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sTongde - StaraDoksa – sTongdeLa – Phuktal La - Phuktal

Jour 13 : sTongde gompa - Stara doksa


1h30 / +490m / -0m.

Visite du site monastique perché sur son nid d'aigle d'où le


panorama sur la large vallée de la Zangskar Chu qui file
traverser la muraille montagneuse du Ladakh est en tout point
remarquable.

Des chortens à l'entrée du site on part au SE remonter les


zigzags en RG du vallon pour rejoindre le sentier qui court à
flanc un peu plus haut. Il propose un parcours en pente égale
pas trop relevée, juste de quoi se mettre en train pour une
première journée. A l'arrière, la vue s'élargit sur la plaine de
la Zangskar Chu fermée en RD par une chaîne de montagnes
au milieu de laquelle on identifie aisément les cols du
Namste La sur la gauche (voir la fin du circuit n°2 du Grand
Tour du Ladakh) et du Charchar La à droite. On poursuit
tranquillement jusqu'à la doksa de Stara où l'on établit le
campement un peu en contrebas sur la gauche (1h30, 4320m,
source sur le chemin 30m après la doksa).
Jour 14 : Stara doksa - sTongde La - Camp n°1
dans la Shingri Chu
3h20 / +850m / -220m.

On poursuit la remontée du vallon sur le superbe chemin


tracé en RG, chemin que l'on retrouve à partir de
la doksa quelques 20m au-dessus de l'ancien canal d'irrigation.
Après avoir contourné un mamelon rocheux par sa gauche, on
prend pied sur un vaste alpage que l'on traverse en pente
douce jusqu'au franchissement d'un des torrents venant du
sommet du Sultanlango (1h15, 4700m). Plus on s'élève, plus le
panorama arrière s'élargit : tout d'abord on identifie sans
problème eu égard à sa forme caractéristique le
Sengge Peak puis à sa gauche d'autres montagnes
encapuchonnées de neige, a priori le groupe du Chomotang.
Les vertes prairies se terminent pour laisser place aux éboulis
des pentes terminales qui défendent l'accès au col (45mn,
4900m). On poursuit en RG jusqu'à traverser un thalweg avant
de rejoindre la moraine centrale. Par une série de zigzags on
atteint le sTongde La, une vaste étendue caillouteuse
quasiment plane (45mn, 5140m).
En se retournant belle vue panoramique sur les montagnes du
Ladakh et du N du Zangskar. Sur la droite, le col est
maintenant dominé par le Sultanlango qui présente une
imposante corniche de glace. Vers le S, la chaîne de
montagnes qui borde la vallée de la Shingri Chu est dominée
par un sommet altier que l'on peut identifier comme le
Sulman. On est dans le domaine de la haute montagne car ces
deux pics tutoient les 6000m. Du mât qui
supporte taluchos et darchoks, on descend vers le SE et plutôt
sur la G pour retrouver l'excellent sentier qui se dirige dans la
vallée. On le suit dans sa course à flanc d'éboulis jusqu'à
4960m avant de dévaler vers la rivière établir le campement
sur les banquettes herbeuses en contrebas (35mn, 4920m).

Jour 14bis : Camp n°1 dans la Shingri Chu -


Salang Stakda - Camp n°2 dans la Shingri Chu
3h35 / +100m / -825m.

Depuis le camp en bord de la rivière on remonte en biais


rejoindre le chemin qui court à hauteur de la vallée. On passe
à proximité d'un lac, superbe miroir des montagnes alentours.
Derrière c'est un peu de plat sur les cailloux puis une descente
tranquille jusqu'à dépasser une doksa construite en contrebas
du chemin près de la rivière (40mn, 4740m). Par la suite le
chemin sort de la zone d'éboulis et descend rejoindre la
rivière (20mn, 4580m, présence d'une petite maison pouvant
servir d'abri).
Traversée à gué pour reprendre la marche en RD. On traverse
une zone d'éboulis friable (à parcourir avec attention...) avant
de retrouver une verte prairie sur laquelle il est plus facile
d'évoluer. Sur la rive d'en face on peut apprécier la vue d'une
splendide aiguille détritique élancée aux couleurs irisées et
blanchâtres qui domine un rétrécissement du lit de la rivière.
Toujours à hauteur on dépasse un confluent de deux rivières
creusé au beau milieu d'une ambiance minérale aux
plissements d'une exceptionnelle beauté (50mn, 4425m). Puis
on descend rejoindre le lit de la rivière (10mn, 4350m) et on
le suit vers l'aval sous les hautes falaises jusqu'à ce que la
vallée s'élargisse alors que l'on arrive devant une large rivière
venant de la droite à franchir à gué.
On est à Salang Stakda (50mn, 4240m). La
Ronchil Togpo présente un fort courant et qui plus est il va
falloir œuvrer sur des pierres étonnamment moussues donc
très glissantes... Une fois cet obstacle franchi il est conseillé
de garder aux pieds les sandales car le banc de galets qui suit
est recouvert d'un enchevêtrement d'arbustes et il est parfois
préférable de traverser un ou deux bras de rivière pour
contourner cette « forêt vierge ». On se rapproche de la
falaise RD pour s'engager sur la moraine détritique en suivant
un départ de chemin à flanc en forte pente (20mn, 4225m) qui
rejoint une épaule herbeuse (15mn, 4250m). Ensuite on
redescend plutôt sur la G afin de rejoindre le confluent de
vallées où arrive de la droite la Leshun Togpo issue des
glaciers du massif de Cha. On établit le camp sur la pointe de
galets au confluent des vallées et à l'ombre des saules (10mn,
4200m).
En fonction de l'enneigement des montagnes du Zangskar qui
a pu être abondant de même que tardif, le débit de la Shingri
Chu, et en aval celui de la Niri Chu, rendent vraiment
impossible la descente des gorges jusqu'à Trantrag. Certes,
cela ne correspond qu'à une petite dizaine de kilomètres,
mais de fin juin à mi-septembre et parfois au-delà, les
nombreuses traversées nécessaires de ces cours d'eau sont
très dangereuses et il est préférable de ne pas engager plus
avant hommes et bêtes au risque de subir un accident. Si le
tracé d'un hypothétique sentier sur la carte Olizane peut vous
inciter à poursuivre en toute confiance la descente des gorges
de la Shingri Chu, pendant cette période soyez vigilants et ne
vous engagez pas plus loin que la description qui suit. De
toutes les manières, confrontés à la première traversée, vous
saurez vite à quoi vous en tenir...
Description de l'A/R en 1h30 pour visiter la partie haute des
gorges de la Shingri Chu jusqu'au niveau de la première
traversée : du camp à 4200m au confluent de la Shingri Chu et
de la Leshun Togpo, on part traverser cette dernière (pas de
problème pour la retraverser au retour de l'excursion) pour
emprunter le sentier RD qui propose un parcours hors d'eau à
flanc de moraine détritique jusqu'au moment où l'on rejoint le
lit de galets (30mn, 4175m) alors que l'on est déjà au cœur
des gorges aux aiguilles élancées. On peut poursuivre encore
10mn vers l'aval jusqu'à l'emplacement de la nécessaire
première traversée. Retour bien sage jusqu'au camp par le
même unique chemin...

Vous persistez à vouloir descendre les gorges malgré les


conseils prodigués? ? Eh bien, qu'à cela ne tienne... Voici un
résumé du programme des réjouissances : en aval, après cette
première traversée, vous devrez en pratiquer une nouvelle
200m plus loin, et ainsi de suite... Plus vous avancerez, plus il
vous sera nécessaire de franchir de nombreuses fois cette
rivière devenue de plus en plus grosse, gonflée qu'elle sera de
ses nombreux affluents. Et si vous continuez la descente des
gorges, vous serez confrontés, en sus des 16 immersions dans
la Shingri Chu (j'ai bien écrit 16, 2 fois 8 !), "cerise sur le
gâteau", à l'énorme dernière traversée, celle de la Niri Chu au
niveau de Jingchikmo (où, contrairement aux indications
données sur la carte Olizane, le pont dessiné n'est qu'une vue
de l'esprit...). A bon entendeur salut !

Jour 15 : Camp n°2 dans la Shingri Chu - Camp


dans la Leshun Togpo
3h / +700m / -215m.

Puisque la descente des gorges de la Shingri Chu est assez peu


recommandable, j'ai décrypté un itinéraire de contournement
d'une durée de 3 ou 4 jours, compatible avec un
accompagnement muletier, beaucoup moins engagé que
l'itinéraire des gorges et traversant un col débonnaire inconnu
des circuits touristiques. Je vous en livre la description .
Du camp sur les galets au confluent des deux vallées à
4200m, afin d'éviter les nombreuses traversées des méandres
de la rivière, on remonte sur l'épaule herbeuse par laquelle on
est arrivé la veille et on s’engage sur la G pour rejoindre le
départ d'un sentier que l'on devine au loin tracé à flanc dans
les alpages. Une fois sur le sentier, celui-ci conduit sur une
banquette herbeuse assez plane (30mn, 4310m) où on laisse
partir à main gauche une trace qui redescend vers la rivière
alors que l'on poursuit au SSE sur une trace à flanc de colline.

Puis on traverse un thalweg pour rejoindre une doksa érigée


dans le creux d'un vallon (30mn, 4425m). On poursuit vers le
collet pour passer auprès d'une deuxième doksa avant de
redescendre vers la rivière en suivant le creux d'un thalweg.
Arrivé sur le lit de galets (20mn, 4325m), on remonte la vallée
fluviale en RG. On dépasse une source (5mn, 4355m)
précédant la traversée d'une prairie verdoyante. Ensuite, la
vallée se resserre pendant un court instant puis s'élargit à
nouveau. Le chemin bien cairné traverse une banquette
rocailleuse colonisée par des buissons de rhododendrons. On
quitte le lit de la rivière pour rejoindre sur la D un immense
alpage sur lequel paissent les yacks, alpage dominé par un
superbe sommet glaciaire, en l'occurrence le Cha et ses
presque 6000m (50mn, 4515m, eau, possibilité de camp). On
traverse l'alpage et on reste à hauteur du large lit de la
Leshun Togpo. Juste avant de traverser un torrent qui coule
au fond d'un étroit thalweg, on peut choisir de suivre soit le
sentier "du bas" soit celui "du haut". Ils conduisent tous deux à
un collet situé à 4680m précédant la descente vers le camp.
Noter que celui "du bas" permet d'apprécier de bien plus près
le fond de la gorge que parcourt la rivière au milieu d'une
zone d'éboulis. Il ne faudra juste pas oublier de remonter le
thalweg à main D au moment où se présenteront en RD de la
vallée les pénitents blanchâtres, le sentier étant interrompu
un peu plus loin dans la traversée d'une zone d'éboulis très
friable. Il est donc recommandable de la contourner par le
haut et franchir ce fameux collet (40mn, 4680m). Derrière,
c'est la descente sur le sentier toujours bien viabilisé jusqu'à
croiser le fond d'un thalweg (5mn, 4640m, eau de source). On
abandonne le chemin pour désescalader à main G en bord du
thalweg et rejoindre le lit de la rivière où est établi le camp
(10mn, 4585m, eau 30m au-dessus dans le thalweg, prairie
pour les mules 500m plus loin).
Jour 16 : Camp dans la Leshun Togpo - Phuktal La
BC
2h30 / +335m / -35m.

On traverse dans le sens de la longueur la grande étendue


caillouteuse pour rejoindre au SE l'entrée de la gorge. Alors
qu'en RD débouche un canyon resserré, on monte sur la
moraine RG pour éviter quelques méandres de la rivière. On
s'en va traverser un torrent qui présente plusieurs bras, ce qui
en facilite le franchissement (25mn, 4635m). Juste après on
descend rejoindre le lit de la Leshun Togpo et on est assez
vite confronté à la première traversée. On chausse les
sandales pour ne plus les quitter qu'à l'étape.

On entre dans une superbe gorge très minérale qui présente


de beaux plissements au milieu desquels se trouve une arche.
On traverse plusieurs fois la rivière assez peu profonde et
surtout étonnamment pas réellement froide jusqu'à rencontrer
la sortie d'un vallon détritique arrivant de la gauche (45mn,
4685m). On poursuit la remontée de la vallée fluviale
principale qui fait une large courbe vers la D pour atteindre un
rétrécissement au niveau d'un couloir d'avalanche (25mn,
4750m). Jusqu'en milieu de saison, un névé obstrue l'étroite
gorge entre les parois rocheuses et il faudra sûrement élargir
le passage pour que la caravane de mules puisse passer en
dessous ou alors réaliser un escalier sur la droite du névé pour
qu'elle le franchisse par le haut.

Au-delà, il peut encore exister un autre névé mais beaucoup


moins problématique à franchir car la gorge à cet endroit s'est
élargie. On arrive à un confluent de rivières (10mn, 4780m)
duquel on peut voir distinctement l'un des deux cols qui
permettent de sortir de la vallée par le haut. Ici, le
Phuktal La, le plus aisé des deux, qui sera notre échappatoire.
On poursuit dans le vallon de G, celui dont le torrent présente
le plus gros débit. On va justement pouvoir apprécier le débit
pendant les 1000m qui s'annoncent alors que l'étroitesse du
conduit oblige à avancer peu ou prou les pieds dans l'eau
froide jusqu'à ce que la vallée s'élargisse (25mn, 4830m).
Puis on incline la marche sur la D pour remonter à flanc la
moraine RG et rejoindre, en suivant les cairns, un grand
espace d'alpages sur lequel est construite une doksa (10mn,
4885m, eau dans le torrent). Et l'endroit est vraiment
enchanteur puisque qu'il n'est pas rare d'y contempler des
après-midis entiers les hordes de mouflons de Marco-Polo dont
c'est le cadre de vie. On établit le camp à proximité du
torrent sur de belles banquettes d'herbe. On connaît au moins
le nom de quelques heureuses, en l'occurrence les mules, pour
lesquelles à cette altitude-là un pareil festin a priori était
inimaginable...
Tout au fond du vallon verdoyant se dresse 1000m plus haut
l'imposant sommet du Cha et à sa gauche on devine le passage
du Cha La qui selon la carte permettrait de franchir un col
enneigé à 5500m et de descendre vers Enmu, un village posé
sur la RG de la Lung Nag Chu. En attendant une prochaine
exploration de cet itinéraire qui semble être plus alpin que le
Phuktal La pour sortir du vallon par le haut, et peut-être pour
les trekkeurs alpinistes en manque d'utilisation de crampons et
de piolet d'envisager l'ascension semblant assez aisée du Cha,
on se dirigera demain vers le Phuktal La que l'on rejoindra en
remontant le vallon qui s'ouvre au S.

Jour 17 : Phuktal La BC - Phuktal La - Camp dans


la Phuktal Chu
3h / +500m / -860m.
Diaporama On part traverser le vallon en direction du SSW
dans la droite ligne du pic qui domine l'alpage. Avant de
commencer à pénétrer dans le thalweg, on incline la marche
sur la G pour rejoindre le sommet morainique et ainsi, par de
grands lacets dans la caillasse, ne pas avoir à remonter les
pentes relevées du thalweg et s'offrir ainsi une grimpette du
type « un pas en avant, deux pas en arrière ». A proximité du
sommet de la bosse, on poursuit à flanc pour atteindre un
collet au pied d'une aiguille rocheuse (45mn, 5085m). Il ne
reste plus qu'à traverser à flanc en direction du large « col »
qui se présente pour rejoindre facilement le fil d'une crête
(10mn, 5135m).

Vous ne croyiez quand même pas que ce passage d'exception


allait se livrer aussi vite, dites donc... On incline la marche
sur la D en direction du sommet rocheux avec à main gauche
toute l'enfilade du véritable col convoité. Le bassin au pied du
col est vaste et c'est d'ailleurs sur la partie gauche du col que
se termine le deuxième bras de la Leshun Togpo que l'on avait
laissé hier en montant sur l'alpage. On se dirige vers la base
du névé qui garde l'accès au col en contournant par la droite
la combe d'éboulis. A l'arrière, la vue maintenant s'étend
jusqu'à embrasser la totalité du bassin fluvial de la
Leshun Togpo, laquelle s'est frayée un passage au cœur d'un
massif auparavant compact. De nos jours, elle a laissé trace
de son entêtement à vouloir creuser son lit comme l'atteste la
présence de cette forêt de rognons détritiques, la marque de
« fabrique » du Zangskar. A la côte 5120 où l'on atteint un
replat, il n'est plus nécessaire de continuer à monter autant. Il
faut à présent incliner la marche vers la G à flanc pour venir
frôler la base du névé.

Dès qu'une possibilité de rejoindre l'arête se propose, on


grimpe pleine pente et, une fois sur le fil, on part sur la D en
légère descente pour atteindre le Phuktal La (40mn, 5305m).
Au col, le panorama en direction su SW embrasse une partie
de la Great Himalayan Range depuis la Neverseen Tower sur la
droite (qui pour une fois ne porte pas bien son nom...)
jusqu'au Shingo La à gauche, l'emblématique passage par
lequel se clôt la Grande Traversée du Zangskar "habituelle".
La descente dans l'immense pierrier ne s'effectue pas encore
sur sentier (il ne tient qu'à vous, par votre futur passage suite
à la lecture de ce topo, de creuser un peu plus profondément
la trace que la première caravane de mules a initialisée...).
On part donc sur la G effectuer une traversée un tantinet
délicate en descente sur une centaine de mètres de dénivelée
(tant que la trace ne sera pas suffisamment étayée...) pour
passer au-dessus d'un béquet rocheux. Derrière, la pente se
fait moins rude et le pierrier devient tout à fait praticable
alors que l'on descend pleine pente au fond de la combe, en
sortant des cailloux et en suivant les couloirs d'avalanche
grisâtres où il est facile de marcher. On retrouve l'herbe
(50mn, 4730m) et l'on poursuit la descente du vallon jusqu'à
trouver en RD le départ d'un sentier à flanc qui conduit à un
collet (20mn, 4555m). Juste au pied derrière et à deux pas de
la rivière, on établit le camp à proximité d'une doksa (5mn,
4515m, eau dans le torrent).
Jour 18 : Camp dans la Phuktal Chu - Phuktal
gompa
3h / +150m / -750m.

De la doksa on descend la vallée de la Phuktal Chu en RD sur


un bon chemin. On passe auprès d'une nouvelle doksa (10mn,
4445m). A l'approche d'un gigantesque couloir d'avalanche
dans lequel se sont égarés quelques blocs de couleur blanche
(mais d'où peuvent-ils donc venir ?), on repasse en RG (5mn,
4400m). On continue la marche vers l'aval en traversant
successivement deux « forêts » de saules au pied de
somptueuses falaises rouges hérissées d'aiguilles élancées. Au
moment où la rivière va plonger dans la gorge (50mn, 4175m),
un cairn invite à partir à flanc sur la G pour venir rejoindre la
base de la falaise (une trace alternative continue bien le long
de la rivière et peut être empruntée par les marcheurs non
accompagnés de mules, ces dernières ne pouvant pas franchir
le dernier ressaut au confluent avec la Tsarap Chu ; au
confluent, les marcheurs emprunteront un sentier sur la G
pour rejoindre la gompa de Phuktal en remontant la
Tsarap Chu pendant 15mn).
Donc, sur le chemin à flanc, on est rapidement confronté à la
seule difficulté de la journée, et encore uniquement pour les
mules, à savoir une série de zigzags serrés dans une pente
relevée mais toutefois aménagée (peut-être sera-t-il
nécessaire de les alléger pour franchir cet obstacle). Derrière,
on traverse à flanc une pente d'éboulis pour rejoindre le creux
du thalweg à 4220m. Puis on remonte à flanc en RG du
thalweg pour atteindre un collet marqué d'une cargneule
(20mn ou plus avec des mules, 4290m). Après, le sentier court
à flanc, passe successivement deux épaules rocheuses à
4340m avant de descendre en franchir une troisième après
avoir suivi un sangle un peu vertigineux sur 300m (à parcourir
avec un tant soit peu d'attention !).
De cette épaule (25mn, 4300m), on domine le sillon creusé
par la Tsarap Chu avec une vue plongeante sur le village de
Yugar posé sur la RG et entouré de ses champs en terrasse. On
descend dans le vallon sur la G jusqu'à rejoindre
une doksa posée au sommet d'un mamelon (20mn, 4150m) puis
on incline la marche légèrement sur la D pour traverser un «
champ » de blocs effondrés. On descend ainsi jusqu'à un
emplacement où sont érigés de nombreux cairns et où l'on
croise le nouveau sentier muletier créé en 2012 (auparavant,
le sentier qui courait en RD de la Tsarap Chu traversait la
partie basse du monastère de Phuktal : les mules se faufilaient
dans l'unique ruelle étroite et couverte ; pour les muletiers,
c'était transport des charges à la main, pour les habitants une
source de nuisance au minimum olfactive...).
Avant de descendre, il est conseillé d'aller faire un A/R de
10mn jusqu'à l'alignement de chortens duquel on dispose d'une
vue plongeante et assez inédite sur le complexe monastique
accroché à falaise. De retour au croisement, on part au SW
pour 100m avant de trouver sur la G le départ d'un sentier
rocailleux à la pente affirmée taillé à flanc de falaise qui
rejoint le terrain de camping de la
Phuktal Guest House (15mn, 3910m, eau, toilettes, lodge).

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