Vous êtes sur la page 1sur 3

QUATRIEME LEGION G EN D A RM E R I E N A T IO N A L E

T E R R I T O R I A L E ------------------------------
COMPAGNIE DE SEGUELA PROCEDURE D’ENQUETE PRELIMINAIRE
BRIGADE DE SEGUELA ---------------------
PROCES-VERBAL DE SYNTHESE
---------------------------

----------L’an deux mille vingt, le sept Janvier -----------


----------Nous YAO ALAIN GANDOH, Adjudant-
NATURE DE L’INFRACTION chef, Officier de Police Judiciaire. Commandant la
Brigade de la Gendarmerie Territoriale à Séguéla -----
ABUS DE CONFIANCE PORTANT ----------Vu les articles 27 à 31 et 60 à 76 du Code de
SUR LA VALEUR DE TROIS CENT Procédure Pénale. --------------------------------------------
DIX MILLE FRANCS (310.000 frcs). ----------Rapportons les opérations suivantes qui ont été
effectuées, agissant en uniforme conformément aux
VICTIME
ordres de nos chefs. -----------------------------------------
DJE AYA ODILE
PREAMBULE
PERSONNE SOUPCONNEE
------Le mardi cinq novembre deux mille dix-neuf, à
KOFFI KOUAKOU CAMILLE dix heures trente minutes, de service et nous trouvant
au bureau de notre brigade, recevons dame DJE AYA
ODILE, commerçante, domiciliée à Robertporte S/P
PIÈCE N° 19 / 1 Méagui, accompagnée du sieur AGO OKA PASCAL,
planteur et chef dudit village.
------La commerçante désire porter plainte contre le
nommé KOFFI KOUAKOU CAMILLE, planteur,
domicilié à Yaokro S/P de Massala pour abus de
confiance portant sur des ignames d’une valeur de trois
cent dix mille francs (310.000 frcs.)
------Madame DJE AYA ODILE explique qu’en ces
temps de vache maigre, veuve de son état et mère de
04 enfants, elle s’est érigée en vendeuse de produits
vivriers pour nourrir et scolariser ses enfants.
------Courant mois de mars 2019, KOFFI KOUAKOU
CAMILLE a pris contact avec elle pour lui vendre des
ignames.
-------Elle précise que ce dernier lui avait promis de
mettre un véhicule à sa disposition pour le transport
des ignames après l’achat. Ce qui n’a pas été le cas.
-------Trois semaines passées, sans suite favorable pour
l’évacuation des ignames, dame DJE AYA ODILE
décide de rentrer chez elle en confiant la marchandise
à KOFFI KOUAKOU CAMILLE à charge pour lui de
l’acheminer jusqu’à elle. Ce qu’il n’a pas fait.
--------Récemment, parti pour des funérailles à
Robertporte, KOFFI KOUAKOU CAMILLE a été
convoqué chez le chef de la communauté Baoulé dudit
village.
e

(Deuxième feuillet de la Pièce N°19 / 1)

à l’audience du Tribunal coutumier, il a été décidé qu’il vende les ignames pour restituer
l’argent de la dame. Ce qu’il a fait et a utilisé le revenu de la vente à d’autres fins, depuis
lors, il la tourne en bourrique. Excédée, elle s’en remet à la Justice.
-------------Au reçu de cette information, nous informons des faits Monsieur le Substitut
Résident près la Section de Tribunal de Séguéla qui nous prescrit de diligenter l’enquête et
de déférer le mis en cause à son Parquet dès la clôture de notre procédure.
-------------Nous en rendons compte à notre Commandant de Compagnie qui nous ordonne
de nous conformer aux prescriptions du Magistrat.
-------------Nous sommes secondés dans nos opérations par l’Adjudant-chef ARRA
AKOMIA, Officier de Police Judiciaire de notre unité. ---------------------------------------------

EXPOSE DES FAITS

-------------Courant mois de mars 2019, madame DJE AYA ODILE s’est rendue à Yaokro
S/P de Massala sur invitation du nommé KOFFI KOUAKOU CAMILLE, pour acheter des
ignames. Celui-ci promet mettre un véhicule à la disposition de la commerçante pour
l’évacuation de sa marchandise.
-------------Après l’achat, KOFFI KOUAKOU CAMILLE se rétracte. Ce qui cause
d’énormes difficultés à dame DJE AYA ODILE pour le transport de sa marchandise. Ne
sachant plus que faire, après plusieurs semaines d’attente, elle rentre chez elle et confie les
ignames au mis en cause à charge pour lui de les convoyer jusqu’à Méagui.
-------------Ce qu’il n’a pas fait jusqu’à ce qu’il se rende à Robertporte pour des funérailles
où, il a été convoqué devant le Tribunal coutumier dudit village qui l’a mis en demeure de
vendre les ignames dès son retour pour restituer l’argent de la dame. Ce qu’il a fait et a
utilise le revenu de la vente à d’autres fins.
-------------Meurtrie par le comportement indigne de ce dernier, elle décide de se confier à la
Gendarmerie pour que Justice soit faite.

ENQUETE
-------------A l’effet de faire la lumière sur cette affaire, nous convoquons à notre unité le
nommé KOFFI KOUAKOU CAMILLE qui ne s’est jamais présenté à nous.
-------------Le mardi 07 janvier 2020, nous nous sommes rendus à Yaokro, où réside le mis
en cause, nous l’appréhendons et le conduisons manu-militari au bureau de la Brigade.
-------------Au cours de l’enquête, il ressort que courant mois de mars 2019, sur invitation du
nommé KOFFI KOUAKOU CAMILLE, dame DJE AYA ODILE se rend à Yaokro pour
acheter des ignames, après l’achat, la commerçante est confrontée à un problème
d’évacuation de sa marchandise. Fatiguée d’attendre, elle confie dite marchandise à KOFFI
KOUAKOU CAMILLE et rentre chez elle. KOFFI KOUAKOU CAMILLE n’ayant pas pu
convoyer la marchandise jusqu’à Méagui comme prévu, se retrouve devant la chefferie
traditionnelle de Robertporte qui le met en demeure de vendre la marchandise pour restituer
l’argent de la dame. Ce qu’il fait et utilise cette somme à d’autres fins.
--------------Interrogé sur les faits à lui reprochés, KOFFI KOUAKOU CAMILLE les
reconnait sans détour. Il avoue qu’il regrette amèrement son acte et implore la clémence de
la Justice.
-------------Pour dresser procès-verbal, les auditions suivantes ont été recueillies. ----------
(Troisième feuillet de la pièce n°19/1)

DJE AYA ODILE : (plaignante) 50 ans, commerçante, domiciliée à Méagui, cel : 46- 55-
77- 69 / 09- 14- 43- 39 /, de nationalité Ivoirienne. Porte plainte contre KOFFI KOUAKOU
CAMILLE pour abus de confiance portant sur des ignames d’une valeur de 310.000frcs

KOFFI KOUAKOU CAMILLE : (mis en cause) 33 ans, planteur, domicilié à Yaokro


/Massala, contact : 56-94-65-83, de nationalité Ivoirienne. Reconnait les faits et déclare
qu’après la vente des ignames il a été arnaqué par des jeunes. Raison pour laquelle il n’a
pu restituer l’argent de la dame.

CLOTURE DU PROCES-VERBAL
----------De l’enquête effectuée, il ressort qu’à l’encontre du nommé KOFFI KOUAKOU
CAMILLE, ont été réunis des indices graves et concordants de nature à motiver son
inculpation pour abus de confiance, délit prévu et réprimé par l’article 467 du Code Pénal.
-----------Nous ordonnons en conséquence que monsieur KOFFI KOUAKOU CAMILLE soit
mis en route le 09/01/2020 à 08 heures pour être conduit devant Monsieur le Substitut
Résident près la Section de Tribunal de Séguéla.
----------Nous faisons parvenir directement à ce Magistrat la procédure ainsi constituée en
double exemplaires tel que le détail en figure au bordereau d’envoi.
Fait et clos à Séguéla, le 08 Janvier 2020

L’OFFICIER DE POLICE JUDICIAIRE

Vous aimerez peut-être aussi