Vous êtes sur la page 1sur 4

Les Nuits de Cabiria

Les Nuits de Cabiria (Le notti di Cabiria) est un film franco-italien réalisé par Federico Fellini et
sorti en 1957. Les Nuits de Cabiria

Sommaire
Synopsis
Fiche technique
Distribution
Production
Accueil Giulietta Masina dans le rôle de Cabiria

Distinctions
Récompenses
Nominations Titre original Le notti di Cabiria

Autour du film Réalisation Federico Fellini

Notes et références Scénario Federico Fellini

Ennio Flaiano

Voir aussi
Tullio Pinelli
Bibliographie
Liens externes Acteurs Giulietta Masina

principaux Amedeo Nazzari

François Périer
Synopsis
Sociétés de Dino De Laurentiis
À Rome, Cabiria, une prostituée un peu simplette, échappe à la noyade après avoir été dépouillée production Cinematografica

par celui qu’elle croyait être son grand amour. Mais elle continue à porter un regard émerveillé sur Les Films Marceau
la vie. Ainsi, après avoir passé une nuit enchanteresse (bien qu’elle l’ait terminée cloîtrée dans la
Pays de France

salle de bain) chez le célèbre acteur Alberto Lazzari, elle fait la connaissance du gentil et timide
production Italie
Oscar. C’est de nouveau le grand amour jusqu’au soir où Oscar s’enfuit avec toutes ses économies.
Au petit matin, après avoir voulu mourir, Cabiria reprend espoir au son de l’aubade que de jeunes Genre Comédie dramatique
musiciens donnent au nouveau jour. Durée 110 min
Sortie 1957
Fiche technique
Titre original : Le notti di Cabiria
Titre français : Les Nuits de Cabiria Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Réalisation : Federico Fellini
Assistants : Moraldo Rossi, Dominique Delouche
Scénario : Federico Fellini, Ennio Flaiano, Tullio Pinelli d’après leur histoire et le roman Maria Molinari de l'écrivain espagnol Sebastià Juan
Arbó (1902-1984), paru en 1954.
Dialogues : Pier Paolo Pasolini
Direction artistique : Piero Gherardi
Décors : Piero Gherardi
Costumes : Piero Gherardi
Photographie : Aldo Tonti, Otello Martelli
Son : Roy Mangano
Montage : Leo Catozzo, Adriana Olasio
Musique : Nino Rota
Producteur : Dino De Laurentiis
Directeur de production : Luigi De Laurentiis
Sociétés de production : Dino De Laurentiis Cinematografica (Italie), Les Films Marceau (France)
Sociétés de distribution : Les Films Marceau (France), Les Acacias (France), Tamasa Distribution (étranger)
Pays d’origine : France, Italie
Langue originale : dialecte Romanesco et italien
Format : noir et blanc — 35 mm — 1,37:1 — son monophonique (Western Electric Sound System)
Genre : comédie dramatique
Durée : 110 minutes
Dates de sortie : France 10 mai 1957 au Festival de Cannes ; Italie 26 mai 1957
(fr) Classifications CNC : tous publics, Art et Essai (visa d'exploitation no 19023 délivré le 2 octobre 1957)

Distribution
Giulietta Masina (VF : Renée Faure) : Cabiria
François Périer : Oscar d'Onofrio
Amedeo Nazzari (VF : Jean Davy) : Alberto Lazzari
Ennio Girolami (VF : Jean-Claude Michel) : Amleto
Aldo Silvani : le magnétiseur
Franca Marzi (VF : Dominique Davray) : Wanda
Dorian Gray : Jessy
Mario Passante : le boiteux
Sandro Moretti : un petit mac
Pina Gualandri : Matilda
María Luisa Rolando : Marisa
Loretta Capitoli : Rosy
Giovanna Gattinoni : la tante Nana
Christian Tassou :

Production
Le nom « Cabiria » est emprunté au film italien de 1914, Cabiria, tandis que le personnage de Cabiria lui-même est tiré d'une brève scène du film
antérieur de Fellini, Le Cheik blanc. C'est le jeu d'actrice de Giulietta Masina interprétant Cabiria dans cet autre film qui a encouragé Fellini à réaliser
1
Les Nuits de Cabiria . Mais personne en Italie ne voulait financer un film avec des prostituées comme personnages principaux. Finalement, Dino de
Laurentiis a accepté d'investir des fonds dans ce projet.

Fellini a fondé un certain nombre de ses personnages sur de vraies prostituées qu'il a rencontrées en tournant Il bidone. Pour plus d'authenticité, il a
2
été aidé par Pier Paolo Pasolini, connu pour sa familiarité avec le langage du sous-prolétariat .

Les extérieurs dans la province de Rome comprennent :

Extérieurs :
Rome et rives du Tibre.
Zones de Rome : Acilia, Santuario della Madonna del Divino Amore à Castel di Leva.
Castel Gandolfo.
Intérieurs : Cinecittà.

Accueil
« Les Nuits de Cabiria reprend, résume, affine et parachève le message moral ou spirituel contenu dans les trois films précédents, mais
cette fois-ci l’intelligence de la construction est diabolique, la conscience de l’efficacité de chaque détail, absolue. »
— André Bazin, France Observateur, 16 mai 1957.

« Certes la mise en scène de Fellini est, de bout en bout, magistrale, certes son film est sans faille si ce n’est l’inadéquation de l’excellent
François Périer avec les coordonnées sociologiques de son personnage… certes, certes, mais Fellini crève-t-il vraiment le plafond ou
nous fait-il habilement croire qu’il le crève  ? Les Nuits de Cabiria sont-elles à l’image de ces peintures naïves et populaires que
justement Fellini apprécie tellement, ou d’une authentique peinture de maître, consciente, lucide, organisée ? Ex-voto pour chapelle de
pécheurs (ou de pécheresses) ou fresque miraculeuse de Bellini ? Voilà la question. »
— Jacques Doniol-Valcroze, France Observateur, 24 octobre 1957.

« Je voudrais me tromper. Je voudrais pouvoir placer Les Nuits de Cabiria sur le même plan que La strada, Les Vitelloni et Les Feux
du music-hall. […] Si je ne le puis pas c’est, je pense, parce que les deux morceaux de grand cinéma, de profonde humanité [le
sauvetage de Cabiria et sa rencontre avec des jeunes gens heureux], ces deux scènes remarquables servent de support à une suite
d’aventures de Cabiria, dont les unes donnent des gages à la facilité du boulevard, les autres à ce que j’appellerais l’empirisme chrétien.
[…] Les Nuits de Cabiria : au total, un hybride. Un Fellini avec des impuretés, mais bien sûr, un film à ne pas manquer. »
— Simone Dubreuilh, Libération, 24 octobre 1957.

«  Un film merveilleux, un film qui renferme quelques scènes absolument inoubliables. Une fois encore sur un thème usé, rebattu,
conventionnel au possible, Fellini a construit une œuvre qui ne ressemble à aucune autre. […] L’univers fellinien est proche de l’univers
chaplinesque. On y retrouve la même mélancolie qui n’est pas désespoir, la même cruauté qui n’est pas amertume, et cette même
confiance obstinée en le cœur des hommes qui est tout autre chose que l’optimisme béat. »
— Jean de Baroncelli, Le Monde, 13 mai 1957.

Distinctions

Récompenses
Festival de Cannes 1957 :
3
Prix d'interprétation féminine à Giulietta Masina
Mention spéciale prix OCIC (Office catholique international du cinéma) à Federico Fellini
Festival de San Sebastián 1957 : Coquille d'argent de la meilleure actrice à Giulietta Masina
Prix David di Donatello 1957 :
Prix du meilleur réalisateur à Federico Fellini
Prix de la meilleure production à Dino De Laurentiis
Oscars du cinéma 1958 : Oscar du meilleur film en langue étrangère
Rubans d'argent 1958 (Syndicat national des journalistes cinématographiques italiens) :
Meilleure actrice : Giulietta Masina
Meilleur réalisateur : Federico Fellini
Meilleur producteur : Dino De Laurentiis
Meilleure actrice dans un rôle secondaire : Franca Marzi
Prix Sant Jordi du cinéma 1959 :
Meilleure actrice étrangère : Giulietta Masina
Meilleur réalisateur étranger : Federico Fellini
Meilleur film étranger : Federico Fellini
Meilleur scénario étranger : Ennio Flaiano, Tullio Pinelli, Pier Paolo Pasolini

Nominations
Rubans d'argent 1958 (Syndicat national des journalistes cinématographiques italiens) :
Ennio Flaiano, Federico Fellini et Tullio Pinelli nommés pour le prix du meilleur scénario
Amedeo Nazzari nommé pour le prix du meilleur acteur dans un second rôle
Nino Rota nommé pour le prix de la meilleure musique
Bafta 1959 :
Nommé pour le prix du meilleur film
Giulietta Masina nommée pour prix de la meilleure actrice

Autour du film
4
Le film est sorti en plein débats sur la loi Merlin proposant l'abolition des maisons closes en Italie .
Le film inspira une comédie musicale, Sweet Charity (1966), écrite par Cy Coleman, Neil Simon et Dorothy Fields, conçue, dirigée et
chorégraphiée par Bob Fosse, avec Gwen Verdon dans le rôle de Charity.
Bob Fosse en tira sa première réalisation de cinéaste : Sweet Charity avec Shirley MacLaine (1969).

Notes et références
1. (en) « Fellini on Cabiria » (http://www.filmforum.org/films/cabiria/fellinioncabiria.doc), sur filmforum.org
2. (en) Rumble, Pasolini: Contemporary Perspectives (lire en ligne (https://books.google.com/books?id=OXdRK-ucWfYC&pg=PA171)), p. 171.
3. La Sélection - 1957 - Palmarès (https://www.festival-cannes.com/fr/73-editions/retrospective/1957/palmares/competition-1), site officiel du Festival
de Cannes.
4. (it) Saverio Salamino, « Fellini e i Castelli Romani - "Le notti di Cabiria" (1957) », Vivavoce, no 62,‎mai 2007 (lire en ligne (http://www.vivavoceonl
ine.it/articoli.php?id_articolo=296))

Voir aussi

Bibliographie

Renzo Renzi « Les nuits de Cabiria », Premier Plan no 12 : Federico Fellini, SERDOC, Lyon, août 1960, 50 p., p. 33-34, 48
François Porcile, « Les nuits de Cabiria », La Musique à l'écran, Editions du Cerf (Collection 7e Art), Paris, 1969, 368 p., p. 110
(en) Leonard Maltin, « Nights of Cabiria », Leonard Maltin's 2001 Movie & Video Guide, Signet, New York, 2000, 1648 p., p. 1002,
(ISBN 0-451-20107-8)
Emmanuelle Leto, « Nuits de Cabiria (Les) », Guide des Films F-O (sous la direction de Jean Tulard), Éditions Robert Laffont (collection
Bouquins), Paris, 2005, 2399 p., p. 2329, (ISBN 9782221104521)
Geoffroy Caillet, « Nuits de Cabiria, Les », Un Belge à Cinecittà. Entretiens avec Jean Blondel, CLD Editions, Tours, 2009, 256 p;, p. 56-57,
(ISBN 9782854435351)

Liens externes
Ressources relatives à l'audiovisuel : Allociné (http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4479.html) ·
Centre national du cinéma et de l'image animée (https://www.cnc.fr/professionnels/visas-et-classification/19023) ·
Ciné-Ressources (http://cinema.encyclopedie.films.bifi.fr/index.php?pk=43378) ·
Cinémathèque québécoise (http://collections.cinematheque.qc.ca/recherche/oeuvres/fiche/2136) ·
Unifrance (https://www.unifrance.org/film/2012) · (en) AllMovie (https://www.allmovie.com/movie/v35375) ·
(en) British Film Institute (https://www.bfi.org.uk/films-tv-people/4ce2b8331649f) ·
(it) Cinematografo.it (https://www.cinematografo.it/pls/cinematografo/consultazione.redirect?sch=9624) ·
(en) Internet Movie Database (https://tools.wmflabs.org/wikidata-externalid-url/?p=345&url_prefix=https://www.imdb.com/&id=tt0050783) ·
(en) LUMIERE (https://lumiere.obs.coe.int/movie/12601) · (de) OFDb (https://ssl.ofdb.de/film/20021,) ·
(en) Oscars du cinéma (http://awardsdatabase.oscars.org/Search/GetResults?query=%7B%22IsHyperlinkQuery%22:true,%22FilmId%22:9,%22S
(en) Rotten Tomatoes (https://www.rottentomatoes.com/m/nights_of_cabiria) ·
(mul) The Movie Database (https://www.themoviedb.org/movie/19426)

Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Les_Nuits_de_Cabiria&oldid=188950880 ».

La dernière modification de cette page a été faite le 17 décembre 2021 à 16:44.

Droit d'auteur : les textes sont disponibles sous licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions ; d’autres conditions peuvent s’appliquer. Voyez les
conditions d’utilisation pour plus de détails, ainsi que les crédits graphiques. En cas de réutilisation des textes de cette page, voyez comment citer les auteurs et mentionner la
licence.

Wikipedia® est une marque déposée de la Wikimedia Foundation, Inc., organisation de bienfaisance régie par le paragraphe 501(c)(3) du code fiscal des États-Unis.

Politique de confidentialité
À propos de Wikipédia
Avertissements
Contact
Développeurs
Statistiques
Déclaration sur les témoins (cookies)

Vous aimerez peut-être aussi