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EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
SEA - SEG
Dr GOLI ETIENNE
Table des matières
2 INTÉGRALE 20
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.2.1 Primitives usuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2.2 Exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.3 Intégrales définies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.3.1 Méthodes de Calcul de primitives et d’intégrales . . . . . . . . . 25
2.4 Calcul de primitives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
1
TABLE DES MATIÈRES
4 INTÉGRALES MULTIPLES 59
4.1 Intégrales doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.1.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
4.1.2 Calcul des intégrales doubles en utilisant le théorème de Fubini . 60
4.1.3 Calcul des intégrales doubles en utilisant un changement de va-
riables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 65
4.2 Intégrales triples. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 66
4.3 Applications : aire, volume, moyenne, baricentre . . . . . . . . . . . . . 69
BIBLIOGRAPHIE 74
3
DEVELOPPEMENTS LIMITES
1.2 Définitions
Définition 1.2.1. Soit une fonction f : I → R définie sur un intervalle I et un point
x0 ∈ I. On dit que la fonction f admet un développement limité ou DL à l’ordre n en x0
s’il existe un polynôme.
F (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + ... + an (x − x0 )n
n
X
Le polynôme F (x) = ak (x − x0 )k est la partie régulière ou partie principale du DL
k=0
tandis que (x − x0 )n h(x) noté encore o((x − x0 )n ) est le reste du DL.
n
X
Le polynôme P (x) = ak xk est la partie régulière du DL tandis que xn h(x) noté encore
k=0
o(xn ) est le reste du DL.
Définition 1.2.3. On dit qu’une fonction f admet un développement limité à droite (res-
pectivement à gauche) à l’ordre n au voisinage de x0 si la restriction de f à Df ∩[x0 , +∞[
(respectivement à Df ∩] − ∞, x0 ]) admet un développement limité à l’ordre n en x0 .
c’est-à-dire s’il existe une (n + 1)−listes de réels (a0 , a1 , · · · , an ) telle que l’on ait, au
voisinage de +∞ (respectivement au voisinage de −∞) :
n
X ak 1
f (x) = k
+o n
.
k=0
x x
1
Remarque 1.2.1. Par un changement de variable h = x − x0 si x0 ∈ R, ou h = si
x
x0 = ±∞, on peut toujours se ramener au cas où x0 = 0. Dorénavant, nous parlerons
plus de DL en 0.
1.3 Propriétés
Propriété 1.3.1. Toute fonction continue en 0 et admettant un DL d’ordre 1 au voisinage
de 0 est dérivable en 0.
Propriété 1.3.2. Pour n ∈ N∗ , si f (n) existe et est continue, dans I, alors f admet le DL
d’ordre n suivant :
x2 00 xn
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + ... + f (n) (0) + o(xn ).
2 n!
Démonstration. C’est la formule de Taylor-Young (voir 1.1.2)
(d0 − c0 ) + (d1 − c1 )(x − a) + · · · + (dn − cn )(x − a)n + (x − a)n (2 (x) − 1 (x)) = 0.
Lorsque l’on fait x = a dans cette égalité alors on trouve d0 − c0 = 0. Ensuite on peut
diviser cette égalité par x − a : (d1 − c1 ) + (d2 − c2 )(x − a) + · · · + (dn − cn )(x − a)n−1 +
(x − a)n−1 (2 (x) − 1 (x)) = 0. En évaluant en x = a on obtient d1 − c1 = 0, etc. On
trouve c0 = d0 , c1 = d1 , . . . , cn = dn . Les parties polynomiales sont égales et donc les
restes aussi.
f (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + an xn + xn (x)
= a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + ap xp + ap+1 xp+1 + · · · + an xn + xn (x)
= a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + ap xp + xp ap+1 x + · · · + an xn−p + xn−p (x)
= a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + · · · + ap xp + xp ε0 (x),
x2 xn
ex = 1 + x + + ... + + o(xn )
2! n!
x 3 x5 x2n+1
sin x = x− + + ... + (−1)n + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)!
x2 x4 x2n
cos x = 1− + + ... + (−1)n + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)!
x3 x5 x2n+1
sh x = x+ + + ... + + o(x2n+2 )
3! 5! (2n + 1)!
x2 x4 x2n
ch x = 1+ + + ... + + o(x2n+1 )
2! 4! (2n)!
x 2 x3 x4 xn
ln(1 + x) = x− + − + ... + (−1)n+1 + o(xn )
2 3 4 n
x2 x3 x4 xn
ln(1 − x) = −(x + + + + ... + ) + o(xn )
2 3 4 n
3 5 2n+1
x x x
arctan x = x− + + ... + (−1)n + o(x2n+2 )
3 5 2n + 1
x3 1.3...(2n − 1) 2n+1
arcsin x = x+ + ... + x + o(x2n+2 )
6 n!2n (2n + 1)
π
arccos x = − arcsin x
2
π x3 1.3...(2n − 1) 2n+1
= −x− − ... − x + o(x2n+2 )
2 6 n!2n (2n + 1)
Pour x ∈] − 1; +∞[ et α ∈ R,
α(α − 1) 2 α(α − 1)(α − 2) 3
(1 + x)α = 1 + αx + x + x + ...+
2 3!
α(α − 1)...(α − n + 1) n
x + o(xn )
n!
En particulier : Pour α = 21 ,
√ 1 1 1 (−1)n−1 1.3....(2n − 3) n
1 + x = 1 + x − x2 + x3 + ... + x + o(xn )
2 8 16 2.4.6.....2n
1
Pour α = − 2 ,
1 1 3 5 (−1)n 1.3....(2n − 1) n
√ = 1 − x + x2 − x3 + ... + x + o(xn )
1+x 2 8 16 2.4.6.....2n
Pour α = −1,
1
= 1 − x + x2 + ... + (−1)n xn + o(xn )
1+x
et
1
= 1 + x + x2 + ... + xn + o(xn ).
1−x
(x − π2 )2 (x − π2 )2n π π
sin x = 1 − + · · · + (−1)n + (x − )2n+1 (x − ),
2! (2n)! 2 2
π
où lim (x − ) = 0.
x→π/2 2
λF (x) + µG(x).
x x2 x3
e =1+x+ + + o(x3 )
2 6
ce qui donne le développement limité de f à l’ordre 3 au voisinage de 0 :
x2 5x3
f (x) = + + o(x3 ).
2 6
Exemple 1.7.3. A partir des développement limités à l’ordre 5 en 0 de ex et de e−x ,
déterminer le développement limité à l’ordre 5 en ch(x) et celui de sh(x).
1.7.2 Produit
Théorème 1.7.2. Soient I une partie de R, ainsi que f et g deux applications de I dans
R admettant en 0 des développements limités à l’ordre n, alors f g admet un DL d’ordre n
au voisinage de 0 dont la partie régulière s’obtient en prenant dans le produit des parties
régulières de f et g les monômes de degré inférieur ou égal à n.
sin(x)
Exemple 1.7.4. Trouver un developpement limité de x 7→ à l’ordre 4 en 0. On a
1−x
x3
sin(x) = x − + o(x4 )
6
et
1
= 1 + x + x2 + x3 + x4 + o(x4 ).
1−x
x3 5 5 5 1 1
(x − )(1 + x + x2 + x3 + x4 ) = x + x2 + x3 x + x4 + x5 − x6 − x7
6 6 6 6 6 6
Donc
sin(x) 5 5
= x + x2 + x3 + x4 + o(x4 )
1−x 6 6
ex
Exemple 1.7.5. Montrer que Le DL d’ordre 3 de √ , au voisinage de 0 est
1+x
ex
√ = 1 + (1/2)x + (3/8)x2 − (1/48)x3 + o(x3 ).
1+x
Exemple 1.7.6.
√
1 2 2 1 1 2 2
cos x × 1 + x = 1 − x + o(x ) × 1 + x − x + o(x )
2 2 8
1 1 1
= 1 + x − x2 + o(x2 ) − x2 + o(x2 ) + o(x2 )
2 8 2
1 5 2
= 1 + x − x + o(x2 )
2 8
Remarque 1.7.1. Le théorème 1.7.2 permet de calculer les développement limités des
puissances des fonctions
3
1 2 7 4 4
3 3 1
= 1 − x2 + x4 + o x4
cos x = 1 − x + x + o x
2 8 2 24
1 3 1
sin3 x = x − x3 + o x4 = x3 − x5 + o(x6 )
6 2
1.7.3 Composée
Théorème 1.7.3. Si f et g admettent des DL d’ordre n au voisinage de 0, de parties
régulières respectives F (x) et G(x), et si f (x) −−→ 0 , alors la fonction gof admet un
x→0
DL d’ordre n au voisinage de 0 de partie régulière obtenue en ne gardant que les termes
de degré inférieur à n dans le polynôme (GoF )(x).
1
Exemple 1.7.8. Cherchons le développement limité à l’ordre 3 en 0 de h(x) = .
1 − sin x
1
Posons g(x) = et f (x) = sin(x) de sorte que h(x) = g(f (x)). On a
1−x
3
sin 0 = 0. De plus, g(x) = 1 + x + x2 + x3 + o(x3 ), f (x) = x − x6 + o(x3 )
x3
et G(x) = 1 + x + x2 + x3 , F (x) = x − 6
.
x3 x3 x3
(GoF )(x) = 1 + (x − ) + (x − )2 + (x − )3
6 6 6
1 9 1 7 1 6 1 5 1 4 5 3
= − x + x + x − x − x + x + x2 + x + 1.
216 12 36 2 3 6
Par suite,
1 5x3
= 1 + x + x2 + + o(x3 ).
1 − sin x 6
Exemple 1.7.9. Calcul du DL de h(x) = sin ln(1 + x) en 0 à l’ordre 3.
– On pose ici f (u) = sin u et g(x) = ln(1 + x) (pour plus de clarté il est préférable
de donner des noms différents aux variables des deux fonctions, ici x et u). On a
bien (f ◦ g)(x) = sin ln(1 + x) et g(0) = 0.
3
– On écrit le DL à l’ordre 3 de f (u) = sin u = u − u3! + u3 1 (u) pour u proche de 0.
2 3
– Et on pose u = g(x) = ln(1 + x) = x − x2 + x3 + x3 2 (x) pour x proche de 0.
– On aura besoin de calculer un DL à l’ordre 3 de u2 (qui est bien sûr le produit
2 3 2
u × u) : u2 = x − x2 + x3 + x3 2 (x) = x2 − x3 + x3 3 (x) et aussi u3 qui est
u × u2 , u3 = x3 + x3 4 (x).
3
– Donc h(x) = (f ◦ g)(x) = f (u) = u − u3! + u3 1 (u) = x − 12 x2 + 13 x3 − 61 x3 +
x3 (x) = x − 12 x2 + 16 x3 + x3 (x).
√
Exemple 1.7.10. Soit h(x) = cos x. On cherche le DL de h en 0 à l’ordre 4.
√
On utilise cette fois la notation « petit o ». On connaît le DL de f (u) = 1 + u en
√
u = 0 à l’ordre 2 : f (u) = 1 + u = 1 + 12 u − 81 u2 + o(u2 ).
Et si on pose u(x) = cos x − 1 alors on a h(x) = f u(x) et u(0) = 0. D’autre part
le DL de u(x) en x = 0 à l’ordre 4 est : u = − 12 x2 + 24 1 4
x + o(x4 ). On trouve alors
u2 = 41 x4 + o(x4 ).
Et ainsi
1 1
h(x) = f u = 1 + u − u2 + o(u2 )
2 8
1 1 2 1 4 1 1 4
=1+ − x + x − x + o(x4 )
2 2 24 8 4
1 1 1
= 1 − x2 + x4 − x4 + o(x4 )
4 48 32
1 2 1 4
= 1 − x − x + o(x4 )
4 96
1.7.4 Quotient
Théorème 1.7.4. Soit une fonction u telle que lim u(x) = 0. Si u admet un développement
x→0
limité à l’ordre n au voisinage de 0 de partie régulière un polynôme P.
1
Alors la fonction x 7→ admet un développement limité à l’ordre n au voisinage
1 − u(x)
de 0 de partie régulière obtenue en ne gardant que les termes de degré inférieur à n dans
le polynôme 1 + P + P 2 + ... + P n .
Théorème 1.7.5. Soit I une partie de R ainsi que f et g deux applications de I dans R
admettant des développements limités à l’ordre n en 0. Si g a une limite non nulle en 0,
alors la fonction f /g admet un développement limité à l’ordre n en 0.
Remarque 1.7.2. Une méthode de calcul du DL d’un quotient f /g. Soient
f (x) = c0 + c1 x + · · · + cn xn + xn 1 (x) g(x) = d0 + d1 x + · · · + dn xn + xn 2 (x)
1
Nous allons utiliser le DL de = 1 − u + u2 − u3 + · · · .
1+u
1 Si d0 = 1 on pose u = d1 x + · · · + dn xn + xn 2 (x) et le quotient s’écrit f /g =
1
f × 1+u .
2 Si d0 est quelconque avec d0 6= 0 alors on se ramène au cas précédent en écrivant
1 1 1
= xn 2 (x)
.
g(x) d0 1 + d1
x + ··· + dn n
x +
d0 d0 d0
x3 x5 1 2
−(x − + ) x + x 3 + x5
2 24 3 15
1 3 1 5
x − x
3 30
1 1 5
− ( x3 − x)
3 6
2 5
x
15
sin x x3 2x5
+ o x5 .
On a donc tan(x) = =x+ +
cos x 3 15
Remarque 1.7.4. L’hypothèse g a une limite non nulle en 0 dans le théorème 1.7.5 n’est
f
pas indispensable, il suffit de supposer que la foncttion possède une limite quand x tend
g
vers 0.
sin x
Exemple 1.7.12. Si l’on souhaite calculer le DL de en 0 à l’ordre 4 alors on écrit
sh x
3 5 2 4
x − x3! + x5! + o(x5 ) x 1 − x3! + x5! + o(x4 )
sin x
= 3 5 = 2 4
x + x3! + x5! + o(x5 ) x 1 + x3! + x5! + o(x4 )
sh x
x2 x4 1
+ o(x4 ) ×
= 1− + 2 4
3! 5! 1 + 3! + x5! + o(x4 )
x
x2 x4
= 1− + + o(x4 )
3 18
1.7.5 Dérivation
Théorème 1.7.6. Si f admet un DL d’ordre n au voisinage de 0, et si f est indéfiniment
dérivable au voisinage de 0, alors f 0 admet un DL d’ordre (n − 1) obtenu (à l’exception
du terme constant) en dérivant terme à terme le DL d’ordre n de f .
Alors
f 0 (x) = a1 + 2a2 x + 3a3 x2 ... + nan xn−1 + o(xn−1 ).
1 1 5 x2n+1
sin x = x − x3 + x + · · · + (−1)n + o (xn ) donc
6 120 (2n + 1)!
1 1 x2n
cos x = sin0 (x) = 1 − x2 + x4 + · · · + (−1)n + o (xn )
2 24 (2n)!
1.7.6 Primitivation
Théorème 1.7.7. Soit un intervalle I contenant 0 et une fonction f : I → R de classe
C 1 sur I. On suppose que la fonction f 0 admet un DL d’ordre n au voisinage de 0 de la
forme
f 0 (x) = a0 + a1 x + ... + an xn + o(xn )
Alors f admet un DL d’ordre n + 1 au voisinage de 0 obtenu en primitivant la partie
régulière et en ajoutant f(0) :
a1 2 an n+1
f (x) = f (0) + a0 x + x + ... + x + o(xn+1 ).
2 n+1
Exemple 1.7.14. Calcul du DL de arctan x au voisinage de 0.
1 1
On sait que arctan0 x = . En posant f 0
(x) = et f (x) = arctan x, on
1 + x2 1 + x2
écrit n
0 1 X
arctan x = = (−1)k x2k + x2n (x).
1 + x2 k=0
Pn (−1)k 2k+1
Et comme arctan(0) = 0 alors arctan x = k=0 2k+1 x + x2n+1 (x).
x2 x 4
1 x cos x +1− + o(x4 )
x = = 2 24
tan x sin x x2 x4
1− + + o(x4 )
6 120
x2 x4
= 1− − + o(x4 ).
3 45
Donc
1 1 x x3
= − − + o(x3 ).
tan x x 3 45
alors :
f (x) ∼ ap (x − x0 )P .
x0
2
−2 tan x = −2x − x3 + o(x3 ).
3
7
ce qui donne f (x) = − x3 + o(x3 ), et donc :
6
7
f (x) ∼ − x3 .
0 6
Remarque 1.9.1. Le théorème précédent ne se généralise pas aux dérivées d’ordre supé-
rieurs comme le montre l’exemple suivant.
Règle 1.9.2. Si
ap 1
f (x) = g(x) + p
+ o( p ),
x x
∗
avec p ∈ N , ap 6= 0 et g une fonction définie au voisinage de +∞ ou de −∞, alors (Cg)
est asymptote à (Cf ) en +∞ ou −∞.
1 1 7
u2 f ( ) = 1 + u + u2 + u3 + o(u3 ).
u 2 6
Par suite au voisinage de 0 on a
1 1 1 1 7
f ( ) = 2 + + + u + o(u).
u u u 2 6
Ce qui donne
1 71 1
f (x) = x2 + x ++ + o( )
2 6x x
2 1
au voisinage de ±∞. Soit g(x) = x + x + 2 . (Cg) est asymptote à (Cf ) en +∞ et en
−∞.
f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + ak (x − x0 )k + o((x − x0 )k ), ak 6= 0.
Alors
1 l’équation de la tangente en x0 est Y = a0 + a1 (X − x0 ) ;
2 f (x) − [a0 + a1 (x − x0 )] = ak (x − x0 )k + o((x − x0 )k ), et en fonction du signe de
ak et de la parité de k, on en déduit la position locale de la courbe par rapport à sa
tangente.
Exemple 1.9.6. Soit f (x) = ln(tan x). Déterminer une équation de la tangente T à (Cf )
en π4 et donner les positions relatives de T et (Cf ).
Posons x = π4 + h. Nous avons
π 1 + tan h 2
tan(x) = tan( + h) = = − 1.
4 1 − tan h 1 − tan h
h3 2 4h3
Avec tan h = h + 3
+ o(h3 ), on a 1−tan h
= 1 + h + h2 + 3
+ o(h3 ). Par suite,
π 8h3
tan( + h) = 1 + 2h + 2h2 + + o(h3 ).
4 3
Ce qui donne
π 4h3
ln tan( + h) = 2h + + o(h3 ),
4 3
et donc
π 4(x − π4 )3 π
f (x) = 2(x − )+ + o((x − )3 ),
4 3 4
T a pour équation y = 2x − π2 . A gauche de π4 , la courbe (Cf ) est en dessous de T , a
droite de π4 , la courbe (Cf ) est au dessus de T .
INTÉGRALE
2.1 Introduction
En économie, l’intégration pent notamment être utilisée pour trouver la fonction de
coût total lorsque la fonction de coût marginal est donnée ou encore pour trouver la fonc-
tion de revenu total lorsque la fonction de revenu marginal est donnée.
D’autre part, I’integration joue un role important dans le calcul de l’aire comprise entre
plusieurs courbes. Par exemple, le revenu total peut être considéré comme l’aire comprise
entre la courbe du revenu marginal et les axes, le surplus du consommateur comme l’aire
comprise entre la courbe de demande et les axes, et ainsi de suite.
2.2 Définitions
Définition 2.2.1 (Primitive).
Soit une fonction définie sur un intervalle I de R. On appelle primitive de f sur I, toute
fonction F définie sur I telle que F est dérivable et
∀x ∈ I, F 0 (x) = f (x).
Exemple 2.2.1.
1
La fonction x 7→ ln(x) + x3 + x + 1 est une primitive de x 7→ + 3x2 + 1 sur ]0; +∞[.
x
La fonction x 7→ ex − 1 est une primitive de ex sur R.
20
INTÉGRALE
Proposition 2.2.1.
Soit f une fonction admettant une primitive F sur un intervalle I. Soit a ∈ I et b ∈ R.
Alors il existe une et une seule primitive G telle que G(a) = b.
Définition 2.2.2 (Intégrale indéfinie).
On dit que F (x) + c est l’intégrale indéfinie de la fonction f (x) si et seulement si F 0 (x) =
f (x) et l’on note alors : Z
f (x)dx = F (x) + c,
où c ∈ R est appelée constante d’intégration. En outre, F (x) est dite une primitive de
f (x). La différentielle dx indique que x est la variable d’intégration.
Z
dx x
In = 2 n
Formule de récurrence 2nIn+1 = + (2n − 1)In
Z (1 + x ) (1 + x2 )n
dx x
Jn = Formule de récurrence 2nJ n+1 = + (2n − 1)Jn
(1 − x2 )n (1 − x2 )n
2.2.2 Exemples
Exemple 2.2.2.
1
Déterminons les primitives de la fonction f (x) = 4x2 − 5x + 2 sur R∗+ .
x
f est égale à la somme de trois fonctions. Déterminons les primitives de chacune de ces
fonctions. On a ainsi les primitives de f , qui sont de la forme
4 5 1
F (x) = x3 − x2 − + C, C ∈ R.
3 2 x
Exemple 2.2.3.
Soit la fonction
f :R → R
3
x 7→ 2x3 + 3x2 − 5x + x3
Exemple 2.2.4.
Soit la fonction
f :R → R
x
x 7→ √1+x 2
Exemple 2.2.5.
Soit la fonction
g:R → R
x 7→ x(3x2 + 1)4
Propriété 2.3.1.
(P1) Soit f une fonction continue sur [a, b],
Z a Z b Z a
f (x)dx = − f (x)dx et f (x)dx = 0.
b a a
(P2) (Linéarité)
Pour f et g deux fonctions continues sur le segment [a, b] et α, β ∈ R, on a
Z b Z b Z b
(αf + βg)(x)dx = α f (x)dx + β g(x)dx.
a a a
(P4) Une fonction continue et positive sur un segment [a, b] est nulle si, et seulement si,
son intégrale sur [a, b] est nulle.
(P5) (Majoration d’intégrales)
Soient f et g deux fonctions continues sur le segment [a, b].
a Si f ≤ g sur [a, b], alors
Z b Z b
f (x)dx ≤ g(x)dx.
a a
c f est bornée et
Z b Z b
| f (x)dx| ≤ |f (x)|dx ≤ (b − a) sup |f (x)|;
a a x∈[a,b]
d On a l’inégalité de la moyenne :
Z b Z b
| f (x)g(x)dx| ≤ sup |f (x)| |g(x)|dx;
a x∈[a,b] a
e On a l’inégalité de Cauchy-Schwarz :
s s
Z b Z b Z b
| f (x)g(x)dx| ≤ 2
(f (x)) dx (g(x))2 dx;
a a a
Nous allons reformuler tout cela en terme de changement de variable. Notons ϕ(t) =
cos t alors ϕ0 (t) = − sin t, donc
ϕ0 (t)
Z
F = − dt
ϕ(t)
Si f désigne
Z la fonction définie par f (x) = x1 , qui est bijective tant que x 6= 0 ; alors
F = − ϕ0 (t)f (ϕ(t)) dt. En posant x = ϕ(t) et donc dx = ϕ0 (t)dt, on reconnaît la
formule du changement de variable, par conséquent
Z Z
−1 1
F ◦ ϕ = − f (x) dx = − dx = − ln |x| + c .
x
1 3
ϕ est une bijection de 0, sur 1, . Alors
2 4
1/2 3/4 −du
1 3/4 −3/2
Z Z Z
x dx 2
= =− u du
0 (1 − x2 )3/2 1 u3/2
2 1
1 3/4 1 3/4
= − − 2u−1/2 1 = √ 1
2 u
1 2
= q − 1 = √ − 1.
3 3
4
Z 1/2
1
Exemple 2.3.4. Calcul de dx.
0 (1 − x2 )3/2
On effectue le changement de variable x = ϕ(t) = sin t et dx = cos t dt. De plus t =
1 1 π
arcsin x donc pour x = 0 on a t = arcsin(0) = 0 et pour x = on a t = arcsin( ) = .
h πi 2 2 6
1
Comme ϕ est une bijection de 0, sur 0, ,
6 2
Z 1/2 Z π/6 Z π/6
dx cos t dt cos t dt
= 2 3/2 =
0 (1 − x2 )3/2 0 (1 − sin t) 0 (cos2 t)3/2
Z π/6 Z π/6
cos t 1
= dt = dt
0 cos3 t 0 cos2 t
π/6 1
= tan t 0 = √ .
3
Remarque 2.3.1. Cette relation est souvent utilisé pour diminuer successivement le degré
d’un polynôme g(x) qui multiplie une fonction f 0 (x) que l’on sait intégrer.
Elle sert aussi pour l’intégration des expressions faisant intervenir les fonctions trigono-
metriques, où l’on retombe sur la fonction d’origine après deux intégrations.
Z b
• pour P (t) ln tdt, on pose u(t) = ln t et v 0 (t) = P (t).
a
Z 1
Exemple 2.3.5. Calcul de xex dx.
0
On pose u(x) = x et v 0 (x) = ex . Nous aurons besoin de savoir que u0 (x) = 1 et qu’une
primitive de v 0 est simplement v(x) = ex . La formule d’intégration par parties donne :
Z 1 Z 1
x
xe dx = u(x)v 0 (x) dx
0 0 Z 1
1
u0 (x)v(x) dx
= u(x)v(x) 0 −
Z 1 0
x 1
= xe 0 − 1 · ex dx
0 1
= 1 · e1 − 0 · e0 − ex 0
= e − (e1 − e0 )
= 1
Z e
Exemple 2.3.6. Calcul de x ln x dx.
1
1 x2
On pose cette fois u = ln x et v 0 = x. Ainsi u0 = et v = . Alors
x 2
Z e Z e
e
Z e
ln x · x dx = uv 0 = uv 1 − u0 v
1 1
Z e 12
x2 e 1x
= ln x · 1
− x
dx
2 1 2
1 e
Z
e2 12
= ln e 2 − ln 1 2 − 2 x dx
1
e
e 2 1 x2 e2 e2 1 e2 + 1
= − = − + =
2 2 2 1 2 4 4 4
Z
Exemple 2.3.7. Calcul de x2 ex dx.
On pose u = x2 et v 0 = ex pour obtenir :
Z Z
x e dx = x e − 2 xex dx
2 x
2 x
D’où Z
x2 ex dx = (x2 − 2x + 2)ex + c.
.
Z
Exemple 2.3.8. Calcul de sin(2x)ex dx.
On pose u(x) = sin(2x) et v 0 (x) = ex pour obtenir :
Z Z
sin(2x)e dx = sin(2x)e − 2 cos(2x)ex dx
x x
Z
On refait une deuxième intégration par parties pour calculer cos(2x)ex dx.
On pose u(x) = cos(2x) et v 0 (x) = ex pour obtenir :
Z Z
cos(2x)e dx = cos(2x)e + 2 sin(2x)ex dx.
x x
D’où
Z Z
x x x x
sin(2x)e dx = sin(2x)e −2
+ 2 sin(2x)e dx
cos(2x)e
Z
x x
= sin(2x)e − 2 cos(2x)e − 4 sin(2x)ex dx
Z
sin(2x)ex dx = sin(2x)ex − 2 cos(2x)ex
5
Z
1
sin(2x)ex dx = sin(2x)ex − 2 cos(2x)ex
5
En particulier f (x)dx = 0.
−a
Z
dx
A)
(x − a)n
Z
dx
si n = 1, alors = ln |x − a|
Z x−a
dx 1
si n ≥ 2, alors n
=
(x − a) (1 − n)(x − a)n−1
Z
ax + b
B) dx avec p2 − 4q < 0
(x2 + px + q)n
◦ si n = 1, alors
Z Z
ax + b a 2x + p
dx = dx +
x2 + px + q 2 x2 + px + q
Z
ap dx
(b − ) 2
2 p
(x + 2 )2 + 4q−p
4
a
= ln(x2 + px + q) +
2 !
2b − ap 2x + p
p arctan p
4q − p2 4q − p2
◦ si n ≥ 2,
Z
ax + b
dx
(x2
Z + px + q)
n
Z
a 2x + p ap dx
= 2 n
dx + (b − ) p 4q−p2 n
2 (x + px + q) 2 [(x + 2 )2 + ]
4
a
= +
2(1 − n)(x2 + pxZ+ q)n−1
ap 4 dx
(b − )( 2
)n " #n
2 4q − p 2
√2x+p
2
+1
4q−p
2x + p
Dans la dernière intégrale, le changement de variable défini par t = p ramène
Z 4q − p2
dt
alors au calcul de .
(1 + t2 )n
C) Exemples
Exemple 2.4.1.
x4
Déterminons une primitive de f : x 7→
(x + 1)2 (x2 + 1)
Exemple 2.4.2.
x+1
Soit f (x) = . Dans un premier temps on fait apparaître une fraction du type
2x2 + x + 1
u0
(que l’on sait intégrer en ln |u|).
u
(4x + 1) 14 − 41 + 1 1 4x + 1 3 1
f (x) = 2
= · 2 + · 2
2x + x + 1 4 2x + x + 1 4 2x + x + 1
4x + 1
On peut intégrer la fraction :
2x2
+x+1
Z Z 0
4x + 1 u (x)
dx = dx = ln 2x2 + x + 1 + c
2x2 + x + 1 u(x)
1
Occupons nous de l’autre partie , nous allons l’écrire sous la forme
2x2 + x + 1
1
2
(dont une primitive est arctan u).
u +1
1 1 1
= 1 2 1 =
2x2 +x+1 2(x + 4 ) − 8 + 1 2(x + 41 )2 + 78
8 1 8 1
= · 8 1 2 = ·
7 7 2(x + 4 ) + 1 7 √4 (x + 1 ) 2 + 1
7 4
4 4
On pose le changement de variable u = √ (x + 14 ) (et donc du = √ dx) pour
7 7
trouver
Z Z Z √
dx 8 dx 8 du 7
2
= 2 = 2
·
2x + x + 1 7 4 1
√ (x + ) +1 7 u +1 4
7 4
2
= √ arctan u + c
7
2 4 1
= √ arctan √ x + +c.
7 7 4
Finalement :
Z
1 2
3 4 1
f (x) dx = ln 2x + x + 1 + √ arctan √ x + + c.
4 2 7 7 4
A) F est un polynôme
1 2p − 1
ou, de même I2p,2q = cos2p−1 x sin2q+1 x + I2p−2,2q+2
2q + 1 2q + 1
B) Règles de Bioche
Règle 2.4.1.
On étudie si f (x)dx est invariant quand on remplace x par −x ou par π − x ou par π + x.
a) si f (x)dx est invariant quand on remplace x par −x, le chagement de variable
défini par x = arccos t, donc t = cos x, ramène au calcul d’une primitive d’une
fonction rationnelle en t.
b) si f (x)dx est invariant quand on remplace x par π − x, le chagement de variable
défini par x = arcsin t, donc t = sin x, ramène au calcul d’une primitive d’une
fonction rationnelle en t.
c) si f (x)dx est invariant quand on remplace x par π + x, le chagement de variable
défini par x = arctan t, donc t = tan x, ramène au calcul d’une primitive d’une
fonction rationnelle en t.
Règle 2.4.2.
Si deux au moins des changements a) ou b) ou c) laissent invariant f (x)dx, le chagement
de variable défini par x = 21 arccos t donc t = cos 2x, ramène au calcul d’une primitive
d’une fonction rationnelle en t.
Règle 2.4.3.
Dans tous les cas, le changement de variable x = 2 arctan t donc t = tan x2 , ramène au
calcul d’une primitive d’une fonction rationnelle en t.
Remarque 2.4.1.
Pour avoir les calculs les plus simples possibles, il faut utiliser ces règles dans l’ordre
préférentiel 2.4.2, puis 2.4.1 puis 2.4.3.
Remarque 2.4.2.
x
Le changement de variable t = tan .
2
Les formules de la « tangente de l’arc moitié » permettent d’exprimer sinus, cosinus
x
et tangente en fonction de tan .
2
x
Avec t = tan on a
2
1 − t2 2t 2t
cos x = 2
sin x = 2
tan x =
1+t 1+t 1 − t2
2 dt
et dx = .
1 + t2
C) Exemples
Exemple 2.4.3.
Déterminons une primitive de f : x 7→ sin5 (x)
sin5 (x) = (1 − cos2 (x))2 sin(x) donne avec le changement de variable défini par t =
cos(x) : Z Z Z
sin (x)dx = − (1 − t ) dt = − (t4 − 2t2 + 1)dt.
5 2 2
Soit F une primitive de f sur R. On obtient alors F (x) = − 51 cos5 (x)+ 32 cos3 (x)−cos(x).
Exemple 2.4.4.
Z
Déterminons cos4 (x) sin2 (x)dx
On a cos4 (x) sin2 (x) = cos4 (x) − cos6 (x). En utilisant les formules d’Euler, on a
1 ix 1
cos4 (x) = 4
(e + e−ix )4 = 3 (cos(4x) + 4 cos(2x) + 3)
2 2
1 ix −ix 6 1
cos6 (x) = (e + e ) = (cos(6x) + 6 cos(4x) + 15 cos(2x) + 10).
26 25
1 1 1 1
Ainsi cos4 (x) − cos6 (x) = − 32 cos(6x) − 16 cos(4x) + 32 cos(2x) + 16 . Par suite,
Z
1 1 1 1
cos4 (x) sin2 (x)dx = − sin(6x) − sin(4x) + sin(2x) + x.
192 64 64 16
Exemple 2.4.5. Z
cos x dx
Calcul de la primitive
2 − cos2 x
cos x dx
On note ω(x) = . Comme
2 − cos2 x
cos(π − x) d(π − x) (− cos x) (−dx)
ω(π − x) = 2
= = ω(x)
2 − cos (π − x) 2 − cos2 x
alors le changement de variable qui convient est u = sin x pour lequel du = cos x dx.
Ainsi :
Z Z
cos x dx cos x dx
=
2
2 − cos x 2 − (1 − sin2 x)
Z
du
= = [arctan u]
1 + u2
= arctan(sin x) + c .
Exemple 2.4.6.
Z 0
dx
Calcul de l’intégrale .
−π/2 1 − sin x
x
Le changement de variable t = tan définit une bijection de [− π2 , 0] vers [−1, 0]
2
π 2t 2 dt
(pour x = − , t = −1 et pour x = 0, t = 0). De plus on a sin x = et dx = .
2 1 + t2 1 + t2
Z 0 Z 0 2 dt Z 0
dx 1+t2 dt
= 2t =2 2
− π2 1 − sin x −1 1 − 1+t2 −1 1 + t − 2t
Z 0 0
dt 1 1
= 2 2
=2 =2 1− =1
−1 (1 − t) 1 − t −1 2
Règle 2.4.4.
On examine F (cos x, sin x) et quel changement de variable permet, le plus efficacement
possible (voir les priorités annoncées pour les règle de Bioche) de se ramener à une
primitive de fonction rationnelle.
Z Z
a) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = cos(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = ch(x).
Z Z
b) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = sin(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = sh(x).
Z Z
c) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = tan(x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = (x).
Z Z
d) Si F (cos(x), sin(x))dx se calcule avec t = cos(2x), alors F (ch(x), sh(x))dx
se calcule avec t = ch(2x).
Règle 2.4.5.
x
Dans les autres cas, on peut utiliser le changement de variable défini par t = th( ), mais
2
la il est en général préférable d’utiliser t = ex .
Exemples
Exemple 2.4.7.
sh3 (x) sin3 (x)
Z
Calculer F (x) = dx. En notant ω(x) = , on
ch(x)(2 + sh2 (x)) cos(x)(2 + sin2 (x))
a ω(−x) = ω(x), ω(π − x) = ω(x) et ω(π + x) = ω(x). On peut utiliser plusieurs
changements de variables :
t3
Z
1 t = sh(x) donne G(t) = dt.
(1 + t2 )(2 + t2 )
t2 − 1
Z
2 t = ch(x) donne G(t) = dt.
t(1 + t2 )
t3
Z
3 t = th(x) donne G(t) = dt.
2 − t2
(t2 − 1)3
Z
x
4 t = e donne G(t) = dt.
t(t2 + 1)(t4 + 6t2 + 1)
Les fractions rationnelles à primitiver ne sont pas toutes agréables ! Le mieux ici est
d’utiliser le changement de variables t = (x) pour calculer
t2
G(t) = − ln |t2 − 2|
2
puis
th2 (x)
F (x) = − − ln(2 − th2 (x)) + C.
2
Z ln(2)
dx
Exemple 2.4.8. Calculer dx.
0 5 sh(x) − 4 ch(x)
5 sh(x) − 4 ch(x) = 0 lorsque 5(ex − e−x ) − 4(ex + e−x ) = 0 c’est-à-dire ex − 9e−x = 0
ou encore e2x = 9, soit enfin x = ln(3).
1
La fonction f : x 7→ est donc continue sur [0, ln(2)].
5 sh(x) − 4 ch(x)
Nous utilisons le changement de variable t 7→ et , bijectif de [0, ln(2)] sur [1, 2]. Il vient
alors Z ln(2) Z ln(2) Z 2
dx dx dt
dx = 2 dx = 2 ,
0 5 sh(x) − 4 ch(x) 0 ex − 9e−x 2
1 t −9
et donc Z ln(2)
dx 1h t − 3 i2 1 2
dx = ln = ln( ).
0 5 sh(x) − 4 ch(x) 3 t+3 1 3 5
Z r
n ax + b
A) F x, dx, ad − bc 6= 0
cx + d
Règle 2.4.6. Le changement de variable défini par
r
n ax + b
t=
cx + d
Z r
n ax + b
ramène le calcul de F x, dx à celui d’une primitive de fonction rationnelle
cx + d
en t. Avec
−dtn + b ad − bc n−1
x= n
et dx = n n t dt.
ct − a (ct − a)2
Z √
B) F (x, ax2 + bx + c)dx a 6= 0 b2 − 4ac 6= 0
On a alors √ √
t2 − c −2t2 a + 2bt − 2c a
x= √ et dx = √ dt.
b − 2t a (b − 2t a)2
Règle 2.4.8. Avec 4 > 0, le polynôme ax2 + bx + c admet des racines α et β, avec α 6= β.
En écrivant r
p x−β
a(x − α)(x − β) = |x − α| a ,
x−α
r
x−β
on est face à une primitive de fonction rationnelle de x et de a .
x−α
C) Exemples
Z r
1 + x dx
Exemple 2.4.9. Calculer F (x) = sur l’intervalle I =]0, 1[. On effectue le
1−x x
changement de variables
r
1+x y2 − 1 4y
y= , x= dx = dy
1−x y2 + 1 (y 2 + 1)2
y2
Z
G(y) = 4 dy.
(y 2 − 1)(y 2 + 1)
x2 dx
Z
1/4 1/4 1/2
4 2 2
= − + 2 ,
(x − 1)(x + 1) x−1 x+1 x +1
y−1
et on trouve que G(y) = ln + 2 arctan(y). Après simplifications :
y+1
√ √ r !
1+x− 1−x 1+x
F (x) = ln √ √ + 2 arctan .
1+x+ 1−x 1−x
2x + 1
et par le premier changement de variables y = √ , on se ramène au calcul de G(y) =
Z 3
3 p 2
y + 1dy. Ensuite, avec la changement de variables y = sh(z), dy = ch(z)dz, on
4
se ramène à Z
3
H(z) = ch(z)dz.
4
ch(2z) + 1
Il suffit de linéariser ch2 (z) = pour calculer
2
3 3
H(z) =
sh(2z) + z
16 8
3 p
G(y) = y 1 + y 2 + argsh(y)
8
√
(2x + 1) x2 + x + 1 3 √
F (x) = + ln(2x + 1 + 2 x2 + x + 1) + C.
4 8
Exemple 2.4.11.
n
X 1
Calculer la limite de la somme Sn = .
k=1
n + k
1 1 1 1 1 1
On a S1 = , S2 = + , S3 = + + , . . .
2 3 4 4 n5 6
1X 1 1
La somme Sn s’écrit aussi Sn = k
. En posant f (x) = , a = 0 et
n k=1 1 + n 1+x
b = 1, on reconnaît que Sn est une somme de Riemann. Donc
n n
1X 1 1 X k
Sn = = f
n k=1 1 + k
n
n k=1 n
Z b Z 1
1 1
−−−−→ f (x) dx = dx = ln |1 + x| 0 = ln 2 − ln 1 = ln 2.
n→+∞ a 0 1+x
Ainsi Sn → ln 2 (lorsque n → +∞).
D = {M (x; y) : a ≤ x ≤ b et 0 ≤ y ≤ f (x)}
• Fonctions négatives :
Soit f une fonction continue et négative sur [a; b]. si
D = {M (x; y) : a ≤ x ≤ b et f (x) ≤ y ≤ 0}
Exemple 2.4.12.
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O, I, J) unité : 2cm. On donne la fonction f
1
définie sur ]0; +∞[ par f (x) = e−x + .
x
Déterminer en cm2 l’aire du domaine limité par (Cf ), (OI) et les droites x = 1 et x = 3.
Z 3
−x 1 3
dx = −e−x + ln x 1 = −e−3 + e−1 + ln 3 − ln 1.
e +
1 x
Exemple 2.5.1.
Z +∞
1 1
2
dx où f (x) = 2 est continue sur [1; +∞[.
1 x x
Exemple 2.5.2.
Z 1
ln(x)dx où f (x) = ln(x) est continue sur ]0; 1].
0
Méthode 2.5.1.
1 Si f est continue sur [a; b[, alors f est continue sur [a; x0 ] pour x0 < b. Dès lors,
Z b
l’intégrale f (x)dx se calcule en deux étapes :
a
Z x0
a Calculer Φ(x0 ) = f (x)dx.
a
2 Si f est continue sur ]a; b], alors f est continue sur [x0 ; b] pour x0 > a. Dès lors,
Z b
l’intégrale f (x)dx se calcule en deux étapes :
a
Z b
a Calculer Φ(x0 ) = f (x)dx.
x0
Exemple 2.5.3.
Z +∞
1 1
Calculons 2
dx où f (x) = 2 est continue sur [1; +∞[.
1 x x
Z x0 x0
1 1 1
1 Φ(x0 ) = 2
dx = − =1−
1 x x 1 x0
1 1
2 lim Φ(x0 ) = lim 1− = 1 − lim = 1 − 0 = 1.
x0 →+∞ x0 →+∞ x0 x0 →+∞ x0
Z +∞
1
Donc dx = 1.
1 x2
Exemple 2.5.4.
Z 1
Calculons −2 ln(x)dx où f (x) = − ln(x) est continue sur ]0; 1]. Une primitive de
0
−2 ln(x) est F (x) = −2x ln(x) + 2x.
Z 1
1 Φ(x0 ) = −2 ln(x)dx = − [2x ln(x) − 2x]1x0 = 2 + (2x0 ln(x0 ) − 2x0 ) =
x0
2x0 ln(x0 ) − 2x0 + 2.
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES
ORDINAIRES
3.1 Introduction
Les équations différentielles ordinaires se rencontrent beaucoup de domaines. C’est
une relation entre une fonction inconnue et ses dérivées. La fonction inconnue ne dépend
que d’une seule variable, par exemple f (x).
En Economie, Elles interviennent :
– En macro-économie, les équations linéaires d’ordre 1 (et aussi 2) permettent de
décrire le principe de I’accélérateur et du multiplicateur dynamiques continus. Ces
modèles économiques traitent et lient l’investissement et la consommation.
– En économie, l’effet multiplicateur décrit pour un systeme donne, la constatation
qu’une variation initiale d’un élément a l’ entrée (du systeme) provoque par le biais
d’ entrainements successifs, une variation finale en sortie du système plus impor-
tante d’un ou plusieurs autres éléments ; à titre d’exemple, la variation d’un montant
d’une dépense peut avoir un effet multiplicateur sur le revenu national ou l’activité
économique en génerale. L’effet d’accélérateur reposera quant à lui ;sur l’effet d’en-
trainement réciproque entre la croissance de la demande et celle de l ’investissement
productif. Les deux effets cumulés permettent d’analyser le cycle economique plus
globalement.
3.2 Définitions
Définition 3.2.1. Une équation différentielle est une relation du type
43
EQUATIONS DIFFÉRENTIELLES ORDINAIRES
y 0 (x) = g(x)h(y(x)).
Ici on va supposer que g est continue sur un intervalle I, et h est continue sur un intervalle
J.
Proposition 3.3.2. On suppose que h ne s’annulle pas sur J. Si W est une primitive de
1
, et si G est une primitive de g, alors l’équation y 0 (x) = g(x)h(y(x)), x ∈ I et y ∈ J
h
est équivalente à
W (y(x)) = G(x) + C, C ∈ R.
Exemple 3.3.1.
Considérons l’équation
2y(x)
y 0 (x) = , x > 0. (3.1)
x
Nous avons
2
g(x) = et h(x) = x.
x
Comme h(0) = 0, (3.1) admet la solution y(x) = 0.
1
W (x) = ln |x| est une primitive de , et G(x) = 2 ln |x| est une primitive de g(x)
h(x)
(3.1) admet aussi pour solutions les solutions de ln |y(x)| = 2 ln x + C qui sont
y(x) = kx2 , k ∈ R.
Exemple 3.3.2.
Considérons l’équation
dy t−4
= . (3.2)
dt y+1
t−4
(3.2) ⇔ y 0 (t) =
y(t) + 1
Nous avons
1
g(t) = t − 4 et h(t) = .
t+1
1 1 1
W (x) = (t + 1)2 est une primitive de , et G(x) = (t − 4)2 est une primitive de
2 h(t) 2
g(t) (3.2) admet aussi pour solutions les solutions de (y + 1)2 = (t − 4)2 + C.
Exemple 3.3.3.
Résoudre sur I =]1, +∞[ l’équation différentielle
On peut diviser par x ln x, ce qui est permis car x ln x > O d’après l’énoncé. On a
(3 ln x + 1)
(3.3) ⇔ y 0 (x) = y(x).
x ln x
Nous avons
1
(3 ln x + 1) 3
g(x) = = + x et h(x) = x.
x ln x x ln x
Comme h(0) = 0, (3.3) admet la solution y(x) = 0.
1
W (x) = ln |x| est une primitive de , et si G(x) = 3 ln |x| + ln | ln x| est une primitive
h(x)
de g(x) (3.3) admet aussi pour solutions les solutions de ln |y(x)| = 3 ln |x|+ln | ln x|+C
qui sont
y(x) = kx3 ln x, k ∈ R.
Définition 3.4.2. Une solution de (4.2) sur un intervalle I est une fonction y de classe C 1
sur I vérifiant (4.2) pour tout x ∈ I.
Définition 3.4.3. (4.2) est dite normalisée si a est la fonction constante identiquement
égale à 1.
Exemples
Exemple 3.4.1.
Déterminons une solution particulière de l’équation y 0 + 3y = 2.
−3
On a r = − = 3, λ = 0 et p(x) = 2. Donc λ 6= r. Par suite, une solution est sous la forme
1
vp (x) = αe0x = α. On a aussi vp0 (x) = 0
Par identification, on a 5α = 1 et α + 5β = 0
( 1
α =
5α = 1 5
⇒ 1
α + 5β = 0 β = −
25
1 1
vp (x) = x− e3x .
5 25
Exemple 3.4.5.
1
Une solution particulière de l’équation 2y 0 + y = (x2 + x)e− 2 x .
1 1
On a r = − , λ = − et p2 (x) = x2 + x. Donc λ = r. Par suite, une solution est sous
2 2 1 1
la forme vp (x) = (αx2 + βx + γ)xe− 2 x = (αx3 + βx2 + γx)xe− 2 x . On a aussi vp0 (x) =
1 1
(3αx2 + 2βx + γ)e− 2 x − 21 (αx3 + βx2 + γx)e− 2 x
1
vp est solution ⇔ ∀x ∈ R, vp0 (x) + 2vp (x) = xe− 2 x
1 1
⇔ ∀x ∈ R, 2((3αx2 + 2βx + γ)e− 2 x − 21 (αx3 + βx2 + γx)e− 2 x )+
1 1
(αx3 + βx2 + γx)xe− 2 x = (x2 + x)e− 2 x
1
⇔ ∀x ∈ R, (6αx2 + 4βx + 2γ − αx3 − βx2 − γx + αx3 + βx2 + γx)e− 2 x
1
= (x2 + x)e− 2 x
1 1
⇔ ∀x ∈ R, 2(3αx2 + 2βx + γ)e− 2 x = (x2 + x)e− 2 x
⇔ ∀x ∈ R, (6αx2 + 4βx + 2γ) = (x2 + x)
Par identification, on a 6α = 1, 4β = 1 et 2γ = 0
1
6α = 1 α = 6
4β = 1 ⇒ 1
β =
4
2γ = 0
γ = 0
1 3 1 2 −1x
vp (x) = x + x e 2 .
6 4
Exemple 3.4.6.
Déterminons une solution particulière de l’équation y 0 + y = 2 cos(4x).
On a η1 = 2, η2 = 0 et ω = 4. Par suite, une solution est sous la forme
vp (x) = µ1 cos(4x) + µ2 sin(4x). On a aussi vp0 (x) = −4µ1 sin(4x) + 4µ2 cos(4x)
1 Equation homogène
L’équation homogène associée est
1
C(x) = x2 .
2
On en déduit donc
1 1 x
vp (t) = x2 × = .
2 x 2
3 Solution générale
La solution générale s’écrit donc
C x
y(x) = + , C∈R
x 2
Exemple 3.4.8.
Soit l’équation y 0 + y = ex + 1.
1 Equation homogène
L’équation homogène associée est
f (x) ex + 1
C 0 (x) = = = e2x + ex ;
a(x)e−x 1 × e−t
1
C(x) = e2x + ex .
2
On en déduit donc
−x 1 2x 1
yp (x) = C(x)e = e + e e−x = ex + 1.
x
2 2
3 Solution générale
La solution générale s’écrit donc
1
y(x) = ex + 1 + Ce−x , C ∈ R.
2
Exemple 3.4.9.
Soit l’équation différentielle suivante :
3 Solution générale
La solution générale s’écrit donc
1
y(t) = Ae−2t + ,
2
qui dépend d’une constante A. Celle ci est déterminée à l’aide la condition initiale. Si on
suppose que y(0) = y0 = 1, alors la constante A est déterminée par l’équation :
1 1
y(0) = A + =1⇔A= .
2 2
La solution de l’équation (3.8) avec la condition initiale y(0) = y0 = 1 est donc
1
y(t) = (1 + e−2t ).
2
y 0 + ay = b2 .
y 0 + ay = b
où b = λ1 b1 + λ2 b2 .
Exemple 3.4.11.
− cos x + sin x
Considérons par exemple l’équation différentielle y 0 −y = cos x+x. La fonction x 7→
2
est solution de y 0 − y = cos x et la fonction x 7→ −x − 1 est solution de y 0 − y = x sur R. Donc,
− cos x + sin x
une solution particulière de y 0 − y = cos x + x sur R est la fonction x 7→ − x − 1.
2
Définition 3.5.2. Une équation différentielle linéaire du second ordre à coefficients constants est
du type :
(Ec) ay 00 (x) + by 0 (x) + cy(x) = f (x)
Définition 3.5.3. Une solution de (3.10) est une fonction y de classe C 2 sur un intervalle I véri-
fiant (3.10) pour tout x ∈ I.
Contrairement aux EDO linéaires homogènes du premier ordre, on n’a pas d’expression explicite
des solutions lorsque les coefficients sont non constants.
3.5.3 Exemples
Exemple 3.5.1.
Exemple 3.5.2.
x 7→ λ cos(ωx) + µ sin(ωx),
Exemple 3.5.3.
Résoudre dans R le système :
(
y 00 + y 0 − 2y = 10 sin x (E)
y(0) = 0 et y 0 (0) = 1
∆ = 12 − 4 × 1 × (−2) = 1 + 8 = 9,
√ √
−1 − 9 −1 − 3 −4 −1 + 9 −1 + 3 2
r1 = = = = −2, r2 = = = = 1.
2×1 2 2 2×1 2 2
L’équation homogène associée (Eh ) a pour solution yh (x) = λex + µe−2x , λ, µ ∈ R.
• Solution particulière :
Pour trouver une solution particulière à (E), comme les dérivées des fonctions sinus et
cosinus se répondent, on prendra comme forme de la solution particulière : yp (x) =
α cos x + β sin x.
On dérive yp deux fois : y 0 (x) = −α sin x + β cos x et y 00 (x) = −α cos x − β sin x.
On remplace dans l’équation (E) : −α cos x − β sin x − α sin x + β cos x − 2α cos x −
2β sin x = 10 sin x ⇔ (−3α + β) cos x + (−α − 3β) sin x = sin x.
en identifiant on obtient :
( (
−3α + β = 0 α = −1
⇔
−α − 3β = 10 β = −3
Exemple 3.5.4.
Résoudre l’ équation différentielle :
(E1 ) y 00 − 5y 0 + 6y = 4xex .
• On a y(x) = (2x + 3)ex + λe2x + µe3x . On cherche λ, µ tels que y(0) = 1, y 0 (0) = 0.
C’est-à-dire que 3 + η + µ = 1, 5 + 2η + 3µ = 0. Donc η = −1, µ = −1, c’est-à-dire que
y(x) = (2x + 3)ex − e2x − e3x .
Exemple 3.5.5.
Résoudre les équations différentielles :
(E2 ) y 00 − 5y 0 + 6y = 4xe2x
Équation (E2 ).
• Équation homogène (E0 ).
(E0 ) y 00 − 5y 0 + 6y = 0. L’équation caractéristique est r2 − 5r + 6 = (r − 2)(r − 3) = 0,
avec deux racines distinctes r1 = 2, r2 = 3. Donc l’ensemble des solutions de (E0 ) est
2x
ηe + µe3x | η, µ ∈ R .
• solution particulière
Comme λ = 2 = r1 6= r2 , on cherche une solution particulière de (E2 ) sous la forme
y0 (x) = x(ax + b)e2x = (ax2 + bx)e2x . Lorsque l’on injecte y0 dans l’équation (E1 ), on
obtient :
2e2x a + 2b + 2ax2 + 4ax + 2bx − 5e2x b + 2ax2 + 2ax + 2bx + 6(ax2 + bx)e2x = 4xe2x
Exemple 3.5.6.
00
Résolvons l’équation différentielle y (x) − 4y 0 (x) + 3y(x) = x + 1 pour x ∈ R.
Solution de l’équation homogène :v(x) = C1 e3x + C2 ex , C1 , C2 ∈ R.
Solution particulière : on cherche donc une solution sous la forme v0 (x) = ax + b,
cela donne v0 (x) = x3 + 79 .
Solution gènérale :y(x) = C1 e3x + C2 ex + x3 + 79 , C1 , C2 ∈ R
Exemple 3.5.7.
Soit l’équation différentielle suivante :
On a y1 (t) = e−t et y2 (t) = e−2t . Par suite, y10 (t) = −e−t et y2 (t) = −2e−2t . On a alors
W (x) = y1 (x)y20 (x) − y10 (x)y2 (x) = e−t (−2e−2t ) − e−2t (−e−t ) = −e−3t .
On a : t −t
e 1 1
A02 (t) = 1
= −te2t ⇒ A2 (t) = − te2t + (e2t − 1) + C2 ;
−e −3t 2 4
t −2t
− e
A0 (t) = 1
= tet ⇒ A1 (t) = tet − et + 1 + C1 ,
1
−e−3t
où C1 et C2 sont des constantes, respectivement les valeurs des fonctions t 7→ A1 (t) et t 7→ A2 (t)
1
en zéro. En choisissant finalement C1 = −1 et C2 = , on obtient alors
4
1 3
yp (t) = t − .
2 4
INTÉGRALES MULTIPLES
Définition 4.1.1.
Soit D un domaine borné et connexe de R2 inscrit dans le rectangle [a, b] × [c, d], Soit f une
fonction définie continue sur le domaine D, prolongée par zéro à l’extérieur de D, Soient
• x0 = a, · · · , xi , · · · , xn = b une subdivision de [a, b] avec 4xi = xi − xi−1
• y0 = c, · · · , yj , · · · , ym = d une subdivision de [c, d] avec 4yj = yj − yj−1 .
• rij = [xi , xi−1 ] × [yj , yj−1 ] et (rijk ) une subdivision de D en rectangles élémentaires.
Alors l’intégrale f sur D est définie par :
Z Z n X
X m
I(f ) = f (x, y)dxdy = lim f (xi , yj )4xi 4yj . (4.1)
D m→+∞
n→+∞ i=1 j=1
rij ∈D
Remarque 4.1.1.
ZZ
1 f (x, y) dx dy = volume “algébrique” de la portion d’espace com-
D
prise entre le graphe de f et le plan xOy
ZZ
2 |f (x, y)| dx dy = volume de la portion d’espace comprise entre le
D
graphe de f et le plan xOy
Pour calculer les intégrales doubles, on utilise les proprietés suivantes, et deux techniques
spécifiques.
Proposition 4.1.1.
ZZ ZZ ZZ
1 λ f (x, y) + µ g(x, y) dx dy = λ f (x, y) dx dy + µ g(x, y) dx dy, pour
D D D
tout λ, µ ∈ R ;
59
INTÉGRALES MULTIPLES
2 Si D = D1 ∪ D2 et D1 ∩ D2 = courbe ou ∅, alors
ZZ ZZ ZZ
f (x, y) dx dy = f (x, y) dx dy + f (x, y) dx dy;
D D1 D2
ZZ ZZ
3 f (x, y) dx dy ≤ |f (x, y)| dx dy ;
D D
ZZ ZZ
4 Si f (x, y) ≤ g(x, y) pour tout (x, y) ∈ D, alors f (x, y) dx dy ≤ g(x, y) dx dy.
D D
a) Premier cas.
Corollaire 4.1.1.
ZZ Z b Z d
f1 (x) f2 (y) dx dy = f1 (x) dx f2 (y) dy
[a,b]×[c,d] a c
Notation
Z d 4.1.1.
Z b Z b Z d
dx dy f (x, y) = f (x, y) dy dx.
a c a c
Remarque 4.1.2.
Nous calculons donc une intégrale double sur un rectangle en calculant deux intégrales simples :
• En intégrant d’abord par rapport à x entre a et b ( en laissant y constante). Le résultat est
une fonction de y.
• En intégrant cette expression de y entre c et d.
Alternativement, on peut faire de même en intégrant d’abord en y puis ensuite en x.
Exemple 4.1.1.
ZZ Z 1 Z π/2 h1 i1 h iπ/2 1
x cos y dx dy = x dx cos y dy = x2 sin y =
[0,1]×[0,π/2] 0 0 2 0 0 2
Exemple 4.1.2.Z Z
Calculons I = (x2 y − 1) dx dy.
[−1,1]×[0,1]
Exemple 4.1.3. Z Z
Calculons J = sin (x + y) dxdy.
[0; π2 ]×[0; π2 ]
D’après Fubini, on a
Z π "Z π #
2 2
J = sin (x + y) dx dy
0 0
Z π
2 π
= [− cos (x + y)]02 dy
0
Z π π
2
h i
= − cos + y − (− (cos y)) dy
0 2
Z π
2 π
= [sin y + cos y] dy = [− cos y + sin y]02
0
π π
= − cos + sin − (− cos 0 + sin 0) = 1 − (−1) = 1 + 1 = 2
2 2
Exemple 4.1.4.
1
RR
Calcul de I = [0;1]×[2;5] (1+x+2y)2 dxdy. On a
5 Z 1 Z 5 1
−1
Z
1
I = 2 dx dy = dy
2 0 (1 + x + 2y) 2 1 + x + 2y 0
Z 5 Z 5
−1 −1 −1 1
= − dy = + dy
2 2 + 2y 1 + 2y 2 2 + 2y 1 + 2y
1
= [ln |1 + 2y| − ln |2 + 2y|]52
2
1
= [ln |1 + 2 × 5| − ln |2 + 2 × 5| − (ln |1 + 2 × 2| − ln |2 + 2 × 2|)]
2
1
= [ln |1 + 2 × 5| − ln |2 + 2 × 5| − ln |1 + 2 × 2| + ln |2 + 2 × 2|]
2
1
= [ln |1 + 2 × 5| − ln |2 + 2 × 5| − ln |1 + 2 × 2| + ln |2 + 2 × 2|]
2
1 1 11 × 6 1 66 1 11
= [ln 11 − ln 12 − ln 5 + ln 6] = ln = ln = ln .
2 2 12 × 5 2 60 2 10
Exemple 4.1.5. Z Z
Calculons L = sin (x) cos (y) dxdy.
[0; π2 ]×[0; π2 ]
On a :
"Z π
# "Z π
#
2 2 π π
L = sin (x) dx × cos (y) dy = [− cos x]02 × [sin y]02
0 0
h π i h π i
= − cos − (− cos 0) × sin − sin 0
2 2
= [−0 − (−1)] × [1 − 0] = 1
b) Deuxième cas.
Z Z Z "Z #
b f2 (x)
I= f (x; y)dxdy = f (x; y)dy dx.
D a f1 (x)
Z Z Z "Z #
d g2 (y)
I= f (x; y)dxdy = f (x; y)dx dy.
D c g1 (y)
Si les deux représentations sont possibles, les deux résultats sont évidemment égaux.
Exemple 4.1.6.
Soit D la partie du plan xOy délimitée par l’arc de parabole y = x2 en bas, et la droite y = 1 en
haut. On peut alors décrire D comme l’ensemble
Par conséquent, on a :
ZZ Z 1 Z 1 Z 1 1
2 2 2 1 2
x y dx dy = x dx y dy = x y dx
D −1 x2 −1 2 x2
1
1 1 3 1 5 x=1
Z
1 2 6 8
= (x − x ) dx = x − x = .
−1 2 2 3 7 x=−1 21
Exemple 4.1.7.Z
x2 + y 2 dxdy avec D = (x; y) ∈ R2 tels que 0 ≤ x ≤ 1, x − 1 ≤ y ≤ 1 − x
Calculons I =
D
1 Z 1−x Z 1 1−x
y3
Z
x2 + y 2 dy dx = x2 y +
I = dx
0 x−1 0 3 x−1
Z 1" ! !#
2 (1 − x)3 2 (x − 1)3
= x (1 − x) + − x (x − 1) + dx
0 3 3
2 1
Z 1
8 3 2 2 2 4 4 3 2
= − x + 4x − 2x + dx = − x + x − x + x
0 3 3 3 3 3 0
2 4 4 3 2 2 2 4 4 3 2 2
= − ×1 + ×1 −1 + ×1 − − ×0 + ×0 −0 + ×0
3 3 3 3 3 3
2 4 2 2 4 3 2 −2 + 4 − 3 + 2 1
= − + −1+ − (0) = − + − + = = .
3 3 3 3 3 3 3 3 3
Exemple 4.1.8.Z Z
Calculons I = (x + 2y) dxdy avec
D
n p o
D = (x; y) ∈ R2 tels que − 1 − y 2 ≤ x ≤ y + 1, −1 ≤ y ≤ 1 .
! y+1
Z 1 Z y+1 Z 1
1 2
I = √ (x + 2y) dx dy = x y + 2yx √ dy
−1 − 1−y 2 0 2 − 1−y 2
Z 1 p
1 2 1 2
2 p
2
= (y + 1) y + 2y (y + 1) − − 1−y y + 2y − 1 − y dy
−1 2 2
Z 1
1 2 2 1 2
p
2
= y + 2y + 1 y + 2y + 2y − − 1 − y y − 2y 1 − y dy
−1 2 2
Z 1
1 3 1 1 p
y + y 2 + y + 2y 2 + 2y − − y − y 3 − 2y 1 − y 2 dy
=
−1 2 2 2
Z 1
1 3 2 1 2 1 1 3 p
2
= y + y + y + 2y + 2y + y − y + 2y 1 − y dy
−1 2 2 2 2
Z 1h 1
p i 2 p 3
= 3y 2 + 3y + 2y 1 − y 2 dy = 1 − y2 1 − y2 + y2 + y3
−1 3 2 −1
2 3 2 3
p q
2
2 2 3 2 2 2 3
= 1−1 1−1 + ×1 +1 − 1 − (−1) 1 − (−1) + (−1) + (−1)
3 2 3 2
3 3
= +1 − − 1 = 1 + 1 = 2.
2 2
Exemple
Z Z 4.1.9.
2
ex dydx avec D = (x; y) ∈ R2 tels que 0 ≤ y ≤ x ≤ 1 .
I=
D
Z 1 Z x Z 1 Z x
x2 x2
I = e dy dx = e dy dx
0 0 0 0
Z 1h ix Z 1
x2 2 2
= ye dx = xex − 0 × ex dx
0 0 0
1 x2 1 1 12 1 02
Z 1
x2
= xe dx = e = e − e
0 2 0 2 2
1 1
= e−
2 2
Exemple 4.1.10 (Volume de la boule en coordonnées cartesiennes.).
Pour B = (x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 + z 2 ≤ 1 , on sait que
ZZ p
où D = (x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 1 .
Vol(B) = 2 1 − x2 − y 2 dx dy,
D
donc on a
√
Z 1 Z 1−x2 p
Vol(B) = 2 dx √ 1 − x2 − y 2 dy
−1 − 1−x2
√
1−x2
r
1
y2
Z Z p
= 2 dx √ 1 − x2 1− dy.
−1 − 1−x2 1 − x2
y
Avec le changement de variable √ = sin t, on a
1 − x2
p p π π
− 1 − x2 ≤ y ≤ 1 − x2 =⇒ −1 ≤ sin t ≤ 1 =⇒ − ≤t≤ ,
2 2
√
r
y2 y2 p
= sin2 t =⇒ 1− = 1 − sin2 t = cos2 t = | cos t|
1 − x2 1−x 2
= cos t pour t ∈ [− π2 , π2 ],
p p
y = 1 − x2 sin t =⇒ dy = 1 − x2 cos t dt.
Z π/2
En sachant que 2 cos2 t dt = π (voir exemple précédent), on a alors :
−π/2
Z 1 Z π/2 Z 1 1
2 2 1 4π
Vol(B) = 2 (1 − x ) dx cos t dt = π 2
(1 − x ) dx = π x − x3 = .
−1 −π/2 −1 3 −1 3
∂ϕ ∂ϕ
∂u ∂v
où J(u, v) =
∂ψ ∂ψ
∂u ∂v
ZZ
2 +y 2 )
Exemple 4.1.11. Soit D = {(x, y) ∈ R2 : x2 + y2 < 1}. Calculons e−(x dxdy.
D
Posons (
x = u cos v
y = u sin v
avec u ∈ [O, 1[ et v ∈ [O, 2π[. On a donc :
cos v −u sin v
J(u, v) =
sin v u cos v
donc
cos(v) −u sin(v)
J(u, v) = = u cos2 (v) − (−u sin2 (v))
sin(v) u cos(v)
= u cos2 (v) + u sin2 (v) = u(cos2 (v) + sin2 (v))
= u
ce qui donne :
ZZ Z 2π Z 1 Z 2π Z 1
−(x2 +y 2 ) −((u cos v)2 +(u sin v)2 )2 2
e dxdy = dv e
udu = dv e−((u cos v) +(u sin v) ) udu
D 0 0 0 0
Z 2π Z 1 Z 2π Z 1
2 2 2 2 2 2 2
= dv e−(u cos v+u sin v) udu = dv e−(u (cos v+sin v)) udu
0 0 0 0
Z 2π Z 1 i1
2 −1 h 2
e−u udu = 2π e−u = π 1 − e−1 .
= dv
0 0 2 0
ZZ p
où D = (x, y) ∈ R2 | x2 + y 2 ≤ 1
Vol(B) = 2 1 − x2 − y 2 dx dy,
D
avec le changement de variables en coordonnées polaires, (x, y) = h(ρ, ϕ) = (ρ cos ϕ, ρ sin ϕ).
Puisque x2 + y 2 = ρ2 , on a :
p p
1 − x2 − y 2 = 1 − ρ2
h−1 (B) = (ρ, ϕ) ∈ [0, ∞[×[0, 2π[ ρ ≤ 1 = [0, 1] × [0, 2π[
ρ = 0 =⇒ t = 1 et ρ=1 =⇒ t = 0,
p √
1 − ρ2 = t = t1/2 ,
1
dt = −2ρ dρ =⇒ ρ dρ = − dt,
2
et on obtient enfin
" #1
Z 0 Z 1
2 1/2 1/2 1 1 2 h 3 i1 4π
Vol(B) = − 2π t dt = 2π t dt = 2π 1 t 2 +1 = 2π t2 = .
2 1 0 2 +1 3 0 3
0
Définition 4.2.1.
Soit D un domaine borné et connexe de R3 inscrit dans le parallélépipède [a, b] × [c, d] × [e, h],
Soit f une fonction définie continue sur le domaine D, prolongée par zéro à l’extérieur de D,
Soient
Cette définition est l’analogue en dimension 3 de celle donnée en dimension 2 pour les in-
tégrales doubles. Les intégrales triples ont donc exactement les mêmes proprietés des intégrales
doubles, et les mêmes théorèmes d’existance (f continue sur Ω borné).
La signification géométrique de l’intégrale triple est plus abstraite : par analogie, le volume
(algébrique) de la portion d’espace comprise entre le graphe de f et le plan xOy devient le
quadri-volume (algébrique) de la portion de quadri-espace comprise entre le graphe de f et
l’espace Oxyz.
Exemple 4.2.1.
1
ZZZ Z 3 Z 2 Z 1
2
(x − 2yz) dx dy dz = dz dy dx (x2 − 2yz)
[0,1]×[1,2]×[2,3] 2 1 0
Z 3 Zh1 2 ix=1
= dz dy x3 − 2xyz
2 1 3 x=0
Z 3 Z 2 1 Z 3h 1 iy=2
= dz dy − 2yz = y − y2z dz
2 1 3 2 3 y=1
Z 3
2 1
= − 4z − + z dz
2 3 3
Z 3
1 h1 3 i3
= − 3z dz = z − z2
2 3 3 2 2
3 27 2 12 1 15 43
= − − + = − =−
3 2 3 2 3 2 6
o
(x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 ≤ 1, 0 ≤ z ≤ 3
Ω=
p p o
= (x, y, z) ∈ R3 | x ∈ [−1, 1], y ∈ − 1 − x2 , 1 − x2 , z ∈ [0, 3]
et donc
√
ZZZ Z 3 ZZ Z 3 Z 1 Z 1−x2
(1 − 2yz) dx dy dz = dz (1 − 2yz) dx dy = dz dx √ (1 − 2yz) dy
Ω 0 D 0 −1 − 1−x2
Z 3 Z 1 h iy=√1−x2
2
= dz y−y z √ dx
0 −1 y=− 1−x2
Z 3 Z 1 p p
= dz 1 − x2 − (1 − x2 )z + 1 − x2 + (1 − x2 )z dx
0 −1
Z 3 Z1 p Z π/2
= dz 2
2 1 − x dx = 3 2 cos2 t dt = 3π
0 −1 −π/2
dx dy dz = ρ dρ dϕ dz = r2 sin θ dr dϕ dθ
Exemple 4.2.2.
Considérons à nouveau l’intégrale de la fonction f (x, y, z) =o1 − 2yz sur le cylindre plein Ω, de
base le disque D = (x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 ≤ 1, z = 0 et de hauteur 3. En coordonnées
cylindriques, on a
o
Ω = (x, y, z) ∈ R3 | x2 + y 2 ≤ 1, 0 ≤ z ≤ 3
o
= (ρ, ϕ, z) | ρ ∈ [0, 1], ϕ ∈ [0, 2π[, z ∈ [0, 3]
Exercice 4.3.1.
1 Calculer l’aire du domaine D de R2 délimité par les courbes d’équation y = x2 + 2x + 1
et y = x3 + 1.
Donc
ZZ Z 0 Z x3 +1 Z 0 3
Aire(D) = dx dy = dx dy = [ y ]xx2 +1
+2x+1 dx
D −1 x2 +2x+1 −1
Z 0 0
3 2 1 4 1 3 2
= x + 1 − x − 2x − 1 dx = x − x −x
−1 4 3 −1
1 1 1 1 5
= − (−1)4 + (−1)3 + (−1)2 = − − + 1 = .
4 3 4 3 12
ZZ
2 Calculer l’intégrale (x2 − 2y) dx dy, où D est le domaine de l’exercice précédent.
D
ZZ Z 0 Z x3 +1 Z 0 x3 +1
2 2
x2 y − y 2
(x − 2y) dx dy = dx (x − 2y) dy = x2 +2x+1
dx
D −1 x2 +2x+1 −1
Z 0
= x2 (x3 + 1) − (x3 + 1)2 − x2 (x2 + 2x + 1) + (x2 + 2x + 1)2 dx
−1
Z 0 h 1 1 i0
− x6 + x5 + 6x2 + 4x dx = − x7 + x6 + 2x3 + 2x2
=
−1 7 6 −1
1 1 13
= + −2+2=
7 6 42
Corollaire 4.3.2 (Volume.).
Soit Ω un domaine borné de R3 . ZZZ
– En général, on a : Vol(Ω) = dx dy dz
Ω
– Si Ω est la portion d’espace comprise entre le plan xOy et le graphe
d’une fonction f : D ⊂ R2 −→ R positive, c’est-à-dire si
h−1 (B) =
(r, ϕ, θ) | r ∈ [0, 1], ϕ ∈ [0, 2π[, θ ∈ [0, π] ,
Exemple 4.3.2.
Un matériau est distribué dans le cube Ω = [0, R]3 selon la densité volumique f (x, y, z) =
x+y
. La quantité totale du matériau est alors
(z + 1)2
ZZZ Z R Z R Z R
1
f (x, y, z) dx dy dz = dx (x + y)dy 2
dz
Ω 0 0 0 (z + 1)
Z Rh
1 iR h 1 iR
= xy + y 2 dx −
0 2 0 z+1 0
Z R
1 1 h 1 2 1 2 iR R
= Rx + R2 dx 1 − = Rx + R x
0 2 R+1 2 2 0 R+1
1 1 R R 4
= R3 + R3 = ,
2 2 R+1 R+1
et, puisque Vol(Ω) = R3 , le volume moyen du matériau dans le cube est
1 R4
ZZZ
1 R
f (x, y, z) dx dy dz = 3 = .
Vol(Ω) Ω R R + 1 R +1
Corollaire 4.3.4 ([Centre de masse.]).
Si µ ≥ 0 dénote la densité de masse, et r(x, y, z) dénote la distance d’un point (x, y, z) depuis un
point fixe P ou une droite fixe ∆, alors : ZZZ
– Masse totale présente en Ω : M = µ(x, y, z) dx dy dz
Ω
– Centre de masse (ou centre d’inértie, ou encore baricentre) = point G de coordonnées
(xG , yG , zG ) telles que
ZZZ ZZZ
1 1
xG = x µ(x, y, z) dx dy dz, yG = y µ(x, y, z) dx dy dz,
M Ω M Ω
ZZZ
1
zG = z µ(x, y, z) dx dy dz
M Ω
ZZZ
1
– Moment d’inértie par rapport à P ou à ∆ = r2 (x, y, z) µ(x, y, z) dx dy dz
M Ω
Un matériau est homogène si sa densité de masse est constante. Si cette constante n’est pas
spécifiée, on peut supposer que µ(x, y, z) = 1 pour tout (x, y, z).
Exemple 4.3.3.
Trouvons le centre de masse du demi-cylindre homogène
h−1 (Ω) =
(ρ, ϕ, z) | ρ ∈ [0, R], ϕ ∈ [0, π], z ∈ [0, H] .
Z π h iπ Z π h iπ
Puisque cos ϕ dϕ = sin ϕ = 0, et sin ϕ dϕ = − cos ϕ = 2,
0 0 0 0
le centre de masse G a coordonnées cartesiennes
ZZZ ZZZ
1 1
xG = x dx dy dz = ρ cos ϕ ρ dρ dϕ dz
M Ω M h−1 (Ω)
Z R Z π Z H
1 2
= ρ dρ cos ϕ dϕ dz = 0
M 0 0 0
Z R Z π Z H
R3
ZZZ
1 1 2 4R
yG = y dx dy dz = ρ2 dρ sin ϕ dϕ dz = 2
2H =
M Ω M 0 0 0 π R H 3 3π
ZZZ Z R Z π Z H 2 2
1 1 2 R H H
zG = z dx dy dz = ρ dρ dϕ z dz = 2
π =
M D M 0 0 0 πR H 2 2 2
4R H
donc G = 0, , .
3π 2
Exercice 4.3.2.
1 Un sac de farine tombe par terre et la farine s’éparpille au sol avec une concentration non
homogène
1
f (x, y) = p 2 , pour tout (x, y) ∈ R2 .
x2 + y 2 + 1
Calculer la quantité totale et celle moyenne de farine éparpillée dans le disque de rayon
R > 0 autour du sac.
1
La fonction f se simplifie en coordonnées polaires, car on a f˜(ρ, ϕ) = , et le
(ρ + 1)2
disque en coordonnées polaires est
DR = (ρ, ϕ) | ρ ∈ [0, R], ϕ ∈ [0, 2π[ . On a alors :
ZZ Z R Z 2π
1 ρ+1 1
Quantité totale = 2
ρ dρ dϕ = − dρ dϕ
DR (ρ + 1) 0 (ρ + 1)2 (ρ + 1)2 0
Z R
1 1
= 2π − dρ
0 ρ + 1 (ρ + 1)2
h 1 iR 1
= 2π ln(ρ + 1) + = 2π ln(R + 1) + − ln 0 − 1
ρ+1 0 R+1
R
= 2π ln(R + 1) −
R+1
Z R Z 2π
R2
ZZ
Aire(DR ) = ρ dρ dϕ = ρ dρ dϕ = 2π = πR2
DR 0 0 2
ZZ
1 1 2 R
Quantité moyenne = 2
ρ dρ dϕ = ln(R + 1) −
Aire(DR ) DR (ρ + 1) R2 R+1
−
2 Calculer le centre de masse du solide Ω composé de la demi-boule BR et du cylindre CR
suivants :
n o
−
BR = (r, ϕ, θ) r ∈ [0, R], ϕ ∈ [0, 2π], θ ∈ [π/2, π]
n o
CR = (ρ, ϕ, z) ρ ∈ [0, R], ϕ ∈ [0, 2π], z ∈ [0, R] ,
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