Sécurité Professionnelle

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La sécurité

professionnelle

Roger Vicentini

1
Rappel du sommaire du livre

Première partie
Garantir la sécurité au travail

Chapitre 1. L’esprit de sécurité

Chapitre 2. Les éléments d’une politique de prévention des risques

Chapitre 3. La formation à la sécurité

Chapitre 4. L’analyse des accidents pour développer l’esprit de responsabilité partagée

Chapitre 5. Les procédures et modes opératoires

Chapitre 6. Les visites de conformité et de contrôle

Chapitre 7. L’audit de sécurité.

Chapitre 8. L’inventaire de procédures de sécurité


et les Fiches- Procédures disponibles sur le CD-ROM

1.La procédure de mise en œuvre du système de gestion de la sécurité exigé par la directive de
SEVESO 2
2. L’organisation des secours en cas de sinistre grave
3. Les interventions sur installations électriques
4. Les interventions en espaces confinés
5. Le protocole de sécurité pour les opérations de chargement et de déchargement
effectuées par entreprises extérieures
6. Les obligations du donneur d’ordre et du destinataire pour les opérations de chargement et de
déchargement lors des transports de colis ou en vrac
7. Le transport des matières dangereuses
8. Le transport des marchandises en général
9. L’urgence « petits travaux de sécurité »
10. Le permis de feu
11. Les travaux à la flamme à l’intérieur d’une cuve à huile
12. Les travaux à la flamme sur toitures à bacs métalliques
13. Les travaux à la flamme sur conduite de gaz combustible
14. L’utilisation des appareils à jet sous pression
15. Les travaux sur toiture

2
16. L’utilisation des machines portatives
17. L’utilisation des soufflettes manuelles
18. L’utilisation des équipements de levage des charges et des personnes et la réglementation
correspondante
19. La procédure d’utilisation exceptionnelle d’un appareil de levage destiné au transport des
matériels ou matériaux pour le transport ou l’élévation du personnel
20. L’utilisation des ponts roulants
21. L’utilisation des palans motorisés
22. La conduite des chariots automoteurs à conducteur porté
23. La sécurité des manutentions à la grue à l’intérieur des halls d’usine
24. L’utilisation des transporteurs à bande
25. L’utilisation des élingues et chaînes
26. Les règles de sécurité pour travaux d’oxydécoupage et de soudure autogène
27. Les règles de sécurité pour travaux de soudage et découpage à l’arc électrique
28. L’utilisation, le suivi et l’entretien des fluides hydrauliques sous pression

Chapitre 9. Le Comité d’hygiène, Sécurité et Conditions de travail (CHSCT)

Chapitre 10. L’amélioration des conditions de travail

Chapitre 11. La protection individuelle

Chapitre 12. Les documents du suivi et de l’incitation à la prévention

Chapitre 13. La prévention du risque environnemental

Deuxième partie
Concevoir des lieux de travail sécurisés
Chapitre 1. Les différentes étapes d’un projet de conception des lieux de travail

Chapitre 2. Fiches techniques pour viser la sécurité totale dans les nouveaux projets
(Projets d’implantation, de construction et d’aménagement des bâtiments, machines
et équipements divers)

Toutes ces fiches sont disponibles et directement utilisables sur le CD-ROM

1. Le parc de stationnement
2. Les voies routières intérieures
3. La circulation des personnes
4. Les ascenseurs et monte-charge
5. Les installations électriques
6. Les locaux de production d’air comprimé
7. Les fluides caloriporteurs

3
8. Le cas particulier des fluides caloriporteurs organiques
9. Eau chaude et eau surchauffée
10. Rayonnements laser
11. Sols industriels
12. Les toitures
13. Les ponts roulants, portiques et potences
14. Les équipements et accessoires de levage et d’arrimage
15. La manutention continue
16. Les transpalettes et gerbeurs
17. Les palettiseurs et chargeurs de véhicules
18. Les stockages risques communs
19. Le stockage des solides
20. Les stockages en citernes et réservoirs
21. Les stockages en silos et trémies
22. Le stockage de gaz
23. Le stockage en rayonnage
24. Le bruit
25. L’éclairage
26. L’incendie et l’explosion
27. Les installations sanitaires
28. Les locaux du service de santé au travail
29. Les ateliers d’entretien

4
Sommaire du CD-ROM

Première partie
Garantir la sécurité au travail
La sécurité au quotidien

Les Fiches individuelles de formation (reprenant celles du chapitre 3 )

Les Fiches de procédures de sécurité (complétant l’inventaire des procédures du


chapitre 8)

Le tableau synoptique des principales prescriptions légales (complétant l’exposé des mesures de
protection individuelle du chapitre 11)

Les Fiches de constat d’anomalie et de constatation d’infraction aux règles de sécurité (reprenant
celles du chapitre 12)

Deuxième partie
Concevoir des lieux de travail sécurisés
Aide à la conception de nouveaux projets intégrant les impératifs de
prévention dans un objectif de « sécurité totale »
(selon recommandation de la CNAM, de l’INRS et des prescriptions légales)

Document résumant les informations pour la réalisation d’un projet de conception des lieux de
travail intégrant l’impératif sécurité

Les Fiches techniques d’aide à la conception des nouveaux projets intégrant la prévention des
risques

5
Première partie
Garantir la sécurité au travail
La sécurité au quotidien

Les Fiches individuelles de formation (reprenant celles du chapitre 3 )

Les Fiches de procédures de sécurité (complétant l’inventaire des procédures du


chapitre 8)

Le tableau synoptique des principales prescriptions légales (complétant l’exposé des mesures de
protection individuelle du chapitre 11)

Les Fiches de constat d’anomalie et de constatation d’infraction aux règles de sécurité (reprenant
celles du chapitre 12)

7
Les fiches individuelles de formation

Vous trouvez ici les fiches individuelles de formation, telles qu’elles apparaissent dans le chapitre
3 du livre.

Vous pourrez ainsi les imprimer et/ ou les adapter à vos besoins.

Chaque participant à une formation à la sécurité générale devra remplir une fiche individuelle à
l’issue de la formation.

8
1- La fiche individuelle de formation à la sécurité générale
(à faire compléter après formation à la sécurité générale)

Objet :

La formation à la sécurité a pour objet d’instruire le nouvel arrivant des précautions à prendre pour assurer
sa propre sécurité et, le cas échéant, celle des autres personnes occupées dans l’établissement.
A cet effet, le nouvel arrivant reçoit les informations, enseignements et instructions nécessaires en ce qui
concerne les conditions de circulation dans l’entreprise, l’exécution de son travail et les dispositions qu’il
doit prendre en cas d’accident ou de sinistre
En fonction des risques à prévenir, l’utilité des mesures de prévention prescrites dans l’établissement lui est
expliquée

( Code du travail articles R.231, 234, 236 et 237, pris en application du décret 79-228 du
20 mars 1979 )

I — LA CIRCULATION DANS L’ENTREPRISE : (Règles générales)


J’ai été informé à partir du plan de circulation de l’établissement :
— De la position des entrées et sorties principales de l’établissement
OUI NON
J’ai été informé des règles de circulation propres :
— A la circulation des piétons :
— A la circulation des véhicules…
— De l’existence de voies ferrées :

J’ai été informé des modalités propres à une évacuation d’urgence

II — SECURITE DANS L’EXECUTION DU TRAVAIL (Règles générales) :

J’ai pris connaissance respectivement :


— Des consignes générales de sécurité en application dans l’établissement
— Des règles de comportement, habillement, hygiène générale (boissons alcooliques
interdites – ordre, propreté et rangement) des attitudes de sécurité

III -LES DISPOSITIONS DE SECURITE (règles générales) :

J’ai pris connaissance des dispositions de sécurité concernant


— Les équipements de protection individuelle obligatoires
— Le matériel de premier secours incendie/accident

IV- LA CONDUITE A TENIR EN CAS D’ACCIDENT OU D’INCENDIE (règles générales)

J’ai pris connaissance de la conduite à tenir en cas d’accidents bénins et graves ou d’incendie
.
Je soussigné M(Nom et prénom)…………………………………… N° Matricule …………………..
Affecté au poste de ………….. Service …………….., reconnaît avoir reçu la formation à la sécurité
relative aux règles générales en application dans l’entreprise (ou l’établissement )
Qualité : CDI ? CDD ? Intérimaire ? Stagiaire ? Vacancier ?

Fait à ……………………………………. Le ………………………………………………………..

NB : Le signataire coche dans la case « oui » ou « non » les éléments dont il a eu connaissance

Signature : 8

Signature :
2 -La fiche individuelle de formation spécifique à la sécurité
au poste de travail
(à faire compléter après formation à la sécurité au poste de travail, par le chef direct)

Objet :
La formation à la sécurité a pour objet d’instruire le nouvel arrivant des précautions à prendre pour assurer sa propre
sécurité et, le cas échéant, celle des autres personnes occupées dans l’établissement.
A cet effet, le nouvel arrivant reçoit les informations, enseignements et instructions nécessaires en ce qui concerne
les conditions de circulation dans l’entreprise, l’exécution de son travail et les dispositions qu’il doit prendre en cas
d’accident ou de sinistre.
En fonction des risques à prévenir, l’utilité des mesures de prévention prescrites dans l’établissement lui est
expliquée.

(Code du travail articles R.231, 234, 236 et 237, pris en application du décret 79-228 du
20 mars 1979)

I — LA CIRCULATION DANS L’ENTREPRISE : Règles spécifiques au poste de travail


J’ai été informé à partir du plan de circulation de l’établissement : OUI NON
— De la position des entrées et sorties principales de l’établissement…
— Des voies d’accès à mon poste de.travail
Au cours de la visite de mon secteur, les différents chemins d’accès m’ont été montrés…
J’ai été informé des règles de circulation propres :
— A la circulation des piétons :
— A la circulation des véhicules :
— De l’existence de voies ferrées :
J’ai été informé des modalités propres à une évacuation d’urgence…

II — SECURITE DANS L’EXECUTION DU TRAVAIL (Règles spécifiques au poste de travail) :


J’ai pris connaissance respectivement :
- Des risques liés à l’exécution de mon travail et des mesures de prévention correspondantes…
- Des procédures et consignes particulières de sécurité en application dans mon secteur
d’activité…
- Des règles de comportement, habillement, hygiène générale (boissons alcooliques
interdites – ordre, propreté et rangement) des attitudes de sécurité…
- J’ai mis en pratique l’information reçue sous le contrôle d’un parrain…
J’ai bénéficié d’une formation renforcée pour personnel en sous contrat de travail temporaire…

III- HYGYENE – ORDRE – PROPRETE


J’ai pris connaissance :
- De l’emplacement des locaux sanitaires et des vestiaires.
- Des règles à appliquer et des moyens à disposition pour le maintien de l’ordre et de la propreté.

IV — LES DISPOSITIONS DE SECURITE (règles spécifiques au poste de travail) :


J’ai pris connaissance des dispositions de sécurité concernant
- Les équipements de protection individuelle adaptés au poste de travail…
- Le matériel de premier secours incendie/ accident affecté dans mon secteur de travail…

IV- LA CONDUITE A TENIR EN CAS D’ACCIDENT OU D’INCENDIE (règles générales)


- J’ai pris connaissance de la conduite à tenir en cas d’accidents bénins et graves ou d’incendie
— Des numéros de téléphone pour l’appel des secours…

Je soussigné M(Nom et prénom)…………………………………… N° Matricule …………………..


Affecté au poste de ………….. Service …………….., reconnaît avoir reçu la formation à la sécurité
relative aux règles générales en application dans l’entreprise (ou l’établissement )
Qualité : CDI CDD Intérimaire Stagiaire Vacancier 9
Fait à ……………………………………. Le ………………………………………………………..
NB : Le signataire coche dans la case « oui » ou « non » les éléments dont il a eu connaissance

Signature :
Les fiches de procédure de sécurité
Ces fiches de procédure sont introduites dans le livre par l’inventaire des procédures de sécurité
du chapitre 8

Selon ses besoins, ses responsabilités, la nature et le moment de son intervention, le lecteur
pourra les imprimer une à une ou toutes ensemble.

1. La mise en œuvre du système de gestion de la sécurité exigé par la directive SEVESO 2


2. L'organisation des secours en cas de sinistre grave
3. Les interventions sur installations électriques
4. Les interventions en espaces confinés
5. Le protocole de sécurité pour les opérations de chargement et de déchargement effectuées
par entreprises extérieures
6. Les obligations du donneur d'ordre et du destinataire pour les opérations de chargement et de
déchargement lors des transports de colis ou en vrac
7. Le transport des matières dangereuses
8. Le transport des marchandises en général
9. L'urgence « petits travaux de sécurité »
10. Le permis de feu
11. Les travaux à la flamme à l'intérieur d'une cuve à huile
12. Les travaux à la flamme sur toitures à bacs métalliques
13. Les travaux à la flamme sur conduite de gaz combustible
14. L'utilisation des appareils à jet sous pression
15. Les travaux sur toiture
16. L’utilisation des machines portatives
17. L'utilisation des soufflettes manuelles
18. L'utilisation des équipements de levage des charges et des personnes et la réglementation
correspondante
19. La procédure d'utilisation exceptionnelle d'un appareil de levage destiné au transport des
matériels ou matériaux pour le transport ou l'élévation du personnel
20. L'utilisation des ponts roulants
21. L'utilisation des palans motorisés
22. La conduite des chariots automoteurs à conducteur porté
23. La sécurité des manutentions à la grue à l'intérieur des halls d'usine
24. L'utilisation des transporteurs à bande
25. L'utilisation des élingues et chaînes
26. Les règles de sécurité pour travaux d'oxydécoupage et de soudure autogène
27. Les règles de sécurité pour travaux de soudage et découpage à l'arc électrique
28. L'utilisation, le suivi et l'entretien des fluides hydrauliques sous pression

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Fiche de Procédure 1
La mise en œuvre du Système de Gestion De la Sécurité
Reprenant les grandes lignes du « système de qualité totale », elle comporte 7 phases
réglementaires :

L’organisation et la formation
Il y a lieu de définir les rôles et les responsabilités du personnel qui sera associé à la gestion des
risques d’accidents majeurs à tous les niveaux de l’organisation avec identification des besoins en
matière de formation de ce personnel. Un plan de formation des salariés de l’établissement et le
cas échéant des sous- traitants doit être arrêté.

L’identification et l’évaluation des risques d’accidents majeurs


Il s’agit de l’identification systématique des risques d’accidents majeurs pouvant se produire dans
toutes les phases de l’exploitation (normale, transitoire, dégradée) et toutes les phases de vie de
l’installation ( conception, construction, exploitation, entretien).
Cette étude sera réalisée selon la méthode d’analyse des risques retenue par l’entreprise avec une
évaluation portant sur la probabilité d’occurrence, la gravité, la prévention existante. Elle donnera
lieu à l’analyse de différents scenarii susceptibles de se produire et se concrétisera par la
proposition de mesures de prévention adaptées « Equipements Importants Pour la Sécurité (EIPS)
notamment » dont les délais de réalisation et les responsables chargés de leur suivi seront
précisés.

La maîtrise des procédés d’exploitation


Création des documents opérationnels nécessaires au fonctionnement, à la maintenance des
installations, aux procédés mis en œuvre et aux arrêts temporaires, dans des conditions de
sécurité et avec une gestion particulière des éléments identifiés comme « importants pour la
sécurité » (procédures et modes opératoires).

La gestion des modifications


Planification des modifications à apporter aux installations existantes ou pour la conception d’une
nouvelle installation. Définition des outils qui permettent d’identifier et de gérer les risques
particuliers liés aux co-activités pendant les phases de réalisation de la modification (mode
opératoire).

Gestion des situations d’urgence


Identification des urgences prévisibles grâce à une analyse systématique, expérimentation des
moyens d’exercices et réexamen du Plan d’Opération Interne pour pouvoir faire face à ces
urgences.

Gestion du retour d’expérience


Assurer la remontée d’informations, l’analyse et la mise en œuvre d’actions correctives
éventuelles dans le traitement des incidents, presque accidents et accidents.

12
Contrôle du système, audit et revue de Direction
Mise en œuvre des moyens permettant le contrôle permanent du respect des procédures
opérationnelles, consignes et modes opératoires. Vérification par sondage du bon fonctionnement
du système

13
Fiche de Procédure 2

La mise en œuvre de l’organisation des secours en cas de sinistre grave


Les dispositions suivantes doivent être prises dans les meilleurs délais par chaque responsable de
secteur :

1. La mise en forme du plan d’évacuation du personnel employé dans chaque secteur faisant
apparaître les différentes issues, les effectifs appelés à les emprunter et les points de
regroupement prévus à l’extérieur des halls pour l’appel des présents.

2- L’inventaire du matériel précieux pour la poursuite normale de l’exploitation ou en raison de


son coût élevé, qu’il y aurait lieu d’évacuer en urgence en cas de sinistre.

3- L’énumération des points névralgiques à protéger en priorité contre la propagation du feu.

4- La liste des risques particuliers avec désignation précise de leur emplacement ( dépôt de
produits inflammables, toxiques ou explosifs – incompatibilité de certains produits stockés
avec les agents extincteurs usuels – présence de transformateurs ou autres installations
électriques créant un danger pour la sécurité du personnel d’intervention, produits
particulièrement inflammables à pouvoir calorifique élevé, etc.).

5- Les consignes de mise en sécurité des réseaux de fluides et des installations électriques.

6- Le plan parcellaire du secteur avec l’implantation des points d’alimentation en eau et des
dispositifs fixes de protection contre l’incendie quand il en existe.

13
Fiche de Procédure 3
Les interventions sur installations électriques

1 – Les travaux sur installations électriques ne peuvent être effectués sous tension que lorsque les
conditions d’exploitation rendent dangereuse ou impossible la mise hors tension ou si la nature
du travail requiert la présence de la tension. Dans tous les autres cas ils doivent être réalisés hors
tension.

2 – Seul le personnel habilité ayant acquis une formation relative à la prévention des risques
électriques et reçu les instructions le rendant apte à veiller à sa propre sécurité et à celle du
personnel éventuellement sous ses ordres est autorisé à procéder aux interventions sur ou à
proximité des installations électriques.

3 – Pour l’exécution de travaux ou d’opérations sur installations électriques ou à proximité de


conducteurs nus sous tension, le personnel électricien habilité doit assurer sa sécurité par :
- une préparation préalable du travail (mode opératoire), incluant les procédures de mise en
sécurité ( consignation des installations),
- l’utilisation d’un équipement de protection individuelle adapté (écran facial, lunettes de sécurité
équipées d’un oculaire de type minéral, gant de sécurité pour électriciens),
- l’emploi d’un outillage adapté ainsi que du matériel nécessaire à sa protection (tabouret isolant
– gants isolants etc.

15
Fiche de Procédure 4

Les interventions en espaces confinés

Les travaux en espaces confinés présentent de nombreux risques et doivent faire l'objet d'une
réunion préparatoire préalable pour déterminer les mesures de prévention obligatoires avant
autorisation de pénétrer dans l'espace. Ils seront exécutés par un personnel habilité par
l'employeur après formation spécifique et contrôle des connaissances. La procédure définira les
modalités de mise en sécurité de l'installation concernée, de contrôle d'ambiance avant et pendant
les travaux, de protection individuelle du personnel, de surveillance par un agent assurant une
liaison avec les intervenants à partir de l'extérieur, d'alerte en cas d'accidents et d'intervention des
secours.

16
Fiche de Procédure 5
Le « protocole de sécurité » pour les opérations de chargement et de
déchargement effectuées par entreprise extérieure, prescrit par la
réglementation
Il se résume à un échange d'informations et de consignes de sécurité entre l'entreprise extérieure
assurant le transport et l'entreprise utilisatrice réceptionnant la marchandise. Dans le cas
particulier où le protocole ne peut être établi préalablement à l'intervention, il peut être remplacé
par une consigne de sécurité dont un modèle est proposé ci-dessous :

Consignes de sécurité pour les conducteurs d’entreprises extérieures effectuant des


opérations de chargement et/ ou déchargement dans l’enceinte de l’établissement quand le
« Protocole de sécurité » n’est pas établi préalablement

Accès ou réception : Vous devez accéder par l’entrée située ……………… et vous rendre
obligatoirement au bureau d’accueil « réception des marchandises » dont l’emplacement est
indiqué sur le plan ci-joint.

Pour toutes les opérations de chargement et/ ou de déchargement, vous êtes priés
d’appliquer scrupuleusement les consignes suivantes :

Respectez les règles de circulation internes et le code de la route.

La vitesse est limitée à ……… sauf prescriptions différentes indiquées par la signalisation.

Stationnez dans les aires qui vous sont réservées, moteur à l’arrêt.

Soyez attentifs aux déplacements des véhicules à proximité des aires de stationnement qui vous
sont réservées et notamment aux déplacements des chariots de manutention à conducteur porté.

Il vous est interdit de traverser les bâtiments quels qu’ils soient sans être accompagnés par un
représentant de notre établissement.

Lorsque vous êtes à quai de chargement ou de déchargement, veillez à caler efficacement votre
véhicule pendant l’opération.
Si vous devez procéder à une opération de dépotage d’un produit agressif ( acide/ base) ou
inflammable, l’établissement préalable d’un mode opératoire en liaison avec le service
responsable de notre établissement est obligatoire.

Il en est de même pour toute opération nécessitant la manutention de charges lourdes avec engins
spéciaux ( grue, etc.).
En cas d’incendie ou d’accident, faites appel aux secours de l’établissement Téléphone intérieur
n° 18.

17
Partie concernant l’entreprise extérieure (le conducteur du véhicule)

« Ce document tenant lieu de protocole de sécurité est établi en trois exemplaires. Nous vous
demandons de répondre au questionnaire qui suit, de signer après avoir pris connaissance des
consignes, de conserver un exemplaire et de remettre le deuxième au réceptionnaire de
l’entreprise d’accueil »

Renseignements relatifs aux risques éventuels créés par l’opération prévue :

Date et lieu de l’opération ………………………………………Durée ………………


Définition de l’opération réalisée ………………………………………………………
Entreprise intervenante………………Représentée par…………(conducteur du véhicule)
Caractéristiques du véhicule, aménagements et équipement : ……………………….
…………………………………………………………………………………………………
Nature et conditionnement de la marchandise : …………………………………………..
…………………………………………………………………………………………………
Précautions ou sujétions particulières résultant de la nature des substances ou des
produits transportés : ………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………
Règles imposées par la réglementation relative au transport de matières dangereuses :
………………………………………………………………………………………………..
Consignes particulières spécifiques : …………………………………………………….
………………………………………………………………………………………………..

Pour l’entreprise d’accueil Pour le transporteur ou entreprise extérieure

A…………….. Le……………………200

18
Fiche de Procédure 6

Les obligations réglementaires du donneur d'ordre, du transporteur et du


destinataire pour les opérations de chargement et de déchargement lors des
transports en colis ou en vrac

-Contrat type général

Les opérations de chargement, calage et arrimage de la marchandise incombent au donneur


d'ordres.

Le transporteur doit vérifier que les opérations de chargement, calage et arrimage réalisées par
le donneur d'ordres ne compromettent pas la sécurité de la circulation routière et procéder à la
reconnaissance extérieure du chargement du point de vue de la conservation de la marchandise.

Les opérations de déchargement du véhicule incombent au destinataire

-Contrat type citerne

Les opérations de chargement

Le donneur d'ordres a fourni au transporteur les renseignements relatifs au matériel à mettre à


disposition (type de véhicule, type et diamètres des raccords, longueur des flexibles). Chacune
des parties est responsable de la sécurité, de la propreté et du bon fonctionnement de son
matériel.

L'expéditeur doit effectuer le branchement des flexibles sur ses installations et procéder à
l'ouverture et à la fermeture des vannes de l'installation fixe. Ces opérations ne peuvent être
réalisées par le transporteur que sur la demande expresse et sous la responsabilité du chargeur. La
décision de transfert de produits n'appartient pas au transporteur.

Le transporteur établit les plans de chargement des citernes compartimentées. Il effectue le


branchement des flexibles sur sa citerne, procède à l'ouverture et à la fermeture des vannes,
clapets et trous d'hommes, ainsi qu'à la mise en œuvre et au fonctionnement des équipements de
transfert propres au véhicule.

Les opérations de déchargement

Le transporteur doit brancher les flexibles sur son véhicule et procéder aux opérations
d'ouverture et de fermeture des vannes, clapets, trous d'hommes. La mise en œuvre et le
fonctionnement des équipements de transfert propres au véhicule, lui incombent également.

Le destinataire doit effectuer le branchement des flexibles sur ses équipements (citernes, cuves)
et procéder à l'ouverture et à la fermeture des vannes de l'installation fixe. Le transporteur peut

18
toutefois réaliser ces opérations mais uniquement à la demande et sous la responsabilité du
destinataire.

La décision de transfert de la marchandise n'appartient qu'au destinataire ; chacune des parties


étant responsable de la propreté et du bon fonctionnement de son matériel.

-Contrat type messagerie

Le transporteur doit réaliser sous sa responsabilité le chargement et l'arrimage des marchandises


à bord de son véhicule. Le déchargement du véhicule incombe au transporteur

19
Fiche de Procédure 7

Le transport des matières dangereuses

L’expéditeur

- Rédige la fiche de déclaration de chargement qu’il remet au conducteur du véhicule.

- Note la nature, la quantité du produit transporté et l’itinéraire du parcours sur un registre


conservé au bureau chargé des expéditions.

- Fournit la fiche de sécurité du produit au conducteur du véhicule qui assure le transport.

- Vérifie la conformité de l’emballage aux prescriptions du règlement.

Le transporteur (conducteur du véhicule)

-Veille au calage et à l’amarrage des colis, aux interdictions de chargement en commun, à la


présence des extincteurs, à la conformité et à la propreté de son véhicule.

-Accroche les plaques- étiquettes de danger et les panneaux oranges comme indiqué sur la fiche
d’obligation du transporteur quand cela est nécessaire.

Les plaques- étiquettes de danger et les panneaux oranges ne sont obligatoires que si le poids
transporté dépasse les limites admises en franchise de signalisation. Cette limite est indiquée sur
la fiche « obligations du transporteur ».

En ce qui concerne les panneaux oranges, l’inscription des numéros des codes de danger et de
matière n’est pas obligatoire quand il s’agit de marchandises emballées.

De dimension 300 x 400 mm., ils doivent être bordés d’un liseré noir de 15 mm. de largeur sur
toute leur périphérie.

Les numéros de plaques- étiquettes, de code danger et matière et les poids limites admis en
franchise figurent sur le règlement de transport des matières dangereuses dont les prescriptions
complexes évoluent de façon fréquente.

En conséquence une recherche sur ce document sera nécessaire systématiquement pour se


conformer aux signalisations imposées.

21
Fiche de Procédure 8

Procédure générale pour le transport de marchandises (recommandation de la


CNAM)

L’entreprise qui réceptionne la marchandise

L’entreprise qui réceptionne la marchandise doit informer le fournisseur des conditions de


livraison, fournir le plan d’accès, le nom et les coordonnées du responsable de la réception, les
heures de rendez-vous et un numéro d’appel d’urgence. Elle indique ses desiderata en matière de
conditionnement et informe également le transporteur de ces conditions particulières.

Pour la livraison

Fournir au conducteur :
- le plan de circulation de l’entreprise,
- le point de déchargement,
- les consignes de sécurité,
- la mise à disposition des locaux sanitaires et sociaux ( WC – douches –t cantine, téléphone,
infirmerie …).

Pour le déchargement

- fournir au conducteur les moyens techniques et humains nécessaires aux opérations de bâchage-
débâchage,
- vérifier le bon état des planchers et le calage correct du véhicule,
- renforcer les équipes préposées au déchargement dès que le temps d’attente excède 30 à 45
minutes
N.B. : En cas d’accident dans l’établissement, aviser le transporteur des circonstances de
l’accident survenu à son salarié.

Le fournisseur ou l’expéditeur

Le fournisseur ou l’expéditeur doit informer le transporteur des conditions particulières de


livraison communiquées par l’acheteur et, d’autre part, des conditions d’enlèvement propres à
son entreprise.

Ne pas omettre :

- l’adresse complète,

22
- le plan et les moyens d’accès,
- le nom et les coordonnées du responsable du chargement,
- l’horaire de l’enlèvement.

Prévoir le conditionnement en fonction :

- des produits,
- du choix du transporteur,
- des desiderata du client.
Dans toute la mesure du possible, utiliser des palettes standardisées, filmées, cerclées.
Identifier clairement chaque colis, y porter le destinataire, la nature des produits, le poids.

Les conditions propres à l’enlèvement

Fournir au conducteur :
- le plan de circulation dans l’entreprise,
- le point de chargement,
- les consignes de sécurité,
- la mise à disposition des locaux sanitaires et sociaux ( WC – douches – cantine – téléphone
infirmerie – etc.),
- les moyens techniques et humains nécessaires aux opérations de bâchage – débâchage.
Procéder aux opérations de chargement et d’arrimage selon les indications du conducteur.
Remettre et commenter les fiches de sécurité dans le cas de transport de matières dangereuses.

23
Fiche de Procédure 9

« Urgence petits travaux de sécurité »

Cette procédure est établie pour répondre dans les meilleurs délais possibles aux demandes de
petits travaux visant à l’amélioration des conditions de travail et de sécurité.

Il appartient aux chefs de secteurs, d’ateliers ou de services demandeurs :

- D’apprécier la nature du risque constaté et l’importance de l’aménagement à réaliser pour


limiter la notion d’urgence aux cas qui la justifient.
- De rédiger la demande et de l’adresser à la direction « Prévention des risques ».
- Dès réception de la demande, le correspondant de la direction « Prévention des risques » :
- Prend contact avec le demandeur avec qui il observera sur les lieux l’importance du risque
signalé.
- Etablit en fonction de ce constat un ordre d’urgence prioritaire :
0 : si la réalisation ne peut accepter aucun délai
1 : si elle peut attendre une semaine
2 : si elle peut attendre plusieurs semaines
- Transmet la demande portant mention de l’ordre prioritaire à l’atelier chargé des travaux.

Définition des petits travaux de sécurité

Il s’agit de travaux mineurs ne nécessitant ni études, ni investissements importants.


Ils peuvent également être une solution simple de compromis en attente d’une réalisation
définitive.

Ils peuvent concerner à titre d’exemple :


- la réparation d’un garde- corps,
- la mise en place d’un moyen d’accès simple,
- l’obturation d’une trémie,
- la fixation d’un élément présentant un danger de décrochage,
- etc.

24
Fiche de Procédure 10

Le « permis de feu »

Par mesure de prévention, l’exécution de travaux à la flamme (soudure ou découpage) dans les
zones où il y a risque d’incendie fait l’objet de l’établissement d’un permis de feu. Ce permis
peut prévoir la surveillance des travaux par un préposé de l’équipe d’intervention ou un
secouriste préalablement formé aux méthodes d’extinction. Ce dernier doit être vigilant,
empêcher l’éclosion du feu ou être en mesure de l’éteindre rapidement.

Il devra veiller notamment au respect de la procédure suivante :

A l’arrivée sur les lieux

- Se présenter au responsable des travaux.


- Vérifier l’existence du « permis de feu » et le consulter.
- Se renseigner sur les travaux qui seront réalisés et effectuer avec le responsable de l’opération
une reconnaissance minutieuse des abords des lieux.
- Faire nettoyer les lieux quand cela est nécessaire.
- Faire dégager dans la mesure du possible les matériaux combustibles se trouvant à proximité.
- En cas d’impossibilité assurer leur protection en les protégeant par bâche ignifugée.
- Installer le matériel de lutte contre l’incendie approprié ( lances – extincteurs – seaux- pompe
– sable –etc.…).
- Dans tous les cas où il existe un doute ( travaux jugés trop dangereux, mesures de sécurité
prescrites non appliquées) interdire les travaux et alerter la direction « Prévention des risques ».

b) Pendant l’exécution des travaux

- Dans certains cas, arroser avant les travaux ( nettoyage et mouillage des abords).
- Dans certains endroits, arroser les étincelles au fur et à mesure qu’elles tombent.
- Rester toujours vigilant et ne s’absenter sous aucun prétexte. Si cela devait être le cas pour
convenance personnelle, se faire remplacer provisoirement et pendant toute la durée de l’absence.
- Si les travaux ne sont pas réalisés de façon continue, pour s’absenter durant les temps morts
demander l’autorisation du responsable des travaux. Aviser la direction « Prévention des
risques » de cette absence momentanée en indiquant le moyen pour être joint rapidement en cas
de besoin.
- Pendant toute la durée des travaux s’assurer qu’aucune opération de peinture ou de nettoyage
avec produits inflammables n’est effectuée à proximité.
- Veiller à ce qu’aucune étincelle ne tombe sur les tuyaux ou bouteilles des postes de soudure.
- Lors de la relève du personnel au cours des travaux de longue durée, passer les consignes au
remplaçant sur les points particulièrement importants et sur le matériel installé.

24
c) A la fin des travaux

- Ne quitter les lieux qu’en accord avec le responsable des travaux.


- Faire une reconnaissance des lieux afin de s’assurer qu’il ne subsiste aucune trace de feu.
- Renouveler cette reconnaissance une heure plus tard.

L'imprimé du « Permis de feu »

L'imprimé "permis de feu" se présente sous forme d'un document à trois volets :
* le premier est conservé par le maître d'œuvre chargé de la réalisation des travaux dans le cas de
travaux neufs ou effectués par une entreprise extérieure ou le maître d'ouvrage du secteur où a
lieu l'intervention.
* le second est délivré au chef des travaux.
* le troisième est adressé à la direction "Prévention des risques" pour information.

L'établissement du « Permis de feu »

Pour une entreprise extérieure

Le maître d'œuvre se rend sur les lieux avec le responsable d'exploitation du secteur intéressé, le
chef des travaux ou son représentant et s'il le juge nécessaire, un représentant de la direction
« Prévention des risques ». Ces personnes devront être prévenues autant que possible 48 heures
avant la date d'établissement du permis.

Pour une équipe du service de maintenance de l'établissement

Le chef d'atelier (ou son adjoint) préparent l'intervention en liaison avec le responsable
d'exploitation du secteur intéressé.

Dans les deux cas, il doit être notamment demandé :

* la vérification des appareils de découpage ou soudure qui doivent être en parfait état de
fonctionnement ( alimentation correcte - présence de l'anti-retour - absence de fuite - etc.),
* l'éloignement ou la protection contre les retombées de particules chaudes, de tous les matériaux
combustibles et des installations vulnérables au feu,
* le nettoyage préalable des zones grasses ou huileuses sur lesquelles seront effectués les travaux
(charpentes métalliques notamment),
* le dégazage de tous les volumes creux,
* l'obturation des ouvertures, interstices, fissures susceptibles de laisser passer les étincelles ou
particules incandescentes, avec des bâches ignifugées, des plaques métalliques, du sable, etc.,
* l'installation à portée du personnel engagé dans les travaux, des moyens de lutte contre
l'incendie ( de préférence des lances branchées sur le réseau incendie de l'établissement),

25
* si l'utilisation de l'eau est à proscrire, la préparation dans la zone des travaux d'extincteurs
adaptés en nombre suffisant ( 2 au minimum),
* la désignation d'un auxiliaire instruit des mesures de prévention à respecter et chargé de la
surveillance des travaux,
* le repérage des moyens d'alerte des secours dans la zone des travaux ( téléphone),
* dans le cas de travaux de soudure à l'arc, la mise en place de la pince de masse à un endroit
toujours visible de l'opérateur.

La délivrance du « Permis de feu »

Le "Permis de feu est rédigé et signé par le maître d'œuvre ou le maître d'ouvrage et le chef des
travaux ou son représentant. Avant le début des travaux, le chef des travaux vérifie l'exécution de
toutes les mesures de prévention définies sur le « Permis de feu ».

La surveillance des travaux

L'auxiliaire désigné a pour mission :


* de repérer le téléphone le plus proche de façon à alerter les secours en cas d'insuffisance de
moyens locaux ( Télé. interne 18),
* de veiller à ce que les pièces chauffées ne soient pas source d'inflammation,
* de surveiller les projections incandescentes et leurs points de chute,
* de procéder immédiatement à l'extinction des petits foyers qui pourraient prendre naissance,
* de faire alerter sans délai les secours si une extension du foyer initial est à craindre.

A la fin des travaux

Le chef des travaux remet son exemplaire permis de feu au maître d'œuvre s'il s'agit d'une
entreprise extérieure ou au maître d'ouvrage s'il s'agit du service de maintenance de
l'établissement L'auxiliaire désigné doit alors :
* inspecter les lieux de travail, les locaux adjacents et les environs pouvant être concernés par les
projections de particules incandescentes ou un transfert de chaleur,
* maintenir une surveillance rigoureuse suffisante durant une heure après la cessation du travail
(de nombreux sinistres se déclarent en effet dans l'heure suivant les travaux).

Les zones d'application de la procédure « Permis de feu »

En règle générale il est interdit d'entreprendre des travaux à points chauds dans les zones dites
"rouges" dont liste établie, sans mise en forme préalable d'un "¨Permis de feu" intégré à
l'autorisation de travail.

Les dérogations éventuelles à l'établissement du « Permis de feu »

26
Des dérogations à l'établissement du "Permis de feu" peuvent être accordées pour les
interventions du personnel de maintenance de l'établissement dans le cas d'opérations de
découpage ou soudage effectuées de façon habituelle dans l'atelier. Il appartient alors au chef
d'atelier de rédiger une consigne particulière qui tient lieu de « Permis de feu » permanent.
Elle doit s'inspirer des règles de prévention suivantes pour toute opération de soudure ou de
découpage :
* disposer à portée immédiate de moyens de secours adaptés,
* connaître l'emplacement du téléphone le plus proche et les moyens d'accès les plus faciles pour
l'alerte et la canalisation des secours,
* surveiller les projections incandescentes et leur point de chute,
* être formé à l'utilisation des moyens de premiers secours et à l'attaque immédiate de tout début
d'incendie,
* faire alerter sans tarder les secours si l'intensité du feu fait craindre des difficultés, d'extinction
avec les moyens de premier secours sur place,
* s'assurer en fin d'opération qu'aucun danger de combustion ne subsiste, par une reconnaissance
minutieuse des zones de retombées de particules en ignition.

La terminologie employée

Tavaux à points chauds


Tous les travaux susceptibles d'allumer un incendie par rayonnement thermique, conduction ou
projection de particules incandescentes (soudure, découpage au chalumeau, meulage, chauffes
diverses à la flamme, etc.).

Zones rouges
Secteurs présentant des risques d'incendie et dans lesquels les travaux à points chauds sont
assujettis dans tous les cas à l'établissement d'un « Permis de feu ».

Permis de feu
Document établi par le maître d'œuvre ou le maître d'ouvrage (exploitant responsable) et le chef
de l'équipe procédant aux travaux à points chauds.

Maître d'œuvre
Le représentant qualifié du chef d'entreprise chargé du suivi de l'entreprise extérieure.

Maître d'ouvrage
Le responsable de l'exploitation des installations concernées.

Le chef des travaux

27
Le chef de l'équipe réalisant les travaux.

Recensement non exhaustif des zones rouges qui peuvent exister en entreprise

- Les toitures et charpentes,


- tous les locaux électriques, chemins de câbles, salles de moteurs et emplacements de mise en
charge des batteries d'accumulateurs,
- les magasins,
- les soutes à huile,
- les collecteurs principaux d'air comprimé,
- les bardages calorifugés,
- les réservoirs et conduites de gaz combustibles,
- les réservoirs et conduites d'oxygène,
- les réservoirs et conduites ayant contenu des produits susceptibles de dégager des gaz explosifs,
- les dépôts de liquides inflammables,
- les dépôts de produits exothermiques,
- l'ordinateur et l'ensemble calculateur,
- les pupitres de commande,
- les faux plafonds et planchers des bureaux,
- les laboratoires,
- les centrales de ventilation,
- les locaux d'archives,
- les ateliers de menuiserie - peinture - ,
- les stockages de carton,
- Etc.

Travaux à chaud pour lesquels la délivrance d'un « Permis de feu » peut ne pas être obligatoire

Travaux à chaud effectués :

* dans les zones non désignées, à des emplacements où leur exécution ne présente pas de risque
du point de vue incendie ou explosion. Il appartient alors à l'exploitant responsable de décider
préalablement à toute intervention s'il peut ou non laisser entreprendre le travail sans « Permis de
feu ».
* dans les secteurs et ateliers où ils sont exécutés de façon permanente ou répétée, toujours dans
les mêmes conditions et selon la même procédure.
Une consigne particulière d'incendie, reprenant toutes les dispositions de l'imprimé « Permis de
feu » tient dans ce cas lieu de « Permis de feu »" permanent. Elle est rédigée par l'exploitant,
commentée et diffusée à toutes les personnes habilitées pour l'exécution des dits travaux.
Le personnel habilité doit avoir suivi une formation théorique relative aux règles de prévention et
pratique pour l'utilisation des moyens de premiers secours.

28
Imprimé type du permis de feu
Ordre de travail donné par : Consignes particulières :
M…………………. Fonction.

Entreprise extérieure éventuellement :


Raison sociale : ……………………………… Risques identifiés :
Représentant qualifié : ………………………

Travail à exécuter :
Le……………… de …………….à……….
Lieu : ……………………………………… Moyens de protection contre les
Opération à effectuer : ……………………. projections :
…………………………………………….
……………………………………………
Personnes chargées du travail et de la
prévention contre l'incendie. : ……………
Opérateur…………………………………. Moyens d'alerte :
Auxiliaire …………………………………

Signatures : Moyens de première intervention :


Dates
Le représentant du chef d'entreprise : ………

l'agent veillant à la prévention……………..


En cas d'accident ou d'incendie
L'opérateur………………………………… Téléphone :

N.B. :Des imprimés « PERMIS DE FEU » sont édités par le centre national de prévention et
de protection - Service édition - BP 2265 - 27950 saint Marcel. T2l. 32.53.64.34
Fax : 32 53 64 80

29
Fiche de Procédures 11

Les travaux à la flamme à l’intérieur d’une cuve à huile

Lorsque les travaux à la flamme (soudure – découpage) doivent être effectués à l’intérieur d’une
cuve ayant contenu de l’huile ou un liquide combustible, des mesures de sécurité particulières
doivent être prises pour éviter les dangers d’explosion et/ ou d’intoxication.
Aucune opération de ce type ne doit être entreprise sans accord de la direction « Prévention des
risques » ni en l’absence d’un mode opératoire incluant le « permis de feu » signé par le service
d’exploitation concerné chargé de la mise en sécurité de l’installation avant travaux.

Les dispositions suivantes doivent être prises :

- Condamnation de tous les organes de liaison avec la cuve afin d’éviter les retours après
isolement de la cuve ( fermeture des vannes – toutes les vannes doivent être considérées
comme pouvant être fuyardes ce qui justifie l’installation d'un joint plein derrière chacune
d’entre elles).
- Consignation de toutes les énergies (électrique – pneumatique – hydraulique - mécanique) –
attention aux énergies résiduelles.
- Vidange de la cuve par les purges du fond de réservoir.
- Injection de vapeur à l’intérieur du réservoir pour faire ruisseler l’huile se trouvant sur les
parois.
- Lessivage énergique au moyen d’eau additionnée d’un produit dégraissant non inflammable, en
frottant avec une brosse l’intérieur du réservoir.
- Si nécessaire neutralisation.
- Nouvelle injection de vapeur et rinçage à l’eau.
- Ventilation du réservoir à l’air comprimé .
- Avant le début des travaux et l’autorisation de travail, contrôle d’atmosphère pour vérifier
l’absence totale de vapeurs inflammables.

Pendant les travaux à l’intérieur:

- L’opérateur doit être équipé d’un masque respiratoire et de lunettes pour soudure ou découpage
adaptés.
- Une ventilation de la cuve doit être maintenue en permanence.
- Une surveillance est assurée à partir de l'extérieur du réservoir.

31
Fiche de Procédure 12

Les travaux à la flamme sur toitures à bacs métalliques

Pour éviter des incendies de toitures les précautions suivantes doivent être prises :
Aucun travail ne doit être entrepris avant mise en forme d’un mode opératoire et d’un « Permis
de feu ».

Pose de rubéroid :

L’ensemble du récipient qui contient l’asphalte et du brûleur doit être placé dans une cuvette de
rétention incombustible, capable de contenir la totalité de l’asphalte en cas de débordement, de
renversement ou de rupture.

Cette cuvette ne doit pas reposer directement sur le toit, mais sur un cadre métallique.

Le brûleur à gaz doit être alimenté par un tuyau métallique souple ou rigide.

Le récipient est placé sous la surveillance d’un ouvrier qui dispose de deux extincteurs portatifs à
poudre.

Il est interdit de laisser le brûleur allumé sans contrôle pendant l’absence des ouvriers.

Si une surveillance est exercée par un secouriste habilité, ce dernier doit disposer d’une lance
d’incendie bien alimentée.

Pour les opérations de soudure ou de découpage à la flamme, la surface des toitures susceptible
de recevoir des projections d’étincelles ou de matériaux incandescents devra être recouverte par
une protection incombustible (tôle – bâche ignifugée – etc.).

Le soudeur doit avoir à sa portée le matériel nécessaire pour combattre un début d’incendie
(extincteur – lance d’incendie).

32
Fiche de procédure 13

Les travaux à la flamme sur conduite de gaz combustible

Conduite de gaz en charge

Ces travaux ne présentent pas de risques particuliers d’explosion, la conduite ne contenant pas
d’air ni d’oxygène susceptible de former avec le gaz un mélange inflammable.

Il peut néanmoins y avoir création d’une fuite de gaz enflammé en cas de percement de la
conduite.

Dans ce cas l’extinction pourra être obtenue à l’aide d’un extincteur à poudre.

Les travaux sont réalisés après réunion préparatoire, en accord avec tous les services concernés,
en présence d’un représentant de la direction « Prévention des risques » et après obtention de
l’autorisation de travail.

Prévoir un ou plusieurs extincteurs appropriés pour éteindre le feu en cas de fuite de gaz
enflammé (Poudre – CO2). Si la fuite se produit à l’intérieur d’un local, éteindre puis obturer la
fuite et ventiler énergiquement sans délai pour éviter une concentration dangereuse et la
constitution d’un mélange explosif dans le local.

Remarque importante : Avant d’autoriser le chauffage de toute conduite de gaz en charge,


s’assurer auprès des personnes qualifiées (direction « Prévention des risques » chimistes –
thermiciens – service fluides) que cette opération ne peut pas engendrer une décomposition
explosive du gaz contenu (cas de l’acétylène par exemple).

Conduite de gaz isolée, décomprimée et purgée

Ces travaux sont beaucoup plus dangereux car il peut y avoir, au cours de la décompression, une
entrée d’air dans la conduite et formation d’un mélange explosif.

Les travaux seront réalisés en accord avec tous les services intéressés, après une étude sérieuse du
réseau de gaz lors d’une réunion préparatoire préliminaire, en présence de tous les intéressés,
pour l’établissement du mode opératoire et après obtention de l’autorisation de travail.

Le tronçon de conduite concerné par les travaux à la flamme sera isolé par joints pleins (toute
vanne, même neuve, doit être considérée comme fuyarde et ne présentant pas de garantie
suffisante).

32
Le responsable des travaux doit s’assurer sur place qu’il n’existe aucune possibilité de
communication du tronçon isolé avec des conduites en charge (prise d’impulsion – piquages
divers) – Attention aux plans qui parfois ne sont pas à jour.

Le tronçon isolé est décomprimé par ouverture d’une ou plusieurs purges puis purgé au moyen
d’air comprimé ou d’azote de préférence. Le volume d’air ou d’azote utilisé doit être largement
suffisant pour chasser la totalité du gaz.

Avant d’autoriser les travaux à la flamme un contrôle de l’atmosphère intérieure à la conduite est
effectué avec l’explosimètre.

Si cela ne gène pas les travaux continuer le soufflage pendant le découpage ou les soudures.

A la fin des travaux, purger au gaz le tronçon qui avait été mis en air ou azote, vérifier l’absence
de mélange explosif et refermer les purges ouvertes en début d’opération.

N.B. : Le début des travaux à la flamme n’est autorisé qu’après contrôle d’absence totale de gaz
dans le collecteur – Des appareils respiratoires isolants doivent être prévus sur les lieux de
l’intervention. Les intervenants sont informés du numéro d’appel des secours internes (Tél.18) et
de l’emplacement du poste téléphonique le plus proche.

34
Fiche de Procédure 14
L’utilisation des appareils à jets sous pression

(Extrait des recommandations du CTN des industries du bâtiment et des travaux publics du 27
mai 1983.)

Les opérations concernées

Utilisation d’appareils mobiles ou fixes mettant en œuvre :

- Des jets liquides pouvant fonctionner à une pression égale ou supérieure à 25 bars ou dont le
produit caractéristique (produit de la pression d’utilisation en bars et du débit en l/ mN est
supérieur à 10000 si la pression est inférieure à 25 bars, quelle que soit la température du
liquide utilisé.
- Des jets liquides dangereux, c’est à dire très inflammables, combustibles à température élevée,
toxique, corrosifs ou irritants

Les risques

- Perforation, renversement, électrocution, brûlures thermiques ou chimiques,


inflammations, abrasion (décapage de conducteurs), coup de fouet de flexible.

Les recommandations

-Veiller à ce que le personnel utilisant le matériel ait reçu la formation correspondante, en


particulier, en ce qui concerne les techniques d’utilisation, les risques qui en découlent et les
mesures de prévention à respecter pour lui-même et pour le personnel environnant

« La formation du personnel doit porter sur les techniques d’utilisation du matériel, les risques
qui en découlent ainsi que sur les mesures de prévention à respecter. L’utilisateur doit avoir
connaissance de la notice d’emploi correspondant à l’appareil utilisé précisant :
- la manœuvre marche- arrêt et les mesures à prendre en cas d’anomalie de fonctionnement
- les caractéristiques des buses, les buses à utiliser et les forces de réaction correspondantes
- les matières et températures admissibles, les tuyaux et flexibles à utiliser.
En ce qui concerne la valeur de la force de réaction du jet sur le porte- buse, il y a lieu de
distinguer l’effet de la force de réaction d’un jet continu et le phénomène d’à-coup en cas de
fermeture et d’ouverture »

-Doter le personnel d’équipements de protection individuelle étudiés en fonction de la tâche


exécutée et veiller à l’utilisation effective de ces équipements et à leur maintien en bon état.

34
« Pour une utilisation en poste isolé, il est recommandé d’assurer une meilleure protection
individuelle par un allongement de la lance.
Selon les conditions de travail, la nature et la pression du fluide utilisé, les équipements de
protection individuelle peuvent comporter le(ou les) élément(s) suivant(s) : pantalon ou
combinaison imperméable, gants à manchettes à renforts, bottes à semelles antidérapantes,
casque avec visière, dispositif antibruit, cotte de maille ou tablier de cuir, cagoule avec
adduction d’air »

-Veiller à équiper tout appareil générateur de pression utilisé pour l’alimentation du matériel
susvisé :

* D’un dispositif ne pouvant être réglé qu’à l’aide d’un outillage spécial et par une
personne compétente limitant la pression dans l’appareil à :
- 110% de la pression d’utilisation si celle-ci est supérieure à 100 bars
- 120% de la pression d’utilisation si celle-ci est inférieure à 100 bars

« La modification du réglage des dispositifs limiteurs de pression pouvant entraîner le


changement d’autres matériels (flexibles…) le réglage ne doit être effectué que par une personne
compétente qui vérifie que l’ensemble de l’équipement est bien adapté à la nouvelle pression
d’utilisation ainsi fixée. »

* D’un manomètre approprié indiquant à tout moment la pression d’utilisation de son


générateur de pression.
Ce manomètre doit être conçu et installé de façon qu’en cas d’altération de son étanchéité, nul ne
puisse être blessé par le produit s’échappant ou par des éclats.

« L’attention des utilisateurs est attirée particulièrement sur l’importance de la fréquence du


contrôle de l’étalonnage des manomètres et soupapes de sécurité (l’installation de deux
manomètres offre de meilleures conditions de sécurité. »

-Veiller à ce que le flexible et ses accessoires soient adaptés à la pression maximale que peut
engendrer l'appareil ainsi qu’à la nature et à la température du liquide utilisé.

« Il est recommandé que la pression qui provoque la destruction d’une partie quelconque du
flexible complet ( embouts, raccords compris) soit au moins égale à trois fois la pression
maximale.
Il est également recommandé d’éviter le coup de fouet du flexible en cas de rupture ou de
dessertissage du raccord en équipant le flexible d’un anneau et d’une chaîne de retenue ou en
gainant les raccords proches de l’opérateur. Le gainage prémunit également contre un éventuel
jet dangereux issu d’une fissure par exemple, et protège le raccord contre les efforts de flexion
excessifs.
Tous les flexibles utilisés doivent être d’origine ou du type d’origine. Il faut éviter d’effectuer des
réparations telles qu’obturation, changement des raccords dans l’atelier de l’entreprise qui les
met en œuvre et à fortiori sur le chantier. »

35
-Veiller à ce que la valeur de la pression maximale soit indiquée en lettres bien visibles sur le
raccord lui-même, à moins qu’elle ne figure en permanence sur une plaque ou un anneau
solidement fixé au flexible.

-S’ assurer que le fournisseur a bien délivré un certificat attestant que le flexible et les accessoires
correspondent à la pression maximale et que, après montage des embouts- raccords, le
fabricant des flexibles a bien soumis le flexible à la pression d’épreuve. Le chef d’entreprise
doit pouvoir justifier de la possession de ce certificat.

-S' assurer, dans le cas où l’appareil est équipé d’un réchauffeur alimenté par un combustible
liquide ou gazeux :

* que l’arrivée de celui-ci est bien interrompue, en cas d’extinction de la flamme, par un dispositif
de fermeture instantanée et automatique placé à l’amont du brûleur et aussi près que possible de
celui-ci,
ou que le ré-allumage est assuré pendant la marche par un système d’allumage permanent
automatique incorporé à l’installation de chauffe.

-Quand il y a utilisation d’un furet ( appareil permettant de déboucher et de décaper des


canalisations généralement de petit ou moyen diamètre- tube de chaudière par exemple), ce
dispositif consiste essentiellement en une tête progressant vers l’avant mais émettant un jet
liquide vers l’arrière. Il faut donc éviter au moment du retour en position de départ que le jet soit
projeté vers l'extérieur.

-Etablir des consignes précises délimitant en particulier la zone dangereuse de projection.

-Déterminer en fonction de la pression d’utilisation avec un minimum de 5 mètres, la zone qui


doit être interdite d'accès par des obstacles matériels pendant la période d’utilisation du jet.

-Caractériser le risque par un affichage : préférer un pictogramme à une inscription.

-Prévoir par équipe d’opération composée au minimum de 2 personnes utilisant le même


générateur de jet liquide, un surveillant chargé d’assurer la liaison entre celle-ci ainsi que la
sécurité d’ensemble, cette personne pouvant être simultanément chargée de l’approvisionnement
de l’appareil.

-Vérifier que la mise en marche intempestive de l’appareil est rendue impossible et que
l’arrêt du système de mise en pression est automatiquement provoqué dès que l’opérateur lâche
l’élément de préhension qui comporte la commande.

Les conséquences d'une injection accidentelle de liquide sous pression

L’injection accidentelle de liquide sous pression, qui paraît bénigne au premier abord peut
avoir des conséquences très graves.

36
Une publication du service SOS mains de l’hôpital Boucicaut de Paris rapporte que 40% de ces
accidents se sont soldés par des amputations résultant la plupart du temps d’un retard
thérapeutique.
L’outil responsable peut être un pistolet à peinture, eau ou tout autre fluide utilisé à haute
pression.
L’accident se produit le plus souvent quand l’opérateur gratte avec le doigt pour désobturer
l’orifice de sortie du pistolet d’où la bénignité apparente au point de pénétration du fluide

Il y a lieu de convaincre le blessé de l’urgence du traitement chirurgical car c’est la plus


urgente des urgences de la main

37
Fiche de Procédure 15

Les travaux sur toitures

Il convient de distinguer les mesures à prendre pour les travaux temporaires et les dispositions à
adopter pour les interventions permanentes sur les toitures.

Lorsque les interventions sont rendues fréquentes (nettoyage quotidien des chêneaux,
obstructions accidentelles, etc.) les toitures doivent être équipées pour l'accès et la circulation en
sécurité.

Si l'accès se fait par l'extérieur il s'effectuera par échelle à crinoline et la circulation se fera par
passerelles qui peuvent être conçues posées sur consoles fixées à la charpente métallique par
exemple. Ces passerelles seront équipées de caillebotis, de garde-corps et plinthe.

La circulation sur toiture devra se faire de préférence par installation fixe comprenant :
* des chemins de circulation avec garde-corps et planchers à tasseaux imputrescibles,
* des caillebotis ou planchers de circulation à tasseaux dans les chêneaux de grande dimension
conçus de façon à ne pas gêner l'écoulement des eaux,
* des échelles de circulation pour accéder aux points à visiter.

L'ensemble doit être rigidement fixé à l'ossature.

Les travaux de couverture proprement dits feront appel à l'échelle plate de couvreur s'ils sont de
courte durée, les couvreurs seront équipés de baudriers de sécurité qu'ils attacheront à un point
fixe.
La fixation de l'échelle plate de couvreur se fait, soit par appui du pied sur une butée, soit par
accrochage à des crochets de service. La solidité de leur fixation doit être éprouvée avant le début
des travaux.

Cas particulier des travaux sur les couvertures en matériaux fragiles

On entend par matériaux fragiles les diverses plaques, planes, ondulées ou nervurées, réalisées
en :
* verre armé ou non,
* amiante ciment ( encore fréquent),
* tôle ondulée d'épaisseur inférieure à 80/100 mm.,
* fibres asphaltées,
* panneaux de lin ou de paille par exemple comprimée avec revêtement de couverture ou
d'étanchéité,
* résine de polyester avec ou sans fibres de verre, chlorure de polyvinyle et plus généralement les
polymères thermoplastiques,

38
* bacs métalliques autoportants,
* panneaux de contreplaqués ou agglomérés de bois, avec revêtement de couverture ou
d'étanchéité.

Lorsque la durée des travaux est supérieure à une journée et qu'il n'existe pas de dispositifs
permanents permettant l'exécution du travail ou l'accès aux emplacements de travail, il convient
d'assurer avant tout début des travaux une protection collective au moyen de filets.

Ce dispositif est mis en place à l'intérieur de l'emprise de la surface couverte ou à couvrir, au plus
près de la toiture, éventuellement au-dessus et en tout cas de façon qu'au cours de la chute le
travailleur ne puisse heurter des obstacles tels que gaines ou câbles d'alimentation ou
d'évacuation, ventilateurs aérothermes, appareils d'éclairage, etc.. Le dispositif dépassera la zone
à protéger dans la mesure ou cela est possible.

La zone protégée est matérialisée sur la toiture et sur les côtés du bâtiment en cause par un
marquage visible.

Dans les cas où il existe un ouvrage (gaine, plafond ou faux plafond par exemple) jouant le rôle
de surface de recueil et de résistance suffisante pour arrêter un travailleur tombant en chute libre
de 3 m au plus depuis la toiture sans créer de risques supplémentaires, il n'y a pas lieu à mise en
œuvre d'un dispositif de protection collective.
Tout travailleur intervenant sur toiture en matériaux fragiles ou posant une telle toiture doit être
muni de chaussures de sécurité antidérapantes.

En résumé pour toute intervention sur toiture fragile il y a lieu :


* de procéder à une analyse préalable du risque,
* d'établir un mode opératoire en réunion préparatoire des travaux
* d'aménager la zone de travail contre les risques de chutes ( protection collective et/ ou
individuelle,
* de rappeler l'interdiction formelle de se déplacer directement sur toiture fragile,
* d'informer et de former le personnel aux procédures d'intervention.

Les câbles de sécurité pour amarrage du harnais

L'efficacité du harnais de sécurité est liée à la sûreté de l'accrochage. Dans bien des cas il faut
laisser au personnel une certaine liberté de mouvement tout en lui permettant de se déplacer sans
risques sur les éléments déjà mis en place.
Une solution commode consiste à tendre entre 2 points fixes un câble sur lequel coulisse le
mousqueton du harnais ou, le cas échéant de la longe qui s'y rattache. (ligne de vie).
Il est recommandé d'utiliser un câble de 6 torons de 37 fils ( âme textile) d'au moins 13,2 mm. de
diamètre.
Les attaches du câble doivent pouvoir résister chacune à un effort horizontal de 3 000 daN.
La garde au sol prévue pour le fonctionnement de l'appareil doit être majorée du vingtième de la
portée (et de 2 m supplémentaires s'il y a interposition d'un absorbeur d'énergie.

39
Fiche de Procédure 16
L'utilisation des machines portatives

Les machines doivent posséder une surface d'appui de dimension suffisante et, en nombre
suffisant, des moyens de préhension et de maintien correctement dimensionnés et disposés afin
que la stabilité de la machine soit assurée dans les conditions de fonctionnement prévues.

Dans le cas où les poignées ne pourraient pas être lâchées en toute sécurité, la machine devrait
être munie d'organes de service de mise en marche et d'arrêt disposés de manière telle que
l'opérateur ne soit pas contraint de lâcher les moyens de préhension pour les actionner, sauf si
cela n'est pas techniquement possible ou lorsqu'il existe une commande indépendante.

La machine doit être conçue construite ou équipée de manière que soient supprimés les risques
dus à sa mise en marche intempestive ou à son maintien en fonctionnement après que l'opérateur
a lâché les moyens de préhension.
En cas d'impossibilité technique, des dispositions compensatoires assurant des conditions de
sécurité équivalentes doivent être prises

La machine portative tenue à la main doit être conçue et construite pour permettre, en cas de
nécessité, de contrôler visuellement l'engagement de l'outil dans le matériau travaillé.

La notice d'instructions et la notice commerciale doivent donner en outre l'indication suivante


concernant les vibrations émises par les machines tenues ou guidées à la main : valeur moyenne
quadratique pondérée en fréquence de l'accélération à laquelle sont exposés les membres
supérieurs, lorsqu'elle dépasse 2,5 m/s2, ce fait doit être mentionné.

Les données vibratoires doivent être mesurées en utilisant le code de mesurage le plus approprié
adapté à la machine. La référence de la norme spécifiant le code de mesurage ou, à défaut, les
méthodes de mesure utilisées et les conditions dans lesquelles les mesures ont été effectuées
doivent être indiquées.

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Fiche de Procédure 17
L’utilisation des soufflettes manuelles

L’utilisation malencontreuse de soufflettes manuelles à air comprimé peut être à l’origine


de :
? Projections de particules dans les yeux,
? Fouettement par un tuyau d’air comprimé souple dépourvu de vanne auto-obturatrice de
sécurité,
? Perforation de la peau, voire du tympan ; d’embolie gazeuse lors du nettoyage prohibé mais
hélas trop fréquent en milieu industriel, des vêtements et des cheveux,
? Perforation d’organes internes lors de plaisanteries stupides,
? Problèmes auditifs en raison des niveaux sonores et ultrasonores particulièrement agressifs
émis,
? Pollution atmosphérique par mise en suspension dans l’air respirable de l’atelier des
différentes poussières et aérosols,
? Risque d’explosion par accumulation de charges électrostatiques.

En conséquence :

Le soufflage, le nettoyage ou le séchage au moyen d’un flux gazeux comprimé, dirigé


manuellement doit impérativement être fait avec une soufflette manuelle appropriée et en bon
état. Le fonctionnement de la soufflette ne peut être assuré que par action maintenue de
l’opérateur.
Sauf impossibilité il y a lieu d’utiliser des soufflettes évitant, de par leur conception, les
projections de particules vers l’opérateur.

« Par soufflette manuelle, il faut entendre tout dispositif tenu à la main et destiné à projeter un
flux gazeux comprimé. Celui-ci est le plus souvent de l’air mais parfois il s’agit d’azote ou autre
gaz neutre.
L’emploi de tuyaux de flux gazeux dépourvus de soufflette manuelle est interdit.
La mise en fonctionnement de la soufflette s’effectue au moyen d’une gâchette, levier ou poignée
de commande à action maintenue. Le blocage volontaire de la commande est dangereux et
interdit.
On entend par bon état une soufflette ayant conservé ses caractéristiques initiales.
L’utilisation d’une soufflette manuelle évitant le rebondissement des particules vers l’opérateur
ne dispense nullement ce dernier du port de lunettes de sécurité, sauf aménagement sécurité du
poste de travail (écran par exemple mettant l’opérateur à l’abri) »

La pression relative du flux gazeux comprimé à la sortie de la buse de la soufflette manuelle ne


doit en aucun cas être supérieure à 3 bars. Ce résultat doit être obtenu au moyen d’un dispositif
indéréglable.

« La réduction à 3 bars de la pression maximale de flux gazeux comprimé projeté par la


soufflette manuelle permet outre une diminution des risques et caractères nocifs signalés par

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ailleurs, une économie appréciable dans trois domaines : énergie, maintenance de l’installation
du flux gazeux comprimé qui se trouve moins sollicité et surtout entretien des machines.
En effet les fines particules plus ou moins abrasives projetées avec force sont particulièrement
nuisibles aux pièces délicates (roulement à billes par exemple).
Afin d’éviter d’une part tout ajustement personnel de la pression du flux gazeux comprimé,
d’autre part de permettre le branchement d’autres outils (meuleuses, perceuses, visseuses…)
sans modification sur le circuit de flux gazeux comprimé haute pression, un dispositif
indéréglable fournissant une pression maximale de sortie de 3bars, quelle que soit la pression
amont, doit être incorporé à la soufflette manuelle(soufflette dite basse pression) soit inséré entre
la soufflette manuelle et son raccord à la canalisation de flux gazeux comprimé (régulateur de
pression qui existe sur le marché).»

L’utilisation d’un réseau spécial basse pression de flux gazeux comprimé délivrant une pression
maximale de 3 bars ne peut être admise en remplacement du dispositif indéréglable de régulation
qu’aux conditions suivantes :
? le raccordement des soufflettes manuelles est conçu de telle façon qu’il ne puisse y avoir
branchement sur une canalisation de flux gazeux comprimé de pression supérieure à 3 bars,
? le réglage initial de la pression du réseau est peu accessible et ne peut être modifié sans
utilisation d’un outil,
? un manomètre en bon état est inséré en aval du réglage,
? les canalisations sont différenciées et repérées en fonction de la pression.

« Le réseau basse pression est néanmoins à déconseiller en raison des erreurs de


branchement possibles. Les tuyauteries sont repérées à l’aide des couleurs conventionnelles
précisées par la norme NF X 08100. Dans le cas de l’air, la couleur de fond est le bleu clair ;
la valeur de la pression est indiquée par marquage à proximité de la prise d’utilisation. »

L’alimentation en flux gazeux comprimé est réalisée au moyen d’une tuyauterie rigide et d’un
raccord disposé au plus près du point d’alimentation.

« L’alimentation verticale et les tuyaux souples rétractables (enrouleur) évitent les chutes de
plain-pied. Dans le même esprit l’alimentation en tuyauterie souple doit être la plus courte
possible. »

Une vanne d’isolement aisément accessible et une vanne automatique de sécurité doivent être
insérées au point de raccordement du flexible d’alimentation.

« En cas de « lâcher prise » accidentel ou de rupture accidentelle d’un tuyau souple de flux
gazeux comprimé, l’opérateur ou toute personne située à proximité peut être victime d’un
coup de fouet. La vitesse du tuyau peut dépasser 120 km/h.
Il existe plusieurs moyens pour éviter la rupture d’un flexible à flux gazeux comprimé : tresse
noyée dans le caoutchouc, chaînes reliant le raccord à la machine, etc.mais le montage d’une
valve de sécurité reste le plus fiable.
La vanne d’isolement doit être accessible du sol. »

Toute soufflette manuelle en mauvais état doit être réformée et détruite.

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« Une soufflette dont l’orifice de sortie a été agrandi volontairement ou non doit être
réformée et détruite. Il en est de même pour toute modification des autres caractéristiques
initiales (silencieux, protecteur anti-ricochet, pression de sortie, puissance, etc. )
Il est interdit de raccorder deux tuyaux souples au moyen d’un tube lisse et de colliers.
Un contrôle visuel de l’état du tuyau d’alimentation et des raccords doit être pratiqué avant
utilisation puis selon une périodicité qui sera fonction des conditions d’emploi.»

Dans les locaux où il existe un risque d’explosion ou d’incendie, seules des soufflettes
métalliques mises électriquement à la terre seront utilisées.

« L’utilisation de soufflettes métalliques mises électriquement à la terre est destinée à éviter


l’apparition de charges d’électricité statique qui sont toujours dangereuses dans ces locaux.
Les charges statiques accumulées sur les soufflettes en plastique ne peuvent être
correctement éliminées ; l’utilisation de ces dernières est interdite dans toute zone à risque
d’explosion.
L’emploi d’un bec ioniseur contenant une source radioactive, n’est destiné qu’à éliminer
l’électricité statique sur les surfaces ou objets qui sont nettoyés par le flux gazeux comprimé.
Cet appareil n’élimine pas l’électricité statique accumulée sur la soufflette. »

Le personnel utilisateur doit être informé des dangers d’un flux gazeux comprimé et un
document écrit les résumant doit lui être remis

« Un flux gazeux comprimé peut être mortel. Il convient donc de le rappeler aux utilisateurs
au moyen d’une formation.
Au cours de cette formation il est notamment rappelé que le flux gazeux comprimé ne doit
jamais être utilisé pour souffler une personne, même pour nettoyer les vêtements ou les
cheveux. La tête est particulièrement fragile : yeux, tympans et cou notamment. Il faut
également savoir qu’une pression de 0,4 bar supérieure à la pression atmosphérique suffit à
l’air pour pénétrer à courte distance dans la peau.
Cela peut entraîner des bulles d’air dans les veines qui, lorsqu’elles atteignent le cœur,
peuvent provoquer une issue fatale en quelques minutes (embolie gazeuse). La formation
précise également pourquoi il ne faut pas modifier les caractéristiques des soufflettes
manuelles. »

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Fiche de Procédure 18
L'utilisation des équipements pour le levage des charges et la réglementation
correspondante

Utilisés pratiquement dans tous les établissements les équipements pour le levage des charges
sont à l’origine d’accidents souvent très graves.

Il peut s’agir d’un heurt de la charge transportée avec le personnel au sol, d’une chute de cette
charge sur le personnel au sol ou de l’écrasement entre un point fixe et l’engin mobile,
notamment lors des interventions sur le chemin de roulement des ponts roulants. (la vigie chargée
d’alerter les intervenants de l’arrivée du pont est parfois surprise elle-même et victime de
l’écrasement).

Les règles de conduite des engins de levage des charges et les manœuvres diverses qu’ils peuvent
réaliser font l’objet de procédures de travail dont le respect rigoureux doit être exigé.
Ces procédures s’appuient sur les dispositions légales du décret n° 98-1084 du 2 décembre 1998

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Fiche de Procédure 19
L'utilisation exceptionnelle d'un appareil de levage destiné au transport des charges pour le
transport ou l'élévation du personnel (si l'emploi d'un matériel adapté est dangereux compte
tenu de la disposition du poste de travail)

- Ne pas transporter ou élever plus de deux personnes à la fois.


- Veiller à ce que la charge maximale admise compte tenu du poids de la nacelle, de la benne ou
du dispositif similaire utilisé soit réduite de 50% pour les appareils fixes et de 60% pour les
appareils mobiles.
- S'il n'est pas possible de suivre des yeux le déplacement de la nacelle, de la benne ou du
dispositif similaire, les mouvements de la nacelle, de la benne ou du dispositif similaire doivent
être dirigés par un chef de manœuvre utilisant les signaux conventionnels.
- Veiller à ce que la portion de l'espace dans laquelle se déplace la nacelle, la benne ou le
dispositif similaire soit exempte de tout obstacle. Si la nacelle, la benne ou le dispositif similaire
utilisé se déplace le long d'une paroi comportant des ouvertures, celles-ci doivent être munies de
platelages, de grillages ou de tous autres dispositifs capables d'empêcher la chute d'objets dans la
portion de l'espace où le personnel est transporté.
- Prendre les mesures nécessaires afin d'empêcher :
* le déplacement de l'ensemble de l'appareil lorsque du personnel se trouve dans la nacelle, la
benne ou le dispositif similaire utilisé en position haute,
* les mouvements giratoires dangereux,
* que les parties mobiles ou amovibles soient soumises à des oscillations dangereuses.
- Ne pas dépasser une vitesse linéaire de 50 cm par seconde tant à la montée qu'à la descente.
- Ne pas descendre la charge sous le seul contrôle du frein.
- N'utiliser qu'une nacelle, une benne ou un dispositif similaire équipé d'un garde-corps d'une
hauteur de 1,10 mètres avec lisse intermédiaire et plinthe de 15 cm. de hauteur ou d'un dispositif
au moins équivalent.

- Veiller à ce que :
* un espace suffisant soit aménagé pour le personnel transporté ou élevé
* les matériaux embarqués soient correctement arrimés et ne dépassent pas le rebord de la
nacelle, de la benne ou du dispositif similaire utilisé.

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Fiche de Procédure 20
La sécurité d’utilisation des ponts roulants

L’utilisation de ponts roulants est fréquente dans les établissements industriels. En ce qui
concerne leur conduite il est nécessaire de rappeler :
? Que le candidat conducteur doit être apte médicalement, recevoir une formation appropriée et
subir un examen à la suite duquel il lui sera délivré par l'employeur une habilitation pour la
conduite de la catégorie d’appareils qui lui sera confiée.
? Que la prise de service sur un pont ne peut s’effectuer que si le conducteur est habilité par le
chef d’établissement.
? Que le titulaire de l’habilitation de conduite pour une certaine catégorie d’appareils ne peut
conduire des appareils d’une catégorie supérieure que s’il a subi une formation complémentaire et
un nouvel examen de conduite.
? Qu’outre les conducteurs, seuls sont autorisés à accéder aux ponts (sans pouvoir les conduire) :
- le personnel chargé de l’entretien ou des réparations,
- les techniciens chargés des épreuves ou des vérifications périodiques.

L’accès des ponts est interdit à toute autre personne non accompagnée par un agent habilité.

La conduite des ponts roulants commandés à partir du sol

Les aptitudes physiques du préposé à la conduite doivent être déterminées par le médecin du
travail, après un examen médico-physiologique comportant un contrôle des fonctions sensorielles
et motrices, ainsi que l’appréciation de l’aptitude générale en fonction de la nature du poste.

Le médecin du travail peut demander les examens complémentaires nécessaires à la


détermination de l’aptitude et, le cas échéant, un examen psychotechnique, notamment lorsque
les conditions d’utilisation présentent un risque particulier.

L’absence de contre-indication à la conduite de l’appareil de levage à commande au sol doit être


attestée par le médecin du travail et renouvelée chaque année ou à l’occasion d’un changement de
poste.

L’employeur doit prendre toutes les dispositions nécessaires pour que le personnel appelé à
utiliser un pont roulant à commande au sol connaisse parfaitement les consignes établies en
fonction des caractéristiques du pont roulant et de son utilisation, notamment en ce qui concerne
la conduite, les gestes de commandements et l’élingage.

L’accès aux superstructures et organes en mouvement des ponts roulants à commande au sol
n’est autorisé qu’au personnel chargé de l’entretien ou des réparations et aux techniciens chargés
des épreuves ou vérifications périodiques.

Les organes de commande seront disposés de façon à éviter les risques d’erreur de conduite en
permettant de conserver une vision aussi bonne que possible des opérations de manœuvre

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La boite de commande sera munie d’un dispositif rendant possible son verrouillage.

Les vitesses d’utilisation normale ne devront pas être supérieures à :


? 60 m/ minute en translation
? 40 m/ minute en direction

Les mécanismes des déplacements horizontaux seront équipés d’un système d’accélération et de
décélération progressif afin d’éviter les démarrages ou arrêts brusques.

Un dispositif de renvoi doit permettre d’éloigner la boite de commande de la charge

Pour effectuer les manœuvres :

? Maintenir les postes de chargement et les allées de circulation dégagées sur une largeur
compatible avec la facilité de manœuvre et l’encombrement des charges à manipuler.
? Désigner un agent qualifié pour diriger l’amarrage, l’enlèvement, la translation et la dépose des
charges, dans le cas exceptionnel de manutention de charges pouvant présenter un danger en
raison de leurs dimensions, de leurs poids, des difficultés d’élingage, etc.
? Ne jamais utiliser comme « arrêts automatiques » les interrupteurs fin de course qui sont des
dispositifs de sécurité et non de manœuvre.
? Ne faire effectuer la manutention d’une charge au moyen de deux ponts, le déplacement d’un
pont à vide ou en charge en le poussant par un autre pont ou toute autre manœuvre analogue, que
sur ordre et sous la surveillance d’un chef de manœuvre qualifié.

Pour les travaux d’entretien :

? Prévoir un point de stationnement normal du pont roulant ou en un endroit choisi suivant la


disposition des lieux, un appareillage (plate-forme fixe ou mobile ou tout autre moyen suivant la
conception du pont roulant) permettant d’assurer l’entretien en toute sécurité.
? Avant d’entreprendre tout travail sur le pont :
- Protéger le pont à l’arrêt par tous dispositifs appropriés (sabots ou autres pour éviter les
risques de collision par les autres ponts éventuellement en service sur la même travée ou
des travées adjacentes.
- Délimiter et baliser soigneusement la zone de travail.
? Condamner la boite de commande par verrouillage ou autre dispositif afin d’interdire toute
manœuvre, lorsque certains travaux à exécuter sur le pont ne peuvent se faire que sous tension.
? Faire vérifier périodiquement le fonctionnement des interrupteurs fin de course et du frein de
levage, des freins de translation du chariot ainsi que les dispositifs fin de course éventuels de
translation et de direction.
? Equiper chaque pont d’un carnet de bord sur lequel seront mentionnés :
- les anomalies, incidents,
- les résultats des vérifications,
- les travaux effectués,
- les observations des conducteurs.

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Travaux dans la zone de manœuvre du pont :

Délimiter et baliser soigneusement les zones de travail au sol et sur les chemins de roulement et
interdire leur accès par tout moyen approprié provocant l’arrêt du pont en cas de franchissement
de ces limites.

Les manœuvres dans la zone délimitée ne peuvent se faire que sous l’autorité et la responsabilité
d’un surveillant.

Procédure de travail à l’usage du conducteur du pont roulant commandé à partir du sol

1° Avant mise en route en début de poste :

Le premier utilisateur doit :


? Vérifier que le pont n’est pas condamné en totalité ou en partie.
? Vérifier qu’il n’y a pas d’obstacle sur le chemin de roulement et que le pont est dégagé
d’obstacle visible.
? Exécuter les opérations prévues aux consignes d’exploitation ou particulières au pont, dans une
partie libre de l’atelier.
? Consigner toute anomalie sur le carnet de bord et avertir immédiatement le chef direct qui
avisera le service compétent et condamnera éventuellement l’interrupteur général en position
d’ouverture.

2° En fin de poste :

L’agent de maîtrise responsable ou la personne qu’il a désignée doit veiller à ce que :


? Le pont soit arrêté dans la zone de stationnement prévue.
? La boite à boutons soit ramenée à une extrémité du pont ou consignée au bureau du chef de
poste.
? Une charge n’est pas restée suspendue au crochet.
? Le crochet est ramené vers le haut, dans sa position normale de repos ( à plus de 2m. de haut).
? L’interrupteur du pont est ouvert.
? Les anomalies relevées sont consignées sur le carnet de bord et signalées au service compétent.

3° En cas d’incident ou d’avarie :

a) Avarie ou mauvais fonctionnement


Le conducteur doit : en début de poste
? Déposer la charge et la décrocher ( si cela n’est pas possible, baliser au sol, sous la charge, pour
empêcher que l’on passe ).
? Amener le pont au point d’accès prévu pour l’entretien si celui-ci peut encore se déplacer.
? Ouvrir l’interrupteur général et le condamner.
? Prévenir l’agent de maîtrise responsable et donner toutes indications utiles sur les circonstances
du mauvais fonctionnement.

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? Le dépannage terminé l’agent de maîtrise responsable autorisera l’utilisation du pont roulant
suivant les consignes prévues.

b) Panne de courant :
Lorsqu’une panne de courant se produit, le conducteur doit :
? Baliser au sol, sous la charge.
? Prévenir l’agent de maîtrise responsable.

Règles de manœuvre :
? Lorsqu’un obstacle cache la charge au conducteur, celui-ci doit se faire guider par un chef de
manœuvre.
? En règle générale suivre la charge et ne pas la précéder.
? Pour le levage, procéder en trois temps :
- Raidir les élingues sans soulever la charge, laisser l’amarreur s’écarter suffisamment ou
s’écarter soi-même suffisamment si l’on effectue l’élingage.
- Soulever légèrement la charge pour en vérifier le bon amarrage, le bon équilibre et la
bonne tenue du frein.
- Enlever la charge à hauteur de transport.
? En cas de manœuvre ou de manutention dans une zone limitée par des parois ou des obstacles,
vérifier que les opérations ne présentent pas un danger particulier pour le personnel pouvant se
trouver à proximité de la charge.
? Accoster les ponts voisins et les heurtoirs de la halle à vitesse réduite pour éviter tout choc
préjudiciable au matériel.
? Interdire d’exécuter des manœuvres contraires aux procédures prévues, de monter sur les
charges ou de se suspendre aux crochets ou élingues pour se faire transporter, de passer au-dessus
du personnel avec une charge ou à vide, avec les élingues, chaînes ou crochets flottant librement
à une hauteur insuffisante.

Procédures de conduite et d’utilisation des ponts roulants à cabine

Les ponts roulants à cabine ne sont manœuvrés que par les agents titulaires d’une habilitation de
conduite délivrée par l’employeur. Seuls les chefs directs des intéressés, les agents de la direction
« Prévention des risques », le personnel du service d’entretien et de contrôle sont autorisés à
pénétrer dans la cabine.
L’accès et la sortie se font toujours par les escaliers, échelles ou plates-formes prévus à cet effet.
L’échelle (ou le dispositif de secours pour évacuation de la cabine) n’est utilisé qu’en cas de
nécessité d’évacuation urgente et lorsque le pont est en panne à distance de la passerelle
d’accostage.
Les conducteurs et toutes personnes ayant accès aux ponts doivent avoir les mains libres pour y
monter et en descendre.
Les pièces, outils et objets volumineux sont montés ou descendus des ponts à l’aide d’une corde
ou tout autre moyen de manutention adapté.
Il ne doit y avoir ni habits, ni affaires personnelles dans la cabine.
Un extincteur est placé dans la cabine, le conducteur vérifie à la prise de poste s’il est toujours
présent et plombé, dans le cas contraire il signale le fait sur le carnet de bord et alerte
immédiatement le chef de poste.

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Le conducteur profite des arrêts de service pour faire le nettoyage de la cabine, nettoyage qui de
toute façon doit être réalisé à chaque fin de poste.

Il est interdit au conducteur :


? de procéder au réglage des mécanismes mécaniques et électriques. Ce réglage est fait par les
services d’entretien compétents,
? d’ouvrir les coffrets électriques ou tout autre ensemble contenant de l’appareillage électrique,
? de couper le sectionneur d’alimentation des rails conducteurs alimentant le pont,
? de ré-enclencher le courant sur ces rails quand il est coupé,
? de neutraliser les sécurités électriques installées sur les accès (trappes, etc..),
? de lire pendant le travail.

A la prise de poste :
Le conducteur du pont doit :

a) Vérifier l’état du pont :


? S’assurer que personne n’est sur le pont ou sur le chemin de roulement.
? S’assurer qu’aucun outil ou objet n’a été abandonné sur les passerelles.
? Vérifier le sens de la position des interrupteurs fin de course de levage et de translation (s’il
s’agit de fins de course à lyre).
? Vérifier la fermeture des portillons.
? Vérifier que le disjoncteur est déclenché.
? Faire le graissage s’il y a lieu ( graissage centralisé).
? Vérifier dans la cabine que les contrôleurs sont à zéro et que l’extincteur est plombé.
? Consulter le carnet de bord qui doit mentionner les remarques du poste précédent sur le
fonctionnement et l’état du pont.

b) Faire les essais à vide :

Tous ces essais doivent se faire dans une partie de la halle, libre de matériel et de personnel
? Enclencher le disjoncteur
? Effectuer les manœuvres d’essai à vide et à petite vitesse des mouvements de levage et de
direction
? Mettre le combinateur de levage sur les plots de « descente freinée » sans passer par les autres
plots et s’assurer qu’alors aucun mouvement ne se produit
? Vérifier les « Fins de course » de levage et de direction en les faisant fonctionner
? Signaler immédiatement toutes les anomalies à l’agent de maîtrise responsable et les inscrire au
carnet de bord

Les règles de manœuvre :

Le conducteur doit rester à son poste de manœuvre, ne pas perdre de vue le chef de manœuvre et
exécuter ses ordres. Il doit faire répéter les signaux incompris, refuser toute manœuvre lorsqu’un
homme est monté sur la charge, accroché aux élingues, placé entre la charge et un obstacle ou
entre la charge et le sol.

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Il augmente graduellement la vitesse des moteurs et descend la charge près du sol si elle doit
attendre avant d’être posée.

Pour l’arrimage les élingues sont tendues doucement lorsque la charge est accrochée et sur ordre
du chef de manœuvre.

Le conducteur vérifie l’équilibre de la charge en la soulevant légèrement et refuse la manutention


si cette charge est mal amarrée, mal équilibrée ou trop lourde.

Pour le levage le pont est placé de façon à ce que cette opération se fasse verticalement, le
conducteur refuse le levage d’une charge obliquement.

Il faut réduire la vitesse quand le crochet approche du haut, procéder par petits coups si la
manœuvre doit se faire tout près du haut de course afin de ne pas faire déclencher le dispositif de
fin de course, et enfin vérifier que personne ne se trouve sous le pont ou entre la charge à lever et
un obstacle au sol.

Translation et direction :

Pour effectuer les manœuvres de translation et de direction il y a lieu :


? d’actionner l’avertisseur avant tout démarrage et si en cours de manœuvre du personnel tend à
s’engager sous la charge,
? de ne pas transporter une charge au-dessus du personnel, arrêter la manœuvre si le personnel
n’évacue pas les lieux avant le passage de la charge,
? démarrer progressivement pour éviter les balancements de charges,
? relever le crochet en position haute quand le pont se déplace à vide,
? accoster doucement au contact avec des butoirs ou des autres ponts roulants,
? suivre très exactement les signaux du chef de manœuvre lorsque la charge n’est pas visible du
pont.

Arrêt du pont et descente de la charge :

? Arrêter progressivement pour éviter les balancements des charges.


? Exécuter lentement les manœuvres commandées pour l’enlèvement des élingues :
? Refuser de déposer une charge par balancement en un point qui ne peut être atteint à la verticale

Règles particulières :
Il est interdit de se servir d’un pont pour tirer des pièces qui se trouvent à terre ou tracter du
matériel roulant.

Quand il s’agit d’un pont extérieur exposé à l’action du vent, une consigne particulière précise les
précautions à prendre (coupure systématique de l’alimentation, amarrage ou calage )

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Conduite à tenir par le conducteur à la fin du poste :

? Déposer la charge.
? Amener le pont à la passerelle d’accostage.
? Amener le crochet vers le haut, aux trois quarts de la course de levage.
? Ramener les contrôleurs des moteurs à zéro.
? Déclencher le disjoncteur et le cadenasser.
? Inscrire les remarques éventuelles au carnet de bord.
? Rendre compte à son chef direct des incidents éventuels.

Prévention des incendies : Il est interdit d’installer dans la cabine des moyens de chauffage
sauvages non autorisés, de déposer des chiffons gras, du papier ou des déchets, de bricoler les
installations électriques et notamment de remplacer les fusibles par du fil de fer ou des fusibles
non adaptés, de laisser le pont à l’arrêt sans avoir ramener les contrôleurs à zéro.

En cas d’incendie :
? Couper immédiatement le courant
Attaquer à la base des flammes avec l’extincteur à disposition et faire alerter les secours Tél.
n°18.

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Fiche de Procédure 21
L’utilisation des palans motorisés à commande du sol

L’implantation des postes de travail à desservir sera soigneusement étudiée avant d’installer le
palan motorisé.

Le personnel appelé à utiliser le palan doit connaître les règles d’emploi du matériel établies en
fonction des caractéristiques de l’appareil et de son utilisation, notamment en ce qui concerne la
conduite, l’élingage et l’accrochage des charges.

L’accès aux superstructures et organes en mouvement du palan n’est autorisé qu’au personnel
chargé de l’entretien ou des réparations et aux techniciens chargés des épreuves ou des
vérifications périodiques.

Les chariots porte palans sont équipés de parachutes ou de dispositifs présentant une efficacité
équivalente pour éviter leur chute.

Ceux qui sont constitués de deux flasques porte galets articulés à la partie inférieure seront
équipés d’un système de blocage de l’élément de suspension évitant tout risque de décrochage
accidentel.
Les vérifications suivantes seront faites au moins une fois par trimestre :
? L’usure des chemins de roulement du chariot porte palan.
? Le bon état de l’élément de suspension du palan et son système de blocage.
? Le verrouillage des flasques articulés dans le cas d’appareil de ce type.
? L’usure des garnitures de freins.

Il y a lieu :
? De disposer les organes de commande de façon à éviter les risques d’erreurs de conduite en
permettant de conserver une vision aussi bonne que possible des opérations de manœuvre.
? De vérifier la bonne adaptation du chariot porte palan au rail de guidage lors d’un changement
d’appareil, quel que soit son type.
? De munir la boite de commande d’un dispositif permettant d’en interdire l’emploi.
? De prévoir des dispositifs évitant le « dévirage » de la charge.
? De limiter à 60 m/ minute la vitesse horizontale d’utilisation.
? D’équiper les mécanismes des déplacements horizontaux de systèmes d’accélération et de
décélération progressifs afin d’éviter tout démarrage brusque.
? De prévoir, si nécessaire, un dispositif de renvoi permettant d’éloigner la boite de commande de
la charge.
? D’équiper le palan d’un limiteur de charge en cas de manipulation de charges variables
difficiles à évaluer ou intempestivement adhérentes.

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Pour l’exécution des manœuvres :

Il faut :
? Maintenir les postes de chargement et les allées de circulation dégagés sur une largeur
compatible avec la facilité de manœuvre et l’encombrement des charges à manipuler.
? Désigner, dans le cas inhabituel de manutention de charges présentant un danger en raison de
leurs dimensions, de leurs poids, des difficultés de leur élingage etc., un agent qualifié pour
diriger l’amarrage, l’enlèvement, la translation et la dépose des charges.
? Ne jamais utiliser comme « arrêts automatiques » les limiteurs de course de sécurité qui sont
des appareils de sécurité et non pas de manœuvre .
? N’effectuer aucune traction oblique.

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Fiche de Procédure 22

La conduite des chariots automoteurs à conducteur porté

Rappel

La conduite des chariots automoteurs à conducteur porté ne peut être confiée qu’à une personne
apte médicalement, ayant subi avec succès, après formation, les tests de contrôles des
connaissances théoriques et pratiques relatives à la conduite en sécurité de ces engins, et titulaire
d’une habilitation à la conduite délivrée par l’employeur.

L’habilitation est une reconnaissance de compétence par l’employeur. Elle n’est valable que pour
le type d’engin utilisé dans l’entreprise. Quand dans la même entreprise sont utilisés plusieurs
types différents de chariots, il ne peut s’agir d’une habilitation banalisée valable pour tous, et une
formation spécifique doit être dispensée pour chaque modèle quand ils sont très différents les uns
des autres, pour la conduite, l’empattement et le gerbage notamment.

Les règles générales suivantes sont à respecter par les conducteurs :

Les recommandations principales

- Régler le siège à suspension en fonction de la taille et de son poids.


- Ne jamais circuler avec la fourche en position haute, que ce soit à vide ou en charge.
- Ne pas lever ou circuler avec une charge instable ou mal équilibrée.
- Adapter la vitesse du chariot en fonction de l'état du sol, de la charge transportée, de l'itinéraire,
du flux de circulation et ralentir aux zones dangereuses sans visibilité : virages, intersections,
passages de portes, etc.
- Sur les pentes, diriger la fourche vers l'amont.
- Ne pas laisser dépasser une partie du corps (bras, jambe, tête ….) de l'habitacle du chariot.
- Porter les équipements de protection individuelle suivant les instructions de l'employeur.
-Ne pas transporter un passager sur un chariot qui n'est pas équipé en conséquence
etc.

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Fiche de Procédure 23

Les manutentions à la grue dans les halls d’usine

Certains travaux de manutention ou d’entretien en halls ne peuvent être réalisés qu’à l’aide d’une
grue, alors que le (ou les) pont (s) roulant (s) qui dessert (ou desservent) la zone concernée est (ou
sont) utilisé (s) pour d’autres travaux.
Il y a alors risque d’interférence entre les appareils.

Deux procédures de sécurité peuvent être envisagées suivant les contraintes des secteurs
concernés :

Les zones d’action respectives des appareils ne se chevauchent pas

? Le chef de manœuvre de la grue demande une limitation de la zone de manœuvre du pont

Les zones d’action des appareils se chevauchent

? Le chef de manœuvre équipe la grue d’un dispositif lumineux (feu clignotant jaune) visible par
tous les conducteurs des ponts de la zone.
? Le feu clignotant interdit tout passage des ponts au-dessus de la zone de travail de la grue.
? Seul le chef de manœuvre de la grue peut manipuler la boîte de commande du feu lumineux en
accord avec le grutier ; le chef de manœuvre du pont doit demander le passage au chef de
manœuvre de la grue si le feu est au clignotant.

Dans le cas où la position ou l’orientation de la cabine du (ou des) conducteur (s) du (ou des
ponts) ne permet pas de voir la grue, positionner le dispositif lumineux des 2 côtés de la zone à
protéger, afin que le (ou les) conducteur (s) de pont ait (aient) le temps d’arrêter le pont avant
d’atteindre la zone d’évolution de la grue.

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Fiche de Procédure 24

La sécurité lors de l’utilisation des transporteurs à bandes

Les transporteurs à bandes sont à l’origine d’accidents très graves résultant le plus souvent de
l’entraînement d’un vêtement ou d’un membre au niveau d’un point rentrant.

Il faut être conscient :

? qu’ils démarrent automatiquement,


? qu’ils sont silencieux,
? qu’ils présentent parfois malgré les prescriptions légales qui l’interdisent, des points prenants
tels que rouleaux- bande, tambour- bande, etc. qui peuvent happer un outillage, un vêtement ou
un membre,
? que lorsque l’on agit sur un arrêt d’urgence, ils ne s’arrêtent pas immédiatement car ils ont une
forte inertie.

En conséquence les règles de sécurité suivantes doivent impérativement être respectées par le
personnel appelé à côtoyer ces installations :

? Il est interdit de franchir un transporteur à bande, même à l’arrêt, par-dessus ou par-dessous


ailleurs qu’aux passages aménagés à cet effet.
? Il est interdit d’utiliser un transporteur pour se déplacer ou pour manutentionner du matériel ou
de l’outillage.
? Les vêtements flottants sont interdits, les vestes doivent être boutonnées, les pans rentrés dans
les pantalons, les poignets des manches boutonnées, les cheveux longs maintenus par un filet
? Les dispositifs de sécurité doivent être en place et fonctionner librement ; toute anomalie doit
être corrigée sur-le-champ ou signalée au responsable si la remise en état immédiate est
impossible.
? Les arrêts d’urgence, tirettes ou boutons coup de poing permettent en cas de danger grave
(fonctionnement défectueux, personne happée, etc.) d’arrêter immédiatement le transporteur.
? Après avoir actionné volontairement ou involontairement un arrêt d’urgence, il faut
obligatoirement avertir immédiatement l’opérateur de la salle de commande correspondante.
? Si l’installation se trouve arrêtée par un arrêt d’urgence sans que l’opérateur en ait été prévenu,
la remise en route ne pourra être effectuée tant que les surveillants de circuits responsables de la
zone n’auront pas inspecté sur toute sa longueur le transporteur arrêté et les machines voisines et
constaté que personne n’est en danger.
? Toutes les interventions, y compris les opérations de nettoyage, sont interdites même sur ou
sous un transporteur arrêté, tant qu’il n’a pas été consigné suivant la procédure en vigueur. Le
nettoyage sous la bande du tablier du transporteur, du plancher inférieur, des rouleaux et des
tambours, de l’intérieur des goulottes en particulier, se fera bande arrêtée et consignée.
? Le seul travail autorisé en marche est le réglage de la bande qui ne peut toutefois être effectué
que par le personnel d’entretien qualifié, habilité par l’employeur pour ce travail.

58
? Le rechargement sur une bande en marche à l’aide d’un outil à main est interdit.

La prévention des risques au niveau de la conception des transporteurs à bandes


(Conformément à l’arrêté du 21 juillet 1976 modifié par l’arrêté du 25 janvier 1983)

Elle doit s’inspirer des principes suivants :


? Tout angle rentrant entre la bande d’une part et les rouleaux d’autre part constitue une zone
dangereuse qu’il convient de protéger impérativement.
Un objet qui rentre simultanément en contact avec la bande et le rouleau dans la région de cet
angle est « avalé » ou « écrasé ».
? Les tambours moteurs et rouleaux de renvoi, de tension ou de changement d’inclinaison,
doivent être disposés ou protégés de façon telle que l’accès aux points rentrants soit impossible,
tant du sol que des planchers, passerelles, échelles fixes ou stockages accessibles au personnel.
? Lorsque les transporteurs à bande passent au-dessus de postes de travail ou de voies de
circulation, la bande et ses supports doivent être totalement inaccessibles des plans de travail et
de circulation du personnel ; en outre des protections doivent être installées contre le risque de
chute d’éléments hors du brin porteur ou de retour de la courroie.
? Des protections empêcheront l’accès à la zone située directement sous les contrepoids de
tension, à défaut de ces protections, des dispositifs parachutes complémentaires devront être
prévus.
? L’arrêt de la bande doit pouvoir être provoqué immédiatement par le premier témoin d’un
accident, voire par l’accidenté lui-même.
? Tout arrêt d’urgence de bande doit être signalé automatiquement à une permanence.
? Les points suivants doivent être obligatoirement protégés par dispositifs fixes nécessitant un
outil pour leur démontage ou équipés de contacts arrêtant automatiquement le transporteur quand
ils sont enlevés :
- les tambours d’entraînement, de tension, de contrainte, d’inflexion et de renvoi,
- les rouleaux porteurs du brin supérieur et le retour du brin inférieur.
? Les panneaux protecteurs seront réalisés en métal déployé afin de diminuer leur poids et de
permettre l’observation des organes protégés. La grandeur des mailles sera telle que l’on ne
pourra y faire passer une sphère de 20 mm de diamètre.
A l’exception des passages réduits au maximum possible pour permettre l’accès aux graisseurs
ou aux vis de tension, le panneau grillagé ne comportera ni ouverture, ni porte de visite.

La largeur des couloirs d’entretien ne sera jamais inférieure à 800mm.

Ces couloirs seront pourvus de dispositifs d’arrêt d’urgence par câble, sur toute la longueur du
transporteur, du capot de tête au capot de queue. Ces câbles seront en acier à âme métallique et
sous gaine en matière plastique pour la protection contre les piqûres. Ils devront être souples et
leur diamètre ne sera pas inférieur à 4 mm. Il sera tenu compte de leur facteur de dilatation pour
le calcul des longueurs maximum à admettre et, pour les grandes longueurs, on utilisera des
dispositifs propres à compenser ces dilatations.

Les supports de câble devront être disposés de telle sorte que les changements de direction pour
éviter des obstacles ne forment jamais un angle supérieur à 120°.

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Dans tous les cas le câble sera situé à une hauteur minimum de 800mm par rapport au sol
Les « Fins de course » sur lesquels agissent les câbles doivent être conçus de façon à ne pas
pouvoir être réarmés à distance et réagir en cas de rupture ou de traction du câble de commande.

Si le dispositif continu de commande d’arrêt d’urgence est irréalisable, des points de commande
d’arrêt d’urgence doivent être disposés à moins de 8 mètres les uns des autres, de façon telle que
le personnel puisse les actionner facilement et immédiatement.

Les dispositifs d’arrêts normaux et d’urgence doivent être connus du personnel et facilement
accessibles, leurs zones d’accès doivent être maintenues libres d’obstacles. Leur bon
fonctionnement doit être vérifié périodiquement en fonction de leur usage.

La remise en service, après arrêt d’urgence ou arrêt intempestif doit nécessiter :


- Le réarmement de la commande d’arrêt d’urgence par un agent qualifié responsable, mais
seulement après que la cause qui a motivé l’arrêt a cessé d’exister.
- La commande de mise en route depuis un point unique expressément désigné et par le seul
agent qualifié responsable pour effectuer cette opération.

? L’utilisateur doit veiller à la tension de la bande, au réglage et au maintien en bon état de


fonctionnement des organes de nettoyage de la courroie et des tambours.
Toutes mesures doivent être prises pour que les ouvriers ne se déplacent pas en empruntant les
bandes transporteuses horizontales ou inclinées et n’utilisent ni pour se déplacer, ni pour accéder
aux endroits où ils doivent exercer leur activité, la charpente et les supports de la bande sauf si
des planchers ou des passerelles correctement protégés ou aménagés ont été prévus à cet effet.

Les appareils mobiles

* Les utilisateurs doivent s’assurer, avant toute mise en route de la bande transporteuse et, sauf
impossibilité avant tout déplacement de la flèche, que les transporteurs à bande ont, en position
haute, une stabilité latérale suffisante obtenue par le réglage de l’empattement de leurs roues ou, à
défaut, par l’utilisation d’un dispositif approprié tel que béquilles métalliques.
La stabilité longitudinale doit être assurée pour prévenir le basculement, lorsque la charge se
trouve en tête, au moyen de contrepoids, de béquilles stabilisatrices, tenant compte de la charge
maximale.

* Le déplacement d’un transporteur mobile est interdit lorsque la flèche n’est pas au point bas,
sauf au début ou en fin de manœuvre, l’appareil pouvant alors être levé de la hauteur strictement
nécessaire au franchissement des obstacles (rebord de silo, benne ou autre bande transporteuse).

* Un transporteur mobile ne peut être déplacé que sur un sol parfaitement plat, sans dénivellation
sensible risquant de provoquer le renversement de l’appareil. Dans toutes autres conditions, il
devra être fait usage d’un appareil de levage ou de manutention.

* Le remorquage d’un transporteur, en vue de son déplacement, doit être exécuté en utilisant un
point d’accrochage et un dispositif d’attache appropriés. Il ne doit s’effectuer qu’à faible vitesse
et avec toutes précautions nécessaires pour éviter un renversement de l’appareil.

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* Toutes les précautions doivent être prises lors de la mise en place ou du fonctionnement d’un
appareil mobile à bande pour que celui-ci reste à distance suffisante des lignes, canalisations et
installations électriques, de façon telle qu’aucun contact fortuit ou amorçage ne soit à craindre
(attention aux lignes haute tension où une distance de 3 mètres minimum doit être observée
jusqu’à 57000 volts et une distance de 5 mètres à partir de 57000 volts.)

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Fiche de Procédure 25

L’utilisation des élingues et chaînes

Avant l’élingage

Il y a lieu de se renseigner sur le poids de la charge à soulever, à titre indicatif :


? 1 m3 de bois, carton, pèse environ 1000 kg
? 1 m3 de béton, charbon, aluminium, pierre, pèse environ 2500 kg
? 1 m3 de fer, acier, fonte, cuivre, bronze, laiton, pèse environ 8000 kg

Deux seuls brins d’un élingage à quatre brins doivent pouvoir supporter la charge.

Avant d’élinguer, il faut déterminer le mode d’amarrage approprié à la charge à soulever et le


type d’élingue à utiliser (capacité, nature, longueur), vérifier la solidité des points d’accrochage et
s’assurer que les élingues, chaînes et accessoires de levage sont en bon état.

- Ne pas oublier que la résistance d’une élingue est celle de son élément le plus faible.
- Choisir des élingues suffisamment longues pour que l’angle au sommet formé entre les brins ne
dépasse pas 90°.

A titre d’exemple il faut savoir que pour une charge de 1000 kg bien équilibrée avec une élingue
à 2 brins rigoureusement de même longueur, l’effort minimum auquel est soumis chacun des
brins varie de :
? 578 kg pour un angle de 60°
? à 1000 kg pour un angle de 120°
? et à 2875 kg pour un angle de 160°

- Pour les charges longues l’utilisation d’un palonnier est recommandée.


- Pour des pièces chaudes n’utiliser que des chaînes.

Toutes indications utiles concernant les conditions d'emploi des câbles, chaînes et cordages
doivent être données au personnel préposé à leur utilisation.
Tout câble métallique présentant une hernie, un étranglement ou une déformation doit être retiré
du service.
Tout câble métallique présentant soit un toron cassé, soit un nombre de fils cassés visibles,
décomptés sur deux pas de câblage, égal ou supérieur à 20% du nombre total de fils entrant dans
la constitution du câble doit être mis au rebut.
Les câbles et les cordages utilisés pour une opération de levage ou pour la suspension d'une
charge ne doivent présenter aucun nœud.

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Les câbles et cordages ne doivent comporter aucune épissure ou boucle, sauf aux extrémités, qui
doivent au moins comporter une ligature ou tout autre dispositif empêchant le décommettage des
torons.

Pour l’élingage

Le port de gants adaptés permet d’éviter les blessures par piqûres.


Il est dangereux de nouer une chaîne ou un câble ou d’utiliser des boulons pour rabouter ou
raccourcir l’élingue.
Eviter les nœuds sur les cordages et la détorsion des câbles et le vrillage des chaînes.
Equilibrer correctement la charge et protéger les élingues de ses arêtes vives. Pour les chaînes les
arêtes de la charge doivent porter à l’articulation de 2 maillons.

Avant de lever la charge

- Il faut d’abord vérifier qu’il n’existe pas de cause de surcharge (accrochage à un point fixe au
sol ou coincement par exemple).
- Retirer les mains avant le raidissement des élingues afin d’éviter un écrasement des doigts.
Procéder lentement à la mise sous tension des brins.

Pour les manœuvres

- Toujours faire le seul et même signe convenable pour la même manœuvre (voir les signes
conventionnels pour manutentions).
- Diriger la manœuvre pendant tout le temps du déplacement.
- Suivre la charge et ne jamais la précéder.

Il est dangereux et doit être interdit :

- d’utiliser la chaîne ou le câble d’un appareil de levage pour élinguer,


- d’élinguer sur le bec d’un crochet,
- de tirer une charge en biais et de la balancer,
- de monter une charge pendant son déplacement et de la laisser suspendue sans nécessité,
- de stationner sous une charge.

L’entretien et la vérification des élingues, chaînes et appareils

- Ils doivent être rangés après utilisation sur un support approprié (râtelier) et stockés dans un
endroit sec, aéré, à l’abri des buées et des émanations acides.
- Les vérifier de près pour déceler les défectuosités éventuelles (soudure décollée, crique,
déformation, allongement anormal, usure, corrosion, moisissure, fils coupés, etc.) et les mettre
hors service et au rebut dès qu'ils présentent l’une de ces anomalies.

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- Graisser régulièrement les chaînes et les câbles.

Les contrôles périodiques

- Signaler au service compétent les élingues et autres dispositifs de levage (chaînes, palonniers,
etc.) utilisés pour permettre l’établissement et la mise à jour d’un inventaire permanent du
matériel.
- Vérifier la présence des plaques ou anneaux d’immatriculation ou poinçonnages.
- Détruire le matériel défectueux et irréparable.
- Respecter les périodicités des vérifications prescrites par la législation.

Les coefficients de sécurité

Il y a lieu d’appliquer les coefficients de sécurité suivants :


? Les câbles ne doivent pas être soumis à une charge supérieure au 1/6 de leur charge de rupture.
? Les chaînes ne doivent pas être soumises à une charge supérieure au 1/5 de leur charge de
rupture.

Les cordages en fibres naturelles ou synthétiques ne doivent pas être soumis à une charge
supérieure à celle indiquée dans ce tableau

DIAMETRES CHARGE MAXI


De 14 à 19 mm 1/25 de la charge de rupture
De 20 à 29 mm 1/20 de la charge de rupture
De 30 à 39 mm 1/15 de la charge de rupture
De 40 à 49 mm 1/10 de la charge de rupture
Supérieur à 50 mm 1/8 de la charge de rupture

Les risques de rupture des élingues augmentent avec le froid ; en cas de forte gelée utiliser une
élingue de plus gros diamètre.

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Fiche de Procédure 26

Les règles de sécurité pour travaux d’oxycoupage et de soudage autogène

Les sources de gaz

Les bouteilles d’oxygène (collerette blanche)

? N’oubliez pas que l’oxygène est un gaz comburant parfait et qu’il est comprimé à 200 bars.
? Ne graissez jamais un robinet d’une bouteille d’oxygène, il y a risque d’inflammation
spontanée.
? N’utilisez jamais une bouteille dont le robinet présente des traces de corps gras. Rendez la au
fournisseur et attachez une étiquette au robinet pour attirer l’attention de ce fournisseur.
? Ne démontez jamais un robinet de bouteille parce qu’il fuit ou qu’il est grippé ; vous risquez en
le faisant des accidents graves provoqués par la projection des pièces intérieures du robinet.
? N’utilisez jamais l’oxygène à la place de l’air comprimé, ni pour la ventilation, ni pour
l’alimentation de matériel pneumatique, ni pour le sablage, ni pour le lancement des moteurs
DIESEL. Dans tous les cas vous courrez à l’accident.
? N’oubliez pas si vous êtes propriétaire de bouteilles d’oxygène de les faire ré éprouver tous les
5 ans par le service des Mines.
? N’oubliez pas que les raccords de sortie des robinets de bouteilles d’oxygène sont normalisés
(pas à droite).

Les bouteilles d’acétylène (collerette havane)

? N’oubliez pas que l’acétylène est très inflammable et que, mélangé à l’air dans les proportions
de 2,5% à 80% il présente un grand danger d’explosion.
? N’oubliez pas que les raccords de sortie des robinets des bouteilles d’acétylène sont normalisés
(pas à gauche ou étrier).
? Ne stockez pas l’acétylène avec l’oxygène, ces gaz sont incompatibles.
? Assurez une bonne ventilation dans la zone de stockage des bouteilles d’acétylène.
? N’oubliez pas que l’acétylène est également un gaz asphyxiant.

Les bouteilles de propane (collerette orange )

? Ne stockez jamais des bouteilles de propane dans un sous-sol. Le propane est un gaz lourd (D/
air : 1,5 ), en cas de fuites vous risquez des accumulations aux points bas pouvant provoquer un
incendie ou une explosion.
? N’oubliez pas que le propane est également un gaz asphyxiant.

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? N’oubliez pas que les raccords de sortie des robinets de bouteilles de propane ont un filetage à
gauche. Souvenez-vous en lorsque vous voulez démonter le détendeur, car vous risquez de
détériorer le raccord du détendeur et le robinet de la bouteille.
? N’oubliez pas que le propane attaque le caoutchouc et l’ébonite, il faut donc pour ce gaz un
détendeur et des tuyauteries différents des matériels utilisés pour l’acétylène.

Les bouteilles d’hydrogène (collerette rouge )

? Ne stockez jamais des bouteilles d’hydrogène dans un local non ventilé en point haut.
L’hydrogène est un gaz très léger ( D/air : 0,06). En cas de fuites, il s’accumule sous le plafond et
une simple étincelle d’un dispositif d’éclairage défectueux peut provoquer une explosion.
? N’oubliez pas que le raccord de sortie des bouteilles d’hydrogène à un filetage à gauche.

Les bouteilles de gaz comprimé en général

? Ne stockez pas vos bouteilles dans un endroit exposé au soleil ou au voisinage immédiat des
passages de camions, chariots ou autres moyens de manutention ; elles risquent soit de chauffer
dangereusement (dilatation importante du gaz qui provoque une surpression dangereuse dans la
bouteille) soit d’être heurtées (création d’un point de faiblesse avec risques d’éclatement de la
bouteille et de projections dangereuses).
? N’oubliez pas d’amarrer convenablement les bouteilles aux différents postes d’utilisation par
chaînes, colliers, râteliers ou sur chariot, sûrs et stables.
? N’oubliez pas qu’en tombant une bouteille peut occasionner des blessures graves.
? Toutes les bouteilles doivent être équipées en permanence de leur chapeau, à défaut, dans une
chute, le robinet peut se sectionner et devenir un véritable projectile de grande puissance et de
longue portée, passant facilement à travers les cloisons ou la toiture.
? N’oubliez pas que les bouteilles elles-mêmes, sous l’effet du gaz comprimé qui s’en échappe
peuvent se transformer en véritables fusées, zigzagant à travers l’atelier ou le chantier.

Les canalisations fixes et tuyauteries en caoutchouc

? Ne négligez pas de vérifier périodiquement l’étanchéité des canalisations fixes ainsi que des
tuyauteries en caoutchouc ; des fuites peuvent provoquer incendies ou explosions.
? Ne recherchez jamais les fuites avec une flamme mais uniquement avec de l’eau savonneuse ou
des liquides spéciaux.
? Distribuez les gaz à une pression la plus basse possible et compatible avec les utilisations.
(la réglementation interdit de distribuer l’acétylène à une pression supérieure à 1,5 bars.)
? Ne négligez pas les raccordements par tuyaux de caoutchouc entre détendeur et chalumeau.
N’oubliez pas de fixer les tuyaux sur détendeur et chalumeau au moyen de colliers ayant un
serrage efficace et inamovible.
? N’oubliez pas de vérifier le bon état des raccordements des tuyauteries aussi bien du côté du
détendeur que du côté chalumeau.

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? N’oubliez pas qu’une fuite à un tuyau d’acétylène peut occasionner des brûlures quelquefois
graves mais qu’une fuite à un tuyau d’oxygène peut dégénérer en catastrophe dont les suites
peuvent malheureusement être mortelles.
On néglige trop souvent les fuites d’oxygène qui sont pourtant les plus dangereuses et peuvent
imbiber de gaz comburant les effets de l’utilisateur et entraîner leur combustion complète et
instantanée à la moindre étincelle.
? Contrôlez périodiquement et avant chaque utilisation les tuyaux en caoutchouc en les
soumettant à la pression et en vérifiant leur étanchéité.
? N’utilisez pas indifféremment les tuyaux pour l’un ou pour l’autre des gaz. Trop souvent dans
les tuyaux d’acétylène il se forme des dépôts de carbone et si vous utilisez ensuite ces tuyaux
pour l’oxygène vous présentez à ce gaz un combustible parfait.
? Utilisez exclusivement des tuyaux souples aux caractéristiques et couleurs normalisées rouge
pour l’acétylène, bleu pour l’oxygène, orange pour les gaz de pétrole liquéfiés (propane).
? N’oubliez pas que le propane attaque les tuyaux en caoutchouc ordinaire. Procurez-vous pour
ce gaz des tuyaux en caoutchouc synthétique (orange).
? Ne laissez pas traîner les tuyaux dans les ateliers ; ils peuvent être coupés ou détériorés par les
engins de manutention.
? N’enroulez jamais les tuyaux de caoutchouc autour de votre corps, à fortiori si vous travaillez
dans des positions instables, si vous ne voulez pas être carbonisé en cas de rupture des tuyaux ou
étranglé en cas de chute.

Les appareils de détente

? N’oubliez pas de purger les robinets des bouteilles avant de raccorder le détendeur. Leur
ouverture doit être lente, sans à coup et de courte durée.
L’orifice des robinets peut contenir des poussières provenant du fait du transport ou du stockage ;
ces poussières peuvent s’enflammer au moment de l’ouverture du robinet, sous l’effet de la
compression instantanée (surtout pour l’oxygène) et provoquer l’inflammation ou l’explosion du
détendeur.
? Ne fumez pas lorsque vous procédez à la purge des robinets.
N’oubliez pas que l’acétylène est très inflammable et que l’oxygène est un comburant puissant ;
une cigarette allumée qui reçoit un jet d’oxygène se consume instantanément et vous risquez des
brûlures graves à la face.
? N’utilisez jamais un détendeur dont les raccords sur robinet ne sont pas en parfait état car, sous
l’effet de la pression, le raccord peut lâcher et le détendeur devenir un projectile.
? N’ouvrez jamais brusquement les robinets des bouteilles après avoir raccordé le détendeur ;
faites cette opération lentement.
? N’ouvrez jamais les robinets des bouteilles sans avoir desserré la vis de détente du détendeur.
Une surpression brusque, côté Basse Pression du détendeur peut provoquer l’éclatement du
manomètre Basse Pression, de la membrane ou même arracher le couvercle avec un risque
d’accident grave.
? Ne négligez pas de veiller au bon montage du détendeur d’oxygène.
? Ne transformez jamais un détendeur conçu pour un gaz déterminé afin de l’utiliser pour un
autre gaz. N’oubliez pas que tous les détendeurs ne sont pas faits pour résister à une pression de
200 bars. Ne malmenez pas vos détendeurs et ménagez vos raccords d’entrée et les manomètres.

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Un manomètre faussé ou détérioré peut provoquer un incident par suite de l’admission d’une
pression trop élevée à la détente, dans les canalisations ou dans l’appareil d’utilisation.
N’oubliez pas qu’une révision périodique des appareils de détente est nécessaire.
? Ne perdez pas votre sang froid lorsqu’un détendeur prend feu :

a)- S’il s’agit d’un détendeur d’acétylène, protégez vos mains avec des gants de soudeur ou avec
des chiffons humides et fermez le robinet de la bouteille. Si les flammes sont trop importantes
pour pouvoir accéder à la bouteille, attaquez le feu avec un extincteur à poudre
Si vous ne réussissez pas à éteindre les flammes, éloignez toutes personnes et appelez les secours.

b)- S’il s’agit d’un détendeur d’oxygène, attention, le danger est plus grand. Si seul le détendeur
brûle, essayez de fermer la bouteille mais à la seule condition que vous puissiez approcher sans
vous trouver sous le jet d’oxygène qui s’échappe du détendeur. Si ce n’est pas le cas, ne vous
approchez pas, vous risquez de vous transformer en torche vivante si l’oxygène imbibe vos effets.
Attaquez la flamme avec un extincteur à poudre et si le feu gagne le robinet de la bouteille,
éloignez rapidement toutes les personnes et appelez les secours.

Dans les deux cas a et b, en attendant l’arrivée des secours, refroidissez les bouteilles exposées
aux flammes au moyen d’une lance à eau pulvérisée, manœuvrée à distance, en vous abritant
derrière un écran protecteur (mur, poteau, etc.).

Les appareils d’utilisation

? Ne vous servez pas d’un chalumeau si vous n’êtes pas sûr de son bon fonctionnement. S’il
s’agit d’un chalumeau ayant un injecteur mélangeur avec aspiration, raccordez seulement
l’oxygène et faite débiter ; en passant un doigt sur le raccord d’entrée d’acétylène vous devez
sentir un effet de succion si l’appareil fonctionne normalement.
? N’utilisez pas des pressions de gaz autres que celles indiquées par le constructeur.
? Ne modifiez jamais un chalumeau dans l’espoir d’améliorer son fonctionnement ; le
constructeur en le réalisant de cette manière avait une raison technique qui peut-être vous
échappe.
? N’alésez jamais les buses ou têtes de chalumeaux. L’injecteur et le mélangeur ont été définis
pour un débit déterminé et ne peuvent certainement pas donner ensuite ce que vous escomptez
obtenir.
? Monter les anti-retours pare flammes immédiatement à l’entrée du chalumeau.
? N’oubliez pas de vérifier la présence et le bon état des raccords d’entrée des colliers des tuyaux
de caoutchouc et des interrupteurs « Pare flamme » ; une fuite ou un tuyau qui se détache peuvent
provoquer des brûlures graves surtout s’il s’agit d’oxygène.
? N’approchez jamais le chalumeau de votre visage pour sentir si l’acétylène arrive bien, cette
façon d’opérer est à l’origine d’accidents mortels.
? N’allumez jamais votre chalumeau en ouvrant l’acétylène seul (ouvrir d’abord l’oxygène). La
vitesse de sortie du gaz peut alors être inférieure à la vitesse de propagation de la flamme et s’il
reste un mélange air/ acétylène dans la tuyauterie vous risquez un retour explosif pouvant
provoquer la destruction du tuyau d’acétylène et occasionner des brûlures graves.
? Ne négligez pas l’entretien de la robinetterie des chalumeaux et étanchez immédiatement les
fuites qui se révèlent.

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? Ne maltraitez pas les buses ou les têtes de chalumeaux, le mauvais état de leurs portées de
raccordement peut provoquer des claquements suivis de rentrées de flammes et occasionner la
destruction du chalumeau.
? Ne laissez pas les gaz débiter si une rentrée de flamme se produit avec un chalumeau, fermez
rapidement les robinets du chalumeau ou, mieux encore, pliez immédiatement les tuyaux de
caoutchouc pour arrêter l’arrivée des gaz. Ne continuez pas de travailler avec un chalumeau qui a
de fréquentes rentrées de flammes, donnez-le à réviser au constructeur.
? Vérifiez ou faites vérifier les tuyaux d’amenée de gaz se trouvant sur les machines
d’oxycoupage, en cas de fuites, une étincelle provenant de la simple manœuvre de l’interrupteur
électrique de mise en marche peut provoquer l’explosion de la machine.
Raccordez à une borne « Terre » les machines électriques si elles ne sont pas en basse tension
? Ne suspendez pas un chalumeau allumé le long d’une bouteille
? Ne réchauffez jamais avec la flamme du chalumeau un détendeur qui givre, vous risquez d’y
mettre le feu et de ne pas pouvoir l’éteindre ensuite. Si nécessaire, utilisez des réchauffeurs
électriques.

- Les lieux de travail et les travaux

? N’exécutez jamais des travaux au chalumeau dans un endroit où l’air est confiné au risque de
vous exposer aux incidents suivants :
- des brûlures graves si vous travaillez au chalumeau coupeur car vous pouvez provoquer
une suroxygénation de l’air par le jet d’oxygène de coupe.
- une intoxication en travaillant avec un chalumeau soudeur en raison de la formation de
gaz carbonique et d’oxyde de carbone.
? S’il est nécessaire de travailler dans un tel endroit, assurez une ventilation énergique des lieux
au moyen d’air comprimé ou d’un ventilateur aspirant l’air de l’extérieur.
? N’utilisez jamais l’oxygène pour cette ventilation.
? N’oubliez pas qu’une flamme oxy- propane laisse dans l’atmosphère beaucoup d’imbrûlés par
suite de la difficulté d’un bon réglage que présente cette flamme et que le propane est un gaz plus
lourd que l’air.
? N’exécutez jamais un travail d’oxycoupage si la pièce à couper est posée sur un sol en ciment
ou en béton car sous l’effet de la flamme, le ciment et le béton éclatent et les projections peuvent
provoquer des blessures.
? N’oubliez pas que les fûts à essence, les réservoirs à combustibles, les fûts à carbure même
vides sont des bombes en puissance à cause des gaz explosifs qu’ils peuvent encore contenir.
N’entreprenez jamais un travail au chalumeau sur de tels réservoirs sans les avoir remplis
complètement et à plusieurs reprises d’eau pour en chasser les gaz et pendant les travaux assurer
énergiquement leur ventilation au moyen d’air comprimé par exemple.
? N’utilisez jamais comme siège pour vous ou comme support de la pièce à souder un fût de
carbure vide ou une bouteille.
? Ne travaillez jamais sans lunettes de protection : une visite chez l’oculiste coûte plus cher
qu’une paire de lunettes de soudure.
? Ne travaillez jamais sans les moyens de protection adaptés qui vous sont fournis : tablier de
cuir, gants, manchettes, lunettes, etc. Vous économisez vos effets de travail et vous évitez des
brûlures.

69
? Dans tous les cas ou vous intervenez en zones vulnérables au feu (zones rouges), vous devez
obligatoirement obtenir un « Permis de Feu » avant d’être autorisé à commencer vos travaux.

70
Fiche de Procédure 27

Les règles de sécurité pour le soudage à l’arc électrique

-Vérifier fréquemment le bon état du matériel de protection individuelle qui doit


comprendre :

? Le masque de soudeur, garni de verre absorbant les rayons nuisibles, dont le choix doit être fait
en tenant compte de l’intensité du courant.
? Les lunettes à verres colorés de l’aide soudeur.
? Des lunettes de protection contre les projections résultant du martelage par le soudeur et l’aide
soudeur.
? Des gants à manchettes de cuir ou de matière équivalente de préférence isolante et
incombustible.
? Le tablier protecteur contre les radiations et les projections incandescentes et les jambières qui
empêchent ces projections de pénétrer dans les chaussures.
? Un appareil de protection respiratoire adapté si les travaux sont effectués dans des espaces
réduits tels que réservoirs où une ventilation efficace est irréalisable.

-Vérifier à chaque prise de poste :

? Le bon état des conducteurs d’alimentation de soudage et de masse ainsi que de la pince porte
électrode.
? La connexion du conducteur de terre sur la masse du poste.
? La connexion du poste.
? L’état des passe fils et serre câbles.

- Avant l’utilisation du poste :

? En cabine s’assurer du bon fonctionnement de la ventilation.


? En atelier et chaque fois que possible sur le chantier, entourer le lieu de travail d’écrans
protecteurs opaques.
? En zone rouge, ne commencer les travaux qu’après accord du service chargé de délivrer le
« Permis de Feu ».
? Ne mettre le poste sous tension qu’après avoir effectué tous les branchements dans l’ordre
suivant :
a)-Conducteur de retour du circuit de soudage (masse) qui doit être relié au plus près de
l’emplacement de la soudure.
Ne jamais utiliser des prises de masses sur des conduites véhiculant un fluide dangereux
(oxygène, gaz combustible, huile sous pression etc.).
b)- Câble de soudage.
c)- Câble d’alimentation.

71
- Pendant l’utilisation du poste :

? Ne jamais régler l’intensité pendant que l’arc jaillit et s’interdire de poser la pince porte
électrode sur le sol, sur la pièce à souder ni sur toute autre pièce reliée électriquement avec elle.
? Eviter que les électrodes et les porte électrodes entrent en contact avec des objets métalliques.
? Si possible s’isoler de la masse à souder, surtout si le sol est conducteur.

- Après l’utilisation du poste :

? Couper le courant d’alimentation, ouvrir l’interrupteur propre au poste s’il existe et débrancher
la prise.
? En cas d’utilisation intermittente, déposer la pince porte électrodes sur un support isolant et
enrouler le câble.

72
Fiche de Procédure 28

L’utilisation, le suivi et l’entretien des fluides hydrauliques sous pression

L’utilisation des fluides hydrauliques pour transmettre l’énergie s’est généralisée depuis plusieurs
années, tant dans les installations fixes industrielles que sur les matériels mobiles notamment
dans les travaux publics.

Les pressions les plus courantes d’utilisation se situent entre 100 et 500 bars.

Les principales causes d’accidents imputables à ces installations relèvent :

? Du défaut d’entretien des circuits.


? Des fuites d’huile sous pression consécutive à un défaut d’étanchéité sur le circuit, pouvant
provoquer des brûlures (T° de l’huile hydraulique pouvant atteindre 70/80° C dans certains cas)
et des lésions corporelles graves par injection d’huile minérale dans le corps, surtout lors des
micro fuites.
? De la rupture d’un composant de circuit (avec projection d’huile). Il peut s’agir soit de la
rupture d’un flexible ou de son sertissage, soit de l’éclatement d’un composant avec projection de
parties métalliques.
? De mouvements intempestifs d’un organe de machine, notamment les vérins et les pièces qui
leur sont solidaires avec risques de blessures par coincement et cisaillement.

En ce qui concerne l’entretien les paramètres suivants sont à prendre en considération pour
apprécier le bon fonctionnement du circuit hydraulique :
? La température de l’huile.
? La pression de l’huile ;
? Le niveau sonore de l’installation.
? L’amplitude des vibrations mécaniques.

Les deux derniers étant essentiellement la conséquence d’une dégradation de l’installation.

Il importe de suivre régulièrement les températures et pressions de fonctionnement d’un circuit


hydraulique.
Toute variation anormale de ces paramètres est significative d’une anomalie.
Les variations peuvent être le résultat d’un échauffement anormal de l’huile ayant pour origine
une viscosité trop élevée, l’usure ou l’avarie d’un composant (pompe, moteur, distributeur,
clapet, réducteur de pression, etc.) générateur d’un laminage du fluide provoquant son
échauffement.
Elles résultent également d’une insuffisance ou d’un mauvais réglage du circuit de
refroidissement ou de la distribution, d’une élévation anormale de la pression soit de manière
permanente, soit de façon fugitive.
Les limiteurs de pression doivent être plombés et le demeurer, toute élévation anormale de la
pression étant la conséquence de leur dysfonctionnement.

73
Les surpressions fugitives appelées « Coup de Bélier » sont causées par une mauvaise
progressivité des éléments de distribution. Pour y remédier, il y a lieu de placer sur l’installation
un accumulateur dans lequel un volume de gaz neutre comprimé permet de constituer une réserve
d’énergie en fonction des contraintes de l’installation.

Ces accumulateurs sont soumis à une réglementation particulière qui nécessite une épreuve
initiale et des visites et épreuves périodiques.

Le bon fonctionnement du circuit hydraulique est également conditionné par la viscosité de


l’huile qui doit être la plus constante possible qu’elle que soit sa température qui, dans la
pratique, ne doit pas excéder 70/80°C.

La pollution du circuit peut aussi causer une variation de la viscosité, c’est pourquoi il doit être
installé sur l’installation un ou plusieurs filtres destinés à maintenir l’huile parfaitement propre,
de n’employer que des huiles réservées à un usage hydraulique et de remplacer les cartouches de
filtration en respectant les périodicités préconisées par le constructeur et après toute pollution
accidentelle du circuit.

Une pression excessive ou une usure exagérée des composants peut provoquer leur éclatement
qui sera accompagné d’une projection d’huile sous pression. Il s’agit parfois de micro fuites peu
visibles pouvant perforer la peau avec nécrose des tissus.

Dans la pratique l’éclatement des manomètres n’est pas rare, c’est pourquoi l’installation doit être
équipée de manomètres dits « de sécurité » spécialement conçus pour résister aux chocs et aux
surpressions.

Les flexibles sont mécaniquement sollicités en permanence par :

? Leur mouvement propre accompagné le cas échéant de frottements sur une partie fixe.
? Les variations de pressions et de températures qu’ils supportent, les « Coups de Bélier ». Leur
rupture ou celle de leurs sertissages sont prévisibles sur une installation qui n’est pas surveillée
convenablement.
La confection de ces flexibles doit être confiée au constructeur ou à des sous-traitants qualifiés et
il est fortement déconseillé d’employer des flexibles de substitution si on n’en connaît pas
exactement les caractéristiques d’utilisation.

Pour éviter les incidents sur flexibles il faut veiller à ce que :

? Le flexible ne frotte pas sur une arête vive ou une paroi chaude et a été monté correctement ;
? Sa paroi caoutchoutée intérieure n’est pas attaquée par des produits chimiques extérieurs à
l’installation ;
? Ses raccords ne se sont pas desserrés consécutivement à des vibrations.

De nombreux accidents ont lieu lors d’interventions sur machine à l’arrêt à cause d’un
mouvement intempestif, les opérateurs n’ayant pas vérifié l’absence d’énergie résiduelle dans le
circuit et la machine n’étant pas consignée.

74
La consignation hydraulique consiste en :

? Une consignation électrique, c’est-à-dire la séparation de l’installation de sa source


d’alimentation, la condamnation du dispositif de séparation en position d’ouverture et le contrôle
d’absence de tension
? Une consignation hydraulique c’est-à-dire, La séparation des sources d’énergies en position de
fermeture des appareils tels que vannes et robinets, la signalisation de leur position de fermeture,
l’installation de joints pleins, la vérification de la décompression du circuit par lecture de la
pression sur le manomètre de l’absence d’énergie résiduelle (veiller à la décharge des
accumulateurs et des vérins) et de la position en repos de tous les éléments de la distribution «
Point Mort ».

75
Tableau synoptique des principales prescriptions
légales pour la protection individuelle
Le tableau suivant indique toutes les dispositions légales qui s’appliquent à la protection
individuelle des salariés exposées dans le chapitre 11

Référence légale Travaux concernés ou nature du Equipement


risque

Décret du 10.07.1913 Il est interdit d’admettre des ouvriers


Article 16 et des ouvrières à se tenir près des
machines s’ils ne portent pas de
vêtements ajustés et non flottants

Article R. 232-5-13 Travaux exposant aux buées, Dans le cas exceptionnel où il serait impossible de
du Code du travail vapeurs, poussières, gaz, prendre des mesures collectives de protection des
incommodes, insalubres, irritants et équipements de protection individuelle doivent
toxiques être mis à la disposition du personnel. Ces
équipements doivent être choisis et adaptés en
fonction de la nature des travaux à effectuer et
doivent présenter des caractéristiques d’efficacité
compatibles avec la nature du risque auquel les
travailleurs sont exposés. Ils ne doivent pas les
gêner dans leur travail ni, autant qu’il est possible,
réduire leur champ visuel.
Le chef d’établissement doit prendre les mesures
nécessaires pour que ces équipements soient
effectivement utilisés, pour qu’ils soient
maintenus en bon état de fonctionnement et
désinfectés avant d’être attribués à un nouveau
titulaire.

Décret du 08-01-1965 Travaux sur chantiers de Lorsque la protection collective du personnel ne


construction, d’installation, de peut être assurée d’une manière suffisante, des
réfection, etc.. appareils, équipements ou produits protecteurs
appropriés (ceintures ou harnais de sécurité,
Article 16 Tous travaux dont travaux en casque, lunettes, bottes, vêtements imperméables,
hauteur et travaux souterrains gants, brassières, maniques, épaulières, tabliers
enduits aptes à s’opposer à l’action du ciment)
doivent être mis à la disposition des travailleurs.

Article 40 Manœuvre des appareils de levage Lorsque l’établissement d’un toit de sécurité est
impossible, la protection des personnes préposées
à la manœuvre des poulies de levage peut être
assurée au moyen d’un casque.

Article 100 Travaux de démolition Un casque de protection doit être mis à la


disposition des travailleurs occupés à des travaux
de démolition.

75
Articles 168 et 169 Travaux de montage, de démontage Lorsque la mise en œuvre de mesures de
et de levage de charpentes et protection collective est impossible, une ceinture
ossatures ou un harnais de sécurité et les accessoires
nécessaires à leur utilisation doivent être mis à la
disposition de chaque travailleur exposé à un
risque de chute.
Un casque de protection muni d’une jugulaire doit
être mis à la disposition de chaque travailleur

Article 222 Travaux susceptibles de produire des Les ouvriers occupés sur des matériaux durs à des
éclats travaux susceptibles de produire des éclats
doivent avoir à leur disposition des lunettes de
sûreté.

Article 223 Travaux de soudage, de rivetage, de Des moyens de protection individuelle, tels que
sablage gants, guêtres ou cuissards, tabliers ou gilets de
protection, harnais « support de tas » masques ou
cagoules, lunettes de sûreté, doivent être mis à la
disposition des travailleurs employés au soudage,
rivetage et sablage ainsi qu’à leurs aides, afin de
les protéger contre les risques de brûlures, de
projections de matières ou d’inhalations de
fumées et aérosols nocifs.

Article 224 Rivetage, soudage, découpage sur Des appareils respiratoires capables d’empêcher
éléments recouverts de peinture au l’inhalation des vapeurs ou poussières nocives
minium et travaux de métallisation doivent être mis à la disposition des travailleurs
ou de sablage qui effectuent des travaux de rivetage, de soudage
ou de découpage sur des éléments recouverts de
peinture au minium de plomb ainsi qu’à la
disposition des travailleurs qui effectuent des
travaux de métallisation ou de sablage.

Article 226 Travaux présentant des risques de Les travailleurs exposés à des risques de noyade
noyade doivent être munis de plastrons de sauvetage.
Les chefs d’établissements dont le personnel
effectue des travaux l’exposant à de tels risques
sont également tenus de prendre un certain
nombre de mesures de protection collective (mise
en place d’un signal d’alarme, d’une barque, de
gaffes, de cordages, de bouées de sauvetage, etc.).

Décret n°54-1277 du Risque de silicose Seuls les masques à pouvoir d’arrêt élevé pour les
24-12-54 modifié par particules de moins de 5 microns et à résistance
le décret du faible à la respiration peuvent être pris en
14-03-55 considération. La protection individuelle ne
saurait être admise en remplacement d’une
prévention collective qui aurait été négligée.

Décret n° 69-558 du Travaux de décapage (nettoyage ou Lorsque les opérations de décapage ou de


06-06-69 finissage d’une surface au moyen dessablage au jet s’effectuent en cabine ou pour
d’un abrasif projeté à grande des raisons d’ordre technique, à l’air libre, le chef
Article 3 vitesse), de dépolissage (à sec, au d’établissement doit fournir à chaque travailleur
moyen d’un abrasif projeté sous exposé une cagoule alimentée en air pur et
pression), de dessablage (de pièces tempéré à raison de 165 litres au minimum par

76
moulées, au moyen d’eau ou d’un minute, des chaussures ou des bottes de sécurité,
abrasif projeté au jet) des vêtements de travail ainsi que des gants.

Décret n° 69-558 Pour les travaux exécutés à l’air libre par


du O6-O6-69 projection conjointe d’abrasif et d’eau,
notamment les opérations de ravalement, pour les
Article 5 - Id. - opérations de dessablage au jet d’eau sous très
forte pression, le chef d’établissement est tenu de
fournir des équipements de protection individuelle
qui doivent être imperméables et comprendre des
coiffures, vêtements de travail, bottes et gants
ainsi que des lunettes.

Article 7 Travaux de décapage (nettoyage ou Lorsque les opérations de dépolissage ne peuvent


finissage d’une surface au moyen être effectuées en appareil clos, le chef
d’un abrasif projeté à grande d’établissement est tenu de fournir à chaque
vitesse), de dépolissage (à sec, au travailleur exposé des équipements de protection
moyen d’un abrasif projeté sous individuelle tels que tablier ou survêtement, gants
pression), dessablage (de pièces et lunettes.
moulées au moyen d’eau ou d’un En dehors des périodes de travail, ces
abrasif projeté au jet équipements doivent être entreposés dans un
endroit sec, exempt de poussières, spécialement
prévu à cet effet.
Le chef d’établissement est tenu d’entretenir ces
équipements et de les faire désinfecter avant de
les attribuer à un nouveau titulaire.

Circulaire Tr 21/49 Inhalation de solvants à très forte Emploi de masques avec cartouches filtrantes, de
Du 15.09.49 concentration cagoules à adduction d’air, de masques isolants et
de masques à adduction d’air extérieur.

Décret du 23.08.47 et Travaux de peinture ou de Ces travaux doivent être effectués à l’intérieur
Circulaire vernissage par pulvérisation d’une cage, d’une hotte (dans lesquelles l’ouvrier
ministérielle n’a pas accès) ou dans une cabine de pulvérisation
Tr 106/47 du ventilée.
24.12.47 Dans le cas où il serait impossible d’installer des
dispositifs de captation des buées ou vapeurs, des
masques ou appareils respiratoires seront mis à la
disposition des ouvriers effectuant des travaux de
peinture ou vernissage par pulvérisation.
Les masques ou appareils respiratoires seront
nettoyés chaque jour et maintenus en bon état de
fonctionnement

Les chefs d’entreprise devront fournir à chaque


ouvrier une combinaison avec serrage au cou, aux
poignets et aux chevilles ainsi qu’une coiffure
protégeant hermétiquement les cheveux
La fourniture des vêtements de travail ne sera pas
obligatoire dans le cas des ouvriers qui travaillent
exclusivement à l’extérieur d’une cage

77
Article R.233-1 du Travaux dans les puits, conduites, Les ouvriers appelés à travailler en ces lieux
Code du travail cuves ou appareils pouvant contenir doivent être attachés par une ceinture ou protégés
des gaz délétères par un dispositif de sûreté

Décret du 01.02.88 Travaux en présence du plomb ou de Les ouvriers appelés à travailler en présence de
ses composés poussières ou d’aérosols contenant du plomb
doivent être équipés d’une brosse à ongles pour le
lavage des mains, éventuellement d’un masque,
d’une combinaison avec serrage au cou, aux
poignets et aux chevilles, ainsi qu’une coiffure,
des gants en matière imperméable et des bottes ou
chaussures de travail.
L’ouvrier doit utiliser les vêtements de travail et
les outils appropriés mis à sa disposition
(arrêté du 12.12.48)

Arrêté du 24.05.56 Travaux dans les silos ou La descente du personnel à l’intérieur des
accumulateurs de matières accumulateurs de matières ne peut s’effectuer que
Article 3 dans des cas exceptionnels, sous la surveillance
d’un responsable à l’extérieur
Le port d’une ceinture ou d’un harnais de sécurité
est obligatoire

Arrêté du 28.07.61 Utilisation des meules Tout ouvrier utilisant une machine à meules, toute
personne appelée à circuler au voisinage
Articles 12 et 14 immédiat d’une telle machine doit porter des
lunettes de protection individuelle
Lorsque la nature du travail l’exige, l’ouvrier
meuleur doit porter des gants de protection

Décret du 02.10.86 Travaux sous rayonnements La protection contre l’exposition interne résultant
ionisants de l’incorporation de radio nucléides ou de la
contamination superficielle de l’organisme doit
être réalisée, notamment par le port de dispositifs
et d’équipements de protection individuelle
La définition des moyens de protection doit
prendre en compte les autres risques, notamment
chimiques et électriques, susceptibles par leurs
effets conjugués d’aggraver les effets de
l’exposition aux rayonnements ionisants

Les dispositifs et les équipements de protection


individuelle que l’employeur est tenu de fournir
aux travailleurs et dont les frais de nettoyage et
d’entretien sont à sa charge, doivent assurer une
protection et un confort suffisant

78
Article R.233-1 du Travaux effectués en postes chauds Le port des manchettes ignifugées et de gants de
Code du travail protection anti-chaleur est obligatoire pour tout
travail à poste chaud
Les interventions en zones exposées à une chaleur
rayonnante importante doivent être réalisées avec
un équipement individuel de protection adapté
(veste- pantalon- moufles- guêtres – écran facial
de protection)

Décret n° 88.405 du Le risque Bruit Lorsque l’exposition sonore quotidienne subie par
21.04.1988 codifié un travailleur dépasse le niveau de 85 dB (A) ou
lorsque la pression de crête dépasse le niveau de
135 dB des protecteurs individuels doivent être
mis à sa disposition
II- Lorsque l’exposition sonore quotidienne subie
par un travailleur dépasse le niveau de 90 dB (A)
ou lorsque la pression acoustique de
crête dépasse le niveau de 14O dB, l’employeur
prend toutes dispositions pour que les protecteurs
individuels soient utilisés

Article R.233-8-3 du III- Les protecteurs individuels doivent être


Code du travail fournis gratuitement par l’employeur à chaque
travailleur exposé, les modèles étant choisis par
l’employeur après avis des travailleurs concernés
et du médecin du travail. Les modèles non
jetables doivent être attribués personnellement et
entretenus à la charge de l’employeur
Les protecteurs doivent être adaptés au travailleur
et à ses conditions de travail. Ils doivent garantir
que l’exposition sonore quotidienne résiduelle est
inférieure au niveau de 85 dB (A) ou que la
pression acoustique de crête résiduelle est
inférieure au niveau de
135 dB
IV- Lorsque le port des protecteurs individuels est
susceptible d’entraîner un risque d’accident,
toutes mesures appropriées, notamment l’emploi
de signaux d’avertissement doivent être prises

Article R.233-1 du Les accidents aux mains Par mesure de prévention, le port des gants de
Code du travail sécurité adapté en fonction du travail effectué est
obligatoire pour :
- Toutes les interventions sur machines à
l’arrêt
- Toutes les manipulations d’articles de
verrerie et notamment celles effectuées lors
du relevage, du choisissage, de l’emballage,
du retriage, du contrôle, du transfert d’un
point à un autre
- Tous travaux de rangement, nettoyage,

79
balayage, évacuation de casses, manipulation
de palettes
- Toutes manipulations et manutention de
pièces mécaniques, de ferrailles et de
matériaux divers
- Toutes manipulations de produits toxiques,
nocifs et corrosifs et matériel chaud
- Toutes utilisations d’outils à main

- Toutes manipulations de fil de fer et liens de


cerclage de palettes, etc.

Article R.233-1 du Le risque des projections aux yeux Le port des lunettes de sécurité adaptées est
Code du travail obligatoire lors :
- des manipulations d’articles en verre
- des travaux sur machines outils
- des travaux de soudage- découpage au
chalumeau et à l’arc
-découpage au chalumeau oxy-acétylénique
- Le balayage, le soufflage, et l’utilisation de
soufflettes à air comprimé, etc.
- des travaux sur installation électrique
sous tension
- des manipulations de produits agressifs divers
(acides, bases, solvants, etc.)
-d’une exposition aux rayonnements
infrarouges, ultraviolets et laser
(il s’agit dans ce cas particulier de
lunettes très spécifiques)

Les risques de coupures ou Par mesure de prévention contre les risques de


écrasements du pied coupures (blessures de la plante du pied) ou
d’écrasement (lors des manipulations d’articles
lourds notamment) des chaussures de sécurité
adaptées doivent être fournies au personnel
exposé. A défaut d’utilisation de chaussures de
sécurité en raison d’une contre indication
médicale par exemple, l’utilisation de semelles
d’acier est prescrite

80
Les Fiches de constat d’anomalie et de constatation d’infraction aux
règles de sécurité
(reprenant celles du chapitre 12)

La première permet de relever et de signaler immédiatement toute situation ou action dangereuse,


La deuxième est un instrument de dissuasion pour éviter la récidive d’une infraction aux
consignes de sécurité, procédures et modes opératoires

L’imprimé de constat d’anomalies en matière de prévention des risques et d’amélioration


des conditions de travail
Date : Heure :
Lieu :

SITUATION (S) DANGEREUSE (S) CONSTATEE (S) :


1

MESURE (S) PROVISOIRE (S) ET DELAIS DE REALISATION PROPOSES (S) OU


MESURE (S) PRISE (S) IMMEDIATEMENT * :
2

* Barrer la mention inutile

Constat transmis à M…, chef direct de l’intéressé ou du


secteur de travail concerné le… 200… à… heure (s)

MESURE (S) DEFINITIVE (S) REALISEE (S DATE DE REALISATION


3

Signature du responsable qui a demandé et constaté la réalisation

82
2. L’imprimé pour constatation des infractions aux consignes de sécurité procédures ou
modes opératoire (Cette fiche doit être un élément de dissuasion à la récidive)
* Mademoiselle – Madame – Monsieur

NOM : Prénom : N° Matricule


Secteur de travail :
Opération en cours :
Chef direct :
Le… à… heure (s), nous avons constaté que :

1 — Vous étiez en infraction avec les consignes de sécurité en vigueur dans l’entreprise qui imposent le port
des équipements de protection individuelle mis gratuitement à votre disposition :

Vous ne portiez pas (*) vos gants – lunettes de sécurité – casque ou bouchons anti-bruit – autre à
préciser :……………..- à un poste de travail où cette prescription est obligatoire

2 — Vous avez effectué sur installation en marche une intervention interdite

3 — Vous portiez des chaussures type basket ou tennis interdites dans l’enceinte de l’entreprise par note
jointe au règlement intérieur

4 — Vous ne respectiez pas la consigne générale suivante ou la procédure ou le mode opératoire en vigueur
dans l’entreprise et dont vous avez été informé :
…………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………………………
………………………………………………………………………………………………………

(*) — Il s’agit d’une première infraction : Nous vous rappelons les termes de nos consignes de sécurité,
procédures ou modes opératoires que nous vous demandons de respecter à l’avenir.

— Il s’agit d’une première récidive : Nous souhaitons qu’un avertissement vous soit infligé et nous
transmettons votre dossier au service du personnel.

— Il s’agit d’une deuxième récidive : Nous transmettons votre dossier au service du personnel pour
qu’une sanction prévue au règlement intérieur vous soit donnée.

Signature de l’intéressé (e) Signature du chef direct qui a constaté l’infraction

(*) Barrer la (ou les) mention (s) inutile (s)

Mettre une croix dans la case correspondante

Remarque importante :

La fiche de constatation n’est pas une sanction mais un avertissement qui doit avoir un effet
dissuasif amenant le contrevenant a modifier ses comportements

82
Deuxième partie

Concevoir des lieux de travail sécurisés

Aide à la conception de nouveaux projets intégrant les impératifs de prévention


dans un objectif de « sécurité totale »

Document résumant les informations pour la réalisation d’un projet de conception des leux
de travail intégrant l’impératif sécurité

Les Fiches techniques d’aide à la conception des nouveaux projets intégrant la prévention
des risques
1. Le parc de stationnement
2. Les voies routières intérieures
3. La circulation des personnes
4. Les ascenseurs et monte-charge
5. Installations électriques
6. Locaux de production d’air comprimé
7. Les fluides caloriporteurs
8. Le cas particulier des fluides caloriporteurs organiques
9. Eau chaude et eau surchauffée
10. Rayonnements laser
11. Sols industriels
12. Les toitures
13. Les manutentions mécaniques- ponts roulants, portiques et potences
14. Les équipements et accessoires de levage et d’arrimage
15. La manutention continue
16. Les transpalettes et gerbeurs
17. Les palettiseurs et chargeurs de véhicules
18. Les stockages risques communs
19. Les stockages des solides
20. Les stockages en citernes et réservoirs
21. Les stockages en silos et trémies

84
22. Le stockage de gaz
23. Le stockage en rayonnage
24. Le bruit
25. L’éclairage
26. L’incendie et l’explosion
27. Les installations sanitaires
28. Les locaux du service de santé au travail
29. Les ateliers d’entretien

85
Document résumant les informations pour la réalisation d’un projet
de conception des lieux de travail intégrant l’impératif sécurité

Ce document constitue en quelque sorte le cahier des charges fournissant au bureau d’études les
informations indispensables pour la mise en forme du projet.

Vous pouvez l’adapter à vos propres besoins.

Ce document figure aussi dans le chapitre 1 de la deuxième partie du livre.

86
S’agit-il d’une Création — d’une Extension — ou d’un Aménagement
(barrer les mentions inutiles)

Origine du dossier :

Projet présenté par :

Raison sociale de l’entreprise :

Nature du projet :

Adresse :

Superficie occupée :

Nombre de bâtiments :

Responsable du projet :

Etat d’avancement du projet :

Phases :

Date probable de mise en service :

Effectifs prévus :

Nature des activités :

Description sommaire des nouvelles installations :

Risques particuliers :

Décisions :

87
Tableau des circulations des personnels et des matières
Circulation et Transports collectifs Cars de ramassage :
Trajet des
personnes
Parcs à voitures : Nombre de places :
Personnes

Circulation des matières

Désignation des matières

Tonnage en volume mensuel

Etat physique
Livraison
Conditions de transport Interne
Expédition

Livraison
Transport et manutention Interne
Expédition

Livraison
Stockage Interne
Expédition

Sols et routes

Tableau de transformation des matières

Module de transformation
ou zone de transformation

Contact
Changement de forme Usinage
Déformation
Dépôt

Assemblage Soudure
Rivetage
Filetage

87
Tableau des activités et essais de contrôle et d’entretien

Modules de transformation : ……………………………………………

Localisation : ……………………………………………………………..

Essais : …………………………………………………………………….

Plate-forme d’essais : …………………………………………………….

Physique : …………………………………………………………………
Contrôles : ………………………………………………………………...
Chimique : ………………………………………………………………...

Entretien et maintenance : ……………………………………………….

Chaudronnerie : …………………………………………………………..

Mécanique : ……………………………………………………………….

Automation (régulation) : ………………………………………………..

Tableau des fluides et énergies

Tension ou pression
Livraison externe Puissance ou débit
Nombre de postes
Type d’appareil
Nombre d’appareils
Production interne
Puissance ou débit
Tension ou pression
Type
Stockage Tonnage
Pression
Distribution Tension ou pression
primaire Localisations Particulières

89
Tableau du personnel

Masculin Féminin Répartition suivant horaire

Cadres supérieurs

Techniciens

Employés
Agents de maîtrise
Ouvriers qualifiés
Totaux

Oui
CHSCT à créer Date probable
Non

Personnel/Personnel intérimaire soumis à une réglementation particulière :


……………………………………………………………………………………

Personnel soumis à surveillance médicale spéciale :


- Médecin : …………………………………………..
- Infirmière : ………………………………………...

Hygiène et Sécurité :
- Chargé de prévention : ……………………………
- Secouristes : ………………………………………..
- Pompiers : …………………………………………

90
Tableau des locaux spéciaux

Surface
Nombre d’armoires de
Vestiaires vêtements propres
Nombre d’armoires de
vêtements sales
Nombre de lavabos
Nombre de cabinets
Nombre de douches
Equipement/ hygiène Nombre de locaux
sociaux
Nombre de réfectoires
Nombre de places du
restaurant
Capacité en repas/ jour Cuisine
Cafétéria
Equipement social Salle de repos
Gardiennage

91
Les fiches techniques d’aide à la conception
des nouveaux projets intégrant la prévention des risques

Le maître d’œuvre, et le chargé de prévention des risques doivent intervenir au niveau de la


conception pour fournir au bureau d’étude toute information utile, afin d’intégrer les règles de
sécurité relevant des prescriptions légales ou du simple bon sens, aux différents projets
d’implantation de construction et d’aménagement des bâtiments, machines et équipements divers.

A cet effet les « fiches techniques d’aide à la conception » qui suivent peuvent leur servir de
supports utiles pour la démarche qu’ils effectuent auprès de ces bureaux.

Elles concernent(liste non exhaustive) :


1. Le parc de stationnement
2. Les voies routières intérieures
3. La circulation des personnes
4. Les ascenseurs et monte-charge
5. Installations électriques
6. Locaux de production d’air comprimé
7. Les fluides caloriporteurs
8. Le cas particulier des fluides caloriporteurs organiques
9. Eau chaude et eau surchauffée
10. Rayonnements laser
11. Sols industriels
12. Les toitures
13. Les manutentions mécaniques- ponts roulants, portiques et potences
14. Les équipements et accessoires de levage et d’arrimage
15. La manutention continue
16. Les transpalettes et gerbeurs
17. Les palettiseurs et chargeurs de véhicules
18. Les stockages risques communs
19. Les stockages des solides
20. Les stockages en citernes et réservoirs
21. Les stockages en silos et trémies
22. Le stockage de gaz
23. Le stockage en rayonnage
24. Le bruit
25. L’éclairage
26. L’incendie et l’explosion
27. Les installations sanitaires
28. Les locaux du service de santé au travail
29. Les ateliers d’entretien

92
La prévention dès la conception- Fiche technique n°1
LES PARCS DE STATIONNEMENT
Risques : Heurts entre piétons véhicules et obstacles fixes – Déplacements mal
contrôlés des véhicules – Ecrasement dû à un mouvement intempestif du véhicule
— Mauvaises conditions de travail – Chutes de personnes.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Supprimer les mouvements - Prévoir une place suffisante pour
difficiles et/ou incontrôlés des les manœuvres
véhicules - S’assurer de la résistance
suffisante des sols notamment dans
les zones de manœuvres et en
fonction du type de véhicule prévu

Limiter la circulation des - Implanter les parcs de


véhicules à l’intérieur de stationnement à proximité des accès
l’établissement à l’établissement et des zones de
chargement et de déchargement

Diminuer le temps de présence - Réduire les parcours à effectuer


des personnes sur le parc - Prévoir l’accueil et le séjour des
passagers dans des locaux destinés à
cet usage

Réduire le temps de séjour des - Prévoir la restauration et le


personnes dans les véhicules coucher si besoin est

Supprimer la présence simultanée - Désigner clairement et matérialiser


d’un piéton et d’un véhicule au les zones de stationnement des
même endroit véhicules (R.223 CNAM)
- Définir et tracer les circulations
piétons et véhicules desservant ces
zones conformément au plan de
circulation
Séparer le plus possible ces
circulations (sur plans horizontal et
vertical)

Supprimer les risques de - Caler convenablement les


déstabilisation des véhicules en véhicules (prévoir cales de roues et
stationnement chandelles pour certaines
remorques)

Eviter la chute des personnes et - Installer un éclairage du parc en


les heurts avec obstacles fixes assurant un minimum de 10 lux en
toutes zones
- Matérialiser au sol et par panneaux
de signalisation les sens de
circulation dans le parking

92
La prévention dès la conception- Fiche technique n°2

Les déplacements à l’intérieur des bâtiments et voies routières


Risques : Heurts, Chutes, Freins à l’évacuation en cas d’urgence, Collisions avec
piétons et véhicules – Obstacles fixes – circulation des véhicules automoteurs

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
La sécurité des déplacements - Les dimensions des portes et leurs
intérieurs caractéristiques sont déterminées en
fonction de la nature et de l’usage
des pièces ou enceintes qu’elles
desservent, en tenant compte des
règles relatives à la prévention des
incendies et de l’évacuation ( art.
R.235-3-8 du code du travail)
- Les portes et portails en va-et-
vient doivent être transparents ou
posséder des panneaux
transparents. Un marquage doit être
apposé à hauteur de vue sur les
portes transparentes. Les parties
transparentes doivent être
constituées de matériaux de sécurité
ou être protégées contre
l’enfoncement.
- Les portes et portails coulissants
doivent être munis d’un système de
sécurité les empêchant de sortir de
leur rail et de tomber
- Les portes et portails s’ouvrant
vers le haut doivent être munis d’un
système de sécurité les empêchant
de retomber
Les portes et portails doivent être
entretenus et contrôlés
régulièrement. Lorsque leur chute
peut présenter un danger pour les
salariés, notamment en raison de
leurs dimensions, de leur poids ou
de leur mode de fixation, la
périodicité des contrôles et les
interventions sont consignés dans
un dossier (article R.232-1-2 R.235-
3-7 et R.235-3-9 du Code du
Travail)
- Les portes et les dégagements
destinés aux piétons doivent être
situés, par rapport aux voies de
circulation destinées aux véhicules,
à une distance telle qu’elle
garantisse aux piétons une

93
circulation sans danger
Dès que l’importance de la
circulation des véhicules ou le
danger lié à l’utilisation et à
l’équipement des locaux le justifie,
le marquage au sol des voies de
circulation doit être mis en
évidence ; à proximité des portails
destinés essentiellement à la
circulation des véhicules, des portes
pour les piétons doivent être
aménagées, signalées de manière
bien visible et dégagées en
permanence
( article R-235-3-11 et 12 du Code
du travail )
Le marquage des voies de
circulation et des zones de danger
doit être conforme à la
réglementation en vigueur. (voir
arrêté du 4 novembre 1 993)
- Les escaliers, les trottoirs roulants,
les ascenseurs et les monte-charge
doivent fonctionner de manière
sûre. Ils doivent être installés de
façon à permettre l’entretien et la
maintenance sans danger et dans de
bonnes conditions.
Les escaliers et les trottoirs roulants
doivent comporter des dispositifs
d’arrêt d’urgence identifiables et
accessibles sans ambiguïté (article
R-235-3-13 du Code du travail)
- Les quais de chargement doivent
avoir au moins une issue et, lorsque
leur longueur est supérieure à 20
mètres, une issue à chaque
extrémité
La disposition et l’aménagement
des rampes et quais de chargement
doivent éviter aux travailleurs les
risques de chute. (R.235-3-15 du
code du travail)
- Prévoir la nature des sols en
fonction des déplacements et des
aires de stockage
- Prévoir un local ou un
emplacement spécial pour la
recharge des batteries de traction si
besoin est (R. 215 CNAM)
- Etude des circuits des véhicules
automoteurs
Implantation des postes de travail
et des aires de stockage en
minimisant les déplacements

94
Prévoir les largeurs d’allées en
fonction de la circulation des
chariots automoteurs : en sens
unique largeur du véhicule. +¨1m.,
dans les deux sens, au minimum 2
fois la largeur du véhicule ou de la
charge + 1,40 m. (A. du 30.07 1974)

Prévention des incendies et -Chaque dégagement doit avoir une


évacuation du personnel largeur minimale de passage
proportionnée au nombre total de
personnes appelées à l’emprunter.
Cette largeur est calculée en
fonction d’une largeur type appelée
« unité de passage » de 0.60 mètre.
Toutefois quand un dégagement ne
comporte qu’une ou deux unités de
passage, la largeur est
respectivement portée de 0.60 mètre
à 0.90 mètre et de 1.20 mètre à 1.40
mètre
Aucune saillie ou dépôt ne doit
réduire la largeur réglementaire des
dégagements ; toutefois des
aménagements fixes sont admis
jusqu’à une hauteur maximale de
1.10 mètre à condition qu’ils ne
fassent pas saillie de plus de 0.10
mètre.
( art. R.235-4-2 R.235-4-3 et
R.235-4-4 du code du travail )

-Seuls les locaux où la nature


technique des activités le justifie
peuvent être situés à plus de 6
mètres en dessous du niveau moyen
des seuils d’évacuation
(art. R.235-4-5 du code du travail)
-La distance maximale à parcourir
pour gagner un escalier en étage ou
en sous-sol ne doit jamais être
supérieure à 40 mètres.
Le débouché au niveau du rez-de-
chaussée d’un escalier doit
s’effectuer à moins de 20 mètres
d’une sortie sur l’extérieur
Les itinéraires de dégagements ne
doivent pas comporter de cul-de-sac
supérieur à 10 mètres
(art. R.235-4-6 du code du travail)
-Les marches ne doivent pas être
glissantes. S’il n’y a pas de
contremarche, les marches
successives doivent se recouvrir de
0.05 mètre.

95
Il est interdit de placer une ou deux
marches isolées dans les
circulations principales
Les dimensions des marches des
escaliers doivent être conformes aux
règles ergonomiques . Les volées ne
doivent pas compter plus de 25
marches. Les paliers doivent avoir
une largeur égale à celle des
escaliers et, dans le cas de volées
non contrariées, leur longueur doit
être supérieure à 1 mètre
Les escaliers tournants doivent être
à balancement continu sans autre
palier que ceux desservant les
étages. Les dimensions des marches
sur la ligne de foulée à 0.60 mètre
du noyau ou du vide central doivent
être conformes aux règles. Le giron
extérieur des marches doit être
inférieur à 0.42 mètre.
(art. R.235-4-7 du code du travail )

La séparation des circuits et des - Implanter une signalisation de


zones de stationnement circulation bien visible
- Prévoir des accès séparés pour
piétons et véhicules
Prévoir le parking pour « VL » soit
en dehors de l’établissement, soit à
l’intérieur avec accès particulier et
localisation proche des lieux de
travail (R.223 CNAM)
Etudier un plan de circulation avec
sens giratoires et sens uniques pour
les poids lourds, limitation des voies
pour VL, délimitation des voies
pour autres véhicules (chariots
automoteurs), protection des piétons
contre les intempéries, signalisation,
aires de stationnement

96
La prévention dès la conception- Fiche technique n°3

La circulation des personnes


Risques : Heurts avec les véhicules et chutes liées à la circulation à l’intérieur et à
l’extérieur des bâtiments

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Simplification et réduction de la - Etude des flux « piétons » par
longueur et de la fréquence des types (salariés, personnel extérieur
déplacements - Fréquence et longueur des
déplacements

Protection contre les risques de - Dispositions relatives des


glissades et les intempéries bâtiments et aires réduisant les
déplacements
Piéton (parking pour le
« personnel », locaux sociaux,
vestiaires, sanitaires, restaurant
d’entreprise.)

- Protection des déplacements :


*séparation des circuits
*abris et protections sur circuits
communs
*protection contre les intempéries

- Prévoir des portes distinctes pour


piétons et véhicules

Réduction des déplacements Etude des flux de piétons et des


véhicules pour chaque bâtiment

Protection contre les risques - Séparation des circuits ou


protection des piétons
- Allées de largeur suffisante
- Eviter les dénivellations
- Tracer les parcours « piétons » en
tenant compte des facteurs humains
(chemin plus court ou plus simple,
sanitaires, cafétéria…)
- Information des salariés sur :
*le plan de circulation des piétons et
véhicules
*les risques spécifiques éventuels
*la signalisation

97
La prévention dès la conception- Fiche technique n°4
Les ascenseurs et monte-charge
Risques : Proximité de zones dangereuses et éloignement des zones de circulation
ou de liaison – Incendie explosion – Chutes des personnels d’entretien et des
utilisateurs – Accrochage entre paroi et cabine – confort du voisinage

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Protection contre les risques - Séparation par éloignement, ou par
d’incendie et d’explosion mur coupe-feu de 2 heures, des
locaux susceptibles de contenir des
matières inflammables (Règles
CNPP et Ets classés loi du
19/07/1976)
- Tenue au feu de la gaine et des
portes palières (Normes NF P 82-
201 et P 82-210)

Prévention des accidents de Implantation des accès à l’ascenseur


circulation et des chutes de plain- et au monte-charge à l’écart du flux
pied des matières ou des véhicules
Accès dégagés pour permettre
l’attente et la sortie des personnes
ou du matériel correspondant à la
capacité maximale de cabine

Protection contre les risques - Respect de la réserve supérieure


d’écrasement et de chute des - Respect du volume de sécurité en
personnes assurant le montage et fond de cuvette
l’entretien - Prévoir un accès aisé à la cuvette
- Prévoir pour le local des machines
et les poulies :
*un accès facile
*un éclairage et des prises de
courant
*une ventilation naturelle ou forcée
*des possibilités de manutention des
machines

Protection contre le risque - Cabine munie de porte


d’accrochage entre cabine et
paroi

Protection contre le bruit Prévoir l’emplacement du local des


machines ou son isolation phonique
de façon à ne pas apporter de gêne
au personnel

98
Suppression des risques - Prévoir sur le toit de la cabine
*une surface libre suffisante
*un dispositif d’arrêt
*une prise de courant
*un dispositif de commande ou de
manœuvre pour inspection
- Installer dans la cuvette un
dispositif permettant la coupure de
la manœuvre de l’ascenseur ou du
monte-charge
- Installer dans le local des
machines :
*un dispositif de coupure des
manœuvres
*un éclairage fixe
*des prises de courant
(Norme NF P 82-210)
- Prévoir un circuit d’alimentation
électrique indépendant doté d’un
interrupteur général
- Assurer l’interconnexion de toutes
les masses (D du 14.11.1988)
- Veiller à prévoir la mise en service
par un personnel qualifié
- Assurer la formation du personnel
qui utilisera le matériel
- Vérifier journellement les
dispositifs de sécurité (D. du
10.07.1913 modifié par D du
23.04.1945 et du 01.04.1965)
- Visite périodique, nettoyage,
graissage au moins une fois par
mois (C. du 04.11.1965 et A du
11.03.1977)
- Vérification des câbles tous les
6 mois
- Vérification du dispositif
parachute tous les ans
- Tenue de registres de vérification
(Norme NF P 82-002)

Exigences essentielles de sécurité Respect des prescriptions du


et de santé décret du 24.08.2000
Application de la directive
n° 89/392/CEE modifiée et
transposée par la loi du
31 décembre 1991 et les
décrets n° 92-765, n° 92-766 et
n° 92-767 du 29 juillet 1992 et
n° 96-725 du 14 août 1996.

99
La cabine Elle doit être conçue et construite
pour offrir l’espace et la résistance
correspondant au nombre maximal
de personnes et à la charge
nominale de l’ascenseur fixés par
l’installateur.
Lorsque l’ascenseur est destiné au
transport de personnes et que ses
dimensions le permettent, la cabine
doit être conçue et construite de
façon à ne pas entraver, ou
empêcher, par ses caractéristiques
structurelles, l’accès et l’usage des
personnes handicapées.

Moyens de suspension et de Les moyens de suspension et/ ou de


support support de la cabine, ses attaches et
toutes leurs terminaisons, doivent
être choisis et conçus de manière à
garantir un niveau de sécurité global
adéquat et à minimiser le risque de
chute de la cabine.
Lorsque des câbles ou chaînes sont
utilisés pour suspendre la cabine, il
doit y avoir au moins deux câbles
ou chaînes indépendants, chacun
d’eux étant muni de son propre
système d’accrochage. Ces câbles et
chaînes ne doivent comporter ni
raccords, ni épissures, à l’exception
de ceux qui sont nécessaires à leur
fixation ou à leur mise en boucle

Contrôles des sollicitations Les ascenseurs doivent être conçus,


construits et installés pour empêcher
l’ordre de commande des
mouvements tant que la charge
dépasse la valeur nominale.
Ils doivent être équipés d’un
dispositif limiteur de survitesse sauf
si par conception de leur système
d’entraînement ils sont incapables
d’une survitesse.
Les ascenseurs rapides doivent être
équipés d’un dispositif de contrôle
et de pilotage de la vitesse
Les ascenseurs utilisant des poulies
à friction doivent être conçus de
telle manière que la stabilité des
câbles de traction sur la poulie soit
assurée

100
Machine Chaque ascenseur de personnes doit
avoir une machine qui lui est
propre. Cette exigence ne concerne
pas les ascenseurs dans lesquels les
contrepoids sont remplacés par une
deuxième cabine
La machine et les dispositifs
associés d’un ascenseur ne doivent
pas être accessibles, sauf pour la
maintenance et les cas d’urgence

Organes de commande Les organes de commande des


ascenseurs destinés à être utilisés
par des personnes handicapées non
accompagnées doivent être conçus
et disposés de façon appropriée
La fonction des organes de
commande doit être clairement
marquée
Les circuits d’appel d’une batterie
d’ascenseur peuvent être communs
ou interconnectés
Le matériel électrique doit être
installé de manière telle que :
*toute confusion avec des circuits
n’appartenant pas à l’ascenseur soit
exclue
*l’alimentation en énergie puisse
être commutée en charge
*les mouvements de l’ascenseur
dépendent de mécanismes de
sécurité placés dans un circuit de
commande à sécurité propre
*une défaillance de l’installation
électrique n’entraîne pas de
situation dangereuse

Risques des personnes hors de la L’ascenseur doit être conçu et


cabine construit pour que l’accès au
volume parcouru par la cabine soit
empêché, sauf pour la maintenance
et les cas d’urgence. Avant qu’une
personne ne se trouve dans ce
volume, l’utilisation normale de
l’ascenseur doit être rendue
impossible.
L’ascenseur doit être conçu et
construit pour empêcher le risque
d’écrasement lorsque la cabine se
trouve dans une de ses positions
extrêmes par le moyen d’un espace
libre ou d’un refuge au-delà de ces
positions.

101
Les niveaux d’entrée et de sortie de
la cabine doivent être équipés avec
des portes palières présentant une
résistance mécanique suffisante en
fonction des conditions d’utilisation
prévues
Un dispositif d’inter- verrouillage
doit rendre impossibles, en
fonctionnement normal :
*un mouvement commandé ou non
de la cabine si toutes les portes
palières ne sont pas fermées et
verrouillées
*l’ouverture d’une porte palière si la
cabine n’est pas à l’arrêt et si elle
n’est pas à un palier prévu à cet
effet

Risques des personnes dans la Les cabines des ascenseurs doivent


cabine être complètement fermées par des
parois pleines, planchers et plafonds
inclus, à l’exception des orifices de
ventilations, et équipées de portes
pleines
Les portes des cabines doivent être
conçues et installées de sorte que la
cabine ne puisse effectuer un
mouvement si elles ne sont pas
fermées et s’arrêter en cas
d’ouverture.
Elles doivent rester fermées et
verrouillées en cas d’arrêt entre
deux niveaux, s’il y a un risque de
chute entre la cabine et la gaine ou
en l’absence de gaine
En cas de défaillance de
l’alimentation en énergie ou de
composants, l’ascenseur doit être
équipé de dispositifs destinés à
empêcher la chute libre ou des
mouvements incontrôlés vers le
haut de la cabine. Le dispositif
empêchant la chute libre de la
cabine doit être indépendant des
moyens de suspension de la cabine
Il doit être capable d’arrêter la
cabine à sa charge nominale et à la
vitesse maximale prévue. L’arrêt ne
doit pas provoquer de décélération
dangereuse pour les occupants, dans
tous les cas de charge

102
Des dispositifs amortisseurs de
course doivent être installés entre le
fond de la gaine et le plancher de la
cabine
Les ascenseurs doivent être conçus
et construit pour ne pas pouvoir être
mis en mouvement si le dispositif
destiné à empêcher la chute libre ou
des mouvements incontrôlés vers le
haut de la cabine n’est pas dans une
position opérationnelle

Autres risques Lorsqu’elles sont motorisées, les


portes palières, les portes de
cabines, ou l’ensemble de ces deux
portes doivent être équipées d’un
dispositif évitant les risques
d’écrasement lors de leurs
mouvements
Lorsqu’elles doivent contribuer à la
protection du bâtiment contre
l’incendie, les portes palières, y
compris celles incluant des parties
vitrées doivent présenter une
résistance au feu adéquate (non
propagation de la flamme et
radiation thermique)
Les contrepoids éventuels doivent
être installés de manière à éviter
tout risque de collision avec la
cabine ou de chute sur celle-ci
Les ascenseurs doivent être équipés
de moyens permettant de dégager et
d’évacuer les personnes retenues
dans la cabine
Les cabines doivent être équipées de
moyens de communication
bi directionnelle permettant
d’obtenir une liaison permanente
avec un service d’intervention
rapide
En cas de dépassement de la
température maximale du local de la
machine prévue par l’installateur de
l’ascenseur, les ascenseurs doivent
être conçus et construits de manière
à ce qu’ils puissent terminer les
mouvements en cours, mais refusent
de nouveaux ordres de commande
Les cabines doivent être conçues et
construites pour assurer une
aération suffisante aux passagers,
même en cas d’arrêt prolongé

103
Un éclairage suffisant doit exister
dans la cabine dès qu’elle est
utilisée ou lorsqu’une porte est
ouverte ; un éclairage de secours
doit être prévu
Les moyens de communication et
l’éclairage de secours doivent
pouvoir fonctionner même en
l’absence d’apport d’énergie
normale d’approvisionnement. Leur
temps de fonctionnement doit être
suffisant pour permettre
l’intervention normale des secours.
Le circuit de commande des
ascenseurs doit être conçu pour
pouvoir fonctionner en cas
d’incendie de sorte qu’on puisse
condamner la desserte de certains
niveaux et permettre une maîtrise
prioritaire de l’ascenseur par les
équipes de secours.

Marquage Chaque cabine doit comporter une


plaque bien visible indiquant
clairement la charge nominale en
kilogrammes et le nombre maximal
de personnes autorisées à y prendre
place.

Instruction d’utilisation Les composants de sécurité :

*dispositifs de verrouillage de
portes palières
*dispositifs antichute
*dispositif limiteur de vitesse
*amortisseurs à accumulation et à
dissipation d’énergie
*dispositifs de sécurité sur vérins
des circuits hydrauliques de
puissance utilisés comme dispositifs
antichute
*dispositifs de sécurité électriques
sous forme d’interrupteurs de
sécurité comprenant des
composants électroniques

doivent être accompagnés d’une


notice d’instructions rédigée en
français ou dans une langue
acceptée par l’installateur de
l’ascenseur pour que :
*le montage
*le branchement
*le réglage

104
*la maintenance
puissent s’effectuer efficacement et
sans risques

Chaque ascenseur doit être


accompagné d’une documentation
rédigée en français qui doit
comprendre au minimum :
*une notice d’instructions contenant
les plans et schémas nécessaires à
l’utilisation courante, ainsi que ceux
relatifs à l’entretien, à l’inspection,
la réparation, les vérifications
périodiques et la manœuvre de
secours
*un cahier de suivi sur lequel
peuvent être notées les réparations
et, le cas échéant, les vérifications
périodiques.

105
La prévention dès la conception- Fiche technique n°5
Les installations électriques
Risques : Liés au raccordement au réseau et à la fiabilité de livraison – à la fiabilité
de l’alimentation, aux sources de secours et à la distribution intérieure, aux travaux
d’installation et à l’électrisation, à l’énergie électrique
(électrisation- brûlures, incendie)
Les essais de « première mise en service » — mise sous tension et réception —
doivent s’effectuer sous la responsabilité d’une personne compétente.
Réception par le Consuel avant mise en service

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Assurer la permanence de - Alimentation assurée par une
l’alimentation (selon impératifs de double distribution par réseaux
la sécurité et de la production) distincts selon la technique du
« bouclage » (NF C 13-100 et NF C
13-200)
- Groupe générateur de secours
autonome (fonction sécurité)
aménagé dans un local adapté afin
de réduire les nuisances telles que
bruit, gaz d’échappement pour les
moteurs à combustion interne,
vibrations)
Batterie d’accumulateurs pour
l’alimentation de certaines fonctions
(éclairage de secours, de sécurité.)
(NF C 13- 100 et 13- 2000
NF C 51-104 et suivantes UTE
C 15- 401)

Permettre la maintenance aisée - Facilité d’accès aux « stations » :


des postes du type « station » ou *poste de livraison, coupure,
« sous-station » comptage
*poste de transformation et
d’interconnexion
*groupe de secours autonome
(NF C 13-100)

Protection en cas de défaillance Implantation judicieuse des postes


ou d’incendie de transformation répondant aux
exigences économiques, techniques,
de maintenance et de sécurité
(cuvette de rétention d’huile)

106
Protection Bucholz, protection
contre les émissions de gaz toxique
en cas d’incendie par isolement du
local et selon la nature du
diélectrique, installation fixe de
protection contre l’incendie
pulvérisation-CO2-Vidange etc.)

Etude préliminaire de la - Procéder au choix opportun des


conception d’installation liaisons électriques en fonction de
l’activité de la topographie des
lieux, etc.) :
*lignes aériennes
*lignes souterraines (enterrées) avec
repérage des câbles
*chemin de câbles et canalisations
préfabriquées
*nature et pose de conducteurs de
protection (terre)
(D du 14.11.1988) (NF C 66- 030 et
68- 091 et suivantes)

Locaux à risques spéciaux - Installations conçues pour les


locaux à risques spéciaux et
notamment matériel utilisable en
zone à risque d’explosion
(D du 14.11.1988) (NF C 23- 020)

Protection contre les contacts - Implantation du réseau de terre


indirects selon la technique dite « ceinturage
à fond de fouille »
- Interconnexion des masses et
liaison à une prise de terre de nature
appropriée au sol du site
(électrodes, plaques enterrées)
(C. du 17.08.1966)

Réalisation de l’installation - La compétence de


« l’installateur » devra présenter une
garantie de bonne exécution :
*personnel qualifié
*respect des règles de l’art
(D du 14.11.1988 et NF C 15- 100)

Protection contre les contacts - Par éloignement


directs - Par obstacle
- Par isolation :
*Choix et pose des conducteurs
*matériel adapté
*protection contre les chocs
électriques (classes)
*protection contre les influences
extérieures

107
*degré de protection I. P. xxx
(D du 14.11.1988 — Normes NF C
66-030 et suivantes – NF C 20- 040
-A. technique du 26.05.78 – Normes
NF C 26 -110 et suivantes – NF C
32-013 et suivantes — NF C 20-
030- NF C 15 100, 13-200 et 20-
010

Protection contre les contacts Interconnexion des masses et liaison


indirects à une prise de terre appropriée au
sol du site : électrodes, plaques
enterrées ou ceinturage à fond de
fouille (C. du 17.08.1966)

Le choix des différents régimes Neutre directement relié à la terre


possibles de neutre = TT
*obligation de coupure au premier
défaut
*(D.D.R.) dispositif différentiel
résiduel
- Mise au neutre des Masses = T.N.
*T.N.C. Masses reliées localement
au Neutre
Distribution/ P.E.N. (conducteur de
protection combiné avec Neutre)
*T.N.S. séparation du Neutre
Utilisation/ N + PE (conducteur de
protection séparé du Neutre)
Obligation de coupure au premier
défaut ; protection par dispositif à
maximum d’intensité et/ ou D.D.R.
- Neutre isolé = I.T.
mise à la terre par l’intermédiaire
d’une impédance
*signalisation judicieusement
localisée (optique ou sonore) au
premier défaut
*coupure obligatoire au deuxième
défaut
Contrôleur permanent d’isolement
(C.P.I.)
*obligatoire pour les circuits de
sécurité et les salles d’hôpital)

Choix technologiques Nature des composants


(canalisations, appareillages,
équipements divers…)
*section des conducteurs
*calibrage des appareils

*respect des couleurs


conventionnelles
(NF C 12-100 – 33- 100,
64- 010, 15- 100, 20- 070,

108
64- 070, 79- 130,
UTE C 18-535, UTE C 11-001,
UTE C 15-105)

Recherche de la réduction et de S’assurer que le personnel est hors


la suppression des risques de la zone de danger et faire appel
obligatoirement à un personnel
habilité
Informer et prévenir le personnel
des différentes entreprises (EU et
EE)
Utiliser la TBTS ou les disjoncteurs
différentiels à haute sensibilité
(D du 14.11.1988)

109
La prévention dès la conception- Fiche technique n°6
Les locaux et matériels de production d’air comprimé
Risques : Explosion – bruit – vibration

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Rechercher un site d’implantation Le générateur d’air comprimé sera
judicieux pour le local de prévu dans un local spécialement
production d’air comprimé conditionné à cet effet, dont
l’implantation sera définie à partir
des critères élémentaires tels que :
*proximité des zones de
consommation
*éloignement des sources de
pollution atmosphérique
*indépendance vis-à-vis des locaux
occupant du personnel
*autonomie des installations
d’énergie, d’air de process, d’air
pour appareils individuels de
protection respiratoires

Règles élémentaires - Choisir un local propre et aéré


d’implantation et d’installation - Prévoir une entrée d’air
- Prévoir une évacuation (haute) air
chaud
- Prévoir un sol plan
- Disposer le compresseur sur un
massif approprié ou découplé par
dispositifs amortisseurs (genre
silentblocs)
- Assurer la protection des organes
d’accouplement (moteur
compresseur)
- Prévoir un dispositif d’évacuation
des purges vers l’extérieur ou dans
un puisard
- Prévoir un local de dimension
suffisante et équipé des moyens de
manutention mécanique adaptés
pour permettre le passage du
matériel et une manutention aisée
des machines et appareils

Principe de distribution Prévoir dès la sortie du


compresseur :
*un dispositif réfrigérant
*un dispositif d’épuration

110
Réalisation du circuit - La création d’un circuit « bouclé »
favorisera la limitation des pertes de
charge tout en assurant une pression
sensiblement constante
-Prévoir une pente (1 %) à partir du
compresseur pour favoriser les
écoulements des condensations ou
disposer des séparateurs air/ eau

- Placer un « réservoir tampon » à


l’extrémité du réseau pour :
*une récupération des
condensations
*une réserve d’air comprimé en cas
de consommation fluctuante
- Les dispositifs de raccordement
des appareils mobiles seront d’un
modèle différent des dispositifs
utilisables notamment pour l’azote
et l’oxygène
- Adopter les couleurs
conventionnelles des circuits d’air
comprimé (bleu clair)

Equipements fonctionnels Les appareils de contrôle et de


sécurité seront adaptés aux
exigences de l’utilisation :
*manomètre de pression de service
*thermomètre de température de
l’air au refoulement et dans la
distribution
*soupapes, clapets tarés pour la
pression de service
Les appareils et dispositifs tels que
séparateurs, épurateurs, purgeurs,
robinets, vannes, seront adaptés aux
fonctions et seront accessibles pour
Les manœuvres et la maintenance
Les échappements seront pourvus
de silencieux appropriés

Surveillance et contrôles La surveillance du bon état général


périodiques des installations de l’installation sera assurée par un
technicien qualifié
Des contrôles périodiques avec
épreuves hydrauliques seront
effectués lors de la mise en service
et à moins de 10 ans pour les
appareils fixes et 5 ans pour les
appareils mobiles

Usage intempestif Le nettoyage des vêtements à l’air


comprimé sera interdit

111
Soufflettes pneumatiques Le soufflage, le nettoyage ou le
séchage au moyen d’un flux gazeux
Comprimé, dirigé manuellement
devra être impérativement fait avec
une soufflette manuelle appropriée
et en bon état. Le fonctionnement de
la soufflette ne pourra être assuré
que par l’action maintenue de
l’opérateur.
La pression relative du flux gazeux
comprimé à la sortie de la buse de la
soufflette manuelle ne devra en
aucun cas être supérieure à 3 bars.
Cette limite de pression devra être
obtenue par un dispositif
indéréglable qui ne pourra être
remplacé par un réseau spécial dit
« Basse Pression » qu’aux
conditions suivantes :
*le raccordement des soufflettes
manuelles sera conçu de telle sorte
qu’il ne puisse y avoir branchement
sur une canalisation de flux gazeux
comprimé de pression supérieure à
3 bars.
*le réglage initial de la pression du
réseau devra être peu accessible et
ne pourra être modifié sans
utilisation d’un outil
*un manomètre en bon état sera
inséré en aval de ce réglage
*les canalisations seront
différenciées et repérées en fonction
de la pression.
L’utilisation de soufflettes
silencieuses sera vivement
recommandé

L’alimentation en flux gazeux


comprimé sera réalisée au moyen
d’une tuyauterie rigide et d’un
raccord disposés au plus près des
points d’alimentation

Une vanne d’isolement aisément


accessible et une valve automatique
de sécurité seront insérées au point
de raccordement du flexible
d’alimentation

Dans les locaux où il existera un


risque d’explosion ou d’incendie,
seules des soufflettes métalliques
mises électriquement à la terre
pourront être utilisées

112
Une notice écrite informera les
utilisateurs des dangers des flux
gazeux comprimés et une consigne
d’utilisation des soufflettes leur sera
remise.

NB : Surveillance médicale Les travaux effectués dans l’air


spéciale et prescriptions comprimé nécessiteront une
particulières pour les femmes et les surveillance médicale spéciale
jeunes travailleurs (Arrêté du 11 juillet 1977), seront
interdits aux jeunes de moins de 18
ans (article R.234-2O du Code du
travail) et ne pourront être effectués
que par des travailleurs titulaires
d’un certificat d’aptitude à
l’hyperbarie approprié à la nature
des opérations et détenteurs d’un
livret individuel (Décret n° 90-277
du 28 mars 1990).
Il sera interdit d’occuper les femmes
aux travaux à l’aide d’engins du
type marteau- piqueur mus à l’air
comprimé (article R.234-10 du
Code du travail)

113
La prévention dès la conception- Fiche technique n°7
Les fluides caloriporteurs
Risques : Liés aux énergies physico-chimiques véhiculées — Brûlures par contacts
directs, par projection – Risques mécaniques par éclatements suite à corrosion,
heurts… — Nuisances physico-chimiques associées

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations


Choix d’un fluide caloriporteur - Examen comparatif des
principales caractéristiques des
fluides caloriporteurs répartis en 4
grandes classes

L’eau dans ses diverses phases - L’eau fluide peu onéreuse, de forte
capacité calorique (chaleur
massique et chaleur de vaporisation
élevées) crée pour des températures
supérieures à 100 °C un risque élevé
en raison de la pression nécessaire
et de l’énergie mécanique
accumulée, dues à l’augmentation
exponentielle de sa tension de
vapeur en fonction de la
température
L’emploi pratique de l’eau ou de sa
vapeur est limité à 200 °C (pression
de 15 bars). Sa congélation à 0 °C
avec augmentation de volume est
génératrice d’incidents et de risque

Les fluides caloriporteurs - Les fluides caloriporteurs


organiques permettent l’obtention
de températures élevées (jusqu à
400 °C). Cependant aucun ne réunit
toutes les qualités souhaitables soit :
*faible viscosité à basse
température
*faible tension de vapeur
*caractéristiques de transferts
thermiques élevées
*stabilité thermique et chimique
*neutralité physico-chimique de
compatibilité avec le tube, les joints
et raccords de canalisation
*inflammabilité faible
*toxicité nulle

Les métaux fondus Les métaux fondus (mercure -


plomb- sodium- potassium) utilisés
purs ou sous forme d’alliages soit
pour des refroidissements locaux

114
d’éléments de machines (soupapes,
moules) soit dans d’importantes
installations (générateurs
nucléaires) présentent les risques
dus à leur toxicité (Hg, Pb) ou à leur
réactivité avec l’eau (Na, K)
Leur plage d’utilisation permet de
dépasser 400 °C et d’atteindre
1 000 °C (Na)

Les sels minéraux Ils sont utilisés sous forme de


mélanges eutectiques, plus fusibles
qu’à l’état séparé. Leur plage
d’emploi est de 150 °C à 550 °C. Ils
cumulent avec le risque thermique
ceux dus à leur réactivité élevée
avec le milieu ambiant (air, eau, gaz
carbonique) et avec les matières
organiques (huile, produit traité…)

Protection du personnel contre les Prévoir pour les générateurs


risques et nuisances liés à la thermiques (chaudières) un local
chauffe du caloriporteur approprié et séparé des locaux
contigus.
Retenir des générateurs conçus,
construits et installés de manière à
maintenir les possibilités de
fonctionnement et d’utilisation dans
les limites de la sécurité

Eviter les brûlures tant dans la Prévoir des dispositions


chaufferie que le long des d’implantation, de conception et de
canalisations protection s’opposant :
*à toute projection de fluide
dangereux et/ ou porté à plus de
70 °C
*à toute atteinte de surfaces portées
à plus de 70 °C

Cahier des charges Etablissement d’un cahier des


charges définissant les obligations
de résultat et les solutions
préférentielles à mettre en œuvre

Identification des canalisations et Repérage de différenciation des


des vannes canalisations (Norme NF X 08-100)
Identification des fluides dangereux
par plaques fixées sur les

115
canalisations et mentionnant sur
fond orangé, le nom du produit ainsi
que le pictogramme normalisé
signalant la nature du danger
(Norme NF X 08-003)

Aptitude du matériel avant mise Epreuves hydrauliques et contrôles


en service non destructifs avant mise en
service qui permettent de s’assurer
que l’installation à la capacité de
retenir le caloriporteur dans les
conditions d’épreuve

Aptitude du personnel d’entretien Sélection et formation du personnel


et d’exploitation qui doit si possible participer au
montage
Fournir les documents
d’information utiles :
*plan de montage
*plan d’implantation
*notice d’instruction
*certificat d’épreuve
*livret de chaufferie
*registre des contrôles techniques et
vérifications périodiques

Maintenance Vérifications périodiques (visites et


épreuves)

116
La prévention dès la conception- Fiche technique n°8
Le cas particulier des fluides caloriporteurs organiques
Risques : Brûlures par contact, incendie, éclatement, projection de liquide lors de
l’exploitation ou de l’entretien
Les fluides caloriporteurs organiques sont soit des coupes pétrolières (huiles minérales naturelles
ou légèrement modifiées), soit des fluides synthétiques, souvent des sous-produits industriels
diphényl, terphényl, éthylterphényl, benzytoluène (bonne stabilité thermique et peu toxiques)
oxyde de phényl (risque élevé d’incendie et de bouchage des tuyauteries en raison d’un point de
fusion élevé), huiles de silicone, esters synthétiques.
La limitation du risque d’incendie découle de la limitation de l’importance unitaire des
installations, de la séparation entre les installations et entre générateur et échangeur utilisateur, de
la possibilité de vidange rapide par télécommande dans des réservoirs mis préalablement sous
azote pour prévenir l’inflammation par décharge électrostatique lors du début de vidange
Les fluides caloriporteurs organiques permettent d’atteindre des températures jusqu’à 400 °C
sans ou sous faible pression

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations


Eviter les brûlures Prévoir un local pour les
générateurs de dimensions
suffisantes (espace entre générateur
de 2 m, passage > 1 m.
*séparé du local d’utilisation par
des parois de qualité coupe-feu
d’une heure
*possédant au moins 2 issues
(disposées sur des parois opposées)
*ventilé mécaniquement

Eviter les surchauffes Prévoir plusieurs unités de


générateurs de préférence à une
unité centrale, de façon à éviter les
surpuissances

Réaliser les capacités, appareils et Tenir compte des caractéristiques


canalisations avec des éléments de d’inflammabilité et de toxicité pour
résistance et d’étanchéité adaptés le choix du fluide
aux fluides en usage Limiter la puissance surfacique au
générateur et à l’échangeur
d’utilisation à une valeur inférieure
à la caractéristique limite donnée
par le fournisseur
Réaliser une construction
chaudronnée étanche, robuste et
stable selon les critères et règles
prescrites (D du 13.10.1977)

117
Prévenir les risques d’éclatement Disposer d’un creux de capacité
par dilatation supérieur à 30 % du volume à froid
du fluide contenu en installant un
vase d’expansion avec contrôle de
niveau et éventuellement une
soupape de sûreté selon la
disposition réciproque
vase/ générateur

Maîtriser l’extension d’un Installer un réservoir de vidange, de


incendie éventuel préférence mis sous azote, avec
vanne de vidange rapide, à
commande manuelle à distance
Prohiber les matériaux fragiles pour
les pompes et vannes
Utiliser des dispositifs à double
étanchéité (joints fixes, joints
tournants, etc.)
Prévoir la possibilité d’isolement
des pompes ou circulateurs
Munir les bouches d’égout d’un
dispositif séparateur coupe- flamme

Maintenir les qualités du fluide Eviter l’oxydation du fluide en


caloriporteur provoquant une augmentation de la
viscosité et la formation de dépôts
en mettant sous azote l’ensemble de
l’installation, avec groupage des
purges de gaz aux points hauts sur
vase d’expansion
Eviter les entrées d’eau
accidentelles ou résultant de la
condensation
Contrôler par analyse, au moins
annuellement, la qualité du fluide et
procéder à son renouvellement
suivant les résultats des analyses
(régénération ou destruction)

Eviter les fuites et ruptures Procéder à une vérification initiale


d’étanchéité et à une épreuve de
résistance à la pression
(D. du 13.08.1977)

118
La prévention dès la conception- Fiche technique n°9
Eau chaude et eau surchauffée
Risques : Brûlures par contact, incendie, éclatement, projection de liquides

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise

Protéger l’environnement et les - Consulter les services de la DRIR


personnes des risques et des avant toute implantation d’une
nuisances liées à l’implantation et installation thermique de puissance
à l’exploitation d’une installation supérieure à 1 600 k w, ou
thermique comportant un générateur contenant
plus de 25 l. d’eau susceptible d’être
portée à 110 °C et plus (A. du
20.06.75 et D. du 02.04.1926)
- Implanter toute chaufferie de
puissance supérieure à 2 000 kW
hors tout bâtiment abritant des
bureaux ou des habitants et hors
toute zone accessible au publique
(A du 18.09.1967)

Prévoir pour tout générateur - Implantation générale et


thermique sinon un bâtiment, du aménagement de séparation et de
moins un local approprié et fractionnement des risques :
séparé des locaux contigus Assurer les distances d’éloignement
de sécurité par rapport aux
établissements voisins :
*Bureaux et habitations
*ERP
*IGH (A. du 23.06.1978)
*Etablissement classé pour ses
risques d’incendie et d’explosion
- Rechercher dans tous les cas la
non- contiguïté avec des locaux à
atmosphère explosible ou à risque
de propagation de feu élevé
(ED 310 INRS)
A défaut de bâtiment de chaufferie
distinct, préférer une implantation
en façade directement accessible par
l’extérieur en cas d’urgence
- Réserver au sol une surface de
dimensions suffisantes espace de
2 m entre générateurs ; autres
passages > 1 m
- Assurer la séparation d’isolement
du local par des parois (murs et
planchers haut et bas)
incombustibles (MO) et de degré
coupe-feu > 2 heures

119
- Prévoir l’amenée d’une
canalisation d’évacuation (au
travers d’un intercepteur
hydraulique coupe -flamme) des
eaux caloporteuses
- Prévoir l’amenée de tout
combustible liquide ou gazeux,
depuis son stockage jusqu’à la
chaufferie, par une canalisation
passant si possible hors tous autres
locaux et comportant une vanne
d’arrêt pour le cas d’urgence
disposée hors bâtiment à proximité
de l’issue de secours
- Implanter au moins 2 issues
disposées en des points opposés de
manière à éviter la formation en
« cul-de-sac » en cas d’incendie et
dont une au moins donne
directement hors bâtiment
- Equiper les issues du local
chaufferie avec des portes
normalisées s’ouvrant dans le sens
de la sortie par un dispositif anti-
panique et pare flamme > à 1/ 2
heure en cas d’issue directe hors
bâtiment et formant sas (ou coupe-
feu > une heure) en cas d’une issue
donnant accès vers l’extérieur dans
un bâtiment (Norme NF P 20- 301
et NF P 26- 315 A. du 23.06.78
- Prévoir dans le cas d’un
combustible liquide un dispositif
d’évacuation des fuites vers un
ouvrage de rétention de capacité
suffisante et un seuil rehaussé de
0,010 m au droit des accès
- Dans tous les cas prévoir des
ventilations permanentes hautes et
basses suffisantes pour assurer
l’introduction d’air neuf utile à la
combustion et la respiration et pour
évacuer l’air chaud et toute fuite
éventuelle de vapeur ou de gaz
combustibles (D du 07.12.84)
- Déterminer, positionner et
dimensionner les ventilations hautes
et basses selon prescriptions du
DTU P 52- 221
*orifices de ventilation haute et
basse ne communiquant qu’avec
l’extérieur du bâtiment

*dispositifs statiques de ventilation


naturelle et permanente de

120
l’atmosphère du local assurant dans
tous les cas au moins
60 m3/h/occupant ; débit et pression
appropriés, éventuellement
mécaniquement et le cas échéant par
des gaines d’amenage

Aménager une installation à - Etablissement de spécifications


générateur et à réseau détaillées pour une installation
caloporteur appropriés thermique
*dotée de récipients accumulateurs
et de robinetterie conformes
*associée à des canalisations
d’usine conformes
*munie de soupapes et de dispositifs
de sûreté conformes
*protégée contre les contacts directs
de corps portés à plus de 70 °C
*protégée contre les contacts directs
et indirects au niveau de leur
équipement électrique
*constituée conformément aux
règles de l’art dont les normes
françaises série NF P 52-XYZ et NF
E 31 XYZ, série NF E 29-XYZ,
Norme NF X 08- 003, série NF A
88- XYZ et NF A 89- XYZ

Protection contre les éclatements - Equiper toute chaudière d’au


et les jets de fluides moins 2 soupapes de protection
contre les surpressions
- Equiper d’une soupape de
surpression tout élément ou tronçon
isolable et susceptible d’être
chauffé, ainsi que tout ballon de
dilatation
- Retenir des soupapes de
surpression :
*conformes aux normes
*de dimensions suffisantes
*avec mention de l’origine, de la
référence de fabrication et de la
pression de tarage
Disposer ou protéger toute soupape
de sorte que tout jet éventuel de
fluide chaud ne puisse atteindre une
personne et que la projection ne
puisse à terme, favoriser l’altération
de la fiabilité d’une soupape

- Implanter sur chaque conduite


d’alimentation en eau de la
chaudière un clapet de retenue aussi
près que possible du point
d’insertion de la conduite sur la
chaudière

121
- Implanter à chaque point haut une
purge d’air, accessible ou à
manœuvre ramenée à hauteur
d’homme
- Implanter sur chaque chaudière 2
niveaux d’eau indépendants, à visée
directe avec mention indélébile du
niveau minima d’eau, protégés de
façon à intercepter les projections
en cas de bris et disposés de
manière à permettre la visibilité
depuis le poste de conduite ;
implanter et protéger les
manomètres dans les mêmes
conditions
- Implanter sur chaque chaudière un
dispositif d’arrêt automatique de la
chauffe et d’alarme acoustique par
manque d’eau
- Implanter à proximité de tout
manomètre, un ajutage réservé à la
fixation d’un manomètre étalon lors
des vérifications périodiques
Implanter sur tout générateur à eau
surchauffée, à proximité du
thermomètre de service, un
emplacement réservé à la mise en
place d’un thermomètre vérificateur

Accéder en toute sûreté aux - Implanter pour les interventions de


points d’intervention visite, contrôle, entretien, nettoyage
en hauteur, un moyen permanent
d’accès approprié (passerelle,
escalier, garde-corps, etc.) et offrant
un gabarit de passage de hauteur
libre > 2 m.
- Implanter en complément au
balisage de sécurité, un éclairage de
secours à mise en fonction
automatique en cas de manque de
tension sur le réseau normal
- Implanter, hors bâtiment, à
proximité de l’issue de secours, une
vanne d’arrêt d’urgence de
l’alimentation en combustible
liquide ou gazeux.

Préparation de la mise en service, Voir fluides caloriporteurs


identification des canalisations, généralités
aptitude du matériel avant mise
en service, aptitude du personnel
d’entretien et d’exploitation,
maintenance

122
La prévention dès la conception- Fiche technique n°10
Le rayonnement Laser
Risques : Brûlures, électrocutions, incendie, intoxications

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Protection contre les risques Des dispositifs de sécurité adéquats,
norme NF C 43-801 (capots de
protection, atténuateur, verrouillage
à sécurité positive, commande à clé,
avertisseur d’émission) seront mis
en place.
La conception du local - L’exploitation du laser se fera
dans un local ou dans un lieu
réservé à cet usage, fermé ou
séparé, contrôlé, signalé, interdit au
non spécialiste sauf si l’appareil est
sûr intrinsèquement.
Le local sera pourvu d’un bon
éclairage > 500 lux
Les causes de réflexion et de
diffusion accidentelles de faisceaux
seront supprimées (vitres mal
placées, meubles ou objets
présentant des surfaces polies)
Les peintures (murs, cloisons,
plafond.) et les revêtements de sol
seront mats et de teinte foncée.
Dans le cas d’utilisation de lasers
puissants, il faudra éliminer des
lieux d’impact possible du
rayonnement, les matériaux
facilement inflammables (bois,
papier, tissus ou matières plastiques,
qui peuvent s’enflammer sous des
densités de puissance de l’ordre de
quelques W/cm2 appliquées
pendant quelques secondes)
Les accès au local ou au lieu où
seront mis en œuvre des lasers
seront signalés par panneau
conforme à la norme NF X 08-003,
complété par toutes précisions utiles
(puissance ou classe, invisibilité du
rayonnement). Ces accès seront
contrôlés lorsque des lasers seront
en fonctionnement.
L’accès au local et son ouverture
sur l’extérieur ne devront pas être
dans l’axe des rayonnements directs
ou déviés

123
Le sol devra être libre de tout
obstacle

La sécurité de fonctionnement du - Le fonctionnement du laser sera


laser signalé par voyant lumineux
- On déterminera le parcours des
faisceaux laser, avec leurs
déviations, leurs réflexions, leurs
diffusions, à l’aide de moyens
particuliers (papiers fluorescents
pour ultraviolet et infrarouge
proches, feuilles de matière
plastique).
- Les zones d’impact ou les zones
parcourues par les rayonnements
laser seront signalées de façon très
apparente de même que les points
d’émergence, de déviation, de
réflexion, d’absorption ou d’impact
de faisceaux lasers.
- L’appareillage HT sera isolé
électroniquement et protégé
- Le local sera construit en
matériaux résistants au feu
- Des moyens de lutte contre le feu
devront être prévus
- Un dispositif spécial assurera
l’élimination des vapeurs toxiques
Un encagement de l’appareil par
écrans avec dispositif de
verrouillage électrique sera réalisé
- Le pupitre de commande sera
placé en dehors des emplacements
exposés à des émissions
dangereuses
- Un dispositif d’arrêt d’urgence
désigné de façon évidente sera
prévu pour les lasers des classes 3 et
4.
Un système d’avertissement alertera
les personnes susceptibles de
pénétrer dans une zone dangereuse,
avant le début de l’émission du
faisceau.
-Les pièces sous tension,
notamment les bacs de
condensateurs seront inaccessibles
en fonctionnement

La formation des opérateurs et La formation et l’information des


intervenants opérateurs, intervenants et autres
salariés sur les risques et moyens de
protection seront obligatoirement
assurées

124
La prévention dès la conception- Fiche technique n°11
Les sols industriels
Risques : Liés aux charges statiques et dynamiques engendrées par les machines et
dispositifs de stockage (effondrement – chute d’objet – chute de personnes)

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Dimensionner les points d’appui - Reconnaissance préalable du
en fonction de la résistance terrain pour définir :
admissible du sol et du sous-sol *le taux de travail admissible
*le nivellement général

Suppression des risques liés aux - Connaissance des caractéristiques


surcharges statiques et physiques du sol :
dynamiques *cisaillement
*compression
*poinçonnement
- Créer des massifs de
désolidarisation pour les machines
- Limiter, en les regroupant, les
locaux nécessitant une isolation
renforcée contre la propagation du
bruit ou de l’incendie (fondations à
prévoir)
- Soigner la planimétrie en cas
d’utilisation de chariots à bandages

Suppression des risques liés aux - Prévoir les produits et moyens de


encastrements dans le sol réfection du sol en cas de
changement d’implantation
- Supprimer les caniveaux, préférer
les distributions aériennes ou par
buses enterrées
- Préférer les rails spéciaux
encastrés en saillies. Dans ce
dernier cas éviter les croisements
entre allées de circulation
- Limiter ou supprimer si possible
les rampes (pente < 4 %, sol anti-
dérapant, protections latérales)

Suppression des risques liés aux Assurer une protection


projections sur le sol de matières complémentaire du sol dans les
solides ou liquides visqueux zones sollicitées par augmentation
de la résistance :
*incorporation de durcisseurs
*sols métalliques
*sols en bois

125
Suppression des risques liés à la Séparer la circulation des personnes
circulation de personnes des circulations de matières
Matérialiser au sol les chemins de
circulation

Suppression des risques liés à la - Les caractéristiques du revêtement


fabrication ou à l’utilisation de doivent répondre à des critères :
produits organiques altérables et *d’anti-dérapage
de produits chimiques agressifs *de nettoyage à l’eau chaude ou à la
(acides, bases) vapeur
- Le sol de par sa géométrie, devra
être conçu pour éviter les
accumulations de matières
altérables (imperméabilité,
traitement particulier des joints,
angles rentrants et sortants, socles
de machines)
- Définir les produits de nettoyage
adaptés au revêtement de sol et leur
fréquence d’utilisation

Suppression des risques liés aux Revêtements souples, absorbants


bureaux paysagers (bruit) et aux dans les bureaux paysagers
locaux spéciaux tels que salle Sols anti-statiques plus
d’ordinateur spécialement dans les salles
d’ordinateur ou équivalent

Cas particuliers Les sols des locaux affectés aux


vestiaires, lavabos, douches doivent
permettre un nettoyage efficace
(articles R.232-2-1, R et 232-2-4 du
Code du travail)
Le sol des cabinets d’aisances sera
en matériaux imperméables
Permettant un nettoyage efficace
(article R.232-2-5 du Code du
travail)
Les revêtements des sols des locaux
affectés à l’hébergement du
personnel doivent permettre un
entretien et être refaits chaque fois
que la propreté l’exige
(article R.232-11-4 du Code du
travail)

Les laboratoires -les caractéristiques des revêtements


devront répondre à des critères
*d’anti-dérapage
*de nettoyage à l’eau chaude ou à la
vapeur

126
- Le sol de par sa géométrie, devra
être conçu pour éviter les
accumulations de matières
altérables (imperméabilité,
traitement particulier des joints, des
socles de machines, des points
rentrants et sortants

Les produits de nettoyage adaptés


au revêtement du sol devront être
définis, de même que leur fréquence
recommandée d’utilisation
(articles R.232-23 et R.323.26 du
Code du travail

127
La prévention dès la conception- Fiche technique n°12
Les toitures
(Voir décret du 08.01.1965)
Risques : Chutes de plain-pied, en rives, au travers lors de la circulation et des
interventions sur toitures

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Limiter les interventions sur - Recours à des matériaux ne
toitures nécessitant qu’un entretien minimal
- N’implanter en toiture que le
matériel strictement indispensable
aux besoins de l’exploitation

Prévoir des moyens sûrs d’accès - Escaliers (cas des accès fréquents),
permanents à la toiture échelles à marches, échelles à
crinoline (cas des accès peu
fréquents)

Prévoir Chemins de circulation et


- des moyens d’accès au matériel passerelles équipées de caillebotis
installé en toiture avec garde-corps (lisse, sous lisse et
(conditionnement d’air, plinthe)
extraction mécanisée, installation La circulation sur toiture devra se
de dépoussiérage…) faire de préférence par installation
- des plans de travail pour y fixe comprenant :
intervenir *des chemins de circulation avec
garde-corps et plancher à tasseaux
imputrescibles
*des caillebotis ou plancher de
circulation à tasseaux dans les
chêneaux de grande dimension,
conçus de façon à ne pas gêner
l’écoulement des eaux
*des échelles de circulation pour
accéder aux points à visiter
L’ensemble sera fixé rigidement à
l’ossature
- Plate-forme bordée d’un garde-
corps avec lisse, sous lisse et plinthe
Utilisation de matériaux
antidérapants

-des dispositifs permettant de Ligne de vie, points d’ancrage (les


s’accrocher ou d’assurer les plans attaches du câble devront pouvoir
de circulation résister chacune à un effort
horizontal de 3 000 daN et il est
recommandé d’utiliser un câble de 6
torons de 37 fils (âme textile) d’au
moins 13,2 mm de diamètre.

128
La garde au sol sera majorée du
vingtième de la portée et de 2
mètres supplémentaires s’il y a
interposition d’un absorbeur
d’énergie

Toiture de résistance appropriée - Utilisation de matériaux résistants


aux efforts statiques et dynamiques
(terrasse béton, bac acier…)
1 200 joules
A défaut si matériaux de résistance
insuffisante prévoir des dispositifs
de renforcement à caractère
permanent (treillage métallique en
sous face par exemple)

Mise en place d’une protection - Acrotère d’un mètre minimum


périphérique intégré au bâtiment, à défaut
protection périphérique permanente
rapportée lors de la construction

Comportement au feu de la Réaction et résistance au feu des


toiture adapté au risque matériaux et éléments de
construction de la toiture,
compartimentage, dispositif de
désenfumage, exutoires de fumées

Comportement à l’explosion Présence de zones à faible


résistance au souffle

Protection contre les niveaux - Etude de la forme de la toiture


sonores élevés Caractéristiques phoniques des
matériaux utilisés (transmission et
absorption)

Privilégier l’éclairage - Recours à l’éclairage naturel


zénithal (sheds, lanterneaux,
plaques d’éclairage) en évitant le
rayonnement solaire direct. Si
plaques translucides de résistance
insuffisante, adjonction de
dispositifs de protection permanents
(en sous face ou en surface)

Prévenir les intoxications lors des Choisir les points (ou zones) de
interventions sur toiture rejets en dehors des zones
d’intervention

Eviter les réintroductions d’air Position judicieuse des entrées d’air


pollué dans le bâtiment neuf par rapport aux points de rejets
(notion de vents dominants). Les
réservations pour les traversées de
toiture seront prévues en
conséquence

129
Réglementer les interventions sur Définir une procédure donnant lieu
toitures à délivrance d’une autorisation
d’accès et de travail sur toiture, aux
personnes reconnues aptes
médicalement

Connaissance des risques Formation à la sécurité


subsistants, par les intervenants

Mise en sécurité des travailleurs Définir les conditions d’intervention


des entreprises extérieures sur toiture obligatoires dans
l’entreprise utilisatrice

Pour être considéré de résistance suffisante, un matériau doit pouvoir résister compte tenu de sa mise en œuvre, au
choc produit par :
- la chute d’une masse de 80 kg constituée d’un sac rempli de sable d’une hauteur de 1,50 mètre (1 200
joules) selon l’INRS
- la chute d’une masse de 50 kg constituée d’un sac rempli de billes de verre d’une hauteur de 2,40 mètres
(1 200 joules) selon norme NF P 08- 301 sans être emporté ou traversé, la fissuration étant admise ; on
emploi la formule abrégée : résistance > 1 200 joules

130
La prévention dès la conception- Fiche technique n°13

Thème étudié : Les manutentions mécaniques -Les ponts roulants


(voir les décrets du 23.08.1947 et du 02.12.1998 et l’arrêté du 09.06.1993)
Risques : Proximité de zones dangereuses, éloignement des zones de production ou
de stockage, accès au réseau routier, ferroviaire et voies navigables, conditions
atmosphériques, températures mini et maxi, vents, précipitations, chute d’un
élément de structure, poussières, corrosion, accès à l’appareil, défauts de
construction, de montage, d’aptitude, d’entretien et de vérification

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Supprimer les risques généraux Plan de circulation
des manutentions mécaniques *accès et circulation
*voies routières
Supprimer les heurts avec un *voies ferrées
véhicule de transport, *voies fluviales
Flux de circulation
Éliminer l’écrasement entre un *des matières
véhicule et un obstacle *des produits semi-ouvrés
généralement fixe *des produits finis
Vérifier que le terrain permette la
Supprimer les chutes avec séparation des moyens de
dénivellation manutention dans le flux des
personnes, des véhicules et des
matières

Limiter la probabilité d’accident Il faut tenir compte :


de la circulation *des flux et du stockage des
produits semi-ouvrés et des produits
Supprimer la chute des charges finis
*de la circulation des personnes
Supprimer les risques mécaniques *de l’ensemble des besoins en
fluide et en énergie
Éliminer les écrasements et les *des caractéristiques spécifiques des
blessures liés à la manutention produits traités
*des modes et moyens de stockage
Limiter le nombre d’accidents afin de définir et mettre en place les
lombaires ou lombalgies lors du moyens de manutention les mieux
soulèvement de charges plus ou adaptés qui seront le plus
moins lourdes automatisés possible et/ ou
mécanisés (ponts roulants, portiques
spéciaux, grues palans électriques,
treuil électriques, monte charges,
plates-formes élévatrices,
transporteurs à bandes, etc..)
et/ ou simplement en utilisant des
auxiliaires de manutention :
atelier flexible

131
Cas des ponts roulants, portiques stockage automatique
et potences manutention continue
chariots de manutention
matériel de levage
transport des matières

- Rédaction des spécifications - Recherche d’informations


détaillées compte tenu de : générales pour la rédaction de
spécifications détaillées relatives à
l’utilisation des moyens de
manutention
*l’implantation Prise en considération des
incidences éventuelles des
conditions atmosphériques et des
risques d’aggravation particuliers

*la classe de fonctionnement - La capacité ne suffit pas à définir


un appareil de levage destiné à
résister à la fatigue. Sa fréquence
d’utilisation et la durée de ses
cycles permettent de calculer sa
durée de sollicitation. Cette
évaluation est à faire pour les
différents mouvements (levage,
direction, translation, orientation.)
et permet de répartir les appareils en
8 classes de fonctionnement (FEM
n 9511 – classement des
mécanismes : bases de calcul pour
appareils de levage)

*l’état de sollicitation - La répartition dans le temps des


charges soulevées, en fractions de la
charge nominale majorée du poids
des apparaux, permet de répartir les
appareils en 4 états de sollicitation
La classe d’utilisation et le spectre
des charges permettent à partir de la
classification en 8 groupes F.E.M.
de calculer la durée de vie de
l’appareil et de choisir le meilleur
compromis coût d’investissement/
capacité

*des caractéristiques de - Spécification des :


fonctionnement *vitesses de déplacements sur les
différents mouvements
*précision de positionnement
*vitesses de positionnement

*de la motorisation - Indication pour les mouvements


verticaux et horizontaux du mode :
*électrique
*hydraulique
*pneumatique

132
*du type de commande - Spécification dans le cas de
commandes :
*en cabine (impérative si une
vitesse horizontale est supérieure à
1 m par seconde)
*au sol : prévoir des allées
*à distance : pour aires protégées
inaccessibles ou hors d’atteinte
*programmées

*des dispositifs de sécurité requis - Prévision de dispositifs tels que :


*butoirs
*ralentisseurs et fins de course sur
les divers mouvements
*anticollisions
*limiteurs ou indicateurs de charges
*parachutes de chariots, de pièces
démontables ou en porte à faux
*condamnation avant intervention
(alimentation, mouvements)
*mise hors de portée des zones
présentant des risques
*détecteurs de survitesse
*freins agissant directement sur le
tambour
*blocage anti-vent
*chasse- pieds, chasse- objet
*Etc..
(D du 23.08.1947 et du 08.01.65)

du type d’appareil - Prise en compte des règles


normalisées :
*ponts roulants « construction et
installation » NF E 52- 121
*ponts roulants à cabine fixe
NF E 52- 122
*commandes au sol, NF E 52- 125
*autres

- Spécifications pour l’intégration - Spécification de moyens d’accès


du moyen de manutention dans hors risques (gabarit de passage)
les structures du bâtiment *à la cabine
*à la zone d’entretien
*aux mécanismes qui nécessitent
d’être vérifiés, réglés, graissés,
changés.

La sécurité d’exploitation :
Supprimer le risque de chute

*en circulation horizontale Garde-corps de 1,10 m + lisse


+ sous-lisse

133
*lors des changements de niveau - Escaliers métalliques avec garde-
corps de 1,10 m + lisse + sous-lisse
ou échelle à crinoline (hauteur maxi
entre palier = 9 m)

Supprimer le risque de heurt - Zone de circulation = l. > 0,60 m,


pour entretien, dépannage et h. > 2 m
vérifications - Inter Verrouillage si plusieurs
postes de conduite

Supprimer le risque de chute - Passerelles fixes


- Lignes de vie ou point d’ancrage
de harnais de sécurité

Supprimer le risque de heurt - Verrouillage des mouvements

Supprimer les risques relevant de


la conception, de l’installation et
de l’utilisation du pont roulant

Aptitude du matériel - Epreuves d’adéquation avant mise


en service qui permettent de
s’assurer que l’appareil installé a la
capacité de déplacer les charges
pour lequel il est prévu

Aptitude du personnel - Sélection et formation du


d’exploitation personnel d’exploitation
*sélection (aptitudes médicales)
*aptitude à la conduite, à l’élingage,
aux procédures de sécurité
(formation)
*autorisation de conduite

Aptitude du personnel d’entretien - Formation et habilitation du


personnel d’entretien :
*si possible participation au
montage
*stages organisés par les
constructeurs
*documents (plans, vues éclatées,
certificat d’épreuve, carnet de bord)

Maintenance - Contrat d’entretien par le


fournisseur
- Vérifications périodiques
réglementaires (A. du 18.12.1992 et
du 09.06.1993)
- Maintenance corrosion

134
La prévention dès la conception- Fiche technique n°14
Les équipements et accessoires de levage et d’arrimage
Risques : Inadaptation de l’accessoire, rupture, chute de la charge.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Respecter un coefficient de - Lorsqu’elles existent, faire
sécurité référence aux normes dans les
appels d’offre (exemple
NF X 51- 001 : attestation et
marquage des câbles, chaînes,
crochets
NF E 52- 030 et 031 : crochets
NF E 52- 201 : accessoires de
levage
- Etablir une note de calcul

Eviter la détérioration (chocs Prévoir le rangement des apparaux


mécaniques, corrosion, lorsqu’ils ne sont pas utilisés
coupures…) et la chute des (élingues, chaînes, sangles,
apparaux non utilisés manilles, anneaux, crochets
spéciaux, palonniers, etc..)

Conformité des accessoires - Vérifier la conformité aux


spécifications (attestation) de la
note de calcul
- Vérifier le marquage
- Réaliser les liaisons entre
apparaux et appareils
- Procéder aux essais en même
temps que les essais des appareils
- Procéder à l’épreuve avant mise en
service en même temps que celle
des appareils
- Former le personnel aux méthodes
d’élingage y compris le rangement
des apparaux
- Elaborer les procédures de sécurité
- Entretenir et vérifier les
accessoires au même titre que les
appareils de levage (A. Du
18.12.1992 et du 09-06.1993)

135
La prévention dès la conception- Fiche technique n°15
La manutention continue
Risques : Liés à la proximité de zones dangereuses ou indirectement liés à
l’éloignement des zones de production et/ ou de stockage – Contacts avec des
organes en mouvement, chute de plain-pied, chute de dénivellation, accident
lombaire ou de lombalgie, chute du matériel ou des charges transportées.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Rechercher et choisir un terrain - Procéder à une étude du sol et du
constructible, de superficie, de sous-sol en fonction des taux de
qualité appropriée et travail admissibles
d’emplacement correspondant - Eloignement des habitations
aux manutentions envisagées compte tenu des risques (incendie,
explosion.)
- Possibilité d’accès (rail, route,
voie fluviale)
- Aires de stationnement et de
circulation des véhicules et du
personnel

Mettre en œuvre les moyens de - Faire une étude critique des


manutention les mieux adaptés moyens de manutention mécanisés
aux produits possibles

Utiliser des appareils fiables - Consulter et installer des matériels


conformes aux normes existantes
(Encyclopédie de la manutention,
volume IV Ed. AFNOR/SOMIA
généralités*** Technique de
l’Ingénieur – NF H 95- 001 et
suivantes)

Implantation des matériels Concevoir le ou les bâtiments après


l’implantation détaillée des
installations de manutention

Eviter les points de cisaillement Prévoir un espace suffisant entre les


parties fixes et mobiles des
installations (minimum 0,80 m)

Prévoir des moyens sûrs Escaliers (cas des accès fréquents),


permanents aux différents points échelles à crinoline (cas des accès
d’intervention sur les installations peu fréquents)

Prévention des incendies et des Adapter les moyens et les


explosions équipements aux risques de la zone
d’implantation

136
Améliorer les accès aux parties Rendre accessibles sans danger
mécaniques toutes les parties pouvant nécessiter
des opérations de vérification,
nettoyage, graissage et entretien
Mettre en place des moyens d’accès
fixes et sûrs tels que passerelles,
escaliers ou échelles permettant le
passage facile des outils

Permettre l’arrêt immédiat des Placer aux postes de travail des


mécanismes arrêts d’urgence facilement
accessibles (D du 20.07.1992 et du
1101.1993)

Signaler les zones, produits Signaler par bandes jaunes et noires


fluides et les points dangereux obligatoires pour tout mobile en
mouvement (NF X 08- 003)
Adopter les couleurs
conventionnelles pour les circuits de
fluides (NF X 08- 100 et suivantes)
Mettre en place les signalisations
particulières de sécurité

Empêcher d’accéder aux parties Rendre inaccessibles les parties


en mouvement mobiles (carters de protection)

Réduire les risques de chocs et Afficher sur les équipements les


d’écrasements caractéristiques réglementaires
(plaque du constructeur et rappel
des consignes et avertissements aux
endroits appropriés)

Essais et examen des installations Avant la première mise en service,


avant mise en route des après toute réparation ou après toute
équipements modification importante, un
contrôle et un essai doivent être
effectués par une personne
compétente et un certificat d’essai
doit être fourni

Contrôle du niveau d’éclairement Vérifier que les conditions


des postes de travail d’éclairage des postes de travail
soient adaptées aux tâches à
effectuer (art. R.232-7-1, R.232-è2
et R.232-7-3 du code du travail)

Maintien en bon état des Les installations doivent être


matériels de manutention entretenues conformément aux
instructions du constructeur/
fournisseur
Des précautions seront prises pour
assurer des conditions de travail
sans danger

137
Prévoir la périodicité de vérification
des installations

Formation et information des Former, informer les personnes


personnels concernés chargées de la production et des
approvisionnements
Désigner les personnes habilitées à
procéder aux réglages/ dépannages

Sécurité d’exploitation Placer des filets sous les appareils


aériens passant au-dessus des zones
de travail

Eviter la chute des charges sur les Clef de condamnation de mise sous
personnels tension

Signaler les zones et les points Signalisation par peinture jaune


dangereux Klaxon ou clignotant au débouché
d’un passage : homme- charge
Protection grillagée pour les charges
soulevées et translatées
automatiquement au-dessus de 3
mètres
Installer sur les rampes montantes et
descendantes du chariot des
dispositifs de guidage et de retenue

Eviter le risque d’écrasement Prévoir des chasse- pieds pour les


roues des transporteurs mobiles
évoluant sur le sol

138
La prévention dès la conception- Fiche technique n°16
Les transpalettes et gerbeurs
Risques : Liés aux déplacements intérieurs et extérieurs – Risques d’incendie et
d’explosion liés aux opérations de charge des batteries.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Eviter les heurts par les véhicules, Prévoir la largeur et le raccordement
les heurts de piétons, les heurts de des allées de circulation et les accès
structures fixes, les chutes de dans les bâtiments en fonction de :
charges et les efforts musculaires * la largeur des chariots et des
anormaux pour manœuvrer ou charges
déplacer les chariots *du rayon de giration des chariots
*de la circulation de véhicules et de
piétons
Tenir compte des chariots dans
l’établissement du plan général de
circulation
Assurer une qualité des sols
compatible avec le roulement des
chariots à l’extérieur comme à
l’intérieur
Limiter l’inclinaison des rampes à
5 % (3 %) pour les chariots à
déplacement manuel
Prévoir des emplacements protégés
des intempéries, réservés au
stationnement des chariots inutilisés
Séparer autant que possible les
circuits chariots des circuits
véhicules
Prévoir et matérialiser les
emplacements de chargement et
déchargement
Prévoir un éclairage suffisant et
judicieusement disposé, des zones
d’évolution des chariots en
particulier dans les lieux de
stockage (art. R.232-7-1, R.232-7-2
et R.232-7-3 du code du travail)

Prévenir les risques d’incendie et Equiper l’emplacement ou


d’explosion l’éventuel local de charge de
batteries d’un matériel prévu pour
fonctionner en atmosphère
explosive
Assurer une bonne ventilation de
du local de charge quand il existe
(haute et basse donnant sur
l’extérieur) (R.215 CNAM)

139
Eviter les fausses manœuvres et Formation des opérateurs –
défaillances des engins Epreuves avant mise en service (A
du 9 juin 1993- Art. R 233-11-1 du
Code du travail)
Inspection hebdomadaire et visites
périodiques dont vérification du
levage

140
La prévention dès la conception- Fiche technique n°17

Palettiseurs et chargeurs de véhicules monoposition,


multipositions, empileurs et distributeurs de palettes, distributeurs aériens de
palettes et contrôleurs de palettes
Risques : mécaniques de heurts, d’écrasement, de cisaillement, de contusions…

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations

Empêcher d’accéder aux parties Les machines à palettiser ou


en mouvement dépalettiser doivent être disposées
et aménagées de manière telle
qu’aucun accès aux organes en
mouvement ne soit possible, à
savoir :
*les tables porte- palettes
*les organes de préhension
*les tables escamotables
*les dispositifs d’entraînement
mécanique

Interdire le passage d’une Les passages réservés aux palettes


personne lors du fonctionnement pleines doivent être équipés de
de l’appareil barrages sélectifs permettant le
passage des produits mais
provoquant l’arrêt immédiat de tous
les mouvements des machines
lorsqu’ils sont franchis par une
personne
L’accès aux points d’alimentation
ou d’évacuation, aux tables de
chargement ou de déchargement
ainsi qu’aux mécanismes, ne doit se
faire que par des portes, panneaux
ou écrans mobiles spécialement
conçus pour cet usage et assurant,
en cas d’ouverture, l’arrêt des
mouvements

Provoquer l’arrêt immédiat des L’arrêt de la machine doit entraîner


mécanismes automatiquement et immédiatement
la mise en place d’un dispositif
robuste de verrouillage ou de
freinage mécanique des organes en
mouvement (tables mobiles, têtes de
préhension) agissant directement sur
ces organes

Dans le cas d’une machine équipée


d’une tête de préhension aérienne
non guidée, il est admis qu’il est
possible, en remplacement d’un

141
possible, en remplacement d’un
dispositif de verrouillage de cette
tête, d’amener manuellement la tête
de préhension dans une position de
sécurité rendant impossible la
descente des organes mobiles et la
chute des produits.
L’ouverture des portes et panneaux
permettant d’entrer dans la machine
doit être alors asservie à cette
position de la tête

Rendre impossible la remise en Le dispositif de coupure de


marche automatique quand un l’alimentation électrique ainsi que la
opérateur ou une partie de son ou les portes d’accès à l’intérieur de
corps se trouve dans la zone la machine, devront être munis de
dangereuse serrures de sécurité manœuvrable
par une clé unique pour l’ensemble
de l’installation (dispositif à
transfert de clé)
Si l’implantation de l’installation ne
permet pas une visibilité totale de
l’ensemble de la machine depuis le
poste de commande, un ou plusieurs
boutons « d’arrêt d’urgence » seront
installés à proximité des zones
cachées
Les réarmements obligatoires de ce
ou ces boutons préalablement à la
remise en marche de la machine
doivent se faire à l’aide de la clé
unique
Pour les machines semi-
automatiques présentant un risque
d’écrasement des mains de
l’opérateur au niveau de la table de
préparation de la couche, la mise en
marche des éléments mobiles ne
doit se faire que par une commande
bi-manuelle à maintien ou par une
commande simple, après remise en
place d’un écran amovible et asservi

Prévenir l’opérateur de la carence L’opérateur doit être averti par un


en énergie signal sonore de la mise en marche
de tout système de secours destiné à
pallier, pendant un temps limité, une
carence d’une source d’énergie de la
machine

Réduire les fréquences et Formation au poste de travail


l’importance des incidents de Rappel de l’interdiction formelle de
fabrication et assurer la pénétrer dans la machine lorsque le
protection contre les risques signal sonore fonctionne, par
consignes sur panneaux très lisibles
fixés aux différents accès

142
La prévention dès la conception- Fiche technique n°18

Les stockages risques communs


Risques : Incendie, explosion, intoxication, circulation du personnel et des
véhicules.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Séparation et division des risques - Détermination des aires
nécessaires au stockage des
*matières premières
*produits intermédiaires
*produits finis
*déchets
- Séparation matérielle des aires
(entre elles et avec les bâtiments de
fabrication) contenant des produits
de nature et en quantité créant un
risque potentiel pour des
installations éloignées
- Choix du moyen de stockage
(conditionné, vrac, capacité.)
- Etude d’impact sur le voisinage et
le milieu naturel (loi du 19 juillet
1976. Protection de
l’environnement)
- Tracé des voies de circulation
routières, ferrées, voies d’eau)

Prévoir les surfaces nécessaires Station de pompage


aux locaux et installations Stockages spécifiques sous clé, sous
annexes douane
Traitement des effluents (gazeux et
eaux résiduaires)
Séparation des eaux fluviales

Protection contre les risques de - Protection en bordure du vide


*chute par dénivellation - Plate-forme pour le travail en
hauteur
- 2 escaliers d’accès antidérapants
- Les quais de réception et
d’expédition
*chute par glissade - Sols antidérapants par construction
- Sols traités anticorrosion
- Locaux abrités contre les
intempéries
- Limitation des fuites
- Récupération des égouttures et
évacuation

143
*heurt avec engin de manutention - Implantation des engins de
manutention fixe
- Séparation des allées de
circulation
- Sens unique de circulation
- Portails et portillons séparés
- Largeur des allées

*heurts, blessures diverses liées à - Séparation des différents


la co-activité stockages compte tenu des options :
*matières premières
*produits intermédiaires
*produits finis
*déchets récupérables
*autres déchets
Séparation de la réception en stock
et de la reprise sur stock

*mélanges de produits - Stockages séparés pour ces


incompatibles (incendie, produits « voir fiche de donnée de
explosion, intoxication) sécurité correspondante »
- Séparation des locaux
*acides cyanures
*acides alcalins
*catalyseurs, accélérateur,
durcisseur
*oxygène gaz combustible
*etc..

*blessures liées à la manutention Matériel de manutention mécanique


adapté au travail à effectuer

*accès et interventions ultérieures Faciliter l’accès et les interventions


ultérieures :
*pour le chargement
*pour les aires de transbordement
pour les véhicules citernes

Les quantités de matières premières à stocker dépendent non seulement des besoins, mais aussi des propositions
techniques et économiques des fournisseurs et transporteurs

Les quantités à stocker doivent être connues pour apprécier les moyens à mettre en œuvre pour déterminer le
meilleur compromis entre moyens contradictoires (aires séparées, longueurs des trajets et canalisations, etc.)

La division des stocks limite l’importance des sinistres éventuels mais la dispersion peut créer d’autres risques et
d’autres contraintes qu’il ne faudra pas négliger

144
La prévention dès la conception- Fiche technique n°19
Le stockage des solides
Risques : Incendie, explosion, intoxication, manipulation avec chute de produit par
décrochage, glissage en période d’intempéries, chute lors des travaux en hauteur,
éboulement des matières stockées.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Assurer une implantation - S’assurer que l’état et la résistance
sécurisante de la zone de stockage du sol sont compatibles avec les
stockages envisagés
Réserver une surface importante
afin d’éloigner au maximum les
postes de stockage et de reprise sur
stock et d’avoir une hauteur de
stockage plus faible

Limiter les chutes et les heurts Aménager les sols pour qu’ils
supportent les charges

Séparer les différentes - Définir et matérialiser les


circulations emplacements de stockage et les
allées de circulation
- Limiter la hauteur de stockage en
fonction :
*des engins de manutention
*de la densité du matériau stocké
*des risques spécifiques de la
matière à stocker
- Assurer la stabilité du stockage :
*granulométrie (pour les produits
fins remplacer le stockage en vrac
par un stockage en silos et trémies)
*veiller au risque d’ébouleme nt du
stock

Assurer un éclairage suffisant Prévoir un éclairage extérieur


permettant d’assurer 50 lux
minimum

Eviter les accidents de - Automatiser autant que possible


manutention manuelle et la les manutentions (moyens
fatigue mécaniques de reprise)

Réduire les risques de chocs et - Epreuves et contrôles du matériel


d’écrasement de manutention et de levage
Définir les règles de circulation

145
Former et informer le personnel Assurer la formation et
l’information du personnel sur les
risques des produits stockés (fiches
de données de sécurité), des conflits
engins piétons, et des appareils de
manutention

Permettre l’évacuation du S’assurer de la bonne disposition et


personnel en cas d’urgence du bon fonctionnement des issues
de secours et informer le personnel

146
La prévention dès la conception- Fiche technique n°20

Les stockages en citernes et réservoirs


Risques : Incendie, explosion, intoxication et circulation.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Choisir un terrain - Procéder à une étude du sol et du
d’emplacement, de superficie et sous-sol en fonction des stockages
de qualité approprié envisagés
- Eloignement des bâtiments et des
habitations compte tenu des risques
- Compatibilité entre stockage de
produits dangereux (voir fiche de
données de sécurité du fournisseur)
Possibilité d’accès au stockage

Protection contre l’incendie Prévoir une alimentation en eau sur


source inépuisable capable d’un
débit de 60 m 3/h ou une installation
fixe de détection et d’extinction
automatique (sprinklers) par
exemple, éventuellement
l’implantation de murs coupe-feu,
des R.I.A et des extincteurs

Séparation et cloisonnement des Cloisonnement des différents


stockages entre eux et par rapport stockages avec cuvettes de rétention
aux autres activités des écoulements accidentels

La sécurité de circulation au- Prévoir des passerelles équipées de


dessus des réservoirs garde-corps réglementaires ou des
caillebotis avec lisse, sous-lisse et
plinthe
Définir les moyens d’accès aux
dômes des camions
Installer 2 escaliers d’accès aux
passerelles de service

Elimination des risques dus aux Séparation des produits


produits incompatibles avec cuvettes de
rétention distinctes
Respect des conditions de stockage
précisées par le fournisseur et
aménagement des postes de
dépotage ou de remplissage avec
des matériaux et un matériel
appropriés à la nature des produits
Prévoir :
*les moyens d’arrêt et de
neutralisation des rejets et des fuites
éventuelles

147
*Des flexibles adaptés résistant aux
produits
*l’accessibilité aux organes de
manœuvre, vannes manuelles
doublant les vannes automatiques
*la protection du matériel fragile
(tubes de niveau)
*un local spécial pour le stockage
du matériel spécifique
*des moyens de secours en cas
d’accident par projection de produit
agressif, douche à gros débit et à
commande au pied (pédale)

Elimination des risques créés par Prévoir une prise de mise à la terre
l’accumulation d’électricité des camions avant dépotage et la
statique liaison équipotentielle des masses
de l’installation

S’assurer du bon fonctionnement Formation du personnel :


des dispositifs et de l’aptitude du - par la connaissance du risque, les
personnel moyens de le prévenir et les secours
à apporter en cas d’accident,
intégration de la sécurité dans les
modes opératoires
*mise à la terre
*consignes
*permis de feu, défense de fumer,
intervention à l’intérieur des
réservoirs

- par la mise en place du matériel


approprié empêchant toute
confusion :
*étiquetage
*repérage des conduites
- Essais et épreuves des tuyauteries
et flexibles et des moyens de lutte
contre l’incendie

148
La prévention dès la conception- Fiche technique n°21

Les stockages en silos et trémies


Ce type de stockages convient plus particulièrement aux solides de faible dimension (grains,
tourteaux) et aux pulvérulents
Risques : Incendie, explosion, nuisances sonores, poussières (voir A. Du 24.05.1956)

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations


Réduire les risques d’incendie, Eloignement des bâtiments de
d’explosion, de nuisances sonores fabrication et des habitations
et de poussières

Limiter la propagation des effets Séparer les stockages entre eux et


d’une explosion éventuelle par rapport aux autres activités
Séparer les zones à risque
Résistance appropriée des bâtiments
Mise en place de surface de
décharge

Eviter l’accumulation de Prévoir les systèmes de


poussières dépoussiérage
Installations closes
Capotage des sources d’émission de
poussières
Installation centralisée de nettoyage
par aspiration

Faciliter l’accès en partie haute Moyens d’accès (plate-forme –


passerelle)
Moyens d’accrochage ou de fixation
du système de descente

Supprimer les sources Installations électriques étanches


d’inflammation d’origine : aux poussières ou antidéflagrante
*électriques
Liaison équipotentielle des éléments
conducteurs et mise à la terre

*électrostatiques Grille de réception


*mécaniques Détecteur d’échauffement divers
(bourrage, rotation, départ de
bande.)

*thermiques Suppression des surfaces chaudes

Protection contre les chutes Protection des ouvertures par


grillage de mailles et résistance
appropriées et moyens pour
descendre dans le silo pour le
nettoyage et les vérifications

149
Réduction des interventions Lame vibrante, injection d’air, paroi
souple, etc. pour éviter la formation
de voûte pour les produits montants

Réduction du bruit Isolation phonique

Assurer le maintien des - Contrôle des installations


conditions de sécurité électriques, des liaisons
équipotentielles et mises à la terre
- Contrôle des installations de
dépoussiérage
- Formation du personnel :
*connaissance des risques et des
procédures d’intervention qui
intègrent la prévention des risques

150
La prévention dès la conception- Fiche technique n°22
Le stockage des gaz
Seul le stockage au niveau du sol des gaz comprimés ou liquéfiés (cryogéniques sous pression ou
réfrigérés) en citerne, réservoirs ou bouteilles est pris en considération
Risques : Incendie, explosion, intoxication.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Lutter contre les risques - Prévoir le lieu de stockage
facilement accessible et éloigné des
bâtiments
- Prévoir la possibilité d’arrêter
toute fuite
- Réserver les emplacements loin
des allées de circulation ou des aires
de stationnement
- Installer 2 circuits d’eau, un pour
les poteaux d’incendie avec
possibilité d’un débit de 6O m3/h,
un autre en eau surpressée pour le
refroidissement par arrosage des
réservoirs.
- Aménager les aires : sol, aération,
récupération ou dispersion du gaz
Prévoir des installations électriques
étanches ou antidéflagrantes
- Prévoir une borne de mise à la
terre en cas de dépotage et la liaison
équipotentielle des masses
- Pour les récipients de faible
volume :
Aménager une aire clôturée, bien
aérée, couverte contre les
intempéries et fermée à clef

L’éclairage - Installer un éclairage suffisant


pour l’exploitation et secouru pour
les manœuvres à effectuer

Eviter les accidents en cours de - Etablir un poste de déchargement


dépotage des véhicules citernes

Réduire les émanations en cas de - Stockage réfrigéré si compatible


fuite avec l’exploitation et installation de
neutralisation

Le matériel - Utiliser un matériel approprié et


agréé

151
- Eviter les incompatibilités des
matériaux (acétylène et cuivre par
exemple)
- Equiper le stockage d’escaliers
normaux à l’exclusion des échelles
et escaliers en colimaçon

Protection contre l’incendie et - Mettre en place des poteaux


l’explosion d’incendie et dispositifs fixes de
pulvérisation sur les réservoirs à
risques
- Installer des systèmes de détection
et de signalisation des fuites

Respect des règles de sécurité - Formation et qualification du


personnel appelé à intervenir dans le
stockage – Diffusion et affichage de
consignes de sécurité

Pour les stockages de faible - Ne pas stocker à proximité l’un de


quantité l’autre des produits faciles à
confondre (butane – propane)
- Mettre en place des moyens de
secours contre l’incendie (R.I.A.,
lance avec pulvérisateur, extincteurs
appropriés)
- Diffuser au personnel concerné et
afficher sur les lieux du stockage les
consignes de sécurité

152
La prévention dès la conception- Fiche technique n°23

Les stockages en rayonnage


Risque : Ecrasement consécutif à l’effondrement d’un rayonnage.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Réduire les distances de transport Implanter, orienter et
des objets éventuellement scinder et/ ou
regrouper les bâtiments destinés au
stockage en rayonnage

Assurer une bonne stabilité aux S’assurer d’une résistance


rayonnages (notamment au poinçonnage)
suffisante des sols et de leur
planéité
Rendre la surface des sols
compatible avec les exigences de
roulage des engins de manutention

Faciliter les opérations de Prévoir les emplacements des


maintenance ultérieure appareils d’éclairage au droit des
futures allées de circulation
Disposer les installations et
appareils exigeant des interventions
périodiques de telle manière qu’ils
soient facilement accessibles

S’assurer de la bonne résistance Choisir les rayonnages


des rayonnages aux efforts exigés conformément aux normes et
recommandations en vigueur
(EURONORN 25.72 –
Recommandation du SIMMA)
Assembler le rayonnage
conformément au plan de montage
du constructeur
Assurer un éclairage suffisant
Maintenir une température et une
hygrométrie ambiante confortables
Prévoir la protection contre les
chutes d’objets stockés par des
grillages ou des filets adaptés et
contre les heurts éventuels par
chariots automoteurs (base des
rayonnages)

153
La prévention des risques de Prévoir des surfaces réservées et si
manipulations, de glissades sur le possible couvertes :
sol, de chute de hauteur et de *pour les zones tampon
chute d’objet lourd *pour les stockages intermédiaires
*pour les stockages permanents
*pour les déchets avec séparation
des produits incompatibles, cases ou
bennes séparées et facilité d’accès
pour l’élimination ou la mise en
place des bennes
- Local à déchets en matériaux
incombustibles séparé des autres
locaux (15 mètres minimum) ou si
impossibilité, murs coupe-feu et
impossibilité de communication
directe avec les autres locaux
- Sols antidérapants et faciles à
nettoyer
- Protection en bordure des vides
- Moyens de manutention adaptés
- Cuvettes de rétention pour
produits liquides indépendantes
pour éviter les mélanges de produits
incompatibles
Information, formation du - Qualification du personnel,
personnel procédures de travail, consignes de
sécurité

Hygiène - Désinfection, dératisation

154
La prévention dès la conception- Fiche technique n°24
Le bruit
Risques : fatigue auditive, aggravation de la tension nerveuse ou du « stress »,
perturbations de la communication orale et de la perception des signaux.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
La protection collective Acoustique prévisionnelle
Bilan sonore
Isolation par rapport aux bruits
extérieurs par :
*le choix des matériaux
*le positionnement des ouvrants
*isolation phonique et correction
acoustique par le traitement
architectural
- Implantation et regroupement des
machines les plus bruyantes dans un
secteur géographique donné, à
l’extérieur des locaux occupés en
permanence et dans des cabines
insonorisées autant que possible
- Création de socles ou de massifs
désolidarisés du dallage pour
l’implantation de machines
vibrantes afin de réduire la
transmission par voie solide
- Prévoir le traitement des murs, des
cloisons, des plafonds et des sols à
l’aide de matériaux absorbants
- Installation d’écrans de
revêtements absorbants et de capots
insonorisants sur les éléments
bruyants
- Création de cabines de commande
insonorisées pour le personnel
appelé à travailler en zone bruyante

La protection individuelle Uniquement si les moyens collectifs


mis en œuvre correctement n’ont
pas réduit suffisamment le bruit ou
si techniquement cela n’est pas
possible, ou à titre temporaire pour
des installations très bruyantes
(banc d’essai de réacteur par
exemple)

155
La prévention dès la conception- Fiche technique n°25

L’éclairage
Risques : Liés à la visibilité de la tâche à effectuer.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Assurer une répartition - Donner une priorité à l’éclairage
homogène du niveau naturel (Zénithal, sheds.)
d’éclairement (D du 02.08.1983 et C. du
11.04.1984)

Assurer une vue sur l’extérieur - Equiper les locaux de travail de


baies transparentes donnant sur
l’extérieur (hauteur d’allège maxi :
1 m, surface vitrée au moins égale à
25 % de la surface jusqu’à 3 m de
hauteur)
(D du 02.08.1983 et C du
11.04.I984)

Assurer la permanence de - Prévoir un local pour la source


l’alimentation d’énergie de remplacement (groupe
générateur ou batterie
d’accumulateurs) isolé acoustique
ment et ventilé

Assurer la mise en sécurité des - Prévoir un local pour la source


activités de l’établissement en cas centrale d’énergie permettant un
de défaillance de l’éclairage éclairage de secours
normal Dans le cas où le temps de mise en
service du groupe générateur est
préjudiciable à la sécurité, prévoir
éventuellement un dispositif
particulier du type volant d’inertie,
onduleurs, batteries…

Assurer le maintien des - Prévoir les moyens d’accès pour le


performances de l’installation nettoyage et le remplacement des
surfaces transparentes de l’éclairage
naturel et des points lumineux

Protection contre la fatigue - Assurer un niveau d’éclairement


visuelle homogène, adapté à la tâche à
effectuer et conforme à la
réglementation en vigueur
(art. R.232-7 à R.232-7-5 du code
du travail)

156
- Assurer un bon indice général de
rendu des couleurs (RA 80)
Assurer une stabilité de l’émission
lumineuse (problème de lampes à
décharge)
- Assurer une protection contre le
rayonnement solaire (par écrans
fixes ou mobiles, stores…)
- Limiter la luminance des sources
lumineuses placées dans le champ
visuel à 3 000 cd/ m²
- Limiter la luminance des surfaces
lumineuses de grande dimension à
600 cd/ m²
- Eviter les rapports excessifs de
luminance
- Protéger les travailleurs des effets
thermiques des sources lumineuses
en les éloignant suffisamment
Implanter les sources lumineuses de
manière compatible avec les
aménagements du local, les
possibilités d’accès et les moyens de
levage éventuellement affectés à cet
effet
Dans le cas particulier des
atmosphères explosives utiliser un
matériel étanche ou antidéflagrant

157
La prévention dès la conception- Fiche technique n°26
L’incendie et l’explosion
Risques : La situation de l’établissement dans son environnement, la nature et
les caractéristiques des produits mis en œuvre, l’importance des surfaces
non compartimentées.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Limiter les possibilités de Choix d’un site éloigné de zones
transmission du feu d’activité à risques élevés

*de l’entreprise vers l’extérieur Superficie du site eu égard à la


surface couverte et à l’implantation
des bâtiments
Séparation des risques
Limitation de la charge calorifique
des bâtiments
*de l’extérieur vers l’entreprise
Situation des risques par rapport aux
vents dominants
Permettre une intervention rapide
des secours : Choix du site tenant compte de :
*la proximité des centres de secours
*la présence de sources d’eau
*la nécessité d’implanter des
sources d’eau propre à une
installation d’extincteurs
automatiques
*des facilités d’accès et de la
configuration des voies publiques

Apprécier les risques d’incendie Recensement et classement des


produits et substances.
Résistance au feu de la construction
et réaction au feu des matériaux
Scénarii de défaillances
Modification des procédés à hauts
risques si possible

Limiter les possibilités de Séparation des bâtiments (notion de


transmission du feu entre les distance de sécurité et/ ou de
bâtiments séparation des risques)
Positionnement des stockages fixes
de liquides et gaz combustibles
Limitation de la charge calorifique
de chacun des bâtiments

Murs séparatifs coupe-feu,


dispositifs d’obturation auto coupe
feu et compartiments à l’épreuve du
feu

158
- Choix approprié des
caractéristiques de tenue au feu
(résistance et réaction au feu)
*des éléments de construction
(ossature, charpente, toiture, paroi,
planchers…)
*des matériaux utilisés
Limiter les possibilités - Mise en place de dispositifs de
d’extension d’un début d’incendie désenfumage (exutoires de fumée et
dans un bâtiment chaleur) associés à des volumes
compartimentés
- Mise en place d’installations de
détection et/ ou d’extinction
automatiques d’incendie pour la
couverture des zones
particulièrement vulnérables au feu
- Réseau de R.I.A
- Colonnes sèches et/ ou colonnes
en charge
- Exercices pratiques d’utilisation
des extincteurs

Permettre une évacuation sûre et Nombre et implantation des issues


rapide du personnel de secours (portes, escaliers,
couloirs d’évacuation…)
Diffusion et affichage des consignes
de sécurité d’évacuation
Exercices d’évacuation
Eclairage de sécurité

Limiter les possibilités de feu sur Matériel et installations électriques


installations adaptés au besoin, correctement
*électriques dimensionnés et pourvus de
dispositifs de protection bien
calibrés

* utilisant des fluides liquides ou Limiter les risques de fuites sur les
gazeux combustibles réseaux de distribution et machines
utilisant des fluides liquides ou
gazeux combustibles par :
*choix du cheminement des
tuyauteries
*double canalisation
*dispositifs d’isolement à
l’extérieur et aisément identifiables

*de ventilation, climatisation, Choix des matériaux appropriés


dépoussiérage et désenfumage pour les gaines et conduits de
désenfumage et pour les filtres

Dans le cas d’installations de


dépoussiérage centralisées, mise en
place de :
*dispositif de détection- extinction

159
*dispositif d’isolement (volet à
manœuvre rapide)
*préférer la filtration par voie
humide à la filtration sèche

Aménagements intérieurs- Veiller au bon comportement au feu


décoration et mobilier des revêtements (isolants
thermiques ou acoustiques,
mobilier.)

Disposer de moyens d’alarme et Implantation judicieuse de sirènes,


d’alerte avertisseurs, haut parleurs
Mise en place de lignes
téléphoniques spécifiques – télé
alarme – interphone de sécurité
(cheminement des câbles
d’alimentation hors zones à risques
et câbles difficilement
inflammables)
Affectation de moyens individuels
de communication

Circonscrire rapidement un début Disposer de moyens de première et


d’incendie de deuxième intervention :
*extincteurs, R.I.A.
*équipiers de seconde intervention
*lances à eau et à mousse si besoin
est
*moto- pompes
*appareils respiratoires isolants
*Dispositifs mobiles d’éclairage et
de désenfumage
*vêtement de pénétration pour
risques particuliers
*moyens de premier secours
accident (couverture anti-feu ou
extincteurs pour brûlés, brancards,
gouttières, appareil
d’oxygénothérapie…

Organisation de la lutte contre Détection et alerte humaine par le


l’incendie : personnel de l’établissement ou
celui qui est affecté à la surveillance
*donner l’alarme rapidement Formation et Consigne « en cas
d’incendie »

*Avoir un plan de lutte contre Etablir des consignes générales pour


l’incendie les cas d’incendie et l’évacuation,
(affichées dans chaque local) et,
si nécessaire, des instructions
particulières pour un personnel
spécifique (responsable de l’alerte,
de l’intervention, de l’évacuation,
des secouristes…)

160
*Maintenir en bon état le matériel - Contrôles périodiques et entretien
de premier secours et de régulier
deuxième intervention - Essais et visites périodiques

Organisation du travail dans le - Procédures de conduites des


cadre de la prévention incendie installations prenant en compte le
risque d’incendie

Eviter la production de sources


d’ignition
*dans le cycle normal de - Analyse des risques précédant
fabrication toute intervention*
*lors des interventions - Procédure du « Permis de Feu »
inhabituelles pour tout travail à points chauds

Réglementer l’emploi de produits - Limiter les quantités utilisées dans


inflammables les locaux de travail aux besoins de
la journée
- Séparation des produits et
substances incompatibles
- Exclure les stockages dans les
escaliers, passages, couloirs.
Procédure d’évacuation des déchets

Circonscrire rapidement un début - Organisation des stockages


d’incendie permanents ou temporaires
permettant d’accéder en toute zone
- Recensement des produits et
substances
- Recherche des produits et
substances de remplacement
- Modification éventuelle des
procédés

Apprécier les risques d’explosion - Regroupement des activités


présentant un risque d’explosion
- Mise en surpression par air propre
de certains locaux (salle des
machines, salle de contrôle…)
- Séparation des bâtiments et/ ou
séparation des risques

- Traitement des liaisons


fonctionnelles entre bâtiments
(égouts, caniveaux, galeries
techniques…)
- Isolement des bâtiments et
installations à risque d’explosion
Ventilation haute et basse des zones
de stockage
- Ventilation énergique ou captation
au point d’émission des gaz ou
vapeurs sur les lieux d’utilisation
- Nature et caractéristiques des sols
et revêtements

161
- Mise à la terre et liaison
équipotentielle des masses
- Matériel électrique étanche ou
antidéflagrant
- Construction de certains locaux ou
de certains passages résistants aux
effets des explosions
- Séparation des zones à risque
d’explosion par des murs ou écrans
résistants au souffle et aux éclats
- Mise en place de parois fragilisées
et/ ou évents de décharge (ne
donnant pas sur des zones d’activité
ou de passage du personnel)

Limiter les possibilités de - Installations travaillant en vase


propagation des gaz, vapeurs, clos avec dispositif de mise en
poussières susceptibles de former dépression
avec l’air un mélange explosible Mise en œuvre des techniques
d’inertage
- Dispositifs d’arrêt (tamis
séparateurs) retenant les corps
étrangers susceptibles de générer
des étincelles par chocs dans les
circuits
- Dispositifs d’isolement entre les
différentes parties de l’installation
Events de décharge régulièrement
répartis sur les circuits (présence
d’arrête- flammes)

Eviter la formation de mélanges - Dispositif de nettoyage par


explosifs (air/ gaz, vapeurs ou aspiration
poussières) - Séparation des circuits de
dépoussiérage et mise en place de
clapets automatiques d’isolement
- Utilisation des techniques de
filtration par voie humide
- Détecteurs d’étincelles dans les
gaines et circuits
- Liaisons équipotentielles et mise à
la terre
- Proscrire tout matériel présentant
des points chauds (infra- rouge,
flamme.)

Eviter la formation d’étincelles - Compartimentage au niveau des


(chocs mécaniques, électricité gaines (dispositif d’isolement)
statique) -Utiliser des matériaux non
susceptibles de provoquer des
flammes, des étincelles ou des
zones chaudes avec lesquelles les
poussières pourraient entrer en
contact

162
Limiter les effets d’une explosion - Matériaux constituant les
ventilateurs (pales, enveloppe) non
susceptibles de générer une étincelle
par choc
- Procédures de conduite des
installations, de « Permis de Feu »,
de consignation
- Analyse des risques précédant
toute intervention et autorisation de
travail obligatoire

Examiner les installations pour le


stockage, le transport, la
manutention et le
conditionnement de poussières
explosives

Examiner les installations pour le


dépoussiérage

Examiner les installations de


chauffage

Examiner les installations de


ventilation et de climatisation

Organiser le travail dans le cadre


de la prévention des explosions

(voir organisation dans le cadre de


la prévention du risque incendie ci-
dessus)

163
La prévention dès la conception- Fiche technique n°27
Installations sanitaires
Risques : Liés à l’hygiène, pathologies professionnelles, risque d’électrisation.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Suppression des risques liés à une - Mettre à disposition les moyens
hygiène insuffisante d’assurer la propreté individuelle de
travailleurs :
*un local « vestiaire » isolé des
ateliers mais placé à proximité de
préférence sur le passage de sortie
des travailleurs ; Ce local doit être
dimensionné de manière à permettre
l’installation des armoires
individuelles et des sièges. Le sol et
les murs sont en matériaux
imperméables, les peintures de
couleurs claires.
Prévoir une surface disponible de
1 m² par travailleur, une aération
permanente (25 m3 par personne) et
un éclairage convenable
Dans le cas d’activités
particulièrement salissantes ou à
risque toxique élevé,
l’aménagement des vestiaires sera
réalisé de façon à ce qu’à la fin du
travail, le personnel puisse quitter
ses vêtements de travail dans un
local séparé, passer à la douche et
ressortir par le vestiaire où sont
remisés ses vêtements de ville
*Des lavabos à eau courante
installés dans un local attenant au
vestiaire en nombre suffisant : 1
orifice pour 5 personnes
Le dimensionnement du local
« lavabos » sera déterminé sur la
base de 0,60 m par place pour les
dispositifs longitudinaux ou d’un
dispositif circulaire (vasque) pour 6
ou 10 personnes
Ce local dont les murs et le sol
seront en matériaux imperméables
devra être aéré en permanence et
convenablement éclairé
L’installation électrique devra être
réalisée conformément aux règles
de l’art (locaux humides)

164
*Des douches installées dans des
cabines individuelles comportant
deux cellules dont une réservée à
l’habillage, à raison d’une douche
pour 8 personnes, obligatoire
lorsque le personnel effectue des
travaux salissants dont liste établie
par l’annexe à l’arrêté du 23 juillet
1947 modifié.
Le sol et les murs seront en
matériaux imperméables, les
peintures de couleurs claires
Les surfaces minimales seront de
1 m² pour la cellule de douche
Le local sera aéré et éclairé
L’installation électrique devra être
réalisée conformément aux règles
de l’art (locaux humides)
*Des lieux d’aisance (WC)
Ils seront au nombre de 1 cabinet
d’aisance et 1 urinoir pour 25
hommes et 2 cabinets pour 25
femmes
Ces cabinets seront séparés
Les cabines auront pour dimensions
minimales, 0,50 m en largeur et 1 ;
20 m en profondeur
Le sol et les murs seront en
matériaux imperméables, les
peintures de couleurs claires
Ils devront être correctement aérés
et éclairés
L’installation électrique sera
conforme aux règles de l’art

165
La prévention dès la conception- Fiche technique n°28

Locaux pour services médicaux du travail


Risques : Irradiation X, proximité de zones dangereuses.

Les objectifs de prévention Les mesures proposées Observations spécifiques à


l’entreprise
Assurer une intervention rapide Implantation dans une zone hors
en cas d’accident en réduisant les danger au plus près du centre
distances à parcourir et en géographique de l’usine
facilitant l’accès aux personnes Bonne accessibilité : voies d’accès
blessées transportées sur libre et de largeur permettant le
brancard passage de deux ambulances
susceptibles de se croiser
Le nombre de locaux, leurs
caractéristiques, leur aménagement
et leur équipement doivent répondre
aux dispositions réglementaires en
vigueur (A. du 12.1.1984). Ces
locaux doivent être correctement
éclairés et aérés
(D. du 7.12.1984 et du 2.8.1983.
C. du 11.4.1984)
Le bloc médical doit comprendre :
*un cabinet médical réservé au
médecin, de surface > 16 m²
*un bureau d’infirmerie ou salle de
soins de 25 m² environ de façon à
pouvoir installer une salle d’attente,
deux cabines de déshabillage
desservant le cabinet médical et un
WC avec lavabo
La disposition des locaux doit
permettre une circulation aisée des
blessés transportés sur brancard et
des handicapés en fauteuil roulant
avec un accès facile pour les
ambulances
Un bon isolement acoustique et
visuel doit être assuré pour le
bureau médical

Suppression du risque Le local doit être convenablement


d’irradiation X lié à protégé lors de la conception du
l’implantation et à l’utilisation bloc médical pour éviter la diffusion
d’un appareillage de radiographie du rayonnement X.
ou de radioscopie Délimitation et signalisation de la
zone contrôlée
Vérification des installations et des
débits (fuites internes ou externes)

166
Opérateurs habilités pour la
manipulation des appareils

Aire d’atterrissage pour Une aire d’atterrissage des


hélicoptères hélicoptères peut être prévue pour
les cas d’évacuations urgentes

167
La prévention dès la conception- Fiche technique n°29

L’atelier d’entretien
Risques : Incendie, explosion, brûlures, agressions chimiques par huile, solvants,
peinture, électrisation, heurts avec véhicules et engins de manutention, chutes,
glissade, utilisation des machines, bruit, rayonnement, gaz, fumées, manutentions.

Observations spécifiques à
Les objectifs de prévention Les mesures proposées
l’entreprise
Suppression des risques liés à la - La conception de l’atelier :
conception de l’atelier *séparation des autres bâtiments par
des espaces de 10 m minimum
*construction en maçonnerie ou en
matériaux non inflammables. Les
sols nivelés et imperméables avec
puisards
- Si l’atelier est implanté dans un
bâtiment contigu :
*isolation par murs séparatifs
coupe-feu 2 heures sans
communication ou avec
communication protégée
- Séparation des diverses activités
de l’atelier en cellules :
*mécanique et chaudronnerie (bruit)
*électricité et électronique
*menuiserie
*peinture (produits toxiques et/ ou
inflammables – captation des
vapeurs à leur point d’émission)
*magasin de stockage de matériel
de maintenance et d’entretien
- Dans le cas de cellules contiguës
séparation par murs coupe-feu
1 heure sans communication
- Dégagement des cellules
directement sur l’extérieur par porte
pare flamme 1 heure
Prévoir :
*une porte de secours en
dégagement secondaire
*des allées de circulation
dimensionnées et matérialisées pour
la circulation des chariots de
manutention
*des dispositifs mécaniques adaptés
pour la manutention des charges
lourdes

168
Suppression des risques dus aux - Le stockage des huiles, graisses,
huiles, graisses, solvants et solvants et peintures à l’extérieur ou
peinture dans un local spécialement conçu :
(sol et murs imperméables,
résistance au feu 2 heures,
ventilation basse et haute, cuvette
de rétention, séparation des produits
incompatibles, matériel de
manutention mécanique adapté
(loi du 19.07.1976) Art. R 233-14 à
R 233-16 du Code du travail)

Suppression des risques des - Un parc de stockage des bouteilles


bouteilles de gaz comprimé et de gaz comprimé et liquéfié
liquéfié et matières inflammables correctement aménagé (voir fiche
liquides et gaz inflammables)
*un local pour le stockage des
matières inflammables
*un magasin pour le stockage des
pièces du matériel de maintenance
et d’entretien

L’hygiène - Les installations sanitaires


L’assainissement des locaux

Protection contre l’incendie - La protection contre l’incendie


R.I.A.) à moins de 2 m des portes,
extincteurs
- La séparation des bacs de
dégraissage avec solvant
inflammable
La séparation des emplacements de
soudure

Les risques électriques L’installation électrique selon les


règles de l’art

Suppression des problèmes liés à - L’isolation phonique des cellules


l’environnement des postes de et notamment celle de la mécanique
travail et de la chaudronnerie
- L’éclairage et le chauffage des
cellules
- La séparation de la forge
- L’implantation des machines avec
espacement d’au moins 0,80 m et
orientées de façon à ne pas couper
les allées lors de l’usinage des
pièces longues

169
Suppression des risques - Implantation de cabines pour la
d’explosion peinture par pulvérisation
conformes à la réglementation (D
du 23.08.1947 – C T 106/47)
- Implantation des postes de
recharge des batteries
d’accumulateurs en zone ventilée
avec installations électriques
étanches ou antidéflagrantes
- Captation des gaz, ou vapeurs
inflammables à leur point
d’émission pour éviter la formation
d’un mélange explosif avec l’air

- Pour la menuiserie :
*captation des copeaux et
poussières à leur point d’émission.
*liaison équipotentielle des masses
et mise à la terre des collecteurs de
captation
*installations électriques et moteurs
étanches aux poussières

Suppression des risques toxiques - Captations des vapeurs toxiques et


fumées de soudure à leur point
d’émission pour les bacs de
dégraissage et poste de soudage
avec filtration de l’air avent rejet
vers l’extérieur

Risques liés aux divers matériels, - Contrôles périodiques des


machines et équipements équipements électriques,
des appareils de levage et de
manutention, des chariots
automoteurs de manutention à
conducteur porté, des machines, des
échelles, des appareils à pression de
gaz, du matériel d’incendie…

Organisation du travail Formation et information du


personnel sur les risques auxquels il
est exposé (bruit et produits
dangereux notamment) diffusion et
affichage de consignes, études de
procédures de travail intégrant la
prévention des risques
Habilitation du personnel pour
l’exécution de certaines tâches
Application des dispositions
réglementaires relatives aux
interventions par entreprises
extérieures

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