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Yulchung-Nyerog-Tarti La – Lankar – Pharkunsa - Honara

Jour 9 : Yulchung - Nyerak


3h20 / +600m / -700m.

Du camping au-dessus de Yulchung, on contourne le vallon par la D


en suivant le canal d’irrigation puis on passe au-dessus de la ferme
pour rejoindre un collet dans lequel se trouve un chorten porte
(10mn, 3950m). On dit adieu à ce superbe vallon de Yulchung fermé
en haut par le Sengge La. On tourne sur la D pour suivre un sentier
balcon qui surplombe la gorge et dans laquelle coule la rivière qui
descend du Sengge La.

On franchit un collet qui donne accès à un large vallon. On descend


vers la D traverser un thalweg près d’une bergerie (35mn, 3865m,
camp possible, source). On remonte à flanc sur le coteau d’en face
puis directement au creux d’un petit thalweg jusqu’au passage du
Chuchokhuri La (25mn, 3970m). A l’arrière, on déguste une fois
encore l’immensité et la beauté du vallon de Yulchung dominé en
haut à gauche par le proéminent Sengge Peak. La piste qui vient
d’être tracée et qui relie Photoksar au Kyupa La (à l’été 2013) strie
de manière peu heureuse les alpages supérieurs, mais bah ! il faut
bien que le progrès se fasse… La qualité du panorama n’en est
heureusement que partiellement entachée.
Côté S, on surplombe la gorge de la Zangskar Chu (que l’on devine
seulement…) et le village de Nyerak entouré de ses champs en
terrasse. Maintenant, on descend assez directement en larges lacets
tracés dans la pente de petit schiste gris pour rejoindre dans un
premier temps un thalweg qui arrive de la droite (30mn, 3645m,
source) puis dans un deuxième temps filer en quasi ligne droite sur
une trace à flanc à la pente moins affirmée jusqu’au franchissement
d’une petite épaule de laquelle on domine le sillon creusé au milieu
de la chaîne himalayenne par la Zangskar Chu.
A partir de là, on désescalade plus rapidement la pente jusqu’à
atteindre la rive N de la Zangskar Chu (25mn, 3395m). On traverse le
fleuve sur un pont. Autrefois composé de rondins solidifiés par deux
câbles d’acier, assez basique quand même vous en conviendrez…, il
avait été réparé dans un premier temps à l’été 2012 puis il a été
changé en totalité à l'automne 2014.

Le 7 mai 2015 au matin, le barrage qui retenait le lac de 15 kms qui


s'était formé à l'automne 2014 bien amont des gorges de la
Tsarap chu a cédé. Une vague de plus de 10 mètres de haut à déferlé
jusqu'à Nyemo, le village qui se trouve tout au N au confluent avec
l'Indus, détruisant toutes les infrastructures : ponts, portions de
routes ou de chemins, habitations, etc. Bref, à cet endroit la
traversée a été rétablie rapidement pour les piétons mais pas pour
les mules (voir le site ladak.free.fr pour toutes les informations). Il
faut donc se renseigner avant de s'engager sur ce circuit afin de
connaître les conditions pour traverser la Zangskar chu entre
Yulchung et Nyerak.

C'est quand même la seule possibilité de traversée du massif entre


Chogdo et Pidmo ! Pensons à l’énorme service qu’il nous rend, à nous
les randonneurs, mais bien entendu encore plus aux villageois de
Nyerak qui, sans sa présence, seraient davantage enclavés qu’ils ne
le sont aujourd’hui… L’eau est de couleur marron et le débit est
important. Le spectacle se situe de part et d’autre de la gorge où
l’on peut admirer des falaises ruiniformes parées de couleurs grenat,
rouge, marron, jaune et bistre… Impressionnant ! Sur la D, un sentier
suit la rive N, il rejoint Kyumpata Gongma par la gorge mais sa
viabilité est plus qu’incertaine, les locaux l’attestent…
Une fois sur la rive S, on remonte en zigzags serrés jusqu’à une
plateforme sur laquelle sont érigés des murs de manis et
un chorten (10mn, 3450m). Puis le sentier part en larges lacets
escalader le coteau. On contourne un mur de manis juste avant de
franchir un collet pour prendre pied sur un « replat » et trouver juste
après un bosquet d’arbustes à l’ombre salvatrice (30mn, 3640m). On
part dans le thalweg de G en bordure des champs d’orge et très vite
on aperçoit quelques maisons de Nyerak perchées sur le coteau.

On atteint les premières maisons en suivant un sentier qui part


légèrement sur la D puis on pénètre dans le village où l’on peut voir
de superbes constructions ladakhies lesquelles sont ornées
de tsendos, de midangs et de raldris, signes de peinture rouge
destinés à les protéger des esprits malfaisants. On rejoint le haut du
village au pied de la gompa (20mn, 3760m). On poursuit en forte
pente en suivant un sentier qui dépasse plusieurs murs de manis et
rejoint un ensemble de chortens perchés sur un tertre.
Derrière, on s’en va traverser le canal d’irrigation et on le suit vers la
G jusqu’à atteindre le terrain de camping du village situé au milieu
d’un bosquet de genévriers millénaires (15mn, 3840m, eau dans le
canal puisée à la source un peu plus haut). C’est là aussi un endroit
magique où la vue est réellement exceptionnelle sur la chaîne de
montagnes située au N de la Zangskar Chu.
L’étape est courte mais il n’y a pas de point d’eau avant d’atteindre
les derniers mètres sous le col du Tarti La situés à 4900m soit 1100m
de dénivelée à grimper sous le chaud soleil de l’après-midi… Il est
nettement plus raisonnable de s’arrêter dans ce lieu enchanteur et
de tenter de passer le col à la fraîche, n’est-ce pas ?

Jour 10 : Nyerak - Tarti La - Lankat


5h35 / +1250m / -1080m.

Etape assez longue avec grosse dénivelée et sans eau : il est


conseillé de partir tôt pour ne pas souffrir du soleil qui tape fort dès
le milieu de la matinée au niveau des plateaux supérieurs et de
penser à avoir suffisamment d’eau pour toute la montée, la
première source se trouvant 50m en dessous du Tarti La… Depuis le
terrain de camping de Nyerak, on monte pleine pente rejoindre vers
la G les alpages supérieurs situés au pied d’une petite aiguille
pointue caractéristique. On passe sur un tertre où est posé
un chorten (10mn, 3920m) puis, en direction du S, on arrive sur une
bosse (15mn, 3990m). Le panorama sur la chaîne de montagnes au N
du sillon creusé par la Zangskar Chu est somptueux et cela ne va pas
s’arranger côté superlatifs plus on va s’élever…
On poursuit la montée en inclinant un peu sur la D pour aller
chercher un sentier oblique à la pente redressée qui escalade un
mamelon. En haut, on part sur la G sur une trace à la forte
inclinaison. On s’élève toujours en gardant comme point visé la
petite aiguille pointue dans l’arête qui domine les alpages de Nyerak
(35mn, 4210m). On dépasse un abri de berger (10mn, 4270m) et on
grimpe fortement pour venir passer au-dessus d’un éboulis de basalte
(25mn, 4360m). Comme attendu, le plateau que l’on traverse est
totalement sec ; pas la plus petite source à se mettre sous la dent !
Le sentier devient très très pentu alors que l’on part légèrement sur
la D rejoindre les alpages supérieurs situés derrière une aiguille
détritique. On franchit un collet (35mn, 4590m, cairn) pour une vue
plongeante sur une gorge ornée de falaises ruiniformes. Splendide !
Devant, à l’autre extrémité des alpages, on distingue un col. Serait-
ce le bon ?

On traverse un plateau assez ondulé sur lequel on retrouve un peu de


verdure mais toujours pas de source… On domine le cirque au milieu
duquel on peut encore voir les maisons du village de Nyerak. Et
derrière, à l’horizon, la chaîne de montagnes dévoile ses extrémités
du Kyerse La sur la gauche au Sengge La au centre, et à droite,
malheureusement pas de référence car c’est un no man’s land pour
ce qui est de la randonnée… Et en maints endroits, toujours ces
délires géologiques habillés de strates multicolores ou alors ces
alignements de pénitents ruiniformes qui font penser à des fractales.
On retrouve une pente un peu plus maîtrisée en avançant de
mamelon en mamelon. On découvre que les villageois de Nyerak qui
sont en manque d’eau perpétuel ont construit un étonnant canal
d’irrigation pour capter au printemps toutes les eaux de fonte des
neiges et les acheminer 800m plus bas pour irriguer leurs champs.
Quel travail de Titan !

On suit quelque temps le muret du canal qui a le mérite de


contourner la combe et proposer un parcours en quasi courbe de
niveau… On quitte le canal pour franchir une bosse (20mn, 4660m,
cairn). On poursuit l’avancée vers le col en louvoyant entre les
mamelons. On dépasse un bassin de rétention (eau non potable) puis
le sentier s’éloigne du canal d’irrigation. On passe à proximité d’un
deuxième bassin de rétention (10mn, 4685m). Le sentier monte
encore un peu sur du petit schiste et s’en va passer le col que l’on
convoitait (25mn, 4775m).
Le compte n’est pas bon ! Ce col n’est pas le Tarti La : on constate
que le sentier se poursuit à flanc et rejoint une épaule (5mn, 4780m)
qui domine une combe creusée de plusieurs canyons. Derrière, on
part sur la D en légère descente dans du gros éboulis en direction du
sommet glaciaire du Suskiand (5590m).

On pénètre dans un vallon assez vert que l’on suit en RG sur des
pentes d’éboulis avant de poser le pied à quelques centaines de
mètres du col sur du gazon (25mn, 4830m). Tiens, tiens ! Il y a de
l’eau… Et des emplacements plats pour un éventuel bivouac à près de
5000m, si le besoin s’en faisait sentir… Par des pentes de gazon et de
résidus morainiques, on effectue les derniers mètres qui séparent cet
emplacement du passage du Tarti La (10mn, 4920m), et oui, c’est
bien lui ! Et il y a une source au col même…
La descente s’initialise sur la G du col par une marche à flanc de
pierrier pas trop contraignante pour les genoux. Mais ça se corse un
peu après avoir traversé une « prairie », on plonge littéralement sur
un sentier en zigzag serrés sur du petit caillou bien roulant sous les
chaussures et donc casse-gu… (bâtons recommandés). On désescalade
une selle sableuse assez inclinée jusqu’au fond d’un thalweg dans
lequel coule un ruisseau (35mn, 4435m). Non ! Le sentier ne descend
pas dans le vallon de droite comme l’indique la carte Olizane…

On repart en RG sur un sentier à flanc qui remonte un peu pour


franchir un collet taillé dans une arête rocheuse (15mn, 4500m). On
évite ainsi par ce passage une descente assurément problématique au
fond d’une gorge très étroite que l’on domine de plus de 100m de
hauteur sur la droite. Avec le recul, on peut apprécier la majesté du
cirque de falaises que l’on vient de parcourir, nos genoux s’en
souviennent… Et c’est loin d’être terminé ! On poursuit par une
descente en larges lacets dans une terre meuble face à des aiguilles
sur lesquelles sont dessinées des arabesques.
Un moment de répit avec la traversée d’un replat (10mn, 4400m) et
c’est reparti en zigzags dans un second thalweg dont on rejoint le
fond. Ensuite, le sentier suit le lit du torrent avant de s’échapper sur
la D alors que l’on approche de la confluence avec le torrent que l’on
a laissé tout à l’heure. Ambiance montagne sauvage s’il en est ! La
vallée que l’on va suivre est surplombée de nombreux pics plus
redressés les uns que les autres, c’est un enchantement pour les
yeux…

On traverse le torrent pour prendre pied en RG et évoluer quelques


mètres au-dessus (25mn, 4185m). Du minéral à la végétation
arbustive il faut très peu de temps… Le lit de la rivière a disparu
totalement sous les arbustes. On traverse la rivière pour retrouver la
RD (10mn, 4085m) et suivre une trace à flanc qui passe juste au-
dessous d’une « forêt » de cheminées de fées puis de pénitents. On
arrive à un emplacement de camp au bord de la rivière au lieu-dit
Lankat (15mn, 4010m, eau dans le petit vallon qui vient de derrière
les pénitents).
Jour 11 : Lankat - Pharkunsa
3h20 / +150m / -450m mais 5 à 6h de trajet pour les mules.
On descend le vallon en longeant la « forêt » de cheminées de fées.
On passe RG et tout de suite on revient RD sur un sentier hors des
bosquets. Au niveau d’un espace plat sous la dernière cheminée de
fée, on s’en va sur la G traverser la rivière et marcher sur la RG
(20mn, 3925m).

La large vallée se termine et on rentre à présent dans un défilé très


très étroit dans lequel il faut marcher sur les pierres sur le bord de
l’eau pour ne pas se mouiller les pieds. Ce sont 200m de rigolade et
d’étonnements dont on s’échappe par un sentier qui monte sur la G
(40mn, 3800m) puis redescend traverser la rivière.
En face, démarre un nouveau sentier à flanc de moraine qui court à
mi-hauteur en RG d’une vallée qui s’est élargie. On marche
maintenant sur des banquettes sableuses recouvertes d’arbustes en
RD. Puis, après avoir traversé une nouvelle fois la rivière, on évolue
sous des falaises en forme de lames (20mn, 3760m). Le long de la
rivière on peut voir en maints endroits des chantiers de coupe de
bois, les branches taillées servant à la fabrication des plafonds dans
les maisons.

La fin de la vallée approche et voici sur la G le départ du sentier


(25mn, 3700m) sensé rejoindre le Pangat La , évitant par là-même
la confluence avec la Bangche Togpo qui doit couler dans une gorge
impraticable. La pente du sentier est très redressée, celui-ci, taillé à
flanc de falaise détritique s’en va franchir une épaule.
Derrière, c’est une trace en courbe de niveau qui paraît bien étroite
pour qui évolue à flanc de pierrier 50m au-dessus de la gorge. Le
sentier reste étale, et même, se dirige vers le lit de la rivière. Il
semblerait que le sentier qui passait par le haut et le Pangat La soit
tombé aux oubliettes depuis belle lurette dans des éboulements de
pierriers… Il faut s’y résigner : c’est la gorge ou rien ! On traverse à
gué la rivière peu profonde (30mn, 3700m) pour s’engager sur un
sentier en RG qui monte un peu pour éviter un méandre et redescend
immédiatement au bord de la rivière par un escalier aménagé. On
laisse la trace qui se dirige vers la gorge pour monter pleine pente
sur la D d’une cinquantaine de mètres et trouver un passage au-
dessus des effondrements.

Après le petit
escalier, départ sur
la D du sentier de
contournement en
RG de la Bangche
Togpo

Ce passage à la viabilité plus qu’incertaine évite une remontée de


type canyoning sur 300m dans l’eau (ceci dit si vous voulez vous
amuser un peu et au passage un tantinet vous rafraîchir, ce n’est que
du bonheur avec la remontée de quelques cascades pour un parcours
qui, de plus, se terminera par la traversée d’un tunnel…).
Par contre, les mules ne sont pas à la fête depuis la sortie de la
vallée qui descend du Tarti La, et les muletiers non plus ! Après
l’escalier, les mules peuvent emprunter le sentier du haut mais sans
les charges, car le passage est trop étroit là-haut. Juste avant le
passage étroit en haut, il faut tout débâter puis convoyer les charges
à dos d’hommes sur une centaine de mètres. Ensuite, on remet les
charges sur le dos des mules et on poursuit l’itinéraire qui, sans être
idéalement facile, redevient moins problématique. Cette opération
est chronophage et justifie que la journée soit aussi brève en heures
de marche mais très laborieuse pour les mules et les muletiers…
Hommes et bêtes franchissent un collet dans la continuation de la
trace du haut (25mn, 3750m) et tout le monde se retrouve à la sortie
de la gorge sur une plage à l’orée d’une vallée verdoyante dont
l’aspect contraste énormément le précédent environnement… (5mn,
3685m).

On poursuit sur un sentier beaucoup moins chahuté et on remonte


tranquillement une large vallée où l’on croise de nombreux
emplacements de camp. La vallée est « infestée » de buissons
de seabuck thorn, cet épineux qui produit les baies de kogi vendues à
prix d’or dans les magasins bio, ici il n’y a qu’à se baisser… Au lieu-
dit Pharkunsa, on franchit un vallon d’où sort une eau pure (30mn,
3730m) avant de traverser un plateau sableux au bout duquel on
établit le bivouac (5mn, 3730m, herbe pour les mules en RD de la
rivière).
Jour 12 : Pharkunsa - Namtse La - Hoina (Honara)
4h40 / +740m / -900m.

Du camp de Pharkunsa, on poursuit en RG de la vallée verdoyante.


On dépasse une source qui sourd de dessous une roche (5mn, 3735m)
puis on s’élève un moment pour éviter un passage fastidieux le long
de la Bangche Togpo et arriver devant un petit thalweg dans lequel
on descend traverser la rivière. On remonte sur la banquette
sableuse en face (10mn, 3755m, camp possible) et on remonte à
main droite en direction d’un collet où on note la présence assez
inhabituelle d’un lhato fait de bois et de branchages et,
contrairement à l’habitude, sans l’apport d’aucune pierre (5mn,
3810m).

On descend légèrement dans le fond du vallon boisé et on progresse


parfois difficilement à cause des buissons qui encombrent le chemin
sous une « forêt » de pénitents. Le chemin est très peu utilisé sauf
par les travailleurs du bois et d’une année sur l’autre le végétal
regagne le terrain perdu… On évolue la plupart du temps en RG à la
limite des arbustes et de la moraine caillouteuse. Un moment de
répit alors que l’on monte sur une moraine sableuse à hauteur du lit
de la rivière face aux pénitents (30mn, 3910m). Mais on redescend de
suite longer la rivière pour s’en échapper de nouveau un peu plus loin
sur la G en remontant sur une moraine latérale. On laisse une
bergerie ruinée en contrebas située à la confluence de deux vallons
(20mn, 3980m).

Il existe un autre chemin qui suit le fond du vallon mais toujours


aussi encombré, d’où le choix… On évolue dans le vallon de G et on
remonte sur la moraine latérale RD (5mn, 4015m). Par un sentier à
flanc bien visible qui s’élève sur la G au-dessus d’un série de
pénitents, on pose le pied sur un plateau herbeux (10mn, 4070m) que
l’on traverse légèrement en biseau vers la G pour trouver une trace
de descente dans un thalweg qui coupe ce plateau en deux. Une fois
au fond du thalweg très caillouteux (15mn, 4085m) on remonte en
face pour continuer la traversée du plateau toujours en biseau vers la
G et rejoindre la confluence de plusieurs petits thalwegs qu’il sera
aisé de traverser.
On remonte sur une vaste prairie (15mn, 4130m) et par une marche
orientée au SSW on rejoint un mur de manis, à la confluence des
deux sentiers, celui de la moraine et celui du fond de vallon (10mn,
4165m). On suit une large vallée fluviale puis on laisse sur la gauche
une vallée (10mn, 4200m) pour poursuivre tout droit vers le fond du
vallon que l’on suit depuis le début de la matinée. On rejoint le lit à
sec de la rivière (5mn, 4220m) et, à la confluence de deux nouveaux
vallons, on part dans celui de G (10mn, 4250m). Le sentier est tracé
dans le fond du vallon et on s’élève toujours aussi tranquillement en
direction du col (que l’on ne voit toujours pas…). Une dernière
confluence au niveau de laquelle on poursuit vers la D sur un sentier
en zigzag aménagé et, toujours en suivant le fond d’un thalweg, on
atteint le Namtse La (30mn, 4430m).

Rien de transcendant côté paysages puisqu’au N on ne distingue


qu’une infime partie de la chaîne du Sengge La alors qu’au S on se
trouve enfermé au milieu de crêtes sans conteste beaucoup plus
hautes que le col. Juste sur la gauche, noter un pic rocheux aux
aspects de mini Mont Aiguille… La descente est tracée à flanc sur la G
et rejoint le fond d’une combe fluviale qui démarre au pied du
sommet rocheux cubique. Pas de quoi se faire mal aux genoux car la
descente est vraiment progressive (pour l’instant…). On trouve de
l’eau dès que l’on commence à prendre pied dans le lit de la rivière
(10mn, 4330m). Un peu plus bas, on retrouve de la verdure vers
4200m avant d’entamer une dégringolade qui va nous conduire 700m
plus bas en assez peu de temps. Un conseil, sortez les bâtons ! On
évolue pratiquement dans le lit du torrent à sec jusqu’à ce qu’un
cairn indique de bien vouloir se déporter un peu sur la RD (45mn,
3890m). On ne reste pas très loin du lit du torrent pour effectuer
quelques zigzags dans des pentes caillouteuses et venir traverser le
torrent au pied d’une aiguille élancée (5mn, 3820m, source en RD).
On longe des parois rocheuses de fort belle hauteur et, soudain, c’est
une désescalade en zigzags casse-gu… sur des cailloux bien roulants
sous les semelles des chaussures alors qu’apparaît pour la première
fois la large plaine de la Zangskar Chu.

On n’est pas au bout de nos soucis car le mauvais moment va durer


jusqu’au niveau d’un piège à loups (20mn, 3640m). Ensuite, on
évolue sur un sangle en balcon qui conduit sur un belvédère duquel
on domine la plaine de la Zangskar Chu avant de descendre en larges
lacets jusqu’au « village » de Hoina (ou Honara comme écrit sur la
carte Olizane...). Une seule maison habitée l’été, on pose le bivouac
à côté de la source un peu au-dessus de la route de Padum en face
du village de Pidmo (20mn, 3510m).

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