Vous êtes sur la page 1sur 15

Mezouzah

Cet article concernant les Juifs et le


judaïsme doit être recyclé

Une réorganisation et une clarification


du contenu paraissent nécessaires. ,
discutez des points à améliorer ou
précisez les sections à recycler en
utilisant {{section à recycler}}.
Mezouzah

Mezouzah d'une synagogue de Vienne.


Sources halakhiques
Textes dans la Loi juive relatifs à cet article
Bible Deutéronome 6:9 & 11:20
Mishna traité Menahot 3:7
Talmud de Menahot 33a, Shabbat 32a,
Babylone Yoma 11a
Sefer
Assè no 15
Hamitzvot
Sefer
Mitzva no 423
HaHinoukh
Mishné Sefer Ahava, hilkhot tefillin,
Torah mezouza ousefer Torah, ch. 5-6
Choulhan Yore Dea 285-291
Aroukh
modifier (https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Mez
ouzah&action=edit&section=0)
 

La mezouzah (hébreu : ‫מזוזה‬, « linteau » ;


plur. mezouzot) désigne par métonymie
un objet de culte juif apposé au
chambranle de l’entrée d’une demeure.
Dans le judaïsme rabbinique, elle prend la
forme d’un boîtier contenant deux
passages bibliques rédigés selon les
règles de l’art sur un parchemin, fixé au
chambranle des portes des lieux
d’habitation permanente, y compris les
différentes pièces de cette demeure
(cuisine, salon, chambres), à l’exclusion
des lieux d'aisance et de rangement.
Récipient de mezouzah avec ménorah, musée juif de Suisse.

Une pratique hébraïque

Une mezouzah samaritaine.


Une mezouzah moderne à Haïfa.

La prescription d'écrire « ces choses que


je vous prescris en ce jour » aux poteaux
des portes a pour base deux passages
du Deutéronome (chapitre 6:4-9 et
chapitre 11:13-21). Ces versets
comprennent le Shema Israël, qui
commence par la lettre shin (‫)ש‬. Cette
lettre figure sur chaque mezouzah mais
elle représente « Shaddaï » (‫)שדי‬, qui est
l'un des noms de Dieu dans le judaïsme.

La prescription du Deutéronome a été


diversement interprétée par différents
courants mosaïques : les Samaritains
gravent les passages bibliques au-
dessus de leur porte d'entrée, tandis que
les Juifs (rabbanites) les tracent sur un
parchemin, écrit selon des règles
scrupuleusement établies et suivies, et
l'appliquent aux linteaux de l'ensemble
des pièces habitables munies d'une
porte. Les Karaïtes, adeptes d'un courant
juif scripturaliste (basant son
interprétation de la Loi sur la lettre de la
Bible et non sur la tradition orale
rabbinique), considèrent ce passage
comme une métaphore[1]. Beaucoup de
Karaïtes israéliens placent cependant
une plaque symbolisant les dix
commandements (voire une mezouzah
rabbanite) aux linteaux de leur porte
d'entrée, par convenance sociale[2].

La première mention d'un signe à placer


à l'entrée d'une habitation est le sang de
l'agneau pascal, que les Hébreux doivent
sacrifier la nuit de la plaie des nouveau-
nés, où Dieu passera au-dessus des
demeures portant un tel signe, mais
prendra la vie de tout premier-né d'une
habitation qui n'a pas été consacrée de la
sorte[3].
La coutume veut à présent que la
mezouzah soit apposée à l'entrée de la
synagogue et de tous les lieux où les
Juifs résident en général. L'étui est fixé à
droite dans le sens de l'entrée, en biais, et
à une hauteur équivalente au tiers de la
hauteur du montant de la porte à partir
du linteau. Avant de la fixer on prononce
une bénédiction.

Le parchemin, fait de la peau d'un animal


pur, est calligraphié par un scribe habilité
à cette tâche. Il est nécessaire de faire
vérifier régulièrement (deux fois tous les
sept ans) ce parchemin afin de s'assurer
que le texte est toujours en bon état. En
cas de difficultés personnelles, il est
recommandé de faire vérifier les
parchemins des mezouzot de sa
maison[4].

La lettre Shin de l'alphabet hébreu est


généralement visible sur le boîtier qui
protège le parchemin enroulé à l'intérieur.
Ce boîtier n'est toutefois pas nécessaire
à l'accomplissement de la Mitsva.

Le judaïsme refusant les superstitions, le


pratiquant ne doit pas considérer la
mezouzah comme une amulette ou un
fétiche[5]. Malgré tout, le traité Ména'hot
du Talmud explique que la mezouzah
assure la protection divine sur la maison
juive : tandis qu'un roi humain réside
dans son palais, gardé à l'extérieur par
ses serviteurs, le Roi de l'univers — au
contraire — protège lui-même le lieu de
résidence de ses fidèles.

Les plus fervents ont l'habitude de


toucher ou d'embrasser la mezouzah en
franchissant le seuil.

L'esthétique du boîtier de la mezouzah


est aujourd'hui très diversifiée, les
fabricants et artisans rivalisant
d'originalité pour les matériaux utilisés
(bois, plastique, métal, verre ou pierre),
son décor et le graphisme de la lettre
Shin. Salvador Dalí s'inspira de cet objet
pour en faire des épreuves en bronze.
L'obligation de l'installation de la
mezouzah s'impose aux hommes et aux
femmes[6].

La position de la mezouzah
La mezouzah est, depuis le Moyen Âge,
posée en biais pour faire un compromis
entre l'avis de Rachi, préconisant une
position verticale [7], et celui de
Rabbénou Tam, son petit-fils, préconisant
une position horizontale : leur différend
s'explique par une divergence sur
l'interprétation à donner à un passage du
Talmud (traité Ména'hot 33a) qui
déconseille d'accrocher une mezouzah
comme un "verrou de porte" (nagar).
Puisque, si on l'en croit Rachi, ils auraient
tort de placer leur mezouzah
horizontalement ou, à l'opposé, ils
méconnaitraient la loi (selon Rabbénou
Tam) s'ils la fixaient verticalement, les
Ashkénazes la posent de façon ni
horizontale, ni verticale, et donc en
diagonale.

Dans la communauté juive séfarade,


c'est l'avis de Rachi qui est suivi, avec
une position uniquement verticale.

Notes et références
1. Nehemia Gordon, Interprétation
karaïte des passages se rapportant
aux mezouzot et aux tefillin (http://w
ww.karaite-
korner.org/tefillin.shtml)  [archive],
consulté le 5 octobre 2009.
2. (en) Nechemia Meyers, Israel’s 30,000
Karaites follow Bible, not Talmud » (h
ttp://www.jweekly.com/article/full/12
208/israel-s-30-000-karaites-follow-bi
ble-not-talmud/)  [archive], publié le
10 décembre 1999 sur jweekly.com,
consulté le 5 octobre 2009.
3. Exode 12:7.
4. Rabbin Elie Teitelbaum, « Mézouza :
une anthologie » (https://www.bresle
v.co.il/html/mezouza___une_antholo
gie.aspx?
id=126&language=french)  [archive],
sur Breslev.co.il (consulté le
18 février 2020)
5. Maïmonide, Lois de la Mezouzah
chap. 5/4 (texte en ligne sur
Chabad.org (http://fr.chabad.org/libr
ary/article_cdo/aid/898412/jewish/C
hapitre-Cinq.htm)  [archive]), Tour
Yoré Déah 288 fin.
6. Ovadia Yossef,
http://www.mezzouza.fr/category.ph
p?id_category=8  [archive].
7. Cependant les Lois de la Mezouzah
de Maïmonide, ch. 5 et 6 (texte en
ligne sur Chabad.org (http://fr.chaba
d.org/library/article_cdo/aid/89841
2/jewish/Chapitre-
Cinq.htm)  [archive]), ne paraissent
dire rien de tel.

Annexes

Articles connexes

Shema Israel

Portail de la culture juive et du jud


 
Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Mezouzah&oldid=202772859 ».

La dernière modification de cette page a été faite


le 30 mars 2023 à 00:45. •
Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA
3.0 sauf mention contraire.

Vous aimerez peut-être aussi