Vous êtes sur la page 1sur 20

On se propose d'étudier certains éléments constitutifs d'un réseau éolien autonome.

Les pales de l'éolienne entraînent le rotor d'un alternateur triphasé qui alimente un réseau
électrique 400V sur lequel sont branchés :

- l'alimentation du rotor de l'alternateur ; un moteur asynchrone associé à une pompe ; une


unité de stockage d'énergie ; l'alimentation des ordinateurs.

1. Quelle conversion d'énergie réalise un alternateur ?


Sur la plaque signalétique de l'alternateur triphasé on peut lire : 8kVA ; 230V ; 400 V;
50 Hz
2. On désire que la tension entre phases de l'alternateur soit de 400 V. Comment couplez-
vous les enroulements du stator ?
- Calculer l'intensité efficace nominale du courant de ligne.
- La vitesse de rotation du rotor (ou roue polaire) de l'alternateur est de 1000 tr.mn-1
(f=50Hz). Quel est son nombre de pôles ?
3. La tension uE d'alimentation du rotor (fortement inductif) est une tension de valeur
moyenne réglable obtenue à la sortie d'un convertisseur branché entre deux phases de
l'alternateur. Ce convertisseur est composé de 3 modules.

Module 1 : Quelle est la fonction du module 1 ?


- L'allure de u étant donnée, représenter en concordance de temps sur le document
réponse 1 l'allure de u1 (on se place dans le cas d'une conduction ininterrompue et les
diodes sont considérées parfaites).
Module 2 : La tension u2 étant une tension d'amplitude pratiquement constante, quelle
est la fonction du module 2 ?
- A partir de la tension u2, on désire obtenir une tension uE de valeur moyenne réglable
à l'aide du module 3.
- Quelle est la fonction du module 3 ?
- Donner un schéma de principe d'un montage permettant la réalisation de cette
fonction.
- Donner un exemple d'interrupteur électronique commandé pouvant être utilisé dans
ce montage.
- Qu'appelle-t-on rapport cyclique d'un signal créneau ?
- Représenter uE si le rapport cyclique est de 2/3.

4. Le courant d'excitation circulant dans les enroulements du rotor (fortement inductif)


doit être d'intensité iE réglable.
- Quelle est la nature du courant d'excitation ?
- Donner un exemple d'ampèremètre permettant de mesurer l'intensité du courant
d'excitation.

corrigé

Un alternateur convertit de l'énergie mécanique en énergie électrique


Sur la plaque signalétique de l'alternateur triphasé on peut lire : 8kVA ; 230V ; 400 V; 50 Hz

Les enroulements du stator sous soumis à la tension simple soit V= 230 V et sont en
conséquence couplés en étoile.
D'une part chaque bobinage est traversé par le courant de ligne I;

d'autre part la puissance apparente s'exprime par S= 3½UI

d'où I= S/(3½U) =8000/ (3½*400)= 11,6 A.

nombre de pôles du rotor :vitesse de rotation du rotor 1000 tr.mn-1 (f=50 Hz)
p = f / N avec N =1000 / 60 = 16,67 tr /s ; p = 50/16,67 = 3 paires de pôles.

Module 1 :

fonction : convertisseur alternatif -continu. ( le pont de diodes assure un redressement double


alternance)
l'allure de u1 (on se place dans le cas d'une conduction ininterrompue et les diodes sont
considérées parfaites) :

Module 2 :

La tension u2 étant une tension d'amplitude pratiquement constante, donc la fonction du


module 2 est un filtrage ou lissage de la tension u1.
A partir de la tension u2, on désire obtenir une tension uE de valeur moyenne réglable à l'aide
du module 3 :
le module 3 convertit une tension continue constante en une tension continue réglable ; un
hacheur série assure cette conversion continu- continu.
schéma de principe d'un montage permettant la réalisation de cette fonction :

En présence de bobine inductive, il faut ajouter une diode ; l'interrupteur électronique peut
être un transistor.

rapport cyclique d'un signal créneau : durée pendant laquelle la tension uE est à l'état haut
divisée par la période du signal
rapport cyclique : 2/3.

Le courant d'excitation circulant dans les enroulements du rotor (fortement inductif) doit être
d'intensité iE réglable : il s'agit d'un courant continu
Un ampèremètre numérique ou analogique ( sur la position DC) permet de mesurer l'intensité
du courant d'excitation.

moteur asynchrone

La plaque signalétique du moteur asynchrone entraînant la pompe est donnée ci-dessous :

cos  0,9 V 400 A 2,6


kW 1,4 V 690 A 1,5
tr/min 1400
Hz 50 ph 3
1. Le réseau électrique auquel est relié ce moteur est un réseau 400 V. Comment doit-on
coupler les enroulements statoriques du moteur ?
2. Calculer le nombre de paires de pôles du moteur.
3. Calculer le glissement nominal.
4. Calculer le rendement du moteur au point de fonctionnement nominal.
5. Déterminer le moment TuN du couple utile nominal.
6. La partie utile de la caractéristique mécanique du moteur Tu(n) est assimilable à une
droite. On admettra que la fréquence de rotation à vide est égale à celle de
synchronisme. Sur le document réponse, tracer cette partie utile.
7. Les résultats d'un essai pour déterminer la caractéristique Tr(n) de la pompe sont
donnés dans le tableau ci-dessous :

n( tr/min) 200 550 1000 1200 1350 1500


Tr( Nm) 1 2 4 5 6 7
8. Tracer cette caractéristique sur le même système d'axes que celle du moteur.
En déduire la fréquence de rotation du groupe et le moment du couple moteur.

corrigé

Chaque bobine du stator doit être alimentée sous une tension de 400 V ; il s'agit de la tension
composée du réseau :

par suite on choisit de coupler les bobines du stator en " triangle ".

nombre de paires de pôles du moteur : p = f/ns avec ns = 1500/60 = 25 tr/s et f = 50 Hz.


d'où p = 50 /25 = 2 paires de pôles.

glissement nominal : g = (ns-n) / ns = (1500-1400)/1500 = 0,067 ( 6,7%)

rendement du moteur au point de fonctionnement nominal : = puissance utile / puissance


absorbée

=1400 / (3½UI cos) = 1400 / (3½*690*1,5*0,9) = 0,87 (87%)

moment TuN du couple utile nominal : TuN = puissance utile divisée par la vitesse angulaire
( rad/s)

vitesse angulaire : 1400/60 *2*3,14 = 146,5 rad/s

TuN = 1400 / 146,5 = 9,6 Nm.

La partie utile de la caractéristique mécanique du moteur Tu(n) est assimilable à une droite.
On admettra que la fréquence de rotation à vide est égale à celle de synchronisme.

premier point : ( T=0 ; 1500 tr/min) ; second point ( T= 9,6 et 1400 tr/min)

Au point de fonctionnement ( intersection des deux courbes ) la fréquence de rotation du


groupe vaut 1440 tr/min ;

le moment du couple moteur vaut 6,6 Nm.


 transformateur

Il est nécessaire de stocker de l'énergie dans des batteries d'accumulateurs pour suppléer
l'éolienne en cas d'insuffisance du vent.

Les batteries utilisées ont une tension de 48 V. Avant de convertir la tension alternative en une
tension continue pour charger les batteries d'accumulateurs, il est donc nécessaire d'utiliser un
transformateur abaisseur, le réseau de l'alternateur étant un réseau de 400 V.

On utilise le transformateur monophasé suivant branché entre 2 phases du réseau de sortie de


l'alternateur : 500 VA ; 400 V ; 50 V ; 50 Hz

Pour étudier ce transformateur, on a effectué 3 essais :

- un essai à vide sous tension nominale : U20 = 50 V, P10 = 20 W On néglige les pertes par effet
Joule dans l'essai à vide.

- un essai en court-circuit pour I2CC = I2N = 10 A : U1CC = 40 V, P1CC = 30 W.

- un essai en charge nominale : U2 = 49 V, P2 = 450 W.

1. Calculer le rapport de transformation.


2. Avec quel type de voltmètre peut-on mesurer U20 (justifier) ?
3. Que représente la puissance absorbée à vide P10 ?
4. Faire le schéma du montage de l'essai en court-circuit en précisant les conditions
expérimentales.
5. Les pertes fer sont proportionnelles au carré de la tension d'alimentation. Montrer que
l'on peut négliger les pertes fer dans l'essai en court-circuit. Que représente alors la
puissance P1CC absorbée lors de cet essai ?
6. Représenter le modèle de Thévenin vu du secondaire (secondaire à vide).
7. A l'aide de l'essai en court-circuit, déterminer la résistance et la réactance des
enroulements ramenées au secondaire.
8. Pour le fonctionnement en charge étudié, calculer le rendement du transformateur.

corrigé

un essai à vide sous tension nominale : U20 = 50 V, P10 = 20 W On néglige les pertes par effet
Joule dans l'essai à vide.

- un essai en court-circuit pour I2CC = I2N = 10 A : U1CC = 40 V, P1CC = 30 W.

- un essai en charge nominale : U2 = 49 V, P2 = 450 W.

le rapport de transformation : m = tension nominale / tension secteur au primaire

m = U20 / U1N = 50/400 = 0,125.

La valeur efficace d'une tension alternative est mesurée avec un voltmètre numérique
( touches AC+DC)

La puissance absorbée à vide P10 correspond aux pertes fer.

schéma du montage de l'essai en court-circuit :

La tension U1cc doit être très inférieure à 400 V, le dixième par exemple.

pertes fer dans l'essai en court-circuit :

Les pertes fer sont proportionnelles au carré de la tension d'alimentation.

d'une part, à vide P10 = kU²10 ; d'autre part en court circuit : P1cc= kU²1cc

d'où P1cc=P10[U1cc/U10]² = P10 *0,1² = 0,01 P10

je conclus : les pertes fer sont négligeables dans l'essai en court circuit et la puissance P1cc
absorbée lors de cet essai représente la puissance perdue par effet joule.

modèle de Thévenin vu du secondaire (secondaire à vide) :

A l'aide de l'essai en court-circuit, calcul de la résistance Rs et la réactance Xs des


enroulements ramenées au secondaire :

Rs = P1cc / I²2cc =30/100 = 0,3 .

or Z = m U1cc / I2cc =0,125*40/10 = 0,5 .

de plus : Z²=Rs² + Xs² d'où Xs² = Z²-Rs² = 0,5²-0,3² = 0,16 ; Xs =0,4 .

Calcul du rendement du transformateur : = puissance utile / puissance absorbée =P2 / (P2 +


P10 +P1cc) = 450 / 500 = 0,9 (90%).

 onduleur

Pour des raisons de sécurité, l'alimentation des ordinateurs (monophasé 230 V- 50 Hz) ne
peut-être interrompue. Ils ne peuvent donc être branchés directement sur le réseau. Les
ordinateurs seront reliés au réseau par l'intermédiaire d'une batterie d'accumulateurs.

En cas d'incident technique ou de panne de vent, la batterie assure l'alimentation pendant la


durée nécessaire.

1. Quel est le nom du module 5 ?


2. Pour obtenir une tension la plus proche de la sinusoïde, ce module est souvent très
sophistiqué, nous allons donc étudier le modèle simplifié ci-contre :

Aucune connaissance sur l'onduleur à quatre interrupteurs n'est nécessaire pour traiter
ce qui suit. Les blocs K1, K2, K3, K4 (voir schéma précédent) sont des interrupteurs
électroniques ; ils doivent permettre le passage du courant dans les deux sens. Chaque
interrupteur est constitué d'un transistor et d'une diode montée en anti-parallèle. Ils sont
commandés périodiquement (période T = 20 ms) de sorte que :
Sur l'intervalle [0; ½T], K1 et K3 sont fermés et K2 et K4 ouverts.
Sur l'intervalle [ ½T ; T], K2 et K4 sont fermés et K1 et K3 sont ouverts.
- Les interrupteurs sont considérés comme parfaits. Qu'est-ce que cela signifie ?
- Pourquoi met-on des diodes en anti-parallèle sur les transistors de chacun des
interrupteurs ?

3. Etude de uC
- Sur [0; ½T], quelle est la relation entre uC et Ubatterie ? même question sur [ ½T ; T].
- Représenter, sur la copie, l'allure de la tension uC. Avec quel type de voltmètre peut-
on mesurer sa valeur efficace ?
4. Pour relever à l'oscilloscope la tension uC sur la voie A, on dispose d'une sonde
différentielle de tension de rapport 1/10. Pour relever l'image du courant iC sur la voie
B, on dispose d'une sonde de courant de sensibilité 50 mV/A. Faire le schéma de
branchement de l'oscilloscope permettant de visualiser simultanément uC et iC.
- On représente une période du signal sur toute la largeur de l'écran. Quelle est la base
de temps utilisée ?
- Sachant que vous disposez des calibres 2 V/Div, 5 V/Div, 10 V/Div et 50 V/Div,
représentez la courbe uC obtenue sur l'oscilloscope sur la figure 1 en concordance avec
la figure 2 (figures ci-dessous)
5. Sur la figure 2 (ci-dessous), vous avez l'écran d'oscilloscope représentant l'image de iC.
Quelle est la valeur maximale de ce courant ?

6. Quelle est l'expression de la puissance instantanée reçue par la charge ? En déduire le


signe sur les différents intervalles de temps et le comportement de la charge
(générateur ou récepteur).

corrigé

nom du module 5 : conversion alternatif- continu assurée par un onduleur.

Aux bornes d'un interrupteur parfait fermé, la tension est nulle.


Les diodes en anti-parallèle sur les transistors évitent la discontinuité du courant ( permettent
un continuité du courant)

Etude de uC
Sur [0; ½T], relation entre uC et Ubatterie : uC = Ubatterie

Sur [ ½T ; T], relation entre uC et Ubatterie : uC = -Ubatterie.

l'allure de la tension uC : Mesure à l'aide d'un voltmètre numérique (


touches AC+DC)

schéma de branchement de l'oscilloscope permettant de visualiser simultanément uC et iC.


la base de temps utilisée :

d'une part f = 50 Hz, période T= 1/50 = 0,02 s = 20 ms

d'autre part , on représente une période du signal sur toute la largeur de l'écran, soit 10
divisions

d'où la base de temps : 2ms / div.

échelle verticale :

d'une part uc varie de 200 à -200 V ; d'autre part utilisation d'une sonde de tension de rapport
1/10

en conséquence 40 V correspondent à 8 divisions ( hauteur de l'écran de l'oscilloscope) soit 5


V/div.

valeur maximale de ce courant :

d'une part sur le graphe on lit : amplitude 300 mV; d'autre part la sensibilité de la sonde de
courant vaut 50 mV/A.

en conséquence la valeur maximale de ce courant est 6 A.

puissance instantanée reçue par la charge = tension instantanée * intensité instantanée

la courbe uC obtenue sur l'oscilloscope :(en rouge)


 

Les principales sources d’énergie mises en oeuvre industriellement sont l’énergie électrique et
l’énergie mécanique.
Disposant, en général, de l’une ou de l’autre de ces sources, on est amené à réaliser une conversion au
moyen de machines électriques. On utilise :

• Un moteur pour convertir l’énergie électrique en énergie mécanique.


• Une génératrice pour convertir l’énergie mécanique en énergie électrique.

De par la nature de l’énergie électrique utilisée et par là des principes physiques mis en jeu, on
distingue :

• Les machines à courant continu qui fonctionnent avec des tensions continues.
• Les machines à courant alternatifs qui fonctionnent avec des tensions triphasées et plus rarement
avec une tension monophasée.

 2- LES MACHINES À COURANT CONTINU

2-1 : Description simplifiée (voir document annexe)

La constitution d’une machine à courant continu est la même qu’elle fonctionne en générateur ou en
moteur. Elle se compose de quatres organes :

• L’inducteur : il sert à créer un champ d’induction magnétique qui agit sur


• L’induit
• Le collecteur : il sert à établir une liaison électrique entre l’induit et l’extérieur de la machine grâce
aux
• Balais.

L’inducteur (ou le stator) :


Il s’agit de la partie fixe de la machine. Elle peut être formée d’aimants en ferrite ou de bobines, en
général disposées autour de noyaux polaires. Sur ces pièces polaires se trouvent des enroulements qui
parcourus par un courant continu, créent le champ d’induction magnétique. Elle comprend également
la carcasse.
L’induit (ou le rotor) :
Il s’agit de ma partie mobile ou tournante de la machine. Elle se compose d’un cylindre feuilleté
constitué par un empilement de tôles. A la périphérie de ce cylindre, se trouvent des dentures entre
lesquelles il y a des encoches à l’intérieur desquelles se trouvent des conducteurs qui constituent
l’enroulement de l’induit et qui sont regroupés par des spires dont les extrémités se referment sur un
collecteur. L’induit est donc un circuit électrique obtenu en associant en série des conducteurs logés
dans des encoches du rotor.
Le collecteur  :
Il se compose de lames de cuivre isolées latéralement les unes des autres, disposées de sorte à former
un cylindre et reliées aux conducteurs de l’induit en des points régulièrement espacés.
Les balais :
Portés par le stator, ils frottent sur les lames du collecteur : ces contacts glissants entre lames et balais
permettent d’établir une liaison électrique entre l’induit qui tourne et l’extérieur de la machine.

2-2 : Principe (création d’une force électromotrice fem)

2-3 : Réversibilité

Si l’on fait passer un courant dans la spire, en présence du flux inducteur, une force agit sur les
conducteurs et fait tourner l’induit ; on réalise ainsi un moteur.
La machine à courant continu fonctionne aussi bien en générateur quand elle est entraînée qu’en
moteur quand elle est alimentée en courant continu.

2-4 : Caractéristiques
Force électromotrice d’un moteur unipolaire :
E = kn
k = NF avec N (nombre de conducteurs actifs)
F (flux sous un pôle en Weber que l’on considérera constant)
n : fréquence de rotation en tr/s

Remarque  : pour une machine multipolaire la fcem s’écrit :


E = kn
k = (p/a)NF avec p (nombre de paire de pôles)
a (nombre de paire de voies d’enroulement)

Schéma équivalent de l’induit :

FONCTIONNEMENT EN MOTEUR FONCTIONNEMENT EN


GENERATRICE
U = E + RaIa + LdIa/dt U = E - RaIa - LdIa/dt

Or si Ia = constante ==> dIa/dt = 0 Or si Ia = constante ==> dIa/dt = 0

U = E + RaIa U = E - RaIa

(Ici E est une force contre-électromotrice) (Ici E est une force électromotrice)
  Vitesse de rotation d’un moteur :
Nous avons E = kn et E = U - RaIa d’où : n = (U - RaIa)/k
Remarque  : pour un moteur la vitesse de rotation est liée à la tension U d’alimentation de l’induit ; on
utilise ainsi l’alimentation à tension d’induit variable pour faire varier la vitesse de rotation du moteur.
De même en jouant sur F, on aurait le même effet, mais si F venait à s’annuler la vitesse du moteur
augmenterait très rapidement en tendant vers l’infini (ce qui serait dangereux). Par conséquent, il ne
faut jamais alimenter l’induit d’un moteur à courant continu sans l’existence d’un courant d’excitation.

2-5 : Puissance et couple


Puissance électrique utile :
Pe = EI = knI
Puissance électrique absorbée (c’est la totalité de la puissance prise au réseau) :
P = UI
Couple moteur : La puissance mécanique s’exprime par la relation :

P = Cw
Avec :
P : puissance mécanique en Watt
C : couple en N.m
w : vitesse angulaire en rad/s = 2pn
C = Pe/w = knI /2pn = k’I où k’ = k/2p

Rendement :
Les pertes comprennent : les pertes joules, les pertes fer et les pertes mécaniques.Le bilan des
puissances fait apparaître le rendement du moteur à courant continu :

2-6 : Constitution générale


Le principal problème de la machine à courant continu est de se connecter électriquement au rotor
tournant. On utilise pour cela un collecteur sur lequel frotte des balais. C’est cet organe qui représente
une des limites d’emploi de ce type de moteur.
2-7 : Démarrage du moteur
Le courant absorbé par un moteur électrique en rotation est donné par la loi d’Ohm : U = E + RI. Le
courant absorbé en fonctionnement est : I = (U-E)/R.
A la mise sous tension la fem est nulle (E = 0V), d’où : I = U/R.
Or R c’est la résistance de l’induit et elle est très faible. Par conséquent, au démarrage, l’intensité de
démarrage est très élevée.
Pour limiter ce courant (valeur qui doit être comprise entre 1.2In<Id<2In), on monte une rhéostat (au
démarrage) en série avec l’induit afin de limiter le courant de démarrage puis on annule cette
résistance.

I = U/(Rinduit + Rhéostat)

 3- LES MACHINES À COURANTS ALTERNATIFS

Le principe des machines à courants alternatifs réside dans l’utilisation d’un champ tournant produit
par des tensions triphasées (cf. cours sur la gestion de l’énergie).
On trouve en fait deux principes de fonctionnement utilisant le champ tournant créé par un réseau
triphasé :

• les machines, essentiellement des moteurs, travaillant en mode asynchrone.


• les machines synchrones.
Il est à remarquer que si l’on inverse deux phases le champ tournant change de sens de rotation.

3-1 : Les moteurs asynchrones

Principe de fonctionnement  : voir animation sur l’INTRANET.


Lecture d’une plaque signalétique :

Caractéristiques mécaniques et électriques :

fréquence de synchronisme : c’est la fréquence de rotation du champ magnétique tournant.


ns = f / p

f : désigne la fréquence (50 Hz)


p : nombre de paires de pôles
le glissement : le rotor ne tourne jamais à cette vitesse mais s’en approche à vide. On définit alors le
glissement :

g = (ns - n) / ns

ns : fréquence de rotation du champ


n : fréquence de rotation du rotor

puissance électrique consommée s’écrit :

La puissance mécanique délivrée s’écrit :

P=Cw

w = 2xPixn = vitesse angulaire

Le rendement du moteur est défini par :

n= Pu / Pa

Pu = puissance utile
Pa = puissance absorbée

démarrage des moteurs  : l’intensité des courants rotoriques et donc statoriques augmente avec la
valeur du couple moteur délivré. Un des principaux inconvénients de ce type de moteur est que lors du
démarrage direct, étant donné que la rotation du moteur ne peut suivre le champ tournant statorique, le
courant absorbé peut atteindre 8 In où In désigne l’intensité nominale. En général, on limite le courant
de démarrage à une valeur de l’ordre de 2.5 In. Pour remédier à ce problème, on va utiliser le
démarrage Etoile-Triangle.

Couplage des enroulements  : Ci-dessous une plaque à bornes avec les emplacements fictifs des
bobinages :

Exemple : un moteur 240V/400V sera branché en étoile sur un réseau triphasé 400V entre phases,
chaque enroulement supportant 240V.

Circuit de puissance et circuit de commande : Le circuit de puissance est alimenté en triphasé, alors
que le circuit de commande est pris entre phase et neutre, ou alimenté par l’intermédiaire d’un
transformateur de sécurité.
Circuit de commande  Circuit de puissance
Q1 : sectionneur
S1 : bouton poussoir arrêt Q1 : sectionneur porte fusibles
S2 : bouton poussoir marche KM1 : contacteur
KM1 : contacteur F2 : relais thermique
F2 : relais thermique
Explication du fonctionnement  : Variation de vitesse par réglage de la fréquence : la fréquence de
rotation du champ magnétique est proportionnelle à la fréquence des courants dans les enroulements.
Il suffit donc d’alimenterles enroulements du moteur avec un courant à fréquence variable pour
modifier sa fréquence de rotation.

Etude d’un documentation technique :


3-2 : Les moteurs monophasés
Pour les installations ne disposant que d’une tension monophasée, on
ne peut utiliser que des moteurs particuliers car on ne dispose pas d’un
champ tournant. Le stator ne dispose que d’un enroulement mais on
lui adjoint un enroulement auxiliaire décalé et alimenté à travers un
condensateur. Dans cet enroulement le courant est déphasé de 90°,
donc on se trouve en présence d’un champ biphasé. Ce champ biphasé
suffit pour assurer le démarrage du moteur ; ensuite le rotor suit le
champ statorique et l’enroulement secondaire n’a plus lieu d’agir

3-3 : Les machines synchrones

Pour les machines synchrones, le stator est toujours alimenté par un système triphasé produisant le
champ tournant à la vitesse de synchronisme. Le rotor produit lui un flux magnétique constant ; flux
produit par un bobinage alimenté en continu par un système de bagues et balais. Si le rotor est à l’arrêt
où s’il tourne à une vitesse différente du champ tournant, les conducteurs du rotor sont soumis
alternativement à un pôle nord puis à un pôle sud et le couple qui en résulte a une valeur moyenne
nulle. Par contre, si le rotor tourne à la vitesse de synchronisme, le couple, qui peut être moteur ou
résistant, garde une valeur constante.
On utilise les moteurs synchrones chaque fois que l’on a besoin d’une valeur précise, mais il est à
remarquer que ce type de machine n’a aucun couple au démarrage (c’est pourquoi il faut lui adjoindre
une cage de démarrage lui permettant de démarrer en asynchrone).
De nos jours, la solution moteur synchrone est souvent remplacée avantageusement par la solution
moteur asynchrone complétée par un dispositif de régulation de vitesse.
Les machines synchrones sont surtout utilisées en tant que génératrice encore appelées alternateurs.
Un alternateur permet de délivrer une tension ou un système de tensions dont la fréquence est très
précise. Dans les centrales électriques, ce type de machine produit l’énergie électrique sous forme de
tensions triphasées à 50Hz..

Vous aimerez peut-être aussi