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Thème
À ma mère.
Remerciements
REMERCIMENTS
Je remercie le Dieu, tout puissant, de m’avoir donné la force pour suivre, ainsi que l’audace pour
dépasser toutes les difficultés.
Résumé .......................................................................................................................... ix
i
I.4.4. Destruction des polluants par décharges couronne ................................................ 14
II.1. Introduction............................................................................................................ 16
ii
II.4.1.6. Les applications de l’ozone ............................................................................... 28
III.2.1.1.Définition …………………………………………………………………………….………38
iii
III.2.1.2. Grandeurs moyennes ...................................................................................... 39
III.3.1.3. Mécanismes de production des espèces actives dans les décharges électriques
dans le mélange N2/O2 ................................................................................................. 48
iv
Chapitre IV : Modélisation numérique de la production d’ozone et du
traitement des NOx
IV.3.2. L’influence du chauffage du gaz sur la production d’ozone et des NOX ............68
IV.3.2.1. L’influence du chauffage du gaz sur les caractéristiques électriques de la
Décharge………………………………………………………………………………………………………….….69
de la décharge ................................................................................................................ 79
IV.3.3.2. L’effet de la densité électronique initiale sur l’ozone et les NOX ……………..81
v
IV.3.3.2 .4. La formation du NO3 ................................................................................... 85
IV.5. Conclusion………………………………………………………………………………………….88
vi
Figure III.3: Coefficients d’ionisation et d’attachement des molécules N2 et O2 en fonction du
champ réduit E/N……………………………………………………………………….….....53
Figure III.4 : Variation de l’énergie moyenne électronique en fonction de champ
réduit E/N………………………………………………………………………………..........53
Figure III.5: Schéma simplifié de présent modèle cinétique temporel …………………........57
Figure III.6 : Structure du modèle cinétique temporel...……………………………………..58
Figure III.7 : Circuit extérieur de la décharge ……………………..…………………….......59
Figure III.8: Schéma du modèle multi-résistances général……………………………….......61
Figure IV.1. la géométrie de la décharge couronne pointe-plan…………………………......64
Figure IV.2. La variation temporelle du courant…………………………………….…….....66
Figure IV.3. La variation temporelle de la tension……………………………………….......66
Figure IV.4 : La variation temporelle de la distribution radiale du champ
électrique réduit…………………………………………………………………………........67
Figure IV.5 : Variations temporelles des densités d'espèces chargées et la densité électronique
ne………………………………………………………………………….………………......67
Figure IV. 6: La distribution transversale de la température…………………………...........69
Figure IV.7 : L’effet du chauffage du gaz sur La varriation temporelle du courant……......70
Figure IV.8 : L’effet du chauffage du gaz sur La varriation temporelle de la densité
électronique …………………………………………………………………………............70
Figure IV.9: L’effet du chauffage du gaz sur La varriation temporelle de
la puissance…………………………………………………………………………………...71
Figure IV.10 : L’effet du chauffage du gaz sur la variation temporelle du O3……………...72
Figure IV. 11: La variation de la concentration d'O3 et de l’O en fonction de la température du
gaz…………………………………………………………………………………................73
Figure IV.12 :L’effet du chauffage du gaz sur la variation temporelle du N2O ………........75
Figure IV.13 : L’effet du chauffage du gaz sur la variation temporelle du NO……………...75
Figure IV.14 : L’effet du chauffage du gaz sur la variation temporelle du NO2 ……….......76
Figure IV.15 : L’effet du chauffage du gaz sur la variation temporelle du NO3…………...76
Figure IV.16 : La variation spatiotemporelle du NO par effet du chauffage du gaz…………78
Figure IV.17 : La variation spatiotemporelle d’O3 par effet du chauffage du gaz……….......78
Figure IV.18 : Le profil de la distribution transversale de la densité électronique
initiale…..................................................................................................................................79
Figure IV.19 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du courant
vii
électrique. ……………………………………………………………………………............80
Figure IV.20 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle de
la puissance ………………………………………………………………………….............80
Figure IV.21 : L’effet de la densité électronique initiale sur La variation temporelle de la
densité électronique………………...........................................................................................81
Figure IV.22 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du
N2O...........................................................................................................................................82
Figure IV.23 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du
NO……………………………………………………………………………………………83
Figure IV.24 :L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du
NO2…......................................................................................................................................84
Figure IV.25 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du
NO3.…......................................................................................................................................85
Figure IV.26 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle de
l’O3….......................................................................................................................................86
Figure IV.27 : La variation spatiotemporelle de la densité du NO en fonction de la densité
électronique initiale…..............................................................................................................87
Figure IV.28 : La variation spatiotemporelle de la densité d’O3 en fonction de la densité
électronique initiale ……………………………………………………………….………....88
viii
Auteur : BOUHADBA Amel EL Hayet.
Directeur de la thèse : BELASRI Ahmed, Professeur à l’Université des Sciences et de la
Technologie d’Oran (USTO) ″Mohammed Boudiaf″.
Titre : Etude de la production de l’ozone et du traitement des molécules NOx dans le mélange
N2/O2 par décharge électrique pulsée .
Résumé :
La déppolution d’environnement est devenue un enjeu majeur en raison de la croissance
rapide du développement industriel et technologique qui nécessite une consommation
importante en énergie fossile. Une nouvelle voie de traitement des molécules polluantes basée
sur l’utilisation des plasmas réactifs hors équilibre générés par des décharges électrique à la
pression atmosphérique pour neutraliser ou transformer les oxydes toxiques est en voie de
dévelopement . Ce type de plasma réactif hors équilibre susceptible d’être utilisé pour la
dépollution des gaz est généralement généré par une décharge impulsionnelle qui consiste un
milieu chimiquement très réactif de faible consommation énergétique. Le travail est basé sur un
modèle monodimensionnel transverse d’une décharge électrique pulsée dans le mélange
N2/O2. L’objectif est d’analyser les possiblités de traitement des molécules NOx et le taux de
production de la molécule O3 dans les conditions de fonctionnement des décharges pulsées.
Nous avons développé en premier lieu ,un modèl cinétique basé sur un jeu de réaction
chimique prenant en considération les particules chargées,les atomes neutrs ,les états excités
atomiques et moléculaire .Nous avons ensuite éxaminé aussi l’influence de l’énergie déposé
par le systéme, de la concentration du mélange et du chauffage du gaz par effet joule.
ix
INTRODUCTION GENERALE
INTRODUCTION GENERALE
Les techniques de dépollution existantes dites « classiques » ont permis de réduire avec
succès les émissions nocives. Malgré leurs performances, leurs efficacités restent limitées à
cause de la mise en jeu de plusieurs facteurs d’ordre coût et énergie. Cependant, une nouvelle
technologie basée sur les plasmas non thermiques a été utilisée récemment dans l’enlèvement
des composants toxiques à partir des effluents gazeux ou encore la production d’ozone [1-9].
Ces plasmas sont généralement générés par une décharge électrique (décharge couronne,
décharge à barrières diélectriques, etc.). Ces décharges électriques, constituent un milieu
chimiquement très actif où l’énergie électrique est transférée d’abord aux électrons qui
excitent, dissocient et ionisent les molécules du gaz qui reste pratiquement à la température
ambiante, ce qui nécessite en pratique une faible consommation énergétique car les ions (gros
consommateurs d’énergie et capables de chauffer le gaz jusqu’à provoquer son claquage) ne
sont quasiment pas accélérés pendant le développement de la décharge à barrières
x
INTRODUCTION GENERALE
diélectriques ou couronne . Cette dernière a déjà fait l’objet de plusieurs travaux de recherche
bien connus [10-18] concernant des études variées et approfondies sur les décharges
couronnes en modifiant plusieurs paramètres (polarité, mode d’alimentation, composition du
gaz, configuration des électrodes, etc.) pour analyser leurs influences sur le comportement de
la décharge.
Plus récemment, plusieurs auteurs se sont intéressés plus particulièrement aux décharges
couronne en régime de tension impulsionnelle dans le cas des applications environnementales
en raison d’une meilleure efficacité et d’un meilleur rendement énergétique de ces réacteurs
plasmas non thermiques [19-27].
xi
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
Chapitre I
Théorie de la décharge couronne
L ’objet de ce premier chapitre est d’effectuer une brève synthèse bibliographique sur les
différentes décharges électriques à pression atmosphérique.
Ce chapitre est composé de deux parties. Les décharges électriques étant considérées
comme un plasma, nous commençons dans un premier temps par quelques rappels et
généralités sur les plasmas. Nous rappellerons les différents paramètres et processus
physiques qui interviennent au sein des plasmas et qui permettent ainsi de les classifier.
Dans un second temps, nous allons présenter les décharges électriques à pression
atmosphérique. Nous nous attarderons plus précisément sur la décharge couronne pointe-plan.
1
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
Le plasma est défini comme étant le quatrième état de la matière, en suivant les états
« solide-liquide-gaz » et défini aussi comme étant un gaz partiellement ou totalement ionisé.
Ce terme a été introduit pour la première fois pour expliquer un état de la matière contenant
des espèces chargées positivement ou négativement, mais globalement neutre. Ceci peut être
généré en fournissant de l’énergie à un gaz, en appliquant par exemple un champ électrique
intense conduisant à l’ionisation du gaz. Cette dernière se fait par le transfert de l’énergie
cinétique des électrons aux molécules neutres du gaz, et dans ce cadre il existe deux types de
collisions entre ces éléments :
1. Les collisions élastiques, qui ne participent pas directement à l’activation du gaz, mais
qui sont responsables de la conduction et de la diffusion de la chaleur.
2. Les collisions inélastiques qui sont responsables de changements au niveau de l’énergie
interne des molécules, de la nature des particules (ionisation, dissociation, attachement
électronique, …etc.), en fonction de l’énergie cinétique des électrons.
On distingue alors les phénomènes :
a) Excitation : lorsqu’un atome a acquit suffisamment d’énergie pour qu’un des électrons
passe à un niveau (orbital) d’énergie plus élevé. L’atome passe alors de son état
fondamental à un état excité.
b) Ionisation : dans ce cas, l’énergie absorbée par l’atome lors de la collision est suffisante
pour qu’un de ses électrons soit arraché de l’attraction du noyau. L’électron est alors
soit attaché à un autre atome (attachement), soit il s’éloigne à l’infini.
Tous les plasmas n’ont pas les mêmes caractéristiques et peuvent être ainsi classifiés en
fonction de certains paramètres précis. Ces paramètres sont essentiellement :
2
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
(a) Densité électronique: la densité électronique est le nombre d’électrons libres par
unités de volume (cm-3).
(b) Taux d’ionisation : le taux d’ionisations représente le rapport du nombre d’électrons
libre sur le nombre de particules totales + , où est le nombre de particules
neutres par unité de volume.
Le taux d’ionisation est alors donné par :
= (I. 1)
+
Si ∝ < 10 on parle d’un gaz faiblement ionisé (les principales
interactions sont de type électrons-particules neutres), et si ∝ > 10 , le gaz est
fortement ionisé (interactions de type électrons-électrons ou électrons-ions).
(c) Température électronique : La température caractérisant la distribution de
− des particules s’exprime normalement en Kelvin (° ).
Cependant, en physique des plasmas, on indique volontairement la température en
électron-volt, c’est-à-dire en unités d’énergie.
On passe d’ailleurs, directement, de à par la relation :
3
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
= (I. 4)
A partir des paramètres ci-dessus, il possible alors de distinguer et classifier les différents
plasmas. La Figure I.1 propose une classification des différents plasmas en fonction de la
densité électronique, de l’énergie électronique et de la longueur de Debye [28]. Cette
classification permet alors de ressortir deux grandes catégories de plasmas : les plasmas «
froids » et les plasmas « chauds »
Figure I.1 : Différentiation des plasmas par l’énergie électronique kBTe, la densité
électronique ne et la longueur de Debye [29].
4
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
Les plasmas thermiques sont générés par des torches à plasma ou des arcs. Les
températures de ces plasmas sont typiquement comprises entre 5.000 et 50.000 .
Ces plasmas, dont la puissance varie de quelques kilowatts à quelques mégawatts,
nécessitent la mise en jeu de courants importants.
Les plasmas hors-équilibre sont généralement produits par décharge luminescente,
décharge couronne ou courant inductif radiofréquence. Leur température électronique
(1000 à 10000 ) est très supérieure à la température du gaz, proche de l’ambiante
(≤ 500 ). Dans ce type de plasma, la majeure partie de l’énergie n’est pas convertie
en chauffage du gaz mais en réactivité chimique par production d’espèces métastables,
dissociées et ionisées. Les puissances typiquement mises en jeu pour obtenir un
plasma hors-équilibre vont de quelques watts à quelques kilowatts [30].
Ainsi, la caractérisation des plasmas ci-dessus permet de situer les décharges électriques.
Elles sont alors des plasmas froids et sont générées par une différence de potentiel électrique.
Cependant, dans la plupart des cas, les décharges électriques sont établies à basse pression
(tube à néon par exemple) car elles sont plus faciles à obtenir et plus stables qu’à pression
atmosphérique. La création de décharges électriques à pression atmosphérique constitue un
challenge pour le physicien.
5
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
induit une diminution substantielle de la tension aux bornes du gaz, et le champ réduit vu par
le gaz est trop faible pour permettre la formation d'une décharge sur des gaps supérieurs au
centimètre. Les décharges à barrières diélectriques sont généralement alimentées par des
tensions alternatives de quelques kilovolts à une fréquence comprise entre quelques 50 Hz et
1 MHz. Ces dernières années, des systèmes impulsionnels ont été utilisés dans le but
d'améliorer le rendement de ces dispositifs.
Electrode à
haute tension
AC d
g Barrière diélectrique
Electrode à la terre
Barrière diélectrique
Electrode à la terre
Barrière diélectrique
6
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
Du fait de la dissymétrie des électrodes, le champ entre les deux électrodes est
hétérogène. Les décharges couronne peuvent s’appliquer à des milieux gazeux variés à des
pressions allant de quelques centaines de pascals à quelques atmosphères.
En outre, les décharges couronnes ont pour avantage de pouvoir fonctionner avec tous les
types d’alimentation électrique [34], d’être faciles à produire dans de bonnes conditions de
stabilité et de reproductibilité [35].
7
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
Figure I.4 : Caractéristique courant-tension d’une décharge couronne dans l’air à pression
atmosphérique (configuration pointe-plan, distance inter-électrode : 13 mm) [27].
8
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
9
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
( )= (I. 5)
( / ) [ ]
( )= (I.6)
10
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
Pour cette décharge, il y’a avancement de streamers, qui se propage en quelque sorte comme
une extension de l’anode. D’après les modélisations de [44], la décharge est composée d’une
phase de propagation du streamer (durée de la propagation de 50 ns à la vitesse de 2 × 105
m/s) et d’une phase de restauration pendant laquelle les ions dérivent. Ces deux phases
forment un cycle de fréquence 10 kHz. Le courant de décharge n’est donc pas continu, mais
correspond à une succession de phénomènes transitoires.
Goldman et al [45] indique qu’un courant positif de 50 μA se décomposerait en un courant
unipolaire continu de 20 μA, distribué uniformément à la surface de la cathode, et de
streamers contribuant à 30 μA percutant la cathode à une fréquence de 10 kHz.
11
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
multiplication des avalanches électroniques. Une fois ces ions migrés vers l’anode, de
nouvelles avalanches apparaissent. L’intervalle entre deux pics de courant, impulsions de
Trichel, dépend donc du temps nécessaire aux ions négatifs à atteindre l’anode.
12
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
13
Théorie de la décharge couronne Chapitre I
chaque ion se recouvre d’une pellicule de glace, s’il est créé au voisinage de la zone
d’expansion supersonique du jet caractérisée par un important refroidissement.
L’aérosol ainsi formé est expulsé par le jet dans la veine. En moins d’une milliseconde, il se
sublime alors et l’ion est restitué.
I.4. Conclusion
Ce chapitre a été consacré à la revue bibliographique concernant les décharges
électriques. Dans cette partie, nous avons présenté aussi la décharge couronne. Cette décharge
électrique, ayant lieu dans l’air et à pression atmosphérique, fait parties des plasmas froids
pour lesquels les énergies mises en jeu sont faibles.
La décharge couronne, étudiée depuis longtemps, est établie entre une pointe (portée à un
potentiel soit continu, positif ou négatif, soit à un signal alternatif) et un plan dans le but de
montrer son rôle efficace dans la dépollution des gaz et qui va être ensuite utilisée dans ce
travail.
14
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
Chapitre II
Polluants atmosphériques : ozone et oxydes
d’azote
D ans ce chapitre, nous allons dans un premier temps définir la pollution atmosphérique
qui est causée par plusieurs sortes de gaz dont les sources et les conséquences sur
l’environnement varient.
Nous verrons les principaux polluants qui sont les oxydes de carbone, d’azote ou de
soufre, l’ozone, les composés organiques volatils (COV) ou les particules en suspension dont
on va détailler beaucoup plus sur les oxydes d’azote et l’ozone qui font l’objet de notre étude
dans ce mémoire. Et enfin, on verra les différentes méthodes de dépollution des gaz.
15
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
II.1. Introduction
ème
Au XX siècle, la société humaine s’est globalisée, notamment grâce à l’essor et au
développement des moyens de transport et de communication. L’aviation et Internet comptent
parmi les exemples les plus remarquables ayant contribué à la globalisation. Mais, avec cette
dernière, la société humaine s’est retrouvée confrontée à de nouveaux problèmes et a pris
conscience de l’impact néfaste de son activité sur son environnement. L’un de ces problèmes
ayant un impact sur l’environnement est la pollution environnementale. Citons à titre
d’exemple la pollution atmosphérique causant l’effet de serre ou bien les pluies acides, la
pollution aquatique via les marées noires. Conscientes des risques liés à la pollution
atmosphérique, la communauté internationale et la communauté scientifique œuvrent à y
remédier. Ainsi, des scientifiques de divers domaines ont entrepris des travaux de recherches
sur les causes et les conséquences de pollution atmosphérique et sur les technologies ou les
techniques permettant d’en atténuer, si ce n’est d’en supprimer, les causes et les
conséquences.
Les polluants peuvent être classés comme primaires ou secondaires. Par définition, les
polluants primaires sont ceux qui proviennent directement d'une source polluante identifiée,
tels que le monoxyde de carbone provenant des processus de combustion et présent dans les
gaz d’échappement des voitures, le dioxyde de soufre provenant de l’industrie [65]. Les
16
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
polluants secondaires ne sont pas émis directement par des sources connues et identifiées. Au
contraire, ils se forment dans l’air à la suite de réactions mettant en jeu les composés émis par
les sources primaires. Majeur de polluant secondaire est l'ozone troposphérique.
17
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
18
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
Les NOx sont produits non seulement par la combustion mais aussi par oxydation de NH3
formé par décomposition microbienne de protéines dans le sol et par l’activité volcanique. La
Figure II.1 montre les sources d’émissions de NOx et leurs contributions relatives.
La très grande quantité de NOx générée par les centrales thermiques apparaît clairement de
même que la forte contribution des véhicules à moteurs et des autres moyens de transport. Il
faut remarquer que les sources naturelles ne représentent qu’une faible partie des NOx formés,
alors que les activités anthropogènes sont les sources principales d’émissions.
En se basant sur des données récentes [68], on peut estimer qu’uniquement aux Etats-Unis, 21
millions de tonnes de NOx sont émises chaque année. Sur ces 21 millions de tonnes, 95%
proviennent des véhicules à moteur et de la production d’énergie.
Les expérimentations ont montré que le NO2 est quatre fois plus toxique que le NO et dix
fois plus toxique que le CO. Le mécanisme de l’intoxication par le NO repose sur la réduction
de l’oxyhémoglobine en un composé stable (méthémoglobine) et qui n’est plus capable de
fixer l’oxygène. Il s’ensuit une diminution de la capacité du sang à transporter l’oxygène ce
qui entraîne des cas d’hypoxie. Les doses élevées de méthémoglobine se manifestent par une
cyanose dès que 10 à 15% de l’hémoglobine totale est atteinte (les sujets ont alors une
coloration bleuâtre caractéristique). Le NO2 provoque quant à lui une modification des tissus
spécifiques de la structure des poumons. Cette modification est réversible mais peut être un
19
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
facteur d’emphysème pulmonaire si l’agression est répétée. Les NOx ont aussi un effet nocif
sur les végétaux et réagissent avec l’eau de pluie pour former de l’acide nitrique (pluies
acides). Il convient de préciser que l’eau de pluie normale (non polluée) possède un pH de 5,6
alors que le pH moyen des pluies d’Europe est inférieur à 4,5.
+ →2
Ce mécanisme propose une réaction en chaîne des atomes O* et N* activés (équations
( . 1) et ( . 2)). La quantité de NO produit dans la combustion dépend de la quantité de N2
et d’O2 présents dans les produits de la combustion et de la température. Elle n’est pas
20
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
[ ] ∗]
=2 [ [ ] ( . 3)
2 + →2 ( . 4)
Le rapport NO/NO2 dans l’atmosphère polluée est calculé à partir de données cinétiques
par Schnelle et Brown [67]. Cependant, il existe un équilibre entre NO et NO2 dans l’air. La
courbe d’équilibre NO2 ↔ NO en présence de 5% d’oxygène et de 10% d’eau est montrée
Figure II.2.
21
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
Figure II.2 : Equilibre thermodynamique entre NO et NO2 d’un gaz contenant 500 ppm de
NO2, 5% d’O2 et 10% d’eau [67].
On constate qu’à hautes températures (> 600°C), les NOx sont presque exclusivement
sous la forme de NO. A environ 400°C, le mélange devient équimolaire. Si la température
diminue, NO2 devient très largement majoritaire.
22
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
espèces telles que NH, HCN, H2CN, et CN. Celles-ci sont oxydées en NO dans la zone de
flamme pauvre en hydrocarbures. Ce mécanisme n’est responsable que de la formation d’une
faible partie de l’ensemble des NOx, mais le contrôle de cette réaction est important lorsqu’on
cherche à atteindre les taux d’émissions de NOx les plus bas possibles.
II.4. 1. L’ozone
L'ozone troposphérique (au niveau du sol) n'est pas produit directement par les industries
humaines, mais par l'action des rayons ultraviolets du soleil sur les polluants primaires que sont
les oxydes d'azote, les composés organiques volatils et le monoxyde de carbone. C'est pourquoi
on dit qu'il est un "polluant secondaire". C'est néanmoins l'un des polluants les plus dangereux.
L'ozone est un gaz incolore et agressif qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus
fines. Il provoque toux, altération pulmonaire, et irritations oculaires. Ses effets sont très variables
sur les individus. Il a également un effet néfaste sur certains matériaux comme le caoutchouc, qu'il
décompose. Enfin comme si cela ne suffisait pas, il contribue à l'effet de serre et aux pluies acides.
23
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
24
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
2 ↔ 2 = +499 ( . 7)
2 + ↔ 3 = −106,6 ( . 8)
Il est intéressant d’étudier l’ozone car elle provient de l’oxygène atomique qui est une des
espèces oxydante dans une post décharge en mélange N2/O2/COV. Vis a vis des molécules
polluantes, l’ozone seul a une réactivité relativement faible.
L’ozone trouve son utilité dans le procédé plasma-catalyse avec catalyseur en post
décharge car l’ozone adsorbe sur la surface catalytique réagit fortement avec le COV [83–85].
La conversion de polluants dépend de la densité d’espèces radicalaires dans le milieu et de
l’énergie spécifique. L’ozone pour la dépollution ou la décontamination est très importante
mais, a la fin du procédé, la molécule doit être détruite car elle a un sérieux impact sur la sante
publique et l’environnement [86].
26
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
Chaleur
Electrode à haute
tension
Barrière
diélectrique
C.C Espace de décharge O3
O2
Chaleur
Cette technique est une méthode commerciale nommée décharge silencieuse. Dans ces
générateurs d'ozone, le gaz d'alimentation (air sec, oxygène, ou mélanges), passe entre deux
électrodes étroitement espacées (dont l'une est couverte par un matériel diélectrique) et
soumis à une tension appliquée de l’ordre du potentiel électrique de claquage. Une décharge
silencieuse se produit quand le gaz devient partiellement ionisé, ayant pour résultat une lueur
violette caractéristique dans le cas de l'air comme gaz d'alimentation (pour l'oxygène très pur,
la coloration violette est rarement observée).
Il est bien connu que dans une décharge électrique l’ozone est produit en deux
étapes [88].
1. Les atomes d'oxygène sont produits par la dissociation directe d'oxygène moléculaire :
+ → + + ( . 12)
+ + → + ( . 13)
( = = = … .)
27
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
décharge électrique est dissipée principalement sous forme de chaleur et une faible portion
sous forme de lumière. Les générateurs produisent l'ozone à des concentrations de 1-5% du
poids d'air et jusqu'à 14% du poids d'oxygène pur. Si l'air compressé est employé comme gaz
d'alimentation, il doit être bien sec et exempt des traces de pétrole et de graisses (oxydés par
l'ozone).
La purification de l’eau : l’ozone est utilisé dans le traitement de l’eau potable pour :
la désinfection.
l’oxydation des polluants inorganique incluant le fer, le manganèse, et le sulfure.
L’oxydation des micropolluants organiques incluant les ressources de goût et d'odeur.
polluants phénoliques, et quelques pesticides.
L’oxydation des macropollutants organiques y compris l’élimination des couleurs.
Le blanchiment des matériels comme le papier, les fibres synthétiques, le téflon,…etc.
Le traitement des déchets dans l’industrie.
La stérilisation.
La désodorisation.
les traitements sanitaires et médicaux.
Le traitement de l'air.
Dans l'industrie des cosmétiques.
L’ozone est plus efficace que le chlore pour la destruction des virus et des bactéries.
Le processus d’ozonation nécessite une courte duré de contact (approximativement
de 10 à 30 min).
Aucun résiduel nocif n’a besoin d’être éliminé après l’ozonation puisque l’ozone se
décompose rapidement.
28
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
Bien que les réactions de l’ozone dans sa phase gazeuse soient sensiblement plus
lentes que dans la phase aqueuse, l’ozone dans sa phase gazeuse est un déodorant
prouvé pour une variété de matériaux odorants.
Les avantages et les inconvénients ne sont pas toujours clairs et dépendent souvent de
l’application. Par exemple, si l'ozone est comparé au chlore gazeux pour une application de
traitement de l'eau, l'ozone perd toujours si les coûts sont la seule considération. C'est parce
que le coût d'un livre d'ozone est environ trois fois du coût du livre de chlore (abstraction faite
du fait que livre de l'ozone a de plus grandes possibilités d'oxydation/désinfection qu’a livre
de chlore).Dans les endroits où le transport du chlore gazeux à l'emplacement est
démesurément cher. L'ozone a un avantage parce qu'il peut se produire sur l'emplacement
(supposant que l'énergie électrique est disponible).
29
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
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polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
31
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
froids non thermiques ont fait l’objet de recherche dans plusieurs pays. Ces techniques sont
basées sur différents procédés à la pression atmosphérique comme l’irradiation par faisceaux
d’électrons, les décharges couronnes, les décharges à barrières diélectriques, les décharges de
surface et les décharges glidarc.
Figure II.5: Dispositif plasma de traitement d’effluents gazeux par faisceaux d’électrons.
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polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
33
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
dans la réduction directe des polluants à cause de la très faible concentration de ces derniers
(1000 à 10000 fois plus faible que les molécules majoritaires) et donc à une très faible
probabilité d’interaction.
Destruction des oxydes ou des autres espèces toxiques
C’est une phase de post décharge. Elle est décalée spatialement et/ou temporellement par
rapport à la première étape et dure de quelques microsecondes à quelques millisecondes.
Durant cette phase, les radicaux qui ont été formés lors de la première étape réagissent avec
les espèces polluantes pour former de nouvelles espèces stables.
Formation de sous produits
Elle peut intervenir beaucoup plus tard dans le temps et/ou l’espace. La cinétique
réactionnelle liée à cette étape fait intervenir différents processus.
Par exemple, dans le cas d’une décharge couronne dans l’air humide, les acides formés
précédemment vont s’entourer de molécules d’eau et former une phase liquide. L’adjonction
d’une base qui réagit avec les acides entraîne la formation de sels.
34
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
35
polluants atmosphériques : ozone et oxydes d’azote Chapitre II
II.7. Conclusion
La pollution de l’air par les émissions industrielles ou par les transports représente une
nuisance pour les citoyens mais aussi une source de dégradation de l’environnement à
l’échelle de la planète.
Les investissements pour le développement de nouveaux procédés de dépollution par plasma
hors-équilibre illustrent parfaitement l’intérêt de ces techniques, qui viennent compléter les
techniques traditionnelles.
Nous avons présenté dans ce chapitre la pollution atmosphérique, les oxydes d’azote et
l’ozone qui font partie des principaux polluants émis dans l’atmosphère.
Ensuite nous avons présenté aussi une courte revue bibliographique de dispositifs de
dépollutions des gaz tout en citant les différentes techniques utilisées pour les dégradations
des polluants. Une focalisation est faite sur la dépollution par plasmas froids hors équilibre
générée par décharge couronne qui est notamment rendu possible par la multiplication des
décharges électriques et par l’augmentation de leur fréquence d’apparition. Cependant,
l’efficacité des réacteurs plasmas hors équilibres dépend de plusieurs paramètres tels que leur
géométrie (multi-pointes/plan, fil/cylindre, pointe/plan…), la manière dont le gaz est introduit
dans le réacteur, le temps de résidence du gaz, la nature des polluants ou encore le régime
d’alimentation HT (DC, AC ou pulsée).
36
x
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
Chapitre III
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne
pulsée
37
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
III.1. Introduction
Pour modéliser l’évolution des espèces dans un plasma, il existe principalement deux
niveaux de description la description microscopique (vitesse des particules, section efficace,
fonction de distribution) et la description macroscopique moyenné (densité, vitesse et énergie
moyenne) et ceci est selon le modèle de décharge utilisé pour chaque application.
Dans cette première partie, on va décrire en premier lieu les grandeurs moyennes,
l’équation de Boltzmann et nous allons détailler les équations qui caractérisent l’évolution du
plasma dans une décharge. Ensuite, nous exposerons les différentes catégories de modèles de
décharge et les approximations qui ont été faites.
III.2.1.1.Définition
Chaque particule du gaz est définie par un vecteur de position , qui va de l’origine du
système de cordonnées vers son centre de gravité et par un vecteur de vitesse ⃗ . On associe
au vecteur de position et au vecteur de la vitesse, deux espaces de cordonnées que l’on
regroupe pour former l’espace des phases, à un instant . Le nombre probable de particules
38
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
( , , )= ( , , ) ( . 1)
avec :
1
〈 〉= ( , , ) ( . 3)
( , )
1
〈 〉= ( , , ) ( . 3.4)
( , )
39
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
( , , ) ( , , )
= ( . 5)
( , , )
= + + ( . 6)
Donc :
( , , ) ⃗ ( , , )
= + ⃗. ∇⃗ + . ∇⃗ = ( . 7)
( , , )
: Variation temporelle de la fonction de distribution due aux collisions
⃗
. ∇⃗ : exprime l’action des forces appliquées.
⃗
: est l’action imposée aux particules par les forces externes (champ électrique ou
magnétique s'il existe).
A partir de cette fonction de distribution , on peut avoir accès à toutes les grandeurs
macroscopiques comme la densité, la vitesse moyenne, l’énergie moyenne, etc.
Dans les décharges transitoires, les charges d’espace dues à la présence d’ions et
d’électrons sont suffisantes pour distorde le champ électrique. Ces modifications dans le
champ électrique font évoluer la fonction de distribution par le terme rendant compte de
l’action des forces extérieures pour décrire correctement la décharge. Il est donc nécessaire
de coupler la résolution de l’équation de Boltzmann avec celle de l’équation de Poisson car
cette équation donne les variations du champ électrique en fonction de la charge d’espace.
L’équation de poisson s’écrit :
40
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
∑
∇⃗. ⃗ = ( . 8)
⃗ ( , , )
+ ⃗. ∇⃗ + . ∇⃗ ( ) = ( ) ( . 9)
( 〈 ( )〉) + ( 〈 ( ) 〉) − 〈 ( )〉 = ( ) ( . 10)
, + , ̅ , = , ( . 11)
41
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
= ( ⃗, ) − ( ⃗, ) − , ( ⃗, ) ( . 12)
Ce terme de perte fait entrer en compte les collisions entre particules chargées : il est
petit devant le terme d’ionisation pendant l’impulsion de courant. Les fréquences d’ionisation
et d’attachement sont dépendantes de la fonction de distribution électronique.
( ⃗) + ⃗. ( ⃗ ) − ⃗. ( ⃗ ) + ∇⃗ ⃗ ⊗ ⃡ − ⃗= ⃗ ( . 13)
⃗ ⃗
⃗ : représente les forces extérieures qui s’appliquent au système dues aux champs électrique
⃡ : est le tenseur de pression cinétique. Il est défini comme un flux de quantité de mouvement
+ ⃗. ∇ ⃗= ⃗ − ∇⃗ ⃗ ⊗ ⃡ − ⃗− ⃗ ( . 14
42
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
1 1 1 1
+ 〈 〉 − 〈 〉= ( . 15)
2 2 2 2
⃗
⇒ ( )+ ( 〈 〉) − 2 .⃗ = ( . 16)
avec γ=
Ces trois moments de l’équation de Boltzmann forment un système qui n’est pas fermé et
ne peut donc pas décrire seul le comportement des particules chargées dans une décharge
électrique.
= ( + × ) ( . 17)
Le domaine de calcul est spatialement divisé en cellule élémentaires. Les densités des
particules chargées sont calculées au centre de chaque cellule. Le champ électrique est calculé
dans ces cellules par la résolution de l’équation de Poisson. Puis, on calcule les nouvelles
forces exercées sur chaque particule compte tenu de la charge d’espace accumulée. Le libre
parcours ou le temps de vol libre de chaque particule est déterminé à l’aide de tirage d’un
nombre aléatoire. Le type de collision est ensuite obtenu en comparant le rapport des
fréquences ou des sections efficaces à un autre nombre aléatoire [101 ,104]. L’inconvénient
de ces modèles est la durée de calcul qui est très élevée ainsi que la taille mémoire nécessaire
pour suivre un nombre représentatif de particules. A la pression atmosphérique, ce nombre
doit être important pour décrire correctement les phénomènes et, dans le cas de l’étude des
décharges électriques, il devient rapidement très grand à cause des avalanches électroniques
qui démultiplient le nombre d’espèces chargées.
43
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
44
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
que pour un champ réduit uniforme. Cette hypothèse de l’équilibre au champ local signifie
que l’énergie gagnée par les électrons en présence du champ électrique au point (r, t) est
localement compensée par la perte d’énergie due aux collisions [107].
Dans l’Approximation de l’énergie locale (AEL), les coefficients de transport des
électrons et les taux des réactions sont fonction de l’énergie moyenne des électrons calculée
par l’équation de la continuité de l’énergie dans le modèle fluide. Cependant, le modèle fluide
ne permet pas de calculer les fonctions de distribution de différentes espèces chargées. Ce
manque d’informations peut être compensé par le code hybride (particulaire fluide).
Les résultats du modèle fluide sont confrontés avec les données expérimentaux et les résultats
du modèle particulaire correspondant.
45
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
l'utilisation d'un tel modèle n'est pas possible lors de simulations numériques et l'identification
d'un système réduit de réactions prépondérantes est nécessaire.
L'ionisation par choc électronique et l'attachement électronique sont les premières réactions à
considérer. En effet, l'ionisation est à l'origine du phénomène d'avalanche électronique
nécessaire au déclenchement de la décharge tandis que l'attachement rend compte du caractère
électronégatif du dioxygène présent dans l'air et permet la création d'ions négatifs. Les
réactions de recombinaisons des électrons et des ions négatifs avec les ions positifs sont
généralement prises en compte. Ces réactions permettent la diminution du nombre d'ions
positifs et négatifs. Au-delà de ces réactions, le rôle des molécules de dioxygène métastables
dans la dynamique de la décharge a également fait l'objet de plusieurs travaux. Leur capacité à
détacher par collision les électrons des ions négatifs fut mise en avant par Lowke [111] puis
par Morrow [112] comme mécanisme prépondérant dans le développement de streamers.
Faisant suite à ces travaux, Degond et al. [113] soulignèrent également leur importance pour
le développement sur des temps long d'une décharge en présence d'un écoulement.
[ ]
= ( . 18)
tient compte de tous les processus de création et de perte de l’état (ionisation par étape, effet
Penning, excitation, formation des ions dimers, recombinaison, échange de charges, cinétique
des neutres, émission spontanée, diffusion ambipolaire pour les espèces chargées et diffusion
des métastables vers les parois).
46
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
La cinétique chimique du plasma dans le mélange N2-O2 utilisée dans ce mémoire est
extrêmement complexe : elle met en jeux plus de 116 réactions et 19 espèces celle décrite
dans l’article de [114], Plusieurs modèles théoriques et expérimentaux ont été réalisés par de
nombreux chercheurs afin d’analyser le comportement de la décharge dans le mélange N2/O2
[110, 115,116] et d’autres.
Le modèle prend en compte les électrons, les espèces neutres, excitées et chargées
positivement et négativement.
Les électrons e
Pour chacune de ces espèces, la variation de la concentration à chaque instant est donnée par
la somme des variations des gains (espèces produites) et des pertes (espèces détruites) selon la
réaction chimique suivante :
k cC dD
aA bB
1 d A 1 d B 1 d C 1 d D
k A a B b
a dt b dt c dt d dt
47
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
d[O3]/dt (gain) = K25[O2-] [O] + K28[O -][O2] +K68[O][O2] [O2]+K69[O][O2] [N2]+ K91[NO3][O2]
d[O3]/dt (perte) = −K30ne[O3] -K31 ne[O3] -K45 [O][O3]- K50 [O(1D)][O3]- K55[O(1D)][O3]-
K66[NO][O3] K67[NO2][O3].
d[NO]/dt = K15 ne[NO2+]+ K16 ne[NO2+]+ K21[O -][N2] - K22[O -][NO] – K32 ne[NO]+ K34[N2(A)]
[NO2]+ K38[N2(A)] [O]+ K39[N(2D)] [NO2]+ K40[N(2D)] [O2]+ K41[N(2D)] [NO]+K43[O2 (1Δg)] [N]-
K49[O2 (1Δg)] [NO]- K51 [O(1D)][NO]-+K52 [O(1D)][NO2]+ K53 [O(1D)][N2O]+ K54
[O(1D)][N2O]+ K58 [O][N2O]+ K60[N][NO2]+ K62[N][O3]+ K63[NO][NO3]+ K64[N][O2]-
K65[N][NO]- K66[NO][O3]- K70[O] [N][O2]- K71[O] [NO][N2]+ K74[N] [O][N2]+ K75[N] [O][O2]+
K80[NO][NO3]+ K82 [O][N2]- K85 [NO][N2]- K86[NO][O2]- K87[NO][O]- K88[NO][NO]-
K89[O][NO]+ K90[O2][NO2]+ K92[O2+][NO]+ K95[O+][NO]- K96[O+][NO]- K98[N2+][NO]+
K103[O2+][N2]+ K105[O+][N2O]+ K111[NO+][O2-]+ K114[O-][ [NO+]
Notons que les valeurs des taux de réaction considérées Ki sont les mêmes que celles utilisées
dans la référence [114].
Les applications environnementales utilisant les décharges électriques dans les gaz
reposent sur la destruction des composés polluants par réactions chimiques avec les espèces
hautement réactives produites dans le plasma non-thermique (atomes, radicaux, espèces
48
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
excitées). La formation de ces espèces est due à des phénomènes collisionnels. Soit des
collisions élastique ou inélastique.
Le tableau suivant représente les différents types de collisions inélastiques dans un plasma.
∗
Par particule + → +
∗
Par photon +ℎ →
∗
Excitation Par électron + → +
Par transfert ∗ ∗
+ → +
∗
Désexcitation →ℎ +
∗
Par particule lourde + → + +
∗
Ionisation Par photon +ℎ → +e
Par attachement + →
Transfert de charge + → +
Entre atomes + + → +
Recombinaison radiative + → +ℎ
Recombinaison Neutralisation ionique + →
Entre radicaux + →
Ion/molécule + →
Notons que dans notre cas du plasma dans le mélange N2/O2, les processus collisionels les
plus importants sont : l’excitation des modes vibrationnels de l’azote, la dissociation de
l’oxygène et l’azote, l’attachement dissociatif sur l’oxygène, l’ionisation de l’azote et
l’oxygène, la neutralisation mutuelle entre ions positifs et négatifs et la recombinaison
électron- ion.
49
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
Ces espèces sont générées par déférents processus qui interviennent dans deux phases
distinctes : l'excitation du gaz, pendant la phase d'initiation et du processus d’avalanche
électronique, où la création d'espèces est due aux collisions inélastiques entre molécules et
électrons, et la phase de relâchement de l'énergie injectée, la post-décharge.
Les collisions ne peuvent se produire que si l’énergie relative des deux partenaires de
collision est supérieur a une valeur appelée énergie de seuil de la collision. Le tableau donne
les valeurs de l’énergie de seuil de quelques collisions inélastique souvent rencontrées dans
les plasmas N2/O2 ou l’air.
Molécule N2 O2
Energie de dissociation (ev) 9,8 5,1
Energie d’ionisation (ev) 15,6 11,3
Energie de vibration (ev) 0,3 0,2
Energie de rotation (ev) 5.10-4 4.10-4
Comme dans le cas de l'oxygène moléculaire, les réactions de dissociation par collision
électronique peuvent produire pour l'azote moléculaire, de l'azote atomique à l'état excité N
(2D).
(R11): e+N2+→N (2D) +N avec K11=2×10-7 × Te0.5
Dans les gaz électronégatifs tel que l'oxygène pur ou bien contenu dans l'air, les électrons
peuvent être perdus par attachement électronique. Le processus pour l'air, En présence d'un
champ électrique, les électrons sont perdus par processus d'attachement dissociatif
(R18): e+O2→O- +O avec K18=5.276×10-11
La réaction d'attachement dissociatif nécessite un apport d'énergie externe (énergie cinétique
des électrons).
Les sections efficaces des réactions de dissociation et d’ionisation par collision
électronique sont fortement dépendantes de l’énergie des électrons impactant .Elles sont
définis comme étant le rapport du nombre de particules incidentes pouvant subir la réaction,
sur le produit du nombre de particules cibles par l’épaisseur de la tranche de plasma traversée.
Elles dépendent aussi de la nature des particules entrant en jeu.
Le tracé de la section efficace des premiers états excités, dissociés et ionisés d’O2 et de N2 par
impact électronique sont représentés sur les Figures (III.1) et Figures (III.2).
Figure III.1 : Sections efficace des premiers états excités, dissociés et ionisé d’O2 par
impact électronique [35].
51
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
Figure III.2 : Sections efficaces des premiers états excités, dissociés et ionisé de N2 par
impact électronique [35].
=∫ =∫ ( ). ( ). ( ). = ∫ ( ). ( ). ( ) = ( . 19)
Donc =∫ ( ). ( ). ( ) = .∫ √ . ( ). ( ) ( . 20)
52
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
A partir de la fonction de distribution en énergie, l'énergie moyenne des électrons (en eV)
peut être définie par la relation suivante :
̅= ( ) ( ) ( . 21)
Dans la Figure (III.4) représente le tracé de l’énergie moyenne des électrons pour un
mélange (20%O2, 80%N2) qui est calculé avec le logiciel BOLSIG+ [117].
12
En
er 10
gie
8
m
oy 6
en
ne 4
(e
2
0
0 100 200 300 400 500 600 700
E/N (Td)
Figure III.4 : Variation de l’énergie moyenne électronique en fonction de champ réduit E/N
dans le mélange O2/N2 (20%-80%).
53
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
( )= − ( . 22)
Dans l'air sec, l'oxygène atomique est majoritairement éliminé par le processus de création
d'ozone. L'ozone est lui-même détruit par réaction avec l'oxygène atomique ou l'oxygène
moléculaire.
(R57) : O+O3→2O2 avec K57=2×10-11×e (-2300/Tg)
(R42) :O2(1Δg) +O3→2O2+O avec K42=0.75×10-10×e (-2840/Tg)
Les réactions de l'ozone avec l'oxygène atomique ou l'oxygène moléculaire pour créer deux
molécules d'oxygène sont fortement dépendantes de la température. La constante de réaction
augmente à partir d'une certaine température entraînant la destruction de l'ozone. De plus, la
constante de réaction de formation d'ozone diminue avec la température.
54
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
Plusieurs mécanismes de génération d’ozone ont été proposés. Ils différent par le nombre
de réactions chimiques prises en compte. La génération d’ozone par décharge électrique dans
l’air est en effet un phénomène complexe en raison de la présence d’azote dans l’air. Ceci a
pour conséquence un processus de destruction de l’ozone dû à la présence d’oxydes d’azote.
Les électrons produits dans une décharge électrique permettent d’exciter et de dissocier les
molécules d’oxygène et d’azote selon :
(R11):e+N2+→N(2D) +N
Les atomes d’azote réagissent avec les molécules O2 et O3 pour former la molécule NO par
les réactions :
55
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
(R64) : N+O2→NO+O
(R62) : N+O3→NO+O2
(R66): NO+O3=NO2+O2
(R67):NO2+O3=NO3+O2
(R67):NO2+O3→NO3+O2
O+O2+M→O3+M
(R67):NO2+O3→NO3+O2
(R59): O+NO3 →O2+NO2
Dans un modèle cinétique, le plasma est considéré comme un milieu homogène, uniforme,
dont la conductivité est variable et liée à l'évolution de la densité électronique dans le plasma.
Le modèle est constitue donc du circuit extérieur, chargé par une résistance variable en temps
R représentant la décharge (plasma). La résolution des équations différentielles décrivant le
circuit ainsi constitué permet d'obtenir à chaque instant la tension aux bornes du plasma, donc
le champ électrique dans le plasma. Le modèle de la décharge le plus général est donc
constitué de trois systèmes d'équations couplées suivants :
1) équations du circuit extérieur.
2) équation de Boltzmann électronique.
3) systèmes d'équations cinétiques pour les espèces lourdes.
Les parties (2) et (3) servent à obtenir la mobilité électronique et la densité des électrons à
l'instant t, qui sont utilisées pour déterminer la résistance du plasma intervenant dans la partie
(1).
56
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
Le modèle cinétique temporel se place dans l'approximation du champ local: les électrons
sont en équilibre avec le champ électrique. Il est divisé en trois modules (parties) fortement
couplés relatifs à l'équation de Boltzmann électronique (EBE), les équations de circuit
électrique (CE), et les équations de la cinétique chimique (CC) comme c’est indiqué sur la
figure III.5 ci-dessous.
Circuit de
Décharge
Rg
E/N
Equation de Plasma
Boltzman (résistance)
K Modèle
cinétique
ne
(Taux des Réactions)
L'équation de Boltzmann électronique (EBE) joue un rôle central, car elle nous permet de
calculer, d'un coté, la mobilité électronique qui est nécessaire pour le modèle électrique
(CE) pour calculer une nouvelle valeur de l'évolution temporelle du champ électrique réduit
E/N (t), et dans l'autre coté, les taux de réaction électronique Ke nécessaires pour le modèle de
la cinétique chimique (CC).
Par ailleurs, pour prendre en compte certains processus (les interactions électron-électron,
la recombinaison électron-ion, l'ionisation par étape, etc…), la densité électronique de
certaines espèces ionisées et excitées (ne/N, n*/N, etc…) calculée à partir du modèle de la
cinétique chimique (CC) est nécessaire pour la résolution de EBE. Le profil de champ
électrique réduit nécessaire pour résoudre l'équation de Boltzmann (EBE) provient de la
solution des équations de circuit électrique (CE). Le modèle du circuit électrique qui fournit
l'énergie au plasma dépend du dispositif utilisé. Notons que la connaissance des sections
efficaces de collision électron-atome ou molécule est nécessaire pour la résolution de EBE.
57
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
Les données tel que les sections efficaces de collision électron-atome ou molécule, les taux de
réaction électronique, et le circuit électrique équivalent sont des paramètres d'entrée qui
dépendent des conditions expérimentales (température, tension de chargement, pression de
gaz, concentrations de mélange gazeux, etc…). En sortie, le modèle peut prédire le
comportement de la décharge par le calcul d'une chaîne large des paramètres de décharge (les
densités d'espèces, la puissance déposée, le courant, la tension, etc…), La structure de ce
modèle est représentée sur la Figure III.6.
58
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
La densité électronique est obtenue par la résolution d'une équation de continuité de type:
( )
= - ( . 23)
par unité de volume et par unité de temps, sous l'effet des collisions avec les différentes
espèces, et du champ électrique réduit E/N.
Il faut donc adjoindre à l'équation de continuité électronique précédente l'ensemble des
équations décrivant l'évolution des populations des espèces lourdes dans le milieu et qui
traduisent les réactions cinétiques. Ces équations s'écrivent d'une manière générale sous la
forme:
[ ]
= - ( . 24)
Avec [ ]est la concentration de l'espèce à l’instant , et sont respectivement les
taux de production et de disparition de cette espèce, par unité de volume et par unité de temps,
sous l'effet de collisions avec les électrons et les autres espèces lourdes [ ]. La résolution de
ce système d'équations différentielles couplées décrivant le circuit extérieur et la cinétique du
milieu, permet d'obtenir à chaque instant la tension au bornes du plasma et donc le champ
électrique dans le plasma.
L Rc
C
Vc Plasma=R Vp
59
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
dVp 1
= − (III. 25)
dt
=− − (III.26)
=− (III.27)
Ip = . . . (III. 28)
( )= ( . 29)
, ( )µ , ( )
60
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
Ici, est la longueur de l'élément de plasma, est la surface de cet élément et, , ,µ ,
sont respectivement la densité et la mobilité électronique dans l'élément de plasma " ". La
résistance équivalente du plasma à un instant donné, utilisée dans les équations du circuit
extérieur est donc :
1
= ( . 30)
∑ 1/
Dans le cas général, ce modèle transversal est représenté par une matrice de résistances en
parallèles comme l'indique la figure III.8.
La densité électronique dans chaque élément de plasma est obtenue, comme dans le modèle
zéro-dimensionnel par résolution de l'équation de Boltzmann couplée aux équations
cinétiques des espèces lourdes et les équations du circuit électrique.
Dans ce type de modèle, on néglige:
1) le courant capacitif dans le plasma.
2) l'influence des gains cathodique et anodique.
3) tout phénomène associe au transport des particules (gradients spatiaux dans les équations
de transport électronique).
4) la possibilité d'une composante de courant non négligeable dans la direction transverse à
l'axe de la décharge.
Electrodes
Plasma
é =Résistance
( )=
, ( )µ , ( )
61
Modèle physique, cinétique et électrique de la décharge couronne pulsée Chapitre III
62
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
Chapitre IV
Modélisation numérique de la production
d’ozone et le traitement des NOx
63
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
IV. 1. Introduction
De nombreux travaux ont été consacrés dans la littérature à l’étude des modèles Zéro-
dimensionnels en configuration homogène [110] [121,123]. Ce type de modèle permet de
prendre en compte un nombre important d’espèces et de réactions chimiques aussi bien durant
les phases de décharge que de post décharge. la cinétique de transformation des polluants dans
l’air synthétique (N2/O2) a fait l’objet de beaucoup de travaux comme par exemple [110]
[124] et d’autres ont fais des études dans le cas d’oxygène pur [125,127]. D’autres travaux ont
introduit une étude paramétrique en fonction de la température du gaz et de la concentration
initiale de polluants [124]. La phase de post-décharge a été traitée en détails dans les
références [5,128-130] en utilisant une description unidimensionnelle (1D) de la décharge.
Ces simulations se focalisent toutes sur l’évolution des espèces chimiques dans une direction
radiale. On cite l’exemple des travaux de [132 ,133] qui ont fait une étude expérimentale sur
la configuration radiale de la production d’ozone en fonction de plusieurs paramètres tel que
la pression et la température du gaz, le potentiel appliqué à la décharge …etc. M. J. Kushner
et al ont développé le modèle mono-dimensionnel transverse pour l'étude d'un laser HgBr
[120] dont on l’a utilisé pour le traitement des NOx et la production d’ozone dans le mélange
N2/O2 par décharge couronne pointe-plan, alimentée par des impulsions de tension. Cette
dernière a fait l’objet de plusieurs travaux durant ces dernières années [19-21, 133,134] en
raison de leurs potentialités élevées de produire les espèces actives si utiles pour les
applications environnementales et aussi biomédicales.
IV.2.Conditions de simulation
Nous considérons une décharge couronne traversant le gaz dont sa géométrie est de type
pointe-plan présentée sur la Figure IV.1.
X Pointe
Plan
Y
0 y=0.6cm 1.2
64
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
Tension appliquée 12 kV
Dans une seconde étape, nous analysons l’influence de la température du gaz sur les
caractéristiques électriques de la décharge (courant de la décharge, densité électronique,
puissance appliquée) ainsi que la variation temporelle de l’ozone (O3) et les oxydes
d’azote (NO, N2O, NO3, NO2), tout en gardant les autres paramètres de la décharge
constants.
65
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
Les Figures IV.3, IV.4 et IV.5 représentent le profil des caractéristique électrique de la décharge
utilisée dans notre travail .
6 12000
Courant x10-1(A/cm2)
5
10000
4
8000
V(Volt)
3
6000
2
4000
1
2000
0 10 20 30 40 50 0 10 20 30 40 50
Temps(s) Temps(s)
Figure IV.2. La variation temporelle du courant . Figure IV.3. La variation temporelle de la tension.
La densité du courant électrique suit une croissance rapide durant les premiers instants. Cette
croissance est due à l’augmentation de la multiplication électronique pendant la dérive des particules
sous l’effet du champ électrique pour atteindre une amplitude maximale de 0.54 A/cm2 à t=2.2µs. Le
courant électrique est dû à la génération des porteurs de charge par l’ionisation. Une fois le plasma
formé, la valeur du courant décroît vers une valeur plus faible pour finir par s’annuler avec la tension
de la décharge qui est due à la décharge du condensateur dans le gaz (régime impulsionnel).
66
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
160
140
120
E/N(Td)
100
80
60
40
20
0
0 10 20 30 40 50
Temps(s)
Le champ électrique a une valeur maximale initialement égale à 150Td. Aprés le clacage
du gaz , le champ commence à diminuer.
35
30 T=300°K O2+
P=380 Torr
(cm )
-3
-
25 O
20
11
-
O2
Densité x10
15 +
N2
10 +
NO
5
Ne
+ +
NO2 O
0
0,1 1 10
Temps ( s)
Figure IV.5 : Variations temporelles des densités d'espèces chargées (O2+ ,O+ ,O2-, O-, N2+,
NO+ ,NO2+) et la densité électronique ne.
Nous avons représenté sur la Figure IV.5 l’évolution temporelle de la densité des espèces
chargées O2+ ,O+ ,O2-, O-, N2+, NO+ ,NO2+. Nous observons une diminution des densités de
67
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
ces espèces plus ou moins importante selon les phases d’évolution de la décharge. Cette
décroissance est dû au fait que ces espèces qui sont créées pendant la phase de décharge par
impacts électroniques vont servir à produire d’autres espèces (O3, NO2, NO et NO3 en
particulier) et qu’aucune création supplémentaire de ces espèces n’est prévue durant leur
évolution. La densité électronique atteint une valeur maximale d'environ de 4,1083x10+11cm-3
et diminue comme résultat de processus de recombinaison et d'attachement électronique.
+
(R2): + 2= 2 +2
+ +
( 92): 2 + = + 2
+ +
( 93): 2 + 2= 2 + 2
Et concernant les ions N2+ nous observons comme précédemment que la densité évolue par
collision électronique suivant la réaction suivante :
+
( 1): + 2= 2 +2
Ensuite, nous observons une décroissance de la densité qui se déroule comme suit :
+ +
( 98): 2 + = + 2
+ +
( 99): 2 + 2= 2 + 2
+ +
( 100): 2 + 2= + 2
68
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
550
y=0,6 cm
500
Temperature(K)
450
400
y=0,53cm y=0,66cm
350
300
La figure IV.7 montre l’évolution transversale de la température du gaz, qui varie entre
300 et 521.691 . Cette courbe montre l’évolution de la température du gaz considérée
dans cette partie le long de l’axe transversale de la décharge. Nous observons que la
température est plus importante sur l’axe de la pointe et diminue au fur et à mesure qu’on
s’éloigne de l’axe.
Dans la gamme de température considérée, on peut voir sur les Figures IV.7 et IV.8 les
variations temporelles des courants de décharge et des densités électroniques qui sont
proportionnelles à la température du gaz puisque son chauffage favorise l’ionisation (en
augmentant l’énergie cinétique des molécules présentes dans l’espace inter-électrodes) et la
création des électrons secondaires. C’est pour cela que le courant est important dans la région
d’ionisation (l’axe de la pointe) .On remarque que les profiles de la puissance (Figure IV.9)
sont identiques à ceux du courant de la décharge.
69
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
0,4
y = 0.6 cm
0,3 y = 0.5 3c m
courant(A/cm )
2
y = 0 .4 6c m
0,2
y = 0 .4 cm
0,1
0,0
0 ,1 1 10
T em p s( s)
4 y= 0.6cm
3 y = 0.53cm
ne x10 (cm )
-3
y= 0.46cm
y= 0.4cm
2
11
0,1 1 10
T em p s( s)
70
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
10 y = 0 .5 3 cm
3
y = 0 .4 6c m
8
y = 0.4 c m
9
6 y = 0 .3 3c m
0,1 1 10
T em p s ( s)
71
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
65
y = 0.3 3cm
60
y =0 .4 cm
55
y = 0.4 6cm
50
[O3] x10 (cm )
y = 0.5 3 cm
-3
45
40
35
15
30 y = 0.6 cm
25
20
15
10
5
0
0 10 20 30 40 50
T em p s( s)
Figure IV.10 : L’effet du chauffage du gaz sur la variation temporelle du O3.
On remarque bien que la densité d’O3 diminue à chaque fois que la température augmente,
L'ozone se dissocie sous l'effet de la chaleur, car l'élévation de la température favorise d'un
coté les recombinaisons de O avec O3 par la réaction( 45) .
( 45) : + 3 = 2 + 2 45 = 10-11 . ( / )
On voit que son taux de réaction 45 augmente, lorsque la température s'élève et d'un autre
coté la dissociation d’O3 se fait par la réaction ( 44) et ( 67) :
( )
( 44) : + 3 =2 2 + 44 = 5.2 10-11 .
( )
( 67) : 2+ 3= 3+ 2 67 = 1.2 10-13.
Son taux de réaction de formation d’ozone décroît quand la température du gaz augmente.
Ainsi par exemple si la température passe de 300 à 521 , le taux de réaction est divisé par
2. Ce qui explique la réduction de l’ozone de [O3] T=300 k= 8,8967x1013cm-3 à [O3] T= 521 k=
73
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
( 64) : + 2→ + .
En effet, la molécule NO formée par la réaction (R64) s’oxyde rapidement pour former NO2
par les réactions :
( 70): + + 2→ 2+ 2
( 66): 3+ → 2 + 2
( 69) : + 2 + 2 → 2 + 3
Dans un second temps, les nouvelles espèces créées à savoir le NO2 et l’O3 participent à la
formation de d’autres espèces telles que le N2O et le NO3 via les réactions chimiques (R67),
(R81) .Le NO2 ainsi formé peut lui-même réagir avec l'oxygène atomique pour reformer une
molécule de NO (R60) ou bien avec l'ozone pour former une molécule de NO3(R67).
( 81) ∶ + 2→ 2 +
( 67) ∶ 2+ 3 → 3+ 2
( 60): + 2→2
Les figures IV.11, IV.12, IV.13 et IV.14 représentent consécutivement les variations de
concentration des N2O, NO, NO2 et NO3 en fonction du temps pour les différentes valeurs de
température illustré sur le profile de température (Figure IV. 6).
Il est très clair que les densités du N2O et NO sont importante à T=521 k pour y=0.6cm au
niveau de la pointe (centre du plasma). Par contre, NO2 et NO3 sont plus faible a ce niveau et
plus intéressants à T=300 K pour y=0.06cm.
74
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
14
y = 0.6cm
12 y = 0.53cm
y= 0.46cm
y =0.4cm
[N2O] x10 (cm )
10
-3
y =0.33cm
y=0.26cm
8
14
y= 0.06cm
6
0
0 10 20 30 40 50
T em p s( s)
18 y = 0.6cm
16
14 y = 0 .5 3 cm
[NO] x10 (cm )
-3
12
y= 0.46cm
15
10
8 y= 0.4cm
6 y= 0.33cm
y =0.26cm
4 y= 0.06cm
2
0
0 10 20 30 40 50
T em p s( s)
75
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
12
y = 0 .4 c m
10 y = 0 .4 6 c m
y = 0 .5 3 c m
[NO2] x10 (cm )
-3
8
y = 0 .6 c m
14
0
0 10 20 30 40 50
T e m p s ( s )
10
y = 0 .3 3c m
8 y = 0.4 c m
[NO3] x10 (cm )
-3
y = 0 .46 c m
6
13
4 y = 0.5 3c m
2
y = 0 .6 cm
0
0 10 20 30 40 50
T e m p s( s)
Figure IV.15 : L’effet du chauffage du gaz sur la variation temporelle du NO3.
76
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
Ainsi par exemple, les réactions de destruction des molécules NO3 et NO2 (R79) et (R90)
sont favorisées par l’augmentation de température du gaz selon les réactions :
77
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
78
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
20
y=0.6 cm
18
y=0.53 cm y=0.66 cm
16
ne x10 (cm )
-3
14
8
12
10
y(cm)
Pour étudier l'influence sur les caractéristiques électriques, d’un non uniformité de
préionisation transverse (Figure IV.18). On va calculer le courant, la puissance et la densité
électronique dans le cas d'une densité de préionisation non homogène.
79
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
0,6 y= 0.6cm
0,5 y= 0.53cm
0,4
y=0.46cm
I(A/cm )
2
0,3 y=0.4cm
0,2 y=0.33cm
0,1
0,0
0,1 1 10
Temps( s)
18
16 y= 0.6cm
Puissance x10 (W/m )
3
14
y= 0.53cm
12
9
10 y=0.46cm
8 y=0.4cm
6 y=0.33cm
4
2
0
0,1 1 10
Temps(s)
80
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
5
y= 0.53cm
4
y=0.46cm
3
y=0.4cm
2
y=0.33cm
1
0,1 1 10
Temps( s)
Comme on peut le voir sur les Figures IV.19, IV.20 et IV.21, que le courant et la densité
électronique ainsi que la puissance déposée par les électrons pendant la décharge ne sont pas
constants sur toute la zone de décharge et évoluent de façon croissante selon le profil de
la densité électronique initiale. La croissance de la densité électronique est due à toutes les
réactions d’ionisation des atomes et des molécules d’azote et d’oxygène existant dans le
mélange N2/O2 et sa décroissance est une conséquence de leurs pertes.
On remarque que le pic de la puissance et du courant sont au centre du plasma (densité
électronique plus importante) Pmax= 1.7x1010w/m3 et Imax= 0.58218 A/cm2 pour y=0.6 cm à t=
2.4 µs.
Il apparaît que les densités des molécules NOX (NO, NO2, N2O et NO3) et de l’ozone
(O3) augmentent en fonction de la densité électronique initiale de la décharge dans le mélange
N2/O2. Les principaux mécanismes de production d’espèces primaires concernant l’impact
électronique sur les molécules O2 et N2. Toutes ces espèces sont des intermédiaires
réactionnels très réactifs qui réagissent avec les autres molécules neutres présentes et
81
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
14
y= 0.6cm
12 y= 0.53cm
y=0.46cm
10
y=0.4cm
[N2O] x10 (cm )
-3
y=0.33cm
8 y=0.26cm
y= 0.06cm
14
-2
10 20 30 40 50
Temps (s)
Figure IV.22 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du N2O.
82
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
Il est important de noter que les espèces métastables N2(A), O2 (1Δg) et N (2D) qui sont
créées pendant la phase de décharge par impact électronique (fonction de ne) vont servir à
produire d’autres espèces (O3, O, NO et N2O en particulier).
( 6): + 2 → 2 ( ) +2
( 37): 2 ( ) + 2→ 2 +
Avec : [ 2( )]/ ( ) = 6 [ 2]
18 y= 0.6cm
16
y= 0.53cm
14
[NO] x10 (cm )
-3
12
y=0.46cm
10
15
8 y=0.4cm
6 y=0.33cm
4 y= 0.06cm
2
0
0 10 20 30 40 50
Temps ( s)
On rappelle que la densité de l’espèce métastable N (2D) est formée par la dissociation de
la molécule majoritaire N2 par impact électronique au voisinage de la pointe. La production
de l’oxyde d’azote NO est essentiellement due aux réactions :
83
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
( 38): 2( )+ → + (2 )
( 40) : (2 ) + 2→ + Avec:
[ (2 )]/ ( ) = 11 [ ][ 2+] + 13 [ +
]
( 11) : + 2+→ (2 ) +
( 13): + +→ (2 ) +
En prenant en compte :
+
[ 2 ]/ ( ) = 1 [ 2] Et
+
[ ]/ ( ) = 18 [ 2] + 17 [ 2 ]
( 17) : + 2+→ + (1 )
30 y = 0 .6 c m
25
y = 0 .5 3 c m
[NO2] x10 (cm )
-3
20
y = 0 .4 6 c m
14
15
y = 0 .4 c m
10 y = 0 .3 3 cm
5 y = 0 .0 6 c m
0 10 20 30 40 50
T e m p s ( s)
Figure IV.24 :L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du NO2.
84
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
La consommation de N (2D) par la réaction (R40) entraîne une création des molécules des
oxydes d’azote NO (issu de réaction par impact électronique) et NO2.
En effet, la molécule NO formée par la réaction (R40) s’oxyde rapidement pour former
NO2 par les réactions ( 66) et( 70).
(R40): N (2D) + O2→ NO + O
( 66): + 3→ 2+ 2
25
y = 0.6cm
20
y = 0 .5 3 cm
-3
[NO3] x10 (cm)
15
y = 0 .5 3cm
13
10 y =0.4cm
y= 0.33cm
5
y = 0.06cm
0
0 10 20 30 40 50
T em p s ( s)
Figure IV.25 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle du NO3.
Le NO3 est formé par recombinaison directe du NO2 avec l’ozone ou avec les radicaux N2
et O ou bien avec les radicaux O2 et O. Sachant que les radicaux (O3, O, NO et N2O) sont
créés par impact électronique (en fonction de ne) des espèces métastable N2(A), O2 (1Δg) et N
(2D).
85
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
( 67) : 2+ 3→ 3+ 2
( 76): + 2+ 2→ 3+ 2
( 77) : + 2+ 2→ 3+ 2
8
y = 0 .6 cm
7
y = 0 .5 3 cm
6
y = 0 .4 6 cm
[O3] x10 (cm )
-3
5
y = 0 .4 cm
4
16
y = 0 .3 3 cm
3
y = 0 .2 6 cm
2
0
0 10 20 30 40 50
T em p s ( s)
Figure IV.26 : L’effet de la densité électronique initiale sur la variation temporelle de l’O3.
Ceci est du au faite que les ions atomiques O- créé par attachement électronique du radical
O2, sont consommés pour former de l’ozone par interaction avec le métastable O2 (1Δg) dont
sa variation de production est fonction de ne.
( 7): + 2→ 2 (1 )+
-
( 18): + 2→ +
86
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
-
( 24): + 2 (1 ) → + 3
Avec [ 2 (1 )]/ ( ) = 7 [ 2]
Notant aussi que l’ozone est formé par la recombinaison de l’oxygène et l’atome d’oxygène
qui est essentiellement produit par collisions électroniques avec les molécules d’oxygène.
( 8) : + 2→ (1 ) + +
( 68): + 2+ 2→ 3+ 2
87
Modélisation numérique de la production d’ozone et du traitement des NOx Chapitre IV
IV.5. Conclusion
Les résultats obtenus permettent de voir l’évolution temporelle des paramètres électriques tels
que la densité électronique, le courant de la décharge, la puissance déposée, ainsi que les
densités des particules ionisées et excitées.
Nous avons observé dans cette étude l’influence du chauffage du gaz et l’inhomogénéité de
la densité de pré ionisation électronique sur l’évolution spatiotemporelle de l’ozone et des
NOx dans le mélange gazeux20% O2-80% N2 dans une décharge couronne pulsée de
géométrie pointe- plan.
88
CONCLUSION GENERALE
CONCLUSION GENERALE
Le présent modèle nous a permis d'étudier la production de l'ozone et le traitement des NOx
dans une décharge couronne pulsée pour un plasma du mélange N2/O2. Basant sur plusieurs
travaux de recherche, l’ensemble complet de processus pris en considération est regroupé
dans 116 réactions impliquant 19 espèces atomiques et moléculaires.
Dans le modèle utilisé, le plasma est représenté par un ensemble de résistances en parallèle
(modèle monodimensionnel transverse). La conductivité de chaque élément de plasma ainsi
définie est proportionnelle à la densité électronique dans cet élément et a été obtenue par la
résolution d'un système d'équations décrivant la cinétique électronique couplée à la cinétique
des espèces lourdes et au circuit électrique extérieur.
Les résultats obtenus permettent de voir l’évolution temporelle des paramètres électriques (le
courant électrique, la densité électronique, la puissance déposée) et cinétique (densités des
particules ionisées et excitées).
Nous avons observé dans cette étude l’influence du chauffage du gaz et l’inhomogénéité de la
densité de pré ionisation électronique sur l’évolution spatiotemporelle de l’ozone et des NOx
89
CONCLUSION GENERALE
dans le mélange gazeux 20%O2-80%N2 dans une décharge couronne pulsée de géométrie
pointe plan.
D’après les résultats obtenus on a constaté que :
90
Référence bibliographique
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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