Bénéfices méditation d'un point de vue cognitif

L'exercice de la méditation est de plus connu pour ses bienfaits cognitifs. Diverses
expériences scientifiques menées permettent de l'attester, notamment l'étude publiée
en 2012 dans Frontiers in human neuroscience. Ces chercheurs américains l'ont
démontré, la méditation stimule tout d'abord l'attention cérébrale et réduit ainsi
considérablement les troubles de l'attention. Chaque séance de méditation fonctionne
en effet de manière cyclique, elle est constitué d'une phase d' égarement dans nos
pensées, puis d'une prise de conscience d'un tel égarement, suivi d'un retour à la
concentration. Cet exercice, pratiqué de manière régulière, augmente donc la capacité
d'attention dans les taches longues et complexes, en réduisant le vagabondage des
pensées. Une étude menée en 2008 a en outre démontré qu'elle réduisait les
symptômes chez les personnes atteintes de troubles obsessionnels compulsif. En plus
de l'attention cérébrale, les séances de méditation augmentent également la capacité
d'attention portée à notre corps et la perception sensorielle.

La perception de la douleur est ensuite transformée par l'exercice de la méditation.

Une expérience a été réalisée sur à un groupe de méditants expérimentés et sur
groupe qui n'a aucune pratique dans ce domaine. Les scientifiques ont envoyé une
série de signaux douloureux par intermittence à chaque intervenants, tout en
scannant leurs aires cérébrales en activité. Les résultats ont montré que chaque
groupe avait ressenti la douleur de la même façon. Le stimulus anticipatif de
douleur, source de stress, était cependant réduit chez les pratiquants de la méditation.
Le rapport à la douleur s'en voit donc modifié et les méditants s'habituent de plus
plus vite à la douleur.

Par ailleurs, c'est une pratique qui s'est avérée bénéfique dans le traitement contre la
dépression. Chez les patients ayant connu des épisodes dépressifs, des séances de
méditation ont réduit de 40% le risque de rechute. En effet, la méditation permet de
mettre nos côtés les pensées négatives pour se concentrer sur un élément corporel ou
extérieur. Le cortex gauche, zone de notre cerveau associée au sentiments positifs, est
de plus particulièrement actif durant l'exercice. Cela favorise donc l'état de bien être
tout en réduisant les sentiments négatifs d'anxiété. C'est pourquoi nous retrouvons
également parmi les effets de la méditation la diminution du stress et de l'anxiété, les
facteurs anxiogènes de nos vies étant chassés durant la pratique. Parmi la liste de
conséquences positives, nous retrouvons ensuite l'amélioration de la qualité du
sommeil et la régulation des troubles du sommeil. Ce bienfait est bien sûr intimement
lié avec celui de la diminution d'anxiété citée précédemment. Des chercheurs
californiens ont publié des résultats qui ont effectivement montré l'amélioration du
sommeil et la qualité de vie chez des participants ayant suivi un programme de
méditation et de pleine conscience.
Une étude menée par Antoine Lutz en 2003 apporte enfin des éléments
particulièrement intéressants sur le sujet. Ses expériences ont démontré que l'activité
neuronale d'experts en méditation (au moins 10 000 heures de pratique -ce qui
équivaut à une retraite de trois ans bouddhiste) s'en voyait transformée. La méditation
pratiquée de manière intensive améliore en effet la neuroplasticité du cerceau, c'est à
dire la capacité du cerveau à se modifier lors de nouveaux apprentissages. Autre fait
étonnant, elle développe la zone du cerveau la plus sollicitée pendant l'activité, le
cortex préfrontal gauche, augmentant ainsi la masse cérébrale de matière grise. C'est
une découverte significative qui a permis de dresser un nouveau constat : la
méditation permettrait de lutter contre la diminution de la masse de l'encéphale,
inévitable avec l'âge ainsi que la dégénérescence du cerveau qui entraîne la maladie
d'Alzheimer. L'hippocampe, zone du cerveau touchée lors de la maladie, s'en verrait
moins atrophiée. Enfin, mais cela reste à vérifier à l'avenir, la méditation optimiserait
les connections neuronales dans le réseau du mode par défaut du cerveau, c'est à dire
la zone cérébrale toujours active lorsque nous laissons libre cours à nos pensées, nos
rêveries sans plus réagir aux stimuli extérieurs.

https://www.fizzup.com/fr/blog/bienfaits-de-la-meditation/
https://www.yogajournalfrance.fr/les-bienfaits-de-la-meditation-sur-votre-cerveau-et-sur-votre-
corps/
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cerveau-et-psy/meditation-quels-sont-ses-bienfaits-selon-la-
science_147259
https://www.cortex-mag.net/comment-la-meditation-agit-sur-le-cerveau/
https://www.passeportsante.net/fr/Therapies/Guide/Fiche.aspx?doc=meditation_