Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Contenu
Un pricing transparent 9
De Bâle I à Bâle II 12
L’incidence de Bâle II 15
Adresses Internet 19
Glossaire 20
Madame, Monsieur, De plus, nous comptons parmi nos clients quelque 170 000
petites et moyennes entreprises – soit 60% des PME helvé-
Les banques sont tenues de couvrir leurs actifs – et, dès tiques – ainsi quelques centaines de grandes entreprises et
lors, les crédits qu’elles octroient – par des fonds propres. de firmes internationales. Face aux enjeux de Bâle II, nous
Cette obligation est régie par l’Accord de Bâle sur les entendons poursuivre notre pratique du crédit et demeurer
fonds propres (accord dit de Bâle I), conclu en 1988, qui votre partenaire de confiance.
fixe des exigences minimales concernant les fonds propres
destinés à couvrir les risques liés aux opérations de crédit Nous vous invitons à vous familiariser avec les dispositions
et vise à renforcer la stabilité du système bancaire interna- majeures du nouvel Accord. Comprendre leurs implica-
tional. Malgré la mise en place de ce dispositif, l’effondre- tions vous permettra d’engager avec notre aide des mesu-
ment du marché immobilier a durement affecté les ban- res d’amélioration dont vous profiterez à long terme des
ques suisses au début des années 90. Selon des chiffres effets positifs. La présente publication vous informe sur la
publiés par la Commission fédérale des banques, les éta- politique de risque que nous conduisons dans le domaine
blissements de crédit helvétiques ont accusé entre 1990 et du crédit, en termes de rating et de pricing notamment,
2000 des pertes s’élevant à près de 50 milliards de francs. et contient des recommandations concrètes dans la per-
Ce revers a contraint UBS à repenser sa conduite des affai- spective de l’entrée en application de Bâle II.
res de crédit. Devenue l’un des leaders internationaux en
matière de gestion et de contrôle des risques, elle appli-
que aujourd’hui un pricing (tarification) ajusté au risque,
pratique judicieuse du point de vue économique.
3
Les affaires de crédit en mutation
D’un rating forfaitaire à un rating individuel Fig. 1 : comparaison des systèmes de rating
A l’ère de la vitesse, nous sommes prompts à oublier l’écla-
tement de la bulle spéculative sur le marché de l’immobi- Système traditionnel (forfaitaire)
lier au début des années 90 et la sévère récession qui a
suivi. Dans l’une de ses publications, la Commission fédé-
rale des banques (CFB) estime à quelque 50 milliards de
francs les pertes que les banques suisses ont essuyées mauvaise bonne
entre 1990 et 2000 sur leurs opérations de crédit. La con-
joncture défavorable a incité UBS à réviser sa pratique du Solvabilité
crédit en termes de politique tarifaire, de procédure d’octroi
et de surveillance. En 1998, cette dernière s'est dotée d’un
modèle d’affaires totalement nouveau avec l’introduction
d’un pricing ajusté au risque. Jusqu’alors, la décision d’ac-
corder ou non un crédit se prenait essentiellement sur la Oui / non
base de la valeur intrinsèque de l’entreprise, selon un
schéma oui / non. Aujourd’hui, elle est fonction de la
capacité bénéficiaire et repose sur une évaluation différen- Système actuel (individualisé)
ciée des risques (v. figure 1). Le rapport risque-rendement D4 C1
se traduit par une individualisation du coût du risque et du D3 C2
coût du capital. Par cette méthode, le preneur de crédit
D2 C3
qui présente un bon rating profite d’un taux plus avanta-
geux. Cependant, le pricing ajusté au risque se révèle éga- D1 C4
Solvabilité
lement profitable pour une entreprise dont la solvabilité
est moindre. L’établissement du rating favorise en effet un D0 C5
dialogue ouvert et franc entre le client et son conseiller. C9 C6
L’identification de points d’amélioration permet à l’entre- C8 C7
prise, après l’application de mesures correctrices efficaces,
de bénéficier d’un meilleur rating et de conditions de cré- Risque / rendement
dit plus favorables. Juste et transparent, le pricing ajusté
au risque renforce la confiance et l’esprit de partenariat
sur lesquels nous fondons la relation d’affaires que nous
entretenons avec vous.
4
Notre système de rating
5
Facteurs influençant le rating • Ratio d’endettement
Plusieurs facteurs déterminent le rating client UBS Quel est le rapport entre fonds propres et fonds
(v. figure 3). étrangers ?
• Direction de l’entreprise
Comment l’organisation managériale se présente-t-elle ?
Comment la répartition des tâches s’opère-t-elle au
sein de la direction ?
• Planification budgétaire
Selon quelle méthode le budget est-il établi ? Dans
individuels
chiffres prévisionnels ?
• Facteurs externes
Comment l’entreprise gère-t-elle des paramètres exter-
nes tels que l’écologie, la libéralisation des marchés ou
Facteurs financiers l’UE ?
Sur le plan financier, les indicateurs déterminants sont la
capacité d’endettement, qui dépend de la capacité bénéfi- Facteurs individuels
ciaire, la rentabilité, la liquidité et le ratio d’endettement. Il arrive parfois que notre procédure d’analyse standardisée
montre ses limites. C’est notamment le cas lorsqu’une
• Capacité d’endettement entreprise se trouve momentanément soumise à l’influence
Quel est le rapport entre les dettes et le cash-flow ? de facteurs inhabituels ou est dotée de structures atypiques.
Sous quel délai l’entreprise est-elle capable de rem- Le risque que présente une entreprise de ce type ne se
bourser ses dettes ? Quel montant peut-elle consacrer prête pas à une analyse standardisée, c’est pourquoi le
au paiement des intérêts et au remboursement du conseiller UBS peut être amené à prendre en considération,
capital emprunté ? selon une pondération appropriée, certains paramètres
individuels.
• Capacité d’endettement
Quel est le rapport entre le chiffre d’affaires et les Facteurs liés à la branche d’activité
engagements financiers ? A combien le rendement sur Des paramètres macroéconomiques tels que la situation
le capital investi s’élève-t-il ? conjoncturelle de la branche dans laquelle l’entreprise
exerce son activité et les prévisions sectorielles influencent
• Liquidité également le rating. Aussi accordons-nous une grande
Quel montant les actifs facilement réalisables représen- importance aux données de première main que vous nous
tent-ils par rapport aux dettes bancaires à court terme ? fournissez à cet égard.
6
Le rôle déterminant du rating
7
Questions fréquemment posées
Quelles indications le rating fournit-il ? Une entreprise a-t-elle connaissance de son rating ?
Le rating permet de classer par catégories les risques liés Combien de temps l’établissement de ce dernier
à une opération de crédit, de mesurer le degré de solva- demande-t-il ?
bilité d’un client et d’évaluer sa probabilité de défaillan- UBS, soucieuse de pratiquer une communication tran-
ce. S’il donne lieu à une analyse approfondie, le rating sparente avec ses clients, informe chaque preneur de
ne constitue toutefois pas, au même titre qu’un audit, crédit de son rating. L’attribution d’un rating fait partie
une évaluation définitive. intégrante de la procédure appliquée pour l’examen
d’une demande de crédit. Il va de soi que l’évaluation
Quels avantages le rating présente-t-il ? initiale de la solvabilité d’une entreprise demande davan-
La procédure de rating livre souvent des indications tage de temps que les réévaluations annuelles effectuées
importantes sur la gestion et l’évolution de votre entre- par la suite, cependant nous établissons généralement
prise. Un échange suivi d’informations avec votre con- un rating dans un délai de huit jours.
seiller UBS favorisera l’identification des forces et des fai-
blesses de votre entreprise ainsi que la mise en œuvre Pourquoi les banques n’utilisent-elles
de mesures appropriées dont les effets contribueront à pas toutes la même échelle de rating ?
l’amélioration de votre rating. Les banques suisses possèdent des systèmes de rating
différents, aussi les notes qu’elles attribuent sont-elles
Comment puis-je influencer mon rating ? difficilement comparables. S’il peut servir d’indicateur,
Plus nous disposerons d’éléments d’information, plus un rating établi par un établissement concurrent ne nous
notre analyse sera rigoureuse et le rating que nous vous dispense pas de procéder à notre tour à une analyse
attribuerons précis. Il vous est possible d’orienter positi- de solvabilité. A noter que nos classes de rating corres-
vement la détermination de ce dernier en nous fournis- pondent aux échelles utilisées par Standard & Poor’s et
sant des données détaillées, complètes et transparentes Moody’s, deux agences de notation de réputation mon-
(business plans, projections financières, etc.). diale.
8
Un pricing transparent
Comment le prix d’un crédit se calcule-t-il ? commerciale de la banque. Dans le domaine des crédits, il
Le taux d’intérêt théorique – qui peut, suivant la situation s’agit en premier lieu du risque de défaillance. Un preneur
du marché du crédit, différer du taux appliqué au client – de crédit peut, en effet, ne plus être en mesure d’honorer
est calculé à partir du taux de référence, du coût de ses engagements aux échéances prévues, voire devenir
gestion du crédit, du coût du risque et du coût du capital totalement insolvable. Aussi UBS accorde-t-elle une impor-
(v. figure 4). tance primordiale à l’identification, la mesure, la gestion et
le contrôle des risques inhérents. Ce faisant, elle se pré-
Fig. 4 : éléments entrant dans le calcul du prix d’un crédit munit non seulement contre un risque financier, mais éga-
lement contre une atteinte à sa réputation et une détério-
Taux d'intérêt appliqué au client, déterminé par le calcul des ration de son image. Nous décrivons ci-après les principa-
Composantes du coût / taux d'intérêt
coûts et la situation du marché du crédit les catégories de risques qui caractérisent la pratique ban-
Coût du caire (v. figure 5).
Taux d'intérêt théorique
capital
Risque Risque de
Paramètres
9
Risque de refinancement et risque de liquidité l’entreprise qui possède un bon rating et a remis des
Le risque de refinancement existe lorsque la banque garanties. Il sera plus élevé dans le cas contraire. La prime
n’est pas en mesure de financer ses actifs à un prix rai- de risque est déterminée par le rating, la qualité des
sonnable, celui de liquidité lorsqu’elle n’est pas capa- garanties remises et la durée du crédit. Elle est identique
ble d’honorer ses engagements dans les délais prévus. pour les clients qui présentent le même profil de risque.
1
Le glossaire propose les définitions des différents risques dits opérationnels.
10
Fig. 8 : couverture forfaitaire vs. couverture adaptée
aux risques encourus
Couverture forfaitaire par des fonds propres Couverture par des fonds propres adaptée aux risques encourus
Fonds propres en % Fonds propres en %
Bâle I = 8% pour les crédits aux entreprises Bâle I = 8% pour les crédits aux entreprises
Le coût du capital correspond à la rémunération qu’atten- Comment optimiser le coût de votre crédit ?
dent les actionnaires pour le capital qu’ils ont mis à dispo- Le choix d’un produit et d’une durée de financement
sition. Il est inclus dans le prix du crédit sous la forme d’un adaptés à vos besoins, tout comme la remise de garanties,
supplément pour la rémunération du capital. peuvent influencer positivement les conditions qui vous
sont accordées. La relation d’affaires que vous entretenez
avec votre banque joue elle aussi un rôle important. C’est
pourquoi nous vous recommandons de ne pas faire appel
à nos services uniquement pour vos opérations de finance-
ment, mais également pour vos placements, ainsi que
pour vos autres transactions bancaires.
Dans quelle mesure le rating influence-t-il Comment influencer le prix d’un crédit ?
le prix d’un crédit ? Le produit choisi, la durée du financement et les garan-
Un pricing ajusté au risque se fonde sur une évaluation ties remises déterminent également le prix d’un crédit.
individualisée du risque de défaillance. Nous utilisons le • Pour bénéficier de meilleures conditions, il convient
rating du preneur de crédit pour calculer la prime de ris- d’opter pour un produit et une durée de finance-
que destinée à couvrir la perte attendue, laquelle est ment adaptés aux besoins de l’entreprise.
prise en compte dans le prix du crédit comme une com- • Il est indiqué, par ailleurs, de remettre des garanties,
posante du coût du risque. La perte attendue peut varier ces dernières exerçant une influence directe sur le
fortement selon le rating attribué. Elle a donc une prix : si le crédit est garanti, la banque pourra, en cas
influence non négligeable sur le taux appliqué au crédit. de défaillance de l’emprunteur, soustraire du montant
de sa perte le produit de la réalisation des gages.
11
De Bâle I à Bâle II
De Bâle I à Bâle II
Bâle I
Dans le but de renforcer la stabilité du système bancaire,
les gouverneurs des principales banques centrales ont créé Juillet 1988 : publication des directives relatives à
en 1974 le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. la couverture des risques de crédit
par des fonds propres
L’Accord dit de Bâle I, adopté en 1988, a posé les bases Fin 1992 : entrée en vigueur des directives
d’un dispositif international d’adéquation des fonds pro- relatives à la couverture des risques
pres. Il fixe les exigences minimales de fonds propres de crédit par des fonds propres
actuellement en vigueur, lesquelles imposent aux banques
de couvrir au moins 8% des crédits qu’elles octroient aux Janvier 1996 : publication des directives relatives à
entreprises au moyen de leurs fonds propres. Les pays la couverture des risques de marché
dotés de banques opérant au plan international ont trans- par des fonds propres
posé dans leur législation nationale les dispositions de Bâle I, Fin 1997 : entrée en vigueur des directives
assurant depuis 1992 une application harmonisée de ces relatives à la couverture des risques
dernières à l’échelle mondiale. En Suisse, les prescriptions de marché par des fonds propres
relatives aux fonds propres sont incorporées dans
l’Ordonnance sur les banques et les caisses d’épargne.
Bâle II
Réglementation simple, Bâle I n’est pas sans présenter des Juin 1999 : publication du premier document
défauts. S’agissant de la dotation en fonds propres desti- consultatif relatif à la révision de
née à couvrir des crédits aux entreprises, l’Accord ne tient l’Accord sur les fonds propres
pas compte de la solvabilité de l’emprunteur et n’opère
Janvier 2001 : publication du deuxième document
pas de différenciation selon les risques auxquels la banque
consultatif
s’expose. Or, cette approche s’avère inéquitable pour les
entreprises saines, mises à contribution pour supporter le Mai 2003 : publication du troisième document
coût du risque que font courir à un établissement bancaire consultatif
des entreprises présentant un moins bon rating. En outre, Juin 2004 : publication de la version finale du
les faiblesses de l’Accord vont à l’encontre des efforts nouvel Accord
déployés dans le but d’accroître la stabilité du système
financier international, les fonds propres réglementaires ne Fin 2006 : entrée en vigueur prévue de la
satisfaisant pas aux exigences des méthodes modernes de nouvelle réglementation
gestion des risques. Les insuffisances de la réglementation
actuelle ont incité le Comité de Bâle à entreprendre une
révision en profondeur.
12
Quels changements Bâle II introduit-il ? 1er pilier : exigences minimales en fonds propres
Depuis l’entrée en vigueur de Bâle I, les marchés finan- Le premier pilier spécifie le montant minimal de fonds pro-
ciers, les activités bancaires et, plus encore, les méthodes pres requis pour couvrir les risques de crédit et de marché,
de gestion des risques ont subi une profonde transforma- ainsi que les risques opérationnels. Les fonds propres exi-
tion. Tenant compte de cette évolution, Bâle II propose un gés au titre du risque de marché ne changent pratique-
dispositif d’adéquation des fonds propres qui prend ment pas. S’agissant de la couverture du risque de crédit,
davantage en considération les risques liés aux crédits. le nouveau dispositif établit une corrélation au risque plus
Fondée sur trois piliers (v. figure 9), la nouvelle réglemen- étroite pour le calcul des fonds propres réglementaires.
tation cherche à renforcer la sécurité et la stabilité du Pour effectuer ce calcul, les banques pourront, avec l’ap-
système financier international en poursuivant un triple probation de l’autorité de surveillance, utiliser une métho-
objectif : affiner les exigences minimales de fonds propres, de reposant sur leurs procédures internes de rating et d’a-
consolider le processus de surveillance prudentielle, sou- nalyse des risques.
mettre les banques à une discipline de marché plus rigou-
reuse. • Approches proposées pour le calcul
du risque de crédit
Fig. 9 : les trois piliers de Bâle II A l’inverse de Bâle I, qui applique un coefficient de pon-
dération du risque unique (100%), le nouvel Accord
Nouvel accord de
propose trois méthodes de calcul, qui présentent une
Bâle sur les fonds propres sensibilité croissante à l’égard du risque et établissent
plusieurs degrés de pondération. Le montant minimal
1er pilier : exigences 2e pilier : processus 3e pilier : discipline
minimales en fonds de surveillance de marché de fonds propres réglementaires reste fixé à 8% des
propres prudentielle actifs pondérés en fonction du risque, cependant le
Calcul des fonds pro- Marge d'appréciation Publication d'infor- rating du preneur de crédit entre désormais dans la
pres réglementaires des autorités de sur- mations relatives à détermination du coefficient de pondération. Le disposi-
au titre du risque de veillance • Dotation en fonds
crédit • Eléments qualitatifs propres
tif offre deux options pour calculer le risque de crédit :
• Approche standardisée
• Méthodes d'évaluation • Risques de crédit l’approche standardisée et l’approche fondée sur les
• Approche IRB (fondée du risque et normes ratings internes (v. figures 10 et 11).
• Risques de marché
sur les ratings internes)
• - Approche IRB simple • Risques opérationnels
• Titrisations
• - Approche IRB • Approche standardisée
complexe • Méthodes d'évaluation
du risque et normes L’approche standardisée se distingue de celle de l’ac-
Calcul des fonds pro-
pres réglementaires au
cord actuel par deux aspects. Les engagements sont
titre du risque opéra- répartis en différentes catégories d’actifs, lesquelles
tionnel (nouveau)
• Approche de l'indi-
sont rangées dans des classes de risque sur la base de
cateur de base ratings établis par des agences de notation externes. A
• Approche standardisée chaque classe de risque correspond un coefficient de
• Approche avancée pondération (0%, 20%, 50%, 100% ou 150%). Le
(système de mesure
interne) taux de fonds propres réglementaires sera identique
pour tous les crédits affectés à la même classe de ris-
que. Exemple : si une classe de risque est dotée d’un
coefficient de pondération de 50%, tous les crédits
rangés dans cette classe – qu’ils présentent un risque
plus élevé ou, à l’inverse, moindre – devront être cou-
verts par 4% de fonds propres.
13
Fig. 10 : approche standardisée et approche fondée • Approche fondée sur les ratings internes
sur les ratings internes Une banque pourra, à condition que l’autorité de sur-
veillance l’y autorise, utiliser son système de rating
pour calculer le montant des fonds propres exigés
Approche Approche fondée sur les pour la couverture du risque de crédit. A chaque classe
standardisée ratings internes (IRB)
de rating correspond un pourcentage de fonds propres
• Inspirée de l'appro- Les banques attribuent aux preneurs de réglementaires. Cette méthode a le double avantage
che de Bâle I, dis- crédit un rating individuel et évaluent leur
probabilité de défaillance.
de prévenir les subventions croisées entre les classes de
tingue un nombre
limité de classes de rating et de rendre possible un pricing individualisé,
rating ajusté au risque.
Approche Approche
IRB simple IRB complexe
• Nouveauté : pon- Les exigences minimales de fonds propres au titre du risque
dération différen- L'autorité de surveil- La banque se réfère
ciée du risque sur lance fournit les pa- à ses propres don- opérationnel constituent la grande nouveauté de Bâle II. Le
la base des ratings ramètres nécessaires nées, établies sur la dispositif laisse le choix entre trois options de calcul, qui pré-
fournis par des au calcul du risque : base d'estimations sentent des degrés de complexité et des sensibilités aux ris-
agences de notation taux de perte en cas internes. ques croissants. Pour le calcul du risque opérationnel, UBS
externes de défaillance, expo-
sition en cas de dé- privilégie également l’approche qui lui permet de s’appuyer
faillance et influence sur des données internes.
de la durée du crédit.
2e pilier : processus de surveillance prudentielle
Les dispositions du 2e pilier régissent le contrôle que doi-
vent exercer dans chaque pays les autorités de surveillance
Fig. 11 : fonds propres réglementaires selon l’approche bancaire. En Suisse, c’est la Commission fédérale des
standardisée et l’approche IRB banques qui assume la tâche de vérifier que les banques
disposent de méthodes d’évaluation et de gestion des
risques appropriées pour calculer le montant des fonds
Fonds propres réglementaires
Approche fondée sur les ratings internes propres réglementaires. Elle s’assure, par ailleurs, que le
niveau de leurs fonds propres constitue une couverture
adéquate en regard des risques encourus. Bâle II confère
des attributions plus étendues aux autorités de surveillance,
Approche standardisée lesquelles pourront notamment intervenir si les banques
ne respectent pas les exigences minimales.
14
L’incidence de Bâle II
Implications pour les PME tant un bon rating bénéficiera d’un taux d’intérêt plus
En introduisant l’utilisation du rating et une différenciation avantageux que l’emprunteur dont la solvabilité est
des risques, Bâle II vise à rendre les opérations de crédit médiocre. Le coût du risque et le coût du capital devien-
plus transparentes et plus conformes au profil de risque dront des composantes déterminantes du prix d’un crédit
des emprunteurs. A l’avenir, le preneur de crédit paiera un (v. figure 12). Soulignons qu’un bon rating ne dépend pas
taux d’intérêt en adéquation avec son risque de défaillance. de la taille de l’entreprise. Une gestion rigoureuse, une
Bien que l’Accord ne soit pas encore finalisé, il est d’ores et stratégie porteuse, une situation financière saine, une
déjà possible d’en énumérer les conséquences majeures : information transparente sont, en revanche, des paramè-
tres prépondérants. Parce qu’il reflète sa solvabilité, l’entre-
• Les banques devront déterminer et pondérer les ris- prise devrait voir dans son rating un motif stimulant d’ex-
ques liés à chaque crédit qu’elles octroieront. ploiter les possibilités qui s’offrent à elle d’améliorer son
• Elles attribueront à leurs clients un rating correspon- profil de risque. A l’évidence, les enjeux de Bâle II concer-
dant à leur profil de risque. nent non seulement les banques, mais également les PME.
• Les preneurs de crédit paieront une prime de risque Pour y faire face sereinement et tirer parti ensemble de la
déterminée par leur rating. chance qu’ils représentent, il sera plus que jamais essentiel
• La qualité des garanties remises pèsera davantage de privilégier un dialogue franc et une collaboration trans-
dans l’attribution du rating. parente dans notre relation d’affaires.
• Le montant des fonds propres réglementaires dépendra
du profil de risque du preneur de crédit et se répercu- Fig. 12 : pricing ajusté au risque
tera sur le prix du crédit sous la forme d’une majora-
tion du coût du capital.
• Le prix du crédit pourra varier selon la méthode choisie
Coût du capital Coût du risque
pour calculer le montant des fonds propres réglemen-
taires. Coût de gestion Coût de refinancement
• Les PME seront segmentées d’après leur taille, leur
chiffre d’affaires et leur bilan. La couverture des crédits
accordés à la clientèle de taille supérieure nécessitera,
en règle générale, davantage de fonds propres.
15
UBS, partenaire de votre entreprise
La réussite de votre entreprise est au centre de nos préoc- Fig. 13 : les quatre étapes du conseil
cupations. Nous mettons à profit notre expérience et notre
Analyse
savoir-faire pour vous épauler dans la réalisation de vos
Transparence,
objectifs. L’analyse des forces et des faiblesses de votre profil du client, rating
entreprise, des chances et des risques qu’elle doit gérer,
constitue l’une des clés de sa réussite. Identifier ces élé-
ments cardinaux et élaborer avec vous des solutions sur
mesure exige une étroite collaboration, établie dans un
esprit de partenariat. La qualité de notre relation d’affaires Suivi
est particulièrement importante quand il est question de Réévaluation périodi-
crédits, le traitement de ces derniers nécessitant la com- que, prise en compte
de nouveaux besoins
munication d’informations confidentielles. A cet égard, Le client et
transparence et confiance mutuelle sont les gages d’une son conseiller
Planification
réussite partagée. Solutions de finan-
cement, recours
à des spécialistes,
détermination
du prix
Concrétisation
Accord, mise à
disposition du
crédit
16
Qui dit réussir dit aussi prévenir les ris- vos côtés, vous avez la certitude de
ques et saisir les chances. Avec UBS à faire les bons choix.
17
Des attentes vecteurs de réussite
Clé 1 : parler le même langage votre conseiller UBS vous demandera des précisions lors
• Nous vous recommandons d’effectuer vos opérations d’un entretien, non parce qu’il doute de votre intégrité,
bancaires auprès des conseillers UBS présents dans votre mais parce qu’il souhaite avoir en main tous les élé-
région. Familiers des réalités et des pratiques locales, ils ments nécessaires à l’évaluation de votre entreprise. Et
sont des interlocuteurs privilégiés pour votre entreprise. qui, sinon vous, est mieux placé pour les lui fournir ?
• Il va de soi que les personnes en qui vous placez votre • Dans l’idéal, il serait souhaitable que votre conseiller
confiance – conjoint, fiduciaire ou conseiller – sont les effectue, à l’occasion de l’entretien, une visite de votre
bienvenues dans nos entretiens. entreprise, afin de parfaire, grâce à un angle de vue dif-
férent, la vision qu’il a de cette dernière. Découvrir tou-
Clé 2 : prendre son temps tes les facettes de votre entreprise est essentiel pour
• Un entretien approfondi, toujours très utile, nécessite nous et nous y consacrons le temps voulu.
du temps. En conséquence, prenez rendez-vous avec
l’un de nos conseillers et prévoyez une entrevue suffi- • Il nous est difficile de répondre à des besoins dont nous
samment longue pour permettre à ce dernier d’appor- n’avons pas connaissance. Pour cette raison, n’hésitez
ter des réponses à toutes vos questions et procéder à pas à faire appel à nous pour toutes vos opérations de
une analyse précise de vos besoins. financement. Nous serons pour vous un partenaire fia-
ble et loyal sur lequel vous pourrez compter.
• Ne tardez pas à nous contacter lorsque vous souhaitez
obtenir un crédit. Nous disposerons ainsi du temps • Dans une entreprise, personne n’est infaillible. UBS ne
nécessaire à l’examen et au traitement de votre deman- fait pas exception. S’il nous arrivait, dans le cadre d’une
de de financement. Vous préviendrez, en outre, le ris- opération bancaire, de commettre une erreur ou si vous
que de vous retrouver dans une impasse financière. aviez des motifs de ne pas être entièrement satisfait de
nos services, faites-le nous savoir. Vous nous permet-
Clé 3 : communiquer sans réserve trez, de cette façon, de ne pas répéter nos erreurs et
• Avant de vous rencontrer, nous souhaitons nous faire d’opérer des améliorations utiles.
une première idée de la situation de votre entreprise et
avons, à cette fin, besoin de votre collaboration. Des Clé 4 : tirer profit de notre analyse
documents – comptes annuels révisés des derniers exer- • Demandez à votre conseiller de vous expliquer la procé-
cices, business plan, plan financier, etc. – susceptibles dure que nous appliquons pour déterminer votre profil
de nous livrer des indications sur la marche de vos affai- de risque, ainsi que les principaux facteurs qui influen-
res nous sont en effet très utiles pour élaborer une cent votre rating. Il sera ensuite plus facile d’identifier
solution de financement adaptée à vos besoins. ensemble les forces et les faiblesses de votre entreprise,
les chances et les risques susceptibles de se présenter.
• Cependant, la documentation que vous nous remettez Nous serons les premiers satisfaits si vous parvenez à
ne répond pas à toutes nos questions. C’est pourquoi exploiter profitablement le résultat de cette analyse.
18
Adresses Internet
19
Glossaire
BCBS : sigle du Basel Committee on Banking Supervision, banques centrales de 12 pays (Allemagne, Belgique,
nom anglais du Comité de Bâle sur le contrôle bancaire. Canada, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Luxembourg,
Pays-Bas, Royaume-Uni, Suède, Suisse), le Comité se réu-
Bonité : solvabilité (possibilité matérielle du preneur de nit chaque trimestre au siège de la Banque des règlements
crédit de rembourser sa dette) et honorabilité (volonté de internationaux (BRI), à Bâle, ville où se trouve son secréta-
rembourser cette dernière). riat permanent. A noter qu’il n’est pas doté de compéten-
ces législatives.
Capacité d’endettement (debt capacity) : rapport entre
les dettes et le free cash flow durable. Dans l’hypothèse Coût de gestion du crédit : coûts moyens de personnel
d’une croissance nulle, une entreprise devrait être capable et d’infrastructure liés au traitement du dossier de crédit
de rembourser le capital mis à disposition et payer les inté- (examen de la demande, processus décisionnel, octroi, sur-
rêts dans un délai de 5 à 7 ans en utilisant son free cash veillance).
flow. La capacité d’endettement d’une entreprise est
déterminée à partir de sa capacité bénéficiaire. Elle met Coût de refinancement : prix que paie la banque pour
en évidence les limites d’un crédit non garanti. acquérir sur le marché monétaire et des capitaux l’équi-
valent du crédit octroyé.
Capital économique : déterminé à l’aide de modèles de
calcul internes, il correspond au capital que la banque Coût du capital : rémunération du capital économique,
devrait détenir pour atteindre le niveau de sécurité écono- qui couvre la perte inattendue générée par des opérations
mique voulu. de crédit.
Capital effectif : capital que détient réellement la banque. Gestion des risques : instrument conçu pour identifier,
Il correspond aux fonds propres apparaissant au bilan. mesurer et contrôler de manière systématique les risques
résultant des engagements que prend la banque dans le
Capital réglementaire : capital que la banque doit déte- cadre de ses opérations bancaires.
nir, déterminé par les exigences en vigueur en matière de
fonds propres (actuellement Bâle I). Gouvernement d’entreprise (corporate governance) :
gestion globale, responsable, orientée vers la création de
Cash flow based lending : politique de crédit fondée sur valeur, prenant en considération les intérêts du public, de
la capacité bénéficiaire des entreprises. l’Etat, des actionnaires, des collaborateurs, des sous-trai-
tants et autres partenaires ayant un intérêt dans la réussite
Cash-flow libre (free cash flow) : bénéfice d’exploita- de l’entreprise. Dans un sens plus étroit, le terme désigne
tion (EBIT = revenus avant intérêts et impôts) moins les une gestion irréprochable aux plans juridique et institu-
impôts calculés, plus les amortissements, moins les in- tionnel, qui met en œuvre des mécanismes de contrôle
vestissements de remplacement et les dividendes. et assure aux bailleurs de fonds un dédommagement suf-
fisant.
CFB : sigle de la Commission fédérale des banques, auto-
rité de surveillance des banques helvétiques. L’organisation IRB : « internal rating based », fondé sur les ratings
de la surveillance bancaire se caractérise en Suisse par un internes.
système dualiste : ce n’est pas la CFB qui exerce directe-
ment la surveillance bancaire, mais les organes de révision Perte attendue (expected loss) : perte moyenne à long
externes reconnus par la loi. Ces derniers établissent les terme que peut anticiper la banque.
rapports de révision sur lesquels se base la CFB pour assu-
mer son rôle prudentiel. Perte inattendue : écart entre la perte réelle et la perte
attendue sur une période donnée. Elle résulte de la volati-
Comité de Bâle sur le contrôle bancaire : composé des lité estimée des pertes réelles par rapport à la perte atten-
autorités de surveillance bancaire et des représentants des due.
20
PME : petites et moyennes entreprises. Risque de responsabilité : éventualité que la banque
doive répondre d’un dommage causé par son fait ou par
Pricing ajusté au risque : fixation du prix en fonction le fait d’un tiers agissant en son nom pour n’avoir pas
des risques encourus. respecté des engagements contractuels ou avoir commis
des actes illicites.
Probabilité de défaillance (probability of default) :
probabilité que le preneur de crédit n’honore pas ses Risque de sécurité : éventualité que des données ou des
engagements (paiement des intérêts et remboursement). avoirs soient égarés, falsifiés ou perdent leur caractère
Elle dépend de la bonité de l’emprunteur et de la durée confidentiel.
du financement.
Risque fiscal : éventualité que la banque subisse une
Rating : méthode d’analyse permettant de déterminer la perte due au prélèvement d’un impôt additionnel, l’autori-
solvabilité d’une entreprise et sa capacité à faire face à ses té fiscale ne validant pas sur le plan technique les prati-
engagements financiers. ques fiscales de l’entreprise.
Rating client UBS : utilisé pour déterminer le profil de Risque inhérent : risque directement lié à l’activité com-
risque d’une entreprise et mesurer sa probabilité de défail- merciale de la banque.
lance.
Risque juridique : éventualité que la banque subisse une
Rating transactionnel UBS : utilisé pour déterminer le perte faute de pouvoir faire valoir ses droits présents ou
profil de risque de perte lié au financement d’un ou plu- futurs découlant d’un contrat, ce dernier n’ayant pas été
sieurs immeubles de rapport. Il est appliqué lorsque la part conclu en bonne et due forme, ou en raison d’autres
de l’immeuble affectée à l’usage propre est inférieure à motifs juridiques.
25%. Il dépend des caractéristiques de l’objet, du pour-
centage de notre avance, du cash-flow généré par l’objet Risque opérationnel : risque induit par l’activité com-
susceptible de financer la transaction, ainsi que de fac- merciale de la banque, auquel cette dernière se trouve
teurs micro et macroéconomiques. exposée de manière indirecte. Il englobe le risque d’exécu-
tion, le risque de compliance, le risque juridique, le risque
Risque d’exécution : éventualité qu’une erreur, une de responsabilité, le risque de sécurité et le risque fiscal.
défaillance, un défaut affecte le traitement ou l’exécution
d’une transaction. Risque primaire : risque auquel la banque s’expose cons-
ciemment dans son activité commerciale et qu’elle s’em-
Risque de compliance : risque à la fois financier et répu- ploie à gérer efficacement. Il inclut le risque de défaillance,
tationnel lié à l’éventualité que la banque ne respecte pas le risque de marché, le risque de refinancement et le ris-
les lois, dispositions et autres règlements en vigueur, ne se que de liquidité.
conforme pas aux bonnes pratiques (best practice) locales
et internationales ou n’applique pas les normes UBS. Risque réputationnel : événement susceptible de ternir
la réputation de la banque.
Risque de défaillance : éventualité – inhérente à toute
opération de crédit – que la banque subisse une perte due Taux de perte en cas de défaillance (loss given
à l’insolvabilité du preneur de crédit ou à la diminution de default) : indique en pour cent l’ampleur de la perte à
la valeur des garanties remises. laquelle la banque doit s’attendre en cas de défaillance du
preneur de crédit. La sévérité de la perte dépend étroite-
Risque de marché : éventualité que la banque subisse ment des garanties remises.
une perte due aux mouvements de certaines variables du
marché telles que les taux d’intérêt, les taux de change ou
les cours des actions.
21
UBS SA
8098 Zurich
Case postale
www.ubs.com
Ce papier écophile a été fabriqué à partir de cellulose blanchie sans chlore. Paraît également en allemand et en italien. Imprimé en octobre 2003. 82086F