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Exploitation Des Moyens de Transport Pro
Exploitation Des Moyens de Transport Pro
de Transport
Par
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des Moyens de Transport ii
Préambule
Le présent livre est essentiellement destiné aux personnes intéressées par l'exploitation
des moyens de transport, qui regroupe le transport terrestre, aérien, maritime et fluvial, et reprend
succinctement les différentes notions et les grands principes du domaine et de ses applications.
Il est rédigé de manière à servir comme manuel de cours pour des étudiants des facultés
des sciences appliquées et des instituts polytechniques des universités, et ainsi que des écoles
techniques supérieures d'ingénieurs.
Certaines notions qu'y sont reprises nécessitent de la part du lecteur des connaissances
acquises au cours de sa formation antérieure.
Bonne lecture………..
Kinshasa, le 15.12.2012
Travaux pratiques
• Notions de stabilité des corps flottants
• Terminaux portuaires
• Données générales
• Terminal à bois
• Terminal à conteneurs
• Terminal minéralier
• Terminal pétrolier
• Estimation et calcule des terminaux portuaires
• Terminal à conteneurs
• Terminaux à marchandises diverses
• Terminal Ro-Ro
• Terminal pour vrac sec
Bibliographie - Références
Chapitre I. Introduction
Le transport est le fait de déplacer des biens et des personnes d'un lieu à un autre. On distingue le
transport de marchandises et le transport de personnes qui peut individuel ou collectif, dans le cas
des transports en commun.
Le transport de personnes, comme le transport de marchandises, peuvent être effectué pour compte
propre, lorsqu'il n'a pas pour objet de transporter autrui dans un but lucratif, ni ses marchandises. Il est
dénommé transport pour compte d'autrui, ou transport public, dès lors que ce ne sont plus ses propres
biens qui sont transportés.
Le transport de marchandises mobilise outre, les propriétaires des véhicules (armateurs, compagnies,
sociétés de bus ou camion, etc.) et leur personnel, des intervenants spécialisés tels que:
Les assureurs de fret;
Les commissionnaires de transport, qui ont le rôle de mettre en œuvre les transporteurs,
moyennant le règlement d'une commission. En transport routier, le commissionnaire de
transport peut sous-traiter (pour plus de 15 % de son chiffre d'affaires) le transport qui lui est
confié.
Les transitaires ou agents chargés d'effectuer les opérations de mise sous douane ou de
dédouanement, c'est-à-dire des déclarations de douane pour le compte d'autrui, éventuellement
des déclarations complémentaires particulières, pour le comptes des expéditeurs, des
transporteurs, des commissionnaires ou des destinataires.
Les manutentionnaires des marchandises (personnel de chargement/déchargement,
conducteurs de forklift, grutiers, etc.);
Les compagnies de remorquage et de pilotage (cas de transport maritime);
Les compagnies de ravitaillement: catering (aviation), shipchandler (maritime), etc.
Toutes ces catégories de transports se combinent entre elles, et contribuent à la description d'un des
métiers du transport : par exemple le transport collectif de personnes (autocaristes), ou son transport
individuel (taxi) ; le transport de marchandises pour compte d'autrui (transporteur de marchandises)
ou le transport de marchandises pour compte propre (louageur), etc. Les personnes physiques, comme
les personnes morales ou les états (au travers de leurs services publics) peuvent exercer ces activités
réglementées de transporteurs.
Le transport, tant des personnes que des marchandises, le plus souvent est réalisé par des véhicules et
des voies de communications:
• Des véhicules utilisant les cinq principaux modes de transport, tels que:
Routier : automobile, autocar, camion, semi-remorque, etc.;
Ferroviaire : train, tramway, métro, autorail, etc.;
Fluvial : péniche, chaland, barge, bateau-mouche, bac; etc.;
Maritime : navire, cargo, ferry, pétrolier, etc.;
Aérien : ULM, avion, hydravion, hélicoptère; etc.
• Des voies de communications telles que voies routières (routes), ferroviaires (chemins de fer),
fluviales (canaux, fleuves et lac), maritimes et aériennes.
Un secteur économique et une industrie du transport, se sont fortement développés, dans les domaines
public et privé depuis la révolution industrielle, qui ont contribué au phénomène de mondialisation et
au développement du tourisme de destinations lointaines. Le transport est un enjeu stratégique majeur
en cas de crise ou de guerre.
Les moyens de transport utilisés pour la partie médiane de l'itinéraire peuvent être lents
(transports par voies d'eau) et souvent moins coûteux, car économes en énergie, ou plus
rapides (messagerie ferroviaire et aérien).
Le transport multimodal s'est développé surtout en raison de la nécessité d'assurer la
continuation terrestre du fret maritime en simplifiant les manutentions portuaires. C'est du
transport maritime qu'est née la standardisation du conteneur.
Le transport combiné terrestre concerne surtout le transport combiné rail-route, qui fait appel en
plus des conteneurs à des caisses mobiles et aux plateaux de transport de semi-remorques. Une
variante, exploitée ponctuellement est la route roulante ou autoroute ferroviaire qui consiste à
transporter sur des trains des ensembles routiers complets (tracteur + remorque + chauffeur) à
l'exemple du Shuttle d'Eurotunnel.
• Choix du mode de transport
Pour transporter une personne ou une marchandise d'un point à un autre, il est possible d'utiliser
successivement plusieurs modes de transport.
Le choix d'un mode de transport peut être effectué en fonction de la disponibilité du moyen de
transport, de ses qualités (capacité, rapidité, sécurité, conformité au réglementations applicables
aux marchandises, au commerce, etc.), et de son coût, par exemple. Pour le transport de
marchandises dangereuses ou sensibles, la notion de sûreté est aussi prise en compte. Le choix en
vue d’une opération d’import et/ou export dépend ainsi de plusieurs éléments :
▫ Le poids et le volume des marchandises;
▫ Le coût du transport;
▫ La distance à parcourir;
▫ Les délais de livraison, qu’il convient de fixer entre les différents protagonistes;
▫ Et enfin la notion de sécurité et/ou de risque, qui est liée à l’acheminement de la
marchandise (par exemple en cas de perte ou de détérioration).
Quelquefois, c'est la géographie (contournement ou franchissement d'obstacles naturels), le climat
et plus généralement l'environnement qui obligent à utiliser un mode de transport (îles, montagnes,
inondations, etc.) plutôt qu'un autre.
Pour réduire le coût, il est intéressant d'emprunter soit des moyens de transport collectifs
(train), soit des moyens de transport de grande capacité (barques, porte-conteneurs, etc.),
soit les deux. Le début de l'itinéraire a alors pour objectif de rejoindre le moyen de transport
le moins coûteux ; la dernière partie de l'itinéraire sert à rejoindre le point de destination
finale.
Pour réduire la durée, il est intéressant d'emprunter des moyens de transport relativement
rapides (automobile, train à grande vitesse avion, etc.).
Le début de l'itinéraire a alors pour objectif de rejoindre cette fois-ci le moyen de transport le
plus rapide ; la dernière partie de l'itinéraire sert à rejoindre le point de destination finale.
Le même raisonnement peut s'appliquer à la recherche de la sécurité.
La combinaison de différents véhicules de différents modes de transport pour effectuer un même
trajet se nomme transport multimodal. Lorsque le même véhicule est capable de pratiquer plusieurs
modes de transport, le véhicule est dit polyvalent (aéroglisseur, véhicules amphibies, etc.), mais le
mode de transport n'est pas multimodal.
Dans le présent cours nous nous bornerons à la présentation des modes de transport usuels, à
savoir:
- Le transport routier;
- Le transport ferroviaire;
- Le transport aérien; et
- Le transport maritime et fluvial.
Ces différents modes peuvent, d'une manière succincte, être définis comme suit:
Le transport routier
Le transport routier est une activité réglementée de transports terrestres, qui s'exerce sur la
route. Elle englobe à la fois le transport routier de personnes, le transport routier de
marchandises, le déménagement. Ces activités commerciales réglementées dans la plupart
des pays, sont exercées par les transporteurs routiers professionnels.
Le transport routier de personnes est une activité commerciale qui consiste à
transporter par des véhicules routiers (autobus, autocars, minibus, taxis) des individus
ou des groupes de personnes (ou voyageurs). Les transports en communs qu'ils soient
urbains ou interurbains rentrent donc dans cette catégorie.
Le transport routier de marchandises est une activité commerciale qui consiste à
transporter des marchandises par des véhicules routier d'une certaine importance et
gabarit (camion, trailer, camion ou semi-remorque citerne, etc.).
Le transport ferroviaire
Le chemin de fer est un système de transport guidé (par l'infrastructures) servant au
transport de personnes et de marchandises. Il se compose d'une infrastructure spécialisée, de
matériel roulant et de procédures d'exploitation faisant le plus souvent intervenir l'humain,
même si dans le cas des métros automatiques cette intervention se limite en temps normal à
de la surveillance.
Le système ferroviaire est aussi utilisé sous diverses déclinaisons spécialisées : métros2,
tramways, chemins de fer à crémaillère.
L'infrastructure des chemins de fer est appelée voie ferrée. Elle se compose, la plupart du
temps, de deux files de rails posés sur des traverses, d'appareils de voie, passages à niveau,
de la signalisation et, le cas échéant, des installations de traction électrique (sous-stations,
caténaires, etc.).
Le matériel roulant circule communément en convois, appelé trains ou rames. Les convois
sont composés de wagons ou de voitures tractés par des locomotives. Il peut également s'agir
de rames autotractées, c'est-à-dire incluant leur propre système de traction.
Le transport aérien
Le transport aérien désigne l'activité de transport, tant de passager que du fret, effectuée par
la voie des airs (avion, hélicoptère, dirigeable) ainsi que le secteur économique regroupant
toutes les activités principales ou annexes concernant ce mode de transport.
Le transport aérien civil est effectué par des compagnies aériennes utilisant des avions de
ligne. Lorsque le réseau des destinations et les horaires sont fixes ces compagnies sont dites
régulières, le transport à la demande est le domaine des compagnies charter ou des avions-
taxi.
La majorité des avions de ligne sont équipés pour le transport des passagers et disposent
d'une soute pour les bagages et le fret et la plupart des compagnies aériennes exercent
conjointement ces deux activités. Il existe toutefois des avions destinés uniquement au fret et
des compagnies dédiées à cette seule activité.
Le transport maritime
Le transport maritime est le mode de transport le plus important pour le transport de
marchandises (marine marchande). Il consiste à déplacer des marchandises ou des personnes
pour l'essentiel par voie maritime, même si, occasionnellement le transporteur maritime peut
prendre en charge le pré-acheminement ou post-acheminement (positionnement d'un
conteneur chez le chargeur et son acheminement au port, par exemple). Un tel déplacement
sera couvert par un connaissement dans le cadre de la ligne régulière ou d'un contrat
d'affrètement dans le cadre d'un service de tramping (lorsque les tonnages sont importants,
par exemple).
Le transport de personnes par voie maritime a perdu beaucoup d'importance du fait de l'essor
de l'aviation commerciale ; il subsiste de manière significative dans seulement deux
créneaux importants : les traversées courtes et les croisières. On peut y ajouter pour être
complet les voyages d'exploration scientifiques et les courses sportives, qui ne relèvent
cependant pas à proprement parler du transport.
Le transport maritime est par nature international, sauf parfois dans ses fonctions de
cabotage le long des côtes d'un pays.
Ce mode de transport couvre l'essentiel des matières premières (pétrole et produits
pétroliers, charbon, minerai de fer, céréales, bauxite, alumine, phosphates, etc.).
À côté de ce transport en vrac, il couvre également le transport de produits préalablement
conditionnés se présentant sous forme de cartons, caisses, palettes, fûts, ce que l'on a
coutume d'appeler de la marchandise diverse ou divers (general cargo en anglais), et des
conteneurs de 20 et 40 pieds.
Le transport fluvial
Le transport fluvial, similaire au transport maritime, est le transport sur les voies navigables,
qu'elles soient des cours d'eau navigables, éventuellement aménagés ou des canaux
artificiels.
En plus du transport de marchandises (fret), il existe quelques services de transports de
personnes, ainsi qu'une navigation de plaisance ou tourisme fluvial.
A nos jours le transport fluvial est essentiellement assuré par des convois formés d'un
pousseur et des barges. Ils sont essentiellement utilisés pour transporter des matériaux en
vrac tels que des granulats, des céréales, des hydrocarbures... Leur tonnage peut aller jusqu’à
25.000 tonnes par convoi, ce qui en fait un moyen de transport très adapté pour les matériaux
de forte densité et ne nécessitant pas trop de ruptures de charge.
Les barges et les pousseurs sont conçus en fonction des quantités de marchandises à
transporter (tonnage) et des caractéristiques des voies navigables (profondeur, largeur,
rayon de courbure). Il en est de même pour les dimensions des convois (pousseur + barges).
• La logistique
La logistique est l'activité qui a pour objet de gérer les flux physiques d'une organisation, dans le
but de mettre à disposition les ressources correspondant à des besoins (plus ou moins)
déterminés. Et ce, en respectant les conditions économiques prévues, le degré de qualité de service
attendu, les conditions de sécurité et de sûreté réputées satisfaisantes.
Pour le Council of Logistics Management, la logistique se définit comme :
« L'intégration de deux ou plusieurs activités dans le but d'établir des plans, de mettre en œuvre et
de contrôler un flux efficace de matières premières, produits semi-finis et produits finis, de leur
point d'origine au point de consommation. Ces activités peuvent inclure -sans que la liste ne soit
limitative- le type de service offert aux clients, la prévision de la demande, les communications
liées à la distribution, le contrôle des stocks, la manutention des matériaux, le traitement des
commandes, le service après vente et des pièces détachées, les achats, l'emballage, le traitement
des marchandises retournées, la négociation ou la réutilisation d'éléments récupérables ou mis au
rebut, l'organisation des transports ainsi que le transport effectif des marchandises, ainsi que
l'entreposage et le stockage ».
Finalités de la logistique
Les finalités de la Logistique peuvent s'énoncer comme suit :
• À court terme : il s'agit d'optimiser les flux physiques, de l'amont à l'aval, ce qui implique:
l'exploitation des prévisions commerciales à très court terme et des carnets de
commande;
la définition des programmes d'approvisionnement et de production;
Le transport routier est une activité réglementée de transports terrestres, qui s'exerce sur la route. Il
englobe à la fois le transport routier de personnes, le transport routier de marchandises, le
déménagement. Ces activités commerciales réglementées dans la plupart des pays, sont exercées par
les transporteurs routiers professionnels.
Le transport routier de personnes est une activité commerciale qui consiste à transporter par
des véhicules routiers (autobus, autocars, minibus, taxis) des individus ou des groupes de
personnes (ou voyageurs). Les transports en communs qu'ils soient urbains ou interurbains
rentrent donc dans cette catégorie.
Le transport routier de marchandises est une activité commerciale qui consiste à transporter
des marchandises par des véhicules routier d'une certaine importance et gabarit (camion,
trailer, camion ou semi-remorque citerne, etc.).
Le transport routier est le plus fréquemment utilisé lorsqu’il s’agit d’effectuer des opérations sur le
territoire national, et plus largement dans un cadre qui s’étend aux pays frontaliers et à ceux de
l’Union Européenne. Dans d’autres cas, des opérations sont effectuées dans des pays plus éloignés et
ce dans le cadre d’autorisations et d’accords bilatéraux.
Il présente comme principaux avantages un coût relativement réduit et un service dit en porte à porte,
c’est à dire sans rupture de charge. Autre avantage : la possibilité de combiner ce transport avec le
train : on parle alors de ferroutage.
En données brutes dans le monde, c'est le trafic par route qui domine, avec par exemple en Europe,
44 % des tonnes-km transportées en 2005 dans l'Europe des 25, soit + 38 % de 1995 à 2005. C'est
73 % du fret terrestre en Europe.
De même que, la voiture individuelle domine la route, avec en 2005, 81 % des transports terrestres en
Europe. Le taux d'engins motorisé a fortement augmenté, mais on observe, dans les années 2000, suite
à l'organisation efficace des transports en commun, on a observé une augmentation moins rapide des
flux de circulation automobile en Europe, notamment dans les villes.
Au point de vue économique, le transport routier est fortement consommateur de produits pétroliers,
ce qui peut poser des problèmes de coûts à l'heure où le pétrole devient durablement cher, et où se
profile une diminution de la production mondiale de pétrole (pic pétrolier). En France, la stratégie
nationale de développement durable met en exergue la nécessité de dissocier la croissance économique
de la demande de transports.
Au point de vue environnemental, par les infrastructures maillées qu'il nécessite, le transport routier
est facteur de fragmentation des écosystèmes, de pollution, de dérangement, de mortalité animale
(roadkill) et était en 2008 le deuxième émetteur de gaz à effet de serre dans l'Union européenne.
La CCNUCC estime que les gaz à effet de serre des transports devraient encore progresser (d'environ
30 % de 2007 à 2010 dans les pays industrialisés, par rapport à 1990, sauf redressement dû à la crise
économico-financière ou à des actions fortes, internationales). Selon l'Agence internationale de
l'énergie, les émissions des transports augmenteront de 80 % de 2005 à 2030.
• Infrastructures
Routes
Une route est une voie de communication terrestre aménagée pour permettre la circulation de
véhicules à roues. Ce terme s'applique plutôt aux voies importantes situées en rase campagne.
Les routes sont des structures qui, bien que très simples au premier abord, couvrent de vastes
étendues et ont un comportement fort complexe dont la compréhension et l’analyse est l’un des
grands défis du génie civil.
(Fig. II.1)
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre II. Transport routier II.3
En général, les routes sont revêtues d'un mélange de bitume et de gravillons (enrobé
bitumineux), d'une ou plusieurs couche(s) de granulats scellés avec un liant bitumineux (enduit
superficiel) ou d'une dalle de béton.
Dans une majorité de pays le réseau routier est constitué à la fois de routes revêtues et de routes
non revêtues. On distingue les routes revêtues des routes en terre. Parmi les routes revêtues, il
y a les routes revêtues en enrobés, en enduits superficiels (couche de bitume ou émulsion de
bitume et de gravillons) et les routes en béton.
La figure II.2 présente une coupe de chaussée pouvant convenir aux deux types de structures.
Le choix de la structure la plus appropriée ainsi que sa conception dépendent de divers facteurs
tels que l’intensité du trafic prévu, les types de sols, le climat, les coûts et la disponibilité locale
des matériaux de construction.
(Fig. II.2)
Dans les pays vastes et peu peuplés, de nombreuses routes sont encore des pistes de cailloux ou
de sol damé ou encore des routes et dessertes en terre stabilisée ou non.
La durée de vie d’une chaussée souple est habituellement de 15 à 20 ans, alors que celle d’une
chaussée rigide varie de 20 à 30 ans. La durée de vie d’une nouvelle couche de revêtement
souple est de l’ordre de 9 à 12 ans.
On évalue l’état d’une chaussée en regard de certains défauts qui, avec le temps et l’usage,
s’accentuent.
Pour décrire ces défauts, on se réfère habituellement aux éléments suivants :
- l’uni, qui définit le confort de roulement et dont les défauts sont perçus comme des ondes,
c’est-à-dire des secousses, des creux et des bosses;
- les ornières, ou l’affaissement de la surface dans les pistes de roues;
- la fissuration et les autres bris visibles de la surface.
Chaque chaussée se comporte différemment selon, entre autres, la nature des sols, la position de
la nappe phréatique, l’épaisseur des couches, le climat, le type de chaussée, sa géométrie, les
caractéristiques des matériaux de construction, le trafic. Il faut considérer tous ces paramètres
pour diagnostiquer adéquatement les causes de détérioration.
La compréhension des phénomènes de détérioration des chaussées permet de trouver des
solutions pour mieux les contrer.
• Dimensionnement
Le dimensionnement d’une structure de chaussée routière consiste à déterminer la nature et
l’épaisseur des couches qui la constituent afin qu’elle puisse résister aux diverses agressions
auxquelles elle sera soumise tout au long de sa vie.
La structure d’une chaussée routière doit résister à diverses sollicitations, notamment celles
dues au trafic et elle doit assurer la diffusion des efforts induits par ce même trafic dans le sol
de fondation.
L’application d’une charge roulante induit ainsi une déformation en flexion des couches de la
structure. Cette flexion entraîne des sollicitations en compression au droit de la charge et des
sollicitations en traction à la base des couches d’enrobés.
(Fig. II.5)
Inconvénient principal : au niveau des dédoublements et des convergences, les
pentes sont assez importantes afin de permettre aux flux confluents et
divergents de se croiser à des niveaux différents.
- Echangeur à turbine simplifiée
Equipés d'une sortie dans chaque direction, dont la chaussée se dédouble pour
desservir les deux sens de l'autoroute croisante. Les voies en provenance des
deux directions de la route croisante convergent avant de constituer une bande
de lancement unique. Inconvénient principal : au niveau des dédoublements et
des convergences, les pentes sont assez importantes afin de permettre aux flux
confluents et divergents de se croiser à des niveaux différents.
- Echangeur annulaire
La simplification est poussée un cran plus loin, les bretelles sont rassemblée
dans un énorme anneau - faisant penser à un rond point - sur lequel se
branchent et se débranchent les bretelles vers les deux autoroutes qui se
croisent
- Échangeur à plusieurs niveaux (Fig. II.6)
Le 4-niveaux est le type le plus massif d'échangeurs existant qu'on rencontre
surtout aux Etats-Unis. Il est équivalent au croisement
4-trèfle mais n'implique pas de la part des véhicules
voulant tourner à gauche en rejoignant l'axe qu'ils
croisent de réaliser trois quarts de tour. L'échangeur 4-
niveaux est construit, comme son nom l'indique, sur
quatre niveaux : deux niveaux sont dédiés aux
croisements des axes autoroutiers et deux autres,
généralement situés au-dessus des deux premiers, sont
utilisés par les bretelles entre autoroutes. (Fig. II.6)
Certains échangeurs, de par l'empilement des niveaux, atteignent ainsi les
25 mètres de hauteur.
o Autres équipements
Les usagers des routes ont certain nombre de besoins auxquels doivent répondre les
équipements de la route. Ils doivent pouvoir circuler, avec un certain confort, en sécurité,
avec des indications claires de la réglementation, en percevant nettement sa voie de
circulation et en pouvant trouver aisément sa direction.
• Matériel roulant
Type de matériel roulant
Pour le transport des marchandises, on distingue 4 types de matériels roulants, les porteurs, les
tracteurs routiers, les remorques et les semi-remorques (Fig. II.7).
Les porteurs: Les porteurs possèdent sur le même châssis la cabine et une caisse ou un
plateau pour transporter les marchandises (camionnettes, camions à châssis unique). Ce
sont essentiellement des véhicules de livraison. Les véhicules porteurs sont aussi appelés
véhicules isolés.
Les tracteurs routiers: Les tracteurs routiers sont des véhicules à moteur, sans caisse,
indépendants et munis d’un dispositif de traction pour les semi-remorques. Les tracteurs
routiers ne transportent pas de marchandises. Tout est transporté dans la semi-remorque.
Les semi-remorques: Les semi-remorques sont des véhicules sans moteurs, qui portent des
roues uniquement sur la partie arrière. La partie antérieure est sans roues et s’adapte au
dispositif de traction présent sur les véhicules porteurs ou les tracteurs routiers. L’ensemble
composé d’un tracteur routier et d’une semi-remorque forme un véhicule articulé.
Les remorques: Les remorques sont aussi des véhicules sans moteurs. A la différence des
semi remorques, elles possèdent des essieux avant et arrière. Une remorque comme c’est le
cas de certaines semi-remorques peut être attelée à un véhicule porteur pour augmenter sa
capacité de charge. L’ensemble forme alors un train routier.
(Fig. II.7)
On adapte aussi le matériel roulant à des activités spécifiques. Chargement, déchargement et
transport de bois en grumes ou autres matériaux (sables, poudres, liquides, déchets de métaux
destinés au retraitement, résidus minéraux ou organiques inertes ou en décompositions).
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre II. Transport routier II.10
On les équipe alors de grues, de compresseurs ou de pompes pour élever les charges, les aspirer ou
les pousser vers leur lieu de stockage ou d'utilisation.
Pour le transport des personnes on distingue des types de matériel comme voitures automobiles
(personnelles ou taxis), minibus, autobus et autocars.
Gabarit du matériel roulant
La longueur et la largeur maximale de tout véhicule ou ensemble de véhicules routiers,
chargement compris, sont fonction de chaque type de véhicule. Elles sont limitées à des valeurs
fixées par les codes de circulation routière des pays (parfois varient en fonction des continents
et des pays de l'utilisateur).
La hauteur des véhicules, mesurée du niveau de la chaussée jusqu'au point le plus élevé (y
compris la hauteur du chargement), est souvent limitée à 4 m ou 4,15 m selon le pays de
l'utilisateur.
Cette hauteur à une importance capitale pour la construction des ponts ou autres ouvrages d'art
surplombant les routes pour fixer leurs tirants d'air (hauteur disponible sous l'ouvrage mesurée
à partir de la chaussée).
Le tableau II.1 donne les différentes valeurs maximales de ces paramètres en fonction des types
de véhicules.
Type de véhicule Longueur
• Véhicule à moteur 12 m
• Autobus et autocars à deux essieux 13,50 m
• Autobus et autocars à plus de deux essieux 15 m
• Remorque (non compris le dispositif d'attelage) 12 m
• Semi-remorque :
Entre le pivot d'attelage et l'arrière de la semi-remorque 12 m
Entre le pivot d'attelage et un point quelconque à l'avant du semi-remorque 2,04 m
• Véhicule articulé avec ou sans support de charge) 16,50 m
• Autobus ou autocar articulé 18,75 m
• Autobus articulé comportant plus d'une section articulée 24,50 m
• Train routier et train double:
Sans support de charge 18,75 m
Avec support de charge 20,35 m
• Véhicule ou matériel de travaux publics 15 m
• Ensemble de véhicules ou de matériel de travaux publics 22 m
• Véhicule articulé transporteur de véhicules (en panne ou accidenté) :
Dépassement du chargement autorisé à l'arrière du véhicule articulé 3m
Avec véhicule chargé d'un poids total de moins de 3,5 t 16,50 m
Avec véhicule chargé d'un poids total de plus de 3,5 t y inclus le dépassement 20 m
du chargement à l'arrière autorisé de 3 m.
Note:
Pour tous les véhicules de transport des marchandises le chargement ne doit, en aucun cas, dépasser
l'aplomb antérieur du véhicule ou du véhicule tracteur d'un ensemble de véhicules.
Largeur
• Superstructures à paroi épaisse (transport des marchandises à température dirigée) 2,60 m
• Autre véhicules ou parties de véhicules 2.55 m
• Véhicules à traction animale (avec carrosserie ou garde-boue ne surplombant pas 2,95 m
les roues)
• Véhicule articulé transporteur de véhicules 2,55 m
Avec véhicule en panne et accidenté non déformé 2,55 m
Avec véhicule en panne et accidenté déformé 3,20 m
• Véhicule articulé transporteur de véhicules (en panne ou accidenté) déformés 3,20 m
Hauteur
• Pour tout véhicule 4 - 4,15 m
(Tableau II.1)
(Fig. II.8)
Principe de géolocalisation par GPS avec remontée des données via le réseau GSM/GPRS ou par
les satellites de télécommunication.
Diagnostics techniques
Certains systèmes permettent de se connecter directement à l'ordinateur de bord du véhicule
pour lire les informations de maintenance (kilométrage, heures moteur, consommation, codes
panne, etc.). Le système de gestion de flotte peut donc alerter à distance les gestionnaires du
parc de véhicule de toutes les maintenances à effectuer ou des problèmes techniques en cours.
Exploitation de l'information par des applications métier
La centralisation des différentes informations des véhicules (position, kilométrage, conducteur,
etc.) peut être couplée avec un système spécifique qui exploitera ces données. C'est un point
intéressant pour les entreprises qui ont chacun des besoins d'information et de gestion
spécifiques.
De la collecte de déchets aux services de livraison en passant par les transporteurs, différents
outils pourront permettre d'améliorer la productivité de l'entreprise en centralisant l'information
du terrain et la redistribuant aux différents acteurs.
• Infrastructures logistiques
Les infrastructures du réseau logistique représentent l’ensemble des entrepôts, plates-formes
logistiques, sites logistiques, usines y compris leurs moyens matériels de manutention et les voies
de communication qui les relient les uns aux autres.
◦ Les entrepôts se déclinent en entrepôts de stockage des matières et entrepôts de stockage des
produits semi finis ou finis. Ces entrepôts peuvent être implantés près du lieu d’emploi des
matières (lieu de consommation, de transformation) ; ou éloignés de ces lieux (par exemple
pour accueillir les matières/produits de plusieurs sites industriels et alimenter les chaînes
commerciales de la grande distribution).
◦ Les plates-formes logistiques sont des regroupements d'entrepôts dans une localité. Elles se
caractérisent par une circulation permanente des flux logistiques entrants et sortants ; un
nombre accru d’opérations logistiques de réception, groupage, dégroupage/éclatement et
transbordement. Les plates-formes sont généralement connectées à la fois à des dessertes
maritimes, aériennes et terrestres. Ce sont de véritables hub ou nœud dans le réseau
logistique.
◦ Les sites logistiques sont des grands espaces géographiques, constitués de plusieurs
entrepôts et dans lesquels sont concentrées les opérations logistiques de stockage,
préparation des commandes et expédition. Les sites logistiques sont munis d’installations
fixes et mobiles de manutention. Connectés généralement à une voie de communication on y
exploite le plus souvent un seul mode de transport sortant (routier, aérien, maritime ou
ferroviaire).
◦ Les voies de communication, qu’elles soient fluviales, maritimes, terrestres ou aériennes, se
connectent à chaque point (départ/arrivée) à des espaces aménagés (ports/quais sur voies
maritimes et fluviales, aéroport pour les voies aériennes, gares pour les voies terrestres).
Ces aménagements sont à leur tour munis d’infrastructures destinées à recevoir les véhicules
de transport et les marchandises qu’ils contiennent (parcs de véhicules, entrepôts, dispositifs
de manutention fixes ou mobiles).
Facteurs de détermination des infrastructures logistiques
La question fondamentale lors de la détermination des infrastructures logistiques est de savoir si
réellement elles sont nécessaires. Dans l’affirmative, une étude permettra de définir leur
nombre, leur taille et leur emplacement ou localisation géographique. Des études comparatives
de coûts permettront ensuite de choisir la tactique la mieux appropriée pour leur exploitation
(acquisition de ses propres infrastructures, location, recours aux prestataires logistiques).
Facteurs déterminant les types d’infrastructures logistiques
Les principaux facteurs de détermination des types d’infrastructures logistiques se présentent
sous deux catégories: les facteurs externes et les facteurs internes à l’entreprise.
Ce sont là les principales caractéristiques ou facteurs sur la base desquels sont déterminés la
nature (entrepôts, moyens matériels de manutention, dessertes), la fonction, le nombre et la
taille des infrastructures logistiques.
Implantation des infrastructures logistiques
Les raisons, pour implanter, délocaliser ou construire des infrastructures logistiques en un
lieu précis, sont diverses:
- La proximité des ressources de production (marché de fournisseurs, énergie,
carburants, etc.), des voies de communications (chemins de fer, infrastructures
routières, aéroports, port), des marchés de consommations;
- L’existence d’infrastructures diverses (hôpitaux, services de sécurité publique, écoles,
etc.), la stabilité acceptable (peu de risques sociaux, environnementaux, politiques,
etc.);
- Les coûts relativement bas des taxes, des impôts locaux, des bâtiments et des terrains ;
l’abondance de la main d’œuvre qualifiée et bon marché;
- La proximité des prestataires logistiques 3PL et 4PL; des entreprises dont les métiers
sont complémentaires (intégration horizontale) ou des entreprises participant au même
métier comme clients ou sous-traitants potentiels (intégration verticale).
Le chemin de fer est un système de transport guidé (par l'infrastructures) servant au transport de
personnes et de marchandises. Il se compose d'une infrastructure spécialisée, de matériel roulant et de
procédures d'exploitation faisant le plus souvent intervenir l'humain, même si dans le cas des métros
automatiques cette intervention se limite en temps normal à de la surveillance.
Le système ferroviaire est aussi utilisé sous diverses déclinaisons spécialisées : métros, tramways,
chemins de fer à crémaillère.
L'infrastructure des chemins de fer est appelée voie ferrée. Elle se compose, la plupart du temps, de
deux files de rails posés sur des traverses, d'appareils de voie, passages à niveau, de la signalisation et,
le cas échéant, des installations de traction électrique (sous-stations, caténaires, etc.).
Le matériel roulant circule communément en convois, appelé trains ou rames. Les convois sont
composés de wagons ou de voitures tractés par des locomotives. Il peut également s'agir de rames
autotractées, c'est-à-dire incluant leur propre système de traction.
L'humain est au centre des systèmes ferroviaires couramment rencontrés, que ce soit pour la conduite
des trains, l'orientation des convois vers leur destination, la sécurisation des voyageurs ou
marchandises transportées. Le travail de l'humain est encadré par des procédures.
Historique du chemin de fer
L'un des premiers exemples de chemin guidé est celui du Diolkos, un système permettant aux
bateaux de franchir l'isthme de Corinthe en Grèce, construit au VIe siècle av. J.-C. Des
chariots poussés par des esclaves et par des bêtes de somme circulaient dans des blocs de
pierre entaillés. Ce chemin de fer primitif a fonctionné approximativement jusqu'en l'an 900.
Les premiers wagons tractés par des chevaux sont apparus en Grèce et dans l'Empire romain
aux alentours de l'an 1, utilisant eux aussi une voie constituée de pierres entaillées.
La réapparition des transports guidés a eu lieu en Europe aux alentours de 1550, pour des
voies minières. Celles-ci utilisaient des rails de bois. La première voie ferrée a été établie au
Royaume-Uni au début du XVIIe siècle, principalement pour le transport du charbon d'une
mine à un canal, d'où il pouvait être chargé sur des barges. Les rails étaient constitués de
bois nu, les roues étaient munies de boudins, comme sur les véhicules ferroviaires actuels. En
1768, la compagnie Coalbrookdale eut l'idée de remplacer ses rails en bois par des rails en
fonte moulée, pour limiter l'usure de la voie et transporter de plus lourdes charges.
Les rails de fer sont apparus au début du XVIIIe siècle. Ils étaient conçus, sous une forme de
cornière pour être utilisés avec des roues sans boudin. Le premier chemin de fer ouvert au
public a été le Surrey Iron Raillai, ouvert en 1802. Les convois étaient tractés par des
chevaux.
La première locomotive à vapeur à fonctionner sur des rails a été construite par Richard
Trevithick et essayée, sans succès, en 1804 au Pays de Galles (l'engin étant si lourd qu'il
brisait la voie). C'est en 1811, John Blenkinsop conçut la première locomotive réellement
utilisable et une première ligne fut construite en Angleterre. Le premier réseau voit le jour en
Europe continentale (France) vers les années 1827 - 30.
En Europe et en Amérique du Nord, la période de plus grand développement du chemin de fer
va de 1848 à 1914. Après la Première Guerre mondiale, le chemin de fer continue à se
développer, notamment les lignes secondaires à voie étroite, mais il est fortement
concurrencé, sur les courtes distances, par l'automobile et le camion. Après la Seconde
Guerre mondiale arrive la concurrence de l'avion sur les longues distances ; les lignes
secondaires disparaissent.
Les systèmes ferroviaires nécessitent une infrastructure particulière appelée voie ferrée. Les véhicules
sont guidés par une ou plusieurs files de rails fixés sur des traverses au moyen de tirefonds. Le ballast
est une couche drainante sur laquelle reposent les traverses. Il permet d'affiner la géométrie de la voie,
par exemple pour créer un dévers en courbe.
Les véhicules étant guidés par les rails, ils ne peuvent pas changer de direction sans utiliser une
installation particulière. La plupart du temps il s'agit d'un aiguillage, manœuvré soit à pied d'œuvre
soit d'un poste d'aiguillages.
Le matériel ferroviaire, de par sa technique de roulement, ne peut pas monter ou descendre de pente
trop importante, ni effectuer de courbe trop prononcée.
Sur les grandes lignes, les courbes descendent rarement au-dessous de 1.000 m de rayon (minimum
pour la circulation à 160 km/h) et, sur les lignes à grande vitesse, le rayon minimal des courbes est de
3.000 m. Plus la vitesse de circulation est élevée, plus le rayon des courbes doit être grand.
En effet, le dévers, différence de hauteur des deux files de rails dans une courbe (inclinaison de la
voie) qui permet de contrebalancer la force d'inertie centrifuge, est limité à 16 cm, pour qu'un train
circulant lentement ne risque pas de se renverser. Les déclivités maximales d'une ligne conditionnent
la charge admissible des trains. Sur les grandes lignes parcourues par des trains de marchandises, elles
ne dépassent généralement pas 5 à 8 ‰ (ou millimètres par mètre), mais elles atteignent 35 ‰ sur les
lignes à grande vitesse, qui ne sont empruntées que par des rames automotrices puissantes.
Pour s'adapter au terrain, la construction des lignes de chemin de fer a nécessité l'établissement
d'ouvrages d'art : ponts, viaducs et tunnels. La voie peut aussi croiser la route à un passage à niveau.
La distance entre les deux rails de roulement est appelée écartement. Elle est mesurée entre les faces
internes du rail. L'écartement le plus communément répandu est celui de la voie normale : 1,435 m
(standard UIC). Au-delà, on parle de voie large, en dessous il s'agit de voie étroite.
Certains trains sont mus par de l'électricité et nécessitent des infrastructures spécifiques dès lors qu'ils
ne fournissent pas eux-mêmes leur énergie. Dans la majorité des cas, cette alimentation en énergie se
fait par une caténaire suspendue au-dessus des voies, le train venant capter le courant grâce à un
pantographe ou une perche. Les métros et certains pays utilisent un troisième rail latéral ou central
(captage assuré par des patins).
• Infrastructures ferroviaires
Les systèmes ferroviaires nécessitent une infrastructure particulière appelée voie ferrée. Les
véhicules sont guidés par une ou plusieurs files de rails fixés sur des traverses au moyen de
tirefonds.
Le ballast est une couche drainante sur laquelle reposent les traverses. Il permet d'affiner la
géométrie de la voie, par exemple pour créer un dévers en courbe (différence de niveau entre les
deux files de rail pour compenser la force centrifuge). Les véhicules étant guidés par les rails, ils ne
peuvent pas changer de direction sans utiliser une installation particulière. La plupart du temps il
s'agit d'un aiguillage, manoeuvré soit à pied d'œuvre soit d'un poste d'aiguillages.
Le matériel ferroviaire, de par sa technique de roulement, ne peut pas monter ou descendre de
pente trop importante, ni effectuer de courbe trop prononcée. Pour s'adapter au terrain, la
construction des lignes de chemin de fer a nécessité, comme dans le cas des routes, l'établissement
d'ouvrages d'art : ponts, viaducs et tunnels. La voie peut aussi croiser la route à un passage à
niveau.
Certains trains sont mus par de l'électricité et nécessitent des infrastructures spécifiques dès lors
qu'ils ne fournissent pas eux-mêmes leur énergie. Dans la majorité des cas, cette alimentation en
énergie se fait par une caténaire suspendue au-dessus des voies, le train venant capter le courant
grâce à un pantographe ou une perche. Certains pays (Angleterre) utilisent un troisième rail latéral:
le captage est alors assuré par des patins. D'autres systèmes utilisent un troisième rail central.
Dès lors que deux trains peuvent circuler en même temps sur une ligne commune, il est nécessaire
d'établir des règles de circulation afin de garantir la sécurité. Comme sur route, une signalisation a
été mise en place ainsi que des systèmes de prévention des risques ferroviaires. Un de ces systèmes
est le cantonnement, qui interdit à un train d'entrer sur une section de ligne où se trouve déjà un
autre train.
Voie ferrée
Une voie ferrée est un chemin pour trains constitué de deux files de rails, dont l'écartement est
maintenu constant par une fixation sur des traverses, reposant elles-mêmes sur du ballast. Elle
peut aussi être posée sans ballast, directement sur un lit de béton. Ce procédé réduit l’entretien
mais coûte plus cher à installer et ne permet pas de corriger facilement les défauts de
géométrie.
Les figures III.1 et III.2 représentent les profils transversaux respectivement d'une ligne
courante à simple et à double voie, à circulation rapide, en alignement droit et établie en
plaine.
(Fig. III.1)
(Fig. III.2)
(Fig. III.3)
Ce corroyage peut cependant être insuffisant pour certaines applications: la solidification
des blooms doit alors être bien maîtrisée.
Pour ces aciers au carbone on utilise actuellement la norme européenne EN13674. Les
rails manufacturés ont des profils symétriques. À la pose, ils sont légèrement inclinés vers
l’intérieur de la voie d’environ 1/20, 1/30 et 1/40 selon les pays, on parle ainsi de pose au
20e, au 30e, au 40e, etc.
Les profils de rails (Fig. III.4) les plus répandus aujourd'hui (50E6 et 60E1) comportent
une table (dessus du champignon) avec un rayon de 200 à 300 mm, des congés latéraux
de rayon 12 à 13 mm, et souvent un rayon de raccordement intermédiaire, par exemple de
60 à 80 mm. Les rails s'usent, surtout en courbe, et s'éloignent de ces valeurs théoriques.
(Fig. III.4)
La pose des rails se faisait autrefois normalement avec des joints de dilatation, les rails,
de 18 ou 36 m de long, coulissant librement dans les éclisses (pièces qui assurent la
jonction de deux rails successifs). Dans ce cas la continuité électrique doit être assurée.
S'est développée depuis la technique dite des barres longues ou LRS (longs rails soudés),
dans laquelle les coupons de rail de 36 m à 120 m (selon les pays) sont soudés
principalement par étincelage en atelier en barres de 144 à 436 mètres.
Ces barres sont ensuite posées sur de très grandes longueurs, sans limite réelle, les
soudures entre LRS étant réalisées à la pose, par soudure aluminothermique ou soudure
électrique en voie. La dilatation est contrainte par le frottement des traverses sur le
ballast. Cela suppose réunies certaines conditions de stabilité de la plate-forme et de
rayon de courbure minimum.
(Fig. III.5)
- la bande de roulement est une surface conique (conicité de la roue) et non
cylindrique;
- le boudin doit avoir une hauteur limitée pour éviter les appuis intempestifs sur le
bord extrême de la roue : sur un profil normalisé il a par exemple 30 mm de hauteur
sur 32 mm de largeur.
Le boudin ne sert que pour assurer le guidage dans les courbes et le passage dans les
appareils de voie (aiguillages). En circulation en ligne droite, c'est la conicité des bandes
de roulement des roues qui assure le guidage du véhicule dans la voie.
La géométrie de la bande de roulement et du boudin sont définis dans la norme
européenne EN 13715.
La table de roulement des roues est de forme conique avec un raccord concave vers le
boudin. C'est la forme de la roue qui permet à l'essieu ferroviaire monobloc, par
différence des rayons de roulement droite-gauche, de s'auto-centrer dans la voie lorsqu'il
se déporte latéralement, sans action d'organes extérieurs. Cet asservissement mécanique
lui permet de prendre les courbes larges sans user son boudin.
Le profil de roue normalisé par l’Union internationale des chemins de fer, dit profil
UIC ou S1002, comporte une partie au 1/40e et un raccordement progressif vers le
boudin.
La conicité, c’est-à-dire l'angle (en radian) au contact roue-rail est propre à chaque
couple-profil de roue/profil de rail, et varie avec l’usure. C'est un fonction de la position
latérale de l'essieu dans la voie, donc de la roue relativement au rail, qui peut varier de
typiquement +/- 8 mm entre butées aux boudins. Elle est sensible à la pose du rail, à
l'usure, à l'écartement.
(Fig. III.6)
Les extrémités des essieux, ou fusées, situées à l'extérieur des roues, sont engagées dans
des boîtes d'essieu, à coussinet (friction) ou sur le matériel moderne à rouleaux, dans
lesquelles elles tournent et par lesquelles le poids du véhicule est transmis aux roues.
Le montage en couple de deux ou de plusieurs essieux constitue le bogie (Fig. III.7) qui
placé transversalement sous la caisse d'un wagon ou locomotive, peut être simplement
porteur, ou moteur et/ou directeur.
(Fig. III.7)
La fonction essentielle des bogies est de faciliter l'inscription en courbe. En effet, les
bogies du véhicule peuvent pivoter indépendamment les uns des autres, ce qui autorise
des rayons de courbure plus faibles, et un éloignement plus important entre les essieux
(qu'ils soient moteurs ou porteurs).
La charge du véhicule repose en général sur le bogie par l'intermédiaire d'une crapaudine
centrale (sur le bogie) et d'un pivot (solidaire du châssis du wagon) sécurisés par une
cheville ouvrière. Sur les véhicules actuels, le bogie peut glisser librement sous la caisse,
ce qui améliore le confort; on parle dans ce cas de pivot fictif.
La charge maximale admissible par essieu, qui conditionne la charge transportable par un
véhicule déterminé, dépend de la voie (poids du rail, nombre de traverses au kilomètre)
et de la résistance des ouvrages d'art sous la voie (ponts et viaducs). La charge maximale
par essieu est de 20 t (22,5 t sur certaines lignes) et 8 tonnes par mètre linéaire.
Traverses
Les traverses assurent la transmission de la charge au ballast, et le maintien de
l’écartement et de l’inclinaison des rails.
(Fig. III.8)
Les traverses (Fig. III.9 et 10) peuvent être :
- en bois (généralement du chêne, mais on utilise aussi des bois exotiques durs, tels
l'azobé, de durée de vie réduite (20 à 30 ans) mais faciles à mettre en œuvre) );
- en acier (plus bruyantes);
- en béton, de durée de vie importante (50 ans), il en existe de deux types : bibloc,
reliées par une barre métallique, monobloc en béton précontraint.
En terminologie ferroviaire, la pièce de béton sur laquelle repose directement le rail
s'appelle un blochet.
(Fig. III.9)
(Fig. III.10)
Durant leur phase de préparation, les traverses en bois sont imbibées de créosote lors d'un
passage en étuve. La créosote est un assemblage d'hydrocarbures utilisé dans la protection
du bois.
Travelage
Le travelage, c’est-à-dire le nombre de traverses au kilomètre est variable, il est fonction
de la vitesse de circulation et de la charge à l'essieu et de la qualité du sol.
En général, l'écartement d'axe en axe des traverses est de l'ordre de 0,65 m. Cependant, ce
sont des considérations de vitesse qui, en raison de l'impact, définissent le travelage à
adopter en voies principales :
• 1.519 traverses par km si la vitesse est égale ou supérieure à 120 km/h,
• 1.444 traverses par km si la vitesse comprise entre 90 et 120 km/h,
• 1.371 traverses par km si la vitesse inférieure à 90 km/h.
En moyen on pose 1666 traverses/km, néanmoins, le travelage pourrait aussi varier de
1.400 à 1.600 traverses/km selon le réseaux.
(Fig. III.15)
b. les dispositifs qui exigent l'arrêt du train et, le plus souvent, ne permettent le
passage que des véhicules un à un, ce sont :
les ponts tournants, dispositifs de rebroussement et circuits de virage);
les transbordeurs (Fig. III.18)
(Fig. III.16)
Le branchement comporte un changement de voie (aiguillage) et un croisement, alors que la
traversée est composée de quatre croisements : deux croisements aigus ou croisements
proprement dits et deux croisements obtus, communément dénommés traversées dans le sens
restreint du mot. On retrouve donc dans les traversées et les branchements une partie
analogue : le croisement (Fig. III.16).
Aiguillage
Les aiguilles aa', bb' (Fig. III.17) sont manœuvrées autour des talons a', b' ; ce sont les
pointes a, b qui se déplacent. Les deux files extérieures de rails sont continues.
Pont tournant
Raquette
(Fig. III.18)
Transbordeurs
Les transbordeurs peuvent servir au transfert des wagons, voitures et locomotives d'une
voie sur une autre voie parallèle. On construit des transbordeurs avec fosse (Fig. III.19)
ou transbordeurs à voies interrompues et des transbordeurs sans fosse.
(Fig. III.19)
Gares ferroviaires
Comme tout transport en commun, les trains ne s'arrêtent pas n'importe où. Les voyageurs
prennent le train dans une gare pour descendre dans une autre, parfois après avoir eu à
effectuer des correspondances. Les marchandises sont chargées sur des wagons dans une gare
de fret ou sur un embranchement particulier. Elles changent de direction dans des triages. Les
conteneurs sont chargés et déchargés à un terminal de transport combiné.
Les gares ferroviaires sont le composant de base d'un réseau ferroviaire. Elles permettent le
chargement de passagers et de biens dans les trains, et leur déchargement. Pour votre réseau, il
est mieux d'avoir votre gare en dehors de la voie principale pour éviter un trafic inutile dans la
gare, et ainsi du retard pour les trains qui s'y arrêtent.
Les gares, souvent perçues principalement comme des bâtiments, sont en fait des ensembles
fonctionnels plus larges, conçus pour regrouper toutes les fonctions centrées sur l'accès au
train, dont l'information sur le voyage, l'achat des titres de transports, ainsi que divers services
commerciaux liés au voyage. Pour certaines gares, le passage de nombreux voyageurs justifie
l'installation de fonctions annexes au déplacement proprement dit, tels que des commerces
variés.
(Fig. III.20)
Les abords des gares, qu'ils en fassent partie (certains parvis) ou non comme de
nombreuses places de gares par exemple, sont le premier élément fonctionnel de la gare. Ils
facilitent le passage du voyageur au transport ferroviaire depuis un autre mode et vice-
versa.
Le bâtiment de voyageurs est l'élément central des gares voyageurs. On distinguera deux
types de gares de voyageurs : gares terminus et gares de passage.
Les gares terminus
Le bâtiment est généralement au bout des quais, il est composé symétriquement : un
côté pour les départs, et l'autre pour les arrivées.
Les gares de passage
Le bâtiment est généralement le long des voies, du côté orienté vers le centre de
l'agglomération. On accède aux quais par une passerelle ou un souterrain. Il arrive
qu'il soit placé au-dessus des quais. Les installations d'accueil des voyageurs peuvent
aussi se trouver sous les quais.
• Quais et voies
Un quai de gare est un aménagement parallèle à la voie ferrée et permettant l'accès aux
voitures. Généralement, les gares possèdent au moins un quai, les plus grandes en ayant de
nombreux. Il est souvent surélevé par rapport au niveau de la voie pour faciliter l'accès au
train.
• Gare de marchandise
Aux débuts du chemin de fer, les gares de marchandises assuraient la totalité du traitement
du trafic de marchandises. Elles étaient dotées de halles à marchandises et de vastes cours
de débord, dans lesquelles s'opérait le transbordement des chargements entre les wagons et
les véhicules routiers assurant la livraison terminale vers les installations des clients
(expéditeurs ou destinataires). Le trafic, assuré essentiellement selon le principe du wagon
isolé, passait par le relais des gares de triage.
Actuellement, la plus grande partie du trafic ne se traite plus dans les cours de débord,
souvent tombées en désuétude, parfois, notamment dans les banlieues des grandes villes,
transformées en aires de stationnement. Les marchandises, aujourd'hui nommées "fret",
sont transportées en trains-blocs ou trains entiers ou en transport combiné, de moins en
moins souvent en wagon isolé (peu rentable) et se traitent pour l'essentiel :
(Fig. III.21)
En général une gare de triage spécialisée dans le traitement du trafic de fret, de plusieurs
kilomètres de long, se compose de trois parties :
un faisceau de réception (d'une dizaine de voies) où sont reçus les trains en attente de
débranchement,
un faisceau de débranchement ou triage (le plus grand faisceau comprenant en
moyenne 20 à 40 voies, en Europe souvent 32 voies) ;
un faisceau de départ (une dizaine de voies), où sont formés les trains en partance.
• Embranchements particuliers
Ces embranchements sont de plus en plus très intégrés dans la logistique des entreprises
clientes du chemin de fer, et à ce titre appelées, "installations terminales embranchées";
elles peuvent englober diverses installations de manutention destinées à faciliter le transfert
des marchandises : grues à portiques, bandes transporteuses, silos, etc. Les voies ferrées
elles-mêmes peuvent dans certains cas représenter des longueurs considérables.
• Embranchements portuaires
Les embranchements portuaires sont l'ensemble des voies marchandises qui arrivent
jusqu'aux quais dans les ports de commerce. Les marchandises transportées dans les
wagons peuvent ainsi être transbordée dans les navires et réciproquement. Ces
transbordements font souvent appel à des grues. Dans les grands ports, les embranchements
peuvent représenter des longueurs de voies très importantes comme dans les grands ports.
Un autre type d'embranchement portuaire est celui des ports de pêche. Les wagons
réfrigérés sont alors chargés le plus souvent à la main ou à l'aide de chariots élévateurs des
produits frais pour être transportés rapidement sur les marchés.
En Europe, la plupart des réseaux ferrés portuaires ont leur gestion confiée aux ports
autonomes, qui deviennent de fait gestionnaires d'infrastructure.
• Halle à marchandise
Une halle à marchandise est un bâtiment d'une gare ferroviaire, utilisé pour le stockage des
marchandises ainsi que le chargement et déchargement des trains de fret.
(Fig. III.22)
(Fig. III.23)
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre III. Transport ferroviaire III.20
On en distingue plusieurs types, selon la façon dont la puissance fournie par le moteur
est transmise aux roues. En fonction du type de transmission qu'elles ont, les
locomotives les plus usuelles sont:
- Locomotive diesel à transmission mécanique, dont le cas le plus simple est celui
où la puissance est transmise par une boîte de vitesses à pignons, comme sur la
plupart des voitures.
Au-delà d'environ 400 à 500 ch, les efforts ainsi que l'énergie dissipée dans
l'embrayage lors des démarrages, ne permettent généralement plus la réalisation
d'une boîte de vitesse sans risque de rupture.
Pour les applications plus exigeantes, d'autres types de transmission ont été
étudiés et appliqués
- Locomotive diesel à transmission électrique, est la locomotive la plus courante.
Le moteur diesel entraîne une génératrice électrique dont le courant est utilisé
pour alimenter des moteurs électriques qui animent les roues.
En quelque sorte, on peut dire qu'il s'agit d'une locomotive électrique dans
laquelle on a embarqué la centrale électrique.
- Locomotive diesel à transmission hydro-cinétique, est une locomotive de
moyenne puissance, mécaniquement complexe, où la puissance motrice est
transmise aux roues par un convertisseur de couple. En tournant, le moteur diesel
fait tourner une pompe centrifuge qui à travers une roue fixe de guidage, entraîne
la rotation d'une turbine accouplée au moyeu des roues.
o Les locomotives électriques sont des locomotives qui muent par des moteurs
électriques (Fig. III.24).
(Fig. III.24)
Les locomotives électriques sont alimentées soit, cas le plus général, par une ligne de
contact aérien (pantographe et caténaire) (Fig. III.25), soit par un troisième rail ou
parfois par des accumulateurs de bord. Une locomotive électrique peut être
monocourant (alimentée par un seul type de courant) ou bien polycourant, c'est-à-dire
apte à utiliser plusieurs types de courant (le plus souvent bi- ou tricourant).
(Fig. III.25)
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre III. Transport ferroviaire III.21
(Fig. III.26)
- Wagon couvert (Fig. III.27)
Wagon caractérisé par l'étanchéité de sa construction (parois sur toute la hauteur et
toit) et par la sécurité du transport (wagon pouvant être fermé au cadenas ou
plombé). Dans les wagons couverts sont inclus les wagons à toit ouvrant et les
wagons isothermes, réfrigérants ou frigorifiques.
(Fig. III.27)
- Wagons isothermes
Wagons couverts dont leur caisse est construite avec des parois isolantes, y compris
les portes, le plancher et la toiture, permettant de limiter les échanges de
chaleur entre l'intérieur et l'extérieur de la caisse. Notamment: les wagons
réfrigérants et les wagons calorifiques.
Selon le type d'isolation et de la valeur du coefficient global de transmission
thermique (K) obtenu, ses wagons isothermes sont classés en deux catégories
désignés chacune par:
• IN (wagon isotherme normal), caractérisé par un coefficient K égal ou inférieur à
0,7W/m2°C; et
• IR (wagon isotherme renforcé), caractérisé par un coefficient K égal ou
inférieur à 0,4W/m2°C
(Fig. III.28)
Ce type de wagon permet, d'abaisser la température à l'intérieur de la caisse vide
et de l'y maintenir ensuite pour une température extérieure moyenne de +30°C à:
• + 7°C, au plus, pour la classe A;
• -10°C, au plus, pour la classe B;
• -20°C, au plus, pour la classe C;
• 0°C, au plus, pour la classe D.
en utilisant des agents frigorigènes et des aménagements appropriés.
ο Wagon calorifique
Wagon isotherme muni d'un dispositif de production de chaleur. Un tel wagon
permet d'élever la température à l'intérieur de la caisse vide et de la maintenir
ensuite pendant 12 heures au moins sans réapprovisionnement, à une valeur
pratiquement constante pas inférieure à +12°C, la température moyenne
extérieure de la caisse étant celle indiquée ci-après pour les deux classes:
Classe A: Wagon calorifique, pour une température moyenne extérieure de - 10°C;
Classe B: Wagon calorifique, pour une température moyenne extérieure de - 20°C.
- Wagons plats (Fig. III.29)
Wagons sans toit, sans bords latéraux ou muni de hausses ayant 60 centimètres au
maximum, ou wagon à traverses pivotantes.
(Fig. III.29)
Ces wagons peuvent être de type ordinaire ou spécial. Ils sont conçus exclusivement
pour le transport de conteneurs, de caisses mobiles et de véhicules de transport de
marchandises y en sont exclus.
- Wagons pour transport intermodal (Fig. III.30)
Wagons spécialement construits ou équipés pour le transport d'unité de transport
intermodale (UTI), ou d'autres véhicules routiers de transport de marchandises.
(Fig. III.30)
(Fig. III.31)
- Wagon silo ou wagon trémie (Fig. III.32)
Wagon conçu pour le transport de produits pulvérulents tels que ciment, farine, plâtre,
etc.
(Fig. III.32)
- Wagon-tombereau (Fig. III.33)
Wagon sans toit fixe et comportant des hausses fixes ayant plus de 60 centimètres.
Utilisé très souvent pour le transport de minerais ou autre vrac solide.
(Fig. III.33)
- Wagon porte automobile (Fig. III.34)
Wagon à simple ou plusieurs étages et conçus pour le transport de véhicules routiers
utilitaires.
(Fig. III.34)
- Wagon à bestiaux (Fig. III.35)
Wagon couvert, ventilé ou simplement ouvert à la partie supérieure des parois et
utilisé pour le transport du bétail et autres animaux vivants.
(Fig. III.35)
Sans oublier d'autres types de wagons, plutôt appelés fourgon, comme fourgon postal, etc.
Voitures
Les voitures sont des véhicules ferroviaires, sans moteur, à une ou à deux étages, destinés
au transport de personnes (Fig. III.36). Ils sont conçus souvent selon la fonctionnalité et
services attendus, notamment: la voiture dite coach, voiture lit ou à couchette, voiture
restaurant, voiture discothèque, voiture panoramique, etc.
(Fig. III.36)
Ainsi:
- Wagon lit, wagon coach (Fig. III.37)
Le wagon lit est composé de dortoirs équipés d’un ou de plusieurs lits. Le wagon
coach est équipé de chaises réglables. On trouve ces deux types de wagons sur les
trains voyageurs destinés à parcourir de long trajet.
(Fig. III.37)
- Voiture restaurant (Fig. III.38)
Wagon équipé d'une cuisine, de chaises et de tables. Il sert de restaurant.
(Fig. III.38)
Le transport aérien désigne l'activité de transport, tant de passager que du fret, effectuée par la voie
des airs (avion, hélicoptère, dirigeable) ainsi que le secteur économique regroupant toutes les activités
principales ou annexes concernant ce mode de transport.
Le transport aérien civil est effectué par des compagnies aériennes utilisant des avions de ligne.
Lorsque le réseau des destinations et les horaires sont fixes ces compagnies sont dites régulières, le
transport à la demande est le domaine des compagnies charter ou des avions-taxi.
Il consiste soit:
▫ à acheminer des passagers ou du fret sur des lignes régulières. Cette activité recouvre aussi bien
des compagnies aériennes qui possèdent un seul appareil acheminant quelques touristes sur une
île éloignée de quelques kilomètres du continent que des compagnies qui possèdent des
centaines d'appareils, effectuent plusieurs centaines de vols par jour, transportent des dizaines
de millions de passagers ou de tonnes de fret par an sur des distances pouvant atteindre 12 à
13.000 kilomètres.
▫ à affréter des avions au profit d'organisateurs de voyages (charter).
La majorité des avions de ligne sont équipés pour le transport des passagers et disposent d'une soute
pour les bagages et le fret et la plupart des compagnies aériennes exercent conjointement ces deux
activités. Il existe toutefois des avions destinés uniquement au fret et des compagnies dédiées à cette
seule activité.
Le transport aérien commercial se pratique entre aéroports équipés d'installations spécifiques au
traitement des passagers et du fret. Il essaie de s'affranchir des conditions météorologiques : les vols
sont effectués sous contrôle aérien et sauf exceptions dans des conditions de vol sans visibilité (IFR).
L'activité est très réglementée, les pilotes sont des professionnels soumis au renouvellement
programmé de leur licence, les appareils sont certifiés et soumis à des contrôles périodiques et le vol
s'effectue en liaison avec les contrôleurs aériens en respectant des routes prévues.
L'avion est le mode de transport qui augmente le plus rapidement. Le trafic mondial existe surtout au
sein et entre les pays les plus développés.
Selon Eurocontrol (au sein de la zone européenne):
▫ Le trafic avoisine les 10,1 millions de vols, avec une croissance de 0,4 % sur 1 an après une
croissance de 5 % sur l'année 2007.
▫ Le trafic prévu pour 2014 avoisine les 12 millions de vols.
▫ En août, une décroissance du trafic était observée pour la première fois depuis 2002.
▫ La croissance du trafic pour 2009 est prévue à -5 % (-1,5 % à -8 %) du fait de la crise
économique.
▫ Si les compagnies semblent augmenter en permanence leurs capacités, elles ne font en réalité
que déplacer les sièges autour de la table, c’est-à-dire qu'elles transfèrent les appareils et les
ressources d’une route à une autre, sans agrandir significativement leurs capacités. La capacité
globale des compagnies est en baisse, comparée au 2009, et les projections pour l’année 2010
montrent des résultats identiques.
L'écobilan du transport aérien est parmi les plus mauvais dans le domaine du transport. L'avion
contribue aux émissions de l'ensemble des gaz à effet de serre. Un passager qui voyage sur un avion
long courrier moderne - par exemple un airbus A340-600 que l'on suppose plein - consomme 333
litres environ de kérosène sur une distance de 6.000 kilomètres. En retenant un taux de remplissage
plus réaliste de 70% ou 80%, la consommation est de 5 litres par passager et par 100 kilomètres.
Les phases de faible et moyenne puissance (parking, roulage, descente) où les moteurs ont un
rendement moins bon sont proportionnellement plus importantes sur un vol court, ce qui augmente la
consommation. En revanche, au-delà de 3 à 4.000 km environ, la masse élevée de carburant nécessaire
au vol pénalise également la consommation moyenne.
• Infrastructures
Aérogares
Une aérogare (Fig. IV.1) est l'ensemble des bâtiments par lesquels transitent les passagers et
leurs bagages. Il comprend généralement de vastes espaces de circulation intérieurs autour
desquels sont organisés les guichets des différentes compagnies aériennes, les comptoirs
d'enregistrement des bagages, les salles d'attente d'embarquement, les services administratifs de
l'aéroport, les services de sécurité et les services douaniers dans les aéroports assurant des vols
internationaux.
Selon la taille de l'aérogare, d'autres équipements peuvent être présents. Ainsi, dans les grandes
aérogares, peuvent être présents des services (bureau de police, bureau de poste, offices de
tourisme, etc.), des commodités (toilettes, coins
bébé, douches, etc.), des commerces (banques,
restaurants, boutiques y compris en hors taxes,
etc.), des hôtels, des loisirs (golf, piscine, spa,
musée, etc.), des lieux de culte, etc.
Les aérogares sont généralement entourées par
les aires de stationnement des avions côté piste
et par les voies de circulations terrestres (routes,
déposes minute, arrêts de bus, files de taxis,
parkings, etc.) et parfois maritimes (ferrys, etc.).
Certaines aérogares sont desservies par des
transports en communs ferroviaires comme des
métros, des métros automatiques, des tramways,
des trains express, des trains à grande vitesse,
etc. (Fig. IV.1)
Dans le cas des très grands aéroports, l'aérogare peut être divisée en terminaux, soit dans le
même bâtiment, soit constituant de grands ensembles de bâtiments plus ou moins
distincts. Parfois, une aérogare n'est pas situé dans l'enceinte de l'aéroport mais en d'autres lieux
stratégiques comme le centre d'une grande ville, ce qui permet de faciliter le transfert des
passagers vers l'aéroport. Certaines aérogares permettent le transit des passagers vers des
hydravions, d'autres comportent des héliports.
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre IV. Transport aérien IV.3
L'aérogare ne représente pas la totalité des bâtiments d'un aéroport puisque celui-ci peut aussi
comprendre une tour de contrôle, des hangars à avion, des ateliers techniques, des réservoirs de
carburant, etc. À l'inverse, un aéroport peut comporter une aérogare se résumant à un simple
local d'enregistrement des passagers qui se rendent alors vers l'avion à pied sur le tarmac, voire
pas d'aérogare du tout dans le cas des très petits aéroports et aérodromes.
Le passager aérien qui entre dans une aérogare pour y prendre l'avion doit procéder à plusieurs
opérations avant de pouvoir embarquer. Il lui faut tout d'abord acheter son billet au guichet
d'une compagnie aérienne s'il ne l'a pas déjà fait. Ensuite, il lui faut s'enregistrer et déposer ses
bagages pour leur mise en soute. Il peut ensuite patienter en salle d'attente ou faire quelques
achats dans la zone commerciale. Il doit passer les contrôles de sûreté pour accéder à la salle
d'embarquement avant de monter à bord de l'appareil.
Lorsque le vol est un vol international, en plus de l'enregistrement et du contrôle de sûreté, le
passager doit passer par un contrôle d'émigration et éventuellement de la douane.
À son débarquement, le passager doit aller récupérer ses bagages de soute. Si le vol est
international, il subit un contrôle immigration avant d'accéder en salle de livraison des bagages,
puis passe par la douane du pays d'arrivée.
Aéroports (Fig. IV.2)
Un aéroport est l'ensemble des bâtiments et des installations situées sur un aérodrome qui
servent au traitement des passagers ou du fret aérien. Le bâtiment principal est, généralement,
l'aérogare par où transitent les passagers (ou le fret) entre les moyens de transport au sol et les
avions.
(Fig. IV.2)
Un aérodrome (Fig. IV.3) est l'ensemble des infrastructures permettant le décollage,
l'atterrissage et les évolutions des avions au sol. Un aéroport est destiné au trafic aérien
commercial de passagers ou de fret. Implanté sur un aérodrome, il est constitué par l'ensemble
des bâtiments et installations qui permettent l'embarquement et le débarquement des passagers
ou du fret.
(Fig. IV.3)
Le bâtiment principal, l'aérogare, est le lieu de transit entre les transports au sol, publics ou
privés, et les avions.
(Fig. IV.4)
Disposition des pistes
La plupart des pistes servent à la fois à l'atterrissage et au décollage. Ceci suppose une
organisation et une synchronisation sans faille des mouvements d'avions.
Lorsque l'aéroport accueille un trafic important, il est courant de construire les pistes par
groupe de deux pistes parallèles, afin de séparer les mouvements de décollage et les
mouvements d'atterrissage. On peut ainsi avoir des pistes accueillant chacune un
mouvement par minute et demie, parfois un peu plus en tenant compte de la période pour
dissiper la plus grande partie de la turbulence de sillage.
Sections de la piste
Une piste (Fig. IV.5) comporte différentes sections, à savoir: la bande de piste, la zone anti
souffle/prolongement d'arrêt et le seuil décalé.
(Fig. IV.5)
• Bande de piste
Il s'agit de la zone autour de la piste elle-même. Elle est dépourvue de tous les
obstacles qui pourraient interférer avec le vol et le roulage des avions, mais elle n'est
pas forcément en bonne condition. C'est normalement juste une surface herbeuse,
marquée par des cônes ou des pignons.
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre IV. Transport aérien IV.6
(Fig. IV.6)
Cette zone peut également être conçue pour servir d'espace d'urgence en cas de
problèmes durant le décollage (prolongement d'arrêt).
Elle est souvent moins résistante que la piste principale et est marquée par des
chevrons jaunes. Il est interdit de rouler ou de stationner sur cette zone durant le
décollage ou l'atterrissage, sauf en cas d'urgence.
• Seuil décalé
Le seuil est en bout de piste. Il est normalement marqué par une ligne blanche (mais
pas toujours pour les petites pistes). Un seuil déplacé (Fig. IV.7) est marqué par des
flèches qui mènent au seuil lui-même.
(Fig. IV.7)
Il peut être utilisé pour le roulage et le décollage, mais pas pour l'atterrissage. Cela
peut être dû à trois raisons : des obstacles sont présents juste avant la piste, la
résistance de la piste ou des restrictions de bruit.
Dimensions des pistes
Les dimensions et le revêtement des pistes aéroportuaires (chaussées) sont fonctions de la
masse et de la vitesse d'atterrissage et de décollage des avions qu'elles doivent accueillir.
La charge sur la chaussée dépende de la surface de contacte au sol des trains d'atterrissage,
du poids total en charge, de la pente de la piste et de la vitesse d'atterrissage des avions.
Tandis que sa largeur est une fonction de l'encombrement des trains d'atterrissage (voire
de l'envergure des ailes), sa longueur est fonction du poids total en charge des avions et de
leurs vitesses de décollage (pour créer la portance nécessaire) et d'atterrissage (pour éviter
la rupture précoce de portance), et ainsi que des caractéristiques physico-météorologiques
de l'aéroport (pente et altitude de la piste, vents dominants, températures au sol, pluie,
neige, etc.).
Les pistes pour avions légers font en général de 600 à 1.000 mètres de long pour 25 à 45
mètres de large mais les plus courtes peuvent ne faire que 200 m de long et 8 m de large.
Celles des grands aéroports avec un trafic d'avions de ligne important font entre 2.500 et
jusqu'à 4.215 mètres de long pour 45 à 60 mètres de large.
Structure des pistes (chaussées)
Les pistes sont constituées de chaussées dont leurs revêtements peuvent être en béton, en
bitume, en asphalte, en herbe ou juste en terre battue comme souvent dans les petites îles
ou la savane.
La couche de fondation constituée d'agrégats granulaires augmente la résistance de la piste
d'atterrissage (60 centimètres ou plus). Cette résistance mécanique permet de supporter des
charges verticales importantes (charges à l'atterrissage).
On distingue principalement deux types de chaussées: les chaussées souples et les
chaussées rigides (Fig. IV.8). Par le jeu des renforcements successifs, d’autres cas
complexes se présentent (couches bitumineuses sur dalles en béton, superposition de dalles
de béton) mais dans le cadre de ce cours, ils ne seront pas abordés.
(Fig. IV.8)
Balises
Les pistes sont bordées de balises lumineuses pour être facilement repérables de nuit, ou lorsque
les conditions météorologiques sont mauvaises (pluie, brouillard), et pour une aide visuelle à
l'atterrissage (PAPI). De nouveaux types de balises intelligentes commencent à voir le jour,
utilisant notamment la technologie électroluminescente. De plus, l'installation comprend un
système de balises radio pour les appareils de repérage automatique intégrés notamment dans
les avions de ligne (ILS).
Voies de circulation
Les pistes sont reliées entre elles et aux aires de stationnement par des taxiways (Fig. IV.9)
destinés aux avions et parfois des voies de service plus étroites
réservées aux véhicules de service et de secours (pompiers,
ambulance). Lorsque l'aéroport est d'une dimension telle que le
parcours entre les pistes et le parking nécessite de suivre un trajet
précis, un véhicule spécial (dit follow-me) peut venir précéder
l'avion pour le guider.
Les voies de circulation d'un aéroport ou d'un aérodrome sont des
voies délimitées et aménagées prévue pour que les avions puissent
y circuler par leurs propres moyens depuis ou vers les terminaux,
hangars ou pistes de décollage et d'atterrissage (entre les parkings
et les pistes). (Fig. IV.9)
Pour les grands aéroports, elles sont généralement construites en tarmac, bitume ou composées
de plaques de béton et sont repérables par une signalisation de couleur jaune (avec des lumières
de couleur bleue) pour les distinguer des pistes qui sont, elles, balisées de blanc. Par contre pour
ceux de moindre importance, elles sont souvent faite de terre nue ou couverte d'herbe.
Ces voies de circulations se terminent au niveau du point d'arrêt, qui est signalé par un
marquage au sol séparant le taxiway (chemin de roulage des avions) de la piste de décollage ou
d'atterrissage. Il est représenté par un trait discontinu suivi d'un trait continu jaune. Il est présent
juste avant le seuil de piste.
Le plan de vol permet d'initier le dialogue avec les contrôleurs de la navigation et, en cas
d'accident, de fournir des informations destinées aux sauveteurs. Il contient des renseignements
sur l'identité et les caractéristiques de l'aéronef, le nombre de personnes à bord, la description de
la trajectoire, etc.
La tour de contrôle est placée de manière à pourvoir suivre visuellement les évolutions des
avions sur les voies de circulation et sur les pistes. C'est elle qui gère, en fonction des conditions
météorologiques, le choix des pistes à utiliser et l'activation du balisage lumineux au sol.
(Tableau IV.1)
La capacité volumétrique
La capacité volumétrique est un élément fondamental. Chaque mode de transport se
singularise par un rapport poids/volume spécifique.
L’avion par rapport à ses concurrents (navires, trains et camions) est avare en charge
mais généreux en volume. Là où le transport maritime offre beaucoup de poids dans un
volume limité, le transport aérien offre beaucoup de volume pour un poids limité.
Ainsi, le transport maritime se caractérise par un rapport volume/poids égal à 1 (1 tonne
pour 1 m3, ou 1 m3 pour 1 tonne), alors que le transport aérien affiche un rapport de 5 à 6
(1 tonne pour 6 m3, ou 1 m3 pour 160 kg). Le transport maritime offre donc d’abord du
poids, l’aérien d’abord du volume.
Les structures tarifaires n’étant que le reflet des caractéristiques physiques de chaque
mode de transport, cela signifie que l’avion est, en règle générale, plus compétitif pour les
marchandises volumineuses correspondant à son rapport de base poids/volume (densités
de 4 à 7) que pour des produits très denses (densités 1 à 3).
• Avions cargo
Les avions cargo produisent 50 % du trafic fret mondial et représentent un peu moins de la moitié
des capacités totales offertes. La flotte cargo mondiale, en ne considérant que les avions de
fabrication occidentale d’une charge marchande supérieure à 10 tonnes, s’élève à plus de 1.700
unités (chiffres 2005). Il faut aussi y ajouter les appareils de faible capacité exploités comme ligne
d’apport (ou Feeders) par les intégrateurs et les avions russes (Tableau IV. 2).
(Tableau IV.2)
Ces avions russes, initialement conçus à des fins militaires, représentent encore aujourd'hui une
flotte nombreuse et originale (notamment avec l’IL76TD et l’AN124 dit Ruslan, plus gros avion du
monde d’une capacité de 120 à 150 tonnes selon les circonstances). Ces avions peuvent se
satisfaire de pistes en terre battue et disposent d’une grande autonomie opérationnelle; à ce titre, ils
sont particulièrement bien adaptés aux opérations militaires, humanitaires de l’ONU, ainsi qu’aux
transports exceptionnels civils.
(Tableau IV.3)
Par contre, en incorporant la technologie de réduction des coûts (réduction des coûts
d'exploitation et de consommation de carburant), il sera plus coûteux à la construction
que ses concurrents type dérivés ayant des coûts de développement beaucoup plus petites
par unité et possédant déjà une partie de la technologie de réduction des coûts.
Avion cargo combiné civil et militaire
L'un des avantages d'un développement combiné est que les coûts de développement
seraient partagés par les secteurs civil et militaire, et le nombre d'avions nécessaires pour
l'armée pourrait être diminuée par le nombre d'avions civils de réserve achetés par les
transporteurs aériens et qui, en cas d'urgence, sera mis à la disposition de l'armée.
Un tel avion aura l'inconvénient de n'être qu'un compromis entre les exigences
spécifiques à l'utilisation militaire et civile. Certaines fonctionnalités appropriées pour un
avion cargo militaire n'en seront pas pour un avion cargo civil, notamment le poids
supplémentaire dû à la version militaire qui réduirait la charge utile et la rentabilité de la
version commerciale. Plus important encore, il n'est pas évident qu'il y aura un marché
adéquat pour la version civile ou qu'elle sera un coût compétitif avec des dérivés d'avions
de passagers.
A nos jours, la plupart des conversions sont effectuées sur des avions passagers plus âgés.
Ils sont souvent hors d'usage, en raison de la modification des normes de sécurité et
d'environnement en matière de bruit, ou encore pour raison de non compétitivité.
Néanmoins, il existe toujours un marché pour les nouvelles constructions dérivées, qui
sont équipés sous le fuselage d'une large porte de fret et renforcés au niveau de la cabine
passagers par l'absence des fenêtres.
• Contrôle aérien
Le contrôle aérien est un ensemble de services rendus par les contrôleurs aériens aux avions
(aéronefs) afin d'aider à l'exécution sûre, rapide et efficace des vols. Les services rendus sont au
nombre de trois, appelés service de la circulation aérienne, dans les buts de:
prévenir les collisions entre les avions et le sol ou les véhicules d'une part, et les collisions en
vol entre aéronefs d'autre part (autrefois appelés abordages). Il consiste aussi à accélérer et
ordonner la circulation aérienne;
de fournir les avis et renseignements utiles à l'exécution sûre et efficace du vol : informations
météorologiques, information sur l'état des moyens au sol de navigation, information sur le
trafic (quand le service de contrôle n'est pas assuré dans cette zone);
de fournir un service d'alerte pour prévenir les organismes appropriés lorsque les aéronefs ont
besoin de l'aide des organismes de secours et de sauvetage, et de prêter à ces organismes le
concours nécessaire.
• Le transport maritime
Le transport maritime est le mode de transport le plus important pour le transport de
marchandises (marine marchande). Le transport de personnes par voie maritime a perdu
beaucoup d'importance du fait de l'essor de l'aviation commerciale ; il subsiste de manière
significative dans seulement deux créneaux importants : les traversées courtes et les croisières.
On peut y ajouter pour être complet les voyages d'exploration scientifiques et les courses
sportives, qui ne relèvent cependant pas à proprement parler du transport.
Le transport maritime est par nature international, sauf parfois dans ses fonctions de cabotage le
long des côtes d'un pays.
Le transport maritime consiste à déplacer des marchandises ou des hommes pour l'essentiel par
voie maritime, même si, occasionnellement le transporteur maritime peut prendre en charge le
pré-acheminement ou post-acheminement (positionnement d'un conteneur chez le chargeur et son
acheminement au port, par exemple). Un tel déplacement sera couvert par un connaissement dans
le cadre de la ligne régulière ou d'un contrat d'affrètement dans le cadre d'un service de tramping
(lorsque les tonnages sont importants, par exemple).
Plus de 6 milliards de tonnes empruntent ainsi la mer (en 2005), assurant 90% du trafic mondial.
Ce mode de transport couvre l'essentiel des matières premières (pétrole et produits pétroliers,
charbon, minerai de fer, céréales, bauxite, alumine, phosphates, etc.). À côté de ce transport en
vrac, il couvre également le transport de produits préalablement conditionnés se présentant sous
forme de cartons, caisses, palettes, fûts, ce que l'on a coutume d'appeler de la marchandise diverse
ou « divers » (cargo général).
Depuis le milieu des années soixante, un nouveau marché de transport par mer s'est développé :
celui des conteneurs maritimes. D'un format standardisé : 20 ou 40 pieds, ces boîtes ont connu un
essor fulgurant, révolutionnant à la fois le mode de transport mais également toute la chaîne
logistique depuis le fournisseur jusqu'au client final. Les transports routier, ferroviaire ou même
aérien se sont adaptés pour faire de ces boîtes une unité de transport intermodal. La
marchandise, une fois empotée en conteneur, ne subit plus d'autre manutention jusqu'à son
destinataire final. Ce qui est manutentionné est ainsi le contenant et non le contenu. Il n'y a plus
de rupture de charge.
Le conteneur, spécialement conçu pour être facilement manutentionné, stocké, transporté, va
rapidement présenter un certain nombre d'avantages :
▫ moins d'avaries et casse;
▫ moins de pertes et de vols (n'étant pas visible, la marchandise ne suscite plus autant la
tentation);
▫ une réduction des coûts par une amélioration de la productivité au chargement: les navires
chargent et déchargent plus vite donc passent moins de temps aux ports (un navire au port
est un centre de coûts, et à la mer, un centre de recettes).
Le transport maritime de conteneurs se fait, de plus en plus, au moyen de porte-conteneurs
intégraux, spécialisés. Les cales sont aménagées en cellules, véritables alvéoles, et un système de
rails permet d'y guider par glissement les conteneurs.
Une véritable course au gigantisme s'est déclenchée pour atteindre aujourd'hui des 10.000 TEU
(équivalent 20 pieds), voire 14.500 TEU selon les dernières commandes des plus grands.
Cependant, cette course au gigantisme risque de s'essouffler, ces navires devenant difficiles à
rentabiliser et exclus de beaucoup de ports européens ou autres par suite de faiblesse de
profondeur de ces derniers ou d'insuffisance d'aliments.
Au point de vue environnemental, le transport maritime et fluvial est et restera probablement
longtemps le moins polluant par tonne de marchandise transportée.
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre V. Transport maritime et fluvial V.2
Mais selon l’ONU, la flotte mondiale marchande a émis en 2007 1,12 milliard de t de CO2, soit
4,5 % des émissions globales (hors flottes militaires, de pêche et de plaisance), loin derrière
l’aviation autre source en forte augmentation.
Le protoxyde d'azote (N2O) émis par les diesels marins est un puissant gaz à effet de serre ; le
quatrième plus important après la vapeur d'eau (H2O), le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane
(CH4) ; son pouvoir réchauffant est de 296 fois celui du CO2.
L’ICS (International Chamber of Shipping) reconnaît que les 60.000 navires qu’elle représente
sont responsables d’environ 10 % des émissions de soufre et d’azote. Alors que les émissions
terrestres ont fortement diminué depuis 1990, les émissions du transport maritime ont tant
augmenté, qu'à ce rythme en 2015, les seuls navires croisant au large de l'Union européenne
émettront plus de SO2 que toutes les sources terrestres réunies de l'Union européenne.
La flotte marchande mondiale est constituée de différents types de vaisseaux. En début 2007, la
flotte mondiale a, pour la première fois, dépassé 1 milliard Dwt pour atteindre 1,04 milliard Dwt.
• Le transport fluvial
Le transport fluvial, est le transport sur les voies navigables, qu'elles soient des cours d'eau
navigables, éventuellement aménagés ou des canaux artificiels.
En plus du transport de marchandises (fret), il existe quelques services de transports de personnes,
ainsi qu'une navigation de plaisance ou tourisme fluvial.
Les convois fluviaux sont constitués :
▫ Par un bateau pousseur : Ce bateau a pour fonction de pousser et manœuvrer le train de
barges. Celui-ci, amarré à l'arrière du convoi par des câbles en acier, serrés par des treuils de
forte puissance se comporte comme une unité complète dont la longueur avoisine les 180
mètres de long sur les voies navigables à grand gabarit. Les pousseurs disposent d'une
puissance pouvant dépasser les 3.000 CV, répartis sur plusieurs moteurs, eux-mêmes
entraînant des hélices ayant souvent quatre gouvernails, deux arrières et deux avant, dits de
flanking, permettant des manœuvres très particulières.
▫ Par des barges dont les dimensions peuvent varier. Cependant la tendance lourde actuelle est
de concevoir des unités aux dimensions standardisées afin d'optimiser les capacités de
transport lourd qu'offre la voie d'eau. Il n'est pas rare d'associer plusieurs barges, en large
comme en long afin de constituer un convoi séparable.
La largeur totale d'un convoi est essentiellement établie en fonction des dimensions des voies d'eau
navigables (largeur, profondeur, rayon de courbure, gabarit des écluses à passer, etc.). Les
convois fluviaux sont essentiellement utilisés pour transporter des matériaux en vrac tels que des
granulats, des céréales, des hydrocarbures, etc. Leur tonnage peut aller jusqu’à 25000 tonnes par
convoi ce qui en fait un moyen de transport très adapté pour les matériaux de forte densité et ne
nécessitant pas trop de ruptures de charge.
Un convoi fluvial de 3.800 tonnes (90m x 11,5m) équivaut à 66 wagons de chemin de fer de 58
tonnes ou à 127 camions semi-remorques de 30 tonnes (longueur estimée en caravane sur route: +
de 6 Km).
L'unité de référence généralement utilisée est l'équivalent charbon consommé pour transporter une
tonne de marchandise sur un kilomètre (tonne/kilomètre/équivalent charbon). Lorsque l'indice pour
le transport fluvial est de 1, il est de 2.3 pour le chemin de fer et de 27 pour la route. Sans aucune
imputation spécifique soit pour réduire les nuisances, soit pour indemniser les usagers, si l'on
retient un indice de 1 pour le fluvial, le rail est à 4.2 (inférieur à 1 dans les parties électrifiées) et la
route à 18.9.
Au point de vue économique, le fluvial est réputé très faible, un convoi poussé peut transporter
4.400 tonnes soit l'équivalent de 220 camions de 20 tonnes, que ce soit comparé au fer ou à la
route.
En effet les prix de transports par t/km, se situe, pour les différents modes de transport terrestre
entre 0,01 à 0,27 €/t/km dont:
▫ Transport fluvial : 0,01 à 0,03 €/t/km;
▫ Transport par rail: 0,06 €/t/km; et
▫ Transport par route: 0,27 €/t/km.
• Infrastructures portuaires
Les ouvrages de protection ou digues
On distingue trois types de digues :
▫ les digues à talus comprenant un massif d’enrochements sur lequel la houle, en déferlant, se
brise et perd son énergie ;
▫ les digues verticales constituées par une muraille en béton sur laquelle la houle se réfléchit ;
▫ les digues mixtes comprenant une muraille verticale construite sur un massif d’enrochements.
Celles-ci sont utilisées dans les mers à marée et fonctionnent comme une digue verticale
lorsque la mer est haute et comme une digue à talus dans le cas contraire.
L’emploi des digues à talus est préférable du point de vue de la sécurité. Les digues verticales ne
sont utilisées que lorsque le coût des enrochements est trop élevé.
Les ouvrages divers
Avec l’accroissement du tonnage des navires affectés aux trafics spécialisés (pétrole, solides en
vrac, céréales), les possibilités maximales des ports existants ont été exploitées, et de nouveaux
avant-ports ou des postes au large ont été créés pour la réception de nouvelles unités de 300 000 à
500 000 dwt.
Les perspectives d’exploitation de gisements pétroliers en site marin conduisent les grandes
sociétés pétrolières à rechercher la possibilité de stocker du pétrole dans des réservoirs immergés et
d’établir en pleine mer (offshore) des postes de chargement.
L’aménagement des nouveaux espaces marins dans les zones de hauts fonds oblige à envisager,
pour la protection des plans d’eau, des procédés inédits en remplacement des digues traditionnelles
dont le coût serait trop élevé. Aussi a-t-on étudié :
▫ des brise-lames flottants, où un flotteur lesté et ancré constitueraient l’écran ;
▫ des brise-lames discontinus, qui sont constitués par une poutre portée par des piles (ils
interceptent la houle dans sa partie supérieure où se trouve concentrée la majeure partie de
l’énergie, réduisant ainsi l’agitation en aval de l’ouvrage) ;
▫ des brise-lames pneumatiques, qui injectent de bas en haut un fort courant d’air au moyen
d’un tube perforé posé sur le fond (l’écoulement de l’air provoque un courant de direction
opposée à celle de la propagation de la houle dont on obtient ainsi le déferlement ; la
turbulence créée par l’air absorbe une partie de l’énergie de la houle) ;
▫ des caissons à parois perforées, qui ont un alvéole avant percé de trous (la vague montante
remplit cet alvéole et l’eau emmagasinée est restituée à la mer lorsque le creux de la vague se
présente devant l’ouvrage).
Les ouvrages d’accostage
Les ouvrages d’accostage ont pour rôle d’assurer l’accostage et l’amarrage des navires qui
stationnent dans un port, les liaisons nécessaires aux opérations commerciales entre le navire et la
terre et la limitation des terre-pleins du port.
Les quais assurent simultanément les trois fonctions. Les appontements assurent seulement les
deux premières. Les ducs-d'Albe, constitués par des piles isolées, assurent seulement la première.
Le navire, lorsqu’il accoste, s’appuie sur l’ouvrage d’accostage : à ce moment, sa vitesse est faible
mais non nulle, et il se produit un choc auquel doivent résister à la fois la coque du navire et
l’ouvrage.
Les quais sont équipés de défenses interposées entre le mur et le navire, défenses constituées
d’organes élastiques absorbant par leur déformation l’énergie cinétique du navire au moment de
2
l’accostage (1/2mv ).
La vitesse d’accostage v est, pour le calcul des ouvrages, comprise entre 0,30 m/s (cas de petits
navires en site exposé du point de vue des courants et des vents) et 0,10 m/s (cas des grands
navires en site abrité).
La masse m est celle du navire, majorée pour tenir compte de la masse hydrodynamique, ou masse
du volume d’eau qu’entraîne le navire dans son mouvement. Lorsque le navire est amarré à son
poste, il est soumis à l’action du vent. Si le vent souffle vers le large, le navire est retenu par des
amarres passées autour d’organes d’amarrage appelés « bollards » ou « crocs ».
• Les murs de quai
Les murs de quais sont soumis aux efforts d’accostage, à ceux qui sont exercés par les
amarres, à la poussée des terres, aux surcharges d’exploitation (surcharges mobiles dues aux
engins de manutention et surcharges fixes dues aux stockages), aux efforts pouvant résulter
des conditions particulières du site (houle, séismes, etc.).
Les calculs de stabilité comportent la vérification de la stabilité vis-à-vis du renversement et
du glissement et le calcul des contraintes sur le sol de fondation. Il existe, de nombreux types
de mur de quai, notamment:
Les murs de quai massifs
Les murs de quai massifs sont fondés en surface ou à faible profondeur. Ils sont utilisés
chaque fois que l’on rencontre le sol résistant au fond du bassin ou à quelques mètres de
profondeur.
Les murs de quai en palplanches
Les murs de quai en palplanches (poutres métalliques de grande longueur et de faible
largeur) constituent souvent une solution économique et d’exécution rapide.
Les murs de quai en paroi moulée
Le rideau en palplanches est remplacé par une paroi moulée en béton armé. Pour
augmenter l’inertie, la paroi peut présenter des contreforts ou avoir un tracé en forme de
palplanches.
Les plates-formes sur pieux ou sur piles
Lorsque le terrain en surface ne présente pas de qualités suffisantes pour permettre la
fondation de murs de quai massifs, on construit, au-dessus du talus délimitant le terre-
plein, une plate-forme qui est appuyée sur des pieux ou des piles.
• Les ducs-d'Albe
Les ducs-d'Albe sont des organes d’accostage rigides ou souples. Dans le premier cas, ce sont
des piles circulaires ou un ensemble de pieux reliés en tête par un massif de béton. En général,
ces ducs-d'Albe ont à résister aux efforts d’amarrage.
Quant aux organes souples, ils sont constitués par un groupe de pieux tubulaires ou de
palplanches métalliques flexibles encastrés dans le sol et solidaires dans leur déplacement
grâce à un cadre qui les relie en tête.
Les écluses
Une écluse, ou écluse à sas, est un bassin de forme allongée fermé à chaque extrémité par une
porte, dans lequel on introduit le navire pour le faire sortir dans un bassin à niveau différent, après
égalisation des niveaux par échange d’eau entre le sas et ce bassin.
La modification du niveau de l’eau est obtenue par gravité. Une écluse est pourvue à cet effet
d’aqueducs courts aménagés dans les têtes et équipés de vannes.
Les portes des écluses sont en général des ouvrages en construction métallique soudée. Il peut
s’agir de portes busquées, de portes à secteur, de portes rabattantes, de portes glissantes ou de
portes roulantes.
Les dimensions des écluses sont fixées en considérant les conditions de manœuvre, non seulement
du navire, mais aussi de ses remorqueurs. Elles sont liées à la longueur L et à la largeur B des plus
grands navires, par les relations simples (en mètre):
Longueur = L + 30
Largeur = B + 5 à 10
Dans un port à marée, on peut réaliser soit des bassins de marée, soit des bassins à niveau constant.
Le choix entre ces deux solutions est d’ordre essentiellement économique et fait intervenir le coût
de construction des ouvrages, le coût de fonctionnement et d’entretien, ainsi que le coût du temps
perdu par les navires au passage de l’écluse.
Les écluses sont implantées de manière à faciliter, autant que faire se peut, la manœuvre des
navires. Elles sont souvent protégées par des ouvrages d’embecquetage dont le rôle est de guider le
navire à son entrée dans l’écluse.
• Superstructures portuaires
Les superstructures portuaires peuvent se classer en trois catégories: les hangars, les engins de
levage et de manutention, et les équipements de réparation navale.
Les hangars
Les marchandises qui sont en attente (d’un navire, de réexpédition, d’opération de dédouanement,
d’opération de groupe ou regroupage, etc.) sont entreposées soit (ce qui est le cas général pour les
conteneurs) sur les terre-pleins, soit sous abri.
Dans ce dernier cas, on distingue habituellement les "hangars" et les "magasins généraux", suivant
qu’il s’agit de stockages de courte, ou de moyenne et longue durée.
Les hangars sont habituellement situés à quelques dizaines de mètres en arrière des quais, les
magasins généraux loin en retrait.
La largeur des hangars modernes dépasse souvent 50 mètres. Leur surface atteint et dépasse
couramment un, voire plusieurs hectares et dans certains cas (par exemple entreposage de fruits ou
de viandes), peuvent être pourvus d’installations maintenant une climatisation déterminée.
On peut, quant à leur fonction, assimiler à des hangars les silos, les chais à vin, les réservoirs de
produits liquides ou chimiques, mais leur conception et leur construction relèvent évidemment de
techniques particulières, alors que les hangars ordinaires ne relèvent que des techniques classiques
du bâtiment.
Les engins de levage et de manutention
Les outillages de levage et de manutention utilisés dans les ports sont d’une très grande diversité,
depuis les chariots élévateurs à fourches jusqu’aux grands portiques de manutention des conteneurs
ou des minerais.
• Grues de quai classiques 5Fig. V.1)
(Parfois complétées par des grues sur roues à pneus) se déplaçant sur rails, ont:
▫ une portée maximale de l’ordre de 20 à 30 m;
▫ une force de levage de 3 à 35 tonnes suivant la portée;
▫ vitesse de levage est de l’ordre de 1 à 1,5 m/s;
▫ orientation nécessite 40 secondes environ (démarrage et arrêt compris);
▫ vitesse de translation le long du quai est d’environ 0,5 m/s;
▫ rendement est voisin de 25 t/H/ équipe de dockers;
▫ rentabilité implique une utilisation minimale de 1.200 H/an
Bien qu’on continue de construire de telles grues, de plus en plus modernes et performantes,
leur nombre tend nettement à diminuer dans les ports qui reçoivent un trafic suffisant de
conteneurs.
Jusqu’à quelque 20.000 conteneurs par an, un port peut se contenter de manutentionner ceux-
ci à l’aide de deux grues jumelées. Au-delà, il est nécessaire de faire appel à des portiques
spécialisés dans la manutention des conteneurs.
• Portiques de quai à conteneurs (Fig. V.2)
Très onéreux (25 millions de francs en 1985), roulant sur des voies ferrées implantées en
bordure des quais, mais dont l’empattement est de l’ordre de 15 à 25 m. peuvent en règle
générale:
▫ soulever une charge de 40 tonnes à quelque 35 ou 40 mètres de l’arête du quai;
▫ décharger un conteneur toutes les 2 minutes (cadence moyenne), voire 1,5 minute
(cadence de pointe);
▫ déplacer sa flèche horizontale sans entrave au-dessus du navire à une hauteur de 30 à 35
mètres au-dessus du quai;
▫ avoir une vitesse de levage de l’ordre de 1 m/s et celle de translation le long de la flèche
de l’ordre de 2 à 2,5 m/s;
▫ avoir un poids total de 1.000 t et d'une puissance installée de 1.000 KW.
Le portique est muni d'un spreader, qui, suspendu par câbles à l’avant-bec du portique, vient
se placer le long des arêtes supérieures du conteneur et se verrouille automatiquement sur elles
aux quatre angles.
(Fig. V.1)
(Fig. V.2)
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre V. Transport maritime et fluvial V.7
(Fig. V.3)
▫ des portiques de parc également sur roues mais capable d’enjamber à la fois plusieurs
rangées de conteneurs (Fig. V.4);
(Fig. V.4)
▫ de puissants chariots à fourches.
• Manutention des marchandises pondéreuses solides en vrac
La manutention des marchandises telles que minerais, charbons, engrais, etc. fait appel à
l’utilisation de portiques de plus en plus puissants: il s’agit de décharger rapidement des
navires de 150.000 ou 250.000 dwt, dont le coût d’immobilisation est très élevé.
Système discontinu
En système discontinu le déchargement s’effectue avec portiques à bennes. La benne
suspendue par câbles à l’avant-bec du portique, benne qui descend dans la cale, en remonte
chargée, et revient en arrière se déverser dans une trémie d’alimentation d’une courroie
transporteuse évacuant le matériau en direction du parc de stockage.
- force de levage du portique habituellement inférieure à 50 t mais existe 85 t;
- capacité de 12 millions de tonnes par an;
- capacité de déchargement des portiques modernes pour vrac est de l’ordre de
2.500 t/h;
- vitesse de manutention de la benne preneuse: 2 m/s verticalement, 4 m/s
horizontalement;
- puissance installée atteint 2.000 KW;
- poids unitaire 1.000 à 1.500 t.
Système continu
En système continu la manutention des marchandises pondéreuse se fait par:
- Système des chaînes à godets, alimentées ou non par des roues-pelles (engins de
reprise des matériaux sur stock, roues métalliques de 2 à 9 mètres de diamètre par
exemple, et dont le pourtour est muni de godets), alimentant des bandes transporteuses
(Fig. V.5);
- Système Siwertell, système de vis sans fin vertical alimentant une chaîne de
transporteurs dans la flèche;
- Système Simporter-Simon Carves, système de doubles tapis verticaux dont les bords
sont serrés l’un contre l’autre au moyen d’air comprimé pour former une gaine élevant
le produit jusqu’à un système de convoyeurs dans la flèche;
(Fig. V.5)
- Système slurry, système qui consiste à broyer finement le produit à la sortie de la
mine d’où il est extrait, à le transporter mélangé à un fluide par canalisation jusqu’au
bateau de chargement et à pomper le liquide en excès dans le navire qui prend alors la
mer.
À l’extrémité du transport maritime, on réintroduit du fluide dans le navire, on aspire la
cargaison par pompage, et on assèche ensuite le produit (charbon, kaolin, etc.).
• Manutention des céréales en vrac
le chargement de céréales en vrac s’effectue simplement par gravité, dans des goulottes
alimentées par courroies, ou redlers, à partir des silos.
le déchargement se fait par:
- système d’aspirateurs pneumatiques, aspirateurs qui peuvent être fixes (à quai) ou
placés sur pontons (solution plus onéreuse mais plus souple sous l’angle de
l’exploitation);
- système de chaînes-redlers, quelque peu assimilables à des chaînes à godets où les
godets seraient remplacés par des plaquettes raclantes ou les systèmes Siwertell ou
Simporter déjà cités.
• Manutention des liquides en vrac
La manutention des liquides en vrac (vin, huiles, mélasses, soufre liquide, produits pétroliers,
gaz liquéfiés) s’effectue par canalisation et pompage.
• Manutention des colis lourds
La manutention des colis lourds, de manière à limiter le plus possible d’onéreux et délicats
montages in situ, se fait par:
▫ bigue terrestre;
▫ bigue flottante et/ou ponton-bigue.
Enfin, on pourrait multiplier les exemples d’engins spécialisés pour la manutention des
grumes, le déchargement du poisson, etc.
• Autres outillages de manutention
Passerelles d'accostage
Les passerelles d'accostage pour navires rouliers, grâce auxquelles les charges (camions,
remorques, voitures, etc.) placées sur roues pénètrent dans le navire ou en sortent.
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Chapitre V. Transport maritime et fluvial V.9
Dans les ports sans marée, ou, dans les ports à marée, en amont des écluses s'il y en a, la
passerelle se réduit à sa plus simple forme: il s'agit le plus souvent d'un plan incliné taillé
dans le quai, ou d'un décrochement, sur lequel vient s'appuyer la rampe de déchargement
du navire.
Dans les postes d'accostage soumis à la marée, les passerelles doivent compenser le jeu de
la marée: leur longueur est déterminée de telle sorte qu'à aucun moment la pente ne soit
excessive pour les véhicules.
Types de passerelles:
▫ Passerelle latérale;
▫ Passerelle axiale de prou ou de poupe;
▫ Passerelle arrière du coin (à angle) fixe ou pivotant.
Les passerelles latérales et axiales sont généralement étroites, courtes et à capacité
inclinaison-poids limitée. Les passerelles de coins fixes ou pivotants ont des dimensions et
capacités plus larges. Des navires rouliers de grande taille sont souvent équipés de
passerelle de coin.
Largeur du chenal
Courbure du chenal
En fonction de la longueur L du navire:
- La distance minimum entre courbes doit être de l'ordre de 2 L;
- Rayon de courbure minimum doit être 10 L.
La manœuvrabilité des navires
En fonction de la longueur L, de la largeur B et du tirant d'eau T des navires, leur
manœuvrabilité est influencé par les variables: L/B, L/T, block coefficient CB et l'aire du
gouvernail.
On a ainsi, en fonction des types de navire:
• Le diamètre tactique de giration:
▫ Navires à conteneurs (vitesse 26-27 Nœuds): 6 à 8 L;
▫ Pétroliers, tankers (15-17 nœuds): 3 à 4 L;
▫ Navires classiques, gaziers, cargos: 2,5 à 3 L.
• La distance d'arrêt:
▫ Navires à conteneurs: 6 à 8 L;
▫ Pétroliers, tankers (> 200.000 t): 15 à 20 L;
▫ Navires classiques, vraquiers, cargos: 4 à 7 L.
• Navires
Le navire est un moyen de transport sur mer et sur les voies fluviales et lacustres universellement
utilisé, et ce depuis plusieurs millénaires. Il est essentiellement destiné à transporter un chargement:
marchandises ou passagers ou les deux. Il peut aussi être utilisé comme engin de combat sur mer.
Les navires, en faisant abstraction des navires de guerre, peuvent être classés en quatre grandes
catégories: les navires commerciaux, les navires industriels, les navires de service et les bateaux
d'intérieur. Chaque catégorie est formée de différents types de navires ou bateaux que l'on peut
distinguer selon sa fonction, sa spécificité ou encore selon la nature de son chargement.
Les navires commerciaux
Les navires de commerce présentent une grande diversité et montrent une tendance de plus en
plus marquée à la spécialisation, destinés à transporter toute sorte de produits et/ou des
passagers, sans être exhaustif, on distinguera notamment:
Les navires cargo général: Désignés ainsi du fait qu'ils peuvent transporter une grande
variété de marchandises et sous différent forme comme sacs, boite, palettes, caisses, barils,
voir même des marchandises conteneurisées, réfrigérés ou non, des cargaisons en vrac
comme céréales dans des compartiments prévus pour et des huiles spéciales dans des
compartiments citernes.
Les navires cargo ont en général des longueurs de 137 à 168 m, des déplacements de
15.000 à 25.000 dwt et des vitesses tournant autour de 16-20 nœuds.
Parmi ces navires, on appelle:
- Les liners des navires cargo fonctionnant selon un horaire défini en trajet direct et
généralement entre deux ports. Certains, de faibles capacités (12.000 à 15.000 dwt)
peuvent atteindre des vitesses de 23-25 nœuds.
- Les tramp ships (vagabonds) des navires cargo de 15.000 à 20.000 dwt ayant des
vitesses tournant autour de 16 nœuds et fonctionnant d'un port à l'autre selon les aléas
du fret sans horaire et trajet définis.
- Les caboteurs destinés à la navigation à proximité des côtes et même à l'intérieur des
terres, sont des navires de dimensions réduites adaptés dans chaque cas à un service
particulier entre deux ports.
Une série de navires spécialisés sont directement apparentés aux navires cargo, notamment:
- Les navires à conteneurs: en tant que variantes des navires du type cargo général, ils
sont conçus pour transporter uniquement des conteneurs standards de 20 et 40 pieds,
réfrigérés ou non selon le type. Ils ont des longueurs de 100 à 350 m, des vitesses de
14 à 33 nœuds et des capacités de 700 à 6.800 TEU. Les plus petites unités faisant du
cabotage (feeders) ont des longueurs inférieures à 130 m et des capacités maximales
de 400 TEU.
- Les navires transporteurs de barges: Les navires variantes des ceux à conteneurs
standard. Ils sont conçus pour transporter des conteneurs étanches et auto-flottants.
Les opérations de chargement et déchargement se font en mer par les propres moyens
des navires; portique pour le type Lash et l'élévateur pour le type Seabee.
Chaque type possèdent ses propres conteneurs spécifiques notamment des barges de
40.000 pieds cube pour Seabee et de 20.000 pieds cube pour Lash, or un conteneur
standard 20 pieds à une capacité d'environ 1.200 pieds cube. Ces navires sont très
pratiques pour le transport mer ↔ voies navigables intérieures (fleuve, canaux).
Les dimensions, les proportions et les dwt de ces navires sont similaires à celles des
navires à conteneurs, par contre leurs vitesses varient de 14 à 25 nœuds (inférieures à
celles des navires à conteneur classiques et supérieures à celles des navires cargo
général).
Bien qu'on rencontre des tankers de toutes les dimensions et capacités, en général
leurs vitesses restent autour de 15-16 nœuds. Les plus gros d'entre eux atteignent et
dépassent les 500.000 dwt.
- Les navires transporteurs en vrac sec sont des navires qui ont de larges écoutilles et
des cales de formes et de structures spéciales, ils sont conçus pour le transport des
produits secs en vrac notamment des minerais de fer, de plomb, de manganèse, etc.,
des céréales comme orge, maïs, blé, etc. et des produits divers tels que sel, kaolin,
ciment, bauxite, potasse, etc.
- Les navires transporteurs en vrac sec et/ou liquide OBO sont des navires
spécialement conçus pour pouvoir transporter des combinaisons de cargaisons sèches
et/ou liquides, notamment minerais et céréales, charbon et huile, etc.
Les navires à passagers sont destinés au transport des passagers sur de courtes ou longues
traversées, généralement selon un horaire et route définis. En principe des navires
transportant plus de 12 passagers s'appellent paquebots. Jadis les paquebots
transocéaniques comme le Titanic, le France, le United States, le Queen Elisabeth II, etc.,
avaient des déplacements de 45.000 à 85.000t, des longueurs de 315 m et des vitesses de
30-35 nœuds.
De nos jours, les paquebots sont principalement destinés aux croisières touristiques. Ceux
de courtes traversées s'appellent malles. Ils transportent, généralement à grande vitesse,
uniquement des passagers souvent entre deux ports et selon un horaire établi.
Les ferries, car ferries : Les ferries sont des navires à grande vitesse transportant des
passagers ou du cargo sur de courtes traversées entre les deux rives d'un fleuve, d'une baie,
entre les îles côtières et le continent ou encore dans on port selon un horaire à grande
fréquence.
Par contre, les car-ferries sont des navires spécialisés qui transportent, entre deux
destinations et selon un horaire établi, des véhicules de tous types avec leurs passagers. Ils
peuvent être symétriquement accessibles et propulsés à l'avant et à l'arrière (courtes
traversées) ou propulsés à l'arrière mais accessibles soit par l'avant soit par l'arrière ou soit
des deux (longues traversées).
• Transport aérien
Durant les phases de décollage et atterrissage, et lors de la traversés des zones de
turbulence, la cargaison subi des forces pouvant entrainer le glissement ou le
renversement des charges dans la soute de l’appareil. Ces mouvements peuvent avoir des
conséquences graves, partant de simples avaries, au déséquilibre de l’appareil en plein vol.
L’arrimage de la cargaison est donc une action primordiale pour la sécurité de l’opération
de transport.
En définitive, la situation où la charge transportée ne subi aucune force au cours du
transport est donc quasi inexistante quelque soit le mode de transport choisi. Il serait
utopique de penser que le poids de la charge et le frottement que ce dernier exerce sur
le plateau du véhicule suffisent pour l’immobiliser et résister à l’ensemble des forces
auxquelles elle peut être soumise. La mise en œuvre de dispositifs mixtes de retenue
démontre donc dans ce contexte toute son importance.
Dans tout les cas, disposer le chargement de manière à prévenir tout déséquilibre
du véhicule lors des sollicitations auxquelles elle sera soumisse durant le trajet.
- La répartition des masses sur le véhicule peut poser problème si le véhicule est
partiellement chargé ou déchargé en cours de trajet (surcharge de certains
essieux, déplacement du centre de gravité de l’ensemble pouvant entrainer un
basculement). Chaque fois que cela s’avère nécessaire, faire une redistribution de la
charge sur le plateau après chaque chargement ou déchargement partiel afin de
maintenir l’équilibre du véhicule ;
Respect du gabarit du véhicule
La charge ne doit pas déborder les dimensions de la caisse (débordement des
contours latéraux, de la hauteur de la clôture, ou à l’arrière). En aucun cas elle ne
doit dépasser la hauteur réglementaire de 4 mètres à partir du sol.
Transport exceptionnel: Lorsque le chargement est non conforme aux prescriptions du
Code de la route relatives aux dimensions et au poids de chargement, prendre toutes les
dispositions nécessaires afin de signaler ce chargement.
Arrimage adéquat de la charge
Les freinages brusques, les virages dangereux, les manœuvres occasionnelles pour éviter
un obstacle placé sur la chaussé, le mauvais revêtement de la route et les conditions
climatiques défavorables sont des exemples d’évènements susceptibles de se produire
pendant le transport. Afin de maintenir le chargement intact sur le véhicule lorsque l’un
de ces évènements se produit, il convient d’utiliser un dispositif d’arrimage approprié.
Au vu des caractéristiques du chargement, déterminer la ou les méthodes d’arrimage
les mieux adaptées (bridage/verrouillage, amarrage, blocage/calage, ou simplement une
solution mixte représentant une combinaison de ces méthodes). Vérifier que le dispositif
d’arrimage choisi n’endommage pas les marchandises transportées et résiste bien aux
contraintes auxquelles ces dernières seront exposées au cours du trajet ;
Disposer les marchandises de manière à avoir le plus grand contact possible avec le
dispositif de clôture (ensemble des éléments de la carrosserie qui empêchent le
basculement de la charge hors du véhicule).
Grâce à de dispositifs d’arrimage adaptés, immobiliser la charge suivant toutes les
directions, de telle sorte qu’elle ne puisse se déplacer, tomber du véhicule ou le faire
basculer. Transmettre les efforts provenant du dispositif d`arrimage directement au
châssis ou au plateau de chargement du véhicule.
En cas d’amarrage de charges présentant des angles tranchants (ferraille, plaques
métalliques, lames de verres, bois de chauffage, etc.), tendre sans excès les câbles ou
sangles d’amarrage et les protéger contre les arêtes vives ou coupantes par des équerres
ou des fourreaux adaptés.
Lorsque les marchandises dans une caisse ne peuvent pas être retenues par un
dispositif d’amarrage, la charge peut être immobilisée à l’aide de dispositifs de blocage
et de calage. Utiliser du matériel de remplissage (cartons, palettes usées, etc.) pour
bourrer les espaces vides. Dans le cas de charges conteneurisées, prendre des mesures
pour que les marchandises ne tombent pas du véhicule à l’ouverture prochaine des
portes ;
Dans le cas de transport de vrac de produits solides (gravier, sable, débris et déchets
divers, etc.) dont l’arrimage ne peut être envisagé, prendre toutes les dispositions afin de
protéger les passagers de la cabine contre les risques de projections accidentelles.
S’assurer de la résistance du bouclier ou de la cloison de protection de la cabine
chauffeur.
Avant le départ du véhicule chargé, faire contrôler le chargement (disposition des
charges, mode et moyens d’arrimage) par un personnel qualifié.
o Emballage et manutention :
- Après le déchargement d'un véhicule ayant reçu un chargement de matières
dangereuses sous emballages, si l’on constate que ceux-ci ont laissé échapper une
partie de leur contenu, on doit, dès que possible en tout cas avant nouveau
chargement, nettoyer le véhicule.
- Les véhicules ayant reçu un chargement en vrac de matières dangereuses doivent,
avant tout rechargement, être convenablement nettoyés à moins que le nouveau
chargement ne soit composé de la même matière dangereuse que celle qui constitue
le chargement précédent.
- Toutes les prescriptions relatives au nettoyage et à la décontamination des
véhicules s’applique aussi au nettoyage ou à la décontamination des conteneurs.
- Pour transporter des colis renfermant les matières dangereuses :
- L’emballage doit être approprié à la nature de la marchandise; au(x)
danger(s) qu’elle présente ;
- aux moyens de transport et de manutention dont Il est l’objet sur l’ensemble
de l’itinéraire ;
- L’emballage doit par ailleurs, en toutes circonstances retenir son contenu et
le préserver des autres marchandises.
- Les conteneurs ou tout autre emballage utilisés pour le conditionnement des
matières radioactives pendant leur transport ne doivent pas être affectes a
d’autre fins.
- Au cours des manutentions, il est interdit de fumer au voisinage des véhicules et
dans les véhicules ;
- Le moteur doit être mis à l’arrêt pendant les opérations de chargement et de
déchargement, sauf dans le cas ou son utilisation est nécessaire pour le
fonctionnement des pompes ou d’autres mécanismes assurant le chargement et le
déchargement du véhicule.
- Toutes les prescriptions relatives au chargement et déchargements des véhicules
ainsi qu’a l’arrimage et à la manutention des matières dangereuses s’appliquent
également aux conteneurs.
o Trajet :
- N’est autorisé dans les véhicules transportant des matières dangereuses que le
personnel de bord.
- Les colis contenant des matières dangereuses ne peuvent être ouverts durant le
transport.
- Le transport des matières radioactives et explosibles en provenance ou à
destination des pays est soumis a une autorisation spéciale du gouvernement des
pays traverses.
- En cas d’autorisation spéciale, le transport des matières radioactives ou explosible
se fera sous haute surveillance et escorte des forces de maintien de l’ordre tous
au long du trajet emprunté. Cette escorte des forces de maintien de l’ordre
s’assure de l’apurement des opérations au poste de douane frontalier avant de
procéder au transfert desdites marchandises par les autorités compétentes du pays de
destination ou de transit.
Définitions
Avant de nous lancer dans une description plus détaillée des modes principaux
d’arrimage, il convient de savoir la définition des termes employés dans le jargon de la
manutention.
Termes Définitions
Amarrage Arrimage réalisé par des moyens flexibles (câbles, sangle, etc.).
Bouclier Le bouclier du véhicule est une cloison pleine ou grillagée installée entre l’espace
de chargement et celui occupé par le chauffeur. Son rôle est d’empêcher le
déplacement éventuel des charges vers la cabine du chauffeur. Lorsque le bouclier est
situé à l’extrémité avant du plateau et solidaire de celui-ci ou du plateau, il est appelé
« hayon avant ».
Blocage ou Arrimage réalisé par des moyens fixes, rigides ou très peu souple. Ce dispositif
Calage préconise l’utilisation de matériels (cales, coussins d’air, palettes vides, etc.) pour
combler le vide entre les charges ou entre les charges et la carrosserie du véhicule,
permettant ainsi de les immobiliser dans la carrosserie.
Dispositif Eléments constitutifs de l’espace de chargement ou parois, empêchant le basculement
de clôture des charges hors du véhicule (éléments de carrosserie par exemple).
Centre de Le centre de gravité d’une charge est la moyenne de la répartition de la masse au
gravité sein de cette charge. Si la masse de la charge est répartie de façon homogène, son
centre de gravité est identique à son centre géométrique. Si par contre la masse de la
charge n’est pas répartie de façon homogène, son centre de gravité sera plus proche
du point le plus lourd de cette charge. Le centre de gravité d’un objet ne se trouve pas
nécessairement au sein de cet objet.
Croisillons Moyen de blocage direct. En cas de large espace entre la charge et les dispositifs de
fixation et en présence de forces de calage élevées, il est souvent pertinent d’utiliser
des croisillons associés à des entretoises en bois suffisamment solides.
Éclisses Moyen de blocage direct en forme de poutre (cela peut être un morceau de bois, c.-
à-d. planche, latte ou chevron rigide) placé dans l’espace vide entre les charges, ou
entre la charge et la carrosserie. On en distingue trois types : éclisses diagonales,
éclisses transversales et éclisses d’écartement.
Sollicitation On appelle sollicitation extrême l’action de la résultante des forces maximales tendant
extrême à déplacer les charges dans le sens :
- Longitudinal, et dues par exemple aux changements d’allure et au freinage
(accélération, décélération) ;
- Transversal, et dues par exemple aux cahots de la route et/ou à la suspension
(oscillation).
Bridage ou Arrimage réalisé par des moyens fixes et rigides. Ce dispositif préconise l’utilisation
verrouillage de moyens (verrous, boulons, cales fixes sur le planché, etc.) pour immobiliser la
charge transportée.
Pour un arrimage efficace, ces moyens d’amarrage sont très souvent munis de
dispositif tendeur et de verrouillage afin de maintenir constante la tension. L’emploi
de ce mode d’arrimage est peu conseillé. Il ne doit être utilisé que si l’on est en
mesure d`assurer une valeur élevée du coefficient de frottement.
o Blocage ou Calage de la charge: Ce mode d’arrimage présente deux variantes.
L’utilisation des cales sur le planché et l’emploi de matériels de remplissage dans les
espaces vides.
- Calage au plancher : L’immobilisation de la charge est assurée par des cales
fixées sur le plancher du véhicule. Ce qui empêche tout mouvement de la
charge. C’est un moyen simple mais qui n`est envisageable que pour des
charges de faible hauteur.
- Blocage par utilisation du matériel de remplissage : ce dispositif consiste à
bourrer les espaces vides dans la caisse afin d’immobiliser la charge.
- Différentes autres techniques sont déployées pour assurer le blocage de toute ou
partie de la charge.
o Solution mixte
C’est la solution d’arrimage la plus appropriées et d’ailleurs, la plus rependue. Elle
consiste à combiner deux ou plusieurs méthodes de retenue. Par exemple,
l’association entre l’amarrage et le calage. Alors que les cales évitent le
déplacement horizontal ou le basculement de la charge, l’amarrage empêche tout
rebond de celle-ci sur le plancher. Les forces des méthodes de retenue combinées
dans un arrimage mixte s’appliquent simultanément et non successivement.
Les différents modes et moyens de blocage
Le blocage ou calage est un dispositif d’arrimage qui consiste à utiliser des moyens rigides
sous forme de cales, pour empêcher le glissement ou simplement le déplacement de la
charge sur le plateau du véhicule de transport. N’ayant aucune emprise sur les forces
verticales (causes de rebonds), et très peu sur le basculement de charges de grande hauteur,
le blocage est presque toujours associé à un dispositif d’amarrage.
On distingue trois principaux modes de blocage:
- le calage de la charge sur plancher;
- le blocage par utilisation du matériel de remplissage;
- les blocages par seuil et par panneaux.
Les différents modes et moyens d'amarrage des charges
L’amarrage est un mode d’arrimage utilisant des moyens de retenue souples tels que les
sangles et les chaînes. Ces derniers, uniquement en contact avec la charge et/ou les
points de fixation, la serrent et l’immobilisent sur le plancher ou toute autre partie de
la carrosserie. On distingue différents modes d’amarrage: amarrage couvrant, amarrage en
boucle, amarrage anti-rebonds, amarrage par cerclage, amarrage direct, etc.
- Amarrage couvrant: C’est un dispositif de retenue par lequel les moyens
d’amarrage recouvrent la partie supérieure de la charge et la comprime contre le
plateau ou le plancher du véhicule. La pression exercée sur cette dernière l’empêche
de bouger.
- Amarrage en boucle: C’est un dispositif de retenue par lequel les moyens d’amarrage
recouvrent les parties latérales de la charge, la retiennent fermement à un coté de la
carrosserie, et l’empêche de se déplacer dans la direction opposée.
- Amarrage anti-rebonds: A la différence de l’amarrage couvrant et l’amarrage en
boucle qui retiennent la charge en exerçant une pression sur cette dernière,
l’amarrage anti-rebond à l’avantage d’empêcher en même temps le rebond et le
glissement de la charge. C’est une méthode de retenue composée d’une écharpe
(bride), recouvrant les angles supérieurs de la charge, et de sangles diagonales.
- Amarrage par cerclage: Ce dispositif de retenu consiste à regrouper et attacher en
un seul bloc plusieurs colis afin d’en constituer un ensemble. Qu’il soit vertical ou
horizontal, l’amarrage par cerclage ne produit aucune pression sur le plancher. Par
contre, cette dernière est accentuée entre les colis. Ce qui réduit de manière
substantielle le risque de glissement interne et de basculement du bloc charge.
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Exploitation des moyens de transport – Chapitre VI. Opérations de chargement - déchargement VI.8
- Amarrage direct: Lorsque d’une part la charge est dotée d’œillets capables de
résister aux différentes forces auxquelles elle sera soumise lors du transport, et que
d’autres parts, le véhicule dispose de points d’amarrage, l’amarrage direct peut être
mis en œuvre. Ce dispositif de retenue consiste à disposer les moyens d’amarrage
directement entre ces œillets de la charge et les points d’amarrage du véhicule.
Quelque soit le mode d’amarrage utilisé, il est recommandé de l’associé à un dispositif
de blocage afin d’empêcher la charge de glisser sur le plancher.
Matériel d’amarrage
Les principaux moyens utilisés pour l’amarrage servent à arrimer des charges soit sur
des palettes, soit directement sur le véhicule, formant ainsi le principal système de
retenue. On distingue :
- Les sangles en fibres synthétiques ;
- Les chaînes et câbles en acier ;
- Certains filets réalisés avec des câbles en fibres naturelles ou synthétiques, des fils en
aciers. Cependant, lorsque ces filets sont utilisés pour éviter l`envol d`objets légers, ils
ne peuvent être considérés comme des moyens d`arrimage ;
- Les tendeurs. Ils ont pour fonction de procurer au dispositif d’amarrage la tension
nécessaire et sont généralement utilisés pour les chaînes et les câbles.
Les moyens d’amarrage sont très souvent munis de plaques d’identification ou
d’étiquettes spécifiant leurs principales caractéristiques d’utilisation. Notamment, la
capacité d’amarrage (CA) en déca-Newtons (dN) et la force de tension standard pour
lesquelles le matériel a été conçu.
Les moyens d’amarrage et la charge qu’ils retiennent doivent être protégés contre toute
forme d’endommagement (abrasion, fissure, coupure, rupture, broyage, déformation,
etc.). Peuvent être utilisés à cet effet des manchons protecteurs anti-usure, des cornières,
des protège coins, etc.
A intervalle régulier, ces moyens ainsi que tous les dispositifs de raccord qui les
accompagnent, doivent être examinés par un inspecteur ou ouvrier qualifié. Il faut
simplement déclasser de l’utilisation, tout moyen d’amarrage présentant des
endommagements pouvant nuire a sa résistance.
NB: Les bâches ne peuvent être considérées comme moyen d`arrimage. Elles ont simplement une
fonction de protection. L`arrimage avec tout moyen élastique du type «sandow» est à exclure.
Ce volume, dénommé "jauge" ou "tonnage" est donc défini, d'après ses usagers, comme un
volume conventionnel qui caractérise le navire pour l'application des diverses réglementations,
sert de base à la perception des droits et taxes qui le frappent et à la rétribution des services
qu'il doit payer. Ainsi le jaugeage des navires a pour but:
- de servir aux statistiques économiques relatives aux transports par mer et aux ports
maritimes;
- de fournir une base équitable pour les diverses taxations;
Et il consiste à mesurer les volumes des espaces clos du navire et en principe à distinguer ceux
de ces volumes qui sont destinés à recevoir les marchandises à transporter. Les tonnages ainsi
mesurés sont assignés aux navires marchands par leur gouvernement respectif.
Règle anglaise: Système Moorsom devenu international (Convention d'Oslo 1947):
- Tonnage brut (Gross registered Tonnage). C'est le volume intérieur des espaces clos du
navire mesuré en tonnes Moorsom (égal à 100 pieds cubes donc 2,83 m3). On mesure le
volume sous le pont de tonnage entre vaigrages, on ajoute le volume des entreponts et des
superstructures, sauf éventuellement certains espaces servant au confort de l'équipage et à
la sécurité. Les ballasts sont déduits, ils ne peuvent servir et les doubles-fonds sont
exemptés.
- Tonnage net (Net registered Tonnage). On déduit un certain pourcentage du volume
précédent (tonnage brute) pour tenir compte des espaces non utilisés pour le transport du
cargo et des passagers. Cette déduction est conventionnelle.
Existe aussi le système de mesure adopté par la Convention de IMCO en 1969 (International
Convention on Tonnage Measurement of Ships) où le tonnage brut est fonction du volume
intérieur total en m3 (coque et superstructures) non compris les volumes des espaces ouvertes
à la mer. De même que le tonnage net est fonction du volume des espaces réservées au cargo
et aux passagers.
Franc-bord
Un navire étant construit, il présente, pour un service déterminé une portée utile et un volume
disponible correspondant à la ligne de charge maximum. Mais l'armateur peut être tenté
d'obtenir une utilisation plus intensive et de charger le navire d'une façon exagérée.
Les règles de franc-bord limitent cette possibilité et assurent une réserve de flottabilité, une
réserve de stabilité, une résistance suffisante, une hauteur de plate-forme suffisante, etc.
o Définition
Le franc-bord est la distance verticale, mesuré sur les flancs du navire au milieu de la
longueur de la flottaison en charge, depuis cette flottaison jusqu'à l'intersection du bordé de
muraille avec la surface supérieure du bordé du pont de franc-bord. Le pont de franc-bord
est en général le pont continu et étanche le plus élevé, cette règle présente cependant des
exceptions selon les types de navires.
o La marque de franc-bord
Des marques ou les lignes de charge maxima sont apposées sur la coque des navires de
commerce pour indiquer le chargement qu'il n'est en aucun cas, licite de dépasser. Elles
dont tracées sur les murailles du navire, à sa mi-longueur, à une distance verticale calculée
à partir d'un pont pris comme origine. Cette distance verticale est appelée hauteur de
franc-bord ou simplement franc-bord.
Tout règlement de franc-bord doit être établi et appliqué de façon à présenter la souplesse
qu'exigent les conditions variables d'exploitation du navire.
Le nombre et la diversité des dangers à éviter ainsi que des facteurs à considérer rendent la
détermination du franc-bord délicate. Cette difficulté s'accroît encore de l'importance que
présentent les conséquences d'une erreur.
Si la marque de franc-bord est fixée trop bas, un préjudice considérable et inutile est porté à
la capacité de transport du navire; si elle est au contraire fixée trop haut, on a ainsi
sanctionné légalement une pratique éminemment dangereuse.
Où DT: eau douce tropical; D: eau douce; ET: été mers tropicales; E: été; H: hiver; et
HAN: hiver Atlantique Nord.
Le navire, en effet, ne remplit sa mission d'engin de transport que lorsqu'il est en route. Tout le
temps passé dans les ports est improductif et coûteux pour l'armateur.
La protection intérieure des marchandises est assurée par des prescriptions réglementaires ou
des règles pratiques d'arrimage, qui varient selon la spécificité (nature, unité de manutention,
etc.) des marchandises. La protection des marchandises contre les intempéries exige la
fermeture hermétique des panneaux de cale.
Flottabilité du navire
Comme on a stipulé, ci-dessus (section franc-bord), le franc-bord assure une réserve de
flottabilité au navire à sa charge maximale. Cette réserve de flottabilité dans un état déterminé
est égale au poids de l'eau que le navire est capable d'embarquer sans sombrer, ou plutôt au
rapport de ce poids à son déplacement.
Bien que l'eau embarquée (en cas d'intempérie par exemple) sur les ponts est évacuée par des
sabords de décharge et des dalots, ménagés dans les pavois, et que l'écoulement des eaux de
pluie et autres vers les dalots est facilité par la courbure transversale des ponts ou bouge,
raison de sécurité, il convient de répartir la réserve de flottabilité judicieusement tout au long
du navire.
La surcharge excessive des navires (principalement pendant le chargement) présente des
dangers pouvant mettre en péril les navires et leurs chargements y compris la vie des passagers
et équipages. Notamment:
- les ponts peuvent être balayés par la mer et l'équipage emporté;
- la mer peut embarquer sur le pont avec plus de rapidité qu'elle ne peut être évacuée et
risque de pénétrer ainsi dans l'intérieur du navire par les écoutilles et toute autre ouverture
insuffisamment protégée;
- le navire peut être tellement lourd que l'addition d'un poids, même léger, au sien propre
suffise à le faire sombrer;
- le navire peut manquer de stabilité;
- le navire peut être faible de construction et ne pas pouvoir supporter les concentrations de
tension et la fatigue causées par un chargement excessif.
Ces dangers varient du reste d'importance relative suivant des facteurs autres que la
modification du tirant d'eau du navire (donc du franc-bord). Il convient à cet égard de prendre
en considération les facteurs propres au navire et les facteurs propres à son utilisation.
- Les facteurs propres au navire, connus dès sa construction, sont la forme générale et les
dimensions, la forme de la carène, la forme et la construction du pont, la résistance de la
coque, la construction et la résistance des écoutilles, ainsi que de toutes les autres
ouvertures sur le pont, les moyens d'évacuation de l'eau sur le pont.
- Les facteurs propres à l'utilisation du navire, tels que, la nature de la cargaison et son
poids, la position relative des marchandises et arrimage des différentes parties du
chargement; la nature du voyage; et le temps probable au cours du voyage (variations des
saisons à travers le globe). Ces facteurs, contrairement aux facteurs propres du navire, se
modifient suivant son utilisation.
Stabilité du navire
La stabilité de l'équilibre du navire doit être assurée en cours de chargement ou de
déchargement et ainsi qu'en mer, à divers états de chargement et à diverses étapes de la
consommation du combustible.
Ce résultat ne pourra être obtenu en général que grâce au lestage et au ballastage.
Le navire devra avoir une stabilité suffisante pour ne pas chavirer par grosse mer et vent de
tempête. Eventuellement (remorqueurs, grues flottantes, etc..) il devra pouvoir remplir sa
mission par vent fort. Cela exige, non seulement une valeur suffisante de la hauteur
métacentrique GM initial (stabilité statique) mais une réserve de stabilité suffisante (stabilité
dynamique).
Il conviendra également de vérifier la stabilité après avarie, au cours de remplissage d'un
comportement, etc.
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Exploitation des moyens de transport – Chapitre VI. Opérations de chargement - déchargement VI.12
Pour éviter des roulis trop durs, qui peuvent causer la rupture d'arrimage, le déplacement des
liquides dans les soutes, l'inconfort des passagers, etc., on n'adoptera cependant pas des
valeurs trop élevées de GM. La valeur à imposer à GM sera plus ou moins déterminée pour
chaque type de navire selon l'importance des super structures offertes à l'action du vent, les
actions éventuelles supplémentaires, la bande admissible, le franc-bord imposé, etc.
On se borne dans ce qui suit à quelques valeurs usuelles de GM pour les principales catégories
de navires marchands. Ces valeurs sont purement indicatives pour les calculs de la stabilité
statique et dynamique, sans pour être les seuls éléments intervenant dans la stabilité
dynamique.
Valeurs pratiques de GM
Les valeurs pratiques de GM pour différents types de navires sont données à titre indicatif:
Grands paquebots
GM ne doit pas tomber à l'arrivée à moins de 0,40 m. Pour cette valeur un vent de travers
d'intensité 8 donnerait une bande de 9 à 10°, gênante pour les passagers et le service. Au
départ GM doit donc être plus grand (0,70 à 0,80 m).
Navires mixtes de tonnage moyen
GM en charge doit valoir au minimum 0,30 m, et à mi-charge doit être un peu plus grand.
Cargos
GM doit être plus faible que pour les paquebots, dans une mesure qui dépend de
l'importance des superstructures.
En charge le GM devra valoir 0,30 m pour les petits cargos; 0,25 m pour les moyens et
0,10 à 0,20 m pour les grands.
Sur leste ou à l'état lège, le GM devra être plus élevé.
Pétroliers
Compte non tenu de la réduction due aux surfaces libres, le GM doit valoir 3 à 5 m.
Très petits cargos et bateaux de pêche
GM doit valoir au moins 0,70 à 0,80 m (action plus forte du vent et de la houle).
Remorqueurs, brise-glaces, baliseurs
En général, le GM est de l'ordre de 0,50 à 0,60 m. Pour les petits remorqueurs, le moment
dû à une traction oblique a relativement plus d'importance et oblige à augmenter le GM.
Bateaux de rivières
Conditions moins sévères, mais dans le cas de bateaux à passagers, il faut tenir compte de
la possibilité de voir les passagers se porter tous d'un seul bord.
Enfin, signalons que dans les navires peu profonds employés au transport des bois dans la
Baltique, le GM descend parfois à 0,06 m à condition d'assurer une bonne réserve de la
stabilité.
Plan de chargement
Le navire étant un engin de transport maritime, le chargement, le déchargement et la manutention à
bord constituent les opérations routinières du navire. Au port, quand le navire est à l'arrêt, ces
opérations ne sont en fait que l'addition (chargement), le retrait (déchargement) et les mouvements
tant transversaux, horizontaux ou verticaux (manutention) des charges c'est-à-dire des
marchandises donc des poids.
A la lumière de ce qui a été présenté dans les sections précédentes, ci-dessus, les opérations de
chargement et de déchargement, revenant respectivement à ajouter et à soustraire des poids au
poids initial du navire, et celles de manutention à les déplacer à bord du navire, elles ne peuvent
qu'influencer directement le tirant d'eau donc le franc-bord, la stabilité initiale tant transversale
que longitudinale, et l'équilibre transversal (gîte ou bande) et longitudinal (assiette) du navire.
Le chargement et le déchargement établissent à la fin les nouvelles conditions de franc-bord, de
stabilité et d'équilibre du navire.
En mer, ces nouvelles conditions du navire en charge (ou lège) sous l'effet des actions internes
(déplacement des charges à bord, consommation des combustibles et des approvisionnements, etc.)
et externes (vents, courants, états de la mer, etc.) conditionnent le comportement du navire
notamment la vitesse, la manœuvrabilité, la stabilité, la résistance à l'avancement donc la puissance
la consommation, l'équilibre, etc.
Il est donc très important et voir même vital de tenir compte des conséquences de ces opérations
sur la sécurité du navire.
C'est ainsi qu'un plan de chargement ou de déchargement est utilisé à bord des navires. Il consiste
à effectuer le chargement et le déchargement de manière à respecter les impératifs du franc-bord et
de la stabilité initiale en charge ou lège (pour le déchargement), de la structure (éviter les
concentrations de tensions) afin de préserver la sécurité en mer du navire.
Donc, c'est établir le devis et la distribution des poids des marchandises, calculer ou déterminer les
paramètres et vérifier leur conformité aux exigences de la sécurité du navire en mer notamment le
franc-bord et la stabilité.
Ainsi, pour un navire en charge ou lège, le plan des formes, les courbes hydrostatiques, le devis et
la distribution des poids à bord du navire sont utilisés pour:
Calculer (par le devis et distribution des poids)
▫ le poids total P (le déplacement Δ), et la position G (x, y, z) du centre de gravité du navire;
Déterminer (par les courbes hydrostatiques et le plan des formes)
▫ le déplacement ∇ et la position B (x, y, z) du centre de carène;
▫ le tirant d'eau T et calculer le franc-bord F ;
▫ le plan de flottaison et calculer son inertie de surface tant IXX (transversal) que IYY
(longitudinal);
▫ les hauteurs métacentriques GM (transversal) et GML (longitudinal);
L'objectif de tous ces calculs n'est point d'améliorer le franc-bord et la stabilité initiale pour
surpasser les critères usuels mais de garder une réserve de flottabilité et réserve de stabilité
suffisante pour la sécurité du navire en mer.
Ces calculs, actuellement informatisés, peuvent se faire à bord des navires pendant les opérations
de chargement et de déchargement, et si c'est nécessaire, à tout moment afin d'effectuer le
chargement ou le déchargement qui donnera les meilleurs résultats finaux pour le comportement et
la sécurité du navire en mer.
A bord des navires un officier a la charge de superviser aux opérations de chargement, de
déchargement et de la manutention. Il établit pour chaque escale, en partant des conditions de
départ du navire et en tenant compte du devis de poids des marchandises à embarquer ou à
décharger, le plan de chargement. Vu le nombre d'escales et la variété des marchandises
transportées, le plan de chargement est plus complexe pour les trampers et les caboteurs.
Grâce au moyen de calcul mis ainsi à sa disposition, il veille à ce qu'on suit le plan de chargement
et en cas de constatation d'erreur et/ou de négligence pouvant affecter la sécurité du navire, il prend
des décisions et il les applique.
Après les opérations de chargement et/ou de déchargement, le navire peut présenter un gîte, une
assiette et éventuellement un GM réduit. Dès lors si le franc-bord le permet (en cas de réserve de
flottabilité), par le système de ballastage, il peut corriger le gîte et l'assiette éventuels et améliorer
le GM du navire. Car l'addition du poids sous le centre de gravité augmente le GM, tandis que la
soustraction le diminue, par contre au-dessus du centre de gravité l'addition le diminue et la
soustraction l'augmente.
ANNEXES
I. Signaux routiers
II. Signaux et matériel ferroviaire
III. Signaux maritimes et fluviaux
Locomotive électrique
WAGONS
Wagon couvert
VOITURES
Voiture restaurant Voiture lit et Voiture coach
marquise fenêtre porte d'accès couloir de circulation fenêtre panoramique toilettes
ou
(interdiction passagère)
ou
ou
(interdiction prolongée)
Interdiction de virer
Signaux d'obligation
Signaux de restriction
Signaux de recommandation
Passe recommandée :
ou
dans le seul sens indiqué (le passage sens inverse étant interdit)
Autorisation de passer
(future
signalétique)
Feu scintillant jaune
Indication de bâtiment sortant, entrée interdite
Panneaux additionnels
Interdiction de passer
Interdiction de passer ou
Passez
accès interdit
Passe recommandée (double sens)
Passez
Passe recommandée (sens unique)
Autorisation de passer
Navigation interrompue
Interruption complète mais passagère de la
(écluse hors service)
navigation
Autorisation de passer
Pont mobile en cours d'ouverture
(préparez-vous à vous mettre en route)
Signaux généraux
je viens sur bâbord je viens sur tribord
je bats arrière
ATTENTION incapable de
manœuvrer
Travaux pratiques
Notions de stabilité des corps flottants
P=ϖ x∇
Où P est le poids en tonne du navire, ∇ son déplacement en m3 et ϖ (égal à 1,026 t/m3) le poids
spécifique de l'eau de mer à 10°C.
• Rayon métacentrique BM
Pour un petit angle d'inclinaison le rayon métacentrique BM est calculé en fonction du
déplacement ∇ du navire et l'inertie IXX de la surface de flottaison. Il est donné par l'expression:
BM = IXX / ∇
• Hauteur métacentrique
En fonction des variables connues KB, KG, KM et BM on détermine la hauteur métacentrique
GM qui est donnée par l'expression:
GM = KM - KG
MR = Δ x GZ = Δ x GM x sin θ
Où
GZ = GM' x sin θ est le bras de levier du couple de redressement.
GM' = KM' - KG
Où
Δ.KN ne dépend que des formes de la carène immergée.
Δ.KG.sin θ ne dépend que de la position de G, donc de la répartition des poids.
Dans le cas des inclinaisons longitudinales, autour d'un axe transversal, tout ce qui vient d'être dit
pour l'inclinaison transversal est valable, à la seule différence que les hauteurs GML et rayons BML
métacentriques longitudinaux sont beaucoup plus grandes. Car l'inertie IYY de la surface de flottaison
par rapport à l'axe transversal est très grande.
Sur cette tracée si on ajoute un couple inclinant, l'intersection des deux courbes donnera tout l'angle
d'inclinaison statique θ St (pour un couple inclinant appliquée doucement). Par contre en cas de couple
inclinant brusque un angle de stabilité dynamique θ Dy s'obtient en application du théorème des forces
vives, à l'égalité des surfaces comprises entre les deux courbes, soit au-delà du point de l'inclinaison
statique (θ Dy >θ St).
Déplacement vertical
Le déplacement vertical (déplacement de son centre de gravité) d'un poids (pi) sur une
distance (di) n'engendre pas de couple (Fig.IV.8). Selon la direction verticale du
déplacement; positive (+) vers le haut ou négative (-) vers le bas, il engendre
respectivement le déplacement vers le haut ou vers le bas du centre de gravité initial (de G
à G'+ ou à G'-). La valeur du déplacement vertical du centre de gravité (GG'+ ou GG'-) est
donnée par l'expression:
d i .p i d i .p i
GG' + = GG' − = =
Δ P
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Exploitation des moyens de transport – Travaux pratiques VI.5
Si le navire s'incline d'un angle (θ), un moment (couple) inclinant est généré. Il est
indépendant de la direction de l'inclinaison et a pour expression:
M In = p i .d i . sin θ
(Fig.IV.8)
Déplacement transversal
Le déplacement transversal (déplacement de son centre de gravité) d'un poids (pi) sur une
distance (di) engendre un couple d'inclinaison. Selon la direction transversale du
déplacement; il engendre parallèlement à la direction de la (di) le déplacement du centre
de gravité initial (de G à G').
Pour une inclinaison (θ) définie en examinant la situation de la figure de droite (Fig.IV.9) le
moment de redressement MR (différence entre les moments MB et MIn) s'écrit:
M R = M B − M In = Δ .G' Z' = Δ .(GZ − GG'. cos θ)
M R = Δ .GZ − p i .d i . cos θ = Δ .GM. sin θ − p i d i . cos θ
Et le bras de levier G'Z' s'écrit:
pidi pd
G' Z' = GM. sin θ − . cos θ = (GM − i i . cotg θ). sin θ
∇ ∇
(Fig.IV.9)
Où
G'Z' est le bras de levier corrigé pour une inclinaison (θ) de même sens que le déplacement du
poids (cas de la figure). Si le déplacement du poids est dans le sens opposé de l'inclinaison le
MR s'écrit:
MR = Δ.G'Z' = Δ. (GZ - GG'. cos θ)
En résumé:
Selon la direction du déplacement transversal de poids une correction est apportée au bras de levier
GZ initial afin d'obtenir G'Z'. Cette correction est égale à GG'. cos θ. Il se soustrait à GZ si le
déplacement de poids se fait dans la direction de l'inclinaison et il s'additionne dans le cas
contraire. Ce qui s'exprime pour chaque cas:
Déplacement dans le sens de l'inclinaison:
- Le module de stabilité initiale Δ.GM se réduit de pi.di.cotg θ.
- La hauteur métacentrique GM se réduit de (pi.di/Δ).cotg θ.
Selon l'emplacement du poids ajouté ou soustrait, ces déplacements sont accompagnés d'un
couple (moment) d'inclinaison Min. dû à l'excentricité du poids par rapport à l'axe verticale.
En résumé
- l'addition d'un poids
- au dessus de G déplace le centre de gravité du système vers le haut;
- en dessous de G déplace le centre de gravité du système vers le bas
(Fig.IV.12)
Soit pi un poids ajouté au corps flottant en équilibre statique à la flottaison W0L0. Considérant
que le centre de gravité du poids est gi (di, Kgi), le couple (moment) inclinant Min. qui sera
équilibré par le moment de la poussée pour une inclinaison θ s'écrit:
Min. = pi.di. cos (θ)
Le centre de gravité initial G0 à la suite de l'ajoute du poids se déplacera verticalement en GV
et horizontalement en GF. La direction G0GF se situe évidemment sur la droite reliant G0 au gi.
Or GVZV = G0Z0 – G0GV. sin (θ), en l'introduisant dans l'expression précédente on obtient:
GFZF = G0Z0 – G0GV. sin (θ) – GVGF. cos (θ)
Où encore:
pi p .d
G F ZF = G 0Z0 − G vgi . . sin θ − i i . cos θ
Δ (Δ +p i )
Le module de stabilité s'écrit:
Δ
Δ .G F Z F = ΔG 0 M 0 . sin θ − G v g i .p i . sin θ − .p i .d i . cos θ
(Δ +p i )
Δ
Δ .G F Z F = {ΔG 0 M 0 − G v g i .p i − .p i .d i . cot gθ}. sin θ
(Δ +p i )
Dans le cas d'une soustraction ces mêmes expressions s'écrivent:
GVGF. (Δ - pi) = pi. di ⇒ GVGF = pi. di / (Δ - pi)
GFZF = G0Z0 + G0GV. sin (θ) + GVGF. cos (θ)
Δ
Δ .G F Z F = {ΔG 0 M 0 + G v g i .p i + .p i .d i . cot gθ}. sin θ
( Δ −p i )
(Fig.IV.13)
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Exploitation des moyens de transport – Travaux pratiques VI.9
On obtient ainsi:
- Pour un déplacement vertical GGV (vers le haute (+) ou bas (-) du G initial) du
centre de gravité G (correction de Sinus):
G V Z V = GZ − GG V . sin θ (Vers le haut)
G V Z V = GZ + GG V . sin θ (Vers le bas)
- Pour un déplacement transversal GGH (vers la droite (+) ou gauche (-) du G initial)
du centre de gravité G (correction de Cosinus):
Terminaux portuaires
• Données générales
Postes d'Accostage
Longueur des postes d'accostage le long des quais est donnée approximativement par la relation:
Longueur poste d'accostage = (Longueur du navire + 20 m.)*
(*) Prévoir en sus 20 m entre les navires à quai.
Equipement
Plusieurs équipements de manutention, de transfert et de transport de capacités différentes sont utilisés
sur les quais dans le port.
• Chariots élévateurs (forklifts)
▫ Capacité de 3 à 5 t.
▫ Cadence moyenne de 20 cycles/heure.
▫ Rendement moyen de 30 t/heure. (charge utile moyenne de 1.5 t)
• Grues fixes ou mobiles de quai
▫ Nombre de grues : 2 par poste d'accostage. (en général)
▫ Type : Level luffing.
▫ Capacité : 5 à 10 t.
▫ Portée : 10 à 35 m.
• Portiques (containers, minéralier)
▫ Conteneurs (single lift) : 25 à 30 conteneurs/heure. (cycle 2 à 3 min.)
▫ Vrac, minéralier : 1.500 t/heure. (en pratique)
Auxiliaires
• Chariots à pinces (front loader ou side loader)
Nécessite grande surface de manœuvre et cause des charges inégalement réparties sur la chaussée.
• Chariots cavaliers (straddle carriers)
Nécessite faible surface de manœuvre mais engins lents en rotation.
• Tracteur + trailers (pour les distances> 200 m).
• Terminal à bois
Transport à terre par trailers de 30 à 40 t.
Transport en mer par des navires grumiers
▫ Type grumier de Lpp 130 à 150 m, Dwt ∼ 35.000 t. équipé de grues de 25 t à 20m de portée.
▫ Cadence de 25 à 40 t/heure.
▫ Billes de longueur standard 14 m, diamètre 0,6 à 2 m.
Quai de mise à l'eau des billes (logs)
▫ Profondeur : 2,5 à 3 m.
▫ Largeur : 20 à 25 m.
Quai d'accostage
▫ Profondeur : 10 à 12 m.
▫ Longueur : 150 à 160 m (∼ 35.000 Dwt)
Equipement pour manutention
▫ 2 grues de 3 à 6 t par poste d'accostage.
▫ 2 grues de 15 à 25 t par poste d'accostage.
▫ Cadence de 50 à 60 t/heure.
Bois flottable
▫ Traxcavateurs 980 (16 t) et 988 (18 t).
▫ Logstrackers (chariots élévateurs) de 40 à 55 t.
▫ Cadence de 50 à 60 t/heure.
Bois non flottable
▫ Traxcavateurs + logstrackers pour:
- Déchargement des trailers grumiers.
- Transport, stockage et tri.
- Transfert à l'embarquement.
(Fig. V.1)
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Travaux pratiques VI.13
Quais
▫ Profondeur de 11 à 13 m. (majorité des navires ont 11 m de tirant d'eau).
▫ Longueur de postes d'accostage 250 à 300 m et environ 150 m pour les feeders.
▫ Charge sur le quai varie de 500 à 1.500 t, avec une hauteur disponible de 80 m à prévoir pour
les chaussées et zones de stockage.
Terre plaine
Pour la terre plaine il faut prévoir une charge de 40 t/roue et pour le pavement une de 20 t/roue. De
même que:
▫ Profondeur de 200 m pour feeders.
▫ Profondeur de 300 à 500 m pour terminaux.
▫ Il faut aussi prévoir:
- Zone de chargement;
- Zone de stockage
- Zone de circulation (environ 50% de la superficie totale).
Equipement
A bord des navires
▫ Grues et mâts de charges d'une capacité de 6 à 10 conteneurs/heure/équipe.
A quai
▫ Grues de quai (grue polyvalent)
- Capacité de 12 à 15 conteneurs/heure/équipe.
▫ Grues jumelées (conteneurs 40 pieds)
- Capacité de 9 conteneurs/heure/équipe.
▫ Portique (pour > 20.000 conteneurs/an) (Fig. V.2)
- Capacité de 20 à 30 conteneurs/heure (40.000 conteneurs/an).
- Charge utile de 35 à 40 t.
- Portée de 25 à 40 m.
- Empâtement de 15 à 20 m.
En général il faut un portique de plus que le nombre de postes de 300 m, soit 2 pour 300 m, 3
pour 600 m, et 4 pour 900 m.
(Fig. V.2)
Stockage et transfert
▫ Remorques + tracteurs (économiques mais demande plus d'aire).
▫ Forklifts pour le stockage de 2 à 4 boxes en hauteur.
▫ Straddle-carriers pour stockage de 4 boxes en hauteur.
▫ Portique de parc (travellifts et transtrains) sur rails ou pneu enjambant 3 à 15 rangés sur 5
hauteurs.
Prof. Dr. Ir. Yasar Argun ISIN
Exploitation des moyens de transport – Travaux pratiques VI.14
▫ Désavantages: coût élevé des investissements. Il faut 6 straddle-carriers pour 2 shore gantry
cranes, donc un investissement de l'ordre de 3 millions USD rien que pour les straddle-carriers
(pour hauteur de gerbage de conteneurs).
▫ Terminal recommandé pour des ports recevant grand flot de conteneurs à l'importation et
manutentionnant peu de conteneurs à l'exportation. Utilisation des straddle-carriers dans des
terminaux à large nombre de conteneur à l'exportation ne constitue pas un désavantage, si on
considère la rapidité potentielle des engins et l'urgence liée aux opérations d'exportation.
Terminal mixte straddle-carriers / tracteurs-trailers
Coût élevé des investissements en straddle-carriers entraine certains ports à adopter ce système. Les
straddle-carriers sont utilisés pour le stacking et les tracteurs-trailers pour le transfert horizontal. Ainsi
si on considère une installation comportant 2 shore gantry crane (2 x 1.500.000 USD), nécessitant 5
straddle-carriers pour 2 hauteurs de gerbage (5 x 500.000 USD), 6 tracteurs (6 x 70.000 USD) et 18
châssis (18 x 7.000 USD), totalisant un investissement initial de 6 millions USD, les engins de
servitudes atteindront environ 50% du coût global.
Terminal mixte à backup gantry crane
Portique de parc sur rails ou sur pneus, est utilisé pour le stockage des conteneurs par-dessus 1 à 3
rangés sur 4 à 5 hauteurs de conteneurs. Le transfert navire au parc s'effectue normalement par
tracteurs-trailers ou châssis-route. Pour économie de matériel on permet l'accès du terminal aux
routiers pour livraison ou réception.
Avantages: utilisation économique du terrain (surface totale de 8,25 m2/TEU pour une hauteur
moyenne de gerbage de 3,5 conteneurs), coût réduit de dallage de l'aire de stockage, sureté de
l'équipement, possibilité d'automatisation, personnel de manutention de niveau moyen mais celui
de supervision et de planification de haut niveau.
Désavantages
▫ Manque de flexibilité en cas de prédominance du trafic de transbordement ou de
manutention de cargo, l'utilisation de grues portiques de parc réduit considérablement
l'efficacité opérationnelle, et engendre, à la suite de gênes et difficultés de manutention,
surtout de sérieux retards dans les livraisons et finalement, dans l'exploitation des navires.
▫ Coût initial d'investissement relativement élevé:
- Grue sur pneus, engin capable de stocker par-dessus 1 à 4 rangés de conteneurs coûte
environ 750.000 USD/unité, pour servir 2 shore gantry cranes il faut en moyenne 4 à 6
grues portiques de parc donc un investissement de 3 à 4,5 millions USD, sans compter
environ 400.000 USD pour l'équipement auxiliaire de transfert nécessaire en sus.
- Grue sur rails, coûte environ 1,5 millions USD/unité, donc un investissement de 6 à 9
millions USD pour 4 à 6 unités seront à envisager.
- Accessibilité, pauvre ou médiocre aux conteneurs, donc faible productivité par rapport
au terminal straddle-carriers.
Terminal recommandé quand la superficie du terrain disponible est très réduite, la manutention
de transbordement est élevée, une automatisation est envisagée pour endiguer le coût élevé de la
main d'œuvre, ou une combinaison de ces trois facteurs.
Terminal à forklifts (utilisation intense)
Equipé de forklifts à utilisation intense, à chargement frontal ou latéral munis de spreader capacité de
35 à 42 t avec spreader). Pour uniformité de la répartition des charges, le type à chargement frontal est
souhaité.
Avantages: polyvalence, utilisation économique et intense toute la durée de vie de l'engin.
Désavantages: le désavantage majeur est la détérioration des surfaces du terminal pour cause de
mauvaise distribution de la charge par roue, perte d'espace de stockage (faible manœuvrabilité
nécessite de grandes surfaces, 36 m2/TEU), faible vitesse d'opération.
Coût d'investissement: avec spreader est de l'ordre de 400.000 USD/unité.
Terminal recommandé pour petits cargos, et servant à manutentionner des conteneurs vides de
20 ou 40 pieds dans les terminaux à straddle-carriers et terminaux à grue portique de parc (engins
de 10 à 12 t pour hauteurs de gerbage de 3 conteneurs).
Leur présence diminue avec augmentation du trafic de conteneurs (au-delà de 30.000 à 40.000
TEU/an, mais ceci n'est pas une règle générale).
Terminal à conteneurs type combiné
Chaque type spécialisé de terminal à conteneurs présente des avantages et des désavantages, afin
d'aboutir à un maximum d'avantage et/ou de répondre à des exigences des exploitants des navires, on a
recours à des terminaux combinés. Ces terminaux permettent à maximiser les avantages et minimiser
les contraintes et les coûts opérationnels.
Terminal hybride: type le plus commun est le système qui utilise straddle-carriers / backup
gantry crane (grue portique de parc):
- Transfert entre le navire et aire de stockage et vice versa s'effectue par tracteurs-trailers;
- Stockage et livraison des conteneurs à l'importation utilise des straddle-carriers (jusqu'à 3
hauteurs);
- Stockage des conteneurs à l'exportation utilise la grue portique (backup gantry crane)
jusqu'à 5 hauteurs.
Dans d'autres types, pour les conteneurs à l'exportation on utilise straddle-carriers et à
l'importation les grues de stockage. Ces terminaux nécessitent du personnel de haut niveau.
Terminaux combinés lift-on/lift-off, roll-on/roll-off
Terminaux équipés de grues portiques et des rampes de roll-on/roll-off. Le transfert et le stockage
utilisent large variétés d'équipements sur le même terminal, forklifts, straddle-carriers, grues portique
de parc, etc., et grand nombre de trailers spécialisés ou normaux.
Ces terminaux résultent des facteurs économiques, manque de terrains avec eau profonde pour
construction de nouveaux ports, utilisation des navires types hybrides, multi-purpose, roll-on/roll-off,
pour transport des conteneurs. Deux problèmes majeurs sont à résoudre pour ce type de terminaux: le
quai et la rampe.
Terminaux type polyvalent (multi-purpose) pour cargo unitaire
Le volume du trafic et l'efficacité et la qualité des transports intérieurs ne permettent qu'à un nombre
restreint de pays développés à se doter des ports à terminaux spécialisés. Grand nombre de pays (en
développement) n'ont pas cette possibilité, et doivent répondre au transport des cargos conventionnels
en vraque ou unitarisé, à coté des marchandises en conteneurs. Raison pour laquelle les terminaux
polyvalents sont recommandés pour des pays en développement. Ce type de terminaux doit être
flexible et efficace.
• Terminal minéralier
Navires
Type
▫ Transporteur en vrac sec (Dry bulk carrier): grains, céréales, etc. (de densité < ou
avoisinant 1);
▫ Minéralier (ore carrier): minerais, charbon, etc.
▫ Mixte: vrac/huile, minerais/huile;
Caractéristiques des transporteurs OBO (oïl/bulk/ore)
Dwt Type T (m) L (m) B (m)
21.000 Bulk 10,4 162 22,8
40.000 Bulk 12,1 184 27,8
62.000 Bulk 12,2 238 32,2
80.000 Bulk 14,4 254 32,2
102.000 Bulk/Tanker 15,1 256 39,0
150.000 Bulk/Tanker 17 291 44,5
157.000 Ore/Tanker 17,5 303 43,3
224.000 Ore/Tanker 20,4 314 50,0
276.000 Ore/Tanker 21,4 340 55,0
• Terminal pétrolier
Navires
Caractéristiques des tankers
Dwt T (m) L (m) B (m)
20.000 10,0 180 22,0
50.000 12,0 235 31,0
70.000 13,0 260 35,0
100.000 15,0 270 41,0
150.000 16,5 300 46,0
200.000 19,0 330 50,0
250.000 21,0 340 52,0
300.000 23,0 350 55,0
550.000 28,5 415 63,0
Accès portuaire
▫ Pied de pilote net :
- Fonds sablonneux: 0,5 m;
- Vitesse: de 2 à 5 m/s;
- Cadence courante: de 2.000 à 4.000 t/heure, max. 16.000 t/heure.
▫ Squat (enfoncement), pour des navires de 200.000 dwt à la vitesse de 5 à 10 nœuds, le squat est
d'environ 0,3 à 1,3 m.
▫ Pied de pilote brute :
▫ Zone d'approche au large: environ 20% du tirant d'eau en charge du navire;
▫ Chenaux:
- Exposés à la houle: environ 15% du tirant d'eau en charge;
- Non exposés à la houle: environ 10% du tirant d'eau en charge.
▫ Zone de manœuvre, d'accostage:
- Exposés à la houle: environ 10 à 15% du tirant d'eau en charge;
- Non exposés à la houle: environ 7% du tirant d'eau en charge.
▫ Diamètre cercle d'évitage:
- 2. L pour un courant < 0,10 m/s et assisté de remorqueur;
- 3. L sans l'assistance de remorqueur.
▫ Distance d'arrêt:
- Environ 4. L pour une vitesse initiale de 5 nœuds et machines arrières ½.
▫ Largeur du chenal, pour un seul courant de circulation:
- Sans courant: 5. B;
- Avec courant de 2 nœuds: 10. B.
• Terminal à conteneur
I. Surface du parc à conteneurs (Diagramme I)
A. Capacité d'entreposage nécessaire (CEN) (en TEU)
{CEN = Trafic annuel de conteneurs (TEU) x Temps moyen de transit (jours)/365 (1)}
(1) Nombre de fois que le contenu du parc est renouvelé par an = 365/temps moyen de transit par jour.
Nombre de grues 1 2 3
(2)
Coefficient 1,0 1,8 2,4
• Terminal Ro - Ro
I. Aire de stockage des véhicules (Diagramme VIII)
A. Nombre de véhicules à stocker (NVS)
{NVS = Nombre de mouvements de véhicules par an x Durée moyenne de séjour en transit (jours/an) /365}
Type de véhicule Trailer (15 m) Camion (16 t) Grande Voiture Petite Voiture
(1)
Aire (m2) 46,50 26,50 11,00 7,00
Nombre d'appareils 1 2 3 4 5
(*)
Coefficient 1,0 1,75 2,25 2,60 2,85
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