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L’Apocalypse du Trinity College de Cambridge est un ouvrage
anglo-normand rédigé vers 1250 : il a été donné en 1649 par une
dame Anne Sadleir à la bibliothèque du collège, où il est toujours
conservé sous la cote R.16.2.
Écrit en vieux français, le texte reproduit celui de
l’Apocalypse de Jean, mais aussi certains des commentaires de
Berengaud, comme dans d’autres Apocalypses anglo-normandes.
Celle-ci pourrait avoir été rédigée dans un atelier de la région
londonienne.
Les illustrations semblent le fait de quatre artistes différents,
deux d’entre eux restant dans le style roman, assez voisin de celui
des Beatos de Liébana, manuscrits qui ont pu être vus par des
enlumineurs anglais en Gascogne. Les deux autres enlumineurs sont
beaucoup plus influencés par le nouveau style gothique venu de
France à cette époque (comparer les planches de la vie de Jean
reproduites ci-après en pages 5 et 6). Car le livre commence et
s’achève sur des scènes de la vie de Jean de Patmos.
Les enluminures qui accompagnent le texte de l’Apocalypse
elle-même sont également de style roman, puis surtout gothique.
Mais on peut se poser des questions sur les sources
d’inspiration de Picasso, dans Guernica par exemple.

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Quelques planches racontant la vie de Jean, ses déboires avec la justice,
son arrestation et sa déportation dans l’île de Patmos.

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Jean reçoit sa vision divine dans l’île de Patmos, par l’intermédiaire de l’ange.
1.12 – Il se prosterne aux pieds du Christ devant les sept luminaires,
représentant les sept églises d’Asie.
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4.1 – Élevé aux cieux, Jean y voir le Christ siégeant parmi les quatre Vivants
et les vingt-quatre vieillards jouant de la harpe ou portant leur coupe.

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5.1 – Parmi les mêmes, l’Agneau reçoit le Livre fermé de sept sceaux, qu’il est
seul digne d’ouvrir.

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6.1-6 – Les trois premiers cavaliers de l’Apocalypse.

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6.7-8 – Le quatrième cavalier, monté par la mort et suivi de l’hadès.
6.9 – Les âmes des martyrs sous l’autel.
6.12 – Tremblement de terre, soleil noir et lune rouge.
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7.1-4 – Aux quatre coins de la terre, les anges retiennent les vents.
Cent quarante-quatre mille fidèles rendent grâce à Dieu et à l’Agneau.
7.9 – Vêtus de robes blanches et palmes à la main, une foule immense chante
la gloire de Dieu et de l’Agneau.

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8.4-6 – Sept anges reçoivent chacun une trompe. Le feu de l’autel est répandu
sur la terre dont le tiers est consumé.
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8.8-15 – Mer et fleuves sont à leur tour frappés de fléaux.
Un aigle annonce d’autres malheurs à venir.
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9.3-13 – Une sonnerie de trompe fait sortir de l’abîme des sauterelles.
Une autre ordonne la libération des quatre anges enchaînés sur l’Euphrate.
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9.17 – Tels des chevaux harnachés, les sauterelles s’attaquent aux hommes.
10.2 – Coiffé d’un arc-en-ciel, l’ange se tient sur terre et mer.

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11.1 – L’ange ordonne à Jean de mesurer le temple.
11.2 – Les deux témoins de Dieu prêchent la bonne parole.
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11.7-12 – Terrassés par la bête, les témoins ressuscitent et un séisme détruit la
ville.
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12.1-6 - Le dragon rouge à sept têtes s’attaque à la femme en gésine, dont le
nouveau-né est enlevé aux cieux.
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12.7-12 – Michel s’attaque au dragon qui est renvoyé sur la terre.
12.13-15 – La femme reçoit des ailes pour échapper au dragon qui crache un
fleuve pour tenter de la noyer.
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13.1-10 – Sort de la mer une bête à sept têtes à qui le dragon transmet son
pouvoir. Des hommes la combattent alors que d’autres l’adorent.
13.11-18 – Sort de la terre une autre bête à deux cornes qui fait des prodiges et
que les hommes vénèrent.
Mais ses fidèles sont marqués à la main et au front du signe de la bête.

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14.1-5 – Un cantique nouveau s’élève pour célébrer l’Agneau qui se tient sur
le Mont Sion.
14.9-18 – Trois anges annoncent successivement l’imminence du jugement, la
chute prochaine de Babylone et interdisent d’adorer la bête (ci-contre).
14.14-19 – Dieu ordonne la moisson et la vendange de la terre.

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15.1-6 – Sur une mer de cristal, sept anges chantent le cantique de Moïse,
avant de recevoir sept coupes contenant la colère de Dieu.

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16.2-9 – Déversées sur la terre, la mer, les fleuves, puis le trône de la bête, le
contenu des coupes sème mort et désolation.

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16.13-20 – Dragon, vête et faux-prophète vomissent des grenouilles. Frappée
par un séisme, la cité se divise en trois parties.
17.1-3 – Assise sur les grandes eaux, la prostituée monte ensuite une bête
rouge à sept têtes.

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18.1-21 – Babylone la Grande est enfin abattue et rois et puissants sont
terrifiés.
Un ange jette à la mer une énorme pierre.

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19.4… - Vieillards et Vivants se prosternent.
L’ange ordonne à Jean d’écrire ses visions.
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19.11-16 – Le cavalier blanc se lance à la poursuite de la bête.
19.17 – Sur le soleil un ange ordonne aux oiseaux de se repaître de la chair des
damnés.

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20.1-3 – L’ange conduit pour mille ans le dragon dans l’abîme.
20.4-10 – Le jugement des âmes est rendu et le diable est conduit dans l’étang
de feu.
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20.10-14 – Le diable est enfin jeté dans l’abîme. Un trône blanc apparaît
dans le ciel. Les morts sont rendus par la terre et la mer, les élus
récompensés et les damnés vont rejoindre Satan et le dragon.
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21.10 – Descendue du ciel, la Jérusalem céleste s’étale à la vue de Jean.
Ses remparts sont percés de douze portes.
Il n’y a pas de temple, car Dieu et l’Agneau y sont eux-mêmes présents.
Un fleuve d’eau jaillit du trône divin et l’arbre de vie pousse sur la place de la
cité.

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21.1 – La Jérusalem nouvelle descend du ciel
22.9 – Jean se prosterne devant l’ange pour l’adorer. Ce dernier le fait relever,
l’adoration n’étant due qu’à Dieu.

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