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Constantine
Thème :
Promotion
Septembre 2020
Ecole Supérieure de Comptabilité et de Finances de
Constantine
Thème :
SALMI MOUHAMED
Promotion
Septembre 2020
Remerciement
Nos remerciements s’adressent également aux membres de jury qui ont accepté
de lire et d’évaluer ce mémoire.
Enfin, nous souhaitons remercier toutes les personnes qui ont aidé de prés ou de
loin dans ce travail.
Dédicaces
Je dédie ce modeste travail:
Abdou et Ilies.
ce travail
Salmi Mohamed
Dédicaces
Derbouz Ahmed
Liste des tableaux
54
05 L’écart sur coût
80
06 Représentation graphique des écarts
Liste des abréviations
Abréviation Signification
CF Coût fixe
CV Coût variable
IP Indice de profitabilité
CA Chiffre d’affaire
HT Hors taxe
CR Cout réel
VP Valeur planifiée
Division de production
DP
RHOUD EL BAGUEL
RED
WO Work over
Introduction …………………………………………………………………………………35
Section 01 : le contrôle budgétaire ………………………………………………………….36
Section 02 : le suivi du budget d’investissement…………………………………………….49
Conclusion …………………………………………………………………………………..58
Chapitre 03 : Elaboration et contrôle de budget d’investissement au sein de
la société SONATRACH
Introduction ………………………………………………………………………………….59
Section 01 : Présentation de l’organisme d’accueil ………………………………………….60
Section 02 : les différentes étapes d’élaboration de budget d’investissement et le processus de
son contrôle au sein de SONATRACH……………………………………………………....66
Section 03 : Etude de cas …………………………………………………………………….71
Conclusion …………………………………………………………………………………...81
Conclusion générale ………………………………………………………………………….83
Bibliographie……………………………………………………………………………….....86
Liste des annexes …………………………………………………………………………….87
Tables des matières …………………………………………………………………………..95
Introduction Générale
Introduction générale
En effet, l’entreprise vise à développer son activité en utilisant les différents moyens
qu’elle dispose, et pour atteindre cet objectif, elle doit réaliser des investissements de nature
variée correspondant à des objectifs multiples en vue d’assurer sa survie et d’accroitre ses
capacités et son patrimoine.
La décision d’investir dans une entreprise signifie que cette dernière affecte une partie de
son budget aujourd’hui dans l’espoir d’en retirer des flux ou des profits futurs.
L’investissement est jugé rentable donc si les flux futurs actualisés sont supérieurs à la
dépense d’investissement.
En effet, pour préparer son budget d’investissement, l’entreprise doit détenir les moyens
possibles et utiliser des techniques afin de mettre l’ensemble de taches du projet
d’investissement, de déterminer la durée totale de réalisation du projet et surtout de contrôler
ce budget pendant la durée de réalisation de l’investissement.
Page 1
Plusieurs questions découlent de cette problématique dont nous citons :
Page 2
CHAPITRE 01 : GENERALITES SUR LE BUDGET D’INVESTISSEMENT
Pour faire face aux pressions de concurrence, Les entreprises sont appelées à moderniser,
renouveler et accroître la capacité de production de leurs activités, c’est-à-dire elles doivent
investir pour rester compétitive. En effet, l'investissement est le premier pas pour assurer la
pérennité des entreprises.
De ce faire, le budget d'investissement est l’un des dispositifs de choisir les projets les
plus rentable, de les assurer une bonne mise en œuvre. Il est nécessaire pour retracer
l'ensemble des décisions relatives à ceux-ci.
Page 3
Section 1 : Le budget
Le budget est un outil qui permet à l’entreprise de corriger sa gestion vers la réalisation
de ses objectifs et avec efficacité. Donc, pour l’étudier, nous avons jugé utile de subdiviser
cette section en trois parties : la première partie sera consacrée à la définition du budget, son
rôle ainsi que ses typologies. Dans la deuxième partie, nous traiterons les objectifs et
avantages du budget. Quant à la troisième partie, elle sera consacrée à l’étude de la procédure
budgétaire.
Ce point va être consacré à la définition du budget, l’étude de son rôle dans l’entreprise
ainsi que la présentation de la typologie des budgets.
Plusieurs définitions ont été proposées pour le budget, sans prétendre l’exhaustivité, nous
retiendrons celles de : Claude PEROCHON ; Bouquin Henri ; Jacques Margerin.
Selon Claude PEROCHON : « les budgets sont des programmes à court terme détaillés,
coordonnés et valorisés, qui permettent d'atteindre, grâce à des moyens antérieurement
définis, les objectifs issue de la stratégie de l'entreprise»1.
Pour BOUQUIN Henri, il le définit comme étant une « expression comptable et financière
des plans d’actions retenus pour que les objectifs visés et les moyens disponibles sur le court
terme convergent vers les buts à long terme de l’organisation »2.
Quant à Jacques MARGERIN : « Le budget est une prévision chiffrée en volume et en unité
monétaire de tous les éléments correspondants à un programme d’activité déterminé en
fonction d’objectifs négociés et acceptés »3.
Il parait à partir de ces définitions que tous les auteurs s’accordent à dire que le budget
est une expression chiffrée des objectifs à réaliser dans le futur, mais ils ne précisent pas la
nature de ces objectifs ou même la durée que devra couvrir un budget, ce que nous avons
essayé de compléter à travers notre définition qui est la suivante :
1
- M. DIALLO, COURS DE CONTROLE DE GESTION, file:///C:/Users/EL-
FADJR/Desktop/utile/utie%200.pdf (site consulté le 14/07/2020), p02.
2
- Bouquin Henri, la maitrise des budgets dans l’entreprise, pas d’édition, 1992, paris, p9.
3
-Jacques Margerin, Bases de la gestion budgétaire, pas d’édition, 1988, paris, P23.
Page 4
Le budget est une expression chiffrée des attentes de la direction concernant les
moyens à mettre en œuvre dont l’entreprise disposera à un moment donné généralement un
an pour réaliser les différents objectifs. Il doit couvrir l’ensemble des activités de
l’entreprise et par conséquent, il doit être détaillé et exhaustif.
Apres avoir défini le budget, nous passerons à la présentation du rôle du budget au sein
de l’entreprise.
Le budget est un instrument essentiel dans la gestion de l’entreprise ; il doit couvrir toutes
ses activités. Il est censé être exhaustif, détaillé, quantitatif et qualitatif. Il est considéré
comme un instrument de contrôle de gestion, de motivation et de prévision4.
Le budget est un outil de motivation dans le sens où il permet au personnel de réaliser les
objectifs assignés par la direction exprimés en prévisions dans le budget. Donc la motivation
permet de renforcer le lien entre réalisation des objectifs et rémunération.
Le budget est un outil de prévision car il décrit l’activité future de l’entreprise en volume
et en unité monétaire, c’est-à-dire ses dépenses, ses recettes futures et sa trésorerie. C'est une
étape nécessaire pour un bon contrôle de gestion.
4
- Bouquin Henri, op.cit. p15
Page 5
1.3. La typologie des budgets:
Le budget des ventes ou le budget commercial est un tableau qui recense les prévisions de
ventes de l’entreprise en volume et en valeur pour les produits finis ou marchandises, sources
de recettes indispensables au fonctionnement de l’entreprise. Il est établi en harmonie avec ses
objectifs stratégiques (positionnement, segmentation….) et il tient compte de toutes les
contraintes externes et internes qui pèsent sur l’entreprise5.
Etant le premier budget à réaliser dans le processus budgétaire, le budget des ventes est
considéré comme le pivot de toute la gestion budgétaire, de la prévision des ventes; il découle
l’élaboration des différents budgets prévisionnels couvrant la totalité des activités au sein
d’une entreprise et il est suivi directement dans le processus budgétaire par le budget de
production.
5
R.Cordier, le budget des ventes, http://unt.unice.fr/aunege/M2/Controle_de_Gestion_Nancy2/res/l2_2.pdf , P1
(consulté le 17 mai 2020).
6
R. cordier, le budget de production,
http://unt.unice.fr/aunege/M2/Controle_de_Gestion_Nancy2/res/l2_3.pdf , P1 (consulté le 17 mai 2020)
Page 6
L’entreprise doit produire à l’optimum, c’est-à-dire de réaliser un niveau de production
permettant de dépenser le cout de production le moins faible et de réaliser le profit le plus
élevé possible tout en prenant en compte les différentes contraintes techniques et
commerciales pesant sur la production. Des techniques mathématiques ainsi que des logiciels
sont utilisés à cette fin7.
Comme leur nom l’indique, les budgets résultants sont le résultat ou la conséquence des
budgets déterminants, car ils permettent à l’entreprise de déterminer les moyens à mettre en
œuvre pour réaliser les objectifs technico-commerciaux préalablement déterminés. Il s’agit
principalement des budgets suivants : le budget des approvisionnements, le budget des frais
généraux, le budget d’investissement et le budget de trésorerie.
7
M. Diallo, cours de contrôle de gestion, UFR des sciences économiques et de gestion, maitrise de management
des organisations, année académique 2015-2016, P13-15( d1n7iqsz6ob2ad.cloudfront.net , site consulté le 17
mai 2020).
8
Kherri Abdenacer, le budget des approvisionnement, fragments de cours, P2 https://gb-
ehec.jimdo.com/app/download/4773285160/Cours_06.pdf?t=1333223240 (consulté le 18 mai 2020)
Page 7
- Le nombre de commandes par an que l’entreprise doit gérer de façon optimale si elle veut
diminuer le cout d’approvisionnement ;
- Les délais d’approvisionnement, c’est-à-dire l’intervalle de temps entre la date du
lancement de la commande et la date de livraison ;
- Le stock minimum qui correspond au stock répondant aux commandes de la clientèle
durant la période de réapprovisionnement ;
- Le stock de sécurité, un stock qui permet de couvrir la période de retard dans la livraison
ou en cas de surconsommation imprévu ;
- Le stock d’alerte permettant de déclencher une commande9.
Au sein du système de contrôle de gestion, des démarches sont à suivre pour évaluer les
projets d’investissements. Des projets alternatifs peuvent être proposés à l’entreprise, il est
nécessaire de choisir celui ou ceux qui sont cohérents avec son développement à long terme et
sa stratégie, l’objet du plan de financement. Des techniques d’évaluation des investissements
sont à appliquer pour vérifier la validité de ces projets. Ils permettent de cerner les avantages
et les risques et en déterminer la rentabilité. La mise en œuvre de l’investissement est sujette à
un suivi pour garantir le respect des prévisions de dépenses telles qu’elles sont budgétisées
dans le budget d’investissement pour l’année10.
Après avoir décidé d’investir, les dirigeants doivent déterminer les approvisionnements
nécessaires à la production.
A l’instar des budgets des ventes et de production, le budget des approvisionnements est
également un budget des charges directes, les dirigeants doivent prêter attentions aux charges
indirectes, c’est-à-dire qui ne sont pas liée directement au volume de son activité mais qui
sont dépensées quand même. Vu leur importance, l’entreprise leur réserve un budget spécial
qui est le budget des frais généraux.
9
Stock d’alerte= stock minimum + stock de sécurité.
10
Claude Alazard, Sabine Sépari, contrôle de gestion, manuel et application, Dunod, 2eme édition, Paris, 2010,
PP 338 et 339.
Page 8
1.3.2.3. Le budget des frais généraux :
Les frais généraux sont définis comme étant « l’ensemble des fonctions supports à l’activité
de l’entreprise, dont les coûts ne sont pas directement incorporés dans les produits ou les
services vendus »11. Ces fonctions participent à la création de la valeur de l’entreprise, et sont
essentiel pour la performance globale.
Les frais généraux sont des charges indirectes fixes variant faiblement lorsqu’il y a
augmentation de l’activité de l’entreprise. Ils regroupent les charges administratives,
commerciales et salariales.
− Les charges administratives : Ce budget regroupe les frais engagés par les services
fonctionnels et d’état-major (direction générale et de secrétariat générale, des services
communications et relations publiques, des services administratifs, des services juridiques et
contentieux, des services comptables et financiers, du service de la gestion des ressources
humaines…).
− Les charges commerciales : L’entreprise établit également le budget des frais
commerciaux. Ce dernier vient en annexe au budget des ventes, en clair, il exprime les
dépenses engagées pour commercialiser ses produits.
les frais d’organisation de la vente ou les frais marketing qui expriment des dépenses
périodiques et donc importantes car en relation avec les objectifs stratégiques de l’entité et
dont nous pouvons citer : les frais d’administration des ventes (gestion des comptes clients),
frais de formation des vendeurs, frais d’étude de marché et de lancement de nouveaux
produits et les frais de vente ;
Les frais de vente : nous pouvons citer dans cette catégorie : les frais d’expédition,
les frais d’emballage, les commissions des commerciaux et le service après-vente. Ces frais
ont un caractère répétitif et sont moins important si nous les comparons aux premiers.
− Les charges salariales ou le budget de personnel qui est consacré aux salaires des
travailleurs, les rémunérations des dirigeants, le coût des stagiaires…etc.
11
Caroline SELMER, Construire et défendre son budget, 3em édition, paris, 2014, p124
12
Bernard Auge, Alexandre Vernhet, formalisation des budgets commerciaux, PP 1 et 2, http://www.foad-
mooc.auf.org/IMG/pdf/m04_4-2.pdf (consulté le 18 mai 2020)
Page 9
1.3.2.4. Le budget de trésorerie :
Le budget de trésorerie est la transformation des charges et des produits de tous les
budgets précédents en encaissement et décaissement13. Il ne peut être établi qu’une fois
l’ensemble des budgets précédents élaborés et approuvés. Il est donc considéré comme la
résultante de tous les budgets précédemment définis comme le montre le schéma suivant :
- S’assurer d’un équilibre mensuel entre les encaissements et les décaissements, en vue de
mettre en place, des moyens de financement nécessaires à court terme en cas de besoin de
liquidités pour un ou des mois donnés.
- Connaitre le solde de fin de période budgétaire des comptes de tiers et de disponible, tels
qu’ils figureront dans le bilan prévisionnel.
- la collecte d’informations en recourant à des tableaux bien précis tels que le budget de
trésorerie de l’année précédente et les budgets approuvés de l’année en cours et à toute
information ayant une implication sur les décaissements ou les encaissements quant à leur
montant ou échéance. Il est donc impératif de s’assurer de l’exhaustivité et de la fiabilité de
ces informations14 ;
13
Seuls les décaissements de l’année en question sont intégrés au budget global de trésorerie.
14
Claude Alazard, Sabine Sépari, opcit, PP 341 -343.
Page
10
- l’élaboration des budgets partiels de trésorerie et il s’agit du budget d’encaissement, du
budget de décaissement et un budget de TVA15 ;
- L’élaboration et l’ajustement du budget récapitulatif de trésorerie16.
Comme nous avons vu, les budgets sont établis suivant un enchainement ou une
architecture bien logique. Une fois le budget des ventes établit, il est suivi par le budget de
production qui détermine les besoins de la production en matières premières et fournitures et
en investissement exprimés dans deux budgets distincts qui sont le budget des
approvisionnements et le budget des investissements. Des frais généraux sont susceptibles
d’être dépensés en vue de réaliser les différentes activités de ventes d’achat et de production
dont il est impérativement important d’élaborer un budget spécifique qui est le budget des
frais généraux.
Les encaissements et décaissements résultant de ces différents budgets permettent
d’établir le budget de trésorerie. L’ensemble permet d’élaborer un compte de résultat et un
bilan prévisionnel. Nous vous présentons dans ce qui suit le schéma de la hiérarchie des
budgets récapitulant l’enchainement logique des budgets :
15
Ibid, PP 344-346.
16
Pour plus de détails voir Claude Alazard, Sabine Sépari, opcit, PP 341-348.
Page
11
Schéma n°2 : La hiérarchie des budgets et leur liaison
Source : Béatrice, Francis Grandguillot, L'essentiel de la gestion prévisionnelle, pas d’édition, paris,
2004, p18
Le schéma montre clairement que les budgets sont attachés à chaque centre de
17
responsabilité (contribuant à la réalisation des fonctions nécessaires à l'exploitation de
l'entreprise). Ils sont donc interdépendants, mais suivant une hiérarchie qui devrait être
respectée.
Après avoir présenté la définition et rôle du budget ainsi que ses typologies, nous passons
maintenant à l’étude des avantages et objectifs du budget.
17
Un centre de responsabilité est un groupe d’acteurs de l’organisation regroupé autour d’un responsable, auquel
des moyens sont octroyés afin de réaliser l’objectif qui lui a été assigné. Les principaux centres de responsabilité
sont : centres de couts(son objectif est de réaliser le produit ou le service au moindre cout) , centres de dépenses
discrétionnaires (leur objectif est d’aider une activité opérationnelle et ont un budget constant) centres de recettes
(son objectif est de maximiser le chiffre d’affaire du produit ou de l’activité visée) , centre de profit (qui se doit
de dégager une marge maximale en minimisant les couts et maximisant les recettes) et centre d’investissement (
que se doit de dégager la meilleure rentabilité possible des capitaux investis). Voir
https://conseilaudit.com/guides/boostez-votre-entreprise/gestion-budgetaire/centre-de-responsabilite/ (site
consulté le 02 juin2020).
Page
12
2. Les objectifs et avantages du budget :
- une meilleure allocation des ressources de l’entreprise et la mise sur pied d’une politique
de motivation pour le personnel ;
- d’aider à la prise de la décision pour ce qui est de la mise en place des prévisions ;
- de communiquer les activités de l’entreprise aux membres, au public, …etc. ;
- de coordonner les activités des différentes unités.
Nous avons tenté à travers les paragraphes précédents de montrer l’importance du budget
au sein de l’entreprise en étudiant ses objectifs et le rôle qu’il joue étant principalement un
outil de planification et de contrôle de gestion , ainsi que l’étude de sa typologie qui nous a
montré que le budget est un système d’information qui se veut détaillé et exhaustif touchant
toutes les activités de l’entreprise permettant ainsi d’atteindre ses objectifs et avec efficacité.
Il est temps maintenant d’exposer les différentes étapes à suivre pour élaborer les budgets de
l’entreprise.
18
-extrait à partir des donnés du site https://wikimemoires.net/2012/03/budget-definition-du-budget-objectifs-
du-budget/ (consulté le 14/07/2020).
Page
13
3. la procédure budgétaire :
Ces options se traduisent par des hypothèses formulées par les directions opérationnelles
pour leurs secteurs (la direction commerciale et la direction de la production), faisant l’objet
de discussions entre la direction générale et le contrôleur de gestion qui seront chiffrées par la
suite. Il est à souligner qu’un tel chiffrage peut mettre en lumière des contradictions. Nous
présentons l’exemple suivant pour la clarifier :
Page
14
mêmes conséquences sur l’appareil productif qui est soit : flexible et qui peut donc absorber la
nouvelle charge de production, soit saturé ce qui doit faire l’objet de nouveaux
investissements.
Ces hypothèses seront par la suite chiffrées en utilisant les normes économiques,
financières et comptables de l’organisation. Ce chiffrage permet de mettre en lumière, les
contradictions suivantes :
La direction générale doit donc arbitrer le choix final compatible avec certaines options
de départ et les contraintes qu’elles génèrent. il faudra choisir, par exemple, entre un
accroissement des ventes de 7 % avec 13 % de rémunération des capitaux investis et entre un
accroissement des ventes de 2 % avec 15 % de rémunération des capitaux investis, mais nous
ne pourrons pas avoir en même temps 7 % d’augmentation des ventes et 15 % de
rémunération des capitaux investis.
La décision finale débouche sur des hypothèses définitives consignées dans des états de
synthèse prévisionnels et pluriannuels, organiquement liés dans un modèle stratégique,
susceptible de décrire sur une période moyenne (5 ans) l’activité en volume de l’entreprise et
tenant compte de ses moyens matériels, humains et financiers.
Après avoir défini un modèle de gestion stratégique, le plan est la conséquence directe et
chiffrée du modèle choisi.
Un plan s’attache à décrire ce que devrait être l’activité d’une entité économique sur une
période assez longue, en principe plusieurs années. Un plan s’appuie sur des prévisions à
moyen terme. Il s’exprime en termes généraux, en fixant de grandes orientations pour
l’avenir. Il revêt donc un aspect plus stratégique que tactique21.
Le plan est subdivisé en plan stratégique qui définit des grandes orientations sur plusieurs
années, et plan opérationnel qui met en pratique les orientations du plan stratégique au niveau
des divisions opérationnelles de l'entreprise. Il quantifie pour chaque division les objectifs à
21
DIDIER LECLÈRE, l’essentiel de la gestion budgétaire, 2em édition, paris, 2012, p20
Page
15
atteindre et les moyens nécessaires. Subdivisé en modules (commercial, de production,…), il
comporte un calendrier des actions à entreprendre22.
Comme le plan est pluriannuel, le budget représente en quelque sorte le chiffrage détaillé
de la mise en œuvre de chaque année de ce plan.
L’élaboration des budgets est passée donc, par l’établissement d’un modèle de gestion
stratégique qui se compose des hypothèses consigné dans des états de synthèse prévisionnels
et pluriannuels. Ce modèle va par la suite se traduire en plan d’action, qui va à son tour se
traduire en unité monétaire pour constituer les budgets.
Au cours de cette section nous avons présenté d’une manière simplifiée la notion du
budget et son rôle, ses formes et sa procédure budgétaire, nous passerons maintenant à l’étude
du budget de l’investissement.
22
Jean-Philippe CLERC, processus 8 Prévision et gestion budgétaire, pas d’édition, France, 2010, p73
23
Ibid., DIDIER LECLÈRE, p20
Page
16
Section 2 : Le budget d’investissement
L’objet de cette section est de faire connaitre ce que c’est que le budget d’investissement,
mais avant ça, il est important de commencer par définir l’investissement, de connaitre les
différentes formes qu’il peut prendre ainsi que ses caractéristiques pour aborder dans une
étape suivante le budget d’investissement.
1. L’investissement :
Nous allons présenter dans ce qui suit : la définition de l’investissement, ses typologies ainsi
que ses caractéristiques.
Page
17
: « Un investissement est une dépense qui est réalisée dans l’espoir d’en retirer un profit
futur, Ce qui le distingue d’une simple charge est le fait que le profit espéré doit se réaliser
sur plusieurs années et non sur un seul exercice»25.
Après avoir défini l’investissement, nous présenterons les types d’investissements dans ce
qui suit :
Plusieurs critères sont adoptés pour classer les investissements. Sans prétendre
l’exhaustivité, nous retiendrons les typologies suivantes : le critère comptable, la stratégie de
la firme et le critère temps26.
Le critère comptable se base sur la nature des actifs investis comme classés dans le bilan de
l’entreprise. Nous distinguons trois catégories d’investissements :
Les critères retenus pour définir l’investissement d’un point de vue comptable sont : la
consommation de l’actif sur plusieurs exercices et sa détention en propriété. Les actifs ne
remplissant pas ces critères sont donc exclus.
L’investissement est défini selon ce critère en tenant compte de sa finalité pour l’entreprise.
Nous distinguons quatre types d’investissement :
Page
18
- L’investissement de renouvellement qui garantit un renouvellement à l’identique de la
capacité de production et donc qui assure la pérennité de l’entreprise ;
- L’investissement de productivité qui assure la modernisation de l’appareil productif dans
le sens qu’il permet de produire à cout faible ;
- Investissement d’expansion qui permet à l’entreprise d’accroitre sa taille et donc son
activité ;
- Investissement d’innovation qui assure le développement d’activités nouvelles et donc le
lancement de nouveaux produits et conquérir de nouveaux marchés.
Le critère temps repose sur la répartition dans le temps des sortis et des entrés de fonds.
Nous trouvons dans cette classification :
- Mise de fonds ponctuelle et revenus échelonnés sur plusieurs périodes (l’achat d’une
machine…) ;
- Mise en fonds ponctuels et revenu ponctuel (plantation d’arbre pour la pâte à papier…) ;
- Mise à fonds continue et revenu ponctuel (production cinématographique avec cession
des droits d’exploitation) ;
- Mise en fonds continue et revenu continu (construction d’un complexe industriel avec
prévision d’extension).
Trois éléments essentiels sont à retenir pour décrire les caractéristiques d’un
investissement : la durée de vie de l’investissement, la notion de rendement et d’efficacité et
la notion de risque27.
27
Pour plus de détails voir Ronald Lavallée, définition et caractéristiques d’un investissement, PP 13-16
https://ec56229aec51f1baff1d-
185c3068e22352c56024573e929788ff.ssl.cf1.rackcdn.com/attachments/original/2/3/7/002611237.pdf (site
consulté le 13 juin 2020)
Page
19
1.3.1.1. La période de préparation à l’investissement : elle couvre la période de réflexion
à l’opportunité d’investir. Le cout dépensé au cours de cette période, bien qu’important, ne
rentre généralement pas dans l’estimation du cout de l’investissement.
1.3.1.2. La période d’investissement : elle représente la période de mise en place de
l’investissement et donc qui nécessite une sortie de fonds.
1.3.1.3. La période d’exploitation : Il s’agit de la durée de vie économique28 de
l’investissement ou encore durée de vie utile29 (étalée dans le temps), durant laquelle
l’investisseur compte en tirer des profits futurs de son investissement.
28
Parallèlement à la durée de vie économique, on considère la durée de vie comptable comme mentionnée dans
le plan comptable et la durée de vie financière qui exprime la durée au cours de laquelle les emprunts qui ont
financé l’investissement sont remboursés aux organismes préteurs. Voir Ronald Lavallée, opcit, P15
29
La durée de vie utile est fondée sur trois notions : durée de vie physique de l’investissement calculée
généralement en nombre d’heures de fonctionnement optimales. Durée de vie technologique de l’investissement
qui peut être inférieure à la durée de vie physique dans les industries à évolution technologique rapide et durée
de vie du produit et il s’agit dans ce cas d’investissement spécifique à un produit et ne pouvant servir à d’autres.
La disparition du produit le rend inutile. La durée de vie du produit dans ce cas est retenue pour déterminer la
durée vie de l’investissement. Ibid, P 14.
Page
20
travers les éléments suivants : définition du budget d’investissement et son importance, et ce
dans ce qui suit.
2. Le budget d’investissement :
Plusieurs définitions ont été proposées pour le budget d’investissement, parmi lesquelles
nous retiendrons celle de Bernard Augé et Gérald Naro qui tient en compte le critère de
rentabilité de l’investissement :
D’autres définitions présentent le budget d’investissement entant que flux sortant, nous
proposons les définitions suivantes :
Il est défini également comme étant «une somme d’argent dépensée en contrepartie d’un
actif matériel ou immatériel dont l’amortissement se concrétise sur sa durée de vie ou jusqu’à
sa vente ou cession»32.
30
Bernard Augé et Gérald Naro, Mini manuel de contrôle de gestion, pas d’édition, 2011, paris, p111
31
https://www.rachatducredit.com/definition-budget-d-investissement-9797.html (site consulté le 14/07/2020)
32
Ibid.
Page
21
De notre part nous pouvons considérer le budget d’investissement comme étant un
document qui rassemble la totalité des dépenses destinées à couvrir les décisions
d’investissement d’une entreprise, et permet de déterminer les dates de réception des
projets.
Les projets d’investissement peuvent émaner de la direction générale, comme c’est souvent
le cas dans les PME, ou être proposés par des unités décentralisées (centres de profit 33 ou
divisions dans le cas d’une grande entreprise).
33
Un centre de profit est une unité autonome au sein d'une entreprise, dotée d'un compte d'exploitation et qui
possède par conséquent son propre chiffre d'affaires et ses propres coûts et dégage des bénéfices ou
éventuellement des pertes.
34
Op.cit. DIDIER LECLÈRE, p111
Page
22
3.1. L’analyse de la rentabilité des projets :
Nous présentons brièvement deux critères empiriques d’évaluation des projets : le taux de
rentabilité annuel moyen et le délai de récupération.
Ces méthodes raisonne sur les valeurs nominales des flux et permet de définir dès le départ
si le projet est intéressant ou non dans la mesure qu’il permet de réaliser des objectifs bien
précis en terme de rentabilité (le taux de rentabilité exigé par l’investisseur qui devra être
supérieur au taux d’intérêt du marché ou un autre taux de référence) ou en terme de
récupération du capital investi (plus la durée est courte plus le projet est jugé efficace). Bien
qu’intéressantes, elles sont jugées inefficaces lorsqu’il s’agit d’évaluer un projet qui produit
des flux futurs sur plusieurs années. Le raisonnement sur des valeurs corrigées par le biais de
l’actualisation de ces flux parait plus efficace, d’où le recours aux critères d’actualisation.
Page
23
cours de la période d’investissement un excédent de trésorerie (les recettes futures > dépenses
futures).
Page
24
Interprétation :
L’investissement est rentable si l’IP est positif. L’investissement choisi est celui dont l’IP est
le plus élevé.
L’analyse de la rentabilité des projets mène à un classement des projets : les plus
rentables sont mis en œuvre en priorité, les autres peuvent être différés.
Le classement des projets est sujette à des considérations différentes. Certains sont
imposés par la législation en vigueur tels que les projets anti-polluants car respectant
l’écologie. D’autres, car d’intérêt général, sont décidés en fonction de considérations de
politique générale, et donc indépendamment de tous calculs de rentabilité à court terme. Pour
les investissements concernant directement l’activité industrielle et commerciale de
l’entreprise, le principe est de financer en priorité les investissements ayant le meilleur retour
ou la meilleure rentabilité. Si nous présentons chaque projet Pi par un vecteur, nous aurons le
graphe suivant :
Page
25
Source : Didier LECLÈRE, op.cit. p121
Avec : ⁄
Dans la présentation graphique des projets, le vecteur le plus élevé est celui pour lequel
est importante, c’est-à-dire le plus rentable et il va être financé en priorité.
Donnons l’exemple suivant : nous résumons dans le tableau suivant les données concernant
trois projets rentables en utilisant le critère de la VAN.
Le graphique suivant exprime les trois vecteurs correspondant aux trois projets jugés
rentables tout en supposant que le classement par rapport au rapport VAN/investissement est
le suivant : r2 < r3 < r1.
Page
26
Source : Didier LECLÈRE, op.cit. p122
Il parait que le vecteur et donc le projet un est mieux classé que les projets et
ce qui signifie qu’il faut financer en priorité le projet P1, puis le projet P3, et enfin le projet P2
car classé en dernier.
Une fois les projets sont classés par ordre de priorité, ils doivent soumettre à l’enveloppe
E qui détermine les ressources financières de l’entreprise pour la mise en œuvre des projets.
Les ressources financières de l’entreprise ne sont pas infinies, elles se limitent à une
enveloppe globale E que l’on peut évaluer et qui comporte essentiellement trois grandes
composantes : les ressources d’autofinancement, les possibilités d’emprunt, les possibilités
d’apport en fonds propres.
Page
27
Figure N° 3: Prise en compte de l’enveloppe E
Nous présentons dans ce graphe la somme des projets programmés selon leur priorité.
Nous classons la somme des projets imposés par la législation, et celles décidés par la
politique générale de l’entreprise en priorité, ensuite le cumul des projets rentables selon leurs
classements.
Pour déterminer les projets à entreprendre, Le cumul des sommes de projets existant doit
être comparé avec l’enveloppe des ressources financières de l’entreprise destinée à la mise en
œuvre des projets.
Après avoir programmé les projets à entreprendre, il faut intégrer les programmes dans
un plan pluriannuel (plan de financement), en intégrant les effets des décisions
d’investissement déjà prises les années précédentes.
35
Ils sont les investissements imposés par la législation. Ou des investissements d’intérêt général, qui sont
décidés en fonction de considérations de politique générale
Page
28
3.3. L’établissement du plan de financement :
Le plan de financement est un état financier prévisionnel à long et moyen terme. Il est
établi à partir du programme des investissements choisi par l’entreprise. Il concerne en
général l’ensemble de l’entreprise mais il peut être élaboré pour un projet d’investissement
spécifique. Son objet est de :
36
Béatrice et Francis Grandguillot, Op.cit., p90
Page
29
Tableau n° 3 : le plan de financement
Les éléments du plan de financement seront détaillées mois par mois dans le budget
d’investissement.
- Les dates d’engagement des dépenses donnant lieu le plus souvent au versement
d’acomptes. Le renoncement éventuel à un engagement entraine une indemnité, Tout retard
peut compromettre l’organisation du projet ;
- Les dates de règlement qui entraînent le règlement des montants engagés et donc
affectent la trésorerie de l’entreprise;
37
Bernard Augé et Gérald Naro, Mini manuel de contrôle de gestion, pas d’édition, 2011, paris, p120
Page
30
- Les dates de réception des investissements à partir desquelles l’entreprise peut
disposer des investissements et donc les exploiter38.
Le budget d’investissement est donc, un planning qui indique les dates prévues de
réalisation des différentes parties de chaque investissement. Il précisera également les étapes
pour chacune de ces parties compte tenu des nécessités techniques, des délais et des aléas
possibles.
Nous schématisons dans ce qui suit la démarche de réalisation du budget
d’investissement.
38
Béatrice et Francis Grandguillot, op.cit. p92
Page
31
Schéma n° 03: la démarche de réalisation du budget d’investissement
Source : Elaborée par nous même à partir des données précédents et les données de
https://gilleslapierre.blogemploi.com/files/6---budget-des-investissements.pdf (consulté le 13/07/2020)
Page
32
Conclusion :
Dans ce chapitre, nous avons étudié le budget de manière générale, ses typologies, son
rôle au sein de l’entreprise ainsi que le schéma architectural des budgets. Nous avons consacré
toute une section à l’étude du budget d’investissement. Nous avons commencé par sa
définition et la présentation de son importance également dans l’entreprise, ainsi que la
démarche de son élaboration. Nous avons conclu in fine que le choix de tel ou tel projet ne
s’effectuera que par le biais de l’étude de quelques paramètres à leur tête l’étude de la VAN
en relation avec le capital investi. Une fois le projet choisi et validé, l’entreprise passe à la
phase de sa mise en œuvre.
Page
33
CHAPITRE 02 : LE CONTROLE DU BUDGET D’INVESTISSEMENT
Les budgets d’investissement sont établis pour être respectés. Cependant, les faits divers
peuvent créer des difficultés d’exécution de ce budget. Le contrôle continu de ce dernier
conduit à une bonne réalisation des projets.
Le concept de son contrôle est de comparer ses réalisations aux prévisions. Cette
comparaison fait apparaitre des différences que nous appelons les écarts, ces derniers doivent
être analysés pour que des actions correctives soient décidées pour les périodes à venir.
Page
34
Section 1 : le contrôle budgétaire
Nous allons présenter dans ce point le concept de contrôle budgétaire, connaitre ses
caractéristiques, et ses objectifs.
D’autre part Djerbi Zouhair et autre ont le définit comme : « le contrôle budgétaire
englobe l’ensemble des dispositifs (systèmes, procédures) mis en œuvre dans le cadre du
processus budgétaire au sein de centres de responsabilité : élaboration des budgets associés
39
Lardy et autres, Reporting et contrôle budgétaire : De la délégation à la responsabilité, 2em édition, paris,
2011, P10
40
M. Gervais, Contrôle de gestion et planification de l’entreprise, pas d’édition, Paris, 1990, P20
Page
35
à un ensemble d’objectifs, comparaison des budgets avec les réalisations et mesure des
écarts, interprétation des écarts et prise de mesures correctives et, si besoin, ajustement ou
remise en question des objectifs initiaux».41
Le contrôle budgétaire est l’ensemble des systèmes et procédures qui suivent le budget
de l’établissement à la collecte, et qui consiste en une comparaison permanente des
résultats réels à des prévisions chiffrées figurant aux budgets, afin de rechercher les écarts
et leurs causes et prendre les mesures correctrices éventuellement nécessaires.
Il donne des informations sur le pourcentage de réalisation. Il favorise une gestion par
exception en ne s’intéressant qu’aux écarts les plus significatifs. Ainsi, le contrôle budgétaire
participe à la maîtrise de la performance au moyen d’un pilotage par les écarts.
41
Djerbi Zouhair et autres, contrôle de gestion, pas d’édition, paris, 2014, P03
42
Brigitte Doriath et Christian Goujet, op.cit. P201
Page
36
Après avoir défini le contrôle budgétaire et connaitre ses caractéristiques, nous passons
maintenant aux intérêts.
- Déceler les écarts significatifs, les analyser et prendre les mesures correctives qui
regroupent les aspects principaux du contrôle de gestion ;
- Permettre la vérification de la performance des différents centres de responsabilités ;
- Permettre la détection des points faibles et forts de l'entreprise et d’analyser les causes qui
empêchent l'entreprise à atteindre ses objectifs ;
- Améliorer la performance économique de l’entreprise ;
- Permettre de gérer à l’avance et par anticipation les écarts constatés et de comprendre
comment les résultats sont-ils générés ;
- permettre aux responsables d’agir plus vite et mieux sur les variables contrôlables ;
- Coordonner les actions et décentraliser les responsabilités ;
- Décider, à partir l'analyse des écarts, les actions correctrices nécessaires ;
- Permettre un pilotage plus fin de l'entreprise.
Après avoir abordé quelques notions sur le contrôle budgétaire, nous allons maintenant
présenter son utilité au sein du contrôle de gestion.
43
Grandguillot et autres, L'essentiel du Contrôle de gestion, 10eme édition, paris, 2018, P13.
Page
37
Schéma N° 4 : les outils de contrôle de gestion
Le contrôle budgétaire est une comparaison périodique des prévisions budgétaires et des
réalisations afin d’analyser les écarts et de prendre les mesures correctives nécessaires.
2.3. Le reporting :
Le contrôle budgétaire est l’un des piliers les plus importants du contrôle de gestion, il
exprime une modalité financière de ce dernier et il dépend de la qualité de ses interventions. Il
constitue le premier pas, à travers un suivi de la performance financière, vers une gestion de la
performance. Son principe est de faire apparaître les écarts entre les prévisions budgétaires et
les réalisations et en identifiant les causes de ces écarts. Il favorise une gestion par exception
Page
38
en ne s’intéressant qu’aux écarts les plus significatifs. Le contrôle budgétaire donc informe les
responsables sur le degré de réalisation des budgets et permet d’évaluer la performance des
acteurs et de procéder aux régulations nécessaires44.
Le contrôle budgétaire peut tenu lieu de contrôle de gestion dans beaucoup d’entreprises,
dans la mesure où il parvenait à remplir l’essentiel de la fonction « contrôle »45. Il doit donc,
être un contrôle de bonne qualités et efficace. Nous allons présenter dans le point suivant, les
conditions d’efficacité et les qualités d’un bon contrôle budgétaire
Nous présentons dans ce qui suit les conditions d’efficacité d’un bon contrôle de gestion et
ses qualités.
- Décider du degré d’autonomie délégué aux centres et de faire respecter les orientations de
politique générale de la firme ;
- Mettre en place des unités de mesure des performances connues et acceptées par les
responsables.
Sous ces conditions, le contrôle budgétaire pourra pleinement être perçu par les
responsables opérationnels comme un service qui les aide à maitriser et à améliorer leur
gestion.
44
Mémoire « Contribution du contrôle budgétaire à la performance de l’entreprise », université Abderrahmane
Mira, Bejaia, P45 http://www.univ-
bejaia.dz/jspui/bitstream/123456789/4030/1/Contribution%20du%20contr%C3%B4le%20budg%C3%A9taire%
20%C3%A0%20la%20performance%20de%20l%27entreprise.pdf (consulté le 10/20/2020).
45
http://lecontroledegestion.fr/index.php/les-outils-du-controle-tes-gestion/la-gestion-budgetaire/ (site consulté
le 10/08/2020).
46
Sabine Sépari et autres, Management et contrôle de gestion, édition Dunod, paris 2014, p10.
Page
39
3.2. Les qualités d’un bon contrôle budgétaire :
Le contrôle budgétaire repose sur la mise en place d’un système d’information de gestion
qui devra avoir les caractéristiques suivantes : la rapidité, la fiabilité, et le coût modéré47.
- La rapidité : les informations doivent être fournies rapidement, car les responsables
opérationnels prendre des décisions à la suite du suivi budgétaire. En effet, la rapidité ne
doit pas conduire l’entreprise à obtenir des informations immédiatement mais totalement
fausses, les contrôleurs doivent tenir compte de la fiabilité des informations.
- La fiabilité : Les informations doivent être de qualité. En effet, une information très
précise mais obtenue tardivement ne permet pas au suivi budgétaire d’atteindre son
objectif, il suffit de trouver un optimum et un minimum entre rapidité et fiabilité.
- Le coût modéré : il faut tenir compte du coût de mise en place de l’organisation, de son
coût de fonctionnement pour la saisie et le traitement des données, et du temps consacré à
l’élaboration et au suivi du système budgétaire par les responsables concernés.
Après avoir abordé brièvement les conditions d’efficacité et les qualités d’un bon
contrôle budgétaire, nous présentons maintenant les outils et les étapes d’élaboration d’un
contrôle budgétaire.
Dans un premier temps, nous allons présenter les outils utilisés dans le processus du
contrôle budgétaire, puis nous allons aborder ses étapes.
Le contrôle budgétaire utilise dans son processus trois outils48 : la périodicité du contrôle
budgétaire, la méthode des écarts et l’analyse des écarts.
47
Le contrôle de gestion et le tableau de bord, Chapitre 4, Section 5, p 115 file:///C:/Users/EL-
FADJR/Downloads/1595095978392_Le%20Contr%C3%B4le%20de%20Gestion%20et%20Tableau%20de%20
Bord.pdf (consulté le 10/08/2020)
48
Djerbi Zouhair et autres, op.cit. P244
Page
40
traditionnellement adoptée. Pour autant, la périodicité trimestrielle devient la norme dans les
grands groupes internationaux en Europe et en Amérique du Nord.
L’analyse mensuelle ou trimestrielle consiste à comparer, mois par mois ou trimestre par
trimestre, les réalisations aux prévisions pour en faire ressortir les écarts. Toutefois, une partie
de ces écarts s’explique par des décalages temporels. Il est alors illusoire de s’intéresser à des
écarts qui ne font que s’annuler dès lors que l’analyse porte sur une période plus large.
Le calcul des écarts suppose la définition au préalable d’un cout standard et un cout
préétabli.
- Le cout standard :
Un coût standard est un coût prévisionnel estimé à partir d’une analyse technique et/ou
économique du produit ou du service considéré et sur la base généralement d’un historique ou
de l’expérience acquise par l’entreprise. Il est élaboré selon une méthode d’estimation des
coûts qui repose sur la description d’un processus théorique de production49.
Le calcul des écarts manquerait de pertinence s’il ne portait que sur la différence entre
coût réel et coût standard, lesquels ne sont en pratique guère comparables. En effet, le niveau
de production de l’entreprise dit « normal » n’est généralement pas celui qui avait servi de
référence lors du calcul du standard. L’une des solutions consiste alors à calculer, à partir du
coût standard, un coût préétabli ajusté à la production réelle.
- Le cout préétabli :
Un coût préétabli est un coût calculé a priori, servant, avant la réalisation des événements,
de référence, de norme ou d’objectif et permettant a posteriori une comparaison avec un coût
constaté. Il est un coût prévisionnel calculé à partir des charges estimées à l’avance. La
49
https://lexeco.wordpress.com/c/cout-reel-ou-cout-standard/ (site consulté le11/08/2020)
Page
41
comparaison des coûts prévisionnels et des coûts historiques ou réels permet de mettre en
évidence un écart50.
L’écart principal est l’écart sur résultat de l’entreprise, cet écart peut s’expliquer à la fois
par un écart sur le chiffre d’affaires et sur les coûts qu’elle a réellement supportés. Quel que
soit le type de l’écart (sur produit ou sur cout), nous pouvons tirer des écarts partiels qui sont à
l’origine des écarts principaux comme le montre le schéma suivant :
Ce schéma est donc, présente les écarts décomposés de l’écart sur résultat. L’écart sur le
résultat total de l’entreprise (bénéfice ou perte) peut donc s’expliquer à la fois par un écart sur
le chiffre d’affaires effectivement réalisé par l’entreprise (par rapport au chiffre d’affaires
qu’elle avait prévu) et sur les coûts (directs et/ou indirects) qu’elle a réellement supportés (par
rapport à ceux qu’elle avait initialement budgétisés). Et que ce soit du côté des produits
(ventes de produits finis et/ou de services) ou du côté des charges (consommations de
50
Les coûts préétablis et analyse des écarts, https://www.tifawt.com/comptabilite-analytique/couts-preetablis-
analyse-des-ecarts/
Page
42
matières premières et/ou de main-d’œuvre), ces écarts ont pour origine des écarts partiels sur
le prix unitaire (coût unitaire ou taux horaire) et/ou sur la quantité vendue (ou consommée
dans le processus de fabrication). Il peut y avoir en effet des différences importantes entre ce
que le contrôleur de gestion est en mesure de modéliser sur la base d’un historique et d’une
production dite « normale », ce qui aurait dû se passer compte tenu de la production réelle et
ce qui s’est réellement passé
Il est à noter que ces écarts peuvent être aussi, représentés graphiquement sous forme de
surfaces de rectangle ou à l’aide de fonctions linéaires.
Le contrôle ne sera efficace si le calcul des écarts ne sera suivi par une analyse de ses
écarts pour distinguer les écarts favorables, des écarts défavorables, puis rechercher ses
causes.
De façon générale, il existe trois types d’écarts à analyser : l’analyse des écarts sur chiffre
d’affaire, l’analyse des écarts sur cout directes et l’ L’analyse des écarts sur cout indirectes.
L’écart sur chiffre d’affaires met en évidence la différence entre les ventes effectuées et
les ventes qui avaient été prévues sur une période donnée. Au fond, il traduit la performance
des services commerciaux de l’entreprise. Plus précisément, cet écart se décompose en deux
écarts : un écart sur prix de vente et un écart sur volume des ventes. Pour l’entreprise, un écart
positif sur chiffre d’affaires (E > 0) est favorable et un écart négatif (E < 0) est défavorable.
De manière périodique, le contrôleur de gestion compare les coûts réels aux coûts
préétablis afin de mettre en évidence les écarts sur consommations directes, par exemple de
matières premières ou de main-d’œuvre. Pour l’entreprise, un écart positif (E > 0) est
défavorable et un écart négatif (E < 0) est favorable.
Les charges indirectes doivent être analysées au travers de leurs composantes variables et
fixes qui constituent le budget prévu d’un centre d’analyse. Les dépenses prévisionnelles sont
alors estimées en multipliant le coût d’unité d’œuvre préétabli par le nombre d’unités d’œuvre
Page
43
prévu. Pour les charges indirectes, c’est la même, un écart positif (E > 0) est défavorable et un
écart négatif (E < 0) est favorable.
Après avoir abordé les outils de contrôle budgétaire, nous passons maintenant au
processus de son élaboration.
Le contrôle budgétaire est un processus qui consiste à vérifier l'exactitude des recettes et
dépenses réelles déclarées; comparer les chiffres réels aux budgets; calculer les écarts;
identifier les tendances; mettre en évidence les variations aux contrôleurs de gestion. Ce
processus peut se décomposer en plusieurs étapes51: établir la position réelle, comparer le réel
au budget, le calcul des écarts, établir les raisons des écarts, prendre les actions correctives.
Toutes les organisations ont une certaine forme de système comptable qui enregistre leurs
revenus et dépenses, selon lequel les budgets seront identifiés par une forme de code
budgétaire. Les revenus et dépenses sont ensuite enregistrés par rapport au code budgétaire.
Cela permet aux responsables du budget d'identifier leur position budgétaire réelle à tout
moment.
Pour établir la position réelle, les responsables du budget devra examiner et comprendre
les informations financières disponibles. Ils devront savoir à quel point les informations sont à
jour et les ajuster pour toutes les transactions en cours. Il peut s'agir de débiteurs et de
créanciers. Ils devront également savoir si une partie de leur budget a été engagée - c'est-à-
dire si des biens et services ont été commandés mais pas encore reçus. Par conséquent, selon
l'organisation, l'établissement du poste réel peut nécessiter des informations provenant de
plusieurs sources différentes.
Une fois la première étape est terminée, il faut comparer le réel au budget pour permettre
ensuite de ressortir les écarts.
Les informations recueillies doivent être comparées aux chiffres budgétisés fixés au début
de l'exercice. Cette comparaison doit être simple si les rubriques des recettes et des dépenses
51
The 5 Step Budgetary Control Process, https://www.hbpublications.com/2020/06/17/the-5-step-budgetary-
control-process/ (consulté le 11/08/2020)
Page
44
réelles correspondent à celles qui ont été initialement définies. En effet, le calcul des écarts
nécessite une coïncidence entre le plan budgétaire (liste des budgets et leurs éléments) et le
plan de comptes de la comptabilité analytique, et la périodicité du calcul des écarts doit être
assez courte afin d'entreprendre rapidement les actions correctives éventuelles. En pratique,
les écarts sont calculés mensuellement52.
A partir de cette comparaison, nous calculons les écarts dans l’étape suivante.
L’écart est défini comme : « la différence entre une donnée de référence et une donnée
constaté » 53. Dans le contexte du contrôle budgétaire, le terme «écart» fait référence à la
différence entre les réalisations et les prévisions. L’analyse des écarts permet de constater un
écart favorable ou défavorable pour l’entreprise.
Pour les recettes et dépenses à titre d’exemple un écart est dit favorable si :
Plusieurs raisons peuvent expliquer les écarts constatées. Le contrôle budgétaire doit
établir les raisons de ces écarts.
4.2.4. Établir les raisons des écarts (Establish Reasons for Variances) :
Les raisons de tous les écarts doivent être identifiées. Ce processus est essentiel à un
contrôle budgétaire efficace, car le responsable du budget doit savoir quand il est approprié de
prendre des mesures correctives. Les écarts peuvent être à la fois positifs et négatifs, reflétant
des dépenses excédentaires ou sous-dépensées, ou sur / sous-performance sur le revenu. Tous
nécessitent une enquête, il faut se poser la question « pourquoi le niveau d’activité diffère-t-il
52
Contrôle de gestion, P06 file:///C:/Users/EL-FADJR/Downloads/538cb3e2c4850.pdf (consulté le
11/08/2020).
53
Brigitte BORIATH, contrôle de gestion, 5em édition, paris, 2008, P72.
Page
45
des objectifs ? » « Où se situe la difficulté ? ». Nous pouvons citer à titre d’exemple quelques
rasions des écarts dans certaines activités54 :
- Les objectifs du prévisionnel sont trop élevés par rapport à la réalité de terrain ;
- Le positionnement du produit n’est pas bon ;
- L’emplacement n’est pas bon ;
- Un nouveau concurrent est apparu ;
Les budgets ne peuvent être contrôlés que si des mesures correctives sont prises en
réponse aux écarts constatés.
Les actions correctives sont définies dans la norme ISO 9001 (au chapitre 8.5.2) comme «
des mesures prises pour éliminer la cause d’une non-conformité détectée »55, et note que des
actions correctives sont prises pour éviter la récidive.
Parfois, l'explication de la variance entraîne qu'aucune action n'est requise. Par exemple,
les différences de synchronisation. C'est là que l'écart diminuera au fil du temps, car les
chiffres réels des recettes et des dépenses correspondent naturellement au budget.
54
https://www.bilanpositif.com/budgetecart/ (consulté le 12/08/2020).
55
Action de correction, action corrective ou action préventive, https://qualiblog.fr/principes-generaux-de-la-
qualite/action-de-correction-action-corrective-ou-action-preventive/ (site consulté le12/08/2020).
Page
46
- Augmenter le chiffre d’affaires rentable par le prix et les volumes en analysant les mix
produits, clients, géographique et en motivant rapidement les forces de vente sur les
nouveaux axes ainsi définis ;
- Diminuer les sorties de cash (coûts et investissements) renégociation des conditions
d’achat, des coûts des processus de production et administratifs en supprimant toute
action qui n’augmente pas le résultat ;
- Diminuer les capitaux bloqués dans l’entreprise : accélérer l’encaissement des paiements
des clients, diminuer les stocks, ralentir le paiement des fournisseurs, vendre les actifs
immobilisés devenus inutiles, limiter les investissements.
Au cours de cette section, nous avons présenté d’une manière simplifiée quelques notions
sur le contrôle budgétaire, et faire apparaitre ses outils et les étapes de son processus. Nous
passerons maintenant à l’étude du contrôle de budget d’investissement.
Page
47
Section 2 : le contrôle du budget d’investissement
Le suivi des investissements (ou suivi des tâches ou des activités du projet) a pour but de
vérifier que le projet se déroule conformément au planning établi et que les ressources
humaines, matérielles et financières sont bien définies et utilisées efficacement.
Vu sa longue durée, l’investissement doit être suivi et contrôlé pour assurer une bonne
réalisation. La surveillance et le contrôle d’un projet d’investissement sont un moyen proactif
de relever des problèmes à l’avance afin de prendre des mesures correctives tout au longe sa
durée. Le contrôle des investissements s’effectuera en se basant sur le budget, le financement
et la rentabilité de ceux-ci, à deux moments différents :
56
Béatrice et Francis Grandguillot, l’essentiel de contrôle de gestion, 10em édition, France, 2018, p138
Page
48
Cette comparaison permet de maintenir la cohésion du programme entrepris, d’éviter que
le planning57 établi ne soit pas suivi. De plus, elle permet de suivre les ressources prévues à
consommer et leur réalisation et détecter et analyser les écarts, et finalement prendre les
mesures correctives si possibles.
L'écart est la déviation observée entre le coût estimé (budget prévisionnel) et le coût réel
des activités du projet, entre le délai prévu et le temps réel mis pour exécuter les activités du
projet. Il peut être positif ou négatif, favorable ou défavorable. Un écart positif n’est pas
forcément favorable. Il est favorable lorsque nous analysons le coût, et défavorable dans le
cas de recettes59.
Après avoir analysé les écarts, le budget initial peut être changé si les dirigeants décident
que ces écarts nécessitent une action corrective. Ces derniers soumettent au chef de projet un
ordre de modification pendant le cycle de vie de projet. De ce fait, le budget initial évolue et
devient le budget à date (nouveau référentiel), et Les écarts seront alors mesurés par rapport à
ce nouveau budget. Le budget à date représente donc :
57
Le planning correspond aux dates pour réaliser les activités, identifier les jalons et atteindre les objectifs du
projet. C'est l'indispensable outil de la planification.
58
Le suivi financier du projet de développement pendant son exécution,
https://www.memoireonline.com/02/13/6938/Le-suivi-financier-du-projet-de-developpement-pendant-son-
execution-ainsi-que-les-procedures-d-ut.html (site consulté le 24/07/2020), p49
59
Jean-Yves Moine et Sandrine Sage, Gestion de projets avancée, pas d’édition, France, 2011, p43
Page
49
1.1.2.1. L’analyse d’écarts sur délais :
Le planning finalisé, peut être sauvé, après accord de toutes les parties prenantes, en tant
que référence contractuelle. La phase de pilotage peut commencer, et les écarts sont détectés
et mesurés par rapport à cette référence60. Cette phase consiste à détecter les retards, à les
analyser pour en trouver la cause.
L’écart sur délais est la différence, à un instant donné, entre la valeur acquise et la valeur
planifiée61 (autre fois appelés respectivement coût budgété du travail effectué et coût budgété
du travail planifié).62
Ecart sur délais ED = cout budgété des travaux effectué CBTE – cout budgété des travaux
prévus CBTP
- Si le résultat est positif, les activités réalisées à la date x sont supérieures à celles qui ont
été prévues à cette date ;
- Si le résultat est négatif, les activités réalisées à la date x sont inférieures à celles qui ont
été prévues à cette date.
60
Jean-Yves Moine et Sandrine Sage, Ibid. p22
61
La valeur planifiée est la valeur qui aurait dû être produite suivant la planification du projet, Et La valeur
acquise est égale à la valeur qui est prévue au budget de référence pour le travail effectivement réalisé à une date
donnée.
62
https://www.macogep.com/glossary/ecart-de-delai-ed/#:~:text=Glossaire-
,%C3%89cart%20de%20d%C3%A9lai%20(ED),co%C3%BBt%20budg%C3%A9t%C3%A9%20du%20travail
%20planifi%C3%A9) (site consulté le28/07/2020).
63
La méthode des courbes en S est un outil graphique de suivi d’avancement d’un projet.
Elle a pour but de comparer, à l’instant T, ce qui était prévu de faire et de dépenser avec ce qui a été
effectivement réalisé et à quel coût. Pour plus d’information consultez http://www.exam-pm.com/introduction-
au-suivi-budgetaire-dun-projet-1/
Page
50
Figure N° 4 : l’écart sur délais
La première courbe tracée est la courbe CBTP, elle détermine le cumul des dépenses
prévues en fonction de temps, elle a généralement une forme S. cette courbe constitue le
référentiel sur la base duquel les écarts sont détectés. A un instant T donné, il s’agit de vérifier
l’état d’avancement et de dépense du projet, il faut alors tracer la deuxième courbe CRTE qui
détermine le cout réel du travail effectué.
Aucune comparaison n’est possible à partir de ces deux courbes, car la consommation ou
les dépenses, seules, ne sont pas représentatives de l’avancement des travaux. Nous avons
donc besoin d’un troisième indicateur, le « coûts budgété du travail effectué » CBTE qui
représente l’avancement physique du projet64.
Dans le graphe présenté ci-dessus, nous prenons l’instant 5 comme exemple pour illustrer
le retard en délai. Le retard de réalisation est égale à : ,
64
L’avancement physique reflète la réalité du terrain, il ne correspond pas forcement à ce qui était prévu.
Page
51
Une fois les retards sont détectés, les responsables commencent à les analyser pour
connaitre les causes de ceux-ci. Les écarts défavorables de la durée de réalisation des projets
peuvent être à cause de plusieurs facteurs dont nous pouvons cités :
Après avoir déterminé les causes du retard, si ces écarts nécessitent une action corrective,
Les dirigeants doivent gérer le planning et le mettre à jour, pour assurer la traçabilité du
déroulement du projet.
L’avancement physique calculé par le planning et ses mises à jour successives, est
également une donnée clé du système de coûtenance65.
65
C’est le néologisme que les auteurs ont inventé pour désigner l'ensemble des méthodes permettant de maîtriser
le coût des projets
66
Christophe Fessard, Maitrise coût/délai, fragments de cours, P08, https://www.slideshare.net/fessardnet/8-
gestion-de-projet-maitrise-couts-et-dlais-13 (site consulté le 02/08/1997).
Page
52
L’écart sur coût est calculé par l’équation:
Ecart de coût EC = coût budgété des travaux effectué CBTE – coût réel des travaux
effectué CRTE
- Si le résultat est positif, l'activité évaluée engage moins de fonds que prévu ;
- Si le résultat est négatif, l'activité évaluée engage plus de fonds que prévu ;
- Si le résultat = 0, l'activité du projet tient dans son budget.
Nous pouvons trouver l’écart sur cout d’une façon simple sur ce graphe :
Le moyen de détecter les écarts des coûts graphiquement passe par la méthode de la
valeur acquise de travail. Cette méthode s’appuie largement sur la courbe en S et
l’avancement physique pour effectuer des comparaisons et détecter les écarts.
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53
Il est simple de capter la différence qui s'affiche entre le coût budgétisé et le coût réel des
activités du projet qui constitue l’écart sur coût. Nous pouvons exprimer la valeur de cette
différence en coût comme nous montrons dans le graphe, si elle est positive nous sommes
dans un cas d’écart favorable, si le contraire nous sommes dans un cas d’écart défavorable.
Les causes d’écarts sur coût sont nombreux dont nous pouvons cité :
Les écarts sur coût alors, doivent être analysés et interprétés par les dirigeants. S’il est
nécessaire ces derniers doivent prendre les mesures correctives pour élaborer le nouveau
référentiel (budget à date).
Les écarts de délai et de coût peuvent être traduits en indices de performance pour
élaborer les tableaux de bord, une façon plus visuelle de présenter la performance d’un
projet67.
Indice de performance des coûts (IPC) : Cet indice est égal au quotient de la valeur
acquise (VA) sur le coût réel (CR) comme le montre la formule suivante. L’IPC est
l’indicateur d’efficacité des coûts le plus couramment utilisé.
Une valeur IPC inférieure à 1 indique un dépassement du coût par rapport aux
estimations.
Une valeur IPC supérieure à 1 indique que les coûts sont inférieurs aux estimations.
Indice de performance des délais (IPD) : Cet indice est égal au quotient de la valeur
acquise (VA) sur la valeur planifiée (VP) comme le montre la formule suivante :
67
La structure d’un système d’information pour le suivi de projet
http://gpp.oiq.qc.ca/la_structure_d_un_systeme_d_information_pour_le_suivi_de_projet.htm#:~:text=L'%C3%A
9cart%20entre%20les%20courbes%20CBTE%20et%20CRTE%20repr%C3%A9sente%20la,s'exprime%20aussi
%20en%20pourcentage. (Site consulté le 08/08/2020)
Page
54
Si le résultat est supérieur à 1 : la performance de l'échéancier du projet est efficace.
Si le résultat est inférieur à 1 : la performance de l'échéancier du projet est inefficace.
Il est à noter que l’indice IPD est utilisé pour prévoir la date d’achèvement du projet. Il est
aussi quelquefois présenté conjointement à l’IPC pour prévoir les estimations d’achèvement
du projet
Le management du budget de projet demeure l’un des leviers les plus critiques pour la
réussite ou l’échec du projet. En effet, le défi de chaque chef de projet est de s’assurer que
chacune des activités du projet a une estimation pertinente des ressources en termes de qualité
et de quantité, d’une part. D’autre part, de s’assurer de la disponibilité des fonds pour pouvoir
engager les ressources de l’activité en temps et en heure68.
L’équipe de management de projet veille à la réalisation des activités pour contrôler les
incidents en matière de financement, et s’assurer que le budget reste toujours sous contrôle et
le financement demeure suffisant pour achever le projet.
68
Management du budget de projet, https://blog-gestion-de-projet.com/management-du-budget-de-projet/ (site
consulté le 05/08/2020).
69
Contrôle de gestion « budget d’investissement », p36
https://www.youscribe.com/BookReader/Index/2114068/?documentId=2091636&fbclid=IwAR3LNZyD4khUrF
eIwIp7Ew8crUTiWcMCsujUOI7t8cSiy8MXNPQvoc6fWTE (site consulté le 06/08/2020)
Page
55
A la réception de l’investissement, il est indispensable d’en contrôler en performance la
réalisation (suivi a posteriori), pour détecter les écarts qui peuvent se produire, les analysés
pour ne pas commettre les mêmes erreurs à l’avenir.
Le suivi a posteriori concerne tous les projets porteurs de rentabilité. L’idéal serait
d’actualiser l’étude du projet après un an d’exploitation pour les projets importants et de
prévoir des indicateurs de suivi pour les autres projets. L’étude a posteriori consiste à
reprendre dans le détail l’étude qui a conduit à l’autorisation du projet. Dans une première
démarche, nous actualisons le montant autorisé de la somme réellement engagée, ainsi que les
produits et charges d’exploitation de la première année des valeurs réelles données par le
tableau de bord. Si des évolutions s’avèrent récurrentes, nous modifierons également les
produits et charges d’exploitation des années suivantes70. Dans un deuxième temps, nous
calculerons le délai de récupération, la valeur actuelle nette et le taux interne de rentabilité.
70
Caroline SELMER, op.cit. P236
71
Notions et généralités sur le budget, P04 file:///C:/Users/EL-FADJR/Desktop/utile/utile%203.pdf (consulté le
08/08/2020).
Page
56
Conclusion :
Le contrôle de budget d’investissement est l'une des étapes clés en gestion des
investissements, il permet de visualiser les objectifs atteints ou retardés, l’avancement réel par
rapport aux prévisions, et de les communiquer avec toutes les parties prenantes afin de
proposer des actions correctives si nécessaires. Il nous permet de réunir l'information
nécessaire pour mesurer la progression des projets et l'ajuster par rapport aux objectifs du
projet énoncés dans le plan.
Nous avons abordé théoriquement dans ces deux chapitres précédents, l’élaboration et le
contrôle du budget d’investissement. Pour bien clarifier ce que nous avons fait, il est
nécessaire de prendre un cas pratique dans le chapitre suivant.
Page
57
CHAPITRE TROIS : Elaboration et contrôle d’un budget d’investissement au sien de la
SONATRACH
Introduction :
Page
58
Section 01 : Présentation de SONATRACH
Pour ce faire, nous avons traité l’idée de cette section en deux points : nous avons présenté
SONATRACH dans le premier point et le département budget et contrôle budgétaire dans le
deuxième point.
1. Présentation de la SONATRACH :
Nous présentons dans ce qui suit l’entreprise SONATRACH à travers son historique, ses
activités et son organisation.
SONATRACH a connu des évolutions dans son activité suite à des événements marquants,
nous les résumons dans le tableau suivant.
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59
Les années Activités
1965 la première campagne sismique de recherche d'hydrocarbures est lancée par Sonatrach avec
l'implantation de 3 forages.
l'oléoduc OZ1, est mis en service ce qui a permis d’augmenter les capacités de production
de 30%. Sonatrach devient la société nationale de recherche, production, transport,
1966
transformation et commercialisation des hydrocarbures et de leurs dérivés.
1969 L’entreprise débute les premières opérations d’exploitation pétrolière par ses propres
moyens sur le champ d’EL Borma.
1976 La mise en service de deux unités de transformation des matières plastiques à Sétif et
Chlef.
1977 L’Algérie lance le plan de valorisation des hydrocarbures dont le but est de satisfaire les
besoins du marché national en produits raffinés
1978 jusqu'à La mise en service du module 1 et 2 de Hassi R’Mel pour augmenter sa capacité de
1980 production en Gaz naturel
1983 Le Gazoduc Enrico Mattei est mis en service pour alimenter l’Italie et Slovénie via la
Tunisie
2014 SONATRACH se lancer dans la production de Gaz de schiste sur le sol algérien, suite à
l’accord donné par le gouvernement le 21 mai 2014 concernant l’exploitation des
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60
hydrocarbures non conventionnels.
2016 La SONATRACH et ENI ont signé un accord pour l’exploitation de nouvelles ressources
pétrolières et gazières.
2017 SONATRACH a signé un accord avec plusieurs compagnies pétrolières dont la compagnie
américaine ANADARKO et la compagnie l’italienne ENI, elle vise à consolider ses
relations avec ces compagnies.
2018 SONATRACH a signé un accord avec la compagnie libyenne National Oil Corporation
dont le but de renforcer la coopération entre les deux pays.
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Sonatrach
Etant le plus grand groupe national dont les revenus de l’état dépondent de lui, il est
logique que sa taille grandisse et ses activités se diversifient pour répondre aux besoins du
pays et ce dans tous les domaines.
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61
1.2.3. Liquéfaction et séparation :
1.2.5. Commercialisation :
Depuis plus de 50 ans, SONATRACH est un fournisseur clé de référence sur la scène
européenne et internationale. L’Activité Commercialisation a pour mission de veiller aux
approvisionnements énergétiques du marché national, sa première mission statutaire en tant
que garant du service public, et à la valorisation des hydrocarbures liquides et gazeux,
primaires et transformés, exportés sur les marchés internationaux.
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62
Schéma n°06 : organigramme de la SONATRACH
Source : www.sonatrach.dz
Page
63
2. Présentation du Département budget et contrôle budgétaire :
Source : fait par nos soins à partir des données internes de l’entreprise
Il est à noter que la division production (DP), comme son nom l’indique, s’occupe de la
production des hydrocarbures ainsi que de leur traitement (pétrole Brut, gaz, condensat et
GPL). L’organigramme de structure de SONATRACH montre qu’elle dépond directement de
son président directeur général et par déduction son pouvoir de décisions. Pour son activité,
elle est localisée dans le sud algérien à travers dix directions régionales attachées
organisationnellement au vice-président activité production exploration. Il s’agit de la :
Page
64
- Direction Régional De HASSI-R’MEL (HRM) ;
- Direction Régional De HAOUD-BERKANE (HBK) ;
- Direction Régional De HASSI MESAOUD (HMD) ;
- Direction Régional De GASSITOUIL (GT) ;
- Direction Régional De RHOUDEL BAGUEL (GTL) ;
- Direction Régional De RHOUD_NOUSS (RNS) ;
- Direction Régional De TIN_FOUYE TABENKORT (TFT) ;
- Direction Régional D’OHANET (OHT) ;
- Direction Régional De STAH (STH) ;
- Direction Régional D’AIN AMENAS (INA).
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65
Il parait d’après cette organisation également que le contrôle de gestion est attaché au chef
de département budget et contrôle budgétaire. Dans la littérature spécialisée et dans les
grandes firmes, c’est au contrôleur de gestion de préparer les budgets, de les contrôler et
d’analyser in fine les écarts. Donc sa présence au sein d’un groupe aussi important que
SONATRACH à notre avis, n’apporte pas grande chose. L’entreprise en état de monopole ne
s’intéresse pas à sa performance proprement dit.
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66
Section 2 : les étapes d’élaboration d’un budget d’investissement et le processus de son
contrôle au sien de la SONATRACH
Les responsables financiers des régions collectent les besoins en financement des projets
de leur région pour l’année à venir, en vue d’établir leurs budgets d’investissement. Ces
derniers seront par la suite discutés et arbitrés entre les responsables des régions et la direction
de la division production.
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67
celle du siège72 pour établir le budget d’investissement par nature des charges et par centre de
responsabilité, ainsi que le budget regroupé de toute l’entreprise. Cela en vue d’établir le plan
annuel et le plan à moyen terme de la SONATRACH.
Cette étape se déroule en trois phases : la présentation du plan annuelle de la division ainsi
que les budgets des régions, l’arbitrage et le retour de l’enveloppe, la phase au cours de
laquelle la direction décide l’approbation du budget notifiée par une décision d’exécution.
1.4.3. Retour de l’enveloppe : c’est l’étape finale du budget, qui consiste à décider
de l’approbation du budget par la direction après que ce dernier soit modifié. L’approbation
du budget d’investissement est notifiée par une décision d’exécution de la direction générale.
72
C’est-à-dire nous parlons de la division production
Page
68
Après avoir abordé les étapes d’élaboration d’un budget d’investissement, nous passerons
maintenant à présenter le processus de son contrôle.
Une fois le bilan comptable74 est envoyé par les régions, le département budget et
contrôle budgétaire procède à contrôler le budget d’investissement par le cout réel (ce
contrôle ne se fait qu’une fois par an).
En effet, ce département n’utilise pas le cout budgété de travail effectué « CBTE » pour
le calcul de ses écarts. Donc, la méthode de calcul d’écart sur délai et écart sur cout est inutile
au sein de la SONATRACH. L’écart calculé et commenté au sein de ce département est
calculé ainsi :
73
C’est-à-dire, estimer le physique réalisé par un expert en attendant les l’envoie des données réel.
74
C’est une situation comptable annuelle au cout réel, de chaque fin d’exercice, elle permet d’avoir une
approche entre le cout réel et le cout prévisionnel (écarts).
Page
69
Ecart = cout budgété de travail prévu CBTP – cout réel de travail effectué CRTE
A partir de cette formule, le service contrôle budgétaire va faire ressortir les écarts de
chaque régions par projets et les commenter, puis envoyer ces données au service information
de gestion pour faire la consolidation, et les envoyer à leur tour à la direction générale pour
prendre les mesures correctives nécessaire.
A travers cette section, nous avons présenté les étapes d’élaboration d’un budget
d’investissement ainsi que le processus de son contrôle. Nous allons maintenant présenter un
cas concret de la SONATRACH dans la section suivante.
Page
70
Section 3 : étude de cas de l’élaboration du budget d’investissement et son contrôle dans
la région RHOUD EL BAGUEL
Nous présentons dans ce qui suit une étude de cas concrète de l‘élaboration d’un budget
d’investissement et de son contrôle dans la région RHOUD EL BAGUEL de l’année 2019. Pour
ce faire, nous présentons d’abord la synthèse globale des familles d’investissements de la
division production « DP » et les budgets d’investissement approuvés par région en 2019,
ainsi que les budgets par famille d’investissement dans la région RHOUD EL BAGUEL. Nous
exposons par la suite Le budget d’investissement de la région RHOUD EL BAGUEL et son
contrôle, nous présentons d’abord les réalisations de la région et puis nous comparons ses
derniers aux prévisions, ce qui permet de calculer les écarts et les analyser par la suite.
Etude
Installations générales
Infrastructures sociales
Equipements
Source : fait de nous-mêmes à partir des données interne de l’entreprise
Etude : ce sont des travaux de suivi et d’analyse qui se font par des bureaux spécialises.
Exemple : étude de réservoir, étude sismique ;
Page
71
Activités aux puits : ça concerne des activités lies directement aux puits (work over,
snubing, fracturation, acidification) ;
Maintenance des installations : ce sont des maintenances programmées (périodiques)
ou non programmées (imprévisibles selon les besoins) pour la bonne mise en marche des
installations lies à la production ;
Forage : c’est la réalisation des puits à l’aide des instruments spéciaux il s’agit des
différents forages suivants :
- P.P.H puits producteurs d’huile
- P.P.G Puits producteurs de Gaz ;
- P.P.E puits producteurs d’eau ;
- P.I.E puits injecteur d’eau ;
- P.I.G puits injecteur de Gaz.
Infrastructures sociales : ce sont des investissements qui sont destinés aux personnels
(base de vie, studios, terrains de sport...etc.).
Page
72
Tableau n°7 : budget d’investissement par région en 2019
Ce tableau représente le budget global d’investissement, c’est à dire les dépenses prévues
et approuvées par la direction générale et la division production pour l’année 2019 qui est de
l’ordre de 95 872 336 KDA ainsi que sa répartition par région.
La répartition de la valeur globale ; soit : 95 872 336 milliers de dinars par famille
d’investissement est résumée dans le tableau qui suit.
Page
73
Tableau n°8: les budgets de chaque famille d’investissement en 2019
Après avoir présenté les types d’investissements qui ont été proposés pour l’année 2019
ainsi que la répartition par région du budget d’investissement par région, nous passons à
l’élaboration et au contrôle du budget en question à travers l’étude de cas de la région
RHOUD EL BAGUEL.
Page
74
3.1. La présentation du budget d’investissement de la région RHOUD EL BAGUEL et sa
répartition par famille d’investissement :
Avant de présenter le budget d’investissement de cette région et puis son contrôle, nous
avons jugé important de présenter la zone RHOUD EL BAGUEL.
Rhoud El Baguel est un village de la commune d' El Borma dans le district d'El
Borma dans la province de Ouargla , en Algérie . Le village est situé à 93 kilomètres au sud-
est de Hassi Messaoud et à 166 komètres au sud-est de la capitale provinciale Ouargla.
Après l’acquisition d’ARCO par British Petroleum BP, cette dernière a porté le rendement
du champ par injection de gaz à 85000 barils/jour. Fort de ce succès qui a duré quelques mois
le début de l’année 2000, elle a décidé d’augmenter la pression du gaz injecté pour optimiser
la production, mais cette opération a échoué. Elle a même conduit à des fissures à l’intérieur
du champ. Sa capacité durable n’a jamais dépassé 18000 barils/jour. Elle a utilisé également
une nouvelle technologie EOR (Enhanced Oil Recovery) qui signifie récupération améliorée
du pétrole, mais qui a échoué en raison de l’existence de fissures dans la formation rocheuse
du fond du puit. Cette situation a conduit à la perte de la majorité des réserves pétrolières76.
Après avoir présenté brièvement la région RHOUD EL BAGUEL, nous présentons dans ce
qui suit le budget d’investissement de cette région et sa répartition par famille
d’investissement, les réalisations par rapport aux objectifs et nous terminons par le contrôle
budgétaire.
75
ARCO acronyme de : atlatic richfiel company est une compagnie pétrolière américaine
76
Informations collectées à partir du site Wikipédia (
https://en.wikipedia.org/wiki/Rhourde_El_Baguel_oil_field ).
Page
75
3.1.2. Présentation des budgets d’investissement de la région RHOUD EL BAGUEL :
Nous devrons confronter ces données aux réalisations pour pouvoir calculer les écarts.
Page
76
Tableau°10 : Réalisation de la région RHOUD EL BAGUEL en 2019
Après avoir présenté le budget d’investissement par type ainsi que les réalisations, nous
passons maintenant à la phase de contrôle budgétaire.
Pour commencer nous allons tout d’abord calculer les écarts constatés en calculant la
différence entre les prévisions et les réalisations que nous présenterons dans le tableau
suivant.
Page
77
Tableau n°11 : le calcul des écarts du budget d’investissement de la région RHOUD EL
BAGUEL par type d’investissement de l’année 2019
Page
78
Figure n°6 : représentation graphique des écarts
- Les réalisations sont généralement loin d’être proches des prévisions, exception
faite de maintenance des installations et infrastructures sociales que nous pouvons juger
comme logique car pas très loin des dépenses prévues. Le taux de réalisation est de 85,49% et
48,68% respectivement, que nous pouvons considérer à première vue comme favorable (le
cout réel < cout prévu) ;
- Il y’a également des dépenses réelles insignifiantes, c’est à dire que le taux de
réalisation est très faible par rapport aux prévisions. Nous citons le cas de « études ;
installation spécifiques ; activités puits et équipements ». les taux faibles peuvent exprimer
une situation favorable, car le cout réel est inférieur à celui prévu, ce qui ne parait pas le cas
Page
79
vu que les taux sont trop faibles. Ou que l’entreprise a rencontré un problème de réalisation de
ses projets pour des raisons techniques ou autres.
L’analyse des écarts va nous permettre de connaitre les raisons de ces écarts.
D’après les données de l’entreprise, l’écart global qui est de l’ordre de 897 588 KDA est
considéré comme négatif et donc défavorable. Il trouve son origine principalement dans les
taux de réalisation des projets de cette région. Nous résumons les projets dont l’entreprise a
exécuté en détails ainsi que les taches réalisées et non réalisées dans les tableaux qui suivent
et ce pour chaque type d’investissement.
Cet écart est justifié par l’indisponibilité de l’appareil nécessaire pour le short redius et le
work over. Ainsi que la réalisation de 02 fracturations non prévues initialement dans le
programme de 2019 pour les puits BRA6, BRA8.
Page
80
- Détails installations spécifiques :
L’écart négatif constaté dans la rubrique « installations spécifiques » qui est de l’ordre de
42 051 DA résulte des écarts significatifs dégagés au niveau du projet « raccordement puits
d’huile DHIRET AISSA 5EB301 ». Les installations concernaient des puits qui n’ont pas été
raccordés en raison de leur abandon provisoire car non productifs.
L’origine de Cet écart significatif est la réception provisoire du projet qui s’est effectué
durant le mois de juillet 2019 au lieu de décembre 2020 vu l’importance de ce projet
notamment sur le plan sécuritaire, il a été décidé de le finaliser dans les meilleurs délais d’où
l’accélération de la cadence des travaux et donc l’augmentation des dépenses. L’importance
de cet écart exprime également à notre avis l’incapacité de l’entreprise à déterminer ses
besoins en projets avec certitude qui peut être au manque de compétences en la matière.
- l’accélération de l’achèvement de projet, qui devrait être achevé dans une période de
deux ans et demi, a été réalisée en une seule année.
- la réalisation de travaux supplémentaires non prévus à l’initiale induit par un nouveau
tracé.
Page
81
- Détails maintenance des installations :
Les écarts pour la rubrique maintenance des installations sont dus essentiellement aux
projets suivants : révision unité injection gaz et révision de la centrale électrique. Nous
présentons les calculs des écarts et leurs causes dans ce qui suit :
- Les couts d’inspection et de réparation des pièces capitales qui ont été réalisé par moyens
propres ou lieu d’être acheter et réparer par une société étrangère.
Page
82
- Révision de la centrale électrique .
Concernant la révision de la centrale électrique toutes les pièces endommagées ont été
changé par nouvelle pièces, sauf une petite pièce manquant qui sera reçu le premier trimestre
Pour une prévision de 88 930 KDA correspond une réalisation de 43 292 KDA pour un
taux de 49%, soit un écart en valeur de l’ordre de - 45 638 KDA.
L’écart constaté sur infrastructures sociales résulte des écarts négatifs du principalement au
report de la plupart des projets de RED à l’année 2020. Nous présentons les projets attachés à
cette rubrique ainsi que le calcul des écarts et leur explication dans ce qui suit :
Ces 100 studios ont été prévus être financés comme suit :
Page
83
Cet écart de 10 000 KDA est justifié par la non-participation de cette société étrangère au
financement de ce projet.
Réaménagement de la cantine
Il s’agit d’une extension de la cantine pour faire face à l’augmentation du personnel dans
la région RHOUD EL BAGUE suite à une opération de recrutement dans cette région. Nous
présentons dans ce qui suit les écarts liés à cette rubrique ainsi que leur analyse :
D’après les résultats de cette petite analyse, nous pouvons conclure que :
Après le calcul et l’analyse des écarts, le service contrôle budgétaire envoie ces données
au service information de gestion pour les consolider et les envoyer à son tour à la direction
générale en vue de prendre les mesures correctives si nécessaire.
Page
84
- L’apparition d’écarts importants quelques fois comme nous avons vu est dû aux
mauvaises prévisions. D’après les dires des responsables les opérations correctives
prennent beaucoup de temps ;
- Il y’a des retards de délais dans la mise en œuvre des projets, mais que l’entreprise ne
peut détecter. Il parait que le maintien des conditions d’exécution et de suivi d’un plan
d’investissement tout en prenant en compte le facteur temps n’est pas une priorité (un
projet non programmé peut remplacer un autre ou reporter à une date ultérieure…).
Calculer les écarts sur les dépenses seules n’est pas une mesure sur l’avancement des
projets.
- Il est nécessaire d’utiliser la méthode de la courbe en S parce qu’elle est très importants
pour connaitre les retards en délais et déterminer les écarts de cout, et permet même à
découvrir les fraudes.
Page
85
Conclusion générale
Page
86
Conclusion générale
L’objectif fixé dès le début de notre mémoire était de donner une vision claire sur les
deux notions théoriques « le budget d’investissement et son contrôle» et de simplifier les
démarches suivies par la société SONATRACH en termes d’élaboration de ce budget et son
contrôle.
A cet effet, nous avons élaboré notre travail suivant trois chapitres. Tout d’abord, nous
avons présenté les fondements théoriques de base du budget d’investissement et ses
caractéristiques.
Dans le second chapitre, nous avons essayé de donner une vision claire sur la notion du
contrôle budgétaire d’une manière générale, et les différentes méthodes utilisées pour suivre
le budget d’investissement d’une manière précise.
En dernier lieu, sur la base des éléments examinés dans le premier et le second chapitre,
nous avons essayé d’étudier d’un cas pratique portant sur la présentation d’un budget
d’investissement et son contrôle de la région RHOUD EL BAGUEL de l’année 2019, et ce,
en effectuant un stage pratique au niveau de SONATRACH, division de production,
Hydra.
Suivant les deux premiers chapitres qui traitent les aspects théoriques du budget
d’investissement et son contrôle, nous pouvons retenir que le budget d’investissement est un
garant pour la pérennité future des entreprises si le projet est bien choisi suivant des critères
bien déterminés notamment ceux de rentabilité, mais tout en respectant une méthode stricte
pour le contrôler afin de vérifier que le projet se déroule conformément au planning établi et
que les ressources humaines, matérielles et financières sont bien définies et utilisées
efficacement.
Tout au long de notre stage au sein de SONATRACH, Division de production, nous
avons tenté d’utiliser les notions et outils que nous avons appris à travers le traitement
théorique du sujet dans les deux chapitres qui précèdent. Nous avons commencé d’abord par
présenter l’organisme d’accueil qui est SONATRACH. Nous avons exposé par la suite la
démarche que suit cette entreprise pour élaborer un budget d’investissement, puis nous avons
traité un cas réel d’élaboration du budget d’investissement au sein d’une région attachée à
l’entreprise mère qui est la région RHOUD EL BAGHEL ainsi que son contrôle. Faute de
manque de données qui permettent d’effectuer le contrôle budgétaire dans ses différents
aspects (cout, délais…. ), nous avons procédé au contrôle des couts en comparant le cout réel
Page
87
dépensé au cout prévu au budget. L’analyse des écarts (différence entre le réel et le
prévisionnel) a permis la conclusion de ce qui suit :
- L’apparition d’écarts importants comme nous avons vu dans quelques cas est dû aux
mauvaises prévisions notamment en terme de besoins. D’après les dires des responsables
les opérations correctives prennent beaucoup de temps ;
- Le non-respect du budget d’investissement lors de la phase d’exécution, à travers le
lancement d’autres projets non programmés est un signe de manque de vision pour ce qui
est de la détermination des besoins de l’entreprise d’un côté, ainsi que la difficulté de les
classer par ordre de priorité, et ceci est synonyme de manque de coordination lorsqu’il
s’agit de mettre en place le plan d’investissement au sein du groupe ;
- L’organigramme de structure fait apparaitre une centralisation dans la gestion du groupe
et donc c’est à la tutelle que revient le rôle de déterminer les projets d’investissement à
exécuter. Et comme nous avons vu, cette dernière se charge d’étudier et de valider le
budget d’investissement pour chaque région attachée au groupe, il parait clairement
qu’elle n’arrive pas à déterminer les besoins en projets avec précision, et ceci n’est que
synonyme de manque de compétence en matière de contrôle de gestion et que cette tache
(le contrôle de gestion) ne suscite pas l’importance dans un groupe aussi important que
SONATRACH , c’est ce qui justifie d’ailleurs la réduction du rôle du contrôle de gestion
en un simple service ;
- Il y’a des retards de délais dans la mise en œuvre des projets, mais que l’entreprise ne
peut détecter. Il parait que le maintien des conditions d’exécution et de suivi d’un plan
d’investissement tout en prenant en compte le facteur temps n’est pas une priorité (un
projet non programmé peut remplacer un autre ou reporter à une date ultérieure…).
Calculer les écarts sur les dépenses seules n’est pas une mesure sur l’avancement des
projets.
Page
88
- L’absence d’un système informatique fiable oblige également à bénéficier de l’évolution
qui a touché le secteur des NTIC dans le monde, ce qui permet de gagner en temps et en
qualité lorsqu’il s’agit de l’élaboration des budgets et d’éliminer les risques d’erreurs ;
- Est-ce parce que SONATRACH est une entreprise appartenant à un secteur d’activité
dont la production est sujette aux pressions mondiales pour ce qui est de la détermination
du plafond de production pour chaque pays, fait que cette firme ne cherche pas à
atteindre ses objectifs avec efficacité ?
Page
89
Bibliographie
Ouvrage :
Bouquin Henri, la maitrise des budgets dans l’entreprise, pas d’édition, paris, 1992.
Jacques Margerin, Bases de la gestion budgétaire, pas d’édition, paris, 1988.
Claude Alazard, Sabine Sépari, contrôle de gestion, manuel et application, Dunod, 2eme
édition, Paris, 2010.
Caroline SELMER, Construire et défendre son budget, 3em édition, paris, 2014.
B. Doriath et C. Goujet, Gestion prévisionnelle et mesure de la performance, 5em édition,
paris, 2011.
Béatrice, Francis Grandguillot, L'essentiel de la gestion prévisionnelle, pas d’édition, paris,
2004.
Jean-Guy Degos, Système budgétaire, écarts rétrospectifs et tableaux de bord prospectifs, pas
d’édition, Bordeaux, France, 2010.
DIDIER LECLÈRE, l’essentiel de la gestion budgétaire, 2em édition, paris, 2012.
Jean-Philippe CLERC, processus 8 Prévision et gestion budgétaire, pas d’édition, France,
2010.
Arnoud thauvron, Le choix d’investissement, pas d’édition, paris, 2003.
Bernard Augé et Gérald Naro, Mini manuel de contrôle de gestion, pas d’édition, paris, 2011.
Lardy et autres, Reporting et contrôle budgétaire : De la délégation à la responsabilité, 2em
édition, paris, 2011.
M. Gervais, Contrôle de gestion et planification de l’entreprise, pas d’édition, Paris, 1990.
Djerbi Zouhair et autres, contrôle de gestion, pas d’édition, paris, 2014.
Grandguillot et autres, L'essentiel du Contrôle de gestion, 10eme édition, paris, 2018.
Sabine Sépari et autres, Management et contrôle de gestion, édition Dunod, paris 2014.
Brigitte BORIATH, contrôle de gestion, 5em édition, paris, 2008.
Jean-Yves Moine et Sandrine Sage, Gestion de projets avancée, pas d’édition, France, 2011.
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90
Mémoires :
Sites internet :
http: www.doc-étudiant.fr
http : www.mémoireonline.com
www.SONATRCH.com
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Liste des annexes
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Tables des matières
Remerciement
Dédicace
Liste des tableaux
Liste des schémas
Liste des figures
Liste des abréviations
Sommaire
L’introduction générale………………………………………………………………………01
Chapitre01 : généralité sur le budget d’investissement
Introduction………………………………………………………………………………04
Section 01 : le budget ……………………………………………………………………..05
I. Définition, rôle et typologie des budgets ………………………………………………05
i) Définition du budget………………………………………………………………...05
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II. Le budget d’investissement ……………………………………………………………22
i) Définition du budget d’investissement…………………………………………22
ii) Importance du budget d’investissement ………………………………………23
iii) Les démarches de réalisation du budget d’investissement …………………….23
Conclusion ………………………………………………………………………………....34
Introduction : ………………………………………………………………………………59
I. Présentation de la SONATRACH………………………………………………….….60
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i) Définition de SONATRACH…………………………………..…………..…60
ii) Historique de SONATRACH ………………………………………………...60
iii) Les activités de SONATRACH ……………………………………………….61
iv) Organigramme de la direction générale de SONATRACH …………………..63
Section 02 : les différentes étapes d’élaboration d’un budget d’investissement et son contrôle
au sien de la SONATRACH ………………………………………………………………66
Conclusion …………………………………………………………………………………81
Bibliographie ………………………………………………………………………………86
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