Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Accords d'Alma-Ata
Genèse
À Minsk le 8 décembre 1991, les Présidents des trois États présents rejettent la proposition
de création d'une nouvelle Union formulée par M. Gorbatchev, président de l'URSS, dont ils
estiment qu'elle n'a plus d'existence, du fait que les Républiques constitutives de l'URSS
déclarent leur indépendance les unes après les autres. Ils décident de fonder une
« Communauté d'États indépendants » fondée sur l'égalité des droits, sans centre de décision
de type fédéral et sans donner à la Russie un rôle prépondérant du moins en droit[3].
Dès le 9 décembre, l'Arménie apporte son soutien aux résultats de la réunion de Minsk. En
revanche, les cinq républiques d'Asie centrale se réunissent le 13 décembre 1991 à
Achkhabad pour adopter une position commune. D'abord tentées de bâtir une alliance à cinq,
elles décident finalement de se rallier à la CEI à condition d'en être considérés comme
membres fondateurs à égalité de droit avec les trois premiers signataires[4].
Les trois États baltes, désireux d'affirmer leur indépendance perdue après leur intégration
forcée dans l'Union soviétique en 1940, ne sont à aucun moment candidat à rejoindre la CEI.
La Géorgie ne participe pas à la conférence d'Alma-Ata, mais elle rejoindra la CEI sous la
pression russe deux ans plus tard, le 23 octobre 1993, dans le contexte du cessez-le-feu
entre les forces gouvernementales géorgiennes et les séparatistes d'Abkhazie[3],[5].
Les accords d'Alma-Ata sont l'ensemble constitué par une déclaration et un protocole ainsi
que plusieurs décisions des chefs d'État présents et un accord sur les armes nucléaires. La
déclaration conjointe précise que la CEI n'est « ni un État, ni une entité supranationale »[6].
Les signataires affirment en préambule du traité vouloir fonder « des États de droit basés sur
les principes de démocratie », adhérer aux principes figurant dans la charte des Nations
unies et l'acte final d'Helsinki signé en 1975, et respecter « les dispositions des traités
internationaux sur les droits de l'homme et les droits des peuples »[1].
Les onze États prévoient à l'article 4 du traité de coopérer dans les « domaines politique,
économique, culturel, de l'éducation, de la santé, de l'environnement, de la science et du
commerce »[1].
Le protocole prévoit que « l'accord sur la création de la CEI entre en vigueur, pour chaque
haute partie contractante, à compter du moment de sa ratification »[7].
Dissolution de l'URSS
Le 24 décembre 1991, la Russie fait savoir qu'elle remplace l'URSS dans son siège de
membre permanent du Conseil de sécurité en vertu du principe de continuité.
Les questions relatives au devenir des armes nucléaires détenues en nombre considérable
par l'Union soviétique revêt une grande importance pour les États participants à la
conférence d'Alma-Ata mais aussi pour les États-Unis et la Communauté économique
européenne à douze États qui veulent absolument éviter une prolifération de ces armes[8]. Fin
1991, quatre États de l'ex-URSS ont sur leur sol des armes nucléaires stratégiques : la
Biélorussie, le Kazakhstan, la Russie et l'Ukraine[9].
Notes
1. La Russie prend définitivement son autonomie par rapport à l'URSS après le coup d'état du
19 août 1991. À partir de cette date, Boris Eltsine prend progressivement le contrôle des
ressources d'État de l'URSS et dépossède Mikhail Gorbatchev de tout pouvoir réel.
Sources
Références
1. « Accord portant création de la Communauté des États indépendants (Minsk, 8
décembre 1991) » (https://www.cvce.eu/content/publication/2005/4/15/d1eb7a8c-4868-
4da6-9098-3175c172b9bc/publishable_fr.pdf) [archive], sur CVCE, 26 septembre 2012
(consulté le 7 juillet 2018)
2. « URSS : la quête d'un " axe slave " L'" Etat confédéral " de M. Gorbatchev semble
irrémédiablement compromis », Le Monde, 8 décembre 1991 (lire en ligne (https://abonne
s.lemonde.fr/archives/article/1991/12/08/urss-la-quete-d-un-axe-slave-l-etat-confederal-d
e-m-gorbatchev-semble-irremediablement-compromis_4028726_1819218.html?xtmc=unio
n_sovietique&xtcr=1) [archive])
Bibliographie
Ouvrages en français
Martine Couderc, Chronologie : CEI 1991-2002, Outre-Terre, 2003 (lire en ligne (https://www.
cairn.info/revue-outre-terre1-2003-3-page-296.htm) [archive]), p. 296-315
Ouvrages en anglais
Compléments
Articles connexes
Accord de Minsk
Dislocation de l'URSS
Liens externes
Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Accords_d%27Alma-
Ata&oldid=163963226 ».