Alors que nous sommes à une semaine avant le début de la Semaine Sainte et que nous célébrons le

mystère de notre Rédemption, je voudrais réfléchir un peu au sacrifice du Christ et à la manière dont
nous pouvons l'imiter.

Le Sacrifice de la Croix est unique. Le prêtre et la victime sont une seule et même personne divine :
le Fils de Dieu incarné. Jésus n'a pas été offert au Père par Pilate ou par Caïphe, ou par la foule
rassemblée à ses pieds. C'est Lui qui s'est donné. À chaque instant de sa vie terrestre, Jésus a vécu en
parfaite identification avec la volonté du Père, mais c'est au Calvaire que le don de soi du Fils atteint
son expression suprême.
Nous qui voulons imiter Jésus, qui voulons que notre vie soit un reflet de la sienne, nous devons
nous demander dans notre prière si nous voulons nous unir à l'offrande que Jésus fait de lui-même au
Père.
Il s'agit d'avoir l'intention, le but, de se donner librement et par amour. Alors, si nous réussissons, ce
sera avec l'aide de Dieu. Mais Il ne nous donnera pas cette grâce si nous ne sommes pas d'abord
disposés à nous donner nous-mêmes, et bien sûr, nous la demandons dans notre prière personnelle.

Le sacrifice de Jésus est parfait parce qu'il est Dieu. Comment pouvons-nous l'imiter ? Regardons
quelle était la force motrice qui a poussé Jésus à faire ce qu'il a fait, ce qui l'a poussé à mourir, à donner
sa vie. L'amour, pour le Père et pour les âmes.

Ainsi, si nous voulons mieux imiter Jésus, nous devons aimer davantage notre Père céleste. Dans la
mesure où nous aimons davantage Dieu, notre cœur sera plus libre. Il est libre de renoncer à lui-même,
libre de se taire quand il est offensé, libre de choisir le bien, libre de faire ce que je sais devoir faire.
Libre d'aimer les autres, ma famille, mes amis, sans craindre de perdre quoi que ce soit, car je l'ai déjà
donné à Dieu.

L'amour nous rend libres. En réalité, il n'y a qu'un seul amour qui nous libère. Dieu. Parce que toutes
les autres choses, toutes les créatures, sont des créatures et le cœur humain a été fait par Dieu pour
aimer Dieu. Et dans la mesure où j'aime davantage Dieu, je pourrai mieux aimer mon prochain. Vous
serez en mesure de mieux aimer vos femmes, vos enfants.

Et comment puis-je aimer Dieu davantage ? Eh bien, regardons ce que le Christ a fait. En plus de
prier, Jésus aimait les gens. Nous pouvons donc montrer à Dieu combien nous l'aimons, si nous prions
et si nous l'aimons dans notre prochain. En cherchant à lui faire du bien. Et pour chercher d'abord le
bien de l'autre avant le mien (mian), je dois apprendre à mourir.

Oui, une petite partie de nous meurt, un désir, une idée, un projet. Mais c'est par amour pour Dieu
que nous laissons volontairement mourir une partie de nous. Comme le Christ, qui est allé
volontairement à la croix par amour pour le Père. Et c'est aussi une mort qui donne la vie, parce qu'elle
fait place à autre chose, pour faire place à un désir de Dieu, une idée de Dieu, un projet de Dieu. Alors
nous pouvons dire comme St. Paul : « Avec le Christ, je suis crucifié. Je vis, mais ce n’est plus moi,
c’est le Christ qui vit en moi ».

Je termine par une prière de Saint Joseph Escriva de Balaguer.

"Ma Mère, apprenez-moi à prononcer un oui qui, comme le vôtre, s'identifie au cri de Jésus devant
son Père : que ce ne soit pas ma volonté, mais celle de Dieu qui soit faite".