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Chapitre 2

Choix et décision d’investissement

L’investissement est la décision la plus importante dans la vie d’une entreprise. Il s’agit
d’une décision de nature stratégique pour le développement de toute organisation.
L’investissement est un choix irréversible qui nécessite des fonds substantiels. C’est pourquoi, il
est nécessaire d’utiliser des outils d’aide à la décision afin de permettre une meilleure évaluation
des projets d'investissement. Ces derniers déterminent les conditions de la production future de
l'entreprise, et par conséquent ils conditionnent sa compétitivité, ses résultats et son équilibre
financier dans le temps. Les investissements engagent des ressources financières importantes sur
une longue période. C'est pourquoi les choix effectués en matière d'investissement représentent
des enjeux essentiels de la politique de l'entreprise en général et de sa gestion financière en
particulier et constituent l'un des déterminants majeurs de son développement futur. Un tel choix
en matière d’investissement peut ouvrir des perspectives favorables de croissance de l'entreprise,
en cas de réussite, comme il peut mettre en cause (en cas d’échec) sa compétitivité future, voire sa
survie même. C’est pourquoi les choix et décisions d'investissement exigent la mise en place des
procédures et outils permettant d’assurer un diagnostic efficace sur les investissements précédents
et actuels afin de déterminer et les besoins en investissement pour l’avenir. Il s’agit en fait de
l’utilisation de critères pour l’évaluation de la faisabilité, le classement et la sélection des projets
d’investissement

Section 1. La délimitation de la notion d’investissement

La notion d’investissement recouvre toutes les dépenses visant à augmenter la richesse des
personnes morales ou physiques à long terme. On attend toujours un impact positif des dépenses
engagées. C’est ce qu’on appel retour sur investissement ou ROI « retur of invest » en anglais.

1. Approches et définitions de l’investissement

Selon une approche économique, on qualifie d’investissement, toute décision de dépenses


qui conduit à l'acquisition d'un actif en vue de l'obtention d'un flux de liquidités ultérieur et ayant
pour but d'accroître la richesse de l'acteur. L'investissement s'oppose ainsi à la consommation qui
implique une destruction de richesse et une perte de valeur. L'accroissement de richesse signifie
que la rentabilité de l'investissement est positive, c'est-à-dire la valeur des flux monétaires
entrants est supérieure à la valeur des flux monétaires sortants.
Selon une approche comptable, on considère comme investissement l’acquisition des
actifs durables relevant de l’actif immobilisé sous forme d’immobilisations incorporelles,
corporelles ou financières. Mais, cette définition reste très restrictive.

Selon une approche financière, on considère comme investissement les engagements


immédiats des moyens matériels et financiers pour générer ultérieurement des ressources
financières sur plusieurs périodes. L’investissement est ainsi constitué non seulement par les actifs
immobilisés mais aussi par les besoins en fonds de roulement d’exploitation. Ainsi, pourront être
considérés comme des investissements, des dépenses susceptibles de dégager des recettes
supplémentaires ou de permettre d’économiser des coûts (publicité, recherche, formation du
personnel...).

2. Typologie des investissements

En comptabilité, les investissements sont classés en fonction de leur destination dans les
immobilisations. Trois catégories sont retenues : investissements incorporels, corporels et
financiers. Toutefois, différentes catégories d’investissements peuvent être distinguées selon leur
nature ou leur objet.

Selon l’objet, on distingue souvent :

• Les investissements de remplacement destinés à renouveler les actifs productifs usés ou


obsolètes afin de maintenir le potentiel productif de l’entreprise.
• Les investissements d’expansion (croissance) permettant à l’entreprise d’accroître la
capacité de production et de commercialisation des produits existants.
• Les investissements de productivité visant à réduire les coûts unitaires ou à augmenter les
niveaux de production. Ils se combinent généralement avec les investissements de
remplacement.
• L’investissement stratégique dont le degré d’incertitude est élevé et le retour sur
investissement (ROI) est difficilement mesurable. Il peut être défensif ou offensif vis-à-vis
de la concurrence et englobe généralement l’investissement d’anticipation (développer de
nouveaux usages, améliorer la position concurrentielle à terme, …) et l’investissement
exploratoire (explorer les niches, imposer des ruptures, …).

Selon la nature on distingue entre autres :

• L’investissement commercial : il comprend tout ce qui concoure au positionnement de


produit ainsi que dans le développement des ventes.
• L’investissement financier : concerne l’acquisition des titres financiers afin d’obtenir un
revenu.
• L’investissement immatériel : comprend essentiellement les dépenses en capital humain et
les dépenses liées à la recherche et au développement.

3. Les paramètres d’un projet d’investissement

La décision en matière d’investissement vise à sélectionner des projets en comparant le coût


de l’investissement et ses gains futurs espérés. La connaissance de ces flux est indispensable à la
préparation de la décision concernant le projet à choisir. Les paramètres utilisés sont au nombre de
quatre :

a. Le montant du capital investi

Le capital investi englobe l’ensemble des dépenses nécessaires à la réalisation du projet. Il


contient :
- le prix d’acquisition des biens incorporels, corporels ou financiers
- les frais accessoires d’achat, de transport, de douane, de manutention, d’installation...
- l’augmentation des besoins en fonds de roulement d’exploitation (BFRE).
L’investissement initial est engagé au début de la première période alors que les BFRE peuvent
être engagés au début de la première période ou au cours des périodes ultérieures. A la fin du
projet, les BFRE seront récupérés grâce à la liquidation des stocks et la récupération des créances.

b. Le Cash-flow ou solde des flux de trésorerie induits par le projet

Il s’agit du surplus monétaire créé par le projet d’investissement. Conventionnellement, il


est mesuré année par année bien que les flux de trésorerie se génèrent d’une manière continue. Ce
surplus est mesuré sur la durée de vie du projet. Il est égal à la différence entre les recettes et les
dépenses induites par le projet.
Les cash-flows sont le résultat de prévisions de chiffres d’affaires, des différents coûts
d’exploitation et des impôts. Ils sont dégagés de façon continue tout au long d’un exercice. Afin
de simplifier les calculs, on considérera qu’ils sont dégagés en fin d’exercice.

Cash-flow = Recettes induites du projet – Dépenses induites du projet


= Produits encaissables - Charges décaissables
= capacité d’autofinancement d’exploitation (CAFE)
Comme on peut écrire aussi :
CAFE = résultat net + Dotations d’exploitation (amortissements)
On aura donc :
Cash-flow = Résultat net + Dotations aux amortissements

Exemple

Un projet d’investissement porte sur l’acquisition d’une machine pour 200 000 DH (HT)
amortissable sur 5 ans. La TVA est totalement récupérable. Les prévisions d’exploitation relatives
à ce projet sont comme suit (en milliers de DH) :

Année 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 180 225 275 200 190
Charges variables 110 115 125 90 70

Les charges fixes hors amortissement sont de 50 000 DH. Impôt sur les Sociétés (IS) 30 %.

Calcul des cash-flows

Année 1 2 3 4 5
Chiffre d’affaires 180 225 275 200 190
Charges variables 110 115 125 90 70
Charges fixes 10 10 10 10 10
Amortissements 40 40 40 40 40
Résultat brut 20 60 100 60 70
IS 6 18 30 18 21
Résultat Net 14 42 70 42 49
Cash-flows 54 82 110 82 89

c. La durée de vie du projet

Un projet a une durée de vie qui conditionnera l’échéancier des cash-flows. Généralement, la
durée de vie économique d’un projet excède la durée d’amortissement fiscal.

d. La valeur résiduelle

A la fin de chaque projet, les biens acquis ont souvent une valeur résiduelle positive. Il faut
donc prendre en compte cette valeur dans l’évaluation du projet en l’ajoutant au cash-flow de la
dernière année.
Section 2. L’évaluation des projets d'investissement

L’évaluation des projets d'investissement est d’une grande importance pour le développement de
l'entreprise puisque ces projets engagent des ressources financières importantes sur une longue
durée et génèrent des risques majeurs. C'est pourquoi le choix des projets à exécuter doit être
étudié et évalué avec beaucoup de rigueur en tenant compte de l’incidence en termes de risques et
en utilisant des critères d’appréciation de la faisabilité de tout projet. L’objectif est d’arriver à la
sélection des projets les plus avantageux pour l’entreprise ou au moins de les classer par ordre de
préférence.

1. L'incidence en termes de risque des projets d'investissement

Les projets d'investissement envisagés par l'entreprise peuvent avoir une incidence sur le niveau
de risque qu'elle supporte et sur son équilibre financier. Cela peut être constaté à trois niveaux :
• au niveau de la trésorerie : la charge de financement additionnelle supportée peut menacer la
solvabilité de l'entreprise qui sera exposée à un risque de solvabilité (appelé aussi risque
défaillance ou de faillite) ;
• au niveau d’exploitation : l'investissement accroît l'incertitude relative à l'activité et aux
résultats et suscite ainsi une aggravation du risque d'exploitation. Ce dernier est lié à la
variabilité ou à l'instabilité des résultats futurs (cash-flows) ;
• au niveau du financement : le financement additionnel, éventuellement mis en place pour
couvrir les besoins induits par un projet, expose l'entreprise à un risque financier dont l'ampleur
dépend du rapport entre le taux de rendement des actifs investis et le coût des ressources mises
en œuvre.

2. Les critères d’évaluation des projets d'investissement

L'évaluation financière des projets d'investissement poursuit généralement deux objectifs liés à
la nature de la décision à prendre :
• Assurer une comparaison entre des projets concurrents entre lesquels il faut exprimer un
ordre de priorité : on parle alors de décision de classement/sélection
• Formuler une appréciation sur la valeur intrinsèque d'un projet : on parle alors de décision
d'acceptation-rejet.
On présentera à ce propos quatre critères de choix d’investissement : la valeur actuelle nette
(VAN), le taux interne de rentabilité (TIR), le délai de récupération du capital investi (DRC) et
l’indice de profitabilité (IP).
a. La valeur actuelle nette (VAN)

C’est la différence entre les flux nets de trésorerie actualisés sur la durée de vie de
l’investissement et le montant du capital investi.
VAN = Cash-flows actualisés – Investissement initial
Si les CF sont variables :
n
VAN = -I + Σ CF (1+t)-i
i=1

Si les CF sont identiques :


CF*[1-(1+t)-n]
VAN = - I +
t

1
Remarque : (1+t)-n =
(1+t)n
Avec :
I : l’investissement initial ;
CF : cash-flow
n : durée de vie économique du projet
t : taux d’actualisation.
La VAN est un critère de :
- Rejet : tout projet dont la VAN est négative
- Sélection : entre plusieurs projets, on retient celui dont la VAN est la plus élevée

Exemple
Pour augmenter sa capacité de production, une entreprise dispose de deux possibilités :
Projet 1 : Extension des usines existantes
Projet 2 : construction d’une nouvelle usine
Les deux projets sont envisageables sur 5 ans
Le taux d’actualisation exigé est de 10 %
Les montants des investissements et des cash-flows sont fournis dans les tableaux suivants :
Projet 1
Montant d’investissement : 7 580 K DH
Années 1 2 3 4 5
Cash-flows 1458 1524 2053 3054 3289

Projet 2
Montant d’investissement : 8 032 K DH
Années 1 2 3 4 5
Cash-flows 2456 2934 3605 1125 756

Quel est le projet à choisir selon la VAN ?

Actualisation à 10 %
(1,1)-1 (1,1)-2 (1,1)-3 (1,1)-4 (1,1)-5
0,90909091 0,826446281 0,751314801 0,683013455 0,620921323

Calcul de la VAN du projet 1


Années 0 1 2 3 4 5
Cash-flows -7580 1458 1524 2053 3054 3289
Cf actualisés à 10 % -7580 1325,45455 1259,50413 1542,449286 2085,923093 2042,210232
VAN annuelle -7580 -6254,54545 -4995,04132 -3452,59204 -1366,66894 675,54129

VAN = (1325,45455 + 1259,50413 + 1542,449286 + 2085,923093 + 2042,210232) – 7580


= + 675,54

Calcul de la VAN du projet 2

Années 0 1 2 3 4 5
Cash-flows -8032 2456 2934 3605 1125 756
Cf actualisés à 10 % -8032 2232,72727 2424,79339 2708,48986 768,390137 469,41652
VAN annuelle -8032 -5799,27273 -3374,47934 -665,98948 102,40066 571,81718

VAN = (2232,72727+2424,79339+2708,48986+768,390137+469,41652) - 8032


= + 571,81

Conclusion : les 2 projets sont rentables (donc faisables) mais le projet 1 est préférable au
projet 2 selon le critère de la valeur actuelle nette.
b. Le taux interne de rentabilité

Le taux interne de rentabilité (TIR) est le taux pour lequel la valeur actuelle nette est nulle.
Autrement dit, c’est le taux qui rend égaux le montant de l’investissement (I) et les cash-flows
induits par le même projet.
n
I = Σ CF (1+TIR)-i
i=1

Pour retrouver le TIR, on calcul la VAN en choisissant au hasard des taux d’actualisation
(tâtonnement) afin de trouver une VAN nulle. Mais il est difficile de trouver le taux recherché.
C’est pourquoi au lieu de rechercher le TIR directement, il faut le cerner entre deux taux pour l’un
la VAN est positive et pour l’autre la VAN est négative ; puis on fait l’interpolation linéaire.

Le TIR est utilisé comme


• un critère de rejet pour tout projet dont le TIR est inférieur au taux d’actualisation exigé
par l’investisseur.
• un critère de sélection entre deux ou plusieurs projets pour retenir le projet dont le TIR est
le plus élevé.

Application
Reprenons l’exemple précédent et calculons le TIR pour chaque projet :
Projet 1
Années 0 1 2 3 4 5
Cash-flows -7580 1458 1524 2053 3054 3289
Cf actualisés à 12 % -7580 1301,78571 1214,92347 1461,284849 1940,872211 1866,266928
VAN à 12 % -7580 -6278,21429 -5063,29082 -3602,00597 -1661,13376 205,13317
Cf actualisés à 13 % -7580 1290,26549 1193,51555 1422,831983 1873,075394 1785,13743
VAN à 13 % -7580 -6289,73451 -5096,21897 -3673,38698 -1800,31159 -15,17416

VAN à 12 % = 205,13 VAN à 13 % = -15,17


TIR = 12 + (13-12)*(205,13/ (205,13+15,17) = 12,93%
Interpolation linéaire
Taux d’actualisation % VAN
12 205,13
TIR = T ? 0,00
13 -15,17
12 - T 205,13 – 0,00
12 – 13 205,13 – (-15,17)
On peut écrire
(12 – T)*(205,13+15,17) = (12 – 13)*(205,13)
(12 – T)*(220,3) = (12 – 13)*(205,13)
12 – T = (12 – 13)*(205,13) / 220,3
12 - (12 – 13)*(205,13) / 220,3 = T ou encore
T = 12 + (13 – 12)*(205,13) / 220,3
= 12 + (205,13 / 220,3)
= 12, 93

Projet 2
Années 0 1 2 3 4 5
Cash-flows -8032 2456 2934 3605 1125 756
Cf actualisés à 13 % -8032 2173,45133 2297,75237 2498,44584 689,983569 410,326512
VAN à 13 % -8032 -5858,54867 -3560,79630 -1062,35047 -372,36690 37,95961
Cf actualisés à 14 % -8032 2154,38596 2257,61773 2433,27232 666,090312 392,64271
VAN à 14 % -8032 -5877,61404 -3619,99631 -1186,72399 -520,63368 -127,99097

VAN à 13 % = 37,95 VAN à 14 % = -127,99

TIR = 13 + (14-13)*(37,95) / (37,95+127,99) = 13,22%

Conclusion : selon le critère du taux interne de rentabilité, le projet 2 est préférable au


projet 1.

c. Le délai de récupération du capital investi (DRC)

Le DRC correspond au délai au bout duquel le montant cumulé des cash-flows actualisés est égal
au montant du capital investi ; c’est-dire quand la valeur actuelle nette est nulle. Il constitue :
- un critère de rejet pour tout projet dont le DRC est supérieur à la norme fixée par l’entreprise.
- un critère de sélection : entre deux projets, sera retenu celui dont le DRC est le plus court.
L’utilisation du DRC en tant que critère de sélection n’est valable que pour des projets à durée de
vie identique.

Reprenons l’exemple précédent et calculons le DRC de chaque projet


Projet 1
Années 0 1 2 3 4 5
Cash-flows -7580 1458 1524 2053 3054 3289
Cf actualisés à 10 % -7580 1325,45455 1259,50413 1542,449286 2085,923093 2042,210232
VAN annuelle -7580 -6254,54545 -4995,04132 -3452,59204 -1366,66894 675,54129

On remarque que les CF actualisés à 10 % deviennent positifs au cours de la 4ème année. On peut
donc calculer le DRC par interpolation linéaire de la manière suivante :
CF générés année 5 sont : 1366,66 + 675,54 = 2042,20
Temps nécessaire pour générer un CF de 1366,66 est :
1366,66
4 ans + x 12 mois = 4 ans + 8 mois 1 jour
2042,20

DRC = 4 ans 8 mois 1 jour

Projet 2

Années 0 1 2 3 4 5
Cash-flows -8032 2456 2934 3605 1125 756
Cf actualisés à 10 % -8032 2232,72727 2424,79339 2708,48986 768,390137 469,41652
VAN annuelle -8032 -5799,27273 -3374,47934 -665,98948 102,40066 571,81718

On remarque que les CF actualisés à 10 % deviennent positifs au cours de la 3ème année. On peut
donc calculer le DRC par interpolation linéaire comme précédemment :
CF générés année 3 sont : 665,98 + 102,40 = 768,38
Temps nécessaire pour générer un CF de 665,98 est :
665,98
3 ans + x 12 mois = 3 ans + 10,40 mois
768,38

DRC = 3 ans 10 mois 12 jours

Conclusion : selon le DRC le projet 2 est préférable

d. L’indice de profitabilité

L’indice de profitabilité (IP) mesure le profit induit par une unité monétaire du capital investi. Il
constitue :
- un critère de rejet : tout projet dont l’IP est inférieur à 1.
- un critère de sélection entre projets : on retient celui dont l’IP est le plus élevé.
Il se calcule comme suit :
Σ CF (1+t)-i
IP =
I
Calculons l’IP des 2 projets précédents
Projet 1 :
1325,45455 + 1259,50413 + 1542,449286 + 2085,923093 + 2042,210232
IP = = 1,089
7580

Projet 2 :
2232,72727+2424,79339+2708,48986+768,390137+469,41652
IP = = 1,071
8032

Selon l’IP, le projet 1 est préférable


EXERCICES

Exercice 1
La société SOPHA envisage la réalisation d’un projet d’investissement de la manière suivante :
• Acquisition d’une machine d’une valeur de 50 000 DH
• L’exploitation de ladite machine est prévue sur 5 ans selon les modalités ci-dessous :
- Recettes et charges d’exploitation
Année
1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Recettes d'exploitation 30000 35000 40000 42000 48000
Charges d'exploitation 10000 12000 12500 14000 13 000
- Amortissement linéaire sur 5 ans
- Valeur résiduelle nette d’IS : 5 000 DH
- Taux d’actualisation 10 %
- Taux d’IS : 30 %
Calculez et interprétez les critères d’évaluation du projet : VAN, TIR, DRC et IP

Exercice 2

La société SOPAP envisage la réalisation d’un projet d’investissement sur 4 ans d’une valeur de
600 000 DH. Ce projet générera des cash-flows de 200 000 DH par an.

Calculez et interprétez les critères d’évaluation du projet : VAN, TIR, DRC et IP

Exercice 3

La société SOPAP envisage d’augmenter sa capacité de production à travers deux projets :


• Projet 1 : extension des usines existantes
• Projet 2 : construction d’une nouvelle usine
Les projets doivent être rentables sur 5 ans en exigeant un taux d’actualisation minimal de 12 %.
Le taux d’impôt sur les sociétés est 30 %

Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5


Investissement 100000
Excédent brut d'exploitation 20150 35000 65000 74000 88000

Projet 1 Dotations aux amortissements 20000 20000 20000 20000 20000


Valeur résiduelle 500
Investissement 250000
Excédent brut d'exploitation 50500 55600 110000 120500 128500
Projet 2 Dotations aux amortissements 50000 50000 50000 50000 50000
Valeur résiduelle 1000

Calculez et comparez les critères d’évaluation des deux projets : VAN, TIR, DRC et IP

Exercice 4

Une entreprise envisage l’expansion de son activité pour faire face à la concurrence. Elle a le
choix entre deux projets.
Projet 1 : Construction d’une nouvelle usine selon les conditions suivantes :
- Investissement initial 15 000 000 DH
- Exploitation (en milliers de DH)
N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Chiffre d’affaires (H.T) 8800 9600 11200 13500 16800
Consommation de biens et services 400 800 1000 1100 1200
Charges de personnel 1000 1300 1900 2000 2300

- Besoin en fond de roulement d’exploitation supplémentaire (en milliers de DH)


N N+1 N+2
BFRE 88 96 1120

- Amortissement linéaire sur 5 ans


- Valeur résiduelle nette : 100 000 DH
- Taux d’actualisation 20 %
- Taux d’IS : 30 %
Projet 2 : Acquisition d’une entreprise existante
- Prix d’acquisition 20 000 000 DH
- Exploitation (en milliers de DH)
N+1 N+2 N+3 N+4 N+5
Chiffre d’affaires (H.T) 9100 10500 12200 13200 15800
Consommation de biens et services 400 700 1100 1200 1300
Charges de personnel 1100 1500 1600 1800 2100
- Amortissement linéaire sur 5 ans
- Valeur résiduelle nette : 160 000 DH
- Taux d’actualisation 20 %
- Taux d’IS : 30 %

Exercice 5

La société « SUPRA INTER » envisage d’augmenter ses capacités de production en


faisant le choix entre deux possibilités :
Projet 1 : acquisition d’une usine clef en main
Projet 2 : construction d’une nouvelle usine
Sachant que cette entreprise exige un taux d’actualisation de 10 %, dites quel est le projet
préférable, en tenant compte d’un taux de l’IS de 30 %, selon les critères suivants :
 La valeur actuelle nette
 Le taux interne de rentabilité
 Le délai de récupération du capital investi
 L’indice de profitabilité

Données en milliers de DH 1 2 3 4 5

Projet 1
Investissement 5000
BFRE supplémentaire 480 95 145
Excédent Brut d’Exploitation 385 1645 2340 2527 3110
Dotations aux Amortissements 1000 1000 1000 1000 1000
Valeur résiduelle 250

Projet 2
Investissement 8500
BFRE supplémentaire 530 105 210 210
Excédent Brut d’Exploitation 1275 2765 2960 5000 4240
Dotations aux amortissements 1700 1700 1700 1700 1700
Valeur résiduelle 500

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