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22 mars 2012 – Comprendre et traiter
les lésions d’usure
Un regard neuf sur les atteintes
dentaires non carieuses
Le 22 mars 2012, la SOP
organise une Journée inédite
consacrée aux atteintes
des tissus dentaires
non carieuse. Intitulée
« Comprendre et traiter
les lésions d’usure »,
cette Journée fera le tour
d’une problématique
actuelle et… de plus
en plus présente
dans nos consultations.
D
E MOINS EN MOINS FRÉQUENTE fortement développée ces dernières
dans la bouche de nos pa - années, en raison notamment de la
tients, la carie ne constitue multiplication des troubles du com-
plus le motif principal de visite portement alimentaire, de la
chez un chirurgien-dentiste. Les consommation toujours plus
patients sont de plus en plus nom- importante de sodas et de la pré-
breux à nous consulter pour des sence de parafonctions occlusales,
atteintes des tissus dentaires d’ori- le tout associé à une augmentation
gine non carieuse. de l’espérance de vie.
Mais, pour l’omnipraticien, il n’est Pendant longtemps, le traitement de
pas toujours évident de trouver les ces lésions conduisait les praticiens
facteurs étiologiques des lésions, qui à proposer une approche invasive au
peuvent s’avérer très différents et, coût biologique très important (la
parfois, se conjuguer… En effet, la couronne). Une approche nouvelle,
L'usure peut concerner toutes les parties
exposées de la dent. prévalence des lésions d’usure s est- basée sur l’utilisation raisonnée des
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matériaux de collage, permet main- lité dentinaire) et objectifs (perte
tenant d’être plus respectueux des d’émail et de dentine) d’un proces-
tissus dentaires déjà affaiblis. sus d’usure de leur denture natu-
Voilà pourquoi la SOP organise, le relle, sans qu’il soit cependant ni
22 mars 2012, une Journée excep- détecté ni évalué faute d’un regard
tionnelle portant sur les lésions averti et de connaissances actuali-
d’usure. Intitulée « Comprendre et sées. L’usure, mécanisme responsa-
traiter les lésions d’usure », cette Jour- ble de la perte progressive des tis-
née affiche une ambition claire et sus durs, par ailleurs sains, est
précise : donner à l’omnipraticien longtemps restée mal appréhendée
une formation approfondie sur les dans la clinique au quotidien. Or, il
atteintes des tissus dentaires d’ori- est aisé de définir l’usure des dents,
gine non carieuse au niveau cervi- même si déterminer, pour chaque
cal et occlusal. individu, la frontière entre l’usure
Afin de traiter tous les aspects de ce physiologique et l’usure pathologi-
sujet passionnant, quatre conféren- que reste complexe…
ciers expérimentés se succéderont. Pierre Colon interviendra ensuite
En guise d’introduction, Richard sur la question du traitement des lé-
Kaleka définira les différents sions d’érosion et de leurs facteurs Les atteintes cervicales peuvent être le résultat
d'un brossage traumatique.
aspects des lésions non carieuses et étiologiques associés (notamment
donnera les clefs d’un diagnostic les troubles d’ordre alimentaire).
efficace. La compréhension des dif- Car les étiologies des pertes de subs-
férents types de lésions (érosion, tance dentaire d’origine non
abrasion, attrition) et la connais- carieuse conjuguent souvent fac-
sance de leurs facteurs étiologiques teurs mécaniques et chimiques. Les
respectifs (ainsi que des méca- formes cliniques sont très diverses,
nismes qui favorisent ou ralentis- et une observation méthodique des
sent ces processus) sont en effet lésions, combinée à une recherche
essentielles pour aborder le diag- systématique des facteurs étiolo-
nostic et le traitement des lésions, giques, reste le seul moyen de com-
mais surtout leur prévention. D’au- prendre les mécanismes étiopatho-
tant qu’avec les habitudes de vie géniques. Les patients atteints de
moderne, notre quotidien est dé- troubles du comportement alimen-
sormais fait de patients présentant taire, anorexiques ou boulimiques,
les signes subjectifs (hypersensibi- sont particulièrement exposés. Ó
Objectifs
• Comprendre les phénomènes • Savoir intervenir sur les facteurs
d’érosion, d’abrasion, d’attrition étiologiques
• Apprendre à dépister les fac- • Savoir restaurer les pertes Les atteintes des faces palatines des incisives
teurs étiologiques de substance maxillaires sont caractéristiques de
régurgitations acides.
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Ó Les acides d’origine intrinsèque orthèses). Des réhabilitations peu-
et/ou extrinsèque érodent l’émail vent alors être envisagées avec un
dentaire jusqu’à exposer la dentine plan de traitement rigoureux pour la
sous-jacente. C’est alors un méca- position de référence, la dimension
nisme d’usure par abrasion qui s’as- verticale et les relations occlusales.
socie à l’attaque acide pour accélé- Elles permettront de réparer les
rer la dégradation de la structure dommages issus des parafonctions
dentaire. Pierre Colon montrera l’in- sans toutefois modifier les méca-
térêt de mettre en place des mesures nismes étiologiques.
d’interception, centrées principale- Enfin, Stephen Koubi détaillera les
ment sur l’évolution des comporte- principes de restauration des lésions
ments nocifs. Une prise en charge non carieuses à l’aide de composites
de ces pathologies qui peut s’avérer collés. Le recours aux techniques
complexe et ne saurait se limiter au adhésives a complètement boule-
seul traitement lésionnel. versé l’approche clinique de ce type
Jean-François Laluque, quant à lui, de traitement. Les restaurations par-
traitera des lésions d’attrition et, bien tielles collées constituent désormais
sûr, de leurs facteurs étiologiques une alternative de choix à la cou-
associés, notamment le bruxisme. ronne. Elles permettent de recréer Atteintes du bord libre caractéristiques
Que ce soit pendant le sommeil ou le volume perdu sur les deux faces d'un bruxisme
lors de l’éveil, celui-ci se traduit par de la dent par une technique
des mouvements stéréotypés accom- dite « de sandwich » dans le secteur
pagnés de grincements ou de serre- antérieur. Les secteurs postérieurs
ments de dents. Si aujourd’hui son sont, quant à eux, restitués par pro-
origine centrale n’est plus discutée, tection à l’aide d’overlays en céra-
le bruxisme place le chirurgien-den- mique collés. Au cours de la der-
tiste en première ligne pour obser- nière décennie, l’accent a été porté
ver ses effets délétères sur les dents. sur l’aspect reproductible de la réa-
L’appréciation et l’analyse des diffé- lisation des facettes afin de réduire
rents types d’usure et des perturba- le facteur opérateur par l’applica-
tions morphologiques peuvent aider tion d’une méthode simple et acces-
à dépister ou à préciser des habitu - sible au plus grand nombre. Ste-
des parafonctionnelles passées ou phen Koubi exposera la
actuelles. Face aux inquiétudes des planification thérapeutique de ces
patients voyant leurs dents s’user, à techniques de céramique collée qui
leurs interrogations sur l’évolution offrent un ensemble biomimétique
et l’avenir de celles-ci, mais aussi aux unique. Les réhabilitations de gran -
préjudices esthétiques et fonction- de étendue, notamment les abra-
nels qui découlent des lésions sions et les érosions sévères, seront
d’usure, une prise en charge, souvent également abordées.
pluridisciplinaire, est nécessaire Chaque intervention sera commen - Les atteintes des phases occlusales ont souvent
(explications, modifications com- tée en détail et suivie d’un échange une origine complexe combinant différents
portementales, protections par avec la salle. l facteurs étiologiques.
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Interview
Le programme détaillé
9 h-10 h – Richard Kaleka 14 h-15 h – Jean-François Laluque
Définition des différents aspects Prise en charge des lésions d’attrition
des lésions dentaires d’usure : et des facteurs étiologiques associés :
des clefs pour le diagnostic clinique troubles occlusaux, parafonctions
Comprendre
BULLETIN D’INSCRIPTION
COMPRENDRE Nom : .............................................................................................
ET TRAITER Prénom : .........................................................................................
LES LÉSIONS Adresse : .........................................................................................
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D’USURE
Bulletin d’inscription Tél. : ...............................................................................................
à retourner accompagné Adresse e-mail : ...............................................................................
de votre règlement* à :
SOP – 6, rue Jean-Hugues *TARIFS
75116 Paris
Inscriptions avant le 10 Février 2012 – Membres : 235 € ; Non-membres : 315 €
ou
Inscriptions après le 10 Février 2012 – Membres : 285 € ; Non-membres : 365 €
(Adhésion à la SOP : 95 €)
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