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Revue genevoise de
géographie
Buchalet Jacques. L'industrialisation et ses problèmes en Afrique occidentale française. In: Le Globe. Revue genevoise de
géographie, tome 91, 1952. pp. 37-50;
doi : https://doi.org/10.3406/globe.1952.3350
https://www.persee.fr/doc/globe_0398-3412_1952_num_91_1_3350
PAR
Jacques BUCHALET
Introduction
Au sortir de la guerre 1914-1918, le territoire africain
français se trouvait toujours cantonné dans son rôle
traditionnel de fournisseur de matières brutes et la Métropole se
réservait la fourniture de tous les produits manufacturés qui
étaient nécessaires au maintien de cette économie
embryonnaire.
En Afrique occidentale française, l'industrie locale se
bornait aux quelques installations nécessaires à une première
préparation des produits agricoles, en vue d'en améliorer les
conditions d'exportation, et aux quelques ateliers mécaniques
nécessaires à l'entretien du matériel de transport. Il existait
par ailleurs quelques activités artisanales indigènes qui
subsistent encore.
De 1919 à 1939, on assiste peu à peu à la naissance d'une
première industrialisation sous forme d'huileries,
savonneries, fabriques de produits alimentaires, scieries, etc. ; mais
il s'agit, en général, d'agencements faits avec économie : les
moyens étant limités et ne permettant l'acquisition que d'un
matériel rudimentaire ou acheté d'occasion et souvent vieilli,
38 MÉMOIRES — L'INDUSTRIALISATION ET SES PROBLÈMES
insuffisant en tout cas pour une mécanisation des opérations
de manutention. Il n'y a donc aucune comparaison possible
avec les installations techniques qui ont été faites à la même
époque dans les pays industriels.
Cet état de choses était d'ailleurs normal pour un
territoire s'éveillant à la vie économique internationale ; ce n'est
qu'après l'installation administrative, l'organisation de la
paix intérieure, la mise en place d'une première
infrastructure publique de pénétration, que peuvent progresser
l'inventaire des ressources et se stabiliser le travail de l'autochtone.
Il y a alors possibilité de mettre en place les dispositifs de
production qui semblent avantageux et, au fur et à mesure
que croissent les besoins, cette possibilité tend rapidement à
la nécessité.
La main-d'œuvre
A La main-d'œuvre indigène.
B. La main-d'œuvre européenne.
21 cf. ««L'équipement
L'A.O.F., Agence
de l'A.O.F.
de la France
». Paris
d'outre-mer,
1951, p. 97.p. 33.
EN AFRIQUE OCCIDENTALE FRANÇAISE 45
B. La force hydraulique.
Il existe bien, en maints endroits, des cours d'eau
susceptibles d'être captés et de fournir de la force électrique, mais
l'irrégularité des débits pose un grand problème.
En 1926 et en 1928, on fit l'étude de nombreux barrages.
En 1929, les chutes du Félou ont été aménagées. Une usine
hydro-électrique donna l'éclairage à la ville de Kayes, au
Sénégal, et procura la force à des usines de pompage, de façon
à permettre l'élévation et la distribution de l'eau de la ville {.
Conclusion