Vous êtes sur la page 1sur 17

1. Qu'est-ce que la morphologie?

Introduction

Introduction à la morphologie 1

La morphologie est l’étude des morphèmes et de leur combinaison pour former des mots. Les
morphèmes sont les plus petites unités de significations qui constituent des mots ou des parties de
mots.

Prenons les mots chat, avec, homme. Ils ne peuvent pas être décomposés en unités plus petites. Par
contre jardinage ou parapluie peuvent être décomposés en jardin-age et para-pluie.

Les morphèmes peuvent donc être des mots simples comme chat, avec, homme, jardin, pluie, tandis
que d’autres ne pourront être utilisés seuls et ne seront que des parties de mots
comme age et para par exemple.

•          Verbe: bronzer

•          Nom dérivé: bronz-age (= action de bronzer)

•          Adjectif dérivé: bronz-ant/ante ( = qui permet de bronzer)

Certains morphèmes qui ne peuvent être utilisés seuls « ajoutent » un sens qui peut être similaire à
un grand nombre d’autres morphèmes qui sont des mots simples. Si j’ajoute « -age » à « bronzer »,
je crée un nom : bronzage qui signifie « action de bronzer », si j’ajoute ce même morphème à
d’autres verbes, j’obtiendrai des noms qui auront aussi le sens de « action de + verbe source ».

Virtuellement, tous les verbes pourraient avoir des noms dérivés de ce type MAIS les locuteurs
d’une langue créent et utilisent un nombre défini de mots, même si le nombre de mots
morphologiquement acceptables » dans leur langue est infini. Quand j’apprends une langue, je ne
suis pas dans une position de créateur de nouveaux mots mais de « découvreur » de mots existants.
Le dictionnaire me sert dans cette découverte.

Savoir chercher un dérivé. Explication des premiers exercices:


Dans les exercices, je vous demande de compléter un tableau en utilisant votre dictionnaire pour
vérifier si certains mots reliés à d’autres par dérivation existent ou non

Exemple :

J’ai le verbe aborder. Je veux savoir si le nom abordage existe.

Dans mon Petit Robert je trouve l’article suivant :

abordage [abɔʀdaʒ] nom masculin

ÉTYM. 1634 ; sens général 1553 ◊ de aborder

 1  MAR. Action d'aborder (un navire).

◆ SPÉCIALEMENT Manœuvre qui consiste à s'amarrer bord à bord avec un navire et à monter à


son bord pour s'en rendre maître. Aller, monter à l'abordage. À l'abordage ! (commandement).
 2  Collision de deux navires.

 3  (1983 ; de aborder II, 3°) RÉGIONAL (Algérie) Action d'aborder une femme, pour lier


connaissance.

Le mot abordage existe en français. Il dérive bien du verbe aborder (c’est ce que nous indique la


partie étymologique du dictionnaire :  « ÉTYM. 1634 ; sens général 1553 ◊ de aborder ». Le sens
est bien « action de + Verbe » (c’est ce que nous indique la première définition du dictionnaire : 
  « 1  MAR. Action d'aborder (un navire). »

verbe Nom (action de) Adjectif (qui permet Adjectif (qu’il est
de…) possible de…)
bronzer bronz-age bronz-ant/ante NON
aborder abord-age
 

Je veux maintenant savoir s’il existe un adjectif en « -ant » qui dérive de aborder. Je vais chercher
« abordant » dans mon dictionnaire. Le mot n’apparait pas comme entrée du dictionnaire. J’en
déduis qu’il n’existe pas :

verbe Nom (action de) Adjectif (qui permet Adjectif (qu’il est
de…) possible de…)
bronzer bronz-age bronz-ant/ante NON
aborder abord-age NON

Dans le deuxième exercice, je vous demande de faire la même chose mais en vérifiant cette fois
que dans la liste de mots donnés, « –ée » est bien un morphème qui signifie « contenu de …. » 
comme pour cuillère et cuillerée :

 Cet objet est une cuillère

 Une cuillerée de sucre, c’est une quantité de sucre qui correspond au contenu d’une cuillère, 
et en effet voilà la définition du Petit Robert :

cuillérée [kɥijeʀe] ou cuillerée [kɥijʀe ; kɥijeʀe] nom féminin

ÉTYM. 1393 ◊ de cuillère

■  Contenu d'une cuillère. Prendre une cuillérée de sirop. Ajouter une cuillérée à soupe de
farine. LOC. Une cuillérée pour papa, pour maman, formule d'encouragement à manger,
adressée aux jeunes enfants.

2. Les unités linguistiques et l’analyse morphologique

Schéma correspondant à la division en signifiant/signifié de Saussure (cf texte chapitre


"extraits des textes cités":
La double articulation chez Martinet (cf. extrait dans le chapitre réservé aux extraits de
textes cités)

Image récapitulative pour la division en morphèmes :

Exemple de « endimancher »

endimancher(s') [ɑ̃dimɑ̃ʃe] verbe pronominal (conjugaison 1)
ÉTYM. 1572 ◊ de en- et dimanche

■ Revêtir des habits du dimanche, mettre une toilette plus soignée que d'habitude. FIG. « La


vanité n'est que l'art de s'endimancher tous les jours » (Balzac).
Il a l'air endimanché, emprunté, mal à l'aise dans des vêtements inhabituels et fragiles.

© 2018 Dictionnaires Le Robert - Le Petit Robert de la langue française

La partie « ETYM » du Petit Robert nous permet de comprendre le type de dérivation à


l’origine du mot « endimancher » : « de en- et dimanche » (avec ajout d’un morphème
flexionnel –er indiquant l’infinitif d’un verbe)

en-dimanch(e)-er

3 morphèmes :

-en (préfixe / morphème grammatical)

-dimanch(e) (lexème)

-er (flexion verbale de l’infinitif/ morphème grammatical)

3. histoire du français; composition et dérivation

Histoire de la langue française

Site de l’Académie française

à lire : http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/le-francais-aujourdhui

Vous pouvez consulter aussi le livre de Henriette Walter, Le français dans tous les sens (en
partie lisible sur google books ). Site du CNRTL (portail lexical). Vous pouvez consulter la partie
etymologie si vous n’avez pas le dictionnaire Le Petit Robert.

Composition / dérivation

Les deux principaux moyens de création lexicale (à partir de plusieurs morphèmes ou de


plusieurs mots déjà existants dans la même langue) sont la dérivation et la composition.

La dérivation consiste à former un mot à partir de deux ou plusieurs morphèmes (lexème +


morphème(s) grammatical/aux).
La composition consiste à former un mot non à partir de deux ou plusieurs morphèmes
(lexème + morphème grammatical) mais à partir de deux ou plusieurs mots (plusieurs léxèmes)

4. informations supplémentaires: morphologie de l'adjectif

Morphologie du genre de l’adjectif en français

  

Adjectif bivalents (43 % des adjectifs)


Une armoire rétro, une soi-disant
3% abréviations, adj.
Un divan rétro, un soi-disant victime,
composés ou d’origine
aristocrate, un type snob
étrangère
une Parisienne snob
Un discours académique, un invité Une peinture académique, une invitée
1/3 adj. en –ique,  -able, -
détestable, un personnage  légendaire, détestable, une paresse légendaire,
aire, -iste
un architecte futuriste une architecture futuriste
Une peintre célèbre, une montre
Autres adj. en -e Un peintre célèbre, un bracelet orange
orange

Adjectifs bivalents phonétiquement mais divergents à l’écrit (22 % des adjectifs)


Finale vocalique en [e], [i] e
Un garçon bien élevé, un joli Une fille bien élevée, une jolie robe,
[y] (le plus souvent
bouquet de fleurs, un homme têtu une femme têtue
participes passés)
Finale consonantique
Un temps automnal, un père cruel, Une brume automnale, une mère
(principalement –al/-ale et –
un article très clair cruelle, une eau claire
el/-elle)

Les divergents oraux (26%). Féminin à finale consonantique forte  graphiée consonne+e
Il est un peu pâlot, je mange un poulet Elle aussi est pâlotte, j’ai bu la bouteille
finale vocalique fermée
entier entière
Un pays lointain, un air argentin, son Une ville lointaine, une chanson
Finale nasalisée
frère est brun argentine, sa sœur est brune
Finale assourdie (v-f) Un esprit vif Une intelligence vive
Les divergents . Finale totalement différente (9%).
Termes suffixés –eur/-euse; C’est un coq batailleur, un mot C’est une poule batailleuse, une image
teur/trice évocateur évocatrice

 Cf. Khaznadar Edwige. « Le dédoublement en genre en français. Etude lexicale et


morphologique » . In: Linx, n°21, 1989. Genre et langage. Actes du colloque tenu à Paris X-
Nanterre les 14-15-16 décembre 1988, sous la direction de Eliane Koskas et Danielle Leeman.
pp. 137-145. (texte présent dans les documents généraux de notre moodle)

5. L'étymologie

Synchronie et diachronie: la création lexicale dans l’histoire du français. L’étymologie.

Sites cités dans le cours

-          Site de recherche d’étymologies du CNRS:

Permet d’avoir accès à la seule partie étymologique des articles du Trésor de la Langue française
informatisé. Pour ceux qui n’ont pas le Petit Robert vous pouvez l’utiliser pour vos exercices mais
l’étymologie du Petit Robert est beaucoup plus facile à comprendre

-          La base de données France Terme du conseil général de la langue française:

Permet de rechercher des termes normalisés en France correspondant le plus souvent à des
anglicismes à éviter.

Lectures conseillées:

chap. 6 de Alise Lehmann et Françoise Martin Berthet, Introduction à la lexicologie :


Sémantique et morphologie, Armand Colin, 2008 (ou nouvelle édition).

Naissance et évolution du français sur le site de l’Académie Française


Et partie sur étymologie de la Préface du Nouveau Petit Robert (disponible sur le Moodle) :
partie "Histoire et Patrimoine" pp. XI et XII
8. la dérivation affixale

La dérivation affixale

1. Sens des affixes

Le sens des affixes est parfois clairement définissable, souvent difficilement généralisable 

in + adjectif – “qui n’est pas”


Insatisfait / inutilisable / instable etc.
dé + verbe – sens privatif
Défaire, désobéir, déranger, décoiffer, etc.

re/ré + verbe –  répétition


Revenir, redire, rejouer, réabonner, réorchestrer, etc.

2. Homonymes (ou polysémie)


On peut distinguer des affixes homonymes (ex. -gone) d’affixes polysémiques (ex. archi-). On
les considèrera pour le moment, sans rentrer dans le détail comme des homonymes (même
forme mais sens différents)

-oir

a) objet qui sert à … (outil/instrument) b) lieu où l’on ….

-age

a) action de …. b) ensemble de ….

-ette

a) Objet qui sert à …. b) petit ….

-ier

a) arbre sur lequel pousse le/la  ….


b) métier correspondant à l’objet ….
c) Contenant du / de la ….
d) Instrument pour ….

3. Cumul d’affixes

Un même mot peut être composé de plusieurs affixes

Anticonstitutionnellement

Anti-constitu(er)-tion- el(le)-ment

4. Délimitation  radical / affixe

On peut avoir des problèmes de délimitation (plusieurs solutions pour la délimitation


monstr(e)-u-eux ou monstr(e)-ueux

mystér(e)-i-eux ou mystér(e)-ieux

Etc.

Le fait de considérer les variations comme des allomorphes aide à la délimitation


ion/tion/ation/ition

Dans persécution, distribution, restitution, admiration, répétition, etc.

La « décomposition morphologique »

1.       Suite des notions de base en linguistique :

Saussure et les grandes oppositions : Synchronie et diachronie / relations


syntagmatiques et paradigmatiques / langue et parole

Vous lirez pour cette partie l’extrait du Cours de linguistique générale de Ferdinand de Saussure
(“Synchronie, diachronie, structuralisme et histoire autour de la langue”) 

Vous pourrez consulter aussi le chapitre 7 du livre de Lehman

2.       La motivation du signe linguistique

Démotivation :

Avec le temps un mot peut perdre sa motivation (sa relation à un sens à l’origine de sa
dérivation ou composition).

Ex : lun(e)-ette n’est plus divisible en deux unités morphologiques: ce  n’est plus une petite (-
ette) lune.

Remotivation :

Avec le temps un mot peut perdre sa motivation (sa relation à un sens à l’origine de sa
dérivation ou composition) et en prendre une nouvelle par ressemblance avec une autre
forme. Cfr exemple de Saussure de décrépit/décrépi ou choucroute décomposé aujourd’hui par
tout locuteur du français en chou + croûte.
 Le locuteur décompose en morphème non selon étymologie (décomposition “savante”) mais
selon des critères qui dépendent du système  (la langue en synchronie) et en particulier de
relation paradigmatiques que nous verrons plus en détail

Par ex :

Géographe vient du latin geographus (un seul morphème étymologiquement) qui vient du grec
geographos mot dérivé en grec de deux morphèmes (geo / graphos)

Oui mais… le préfixe « géo- » existe en français et a été emprunté au grec avec le sens de
« terre »

Oui mais… le suffixe « -graphe » existe en français et a été emprunté au grec avec le sens de
« personne qui s’occupe (spécialiste) de … »

La division en français (en synchronie) sera donc :

géo – graphe

3.       L’analyse morphologique

Pour l’analyse en morphèmes on doit s’assurer avant tout que :

Chaque élément est employé plus d’une fois avec la même forme et le même sens

Ex :

-ambule est un morphème puisque l’on trouve par exemple somnambule et noctambule dans
lesquels il a le même sens

somn- est un morphème puisque l’on trouve somnambule et somnifère avec somni variante
du morphème somn dans lesquels il a le même sens

10. allomorphie

Variation complexe : l'allomorphie

Variation de forme

On a déjà vu que les mots subissent des modifications dans le temps, souvent ces
modifications sont dues à des phénomènes phonétiques ou graphiques d’adaptation à
l’environnement linguistique et concernent donc tous les mots ayant les mêmes
caractéristiques
Variation simple
-modification orthographique:

in-habituel

im-parfait

in- et im- sont deux variantes d’un même morphème de sens identique, on dit que in et im
sont des allomorphes (allo- « autre » -morphe « forme ») la modification de n en m (im +
p/b/m) suit les règles orthographiques du français.

-modification de prononciation :
/in/ (+ voyelle)

in-habituel

/ɛ̃ / (+ consonne)

im-parfait

-modification du morphème en fonction de l’environnement (phonétique)

Cas le plus fréquent: modification de la finale du premier morphème en fonction de la forme


du deuxième (commence par consonne ou voyelle):

Premier cas: disparition de la finale vocalique si le deuxième morphème commence par une
voyelle

adip(o)- / flor(i) et nombre de morphèmes latins et grecs finissant par i et o n’ont pas de
consonne finale quand ils sont suivis d’un morphème commençant par une voyelle 

agneau / agnel-

Variation complexe

Certains allomorphes ne sont pas prévisibles (ou la variation n’est pas explicable
phonologiquement). On trouve

- Des alternances plus ou moins productives:


humour / humor-iste

douleur / dolor-isme / in-dolore / en-dolor-ir

couleur / in-colore / dé-color-er

Ces différences sont souvent le fait de dérivations effectuées à des moments différents
(héritage vs dérivation savante) ou à partir de mots différents du latin (adjectif dérivé d’un
adjectif latin et nom du nom qui en était dérivé par ex.). L’analyse étant une analyse
synchronique cette différence d’origine n’empêche pas les morphèmes de forme différente
d’être considérés comme plusieurs formes d’une même unité sémantique

Certains allomorphes ne sont pas prévisibles (ou la variation n’est pas explicable
phonologiquement). On trouve aussi

- Des alternances uniques:

comme par exemple homéo- et homo- (“même”) dans homéo-pathie et homo-sexuel

L'allomorphie supplétive 
Dans le cas d’homéo/homo la différence entre les deux morphèmes n’était que d’une lettre
mais il existe des cas où l’on trouve une distribution complémentaire entre des morphèmes de
même sens mais de forme très différente (le plus souvent emprunt savant de formes du latin
ou du grec) ex:

bouche / bucc-al

cheveu / capill-aire

poil / pil-eux

île / insul-aire

Cette forme peut-être encore plus éloignée:

jeu  / lud-ique

estomac / gastr-ique

11. La composition

La composition
 

La composition consiste à former un mot à l’aide de plusieurs mots qui existent déjà.
Contrairement à la dérivation elle se fait à l’aide de lexèmes autonomes.

Ex : porte-bagages (de porter et bagage) / porte-fenêtre (de porte et fenêtre)

La composition savante est un type particulier de composition: elle est constituée a posteriori à
partir de lexèmes d’une langue ancienne et les éléments qui la composent sont des
morphèmes liés (non autonomes comme dans la composition « populaire ») dans la langue qui
les adopte. On les considèrent donc plutôt comme des dérivés.

Ex : pyromane (pyro et mania sont des lexèmes en grec, ce sont des affixes en français)

La composition simple, avec trait d’union entre les unités utilisées :

Ce type de composition a ceci de particulier que les éléments tout en acquérant un nouveau
statut syntaxique (ils passent de deux catégories grammaticales à une seule) conservent des
propriétés, en particulier lors du passage au pluriel.

Les règles du pluriel :

Verbe + Nom

La partie verbale est invariable, le nom porte la marque du pluriel

Ex : un traîne-savate, des traîne-savates.

Nom + Nom

Les deux noms prennent la marque du pluriel

Ex : un sapeur-pompier, des sapeurs-pompiers

N+Adj ou Adj+N

Les deux mots prennent la marque du pluriel

Ex : un rouge-gorge, des rouges-gorges

Adj+Adj

Les deux mots prennent la marque du pluriel

Ex : un clair-obscur, des clairs-obscurs

Préposition + Nom
Seul le nom peut prendre la marque du pluriel.

Ex: une avant-première, des avant-premières

Souvent les deux mots sont invariables

Ex : des manières sans-gêne

Parfois deux écritures sont possibles (toujours indiqué dans le texte du dictionnaire, comme
d’ailleurs tous les pluriels des noms-composés) :

Ces personnes sont des sans-gênes ou des sans-gêne  

12. autres procédés de création lexicale

Les mots-valises

Le mot-valise est un mot composé d’éléments obtenus par troncation des mots qui le
composent

Ex fran(çais) + (an)glais = franglais / tap(er)+(man)uscrit = tapuscrit

La troncation

La troncation est un procédé qui consiste à supprimer une ou plusieurs syllabes d’un mot (le
mot créé est la plupart du temps un synonyme, souvent familier, du mot tronqué).

Généralement, c’est la finale du mot qui est éliminée :

Ex : ado pour adolescent 

Parfois, on ajoute un suffixe au mot tronqué

Ex : directeur donne dirlo (dir(ecteur) + lo) ou beaujolpif pour beaujolais (beaujol(ais)+pif)

Le plus souvent ce suffixe est simplement -o

Apéro pour apéritif, dico pour dictionnaire par exemple

La siglaison
Ce procédé consiste à utiliser la première lettre des mots composant une expression créant
ainsi un nouveau «mot», qui passe souvent dans la langue courante.

Ex : TGV (Train à Grande Vitesse)

Certains sigles ne se prononcent pas en épelant les lettres, mais par combinaison des lettres
formant une syllabe. On les appelle alors des acronymes.

Ex. Sida : Syndrome d’immunodéficience acquise

Les acronymes peuvent avoir des formes différentes (adaptation à l’orthographe,


conservation/ajout d’autres lettres que l’initiale, etc.)

Ex : bédé (pour B.D. Bande Dessinée) – bédéphile

 D’autres procédés peuvent donner lieu à la création de mots qui passent ensuite dans la
langue commune. Par exemple le «verlan», à l’origine parler des banlieues parisiennes qui
consiste à intervertir des syllabes (ou lettres) à l’intérieur d’un mot existant. Le mot créé n’est
pas véritablement un nouveau mot puisqu’il garde le même sens que celui dont il dérive mais
il a une autre connotation (langue familière, de « clan », parfois ressentie comme « vulgaire »).

Ex : ouf pour fou, relou pour lourd, etc.

Vous aimerez peut-être aussi