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Les finances
locales
Jean-Bernard Mattret
La nouvelle édition de Finances Locales est destinée en premier lieu à
la préparation des épreuves orales du concours d’attaché territorial
et de l’examen professionnel d’attaché principal.
Cette version entièrement actualisée sera utilisée, avec profit, par les
candidats aux concours de catégorie A dont une épreuve a trait aux
finances locales. Avec l’ouvrage de finances de l’Etat du même
auteur, ce manuel forme l’intégralité du programme.
ADMINISTRATIVE
Sorbonne. Il a aussi été formateur à la délégation régionale Picardie
du CNFPT.
Jean-Bernard Mattret
FILIÈRE
10-12, rue d’Anjou - 75381 Paris cedex 08 - Tél. : 01 55 27 44 00 - Fax : 01 55 27 44 01 - Internet : www.cnfpt.fr
ISBN : 2-84143-279-3 - Les éditions du C.N.F.P.T, édition 2006 - Prix 20 €
Les finances
locales
Jean-Bernard Mattret
Le travail de l’auteur, Jean-Bernard Mattret, s’est enrichi des commentaires du comité de lecture composé de :
– Philippe Boeton, formateur au CNFPT Haute-Normandie ;
– Alain Lemoine, formateur au CNFPT Midi-Pyrénées ;
– Philippe Defrance, service Ingénierie et Développement des formations CNFPT ;
– Pham van Dat, responsable du service Éditions, CNFPT.
Sommaire 3
En bref .............................................................................................................. p. 68
Évaluation des connaissances ............................................................................ p. 69
Réponses ............................................................................................................ p. 70
Sommaire 5
3 - Catégories d’emprunts .................................................................................... p. 208
En bref ............................................................................................................ p. 213
Évaluation des connaissances .......................................................................... p. 215
Réponses .......................................................................................................... p. 215
Sommaire 7
Avant-propos
Les chiffres clés des finances locales
Les 36 782 communes (dont 2 500 de plus de 3 500 habitants), 18 504 organismes de
coopération intercommunale (dont 2 455 à fiscalité propre), 100 départements et
26 régions constituent, avec les organismes divers d’administration locale, les
administrations publiques locales (APUL) au sens de la comptabilité nationale.
Leurs dépenses totales se sont élevées à 163 milliards d’euros en 2003 (soit 10,5 %
du PIB), dont 48 milliards d’euros au titre des dépenses de personnel (1,72 million
d’agents publics travaillent pour le compte des collectivités locales). À titre de
comparaison, les dépenses de l’État étaient de 355 milliards d’euros. Leurs dépenses
d’investissement ont été proches de 35 milliards d’euros, à comparer avec 8 milliards
d’euros seulement pour l’État.
Les communes représentaient 44 % des dépenses des collectivités territoriales,
l’ensemble des groupements de coopération intercommunale 22 %, les dépar-
tements 24 % et les régions 9 %.
Leurs recettes comprennent le produit de la fiscalité locale (soit en 2004, 21 milliards
d’euros de taxe professionnelle, 18,8 milliards d’euros de taxes foncières,
10,6 milliards d’euros de taxe d’habitation et 7,5 milliards d’euros de droits
d’enregistrement) et l’ensemble des transferts en provenance de l’État (le montant
total de 71,5 milliards d’euros comprenant notamment 36,7 milliards d’euros au
titre de la DGF et 10,4 milliards d’euros correspondant à la prise en charge
d’exonérations et de dégrèvements de fiscalité locale).
Le taux de prélèvements obligatoires des APUL devrait être de 5,4 points de PIB en
2005 (y compris la part prise en charge par l’État), contre 16,2 % pour l’État et
20,6 % pour la sécurité sociale. En vingt ans, depuis le début des années 1980, leurs
dépenses sont passées de 8 points de PIB à près de 11 points, un tiers de cette
augmentation étant le fait de la décentralisation et deux tiers résultant de la
dynamique des dépenses.
En 2004, pour la première fois depuis 1993, les APUL devraient être en déficit, avec
un besoin de financement de 2,2 milliards d’euros (soit 0,1 point de PIB), couvert
par un recours accru à l’emprunt (la dette publique des collectivités territoriales
représentait déjà 105 milliards d’euros en 2003).
Source : enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 5 juillet 2005, « Rapport fait
au nom de la commission d’enquête sur l’évolution de la fiscalité locale », p. 191.
Avant-propos 9
Introduction
Les mutations
des finances locales
« Les recettes fiscales et les autres ressources propres des collectivités territoriales
représentent, pour chaque catégorie de collectivités, une part déterminante de
l’ensemble de leurs ressources. La loi organique fixe les conditions dans lesquelles
cette règle est mise en œuvre. »
1. Voir Les cahiers du Conseil constitutionnel n° 12, disponible sur le site Internet du Conseil
constitutionnel : www.conseil-constitutionnel.fr
Introduction 13
« 1° Les communes ;
« 2° Les départements auxquels sont assimilées la collectivité départementale de
Mayotte, la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon et les collectivités à
statut particulier issues de la fusion d’une ou plusieurs communes et d’un
département ;
« 3° Les régions et la collectivité territoriale de Corse, auxquelles sont assimilées les
collectivités d’outre-mer régies par l’article 74 de la Constitution autres que celles
mentionnées au 2°, [les provinces de la Nouvelle-Calédonie : dispositions déclarées
non conformes à la Constitution par décision du Conseil constitutionnel n° 2004-500
DC du 29 juillet 2004], les collectivités à statut particulier issues de la fusion de
départements et de régions et les collectivités mentionnées au dernier alinéa de
l’article 73 de la Constitution. »
Le Conseil constitutionnel écarte les provinces de la Nouvelle-Calédonie car l’avis
préalable de l’assemblée délibérante de la Nouvelle-Calédonie devait être recueilli,
comme l’exige l’article 77 de la Constitution.
L’article 2 de la loi organique s’intéresse seulement aux catégories de collectivités
locales. Il ignore les composantes de ces catégories prises individuellement, une
commune, un département ou une région donnés.
La loi organique adopte une définition large des ressources propres des collectivités
territoriales en intégrant les transferts de fiscalité d’État au profit de ces dernières.
Donc, les ressources transférées à la suite de transferts de compétences entre l’État
et les collectivités territoriales entrent dans la définition des ressources propres.
« Pour chaque catégorie, la part des ressources propres [elle est déterminante, au
sens de l’article 72-2 de la Constitution, lorsqu’elle garantit la libre administration
des collectivités territoriales relevant de cette catégorie, compte tenu des
compétences qui lui sont confiées. Dispositions déclarées non conformes à la
Constitution par décision du Conseil constitutionnel n° 2004-500 DC du 29 juillet
2004] ne peut être inférieure au niveau constaté au titre de l’année 2003. »
« Considérant que la première des deux conditions prévues par l’article 4 de la loi
déférée, relative à la garantie de la libre administration des collectivités territoriales,
outre son caractère tautologique, ne respecte, du fait de sa portée normative
incertaine, ni le principe de clarté de la loi ni l’exigence de précision que l’article 72-2
de la Constitution requiert du législateur organique. »
Introduction 15
1.4 - La garantie d’autonomie financière
L’article 5 de la loi organique fixe les modalités qui permettent de garantir
l’autonomie financière des collectivités territoriales.
« Si, pour une catégorie de collectivités territoriales, la part des ressources propres
ne répond pas aux règles fixées à l’article LO 1114-3, les dispositions nécessaires sont
arrêtées, au plus tard, par une loi de finances pour la deuxième année suivant celle
où ce constat a été fait. ».
Le ratio d’autonomie financière doit être utilisé par référence à la valeur constatée
au titre de l’année 2003. La loi organique garantit aux collectivités le maintien d’un
taux plancher de ressources propres : donc plus que son niveau, c’est l’évolution du
ratio qui importe. Pour que la mesure de cette évolution soit le plus fiable possible,
il convient que la méthode de calcul de l’autonomie financière soit stable dans le
temps.
Du fait des nouveaux transferts de fiscalité reçus pour compenser les nouveaux
transferts de compétences, les départements et les régions vont voir leur poste
impôts indirects progresser dans les années à venir.
En effet, les départements se voyaient déjà attribuer, en 2004, une fraction de tarif
de la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIPP) pour le
financement du RMI ; depuis 2005, ils disposent également d’une fraction de taux
de la taxe spéciale sur les conventions d’assurances (TSCA) pour financer l’ensemble
des nouvelles compétences transférées en 2005.
Quand aux régions, elles se voient attribuer une fraction de tarif de la taxe
intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIPP) sur un principe
identique à celui adopté pour compenser la décentralisation du RMI/RMA aux
départements.
La TSCA a pour assiette toute convention d’assurance conclue avec une société ou
une compagnie d’assurances ou avec tout autre assureur français ou étranger. Les
différents risques assurés subissent un taux de prélèvement différent. Aussi, les
départements ne sont-ils concernés que par les contrats d’assurance contre les
risques de toute nature relatifs aux véhicules terrestres à moteur, lesquels sont
taxés au taux de 18 %. La catégorie des départements bénéficiera d’une fraction de
taux fixée à 0,91 %.
La fraction de taux de TSCA attribuée aux départements a été calculée de sorte que,
appliquée sur une base nationale 2004, elle permette la détermination d’un produit
couvrant les charges transférées aux départements dans le cadre de la loi du
13 août 2004, soit 126,6 M€.
Introduction 17
1.5 - Portée de la loi organique
Pour conclure, il est possible d’avancer que la garantie de ressources propres des
collectivités territoriales, consacrée par la Constitution, est sans équivalent dans le
secteur public et dans le secteur privé. Elle est aussi sans équivalent à l’étranger.
Une telle consécration peut être mise en perspective avec le projet de loi sur les
responsabilités locales puisque les nouveaux transferts de compétences de l’État vers
les collectivités territoriales ne sauraient entamer leur autonomie financière.
Une telle garantie de ressources peut également être considérée à l’aune de
l’article 14 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen :
« Tous les citoyens ont le droit de constater par eux-mêmes ou par leurs représentants,
la nécessité de la contribution publique, de la consentir librement, d’en suivre l’emploi
et d’en déterminer la quotité, l’assiette, le recouvrement et la durée. »
En consacrant l’autonomie financière des collectivités territoriales, la loi organique
paraît empêcher la baisse de la pression fiscale même si la nécessité de la
contribution fiscale n’est plus constatée, puisque les ressources propres garanties
comprennent les ressources fiscales.
Compte tenu du contexte international et du poids croissant des collectivités
territoriales, un problème de régulation globale des finances publiques se pose :
comment concilier l’autonomie des collectivités avec le respect des normes
d’évolution des dépenses publiques, des prélèvements obligatoires et de
l’endettement public ?
Le nouveau texte suggère une dernière interrogation : « Est-ce en garantissant les
ressources que l’autonomie financière des collectivités est préservée ? » Pour ce
faire, elle devrait s’accompagner d’une réforme :
– des transferts de l’État, déjà amorcée par la loi de finances 2004 ;
– et de la fiscalité directe locale autour des taxes foncières, de la taxe d’habitation
et de la taxe professionnelle pour assurer une plus grande égalité de ressources
entre les collectivités d’une même catégorie.
2. Voir le dossier législatif consacré à la loi du 13 août 2004 sur le site Internet de Légifrance à
l’adresse Internet http://www.legifrance.gouv.fr/WAspad/UnTexteDeJorf?numjo=INTX0300078L.
Introduction 19
Première partie
Les budgets locaux
Les principes budgétaires
Chapitre 1
1. LANDBECK Dominique, Les principes budgétaires locaux, 2001, Presses universitaires d’Aix-Marseille,
505 pages.
1 - Principe de l’annualité
1.1 - La signification du principe
L’annualité budgétaire signifie que le budget est prévu et exécuté sur la durée d’un
exercice fixé à un an. L’exercice budgétaire commence le 1er janvier et se termine le
31 décembre de la même année.
Comme le principe comptable de spécialisation des exercices, il favorise le calcul
périodique des résultats. La règle de l’annualité budgétaire repose aussi sur des
fondements politiques, c’est-à-dire le contrôle périodique et démocratique de
l’usage des deniers publics.
Les instructions budgétaires et comptables M 14, M 52 et M 71 rappellent le
principe de l’annualité budgétaire.
2. PORTAL Eric, La planification stratégique dans les collectivités territoriales françaises, Librairie géné-
rale du droit et de la jurisprudence, Coll. « Décentralisation et développement local », février 2002.
3. Cour des Comptes, « Rapport public 1999 », publié en janvier 2000, p. 625 à 635.
Article R 3312-4
(inséré par Décret nº 2003-1004 du 21 octobre 2003, art. 2,
Journal officiel du 23 octobre 2003 en vigueur le 1er janvier 2004).
La section de fonctionnement du budget peut comprendre des autorisations
d’engagement et des crédits de paiement relatifs aux seules dépenses résultant
de conventions, de délibérations ou de décisions au titre desquelles le dépar-
tement s’engage, au-delà d’un exercice budgétaire, dans le cadre de ses
compétences, à verser une subvention, une participation ou une rémunération à
un tiers, à l’exclusion des frais de personnel.
4 - Principe de la spécialité
4.1 - Énoncé du principe
L’ouverture de crédit qui consiste en une autorisation de dépense est accordée pour
exécuter une dépense précise pour un montant globale déterminé. La spécialité ou
spécialisation des crédits budgétaires qui en résulte fixe le degré de précision que
doit posséder l’autorisation de dépenses.
Par définition, la spécialité des crédits budgétaires vise à réserver et à utiliser des
crédits pour l’objet précis de la dépense envisagée.
6 - Principe de la sincérité
S’agissant des collectivités locales, la question de la sincérité budgétaire se pose
dans les mêmes termes que pour l’État avec l’article L. 1612-4 du code général des
collectivités territoriales qui définit l’équilibre réel du budget qu’établissent les
collectivités territoriales et leurs établissements publics locaux : « Le budget de la
collectivité territoriale est en équilibre réel lorsque la section de fonctionnement et
la section d’investissement sont respectivement votées en équilibre, les recettes et
les dépenses ayant été évaluées de façon sincère, et lorsque le prélèvement sur les
recettes de la section de fonctionnement au profit de la section d’investissement,
ajouté aux recettes propres de cette section, à l’exclusion du produit des emprunts,
et éventuellement aux dotations des comptes d’amortissements et de provisions,
fournit des ressources suffisantes pour couvrir le remboursement en capital des
annuités d’emprunt à échoir au cours de l’exercice. »
Le volume I, tome II de l’instruction M14, applicable au 1er janvier 2005 précise que
« conformément à l’article L. 1612-14 du CGCT, le budget est en équilibre si […] les
dépenses et les recettes doivent être évaluées de façon sincère, sans omission,
majoration ni minoration. Il convient en effet que les dépenses et les recettes
inscrites au budget soient estimés de la façon la plus exacte possible. Elles ne
doivent être volontairement ni surévaluées, ni sous-évaluées (Conseil d’État,
L’annualité budgétaire signifie que le budget est prévu et exécuté sur la durée d’un
exercice fixé à un an. L’exercice budgétaire commence le 1 er janvier et se termine le
31 décembre de la même année.
La procédure des autorisations d’engagement, des autorisations de programme et des
crédits de paiement constitue une atténuation au principe de prévisions budgétaires
annuelles.
La journée complémentaire est une exception au principe d’une exécution budgétaire
annuelle.
En vertu du principe de l’universalité, le budget décrit l’intégralité des produits et des
charges, sans compensation entre les recettes et les dépenses et sans affectation. Produits
et charges sont inscrits pour leur montant brut et non pour leur montant net afin de
faciliter la mission de surveillance qui incombe aux divers organes de contrôle. Toujours en
vertu du principe de l’universalité budgétaire, les recettes ne sont pas affectées à des
dépenses particulières. C’est la règle de la non-affectation des recettes aux dépenses.
À l’intérieur du budget local, certaines contractions sont relatives à des ressources externes
de la collectivité comme les emprunts ou les subventions d’investissement. D’autres
concernent de véritables ressources propres de la collectivité : taxes fiscales liées aux
opérations d’urbanisme, taxe de séjour, surtaxes temporaires… C’est d’une manière plus
large le sort des recettes en atténuation de charge concernant, par exemple, les dépenses
de personnel.
Le procédé du budget annexe constitue l’atteinte la plus caractérisée au principe de non-
affectation.
Selon le principe de l’unité budgétaire, le budget englobe la totalité des charges et des
produits de la collectivité. Le procédé du budget annexe constitue l’atteinte la plus
caractérisée au principe d’unité.
La spécialité ou spécialisation des crédits budgétaires fixe le degré de précision que
doit posséder l’autorisation de dépenses. Les instructions M 4, M 14 et M 52 prévoient des
chapitres globalisés. Par exemple, l’instruction M 14 crée en section de fonctionnement,
des charges à caractère général qui regroupent les comptes 60, 61, 62 (sauf 621), 635,
637 et 713. En section d’investissement, l’instruction M 14 crée un chapitre globalisé
autour des opérations
Est en équilibre réel le budget qui remplit les conditions suivantes :
– l’équilibre doit exister par section ;
– les recettes et les dépenses sont évaluées de façon sincère, c’est-à-dire excluant toute
majoration ou toute minoration (art.L. 1612-4 du CGCT et art. L. 232-4 et 232-6 du
code des juridictions financières) ;
– le remboursement en capital des annuités d’emprunt à échoir au cours de l’exercice
doit être assuré exclusivement par des ressources propres d’investissement ;
QUESTIONS
5. Les budgets annexes sont-ils les documents retraçant à part les dépenses et recettes de
certains services :
a) Ayant une existence juridique distincte de la collectivité de rattachement ?
b) Qui disposent d’une certaine personnalité financière et administrative sans avoir une
autonomie juridique ?
c) En vue de constituer une comptabilité analytique ?
3. Élaboré pour une année civile, le budget doit être exécuté sur une année civile. Cela
signifie concrètement que le budget ne peut plus recevoir exécution au-delà du
31 décembre, puisque les autorisations qu’il contenait sont devenues caduques à cette
date. Cependant, si certaines opérations ont connu un commencement d’exécution avant
la fin de l’exercice, il faut, pour des raisons de bonne gestion, permettre leur rattachement
à l’exercice qui se termine, même si leur exécution se termine pendant l’année suivante.
Tel est précisément l’objet de la technique dite de la « journée complémentaire ». Ce
système consiste à clore un exercice budgétaire au bout d’un certain délai préfixé courant
après le 31 décembre de l’année budgétaire et permettant d’achever les opérations en
cours au 31 décembre. La durée de cette période complémentaire est, en principe d’un
mois et expire donc le 31 janvier. Ce système ne concerne que les opérations de la section
de fonctionnement et les opérations budgétaires d’ordre. Durant cette période, le maire et
le receveur peuvent achever certaines opérations en cours au 31 décembre et nées
pendant l’année précédente tout en les rattachant à l’année qui se termine. Il s’agit, d’une
part, des recettes pour lesquelles existait un droit acquis au 31 décembre et, d’autre part,
des dépenses pour lesquelles existait un service fait au 31 décembre.
4. L’article L. 1612-4 du CGCT fixe les conditions d’équilibre réel d’un budget local. Aux
termes de cet article,
« le budget de la collectivité est en équilibre réel lorsque la section de fonctionnement et
la section d’investissement sont respectivement votées en équilibre, les recettes et les
dépenses ayant été évaluées de façon sincère, et lorsque le prélèvement sur les recettes de
la section de fonctionnement au profit de la section d’investissement […] fournit des
ressources suffisantes pour couvrir le remboursement en capital des annuités d’emprunt à
échoir au cours de l’exercice ».
5. b).
7. a).
8. a).
9. b).
10. b).
11. b).
Chapitre 2
1 - Budget primitif
Les documents budgétaires comprennent quatre parties.
La première partie retrace des informations générales de nature statistique, fiscale
et financière. Les modalités de vote budgétaire y sont précisées, comme le laisse
apparaître ci-dessous l’exemple d’un budget communal présenté selon les règles de
l’instruction M14.
2 - Décisions modificatives
Les instructions M 4, M 14 et M 52 rappellent en des termes voisins la définition des
décisions modificatives. Ainsi, selon les termes de l’instruction M 52, des impératifs
juridiques, économiques et sociaux, difficiles à prévoir dans leurs conséquences
financières, peuvent obliger le conseil général à voter des dépenses nouvelles et les
recettes correspondantes qui sont dégagées, soit par des ressources nouvelles, soit
par des suppressions de crédits antérieurement votés. Ces votes interviennent dans
le cadre de décisions modificatives ; les documents qui les décrivent ne comprennent
que les chapitres et articles modifiés.
Les décisions modificatives qui peuvent être votées en cours d’année résultent des
virements de crédits nécessaires, de l’emploi des recettes non prévues au budget
primitif, ou de dépenses ou recettes nouvelles à y inscrire.
Dès que les résultats de l’exercice précédent sont connus, c’est-à-dire lorsque le
conseil général a délibéré sur le compte administratif (au plus tard le 30 juin de
l’année suivant la clôture de l’exercice), il est nécessaire de les réintroduire dans la
gestion en cours, soit pour affecter l’excédent de la section de fonctionnement et
reporter le solde d’exécution de la section d’investissement, soit pour résorber les
déficits en créant des ressources supplémentaires de manière à aboutir à un
équilibre budgétaire par section.
Le budget primitif est le document qui prévoit et autorise l’ensemble des recettes et des
dépenses d’une collectivité locale pour l’exercice à venir.
Le budget supplémentaire est à la fois un budget rectificatif et un budget de report
permettant d’inclure dans le budget en cours les résultats de la gestion budgétaire de
l’exercice précédent.
Le compte administratif est le document, établi par l’ordonnateur de la collectivité locale,
retraçant l’exécution administrative du budget de l’année précédente. Il doit être approuvé
par un vote de l’assemblée délibérante pouvant avoir lieu jusqu’au 30 juin de l’année
suivant celle à laquelle il se rapporte.
QUESTIONS
1. Dans quel document sont fixés les taux des impôts locaux ?
1. Dans le budget primitif de la collectivité. La loi précise même que la fixation du taux des
taxes directes locales constitue un élément constitutif du processus d’adoption du budget
primitif.
4. La loi du 6 février 1992 (art. 13 à 16), codifiée aux articles L. 2313-1 et L. 2313-2
du CGCT, a prévu l’obligation pour les communes d’une certaine taille (plus de
3 500 habitants) d’assortir leurs documents budgétaires de certaines annexes comme les
états de la dette ou du personnel, dont l’absence serait susceptible, selon la jurisprudence,
d’entraîner la nullité de l’acte budgétaire auquel elles auraient dû être annexées. La même
obligation pèse sur les départements et les régions.
5. c).
6. a) si le budget est présenté par fonction ; c) si le budget est présenté par nature.
7. a).
8. b).
Chapitre 3
1 - Préparation
2 - Vote
La réforme de la comptabilité des communes M 14 ne se borne pas à mettre en
place un nouveau plan de comptes conforme au plan comptable général de 1982 :
elle modernise les procédures budgétaires afin de faciliter le vote des crédits par le
conseil municipal et leur suivi. Par ailleurs, elle introduit une présentation
fonctionnelle pour les communes de 3 500 à 10 000 habitants et donne à celles de
plus de 10 000 habitants une possibilité d’option entre le vote du budget par nature
ou par fonction.
La définition du chapitre et de l’article diffère selon que le budget est voté par
nature ou par fonction. Conformément à l’article L. 2312-2 du CGCT, les crédits sont
votés par chapitre et, si le conseil municipal en décide ainsi, par article.
a) Section d’investissement :
– à chacun des comptes à deux chiffres des classes 1 et 2 ouverts à la
nomenclature par nature, à l’exception des comptes « Report à nouveau »,
« Résultat de l’exercice », « Provisions pour risques et charges », « Différences
sur réalisations d’immobilisations », « Immobilisations affectées, concédées,
affermées ou mises à disposition », « Amortissements des immobilisations » et
« Provisions pour dépréciation des immobilisations » ;
– à chacun des chapitres globalisés dont la liste et la composition sont fixées par
l’arrêté visé à l’article D. 2311-2 ;
– à chaque opération votée par l’assemblée délibérante. L’opération correspond
à un ensemble d’acquisitions d’immobilisations, de travaux sur immobilisations
et de frais d’études y afférents, aboutissant à la réalisation d’un ouvrage ou de
plusieurs ouvrages de même nature.
Ces trois derniers chapitres ne comportent que des prévisions sans réalisation.
b) Section de fonctionnement :
– aux comptes à deux chiffres des classes 6 et 7 ouverts à la nomenclature par
nature, à l’exception des comptes faisant partie d’un chapitre globalisé ainsi
que, dans les villes de plus de 100 000 habitants, du compte enregistrant les
frais de fonctionnement des groupes d’élus, qui forme à lui seul un chapitre ;
– à chacun des chapitres globalisés dont la liste et la composition sont fixées par
l’arrêté visé à l’article D. 2311-2 ;
– à la ligne intitulée « Frais de fonctionnement des groupes d’élus (dans les
communes de plus de 100 000 habitants) » ;
– à la ligne intitulée « Dépenses imprévues » ;
– à la ligne intitulée « Virement à la section d’investissement ».
Ces deux derniers chapitres ne comportent que des prévisions sans réalisation.
Recettes
CHAPITRES GLOBALISÉS
CHAPITRES GLOBALISÉS réels
013 - Atténuations de charges (regroupement des comptes 609, 619, 629, 6419,
6459, 6479, 6489, 6032 en recettes et 6037 en recettes (6031 désormais au
chapitre 042), 6611 en recettes (désormais au chapitre 66))
Article D 2311-5
Pour les budgets votés par nature, l’article budgétaire correspond à la
subdivision la plus détaillée des nomenclatures définies par l’arrêté
interministériel visé à l’article D. 2311-2, complété, pour les opérations, du
numéro d’opération.
« Les chapitres intitulés « Dépenses imprévues », « Virement de la section de
fonctionnement », « Virement à la section d’investissement » et « Produits des
cessions d’immobilisations » ne comportent pas d’article.
Article D 2311-6
Pour les communes et leurs établissements publics à caractère administratif
ayant opté pour le vote par fonction de leur budget, les chapitres
correspondent :
a) Section d’investissement :
– pour les opérations ventilables, à la rubrique 90 « Opérations d’équipement »,
complétée par le numéro de l’une des dix fonctions de la nomenclature
fonctionnelle publiée par l’arrêté visé à l’article D. 2311-2 ;
SECTION D’INVESTISSEMENT
RUBRIQUE 90 « OPÉRATIONS D’ÉQUIPEMENT » (IDENTIQUE EN DÉPENSES ET EN
RECETTES)
900 - Services généraux des administrations publiques locales.
901 - Sécurité et salubrité publiques.
902 - Enseignement, formation.
903 - Culture.
904 - Sport et jeunesse.
905 - Interventions sociales et santé.
906 - Famille.
907 - Logement.
908 - Aménagement et services urbains, environnement.
909 - Action économique.
De même, l’article 2311-7 du CGCT définit l’article lorsque le budget est voté par
fonction.
Article D 2311-7
Pour les communes et leurs établissements publics à caractère administratif
ayant opté pour le vote par fonction de leur budget, les articles budgétaires
correspondent :
a) Section d’investissement :
– pour les opérations ventilables, à la rubrique 90 « Opérations d’équipement »,
complétée par la subdivision la plus détaillée de la nomenclature fonctionnelle
définie par l’arrêté visé à l’article D. 2311-2, ainsi que du numéro d’opération,
en cas de vote par opération. L’opération correspond à un ensemble
d’acquisitions d’immobilisations, de travaux sur immobilisations et de frais
d’études y afférents, aboutissant à la réalisation d’un ouvrage ou de plusieurs
ouvrages de même nature. Cette opération peut également comprendre des
subventions d’équipement versées. La subdivision 01 « Opérations non
ventilables », ouverte dans la fonction 0 « Services généraux des admi-
nistrations publiques locales », est exclusivement réservée aux opérations
d’équipement concernant de manière indifférenciée plusieurs fonctions ;
– pour les opérations non ventilables, au compte le plus détaillé de la
nomenclature par nature, définie par l’arrêté visé à l’article D. 2311-2, ouvert
à l’intérieur du chapitre.
Les chapitres relatifs aux opérations pour compte de tiers ainsi que les chapitres
correspondant aux dépenses imprévues, au virement de la section de
fonctionnement et aux produits des cessions d’immobilisations ne comportent
pas d’article ;
b) Section de fonctionnement :
– pour les opérations ventilables, à la rubrique 92, complétée par la subdivision
la plus détaillée de la nomenclature fonctionnelle visée à l’article D. 2311-2 ;
– pour les opérations non ventilables, au compte le plus détaillé de la
nomenclature par nature ouvert à l’intérieur du chapitre.
Les chapitres correspondant aux dépenses imprévues et au virement à la section
d’investissement ne comportent pas d’article.
Assisté par des services techniques et financiers, l’ordonnateur prépare le budget d’une
collectivité locale. Dans les grandes collectivités, un débat d’orientation budgétaire permet
d’associer les élus à cette phase de l’élaboration du budget.
La préparation d’un projet de budget s’effectue selon des méthodes souples et empiriques.
Mais de plus en plus de collectivités utilisent des méthodes fondées sur l’analyse financière,
afin de mettre en évidence les marges de manoeuvre financière de la collectivité.
Le vote du budget relève de la compétence exclusive de l’assemblée délibérante qui
dispose, en droit, d’une assez grande liberté pour discuter et éventuellement amender le
projet présenté par l’exécutif. Il doit intervenir dans des délais très stricts. Après ce vote, le
budget est exécutoire dès sa transmission au représentant de l’État.
Le vote du budget peut intervenir par nature ou par fonction.
QUESTIONS
1. Un débat d’orientation budgétaire a-t-il lieu dans toutes les collectivités locales ?
4. Le budget des collectivités locales est composé d’articles budgétaires. Alors, l’article
budgétaire constitue-t-il ?
a) La subdivision du chapitre ?
b) Le regroupement du chapitre ?
c) Un compte à trois chiffres ?
1. L’article L. 2312-1 du CGCT (issu de l’article 11 de la loi du 6 février 1992) prévoit que,
dans les communes de 3 500 habitants et plus, un débat d’orientation budgétaire doit
intervenir dans les deux mois qui précèdent l’examen du budget. L’article L. 4311-1 étend
la même obligation aux régions. Dans les départements ce débat existe depuis 1982 (art.
50 de la loi du 2 mars 1982). Dans un jugement de 1993, le tribunal administratif de
Versailles a considéré que la tenue de ce débat constituait une formalité substantielle et
que la délibération sur le budget non précédée de ce débat était entachée d’irrégularité.
2. L’organe délibérant (conseil municipal, conseil général ou conseil régional) peut voter le
budget par chapitre ou par article. Les chapitres et les articles ont un contenu différent
selon que le budget est voté par article ou par fonction.
4. a).
5. c).
6. Les propositions de réponses sont inexactes car l’organe délibérant en votant les
recettes et les dépenses d’un organisme public peut modifier les propositions de
l’ordonnateur.
Chapitre 4
1.1.2 - Prudence
« Lorsque des changements de méthode ont été effectués, des comptes pro forma
des exercices antérieurs présentés sont établis suivant la nouvelle méthode. »
Dans le glossaire des termes définis publié en juin 2002, l’IPSASB donnait une
définition de la comptabilité des droits constatés ou accrual basis. C’est un système
comptable sur le fondement duquel les transactions et autres événements sont
reconnus quand ils arrivent, et non quand ils se traduisent par des encaissements ou
des décaissements.
« Le résultat de l’exercice est égal tant à la différence entre les produits et les
charges qu’à la variation des capitaux propres entre le début et la fin de l’exercice,
sauf s’il s’agit d’opérations affectant directement le montant des capitaux propres.
Les produits et les charges de l’exercice sont classés au compte de résultat de
manière à faire apparaître les différents niveaux de résultat. »
1.2.2 - Sincérité
La notion de sincérité peut être comprise de manière différente selon qu’il s’agit
d’une entreprise privée ou d’un organisme public.
Pour une entreprise privée, au-delà de la conformité aux règles ou aux principes
comptables, la question essentielle est d’apporter aux différents utilisateurs des
documents financiers une information satisfaisante, c’est-à-dire une information
suffisante et significative pour les comprendre. Ce principe correspond à l’idée de
« sincérité objective » proche de la notion anglo-saxonne de fairness (voir
norme IAS 1 révisée, § 10).
Pour le secteur public, la norme IPSAS 1 de l’IPSASB retient cette définition de la
sincérité objective.
L’article 120-2 du Plan comptable général fait allusion à la sincérité comptable dans
les termes suivants :
« La comptabilité est conforme aux règles et procédures en vigueur qui sont
appliquées avec sincérité afin de traduire la connaissance que les responsables de
l’établissement des comptes ont de la réalité et de l’importance relative des
événements enregistrés. »
Les anglo-saxons se réfèrent également à l’importance relative :
« Chaque élément significatif doit être présenté séparément dans les états
financiers » (§ 29 de la norme IAS révisée). « Une présentation est considérée
comme matérielle si sa non-présentation peut influencer les décisions des utilisateurs
prises sur la base des états financiers » (§ 31 de la norme IAS révisée).
S’agissant du secteur public local, seule l’instruction comptable M 21 dans l’édition
du 23 mars 2000 définit expressément le principe de sincérité : « L’objectif de la
comptabilité est de donner une image fidèle de la situation financière de
l’établissement. La comptabilité doit donc être régulière, en respectant les règles
qui s’appliquent, et sincère en étant tenue de bonne foi. Ce principe de sincérité
entraîne en comptabilité l’application du principe de prudence et de non-
compensation. »
Le préambule de l’instruction M 14 s’en tient à une allusion laconique :
« C’est la raison pour laquelle [pour obtenir une image fidèle du patrimoine
communal] la comptabilité communale doit satisfaire aux obligations de régularité,
de prudence, de sincérité et de permanence des méthodes. »
La sincérité comptable du secteur public local pourrait se rapprocher de la sincérité
comptable qui vaudra à partir du 1er janvier 2006 pour l’État et de la sincérité
A. Règles d’évaluation
Les articles 313-1 à 313-5 du PCG arrêtent les règles de comptabilisation des
produits et des charges pour ce qui concerne la détermination du résultat, les
bénéfices réalisés, les transactions assorties de clauses de réserve de propriété, les
remises ou réduction, ainsi que les risques et pertes.
L’IPSASB définit également des règles de comptabilisation des produits et des
charges.
En revanche, les instructions budgétaires et comptables M 4 et M 14 sont, dans
l’ensemble, muettes sur les règles générales de comptabilisation des charges et des
produits.
En revanche, les normes internationales IAS, IFRS et IPSAS sont muettes sur les plans
de comptes.
5.2 - Bilan
5.2.1 - Définition
5.2.2 - Modèles
5.5 - L’annexe
QUESTIONS
RÉPONSES
Présentation
Autorisations
Option croisée Option
Catégorie de Règles
Vote de vote par de vote programme/
de d’affectation
par nature par fonction nature par
communes1 crédits des résultats
ou par ou par opération
de paiement
nature fonction
Plus de Sur option Oui Obligatoire Oui Facultatif Obligatoire
10 000 hab.2
De 3 500 à Obligatoire Non Présentation Oui Facultatif Obligatoire
10 000 hab.3 par fonction
obligatoire
Moins de Obligatoire non non Oui Facultatif Obligatoire
3 500 hab.
1. Les communes et groupements disposent d’un exercice budgétaire à compter de la publication des résultats d’un recensement
pour se conformer aux règles applicables à leur nouvelle strate de population.
2. Et groupements comprenant une commune de plus de 10 000 habitants.
3. Et groupements comprenant au moins une commune de 3 500 habitants et plus.
Amortissement
Provisions
des biens
Catégorie de droit Comptabilité Rattachement
Plan meubles Autres
de commun des des produits
de comptes et immeubles amortissements
communes1 qui s’inspirent engagements2 et des charges
productifs
du PCG
de revenus
Plus de Développé Obligatoires Facultatifs Facultatives, Obligatoires Obligatoire
3 500 hab.3 sauf dans
trois cas
500 à 3 500 hab. Développé Facultatifs Facultatifs Même régime Obligatoires Facultatif
Moins de Abrégé Facultatifs Facultatifs Même régime Obligatoires Facultatif
500 hab.
1. Les communes et groupements disposent d’un exercice budgétaire à compter de la publication des résultats d’un recensement
pour se conformer aux règles applicables à leur nouvelle strate de population.
2. Loi du 6 février 1992.
3. Et groupements d’une population regroupée supérieure à 3 500 habitants.
Comité des finances locales, « Rapport du groupe de travail M 14 », 1er mars 2005 :
http://www.colloc.minefi.gouv.fr/colo_struct_fina_loca/comi_fina_3/reun_cfl/cfl_18. html.
Présentation
Option Autorisations
croisée Option
Catégorie de vote de Règles
Vote par de vote
de par fonction programme/ d’affectation
par nature nature par
communes1 ou par crédits de des résultats
ou par opération
nature paiement
fonction
Plus de Sur option Oui Obligatoire Oui Facultatif Obligatoire
10 000 hab.2
De 3 500 à Obligatoire Non Présentation Oui Facultatif Obligatoire
10 000 hab.3 par fonction
obligatoire
Moins de Obligatoire Non non Oui Facultatif Obligatoire
3 500 hab.
1. Les communes et groupements disposent d’un exercice budgétaire à compter de la publication des résultats d’un recensement
pour se conformer aux règles applicables à leur nouvelle strate de population.
2. Et groupements comprenant une commune de plus de 10 000 habitants.
3. Et groupements comprenant au moins une commune de 3 500 habitants et plus.
Amortissement
des biens
Catégorie Provisions Comptabilité Rattachement
Plan meubles Autres
de de droit des des produits
de comptes et immeubles amortissements
communes1 commun engagements2 et des charges
productifs
de revenus
Plus de Développé Obligatoires Facultatifs Facultatives, Obligatoires Obligatoire
3 500 hab.3 sauf dans
trois cas
500 à 3 500 hab. Développé Facultatifs Facultatifs Même régime Obligatoires Facultatif
Moins de Abrégé facultatifs Facultatifs Même régime Obligatoires Facultatif
500 hab.
1. Les communes et groupements disposent d’un exercice budgétaire à compter de la publication des résultats d’un recensement
pour se conformer aux règles applicables à leur nouvelle strate de population.
2. Loi du 6 février 1992.
3. Et groupements d’une population regroupée supérieure à 3 500 habitants.
QUESTIONS
1. Quelles sont les principales instructions budgétaires et comptables applicables au secteur
public local ?
1. Les communes et groupements disposent d’un exercice budgétaire à compter de la publication des résultats d’un recensement
pour se conformer aux règles applicables à leur nouvelle strate de population.
2. Et groupements comprenant une commune de plus de 10 000 habitants.
3. Et groupements comprenant au moins une commune de 3 500 habitants et plus.
5. c).
6. c).
Chapitre 6
Les règles relatives à l’exécution budgétaire de l’État (voir tome 1, troisième partie. –
L’exécution du budget) concernent largement l’exécution budgétaire des
collectivités locales.
1 - Les agents : les ordonnateurs et les comptables
publics
Elle doit permettre également, en fin d’exercice, d’établir dans toutes ses parties le
compte administratif.
Toute créance d’une collectivité ou d’un établissement public local fait l’objet d’un
titre qui matérialise ses droits. Ce document peut présenter des formes différentes :
– un jugement exécutoire ;
– un contrat authentique.
Le plus souvent il s’agit d’un acte pris, émis et rendu exécutoire par l’ordonnateur
et qui forme titre au profit de la commune quelle qu’en soit la dénomination :
arrêté, bail, contrat, état de recouvrement, déclaration, rôle, etc. Ces titres de
recettes sont rendus exécutoires dès leur émission, en application de l’article 98 de
la loi n° 92-1476 du 31 décembre 1992 (art. L. 252 A du Livre des procédures
fiscales).
L’émission des titres est effectuée conformément aux dispositions de l’instruction
interministérielle du 15 mai 1981 prise pour l’application du décret n° 81-362 du
13 avril 1985 ; elle doit intervenir dès que la créance peut être constatée et liquidée.
Cependant, en application des dispositions de l’article 7 de la loi n° 77-571 du 7 juin
1977, codifié à l’article L. 1611-5 du CGCT, les collectivités ou établissements publics
locaux n’émettent pas de titres pour le recouvrement des créances non-fiscales non
perçues au comptant lorsqu’elles n’atteignent pas un seuil fixé par décret86.
Les sommes qui ont été encaissées sans titre par le receveur municipal ou par un
régisseur donnent lieu, postérieurement, à l’émission d’un titre de régularisation
afin de constater la recette budgétaire dans la comptabilité de la collectivité.
L’engagement est l’acte par lequel l’organisme public crée ou constate à son
encontre une obligation de laquelle résultera une charge. C’est, par exemple, la
décision de recruter un fonctionnaire territorial. Il doit rester dans la limite des
autorisations budgétaires et demeurer subordonné aux autorisations, avis et visas
prévus par les lois et règlements propres à chaque catégorie d’organismes publics
(art. 29 du décret n° 62-1587 du 29 décembre 1962 portant règlement général sur la
comptabilité publique).
Aucune dépense ne peut être acquittée si elle n’a été préalablement liquidée et
mandatée par l’ordonnateur. La liquidation faite soit sur demande du créancier, soit
d’office, au vu des documents détenus par l’ordonnateur, a pour objet de vérifier la
réalité de la dette et d’arrêter le montant de la dépense.
L’ordonnancement doit intervenir dès que les droits des créanciers sont constatés,
après service fait ; dans ces conditions, seules les dettes résiduelles devraient être
ordonnancées durant la journée complémentaire.
Les mandats que le comptable accepte de mettre en paiement sont inscrits dans sa
comptabilité aux articles budgétaires concernés. Ils sont en outre pris en charge
dans ses écritures par un débit aux comptes budgétaires correspondant à la nature
10. CAUMEIL Alain, « Le contrôle hiérarchisé : un levier d’une gestion publique plus performante »,
Revue du Trésor de février 2004, p. 95-101.
11. « Rapport sur l’exécution des lois de finances en vue du règlement du budget de l’exercice 2004 ;
rapport sur les comptes de l’Etat », p. 85. le rapport peut être consulté sur le site Internet de la Cour
des comptes à l’adresse : http://www.ccomptes.fr/Cour-des-comptes/publications/rapports/
budget2004/comptes-etat.pdf.
– pour les charges nettes sur cessions de valeurs immobilisées de placement qui
donnent lieu à émission d’un mandat au compte 667 et à un crédit au
compte 506.
La liste des opérations d’ordre budgétaires et d’ordre mixtes figure en annexe des
instructions budgétaires.
Les opérations d’ordre non budgétaire n’ont pas d’incidence sur la trésorerie et
elles ne donnent pas lieu à émission de titres et de mandats. Elles sont constatées
dans les seules écritures du comptable mais elles peuvent, dans certains cas, être
initiées par l’ordonnateur.
QUESTIONS
1. a). En effet, le document par lequel l’ordonnateur justifie les opérations qu’il a
exécutées durant l’année est le compte administratif. Et le document par lequel le juge des
comptes rend son avis sur les comptes de la collectivité est un jugement.
2. a).
3. a).
4. a). L’agent du Trésor public qui procède au paiement des dépenses et à l’encaissement
des recettes est le comptable public. L’agent de la collectivité du service comptabilité n’a
pas pouvoir pour prescrire l’exécution des recettes et des dépenses.
5. c).
6. a).
7. a) En effet, le document constatant l’exécution annuelle du budget par le comptable
est le compte de gestion et le document modifiant le budget en cours d’année constitue
une décision modificative.
8. c).
9. c).
10. d).
11. Lorsque, au terme des contrôles qu’il doit exercer, le comptable est amené à
suspendre le paiement, il notifie sa décision motivée à l’ordonnateur. Sauf dans le cas où
la suspension de paiement est motivée par l’insuffisance de fonds disponibles, le
comptable déduit du bordereau d’émission le montant du mandat dont le paiement est
suspendu ; il renvoie à l’ordonnateur un exemplaire du bordereau rectifié accompagné du
mandat non pris en charge et de la décision motivée visée ci-dessus.
12. En présence d’une suspension de paiement, l’ordonnateur peut soit compléter le
dossier de mandatement, soit retirer le mandat définitivement, soit adresser au comptable
un ordre de réquisition auquel ce dernier se conforme sauf en cas d’insuffisance de
fonds disponibles, de dépenses ordonnancées sur des crédits irrégulièrement ouverts ou
insuffisants ou sur des crédits autres que ceux sur lesquels elles devraient être imputées,
d’absence totale de justification de service fait et de défaut de caractère libératoire du
règlement, ainsi qu’en cas d’absence de caractère exécutoire des actes pris par les
autorités communales8.
Le mandat complété, ou celui pour lequel l’ordonnateur a adressé un ordre de réquisition,
est repris sur un bordereau d’émission comme un nouveau mandat.
Le comptable transmet l’ordre de réquisition au trésorier-payeur général, qui l’adresse à la
chambre régionale des comptes.
Chapitre 7
Sur le contrôle des actes des collectivités locales, il est possible de consulter le site
Internet précité du ministère de l’intérieur, à la rubrique « actualités », grâce au lien
http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/Publications/Rapports/rapport_controle_legalite_2001_2002
_2003/ RAPPORT_CONT_LEG_2001-2003.pdf. Cette publication envisage non seulement le
contrôle budgétaire mais aussi le contrôle de légalité. Elle expose les difficultés que
rencontrent les services préfectoraux pour exercer le contrôle des actes des collectivités
locales.
4°) Le compte administratif : vote hors délais (après le 30 juin de l’exercice clôturé)
ou refus de vote
Lorsque le compte administratif fait l’objet d’un rejet par l’assemblée délibérante, le préfet
transmet à la chambre régionale des comptes le projet de compte administratif, joint à la
délibération de rejet, tel qu’il a été présenté selon le cas par le maire, le président du
conseil général ou le président du conseil régional.
Le projet de compte administratif conforme au compte de gestion établi par le comptable,
après avis rendu sous un mois par la chambre régionale des comptes, remplace le compte
administratif pour permettre, par exemple, les attributions relatives au fonds de
compensation pour la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA).
QUESTIONS
1. Le budget d’une collectivité locale est-il exécutoire :
a) Après accord des services préfectoraux ?
b) Après accord de la chambre régionale des comptes ?
c) Dès réception par les services préfectoraux ?
RÉPONSES
1. c).
2. Il s’agit des actes budgétaires (budget primitif et décisions modificatives). Le
contrôle de légalité porte notamment sur :
– la régularité du vote de l’assemblée délibérante ;
– la réalité de l’intérêt local des dépenses ;
– l’institution régulière de taxes ou d’impositions nouvelles ou autres ressources fiscales ;
– les inscriptions et la présentation budgétaires, conformes aux prescriptions législatives
et réglementaires.
Un compte administratif insincère peut encore faire l’objet d’une annulation par le
juge administratif.
3. Le CGCT ouvre cinq cas de contrôle budgétaire :
– dans l’hypothèse d’un budget non voté dans les délais ;
– si l’équilibre réel du budget n’est pas respecté. Il en va de même lorsque le compte admi-
nistratif n’a pas été transmis au préfet au plus tard quinze jours après le délai limite fixé
pour son adoption ;
– si des dépenses obligatoires ne sont pas inscrites au budget ;
– dans l’hypothèse où le compte administratif a été rejeté ;
– lorsque le compte administratif fait apparaître un déficit égal ou supérieur à 10 % des re-
cettes de la section de fonctionnement pour les communes de moins de 20 000 habitants
et à 5 % pour les autres cas.
La part des impôts et des taxes augmente en 2004 sous l’influence du transfert de
fiscalité de TIPP aux départements.
Ces recettes fiscales comprennent à la fois :
– les recettes de fiscalité directe c’est-à-dire le produit des quatre taxes directes
locales (la taxe d’habitation, les taxes sur le foncier bâti et sur le foncier non
bâti et la taxe professionnelle) ;
– et les recettes de fiscalité indirecte qui englobent, entre autres, le produit de la
taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM), le versement transport, les
différentes taxes indirectes (droit départemental d’enregistrement, droits de
mutation, cartes grises, permis de conduire, taxe sur l’électricité, taxe de séjour,
taxe locale d’équipement, taxe d’urbanisme…).
Depuis 2004, les recettes de fiscalité indirecte intègrent une fraction du produit de
TIPP pour financer la compétence transférée du RMI aux départements.
La part des attributions fiscales et des contributions diminue alors que la part des
concours financiers de l’État augmente en 2004 du fait de l’intégration dans la DGF
de nombreuses compensations fiscales et de dotations de compensations liées aux
compétences transférées.
Les principales compensations fiscales qui sont intégrées aux dotations de l’État sont
les compensations au titre de :
– la suppression de la part salaires dans les bases de taxe professionnelle ;
– la suppression de la part régionale de la taxe d’habitation ;
– la suppression de la part régionale des droits de mutation ;
– la diminution de la part départementale des droits de mutation ;
– la suppression de la vignette automobile.
Comme pour les dépenses de gestion, l’évolution des recettes de fonctionnement
est différente selon le type de collectivité locale. Ce sont les départements qui
voient leurs recettes de fonctionnement progresser le plus rapidement avec +
17,1 % d’augmentation en 2004, suivis des régions et des groupements à fiscalité
propre avec une augmentation respective de + 7,6 % et + 6,0 % par rapport à 2003.
Pour les communes, l’évolution des recettes de fonctionnement est moins
importante, + 2,2 % d’augmentation par rapport à 2003.
Chapitre 1
Seuls les quatre impôts directs locaux, TFPB, TFPNB, TH et TP ainsi que la TEOM
feront l’objet de développements particuliers en raison de leur importance dans les
recettes fiscales.
Sont imposables toutes les propriétés bâties sises en France ainsi que les installations
destinées à abriter des personnes ou des biens ou à stocker des produits, ouvrages
d’art et voies de communication, sols des bâtiments, terrains employés à un usage
industriel ou commercial ou utilisés pour la publicité commerciale ou industrielle.
La taxe est assise sur la valeur locative cadastrale de la propriété diminuée d’un
abattement forfaitaire de 20 %.
La taxe d’habitation est un impôt direct perçu au profit des communes et de leurs
groupements ainsi que des départements.
Sont imposables toutes les habitations meublées, leurs dépendances ainsi que les
locaux meublés non retenus pour l’établissement de la taxe professionnelle.
2. Observatoire des finances locales : « Les finances des collectivités locales en 2005 ».
De même en 2005, six communautés urbaines ont utilisé la déliaison partielle des
taux et une a appliqué la majoration spéciale du taux de taxe professionnelle.
Variation du taux de taxe foncière sur les propriétés non bâties
Pour les communes, les groupements de communes à fiscalité propre et les
départements, le taux maximal de taxe foncière sur les propriétés non bâties est
égal au taux de l’année précédente multiplié par le coefficient de variation du taux
de la taxe d’habitation (taux de taxe d’habitation choisi pour 2005, divisé par le
taux de la taxe d’habitation voté en 2004).
Réduction dérogatoire des taux de la taxe d’habitation et des taxes foncières
L’article 1636 B sexies du CGI prévoit deux dispositifs de réduction dérogatoire.
Le premier offre la possibilité aux collectivités locales de procéder à des réductions
des taux des impôts ménages (taxe d’habitation et taxes foncières) sans que cela
entraîne automatiquement une baisse, dans la même proportion, des taux de taxe
professionnelle et de taxe foncière sur les propriétés non bâties. Cette possibilité est
réservée aux collectivités dont la structure des taux révèle une répartition
inéquitable de la pression fiscale entre les différentes catégories de contribuables.
Deux conditions doivent être impérativement remplies :
Lorsque ces conditions sont réunies, les taux de taxe d’habitation ou des taxes
foncières peuvent être réduits jusqu’au niveau des taux moyens respectifs de ces
taxes ou, s’il est plus élevé, du taux de la taxe professionnelle constaté l’année
précédente.
Lorsque ces conditions sont remplies, la collectivité concernée pourra baisser son
taux de taxe d’habitation jusqu’au niveau du taux moyen national de taxe
d’habitation constaté l’année précédente, sans que cette baisse soit prise en compte
dans le cadre de la règle de lien entre les taux. Par conséquent, le taux de taxe
professionnelle ne sera pas contraint de baisser à due concurrence.
Le vote d’un taux nul de taxe professionnelle pour une année donnée est
légalement autorisé, puisque la loi ne prévoit pas de limitation à la baisse dans la
variation du taux.
Le rapport entre le taux voté pour la première année d’application d’un taux positif
de taxe professionnelle et le taux moyen national constaté l’année précédente
(référence nationale) ne doit pas excéder le rapport entre le taux moyen pondéré
des deux taxes foncières et de la taxe d’habitation constaté dans la commune pour
la première année d’application d’un taux positif de taxe professionnelle (référence
communale) et le taux moyen pondéré de ces trois taxes constaté l’année
précédente à l’échelon national (référence nationale).
L’article 1636 B sexies II du code général des impôts précise que, la première année
d’application de la fiscalité propre, les rapports entre les taux des quatre taxes
doivent être égaux aux rapports constatés l’année précédente entre les taux moyens
pondérés de chaque taxe dans l’ensemble des communes membres de l’EPCI. Par
conséquent, la première année, la structure des taux de l’EPCI doit être identique à
celle constatée l’année précédente pour l’ensemble des communes membres.
Règles de lien à appliquer l’année suivant le vote d’un ou plusieurs taux nuls
Lorsqu’un EPCI a voté l’année précédente un taux nul pour chacune des quatre
taxes, les rapports entre les taux votés pour chacune de ces quatre taxes doivent
être égaux aux rapports constatés l’année précédente entre les taux moyens
pondérés de chaque taxe dans l’ensemble des communes membres.
L’unification du taux de taxe professionnelle est possible sur le territoire d’une zone
de compétence communautaire si le conseil de l’EPCI (communauté de communes
ou communauté urbaine) délibère, aux conditions de majorité requises avant le
31 décembre d’une année pour être applicable au 1er janvier de l’année suivante. Le
mécanisme d’unification progressive des taux communaux est facultatif et la durée
d’unification est librement choisie à l’intérieur d’une période de douze ans. À cette
réserve près, les modalités de fixation du taux de taxe professionnelle de zone sont
identiques à celles exposées ci-dessous en matière de taxe professionnelle unique.
La première année, le taux de taxe professionnelle unique est fixé par l’EPCI dans la
limite du taux moyen de la taxe professionnelle des communes membres constaté
l’année précédente, pondéré par l’importance relative des bases de ces communes.
Afin de lisser les effets de ressaut, préjudiciables tant aux communes qu’aux
entreprises, entre les taux communaux et le taux de taxe professionnelle unique, la
loi a institué un mécanisme obligatoire d’unification progressive des taux de la taxe
professionnelle, dans le cas où le taux de la commune la moins imposée est inférieur
à 90 % du taux de la commune la plus imposée.
C’est en effet à partir de cet écart qu’est déterminée la période d’unification des
taux, période pouvant varier de un à dix ans selon la structure initiale des taux, et
pouvant être modifiée par le conseil de l’EPCI au cours des deux premières années
sans que cette période puisse excéder douze ans.
Au cours de cette période transitoire, le taux unique qui est voté annuellement
conserve toute possibilité d’évoluer suivant les règles de lien propres aux EPCI à taxe
professionnelle unique.
Le taux de taxe professionnelle est ainsi plafonné à deux fois le taux moyen
national de taxe professionnelle pour l’ensemble des communes (article 1636 B
septies du CGI).
Il ne peut, par rapport à l’année précédente, être augmenté dans une proportion
supérieure à 1,5 fois l’augmentation du taux moyen pondéré de taxe d’habitation
ou, si elle est moins élevée, à 1,5 fois celle du taux moyen de la taxe d’habitation et
des taxes foncières pondéré par l’importance relative des bases de ces trois taxes
pour l’année d’imposition.
Pour l’application de cette disposition, il est fait référence à la variation des taux de
la taxe d’habitation ou des taxes foncières constatée dans l’ensemble des communes
membres de l’EPCI l’année précédant celle au titre de laquelle celui-ci vote son taux
de taxe professionnelle (c’est-à-dire, pour 2005, la variation constatée entre 2003 et
2004).
Cette possibilité n’est cependant pas ouverte aux EPCI qui augmentent leur taux de
taxe professionnelle au-delà d’une fois l’augmentation du taux moyen pondéré de
taxe d’habitation ou du taux moyen pondéré des taux ménages des communes
membres. Ils ne peuvent de même y avoir recours lorsqu’ils utilisent la majoration
spéciale du taux de taxe professionnelle ou la déliaison à la baisse.
L’article 103 de la loi de finances pour 2005, modifiant l’article 1636 B sexies du
code général des impôts, prévoit qu’à compter de 2005 les EPCI à taxe
professionnelle unique dont le taux de taxe professionnelle est inférieur à 75 % de
la moyenne de leur catégorie constatée l’année précédente au niveau national
peuvent fixer le taux de taxe professionnelle dans cette limite, sans que
l’augmentation du taux soit supérieure à 5 %.
La loi du 12 juillet 1999 a également instauré la possibilité, pour les EPCI à taxe
professionnelle unique, de percevoir la taxe d’habitation et les taxes foncières.
Cette délibération du conseil de l’EPCI à la majorité simple de ses membres est
applicable à compter du 1er janvier de l’année suivant celle au cours de laquelle elle
est intervenue.
La première année, les rapports entre les taux de taxe d’habitation et des taxes
foncières doivent être égaux aux rapports constatés l’année précédente entre les
taux moyens pondérés de chaque taxe dans l’ensemble des communes membres. Il
en est de même si l’EPCI vote un produit nul au titre de ces trois taxes. Les taux
votés seront donc, pour chaque taxe, égaux aux taux moyens pondérés constatés
l’année précédente, multipliés par le rapport entre le produit attendu par l’EPCI au
titre de sa fiscalité additionnelle et son produit fiscal assuré par l’application aux
bases d’imposition des taux moyens pondérés.
Les années suivantes, le taux de la taxe foncière sur les propriétés non bâties ne
peut augmenter plus ou diminuer moins que le taux de la taxe d’habitation.
Les dispositions législatives pour 2004 et pour 2005 prévoient qu’à compter de 2005
les communes et leurs groupements compétents votent un taux de TEOM et non
plus un produit. Le taux de TEOM était jusqu’alors calculé par les services fiscaux sur
la base du produit voté par la commune, l’EPCI ou le syndicat mixte.
L’article susmentionné dispose que les délibérations des communes ou des EPCI
prises pour instituer et percevoir la TEOM dans les conditions antérieures à la
promulgation de la loi du 12 juillet 1999 peuvent demeurer applicables alors même
que les conditions posées par cette loi ne sont pas respectées.
Ce régime reste applicable pour les impositions dues au titre de 2005. Ainsi, les
communes et EPCI qui en font application devront voter un taux de TEOM en 2005.
b) De même, les EPCI à fiscalité propre membres d’un syndicat mixte, qui perçoivent
cette taxe dans le cadre du régime dérogatoire institué par l’article 109 de la loi de
finances initiale pour 2002 devront voter un taux de TEOM en 2005. Codifié en
partie à l’article 1609 nonies A ter du CGI, l’article 109 de la loi de finances pour
2002 dispose que les EPCI à fiscalité propre, dotés dans leurs statuts de la
compétence collecte et traitement des ordures ménagères et qui adhèrent à un
syndicat mixte compétent pour la collecte et le traitement, peuvent :
– soit instituer la TEOM (l’EPCI peut également opter pour la redevance
d’enlèvement des ordures ménagères ou REOM [article L. 2333-76 du CGCT]
pour leur propre compte, dans le cas où le syndicat mixte n’aurait pas institué
ce mode de financement avant le 1er juillet d’une année. Lorsque le syndicat
décide postérieurement d’instituer cette taxe, la délibération ne s’applique pas
sur le territoire de l’EPCI, sauf si ce dernier rapporte sa décision ;
– soit percevoir la taxe d’enlèvement des ordures ménagères ou la REOM en lieu
et place du syndicat mixte qui l’aurait instituée sur l’ensemble du périmètre
syndical.
Les EPCI qui, dans le cadre de ce régime, perçoivent la TEOM, que ce soit pour leur
propre compte ou en lieu et place d’un syndicat mixte, devront dorénavant définir
un taux de TEOM au vu du montant de la contribution budgétaire que ce dernier
leur aura préalablement demandée pour financer ce service.
Conformément aux dispositions de l’article 1638-0 bis du code général des impôts,
les EPCI et syndicats mixtes issus d’une fusion conformément aux dispositions de
l’article L. 5211-41-3 ou L. 5711-2 du CGCT peuvent prendre les délibérations
afférentes à la TEOM (institution et modalités de perception) jusqu’au 15 janvier
2005.
Les régions percevaient à l’origine les quatre taxes directes locales selon les mêmes
règles que celles applicables aux communes, à l’exception de la majoration spéciale
du taux de taxe professionnelle et du plafonnement des taux des impôts ménages.
L’article 11 de la loi de finances rectificative pour 2000 a supprimé la part régionale
de la taxe d’habitation. Les règles de lien appliquées au vote des taux des régions
ont été modifiées de la façon indiquée ci-dessous (article 1636 B sexies A du CGI).
Les taux peuvent varier dans une même proportion ou de façon différenciée. Dans
ce dernier cas, le taux de taxe professionnelle ne peut augmenter plus ni diminuer
moins que le taux de taxe foncière sur les propriétés bâties. Depuis 2003,
l’augmentation possible du taux de taxe professionnelle est portée à 1,5 fois
l’augmentation du taux de taxe foncière sur les propriétés bâties. Cette disposition
n’est cependant pas applicable au cours des trois années qui suivent la mise en
œuvre d’une diminution sans lien du taux de taxe foncière sur les propriétés bâties
(voir ci-dessous).
Par ailleurs, et jusqu’à la prochaine révision, le taux de taxe foncière sur les
propriétés non bâties ne peut augmenter plus ni diminuer moins que le taux de
taxe foncière sur les propriétés bâties.
Toutefois, le taux de taxe foncière sur les propriétés bâties peut être diminué
jusqu’au niveau du plus élevé des deux taux suivants :
– le taux moyen national de taxe foncière sur les propriétés bâties constaté
l’année précédente pour les régions ;
– le taux de taxe professionnelle de la région concernée.
Si une région applique cette diminution sans lien, la hausse du taux de taxe foncière
sur les propriétés bâties prise en compte pour l’application des règles de lien est
réduite de moitié pendant les trois années suivantes.
Si le taux de taxe professionnelle ou de taxe foncière sur les propriétés non bâties a
été augmenté dans ces conditions, il ne peut être fait application de la baisse
dérogatoire du taux de taxe foncière sur les propriétés bâties les trois années
suivantes.
2 - Fiscalité indirecte
La fiscalité indirecte comprend trois grands domaines : les droits de mutation, les
taxes d’urbanisme et les autres taxes.
Les droits de mutation additionnels sont perçus par toutes les collectivités. La taxe
communale additionnelle aux droits de mutation est un impôt obligatoire, perçu
soit au profit des communes, soit au profit d’un fonds de péréquation
L’ensemble des impôts et taxes (hors compensations fiscales) perçus par l’ensemble
des collectivités locales augmente de 13,2 % en 2004, contre 3,6 % en 2003. Cette
évolution dynamique des recettes de fiscalité s’explique par une augmentation
modérée des recettes de fiscalité directe (2,6 %) et par une très forte progression
des recettes de fiscalité indirecte (36,0 %).
Conclusion
Dans son rapport, en se fondant sur des données établies par la direction générale
des collectivités locales, la commission d’enquête rend les régions et les
départements responsables de la hausse des taux enregistrés pour ce qui concerne
l’exercice 2005.
Dans son rapport, la commission d’enquête écarte les arguments avancés par les
représentants des groupes socialistes et communistes pour expliquer les
augmentations de taux constatées au niveau des départements et des régions :
– les transferts de charges décidées par l’État à l’occasion de l’acte II de la
décentralisation, i.e. la loi du 13 août 2004 sur les libertés et responsabilités
locales seraient peu nombreux et bien compensés (voir cinquième partie,
chapitre 2. - Compensation financière relative aux transferts de compétences). Il
paraît difficile de faire le point sur cette question, qui ne peut s’apprécier que
dans la durée. Tout au plus, est-il possible de rappeler les propos de M. Robert
Herzog, que rapporte le groupe socialiste dans ses explications de vote :
« Si les transferts de charges ont été jusqu’à présent compensés d’une manière
généralement correcte, la compensation n’a toutefois pas porté sur la totalité de la
dépense effective, du fait que ce transfert s’est accompagné d’un besoin de
rattrapage. […] S’agissant des compensations des transferts des compétences, la
Constitution a prévu un mode de calcul simple : ce sera autant que ce que l’État
dépensait. Pour objectif qu’il soit, ce critère n’est pas satisfaisant : rien ne dit que
l’État dépensait à un niveau optimal. L’expérience a montré qu’il fallait faire plus
pour rattraper les inégalités territoriales » ;
– et les compétences transférées antérieurement au titre du revenu minimum
d’insertion, de la départementalisation des services d’incendie et de secours, de
la prise en charge de la dépendance des personnes âgées et de la
décentralisation des services collectifs de voyageurs seraient correctement
compensées.
En vue d’un pilotage global des finances locales, la proposition la plus forte
consiste à mettre en place une conférence annuelle des finances publiques. Il s’agit
de rechercher, par la concertation, un « pacte global » entre l’État et les collectivités
territoriales. Il définira les objectifs maxima globaux de dépenses et d’impôts,
cohérents avec les engagements européens de la France figurant dans les
programmes triennaux (le dernier porte sur la période 2004-2006). Le contrat de
croissance et de solidarité qui fixe l’évolution de la DGF pourrait être modulé en
fonction du respect de ce pacte de stabilité interne.
Pour plus de détails sur l’ensemble des taxes locales, voir « L’inventaire général des impôts
locaux » de la direction générale des collectivités locales (DGCL). Le rapport est disponible
à l’adresse Internet : http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/publications/collections/Collections/
Sommaires/statistiques_finances/inv_gene_imp_loc.html
Les produits de la fiscalité directe locale ont représenté plus de 59 milliards d’euros en
2004, ceux de la fiscalité indirecte un peu plus de 10 milliards d’euros en 2003.
La fiscalité locale a subi de profondes modifications depuis plusieurs années. De
nombreuses réformes successives ont conduit à de nombreux allégements fiscaux, les plus
marquants sont :
– en 1999, la suppression progressive (sur cinq ans) de la part salaires dans les
bases de taxe professionnelle ; en 2003, année « pleine » pour la compensation,
les collectivités ont reçu un montant global de compensation de 8 966 M€ ;
– en 1999, la suppression et/ou réduction des droits de mutation à titre onéreux
(DMTO) : suppression de la taxe additionnelle régionale et réduction de celle des
départements ; les départements ont reçu en 2003 un montant de compensations de
1 374 M€, qui a été intégré dans la DGD ; les régions ont reçu 862 M€ ;
– en 2000, la suppression de la part régionale de la taxe d’habitation ; les régions
ont perçu sous forme de dotation budgétaire, revalorisée chaque année comme la
DGF, 999 M€ en 2003 ;
– en 2001, la suppression de la vignette automobile pour les particuliers ; les
départements ont reçu en 2003 un montant de compensation de 2,17 Md€, qui a été
intégré dans la DGD.
Depuis 2004, ces différentes compensations fiscales sont intégrées dans la DGF.
L’ensemble de ces allégements fiscaux a renforcé le poids des compensations et des
dégrèvements pris en charge par l’État. Au total, dans la fiscalité des quatre taxes
directes locales, la part prise en charge par l’État est passée d’environ 22 % au milieu des
années 1990 à 32,7 % en 2002 et à 34,6 % en 2003. Ces modifications peuvent avoir un
aspect protecteur
2. LA FISCALITÉ DIRECTE
La taxe foncière sur les propriétés bâties (TFPB) est un impôt direct perçu au profit des
communes et des groupements de communes à fiscalité propre, des départements, et des
régions, à l’exception de la région Île-de-France, qui perçoit une taxe spéciale d’équipement
additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés bâties.
La taxe foncière sur les propriétés non bâties (TFPNB) est un impôt direct perçu au
profit des communes et des groupements de communes à fiscalité propre, des
départements, et des régions, à l’exception de la région Île-de-France, qui perçoit une taxe
spéciale d’équipement additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties.
3. LA FISCALITÉ INDIRECTE
Les droits de mutation additionnels sont perçus par toutes les collectivités. La taxe
communale additionnelle aux droits de mutation est un impôt obligatoire, perçu soit au
profit des communes autorisées, soit au profit d’un fonds de péréquation départemental
réparti par le conseil général. Des mutations de différents ordres (immeubles, fonds de
commerce, droits de bail... ) sont concernées.
La taxe départementale de publicité foncière ou droit départemental
d’enregistrement sur les mutations d’immeubles est un impôt perçu par les
départements sur le prix du bien cédé, augmenté des charges, le cas échéant, ou sur la
valeur vénale si elle est supérieure.
Parmi les taxes d’urbanisme, la plus importante est la taxe locale d’équipement. Elle
est perçue par les communes ou les groupements de communes compétents en matière
d’urbanisme, de plein droit pour les communes de plus de 10 000 habitants et une partie
des communes de la région Île-de-France, à titre facultatif pour les autres.
Enfin, sont prélevées au titre de la fiscalité indirecte, entre autres :
– la taxe sur l’électricité, qui est une taxe facultative assise sur la consommation
d’électricité et mise en recouvrement par le distributeur (EDF). Son produit revient aux
communes et aux départements ;
QUESTIONS
1. L’impôt indirect est-il :
a) Prélevé sans contrepartie précise au profit du contribuable ?
b) Perçu à l’occasion d’un service rendu ou d’une prestation fournie au contribuable ?
c) Établi en fonction du service rendu ou des tarifs publics locaux ?
8. Est-ce que les groupements de communes peuvent décider d’une fiscalité mixte ?
RÉPONSES
1. a).
1. a).
2. c) En effet, l’impôt payé par l’entreprise est la taxe professionnelle et l’impôt payé par
le propriétaire est la taxe foncière.
3. c).
4. a).
5. c).
6. a).
7. c).
Chapitre 2
a) Les communes
1° La dotation forfaitaire des communes
Au sein de la dotation forfaitaire seront distinguées quatre parts :
– une dotation de base variant de 60 à 120 € par habitant en fonction de la taille
des communes ; cette part augmente chaque année selon un taux fixé par le
comité des finances locales, égal au plus à 75 % du taux de progression de la
DGF ;
La DGE atteint 932 milliards d’euros en 2005. Ce montant évolue chaque année comme
la formation brute de capital fixe des administrations publiques (+ 3 % en 2005).
La DGE des communes et EPCI atteint 441 milliards d’euros en 2005. Cette masse
nationale est répartie entre les départements, après prélèvement d’une quote-part
pour les collectivités d’outre-mer et la Nouvelle-Calédonie, sous la forme
d’enveloppes départementales de subventions déléguées aux préfets. La répartition
entre les départements se fait en fonction de critères physiques et financiers
(potentiel fiscal, population, longueur de la voirie, nombre de communes
La répartition de la DGE des communes et EPCI est opérée entre les départements
de métropole et d’outre-mer en faisant intervenir des critères tels que la population
des communes éligibles, leur potentiel fiscal, la longueur de leur voirie, etc.
Le préfet attribue les subventions après avis d’une commission d’élus chargée de
déterminer les catégories d’opérations prioritaires, ce qui permet de mettre l’accent
sur les investissements les plus sensibles localement. La commission fixe également
les fourchettes de taux applicables à chaque catégorie d’opérations, dans la limite
de 20 % à 60 % du montant hors taxe de l’investissement. La commission est
également consultée par le préfet sur la répartition des crédits, au sein de
l’enveloppe départementale, entre les communes et EPCI de moins de
2 000 habitants (7 500 dans les DOM) et ceux dont la population excède ce seuil.
La DGE est attribuée, par arrêté préfectoral, sous la forme de subventions par
opération.
Le régime juridique de la DGE des communes et EPCI a été modifié pour la dernière
fois par le décret n° 2002-1522 du 23 décembre 2002 relatif aux modalités
d’attribution de la dotation globale d’équipement et modifiant le code général des
collectivités territoriales (partie réglementaire). Ce décret est applicable aux dossiers
déposés au titre de la DGE des communes de l’année 2003 et des années suivantes.
3 - Fiscalité transférée
L’article 102 de la loi du 2 mars 1982 et les articles 94 et 95 de la loi du 7 janvier
1983, codifiés aux articles L. 1614-1 à L. 1614-5 du code général des collectivités
territoriales, ont posé les principes fondamentaux régissant le financement des
accroissements de charge résultant pour les collectivités locales des transferts de
compétence. Ceux-ci sont ainsi intégralement compensés par transfert aux
collectivités locales de ressources équivalentes aux dépenses réalisées par l’État à la
date du transfert. Ces ressources comprennent des ressources fiscales et des
ressources budgétaires.
Le « jaune » budgétaire consacré à l’effort financier en faveur des collectivités locales pour
2005 peut être consulté à l’adresse Internet : http://www.minefi.gouv.fr/minefi/
publique/budget_etat/index.htm.
Comité des finances locales, « Rapport sur la réforme des dotations de l’État aux
collectivités locales », mai 2004. Le rapport peut être consulté à l’adresse Internet : http:
//www.dgcl.interieur.gouv.fr/Publications/Rapports/Rapport_CFL_ReformeDotations/Accueil
_rapport.html.
La réforme des dotations de l’État aux collectivités locales a été scindée en deux
étapes.
La première étape, constituée par la loi de finances pour 2004, a permis une réforme
d’architecture des dotations en élargissant le périmètre de la dotation globale de
fonctionnement (DGF).
Sont regroupées, dans la DGF, depuis 2004 :
– la compensation de la suppression de la « part salaires » de la taxe professionnelle ;
– la compensation des allègements de fiscalité régionale (suppression régionale des
droits de mutation à titre onéreux, suppression de la part régionale de la taxe
d’habitation) ;
– le fonds de correction des déséquilibres régionaux ;
– le fonds national de péréquation (FNP) ;
– la compensation des baisses de dotation de compensation de la taxe professionnelle.
Il est ainsi mis fin au fonds national de péréquation de la taxe professionnelle (FNPTP), ses
différentes composantes étant soit intégrées dans la DGF, soit imputées sur le budget de
l’État. En outre, l’essentiel de la dotation générale de décentralisation (DGD), soit 95 %
des montants dus au titre de 2003 à chaque département ou région, est également
intégré à la DGF.
Cette réforme d’architecture des concours financiers de l’État a permis de rendre les
dispositifs plus simples et plus lisibles et d’accroître les flux annuels alimentant la
péréquation.
La seconde étape, lancée par le Gouvernement en juillet 2003, a donné lieu à une
réflexion engagée dans le cadre du Comité des finances locales (CFL). Elle visait à
aménager les règles de répartition des dotations, afin notamment de renforcer leur
intensité péréquatrice. Le CFL a adopté, le 28 avril 2004, un rapport qui avançait plusieurs
propositions d’aménagement pour la répartition des dotations de l’État.
La loi de finances pour 2005 a concrétisé ces orientations. Le principe de péréquation
qui est au cœur de la réforme suppose de cibler le mieux possible les collectivités les plus
défavorisées, en mesurant objectivement les inégalités de ressources et de charges.
QUESTIONS
1. Le remboursement du Fonds de compensation à la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA)
est-elle :
a) Une recette de fonctionnement provenant des usagers ?
b) Une recette d’investissement provenant de l’État ?
c) Une recette de fonctionnement provenant de l’État ?
3. La DGE est-elle :
a) La Direction générale de l’équipement ?
b) La dotation globale d’équipement ?
c) La direction générale de l’environnement ?
4. Quelles sont les deux étapes de la réforme relative aux dotations de l’État ?
1. b)
2. a)
3. b)
Chapitre 3
4. « Rapport sur l’exécution des lois de finances en vue du règlement du budget de l’exercice 2004 ;
rapport sur les comptes de l’État », p. 26. Le rapport peut être consulté sur le site Internet de la Cour
des comptes à l’adresse : http:/www.comptes.fr/Cour-des-comptes/publications/rapports/budget2004/
comptes-etat.pdf.
1 - Panorama des emprunts5
Conséquence directe de la hausse des dépenses d’investissement, les collectivités
locales réempruntent fortement en 2004, soit + 13,7 % d’augmentation ce qui
représente un montant d’emprunt total de 18,6 milliards d’euros. La différence
entre les emprunts et les remboursements de dette représente l’évolution de la
dette soit en volume 2,7 milliards d’euros pour l’ensemble des collectivités locales et
des groupements à fiscalité propre ce qui représente une progression de
+ 1,6 milliard d’euros par rapport à 2003.
En 2003, pour accompagner la reprise de l’investissement et dans un contexte de
taux d’intérêt très bas, la dette des collectivités territoriales avait progressé de
+ 1,1 milliard d’euros, phénomène inverse de ce qui avait été observé au cours des
exercices précédents ; en 2004, la tendance se confirme. Toutefois, le niveau global
de la dette est bien plus faible qu’au début de la décennie précédente. Les
collectivités locales disposent donc de marges de manœuvre certaines en matière
d’endettement.
5. Observatoire des finances locales, « Les finances des collectivités locales en 2005 ».
En 2005, les estimations à partir des prévisions des régions et départements sur la
variation de leur endettement sont difficiles à apprécier dans la mesure où les taux
de réalisation des montants d’emprunts inscrits aux budgets sont de plus en plus
faibles et variables. Néanmoins, un ralentissement dans la progression des emprunts
et une progression des remboursements de dette sont inscrits aux budgets primitifs.
2 - Régime juridique
Ne sont portés en restes à réaliser que les emprunts qui ont fait l’objet d’un
engagement juridique sous forme de contrat ou de réservation de crédits, et qui
n’ont pas été tirés au cours de l’exercice considéré.
« Le 5° de l’article 3 du code des marchés publics est remplacé par les dispositions
suivantes :
« 5° Aux contrats qui ont pour objet des services financiers relatifs à l’émission, à
l’achat, à la vente et au transfert de titres ou d’autres instruments financiers et à
des opérations d’approvisionnement en argent ou en capital, ou des services fournis
par des banques centrales. »
« Le 5° de l’article 3 du code des marchés publics est remplacé par les dispositions
suivantes :
« 5° Aux contrats qui ont pour objet des services financiers relatifs à l’émission, à
l’achat, à la vente et au transfert de titres ou d’autres instruments financiers et à
des opérations d’approvisionnement en argent ou en capital, ou des services fournis
par des banques centrales. »
C’est au total uniquement entre le 23 février et le 29 mai 2005 que les contrats
d’emprunts étaient soumis aux dispositions du code des marchés publics. A l’entrée
en vigueur du décret précité ils ne le sont plus.
Par ailleurs, d’après la rédaction nouvelle de l’article 30 du code des marchés publics
issu du décret n° 2005-1008 du 24 août 2005 (Journal officiel du 25 août 2005) :
6. KLOPFER Michel, « Fiche technique relative aux évolutions récentes de la gestion de trésorerie » in
Lettre du financier territorial de septembre 2004.
Seules ces deux dernières catégories, BT et BMTN, sont ouvertes aux collectivités
locales.
L’étendue des pouvoirs délégués varie selon la catégorie de TCN concernée, s’il
s’agit d’un bon à moyen terme négociable (BMTN) ou d’un billet de trésorerie (BT).
Il ressort de ces règles strictes de délégation que les organes exécutifs n’ont qu’une
compétence d’exécution en matière de programme de billets de trésorerie et ne
peuvent engager contractuellement leur collectivité qu’en application d’une
délibération rendue exécutoire.
2. RÉGIME JURIDIQUE
S’agissant des opérations ordinaires de souscription, les recettes d’emprunt sont
exclusivement destinées à financer des investissements. En aucun cas, l’emprunt ne
doit combler un déficit de la section de fonctionnement ou une insuffisance de ressources
propres pour assurer l’amortissement de la dette. Le tirage de l’emprunt donne lieu à
l’émission d’un titre de recette au compte 16.
Le recours à l’emprunt relève de la compétence de l’assemblée délibérante de la
collectivité locale (art. L. 2121-29 du CGCT pour les conseils municipaux, L. 3212-4 du
CGCT pour les conseils généraux et L. 4221-1 du CGCT pour les conseils régionaux). Cette
compétence est généralement déléguée, au moins pour partie, à une instance plus
restreinte agissant au nom de l’assemblée délibérante.
S’agissant des opérations de couverture contre les risques de taux, l’exécutif local, et
non plus seulement la commission permanente du département et de la région, peuvent
décider, sur délégation de l’organe délibérant, de recourir à une opération de couverture
de risques.
3. CATÉGORIES D’EMPRUNTS
D’après les instructions budgétaires et comptables applicables aux collectivités locales, les
principales catégories constituant la dette des collectivités locales sont les suivantes : les
QUESTIONS
1. Quel était l’endettement des administrations publiques locales en 2004 ?
RÉPONSES
1. Avec un total de 112,4 milliards d’euros, la dette des administrations publiques locales
représente 6,8 % du PIB et 10,5 % de la dette des administrations publiques.
Chapitre 4
1 - Règle d’équilibre financier
En résumé, la jurisprudence Bandol est applicable sous réserve que soient remplies
trois conditions cumulatives :
– l’excédent dégagé au sein du budget SPIC doit être exceptionnel et ne saurait
résulter de la fixation, à dessein, d’un prix trop élevé, destiné à faire financer
3 - Liberté tarifaire
En application de l’ordonnance du 1er décembre 1986 relative à la liberté des prix et
de la concurrence, les tarifs des services publics locaux sont fixés librement par les
collectivités locales depuis le 1er janvier 1987. Un contrôle tarifaire a cependant été
maintenu dans deux secteurs d’activités, où la concurrence est apparue insuffisante.
Il s’agit, d’une part, des transports publics urbains de voyageurs d’autre part, des
tarifs des cantines scolaires publiques et de la demi-pension des établissements
publics locaux d’enseignement, mais le gouvernement réfléchit à la pertinence
d’une évolution de ce dispositif.
Une modification des tarifs s’écartant de ces principes peut néanmoins être
envisagée dans deux cas :
– si l’évolution des fréquences, du réseau, des capacités de transport ou des
charges financières et d’amortissement le justifie, une majoration supplé-
mentaire de 5 % par rapport à cette variation maximale pondérée peut être
pratiquée ;
– si les recettes commerciales sont inférieures à 45 % des dépenses de
fonctionnement, les tarifs peuvent être majorés au-delà des limites mentionnées
ci-dessus.
Par ailleurs, les tarifs des titres de transport comportant des réductions et les tarifs
applicables au transport des bagages, colis et animaux sont fixés librement.
Dans la région Ile-de-France, les tarifs des transports publics urbains de voyageurs res-
tent fixés selon des modalités spécifiques. Ces transports relèvent de la compétence
du Syndicat des transports d’Ile-de-France. C’est à cet organisme qu’il appartient de
fixer les tarifs, le ministre chargé des transports pouvant, sur avis conforme du
ministre chargé de l’économie et des finances, faire opposition aux décisions prises en
la matière par le syndicat. Pour 2004, l’augmentation intervenue le 1er juillet 2004 a
conduit à une majoration de 3,5 % des recettes tarifaires modulées selon la nature
des titres. Ainsi, si le prix du carnet de dix tickets a augmenté de 5 % ; celui du ticket
à l’unité est passé de 1,30 € à 1,40 €. De son côté, le prix moyen de la carte orange a
augmenté de 3,5 %, cette hausse variant de 1,7 % pour les liaisons banlieue/banlieue
à 3,7 % pour les liaisons Paris/banlieue, cette modulation étant motivée par le souci
de faire bénéficier les abonnements banlieue/banlieue d’une augmentation plus
modérée que ceux de la zone centrale, mieux desservie.
L ONG Marceau, La tarification des services publics locaux, éd., LGDJ, coll.
« Systèmes »,192 p. ; parution : juillet 2001.
EN BREF
QUESTIONS
1. Une redevance est-elle :
a) Prélevée sans contrepartie précise au profit du contribuable ?
b) Perçue à l’occasion d’un service rendu ou d’une prestation fournie au contribuable ?
c) Établie en fonction du service rendu ou des tarifs publics locaux ?
2. Quelles sont les exceptions à l’interdiction du financement par le budget principal d’un
budget annexe créé pour retracer l’activité d’un SPIC ?
3. Quelles sont les conditions relatives au reversement au compte principal d’un excédent
constaté au SPIC ?
4. Quelles sont les exceptions au principe de liberté tarifaire concernant les SPIC ?
1. c).
3. La jurisprudence issue d’un arrêt du Conseil d’État, commune de Bandol, 9 avril 1999 a
précisé les conditions relatives au reversement d’un excédent d’un budget annexe au
budget principal :
– l’excédent dégagé au sein du budget SPIC doit être exceptionnel et ne saurait résulter
de la fixation, à dessein, d’un prix trop élevé, destiné à faire financer par les usagers
les dépenses du budget général de la collectivité de rattachement ;
– le reversement de l’excédent n’est possible qu’après affectation des plus-values nettes
de cessions en investissement et après couverture du besoin de financement dégagé
par la section d’investissement ;
– le reversement n’est possible que si les excédents ne sont pas nécessaires au
financement des dépenses d’investissement ou d’exploitation qui devraient être
réalisées à court terme.
4. Les exceptions au principe de liberté tarifaire des SPIC concernent la fixation des tarifs
relatifs aux transports publics urbains de voyageurs et aux cantines scolaires et de demi-
pension des établissements publics locaux d’enseignement.
Les dépenses locales ont progressé plus rapidement que celles de l’État1. Entre 1980 et
2004, les dépenses des collectivités locales ont enregistré un rythme de croissance an-
nuelle (en volume) de 3,4%, contre 2,1% pour les dépenses de l'État sur la même période.
1. Voir rapport sur l’économie nationale et sur les orientations des finances publiques, juin 2005, à
l’adresse Internet du ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie : http://www.
minefi.gouv.fr/minefi/publique/budget_etat/index.htm
Chapitre 1
Article L. 1612-4
Le budget de la collectivité territoriale est en équilibre réel lorsque la section de
fonctionnement et la section d'investissement sont respectivement votées en
équilibre, les recettes et les dépenses ayant été évaluées de façon sincère, et
lorsque le prélèvement sur les recettes de la section de fonctionnement au
profit de la section d'investissement, ajouté aux recettes propres de cette
section, à l'exclusion du produit des emprunts, et éventuellement aux dotations
des comptes d'amortissements et de provisions, fournit des ressources suffisantes
pour couvrir le remboursement en capital des annuités d'emprunt à échoir au
cours de l'exercice.
Dans le cadre d’un budget minimal et en vue de rétablir l’équilibre budgétaire, les
chambres régionales des comptes choisissent de réduire les dépenses facultatives par
excellence, les dépenses d’investissement.
De même, l’inscription des crédits nécessaires au règlement d’une dépense
obligatoire est un cas de contrôle budgétaire (voir première partie, chapitre 7. Le
contrôle des budgets locaux).
1 - Dépenses obligatoires
L’article 11 de la loi du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des
départements et des régions définit les dépenses obligatoires : « Ne sont obligatoires
pour les communes que les dépenses nécessaires à l’acquittement des dépenses
exigibles et les dépenses pour lesquelles la loi l’a expressément décidé. »
Cette définition relative aux communes vaut également pour les EPCI (art. 16), les
départements (art. 52) et les régions (art. 83). L’article L. 1612-15 du code général
des collectivités territoriales (CGCT) codifie ces dispositions législatives.
L’article L. 2321-2 du CGCT donne, pour les communes, une liste non exhaustive des
dépenses obligatoires. Elles comprennent notamment :
– l’entretien de l’hôtel de ville ;
– la rémunération des agents communaux ;
– les dépenses d’entretien des voies communales ;
– les frais de livrets de famille.
Les dépenses relatives à certains services publics incluent les dépenses relatives au
service d’enlèvement des ordures ménagères, aux services de désinfection et
d’hygiène, d’aide sociale et de santé publique, de transports publics ou de
l’enseignement. Ainsi, les dépenses de construction, d’équipement et de
fonctionnement des écoles maternelles et primaires constituent des dépenses
obligatoires pour les communes. Et les dépenses de construction, d’équipement et
de fonctionnement des collèges et des lycées, respectivement des dépenses
obligatoires pour les départements et pour les régions.
2 - Dépenses interdites
En application du principe de légalité, les dépenses contraires à la réglementation
en vigueur sont interdites. Ainsi, des subventions aux cultes sont interdites parce
que contraires à la loi du 9 décembre 1905 sur la séparation des Églises et de l’État.
De même sont interdites les subventions aux écoles privées non liées par un contrat
(loi du 30 octobre 1886 sur l’enseignement primaire).
Sont également interdites les dépenses qui relèvent d’un domaine étranger à la
compétence des collectivités locales. Ainsi, une collectivité locale ne pourrait pas
effectuer des dépenses en matière de défense nationale.
Sont enfin interdites des dépenses qui ne présentent pas un intérêt public local
suffisant : la dépense ne doit servir en principe que les besoins de la seule
population du lieu.
3 - Dépenses facultatives
Entrent, dans la catégorie des dépenses facultatives, les dépenses qui ne sont ni
obligatoires ni interdites :
– les subventions aux associations déclarées ;
QUESTIONS
1. Les dépenses obligatoires sont-elles :
a) Les dépenses votées par l’organe délibérant ?
b) Les dépenses préparées par l’exécutif ?
c) Les dépenses nécessaires au paiement des dettes exigibles ?
RÉPONSES
1. a).
2. a).
3. a) En vertu de la loi.
Chapitre 2
L’importance des dépenses de fonctionnement et d’investissement
selon les collectivités locales figure dans le tableau ci-dessous.
2 - Dépenses d’investissement
Les dépenses d’investissement comprennent essentiellement des opérations qui se
traduisent par une modification de la consistance ou de la valeur du patrimoine de
la collectivité territoriale : achats de matériels durables, construction ou
aménagement de bâtiments, travaux d’infrastructure, acquisition de titres de
participation ou autres titres immobilisés. Elles comprennent également le montant
du remboursement en capital des emprunts et diverses dépenses ayant pour effet
de réduire les fonds propres (reprises ou reversements, moins-value …).
Sont des dépenses d’investissement, les acquisitions de biens meubles considérées
comme des immobilisations par nature, dans la mesure où ils remplissent des
conditions de durabilité et de consistance. À ce titre, une liste de ces biens a été
publiée par une circulaire NOR/INT/B/02/00059/C du 26 février 2002. Les biens ne
figurant pas dans cette liste ou ne pouvant y être assimilés, mais ayant un caractère
de durabilité et de consistance suffisant, peuvent être imputés en section
d’investissement par une délibération spécifique de l’assemblée délibérante lorsqu’il
s’agit de biens dont la valeur unitaire est inférieure à 500 € (art. L. 2122-21, L. 3221-
2 et L. 4232-1 du CGCT).
QUESTIONS
3. Dans le budget d’une collectivité locale, les deux catégories principales de dépenses
sont-elles :
a) Les dépenses d’investissement et les dépenses d’équipement ?
b) Les dépenses fonctionnelles et les dépenses matérielles ?
c) Les dépenses financées par les impôts et les dépenses financées par les autres recettes ?
d) Les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’investissement ?
RÉPONSES
1. a).
2. b).
3. d).
Chapitre 1
2. Direction générale de la comptabilité publique : premiers résultats 2004 des finances locales.
L’étude peut être consultée à l’adresse Internet : http://www.colloc.minefi.gouv.fr/colo_struct_fina_
loca/comp_coll_2/prem_resu_2/evol_fina.html#chap1737
1 - Buts assignés à une gestion de trésorerie
La gestion prévisionnelle de trésorerie implique qu’on lui assigne des objectifs. Il
sera alors temps d’examiner la méthode de gestion prévisionnelle préconisée ainsi
que les écarts entre prévisions et réalisations. L’objectif d’une gestion de trésorerie
optimisée consiste en la diminution des disponibilités déposées au Trésor. Il s’agit
non pas d’aboutir nécessairement à une trésorerie zéro, mais de s’en approcher le
plus possible.
Une trésorerie excédentaire ne reflète pas toujours une bonne gestion financière
de la collectivité. Cet excès de trésorerie par rapport au besoin réel de financement
peut avoir plusieurs origines :
– un excédent global de clôture (les recettes totales sont supérieures aux
dépenses totales à la fin d’un exercice) ou fonds de roulement positif.
L’existence d’un tel excédent est légitime s’il est destiné à financer un besoin en
fonds de roulement ou créances à court terme supérieures aux dettes à court
terme. Cet excédent est encore justifié s’il a vocation à financer de prochaines
dépenses d’équipement. Dans l’hypothèse d’un excédent pouvant être considéré
comme provenant d’une mobilisation excessive d’emprunt à long terme, le coût
d’immobilisation correspond au taux moyen des prêts à long terme contractés
par la collectivité locale ;
– des ressources en fonds de roulement, i.e. des dettes à court terme supérieures
aux créances à court terme. Une telle situation peut refléter des retards de
paiement préjudiciables aux fournisseurs de la collectivité considérée. Optimiser
les relations avec les fournisseurs par la maîtrise des délais de règlement
devient une exigence. C’est une réflexion sur les flux de la commune qui
permet d’améliorer ces relations. La gestion de trésorerie apparaît alors comme
un outil de négociation des marchés et contrats. Les encaissements et les
décaissements sont visualisés au fur et à mesure de l’élaboration du plan de
trésorerie (voir ci-dessous, la méthode utilisée pour gérer la trésorerie). Le
lissage de ce plan vise ensuite, dans la mesure du possible, à mieux faire
coïncider les flux en recettes et en dépenses de manière à ne pas laisser trop de
disponibilités non rémunérées sur le compte au Trésor.
Symétriquement, une trésorerie négative, les crédits de trésorerie l’emportant sur
les disponibilités et les placements éventuels, n’est pas davantage un signe de
bonne gestion financière. Cette insuffisance de trésorerie peut avoir plusieurs
origines :
– un déficit global de clôture (les recettes totales sont inférieures aux dépenses
totales à la fin d’un exercice) ou fonds de roulement négatif. Dans cette
hypothèse, la collectivité locale ne peut pas recourir à des crédits de trésorerie,
i.e. l’équivalent d’un découvert bancaire pour un particulier, car, selon la
réglementation (voir ci-dessous les instruments relatifs à la gestion de trésorerie)
les crédits de trésorerie n’ont pas vocation à financer l’investissement et ne
procurent aucune ressource budgétaire. La collectivité devra donc rechercher
des ressources budgétaires sous la forme d’emprunt, par exemple ;
Ces crédits de trésorerie présentent un coût non négligeable qu’il est nécessaire
d’analyser au regard de la gestion globale de trésorerie. Dès lors, un bilan préalable
coûts-avantages est indispensable :
– pour déterminer l’intérêt de recourir à de telles formules ;
– pour évaluer les crédits à ouvrir au budget en couverture de la charge des
intérêts et de celle des commissions.
La durée d’une ouverture de crédit est d’un an, renouvelable une fois, sans être sou-
mise au rythme civil budgétaire. Il est cependant préférable, pour des raisons évidentes
de concordance, de « caler » la période de préparation du budget avec celle de prévi-
sion des flux de trésorerie. A chaque nouvel exercice, la collectivité locale devra déli-
bérer, même s’il existe un accord pluriannuel avec l’établissement financier.
Seuls les frais financiers et les intérêts doivent figurer au budget puis au compte
administratif de la collectivité. Ils figurent au titre des charges financières en
compte 661 « charges d’intérêts » et font l’objet d’un mandat de paiement.
L’utilisation d’une ligne de trésorerie durant l’année pour régler des dépenses
courantes conduit à couvrir des dépenses budgétaires à l’aide de ressources
extrabudgétaires. Ainsi, le fait de ne couvrir que partiellement les dépenses
budgétées par des recettes également prévues au budget se traduit, en fin
d’exercice, par un fonds de roulement négatif ou déficit global de clôture. Bien que
la réglementation en vigueur autorise un tel déficit (5 % des recettes de
fonctionnement pour les communes de 20 000 habitants et plus, pour les
départements et les régions [voir première partie, chapitre 7. - Le contrôle des
budgets locaux], il peut être souhaitable d’afficher un résultat de clôture positif ou
proche de zéro. Il suffit alors de solder la ligne le 31 décembre au moyen d’un
emprunt budgétaire. La pratique de la consolidation est en effet facilitée par de
nouveaux produits financiers. Il en existe deux types :
Le plan de trésorerie est un échéancier mensuel, établi pour une année, regroupant
les principaux postes de dépenses et de recettes. Le plan de trésorerie sera établi
en cohérence avec les autres documents prévisionnels, compte de résultats et bilans
prévisionnels. Le plan de trésorerie doit évidemment être construit avant toute
décision d’emprunt ou de recours à une ouverture de crédit de trésorerie puisque sa
réalisation a précisément pour objet de calibrer au plus juste les montants
nécessaires à l’équilibre.
Ce plan n’est qu’une prévision mensuelle sur un an des flux de la collectivité, il doit
donc être réactualisé en cours d’année (mensuellement en fonction des taux de
réalisation constatés en cours d’exécution ainsi qu’à la suite du vote du budget
supplémentaire ou de décisions modificatives et au vu de la comptabilité
d’engagement).
PLAN DE TRESORERIE JANV. FEV. MARS AVRIL MAI JUIN JUIL. AOUT SEPT. OCT. NOV. DEC.
1. SOLDE EN DEBUT DE MOIS 1,00 € 2,00 € 4,00 € 8,00 € - € - € - € - € - € - € - € - €
A. Encaissements
A1. D'exploitation
- produits encaissés 5,00 € 6,00 € 7,00 € 8,00 € - € - € - € - € - € - € - € - €
- règlements clients - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
A2. Hors exploitation
- subventions
- emprunts LMT contractés - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- cession d'immobilisations - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
2. TOTAL 5,00 € 6,00 € 7,00 € 8,00 € - € - € - € - € - € - € - € - €
B. Décaissements
B1. d'exploitation
- paiement marchandises, 10,00 € 8,00 € 6,00 € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- approvisionnement, - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- matières premières, - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- fournitures, eau, énergie… - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- autres charges externes - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- impôts, taxes et versements assimilés - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- charges de personnel - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- TVA versée… - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- charges financières - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
B2. Hors exploitation
- remboursement emprunts (principal) - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
- investissement en immobilisation - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
3. TOTAL 10,00 € 8,00 € 6,00 € - € - € - € - € - € - € - € - € - €
4. Solde du mois = 2 - 3 - 5,00 € - 2,00 € 1,00 € 8,00 € - € - € - € - € - € - € - € - €
5. Solde de fin de mois = 1 + 4 - 4,00 € - € 5,00 € 16,00 € - € - € - € - € - € - € - € - €
6. Cumul (mois X + mois X-1) - 4,00 € - 4,00 € 1,00 € 17,00 € 17,00 € 17,00 € 17,00 € 17,00 € 17,00 € 17,00 € 17,00 € 17,00 €
Les placements
Pour toutes les autres collectivités, la loi de finances initiale pour 2004 remplace la
distinction entre placements budgétaires et placements de trésorerie par le dispositif
développé ci-dessous.
Le placement des fonds peut porter sur des produits à court terme ou sur des produits à
long terme (au-delà d’un an) selon la logique du plan comptable général, à savoir si les
fonds sont placés pour percevoir des revenus sur plus ou moins d’un an.
QUESTIONS
RÉPONSES
1. La gestion prévisionnelle de trésorerie implique qu’on lui assigne des objectifs. Il sera
alors temps d’examiner la méthode de gestion prévisionnelle préconisée ainsi que les écarts
entre prévisions et réalisations. L’objectif d’une gestion de trésorerie optimisée
consiste en la diminution des disponibilités déposées au Trésor. Il s’agit non pas
d’aboutir nécessairement à une trésorerie zéro, mais de s’en approcher le plus possible.
Chapitre 2
Ici, seul le régime juridique relatif à la gestion de la dette est traité. Les questions
relatives à la gestion de la dette et de la trésorerie sont étudiées au chapitre
précédent (La trésorerie des collectivités locales).
1 - Service de la dette
Une liste indicative de ces dépenses figure à l’article L. 2321-2 pour les communes,
à l’article L. 3321-1 pour les départements et L. 4321-1 pour les régions.
1.3 - Comptabilisation
Les crédits nécessaires au remboursement des annuités de l’emprunt sont imputés :
– en dépense de la section d’investissement pour le remboursement du capital au
compte 16 ;
– en dépenses de la section de fonctionnement pour les frais financiers (intérêts
et frais financiers annexes) au compte 66. Il enregistre les charges rattachées à
la gestion financière à l’exclusion des services bancaires qui sont compris dans
les « autres services extérieurs » (voir commentaire du compte 627 « services
bancaires et assimilés »). Toute charge financière est comptabilisée comme telle
quel que soit son caractère habituel ou exceptionnel. Le compte 661 « charges
d’intérêts » enregistre à son débit les charges d’intérêts dus, à quelque titre que
ce soit, par la commune à ses différents prêteurs. A noter que les intérêts
dus au titre de l’ouverture de lignes de crédit doivent être imputés à la
subdivision 6615.
2 - Réaménagement de la dette
Toute décision de remboursement anticipé n’ayant pas fait l’objet d’un accord
exprès et préalable du prêteur serait illégale (le remboursement anticipé n’est pas
un droit du débiteur).
QUESTIONS
RÉPONSES
Chapitre 1
1 - Transferts antérieurs au 1er janvier 2005
Avant l’adoption, le 13 août 2004, de la loi relative aux libertés et responsabilités
locales, plusieurs compétences avaient déjà été transférées aux départements, aux
régions et aux communes.
En 1982-1983 avec l’adoption des lois Defferre, la première étape de décentralisation
a eu lieu. En 1983, les régions ont reçu la compétence de droit commun en matière
de formation professionnelle continue et d’apprentissage. Les communes ont été
chargées de l’élaboration des documents d’urbanisme (plan d’occupation des sols)
et de délivrer les autorisations d’utilisation du sol (permis de construire).
En 1984, les départements ont reçu une compétence générale en matière de
prestations d’aide sociale et en matière de préventions sanitaires et de services
sociaux. Cette compétence de droit commun concernait notamment l’aide médicale,
l’aide sociale à l’enfance, aux familles et aux personnes âgées, la lutte contre les
fléaux sociaux, la vaccination...
De plus en 1986, une nouvelle répartition des compétences est fixée en matière
d’enseignement public : les locaux de l’enseignement élémentaire et préélémentaire
relèvent de la commune, les collèges du département, les lycées et certains
établissements spécialisés de la région.
Depuis le 1er juin 1983, les régions détiennent une compétence de droit commun en
matière de formation professionnelle continue et d’apprentissage. Cette
compétence a été élargie par la loi quinquennale pour l’emploi du 20 décembre
1993 à la formation qualifiante et préqualifiante des jeunes de moins de vingt-six
ans, qui a pris effet le 1er juillet 1994.
Ce transfert est applicable aux contrats conclus à compter du 1er janvier 2003 ; les
indemnités servies au titre des contrats d’apprentissage conclus avant le
31 décembre 2002 restant à la charge de l’État jusqu’au terme desdits contrats, soit
au plus tard jusqu’au 31 décembre 2005.
Pour tenir compte de la montée en charge du dispositif sur quatre ans, la loi de
finances initiale pour 2003 a prévu le versement de la compensation financière aux
régions selon un échéancier courant jusqu’en 2006. Les versements sont ainsi
programmés selon le rythme suivant :
– 6 % en 2003 ;
– 63 % en 2004 ;
– 97 % en 2005 ;
– 100 % à partir de 2006.
C’est à partir de 2004 que ce transfert a eu un impact significatif sur les finances des
régions. Pour 2005, la compensation financière afférente et versée dans le cadre de
la DGD relative à la formation professionnelle représente pour les régions un
montant de 722,4 millions d’euros.
Par ailleurs, le contrat d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) relatif à l’insertion
professionnelle des jeunes, qui avait été confié aux régions par la loi de finances
pour 2004 est, depuis le 1er janvier 2005, de la compétence de l’État conformément
aux dispositions de la loi du 18 janvier 2005 de programmation pour la cohésion
sociale. Ainsi, le montant de la DGD prévu à ce titre, en 2004, pour accompagner la
montée en charge du dispositif CIVIS, est supprimé.
En 2005, les dépenses inscrites aux budgets primitifs des départements s’élèvent à
4,0 milliards d’euros : une reprise des dépenses liées à l’APA est constatée, soit
+ 7,3 % de croissance par rapport aux dépenses prévues en 2004. De plus, les
bénéficiaires de l’APA progressent en 2004 de + 9,5 %, soit près de 865 000 béné-
ficiaires de l’APA au 31 décembre 2004.
Afin de permettre aux conseils généraux d’assurer les charges financières ainsi
transférées, un dispositif de compensation financière a été élaboré sous la forme
d’un transfert de fiscalité. En effet, les départements se voient attribuer une part de
la taxe intérieure de consommation sur les produits pétroliers (TIPP) ; cette fraction
de TIPP pour le transfert du RMI aux départements en 2004 a été calculée sur la
base des dépenses engendrées par l’État pour le paiement du RMI en 2003.
Ce transfert de compétence prend effet à compter du 1er juillet 2005. Les modalités
de la compensation financière des charges nouvelles qui incomberont au STIF et aux
collectivités territoriales membres de l’établissement se feront sous forme de crédits
budgétaires en provenance des ministères décentralisateurs.
Le montant définitif du droit à compensation sera constaté par arrêté interministériel
après avis de la commission consultative sur l’évaluation des charges (CCEC).
2.1.3 - Lycées internationaux et établissements publics nationaux d’enseignement
agricole : pour assurer le financement du transfert des lycées et collèges à sections
binationales ou internationales et du collège et lycée d’État de Font-Romeu, un abon-
dement de la DGD a été attribué aux départements et régions concernés.
Les départements ont dorénavant l’entière responsabilité pour l’allocation des aides
aux jeunes en difficulté et la mise en place d’un nouveau fonds départemental
d’aide aux jeunes destiné à succéder à celui copiloté et cofinancé par l’État et le
département. Le règlement intérieur du fonds, désormais adopté par le conseil
général après avis du conseil départemental d’insertion, déterminera les critères et
les modalités d’attribution des aides, ainsi que les conditions de mise en œuvre des
mesures d’accompagnement.
Rappel : Le FAJ a été instauré par la loi du 19 décembre 1989 et rendu obligatoire
par celle du 29 juillet 1992. Il accorde une aide financière (aide de subsistance ou
frais de déplacement pour une démarche d’insertion ou professionnelle) aux 18-
25 ans rencontrant des difficultés d’insertion professionnelle ou sociale, pour une
durée maximale de trois mois éventuellement renouvelable.
Y sont associés les fonds eau – énergie. Depuis le 1er janvier 2005, les départements
se voient confier la gestion du FSL qui a pour objet d’accorder une aide à tout
occupant de logement (locataire, propriétaire…) se trouvant dans l’impossibilité
d’assumer ses obligations relatives au paiement des fournitures d’eau, d’énergie et
de services téléphoniques.
La loi du 13 août 2004 a apporté une évolution pour la prise en charge par le FSL du
règlement des dettes concernant un précédent logement en vue de l’accès à un nou-
veau logement. Cette possibilité de prise en charge de dettes concernant un précédent
logement est étendue par la loi aux impayés d’énergie, d’eau et de téléphone.
Le financement du fonds est assuré par le département, lequel passe une convention
avec les représentants d’EDF, de GDF, des distributeurs d’eau ou d’énergie afin de dé-
QUESTIONS
1. Quels sont les principaux transferts de compétences entre l’État et les collectivités
locales avant la loi du 13 août 2004 ?
2. Quels sont les principaux transferts de compétences entre l’État et les collectivités
locales après la loi du 13 août 2004 ?
RÉPONSES
http://www.dgcl.interieur.gouv.fr/comites_organismes/CCEC/rapports/Rapport%20%20
Fourcade%20CCEC%20version%20d%E9finitive.pdf
La commission consultative sur l’évaluation des charges (CCEC) s’est réunie sept fois,
tantôt en formation plénière (les 10 mars, 4 mai et 2 juin 2005), tantôt en sections
des départements ou des régions (les 13 et 21 avril), selon que le transfert abordé
intéressait l’ensemble des collectivités territoriales ou simplement l’une d’entre elles.
Les conclusions générales de ces premiers bilans font l’objet des développements
suivants.
En effet, le droit à compensation est établi à partir d’une moyenne de trois ans
pour les dépenses de fonctionnement et de cinq ans minimum pour les dépenses
d’investissement.
La référence est celle des dépenses exécutées par l’État (constatées sur la base des
chiffres de l’agence comptable centrale du trésor).
Il est admis que la période de référence varie selon les biens transférés (annexe
art. 119).
QUESTIONS
RÉPONSES
BLANC J., Finances locales comparées, LGDJ, coll. « Systèmes », juin 2002.
BOUVIER M., Les finances locales, 10e éd., LGDJ, coll. « Systèmes », juin 2005.
MOUZET P., L’essentiel des finances locales, 2e éd., Gualino éd., coll. « Carrés rouges »,
novembre 2003.
M OUZET P., Mémento Finances locales, 2 e éd., Gualino éd., coll. Fac-Universités,
septembre 2003.
MOUZET P., QCM et QRC, Finances locales, Gualino éd., coll. « QCM », juillet 2000.
MUZELLEC R., Finances locales, 5e éd., Dalloz-Mémentos, août 2005.
Bibliographie 291
Mise en page bialec, nancy (France) - Dépôt légal n° 64539 - mai 2006
ABC
c a t é g o r i e
Les finances
locales
Jean-Bernard Mattret
La nouvelle édition de Finances Locales est destinée en premier lieu à
la préparation des épreuves orales du concours d’attaché territorial
et de l’examen professionnel d’attaché principal.
Cette version entièrement actualisée sera utilisée, avec profit, par les
candidats aux concours de catégorie A dont une épreuve a trait aux
finances locales. Avec l’ouvrage de finances de l’Etat du même
auteur, ce manuel forme l’intégralité du programme.
ADMINISTRATIVE
Sorbonne. Il a aussi été formateur à la délégation régionale Picardie
du CNFPT.
Jean-Bernard Mattret
FILIÈRE
10-12, rue d’Anjou - 75381 Paris cedex 08 - Tél. : 01 55 27 44 00 - Fax : 01 55 27 44 01 - Internet : www.cnfpt.fr
ISBN : 2-84143-279-3 - Les éditions du C.N.F.P.T, édition 2006 - Prix 20 €