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1.1. Utilité
Le dessin technique est le moyen d’expression indispensable et universel de tous les
techniciens. C’est lui qui permet de transmettre, à tous les services de production, la pensée
technique et les impératifs de fabrication qui lui sont lié. C’est pourquoi ce langage
conventionnel est soumis à des règles ne permettant aucune erreur d’interprétation et
définies par la normalisation. Il est ainsi indispensable d’étudier, de représenter et de
construire tout matériel technique.
2. Matériel du dessinateur :
Liste minimale du matériel nécessaire à l’exécution du dessin sur des tables de dessin
- Planche à dessin
- Encre de chine noir
- Ruban adhésif
- Porte-mines
- Mines : H – 2H – 4H – 5H
- Chiffon
- Gommes
- Affûtoir
- Papier à dessin ou papier calque
- Equerre à 60 °
- Equerre à 45 °
- Triple décimètre
- Rapporteur d’angle
- Boite de compas
1
- Trace cercles
- Trace lettres
- Règle T
- scotch
3. Ecritures normalisées
Selon la norme NF E 04-505 – ISO 3098 :
Le but de cette normalisation est d’assurer la lisibilité, l’homogénéité et la reproductibilité
des caractères.
ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ
abdefghijklmnopqrstuvwxyz
0123456789
Remarque :
3.1.1 Exemple
2
3.1.2 Dimensions minimales en fonction du format :
Ne pas choisir une écriture inférieure aux valeurs suivantes :
Formats A1 et A0 : h = 3,5
Formats A4, A3, A2 : h = 2,5 (pour une écriture de 2,5, il est conseillé de ne pas utiliser de
minuscules).
La série A (A0, A1, A2, A3, A4) normalisée est universellement utilisée.
Le rapport entre longueur et largeur est toujours de √2
Le format A0 (lire : “A zero”) est le format de base ; il est caractérisée par :
Surface A0 = 1m2, dimensions = 1189 x 841 mm (rapport√2)
3
4.2 Cartouche d’inscription
Le cartouche est un tableau situé au bas du format et comportant les informations suivantes
: le titre du dessin, l’échelle du dessin, l’identité du dessinateur (nom, prénom, année
d’étude), la date, le nom de l’établissement, le symbole de disposition des vues, etc.
10
30
30
Echelle : Date
TITRE DU DESSIN
30
Symbole Groupe
La position du cartouche est invariable quel que soit le sens de lecture du dessin.
Le symbole de disposition des vues montre la disposition des vues par rapport au
dessinateur :
10 4 8
5. Les traits
5.1. Caractéristiques
Selon la norme NF E 04-520
Un trait se caractérise par :
- sa nature (continu, interrompu, mixte),
- sa largeur (fort, fin).
Remarques :
- La largeur ‘’e’’ du trait fort est choisie de manière à permettre une parfaite visibilité du
dessin après reprographie.
- Conserver la même largeur des traits pour toutes les vues d’un même dessin
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5.2. Les différents types de traits
Le dessin technique est constitué par un ensemble de traits normalisés dont chacun à une
signification particulière de point de vue utilisation. La normalisation concerne la nature du
trait (continu, discontinus, mixe,…) par sa largeur (fort, fin,…) ainsi que sa forme (zigzag, à
main levé,…). Le tableau ci-dessous donne les épaisseurs normalisées des traits et les
principaux types de ces traits ainsi que leurs champs d’utilisation.
A2 : arêtes vues
B1 : lignes de cote
B2 : lignes d’attache
é
5
5.3. Largeur des traits
Une remarque importante est à faire en ce qui concerne les traits continus forts :
Deux traits forts ne se COUPENT JAMAIS.
De plus un trait fin de quelque nature qu’il soit doit s’arrêter sur un trait fort.
L’intersection de traits interrompus doit se faire sur un élément tracé.
6 Cotation :
La cotation dimensionnelle d’un dessin a pour objet d’indiquer les dimensions des
différentes surfaces de la pièce avec plus de précision.
Une cote est une représentation graphique montrant à quels éléments se rapporte une
dimension linéaire ou angulaire et qui en spécifie sa valeur.
Les éléments d’une cote sont :
• les lignes d’attache
• la ligne de cote
• les extrémités
• la valeur de la dimension
Valeur de la cote
60
Ligne de cote
Extrémité
Ligne d’attache
6
Les lignes d’attache doivent respecter les règles suivantes :
• les lignes d’attache doivent dépasser légèrement la ligne de cote ; éventuellement, un
faible espace peut séparer une ligne d’attache du contour de la figure.
60
Deux méthodes sont normalisées, toutefois, sur un même dessin n’utiliser qu’une seule
méthode.
• Méthode 1 : (usuelle en Europe) ;
• Méthode 2 : (utilisée notamment aux USA)
Les valeurs sont inscrites parallèlement à leurs lignes de cotes et légèrement au-dessus de
celles-ci.
0,5
70
De l’orientation de la coté dépend l’inscription des chiffres. Elle doit être conforme à la
figure ci-contre, en évitant d’orienter les cotes dans une direction comprise à l’intérieur de la
zone teintée.
7
6.2 Modes de cotation
Après un choix raisonné des éléments à coter, la disposition des cotes sur un dessin résulte
généralement de l’emploi de divers modes de cotation.
• Cotation en série ;
• Cotation en parallèle ;
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6.3 Cotations particulières:
6.3.1 Cotation d’une corde, d’un arc, d’un angle :
La cotation d’une corde, d’un arc, d’un angle est indiquée ci contre.
Pour un arc, la valeur de la longueur de l’arc doit être surmontée d’un arc de cercle.
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7. Raccordements
7.1. Raccordement de droites par un cercle de rayon r
Réussir les raccordements suppose que les tracés soient rigoureusement de la même
épaisseur et que les points de jonction se trouvent parfaitement définis.
Etapes à suivre
1 - Tracer d1 et d2 parallèles à D1 et D2 à une distance r.
2 - Tracer l’arc de cercle de rayon r et de centre 0.
Les points de contact sont t1 et t2.
Etapes à suivre
1 - Tracer l’intersection A1 obtenue par l’arc de rayon (R + r) et la parallèle d à D menée à
une distance r.
Les points de contact sont a1et b1.
7.3. Raccordement d’un point avec un cercle par une droite (Tracé d’une tangente à partir
d’un point P )
10
Etapes à suivre
1 - Joindre OP ;
2 - Elever la médiatrice du segment OP ;
3 - Tracer le cercle de rayon O’P ; coupant la première de rayon R et T, joindre TP.
Etapes à suivre
1 - Tracer les deux axes de symétrie de l’ovale.
2 - Diviser le grand axe en 4 parties égales (points O1, O2, O3).
3 - Tracer deux cercles C1 et C3, tangents en O2 de rayon R1, et de centres respectifs
(O1) et (O3). 4 - Tracer un cercle C2 de rayon R1 et de centre (O2) qui détermine les
points A, B, C, D.
5 - Construire une droite (D1) passant par O1 et A et qui donne le point H sur C1.
6 - Construire une droite (D2) passant par O3 et C et qui donne le point F sur C3.
7 - Construire une droite (D3) passant par O1 et D et qui donne le point E sur C1.
8 - Construire une droite (D4) passant par O3 et B et qui donne le point G sur C3.
9 - Tracer l’arc de cercle (EF), de centre O4, de rayon (O4,F) = R2 et de l’arc de cercle
HG, de centre O5 et de rayon (O5 ,H) = R2.
8. Projection orthogonale
8.1 Principe :
Le principe de représentation plane dite « des projections » est basée sur la notion
mathématique de projection orthogonale M
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Tout point M de l’espace peut être défini par ses trois projections (m1, m2, m3) sur les plans
du repère de référence.
Par extension on peut projeter l’ensemble des points d’un solide sur un plan orthogonal à la
direction de projection.
Le « nuage » des points projetés est limité par une ligne appelée contour.
Ce contour est représenté par un trait continu fort.
Remarque :
Toute ligne d’intersection de surfaces, visible par l’observateur se traduit sur la projection
par une « arête vue » représentée par un trait continu fort :
Toute ligne d’intersection de surfaces, non visible par l’observateur se traduit sur la
projection par une « arête cachée » représentée par un trait interrompu court fin :
12
Exemple d’application
13
Nous obtenons ainsi:
14
8.3.2 Représentation 2D de la pièce
15
8.4.3 Vues interrompues:
Pour des pièces très longues et de section uniforme, on peut se limiter à une représentation
des parties essentielles, permettant de définir à elles seules la forme complète de la pièce.
Les parties conservées sont rapprochées les unes des autres et limitées comme les vues
partielles.
400
F E F F
277
E
( ) ( )
F= = 43,33 E= = 29
17
9. Intersection des surfaces
De nombreuses intersections de surfaces (plans, cylindres, cônes, sphères, tores...) peuvent
se présenter dans un dessin. Quelques exemples classiques: plan/cylindre; plan/cône;
cylindre/cylindre ; cylindre/cône. La construction des intersections se fait point par point à
l’aide de surfaces annexes (plans, sphères). Les courbes obtenues peuvent être planes
(coniques) ou gauches.
Cylindre + plan
Cylindre+cylindre
18
Cône+plan
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Planches avec intersection des surfaces
8. Coupes et Sections :
Les principes de représentation étudiés dans le chapitre précédent sont parfaitement
adaptés à la description et à la définition des formes et contours extérieurs, même pour les
objets complexes. Dans le cas de pièces creuses il n'en est pas de même, les formes
intérieures décrites à partir de traits interrompus courts sont difficiles à lire ou à
comprendre. Pour améliorer la lecture on dispose des vues en coupe (coupes et sections).
8.1 Coupes
8.1.1 Principe
Dans ce mode de représentation l'objet est coupé (analogie avec un fruit coupé au couteau).
Les morceaux sont séparés. Le plus représentatif est choisi.
L'observateur dessine la partie conservée suivant les règles habituelles. L'intérieur, devenu
visible, apparaît clairement en traits forts.
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Représentation normalisée de l'objet coupé (NF ISO 128-40).
Remarque
En général, on ne dessine pas les contours cachés, ou traits interrompus courts, dans les
vues en coupe, sauf si ceux-ci sont indispensables à la compression.
Plan de coupe
- Il est indiqué dans une vue adjacente.
- Il est matérialisé par un trait mixte fin (« trait d'axe ») renforcé aux extrémités par deux
traits mixtes forts courts (trait-point-trait). Le trait mixte fin peut être omis.
- Le sens d'observation est indiqué par deux flèches (en traits forts) orientées vers la partie à
conserver. Les extrémités « touchent » les deux traits forts courts.
- Deux lettres majuscules (AA, BB...) servent à la fois à repérer le plan de coupe et la vue
coupée correspondante. Ces indications sont particulièrement utiles lorsque le dessin
comprend plusieurs vues coupées. S'il n'y a pas d'ambiguïté possible elles sont parfois
omises.
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Hachures
- Les hachures apparaissent là où la matière a été coupée.
- Elles sont tracées en trait continu fin et sont de préférence inclinées à 45° (dans le cas où
un seul objet est coupé) par rapport aux lignes générales du contour.
- Elles ne traversent pas ou ne coupent jamais un trait fort.
- Elles ne s'arrêtent jamais sur un trait interrompu court.
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On ne coupe jamais les pièces de révolution pleines (cylindriques ou sphériques telles que
axes, arbres, billes...), les vis, boulons, écrous, rivets, clavettes.
8.2.1 Principe
Dans ce mode de représentation la moitié de la vue est dessinée en coupe, afin de définir les
formes et les contours intérieurs, alors que l'autre moitié reste en mode de représentation
normal pour décrire les formes et les contours extérieurs.
Principe de la demi-coupe.
Représentation normalisée.
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8.2.3 Règles
Elles sont les mêmes que pour les coupes normales, l'indication du plan de coupe est
inchangée. Les deux demi-vues sont toujours séparées par un axe de symétrie, trait mixte fin
l'emportant sur tous les autres types de traits.
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