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Rapport de mission:
12-16 mars 2018
EVALUATION EXTERNE CONJOINTE DES
PRINCIPALES CAPACITÉS RSI
de la
RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Rapport de mission:
12-16 mars 2018
WHO/WHE/CPI.2018.28
PREVENIR————————————————————————— 4
Législation, politique et financement nationaux--------------------------------------------------------------- 4
Coordination, communication et promotion du RSI----------------------------------------------------------- 6
Résistance aux antimicrobiens------------------------------------------------------------------------------------ 8
Zoonoses------------------------------------------------------------------------------------------------------------10
Sécurité sanitaire des aliments----------------------------------------------------------------------------------13
Sécurité et sûreté biologiques-----------------------------------------------------------------------------------15
Vaccination---------------------------------------------------------------------------------------------------------17
DÉTECTER———————————————————————— 19
Système national de laboratoires--------------------------------------------------------------------------------19
Surveillance en temps réel----------------------------------------------------------------------------------------22
Notification---------------------------------------------------------------------------------------------------------25
Développement du personnel------------------------------------------------------------------------------------27
RIPOSTER———————————————————————— 29
Préparation---------------------------------------------------------------------------------------------------------29
Interventions d’urgence-------------------------------------------------------------------------------------------31
Lien entre la santé publique et les autorités chargées de la sécurité--------------------------------------33
Moyens médicaux et déploiement de personnel--------------------------------------------------------------35
Communication sur les risques----------------------------------------------------------------------------------37
AUTRES————————————————————————— 40
Points d'entrée-----------------------------------------------------------------------------------------------------40
Événements d’origine chimique---------------------------------------------------------------------------------42
Situations d’urgence radiologique------------------------------------------------------------------------------44
iii
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
REMERCIEMENTS
Le Secrétariat de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l'Evaluation externe conjointe (EEC), tient
à remercier les personnes suivantes, dont le soutien et l'engagement envers les principes du Règlement
sanitaire international (2005) ont permis de conduire avec succès cette EEC :
• Le gouvernement et les experts nationaux de la République démocratique du Congo pour leur soutien
et leur travail dans la préparation de cette mission ;
• Les gouvernements du Bénin, de France, du Maroc, de Mauritanie et du Sénégal pour la mise à
disposition d'experts techniques dans ce processus d'examen par les pairs ;
• Le Programme de technologie appropriée en santé (PATH), le Center for Disease Control and
Prevention des Etats-Unis (CDC) et « Resolve to Save Lives » pour la participation de leurs experts et
leur contribution technique ;
• Le Bureau régional OMS pour l’Afrique, le Bureau OMS Sénégal et le Bureau OMS de Lyon ;
• L’initiative du Programme mondial de sécurité sanitaire pour sa collaboration et son soutien.
v
Evaluation externe conjointe
Abréviations
AIEA Agence internationale de l’énergie atomique
CDC Centres de prévention et de lutte contre les maladies
CGEA Commissariat général à l’énergie atomique
CNC Comité national de coordination
CNSN Conseil national de sécurité nucléaire
COUSP Centre d’opérations d’urgence en santé publique
CSPS Commission santé phytosanitaire
DHIS2 District Health Information System
DLM Direction de lutte contre la maladie
EEC Evaluation externe conjointe
FAO Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture
FETP Formation en épidémiologie de terrain
GAVI Alliance du vaccin
GHSA Programme d’action mondial pour la sécurité sanitaire
GOARN Réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie
IAS Infections associées aux soins
INFOSAN Réseau international des autorités de sécurité sanitaire des aliments
INRB Institut national de recherche biomédicale
Labovet Laboratoire national vétérinaire de Kinshasa
OCC Office congolais de contrôle
OIE Organisation mondiale de la santé animale
OMS Organisation mondiale de la Santé
ONG Organisation non gouvernementale
ORSEC Organisation des secours
PEV Programme élargi de vaccination
PFN Point focal national
PNDS Plan national de développement sanitaire
PNHF Point national de l’hygiène aux frontières
POS Procédures opératoires standardisées
PPAc Plan pluriannuel complet
RAM Résistance aux antimicrobiens
RDC République démocratique du Congo
RECODESSA Renforcement des compétences en diagnostic, épidémiologie et économie de
la santé animale
RH Ressources humaines
RSI Règlement sanitaire international
SSA Sécurité sanitaire alimentaire
SSB Sécurité et sûreté biologiques
SIMR Surveillance intégrée de la Maladie et Riposte
UNICEF Fonds des Nations unies pour l’enfance
USAID Agence des Etats-Unis pour le développement international
USP Urgence de santé publique
USPPI Urgence de santé publique de portée internationale
VIH Virus de l’immunodéficience humaine
vi
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Résumé
La République démocratique du Congo est confrontée à des épidémies récurrentes de choléra, de rougeole,
de fièvres hémorragiques virales, de fièvre jaune, de rage et de variole du singe, à l’origine d’une morbidité
et d’une mortalité importantes et de graves perturbations socio-économiques. Ces flambées épidémiques
qui constituent une menace pour la sécurité sanitaire nationale et internationale sont à l’interface entre
santé humaine, animale et environnementale.
Soucieuse d’élaborer un plan d’action national pour la sécurité sanitaire, la République démocratique du
Congo a sollicité l’appui de l’OMS pour réaliser une mission d’évaluation externe conjointe (EEC) de la
mise en œuvre des capacités nationales, requises au titre du Règlement sanitaire international (RSI) (2005)
et selon l’approche « Une seule santé », pour prévenir, détecter et répondre aux menaces pour la santé
publique, qu’elles soient naturelles, délibérées ou accidentelles.
La mission s’est déroulée du 12 au 16 mars, à Kinshasa, selon la méthodologie standard de l’outil EEC
consistant à examiner 48 indicateurs couvrant 19 domaines techniques pour identifier les atouts, les difficultés/
volets à renforcer et formuler ensuite des actions prioritaires pour chaque domaine technique, qui permettront
de faire progresser de façon réaliste les capacités nationales de mise en œuvre du RSI (2005).
L’équipe internationale d’évaluation externe a réuni onze experts de différents pays et organisations
internationales, couvrant l’ensemble des domaines techniques. Cette équipe a travaillé avec plus de
soixante-dix experts nationaux et partenaires des différents secteurs impliqués dans la mise en œuvre du
RSI (2005), en alternant pour chaque domaine technique, présentation de la partie nationale, discussion
des points forts et des points à améliorer, examen de la documentation, priorités et scores retenus. Des
visites de terrain ont permis d’approfondir les évaluations.
Les résultats de cette mission indiquent un engagement considérable des autorités de la République
démocratique du Congo dans le processus d’amélioration des capacités de mise en œuvre du RSI (2005) à
travers la création d’une agence congolaise de prévention et de lutte contre les maladies et l’établissement
à court terme d’un plan national intégré et multisectoriel pour le renforcement de la sécurité sanitaire.
Par ailleurs, il convient de noter que le pays dispose d’expertises et d’expériences régionales en matière
de gestion des fièvres hémorragiques virales. Il possède également des atouts avec notamment la mise
à l’échelle nationale de la Surveillance intégrée des maladies et la riposte, l’existence d’un réseau de
laboratoires et la mise en place d’un programme de formation en épidémiologie d'intervention. Concernant
la coordination des interventions d’urgence, le pays s’est récemment doté d’un centre d’opérations
d'urgence déjà opérationnel. Il dispose également de laboratoires mobiles pour la riposte à la maladie
à virus Ebola et autres fièvres hémorragiques. On note enfin l’opérationnalisation du Centre régional
d’études nucléaire de Kinshasa et des progrès considérables en matière de communication sur les risques
dans la quasi-totalité des districts.
Pour disposer de capacités fonctionnelles et pérennes, le pays devra renforcer l’ensemble des 19 domaines
techniques en mettant en œuvre les recommandations identifiées lors de cette EEC, avec un accent tout
particulier sur : i) l’élaboration ou l’adaptation des documents législatifs ou officiels pour une meilleure
application du RSI (2005) selon l’approche « Une seule santé » ; ii) le renforcement du cadre multisectoriel
de coordination, de coopération et de collaboration pour prévenir, détecter, se préparer et riposter en
tenant compte de l’ensemble des menaces ; iii) la rédaction, l’actualisation et l’application de procédures
opératoires standardisées pour chaque domaine technique, afin d’harmoniser la gestion des interventions
d’urgence ; iv) l’établissement et la mise en œuvre de plans opérationnels pour acquérir les capacités
minimales requises au titre du RSI (2005), en insistant tout particulièrement sur la formation adéquate des
personnels de tous les secteurs clés, notamment au niveau inférieur de la pyramide sanitaire nationale afin
de couvrir l’ensemble du pays ; et v) l’allocation de ressources nationales, doublée d’un plaidoyer auprès
des partenaires pour la mobilisation de ressources supplémentaires, dédiées à la mise en œuvre des plans
nationaux et au suivi-évaluation des progrès accomplis.
1
Evaluation externe conjointe
2
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Capacités Indicateurs Score
D.3.1 Système efficace de notification à l’OMS, à la FAO et à l’OIE. 3
Notification
D.3.2 Réseau et protocoles de notification dans le pays. 2
D.4.1 Des ressources humaines sont disponibles pour assurer les principales capacités
requises au titre du RSI. 2
Développement du D.4.2 Un programme de formation en épidémiologie appliquée est en place (type
personnel FETP). 4
D.4.3 Stratégie pour les personnels. 3
R.1.1 Un plan national multirisques de préparation et d’action en cas d’urgence de
santé publique existe et est appliqué. 1
Préparation
R.1.2 Les risques et les ressources de santé publique prioritaires sont cartographiés et
exploités. 1
R.2.1 Capacité à activer des interventions d’urgence. 1
R.2.2 Procédures et plans opérationnels du centre d’opérations d’urgence. 1
Interventions d’urgence R.2.3 Programme d’interventions d’urgence. 3
R.2.4 Procédures de prise en charge des cas appliquées pour les dangers relevant du
RSI. 1
Lien entre la santé
R.3.1 La santé publique et les autorités chargées de la sécurité (par exemple, les ser-
publique et les
autorités chargées de la
vices chargés de faire appliquer la loi, le contrôle aux frontières et les douanes) sont en 1
liaison lors d’un événement biologique suspecté ou confirmé.
sécurité
R.4.1 Système en place pour l’envoi et la réception de moyens médicaux lors d’une
Moyens médicaux urgence de santé publique. 1
et déploiement de
R.4.2 Système en place pour l’envoi et la réception de personnels de santé lors d’une
personnel
urgence de santé publique. 1
R.5.1 Systèmes de communication sur les risques (plans, mécanismes, etc.). 1
R.5.2 Communication et coordination internes et avec les partenaires. 2
Communication sur les
risques
R.5.3 Communication publique. 2
R.5.4 Communication pour faire participer les communautés touchées. 2
R.5.5 Écoute dynamique et gestion des rumeurs. 2
PoE.1 Capacités de routine présentes aux points d’entrée. 1
Points d'entrée
PoE.2 Action de santé publique efficace aux points d’entrée. 1
CE.1 Mécanismes fonctionnels en place pour la détection et la riposte à des événe-
Événements d’origine ments/urgences d’origine chimique. 1
chimique
CE.2 Environnement favorable à la gestion d’événements d’origine chimique. 1
RE.1 Mécanismes fonctionnels en place pour la détection et la riposte aux situations
Situations d’urgence d’urgence radiologique et nucléaire. 2
radiologique
RE.2 Environnement favorable à la gestion des situations d’urgence radiologique 2
Scores: 1=capacité inexistante; 2=capacité limitée; 3=capacité développée; 4=capacité démontrée; 5=capacité pérenne.
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Evaluation externe conjointe
PREVENIR
Législation, politique et financement nationaux
Introduction
Le RSI (2005) s'accompagne de droits et d’obligations pour les États Parties. Dans certains États Parties,
la mise en œuvre du RSI (2005) nécessite parfois une nouvelle législation ou une modification de la
législation existante. Même si ce n’est pas nécessaire, un État Partie peut choisir de réviser une partie de
la réglementation ou d’autres instruments afin de faciliter l’application du RSI (2005) et son maintien de
manière plus efficace. L'application des lois permet d’institutionnaliser et de renforcer le rôle du RSI (2005)
ainsi que les opérations au sein de l’État Partie. Elle est également propre à faciliter la coordination entre
PREVENIR
les différentes entités intervenant pour leur application. Voir conseils détaillés relatifs à l'application du RSI
(2005) dans la législation nationale à (Http ://www.who.int/ihr/legal_issues/legislation/en/index.html). En
outre, les politiques définissant les structures et les responsabilités nationales, ainsi que l'affectation de
ressources financières suffisantes, sont essentielles.
Cible
Les États Parties doivent disposer d’un cadre juridique adéquat pour les soutenir, leur permettre de
s’acquitter de leurs obligations et faire valoir leurs droits, afin de respecter et d’appliquer le RSI (2005).
Dans certains États Parties, la mise en œuvre du RSI (2005) nécessite parfois une nouvelle législation
ou une modification de la législation existante. Même si ce n’est pas nécessaire, un État Partie, peut
choisir de réviser une partie de la législation, de la réglementation ou d’autres instruments, afin de faciliter
l’application du RSI (2005) et son maintien de manière plus efficiente, efficace et bénéfique.
Les États Parties doivent garantir la mise à disposition de financements suffisants pour mettre en œuvre le
RSI (2005), qu’ils proviennent du budget national ou d’un autre mécanisme.
4
des principales capacités RSI de la RD Congo
Sur le plan institutionnel, le Point focal national (PFN) RSI est nommé au sein du Programme national de
l’hygiène aux frontières (PNHF) rattaché au ministère de la Santé publique.. Le pays dispose également
d’un Comité national de coordination (CNC) au sein du ministère de la Santé en cas d’épidémie ; d’une
Commission des mesures phytosanitaires (CSPS) au sein du ministère du Commerce pour les USP liées à
la sécurité sanitaire des aliments et d’un Conseil national de sécurité nucléaire (CNSN) pour les situations
d’urgence radiologique (décret du 29 mars 2005).
PREVENIR
Indicateurs et scores
P.1.1 La législation, les lois, la réglementation, les prescriptions administratives, les politiques
ou autres instruments du gouvernement en place sont suffisants pour pouvoir appliquer le
RSI - Score 2
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de protocoles d’accord avec les pays frontaliers pour la gestion des USP
• Existence de textes règlementaires organisant la surveillance épidémiologique
• Existence de guide/manuels de procédures/directives à tous les niveaux de la pyramide sanitaire
Volets à renforcer/défis
• Mise à jour et diffusion insuffisantes des textes législatifs, réglementaires et des décrets d’application
• Manque d’implication effective et de responsabilisation des services juridiques de tous les ministères
concernés par le RSI (2005) pour mener à bien l’examen et l’adaptation des textes
P.1.2 L’État peut démontrer qu’il a adapté et aligné la législation, les politiques et les dispositions
administratives au niveau national pour permettre l’application du RSI (2005) - Score 2
Atouts/pratiques exemplaires
• Avancées notables lors de la dernière décennie avec la révision des textes législatifs et de la politique
sectorielle (avant-projet de Loi-cadre sur la santé publique d'août 2010, Loi-cadre sur l'Environnement
en cours d'examen au Parlement, réforme de l'administration publique touchant les ministères des
secteurs concernés, etc.)
• Evaluations de certains programmes du ministère de la Santé, notamment du PNHF (en 2012), réalisées
avec l'appui de consultants externes nationaux et internationaux ayant formulé des recommandations
relatives à la révision de l'arsenal juridique pour une meilleure efficacité et adaptation aux défis de la
mondialisation
Volets à renforcer/défis
• Absence de formalisation de la coordination entre le PFNRSI et les autres secteurs concernés par le
RSI (2005)
• Budget national insuffisant alloué aux activités du RSI (2005) en dehors des situations d’urgences
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Evaluation externe conjointe
Introduction
Pour que les systèmes d’alerte et d’action soient efficaces, l’application réelle du RSI (2005) nécessite des
approches multisectorielles/pluridisciplinaires à travers des partenariats nationaux. La coordination des
ressources dans tout le pays, y compris le fonctionnement pérenne d’un point focal national RSI (PFN),
faisant office de centre national de communication pour le RSI (2005), est une exigence clé de l’application
du RSI (2005).
Cible
Le PFN doit être accessible à tout moment pour communiquer avec les points de contact régionaux
PREVENIR
RSI de l’OMS et avec tous les secteurs et autres parties prenantes concernés dans le pays. Les États
Parties doivent fournir à l’OMS les coordonnées des PFN qu’ils doivent mettre à jour continuellement et
confirmer tous les ans.
6
des principales capacités RSI de la RD Congo
Indicateurs et scores
P.2.1 Un mécanisme fonctionnel est en place pour la coordination et l’intégration des
secteurs concernés dans la mise en œuvre du RSI - Score 2
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence des mécanismes de coordination intersectorielle pour la mise en œuvre du RSI (2005) en
période de crise
• Mise en place d’une coordination au sein des ministères concernés lors d’événements susceptibles de
constituer un risque ou une USP de portée nationale ou internationale
• Mécanismes fonctionnels de collaboration intersectorielle incluant les laboratoires et les unités de
surveillance de santé animale et humaine, lors des USP
• Echange d’information systématique et en temps utile entre les unités de surveillance de santé animale
et humaine, les laboratoires et autres secteurs concernés par les risques zoonotiques
PREVENIR
Volets à renforcer/défis
• Finalisation du processus de nomination officielle du PFNRSI
• Elaboration de POS ou de directives pour la coordination entre le PFNRSI et les autres secteurs
concernés, afin de faciliter la coordination, la communication et la promotion du RSI (2005) en dehors
des situations d’urgence
• Renforcement des capacités de coordination et de fonctionnement du PFNRSI (soutien financier et
matériel) en identifiant des ressources précises et pérennes pour le fonctionnement du PFNRSI2005
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Evaluation externe conjointe
Introduction
Les bactéries et autres agents microbiens évoluent en réaction à leur environnement et conçoivent
inévitablement des mécanismes pour se défendre et éviter d'être éliminés par les antimicrobiens. Pendant
de nombreuses décennies, le problème est resté gérable car la résistance augmentait lentement et l'industrie
pharmaceutique n'a cessé de créer de nouveaux antibiotiques.
Toutefois, ce problème s'est mué en crise au cours de la dernière décennie. La résistance aux antimicrobiens
(RAM) croît en effet à un rythme alarmant au point de surpasser la mise au point de nouveaux moyens de
lutte contre les infections. Cette situation menace les soins aux patients, la croissance économique, la santé
publique, l'agriculture, la sécurité économique et la sécurité nationale.
PREVENIR
Cible
Appuyer le travail coordonné par l’OMS, la FAO et l’OIE visant à préparer un ensemble intégré d’activités à
l’échelle mondiale pour combattre la résistance aux antimicrobiens, couvrant à la fois la santé humaine et
animale, l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (approche « Une seule santé ») avec notamment
: a) la mise en œuvre, dans chaque pays, d’un plan national global pour combattre la résistance aux
antimicrobiens ; b) le renforcement de la surveillance et des capacités des laboratoires aux niveaux national
et international en suivant les normes internationales convenues, élaborées dans le cadre du plan d’action
mondial et en tenant compte des normes existantes ; et c) l’amélioration de la conservation des traitements
existants et de la collaboration pour soutenir le développement durable de nouveaux antibiotiques, de
traitements alternatifs, de mesures préventives, de tests diagnostiques rapides sur le lieu des soins, y
compris de systèmes pour conserver les nouveaux antibiotiques.
8
des principales capacités RSI de la RD Congo
• Elaborer et mettre en œuvre un plan d’action national pour la surveillance et la prévention des infections
associées aux soins.
• Etablir et mettre en œuvre un plan d’action national pour la surveillance des infections causées par des
agents pathogènes résistants aux antimicrobiens.
• Renforcer les capacités des personnels et des structures en matière de lutte contre la résistance aux
antimicrobiens.
Indicateurs et scores
P.3.1 Détection de la résistance aux antimicrobiens - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Surveillance de la RAM par le Programme national de lutte contre la tuberculose
• Existence d’un réseau national de laboratoires
• Existence de capacités techniques dans certains laboratoires (culture, biologie moléculaire)
PREVENIR
Volets à renforcer/défis
• Formation des personnels de laboratoire à la détection des RAM en santé humaine et animale
• Intégration de la surveillance de la RAM dans le système de laboratoire
P.3.2 Surveillance des infections causées par des agents pathogènes résistants aux
antimicrobiens - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Désignation de 26 hôpitaux de province (1/province) en qualité de sites sentinelles pour la surveillance
de la RAM
Volets à renforcer/défis
• Intégration des activités des secteurs de la santé humaine et animale
• Mise en place d’un plan de surveillance national multisectoriel pour la lutte contre la RAM
P.3.3 Programme de prévention et de lutte contre les infections associées aux soins - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de plans de lutte contre les IAS dans certains hôpitaux secondaires et tertiaires
• Existence de plans de formation et de directives pour la protection du personnel dans certaines
structures hospitalières
Volets à renforcer/défis
• Elaboration d’un programme national de lutte contre les IAS
• Elaboration d’un plan standard de formation à la prévention et à la lutte contre les IAS dans les
structures de soins
• Mise en place de comités de lutte contre les IAS dans tous les hôpitaux
P.3.4 Activités de gestion des antimicrobiens - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence d’un plan national de gestion des antituberculeux
Volets à renforcer/défis
• Renforcement de la promotion pour l'usage rationnel des antimicrobiens
• Renforcement de la lutte contre le marché illicite des médicaments
• Enquêtes sur l’usage des antibiotiques en santé humaine et animale
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Evaluation externe conjointe
Zoonoses
Introduction
Les zoonoses sont des maladies ou des infections transmissibles qui se propagent aux populations
animales et humaines. Ces maladies sont causées par des bactéries, des virus, des parasites et
des champignons, véhiculés par des animaux et des insectes, ou par le biais de vecteurs inanimés
nécessaires à la transmission du microbe. Environ 75 % des maladies infectieuses émergentes
affectant l‘homme sont d’origine animale ; environ 60 % de l'ensemble des agents pathogènes chez
l’homme ont une origine zoonotique.
Cible
PREVENIR
10
des principales capacités RSI de la RD Congo
Mesures prioritaires recommandées
• Renforcer le système national de surveillance des zoonoses selon l’approche « Une seule santé ».
• Elaborer et diffuser des procédures de collaboration, de partage d’informations/d’échantillons et de
transfert des compétences entre les laboratoires de santé publique et les laboratoires vétérinaires.
• Développer les capacités des laboratoires vétérinaires pour le diagnostic des zoonoses prioritaires.
• Améliorer la formation et le maillage territorial en personnels vétérinaire et para-vétérinaire, y compris
pour la faune sauvage.
• Réactualiser la législation relative à la circulation des animaux domestiques et sauvages, ainsi que sur
leurs produits et produits dérivés.
Indicateurs et scores
P.4.1 Système de surveillance en place pour les zoonoses/agents pathogènes prioritaires -
Score 3
PREVENIR
Atouts/pratiques exemplaires
• Identification conjointe des maladies prioritaires zoonotiques pour la santé humaine, animale et
environnementale
• Evaluation du système de surveillance des maladies zoonotiques impliquant les ministères de la Santé ,
de l’Environnement et du Développement durable (faune sauvage dans les aires non protégées), de la
Pêche et de l’Elevage (animaux domestiques), et l'Institut congolais pour la conservation de la nature
(faune sauvage dans les aires protégées)
• Existence d'une politique nationale de développement de l’élevage
Volets à renforcer/défis
• Système national de surveillance de la population animale moins performant (ministère de la Pêche),
non fonctionnel (ministère de l'Environnement et du Développement durable) ou inexistant (Institut
congolais pour la conservation de la nature)
• Coordination insuffisante entre les ministères de la Santé, de la Pêche et de l’Elevage et les spécialistes
de la faune sauvage impliqués dans la surveillance des zoonoses
• Liens insuffisants entre les laboratoires de santé publique et les laboratoires vétérinaires
• Législation en matière de police sanitaire vétérinaire inadaptée/caduque
11
Evaluation externe conjointe
Volets à renforcer/défis
• Faible couverture géographique du pays en personnel vétérinaire qualifié
• Absence de formation sur la faune sauvage et en santé publique vétérinaire
• Formation continue insuffisante pour les personnels vétérinaires et para vétérinaires
• Effectif insuffisant de vétérinaires participant chaque année au Programme FETP depuis 2013 (2 à 3
pour 15-20 vétérinaires)
P.4.3 Mécanismes établis et fonctionnels pour riposter aux zoonoses infectieuses et aux
zoonoses potentielles - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de plans de lutte contre certaines zoonoses (grippe aviaire hautement pathogène, maladie à
virus Ebola, peste des petits ruminants)
• Bonne coordination entre les secteurs en cas de crise
PREVENIR
Volets à renforcer/défis
• Faible capacité du pays à riposter en temps utile à plus de 80 % des zoonoses
• Absence de mécanisme et de cadre formel pour la gestion et la riposte aux zoonoses infectieuses
• Absence de plans de lutte contre des zoonoses majeures émergentes et/ou négligées, identifiées
prioritaires en santé humaine et animale
12
des principales capacités RSI de la RD Congo
Sécurité sanitaire des aliments
Introduction
Les maladies diarrhéiques d'origine hydrique et alimentaire représentent l’une des principales causes de
morbidité et de mortalité, en particulier dans les pays moins développés. La rapide mondialisation de la
production et du commerce alimentaires a multiplié les probabilités de risque d'incidents internationaux
dus aux aliments contaminés. L'identification de l'origine d'une flambée de toxi-infections alimentaires
et son confinement sont donc essentiels. La capacité de gestion de ces risques tout au long de la chaîne
alimentaire doit être développée pour mettre en place des mesures adéquates de gestion des risques afin
de prévenir les cas chez l’homme.
Cible
PREVENIR
Les États Parties doivent disposer des capacités de surveillance et de riposte aux événements/risques de
maladies d’origine hydrique ou alimentaire. Ceci exige une communication et une collaboration efficaces
entre les secteurs chargés de la sécurité sanitaire des aliments, de la sécurité de l’eau et de l’assainissement.
13
Evaluation externe conjointe
Indicateurs et scores
P.5.1 Mécanismes existants et fonctionnels de détection et de riposte aux maladies d’origine
alimentaire et à la contamination des aliments - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de l’OCC et de structures sectorielles (santé, agriculture et élevage) chargés du contrôle de
la SSA
• Pays membre du réseau INFOSAN
• Existence de normes nationales pour la SSA
• Existence de laboratoires de contrôle des aliments (OCC, Laboratoire vétérinaire, etc. )
Volets à renforcer/défis
• Mise à jour de la législation et de la réglementation relatives à la SSA selon l’approche « Une seule
santé »
PREVENIR
14
des principales capacités RSI de la RD Congo
Sécurité et sûreté biologiques
Introduction
La manipulation d'agents pathogènes en laboratoire est vitale pour veiller à ce que la communauté
mondiale dispose d'un ensemble robuste d'outils (médicaments, produits diagnostics et vaccins) pour
contrer la menace en perpétuelle évolution que représentent les maladies infectieuses.
La recherche sur les agents infectieux est cruciale pour développer et mettre à disposition les outils médicaux
et de santé publique indispensables à la détection, au diagnostic, à l’identification et à la riposte aux
flambées de maladies infectieuses d'origine naturelle, accidentelle ou intentionnelle. Dans le même temps,
afin de protéger les chercheurs et la population, la multiplication des infrastructures et des ressources
dédiées au stockage et à la manipulation des agents infectieux ne doit pas rendre plus aisé leur accès à
PREVENIR
des personnes non habilitées à le faire ou éventuellement mal intentionnées.
Cible
Mise en place d’un système national de sécurité et sûreté biologiques impliquant l’ensemble du
gouvernement, qui soit en mesure d’identifier, de stocker, de sécuriser et de surveiller les agents pathogènes
particulièrement dangereux dans un nombre réduit de structures conformément aux pratiques exemplaires
; offre de formations et campagnes de sensibilisation par la pédagogie à la gestion des risques biologiques
afin de promouvoir une culture partagée de la responsabilité, de réduire les risques de double usage,
de limiter la prolifération biologique et les menaces liées à un usage délibéré, et d’assurer le transfert
des agents biologiques en toute sécurité ; mise en place d’une législation sur la sécurité et la sûreté
biologiques propre à chaque pays, de l’homologation des laboratoires, et de mesures de lutte contre les
agents pathogènes
15
Evaluation externe conjointe
• Elaborer et mettre en œuvre une législation ou une réglementation globale relative à la sécurité et la
sureté biologiques.
• Elaborer et mettre en œuvre un programme de surveillance active incluant notamment la tenue d’un
registre et d’un inventaire à jour des agents pathogènes et toxines dangereux au sein des structures
qui les stockent ou les manipulent, ainsi qu’un système de notification des incidents de confinement.
• Elaborer un programme de formation à la sécurité et à la sûreté biologiques, intégré aux cursus
d’enseignement (universités, écoles professionnelles, établissements de santé).
• Elaborer et mettre en œuvre des procédures opératoires standardisées pour l’utilisation, le stockage,
l’élimination et le confinement sécurisés et sans danger des agents pathogènes.
Indicateurs et scores
P.6.1 Existence d’un système de sécurité et de sûreté biologiques impliquant l’ensemble du
gouvernement pour les structures humaines, animales et agricoles – Score 2
PREVENIR
Atouts/pratiques exemplaires
• Conditions de SSB assurées dans certains laboratoires (INRB, Labovet)
• Existence d’un groupe technique chargé du confinement du virus de la polio
• Organisation du transport sécurisé des échantillons (triple emballage, notamment pour les échantillons
contenant M. tuberculosis et le virus de la polio)
Volets à renforcer/défis
• Absence de législation et de réglementation spécifiques à la SSB
• Conditions de SSB limitées aux structures de référence
• Identification de ressources humaines et financières pour assurer la maintenance des enceintes de
sécurité biologique
• Coordination des activités de SSB et mise en place d’une collaboration multisectorielle
16
des principales capacités RSI de la RD Congo
Vaccination
Introduction
La vaccination est l'une des interventions de santé les plus performantes dans le monde et l'un des moyens
les plus économiques pour sauver des vies et prévenir les maladies. D'après les estimations, la vaccination
permet de prévenir plus de deux millions de décès par an dans le monde.
Cible
Un système national performant de délivrance de vaccins – envergure nationale, distribution efficace, accès
des populations marginalisées, chaîne du froid adaptée et contrôle systématique de la qualité – en mesure
de répondre aux nouvelles menaces de maladies.
PREVENIR
Niveau de capacités de la République démocratique du Congo
En République démocratique du Congo, la vaccination est gratuite. Elle fait partie des services offerts
à la population dans les structures sanitaires. Aligné sur le Plan d’action mondial pour les vaccins de
l’OMS, le Plan pluri annuel complet 2015-2019 s’appuie sur l'OMS, l'UNICEF, le Rotary et l'USAID pour la
planification et le suivi de la vaccination.
Le pays a mis en place une loi qui rend la vaccination des enfants obligatoire tout en respectant le droit
individuel, ce qui explique la couverture vaccinale élevée. Il dispose par ailleurs d’un système de monitorage
mensuel, semestriel et annuel de la couverture vaccinale s’appuyant sur des réunions techniques. Une
équipe technique analyse et valide mensuellement les données relatives à la couverture vaccinale et à la
gestion des vaccins.
Les vaccins qui arrivent au pays sont conservés dans les chambres froides du Programme élargi de
vaccination (PEV) à Kinshasa. Chaque chambre froide est équipée d’un enregistreur de température, de
même que les glacières utilisées pour leur transport. Au niveau des provinces et des zones de santé, les
vaccins sont stockés dans des chambres froides ou des réfrigérateurs, là aussi équipés d’enregistreurs de
température. Le transfert des vaccins, du bureau central de la zone de santé à l’aire de santé ou aux points
de vaccination, s’effectue dans des porte-vaccins équipés d’accumulateurs à eau refroidie. Tous les bureaux
centraux des zones de santé disposent au minimum d’un réfrigérateur et d’un congélateur.
Pour assurer une disponibilité permanente des vaccins, le pays a mis en place une chaîne d'approvisionnement
grâce à l’appui des partenaires techniques et financiers. Le PEV acquiert les vaccins via l’Unicef avec le
financement du gouvernement pour les vaccins traditionnels et les fonds de GAVI pour les nouveaux
vaccins et les vaccins sous-utilisés. En début d’année, le PEV et l’UNICEF estiment les besoins en vaccins
pour l’année à venir.
Dans chaque province, la gestion des vaccins est assurée par des personnels formés en logistique de santé
au Bénin. Des contrats de transport des vaccins vers les provinces ont également été signés avec différentes
compagnies aériennes. De la même façon, des contrats d’entretien des équipements de la chaîne du
froid ont été passés avec des entreprises. Des ingénieurs sont formés pour assurer la maintenance de ces
équipements dans chaque province.
Certains facteurs, à savoir l‘inaccessibilité géographique, des stocks de vaccins insuffisants à certains
points de vaccination et une mauvaise perception de la vaccination, constituent un frein à la vaccination
systématique dans certaines zones. Il convient de noter également dans les zones reculées l’existence de
disfonctionnements des réfrigérateurs à pétrole ou équipés de générateurs.
17
Evaluation externe conjointe
Indicateurs et scores
P.7.1 La couverture vaccinale (rougeole) fait partie intégrante d’un programme national –
Score 3
PREVENIR
Atouts/pratiques exemplaires
• Couverture vaccinale pour la plupart des antigènes au-delà des 77%
• Système de monitorage mensuel, semestriel et annuel de la couverture vaccinale
• Existence de financements et de personnel formé pour collecter et communiquer les données de la
vaccination
• Existence d’une équipe technique pour analyser et valider mensuellement les données relatives à la
couverture vaccinale et à la gestion des vaccins
• Suivi régulier au sein de la population du taux de couverture vaccinale contre la rougeole et contre la
diphtérie-tétanos-coqueluche
Volets à renforcer/défis
• Augmentation des stocks de vaccins à certains points de vaccination
• Sensibilisation de la communauté pour limiter la mauvaise perception de la vaccination
• Accessibilité géographique des points de vaccination
• Renforcement de la qualité des données de la couverture vaccinale
• Intégration des zoonoses de portée nationale dans le plan national de vaccination
P.7.2 Accès et délivrance de vaccins au niveau national - Score 3
Atouts/pratiques exemplaires
• Financement GAVI en cours pour permettre au pays de passer d’une couverture en équipements pour
la chaîne du froid de 52% à 99% d’ici 2019
• Mise en place d’un système pour la gestion de vaccins de qualité
• Estimation des besoins annuels du pays en vaccins
• Gestion des vaccins dans les différentes provinces assurée par des logisticiens
• Signature de contrats de transport des vaccins vers les provinces avec différentes compagnies aériennes
• Signature de contrats de maintenance des équipements de la chaine du froid
Volets à renforcer/défis
• Renforcement des équipements de la chaîne du froid des aires de santé
• Approvisionnement en sources d’énergie (générateurs) des zones de santé rurales
18
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
DÉTECTER
Système national de laboratoires
Introduction
Les laboratoires de santé publique offrent des services essentiels englobant la détection des maladies et des
épidémies, les interventions d'urgence, la surveillance des maladies et la surveillance de l'environnement.
Au niveau local ou national, les laboratoires de santé publique peuvent faire office de point focal
d'un système national de laboratoires pour assurer la sécurité humaine, vétérinaire et sanitaire des
aliments, à travers leurs principales fonctions incluant la prévention, le contrôle et la surveillance des
maladies ; la gestion des données intégrées ; les analyses spécialisées et de référence ; la supervision des
laboratoires ; les interventions d'urgence ; la recherche en santé publique; la formation et l'éducation;
les partenariats et la communication.
Cible
Surveillance biologique en temps réel avec un système national de laboratoires et des tests diagnostiques
modernes et efficaces sur les lieux de soins et en laboratoire.
DÉTECTER
Niveau de capacités de la République démocratique du Congo
La République démocratique du Congo dispose d’un système de laboratoires en santé humaine et animale.
Concernant la santé humaine, l'Institut national de recherche biomédicale (INRB) remplit les fonctions de
laboratoire de santé publique au niveau central. Au niveau intermédiaire, les 26 laboratoires provinciaux
sont sous la supervision des laboratoires nationaux. Quant aux 516 laboratoires des zones de santé du
niveau périphérique, ils sont sous la supervision du niveau intermédiaire.
Concernant la santé animale, le pays dispose de trois laboratoires situés à Kinshasa (Labovet), Lubumbashi
et Goma.
Les laboratoires du niveau central sont capables d’effectuer des tests diagnostiques performants (culture,
sérologie, PCR) et de détecter les agents pathogènes des maladies à tendance épidémique et émergentes
(maladie à virus Ebola, choléra, méningite à méningocoques, fièvre jaune, fièvre de la vallée de Rift,
Monkeypox, peste, shigelloses, etc.). Les laboratoires de référence participent aux programmes d’évaluation
externe de la qualité.
Toutefois, l’approvisionnement irrégulier en réactifs/consommables de laboratoire et la mauvaise
maintenance des équipements entravent leurs activités.
En dépit de nombreux atouts, il convient de noter un certain nombre de défis majeurs que le pays devra
relever en matière de transport sécurisé des échantillons, de développement des capacités de laboratoire et
de coordination/collaboration multisectorielle pour renforcer son système national de laboratoires.
19
Evaluation externe conjointe
Indicateurs et scores
D.1.1 Analyses en laboratoire pour la détection des maladies prioritaires -Score 3
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de laboratoires de référence (INRB et Labovet) dotés de capacités diagnostiques
• Existence d’un réseau national de laboratoires de santé publique
• Existence de cinq laboratoires mobiles pour le diagnostic des maladies prioritaires
• Existence d’algorithmes de diagnostic
• Contrats d’entretien de certains équipements pris en charge par les partenaires financiers et techniques
DÉTECTER
Volets à renforcer/défis
• Renforcement de la collaboration intersectorielle des laboratoires (santé humaine, santé animale et
secteur environnemental)
• Harmonisation et maintenance des équipements de laboratoire
• Renforcement des capacités de laboratoire en santé humaine et animale sur tout le territoire
• Approvisionnement régulier des laboratoires en réactifs et consommables
D.1.3 Tests diagnostiques modernes et efficaces sur les lieux de soins et en laboratoire -
Score 3
Atouts/pratiques exemplaires
• Disponibilité de tests diagnostiques de pointe pour certaines maladies prioritaires, principalement au
niveau central
• Disponibilité de tests diagnostiques sur les lieux de soins pour le VIH, le paludisme et la tuberculose
20
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Volets à renforcer/défis
• Approvisionnement régulier en tests diagnostiques au niveau de toutes les structures de soin
• Renforcement des capacités diagnostiques des laboratoires aux niveaux provincial et périphérique
DÉTECTER
21
Evaluation externe conjointe
Introduction
La surveillance en temps réel vise à faire progresser la sûreté, la sécurité et la résilience du pays en
conduisant une démarche de surveillance biologique intégrée qui favorise l'alerte précoce et une bonne
connaissance de la situation des événements biologiques.
Cible
Renforcement des systèmes de surveillance basés sur :
• les indicateurs détectant des événements affectant la santé publique, la santé animale et la sécurité
sanitaire ;
• l’amélioration de la communication et de la collaboration entre les secteurs et les autorités aux niveaux
sous-national, national et international dans le domaine de la surveillance des événements présentant
un risque pour la santé publique ;
• amélioration des capacités aux niveaux national et régional pour l’analyse et le croisement des données
(épidémiologiques, cliniques, de laboratoire, d’analyses environnementales, de sécurité et de qualité
des produits, et bio-informatiques) provenant de systèmes renforcés de surveillance en temps réel,
notamment de systèmes de notification électronique interopérables et interconnectés.
DÉTECTER
Enfin, poursuite du développement des principales capacités pour répondre aux exigences en matière de
surveillance conformément aux normes établies par le RSI et l’OIE.
22
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
du projet en cours « AVADAR », déployé dans 4 zones de santé de 2 divisions provinciales de santé
(utilisation de smartphones) pour la surveillance en temps réel de la poliomyélite.
Pour certaines maladies, les données de laboratoire sont transmises au système de surveillance à l’aide
des formulaires imprimés ou électroniques du ministère de la Santé. On note cependant des difficultés de
transmission en temps réel des données des laboratoires et de centralisation de ces données.
Le pays assure une surveillance syndromique dans le cadre de la SIMR pour un certain nombre de maladies
: fièvre jaune, rougeole, choléra, fièvre typhoïde, méningite). Il existe trois sites sentinelles pour le choléra,
la méningite et la rougeole). Après analyse des données, le retour d’information aux niveaux intermédiaire,
régional et local permet de mettre en œuvre des mesures et de corriger certaines faiblesses. Au niveau
national, le ministère de la Santé partage l’information avec l’OMS et les différents partenaires.
Il est important de noter que le niveau central prépare et diffuse un bulletin épidémiologique hebdomadaire
qui assure la rétro-information des données de surveillance en santé humaine à tous les niveaux de la
pyramide sanitaire, ainsi qu’aux partenaires. La promptitude et la complétude des rapports hebdomadaires
de surveillance au niveau régional atteignent 80%.
Il existe une surveillance transfrontalière pour les maladies à potentiel épidémique avec la présence de
postes sanitaires le long des frontières pour l’inspection des animaux. On note une bonne collaboration
entre les secteurs privé et public en période de crise. Le pays gagnerait à formaliser cette collaboration.
La surveillance environnementale est en cours de mise en place avec un projet pilote de notification
électronique dans le secteur chasse et pêche.
DÉTECTER
Mesures prioritaires recommandées
• Formaliser un cadre pérenne de collaboration et d’échange régulier et entre la santé humaine, animale
et environnementale.
• Mettre en place un système national de surveillance électronique en temps réel, interopérable et
interconnecté, selon l’approche «Une seule santé ».
• Renforcer la surveillance des évènements en santé humaine, animale et environnementale à travers
notamment le renforcement des compétences et la fidélisation des ressources humaines.
• Renforcer le fonctionnement de la surveillance intégrée de la maladie et la riposte à tous les niveaux
du système de santé.
• Renforcer la surveillance épidémiologique à base communautaire.
Indicateurs et scores
D.2.1 Systèmes de surveillance basée sur des indicateurs et de surveillance des événements
- Score 3
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence d’un système de surveillance basée sur les indicateurs conformément au guide SIMR d’AFRO
• Tenue de réunions régulières pour la validation des données de surveillance aux niveaux central et
régional
Volets à renforcer/défis
• Surveillance des événements limitée à la phase pilote dans 3 districts
• Partage insuffisant des données de surveillance entre les secteurs de la santé humaine, animale et
environnementale
23
Evaluation externe conjointe
• Promotion d’une meilleur coordination et collaboration entre les laboratoires des trois secteurs (santé
humaine animale et environnement) selon l’approche « Une seule santé »
• Agents de santé communautaires à former dans tous les villages
au niveau régional
Volets à renforcer/défis
• Amélioration du partage des données de laboratoire avec les secteurs de la santé animale et
environnementale
• Mise en place d’un mécanisme centralisé pour l’intégration des données issues de la notification des
cas cliniques et des données des laboratoires de microbiologie ou de référence
24
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Notification
Introduction
Du fait de l’évolution permanente des agents pathogènes et de leur adaptation à de nouveaux hôtes et
environnements, les menaces sanitaires à l'interface humain-animal-écosystème se sont multipliées au
cours des dernières décennies, imposant un fardeau supplémentaire aux systèmes de santé humaine et
animale. Les notifications multidisciplinaires et collaboratives liées à la santé humaine, animale et des
écosystèmes, réduisent le risque de maladies à l'interface entre ces trois composantes.
Cible
Notification précise et en temps utile des maladies, conformément aux exigences de l’OMS, et coordination
systématique avec la FAO et l’OIE.
DÉTECTER
Toutefois, elles n’ont pas été encore institutionnalisées par des textes législatifs ou réglementaires.
Indicateurs et scores
D.3.1 Système efficace de notification à l’OMS, à la FAO et à l’OIE - Score 3
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence d’un PFN RSI, d’un Délégué OIE et d’un Point contact OMS
• Existence d’un mécanisme de notification des USPPI à l’OMS et à l’OIE
• Organisation de réunions d’urgence à tous les niveaux en cas de crise (Comité national de coordination,
Comité Provincial de Coordination, Comité Local de Coordination)
• Démonstration de la capacité à notifier un cas réel d’USPPI
Volets à renforcer/défis
• Formalisation et opérationnalisation du PFN RSI selon l’approche « Une seule santé »
• Elaboration de POS nationales de notification des USPPI
25
Evaluation externe conjointe
26
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Développement du personnel
Introduction
Le développement des ressources humaines est important pour bâtir un système de santé publique pérenne
grâce au perfectionnement et au maintien d'un personnel de santé publique hautement qualifié, doté
d'une formation technique, de compétences scientifiques et d'une expertise spécialisée adéquates.
Cible
Pour assurer durablement et efficacement les activités de surveillance et de riposte en matière de santé
publique, à tous les niveaux du système de santé, et la mise en œuvre effective du RSI (2005), les États
Parties doivent disposer de personnels de santé formés et compétents : médecins, agents de santé animale,
vétérinaires, biostatisticiens, personnels de laboratoire, professionnels de l'agriculture et de l'élevage,
et idéalement un épidémiologiste de terrain formé (ou équivalent) pour 200 000 personnes, coopérant
régulièrement pour assurer les compétences essentielles relevant du RSI et des performances des services
vétérinaires.
DÉTECTER
requises au titre du RSI (2005). La bonne organisation des équipes d’intervention pluridisciplinaires permet
de répondre aux épidémies sans avoir recours à du personnel extérieur. Pour accroitre ses effectifs en
épidémiologie de terrain, le pays a mis en place des formations, comme le programme avancé de FETP
intégré au cursus de l’école de santé publique, pour former des épidémiologistes de terrain mobilisables
au plan international. Par ailleurs, un programme de base forme des épidémiologistes de terrain au niveau
des zones de santé pour la détection rapide des épidémies et une riposte adéquate.
On trouve à tous les niveaux de la pyramide sanitaire des épidémiologistes, des cliniciens, des biostatisticiens,
des spécialistes des systèmes d’information, des vétérinaires, des spécialistes en sciences sociales, des
techniciens ou spécialistes de laboratoire et autres personnels de santé publique, même s’ils sont en
nombre insuffisant.
Le pays a prouvé à plusieurs reprises l’existence de personnel formé pour répondre aux urgences de santé
publique (USP) à travers le déploiement d‘experts congolais dans d’autres pays d’Afrique lors d’épidémies.
Malgré ces atouts, il convient de noter un effectif insuffisant en épidémiologistes de terrain et de vétérinaires
pour couvrir les besoins nationaux et l’absence d’une politique de motivation pour fidéliser les RH en santé
humaine, animale et environnementale.
27
Evaluation externe conjointe
Indicateurs et scores
D.5.1 Des ressources humaines sont disponibles pour assurer les principales capacités
requises au titre du RSI - Score 2
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de RH pluridisciplinaires au niveau central, mobilisables en temps utile
• Expérience du pays dans la gestion d’épidémies
Volets à renforcer/défis
• Renforcement des effectifs en épidémiologistes et en vétérinaires formés pour couvrir les besoins dans
les différentes provinces du pays
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence des indemnités pour le personnel de santé
Volets à renforcer/défis
• Mise en œuvre d’une politique de motivation pour la fidélisation des agents dans tous les secteurs
28
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
RIPOSTER
Préparation
Introduction
La préparation consiste à élaborer et mettre à jour aux niveaux national, intermédiaire et communautaire/
primaire des plans pertinents de réponse aux urgences de santé publique couvrant les risques biologiques,
chimiques, radiologiques et nucléaires. La préparation englobe également la cartographie des risques,
l'identification et la mobilisation des ressources disponibles, notamment des stocks nationaux, et la
capacité à appuyer des interventions aux niveaux intermédiaire et communautaire/primaire lors d’une
urgence de santé publique.
Cible
Pour que les systèmes d’alerte et d’action soient efficaces, l’application effective du RSI (2005) nécessite
des approches multisectorielles/pluridisciplinaires à travers des partenariats nationaux. La coordination des
ressources dans tout le pays, avec notamment, le fonctionnement pérenne d’un point focal national (PFN)
RSI faisant office de centre national de communication pour le RSI (2005), constitue une exigence clé de
l’application du RSI (2005). Le PFN doit être accessible à tout moment pour communiquer avec les points
de contact régionaux RSI de l’OMS et avec tous les secteurs et autres parties prenantes concernés dans
le pays. Les États Parties doivent fournir à l’OMS les coordonnées des PFN qu’ils doivent continuellement
mettre à jour et confirmer tous les ans.
RIPOSTER
dangers de préparation et d’action en cas d’urgence de santé publique (USP). Il dispose uniquement d’un
plan d’action mutirisques partiel qui ne prend pas en compte tous les risques couverts par le RSI (2005),
notamment aux points d’entrée.
Il existe une cartographie des risques, mais elle est incomplète dans la mesure où, là aussi, elle ne prend
pas en compte tous les risques relevant du RSI (2005), notamment les risques chimiques et radiologiques.
Quant à la cartographie des ressources, elle reste à établir.
29
Joint External Evaluation
Indicateurs et scores
R.1.1 Un plan national multi dangers de préparation et d’action en cas d’urgence de santé
publique existe et est appliqué - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de plans de riposte globale et de riposte contre le choléra
• Existence d’un plan multirisques appliqué, testé et revu après action
• Existence de cadres de concertation pour les USP
Volets à renforcer/défis
• Absence de plan national multirisques complet, intégrant tous les risques relevant du RSI (2005),
notamment aux points d’entrée
• Faible coordination entre les acteurs de la santé humaine et de la santé animale
R.1.2 Les risques et les ressources de santé publique prioritaires sont cartographiés et
exploités - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Cartographie partielle des risques
• Constitution d’équipes d’intervention à tous les niveaux
Volets à renforcer/défis
• Absence de cartographie complète des risques
• Absence de cartographie des ressources nécessaires pour la mise en œuvre des capacités requises au
titre du RSI (2005)
• Faible implication des acteurs dans la cartographie des risques
RIPOSTER
30
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Interventions d’urgence
Introduction
Le centre des opérations d'urgence de santé publique est un site central permettant la coordination des
informations et des ressources opérationnelles pour la gestion stratégique des urgences de santé publique
et les exercices d'urgence. Ces centres mettent à disposition des outils et services de communication et
d'information ainsi qu'un système de gestion lors de la riposte à une situation d'urgence ou d'un exercice
de situation d'urgence. Ils assurent également d'autres fonctions essentielles à l'appui de la prise de
décision, de la mise en œuvre, de la coordination et de la collaboration.
Cible
Existence d’un centre d’opérations d’urgence de santé publique dans chaque pays, dont le fonctionnement
suit des normes communes minimales ; maintien d’équipes d’intervention d’urgence multisectorielles
formées et fonctionnelles, de réseaux de laboratoires pour la surveillance biologique et de systèmes
d’information en temps réel ; et présence de personnel au sein du centre d’opérations d’urgence en mesure
d’activer une intervention d’urgence coordonnée dans un délai de 120 minutes à compter de l’identification
d’une situation d’urgence de santé publique.
RIPOSTER
Mesures prioritaires recommandées
• Finaliser officiellement la mise en place effective du Centre d’opérations d’urgence de santé publique
avec une définition claire de ses missions, de ses rôles et de ses responsabilités, en tenant compte de
l’approche « Une seule santé ».
• Elaborer et diffuser les procédures opératoires standardisées du Centre d’opérations d’urgence de
santé publique et des directives pour la prise en charge des cas.
• Elaborer et mettre en œuvre le plan stratégique du Centre d’opérations d’urgence de santé publique.
• Mettre en place des équipes d’intervention d’urgence multisectorielles à tous les niveaux.
Indicateurs et scores
R.2.1 Capacité à activer des interventions d’urgence - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Changement du niveau d’activation sous l’autorité du coordonnateur du COUSP
• Existence d’une permanence 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, pour les interventions d’urgence
• RH formées aux interventions d’urgence (existence d’un plan de formation pour le personnel du COUSP)
31
Joint External Evaluation
Volets à renforcer/défis
• Elaboration des procédures d’activation en cas d’urgence de santé publique
• Finalisation de la mise en place officielle du COUSP
• Mise en place d’équipes d’interventions d’urgence multisectorielles formées à tous les niveaux
• Elaboration d’un programme de formation pour les interventions d’urgence
R.2.4 Procédures de prise en charge des cas appliquées pour les dangers relevant du RSI -
RIPOSTER
Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Développement de plans sectoriels, assortis de lignes directrices pour la prise en charge des cas de
maladies prioritaires à tous les niveaux du système de santé
Volets à renforcer/défis
• Renforcement des capacités du personnel pour la prise en charge des patients potentiellement infectieux
• Mise en place de ressources appropriées (moyens de transport, salles d’isolement et centre de
traitement) pour gérer les situations d’urgence relevant du RSI (2005)
32
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Lien entre la santé publique et les autorités
chargées de la sécurité
Introduction
Les urgences de santé publique qu’elles soient d’origine naturelle (par exemple, pandémie de grippe) ou
délibérées (par exemple, attaques terroristes à l’anthrax) posent des problèmes particuliers au maintien de
l’ordre. Il est donc essentiel que les autorités chargées de la sécurité nationale coordonnent rapidement
leur riposte avec celle des autorités médicales et de santé publique.
Cible
En cas d’événement biologique, chimique ou radiologique, suspecté ou confirmé, d’origine naturelle ou
délibérée, le pays sera capable de mener une action rapide et multisectorielle, notamment en établissant
le lien entre la santé publique et la sécurité nationale. Il devra également être en mesure de fournir et/ou
demander une assistance internationale efficace en temps utile, notamment pour enquêter sur les faits.
RIPOSTER
provincial, tous les services opérant aux frontières se réunissent tous les mois pour discuter des différents
évènements survenus dans leur secteur et des modalités pratiques de leur gestion.
La collaboration semble donc bien réelle, mais elle reste à améliorer et à formaliser, notamment avec
un mémorandum d’entente au niveau national et l’élaboration et la diffusion de procédures opératoires
standardisées (POS) pour la coordination d’une action conjointe des autorités sanitaires et de sécurité en
cas d’urgence de santé publique.
33
Joint External Evaluation
Indicateurs et scores
R.3.1 La santé publique et les autorités chargées de la sécurité (par exemple, les services
chargés de faire appliquer la loi, le contrôle aux frontières et les douanes) sont en liaison
lors d’un événement biologique suspecté ou confirmé - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Engagement au plus haut niveau du gouvernement par la ratification de textes internationaux,
notamment de différentes conventions internationales
• Implication des autorités en charge de la sécurité lors de certaines crises sanitaires
• Existence de ressources (humaines et logistiques) dans le secteur de la santé publique et celui de la
sécurité
• Coordination des actions aux frontières, lors des réunions de responsables opérationnels
• Bonne organisation de chaque secteur permettant des interventions efficaces aux frontières
Volets à renforcer/défis
• Absence de cadre juridique ou réglementaire pour la coordination des actions entre les secteurs de la
santé publique et les autorités chargées de la sécurité
• Absence de POS ou de protocoles clairs précisant les rôles et responsabilités de chaque partie lors
d’évènements aux frontières
• Manque de régularité des exercices de simulation
RIPOSTER
34
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Moyens médicaux et déploiement de personnel
Introduction
Les mesures exceptionnelles d’envoi et de réception des moyens médicaux et le déploiement du personnel
sont indispensables pour assurer la sécurité nationale et protéger les pays des menaces de maladies
infectieuses potentiellement graves en cas d’urgence de santé publique. Par ailleurs, investir dans les
moyens médicaux permet d'améliorer la santé publique en général. Enfin, il est important de disposer de
personnels formés qui puissent être déployés pour riposter en cas d'urgence de santé publique.
Cible
Un cadre national pour le transfert (envoi et réception) de moyens médicaux et le déploiement de personnels
de santé publique parmi les partenaires internationaux lors d’urgences de santé publique.
RIPOSTER
Mesures prioritaires recommandées
• Elaborer et mettre en place un cadre législatif et règlementaire pour l’envoi et la réception de moyens
médicaux et de personnel lors d’une urgence de santé publique.
• Elaborer et mettre en œuvre un plan multisectoriel pour l’envoi et la réception de moyens médicaux
lors d’une urgence de santé publique.
• Elaborer et mettre en œuvre un plan multisectoriel pour l’envoi et la réception de personnel lors d’une
urgence de santé publique.
• Etablir des partenariats avec les pays frontaliers pour le déploiement de personnel et de moyens
médicaux en cas de crise.
35
Joint External Evaluation
Indicateurs et scores
R.4.1 Système en place pour l’envoi et la réception de moyens médicaux lors d’une urgence
de santé publique -Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de personnel affecté à la logistique pour la réception et l’envoi de moyens médicaux
• Existence d’accords avec des fabricants et distributeurs de moyens médicaux
Volets à renforcer/défis
• Manque de réserve de moyens médicaux pour son propre usage
R.4.2 Système en place pour l’envoi et la réception de personnels de santé lors d’une urgence
de santé publique - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de personnel qualifié et expérimenté souvent sollicité pour des missions d’assistance
humanitaire internationale
• Participation aux accords régionaux et internationaux pour le déploiement de personnels de santé
(réseau mondial d’alerte et d’action en cas d’épidémie (GOARN) de l’OMS
Volets à renforcer/défis
• Absence de plan de déploiement et de réception du personnel lors d’une USP
RIPOSTER
36
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Communication sur les risques
Introduction
La communication sur les risques doit être un processus multi-niveaux et multiformes ayant vocation à
aider les parties prenantes à définir les risques, à identifier les dangers, à évaluer les vulnérabilités et
à favoriser la résilience des collectivités, rehaussant ainsi leur capacité à faire face à la survenue d'une
urgence de santé publique. Un volet essentiel de la communication des risques consiste à diffuser à la
population des informations sur les événements et risques pour la santé tels que les flambées de maladies.
Pour que la communication sur les risques causés par un événement spécifique soit efficace, il convient
de prendre en compte les aspects sociaux, religieux, culturels, politiques et économiques associés à cet
événement, ainsi que l'avis des populations touchées. Les communications de ce type favorisent la mise
en place de mesures de prévention et de contrôle appropriées par le biais d'interventions communautaires
aux niveaux individuel, familial et communautaire. La diffusion de l'information par le biais de canaux
appropriés est essentielle. Il y a lieu de recenser les partenaires et intervenants liés à la communication
dans le pays, et de mettre sur pied des mécanismes fonctionnels de coordination et de communication.
En outre, la diffusion en temps opportun de l'information et la transparence dans la prise de décision sont
essentiels pour instaurer une relation de confiance entre les autorités, les populations et les partenaires.
Les plans de communication d'urgence doivent être testés et mis à jour au besoin.
Cible
Les États Parties doivent avoir une capacité de communication sur les risques qui soit multiniveaux et
multiformes, un échange d’informations, de conseils et d’avis en temps réel entre experts et représentants/
personnes faisant face à une menace ou un danger pour leur survie, un bien-être économique et social
de manière à pouvoir prendre des décisions éclairées pour limiter les effets de la menace ou du danger
et adopter des mesures de protection et de prévention. Cela implique un ensemble de stratégies de
communication et de collaboration, comme la communication dans les médias et les médias sociaux, les
RIPOSTER
campagnes de sensibilisation de masse, la promotion de la santé, la mobilisation sociale, la collaboration
des parties prenantes et de la population.
37
Joint External Evaluation
Indicateurs et scores
R.5.1 Systèmes de communication sur les risques (plans, mécanismes, etc.) – Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Disponibilité de plans de communication sectoriels dans certains programmes
• Existence de ressources humaines dédiées à la communication
• Existence d’une collaboration avec les médias et la presse écrite
• Disponibilité de supports de communication (dépliants, affiches)
• Pilotage des activités de communication pendant les épidémies par le comité national de gestion des
crises
Volets à renforcer/défis
• Mise en place d’un cadre de collaboration multisectoriel
• Elaboration d’un plan national de communication sur les risques
• Renforcement de capacités des acteurs sur la communication des risques
38
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Volets à renforcer/défis
• Renforcement des capacités des acteurs de la communication, notamment les acteurs communautaires.
• Partage d’expériences avec les partenaires, notamment en ce qui concerne les nouvelles stratégies de
communication (réseaux sociaux)
• Identification d’un porte-parole
• Utilisation adéquate des technologies d’information et de communication
RIPOSTER
• Implication des agents de santé et acteurs communautaires dans la collecte des rumeurs
• Adaptation systématique des messages diffusés pour contrer la rumeur
• Participation des leaders d’opinion à la gestion des rumeurs
Volets à renforcer/défis
• Mise en place d’un système de gestion des rumeurs
• Formation des acteurs de la communication à la gestion des rumeurs
• Elaboration de POS pour la gestion des rumeurs
• Mise en place d’une cellule chargée de la gestion des rumeurs et des fausses informations à tous les
niveaux
39
Evaluation externe conjointe
AUTRES
Points d'entrée
Introduction
Les points d’entrée étant directement concernés par les dangers potentiels, les principales capacités
doivent s’y appliquer pour permettre la mise en œuvre effective de mesures sanitaires et prévenir ainsi
la propagation internationale des maladies. A cette fin, les États Parties doivent maintenir les principales
capacités requises dans les aéroports et les ports internationaux (et les postes frontières désignés par l’Etat
lorsque la situation l’exige pour des raisons de santé publique) afin qu’ils soient en mesure d’appliquer les
mesures permettant la gestion des différentes menaces pour la santé publique.
Cible
Les États Parties doivent désigner et maintenir les principales capacités requises dans les aéroports et
les ports internationaux (et les postes frontières désignés par l’Etat lorsque la situation l’exige pour des
raisons de santé publique) chargés d’appliquer les mesures nécessaires pour gérer divers risques pour la
santé publique.
• Elaborer, diffuser et mettre à la disposition du personnel des points d’entrée des procédures opératoires
standardisées pour la prise en charge des voyageurs malades.
• Réaliser périodiquement des exercices de simulation aux points d’entrée pour tester les capacités de
détection et de riposte aux dangers potentiels.
• Développer un mécanisme de coordination et de collaboration transfrontalières pour faciliter
l’application des mesures de santé publique nécessaires à la bonne gestion des évènements de santé
publique.
40
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Indicateurs et scores
PoE.1 Capacités de routine présentes aux points d’entrée - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence d’un service spécialisé du ministère de la Santé chargé d’assurer le contrôle sanitaire aux
points d’entrée
• Identification des points d’entrée prioritaires selon des critères bien définis
• Disponibilité de ressources humaines pluridisciplinaires aux points d’entrée
• Dispositifs à l’aéroport international et au port permettant des contrôles sanitaires, phytosanitaires et
vétérinaires effectifs, à l’entrée et à la sortie du pays
Volets à renforcer/défis
• Paquet de routine à définir
• Renforcement du contrôle sanitaire aux frontières
• Renforcement de la collaboration entre secteurs concernés (santé, intérieur, agriculture et pêche) pour
l’identification des points d’entrée prioritaires
AUTRES
41
Evaluation externe conjointe
Introduction
Les événements chimiques surviennent lors d'incidents technologiques, de catastrophes naturelles, de
conflits et de terrorisme, de pollution environnementale, de contamination des aliments ou autres produits.
L'événement peut être inhabituel ou inattendu et ses conséquences diffèrent d’une situation à l’autre. Elles
peuvent être graves pour la santé publique et le risque de propagation internationale peut être important.
Enfin, l’évènement peut entraver les déplacements et les échanges commerciaux internationaux. Il est
donc essentiel que les États Parties soient dotés de capacités de surveillance et de riposte aux événements/
risques d’origine chimique. Cela nécessite une communication et une collaboration efficaces entre le
secteur de la santé et les secteurs chargés de la sécurité chimique, de l’industrie, des transports et de
l’élimination sans risque des produits.
Cible
Les États Parties doivent être dotés de capacités de surveillance et de riposte aux événements/risques
d’origine chimique. Cela nécessite une communication et une collaboration efficaces entre les secteurs
chargés de la sécurité chimique, de l’industrie, des transports et de l’élimination sans risque des produits.
Les déchets industriels restent un danger permanent et inquiétant, dans la ville de Kinshasa en particulier,
et dans tout le pays de façon plus générale. Par ailleurs, en matière de gestion de déchets domestiques, la
décharge non contrôlée est souvent la seule solution pour s’en débarrasser.
Un profil national des produits chimiques a été réalisé en 2006. Il fournit un aperçu et une évaluation de
l’infrastructure administrative, institutionnelle, légale et technique du pays, mais nécessite une mise à jour.
Certaines conventions internationales, accords et traités ont été ratifiés par la République démocratique du
Congo, tels que la convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en connaissance
des causes applicables à certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet d’un commerce
international, la convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POPS), la convention
de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et de leur élimination,
et la Convention de Bamako sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux et sur le
42
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
contrôle des mouvements transfrontalierss et la gestion des déchets dangereux produits en Afrique. Ces
conventions nécessitent des plans stratégiques pour leur mise en œuvre. L’approche stratégique de la
gestion internationale des produits chimiques (SAICM) est en cours d’implémentation. Le pays s’est par
ailleurs engagé depuis 2011 à adopter le système général harmonisé d’étiquetage des produits chimiques.
Enfin, on note i) l’absence d’organismes de surveillance, de détection et d’évaluation des évènements
d’origine chimique et des intoxications de la population, en l’occurrence un centre antipoison et un
laboratoire de toxicologie ; ii) l’absence de mécanisme de coordination entre les différents secteurs
concernés par la gestion des évènements chimiques et iii) l’absence de plan de gestion de ces évènements
aussi bien au niveau des sites industriels qu’au niveau national.
Indicateurs et scores
CE.1 Mécanismes fonctionnels en place pour la détection et la riposte à des événements/
urgences d’origine chimique - Score 1
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence d’un potentiel de ressources humaines mobilisables au niveau du pays
• Budget mobilisable pour répondre aux exigences supplémentaires en cas d’événement relevant d’une
urgence de santé publique d’origine chimique
Volets à renforcer/défis
• Absence de cadre pour la détection et la riposte à des événements d’origine chimique
• Absence de base de données des produits chimiques et d’une cartographie des risques chimiques au
niveau national
AUTRES
• Nécessité d’un renforcement des ressources humaines et matérielles en matière de gestion du risque
chimique
43
Evaluation externe conjointe
Introduction
Les États Parties doivent avoir des capacités de surveillance et de riposte aux dangers/événements/
urgences radionucléaires. Cela nécessite une communication et une collaboration efficaces entre les
secteurs responsables de la gestion des produits radionucléaires.
Cible
Les États Parties doivent avoir des capacités de surveillance et de riposte aux dangers/événements/
urgences radionucléaires. Cela nécessite une communication et une collaboration efficaces entre les
secteurs responsables de la gestion des produits radionucléaires.
Le pays dispose d’une législation nucléaire nationale relative à la protection contre les dangers des
rayonnements ionisants et à la protection physique des matières et des installations nucléaires. Cette
législation met en place des procédures de traçabilités des produits miniers, de l’extraction à l’exportation.
Elle prévoit également la création d’un Comité national des urgences radiologique et nucléaire (CNURN)
dont le projet élaboré depuis 2015 n’est toujours pas signé. De plus, la République démocratique du Congo
a ratifié les Conventions sur la notification rapide d'un accident nucléaire ou radiologique (1986) et sur
l'assistance en cas d'accident nucléaire ou radiologique (1986).
Le pays bénéficie de l’assistance de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour la formation
au niveau national des premiers intervenants, du personnel médical et paramédical ; mais uniquement de
façon centralisée. Un premier exercice de simulation d’incendie au niveau du réacteur TRICO II a eu lieu.
44
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Mesures prioritaires recommandées
• Elaborer et mettre en œuvre un plan d’action national et des mécanismes fonctionnels pour la détection
et la riposte aux situations d’urgence radiologique et nucléaire.
• Identifier et renforcer des centres de référence pour la prise en charge des personnes exposées aux
éléments radionucléaires.
• Elaborer des procédures opératoires standardisées et réaliser périodiquement des exercices de
simulation pour la riposte aux situations d’urgence radiologique.
• Mettre en œuvre un mécanisme de coordination et de communication entre les secteurs concernés
permettant le partage de l’information et l’organisation de la surveillance et de la riposte.
• Conduire un plaidoyer auprès du gouvernement et des organismes internationaux pour financer les
actions.
Indicateurs et scores
RE.1 Mécanismes fonctionnels en place pour la détection et la riposte aux situations
d’urgence radiologique et nucléaire - Score 2
Atouts/pratiques exemplaires
• Existence de laboratoires d’analyse radiochimique et dosimétrie
• Existence de plans d’urgences sectoriels
• Formation au niveau national des premiers intervenants, du personnel médical et paramédical
• Organisation d’un exercice de simulation d’incendie dans le hall du réacteur TRICO II
• Existence d’un programme de formation en radioprotection, sureté et sécurité nucléaires et radiologiques
• Formation des agents de sécurité pour lutter contre la contrebande et le trafic illicite des matières
radioactives et nucléaires — formation assurée par le CGEA et ses partenaires (AIEA et UE)
Volets à renforcer/défis
• Budget insuffisant pour la sécurité nucléaire et radiologique
• Absence de décret portant création, organisation et fonctionnement du Comité national des urgences
radiologiques et nucléaires
• Absence de plan national des urgences radiologiques et nucléaires
45
Evaluation externe conjointe
Experts nationaux
N° NOM ET PRENOM STRUCTURE Email
1 Dr ILUNGA KALENGA Oly Ministère de la Santé Publique
Programme National de l’Hygiène aux Fron-
2 Dr MAVILA VILAKANA Oscar
tières
3 Dr KEBELA ILUNGA Benoit DLM/Ministère de la Santé Publique kebelailunga@gmail.com
4 MALABA MUNYANJI DLS/Ministère de la Santé Publique malabac@yahoo.fr
5 KASATO KATUTA Paul Marie ANR kasatopaulmarie@gmail.com
6 Dr KATABA Thomas DEP/MSP katabathomas@gmail.com
7 Dr NDJOLOKO TAMBWE CAB/MSP bathe42@hotmail.com
8 Dr BOTETE Jean Marie SCTP/Ex ONATRA jambotete@gmail.com
9 NGELEKA MUTOLO DPM/MSP dangelemutolo@yahoo.fr
10 MBI MAKUNGO Norbert DPSA/Ministère de la Recherche Scientifique norbertmbimakunga@yahoo.fr
11 Dr LORA MWIMBA Bertin PEV lorabertin@gmail.com
12 LUYINDULA NDIKU Sébastien CGEA/CREN-K sluyindula@yahoo.fr
13 MBENGA M PNHF
14 NDANDULA Mireille PNHF mirandundula81@gmail.com
46
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
N° NOM ET PRENOM STRUCTURE Email
15 Prof Dr BOMPANGE Didier COUSP didier.bompange@gmail.com
16 Dr MWALUKA PNUAH mualuka27@gmail.com
17 NDUNGINDU PNUAH
18 Dr SAKATA PNHF sakatamichel@gmail.com
19 Dr KIVUIDI PNHF kivudirossyl@gmail.com
20 MUTUKA Flore PNHF
21 YUYA Christian CONGOWEB christianyuya34@gmail.com
22 Dr MAYEMBA Jacques PNHF
23 MUNANGA Guy PNHF guymunanga@yahoo.fr
24 Dr MOBONDA SQAV mobondagaston@yahoo.fr
25 MILOLO MAYAMBA PNHF remymilolo5@gmail.com
26 Dr KUMUTIMA Clarisse DNH clarissekumutima@gmail.com
27 Dr SHULI TSHOMBA Jean Baptiste PNHF
28 Dr MBUTA DNH drjosembuta@gmail.com
29 ONYUMBE Ministère de l’Economie
30 Dr ZANDIBENI Jacques ESP/UNIKIN jacqueszandibeni@gmail.com
31 DEFFO Modeste FICR modeste.deffo@ficr.org
32 Dr BECHIR MBODJ OMS/RDC mbodjm@who.int
33 Prof MASUMU Justin INRB jmasumu@hotmail.com
34 BARBALA GRAF PEREZ MSF
35 Dr DIBA Cécile RVA ceciledibak@gmail.com
36 UMBA KABUNDA Elie Ministère de l’Environnement elieumba3@gmail.com
37 NGURU M. Alpha Ministère de Pêche et Elevage alphanguru@gmail.com
38 Ph KABWINGA Florent DGDA ethynar@yahoo.fr
39 Dr MBUYI Gisèle DLM/Ministère de la Santé Publique drgmbuyi@gmail.com
40 KONE Philippe FAO philippe.kone@fao.org
41 Dr KABWE Constantin CDC ckabwe@cdc.gov
42 Dr KABAMBA Joëlle CDC jkabamba@cdc.gov
43 Dr YASSA N. D. CDC
44 Dr DABIRE Ernest WHO dabireer@who.int
45 Dr MONDONGE Vital WHO mondongemakumav@who.int
46 Prof KANDOLO Denis WHO/CONSULTANT kandolokakongod@gmail.com
47 NGANI-NGANI MADUHE RVA juleskarahusi@gmail.com
48 Dr MARILA OKA PNHF okai.manla@yahoo.fr
Dr OKITANDJATE DIMANDJA An-
49 PNHF aokitand@gmail.com
toine
50 Ir PHUATI NGANZI PNHF satpuati@yahoo.fr
Ministère de la Santé Publique/Secrétariat
51 KIMBULU Sophie karambwe@yahoo.fr
Général
52 Dr MAMBIDI Jean Marc PNHF jmmambidi@gmail.com
53 GBANDUZWA Ministère de la Santé Publique chrysogb@gmail.com
47
Evaluation externe conjointe
Cérémonie d’ouverture
NOM ET PRENOM STRUCTURE
Dr ILUNGA KALENGA Oly Ministère de la Santé Publique
ATAMA TABE Crispin Ministre de la Défense nationale, anciens combattants et réinsertion (représenté)
ABATOBE Amy Ministre de l’Environnement et développement durable
PALUKU IFAKA Ministre de Pêche et Elevage
KAZADI KABONGO Georges Ministre de l’Agriculture (représenté)
Dr LUKOMBE BALAMUTSHU Emmanuel Secrétaire Général a.i. à la Santé
Dr YUMA Sylvain Directeur de Cabinet du Ministre de la Santé Publique
Dr MAVILA VILAKANA Oscar Programme National de l’Hygiène aux Frontières
Cérémonie de clôture
NOM ET PRENOM STRUCTURE
Dr ILUNGA KALENGA Oly Ministère de la Santé Publique
ATAMA TABE Crispin Ministre de la Défense nationale, anciens combattants et réinsertion (représenté)
ABATOBE Amy Ministre de l’Environnement et développement durable
PALUKU IFAKA Ministre de Pêche et Elevage
KAZADI KABONGO Georges Ministre de l’Agriculture (représenté)
Dr LUKOMBE BALAMUTSHU Emmanuel Secrétaire Général a.i. à la Santé
Dr YUMA Sylvain Directeur de Cabinet du Ministre de la Santé Publique
Dr MAVILA VILAKANA Oscar Programme National de l’Hygiène aux Frontières
48
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
Principaux documents justificatifs fournis par la République
démocratique du Congo
49
Evaluation externe conjointe
Zoonoses
• Direction de Lutte contre la Maladie. Guide technique de surveillance intégrée des maladies et
riposte (SIMR), 2014
• Rapport de notification de l’épidémie de maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Boende,
Equateur, RDC. 2014
• Plan de prévention, préparation et riposte à l’épidémie de maladie à virus Ebola, RDC, 2014
• Ministère de la Santé publique : comptes-rendus de réunion du Comité national de coordination,
RDC, 2017
• Ministère de la Santé publique, compte-rendu de réunion sur la surveillance épidémiologique,
Direction de lutte contre la maladie (DLM), 2017
50
des principales capacités RSI de la République démocratique du Congo
• Inventaire des souches stockées dans le pays (virus Ebola)
• Plan de gestion des déchets biomédicaux. Version finale 2015. DEP/ Ministère de la Santé publique
• Documents précisant les mesures en place pour le confinement du virus de la poliomyélite
Vaccination
• Stratégie de renforcement du système de santé
• Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2016-2020
• Plan Pluri Annuel complet (PPAc) 2015-2019
• Plan d’amélioration de la gestion efficace des vaccins
Notification
• Acte nommant le PFN RSI (2005)
• Acte nommant les points contacts OMS et OIE
• Document démontrant la notification d’un cas d’ de santé publique de portée internationale
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Evaluation externe conjointe
Développement du personnel
• Observatoire national des ressources humaines en santé de la République démocratique du Congo.
Site web. http://www.minisante-rhs.cd/
• Plan national de développement des ressources humaines en santé 2011-2015
Préparation
• Plan ORSEC ou de coordination des réponses humanitaires et crise de santé publique, Ministère du
Plan RDC, 2010
• Rapport d’évaluation interne de la mise en œuvre des capacités minimales requises pour
l’application du RSI (2005), RDC, 2014
• Plan de Prévention, Préparation et Riposte à l’épidémie de la maladie à virus Ebola, RDC, 2014
• Plan de contingence multirisques, multi-dangers, secteur Santé, RDC, 2008
Interventions d’urgence
• Absence de documentation
Points d’entrée
• Rapport de formation des prestataires aux points d’entrée sur la surveillance intégrée des maladies
et la riposte (SIMR) et le Règlement sanitaire international, RSI (2005), RDC 2016
• Décret n°036/2002 du 28 mars 2002 portant désignation des services et organismes publiques
habilités à exercer aux frontières de la République démocratique du Congo
• Commission internationale du Bassin Congo-Oubangui-Sangha. Convention d’exploitation du Pool
Malebo entre la République du Congo et la République démocratique du Congo 2016
• Note de synthèse de l’atelier technique national sur la gestion Intégrée des frontières en RDC,
Kinshasa, novembre 2010
52
WHO/WHE/CPI.2018.28