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Le cygne noir de 2020

Le COVID-19 pourrait-il constituer l’événement extrême qu qui


obligera finalement de nombreuses entreprises et l’ensemble des
secteurs à repenser et à transformer leur modèle de chaîne
d’approvisionnement mondiale? Cygne noir s’il en est un, le COVID-
19 a pris le monde complètement par surprise. Cette souche
récemment identifiée du coronavirus est d’abord apparue à Wuhan,
capitale de la province du Hubei en Chine centrale, le 31 décembre
2019. À la fin de février 2020, près de 90 000 personnes avaient été
infectées par ce virus, entraînant plus de 3 000 décès. Malgré les
efforts importants qui sont déployés pour maîtriser le virus,
notamment l’interdiction de voyager en provenance ou à destination
de huit villes dans la province du Hubei, le COVID-19 s’est déjà
propagé dans le monde. Plus de 65 pays ont rapporté des cas, et on
déplore une hausse considérable des cas en Corée du Sud, en Italie, au
Japon et en Iran. Plus de 10 % des cas positifs – un taux qui ne cesse
d’augmenter – sont maintenant rapportés ailleurs qu’en Chine, ce qui
met en péril d’autres communautés, écosystèmes et chaînes
d’approvisionnement. Étant donné les caractéristiques du virus et le
grand nombre de gens qui voyagent partout dans le monde, son
endiguement s’avère exceptionnellement difficile. Tous les effets du
COVID-19 sur les chaînes d’approvisionnement demeurent inconnus,
alors que les prévisions les plus optimistes envisagent un retour à la
« normale » en Chine d’ici avril. Mais une chose est certaine : ce virus
aura des répercussions économiques et financières mondiales qui se
feront sentir dans l’ensemble des chaînes d’approvisionnement du
monde, des matières premières aux produits finis.
Quelles entreprises réussiront à atténuer les conséquences
de cet événement?
Certaines entreprises sont mieux préparées que d’autres à atténuer les
répercussions
Ces entreprises ont élaboré et mis en place des stratégies de gestion des risques
liés à la chaîne d’approvisionnement et de continuité des affaires. Elles ont aussi
diversifié leur chaîne d’approvisionnement du point de vue géographique pour
réduire les risques du côté de l’offre découlant d’un pays ou d’une région
unique. Elles s’approvisionnent auprès de sources multiples de produits de base
essentiels ou de composantes stratégiques afin de réduire leur dépendance à un
même fournisseur, et ont envisagé une stratégie de gestion des stocks pour se
prémunir contre les interruptions de la chaîne d’approvisionnement.
Certaines entreprises sont mieux préparées que d’autres à réagir à cette
éventualité
Ces entreprises ont établi des liens solides avec des fournisseurs clés et ont mis
des systèmes en place pour gagner en visibilité à l’échelle du réseau
d’approvisionnement étendu, de façon à mieux comprendre les risques et
prendre des mesures précises en fonction de leurs priorités. Elles ont intégré
l’agilité à leurs réseaux de production et de distribution de façon à pouvoir
redéfinir rapidement et maintenir l’offre en fonction de la demande mondiale, et
ont investi dans des solutions de planification de la chaîne d’approvisionnement
et de tour de contrôle pour mieux repérer et traiter, voire prédire, les problèmes
touchant la chaîne d’approvisionnement.
D’autres entreprises ont fort à faire
Ces entreprises dépendent excessivement d’une région ou d’un fournisseur
unique pour obtenir des produits clés. Elles ne bénéficient pas d’une visibilité
suffisante du réseau d’approvisionnement étendu pour percevoir les risques qui
les guettent. Elles ne possèdent pas les systèmes nécessaires pour comprendre
l’état des stocks, prédire les ruptures de stock de matières directes et optimiser la
production, ni pour prédire les ruptures de stock de produits finis afin
d’optimiser les attributions aux clients; elles ne possèdent pas non plus des
réseaux logistiques suffisamment souples pour veiller à la circulation des
marchandises de manière rentable.
Source : DELOITTE

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