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Pays de l’hinterland : pays ayant une forte zone d’influence et d’attraction économique d’un port p. 1
La ZLECAf sera régie par cinq instruments opérationnels : les règles
d’origine, les listes de concessions tarifaires sur le commerce des biens, les
listes d'engagements spécifiques pour les cinq (05) premiers secteurs
prioritaires (sont en cours d'élaboration et seront adoptés au mois de janvier
2020 par les Chefs d'Etat de l'UA), le mécanisme en ligne de surveillance et
d'élimination des barrières non tarifaires, le système panafricain de paiement
et de règlement numérique et le portail de l'observatoire africain du
commerce. Le tableau ci-dessous présente une synthèse de ces instruments
opérationnels.
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vendre dans leurs monnaies locales
respectives pour résoudre le
problème de devises à travers la
plate-forme panafricaine de
paiement instituée par la Banque
Africaine d’import-import
Afreximbank
Observatoire africain du L’ATO établira une base de données
commerce(ATO) sur le commerce africain et fournira
des informations relatives au
commerce pour le secteur privé.
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coopération douanière et l’assistance mutuelle, la facilitation du
commerce, les barrières non tarifaires, les barrières techniques au
commerce et le transit des marchandises.
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l’évaluation des biens à la douane et échanger les 20 informations
avec le Secrétariat ZLECAf. Pour ce faire, il faudra désigner un
point focal pour la coopération.
5) Facilitation du commerce
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(ii) coopérer en vue du développement et de l’harmonisation
des mesures SPS.
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au 5 décembre 2019 pour élaborer la liste des engagements
spécifiques de la sous-région. La liste des engagements spécifiques
est, pour les services, l’équivalent de la liste de concessions
Tarifaires pour les biens.
Au plan horizontal
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Dans son architecture horizontale nationale, le cadre règlementaire des
services du Cameroun est composé à la fois d’instruments nationaux, à
l’exemple des textes qui organisent la concurrence, l’investissement, la
protection du consommateur, la répression des infractions de fraude
économique, la constitution des sociétés ou encore le commerce, mais
aussi d’instruments régionaux tels que dans le secteur des
communications, et des instruments internationaux aussi bien du système
multilatéral des échanges porté par l’AGCS de l’OMC, que des
règlementations connexes à l’exemple de l’APE Cameroun – Union
européenne.
Au plan sectoriel
Le secteur des services fournis aux entreprises dans les différents sous-
secteurs qui composent ce secteur, est encadré par un grand nombre de
textes qui donnent un aperçu du degré d’ouverture du marché
camerounais des services au plan national. La tendance est de réserver
l’exercice de ces services aux nationaux et aux étrangers sous réserves de
l’existence d’une clause de réciprocité. En tout état de cause, les services
fournis aux entreprises demeurent parmi les secteurs à faible contribution
au PIB des pays en Afrique centrale en général, y compris au Cameroun.
Paradoxalement, c’est également le secteur qui contribue de manière la
plus significative au déficit de la balance des services.
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Les différents services touristiques au Cameroun sont régis par la Loi
n°98-6 du 14 avril 1998 relative à l’activité touristique et par le Décret
N°99/443/PM du 25 mars 1999 fixant les modalités d’applications de la
loi n° 98 /006 du 14 avril 1998 relative à l’activité touristique. Ces textes
consacrent l’ouverture de ces activités tel qu’énoncée dans l’article 7 de la
loi en ces termes : la liberté d'exercer l'activité touristique sur l'étendue du
territoire est reconnue à toute personne physique ou morale sous réserve
du respect des lois et règlements en vigueur, ainsi que des exigences de
professionnalisme reconnues par les normes en la matière.
Les services financiers au Cameroun sont massivement régis par les textes
communautaires (code de la Conférence Interafricaine des Marchés de
l’Assurance-CIMA) pour les services d’assurance, textes CEMAC pour
les services bancaires) en complément au plan intérieur par des textes
nationaux en vertu du pouvoir qu’exerce le Ministère en charge des
banques sur l’ouverture, la gestion et la liquidation de celles-ci. S’agissant
des services d'assurance et relatifs à l'assurance : les dispositions du code
CIMA organisent, entre-autres, la création d'une entreprise d'assurance
terrestre en l’assujettissant à l’obtention d’un agrément préalable du
Ministre en charge des assurances du pays du lieu d'implantation, après
avis favorable de la Commission Régionale de Contrôle des Assurances
(CRCA). A l’exception de l’exigence de quelques documents
additionnels, les entreprises étrangères bénéficient d’un traitement
similaire à celui des entreprises nationales. En l’état actuel, une
libéralisation dans le cadre de la ZLECAf donnerait aux entreprises des
autres Etats parties de se voir appliquer ce régime d’établissement sur le
marché camerounais des assurances.
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importations). Tel que défini par l’AGCS, le secteur des transports est un
secteur diversifié qui couvre les services de transports aériens, maritimes,
routiers, ferroviaires et par pipeline y compris les services de transport du
fret et des passages.
Les services de transports routiers quant à eux, sont encadrés tant par des
textes communautaires que par des textes nationaux. Ainsi en est-il de
l’Acte n°596 - UDEAC - 612 45 - ce – 31 du 12 décembre 2003 modifié
le 11 décembre 2009 portant réglementation des conditions d’exercice de
la profession de transporteur routier inter-Etat de marchandises diverses,
lequel ouvre l’accès à ladite profession sous réserve d’obtention d’un
agrément et d’un cautionnement douanier (art. 2). Dans le même sens, le
texte national qu’est la loi n° 2001/015 du 23 juillet 2001 régissant les
professions de transporteur routier et auxiliaire des transports routiers,
ouvre l’accès à l’exercice de ces services par les personnes physiques ou
morales étrangères sous réserve de réciprocité, si celles-ci sont autorisées
par les conventions internationales ou accords bilatéraux conclus entre le
Cameroun et le pays d’origine (art. 6), et sous réserve de l’obtention d’une
licence (art. 5).
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Le transport routier des marchandises ou en transit entre le Cameroun et
les pays de l’hinterland (RCA et Tchad) est régi par les conventions
bilatérales à travers lesquelles cette activité est assurée par les véhicules
immatriculés dans l’un ou l’autre Etat.
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SOUS THEME 3 : LE CAMEROUN DANS LA ZLECAF
Il est question ici de faire une analyse sur le plan économique, de relever
les contraintes et
Commerce des biens En 2018, la valeur des échanges de biens du Cameroun avec l’extérieur
progresse de 582,3 milliards pour se situer à 5 517,5 milliards de FCFA. Cette évolution
résulte d’une augmentation de 12,2% des exportations et de 11,5% des importations. Le
poids des importations est de 61,7% du total des échanges de biens. Le pétrole brut en
représente 18,8%. En 2018, le Cameroun a exporté des produits vers 127 pays. Les 10
premiers clients du Cameroun représentent 77,5% de la valeur totale des exportations.
Aucun pays africain n’apparaît dans le top 10 des clients du Cameroun. Le Tchad, premier
pays africain, apparaît en 11ème position avec un pourcentage de 2,6%.
Au cours des dernières années, le gros des exportations du Cameroun est orienté vers les
pays non africains. La part de l’Afrique dans les exportations camerounaises a tendance à
baisser. Les dernières données montrent qu’en 2018, les exportations à destination des pays
africains ont diminué de 10,6% pour se situer à 201,5 milliards. Tout ceci n’augure pas des
lendemains meilleurs pour une meilleure contribution du Cameroun au l’accroissement du
commerce intra-africain. Si déjà avant l’ouverture des frontières les exportations intra-
africaines du pays diminuent, il est fort à craindre qu’avec l’ouverture programmée des
frontières, ces exportations disparaissent. Il convient ainsi de trouver des explications à cette
chute afin d’apporter des solutions à ce problème.
2.2.2 Commerce des services Sur la période 2013-2018, la croissance5 des exportations des
services a été en moyenne de 2,9% par an, contre 4,4% pour les importations. Les
exportations de services représentent 26,6% du total des exportations camerounaises et
concernent principalement les branches « transports, entrepôts, communications » (36,4%
du total des exportations de services), « services professionnels, scientifiques et techniques »
(16,4%), « banques et organismes financiers » (15,1%) et « autres services » (4,4%). Les
principaux services exportés vers la CEMAC sont les services de transport routier (fret), les
voyages éducatifs et de santé. Un système de santé et éducatifs compétitif, tout comme le
développement des infrastructures routières pour assurer la connectivité des différents
points du continent, constituent des axes majeurs pour l’expansion des échanges de services
entre pays africains. Les services importés représentent 24,1% des importations totales. Les
principales branches d’importations de services sont les « transports, entrepôts,
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communications » 6 (33,5% du total des importations de services), les « services
professionnels, scientifiques et techniques » (25,9%), et les « banques et organismes
financiers » (7,3%). Ces importations proviennent essentiellement des pays hors continent.
Les services de transports maritimes et aériens grèvent fortement la balance des paiements
du Cameroun. A ce niveau, il y a lieu de noter que le Cameroun échange peu avec le Nigéria.
Les exportations du Cameroun vers le Nigéria sont essentiellement constituées de biens. Or,
actuellement, le Nigéria fait face à de graves pénuries d’énergie. Les consommateurs
individuels, les commerciaux et les industriels ont toujours recours aux groupes électrogènes
pour s’alimenter en énergie électrique (MINEPAT 2011b). Cette situation peut être une
opportunité de développer les échanges avec le Nigéria dans le domaine de l’énergie. A ce
niveau, il faudra d’abord satisfaire la demande locale en améliorant l’offre. La seconde étape
serait d’augmenter les investissements qui permettront au Cameroun de dégager des
excédents. Le Cameroun pourrait ainsi à long terme exporter l’énergie vers le Nigéria compte
tenu de ses potentialités naturelles en énergie.
En ce qui concerne les tracasseries routières, celles-ci augmentent le coût de transport des
produits agricole (Banque Mondiale 2018). D’après la Banque Mondiale (2018 : 42-44), les
tracasseries routières augmentent le coût de transport des produits agricole. A titre
d’exemple, entre Foumbot et Douala, l’augmentation du coût relatif aux tracasseries
routières est de 25 pour cent par tonne et par kilomètre, compte non tenu du temps
d’immobilisation du véhicule. Un camion de 7 tonnes effectuant le trajet entre la zone de
production (Foumbot) et le marché de Douala est arrêté en moyenne 22 fois. Le temps
cumulé des arrêts varie de 47 minutes à 7 heures. Il paie 44 500 FCFA en moyenne dans ces
barrages routiers. Dans le trajet Foumbot-Kye-Ossi, un camion de 12 tonnes est arrêté 52 fois
en moyenne. Ces arrêts lui coûtent entre 10 et 11 heures et une dépense financière directe
de 65 000 FCFA. Des 52 arrêts, 44 sont classés comme des tracasseries.
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vigueur ne sont pas souvent à la disposition des commerçants, ce qui donne une marge de
liberté aux fonctionnaires des douanes. Les formalités varient souvent d’un point d’entrée à
un autre. Les coûts réels sont généralement plus élevés que les tarifs officiels. L’application
des dispositions de la CEMAC est nécessaire, elle serait une solution à ce problème. Les
formalités de dédouanement sont très nombreuses. Par exemple, au poste frontière
d’Abang-Minko (Cameroun) - Eboro (Gabon), on observe 9 agences de services
transfrontaliers. Il s’agit des services de douanes, de police de l’immigration, de la police
phytosanitaire et service vétérinaire, du bureau de gestion du fret terrestre, de la police de
l’immigration/émigration, de la gendarmerie-poste avancé, agence de renseignement-poste
avancé, de la police phytosanitaire-poste avancé, des douanes-poste avancé. Du côté
Gabonais, on enregistre 8 agences pour les mêmes services. Tous ces services rendent les
mouvements de biens très difficiles et coûtent en temps comme en argent. Les données
nationales soulignent que, en dehors du temps mis à l’exportation du fait de l’exigence des
documents, le Cameroun est très en-deçà du niveau de l’Afrique SubSaharienne. Une
comparaison avec le Rwanda souligne que le pays doit encore fournir beaucoup d’efforts
dans le sens de la facilitation du commerce au niveau des frontières.
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(heures)
Coût à 1407 690,6 282
l'importation:
procédures à
la frontière
(USD)
Temps à 163 96,1 48
l'importation:
exigence des
documents
(heures)
Coût à 849 196,2 121
l'importation :
(exigence des
documents)
En ce qui concerne le paiement d’impôts et taxes, le Cameroun occupe le 182ème rang sur
190, avec un score de 36,34/100. L’évaluation dans ce domaine est basée sur le nombre de
paiements requis, le nombre d'heures consacrées à la préparation, au dépôt et au paiement,
ainsi que le pourcentage des bénéfices qu’un entrepreneur doit payer en taxes et impôts.
Plusieurs facteurs expliquent la faiblesse des capacités de production au Cameroun. Ces facteurs se
regroupent au sein d’un environnement économique défavorable. Quelques-uns de ces facteurs
peuvent être soulignés.
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Gouvernance et corruption
La Gouvernance est un autre défi important à relever. En effet, l’indice Mo Ibrahim de gouvernance
en Afrique (IIAG) souligne que le Cameroun occupe le 37ème rang sur 54 pays, avec un score de
46,2/100 contre 79,5/100 pour l’Ile Maurice. Corruption
En termes de facilité d’accès au crédit, le Cameroun, avec un score de 60/100, occupe le 73ème rang
sur 190 pays classé. L’indice de fiabilité des garanties mesure le degré de protection des droits des
emprunteurs et des prêteurs, et donc la facilitation de l'obtention de prêts, conféré par les lois sur les
garanties et sur les faillites. Pour cet indicateur, le Cameroun 36 obtient la note de 6/12, alors que la
note moyenne est de 5,2/12 en Afrique subsaharienne et de 11/12 au Rwanda.
Les banques sont parfois en surliquidité sans toutefois octroyer des crédits aux opérateurs
économiques. Le Cameroun ne dispose pas d’un mécanisme spécifique de financement des
exportations. Il est partie prenante à l’accord mettant en place la Banque Africaine d'Export-Import
(AFREXIM Bank). Une des solutions à cette situation serait de créer une banque pour le financement
du commerce extérieur (EXIM Bank Cameroon).
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partenaires sur les bienfaits de la libre-circulation des biens et 9 L’INS centralise
notamment les informations issues des statistiques douanières et des
statistiques de la balance des paiements des personnes et mettre sur pied des
systèmes communs de reconnaissance de qualification et de protection sociale.
B) CONTRAINTES EXOGENES
Il s’agit des contraintes politiques (1) et contraintes économiques (2).
1) Contraintes politiques
L’une des contraintes qui limite l’exécution des décisions au niveau
continental,concerne
le déséquilibre entre les intérêts nationaux et les interêts communautaires. En
effet, certains pays de la zone ont tendance à privilégier leurs intérêts nationaux
au détriment des intérêts communautaires. Ceci freine l’exécution de certaines
décisions prises par les organes supranationaux au niveau national on parle
d’égoïsme national. Par exemple le Gabon et la Guinée équatoriale ont pendant
longtemps bloqué le principe de libre circulation en instituant des visas d’entrée
à leurs frontières pour les ressortissants des autres Etats-membres.
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3) Les contraintes sécuritaires
Le continent africain fait face à de nombreuses crises qui
compromettent ou du moins ralentisse le processus d’intégration
au niveau de la sous-région. En effet, au Cameroun on relève de
nombreuses crises au Nord-Ouest et Sud-ouest, à l’Extrême-
Nord pour ne citer que ceux-là. Bien plus, l’Afrique
subsaharienne seule est l’hôte de conflits de plusieurs natures et
d’intensité en 2018 : 12 differends, 13crises non violentes, 46
crises violentes, huit guerres limitées, 6 guerres.
L’analyse du choix stratégique s’appuie sur l’ancrage à la vision ainsi que sur les objectifs et axes
stratégiques. Les axes stratégiques nécessitent l’identification des secteurs prioritaires.
Ancrage à la vision
La vision prospective du Cameroun à l’horizon 2035 est : « le Cameroun, un pays
émergent, démocratique et uni dans sa diversité ». Pour parvenir à ce stade, le
Cameroun doit entrer dans une ère de développement économique et social durable
avec une économie forte, diversifiée et compétitive. Cela signifie au moins deux choses.
D’abord, que l’industrie manufacturière du Cameroun soit prédominante dans le PIB et
les exportations. La présente stratégie poursuit les objectifs de la vision à travers la
promotion de la diversification verticale et l’intégration du Cameroun à l’économie
mondiale, à travers son intégration à l’économie africaine. Ensuite, il faudra que
l’intégration du Cameroun à l’économie mondiale soit effective.
la présente stratégie vise deux objectifs globaux. Le premier objectif global a trait à la diversification
de l’économie Camerounaise. Le second concerne l’accroissement des exportations du Cameroun
vers le continent africain. Ces deux objectifs globaux se déclinent en dix (10) axes stratégiques
comme suit.
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Axe 7: Mise en place des mesures de veille ;
Les axes stratégiques 5 et 6 nécessitent comme préalable l’identification des secteurs prioritaires du
Cameroun.
Une synthèse de la détermination des principaux secteurs à fort potentiel pour lesquels le Cameroun
peut s’appuyer pour maximiser ses gains en tant qu’Etat partie de la ZLECAf est présentée dans le
tableau ci-dessous
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Boissons TIC(START-UP)
Source : composé par les auteurs.
Pour chaque groupe de produits, il faudra affiner l’analyse en termes de filières en
apportant des informations complémentaires. En effet, étant donné que le problème
principal se situe au niveau de la production (avant d’échanger, il faut d’abord produire),
il faudra déterminer les facteurs qui permettraient d’accroître la production de chaque
filière. L’analyse devra se faire aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur de chaque filière
(comparaison avec d’autres pays). La recherche de ces informations constitue l’une des
activités clé de la présente stratégie.
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- un représentant du MINCOMMERCE ; -
- un représentant du MINEPAT ; - un représentant du MINFI/DD ;
- un représentant du MINADER ; - un représentant du MINEPIA ;
- un représentant du MINMIDT ;
- un représentant de l’INS ; - un représentant du GICAM ;
- un représentant du SYNDUSTRICAM ;
- un représentant du GFAC ; - un représentant de la Chambre d’Agriculture ;
- un représentant de la Chambre de Commerce.
Un Secrétariat Technique suivra quotidiennement les activités du Comité. Il sera
constitué de quatre membres :
un représentant du MINCOMMERCE,
un représentant du MINEPAT, un représentant du MINFI/DD
et un représentant du GICAM. Le Secrétariat technique sera présidé par le
MINCOMMERCE.
Le secrétariat technique est chargé notamment de conduire les réflexions sur les
problématiques liées à la ZLECAf, de soumettre des recommandations au Comité. Il
est chargé de préparer un rapport annuel de mise en œuvre de la stratégie et tout
autre document sollicité pat le Comité national ZLECAf. Il préparera une stratégie de
mobilisation de fonds dès la première année de mise en œuvre de la stratégie.
Les comités techniques seront les principaux points d’appui du Comité National
ZLECAf. Ils sont au nombre de cinq, représentant chacun des champs d’application de
la ZLECAf : i) Comité technique du commerce des biens ii) Comité technique du
commerce des services iii) Comité technique des investissements iv) Comité
technique de la propriété intellectuelle
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développement agricole en vue de réduire les importations des denrées alimentaires
pouvant être produites localement, etc.
Dans le cadre de la ZLECAf, le secteur public devra spécifiquement faciliter
l’industrialisation sans laquelle il n’aurait pas de participation effective à la ZLECAf.
Cela pourrait se traduire par une fiscalité stable et prévisible, des incitations à
l’investissement national et au réinvestissement, la facilitation de l’accès au foncier
etc. Le secteur public pourrait aussi faciliter la mise en œuvre de la ZLECAf à travers
le renforcement du dialogue public-privé qui est déjà effective dans le cadre du
Cameroon Business Forum. Dans le cadre de la coopération commerciale, le secteur
public devrait faciliter les initiatives entre le secteur privé local et le secteur privé des
autres régions, notamment à travers notamment la facilitation des joints ventures et
des foires et fora internationaux.
Le secteur privé
Le secteur privé Le secteur privé est le créateur des biens et services visés dans la ZLECAf.
Pour cela, le secteur privé est vu comme le principal bénéficiaire de la ZLECAf. En tant que tel, il est
l’acteur économique qui devrait mettre en œuvre la stratégie nationale de mise en œuvre de la
ZLECAf dans la mesure où c’est lui qui produit et commercialise les biens et services que le pays
devra proposer à ce marché. L’engagement du secteur privé est donc la condition nécessaire pour sa
réussite. L’importance du secteur privé dans la mise en œuvre de la stratégie explique sa nécessaire
implication à la préparation de la stratégie, notamment à travers la définition des plans d’actions qui
devraient être soutenues par le secteur public pour une meilleure participation du Cameroun.
Les OSC ont acquis une utilité sociale certaine au cours de ces dernières années au
Cameroun qui fait d’eux des acteurs importants dans le processus de mise en œuvre de la Zone de
libre-échange continentale. Ces organisations, dans leurs différentes composantes (associations,
OCB, ONG, Syndicats, Médias etc.…), joueront un rôle important tant au niveau national que local.
Elles viendraient en complément à l’action de l’Etat et des autres partenaires au développement
dans le cadre de la communication, la sensibilisation et le suivi des activités relatives à la ZLECAf.
2) Plan de financement
Il est envisagé un partenariat public-privé dans la mise en œuvre de cette
stratégie, notamment dans le cadre du développement des chaînes de valeurs
transfrontalières. Bienplus , l’ ETAT peut faire un emprunt obligataire.
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