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MBTI

Auteur :
Théo SAGLIO

29 juillet 2022
MBTI 29 juillet 2022

Table des matières


1 Introduction 2

2 Principes fondamentaux 2
2.1 Cognition vs Comportement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.2 Limites prédictives du modèle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.3 Ouais trop bien de mettre des gens dans des cases . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
2.4 Évolution de la personnalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

3 Présentation du modèle 4
3.1 Axes de personnalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
3.2 Fonctions cognitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
3.3 MBTI et fonctions cognitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
3.4 La pile de fonctions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

4 Description des fonctions cognitives 8


4.1 Fonctions de perception introvertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.1.1 Si . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
4.1.2 Ni . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.2 Fonctions de perception extravertie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
4.2.1 Se . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.2.2 Ne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4.3 Fonctions de jugement introverti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3.1 Ti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
4.3.2 Fi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.4 Fonctions de jugement extraverti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.4.1 Te . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
4.4.2 Fe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

5 Conclusion 13

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1 Introduction
Si Dom ? Fe Aux ? C’est quoi ces trucs ? Il est simplement question de psychologie...de
comptoir. Un modèle permettant d’enfermer les individus dans des cases dont la validité
scientifique équivaut à celle de l’horoscope de votre journal féminin favori.
Pourtant malgré moi je me suis retrouvé à décortiquer le sujet, absorbé par une idée dont il
m’était impossible de me défaire : ce modèle semble fonctionner.
En effet, prouver scientifiquement sa justesse sur un grand échantillon relève presque de l’im-
possible, car cela impliquerait que chaque participant ait réalisé en amont une longue intros-
pection, et soit fortement conscient de sa personnalité. Mais une tâche tout aussi impossible
pour moi après avoir pris connaissance du MBTI était d’ingorer son évidente pertinence.
Trop d’éléments, partout autour de moi venaient appuyer mes différentes découvertes et
bien qu’imparfaite, une seconde lecture des interactions sociales m’entourant s’est peu à peu
construite. Face à ce constat, je me suis décidé à regrouper les informations qui me semblaient
importantes et justes dans un court document, afin de personnellement mieux comprendre ces
différentes notions et éventuellement créer un support efficace à partager à des curieux.

2 Principes fondamentaux
Du coup Se, Ti, Ne... Ça veut dire quoi ?
Ce sont des fonctions cognitives, mais je vous propose d’explorer cela tranquillement, sans
griller les étapes. Il s’agit d’un sujet complexe, qui nécessite une certaine implication lors de la
lecture afin d’atteindre au moins un début de compréhension. Tout cela découle de la théorie
des types de personnalité du célèbre psychanalyste Carl Jung. La plupart des gens ont un
premier contact avec la théorie des types à travers des quizz en ligne (c’est mon cas), suivis
de descriptions souvent superficielles ou imprécises. Et beaucoup s’arrêtent là. C’est un bon
début, cela permet de se retrouver un peu dans ce modèle étrange, mais clairement on ne
fait qu’effleurer le propos. Afin de réellement comprendre la théorie des types, au delà des
stéréotypes classiques et descriptions grossières, il est nécessaire de connaître les principes
fondamentaux de cette théorie. Bien etendu, mon objectif n’est pas ici de vous gaver d’infor-
mations indigestes et de vous perdre dans un descriptif hyper détaillé, je n’ai d’ailleurs pas la
prétention d’en être capable, aussi je me contenterai de vous proposer un résumé introductif
dont la justesse dépendra de mes capacités de synthèse.

2.1 Cognition vs Comportement


La théorie des types conceptualise la personnalité d’un individu comme l’ensemble de ses
préférences et processus cognitifs. Il n’y a PAS de hiérarchisation des différentes catégories,
chaque type a son ensemble de force et faiblesses, et son rôle à jouer. Afin de trier les individus,
on s’intéresse à leur cognition, soit les processus mentaux de perception et d’évaluation qu’ils
utilisent pour comprendre et explorer le monde, plus qu’à leur comportement, qui sont les
caractéristiques observables et mesurables, traits et actions qui découlent de leur cognition.
Par exemple deux personnes peuvent être très énergiques, mais ce comportement peut
être le résultat de processus cognitifs différents. La cognition permet à un individu d’être plus
qu’un simple animal, de donner du sens aux éléments de sa vie, d’avoir des idées, pensées,
sentiments, croyances, conscience de son existence. Sans cognition, nos comportements seraient
définis uniquement par notre instinct animal de survie. C’est ce qui nous rend humains. Afin

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d’éviter toute confusion dans le typage, il est donc important de se focaliser en priorité sur la
cognition.

2.2 Limites prédictives du modèle


Bien que le comportement dépende directement de la cognition, son influence n’est pas
absolue. Penser à quelque chose ne conduit pas automatiquement à faire cette chose. Votre
personnalité ne peut en aucun cas prédire tous vos comportements, du fait de facteurs exté-
rieurs tels que le stress, la pression sociale ou autres qui vous influencent également. Elle peut
en revanche expliquer en grande partie comment et pourquoi vous avez fait certains choix
plutôt que d’autres.
De plus, et je ne vous apprends rien (j’espère), les humains sont terriblement complexes.
Ainsi, vous pouvez à tout moment faire le choix conscient de passer outre vos préférences
cognitives si cela vous semble nécessaire. Par exemple, même si vous êtes une personne intro-
vertie, vous pouvez répliquer certains comportements extravertis suivant la situation. Cela ne
change pas votre type. Selon ce modèle, un introverti qui apprends à agir comme un extraverti
ne le deviendra jamais vraiment. La dominance naturelle de l’introversion dans l’esprit d’un
individu ne peut être renversée, car elle est à la base de la conception de sa personnalité.

2.3 Ouais trop bien de mettre des gens dans des cases
Non. Le type de personnalité d’un individu n’est certainement pas une "boîte" qui limite
ou restreint la manière dont il doit vivre sa vie. Le type de personnalité est souvent lié à tort
à des concepts qui devraient être traités séparément.
Personnalité et intelligence. Bien qu’il y ait indéniablement une interaction entre les
deux, le type a principalement une influence sur les centres d’intérêts d’un individu. Mais il ne
suffit pas à garantir que vous deviendrez bon dans ce domaine. Devenir bon en mathématiques
par exemple requiert de nombreux facteurs externes : intelligence(qi), passion, motivation,
travail, détermination, pratique répétitive, opportunités d’apprentissage, accès à de bonnes
ressources...Chaque individu n’apprécie pas forcément ou ne devient pas forcément bon dans
le domaine souvent associé à son type. Le type ne devrait pas limiter vos activités, hobbies,
choix de carrière etc...
Personnalité et stéréotypes comportementaux. Une des raisons pour lesquelles un
individu peut se tromper de type sont les stéréotypes communs qui font croire aux gens qu’ils
ne peuvent pas être d’un certain type s’ils ne se comportent pas d’une certaine manière. Par
exemple, le type entrepreneur(ESTP) a comme stéréotype le fait d’être doué en sport. Un
entrepreneur doté de deux pieds gauche pourrait avoir du mal à s’y identifier et se tromper de
type à cause de ce stéréotype. A première vue, ces stéréotypes ne sont pas forcément mauvais et
sont un moyen facile de communiquer et se décrire aux autres. Cependant ils peuvent conduire
à une représentation de soi et des autres très étroite et rigide, coupant ainsi le potentiel de
croissance personnelle ou de compréhension mutuelle.
Personnalité et cases. Ne partez pas du principe que deux individus partageant le même
type sont identiques. Chaque personne a sa propre histoire, son background. Chaque personne
est un exemple UNIQUE de son type. Imaginez un type de personnalité comme un visage
humain. Chaque individu a un visage, qui représente le type. Mais chaque visage est différent,
contient des subtilités, détails qu’il est impossible de généraliser.

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2.4 Évolution de la personnalité


La théorie des types conceptualise la personnalité comme un processus d’évolution, de
croissance psychologique. Je m’explique. Votre type ne change pas au cours de votre vie,
mais l’expression de ce type évolue avec le temps, à mesure que vous apprenez à maîtriser
les points faibles de votre personnalité. Visualisez une balance. Si vous êtes introverti, vous
allez développer les avantages et forces de cette introversion naturellement, au détriment de
ceux liés à l’extraversion. Cela va créer un déséquilibre naturel au cours de votre jeunesse. A
mesure que vous grandissez, vous allez prendre graduellement conscience de ce déséquilibre
et vouloir le rectifier. C’est pourquoi un individu introverti peut se (mal)typer extraverti plus
tard au cours de sa vie, pour peu qu’il ait utilisé un questionnaire un peu bancal sur internet
comme seul indicateur. Il reste introverti, mais sa personnalité a évolué pour embrasser son
extraversion. Un développement normal rend les individus plus équilibrés avec le temps.

3 Présentation du modèle
3.1 Axes de personnalité
Commençons par nous intéresser au MBTI tel qu’il est communément perçu par la majo-
rité des individus ayant succombé à la tentation de passer un auto-test en ligne. En s’appuyant
sur les travaux de M. Jung évoqués ci-dessus, est né le modèle MBTI, Myers Briggs Type In-
dicator. Pour classer les individus, ce modèle utilise 4 grands axes de personnalité. En
voici une description excessivement incomplète, mais suffisante pour comprendre la suite.

Introversion VS Extraversion(I/E)
I : énergie tournée vers soi, son monde intérieur, plus solitaire, plus à l’écoute.
E : énergie tournée vers les autres, stimulé par les interactions sociales.

Intuition VS Sensation(N/S)
N : Orienté vers le futur, les possibilités, saisit l’information de manière globale et abstraite,
créativité, originalité, apprécie le changement et la nouveauté.
S : Orienté vers le présent, le concret, saisit l’information de manière précise et exacte, ap-
précie les méthodes éprouvées et vérifiées dans le passé, réaliste, pragmatique, méthodique,
séquentiel, préfère ce qui est prévisible.

Pensée VS Sentiment(T/F)
T : Cherche l’objectivité et la rationnalité lors de la prise de décision, analyse logique, raison-
née, objective, s’interesse aux systèmes, processus et organisations.
F : Cherche l’harmonie individuelle et interpersonnelle lors de la prise de décision, approche
empathique analysant l’impact humain lors d’un choix, s’interesse davantage aux personnes.

Perception VS Jugement(P/J)
P : Favorise souplesse et flexibilité, enjoué et décontracté, aime garder plusieurs options ou-
vertes le plus longtemps possible avant de faire un choix.
J : Favorise le contrôle et la maîtrise, studieux, structuré, organisé, sérieux et formel, tranche
avec plus de facilité lors de la prise de décision.

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Chaque individu tend plus ou moins vers une extrémité ou l’autre de chacun de ces axes.
Il suffit de prendre les 4 lettres dominantes, dans mon cas [ I>E ], [ N>S ], [ F=T ], et [ P>J
] : et voilà mon type, IN(F ?)P ! Les plus matheux d’entre vous auront déjà fait le calcul, il
est possible d’obtenir 16 combinaisons de la sorte. ESFP, ISTJ, ENTJ, etc...
Dans la plupart des quizz de personnalité trouvables sur internet, c’est d’ailleurs la méthode
utilisée pour vous typer. Une simple classification dichotomique de vos préférences sur chacun
des 4 grands axes et hop on vous présente avec garantie de justesse et précision votre per-
sonnalité EXACTE, bien dopée à l’effet Barnum (dont je vous laisse faire la connaissance s’il
vous est inconnu).
Ouais bon...vous vous doutez bien que c’est loin d’être aussi simple, et c’est bien là toute la li-
mite de ces tests. Ils restent cependant un moyen efficace et rapide d’évaluer les grandes lignes
de votre personnalité, et donnent un point de départ solide pour une recherche plus approfon-
die. Si vous n’avez jamais tenté l’expérience, je vous y encourage. Ces test sont généralement
assez courts et vont vous permettre une lecture plus personnelle et concrète de la suite de
notre aventure. Si c’est déjà fait, allons creuser bien plus loin dans le monde mystérieux des
fameuses fonctions cognitives.

3.2 Fonctions cognitives


Vous êtes arrivés jusqu’ici, félicitations. J’espère que vous êtes armés de vos 4 petites lettres,
sinon la lecture à partir de ce point risque de devenir sacrément abstraite. M’enfin c’est vous
le chef après tout. Revenons donc à la théorie des types de personnalité et approchons nous
un peu des fonctions cognitives, les préférences de fonctionnement de notre cerveau.
Il existe 2 grands types de processus cognitifs, englobant chacun certaines fonctions :

1) La Perception est un processus de récolte et de traitement de l’information. Les deux


fonctions de Perception sont la Sensation et l’Intuition.

2) Le Jugement consolide et structure l’information afin de prendre des décisions. Les deux
fonctions de Jugement sont la Pensée et le Sentiment.

fonctions de Perception fonctions de Jugement


S (Sensation) Information concrète T (Pensée) Systématisation, impersonnel
N (Intuition) Information abstraite F (Sentiment) Valorisation, interpersonnel
Nous retrouvons les notions évoquées un peu plus haut. Il faut ajouter à cela deux orientations
d’énergie, Introversion (monde intérieur) vs Extraversion (monde extérieur). En croisant les 4
fonctions avec les deux orientation d’énergie, vous obtenez finalement 8 fonctions cognitives.

Processus cognitif Fonction introvertie Fonction extravertie


S Si (Sensation introvertie) Se (Sensation extravertie)
fonctions de Perception
N Ni (Intuition introvertie) Ne (Intuition extravertie)
T Ti (Pensée introvertie) Te (Pensée extravertie)
fonctions de Jugement
F Fi (Sentiment introverti) Fe (Sentiment extraverti)

De manière générale, un fonction introvertie recherche ce qui est familier, ce qui touche à
l’essence de l’individu, tandis qu’une fonction extravertie recherche des interactions avec le

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monde et à s’intégrer à votre environnement. Enfin on sait ce que c’est, ces étranges combi-
naisons de 2 lettres ! Bon par contre... ça sert à quoi ?

3.3 MBTI et fonctions cognitives


Avant de détailler le fonctionnement de chacune de ces fonctions, faisons un lien entre les
deux notions vues précédemment. D’un côté nous avons 16 types de personnalités représentés
par quatre lettres (INFJ, ESTP, ISFP...) et de l’autre 8 fonctions cognitives dont nous igno-
rons pour l’instant l’intérêt. Il est temps de fusionner ces deux concepts. Dans le modèle de
typologie jungienne, chaque type utilise en priorité 4 fonctions sur les 8. Et dans un certain
ordre de préférence. Nous pourrons ainsi pour chaque type MBTI, et donc pour chaque indi-
vidu, associer 4 fonctions cognitives parmi les 8 en les classant comme suit :

MBTI vs Pile de fonctions


MBTI Dom Aux Ter Inf
ISTJ Te Fi
Si Ne
ISFJ Fe Ti
INTJ Te Fi
Ni Se
INFJ Fe Ti
ISTP Se Ni
Ti Fe
INTP Ne Si
ISFP Se Ni
Fi Te
INFP Ne Si
ESTP Ti Fe
Se Ni
ESFP Fi Te
ENTP Ti Fe
Ne Si
ENFP Fi Te
ESTJ Si Ne
Te Fi
ENTJ Ni Se
ESFJ Si Ne
Fe Ti
ENFJ Ni Se

- La fonction dominante (Dom), est introvertie si le type mbti est introverti (ISTP,
INTJ...) et inversement elle est extravertie dans le cas d’un type extraverti. Par exemple
pour un ESTP la fonction dominante est Se.

- La fonction auxiliaire (Aux), est une fonction de Perception si la fonction dominante


est une fonction de Jugement, et inversement. De plus son orientation d’énérgie est opposée à
celle de la fonction dominante e –> i, i –> e. Par exemple si la fonction dominante est Ne, la
fonction auxiliaire sera Fi ou Ti. Ces différences permettent d’éviter un conflit avec la fonction
dominante, chacune s’occupant d’un fonctionnement bien particulier. La fonction dominante
et la fonction auxiliaire, avec leur combinaison de forces et faiblesses, représentent une grande
majorité de l’activité psychologique d’un individu.

- La fonction tertiaire (Ter) est l’exacte opposée de la fonction auxiliaire, et est une fonc-

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tion plus faible de votre type. En effet, comme vu précédemment, développer les préférences
naturelles de sa personnalité entraîne irrémédiablement des lacunes dans d’autres domaines,
au moins durant la jeunesse. Ainsi si votre fonction auxiliaire est Te, votre fonction tertiaire
sera Fi. Il y a opposition de l’orientation de l’énergie, et également de fonction au sein du
même processus cognitif (l’opposé de F est T, l’opposé de N est S).

- La fonction inférieure (Inf) est l’exacte opposée de la fonction dominante, de la même


manière que la tertiaire est opposée à l’auxiliaire. Ces 4 fonctions sont donc en réalité 2 couples
de fonctions opposées selon un certain axe, et vos fonctions fortes (Dom + Aux) représentent
vos préférences cognitives selon ces axes. Par exemple, si votre fonction dominante est Si,
votre fonction inférieure sera Ne.

3.4 La pile de fonctions


Nous savons désormais qu’à chaque type sont associées 4 fonctions cognitives portant un
nom et une place bien définie. Mais concrètement, comment ces fonctions influencent-elles la
personnalité d’un individu ? Pour répondre à cette question, je vous propose une petite ana-
logie ludique. Imaginez que votre cerveau est une voiture, du modèle et de la marque de votre
choix ( :3).
Au volant se trouve la fonction dominante. C’est elle qui a les commandes, elle décide du
chemin à prendre, et gère les pédales. A côté d’elle se tient la fonction auxiliaire. C’est la
co-pilote, elle tient la carte en main, discute et souffle des indications à la fonction domi-
nante. Sur la plage arrière se trouvent deux enfants. La fonction tertiaire est une adolescente,
parfois étonnamment fiable et pouvant même trouver des chemins sur la carte auxquels les
adultes n’auraient pas pensé, parfois complètement immature et préférant bouder dans son
coin. Enfin, la fonction inférieure est le gamin hystérique qui crie tout le temps, on ne sait
pas comment le gérer ni quoi faire de lui, et il finit la plupart du temps bâillonné dans le coffre.

La fonction dominante est votre fonctionnement naturel, par défaut. Vous êtes dans votre
zone de confort. Vous l’utilisez souvent sans même le réaliser, depuis que vous êtes enfant. Elle
est le coeur de votre personnalité.
Vers l’adolescence, vous prenez conscience de la fonction auxiliaire. Elle assiste et fait équipe
avec votre fonction dominante, mais coûte un peu plus d’énergie.
Au début de votre vie d’adulte la fonction tertiaire prend de l’importance. Elle apporte une
dimension et un équilibre supplémentaire, mais son influence et sa puissance sont limitées.
La fonction inférieure est le point faible de l’individu, l’apprivoiser est le travail d’une vie.
Elle s’exprime surtout dans les situations de confiance et de détente, quand rien ne menace
l’individu (ce qui lui permet de dévoiler ses faiblesses), ou au contraire en cas de fatigue et de
stress auquel cas elle tend plutôt à devenir incontrôlable, comme un enfant en plein caprice.
En somme, plus une fonction est élevée dans le système, plus elle est consciente et maîtrisée.
Plus une fonction est basse dans le système, moins on a conscience de son existence et plus il
faut d’énergie pour s’en servir. En condition normale, rien n’empêche d’en faire un bon usage,
mais elle sera la première à dérailler en cas de problème.

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4 Description des fonctions cognitives


Nous y voilà enfin ! Commençons par regrouper ces fonctions selon certaines catégories :

Catégorie Fonctions But Fonctionnement


Filter l’information par
Conserver l’énergie,
Perception introvertie Si ou Ni son importance
fixer les priorités
subjective
Ouverture à interargir
Réceptivité,
Perception extravertie Se ou Ne avec les stimulis de
adaptabilité
l’environnement
Honorer l’expérience et
Indépendance,
Jugement introverti Ti ou Fi le jugement de
originalité
l’individu
Organisation, Gérer et ordonner le
Jugement extraverti Te ou Fe
affiliation monde extérieur

Pourquoi ces catégories ? Un individu Si Dom pourrait en surface ressembler à un individu Ni


Dom, du point de vu du comportement. Les deux fonctions ont pour objectif de conserver
l’énergie et fixer les priorités, cependant les stratégies cognitives employées pour y parvenir
sont bien différentes. Rappelez vous que le type se trouve dans la cognition, ainsi le fait qu’un
individu cherche à préserver son énergie n’est pas in indicateur suffisant. Il faut s’intéresser
au comment et au pourquoi. Quelle méthode particulière employée pour conserver l’énergie ?
Quelle raison derrière cette volonté ? La distinction entre Quoi ? (comportement) et Com-
ment/Pourquoi ? (cognition) est d’une importance capitale pour permettre une évaluation
correcte de son type.

4.1 Fonctions de perception introvertie


Les fonctions de perception introvertie consistent à diriger correctement l’individu dans
le temps et l’espace. Au fur et à mesure que vous avancez dans la vie, vous accumulez des
connaissances et de l’expérience, qui permettent à créer un récit personnel d’où vous avez
été, comment vous êtes arrivé ici et qui vous allez devenir. Les Si et Ni Dom s’appuient
sur ce récit personnel pour établir un sentiment subjectif de confiance avant de se sentir
suffisamment à l’aise pour prendre pied dans le monde objectif, ce qui signifie qu’ils ont
souvent du mal à accepter tout ce qui menacerait leur trajectoire auto-définie. Par conséquent,
ces deux fonctions dominantes manifestent parfois des traits/comportements similaires (tels
que : réservé, introspectif, consciencieux), mais les processus cognitifs sous-jacents pour établir
la confiance évoluent dans des directions opposées (S vs N). Si établit la confiance en générant
une une routine et un environnement familier (concret) ; Ni établit la confiance en générant
une vision future idéale (abstrait).

4.1.1 Si
La Sensation introvertie est une fonction de perception qui repose sur les détails sen-
soriels. Elle traite les détails concrets du présent en les comparant ou contrastant avec les

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expériences passées. La fonction Si utilise les repères sensoriels pour établir un sentiment de
stabilité dans la vie. Elle cherche cette stabilité et fiabilité dans les habitudes pour répondre à
un besoin de sécurité. Les types Si Dom (ISTJ, ISFJ) accordent principalement leur confiance
à ce qui a déjà fait ses preuves par le passé, et sont rassurés par les règles, les structures et
les autorités légitimes (Imaginez un peu essayer de leur vendre le MBTI...c’est pas gagné). Ils
sont naturellement doués pour s’occuper des détails, et repérer les imperfections. Ils possèdent
une excellente mémoire autobiographique, et sont les types qui utilisent le plus leur expérience
personnelle pour progresser et éviter de reproduire les mêmes erreurs. Très attachés à leurs
traditions (collectives ou personnelles), leur esprit compare sans cesse passé et présent pour
s’assurer qu’elles sont honorées et préservées. Le quotidien des ISxJ est routinier et marqué par
des petits rituels qu’ils affectionnent. Bien qu’ils puissent paraître exigeants voire maniaques,
ils sont souvent appréciés pour leur grand sens de la loyauté et de l’intégrité.

Signes qu’un individu n’est PAS Si Dom :

— N’aime pas la procédure, néglige les détails, s’oppose à l’autorité.


— Est à l’aise face à la nouveauté, au risque, aux changements soudains.
— Ne valorise pas ou rejette facilement les apprentissages du passé, l’expérience.
— Manifeste souvent une attitude peu pratique/irréaliste/spéculative

4.1.2 Ni
L’Intuition introvertie rassemble des informations dans le but d’identifier des schémas
abstraits récurrents. L’analyse subconsciente de ces schémas permet d’anticiper les évènements
à venir afin d’éviter le danger et répondre a un besoin de sécurité. Elle permet également de
visualiser un but, un objectif idéal pour le futur vers lequel tout ce que vivent les types Ni Dom
(INTJ, INFJ) va converger, les poussant à le concrétiser. Le processus de réflexion de ces types
est souvent inconscient, ils ont des moments de prise de conscience aiguë ou ils perçoivent la
solution à un problème sous forme de flashes (eurêka !), ce qui leur donne la sensation d’être
plus dirigés par Ni qu’ils ne dirigent Ni eux mêmes. Ils sont soucieux d’accéder aux racines
des choses et de comprendre les motifs unissant les éléments, creusent très profondément un
sujet jusqu’à atteindre une pleine compréhension et en trouver l’essence absolue. Ils sont gé-
néralement à l’aise avec l’univers des symboles, de la vision et des rêves.

Signes qu’un individu n’est PAS Ni Dom :

— Non contemplatif, ne spécule pas sur la manière dont les évènements vont se dérouler.
— Pas d’aspiration forte à atteindre un objectif dans sa vie, ne ressent pas d’appel vers
une direction, un but.
— Ne nécessite pas de structure, heureux de vivre sa vie en suivant ses caprices/pulsions.
— S’exprime de manière concrète, sans métaphores, apprécie gérer les détails superficiels,
aime les conversations banales (small talk).

4.2 Fonctions de perception extravertie


Les fonctions de perception extravertie consistent à être ouvert et à l’écoute de manière à ce
que l’individu s’adapte avec aisance au changement. Au cours de votre vie, vous rencontrez de

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nombreuses nouvelles opportunités qui, lorsqu’elles sont correctement exploitées, produisent


des expérience riches et satisfaisantes. Les Se et Ne Dom comptent sur leur confiance naturelle
dans le monde et sont prêts à aller partout où la route les mène, même s’ils n’accordent
pas toujours assez de réflexion à déterminer s’ils sont sur la bonne voie. Par conséquent,
ces deux fonctions dominantes manifestent parfois des traits/comportements similaires (tels
que : aventureux, spontané, repousse les limites), mais les processus cognitifs sous-jacents pour
maintenir l’ouverture au monde évoluent dans des directions opposées (S vs N). Se maintient
l’ouverture au monde en profitant d’activités stimulantes, agréables (concret) ; Ne maintient
l’ouverture sur le monde en explorant de nouvelles idées, possibilités (abstrait).

4.2.1 Se
La Sensation extravertie est une fonction de perception qui se base sur les expériences
sensorielles. Elle maintient un rapport profond avec le monde concret qui l’entoure à travers
les sensations physiques, et utilise les expériences concrètes qui sollicitent les sens pour ré-
pondre à un besoin de stimulation. Les Se-dom (ESTP, ESFP) vivent intensément l’instant
présent et se sentent en permanence poussés à bouger, à interagir avec ce monde extérieur qui
promet de nombreuses expériences. Ce sont souvent des sportifs ou artistes, dotés d’une aura
explosive qui entraîne tout le monde autour d’eux. Ils aiment se mettre en avant et amuser la
galerie. Fortement conscients de l’image qu’ils renvoient, ils prennent soin de leur apparence.
Ils n’aiment pas planifier à l’avance de peur de manquer de meilleures opportunités qui pour-
raient se présenter entre temps. En situation d’urgence ou de crise inattendue, ils savent rester
calme et réagir de manière appropriée. Ils sont souvent décris comme courageux et résilients,
et sont toujours à la recherche de nouvelles expériences sensitives.

Signes qu’un individu n’est PAS Se Dom :

— N’apprécie pas ou accorde peu d’intérêt aux stimulations physiques/sensorielles.


— Accorde beaucoup de temps à la réflexion, envisage souvent les multiples éventualités
et implications, ou une signification plus profonde.
— Apprécie/A besoin de règles. Respecte naturellement l’autorité, évite les comporte-
ments à risques.
— Poursuit des idées aléatoires ou peu pratiques, ignore les preuves concrètes.

4.2.2 Ne
L’Intuition extravertie est une fonction de perception qui explore les possibilités abs-
traites. Elle connecte les idées pour imaginer de nouvelles possibilités, et accumule toujours
plus d’informations pour répondre à un besoin de stimulation. Les bons utilisateurs de Ne
(ENTP, ENFP) ont tendance à avoir beaucoup d’idées et à avoir du mal à en creuser une, se
perdant dans le champ des possibles. Dans une conversation, ils sautent aisément d’un sujet
à l’autre et sont souvent les plus efficaces dans un brainstorming. Adeptes de dialogues sau-
grenus, jeux de mots et idées atypiques, ils sont très curieux et ouverts vis-à-vis des nouvelles
expériences, qui pourraient les initier à une autre vision des choses. A l’instar des types Ni
Dom ils sont tournés vers l’avenir et anticipent avec enthousiasme les multiples options à venir,
mais redéfinissent souvent leurs priorités car ils envisagent des tonnes de possibilités au lieu
de se focaliser sur la plus probable.

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Signes qu’un individu n’est PAS Ne Dom :

— A rarement de nouvelles idées, refuse d’envisager de nouvelles possibilités.


— Apprécie la routine, les tâches répétitives et la planification logistique.
— Doit réfléchir à chaque petite éventualité avant d’agir.
— Réticence à rêver et voir les choses en grand, n’a pas naturellement une approche et
une vison globale.

4.3 Fonctions de jugement introverti


Les fonctions de jugement introverti consistent à honorer la construction personnelle de la
personne, son individualité. Au cours de votre vie vous faites face à de nombreux choix, sou-
vent indissociables de conseils extérieurs et d’influences diverses qui cherchent à vous aiguiller.
Les Ti et Fi Dom croient en leur for intérieur que la seule personne qui sait ce qui est le mieux
pour soi, c’est soi-même, ce qui signifie qu’ils sont souvent trop éloignés du monde objectif.
Par conséquent, ces deux fonctions dominantes manifestent parfois des traits/comportements
d’apparence similaire (tels que : franc, opiniâtre, non conventionnel), mais les processus cog-
nitifs sous-jacents de l’individualisation vont dans des directions opposées (T vs F). Ti atteint
l’individualisation grâce à la connaissance et la maîtrise. (systématisation) ; Fi atteint l’indi-
vidualisation à travers ses préférences personnelles et ses passions (valorisation).

4.3.1 Ti
La Pensée introvertie est une fonction qui regarde et évalue le monde en se référant
à un cadre fait de principes théoriques et rationnels. Elle élabore un système logique dans
l’esprit de son utilisateur, une bibliothèque de données comportant des étiquettes précises.
Chaque nouvel élément y sera confronté et devra bien s’imbriquer dans la logique bâtie par
l’individu, sans quoi elle sera mise en doute, voire rejetée. Les individus dominés par Ti (INTP,
ISTP) sont calmes et taciturnes, ils attachent énormément d’importance à leur indépendance
et veillent à ne pas être contrôlés. Ils excellent dans la compréhension et la résolution des
problèmes par voie logique, qu’ils soient abstraits (INTP) ou concrets (ISTP). Ce sont les
types les plus détachés de leurs propres émotions : ils sont imperturbables, et il est difficile de
savoir ce qu’ils pensent. Les bons utilisateurs de Ti aiment recueillir des informations dans les
domaines qui les passionnent, jusqu’à en devenir experts. Ils sont attirés par les mécanismes
et les outils, qu’ils soient tangibles ou non. Ils ont besoin de temps en solitaire pour classifier
ces informations, afin que leur système logique interne soit toujours le plus précis possible. Ils
recherchent l’efficacité et l’exactitude, leur expression est concise et frappe juste.

Signes qu’un individu n’est PAS Ti Dom :

— N’est pas conscient ou ne se soucie pas des erreurs/contradictions logiques.


— Sensible aux critiques ou au fait d’être défié/invalidé par autrui.
— S’appuie fortement sur la routine, l’ordre, la structure ou l’organisation pour fonction-
ner.
— Facilement désorienté, souffre souvent d’émotions/sentiments contradictoires.

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4.3.2 Fi
Le Sentiment introverti est une fonction qui cherche l’authenticité de l’être et des ses
émotions, pour répondre à un besoin de construction d’identité. Cette fonction constitue
un système de valeurs très élaboré chez son utilisateur, induisant un sentiment profond de
connaître ce qui est bien ou mal. Elle aiguille les décisions de ce dernier, se référant tou-
jours à ses valeurs/son être véritable devant chaque événement. Les types Fi-dominant (INFP,
ISFP) sont des personnes très intenses, capables d’éprouver une large palette émotionnelle.
Cependant, ils extériorisent généralement peu leurs sentiments : non seulement cet univers
leur semble trop intime pour être dévoilé au grand jour, mais en plus, trouver les mots afin
d’en retranscrire la complexité semble presque impossible. Ils peuvent ainsi paraître plutôt
froids au premier regard, et s’ouvrent lentement à autrui. Ils sont les types les plus fidèles à
leurs valeurs morales, désireux de vivre toujours plus en symbiose avec leurs idéaux. Comme
ils peinent à accepter le décalage entre leur réalité et la réalité, ils sont enclins à se montrer
extrêmement durs envers eux-mêmes ou à s’isoler dans des rêveries. Les bons utilisateurs de
Fi ont en général un tempérament fort dissimulé sous une apparence discrète, voire timide. Ils
apprécient écouter les autres, les réconforter et les aider à grandir. Ils ont besoin d’un environ-
nement à la fois harmonieux et authentique. Parmi tous les types, ce sont eux qui supportent
le moins les faux-semblants.

Signes qu’un individu n’est PAS Fi Dom :

— Faible identité, jugement moral flou, peu de passions/préférences fortes.


— Peu affecté par les attaques personnelles, capable de bien fonctionner durablement
même si malheureux, non épanoui.
— Redoute l’intensité émotionnelle.
— Faible conscience de ses émotions, persuadé que les sentiments sont biaisés/peu fiables.

4.4 Fonctions de jugement extraverti


Les fonctions de jugement extraverti consistent à pouvoir influencer et gérer le monde
objectif. Au cours de votre vie, il est difficile de donner une valeur à vos performances per-
sonnelles si elles ne répondent à aucun critère objectif de réussite. Les dominants Te et Fe
s’assurent un haut degré d’influence en respectant le monde objectif et en tirant parti de la
connaissance de son fonctionnement, ce qui signifie qu’ils craignent inconsciemment de se sen-
tir perdus ou confus. Par conséquent, ces deux fonctions dominantes manifestent parfois des
traits/comportements similaires (tels que : proactif, assuré, responsable), mais les processus
cognitifs sous-jacents qui sont utilisés pour influencer le monde évoluent dans des directions
opposées (T vs F). Te influence le monde en imposant efficacité et ordre (systématisation) ;
Fe influence le monde en naviguant avec soin dans les échanges sociaux (valorisation).

4.4.1 Te
La Pensée extravertie est une fonction de jugement qui s’appuie sur la connaissance des
systèmes externes. Elle connecte les idées avec le monde extérieur, afin de vérifier si elles y
sont applicables et de quelle manière, afin de répondre à un besoin de comprendre et aider le
monde avec une approche pragmatique. Te est l’incarnation de la planification, de la stratégie
et du suivi efficace des projets. Sa haute maîtrise confère un grand talent pour diriger les

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autres, coordonner leurs actions et en planifier les résultats. Les types Te Dom (ESTJ, ENTJ)
sont souvent gratifiés d’une impressionnante force de travail, avec eux le boulot sera toujours
fait et bien fait. Ils optimisent la gestion des ressources telles que le temps, l’énergie, les êtres
humains ou l’argent, et cherchent à atteindre l’efficacité ultime.

Signes qu’un individu n’est PAS Te Dom :

— Passif, préfère la réflexion à l’action, n’est pas naturellement un leader/stratège/organisateur/


planificateur.
— Fait preuve d’un discours/pensée/comportement indécis, peu sûr de lui.
— Hésitant ou lent à juger/conclure/résoudre/terminer des tâches, des projets.
— A du mal à énoncer des faits par peur de blesser autrui.

4.4.2 Fe
Le Sentiment extraverti est une fonction de jugement qui repose sur des sentiments
d’harmonie avec le monde. Elle est connectée aux sentiments extérieurs, c’est-à-dire ceux
d’autrui. Elle cherche à maintenir l’équilibre social en identifiant et en satisfaisant les attentes
et les besoins des gens. Les types Fe Dom (ESFJ, ENFJ) ont un don pour créer autour d’eux
un monde d’harmonie et de partage. Ils ont une énergie débordante, toujours à courir par-
tout pour organiser divers événements, ce qui impressionne beaucoup leur entourage. Ils ont
tendance à ignorer leurs propres besoins au profit des autres, que ce soit par pure vocation
ou par fierté. Ils sont aimables et tolérants, ont horreur des conflits, et cherchent toujours
à communiquer leur pensée sans froisser personne : s’ils savent que celle-ci choquera, ils la
taisent ou arrondissent les angles. Les ExFJ sont assez détachés de leurs propres émotions :
ils ne sont pas doués pour les identifier et les gérer à l’intérieur d’eux-mêmes. Ils s’intéressent
naturellement à leurs pairs, ont une facilité pour se connecter à eux et s’inquiètent souvent de
leur ressenti.

Signes qu’un individu n’est PAS Fe Dom :

— Faible conscience des sentiments des autres, des moeurs ou des problèmes sociaux.
— Solitaire naturel, néglige de considérer/inclure ses proches dans les décisions.
— Apprécie les gens principalement pour leur utilité.
— N’hésite pas à faire passer ses propres besoins et désirs en premier.

5 Conclusion
Vous remarquerez que je n’ai pas proposé de descriptions des 16 types, seulement des fonc-
tions qui leurs sont associées. D’abord car j’estime qu’il est plus intéressant d’analyser son type
par rapport à un ensemble de fonctions cognitives bien définies que par rapport à un descriptif
basé principalement sur des comportements et souvent bien trop flatteur. Ensuite parce que
ce genre de descriptions pullulent sur internet, il est facile de se faire une idée générale de
chaque type et proposer 16 pavés supplémentaires ne ferait que complexifier inutilement un
document déjà bien trop long.
Afin de se typer plus efficacement, précisément et mieux comprendre son fonctionnement, il
faut donc étudier chacune de ces fonctions et vérifier leur cohérence dans la pile (Dom, Aux,

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Ter, Inf) associée à son type. Par exemple, les tests en ligne me donnent souvent des résultats
variant d’INFP à INTP. L’axe Pensée/Sentiment n’est pas bien défini dans mon cas. En ana-
lysant les fonctions cognitives, je me retrouve plus dans le type INTP (TI>Ne>Si>Fe) que
dans le type INFP (Fi>Ne>Si>Te). En parcourant mon vécu, la fonction inférieure Fe est
bien plus pertinente, et je me reconnais moins dans Fi que Ti.
Une fois que vous avez trouvé la suite de fonctions qui vous correspond et êtes sur que chacune
est cohérente et à sa place : félicitations ! Vous êtes parvenu à vous typer, et avez probable-
ment réalisé une belle introspection qui aura su mettre en avant vos forces, faiblesses, et traits
principaux. L’étape suivante si vous en voulez plus est d’analyser les différents types et les
fonctions associées, afin de prendre conscience des modes de pensée différents de chaque in-
dividu. Avec de l’expérience, il est possible de déceler les fonctions desquelles découlent les
comportements des personnes qui nous entourent, et de mieux les comprendre et accepter si
au premier abord ils nous semblent incompréhensibles ou stupides.

FIN.

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