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Exercice 1 – L’ensemble triadique de Cantor . On définit l’ensemble triadique de Cantor K3 de la manière suivante :
(0) (1) (0)
K3 est l’intervalle [0, 1]. Puis K3 est obtenu en découpant K3 en trois intervalles de même taille et en ne gardant
(1) (2)
que les deux intervalles fermés extrêmes, autrement dit K3 = [0, 31 ] ∪ [ 23 , 1]. Puis K3 est obtenu en faisant subir
(1)
le même sort aux deux intervalles constituant K3 , et ainsi de suite . . . On construit par récurrence une suite de
(n) (n)
compacts K3 composés de 2n intervalles fermés disjoints. Ces compacts sont emboı̂tés et on pose K3 = n≥0 K3 .
T
3. En déduire que pour tout 0 ≤ α < 1, il existe un ensemble de Cantor K(α) tel que λ(K(α) ) = α.
4. En déduire que pour tout 0 < ε < 1, il existe un ouvert dense Oε tel que λ(Oε ) = ε.
5. Montrer que si K1 , K2 sont deux Cantor, alors il existe un homéomorphisme croissant θ de [0, 1] qui envoie
K1 sur K2 .
Indications : on construira d’abord une bijection ϕ entre les complémentaires de K1 et K2 qui préserve l’ordre, en
envoyant chaque intervalle enlevé à une étape de la construction de K1 par une application affine croissante sur
l’intervalle enlevé à la même position lors de la même étape de la construction de K2 . On montrera alors que cette
bijection se prolonge en un homéomorphisme de l’intervalle, à l’aide de l’ordre et de la densité des complémentaires
de K1 et K2 . Montrer alors que ϕ̃ définie par ϕ̃(x) = sup{ϕ(y), y ≤ x, y ∈ [0, 1] \ K1 } convient.
6. (L’escalier de Cantor) Soit K un Cantor de mesure 1/2 et θ l’homéomorphisme croissant de [0, 1] qui envoie
K3 sur K. Soit ψ définie par ψ(x) = 2λ([0, x] ∩ K).
(a) Montrer qu’il s’agit d’une surjection continue croissante de I.
(b) Montrer que ψ ◦ θ est dérivable de dérivée nulle sur un ouvert de [0, 1] de mesure 1. Essayer de
dessiner son graphe.
(c) Si on a une fonction continue définie sur un intervalle qui est dérivable presque partout, peut-on
écrire qu’elle est égale à l’intégrale de sa dérivée ?
1
Exercice 3 – Mesure invariante par homothétie . Soit ([1, +∞[, B([1, +∞[), λ), où λ est la mesure de Lebesgue sur
R dλ(x)
[1, +∞[. Posons pour tout A ∈ B([1, +∞[), µ(A) = A x .
1. Montrer que µ est une mesure invariante par homothétie de rapport strictement positif.
2. Montrer que µ est l’unique mesure sur ([1, +∞[, B([1, +∞[)) invariante par homothétie et telle que µ([1, e]) =
1.
Exercice 4 – Régularité de la mesure de Lebesgue . Soit E ∈ L(Rn ) de mesure de Lebesgue λn (E) non nulle.
Montrer qu’il existe ε > 0 tel que B(0, ε) ⊂ Diff(E) = {x − y, x ∈ E, y ∈ E}.
Indication : on pourra commencer par trouver un compact K et un ouvert U tels que K ⊂ E ⊂ U, λn (K) > 0 et
λn (U) < 2λn (K).
Exercice 5 – L’exemple de Vitali . Le but de cet exercice est de montrer l’existence d’un ensemble V ⊂ R qui n’est
pas mesurable. Soit ∼ la relation d’équivalence définie par x ∼ y si, et seulement si, x − y ∈ Q.
1. Justifier que chaque classe d’équivalence rencontre [0, 1].
2. Formons l’ensemble V en prenant dans chaque classe d’équivalence un représentant dans [0, 1]. Montrer
que V n’est pas un ensemble Lebesgue mesurable de R.