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REPUBLIQUE DU CAMEROUN REPUBLIC OF CAMEROON
Pai x – T r avai l – Patr i e Peace – Work – Father l and
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TRIBUNAL ADMINISTRATIF ADMINISTRATIVE COURT
DU LITTORAL OF LITTORAL
----------- -----------
ANNEE 2016
DECISION
(Lire le dispositif) 1
----- Monsieur GONONDO BLADI, Juge ---------------------
----------------------------------------------------------------------
--------------------------------------------------- Membre ;
PAR
CONTRE
2
IMMOBILIERE (SAPI-SCI), dont le siège social est à Douala, a
saisi, par l’organe de ses conseils susnommés, le Tribunal
Administratif du Littoral d’une requête aux fins d’annulation de
la décision n° 0000648/Y.23/MINDCAF/D2/I120 du 15 Février
2013 du Ministre des domaines, du cadastre et des affaires
foncières portant « Demande de morcellement du titre foncier n°
22472/W » ;
« Qu’à ce jour, alors que cette dernière disposait dès lors d’un
délai de trois (03) Mois venu à expiration le 16 Août 2013 pour
répondre expressément à ce Recours conformément à l’Article 17
al.2 de cette même disposition légale, elle est restée silencieuse ;
« EN LA FORME :
« AU FOND
« Evoquant et statuant ;
« Maître,
5
« J’ai l’honneur de vous faire connaître que malgré un examen
bienveillant dont elle a fait l’objet par mes services compétents, il
ne m’a pas été possible, en l’état actuel d’y faire droit ;
« Se déclare compétent ;
8
rendu le 06 janvier 2010 par le Tribunal de Première Instance de
Douala Bonanjo ;
« Estimant que cet Acte lui cause grief, elle saisissait Madame le
MINDCAF d’un Recours Gracieux Préalable daté à Douala du 03
Octobre 2012 reçu le 08 Octobre 2012 sous le N°8444 pour
solliciter son annulation pure et simple ; (pièce 17)
9
(contre ce dernier Acte) tant que la Chambre Administrative de la
Cour Suprême n’a pas encore statué sur le mérite de cette
requête ;
10
« Contre cet Acte, elle a saisi la Chambre Administrative de la
Cour Suprême d’une requête aux fins de sursis à exécution dudit
daté du 15 Octobre 2012 reçue le 18 Octobre 2012 comme
l’atteste le certificat de dépôt d’une requête aux fins de sursis à
exécution du 18 Octobre 2012 délivré par Monsieur le Greffier en
Chef de la Chambre Administrative de la Cour Suprême ; (pièces
25 & 26)
11
« a) L’incompétence :
« d) Le vice de forme :
« e) La violation de la loi ;
« g) Le détournement de pouvoir ;
Ce texte dispose :
« Que cette prénotation judiciaire à elle seule, tant qu’elle n’a pas
été levée par une ordonnance du juge des référés compétent en
la matière passée en force de chose jugée suffit à elle seule pour
empêcher tout morcellement sur le titre foncier N°22472/W en
exécution des Arrêts N°249 et 99 rendus par la Cour Suprême du
Cameroun et malencontreusement repris par les Actes
N°00002140/Y.7/MINDCAF/SG/D6/S200 du 03 Septembre
2012 et N°0002382/Y.23/MINDCAF/D2/I 120 du 1er Octobre
2012 ;
13
« Que c’est d’ailleurs conscient de la véracité de ce qui vient
d’être dit que la Sté ARNO SARL a, par exploit d’assignation à
bref délai du 21 Janvier 2013 saisi Monsieur le Juge des référés
du Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo pour
solliciter « la main levée de la prénotation judiciaire inscrite sur le
titre foncier N°22472/W suivant ordonnance N°1236 du 15
Octobre 2010 de Monsieur le Président de céans à la requête de
la SAPI SCI sous astreinte de 500.000 FCFA par jour de retard à
compter du prononcer de cette décision » ; (pièce 31)
Ce texte dispose :
15
également appelée ARNOPOULOS est une société à capitaux et
actionnaires étrangers dont :
« Qu’il s’infère que la Sté ARNO SARL étant une personne morale
de nationalité étrangère et dirigée par des Helléniques, elle doit
préalablement à l’exécution des Arrêts N°249 et 99 rendus par la
Cour Suprême solliciter et obtenir à peine de nullité le visa de
Madame le Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires
Foncières, toute chose qui fait une fois de plus obstacle à
l’exécution prématurée de ces Arrêts ;
Ce texte dispose :
17
« Que suite à ce morcellement, un nouveau titre foncier
N°48724/W couvrant une parcelle de 4563 m² a été établi au
profit de la Sté ARNO SARL ;
« D’où il suit une fois de plus que ce moyen est fondé et que l’Acte
incriminé mérite annulation et rétractation ;
18
« Qu’il s’induit que cette demande d’indemnisation est recevable
en la forme et fondée en son principe ;
« Que le devoir juridique constitue une obligation qui pèse sur une
personne ou sur un cocontractant et trouve souvent sa source
dans des principes généraux du droit notamment ne pas nuire à
autrui, ne pas s’enrichir sans cause à son détriment ;
19
« - CS Arrêt N°62/C du 02 Février 1981
EN LA FORME
AU FOND :
21
« Bien vouloir enfin constater que l’Administration se comportant
ainsi a causé un préjudice à la SAPI SCI dès lors que son Titre
Foncier N°22472/W a été morcelé malencontreusement au profit
de la Sté ARNO SARL alors et surtout qu’elle n’a reçu aucun prix
de paiement ;
EN CONSEQUENCE
« PLAISE AU TRIBUNAL
I. SUR L’IRRECEVABILITE
23
modifications subséquentes: « la résolution de la vente d’un
immeuble entraîne la mutation du titre délivré à l’acquéreur au
nom du propriétaire initial »;
« Que dès lors, elle n’a pas qualité pour solliciter l’annulation
d’une correspondance portant « demande de morcellement du
Titre Foncier n°22472/Wouri»;
- Le vice de forme
- L’incompétence
- Le détournement de pouvoir»;
En conséquence,
Au principal,
27
« -Subsidiairement, Se déclarer incompétent ratione loci et ratione
materiae; Très subsidiairement,
« PLAISE AU TRIBUNAL
EN LA FORME
AU FOND
28
- Au principal : Déclarer le Recours irrecevable pour défaut
de qualité de la SAPI SCI et défaut d’intérêt ;
- Subsidiairement : Se déclarer incompétent ratione loci et
ratione materiae ;
- Très subsidiairement : Rejeter comme non fondé le recours
pour inexistence de quelconque illégalité dans la correspondance
attaquée ;
« Mais attendu que ces demandes parce que manquent de
pertinence encourent tous rejet, les prétendus « obstacles de
droit » malencontreusement excipés n’étant que chimères ;
« Que la Sté ARNO SARL ne saurait dès lors lui opposer l’absence
de grief que lui cause l’acte administratif dont annulation est
sollicitée, l’exécution de cet acte ayant pour corolaire de jure la
perte par la SAPI SCI d’une importante partie de son immeuble
au profit de la Sté ARNO SARL ;
« Qu’en ne citant que l’alinéa 1er de cet Article, elle laisse croire
que l’annulation partielle de la vente querellée par l’Arrêt
N°249/Com rendu le 06 Novembre 2008 par la Cour Suprême
entraîne la mutation de jure du titre foncier au profit du
propriétaire initial ;
« Que niet ;
« Mais attendu une fois de plus que ce faisant la Sté ARNO SARL
cite par malice de marnière parcellaire cette disposition légale qui
dispose :
31
a) Le Recours en annulation pour excès de pouvoir et, en
matière non répressive, les Recours incidents en
appréciation de légalité. Est constitutif d’excès de pouvoir
au sens du présent Article :
« - Le vice de forme ;
« - L’incompétence ;
« - La violation d’une disposition légale ou
réglementaire ;
« - Le détournement de pouvoir » ;
32
« Le Tribunal Administratif Territorialement compétent est
celui :
33
modifications subséquentes tel que développé plus haut, le
Tribunal de céans n’aura aucune difficulté à constater l’illégalité
de l’Acte incriminé ;
AU FOND
34
« Vu l’Article 24 du Décret N°76/165 du 27 Avril 1976 fixant les
conditions d’obtention du titre foncier et ces modifications
subséquentes ;
« Bien vouloir constater au plus fort d’une part que la SAPI SCI a
son siège social à Douala Akwa Rue Pau et d’autre part que
l’immeuble litigieux objet du Titre Foncier N°22472/W est situé à
Douala dans le ressort territorial du Tribunal de céans ;
EN CONSEQUENCE
35
« Bien vouloir rejeter les exceptions d’incompétence ratione loci et
ratione materiae du Tribunal de céans à connaître de la présente
espèce soulevées par la Sté ARNO SARL comme fallacieuses en
tout cas comme non fondées ;
« PLAISE AU TRIBUNAL
« Qu’elle croit pouvoir soutenir « que s’il est vrai qu’en l’espèce la
SIFCA S.A. est propriétaire initial de l’immeuble objet du Titre
Foncier n°22472/W il est tout aussi vrai que suite à l’annulation
partielle de la vente de cet immeuble à la SARI SCI par cette
dernière, aucune action n’a été engagée »;
« Qu’elle est dès lors privée de toute qualité et d’intérêt pour agir;
37
« Que la SAPI SCI ne peut contourner l’irrecevabilité de son
action;
« Qu’à cette fin de non recevoir, il faut ajouter les moyens tirés de
l’incompétence du tribunal de céans et du manque de fondement
du recours développés dans le mémoire en défense produit le 04
février2014;
« Qu’à ce jour, alors que cette dernière disposait dès lors d’un
délai de trois (03) Mois venu à expiration le 16 Août 2013 pour
répondre expressément à ce Recours conformément à l’Article 17
al.2 de cette même disposition légale, elle est restée silencieuse ;
EN LA FORME :
AU FOND
39
abrégé SIPCA SA lui a cédé son ensemble immobilier objet du
titre foncier N°22472/W d’une contenance superficielle de
9506m² ;
« -Evoquant et statuant ;
40
« -Condamne les sociétés SIPCA SA et SAPI SCI aux dépens
solidaires ---» ; (pièce 6)
« Maître,
41
« La SIPCA SA, suivant exploit du 4 Mars 2009 de Me KAMWA
Gabriel, Huissier de justice à Douala, lui tiendra sa
correspondance du 02 Mars 2009 ayant en objet « réponse à
votre offre réelle » par laquelle elle lui indique in fine qu’elle
décline cette offre parce que mal orientée, l’immeuble objet du TF
n°22472/W restant la propriété de la SAPI SCI comme l’atteste le
certificat de propriété N°2860/Y.10/MINDCAF/5/P530 du 27
Juin 2012 ; (pièces 9 & 10)
42
« -Statuant publiquement, contradictoirement en matière civile et
commerciale et en premier ressort ;
43
« Faisant suite à la requête datée du 24 Août 2012 de la Sté
ARNO SARL relative à l’objet repris en marge,
« Estimant que cet Acte lui cause grief, elle saisissait Madame le
MINDCAF d’un Recours Gracieux Préalable daté à Douala du 03
Octobre 2012 reçu le 08 Octobre 2012 sous le N°8444 pour
solliciter son annulation pure et simple ; (pièce 18)
44
elle saisissait Monsieur le Président et Honorables Membres
composant la Chambre Administrative de la Cour Suprême d’une
requête du 03 Octobre 2012 reçue le 08 Octobre 2012 sous le
N°1429 comme le justifie surabondamment le certificat de dépôt
de ladite requête délivré en date du 08 Octobre 2012 par
Monsieur le Greffier en Chef de la Chambre Administrative de la
Cour Suprême ; (pièces 19 et 20)
46
méconnaissance des effets de la prénotation judiciaire inscrite à
sa requête sur le titre foncier litigieux suivant ordonnance
N°1236 rendue le 15 Octobre 2010 par Madame le Président du
Tribunal de Première Instance de Douala Bonanjo régulièrement
inscrite, sur les effets de l’hypothèque grevant cet immeuble et
enfin présentera sa demande en dommages et intérêts en
réparation du lourd préjudice subi du fait de ces errements de
l’Administration ;
a) L’incompétence :
d) Le vice de forme :
e) La violation de la loi ;
47
g) Le détournement de pouvoir ;
« Ce texte dispose :
« Que cette prénotation judiciaire à elle seule, tant qu’elle n’a pas
été levée par une ordonnance du juge des référés compétent en
la matière passée en force de chose jugée suffit à elle seule pour
empêcher tout morcellement sur le titre foncier N°22472/W en
exécution des Arrêts N°249 et 99 rendus par la Cour Suprême du
Cameroun et malencontreusement repris par les Actes
N°00002140/Y.7/MINDCAF/SG/D6/S200 du 03 Septembre
2012 et N°0002382/Y.23/MINDCAF/D2/I 120 du 1er Octobre
2012 ;
49
« Ce texte traitant de la vente dispose : « Elle est parfaite entre
les parties et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à
l’égard du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix,
quoi que la chose n’ait pas encore été livrée ni le prix payé » ;
Ce texte dispose :
« Qu’il s’infère que la Sté ARNO SARL étant une personne morale
de nationalité étrangère et dirigée par des Helléniques, elle doit
51
préalablement à l’exécution des Arrêts N°249 et 99 rendus par la
Cour Suprême solliciter et obtenir à peine de nullité le visa de
Madame le Ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires
Foncières, toute chose qui fait une fois de plus obstacle à
l’exécution prématurée de ces Arrêts ;
Ce texte dispose :
52
« En ce qu’il transpire des certificats de propriété
N°4770/Y.10/MINU/5/P530 et N°4878/Y.10/MINU/5/P530
respectivement du 24 Novembre 2008 et 25 Août 2011 que le
titre foncier N°22472/W appartenant à la SAPI SCI est grevé
d’une hypothèque en 1er rang inscrite le 16 Mars 2007 au profit
de la AFRILAND FIRST BANK en abrégé « FIRST BANK» SA pour
un montant de 2.000.000.000 FCFA en garantie du
recouvrement de sa créance sur la SAPI SCI ;
53
« D’où il suit une fois de plus que ce moyen est fondé et que le
morcellement incriminé mérite annulation ;
« Que le devoir juridique constitue une obligation qui pèse sur une
personne ou sur un cocontractant et trouve souvent sa source
dans des principes généraux du droit notamment ne pas nuire à
autrui, ne pas s’enrichir sans cause à son détriment ;
54
inscrite et non encore levée par une décision du juge des référés
devenue définitive, de l’hypothèque grevant l’immeuble litigieux
et de la violation du sacro saint principe de la séparation de
pouvoir exécutif et judiciaire alors et surtout que le juste prix de
cette parcelle attribuée à ARNO SARL ne lui a jamais été offert lui
cause un préjudice incommensurable dont réparation est due ;
EN LA FORME
AU FOND :
56
« Bien vouloir constater que c’est au mépris des effets des
requêtes aux fins de sursis à exécution pendantes à la Chambre
Administrative de la Cour Suprême du Cameroun sus visées et
des certificats des dépôts desdites requêtes par ailleurs
régulièrement signifiés que l’Acte L/N°0000648/Y.23/
MINDCAF/D2/I 120 du 15 Février 2013 a été pris demandant
avec emphase le morcellement du Titre Foncier N°22472/W au
profit de la Sté ARNO SARL et entièrement exécuté ;
EN CONSEQUENCE
57
SOUS TOUTES RESREVES »
58
attaqué (l’Arrêt n°99/CJV du 22 Mars 2012) et dont de la Cour
Suprême pour réparation;
« Attend que par son recours, la SAPI (SCI) représentée par Sieur
KAMDEM Dieudonné aux fins d’annulation de l’arrêté
n°0000648/Y.23/MINDCAF/D2/1120 du 15 Février 2013, au
motif de son irrégularité en ce qu’il a ordonné un morcellement
du titre foncier n°22472/Wouri ;
59
PAR CES MOTIFS
« PLAISE AU TRIBUNAL
60
« Attendu que pour soutenir sa demande, la SAPI SCI développe
cinq principaux moyens à savoir :
61
retombée dans le patrimoine de la SIPCA; que ce qui est « nul ne
pouvant produire aucun effet », la vente annulée est réputée
n’avoir jamais existée;
62
la prénotation alléguée n’a pas obéit à cette exigence légale et
par conséquent est nulle ; qu’un acte nul ne peut produire des
effets de droits;
« Qu’à cet égard, elle ne peut être valablement utilisée que par le
tiers et non p6prietgire de l’immeuble, qu’en l’espèces, la SAPI
SCI se contredit, lorsqu’elle prétend être propriétaire de
l’immeuble prénoté, et y inscrit en même temps une prénotation
judiciaire, q57 prénotation judiciaire par elle obtenue est
manifestement vexatoire et traduit une réelle volonté de nuire
« Attendu que la SAPI SCI soutient que la Société ARNO Sarl est
une société à capitaux et actionnaires étrangers, que de ce fait,
elle se devait d’obtenir le visa de Madame le Ministre des
Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières avant
l’acquisition de l’immeuble litigieux ;que ne l’ayant pas fait, la
vente est nulle.
64
SUR LE 4EME MOYEN TIRE DE LA VIOLATION PRETENDUE
DE L’ARTICLE 2114 DU CODE CIVIL -
« Mais attendu que cette prétention une fois de plus est vaine;
qu’en effet ainsi qu’il a été démontré et admis supra que non
seulement la prénotation judiciaire alléguée a été prise en
violation flagrante de la loi et est nulle et de nul effet mais aussi
et surtout, l’acte de Madame le Ministre critiqué rentre bien dans
le cadre des attributions règlementaires; qu’il s’en suit une fois
de plus que ce moyen ne peut qu’être écarté.
65
« -Constater que par arrêt N°249/Com du 06 Novembre 2008, la
Cour Suprême a annulé la vente passée entre la SIPCA et la SAPI
SCI sur l’immeuble objet du Titre Foncier n°22742/W;
66
régime foncier ;que l’arrêt N°99/Civ du 22 Mars 2012 sur lequel
Madame le Ministre du cadastre et des Affaires foncières a
apposé son visa est celui-là qui a confirmé les offres réelles faites
par la Société ARNO en paiement du prix du terrain tel que exigé
par l’arrêt N°249/Com du 06Novembre 2012;
« -Qu’en d’autres termes, le droit réel d’un tiers peut être publié
après l’inscription d’une hypothèque sans que celle-ci n’en
constitue un obstacle bien que le créancier hypothécaire conserve
son droit de suite;
En conséquence:
En la forme:
PLAISE AU TRIBUNAL
EN LA FORME
AU FOND
« Que la Sté ARNO SARL n’a pas cru devoir se plier à ces
exigences impératives prévues par l’Article 38 al.1 de la Loi
N°2006/022 fixant l’Organisation et le Fonctionnement des
Tribunaux Administratifs ;
69
PAR CES MOTIFS
EN LA FORME
AU FOND
EN CONSEQUENCE
LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF
71
----- Vu la loi n°2006/022 du 29 Décembre 2006 fixant
l’organisation et le fonctionnement des Tribunaux
Administratifs ;
72
-La condamnation de l’Etat du Cameroun à lui verser, à titre de
dommages-intérêts, la somme de 2.000.000.000 FCFA pour le
préjudice qu’elle dit avoir subi du fait de cet acte ;
73
----- Attendu qu’il ressort des pièces des dossiers et des
échanges à l’audience des plaidoiries que par acte n°6661 du
05 Février 2003 du répertoire de Maître Martine NGASSEU
TCHOKONDET, Notaire intermédiaire à Douala, la société
AFRICAINE DE PROMOTION IMMOBILIERE (SAPI-SCI), a
acquis un ensemble immobilier sis à Douala, au lieu dit Akwa
d’une contenance superficielle de 9506 m2, objet du titre
foncier n°22.472/W muté le 28 Février 2003 au profit de
l’acquéreur ;
SUR LA RECEVABILITE
75
1- DE L’INTERVENTION VOLONTAIRE
76
2-DE LA DEMANDE PRINCIPALE
----- Attendu que ces fins de non recevoir ont été battues en
brèche par la demanderesse qui a conclu à leur vacuité ;
----- Que cet acte juridique, qui consacre par ailleurs son droit
de propriété sur l’ensemble de l’immeuble couvert par celui-ci,
lui confère qualité à en défendre l’intégrité, le titre foncier étant
la certification matérielle de la propriété immobilière ;
78
----- Que le caractère décisoire de cette correspondance est
établi en ce qu’elle a abouti à l’établissement, après
morcellement, du titre foncier n°48724 au profit de la Société
ARNO ;
4) L’article 2114 alinéa 2 du Code civil, dès lors qu’il n’a pas
été tenu compte, lors du morcellement, de l’hypothèque en
premier rang inscrite le 16 Mars 2007 sur le titre foncier 22472
au profit de la Société AFRILAND FIRST BANK pour garantir le
remboursement d’une créance de 2.000.000.000 FCFA
consentie à la SAPI-SCI, l’hypothèque étant un droit réel
accessoire ;
----- Attendu que s’il est acquis que l’hypothèque est un droit
réel accessoire sur les immeubles affectés à l’acquittement
d’une obligation, la SAPI-SCI ne saurait se prévaloir des droits
et actions du créancier hypothécaire pour attaquer les actes
litigieux en se substituant à celui-ci ;
81
----- Attendu que l’examen des pièces du dossier révèle que le
visa exigible aux étrangers pour l’acquisition des biens
immobiliers a été apposé sur l’arrêt n°249 du 6 Novembre
2008 ;
---- Qu’il convient de rappeler que le visa exigible doit être inséré
ou apposé dans l’acte de vente ; que s’agissant en l’espèce
d’une vente judiciaire, cette formalité ne pouvait qu’être
exécutée que sur l’arrêt rendu par la haute juridiction tel que
ci-dessus spécifié ;
82
----- Qu’il suit de ce qui précède que les actes attaqués ont, bien
au contraire, assuré la bonne exécution des décisions de justice
sus évoquées qui bénéficient de la vérité légale, laquelle
s’impose à tous ;
DECIDE
Article 1er : Il est procédé à la jonction des procédures
n°42/RG/FD/13 et 43/RG/FD/13 du 09 Octobre 2013 pour
cause de connexité ;
83
DETAIL DES FRAIS Article 5: La Société SAPI-SCI est condamnée aux dépens
liquidés à la somme de quatre-vingt-trois mille FCFA;
Notifications : ------12.000
----- Ainsi jugé et prononcé par le Tribunal Administratif de
Frais de Greffe : ---- 4.500 céans en son audience publique du jeudi premier décembre
deux mille seize ;
Expéditions : ------- 4.500
----- En approuvant ------- mots -------- lignes rayés nuls
Timbres : ----------- 42.000
ainsi que ------ renvois en marge.
Enregistrement : - 20.000
----- En foi de quoi le présent jugement a été signé par le
Président, les Membres et le Greffier ;
Total : ------- 83.000 F
Le Greffier
84