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RÉPUBLIQUE TUNISIENNE

MINISTÈRE DE L'ÉDUCATION

SCIENCES PHYSIQUES

leme année de l'enseignement de base

COLLEGES PILOTES

Auteurs

Abdelhamid BAATOUT Hédi KHALED Taoufik BACCARI


Inspecteur général de l'éducation Inspecteur principal des collèges Professeur principal
et des lycées secondaires

Évaluateurs de la version arabe

Fadhel DAHHA Ahmed ARDHAOUI


Inspecteur principal Inspecteur principal des collèges
des collèges et des lycées et des lycées secondaires
secondaires

Centre National Pédagogique


© Tous droits réervés au Centre National Pédagogique
Avant-propos

C'est avec grand plaisir que nous vous présentons brièvement le contenu de ce modeste
ouvrage didactique, tout en espérant qu'il sera à la hauteur de nos aspirations et nos
ambitions, et qu'il atteindra les objectifs que nous nous sommes fixés.
Ce manuel de sciences physiques est destiné aux élèves de la neuvième année de
l'enseignement de base, dans l'espoir de contribuer à :
- les aider à fixer les notions acquises en classe concernant l'atome et les réactions
chimiques, les solutions aqueuses ioniques et leur conductibilité électrique, le courant
alternatif et l'électricité domestique, ou encore la réflexion et la réfraction de la lumière ; et ce
grâce à ce qu'ils ont réalisé, en classe, comme études expérimentales permettant d'analyser
plusieurs phénomènes naturels, simples et courants, tels que la combustion de certains
matériaux dans le dioxygène, la dissolution de certains autres dans l'eau, la propagation de
la lumière et le changement de direction de sa propagation...
- les entraîner à employer pertinemment les savoirs et savoir faire acquis et à les intégrer
dans la résolution des problèmes.
- les habituer à adopter, dans toute situation, la démarche scientifique.
Afin de réaliser ces objectifs, nous avons tenu à suivre, dans la conception des leçons
proposées, une approche favorisant la stimulation de la motivation des apprenants et le
développement de leur esprit d'initiative ainsi que leur sens de la responsabilité.
L'enseignement des sciences physiques dans les collèges ne constitue pas une fin en soi,
mais vise essentiellement à doter l'apprenant d'une somme de connaissances, d'habiletés et
d'attitudes, qu'il devra savoir employer dans la résolution des problèmes posés. Dans ce but,
nous avons tenu à ce qu'on parte dans chaque cours, d'un ensemble d'observations et
d'interrogations que l'élève est invité à déchiffrer et à expliquer d'une manière scientifique et
exacte. Il sera ainsi prêt à réaliser les activités proposées, telles que les expériences en
laboratoire, ou les recherches sur le terrain, et à répondre aux questions qui accompagnent
ces activités afin de parvenir aux conclusions exactes.
Pour permettre à l'élève de s'autoévaluer et de mieux consolider ses acquis, nous avons
prévu à la fin de chaque chapitre une rubrique où l'apprenant doit compter sur soi dans la
résolution d'exercices et de problèmes variés. Ceux-ci peuvent aboutir soit à l'étude d'un
document scientifique, en rapport avec le thème, soit à la réalisation d'un projet simple qui
se fonde sur les règles et les concepts construits, ainsi que sur l'intégration de savoir faire
théoriques et de savoir faire pratiques spécifiques essentiellement à la matière. Et pour ceux
qui désirent acquérir plus de connaissances sur le sujet traité, nous proposons à chaque fois
un choix de sites web, parfois une rubrique intitulée « Pour en savoir plus ! », ainsi qu'une
rubrique amusante, permettant de se divertir et d'apprendre en même temps.
Enfin, notre souhait serait de voir nos élèves parvenir à atteindre les objectifs visés -
objectifs pour lesquels a été institué l'enseignement des sciences physiques dans les
collèges -, grâce à une utilisation spontanée et bénéfique de ce modeste ouvrage, et ce
serait pour nous la véritable réussite.
LES AUTEURS
CARTE DU LIVRE

Contenu
Objectifs Leçon Pag
Thème Chapitre

■ Reconnaître un courant électrique Propriétés


variable. LU duCourant
_i 1 15
■ Reconnaître une tension m ÉLECTRIQUE
<
électrique variable. oc VARIABLE kl
<
>
LU
■ Reconnaître une tension 3
o
électrique alternative. oc Courant
2 20
■ Reconnaître une tension H
O ALTERNATIF
sinusoïdale. m lu
_i
m
H
Z
« Mesurer la valeur efficace d'une < Caractéristiques
DC
tension alternative sinusoïdale. 3 du
O 3 29
' Mesurer l'intensité efficace d'un o COURANT ALTERNATIF
courant alternatif sinusoïdal. SINUSOÏDAL lu

■ Citer les caractéristiques


ÉLECTROMAGNETISME

essentielles du courant du
secteur.
DU SECTEUR

■ Citer quelques usages du courant


COURANT

du secteur. Courant
■ Citer les dangers de l'électricité 4 du M 44
domestique (ou courant du SECTEUR
secteur).
■ Décrire des mesures de
prévention des dangers du
courant du secteur.

Électrisation
■ Électriser un corps par frottement. 5 PAR 56
FROTTEMENT EL
m
3
O
H
< Électrisation
H
■ Électriser un corps par contact. (/} 6 par 59
O
oc CONTACT lu
H
O
m
_i
-LU
■ Reconnaître le signe d'une
charge électrique d'après son
7 Charge électrique 62
effet sur une autre charge
connue. I
Contenu
Objectifs Leçon
Thème Chapitre

Citer quelques combustibles


Les combustibles :
usuels.
LEURS GENRES, 73
Citer les origines de quelques
ORIGINES ET USAGES
combustibles.
Transport des
Décrire les méthodes de
COMBUSTIBLES, LEUR
transport et de stockage des
STOCKAGE ET LA 76
combustibles conformément aux
PROTECTION CONTRE
règles de sécurité.
LEURS DANGERS
(/}
i Définir une réaction chimique, 3
i Distinguer entre les m
s
transformations physiques et les o
o 10 Réaction chimique 86
réactions chimiques,
<
i Distinguer entre les réactifs et les _l
produits d'une réaction chimique. H
m
m
Modéliser quelques réactions S
chimiques simples en s'appuyant O
LU H
sur des modèles moléculaires. CE <
3 11 L'atome 89
Distinguer entre les corps purs
simples et les corps purs
composés.
CO
z
Distinguer entre les constituants < Structure de
Q 12 95
de l'atome. LU l'atome
CC
-LU
Citer les symboles de quelques
Symbole de
éléments chimiques naturels. CO
LU 13 l'atome et 100
Écrire les formules de quelques J CO
O u FORMULES CHIMIQUES
corps purs.
il
Si
Ecrire et équilibrer quelques CO o Equation d'une
m 14 A 103
équations chimiques simples. RÉACTION CHIMIQUE

co
LU Conductibilité
Définir une solution électrolytique. 3
g ÉLECTRIQUE DES
Reconnaître une solution 15 rf 113
z SOLUTIONS
électrolytique. g AQUEUSES
CO
z
g Influence de la
Comparer les concentrations H CONCENTRATION SUR
3
molaires de deux solutions _l LA CONDUCTIBILITÉ
O 16 liff 116
ioniques d'après leur CO ÉLECTRIQUE D'UNE
conductibilité électrique. CO SOLUTION
LU
ÉLECTROLYTIQUE
Contenu
Objectifs Leçon Page
Thème Chapitre

Distinguer entre l'ion et l'atome.


Distinguer entre les anions et les 17 Anions et cations 118
cations.

Définir une solution aqueuse


acide et une solution aqueuse
basique. Solution aqueuse
Distinguer entre une solution 18 ACIDE ET SOLUTION 124
aqueuse acide et une solution AQUEUSE BASIQUE
aqueuse basique d'après les
valeurs de leur pH.

LU
Mesurer le pH d'une solution CE (/}
3 m
aqueuse avec un pH-mètre ou un 3 19 Mesure du pH îf 127
papier pH. g
z
g
CO CO
z z
< g
Q
LU H
CC 3
_l
-LU o
Reconnaître le degré d'acidité CO Degré d'acidité
d'une solution aqueuse acide, CO 20 d'une solution A 131
connaissant la valeur de son pH. m AQUEUSE ACIDE

Reconnaître le degré de basicité Degré de basicité


d'une solution aqueuse basique, 21 d'une solution \$t 137
connaissant la valeur de son pH. AQUEUSE BASIQUE

Retenir que le pH d'une solution


aqueuse neutre est égal au pH de
Solution aqueuse
l'eau pure. 22 m 143
NEUTRE
Reconnaître une solution
aqueuse neutre.
Contenu
Objectifs Leçon
Thème Chapitre

Définir le phénomène de réflexion


de la lumière. Réflexion de la
23 155
Énoncer les deux lois de réflexion lumière Uff
de la lumière.
LU
oc
.LU
Construire l'image d'un objet réel, S
3 24 Le miroir plan 160
formée par un miroir plan. _l
<
_l
Définir le phénomène de LU
Q
réfraction de la lumière.
Z
Enoncer les deux lois de la o Réfraction de la
H 25 170
réfraction de la lumière. lumière A
<
Tracer la marche d'un rayon ou (3
d'un faisceau lumineux réfracté. <
Q.
O
LU oc
ff
LL Q.
Expliquer les phénomènes de LU Réfraction limite
.LU o
réfraction limite et de réflexion LJ 26 ET RÉFLEXION 176
S z ri
totale. 3 TOTALE
_l o
H
O
Expliquer le principe de LU Applications du
OC
fonctionnement d'une fibre Q CHANGEMENT DE LA
optique. < 27 DIRECTION DE 182
Expliquer le phénomène de _l PROPAGATION DE LA
LU
mirage. Q LUMIÈRE
H
Z
Réaliser l'expérience de LU
S
dispersion de la lumière blanche LU
par un prisme. O lï
z
Décrire le spectre de la lumière < Les lumières
X
blanche. o 28 VISIBLES ET LA 190
Expliquer la dispersion de la LUMIÈRE BLANCHE
lumière blanche par un prisme.
Expliquer le phénomène d'arc-en- SB
ciel.
LOGOS DU LIVRE

Je m'appuie sur des


Travaux pratiques Cours
ressources

*1

J'observe et je Pour en savoir plus Je manipule et je


m'interroge constate

Je cherche et je J'étudie un document J'observe et je


m'assure scientifique constate

J'évalue mes propres


Je manipule tout seul Je m'amuse
acquis

i
m

Je conclus Je m'entraîne à
Résumé
résoudre des
problèmes

si l;

J'analyse et j'explique -
J'explique ce qui s'est produit
PRÉSENTATION DU LIVRE

Comment utiliser mon livre ?

Thème proposé
à étudier
Prérequis indispensable à
l'étude du thème proposé

L£QV3\S
s
S(IMO(R

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Chapitres ïVWett i-aflaoS®15159
constituant le thème -&

Photographie illustrant
le chapitre

Leçons
proposées

Stimuli sous forme


de questionnements
Contenu de la leçon :
Activités variées basées sur
Titre de la leçon l'expérimentation et les recherches
documentaires ou sur le terrain,
déclenchées par des situations
choisies de la vie courante ou de
S
* l'environnement et suivies par des
tests d'autoévaluation

'XX

o
O
O
o
cP
Conclusion :
o L'essentiel des
o connaissances et
CH
d> concepts tirés des
o
% activités réalisées et
qui traduisent les
O
objectifs visés

1-

S Résumé :
L'essentiel des
connaissances et
concepts construits par le
traitement de tout le
chapitre

-®-
J'étudie un
Je m'entraîne à document
résoudre des scientifique :
problèmes : Document ou plus,
Série d'exercices et sous forme de texte
de problèmes avec la se rapportant au
résolution desquels contenu scientifique
j'évalue ma capacité du chapitre et suivi de
de tirer profit de mes questions visant l'aide
propres acquis à la pratique de la
démarche scientifique
S dans l'étude des
^J'étudie travaux d'autrui et au
\ développement de
• l'esprit critique

X ./

,x %

,?*•

Pour en savoir plus :


Extrait d'article
scientifique, une
application
Rubrique de technologique ou une
divertissement ciblé information
ou pour la proposition scientifique historique,
d'une expérience dans un but culturel et
possible à réaliser Je puise davantage d'approfondissement
chez soi sans aucun d'informations dans
danger Internets:
Liste d'adresses de
sites web intéréssants

11
ÉLECTROMAGNETISME

■ ■

<$> COURANT ÉLECTRIQUE VARIABLE

<$> COURANT DU SECTEUR

ÉLECTROSTATIQUE
PRÉREQUIS

SAVOIRS

1. Énumérer les effets du courant électrique.


2. Savoir que le courant électrique a un sens.

3. Savoir que l'intensité du courant est la même en tout point d'un circuit série.
4. Énoncer la loi de distribution de la tension électrique dans un circuit série (loi des

mailles).
5. Énoncer la loi de distribution du courant électrique dans un circuit comportant des

dérivations (loi des noeuds).

SAVOIR FAIRE

1. Distinguer entre générateurs et récepteurs.


2. Distinguer entre isolants et conducteurs.

3. Schématiser un circuit électrique.


4. Réaliser un circuit électrique série.

5. Réaliser un circuit électrique comportant des dérivations.

6. Préciser le sens du courant électrique dans un circuit fermé.


7. Mettre en évidence expérimentalement les effets du courant électrique.

8. Mesurer l'intensité d'un courant électrique.


9. Mesurer une tension électrique.

10. Vérifier l'adaptation d'un dipôle récepteur à un dipôle générateur.


COURANT ELECTRIQUE VARIABLE

1. PROPRIETES DU COURANT ELECTRIQUE VARIABLE


2. COURANT ALTERNATIF
3. CARACTERISTIQUES DU COURANT ALTERNATIF SINUSOÏDAL

Centrale électrique

■ Que signifie le symbole ~ figurant sur la plaque signalétique de plusieurs


appareils électriques ?
■ Quelle différence y a-t-il entre le courant électrique délivré par la S.T.E.G.
et le courant débité par une pile ?
Pourquoi faut-il utiliser un transformateur pour charger la batterie d'un
téléphone mobile ou pour faire fonctionner certains appareils électriques
avec le courant du secteur ?

-©-
QU'EST-CE QU'UN COURANT ÉLECTRIQUE VARIABLE ?

J'observe et je m'interroge

Que désigne-t-on par "courant électrique variable" ?


Est-ce que cela nous laisse penser qu'il y a des générateurs capables de débiter un
courant électrique différent de celui d'une pile sèche ou d'une batterie ?

P ] Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :


* une pile sèche,
STAB
* une alimentation stabilisée portant le
symbole ~ ou y(Fig.1a),
* deux diodes électroluminescentes
(diodes LED), une verte et une rouge
»
par exemple (Fig.lb), 0
* un rhéostat (pour la protection des
diodes),
* des fils de connexion. Fig.la Fig.lb

•-

^ Je réalise le circuit électrique de la figure 2


tout en m'assurant que les deux diodes LED
sont montées en parallèle et en sens &
-l>|-
inverses entre les points A et B.
B
—W-
Fig.2

-©-
Je ferme le circuit et je note ce que
j'observe au niveau des diodes :
électroluminescentes (Fig.3). / \
A
Kl
Fig.3

&

^ Je refais la même expérience mais


en remplaçant la pile sèche par
l'alimentation stabilisée portant le symbole &
~ ou y. ►fc"
/ \
Une fois le circuit fermé, les deux diodes
brillent simultanément (Fig.4). k/ B
Kl
/\
Fig.4

J'analyse et j'explique

• Dans le premier montage, la diode verte ne brille pas parce qu'elle est insérée d'une
manière ne permettant pas au courant électrique d'y circuler du point A au point B (sens non
passant).
• Dans la deuxième expérience, le fait que les deux diodes brillent simultanément malgré leur
insertion de la même manière que dans la première expérience montre que l'alimentation
stabilisée utilisée (portant le symbole ~ ou y) débite dans le circuit extérieur un courant
électrique dans les deux sens inverses l'un de l'autre.

^ j Je conclus

Contrairement à la pile sèche, à la batterie et à d'autres alimentations qui, dans un circuit


fermé, font circuler le courant électrique dans un sens unique, il y a des alimentations qui
font circuler le courant électrique dans les deux sens inverses : un tel courant électrique est
qualifié de courant variable.

-©-
INTENSITÉ DE COURANT ÉLECTRIQUE VARIABLE

<9 ] J'observe et je m'interroge

Dans certains spectacles, l'éclairage change continuellement de luminosité. A quelle


caractéristique du courant électrique variable utilisé, cela est-il dû ?

|J_ ] Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :


* un générateur TBF (alimentation stabilisée spéciale délivrant un courant variable
particulier),
* une lampe électrique,
* une diode LED (verte par exemple)
>(< un rhéostat,
* un interrupteur,
* des fils de connexion.

TSF
Je réalise le circuit électrique de la figure 5.
Dès que le circuit est fermé, le filament de la
lampe devient progressivement de plus en plus
rouge jusqu'à l'incandescence dont résulte
l'émission d'une lumière intense. Mais, celle-ci
ne persiste pas ; elle s'estompe avec le retour du
filament à l'état dans lequel il était avant la A
Kl
fermeture du circuit. Puis, le filament devient de
plus en plus rouge jusqu'à l'incandescence et
Fig.5
ainsi de suite...
Simultanément, la diode LED clignote en émettant un éclat vert avec l'incandescence du
filament.

Jî_ ] J'analyse et j'explique

On ne peut expliquer la variation de la brillance du filament de la lampe et la non persistance


de son incandescence que par la variation de l'intensité du courant électrique qui y circule.
Quant au clignotement de la diode LED, c'est une preuve de l'inversion continuée du sens de
ce courant dans le circuit, c'est-à-dire la circulation du courant dans le circuit alternativement
dans un sens et dans l'autre.

17
^ ] Je conclus

>- En plus de l'inversion continuée (ou répétitive) du sens de sa circulation dans un circuit
fermé, le courant électrique variable est caractérisé par une intensité non constante.

Définition du courant variable :


On appelle courant électrique variable tout courant électrique dont l'intensité varie
ou le sens change au cours du temps.

>- Tout appareil capable d'alimenter un circuit fermé par du courant électrique variable est
appelé générateur de courant variable.

Remarque :
Tout courant électrique circulant dans un sens unique avec une intensité constante comme
celui produit par une pile sèche ou une batterie dans un circuit fermé est qualifié de courant
continu. Par suite, tout courant non continu est un courant variable.

J'évalue mes propres acquis

A la suite d'un usage de longue durée, la pile sèche devient incapable d'alimenter une
lampe de poche (par exemple) avec du courant continu. Pourquoi ? Est-ce parce que le
courant n'y circule plus dans un seul sens ou bien pour une autre raison que je dois
préciser ?

TENSION VARIABLE

Qu'est-ce qui fait que les générateurs de courant variable utilisés dans les deux expériences
précédentes débitent un courant électrique variant au cours du temps en sens et en
intensité ?

JJ ] Je manipule et je constate
V • f- "
^ En plus du matériel utilisé dans l'expérience
v5^ ÎC
précédente, je me procure un oscilloscope. : "y-i;: ; #
x -G Î
^ Je réalise de nouveau le montage de la figure 5 ® *
tout en branchant les bornes du générateur TBF
à l'une des entrées de l'oscilloscope (Fig.6).
TBF
*
N.B. :
Afin de visualiser la tension électrique à étudier, je
suis la méthode pratique recommandée plus loin à
la page 27, mais sans faire fonctionner le système
de balayage, et ce après avoir effectué tous les
réglages préliminaires de l'oscilloscope. M
Fig.6

18
Ainsi, en circuit ouvert ou fermé et contrairement à ce qu'il subit avec un générateur
d'alimentation en courant continu (où le spot lumineux se déplace vers le haut ou bien
vers le bas pour occuper une position fixe), le spot lumineux ponctuel qui apparaît sur
l'écran de l'oscilloscope avec le générateur TBF ne reste pas fixe, mais oscille
verticalement, de part et d'autre du centre de l'écran.

J'analyse et j'explique
Le déplacement du spot lumineux vers le haut ou vers le bas de l'écran de l'oscilloscope
montre que le générateur TBF maintient entre ses bornes une tension électrique non nulle,
tandis que ses oscillations autour du centre de l'écran montrent que cette tension délivrée
aux bornes du TBF est caractérisée par une valeur algébrique non constante (variant au
cours du temps en signe et en valeur absolue)

Je conclus

>- En plus des générateurs qui maintiennent entre leurs bornes une tension constante
connue sous le nom de tension continue, il y a des générateurs qui délivrent une tension non
constante en valeur algébrique connue sous le nom de tension variable. Par conséquent, les
générateurs du premier type sont qualifiés de générateurs de tension continue, tandis que
ceux du dernier type sont qualifiés de générateurs de tension variable.
>- Tout courant variable circulant dans un circuit fermé est dû à une tension variable délivrée
par le générateur utilisé.

Remarque
Généralement, on attribue à la grandeur physique variable une notation minuscule et à la
grandeur physique constante une notation majuscule.
Exemples :
• La tension électrique variable est notée u tandis que la tension électrique constante
est notée U.
• L'intensité de courant est notée I lorsqu'elle est constante et i lorsqu'elle varie au
cours du temps.

J'évalue mes propres acquis Ui

1. Les courbes de la figure 7 représentent


l'évolution de deux tensions u-, et U2 au cours
du temps.
Je précise si chacune des tensions est
variable ou constante. U2
2. Je désire faire fonctionner une lampe. Mais,
le générateur dont je dispose ne peut délivrer
entre ses bornes que l'une ou l'autre des
tensions u-, et U2.
Parmi u-, et U2, laquelle convient ? Justifier la
réponse. Fig.7

19
COURANT ALTERNATIF 11

QU'EST-CE QU'UN COURANT ALTERNATIF ?

^ j J'observe et je m'interroge

Au laboratoire, tout ampèremètre ou voltmètre


à aiguille est muni généralement d'un bouton
à deux positions indexées respectivement par
les symboles = et ~(Fig.1). i ^
r
A quoi sert cette deuxième position repérée
par le symbole ~ alors que notre professeur
n'a pas cessé, tant en 7e qu'en 8e de base, de
nous prévenir que pour toute mesure, le
bouton sus-indiqué doit être du côté du DTSTi MBjujc

symbole = ?

|J_ ] Je manipule et je constate Fig.1

^Je me procure le matériel suivant :


* un générateur de courant variable TBF,
* un voltmètre numérique,
* deux diodes électroluminescentes
(diodes LED), une verte et une rouge,
par exemple, 1
* un rhéostat, t>
* des fils de connexion.
A '■
Kl
^ Je réalise le circuit électrique schématisé
dans la figure 2.
En branchant le voltmètre aux bornes du Fig.2
générateur, je constate qu'il affiche des valeurs de tensions variables, alternativement
positives et négatives.

En fermant le circuit, les deux diodes brillent en alternance : quand la tension u aux
bornes du générateur est positive, la diode rouge brille tandis que la diode verte reste
éteinte. Par contre, quand u est négative, c'est la diode verte qui brille.

20
J'analyse et j'explique

La simultanéité de la brillance de la diode rouge et de l'affichage de valeurs positives de u par


le voltmètre montre que le courant électrique circule dans le circuit extérieur, du point A vers
le point B. Par conséquent, la borne du générateur située du côté du point A joue le rôle de
son pôle positif et la borne du côté du point B joue le rôle de son pôle négatif. L'alternance
de cette simultanéité avec celle de la brillance de la diode verte et l'affichage de valeurs
négatives de u montre que le courant électrique ne circule plus dans le circuit extérieur de A
vers B, mais plutôt de B vers A. Par conséquent, c'est la borne située du côté de B qui devient
pôle positif et celle située du côté de A devient pôle négatif. En d'autres termes, le générateur
est caractérisé par une inversion continuée des signes de ses pôles. Il s'en suit dans le circuit
extérieur, une circulation de courant alternativement dans un sens et dans l'autre.

Je conclus

>■ Parmi les tensions variables, il y a celles qui sont caractérisées par une valeur algébrique
qui change alternativement de signe au cours du temps : ce sont les tensions
alternatives.
>■ Un générateur de tension alternative débite dans un circuit fermé un courant électrique
circulant alternativement dans les deux sens. Un tel courant est appelé courant alternatif.

TENSION ALTERNATIVE SINUSOÏDALE

Je manipule et je constate
m

^ Je me procure le même matériel que précédemment et un chronomètre.


Dans le but d'analyser quantitativement la tension alternative u maintenue entre les
bornes du générateur TBF, je reprends le circuit de la figure 2 et, pendant au moins
trois minutes et toutes les 10 secondes, je relève avec le voltmètre numérique la valeur
algébrique que prend la tension u. En parallèle, je dresse le tableau de valeurs
expérimentales suivant :

t(s) 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

u(V) 0 6 8,48 6 0 - 6 - 8,48 - 6 0 6

t(s) 100 110 120 130 140 150 160 170 180 190 200
u(V) 8,48 6 0 - 6 - 8,48 - 6 0 6 8,48 6 0

-©-
^ Je représente graphiquement la tension u en fonction du temps t. J'obtiens alors une
courbe formée par une succession de sinus (ou poches) identiques (Fig.3). Une telle
tension alternative dont le chronogramme est sinusoïdal (formé de sinus) est qualifiée
de tension alternative sinusoïdale.

U(VU

8.48
30

2C 60 100 140 180

6.00

5 48

Fig.3

Remarque :
Il est possible de visualiser le
chronogramme de la tension u sur l'écran
d'un oscilloscope. Pour ce, je branche les
bornes du générateur TBF à l'une des p flfl H
entrées de l'oscilloscope. En suivant la
V.
méthode pratique recommandée plus loin BW
à la page 28, avec un choix convenable M '' ]
du balayage et de la sensibilité verticale, ;
j'arrive à visualiser un oscillogramme m WM |^V|
(Fig.4) de même forme que la courbe de
la figure 3.

Fig.4

Je conclus
m
>- Parmi les tensions alternatives, il y a celles qui sont caractérisées par une évolution
temporelle sinusoïdale.
>- De telles tensions sont qualifiées de tensions alternatives sinusoïdales.
J'évalue mes propres acquis

Les courbes (1) et (2) de la figure 5 représentent l'évolution temporelle des tensions
électriques u-, et U2, respectivement aux bornes d'une génératrice de bicyclette et aux bornes
d'une prise de courant du secteur.
Tout en justifiant la réponse, je précise si chacune des tensions u-, et U2 est variable,
alternative et sinusoïdale.

Ulf

(1)

' /v

(2)

Fig.5

P J Résumé

^ Tout courant électrique circulant dans un sens unique avec une intensité constante au
cours du temps est un courant continu. Sinon, il devient variable.
^ Tout courant variable est dû à une tension variable, tension de valeur algébrique non
constante au cours du temps.
^ Un générateur ne peut alimenter un circuit en courant variable que lorsqu'il maintient
entre ses bornes une tension variable.
^ Les tensions électriques variables sont variées. Entre autres, il y a celles qui changent,
de manière continue, alternativement de signe : de telles tensions sont dites alternatives.
^ Une tension alternative génère, dans un circuit fermé, un courant alternatif, courant
circulant continuellement au cours du temps alternativement dans un sens et dans l'autre.
^ La tension alternative sinusoïdale est une tension alternative dont le chronogramme est
de forme sinusoïdale.
^ La tension électrique du secteur est un exemple de tension alternative sinusoïdale.

-0-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

[jEj Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n0 1
Préciser pour chacun des QCM (Questionnaires à Choix Multiples) suivants, la
proposition juste.

1. Dans un circuit fermé, un courant électrique ne peut être variable que lorsque :
>K son sens change continuellement.
* son intensité varie continuellement.
>K le générateur qui le débite maintient entre ses bornes une tension qui varie au
cours du temps.
>K son sens change et son intensité varie continuellement.

2. La tension électrique variable est caractérisée par la variation :


* de sa valeur algébrique au cours du temps.
>K du signe de sa valeur algébrique uniquement.
>K de sa valeur absolue uniquement.

3. Un courant variable est alternatif lorsque :


* il circule dans un circuit fermé tantôt dans un sens tantôt dans l'autre.
* il change de sens avec la variation de la tension qui lui donne naissance.
>K son sens et sa valeur changent simultanément et continuellement.
* la variation de son intensité ne s'accompagne d'aucun changement de signe.

Exercice n02
Recopier les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le terme qui convient de
la liste suivante : tension - positives - négatives - variable - courant - alternative -
sinusoïdale.
* Un générateur de tension alimente un circuit fermé par un
variable au cours du temps.
>K On appelle tension toute tem
tension qui prend
alternativement au cours du temps des valeurs et des valeurs
négatives.
* Un générateur de tension alternative débite dans un circuit
électrique fermé un alternatif sinusoïdal,
>K Une tension prend au cours du temps, des valeurs
et des valeurs positives.
Exercice n03
Recopier les phrases suivantes, puis mettre une croix devant la proposition juste.
1. Une pile sèche alimente un circuit fermé par un courant électrique variable. □
2. Un courant électrique variable est un courant de sens unique et d'intensité
variable. □
3. Une tension variable est une tension dont la valeur algébrique n'est pas
constante. □
4. Un courant électrique dont la valeur algébrique varie au cours du temps est
débité par un générateur de tension variable. □
5. Tout courant électrique variable est un courant alternatif. □
6. Qu'il soit variable ou continu, un courant électrique qui circule dans un circuit
fermé est débité par un générateur qui possède, à chaque instant, un pôle
positif et un pôle négatif. □
7. Tout courant alternatif sinusoïdal est un courant variable. □

Exercice n04
Dans le but d'allumer une diode LED, trois élèves réalisent chacun un des montages
électriques schématisés ci-dessous et portant les numéros (1), (2) et (3).

1. Préciser le montage dans lequel, à la fermeture, s'établit un courant électrique


variable. Justifier la réponse.

2. Associer par une flèche, chaque montage à l'état dans lequel se trouve la diode
LED en circuit fermé.

Montage Etat de la diode LED

Montage (1) brille continuellement


Montage (2) ne brille pas
Montage (3) clignote

TBF
-V'•

A. A
-KT -KL &
B B KL
B
(1) (2) (3)

-®-
Exercice n05
Les courbes schématisées ci-dessous représentent l'évolution au cours du temps de
certaines tensions électriques.

u ^ Lt +

-> o

U A U A

L
> 0

U A U A

0
t

Parmi ces courbes, identifier celle(s) qui représente(nt) :


1. une tension variable.
2. une tension alternative.

-®-
Je manipule tout seul

Je m'entraîne à rutilisation d'un oscilloscope

11 1 10 8

[Niveau ] Balaya |e |
n m/a
ms \50
m m 1.1 Xj
_uminosite^ 02 lu
XYlDual -B 0.5
-ocus Synchro US

r
50
20 ' ,^^20
[Voie A | 2 100 Voie 8 2r YOC
50
5
i ÎP
nV mV
10

I - Je m'entraîne à rutilisation d'un oscilloscope

1 J Commande Marche / Arrêt 7 Réglage de la sensibilité verticale


Réglage de la position horizontale du
2 Sélecteur 8
spot lumineux
Réglage de la position verticale du spot
3 Borne d'entrée A 9
lumineux
4 Borne de masse 10 Réglage de la luminosité

Borne d'entrée B (2e entrée,


5 11 Focalisation
indépendante de A)

6 Réglage du balayage (ou de la sensibilité horizontale)

-©-
Il - J'effectue les réglages prélimiaires
1. Je mets l'oscilloscope en marche par action sur le bouton de commande (ou
interrupteur) 1
2. Je place le sélecteur 2 en position 0.
3. Si je n'observe rien sur l'écran de l'appareil, je tourne le bouton 9 dans un sens
ou dans l'autre jusqu'à l'apparition du spot lumineux.
4. Je règle le balayage : je tourne le bouton 6 jusqu'à ce que le spot lumineux se
stabilise sous forme d'un trait horizontal.
5. Je tourne le bouton 8 dans le sens adéquat jusqu'à ce que le spot lumineux
rectiligne couvre toute la largeur de l'écran.
6. Afin que le spot lumineux soit suffisamment fin et net, je règle sa luminosité ainsi
que la focalisation en agissant respectivement sur les boutons 10 et 11 .
7. Je tourne le bouton 9 dans le bon sens jusqu'à ce que le spot horizontal soit
centré à l'écran de roscilloscope.
Remarque : Pour m'assurer des bons réglages préliminaires que je viens d'effectuer,
le spot lumineux ponctuel (ayant la forme d'un point) que j'obtiens en l'absence de
tout balayage doit apparaître au centre de l'écran.

III. Je visualise une tension électrique (délivrée aux bornes d'un générateur par
exemple) à l'écran de l'oscilloscope.
1. Je bascule le sélecteur 2 en position ~ quel que soit le type de tension à
visualiser (continue ou variable).
2. Je branche le générateur à l'entrée A ou B de l'oscilloscope par la connexion de sa
borne rouge (pôle positif s'il s'agit de générateur de courant continu) à la borne 3
ou 5 et de sa borne noire (pôle négatif pour le générateur de tension continue
ou pôle désigné par 0 ou rh dans le cas du générateur de tension variable) à la
borne 4 de roscilloscope.
Remarque : Pour la commodité de travail, il est recommandé d'utiliser un fil de
connexion rouge entre les bornes rouges et un fil de connexion noir entre les
bornes noires.
3. Je règle le balayage 6 ainsi que la sensibilité verticale 7 de façon que
l'oscillogramme obtenu soit stable et étalé sur la plus grande surface de l'écran
sans dépasser les limites supérieure et inférieure, voire étalé sur quelques périodes
(1, 2, 3...) si la tension est alternative.
CARACTERISTIQUES DU

COURANT ALTERNATIF

■ SINUSOÏDAL

J'observe et je m'interroge
CD RADIO CASSETTE-CORDER
AC; 220 V ~ 50Hz 20W
Qu'est-ce que l'on désigne par l'écriture # DC: 9V- FLASHLIGHT BATTERY
220 V - 50 Hz figurant sur la plaque R20 SIZE D X 6 OR EQUIVALENT
signalétique des appareils électriques
fonctionnant avec le courant du secteur ? Fig.1
(Fig.1)
Pour faire fonctionner les appareils
électriques portant l'indication 110 V,
on doit utiliser un transformateur 114 V
portant l'indication 110 V - 220 V. Que «
désigne-t-on par ces indications ?
(Fig.2)

Fig.2

PERIODE D'UNE TENSION ALTERNATIVE SINUSOÏDALE

cQd] J'analyse et j'explique

Pour une analyse plus approfondie des U{V)A


tensions alternatives sinusoïdales, je 8.48-
m'appuie sur le chronogramme de la i: i:L:
page 22 qui m'a permis de dégager ce
que c'est qu'une tension alternative
lu: 140 ' i •: i
sinusoïdale (Fig.3).
- 6.00 H

Fig.3

29
^ En observant attentivement la forme U(V). At
sinusoïdale de la courbe, je constate qu'elle •1
est formée de petites portions identiques no
dont la forme dépend du point Aj(12,3)
marquant son début et du point Bj(1 2,3) 20 1A
marquant sa fin (Fig.4). En plus, quelle que
' un
soit la forme de la portion choisie, la durée
•1
d'évolution de la tension entre Aj et Bj est la
même : At, = At2 = At3 = 80 s. (Fig.4) U(V)A
Cette constatation montre que la tension u S 48"
reprend au cours du temps la même valeur 6 00
algébrique à des intervalles de temps
successifs et égaux à 80 s. 100 140 1(5)
Une telle tension u est une grandeur
9.00
physique périodique et la durée At = 80 s,
(At),
est sa période.
U (V)A (At)3
8 48-

lu. 140 ISO

-6 00-

Fig.4

> Je conclus

>- La tension alternative sinusoïdale est une grandeur physique périodique : elle prend la
même valeur algébrique à des intervalles de temps successifs égaux représentant
chacun la période T de cette tension.
>- Toute tension alternative sinusoïdale produit dans un circuit électrique fermé un courant
alternatif sinusoïdal. Par conséquent, l'intensité de ce courant est une grandeur
alternative sinusoïdale.
Donc, le courant alternatif sinusoïdal est un phénomène périodique.
>- La période d'un courant alternatif sinusoïdal est elle-même la période de son intensité et
de la tension qui le produit.
>- La période est une grandeur physique mesurable. Dans le système international, son
unité est la seconde.
J'évalue mes propres acquis

Je réalise de nouveau le montage de la


figure 2 de la page 20. En visualisant sur
l'écran de roscilloscope la tension u aux
bornes du générateur TBF, j'obtiens
mM
l'oscillogramme de la figure ci-contre.
HT. kw
Je mesure la période T sachant que la
sensibilité horizontale est égale à 0,2 s / div Wkm
I^I
(c'est-à-dire une division horizontale sur ■r ;
Hli|
l'écran représente 0,2 s). WJM

FRÉQUENCE D'UN COURANT ALTERNATIF SINUSOÏDAL

J'analyse et j'explique

Je reprends le montage que je viens de réaliser et, en agissant sur le bouton adéquat du
générateur TBF, je fais diminuer de manière continue la valeur de la période T de la
tension d'alimentation. Simultanément, je suis l'évolution de l'oscillogramme jusqu'à ce que
la valeur de la période T devienne égale à 0,5 s.

1 1
Remarque At;= 1a
—=t
Pour obtenir un oscillogramme net et stable, je \ £1 r.

m□
n'oublie pas de régler le balayage horizontal à A rm [>\
1
l'aide du bouton 2 de l'oscilloscope. \ m 1|i1 1 /' \
1 At 1
1 nN K9n i
^ En prenant pour une sinusoïde, la portion de \ / w M n11
1
courbe sinusoïdale sur une période, je \ H□i 11i 1
r
constate que sur une seconde, il y en a deux \ / 1 Kh
\
(Fig.5). Autrement dit, la tension de période

T = 0,5 s se reproduit identique à elle-même
deux fois par seconde : on dit que cette Fig.5
tension sinusoïdale u a une fréquence notée N et égale à deux répétitions par seconde.

^ Quelle relation y a-t-il entre la fréquence N et la période T ?


La durée d'une répétition est T. Par conséquent, la fréquence qui n'est autre que le nombre
de répétitions en une seconde est N = 1/T.

-©-
Je conclus

En plus de la période, le courant électrique alternatif sinusoïdal est caractérisé par une
fréquence. Celle-ci est le nombre d'évolutions successives et identiques en une
seconde.
La fréquence est notée généralement N.
La fréquence d'un courant alternatif sinusoïdal est elle-même la fréquence de son
intensité et de la tension qui le produit.
La fréquence est une grandeur physique mesurable. Dans le système international, elle
s'exprime en hertz. Le symbole de l'hertz est Hz.
L'hertz a des multiples ; on en cite :
- le kilohertz (kHz) : 1kHz = 103 Hz.
- le mégahertz (MHz) : 1 MHz = 106 Hz.
- le gigahertz (GHz) : 1 GHz = 109 Hz.
La fréquence N d'un courant alternatif sinusoïdal est liée à sa période T par la relation :

n=
t

J'évalue mes propres acquis .mv)

Le chronogramme de la figure 6 représente


l'évolution de la tension du secteur au cours
du temps. 0.5 4.5 t{102 s)
En m'y appuyant, je détermine la fréquence
N du courant du secteur.
Fig.6

VALEUR MAXIMALE D'UNE TENSION ALTERNATIVE SINUSOÏDALE

j Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :


>k un générateur de tension alternative sinusoïdale portant l'indication 12 V,
>k un oscilloscope,
>k un interrupteur,
>k des fils de connexion.
En reliant les bornes du générateur à l'une des entrées de l'oscilloscope, j'obtiens un
chronogramme sinusoïdal dont les sommets des crêtes et les fonds des creux sont
symétriques par rapport à l'axe des temps (Fig.7a).

-®-
Cela signifie que la tension u varie, au cours du temps, entre deux valeurs opposées
u-, = + 17 V et U2 = - 17 V.
La valeur maximale u-, est notée Um, tandis que la valeur minimale U2 est notée (- Um).

Fig.7a Fig.7b

Conseil pratique
Pour mesurer la valeur maximale Um d'une tension sinusoïdale u avec plus de précision, je
supprime le balayage. Ainsi, j'obtiens un spot rectiligne vertical (Fig.7b) de longueur L
représentant 2.Um.

Je conclus

>- Lors de son évolution au cours du temps, une tension alternative sinusoïdale varie de
manière continue entre une valeur maximale Llm et une valeur minimale opposée à la
première (- Llm).
-Um < u < + Un

>- Un oscilloscope permet de mesurer, en plus de la période, la valeur maximale d'une


tension alternative sinusoïdale.

J'évalue mes propres acquis

Je reprends le montage de l'expérience précédente mais avec un générateur de tension


alternative sinusoïdale portant l'indication 6 V. En supprimant le balayage, j'obtiens un spot
rectiligne vertical étalé sur 3,4 divisions.
Sachant que la sensibilité verticale de l'oscilloscope est fixée à 5 V/div, je vérifie que la valeur
maximale U'm vaut 8,5 V.

33
VALEUR EFFICACE D'UNE TENSION ALTERNATIVE SINUSOÏDALE

Hî l Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :


* un générateur de tension alternative
sinusoïdale portant l'indication 6 V - 12 V,
* un générateur de tension continue 12 V,
V
* un générateur de tension continue 6 V,
* une lampe électrique (12 V),
* un voltmètre,
* un interrupteur,
* des fils de connexion.
^ Je réalise le circuit schématisé à la figure 8
en utilisant le générateur de tension Fig.8

alternative sinusoïdale portant l'indication 6 V - 12 V et j'y choisis l'alimentation mentionnée


12 V. Lorsque je ferme le circuit, la lampe s'allume et le voltmètre indique une tension
constante U = 12 V.
^ Je refais la même expérience tout en remplaçant le générateur de tension sinusoïdale par
le générateur de tension continue (12 V). La lampe s'allume alors avec le même éclat et le
voltmètre indique aussi une tension constante de valeur U = 12 V.
^ Je réalise la même expérience en utilisant de nouveau le générateur de tension
sinusoïdale mais en choisissant l'alimentation mentionnée 6 V. La lampe ne brille pas avec
son filament qui devient à peine rouge (résultat prévisible évidemment) et le voltmètre affiche
une tension constante U' = 6 V.
^ Lorsque je remplace le générateur de tension sinusoïdale (6 V) par celui délivrant entre
ses bornes une tension constante 6 V, la lampe ne brille toujours pas avec son filament qui
devient rouge avec la même intensité que précédemment et le voltmètre indique la même
valeur constante 6 V.
En me rappelant que les valeurs maximales des tensions sinusoïdales délivrées par les
générateurs portant les indications (12 V) et (6 V) sont respectivement
U U'
Um = 17 V et U'm = 8,5 V, je calcule les rapports — et -j-^ et je compare les résultats
\/2_ U U
trouvés avec la valeur décimale de

-©-
Je conclus
H
>■ Toute tension alternative sinusoïdale est caractérisée par une grandeur appelée tension
efficace. Celle-ci est une tension constante de valeur égale à celle de la tension continue
qui donne à une lampe, le même éclat que celui obtenu avec cette tension alternative
sinusoïdale.
>■ La valeur efficace d'une tension alternative sinusoïdale est mesurable avec un voltmètre.
La valeur efficace U et la valeur maximale Llm d'une tension alternative sinusoïdale sont
> telles que : U,,, ^JÛ 2 .

J'évalue mes propres acquis U(VÏ

La courbe de la figure 9 représente


l'évolution de la tension du secteur au cours
du temps.
0.5 1 4.5 t(10 2s)
1. A l'aide de la courbe, je précise la
valeur maximale Llm de la tension du -311
secteur.
2. Je calcule sa valeur efficace U.
Fig.9

VALEUR EFFICACE DE L'INTENSITE DU COURANT ALTERNATIF SINUSOÏDAI

fl l Je manipule et je constate
^ Je me procure le matériel suivant :
* un générateur de tension alternative
sinusoïdale de valeur efficace U = 12 V,
* un générateur de tension continue 12 V,
* un générateur de tension continue 6 V,
* une lampe électrique (12 V),
* un ampèremètre,
* un interrupteur,
* des fils de connexion.
^ Je réalise le circuit électrique schématisé Fig.10
à la figure 10 tout en utilisant le générateur de tension alternative sinusoïdale. En fermant le
circuit, la lampe s'allume et l'ampèremètre indique une intensité de valeur constante I.
^ Je refais la même expérience tout en remplaçant le générateur de tension sinusoïdale par
le générateur de tension continue 12 V. La lampe s'allume alors avec le même éclat et
l'ampèremètre indique la même intensité constante I. On dit que cette valeur I est l'intensité
efficace du courant alternatif sinusoïdal.

35
Je conclus

L'intensité efficace est une autre grandeur caractérisant le courant alternatif sinusoïdal.
Sa valeur est égale à celle de l'intensité du courant continu qui donne à une lampe, un
éclat de même intensité que celui obtenu par ce courant alternatif sinusoïdal.
L'intensité efficace d'un courant alternatif sinusoïdal est mesurable avec un
ampèremètre.
La valeur efficace J^-et la valeur maximale lm de l'intensité d'un courant alternatif
sinusoïdal sont telles que : Im = I 2

J'évalue mes propres acquis

Je dispose d'une lampe dont le fonctionnement normal est obtenu avec un courant continu
d'intensité égale à 0,5 A.
1. Est-il possible d'allumer la lampe avec un courant alternatif sinusoïdal ?
2. Dans l'affirmative, quelle est la valeur que doit avoir l'intensité efficace de ce courant
alternatif ?

i j Résumé

^ Le courant alternatif sinusoïdal est un courant périodique. Cette périodicité se manifeste


dans l'évolution de son intensité i ainsi que dans celle de la tension u à laquelle il est dû.
^ La période T d'un courant alternatif sinusoïdal est la durée de la plus petite évolution de
la tension u ou de l'intensité i qui se répète identique à elle-même au cours du temps, alors
que la fréquence N est le nombre d'évolutions identiques répétées en une seconde.

N = —
T

^ L'oscilloscope est un appareil pratique à la visualisation des chronogrammes des


tensions électriques alternatives dont l'ordre de grandeur de leur fréquence rend le suivi
direct de leur évolution au cours du temps impossible.
^ En plus de leur périodicité temporelle, l'intensité d'un courant alternatif sinusoïdal ainsi
que la tension dont il est issu sont caractérisées par des valeurs maximales et des valeurs
efficaces vérifiant :
Um = UN2 ; 1=1 N2

^ La tension efficace U et l'intensité efficace I sont deux grandeurs respectivement égales


à la valeur de la tension continue U et à celle de l'intensité I du courant continu qui donnent
à une lampe la même luminosité.
^ En courant alternatif sinusoïdal, le voltmètre et l'ampèremètre ne mesurent que les
grandeurs efficaces (tension efficace et intensité efficace).
^ Dans notre pays, la tension du secteur est une tension alternative sinusoïdale de
fréquence N = 50 Hz et de valeur efficace U = 220 V.

-®-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

l-ZJ Je m'entraîne à résoudre des problèmes


Exercice n0 1
Recopier les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le terme qui convient parmi les
termes suivants : oscilloscope - demi-période - période - l'ampèremètre - efficace - intensité -
tension - courant - évoluant - sens.
^ Après chaque le alternatif sinusoïdal reprend la même
en dans le même sens.
^ Après chaque le alternatif sinusoïdal change de
tandis que son reprend la même valeur en évoluant dans
le même après chaque période.
^ Lorsqu'il s'agit d'une alternative sinusoïdale, on utilise le voltmètre pour
mesurer sa valeur et pour mesurer sa valeur maximale.
^ Lorsqu'il s'agit d'un alternatif sinusoïdal n'est utilisé que pour
mesurer la valeur de l'intensité.
Exercice n02
Compléter le tableau suivant par ce qui convient en grandeurs physiques, en unités de
mesure correspondantes et en symboles de ces unités de mesure.
Tension
Grandeur physique Période Intensité maximale de courant
efficace
Unité de mesure Hertz
Symbole de l'unité
de mesure
Exercice n03
1. Préciser dans ce qui suit, les propositions justes :
* La tension alternative ne peut être que positive ou négative. □
* On mesure la valeur maximale d'une tension sinusoïdale à l'aide d'un
voltmètre et sa valeur efficace à l'aide d'un oscilloscope. □
* La valeur maximale d'une tension alternative sinusoïdale est supérieure à sa
valeur efficace. □
* L'unité de mesure de la tension est le volt et l'unité de mesure de la période est l'Hertz. □
* La valeur d'une tension alternative varie au cours du temps. □
2. Le schéma de la figure ci-contre représente l'oscillogramme d'une tension
électrique. On en déduit que cette tension est :
* variable sinusoïdale.
* continue.
>l< alternative non sinusoïdale.

-©-
3. Le schéma de la figure ci-contre représente l'oscillogramme d'une tension électrique.
Sachant que les sensibilités horizontale et verticale de l'oscilloscope sont fixées
respectivement aux valeurs 4 ms/div et 2 V/div, on a :

* Um = 6,5 mV ; T = 15 ms ; N = 66,7 Hz. m


_ B _

* Um = 13 V ; T = 15 ms ; N = 15 Hz. -
r
il Lm
* Um = 6,5 V ; T = 15 ms ; N = 66,7 Hz. ■
... m m T
vf ifJB
* Um = 6,5 V ; T = 7,5 ms ; N = 133 Hz. L_
Ml
Exercice n04
La courbe schématisée à la figure ci-contre représente l'évolution de l'intensité i d'un
courant en fonction du temps t.
Choisir parmi les propositions figurant entre
parenthèses, la réponse juste :
1. Le courant utilisé est un courant
(continu/sinusoïdal)
2. La valeur Y représente la valeur
(efficace/maximale) de l'intensité du
courant.
3. La valeur X représente la valeur de la (période/fréquence) du courant électrique.

Exercice n05
Les quatre oscillogrammes de tensions de
la figure ci-contre sont obtenues avec les
(b)
mêmes sensibilités horizontale et verticale
A /A
de l'oscilloscope.
1. Montrer que les tensions étudiées V
M
sont alternatives sinusoïdales.
2. Préciser les oscillogrammes des —J
tensions ayant la plus grande et la
(d)
plus petite valeur maximale.
3. Préciser les oscillogrammes des
tensions ayant la plus grande et la
W
plus petite période. 1 Vi
4. Préciser les oscillogrammes des
tensions ayant la plus grande et la
plus petite fréquence.

38
Exercice n06
Le tableau suivant renseigne sur l'évolution, au cours du temps, de la tension u aux
bornes d'un générateur.

t(ms) 0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22
u(V) 0 -6 - 10,4 - 12 - 10,4 -6 0 6 10,4 12 10,4 0

1. Tracer la courbe traduisant l'évolution de la tension u en fonction du temps t.


Echelle : 1 cm < > 2 ms sur l'axe des abscisses et 1 cm < > 2 V sur l'axe des
ordonnées.
2. La tension u, est-elle variable et alternative ?
3. Déterminer la période de la tension u. En déduire sa fréquence N.

Exercice n07
La tension du secteur fournie par la STEG est une tension alternative sinusoïdale de
valeur efficace U = 220 V et de fréquence N = 50 Hz.
1. Calculer la période T de la tension du secteur.
2. Tracer, sur deux périodes, le chronogramme de la tension du secteur.
Echelle : 2 cm < » 10 ms sur l'axe des abscisses et 1 cm < >100 V sur l'axe des
ordonnées.
3. Déterminer graphiquement, le nombre de fois où la tension s'annule pendant une
seconde.
4. Expliquer pourquoi une lampe branchée aux bornes d'une prise de courant brille
sans clignoter.

Exercice n08
On considère le montage schématisé à la figure ci-contre et
qui est formé de : r0!
- un générateur électrique,
- deux diodes LED (D-,) et (D2),
D2 R
- deux résistors pour protéger les diodes LED,
—D*—
- un voltmètre branché aux bornes du générateur.
La courbe ci-dessous représente le chronogramme de la —□
tension aux bornes du générateur u = f(t). n. R

A
A
A /^ A \
V/AJ
vv
Reproduire le tableau suivant et le compléter en indiquant dans chaque case si la diode
(D-,) ou (D2) brille ou non.

t [0 ; 4 s] [4 ; 8 s] [8 ; 12 s]

(D1)

(D0

Exercice n09
La figure 1 représente l'oscillogramme d'une tension alternative sinusoïdale maintenue
aux bornes d'un générateur et la figure 2 montre les boutons de réglage des sensibilités
horizontale et verticale de l'oscilloscope.

Fig.1 : Oscillogramme de la tension u

ms 50 V 500
0.1 20 200
0.2 10 100
0.5 50
20
2 5 MS 10 \
mV

Fig.2 : Boutons de réglage de l'oscilloscope

1. Lequel des boutons de la figure 2, permet de mesurer graphiquement la valeur


maximale d'une tension sinusoïdale. En déduire la valeur maximale de la tension u de
la figure 1.
2. Déterminer la valeur de la période T de la tension u. En déduire sa fréquence N.
3. Quelle est la valeur de tension mesurée par un voltmètre numérique ?

40
Exercice no10
La figure ci-dessous représente la façade avant d'un oscilloscope dont l'entrée A est
reliée aux bornes d'un générateur. Avec des réglages adéquats, apparaît sur son écran
cet oscillogramme sinusoïdal :

T , f .I.TOlj 1 Balayage)
O M'A ms
m ®
Luminoseè^'
A XY [Dual -B B : ©
Fcais ®
t a O1

î
i V
1®,, .\50 20 m --"i^ 20
Xi Voie B i 2/ë:M\100

ôd ® § \mv ol ® ®1 x
^-v

1 .Le générateur utilisé est-il un générateur de tension variable ou de tension continue ?


justifier la réponse.
2. Rappeler les caractéristiques de la tension visualisée.
3. Donner la valeur de la sensibilité horizontale utilisée ainsi que celle de la sensibilité
verticale.
4. - Préciser le nombre de divisions représentant la période et celui représentant la
valeur maximale de la tension visualisée.
- Calculer alors les valeurs de la tension maximale et de la période.
5. Déterminer la valeur de la fréquence de la tension étudiée.
6. Déterminer la valeur de la tension efficace. Quel est l'appareil permettant de mesurer
directement cette valeur ?
J'étudie un document scientifique
[S]
Les tensions alternatives en médecine

La contraction des muscles et des nerfs ainsi que toute autre activité biologique sont
accompagnées de variations de tension électrique. L'étude de telles variations de tension
permet de collecter des données et des informations pertinentes sur le fonctionnement des
différents organes de l'être humain, surtout le cœur et le cerveau.
Afin d'enregistrer les battements du cœur par exemple d'un patient, on fixe des électrodes
sur la peau (sur la poitrine, les bras et les jambes) par application locale d'une colle
conductrice et on les relie à un appareil sensible, muni d'un écran ou d'un enregistreur
mécanique. Ainsi, on obtient un électrocardiogramme (Fig.1), courbe représentant les
battements du cœur, où la petite crête A traduit le mouvement de l'oreillette et la partie BCDE
illustre celui du ventricule (Fig.2).

0
, Ji rnV
L oreillette oreillette
c C c gauche i ^ droite

• i ventricule
ventricule
£ droit
- ] | gauche
A J\
f \ il A
a D Ci Ô K

Fig.1 : Electrocardiogramme d'un homme adulte Fig.2 : Schéma d'une coupe faciale du cœur

La forme de l'électrocardiogramme dépend du rythme de battement du cœur (ou pouls),


c'est-à-dire la fréquence des pulsations Nc (nombre de pulsations du cœur par minute) qui
varie selon l'âge, l'activité musculaire et l'état psychologique de l'être humain. En fait, la
fréquence Nc augmente avec la concentration de quelques ions comme les ions calcium,
potassium et sodium dans le sang du cœur ; la fréquence Nc augmente aussi avec toute
élévation de température du corps due à une activité musculaire ou à une fièvre, comme elle
augmente avec toute élévation de température du milieu environnant. Cependant, la même
fréquence diminue avec l'âge : elle varie entre 140 et 160 pulsations/min chez le fœtus et
atteint les 70 pulsations/min chez l'adulte âgé de 45 ans. De même, le rythme cardiaque
dépend du genre. Il varie entre 64 et 72 pulsations/min chez l'homme adulte et entre 72 et 80
pulsations/min chez la femme de même âge.
Questions
1. Montre que la tension de la figure 1 est une tension alternative non sinusoïdale.
2. Déterminer à l'aide de l'électrocardiogramme de la figure 1, la fréquence Nc des
pulsations cardiaques en Hz et la convertir en pulsations/minute.
3. Préciser graphiquement la valeur maximale de la tension correspondant au
battement du cœur.
4. Calculer la valeur de ton pouls Nc à la suite d'un effort physique et vérifier qu'on la
retrouve avec la formule : (Nc = 220 - ton âge) en nombre d'années.
COURANT DU SECTEUR

4. COURANT DU SECTEUR

- ^

..parmi les utilisations du courant du secteur

Selon quelle caractéristique spécifique peut-on faire fonctionner


simultanément, sur une installation électrique domestique,
plusieurs appareils, sans qu'aucun de ces appareils ne voie son
bon fonctionnement perturbé ?

-®-
COURANT DU SECTEUR

NATURE DU COURANT DU SECTEUR ET SES CARACTÉRISTIQUES

J'observe et je m'interroge
En examinant la face avant d'un compteur d'électricité
domestique, je peux lire parmi les indications qui y SOCIETE INDUSTRIELLE D'APPAREILLAGES
ET DE MATERIELS ELECTRIQUES
GROMBALIA {TUNISIE)
sont sérigraphiées :
127 V - 220 V, 50 Hz et 10 A - 40 A. Mais, sur le e
disjoncteur à côté, il n'y a qu'une seule indication : KWh
10 A ou bien 20 A par exemple. 7 12 18

Par conséquent, je reconnais que la tension du PROPRIETE1, STEG


secteur délivrée par la STEG (Société Tunisienne
d'Electricité et de Gaz) est une tension alternative de COMPTEUR MONOPHASE 2 FILS
TYPE E7SC C=1,666 Wh/tr
fréquence égale à 50 Hz et que ce compteur convient 1=10-40 A F=50Hz
à tous les secteurs délivrant une tension de valeur U=127-220 V
N°43662023
efficace 127 V ou 220 V. Mais, que signifie l'indication Année 2005 ^
10 A - 40 A et pourquoi a-t-on sérigraphié sur le
disjoncteur, 10 A ou bien 20 A ? Fig.1

Je cherche et je m'assure

L'indépendance du fonctionnement d'un appareil


électrique domestique de tout autre appareil branché Compteur d'électncrtê
domestique
au secteur, sa commande avec son propre
interrupteur et l'indication 220 V sur tout appareil
domestique sont des preuves du branchement de Disjoncteur
tous les appareils en parallèle aux bornes du secteur,
c'est-à-dire que l'installation ou le réseau domestique
n'est en quelque sorte qu'une multiplication de prises
ô © nsîallaïion
électrique
de tension 220 V (Fig.2) à l'intérieur du bâtiment, et ce domestique
pour la commodité de son exploitation.
D'ailleurs, cette constatation est confirmée par
l'électricien. Fig.2

Le compteur sert à mesurer pour la STEG l'énergie


électrique consommée par les utilisateurs de
l'installation.

44
i Je manipule et je constate

En réalisant le montage schématisé dans la figure 3, il m'est possible de simuler une


installation électrique réelle.
^ Je me procure le matériel suivant :
>K un générateur de tension alternative sinusoïdale portant l'indication 6 V,
>K trois lampes électriques portant l'indication 6 V,
>K un moteur fonctionnant avec du courant alternatif et portant l'indication 6 V,
>K une prise de tension 6 V constituée de
deux douilles fixées sur une planche,
>K 4 boîtes de dérivation fixées sur la
même planche, constituées chacune
de 3 douilles rouges reliées entre elles
et de trois douilles bleues reliées aussi
entre elles,
>K un ampèremètre,
>K 5 interrupteurs (quatre suffisent si le
générateur d'alimentation 6 V est muni
d'un interrupteur),
>K des fils de connexion bleus et rouges
en nombres égaux.
^ Je réalise le montage (Fig.3). Fig.3
Je ferme l'interrupteur K seulement et je note ce que je constate.
Je ferme les autres interrupteurs un à un, puis j'ouvre quelques uns d'entre eux. Alors, je
constate que plus les appareils qui marchent simultanément sont nombreux, plus l'intensité
efficace I affichée par l'ampèremètre est grande.

Je conclus

>- La tension électrique du secteur est une tension alternative sinusoïdale de 50 Hz de


fréquence et de valeur efficace égale à 220 V.
>- Les installations électriques domestiques sont conçues de manière à recevoir tous les
appareils à utiliser pour être montés en parallèle et, par suite, tous alimentés par la tension
du secteur 220 V efficaces.
>- Dans une installation électrique domestique, la valeur efficace de l'intensité du courant
principal augmente avec le nombre d'appareils mis simultanément en marche. Toutefois,
ce nombre ne peut être que limité du fait que la plus grande valeur permise de l'intensité
efficace ne doit pas dépasser la valeur indiquée sur le disjoncteur principal monté à côté
du compteur.

-®-
DANGERS DU COURANT DU SECTEUR ET MESURES PREVENTIVES

[g J'observe et je m'interroge
<$> En quoi consistent les dangers du courant du
secteur et comment en protéger les personnes et
les appareils ?
<$> Pourquoi l'électricien n'utilise pas des fils
conducteurs de même couleur dans une installation
électrique ? Est-ce parce que tous les fils connectés
à une prise de courant (Fig.4) ne jouent pas le
même rôle dans une telle installation ? Fig.4
Par conséquent, est-ce que les deux bornes de
la prise de courant n'ont pas la même fonction bien qu'elles
soient apparemment identiques ?
Pourquoi munir les prises de courant réservées aux
machines telles que le réfrigérateur et la machine à laver
d'une troisième borne qui est mâle en plus (Fig.5) ?
Qu'est-ce qui nous fait sentir parfois un choc électrique dès
que l'on touche la carcasse de quelques machines
électriques telles que le réfrigérateur ou la machine à laver
lorsqu'elles sont branchées au secteur ?
^ Quel est le rôle du disjoncteur ? Pourquoi le monter Fig.5
directement à la sortie du compteur, c'est-à-dire à l'amont de l'installation électrique, et
pourquoi tous ces autres disjoncteurs ainsi que le disjoncteur différentiel montés sur le
tableau de distribution (Fig.6) qui se trouve dans un endroit dégagé à l'entrée de la
maison ?
Dans une salle de bain, pourquoi munir la prise de courant d'un couvercle en
plastique ?
Pourquoi est-il recommandé de ne pas toucher les appareils électriques avec des
mains mouillées ?
TTr ITTf rn ITI TTi

Fig.6

ir ic

Je cherche et je m'assure
Afin d'apporter des réponses justes à tous ces questionnements, je me renseigne auprès d'un
électricien, auprès de la STEG,...et je fais une recherche documentaire (par le recours à des
références scientifiques telles que des livres et des revues, par navigation sur Internet...) sur
les dangers de l'électricité domestique et les mesures préventives à prendre.

-®-
Je conclus

L'électricité est transportée de la centrale aux


zones urbaines dans des lignes. La ligne est
constituée de deux fils dont un est relié à la
terre. Celui-ci est appelé le fil neutre, l'autre
est appelé fil de phase (Fig.7).

Le secteur d'électricité domestique maintient


entre le fil de phase et le fil neutre une tension
alternative sinusoïdale de valeur efficace
égale à 220 V.
Fig.7
Afin de distinguer les fils de phase des fils neutres,
les techniciens choisissent pour les installations
d'électricité domestique, la couleur bleue pour les
gaines des fils neutres et la couleur rouge pour celles
des fils de phase.
Pour reconnaître la phase (borne reliée au fil de
phase) d'une prise de courant, le technicien utilise un
tourne vis testeur (Fig.8) : lorsque ce dernier y est, son
voyant s'allume.
Fig.8
L'électricité domestique a deux sortes de dangers : les
dangers que peuvent subir les personnes et ceux pouvant affecter l'appareillage :
>K Lorsqu'une personne touche une machine électrique ayant le défaut d'avoir sa
carcasse métallique non isolée du
fil de phase, elle subit un choc
électrique (Fig.9) qui peut
entraîner l'électrocution, et ce 2^ovT"
sous l'effet du courant électrique
qui passe à travers son corps, du Ci
fil de phase vers la terre. Pour
éviter le risque d'un tel danger,
toute prise de courant réservée à
une machine électrique doit
comporter une troisième borne
(borne mâle de la prise de la
Fig.9
figure 5) que l'on relie à un fil
couvert d'une gaine bicolore (vert-jaune) appelé fil de terre du fait qu'il a l'autre
extrémité raccordée à la Terre à l'aide d'une tige de cuivre de 1,20 m de long
(Fig.11), plantée dans le sol loin de toute conduite souterraine de l'habitation.

-©-
D<i Vt
220 V
!
- 0 v\ /220 V
\ *
y

Fig.10a Fig.lOb Fig.11


>(< Les dangers susceptibles d'être provoqués par l'appareillage domestique consistent
en le risque de déclenchement d'incendie suite :
- à un court-circuit dû à un contact accidentel du fil de phase avec le fil neutre,
- à un dépassement trop élevé dans l'intensité efficace du
courant utilisé (valeur ne pouvant pas être supportée par le
réseau domestique) tout au niveau des dérivations (dans le cas Si*vt
du fonctionnement simultané de plusieurs appareils branchés 032A
y-
sur la même prise de courant) qu'au niveau de la partie
principale de l'installation (du côté du compteur).
Pour la protection de l'installation domestique et de tout ce que
l'on y branche comme appareils ou machines, on la munit de
disjoncteurs :
>(t un disjoncteur principal (Fig.12) monté par le fournisseur Fig.12
(STEG), juste à la sortie du compteur comme mesure préventive
de tout danger provenant d'un court-circuit ou du branchement d'un surplus
d'appareils ou de machines, en plus de son rôle d'interrupteur général,
>(< d'autres disjoncteurs surtout au niveau des dérivations du réseau, montés sur le
tableau de distribution comme à la figure 6 de la page 46.
Pour une protection sûre des personnes et des installations domestiques, il est
recommandé d'insérer un disjoncteur différentiel dans la partie principale du réseau
(disjoncteur situé à l'extrême gauche de la figure 6 et schématisé dans la figure
10.b).
Le disjoncteur différentiel joue le rôle d'interrupteur automatique sensible au courant
de fuite dans le fil de terre, d'intensité supérieure à 30 mA.

-®-
J'évalue mes propres acquis
H
Certains appareils et machines électriques sont livrés avec un cordon d'alimentation muni
d'une fiche disposant de trois bornes dont deux sont mâles et l'autre est femelle. Une telle
fiche s'adapte bien à la prise de courant sécuritaire avec sa troisième borne mâle.
1. De quel genre de matériau est constituée la carcasse des appareils et machines sus
indiquées ?
2. Quelle est la partie de l'appareil ou de la machine avec laquelle la borne femelle de
la fiche doit être en contact par l'intermédiaire du cordon pour qu'elle soit
fonctionnelle ? Justifier la réponse.

m Résumé

<$> L'installation électrique domestique est conçue de manière à ce que les dispositifs
y soient montés en dérivation aux bornes de la tension du secteur.
<§> Dans toute installation électrique domestique, le fil de phase et le fil neutre sont
fondamentaux : ils maintiennent entre eux la tension alternative sinusoïdale du secteur
(220 V efficaces chez nous). Quant au fil de terre, aux disjoncteurs et aux autres
accessoires de l'installation domestique, ils sont indispensables pour leur propriété
préventive.
<§> Les profits de l'électricité domestique sont variés et multiples. Mais, dans son
exploitation, il y a des dangers à éviter par le respect des règles de sécurité.

-0-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes


m
Exercice n0 1
Recopier les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le mot ou expression qui
convient : rouge - vert - bleue - indispensable -fils de terre - disjoncteur - conducteurs -
l'installation - composants du réseau.
* Pour reconnaître les électrique domestique, les techniciens utilisent
dans l'installation, des fils recouverts de gaine isolante
comme fils de phase et des fils recouverts de gaine isolante comme fils
neutres, tandis que pour les ils recourent aux fils recouverts de
gaine bicolore et jaune.
>K En plus du principal monté à côté du compteur d'électricité, le
disjoncteur différentiel est aussi parce qu'il protège
électrique domestique et les usagers de tout danger.

Exercice n02
Recopier les phrases suivantes, puis mettre une croix devant la proposition juste :
1. Il n'y a pas de tension électrique entre le fil neutre et le fil de terre.
* Les appareils électriques d'usage domestique sont montés en série.
Le risque d'électrocution est probable à la maison malgré le montage
d'un disjoncteur différentiel dans le réseau local.
2. Quand il se produit, accidentellement, un contact électrique entre la
carcasse d'une machine à laver et le fil de phase, dans une installation
électrique munie d'un disjoncteur différentiel :
•k le courant électrique est coupé à cause du court circuit qui en résulte
dans l'installation.
la personne qui touche la carcasse de la machine est électrocutée.
le disjoncteur ne protège la personne qui touche la machine de
l'électrocution que si le fil de terre y est monté.
le disjoncteur protège la personne qui touche la machine de tout danger.
3. En voulant changer une lampe grillée dans ta chambre, tu montes sur un
escabeau en bois sans penser à ouvrir l'interrupteur et, inconsciemment, tu
touches les bornes de la douille de la lampe (contact direct entre le fil de
phase et le fil neutre). Avec cette maladresse et sachant que le réseau
électrique de chez toi n'est pas muni d'un disjoncteur différentiel :
il ne t'arrivera aucun mal du fait que l'escabeau t'isole de la terre.
il ne t'arrivera aucun mal parce que dès que tu touches les bornes de la
douille, il se forme un court-circuit qui entraîne la rupture du courant.
•k tu es exposé au danger d'électrocution parce que le courant électrique va
passer à travers ton corps.

-@-
Exercice n03
La figure suivante illustre un schéma d'installation électrique domestique.

220 V Fusible
-
/

10 A lu A 32 A
Interrupteur \

1. Montrer que l'interrupteur n'est pas correctement inséré dans l'installation.


2. Est-ce que les règles de sécurité sont respectées dans le branchement du
réfrigérateur ? Justifier la réponse.
3. On dispose d'un four électrique qui fonctionne au courant d'intensité égale à 12 A.
Que se passera-t-il si on le branche à la prise de courant encore disponible ?
justifier la réponse.

Exercice n04
Pour réparer la douille de la veilleuse de ta chambre à coucher, tu as démonté son
interrupteur qui se trouve entre sa lampe et la prise de courant utilisée. Au cours de
l'opération, tu as eu une sensation désagréable dès que tu as touché l'un des fils du
cordon.
1. Quel est le défaut du montage électrique de la veilleuse ?
2. Quelle précaution aurais-tu dû prendre ?
3. Par quoi explique-t-on le fait que les interrupteurs des veilleuses modernes coupent
à la fois le courant dans les deux fils conducteurs du cordon ?

J'étudie un document scientifique

Grâce aux progrès de la science et de la technologie et avec le souci de développement


qui anime le citoyen tunisien, on est arrivé à couvrir tout le pays en électricité domestique, du
nord au sud, des plaines aux zones montagneuses et des zones urbaines aux zones rurales.
De ce fait, l'électricité est devenue l'un des piliers du développement ; elle est à la portée de
tout le monde et les usages sont devenus multiples et variés. On peut en citer, entre autres,
ce qui est indispensable au confort de la vie quotidienne, que ce soit à la maison ou au
bureau, comme l'éclairage et la mise en marche des appareils électroniques et
électroménagers. De même, on ne peut oublier son usage dans les secteurs économique,
industriel et agricole. Dans ce dernier, il aide à la valorisation des terres irriguées...

-©-
Tous ces avantages de l'électricité domestique sont très intéressants, mais non gratuits.
En fait, son exploitation non rationnelle peut être catastrophique ; la non gratuité réside dans
la consommation payante et a pour cause essentielle le risque d'épuisement des réserves
d'énergie indispensable à la production de l'électricité.
Par conséquent, une consommation rationalisée s'impose partout, à la maison, au bureau,
dans les établissements publics, dans les usines, dans la rue...
Quant au danger d'électricité qui ne pardonne pas, c'est l'électrocution que peut subir toute
personne qui ne gère pas avec précaution l'installation domestique et les appareils qui y sont
branchés.
En réalité, bien que le corps humain ne soit pas un bon conducteur du courant électrique,
s'il est humidifié, il arrive à conduire un courant d'intensité pouvant atteindre 25 mA quand on
touche les extrémités de deux fils entre lesquels il y a une tension de 25 V. Or, l'homme ne
peut supporter que le courant électrique dont l'intensité ne dépasse pas 5 mA.
Quand l'intensité du courant circulant dans un corps humain est comprise entre 10 mA
et 20 mA, la personne concernée peut subir en plus du choc électrique , une contraction dans
les muscles des membres.
Si l'intensité est comprise entre 25 mA et 30 mA, c'est la tétanisation de la cage
thoracique de la personne électrocutée. Celle-ci paraît alors comme étant morte.
Si l'intensité du courant atteint la valeur 50 mA, c'est la mort effective de la personne
sinistrée, et ce suite à un arrêt cardiaque qui persiste plus de 4 min.
Par conséquent, afin de sauver quelqu'un qui vient d'être électrocuté, une intervention
rapide est indispensable. Elle doit se faire sans affolement et se dérouler comme suit :
1. isoler la personne sinistrée par recours rapide à la coupure du courant électrique tout
en prenant ses précautions (main non mouillée) ou en l'éloignant de la source de courant
sans jamais le toucher directement, sinon le secouriste lui-même sera en péril.
2. Appeler d'urgence les secours de la Protection Civile (Tél. 198 D ).
3. En parallèle, porter les premiers secours à la victime, et ce par la réanimation de sa
respiration par un bouche à bouche (méthode de respiration artificielle qui consiste à
appliquer la bouche ouverte sur celle de la victime et à insuffler de manière progressive, sans
avoir oublié de lui boucher le nez en pinçant les narines) après l'avoir mise dans la position
latérale de sécurité. Si par chance, le secouriste est un médecin ou un expert, celui-ci sait
très bien qu'il doit faire subir à la victime un massage cardiaque si son pouls ne bat pas.
Les auteurs
Questions
1. Enumérer les domaines d'exploitation de l'électricité dans notre pays.
2. En quoi consiste la contribution de l'usage de l'électricité dans la valorisation des
régions agricoles irriguées ?
3. Qu'est-ce qu'on entend par "consommation rationalisée de l'électricité" ?
(Pour répondre à cette question, il faut s'appuyer sur des comportements et attitudes
pratiques.)
4. Expliquer pourquoi au laboratoire, on transforme la tension du secteur 220 V
efficaces en une tension 12 V efficaces ou moins ?
5. En plus de ce qui est cité dans le texte, y a-t-il d'autres dangers de l'électricité
domestique ? Lesquels ?
Je m'amuse
0

1. Mots croisés
Chercher les notions ou les concepts physiques que signifient les expressions suivantes,
puis remplir la grille ci-dessous comme il est indiqué, avec les mots trouvés.

Durée caractérisant une tension


1 ► Propriété d'une tension sinusoïdale 5 ▼
sinusoïdale
Interrupteur automatique du
2^ Non continu 6^ courant électrique

3^ Unité de mesure de la fréquence ▼ 7 Inverse de la période

Caractéristique de tension
^4 Propriété du courant du secteur 8 ► sinusoïdale, mesurable avec le
voltmètre

6T 3T
7T IV

oc

2T A
S R
5T m
1 ► R Q V
E /-à JÊ&k
I
& il
n

▲4

2. A qui est cette photo ?


Il s'agit d'un physicien allemand né en 1857 à Hambourg et décédé en 1894 à Bonn. Il fut
intéressé par l'étude de l'électromagnétisme et y effectua beaucoup de recherches
expérimentales.
Pour dégager son nom, recopier dans l'ordre consigné ci-dessous, les
lettres des cases repérées par un chiffre romain.

iv | m 1 n V

Si l'on désire en savoir plus, on peut visiter par exemple le site web : www.dspt.club.fr

—(J)-
Je puise davantage d'informations dans Internet

SUJET ADRESSES SURLE WEB

www.ac-strasbourg.fr/disciplines/physchim/college

physiquecollege.free.fr/troisieme.htm

www.dspt.club.fr
Courant missiontice.ac-
électrique besancon.fr/sciences_physiques/eleves/index.php
variable,
alternatif et ww2.ac-po itiers.fr/sc_phys/spip.php?rubrique22
alternatif colleges.ac-rouen.fr/ianglois/physique
sinusoïdal,
électricité www.steg.com.tn
domestique
www.ideasmaison.com

www.ac-nancy-metz,fr/enseign/physique/Sc_index.htm

www.ac-orleans-tours.fr/physique/phyei/trois/pageac/uac.htm

-©-
ÉLECTROSTATIQUE

5. ÉLECTRISATION PAR FROTTEMENT

6. ÉLECTRISATION PAR CONTACT


7. CHARGE ÉLECTRIOUE

h
Le ciel, lorsqu'il est fendu par l'éclair...

■ Par quoi explique-t-on le frissonnement que l'on sent lorsqu'on


approche le dos de la main de l'écran d'un téléviseur ?

■ Expliquer la légère secousse que l'on subit parfois en touchant la


carrosserie d'une voiture qui vient de s'arrêter.

■ L'éclair, le tonnerre et la foudre, quand et où se produisent-ils ?


Ouelle est leur origine ?

-®-
ELECTRISATION PAR

FROTTEMENT

LE PHENOMENE D'ELECTRISATION

J'observe et je m'interroge

- Quelle est la cause du léger crépitement entendu lors du brossage des cheveux secs ou
lors de la séparation de deux feuilles transparentes l'une de l'autre ?
- A quoi est dû le picotement que l'on sent quand on ôte un sous-vêtement en nylon ?

P. ] Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :


* un bâton d'ébonite (caoutchouc rendu
dur par traitement avec le soufre),
* un bâton de verre,
* un morceau de fourrure,
* un morceau de soie,
* un pendule électrique dispositif
constitué d'une petite boule de sureau
suspendue à un fil de soie. (Fig.1)
Fig.1

Quand j'approche l'une des extrémités du


bâton d'ébonite de la boule de sureau, rien ne r\
se produit (Fig.2a).

^ Je frotte la même extrémité du bâton avec


un morceau de fourrure. Puis, je l'approche de
la boule de sureau. Celle-ci est alors attirée Fig.2a Fig.2b
par l'extrémité frottée (Fig.2b).

^ Je réalise la même expérience, mais en


utilisant au lieu du bâton d'ébonite le bâton de
verre frotté avec le morceau de soie et je note
mes observations (Fig.Sa) et (Fig.Sb).

Fig.Sa Fig.Sb

56
J'analyse et j'explique

^>Par frottement de l'extrémité du bâton d'ébonite avec le morceau de fourrure ou de


l'extrémité du bâton de verre avec le morceau de soie, chacun des deux bâtons acquiert la
propriété d'attirer les corps légers par l'extrémité frottée.
Dans les deux cas, on dit que l'extrémité frottée devient électrisée, c'est-à-dire qu'elle
devient porteuse d'une quantité d'électricité.
Puisque l'électrisation n'affecte que la partie frottée du bâton utilisé, la quantité d'électricité
obtenue reste localisée là où elle apparaît, d'où la terminologie «électrostatique».
Remarque
L'appellation «pendule électrique» du pendule utilisé dans l'expérience précédente revient
à sa propriété d'interagir avec l'électricité.

Je conclus

Sous l'influence du frottement, les matériaux deviennent susceptibles d'attirer les


corps légers : c'est le phénomène d'électrisation.
Tout corps électrisé porte une quantité d'électricité localisée à sa surface.
Le pendule électrique est un instrument détecteur du phénomène d'électrisation.

J'évalue mes propres acquis

Quand je frotte l'une des deux extrémités d'un bâton d'ébonite avec un
morceau de fourrure, puis j'approche la partie frottée de la boule de
sureau du pendule électrique, celle-ci manifeste exactement ce qu'elle
%
a subi face à l'extrémité du bâton de l'expérience précédente (Fig.4).
Expliquer cette constatation.
Fig.4

L'ÉLECTROSCOPE

J'observe et je m'interroge

Est-ce que le pendule électrique est le seul instrument utilisé au laboratoire pour détecter le
phénomène d'électrisation ?

fl j Je manipule et je constate

^ En plus du matériel utilisé dans l'expérience précédente, je me


procure un électroscope. Celui-ci est un dispositif formé d'une cage
munie de deux faces en verre transparent et par la face supérieure
passe forcément une tige métallique à travers un bouchon troué en
caoutchouc qui lui est solidaire. A son extrémité supérieure, la tige est
munie d'un plateau métallique. En son milieu, est attachée une feuille
métallique mobile ( Fig.5). Fig.5

57
^ Je réalise la même expérience que précédemment, mais en utilisant
cette fois-ci l'électroscope au lieu du pendule électrique, et ce en
approchant l'extrémité frottée du bâton de verre ou d'ébonite au
disque de l'électroscope. Je constate que la feuille métallique s'écarte
de la partie inférieure de la tige métallique comme dans la figure 6.

Remarque
La tige reprend sa position initiale dès qu'on éloigne du plateau
l'extrémité électrisée du bâton. Fig.6

Je conclus

>- L'électroscope est un instrument de laboratoire qui sert à détecter le phénomène


d'électrisation

J'évalue mes propres acquis


0
Je me procure un bâton de cuivre et je frotte l'une de ses extrémités avec un morceau de
tissu. Puis, en l'approchant du plateau de l'électroscope, je constate que la feuille métallique
ne s'éloigne de la tige de l'électroscope que lorsqu'on tient le bâton par un manchon en verre
par exemple (Fig.7).
1) Montrer que le non écartement de la feuille métallique de la tige de l'électroscope,
lorsque le bâton de cuivre est tenu directement par la main, n'est pas une preuve d'une
non électrisation de son extrémité frottée.
Expliquer alors le non écartement de la feuille métallique, constaté dans ces
conditions.
2) Peut-on montrer alors avec cette expérience que tous les corps solides peuvent
être électrisés par frottement ?

Fig.7

58
ÉLECTRISATION PAR

CONTACT

LE PHENOMENE D'ELECTRISATION PAR CONTACT.

M J'observe et je m'interroge

- Est-ce que l'électrisation ne peut se produire que par frottement ?


- Par quoi puis-je expliquer le picotement que je sens lorsque je touche par hasard l'écran
d'un téléviseur qui vient d'être éteint ?

Je manipule et je constate
m

Expérience N°1
^ Je me procure le matériel suivant :
* un bâton d'ébonite ou de plexiglas,
* un bâton de verre,
* un morceau de fourrure,
* un morceau de soie,
* deux pendules électriques.
J'approche doucement les deux pendules
électriques l'un de l'autre. Pourtant, aucune
interaction ne se produit entre leurs boules A et
B (Fig.la).
J'électrise le bâton d'ébonite ou de plexiglas
par frottement, puis j'approche l'extrémité A B AèéB
frottée de la boule A jusqu'au contact mutuel et
tout en maintenant le second pendule à côté.
En laissant le bâton à côté, j'approche de
Fig.la Fig.lb
nouveau les deux pendules l'un de l'autre et je
note ce que j'observe (Fig.lb).

-0-
^ Je refais la même expérience, mais en
remplaçant le bâton d'ébonite par un bâton de / \
n
plexiglas et je prends note de tout ce que
j'observe et je constate (Fig.2). ^
B B

Fig.2a Fig.2b

Expérience N°2
^ Je me procure le matériel suivant :
* deux bâtons d'ébonite ou de plexiglas
* deux bâtons de verre,
* un morceau de fourrure,
* un morceau de soie,
* un électroscope.
J'électrise l'un des bâtons d'ébonite ou de plexiglas par \
frottement et je m'en assure par l'écartement de la feuille métallique
de la tige de l'électroscope dès que j'approche l'extrémité frottée du
plateau de ce dernier (Fig.3).
Ensuite, je mets l'extrémité frottée en contact avec l'une des
Fig.3
extrémités du second bâton de même nature.
^ En approchant de nouveau l'extrémité frottée du plateau de
l'électroscope, la feuille métallique s'écarte encore une fois, mais
moins que précédemment (Fig.4).
^ J'approche maintenant du plateau de l'électroscope l'extrémité
du second bâton qui a été mise en contact avec l'extrémité frottée
du premier. La feuille métallique s'écarte alors de la tige.
^ Je refais la même expérience, mais en remplaçant les deux
bâtons d'ébonite par les deux bâtons de verre et je prends note des
observations et constatations faites.

Fig.4

uÇo] J'analyse et j'explique

Dans la première expérience, l'attraction de la boule (B) par la boule (A) est une preuve de
l'électrisation de la boule (A) à la suite de son contact avec l'extrémité du bâton électrisé par
frottement.
Dans la deuxième expérience, lors du contact du bâton électrisé par frottement avec le bâton de
même nature, ce dernier s'électrise par acquisition d'une partie de la quantité d'électricité localisé à
l'extrémité frottée du premier et cela explique l'écartement moindre de la feuille métallique comme
réponse à l'approche de l'extrémité frottée pour la deuxième fois du plateau de l'électroscope.

60
Je conclus

En plus de l'électrisation par frottement, il est possible d'électriser un corps par contact.

J'évalue mes propres acquis

Après l'arrêt de sa voiture, le conducteur sent parfois une légère secousse quand
touche inconsciemment la carrosserie.
Par quoi explique-t-on ce fait (le léger choc) ?

-©-
LA CHARGE ÉLECTRIQUE

LES DEUX ESPECES D'ELECTRICITE

J'observe et je m'interroge

* Pourquoi ne pas utiliser la même matière pour électriser aussi bien un bâton d'ébonite
qu'un bâton de verre ?
* On sait très bien que lorsque la boule d'un pendule électrique s'électrise par contact avec
un bâton électrisé, elle ne reste pas attirée par ce dernier du fait qu'elle s'en éloigne tout de
suite. Puis-je expliquer cette répulsion ?

P 1 Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :


* deux bâtons d'ébonite ou de plexiglas,
>K deux bâtons de verre,
Fig.1
* un morceau de fourrure et un morceau de soie,
>l< deux supports constitués chacun d'un étrier suspendu à un
fil fin de soie (Fig.1).
o

J'électrise les deux bâtons d'ébonite ou de plexiglas par


frottement (avec un morceau de fourrure). Puis, je place chaque
bâton sur un étrier tout en veillant à ce que les extrémités Fig.2
électrisées soient face à face et très proches l'une de l'autre.
Dès que le système est abandonné à lui-même, les deux
extrémités électrisées se repoussent (Fig.2). A ^

^ Je refais la même expérience, mais en remplaçant les deux


bâtons d'ébonite par deux bâtons de verre et je prends note de
ce que j'observe (Fig.3). Fig.3

^ Je réalise encore une autre fois la même expérience, mais en


utilisant deux bâtons différents, l'un en ébonite (ou en plexiglas)
et l'autre en verre. Au lieu d'une répulsion, il se produit une
y
attraction (Fig.4).
Fig.4

62
d (Lj J'analyse et j'explique
Dans les deux premières expériences, la répulsion produite entre les deux bâtons identiques,
au niveau des extrémités frottées avec le même morceau de tissu, explique l'apparition
d'électricités de même espèce. Quant à l'attraction, remarquée dans la troisième expérience,
entre les deux bâtons différents en nature, elle montre que l'électricité, qui apparaît au niveau
du bâton de verre, diffère de celle qui apparaît au niveau du bâton d'ébonite ou de plexiglas.
En effet, les études expérimentales ont montré qu'avec l'électrisation par frottement, il
apparaît une électricité de même espèce que celle qui apparaît sur un bâton d'ébonite frotté
avec de la fourrure ou bien de même espèce que celle qui apparaît sur un bâton de verre
frotté avec un morceau de soie.

Je conclus
H
Il y a deux espèces d'électricité, l'électricité vitreuse et l'électricité résineuse.
- l'électricité vitreuse est celle de l'espèce qui apparaît par frottement sur du verre.
Exemple : cas du quartz frotté avec du coton
- L'électricité résineuse est celle de l'espèce qui apparaît par frottement sur de l'ébonite.
Exemple : cas du bâton d'ébonite ou de plexiglas frotté avec de la fourrur
> Deux quantités d'électricité de même espèce se repoussent, tandis que deux
électricités d'espèces différentes s'attirent.

J'évalue mes propres acquis


0
Je dispose d'un bâton (T) en mica, électrisé par frottement.
1. Afin d'identifier l'espèce d'électricité portée par la partie frottée du bâton de mica, je
propose une expérience simple, réalisable avec le matériel approprié de la liste
suivante : un bâton d'ébonite, un bâton de verre, un morceau de fourrure, un
morceau de soie et deux étriers.
2. Si j'ai utilisé l'un des bâtons d'ébonite et de verre dans l'expérience proposée, je
dégage l'interaction qui se manifestera entre le bâton (T) et l'autre bâton de la liste
à la suite de l'électrisation de ce dernier par frottement.
LA CHARGE ÉLECTRIQUE

J'observe et je m'interroge
m
* Pourquoi qualifie-t-on l'une des bornes d'une pile par pôle positif et l'autre par pôle négatif ?
* Quel est le principe de fonctionnement du paratonnerre, ce dispositif que l'on installe sur le
toit d'un édifice haut afin d'éviter les dangers des coups de foudre ?

Je manipule et je constate
yy
En revoyant les différentes expériences que j'ai réalisées sur l'électrisation par frottement en
utilisant comme détecteur que ce soit le pendule électrique ou l'électroscope, je constate que
l'acuité d'écartement de la boule du pendule ou celle de la feuille métallique de l'électroscope
diffère d'un cas à l'autre ; elle augmente par exemple avec la durée de l'opération de
frottement du bâton de verre avec un morceau de soie par exemple. J'en déduis alors que les
quantités d'électricité diffèrent d'une électrisation à l'autre.
J'analyse et j'explique

Afin d'expliquer la différence remarquée entre les quantités d'électricité, j'admets que toute
la quantité d'électricité qui apparaît sur le verre par frottement est constituée de très petites
quantités, égales et indivisibles, chacune appelée charge électrique élémentaire et notée e.
Par suite, toute quantité d'électricité vitreuse est une charge électrique notée q et constituée
d'un nombre n bien déterminé de charges électriques élémentaires, d'où :
q = n.e
Afin de distinguer entre les deux espèces d'électricité, on qualifie la charge matérialisant
l'électricité vitreuse comme étant une charge positive (q > 0) et la charge matérialisant
l'électricité résineuse comme étant une charge négative (q < 0).
Par suite, la charge électrique positive s'écrit : q = + ne,
tandis que la charge électrique négative s'écrit : q = - ne.
La charge électrique est une grandeur mesurable ; son unité internationale est le coulomb
et son symbole est «C».
La charge électrique élémentaire a la valeur :
e = + 1,6.10-19 C
Remarque :
Bien que la charge électrique obtenue par électrisation soit formée d'un grand nombre de
charges électriques élémentaires, sa valeur reste encore très petite, ce qui justifie l'utilisation
de quelques sous multiples du coulomb comme unités de mesure pratiques :
- Le microcoulomb (pC) : 1 pC = lO6 C
- Le millicoulomb (mC) : 1 mC = lO3 C

Je conclus
m

> La charge électrique est une grandeur physique qui représente la quantité d'électricité
portée par un corps électrisé.
>- La charge électrique est une grandeur mesurable. Dans le système international, son
unité de mesure est le coulomb (C).
> Les charges électriques sont de deux espèces : les charges positives et les charges
négatives.
>- La valeur absolue d'une charge électrique est un multiple de la charge électrique
élémentaire.
|q| = n.e , n E IN*

>- Deux charges électriques de même signe se repoussent, tandis que deux charges de
signes contraires s'attirent mutuellement.

-©-
J'évalue mes propres acquis
0

Sachant que la charge électrique positive apparue sur un bâton de verre suite à son
frottement par un morceau de soie a une valeur égale à 0,032 pC :
1 - déterminer le nombre de charges élémentaires constituant la charge
q = 0,032 pC.
2 - montrer que la charge qui apparaît à la surface du morceau de soie est négative.

Résumé
m

^ Le phénomène d'électrisation peut se produire par frottement ou par contact.


^ En plus de l'électroscope, le pendule électrique est utilisé comme détecteur du phénomène
d'électrisation.
^ La charge électrique est une grandeur mesurable ; dans le système international, son
unité de mesure est le coulomb (C).
^ La charge électrique élémentaire a la valeur : e = 1,6.10-19 C.
^ Tout corps électrisé porte une charge électrique q dont la valeur absolue est un multiple
de la valeur de la charge électrique élémentaire.
|q| = n.e , n G IN*
^ Deux charges électriques de signes contraires s'attirent, tandis que deux charges
électriques de même signe se repoussent.

JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes


m
Exercice n0 1
Recopier les phrases suivantes, puis mettre une croix devant la proposition
juste.
1- On obtient de l'électricité par électrisation d'un corps.
2- Un corps matériel ne s'électrise que par frottement.
3- L'électrisation est une méthode pratique à l'apparition d'une quantité
d'électricité.
4- Le pendule électrique est un détecteur de l'électrisation des corps.
5- Tout corps matériel électrisé est un conducteur de courant.
6- Tout corps électrisé par contact porte une charge.
7- Deux corps ne se repoussent que lorsqu'ils portent deux charges
électriques de même signe.
Exercice n0 2
Préciser pour chacun des QCM (Questionnaires à Choix Multiples) suivants, la proposition
juste.
1. Tout bâton de verre électrisé par frottement attire :
>(< tout autre bâton de verre électrisé de la même façon.
>(<tout bâton d'ébonite électrisé par frottement.
>(<tout autre bâton de verre électrisé par contact avec un bâton d'ébonite électrisé
par frottement.

2. Suite à l'électrisation des corps matériels, il apparaît :


>(< localement, une quantité d'électricité.
>(< simultanément, une charge électrique négative et une charge électrique positive.
>(< une charge électrique.

3. Sachant que la boule A d'un pendule électrique porte une charge négative et la boule
B d'un autre pendule porte une charge positive, lorsqu'on approche les deux pendules
doucement l'un de l'autre :
* les deux boules A et B se repoussent.
* les deux boules A et B s'attirent.
>(< rien ne se produit.

4. On dispose de trois corps A, B et C électriquement chargés. Le corps A attire le corps


B et repousse le corps C. En approchant les corps B et C l'un de l'autre, on obtient :
>(< une attraction mutuelle.
* une répulsion mutuelle.
>(< un transfert d'une quantité d'électricité de l'un à l'autre.

5. Lors de l'électrisation du bâton d'ébonite avec un morceau de fourrure :


>(< le morceau de fourrure ne s'électrise pas.
* il apparaît une charge électrique négative au niveau du bâton d'ébonite.
* il apparaît une charge électrique négative au niveau du morceau de fourrure.

Exercice n0 3
Compléter le tableau suivant en précisant l'interaction (attraction ou répulsion) qui se
manifeste entre chacun des bâtons de la colonne de gauche et chacun des bâtons de la ligne
supérieure.
Bâton d'ébonite
Bâton de verre Bâton de plexiglas électrisé par contact
électrisé par électrisé par avec un bâton de
frottement frottement plexiglas électrisé
par frottement

Bâton de verre électrisé


par frottement

Bâton de verre électrisé


par contact avec un
bâton d'ébonite
électrisé par frottement

Exercice n0 4
On dispose d'un corps électrisé A et d'une boule de fer B portant une charge électrique
positive ; celle-ci est suspendue à un fil fin et isolant. Quand on approche les deux corps l'un
de l'autre, la boule B est attirée par le corps A. Mais, dès qu'elle le touche, elle s'en éloigne.
Interpréter tout ce qui s'est produit entre A et B tout en déterminant le signe de la charge
portée initialement par la boule B.

Exercice n0 5
Un corps matériel porte une charge électrique q = 4,8.ICH4 C.
1 - Rappeler la valeur de la charge électrique élémentaire.
2 - Déterminer le nombre de charges électriques élémentaires formant la charge q.
3 - Comparer ce nombre de charges élémentaires avec celui qui constitue la charge
q' = - 4,8.10"14 C.

Exercice n0 6
Avec deux corps électrisés A1 et A2, on réalise les deux expériences suivantes :
Expérience n°1 : en approchant le corps A1 d'un autre corps électrisé B, il se produit une
attraction mutuelle.
Expérience n°2 : on met le corps A2 en contact avec un corps C non électrisé.
Sachant que les charges électriques portées par les deux corps A1 et A2 sont positives :
1 - déterminer le signe de la charge électrique portée par le corps B.
2 - montrer que le corps C acquiert une charge électrique dont on précisera le signe.
3 - déterminer ce qui se produira si l'on approche le corps B du corps C.

-©-
SI Je bricole

Je fabrique un électroscope

Je me procure le matériel suivant :


un flacon en verre transparent, un fil métallique rigide, une feuille mince d'aluminium comme
celle utilisée en cuisine pour l'emballage, une feuille métallique identique à celle utilisée pour
enrober les bonbons, un stylo, un morceau de soie, une feuille de carton, un tube de colle
forte, du ruban adhésif, une pince et des ciseaux.

>K Je découpe dans la feuille de carton, un disque ayant la même forme et la même
dimension que le col du flacon de
verre.
* Avec la pince, je plie en coude l'une
des extrémités du fil métallique rigide.
Puis, je fais passer l'autre extrémité à
A
travers le centre du disque cartonné
et, avec de la colle, je le rends
solidaire du fil. x
X
* Dans la feuille métallique, je découpe
un petit ruban, je le plie en deux et je
l'accroche à l'extrémité coudée du fil
rigide (Fig.1). Fig.1 Fig.2
* Avec le ruban adhésif, je fixe le disque
contre le col du flacon après y avoir
introduit le fil portant à son extrémité
coudée le petit ruban métallique
(Fig.2). o
2
>K Je donne à la feuille d'aluminium la
forme d'une petite boule. Puis, je la
fixe directement à l'extrémité
supérieure du fil (Fig.3). x
* J'électrise le corps plastique du stylo x
par le frottement de son extrémité libre
avec le morceau de soie. Puis, dès
que j'approche la partie électrisée de
Fig.3 Fig.4
la boule d'aluminium, les deux
extrémités du petit ruban métallique se
repoussent (Fig.4). Ainsi, je vérifie que
mon électroscope fonctionne.

68
Pour en savoir plus.

L'électrostatique

Jusqu'au XVIIIe siècle, l'électricité n'a intéressé qu'une minorité de savants. Toutefois, les
Grecs ont reconnu quelques phénomènes électriques. Par exemple, le philosophe Thalès a
constaté vers l'année 600 avant JC qu'en le frottant avec du tissu, un morceau d'ambre attire
les plumes d'oiseux, les fils et les duvets de laine ou de coton. Mais, à cette époque, la plupart
des gens prenaient ces observations comme étant dues à un phénomène étrange et d'une
importance secondaire.
William Gilbert était le médecin de la reine d'Angleterre
Elizabeth lère. Il était l'un des premiers savants qui s'intéressaient
à l'étude des phénomènes électriques. Il avait montré que l'ambre
n'est pas le seul à pouvoir attirer les corps légers quand il est te
frotté, il y a le verre et le soufre qui font de même. De plus, ce
savant avait cherché un nom à cette force qui attire les corps
légers, de nature encore inconnue et lui avait choisi le nom
"électricité" qui dérive du terme grec "élektron" qui désigne
l'ambre. Quant à nous autres, arabes, nous lui avons attribué le
nom "Kahrabê" qui dérive du mot "Kahramène"
qui désigne "sureau".
Par la suite et sur trois demi siècles, très rares étaient les savants William Gilbert (1544-1603)
qui s'intéressaient à l'électricité. Puis, en 1733, le chimiste et
physicien français Charles François Dufay constata que, par ! -v*
frottement, il y a des corps qui s'attirent tandis que des corps m
identiques se repoussent. En fait, il avait remarqué que si l'on .j
approchait deux bâtons de sureau électrisés par frottement l'un de
l'autre, ils se repousseraient. Ainsi, il avait mis en évidence
l'existence de deux espèces d'électricité : l'électricité "vitreuse" qui
est due au frottement du verre, des cheveux ou de la laine et
l'électricité "résineuse" qui est due au frottement du sureau ou de
la soie, comme il avait montré que les électricités de même
espèce se repoussent tandis que les électricités d'espèces
différentes s'attirent. Charles François Dufay
(1698-1739)
Extrait de l'encyclopédie des applications scientifiques (élaborée en arabe)

-0-
LA MATIERE DANS

LA NATURE

o
G

L'ATOME ET LA COMBUSTION

<$> LES SYMBOLES CHIMIQUES

<$> LES SOLUTIONS IONIQUES


PRÉREQUIS

SAVOIRS

1. Préciser l'état physique auquel est un corps donné.


2. Définir un corps pur.

3. Enumérer les transformations physiques de la matière.


4. Enumérer les caractéristiques des corps gazeux, liquides et solides.

5. Citer l'importance du dioxygène dans la combustion.

6. Définir la masse et le volume.


7. Définir la masse volumique d'un corps.

8. Définir la molécule et le corps pur moléculaire.

SAVOIR FAIRE

1. Réaliser des expériences qui montrent des transformations physiques.

2. Mettre en évidence l'existence du dioxyde de carbone.

3. Reconnaître les produits de la combustion.


4. Reconnaître la combustion complète et la combustion incomplète par leurs produits.

5. Mesurer la masse et le volume d'un corps.


6. Distinguer entre solvant et soluté.
7. Réaliser des expériences de dissolution.

8. Reconnaître un mélange homogène et un mélange hétérogène.


9. Séparer les constituants d'un mélange.
10. Expliquer le phénomène de dissolution par la discontinuité de la matière.
11. Mettre en marche un bec de gaz (bec Bunsen).
12. Reconnaître les dangers de la combustion incomplète sur la vie et l'environnement.
L'ATOME ET LA COMBUSTION

8. LES COMBUSTIBLES : LEURS GENRES, ORIGINES ET USAGES


9. TRANSPORT DES COMBUSTIBLES, LEUR STOCKAGE ET LA
PROTECTION CONTRE LEURS DANGERS
10. RÉACTION CHIMIQUE
11. L'ATOME
12. STRUCTURE DE L'ATOME

n -

r V - il jv
ai

■i
; L^-J

u ■ ji

En quoi consiste le raffinage du pétrole ? Quel est son intérêt ?


Pourquoi il est toujours conseillé de rationaliser la consommation
des combustibles ?
Qu'est-ce qui fait que les produits de la combustion sont différents
du combustible et du comburant ?
Pourquoi, partout dans le monde, toute cette attention particulière
au gaz naturel malgré la délicatesse des précautions multiples à
prendre dans les différentes étapes de son exploitation ?
Est-ce que la combustion est une transformation physique ou bien
chimique ?
Quelle différence y a-t-il entre l'atome et la molécule ?

72
LES COMBUSTIBLES :

LEURS GENRES, ORIGINES

ET USAGES

J'observe et je m'interroge
0
^ Quelle est la matière contenue dans une bouteille de gaz et quelle est son origine ?
^ Pourquoi appelle-t-on cette bouteille «bouteille de gaz» bien qu'en la secouant, on entend
dedans un bruit résultant du choc d'une quantité de liquide agité contre la paroi intérieure de
la bouteille ? Est-ce qu'il s'agit du même liquide contenu dans le briquet à gaz ?

^ Pourquoi toute cette diversité de carburants dans les stations de


service appropriées ? D'où proviennent -ils ?

v*'
T:
•l «
S!

S ^ Plusieurs combustibles sont extraits du pétrole.


Bl
Quels sont ces combustibles ? Comment sont-ils obtenus ?
w Quels sont leurs domaines d'utilisation ?

Chez nous, nombreuses sont encore les familles qui font


recours au charbon pour satisfaire plusieurs besoins
domestiques (chauffage, cuisson...). Quelle est son origine ?
Comment peut-on conserver sa bonne qualité ? #
S

73
^||JL j Je manipule et je constate

Je fais une recherche documentaire en me référant à diverses sources telles que les livres,
les revues, les magazines, l'Internet, et si c'est possible, je fais une recherche sur terrain (en
contactant l'agence nationale pour la maîtrise d'énergie, en visitant un centre d'extraction de
pétrol itères... )

Je conclus

>- Les combustibles usuels sont multiples. Ils se trouvent à l'état liquide tels que l'essence,
le gasoil et le fuel, à l'état gazeux tels que le butane et le méthane, et à l'état solide tels
que le charbon et le bois.
L'importance des combustibles dépend de leur abondance, de leur diversité et des
domaines de leur utilisation.

Combustible Domaines d'utilisation Origine

Carbonisation du bois dans un four (méthode


Utilisations domestiques industrielle) ou bien dans une charbonnière
Le charbon
essentiellement (méthode traditionnelle connue chez nous
sous le nom de «mardouma»)
Production d'électricité -
sidérurgie - métallurgie -
Mines de roches fossiles, de couleur noire ou
La houille chauffage - production de
marron
combustibles gazeux
(dihydrogène - éthane...)
Le butane et Utilisations domestiques
le propane essentiellement
Le pétrole : huile minérale d'origine organique,
L'essence Voitures
provenant de la décomposition de matières
La paraffine Bougies
organiques, végétales essentiellement, à l'abri
Le kérosène Avions
de la lumière
Tracteurs- paquebot -
Le gasoil
appareils de chauffage
Le gaz naturel se forme par fermentation de
matières organiques (résidu des planctons et
des bactéries aquatiques), il se trouve dans
des roches poreuses souterraines. C'est
essentiellement :
Le gaz - du gaz associé (en solution dans le pétrole),
Cuisson - chauffage...
naturel séparé lors de l'extraction du pétrole de son
gisement,
- du gaz non associé (la forme la plus répandue
de gaz naturel), extrait de gisements terrestres
ou sous-marins, séparés des gisements de
pétrole.

-0^
J'évalue mes propres acquis

En mobilisant mes acquis et en m'appuyant sur le document suivant, j'énumère les


combustibles extraits du pétrole et je précise leurs domaines d'utilisation.

Gaz et essence
Tour de distillation
fractionnée à la pres-
sion atmosphérique ■ 120oC l
Naphta Produits chimiques
o
180 C
kérosène
260oC ,G-
gazoil Q O
340oC
Fuel domestique Tour de distillation sous
360oC basse pression
Fuel industriel
370oC
Pétrole brut ï. Matériaux pour la Produits
conversion chimmiques
Huiles
lubrifiantes

Fuel lourd
400

Asphale industriel
yr

-0^
TRANSPORT DES COMBUSTIBLES,
LEUR STOCKAGE ET LA PROTECTION
CONTRE LEURS DANGERS

0 J'observe et je m'interroge

On utilise assez souvent la mousse de savon pour s'assurer de


l'absence de fuite de gaz de la bouteille de butane. Pourquoi
prendre cette précaution et que peut-on risquer d'une fuite du gaz ?

^ Que signifie le pictogramme de la figure ci-contre ?

^ Dans plusieurs émissions télévisées ou radiophoniques, on


recommande de changer régulièrement le tuyau qui raccorde la
bouteille de butane à l'appareil qui fonctionne avec ce gaz. w
Pourquoi cette recommandation et qu'est-ce qui pourra se produire
si on continue à utiliser le même tuyau pour longtemps ?

'"S 253-
^ Pourquoi il faut éviter de laisser la bouteille d'alcool domestique
ouverte, et surtout à proximité d'une source de chaleur ?

L'extincteur d'incendie est indispensable dans les lieux publics.


Pourquoi ?

76
Je cherche et je m'assure
Je fais une recherche documentaire en me référant à diverses sources telles que les livres,
les revues, les magazines, l'Internet, et si c'est possible, je fais une recherche sur le terrain
(en contactant l'agence nationale pour la maîtrise d'énergie, en visitant un centre
d'extraction de pétrolifères...)

Combustible Moyen de transport et stockage

Le gaz naturel est transporté


comprimé dans des réseaux de
gazoducs (conduites souterraines
de grand diamètre) ou bien Station de détente
liquéfié dans des méthaniers Puits de contrôle Pujts de pompage et d'extraction
Il I
(bateaux basés sur la liquéfaction Distribution
du gaz naturel).
Le gaz naturel Le gaz naturel est stocké dans
Couche d'argile imperméable
des réservoirs naturels du sous
Gaz
sol par pompage dans une strate
Eau et sable
de sable ou de roches poreuses
(voir la figure ci-contre), comme il
peut être stocké en "cavités
salines" (cavités creusées dans
des couches de sel).

Etant mélangés dans des

Le butane et proportions différentes, le butane


le propane et le propane sont stockés à l'état
(GPL : gaz de liquide dans des bouteilles et des
pétrole liquéfié) citernes en fer, sous une pression
j
élevée. s?
a

-(zh
Combustible Moyen de transport et et stockage

dm M
W t
Les produits pétroliers combu-
stibles sont stockés dans de
grands réservoirs en fer, installés
Produits
à l'intérieur ou bien à l'extérieur
pétroliers
des raffineries de pétrole. Ils sont
transportés aux stations de ser-
vice dans des citernes spéciales.

:
r- i
rr:

Le charbon est stocké dans des


caves et des dépôts. Pour la 'k
Le charbon s.*
consommation, il est transporté et
vendu dans des sacs.

78
Protection contre les dangers des combustibles

Type de
Dangers et règles de sécurité
danger

Tout combustible gazeux est inflammable même en l'absence de brûleur.


Afin d'éviter le danger dû à une inflammation, il faut respecter les règles de
sécurité suivantes :
1- Suivre une méthode pratique
correcte pour allumer un bec
de gaz (bec Bunsen).
2- Eloigner toute flamme et éviter
toute étincelle à proximité des >-

Dangers des combustibles. 13 ■jy


incendies 3- Stocker le combustible en un
lieu aéré.
4- Procéder par une installation
apparente du réseau (en tubes
de cuivre) d'alimentation domestique en gaz de ville.
5- Contrôler le bon état du tuyau (en caoutchouc) de raccordement de la
bouteille de butane à l'appareil qui fonctionne avec ce gaz et le changer
à temps (lorsqu'il est périmé).
6- Equiper tout lieu public d'un extincteur d'incendie.

Les fuites des combustible gazeux et même liquides (surtout que les
produits pétroliers sont volatils) dans un espace fermé peuvent provoquer
des explosions. Afin d'éviter ce risque, il faut respecter plusieurs règles de
sécurité dont essentiellement :
1- Stocker le combustible dans une zone aérée.
2- Introduire dans les combustibles gazeux, à l'usine de distribution, des
Dangers impuretés d'odeur permettant de détecter toute fuite de gaz.
d'explosion 3- Contrôler le stockage du combustible dans le réservoir approprié afin
d'éviter toute fuite accidentelle dans l'espace environnant.
4- Eloigner toute flamme ainsi que la production de toute étincelle dans le
lieu de stockage.
5- Eviter de faire fonctionner un brûleur à gaz (bec Bunsen, cuisinière à
gaz...) avant de s'assurer de l'absence de toute fuite de gaz par odorat.

-0^
Protection contre les dangers des combustibles
Type de danger Dangers et règles de sécurité

La combustion incomplète peut causer l'asphyxie. Donc, il faut veiller à ce


que la combustion exploitée soit complète. Pour cela, il est recommandé
de respecter les règles de sécurité dont essentiellement :
1- Entretenir les appareils qui fonctionnent avec du gaz (cuisinières,
chauffage, chauffe eau...), et ce en munissant le brûleur du gicleur qui
s'y adapte et en le nettoyant régulièrement.
2- Prendre soin du bon fonctionnent de l'appareil ou avertir un
professionnel pour faire le nécessaire à chaque fois que l'on constate
Danger que la flamme émanant du brûleur est fuligineuse (elle est salissante).
d'asphyxie 3- Aérer tout espace où on a besoin d'exploiter la combustion.
4- Installer les appareils fonctionnant avec du gaz dans des pièces
équipées d'un système d'aération et de ventilation de l'air qui y circule.

Je conclus

Malgré la diversité et l'importance des domaines d'exploitation des combustibles, les


dangers provenant d'utilisations non conscientisées de ces produits peuvent conduire à
des catastrophes environnementales et humaines, comme les incendies, les explosions
et l'asphyxie.
La consommation rationalisée des combustibles nécessite un stockage bien étudié,
prenant enconsidération leur nature et les facteurs dont dépend leur combustion
accidentelle.
Pour prévenir tout danger dû à une exploitation de combustibles, un ensemble de
mesures préventives doit être pris en compte dans le stockage et des règles de sécurité
adéquates doivent être fixées au niveau de la consommation.

J'évalue mes propres acquis

Quels sont les facteurs dont dépend l'inflammation accidentelle des combustibles gazeux ?
Pourquoi il est interdit de laisser le moteur de voiture en état de fonctionnement dans les
stations de service, lors de l'approvisionnement de la voiture en carburant ?

80
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n" 1

Répondre par oui ou par non :

1. Le gaz naturel est un mélange de plusieurs gaz.

2. Le pétrole renferme des corps purs composés. IZ

3. La distillation fractionnée du pétrole est une opération chimique. Z

4. Les combustibles se trouvent dans le pétrole dans trois états physiques

différents. Z

Exercice n02

Recopier les phrases suivantes, puis mettre une croix devant la proposition correcte :

1. La distillation fractionnée du pétrole brut donne :

a- du charbon. Z

b- de l'essence. Z

c- de la paraffine. Z

d- du soufre. Z

2. La qualité des combustibles dérivés du pétrole :

a- est indépendante de la qualité du pétrole. Z

b- dépend du gisement de pétrole. Z

c- dépend du raffinage.

-(Zy
Exercice n03
Reconnaître, dans la liste suivante, les corps appartenant à la famille des
combustibles, en précisant l'état physique de chacun d'eux dans la nature :
Le bois, l'eau, la houille, le méthane, le cuivre, le propane, le butane, l'essence, le
kérosène, le gasoil, l'alcool, le charbon et le dihydrogène.

Exercice n04
Je relie, par une flèche, le combustible à son origine :

Combustible Origine

Le butane Le bois
Le charbon Le pétrole
Le gaz naturel Accumulation de résidus végétaux et animaux marins au
La houille fil des années
Mines des roches stratifiées, d'origine végétale

Exercice n05
Les numéros figurant dans le tableau suivant représentent un ensemble de combustibles,
alors que les lettres représentent des appareils qui fonctionnent avec l'un ou l'autre de ces
combustibles.

1 gaz butane a motocycle

2 kérosène bougie
B

3 essence c avion

paraffine voiture
B B

5 fuel e Appareil de chauffage

Attribuer à chaque numéro de carburant, la lettre représentant l'appareil qui lui convient.
Exercice n06

Recopier les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le mot ou expression qui
convient : carbonisation du bois, mine rocheuse d'origine végétale, butane, pétrole,
kérosène, essence, gasoil, fuel.

1- le charbon provient de la
2- Le briquet de poche contient du d'origine le
3- Les avions utilisent le comme carburant.
4- On trouve dans les stations de service plusieurs carburants comme le
et le

Exercice n07

Citer deux exemples de combustibles


domestiques ainsi que leur origine.

Exercice n08 rnnrrnni


©

Dans la salle de bain schématisée dans la


figure ci-contre, les règles de sécurité
sanitaire ne sont pas respectées. Pourquoi ? 'â
Préciser, dans un petit paragraphe, les
précautions à prendre afin de prévenir tout
danger.
J'étudie un document scientifique

Le pétrole

Le pétrole est un liquide minéral de couleur sombre. C'est un mélange


d'un grand nombre de produits chimiques dont certains sont des gaz
/ "
dissous comme le butane et d'autres sont liquides comme l'essence ou
solides comme le goudron et l'asphalte. Il se forme à la suite d'une KN
* $ jL
|^ ' "xf
décomposition, à l'abri du dioxygène, de matières organiques (débris
végétaux et animaux) enfuis sous des sédiments solides, accumulés au
fil des années. Après leur exploration, certains puits (ou gisements) de . .. /
pétrole sont transformés en puits productifs et le forage d'autres puits V *-"
•f «
sera proportionnel avec l'étendue des réserves en la matière. Pour le
transport de la production, on pose des oléoducs entre les puits et une station de collecte où, à la suite
d'une décantation, on débarrasse les quantités de pétrole collectées, de l'eau et des impuretés
qu'elles contiennent. De là, le pétrole brut purifié est pompé dans d'autres oléoducs afin de le
transporter aux raffineries ou bien aux ports maritimes pour l'exportation.
Au cours des étapes d'exploration, de production et d'approvisionnement des raffineries en pétrole
brut, le transport de ce dernier, du gisement vers les raffineries, ne manque pas d'importance devant
le transport de ses dérivés vers le consommateur. L'importance que revêt le transport du pétrole
avant et après son raffinage est due au fait que ce produit est consommé dans des régions situées
très loin des zones de sa production. On déploie de grands efforts pour faciliter ces opérations de
transport des gisements vers les ports d'exportation. Des grands pétroliers (navires citernes) sont
conçus et construits pour transporter le produit vers les lieux de consommation et une infrastructure
d'oléoducs est mise en oeuvre afin d'éviter la navigation des pétroliers dans des détroits où il y a
beaucoup de trafic maritime, comme dans le canal du Suez. En ce qui concerne le transport des
dérivés du pétrole, on cite les navires conçus pour le transport et la distribution du GPL (gaz de pétrole
liquéfié), mélange de butane et de propane. De même, on cite les barils de zinc et de fer-blanc pour
le transport et la distribution d'essence et de kérosène, ainsi que les barriques et les boîtes pour la
distribution des huiles lubrifiantes, des graisses, etc.
D'autre part, le stockage du pétrole est une composante intégrante du secteur de transport et des
communications, et ce à cause des difficultés qu'on y rencontre pour la conservation des combustibles
sur le plan des conditions techniques à satisfaire dans les dépôts. Traditionnellement, on a pris
l'habitude de stocker les combustibles pétroliers dans des réservoirs en fer, à ciel ouvert. Mais, le
besoin de stocker de grandes quantités et pour une longue durée a incité au recours à une méthode
plus attrayante qui consiste en le stockage dans le sous sol, dans les montagnes ou dans les collines.
A cet effet, quatre emplacements sont exploités : les mines épuisées de sel, l'utilisation partielle des
mines en état d'exploitation, les grottes souterraines résultant d'une exploitation antérieure de mines
particulières désaffectées et le stockage dans des cavités d'eau souterraines.
D'après un texte du livre rédigé en langue arabe :
«L'énergie et la nouvelle technologie»

Questions
1- Quels sont les combustibles qu'on peut extraire du pétrole ?
2- Quels sont les moyens de transport des combustibles pétroliers ?
3- Où et comment stocke-t-on du pétrole afin de l'exploiter plus tard ?

-®-
Le gaz naturel

Le gaz naturel est l'un des meilleurs combustibles


existant dans la nature car, en plus du fait
qu'il est facilement inflammable, il ne laisse aucune
impureté polluante de l'environnement et il est
disponible dans les régions pétrolières.
On trouve le gaz naturel dans des compositions
souterraines et peut être classifié essentiellement dans
deux types : le gaz associé au pétrole et le gaz non
associé (extrait de gisements terrestre ou sous marins,
séparés des gisements de pétrole). Dans tous les cas,
le méthane est le composant essentiel du gaz naturel
qui renferme en plus d'autres matières comme l'éthane,
le propane et le butane. Parfois, on trouve aussi, dans
les gisements de gaz naturel, des essences naturelles
(liquides), du dioxyde de carbone, du diazote et de l'eau.
En plus de son utilisation domestique traditionnelle en
cuisine et pour le chauffage, le gaz naturel est une
source d'énergie dans plusieurs fabriques et usines.
Le gaz naturel est transporté dans des réseaux de gazoducs de grand diamètre, sous des
pressions élevées, même au fond des mers et des océans. De même, au cas où il est difficile
de le transporter par la pose de gazoducs, on peut charger le gaz naturel par voie maritime
et le transporter à l'état liquide dans des bateaux construits pour cette fin et appelés des
méthaniers, vers des stations implantées à proximité des centres de sa consommation.
Enfin, le gaz est distribué à travers des gazoducs ou bien il est chargé dans de petites
bouteilles.
D'après un texte du livre rédigé en langue arabe :
«L'énergie et la nouvelle technologie»

Questions
1- Quelles sont les caractéristiques du gaz naturel ayant permis de le classifier comme
étant l'un des meilleurs combustibles ?
2- Citer des exemples de fabriques ou d'usines où le gaz naturel est utilisé comme source
d'énergie.
3- Pourquoi transporte-t-on parfois le gaz naturel dans des méthaniers, à l'état liquide,
malgré les dangers que l'on court avec ce moyen de transport ?

85
î
RÉACTION CHIMIQUE

COMBUSTION DU CARBONE

, S1 Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel et les produits suivants :


* un morceau de charbon,
* un support,
* un bec Bunsen,
* un flacon de dioxygène,
* de l'eau de chaux.
^ Je réalise le montage ci-contre. •4 Support
Je chauffe un point d'un morceau de charbon jusqu'à
ce qu'il devienne rouge, puis j'introduis le morceau dans
un flacon rempli de dioxygène. Le morceau de charbon
Morceau
brûle alors pendant un moment avec projection de charbon ^
d'étincelles et se recouvre d'une couche mince de
cendre. De plus, après agitation, la quantité d'eau de
chaux versée dans le flacon devient trouble.

Support

Morceau de
charbon
Dioxygène
(gaz)
Bec Bensen

L'eau de chaux devient trouble

-0^
J'interprète ce qui s'est produit

Pendant la combustion, le charbon ne s'est pas transformé en un autre état physique et


aucun des deux corps ne s'est dissout dans l'autre. Mais, la quantité de dioxygène est
complètement épuisée et le morceau de charbon s'est aminci, et en même temps, il s'est
formé du dioxyde de carbone (gaz troublant l'eau de chaux). Ces constatations montrent que
le carbone et le dioxygène sont transformés en dioxyde de carbone.
Donc, la combustion du carbone dans le dioxygène ne peut être une transformation physique,
mais c'est une autre transformation connue sous le nom de transformation (ou réaction) chimique.
On dit que le carbone et le dioxygène ont réagi entre eux, et de ce fait, chacun des deux corps
a joué le rôle de réactif. Par contre, étant un corps nouveau obtenu par cette réaction, le
dioxyde de carbone est appelé produit de la réaction.
Carbone + Dioxygène Dioxyde de carbone
(Deux réactifs) (Produit de la réaction)

COMBUSTION COMPLÈTE DU MÉTHANE

Je manipule et je constate
■Le
^ Je réalise le montage ci-contre. Vapeur d'eau

J'allume le bec Bunsen et je le dispose de


telle sorte que sa flamme soit juste au
dessous de l'entonnoir. La paroi intérieure de
Gaz Eau de
l'entonnoir se recouvre alors de buée, un gaz methane chaux
barbote dans l'eau de chaux et celle-ci
devient trouble.

J'interprète ce qui s'est produit

On sait que lorsqu'une quantité de matière change d'état ou se dissout dans l'eau, sa nature
est conservée telle quelle et sa composition (ou structure) ne change pas. Or, au cours de
l'expérience de sa combustion complète, le méthane a réagi avec le dioxygène pour donner
deux corps nouveaux qui sont le dioxyde de carbone et la vapeur d'eau.
Donc, la combustion complète du méthane ne peut être une transformation physique, c'est
plutôt une réaction chimique semblable à celle produite entre le carbone et le dioxygène.
On dit que, dans cette réaction, le méthane et le dioxygène ont joué le rôle de réactifs, tandis
que le dioxyde de carbone et la vapeur d'eau sont les produits de la réaction.
Méthane + Dioxygène Dioxyde de carbone + Eau
(Réactifs) (Produits de la réaction)

-0-
Je conclus

La réaction chimique est une transformation au cours de laquelle des corps


disparaissent et des corps nouveaux apparaissent.
Les corps qui réagissent entre eux sont les réactifs et les corps nouveaux qui
apparaissent sont les produits de la réaction.
La combustion est un exemple de réaction chimique.

J'évalue mes propres acquis

Je réalise l'expérience de combustion du soufre

Fournitures
Soufre en poudre - fil métallique - pince bec Bunsen ou allumette -
flacon rempli de dioxygène - seringue
Première expérience )
Avec la pince, je découpe un brin de fil métallique de 50 cm de
longueur environ et je le plie, en l'une de ses deux extrémités, sur lui-
même pour avoir un anneau d'un diamètre ne dépassant pas 0,5 cm.
* J'introduis l'anneau dans un petit tas de soufre en poudre (de
préférence, trempé à l'avance dans l'eau pour qu'il retienne
suffisamment de soufre)
* Tenant le fil par l'autre bout, je brûle les grains de soufre, retenus
par l'anneau.
Quelle est la couleur de la flamme du soufre qui brûle ? X4/
Deuxième expérience
* je refais la même expérience, mais en introduisant l'anneau
portant les grains de soufre enflammé, dans le flacon de
dioxygène. Le soufre continue alors à brûler avec une flamme
vive et en dégageant un gaz incolore et d'odeur suffocante,
appelé le dioxyde de soufre.
Très important :
Sans tarder, je dois retirer le fil métallique et fermer directement
le flacon afin d'éviter d'inhaler les vapeurs de dioxyde de soufre
Exploitation de l'expérience réalisée
1-Je montre que, dans les expériences réalisées, il s'est produit
une réaction chimique. iir7
2-Je précise les réactifs et le (ou les) produit(s) de la réaction.

88
î
L'ATOME

EXISTENCE DE L'ATOME

J'observe et je m'interroge
0
Je sais que, nombreux sont les corps purs constitués de particules microscopiques identiques
appelées molécules.
Si la molécule, ce plus petit corpuscule qui puisse provenir de la discontinuité de la matière,
ne peut subir aucune décomposition, comment et par quoi puis-je expliquer les réactions
chimiques possibles entre des molécules différentes ?
J'admets l'existence de l'atome
Afin de pouvoir interpréter une réaction chimique, j'admets le fait que la molécule peut subir
une décomposition.
En effet, les expériences et les recherches ont montré que la molécule est formée par un
assemblage d'autres particules, appelées atomes.
Par exemple, la molécule de dioxygène est formée de deux atomes identiques (deux atomes
d'oxygène), tandis que la molécule de dioxyde de carbone est constituée de deux atomes
d'oxygène et d'un atome de carbone.
Je modélise l'atome et la molécule
Afin de rendre la structure de la molécule percevable à l'œil nu, je confère à la molécule un
modèle dans lequel les atomes se présentent sous forme de boules solidaires les unes aux
autres.
Afin de distinguer entre les atomes différents au sein de la même molécule, je choisis pour
leurs modèles des dimensions et des couleurs différentes.
Exemples :
Atome Carbone Oxygène Hydrogène Soufre Chlore

Modèle
O o
associé O O O

Boule noire Boule rouge Boule blanche Boule jaune Boule verte

Molécule Dioxygène Carbone


carbone

Modèle
O ooo r> O

89
Je conclus

>- La molécule est constituée de particules extrêmement petites, invisibles à l'œil nu et


même au microscope optique, appelées atomes.
>- Pour un corps donné, la diversification des atomes de ses molécules dépend de la nature
de sa matière.
> Pour modéliser les molécules, on y représente les atomes par des boules sphériques.

SIMULATION DE LA COMBUSTION DU CARBONE PAR LES MODELES


MOLECULAIRES

Sachant que le dioxyde de carbone est le produit de la réaction du carbone avec le dioxygène
(combustion), je cherche comment obtenir le modèle de la molécule de dioxyde de carbone
à partir du modèle de la molécule de dioxygène et du modèle de l'atome de carbone.
Je constate alors que je ne peux reconstruire le modèle de la molécule de dioxyde de carbone
que par le démontage du modèle de la molécule de dioxygène pour fixer par la suite les
modèles des deux atomes d'oxygène dissociés sur un modèle de l'atome de carbone.

OO^C—►coo

La combustion du carbone est une réaction chimique qui peut être schématisée par les
modèles moléculaires comme suit :

O + 00—^ 000
. . Molécule de dioxyde
Atome de Molecule de . ,
de carbone
carbone dioxygène
CORPS PURS SIMPLES ET CORPS PURS COMPOSES

J'observe et je constate
Corps pur Modèle moléculaire

J'observe les modèles moléculaires de


quelques corps purs, figurant dans le tableau
Le dioxygène
ci-contre et je compare leur structure. Je OO
constate alors qu'il y a des molécules
constituées d'atomes identiques comme celles
de dioxygène, de dichlore et d'ozone, et il y a
d'autres molécules constituées d'atomes L'eau
différents comme : O
* la molécule d'eau qui est constituée d'un
atome d'oxygène et de deux atomes
d'hydrogène, Le dioxyde
* la molécule de dioxyde de carbone qui est de carbone
000
constituée d'un atome de carbone et de
deux atomes d'oxygène,
* la molécule de méthane qui est constituée
d'un atome de carbone et de quatre Le dichlore
atomes d'hydrogène. 00

Je conclus

> Les corps purs moléculaires sont de deux


Le méthane
types : n
> les corps purs dont les molécules sont
constituées d'atomes identiques, ils sont
appelés corps purs simples.
L'ozone
Exemples : le dioxygène, le dichlore et
l'ozone.
> les corps purs dont les molécules sont
constituées d'atomes différents, ils sont
appelés corps purs composés
Exemples : l'eau, le méthane et le
dioxyde de carbone. 00 Oo
Le diazote Le dioxyde de soufre
J'évalue mes propres acquis
lZJ
A l'aide des modèles moléculaires de la figure
cO>
ci-contre, je classifie les corps purs qu'ils
représentent, en corps purs simples et corps
purs composés. Le dihydrogène L'ammoniac

-(Ey
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n" 1
Ecrire le nom ou le terme scientifique que signifie chacune des expressions
suivantes :
1. Transformation d'un corps pur d'un état physique à un autre
2. Transformation au cours de laquelle des corps disparaissent et des corps
nouveaux apparaissent
3. Des corps qui disparaissent au cours d'une réaction chimique
4. Des corps qui apparaissent au cours d'une réaction chimique
5. Corps pur dont les molécules sont constituées d'atomes identiques

Exercice n" 2
Reproduire et compléter le tableau suivant :

Réaction chimique Réactifs Produits de la réaction

Combustion du carbone Dioxyde de carbone

Combustion complète du Butane et dioxygène

Combustion d'un alcool L'alcool et

Exercice n" 3
Recopier les phrases suivantes, puis mettre une croix devant la proposition
correcte :
1. Les atomes et les molécules sont représentés par des modèles sphériques. n
2. Tout corps pur constitué par des molécules identiques est appelé corps pur
simple. n
3. L'atome peut être constitué d'une molécule ou plus. n
4. La molécule peut être constituée d'un atome ou plus. n
Exercice n" 4
A l'aide des modèles moléculaires de la figure ci-dessous et qui représentent des corps
purs différents, mettre une croix devant le nom de chaque corps pur composé.

Modèle
moléculaire 00
Tu

Corps pur Ethane Ozone Acétylène

Modèle
moléculaire 00
30

Corps pur Dihydrogène Ethanol Dichlore

Exercice n" 5
On désigne par l'atomicité, le nombre d'atomes constituant une molécule.
Exemple : Du fait que la molécule d'eau est constituée d'un atome d'oxygène et de deux
atomes d'hydrogène, on dit que l'atomicité de la molécule d'eau est égale à 3.
Déterminer alors l'atomicité de chacun des corps suivants : le dihydrogène, le dioxygène,
l'ammoniac, le dioxyde de carbone et l'éthane.

Exercice n" 6
1. A l'aide des données du tableau ci-contre :
Diamètre Masse
a. préciser, parmi les atomes qui y figurent, Atome
(10-10m) (10-27 kg)
celui ayant le volume le plus petit.
Carbone 1,5 19,9
b. calculer la masse de la molécule d'eau et
hydrogène 1,1 1,67
celle de la molécule de méthane.
2. on dispose d'un morceau de charbon de Oxygène 1,4 26,6
masse m = 20 g. En supposant que le morceau Azote 1,4 23,3
de charbon est constitué uniquement d'atomes
de carbone :
a. déterminer le nombre d'atomes de carbone contenus dans ce morceau.
b. calculer la longueur de la chaîne obtenue si on dispose tous ces atomes de
carbone alignés, l'un contre l'autre.
J'étudie un document scientifique

L'atome

La chimie est une science qui ne se préoccupe pas seulement de l'étude des propriétés
des corps et de leurs interactions mutuelles (ou réactions), elle s'intéresse aussi à la
découverte des constituants de base de la matière, et que l'on appelle éléments
chimiques tels que l'or, le cuivre, le carbone...
Si la matière est divisée en morceaux de plus en plus petits, on obtient à la fin, des
particules très petites qui conservent les propriétés de l'élément chimique, appelées
atomes. Le mot atome est d'origine grecque "atomos" qui signifie "partie indivisible".
L'atome est donc la plus petite particule matérielle qui puisse exister à l'état libre. Elle est
généralement modélisée en forme par une petite boule sphérique, et étant de dimension
microscopique, son diametre ne dépassé pas—!— m.
Questions
1. En se référant au texte (document scientifique), montrer que l'atome ne peut être
observé ni à l'œil nu, ni avec un microscope optique.
2. Est-ce que toutes les matières qui nous entourent sont constituées par des atomes
identiques ? Justifier la réponse.

Je manipule tout seul

Comment puis-je écorcer un œuf sans le casser ?


Matériel et produits :
Oeuf cru, un bêcher en verre et du vinaigre

,® Je manipule et je constate

Je pose avec soin l'œuf dans le bêcher.


* Je verse du vinaigre dans le bêcher jusqu'à la Vinaigre
submersion de l'œuf.
* Après trois jours, je dégage soigneusement l'œuf du
bêcher et je l'expose à la lumière.
* J'essaie d'observer ce qu'il y a à l'intérieur de l'œuf.

J'analyse et j'explique
1. Je montre que ce qui s'est produit est dû à une réaction
chimique dont je précise les réactifs.
2. Je vérifie si le vinaigre a réagi avec la membrane de la coquille Jaune d'oeuf
de l'œuf ou non.

94
STRUCTURE

tr DE L'ATOME

DIMENSION ET MASSE DE L'ATOME

J'observe et je m'interroge
0
Puisque la molécule est formée par un assemblage d'atomes, il est évident que l'atome est
plus petit que la molécule. Mais, comment peut-on savoir les dimensions et la masse d'un
atome ?

Je cherche et je m'assure
En faisant une recherche documentaire (dans Internet,
/ • ■-** V * "
dans les bibliothèques...) sur le sujet, on retient que, à
cause de l'extrême petitesse de l'atome, les chercheurs
n'ont pu confirmer l'existence de cette particule que par
l'utilisation d'un microscope électronique avec lequel les
dimensions réelles sont agrandies 50 millions de fois. De
plus, on arrive à montrer que les atomes du même ■ J i' -- '-.
élément chimique (l'oxygène par exemple) sont identiques * '■ ' •yt ♦ r
' ' " 4*. *■
' wv ■•-•>' ; ■ ;«i •• •* ' - S '■■
'■ ■ ■. î- ' •• '/
(ils ont la même dimension et la même masse), mais ils ^
sont légèrement différents de ceux d'un autre élément (le A.;:#,- j'/

carbone par exemple). Toutefois, le diamètre d'un atome Image d'atomes de tungstène,
ne dépasse pas, dans tous les cas, quelques dixièmes du prise avec un microscope
nanomètre (nm)* , c'est-à-dire quelques dixièmes du électronique
milliardième du mètre. Quant à la masse, elle est
extrêmement petite et s'évalue à quelques 10-26 kg.
* 1 nm = 10"9 m

Exemples :
Atome Hydrogène Oxygène Carbone Fer Plomb
Diamètre (nm) 0,11 0,14 0,15 0,26 0,36
26
Masse (10- kg) 0,2 2,7 2,0 9,3 34,4

Remarque
L'atome d'hydrogène est l'atome le plus petit et le plus léger, l'atome de fer est de dimension
moyenne, mais l'atome de plomb est classé parmi les atomes les plus grands et les plus
lourds.

95
Je conclus

L'atome est d'un diamètre qui ne dépasse pas quelques dixièmes du nanomètre. Quant
à sa masse, elle varie en fonction de sa nature entre deux dixièmes et quelques unités
de la valeur 10-26 kg.

J'évalue mes propres acquis


H

Sachant que les étincelles projetées du feu du bois sont des petits grains de carbone
de 0.2 mm de diamètre :
1-déterminer le nombre d'atomes formant un grain de carbone, et ce en supposant
qu'il n'y a pas d'espace vide entre les différents atomes du grain.
1-calculer la masse de l'un de ces grains de carbone.

CONSTITUANTS DE L'ATOME

M J'observe et je m'interroge

Lors de l'électrisation d'un bâton de verre par frottement, je sais que le morceau de soie utilisé
s'électrise aussi, mais par l'acquisition d'une charge électrique négative. Cependant, par quoi
puis-je expliquer ce signe contraire de celui de la charge qui apparaît (charge positive) sur le
bâton de verre frotté ?

J'émets des hypothèses

Puisque l'électrisation ne modifie pas la nature de la matière devant le fait que le verre
(matériau du bâton frotté) reste du verre et la soie reste de la soie, on peut affirmer qu'il
n'y a eu aucun changement dans les compositions du verre et de la soie.
Donc, on peut supposer que l'atome lui-même est constitué au moins de deux types de
particules : des particules portant une charge électrique positive et d'autres particules qui
portent une charge électrique négative opposée à la première, ce qui explique la
neutralité électrique de la matière.
Par conséquent, sous l'effet du frottement, il se peut que le morceau de soie ait arraché,
des atomes de verre, quelques charges négatives, comme il se peut que le bâton de
verre ait arraché, des atomes de soie, quelques charges positives. De toute manière,
dans les deux cas, le résultat est le même : le bâton de verre devient porteur de charge
électrique positive et le morceau de soie porteur de charge électrique négative.
Je cherche et je m'assure

Je lis le document scientifique suivant :


Constituants de l'atome
Dans l'univers, des grains de sable aux astres les plus grands et les plus lointains, tout
objet matériel est constitué de particules infimes nommées atomes. Les atomes sont si
minimes et si petits au point qu'il est impossible de les voir même avec les microscopes
les plus puissants. On peut quand même en observer une image, mais uniquement avec
un microscope à balayage électronique, de très grand pouvoir de résolution (capacité à
distinguer des détails fins). En fait, le point à la fin d'une phrase par exemple (point de
ponctuation) contient plus de deux milliards d'atomes. Le concept d'atome a beaucoup
évolué au cours du temps. Les philosophes grecs avaient pensé, depuis plus de deux
mille ans, que l'atome est la plus petite partie indivisible de la matière. En l'année 1804,
le chimiste anglais John Dalton a émis l'idée disant que tous les atomes d'un élément
chimique donné (atomes d'oxygène par exemple) sont tout à fait identiques, mais
différents des atomes d'un autre élément (atomes de carbone par exemple)... Cette
conception était acceptée pendant une bonne période, mais non pour longtemps car les
chimistes avaient de plus en plus mis en cause sa crédibilité. Ce doute est devenu une
réalité quand les expériences du savant britannique Joseph John Thomson ont amené à
découvrir, en 1897, l'existence de corpuscules infimes, 1836 fois plus légers que le plus
petit atome connu qu'est l'atome d'hydrogène. Ces corpuscules sont appelés des
électrons parce qu'ils portent chacun une charge électrique. En plus, Thomson a pensé
que ces électrons se répartissent à la surface de l'atome comme les grains de raisin qui
garnissent un gâteau.
En 1911, les expériences du savant Ernest Rutherford (né en Nouvelle-Zélande) ont
permis de montrer que l'atome est constitué d'un noyau central, extrêmement dense et
autour duquel gravitent des électrons dans un "nuage" relativement vaste et lacunaire en
majeure partie. De même, on a pu tirer de ces expériences que le noyau occupe un
volume très petit à l'intérieur de l'atome. Toutefois, il renferme la presque totalité de la
masse de l'atome.
Deux ans seulement, après la découverte de Rutherford, le physicien danois Niels Bohr
a proposé le fait que, dans l'atome, les électrons
sont des corpuscules extrêmement petits,
chargés négativement et gravitent, autour du
noyau chargé positivement, sur des orbites bien
définis et en nombre limité, comme les planètes
autour du soleil. De plus, ces orbites sont v-. J
ordonnées en se succédant dans des couches ou &
enveloppes comme dans un chou.
^ . ..
Actuellement, les chercheurs ont réussi à montrer V.
que l'atome est constitué d'un noyau portant une
r
charge électrique positive et d'un ensemble
d'électrons porteurs d'une charge négative, V
globalement opposée à celle du noyau.

-0-
Le noyau occupe le centre de l'atome et la presque totalité de la masse de celui-ci y est
concentrée, et ce malgré le très petit volume que le noyau occupe. En effet, le noyau a
un diamètre 100000 fois plus petit que celui de l'atome. Quant aux électrons, il s'est
avéré qu'il est impossible d'identifier la nature de leur mouvement autour du noyau
atomique. En fait, on ne peut déterminer, à un instant donné, que la probabilité de
présence d'un électron en un point précis autour du noyau.
D'après l'ouvrage en langue arabe :
«Encyclopédie des applications scientifiques simplifiées»
J'exploite le texte
1. Préciser les différents concepts de l'atome, évoqués dans le texte.
2. Chercher les causes qui ont empêché historiquement les savants à adopter le même
concept de l'atome.
3. Retrouver les constituants ainsi que les caractéristiques de l'atome sur lesquels il y a
une entente de la communauté scientifique.
4. Relever, des anciens concepts, les aspects qui sont en accord avec ceux du concept
actuel de l'atome et préciser les points faisant l'objet d'une divergence.
5. Relever les constituants de l'atome, susceptibles d'être arrachés par frottement.
6. Montrer que la perte de charges négatives est l'hypothèse valable pour expliquer
l'électrisation du verre par frottement.

>- L'atome est constitué d'un noyau central entouré d'un cortège d'électrons en
mouvement incessamment désordonné.
>- Tous les électrons sont identiques, mais dans un atome, leur nombre diffère d'une
matière à une autre. Donc, le nombre d'électrons est l'une des caractéristiques de
l'atome.
>- L'électron a une très petite masse, de valeur me = 9,11.10'31 kg.
>- Malgré son diamètre 100000 fois plus petit que celui de tout l'atome, le noyau a une
masse pratiquement égale à celle de l'atome, et ce parce que les électrons d'un
atome ont une masse totale négligeable devant celle du noyau.
> Le noyau porte une charge électrique positive, tandis que chaque électron porte une
charge électrique négative de valeur opposée à la charge électrique élémentaire
e : q = - e
>- L'atome est une entité électriquement neutre, et ce parce que la charge totale de ses
électrons est opposée à celle de son noyau.
> Avec sa masse et sa charge électrique, le noyau est une autre caractéristique de
l'atome.

Déterminer le nombre d'électrons de l'atome de chlore sachant que son noyau porte une
charge électrique égale à 27.10"19 C.
LES SYMBOLES CHIMIQUES

13. SYMBOLE DE L'ATOME ET FORMULES CHIMIQUES


14. ÉQUATION D'UNE RÉACTION CHIMIQUE

'
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Modèle de la molécule d'aspirine qui est constituée d'un assemblage d'atomes de carbone,
d'hydrogène et d'oxygène

■ Y a-t-il une écriture scientifique montrant la structure de chaque


molécule ?
■ Quelle est la signification de l'écriture CO2 figurant sur la plaque
signalétique d'un extincteur d'incendie ?
■ Parmi les équations utilisées en sciences, il y a les équations
mathématiques et les équations chimiques. Quelle différence y a-t-il
entre ces équations ?

-0-
SYMBOLE DE L'ATOME

ET FORMULES CHIMIQUES

J'observe et je m'interroge
0
Que désigne-t-on par l'écriture CO2 sur l'étiquette d'un extincteur
d'incendie, par l'écriture H2SO4 sur l'étiquette d'une bouteille d'acide
sulfurique et par toutes ces écritures semblables sur les étiquettes
des boîtes de médicaments ?

Je cherche et je m'assure
J'examine bien les modèles moléculaires de la figure ci-contre , et
pour les représenter d'une manière simple et facilement
déchiffrable, j'attribue à chaque molécule une formule permettant
de rendre compte de sa composition en nature et en nombre
d'atomes.
Pour cela, l'association d'un symbole à chaque atome s'impose.
En me référant aux conventions internationales en vigueur, j'identifie
les symboles des atomes suivants entre autres :
* Pour l'atome d'hydrogène, c'est H, première lettre de son nom.
* Pour le carbone, c'est C, première lettre de son nom.
* Pour l'oxygène, c'est O, première lettre de son nom.
* Pour l'aluminium, c'est Al, les deux premières lettres de son nom.
* Pour le chlore, c'est Cl, première et troisième lettres de son nom,
et ce pour éviter toute confusion avec le symbole de l'atome de
carbone.
Ainsi, je suis en mesure d'attribuer aux molécules de méthane et
d'éthane, constituées chacune d'atomes de carbone et d'hydrogène,
par la même formule provisoire CH. Puis, afin de pouvoir distinguer y
entre les deux molécules, j'affecte chaque symbole d'atome d'un
indice à droite, précisant le nombre total d'atomes de ce type
rentrant dans la constitution de la molécule. De cette manière, on a
la formule CH4 pour le méthane et la formule C2H6 pour l'éthane.
Remarque :
En fait, la formule de la molécule de méthane est C1H4. Cependant,
n
il est commode d'écrire CH4 parce que la molécule renferme un seul
atome de carbone.

100
Cette manière de faire est généralisée à tous les atomes intervenant dans la constitution
d'une molécule en quantité égale à l'unité. En d'autres termes, lorsque l'indice affectant
l'atome est 1, il n'est pas écrit dans la formule d'une molécule.
Ainsi, par la pratique de la même démarche, j'obtiens la formule :
* O3 pour la molécule d'ozone,
* H2O pour la molécule d'eau,
nrt
* HCI pour la molécule d'acide chlorhydrique.

Je conclus

>- L'atome est symbolisé par la première lettre de son nom, écrite en majuscule. Dans
quelques cas, on lui ajoute généralement la deuxième lettre, écrite en minuscule, et ce
afin de ne pas confondre le symbole avec celui d'un autre atome dont le nom commence
par la même lettre de l'alphabet.

Exemples

Nom de l'atome Hydrogène Oxygène Carbone Soufre Fluor Fer

Symbole H 0 C S F Fe

Nom de l'atome Aluminium Cuivre Chlore Calcium Sodium* Azote**

Symbole Al Cu Cl Ca Na N

* Le symbole Na de l'atome de sodium provient du latin Natrium.


** Le symbole N de l'atome d'azote provient du latin Nitrogène.
>- La formule d'une molécule s'obtient par l'écriture des symboles des atomes qui rentrent
dans sa constitution en affectant chacun à sa droite d'un indice égal au nombre
d'atomes correspondants et présents dans la molécule.

Exemples
Dioxyde de
Nom de la molécule Dioxygène Dihydrogène Eau Méthane
carbone
Deux Un atome
Deux atomes
atomes de carbone
Deux atomes Deux atomes d'oxygène et
Constituants d'hydrogène et quatre
d'oxygène d'hydrogène un atome de
et un atome atomes
carbone
d'oxygène d'hydrogène

Formule O2 H2 H2O CH4 CO2

-0^
Remarque
L'indice désignant le nombre d'atomes figurant dans une molécule n'est écrit que lorsque
ce nombre est supérieur ou égal à deux.

1- Ecrire la formule de la molécule du gaz butane sachant qu'elle est formée de quatre
atomes de carbone et de 10 atomes d'oxygène.
2- Compléter la formule C....H....O.... de la molécule d'éthanol (alcool de pharmacie) qui
est composée de six atomes d'hydrogène, de deux atomes de carbone et d'un atome
d'oxygène.
3- Etant donné que la formule d'une molécule d'acide sulfurique est H2SO4, préciser les
atomes qui la constituent, en nature et en nombre.
EQUATIONS D'UNE
î
RÉACTION CHIMIQUE

J'observe et je m'interroge
Ayant attribué à l'atome un symbole et à la molécule une formule, puis-je les utiliser pour
schématiser une réaction chimique et comment ?

Je manipule et je constate

^Je me procure le matériel et les produits suivants : |00,00g |
* une balance électronique (balance Roberval dans le
cas échéant), Solution Solution de
de soude —k sulfate de cuivre
* deux béchers,
* une solution aqueuse de sulfate de cuivre,
* une solution aqueuse de soude.
Je verse un peu de solution aqueuse de sulfate de
cuivre dans l'un des deux béchers et un peu de
solution aqueuse de soude dans le second bêcher.
Je vérifie que l'afficheur de la balance électronique est
réglé à zéro. Ensuite, je pose les deux béchers
200
contenant les solutions aqueuses sur son plateau et je
lis sur l'afficheur, la valeur de la masse totale de la
charge du plateau.
En versant doucement le contenu de l'un des deux
béchers dans l'autre, il se forme un précipité bleu dès
que les deux solutions sont mélangées.
^ Je lis de nouveau la valeur de la masse totale de la
charge et je la compare avec celle obtenue
200,0 g
précédemment.

J'analyse et j'explique

* L'apparition du précipité bleu s'explique par la production d'une réaction chimique entre
les solutions de soude et de sulfate de cuivre.
* L'égalité des valeurs des masses totales des charges du plateau de la balance, avant et
après la réaction produite, montre que celle-ci n'a entraîné aucune variation de masse.
Par conséquent, puisque la matière est constituée d'atomes, je peux affirmer que la réaction
chimique n'a pas touché le nombre total des atomes des quantités de matière mises en jeu.

103
Je conclus

Principe de conservation de la matière


Au cours d'une réaction chimique, il y a conservation de matière, ce qui revient à dire, qu'au
cours d'une réaction chimique, il y a conservation du nombre total des atomes constituant les
quantités de matière mises en jeu.

ÉQUATION D'UNE EQUATION CHIMIQUE

Je cherche et je m'assure
SI
Je me procure des modèles moléculaires.
En me référant à la leçon n. 10 qui traite la notion de réaction chimique, je schématise la
combustion du méthane à l'aide des modèles moléculaires.
Méthane + Dioxygène Dioxyde de carbone + Eau

U + 00 —30 + q

<$> Par l'utilisation des formules chimiques, il m'est possible donc, de symboliser cette réaction
par l'équation suivante :
CH4 + O2 ► CO2 + H2O
Mais, est-ce que cela signifie que la combustion d'une molécule de méthane nécessite une
seule molécule de dioxygène ?
S'il en est ainsi, le principe de conservation de la matière n'est pas respecté. Donc, quel est
le nombre de molécules de dioxygène nécessaires à la combustion d'une seule molécule de
méthane ?
^ Je démonte le modèle d'une molécule de méthane et celui d'une molécule de dioxygène.
Puis, je cherche comment construire avec les modèles atomiques séparés, ceux des
molécules des produits de la réaction (dioxyde de carbone et eau) :

'• ")
OOO

O
O o
ou bien

O o
o
Modèles des atomes obtenus par le démontage des modèles )
de la molécule de méthane et de celle de dioxygène
Je constate qu'on ne peut obtenir à la fois les modèles des deux produits de la réaction
que lorsqu'on part des modèles de deux molécules de dioxygène et du modèle d'une
molécule de méthane.

OO o

n +

oo o

^ Cela signifie que la combustion d'une seule molécule de méthane nécessite deux
molécules de dioxygène. Par conséquent, l'équation de la réaction de combustion du
méthane, écrite précédemment, doit être équilibrée comme suit :
CH4 + 2 O2 ► CO2 + 2 H2O
On constate que l'équation de la réaction est équilibrée par l'égalité du nombre d'atomes
avant la réaction (selon le nombre de molécules des réactifs mises en jeu) avec le nombre
d'atomes après la réaction (selon le nombre de molécules des produits de la réaction).

Je conclus

Toute réaction chimique est symbolisée par une équation équilibrée, s'écrivant avec les
formules chimiques des réactifs et de ses produits.
L'équation d'une réaction chimique n'est équilibrée que lorsque, dans son écriture, on a
satisfait le principe de conservation de la matière.

J'évalue mes propres acquis

Ecrire l'équation équilibrée de la combustion complète :


1- du carbone C,
2- de l'éthane C2H6 sachant que ses produits sont les mêmes que ceux de la combustion
complète du méthane.

Résumé

^ Pour une exploitation commode du concept de l'atome dans l'étude des réactions
chimiques :
1-on attribue à chaque type d'atome un symbole spécifique qui n'est autre que la
première lettre majuscule de son nom (suivie dans quelques cas de la deuxième
ou troisième lettre, écrite en minuscule).
2-on confère à toute molécule, une formule chimique dans l'écriture de laquelle on
tient compte de ses constituants atomiques en nature et en nombre.
^ Toute réaction chimique satisfait le principe de conservation de la matière.
^ L'équation d'une réaction chimique ne peut être utilisée à bon escient que lorsqu'elle
est équilibrée.

-(3^
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n" 1
Recopier les phrases suivantes, puis mettre une croix devant la proposition juste :
1- Deux corps différents peuvent être constitués d'atomes de même nature. □
2- Le dioxyde de carbone est un corps pur composé. n
3- La valeur absolue de la charge d'un électron d'un atome est égale à la valeur
de la charge de son noyau. n
4- On attribue un symbole à la molécule et une formule à l'atome. n
5- He est le symbole de l'atome d'hydrogène. □
6- Pour l'écriture d'une réaction chimique, on utilise une équation chimique. n
7- L'équation d'une réaction chimique ne peut être équilibrée que si le principe de
conservation de la matière est respecté dans son écriture. n
8- L'atome est plus petit que la molécule. n

Exercice n" 2
Recopier les QCM suivants en mettant une croix X devant la proposition juste :
1- La molécule de dioxyde de carbone est constituée de :
• trois atomes identiques. □
• un atome d'oxygène et de deux atomes de carbone. n
• un atome de carbone et de deux atomes d'oxygène. n
2- Les molécules de dioxyde de carbone et de monoxyde de carbone ont
même :
• nombre d'atomes □
• nature d'atomes □
• masse □
3- La molécule de dioxyde de carbone et la molécule d'eau ont :
• le même nombre d'atomes. n
• la même nature d'atomes. n
• la même masse. n
Exercice n" 3
Réécrire et équilibrer les équations chimiques suivantes :

1 .... C3H8 + ■■■■ o2 —► ... co2 + .... H20


2 .... MCI + . ... Al ... H2 + ... . AICI3
3 .... N2 + ... ■ o2 —>- ... NO2
4 .... H2S + . ... Cl2 —»- ... MCI + ...,. S
5 .... CH4 + . ... Cl2 —- ... MCI + ...,. C

Exercice n" 4
Classifier les corps purs dont les noms et les formules chimiques sont consignés dans le
tableau suivant, en corps purs simples et en corps purs composés :
Corps Molécule
1 Dioxygène O2
2 Propane C3H8
3 Diiode '2
4 Chlorure d'aluminium AICI3

5 Ethanol C2H60

Exercice n" 5

Corps pur Modèle moléculaire Formule moléculaire

1 Acétylène
GC

2 Méthane
n

3 Ethane
DU

4 Ethanol

1-Montrer si les corps dont les noms sont consignés dans le tableau ci-dessus, sont des
corps purs simples ou bien composés, sachant que la boule grise représente le
modèle de l'atome d'hydrogène , la boule noire représente celui de l'atome de carbone
et la boule rouge représente celui de l'atome d'oxygène.
2-Compléter le tableau par l'écriture des formules de ces corps.

-0-
Pour en savoir plus

LE MODELE ATOMIQUE
.

Au début de la moitié du cinquième siècle avant J.C., les deux


philosophes grecs Leucippe et Platon ont émis la conception de la
divisibilité de la matière avec laquelle on aboutit à des très petites
particules qu'ils ont appelées ATOMOS (terme grec désignant
l'indivisibilité).

A la fin de la moitié du cinquième siècle avant J.C., la conception


de Leucippe-Platon a été abandonnée et on a adopté celle
d'Aristote (autre philosophe grec) d'après laquelle le monde est
décomposable en quatre éléments qui sont l'eau, l'air, la terre et le
feu.

En 1803 et après une étude scientifique ; John Dalton a approuvé


la pertinence de l'idée de Platon. Par conséquent, on a rejeté celle
d'Aristote et l'atome a été modélisé par une très petite boule
sphérique.

En 1913, Niels Bohr a émis pour l'atome un nouveau modèle


d'après lequel l'atome est constitué d'un noyau chargé
positivement, autour duquel des électrons (chargés négativement)
gravitent incessamment sur des orbites en nombre limité et dont les
c rayons ne peuvent prendre que des valeurs bien précises. Ce
modèle est connu sous le nom du modèle de Bohr.

Je m'amuse

1- Mots croisés
Je cherche les concepts ou les termes scientifiques désignés par les expressions
suivantes. Puis, je complète la grille figurant à la page suivante.
Corps qui réagissent entre eux 5T Corps obtenu par une réaction chimique
Caractère de l'équation d'une Entité composée d'un nombre limité
2T 6►
réaction chimique d'atomes
Elle symbolise une réaction La plus petite particule constituant la
3► 7T
chimique matière
Transformation au cours de
4^ laquelle des corps disparaissent
et d'autres apparaissent

5T
2T 7T

|3>J 1
II
6^ III
IV

!► V
1^11^
4^1 VI

2- A qui est cette photo ?


C'est un savant qui a conçu l'atome comme étant une particule indestructible.
Pour dégager son nom, recopier dans l'ordre consigné ci-dessous, les lettres des cases
repérées par un chiffre romain.

II V IV VI III I

Je puise davantage d'informations dans Internet

SUJET ADRESSE SUR LE WEB


www.web.science.com
Les combustibles
ifci-iipc.ntc-cnrc.ge.ca/technology_sf.html
Pétrole et dérivés www.ac-orlean-tours.fr/hist-geo3/carto-belin/petrole.htm
Gaz naturel www.bretagnenet.com/stobinet/degazges/petrole.htm
Le carbone www.dotpea.com/noiranimal.htm
www.culturediff.org/hostosciences.htm
L'atome
www.web.science.com
Histoire de l'atome perso.club-internet.fr

Réactions www.seed.slb.com
chimiques www.ishm.net
LES SOLUTIONS IONIQUES

<$> COMPOSITION D'UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE

<$> SOLUTIONS ACIDES ET SOLUTIONS BASIQUES

<$> SOLUTIONS NEUTRES


PRÉREQUIS

SAVOIRS

1. Définir un mélange.
2. Définir un corps pur simple et un corps pur composé.

3. Définir la dissolution.
4. Définir un solvant.

5. Définir un soluté.
6. Définir la concentration.
7. Définir la solubilité.

8. Définir une solution saturée.


9. Définir une réaction chimique.

10. Définir la molécule et l'atome.


11. Écrire les symboles des atomes.

SAVOIR FAIRE

1. Séparer les constituants d'un mélange homogène.


2. Réaliser des expériences de dissolution.

3. Distinguer les réactifs des produits d'une réaction chimique.


4. Distinguer entre transformations physiques et réactions chimiques.

5. Écrire des équations chimiques simples.

-©-
COMPOSITION

D'UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE

15. CONDUCTIBILITE ÉLECTRIQUE DES SOLUTIONS AQUEUSES


16. INFLUENCE DE LA CONCENTRATION SUR LA CONDUCTIBILITE
ÉLECTRIQUE D'UNE SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE
17. ANIONS ET CATIONS

■ Que désigne-t-on par eau minérale sans nitrate ?


■ Que désigne-t-on par une terre pauvre en fer ? est-ce du fer solide ?
Quels sont les principaux constituants des engrais azotés et phosphatés ?
CODUCTIBIUTÉ ÉLECTRIQUE
î
DES SOLUTIONS AQUEUSES

CONDUCTIBILITE ELECTRQUE DE L'EAU PURE

J'observe et je m'interroge
0
Pour allumer une lampe, il est conseillé de ne pas toucher l'interrupteur avec des mains
mouillées. Pourquoi ?

Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel et les produits suivants :
* un générateur de tension continue (6V) ; un électrolyseur à électrodes en platine ; une
lampe électrique portant l'indication 6V ; un
ampèremètre à affichage numérique ; un
interrupteur ; des fils de connexion.
Q+ I s
* de l'eau pure (eau distillée). -J<2) o &

Pour m'assurer que la lampe est adaptée au


générateur, je réalise une expérience préliminaire qui
consiste à monter le générateur en série avec
l'interrupteur et la lampe (Fig.1). Fig.1

Solution
aqueuse de sel
I
je verse dans l'électrolyseur 100 mL d'eau pure (une
quantité suffisante pour l'immersion des deux
électrodes), puis j'insère l'électrolyseur dans le circuit
précédent, en série avec les autres composants (Fig.2)

Fig.2

113
Je ferme le circuit, mais la lampe ne s'allume pas.
Est-ce que cela signifie que l'eau pure ne conduit pas le Eau pure
courant électrique ?
Pour m'assurer, j'insère l'ampèremètre digital dans le
circuit et je le ferme de nouveau. L'ampèremètre
r\.
détecte alors un courant d'intensité très faible (Fig.3).

Fig.3

Je conclus

L'eau pure conduit très faiblement le courant électrique.

CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE DES SOLUTIONS AQUEUSES

J'observe et je m'interroge
0
<$> Pour entretenir une batterie, le fabricant recommande d'y ajouter de l'eau acidulée et non
pas de l'eau de robinet. Pourquoi ?
Est-ce que les liquides ont la propriété de conduire le courant électrique ?

, s' Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel et les produits chimiques suivants :


* un générateur de tension continue (6V) ; un électrolyseur ; une lampe électrique portant
l'indication 6V ; un ampèremètre numérique ; un interrupteur ; des fils de connexion
* des solutions aqueuses de même concentration :
- de sel de cuisine,
- de sucre,
- d'alcool de pharmacie,
- de sulfate de cuivre.

Dans l'électrolyseur du circuit précédent, je remplace


Solution
l'eau pure par 100 mL de la solution aqueuse de sel de aqueuse de sel
cuisine. Lorsque je ferme le circuit, le filament de la
lampe devient à peine rouge et l'ampèremètre indique
ïï-.
une intensité de courant nettement plus grande que celle
du courant électrique conduit par l'eau pure (Fig.4).

Fig.4

114
^ Je refais la même expérience trois fois de suite en utilisant consécutivement et une à
une les solutions aqueuses de sucre, d'alcool de pharmacie et de sulfate de cuivre. Je
constate que :
- avec les solutions aqueuses de sucre et d'alcool, l'ampèremètre indique une intensité de
courant électrique très faible, comparable à celle obtenue avec de l'eau pure.
- avec la solution de sulfate de cuivre, l'ampèremètre indique une intensité de courant
électrique nettement plus grande que celle obtenue avec de l'eau pure et comparable à
l'intensité du courant conduit par la solution aqueuse de sel de cuisine.

J'interprète ce qui est produit

Contrairement aux solutions aqueuses de sucre et d'alcool de pharmacie, les solutions


aqueuses de sel de cuisine et de sulfate de cuivre conduisent mieux le courant électrique que
l'eau pure.

Je conclus

Les solutions aqueuses se prêtent plus ou moins à conduire le courant électrique : il y a


des solutions qui conduisent difficilement le courant électrique comme l'eau pure et des
solutions qui conduisent beaucoup mieux le courant électrique que l'eau pure.
Toute solution aqueuse qui conduit le courant électrique mieux que l'eau pure est
qualifiée de solution électrolytique.
Exemples :

Solution de sulfate de Solution de bichromate de Solution de chlorure de


cuivre potassium potassium

J'évalue mes propres acquis


Sachant que la solution aqueuse de chlorure d'aluminium est une solution électrolytique,
comparer sa conductibilité électrique avec celle d'une solution aqueuse d'alcool de
pharmacie.
INFLUENCE DE LA CONCENTRATION SUR LA

CONDUCTIBILITÉ ÉLECTRIQUE D'UNE


î
^ SOLUTION ÉLECTROLYTIQUE

J'observe et je m'interroge
0
Pour entretenir une batterie, on utilise une solution acide diluée
i ♦ I
connue sous le nom d'eau de batterie. Pourquoi ne pas utiliser
une solution acide concentrée ou bien de l'eau pure ? Batterie

Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel et les produits chimiques suivants :


* un générateur de tension continue (12 V) ; un interrupteur ; un bêcher de
contenance 100 mL ; deux électrodes en graphite ; un agitateur ; une spatule ; un
ampèremètre ; des fils de connexion,
* de l'eau pure (eau distillée),
* du sel de cuisine, du sulfate de cuivre et du nitrate de
r
potassium en poudre.

^ Je réalise le circuit série formé par le générateur,


l'interrupteur, l'ampèremètre et l'électrolyseur (formé
par le bêcher et les deux électrodes) (Fig.1). Fig.1
Je remplis le bêcher à moitié avec de l'eau distillée,
l'ampèremètre indique évidemment le passage d'un Eau pure
courant d'intensité l0 très faible (Fig.2).

J'ouvre le circuit. Puis, avec la spatule, j'ajoute à la


quantité d'eau pure de l'électrolyseur une pincée de sel
Fig.2
de cuisine que je dissous par agitation. En fermant par
la suite le circuit, l'ampèremètre indique évidemment le Solution aqueuse
de sel
passage d'un courant d'intensité ^ nettement + ra
supérieure à l0 (Fig.3).

Fig.3

116
^ J'ouvre de nouveau le circuit et j'ajoute à la solution
contenue dans l'électrolyseur une autre pincée de sel
de cuisine. Après agitation, je ferme le circuit.
L'ampèremètre indique alors le passage d'un courant
d'intensité I2 supérieure à l1 (Fig.4).

Je rince le bêcher et je le remplis de nouveau à moitié \\ I /


d'eau distillée. Puis, je refais la même expérience, p|g ^
mais en utilisant le sulfate de cuivre au lieu du sel de
cuisine et je note les observations que je fais à toutes les étapes.
Je rince le bêcher et je le remplis de nouveau à moitié d'eau distillée. Puis, je refais
la même expérience, mais en utilisant le bichromate de potassium au lieu du sulfate
de cuivre et je procède de la même manière pour les observations.

En augmentant la quantité de soluté sans changement de volume, on sait que la


concentration de la solution augmente. Par conséquent, l'augmentation progressive de
l'intensité du courant est due à l'augmentation de la concentration de la solution électrolytique
étudiée. En d'autres termes, la conductibilité électrique d'une solution électrolytique
augmente avec sa concentration.

La conductibilité électrique d'une solution électrolytique dépend de sa concentration. Elle est


d'autant plus importante que la concentration est plus grande et inversement.

Je dispose de deux flacons non étiquetés, l'un contenant une solution aqueuse incolore,
saturée et l'autre contenant une solution aqueuse non saturée du même soluté.
Je réalise une expérience qui me permet d'identifier le flacon renfermant la solution aqueuse
saturée.
ANIONS ET CATIONS

7
} ■ 'M ^
Légère et équilibrée
LES ANIONS
DwwbonatM 146.0
J'observe et je m'interroge 2S.0
0 21.0
(0) dljSg»
0.0
FKxxur»* 0.2
^ Qu'est-ce qui fait que les solutions électrolytiques conduisent CATIONS
32,0
mieux le courant électrique que l'eau pure ? MagnAwum 14,6
Sodium 11.4
Qu'est-ce que cette classification d'entités chimiques en cations et PotAMlum 3.5
200.0
anions qui figure sur l'étiquette d'une bouteille d'eau minérale ?

r^l Je manipule et je constate V-


6

Je me procure le matériel et les produits chimiques suivants :


* un générateur de tension continue (24 V) ; un interrupteur ; une plaque de verre
(10 cm x 15 cm) ; deux lames de cuivre ou de zinc (3 cm x 15 cm) munies chacune
d'une borne électrique ; une pile de papier filtre d'épaisseur 5 mm au minimum ; un
compte gouttes ; un agitateur ; deux noix de serrage ; des fils de connexion.

* des solutions électrolytiques concentrées :


- de chlorure de potassium (solution incolore),
- de sulfate de cuivre (solution bleue),
- de bichromate de potassium (solution orangée),
- de bichromate de cuivre.

Borme
^ J'étale la pile de papier filtre sur la plaque de électrique Pile de
papier filtre
verre. Puis, je l'imbibe avec de la solution de Noix de
chlorure de potassium. serrage Lame
7 de cuivre
^ Pour me débarrasser des poches d'air à
l'intérieur de la pile étalée de papier filtre, Plaque
j'appuie dessus en faisant rouler l'agitateur à de verre
sa surface.

^Je pose les deux lames métalliques sur le


papier, l'une en face de l'autre, sur deux
bords en regard de la plaque de verre et je Fig.1
fixe chacune d'entre elles avec une noix de
serrage. Ce faisant, je viens de réaliser un
électrolyseur (Fig.1).

118
^ En reliant les deux lames métalliques au
générateur et à l'interrupteur comme indiqué à la
figure 2, je réalise un circuit série.

Fig.2

A l'aide du compte gouttes, je verse sur la pile de


papier filtre une goutte de la solution de sulfate de
cuivre en un point A, une goutte de la solution de
- o
bichromate de potassium en un point B et une
goutte de la solution de bichromate de cuivre en
un point C aligné avec A et B. (Fig.3)

^ Le circuit étant fermé, il apparaît à la surface


supérieure de la pile de papier filtre une Fig.3
propagation progressive :
- de la coloration bleue, du point A vers la cathode
(borne de l'électrolyseur reliée au pôle négatif du
générateur).
- de la coloration orangée, du point B vers l'anode
(borne de l'électrolyseur reliée au pôle positif du
générateur).
- à partir du point C, d'une coloration bleue vers la
cathode et d'une coloration orangée vers l'anode
(Fig.4)

Fig.4
J'analyse et j'explique

La propagation de la coloration bleue à partir des points A et C vers la cathode s'explique


par le fait que les solutions aqueuses de sulfate de cuivre et de bichromate de cuivre
renferment des entités de même espèce provenant du cuivre, appelées ions de cuivre.
La migration des ions de cuivre vers la cathode résulte d'une attraction mutuelle qui montre
que l'ion de cuivre est porteur de charge positive.
De même, la propagation de la coloration orangée des points B et C vers l'anode s'explique
par le fait que les solutions aqueuses de bichromate de cuivre et de bichromate de
potassium renferment d'autres entités de même espèce, appelées ions bichromate.
La migration des ions bichromate vers l'anode résulte d'une attraction mutuelle qui montre
que l'ion bichromate est porteur de charge négative.
Ainsi, il s'avère que la solution aqueuse de bichromate de cuivre renferme les ions de cuivre
et les ions bichromate.

-0-
Etant porteur de charge positive, l'ion de cuivre est qualifié d'ion positif ou cation, tandis
que l'ion bichromate qui est porteur de charge négative est qualifié d'ion négatif ou anion.

■ D'après ce qui précède, je peux affirmer que la solution de +I


K-
sulfate de cuivre renferme, en plus de ions positifs de cuivre,
une autre espèce d'ions mais négatifs. Ceux-ci ne peuvent
être que les ions sulfate. De même, la solution de bichromate - +- +-
de potassium renferme, en plus des ions négatifs bichromate, - +-
une autre espèce d'ions mais positifs. Ceux-ci ne peuvent être +-
que les ions de potassium. mJ T
-
Ainsi, j'explique la conductibilité électrique de la solution +-
■ aqueuse : Fig.5
- de bichromate de cuivre par la migration des ions positifs de cuivre (cations) vers la
cathode et par la migration des ions négatifs bichromate (anions) vers l'anode (Fig.5).
- de sulfate de cuivre par la migration des ions positifs de cuivre vers la cathode et des
ions négatifs sulfate vers l'anode (Fig.5) bien qu'il ne soit pas possible, à l'œil nu, de suivre
leur migration au cours de l'expérience.
- de bichromate de potassium par la migration des ions négatifs bichromate vers l'anode
et des ions positifs de potassium vers la cathode (Fig.5) bien qu'il ne soit pas possible, à
l'œil nu, de suivre leur migration au cours de l'expérience.

j Je conclus

>- Toute solution aqueuse électrolytique renferme deux types d'ions : des ions positifs et
des ions négatifs, d'où sa qualification de solution aqueuse ionique.
>- La conductibilité d'une solution aqueuse électrolytique est assurée par un mouvement
d'ensemble de chaque type d'ions dans un sens bien déterminé :
- les ions positifs qui migrent vers la cathode, d'où leur dénomination de cations.
Exemples : ions de cuivre ; ions de potassium.
- les ions négatifs qui migrent vers l'anode, d'où leur dénomination d'anions.
Exemples : ions bichromate ; ions sulfate.

^ j J'évalue mes propres acquis

En m'appuyant sur l'expérience précédente, je détermine la composition de la solution


aqueuse ionique de chlorure de potassium tout en précisant si les ions chlorure sont des
cations ou bien des anions.

Résumé

^ Une solution aqueuse électrolytique conduit mieux le courant électrique que l'eau pure.
^ La conductibilité d'une solution électrolytique est d'autant plus forte que la concentration
de la solution électrolytique est plus grande et inversement.
^ Toute solution électrolytique renferme deux types d'ions : les ions positifs et les ions négatifs.
^ Les ions positifs sont appelés cations, tandis que les ions négatifs sont appelés anions.
^ La circulation d'un courant électrique dans une solution électrolytique est due à un
déplacement d'ensemble d'ions : les cations se déplacent toujours dans le sens contraire
à celui des anions.

-©-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes


rn

Exercice n" 1
Recopier les propositions suivantes, puis mettre une croix devant la proposition juste.

1. Une solution aqueuse concentrée de sel de cuisine conduit faiblement le


courant électrique.

2. L'eau distillée est un bon conducteur du courant électrique.

3. Les solutions conductrices de courant électrique contiennent beaucoup


de cations et peu d'anions.

4. Les solutions ioniques conduisent le courant électrique.

5. Chaque solution aqueuse ionique renferme un seul type d'anions et un


seul type de cations.

Exercice n02
Recopier les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le mot (ou expression)
qui convient : anions - cations - ionique - dispersés - conductibilité - conducteur - l'eau
pure - isolant - mieux.

>K L'eau pure est un mauvais de courant électrique.


>(< Toute solution aqueuse qui conduit le courant électrique que
est une solution électrolytique.
>K La électrique d'une solution aqueuse dépend de sa
concentration.
>(< Une solution aqueuse électrolytique est formée de cations et d'anions
dans l'eau.
>(< La conductibilité électrique d'une solution ionique est assurée par un mouvement
d'ensemble des vers la cathode et des vers l'anode.

Exercice n03
On dispose de deux tubes à essais, l'un contenant une solution aqueuse de sel de
cuisine et l'autre contenant de l'eau distillée.
Décrire une expérience permettant d'identifier le contenu de chaque tube en prenant soin
d'indiquer avec précision le matériel à utiliser.
Exercice n04
Pour comparer les concentrations de deux solutions aqueuses d'une même matière, on
a réalisé les deux expériences schématisées ci-dessous :

Expérience 1 Expérience 2

.^fl
r
o.ou | Solution
Solution
aqueuse [rri LIE aqueuse
% ' r O

J V
\-\

1. En comparant les intensités de courant électrique affichées par les ampèremètres


numériques dans les expériences 1 et 2, identifier parmi les deux solutions
utilisées celle qui conduit mieux le courant électrique que l'autre.
2. En déduire la solution la plus concentrée.

Exercice n05
Une solution aqueuse de permanganate de
potassium renferme les ions de potassium et les
ions permanganate.
En réalisant l'expérience de migration des ions de o
la leçon 17, mais en utilisant uniquement la
solution de permanganate de potassium, on a
observé une propagation progressive de la
coloration violette dans le sens indiqué sur la
à
figure ci-contre.

1. Préciser l'électrode vers laquelle s'est


propagée la coloration violette.
2. Sachant que la couleur violette est due à la présence des ions permanganate,
montrer si ceux-ci sont des anions ou bien des cations.
3. Est-il possible de reconnaître si les ions permanganate sont des anions ou bien
des cations sans le recours à cette expérience si l'on sait que les ions bichromate
d'une solution aqueuse de bichromate de potassium sont des anions ?
Justifier la réponse.
SOLUTIONS ACIDES ET SOLUTIONS BASIQUES

18. SOLUTION AQUEUSE ACIDE ET SOLUTION AQUEUSE BASIQUE


19. MESURE DU pH
20. DEGRÉ D'ACIDITÉ D'UNE SOLUTION AQUEUSE ACIDE
21. DEGRÉ DE BASICITÉ D'UNE SOLUTION AQUEUSE BASIQUE

i Ch:T 1

l.ir
ir
;

Vw IVsbjsJ
t. j *- *> > M
C
r

Quelques fruits acides et leurs jus

■ Certains fruits sont dénommés "agrumes". Pourquoi ?


■ A quoi est due la saveur aigre des jus de citron et de tomates ?
■ Que désigne-t-on par pluies acides ? Quels sont les facteurs dont elles
dépendent ? Quels sont leurs dangers ?
■ Quelle est la caractéristique des solutions utilisées pour soigner les inflammations
dues aux piqûres d'abeilles, et pourquoi ?

-0-
SOLUTION AQUEUSE ACIDE

ET SOLUTION AQUEUSE

BASIQUE

J'observe et je m'interroge
/EN/URE
<$> DKODOKAS "rrr^ETTiNE
Quel appareil utilise-t-on pour contrôler la qualité des -{ p.H.5.5
produits alimentaires liquides pour ou en solution aqueux? )io attiyf
<$>
Que désigne-t-on par l'indication « pH = 7» sur une
^kènide
bouteille d'eau minérale et « pH = 7,5 » sur une autre ?
<$>
Que désigne-t-on par l'indication « pH = 5,5 » sur une boîte
de serviettes démaquillantes et par l'indication « pH = 8 »
sur une boîte de médicament à base d'aspirine ?

Je manipule et je constate

Je me procure le matériel et les produits suivants :

>K un pH-mètre : appareil numérique ou à aiguille, à cadran


gradué de 0 à 14 et muni d'une sonde (Fig.1), béchers
de contenance 100 mL, papier filtre, matériel nécessaire
Sonde
pour l'expérience de la conductibilité électrique.

* de l'eau pure (eau distillée), jus d'orange ou de citron,


eau de javel, solution aqueuse de soude, solution aqueuse
d'acide chlorhydrique.

Je réalise une expérience préliminaire permettant de


reconnaître la conductibilité électrique de l'eau de javel et du
jus d'orange (ou de citron).
Fig.1

-©-
Je verse de l'eau distillée dans un bêcher, puis j'y immerge la 707
I I
partie sensible de la sonde. Le pH-mètre affiche la valeur 7
(Fig.2).

Je refais la même expérience mais avec de l'eau de javel. Le


pH-mètre affiche alors la valeur 11.
- -iO Eau distillée

Je réalise de nouveau, et plusieurs fois, la même expérience,


Fig.2
en utilisant successivement du jus (de citron ou d'orange), la
solution aqueuse de soude et la solution aqueuse d'acide
I 1304 |
chlorhydrique.
Le pH-mètre affiche les valeurs :
- 2,3 pour le jus,
- 13 pour la solution aqueuse de soude,
- 1 pour la solution aqueuse d'acide chlorhydrique (Fig.3). 100 -40 Solution
'ide soude

Fig.3

j Je conclus

^ Toute solution aqueuse ionique est caractérisée par un nombre compris entre 0 et 14 à
250C. Ce nombre est la valeur d'une grandeur appelée pH de la solution.
^ Le pH d'une solution aqueuse est une grandeur mesurable, son appareil de mesure est
le pH-mètre.
^ A 250C, le pH de l'eau pure est égal à 7.
Des solutions aqueuses ioniques, on distingue celles qui sont caractérisées par :

• un pH < 7 à 250C : elles sont considérées comme étant des solutions acides.
• un pH > 7 à 250C : elles sont considérées comme étant des solutions basiques.
/ Définitions A

On appelle solution acide toute solution ionique de pH inférieur à celui de l'eau


pure à une température donnée.
Solution acide solution électrolytique de pH < 7 à 25 "C
Exemples : jus de citron, solution aqueuse d'acide chlorhydrique, solution
aqueuse d'acide ascorbique (vitamine C)...

On appelle solution basique toute solution ionique de pH supérieur à celui de


l'eau pure à une température donnée.
Solution basique solution électrolytique de pH > 7 à 25 "C
Exemples : solution aqueuse de soude, eau de Javel, eau de mer, solution
aqueuse d'ammoniac...

On m'a présenté trois béchers tout en me disant que l'un d'entre eux contient de l'eau pure,
que le deuxième contient une solution acide tandis que le troisième renferme une solution
basique et on m'a demandé de reconnaître expérimentalement la solution acide et la solution
basique.
A cette fin, je propose une démarche nécessitant l'utilisation d'un pH-mètre.
MESURE DU pH

-19

UTILISATION DU pH-MÈTRE

Je manipule et je constate
m

^ Je me procure le matériel et les produits suivants :


>K un pH-mètre calibré (Fig.1), des béchers de contenance 100 mL, du papier filtre.
* de l'eau pure (eau distillée), solution aqueuse d'acide éthanoïque, solution aqueuse
de soude, solution aqueuse d'acide chlorhydrique, solution aqueuse d'ammoniac.

1
j aso

S55
fil

Différents modèles de pH-mètre


Fig.1

Je commence par la mesure du pH de la solution


aqueuse d'acide éthanoïque par exemple, en
procédant comme suit :

- Je verse dans un bêcher une quantité d'acide


éthanoïque suffisante à l'immersion de la partie
sensible de la sonde.
- Je fais glisser doucement la sonde dans son
support (Fig.2) jusqu'à ce que sa partie sensible
soit complètement immergée dans la solution.
Tout en m'assurant que cette partie ne touche © ^3 ^3
pas le fond du bêcher (afin d'éviter tout risque de
casse), je serre dessus pour qu'elle reste bien
fixe.
Fig.2

127
Je mets le pH-mètre en marche et je note la
valeur du pH lorsqu'elle se stabilise sur 3.45
l'afficheur (Fig.3). s © ©

Fig.3

[1=1=4=
J'arrête le pH-mètre. Puis, je dégage la sonde de
la solution et je la fixe plus haut, loin du bêcher.

s © ©

Fig.4

4-.

En laissant le bêcher de côté, je rince la sonde


(Fig.4) et je l'essuie avec du papier filtre (Fig.5). » 1
PH

e e ©

Fig.5

En suivant la même démarche, je mesure le pH des solutions aqueuses d'acide


chlorhydrique, de soude et d'ammoniac. Ainsi, j'obtiens les valeurs de pH
consignées dans le tableau suivant :

Solution Solution d'acide Solution de Solution d'acide Solution


aqueuse éthanoïque soude chlorhydrique d'ammoniac

pH 3,45 12,04 1,98 10,57

-©-
Je conclus

^ Une bonne mesure du pH d'une solution demande le respect des règles principales
suivantes :

• l'étalonnage du pH-mètre,
• l'immersion totale de la partie sensible de la sonde dans la solution,
• le rinçage de la sonde avec de l'eau distillée, avant et après toute opération
de mesure.
^ Le pH-mètre est un appareil de mesure précis, sa sensibilité peut atteindre le 1/100 de
l'unité de pH.

UTILISATION DU PAPIER pH

,53? Je manipule et je constate

Je me procure le matériel et les produits suivants : VA


>K boîte de papier pH sous forme de ruban en rouleau
PH 1-14
(Fig.6) ou sous forme de bandelettes (Fig.7), béchers de
contenance 100 mL, compte gouttes.

>K de l'eau pure (eau distillée), solution aqueuse d'acide


éthanoïque, solution aqueuse de soude, solution aqueuse
d'acide chlorhydrique, solution aqueuse d'ammoniac.
C&JEUUIN
. V
^ A l'aide du compte gouttes, j'imbibe une bandelette (ou un
bout de ruban du rouleau) par la solution d'acide 4% O*
éthanoïque. Puis, pour reconnaître la valeur du pH de la
Qnliitinn iitiliQf^
solution utilisée, je rnmnpm Qaria Ha
compare la série de mnlaiirQ
couleurs annamaQ
apparues
sur la bandelette (ou la coloration du bout de ruban) avec les
séries de couleurs figurant sur le coffret (ou la série de Fig.6
couleurs figurant sur la boîte).

{|| I

Fig.7

Je refais la même expérience avec les autres solutions aqueuses qui sont à ma
disposition, une à une. Ainsi, j'obtiens les valeurs de pH figurant dans le tableau suivant :

129
Solution Solution d'acide Solution de Solution d'acide Solution
aqueuse éthanoïque soude chlorhydrique d'ammoniac

pH 3,5 12 2 10,5

^ En comparant, cas par cas, la valeur de pH obtenue avec celle obtenue précédemment
avec le pH-mètre, je constate qu'elles sont très proches les unes des autres si elles ne
sont pas égales.

J Je conclus

> Le papier pH est un autre moyen de mesure du pH des solutions aqueuses ioniques,
mais il est moins précis que le pH-mètre.

>- L'utilisation du papier pH présente l'avantage d'être une méthode de mesure rapide
quoi qu'approximative.

-©-
J'observe et je m'interroge

Qu'est-ce qui fait que, plus le raisin et les oranges sont mûrs, moins leur saveur est aigre ?
Que désigne-t-on par l'indication "eau acidulée 5%" marquée sur la bouteille d'eau de
batterie ?
On sait que l'acide chlorhydrique est un liquide dangereux. Qu'est-ce qui fait que, moins sa
solution est concentrée, moins le danger qu'elle présente est grave ?
Les agrumes, le vinaigre et les jus de quelques fruits comme les fraises, les carottes et les
tomates sont qualifiés comme étant des acides doux tandis que l'acide chlorhydrique et
l'acide sulfuriques sont reconnus comme étant des acides dangereux. Pourquoi ?
On sait que l'acide éthanoïque est un produit chimique corrosif et de saveur très piquante.
Comment expliquer alors la présence du flacon de vinaigre qui contient de l'acide
éthanoïque sur la table de la salle à manger ?

J'observe et je prends note

On ne peut pas boire du jus de citron pur même en essayant de le rendre sucré, et ce à
cause de sa saveur très aigre. Toutefois, avec une dilution modérée avec de l'eau, ce jus
prend une saveur moins aigre. Mais, si on le rend trop dilué, il perd la saveur aigre et
devient comme de l'eau sucrée.
^ Etant un produit chimique très dangereux à cause de l'irritation et des brûlures très graves
qu'elle peut provoquer comme l'indique son pictogramme, la solution aqueuse concentrée
d'acide chlorhydrique ne peut être utilisée au laboratoire que lorsqu'on prend des mesures
de sécurité très précises et de très grandes précautions. Mais, avec sa dilution, on obtient
une solution peu dangereuse.

Je sais que le jus de citron est une solution acide et sa saveur aigre est un signe d'acidité. De
même, la corrosion et l'irritation que l'acide chlorhydrique peut provoquer sont deux signes de
son acidité. Par conséquent, toute dilution du jus de citron et de la solution aqueuse d'acide
chlorhydrique entraîne une diminution de leur acidité.

> Il n'y a pas d'acidité absolue : toute solution acide est caractérisée par un degré d'acidité
bien déterminé qui croît avec sa concentration et inversement.
> Plus son degré d'acidité est élevé, plus la solution acide est aigre (pour les produits
alimentaires), irritante et corrosive.
Je manipule et je constate

Je me procure le matériel et les produits suivants :


>K un pH-mètre, des béchers de contenance 100 mL, un agitateur.
* de l'eau de robinet, du jus de citron ou d'orange.

Expérience.1

Je verse dans un bêcher une quantité de jus de citron suffisante à l'immersion de la


partie sensible de la sonde. Puis, je mesure le pH du citron.
Je dilue progressivement la quantité de jus de citron, en ajoutant à chaque fois 10 mL
d'eau de robinet et je mesure le pH. Je constate que la valeur du pH augmente avec
la dilution de la solution utilisée.

Expérience.1

Je verse dans un bêcher une quantité d'eau de robinet suffisante à l'immersion de la


partie sensible de la sonde. Puis, je mesure le pH de l'eau.
J'ajoute progressivement d'importantes quantités de jus de citron et je mesure à
chaque fois le pH de la solution. Je constate que la valeur du pH diminue lorsque la
solution devient de plus en plus concentrée.

Remarque :
Avant chaque mesure de pH, je dois agiter le mélange.

Plus le degré d'acidité d'une solution aqueuse ionique est élevé, plus le pH de la solution
est faible et inversement.

Plus le pH d'une solution aqueuse acide est faible, plus le degré d'acidité de cette solution
est élevé et inversement.

Définition
Le pH est une grandeur permettant de reconnaître le degré d'acidité d'une solution
aqueuse ionique.

V
J'évalue mes propres acquis

Je dispose d'un jus de citron de pH égal à 2,3 et du vinaigre de pH égal à 2,8.


1. Je compare le degré d'acidité du jus de citron à celui du vinaigre.
2. Je propose une expérience permettant de faire varier le pH du citron jusqu'à ce qu'il
devienne égal à celui du vinaigre.

^ Les solutions aqueuses acides sont des solutions ioniques de pH < 7 à 25 0C.
^ Le degré d'acidité d'une solution aqueuse ionique est fonction de sa concentration.
^ Avec la détermination de la valeur de son pH, on reconnaît le degré d'acidité d'une
solution aqueuse.
^ La diminution de la valeur du pH signifie une élévation du degré d'acidité d'une solution
aqueuse acide et inversement.

-©-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n" 1
Recopier les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le mot (ou expression)
qui convient : grandeur, nombre, acide, basique, quatorze, sept, plus précise, moins
précise.

^ Toute solution aqueuse ionique est caractérisée par une de valeur


comprise entre zéro et appelée pH.
^ Le pH d'une solution aqueuse ionique est une mesurable à
l'aide d'un pH mètre.
^ Une solution aqueuse est caractérisée par une valeur de pH
inférieure à sept à 250C.
^ La mesure du pH d'une solution avec un pH-mètre est que sa
mesure avec le papier pH.

Exercice n" 2
1. Recopier les propositions suivantes, puis mettre une croix devant la proposition juste.
^ Toute solution acide est caractérisée par un degré d'acidité qui
augmente lorsque la concentration diminue et inversement.
^ Le pH est une grandeur avec laquelle on reconnaît le degré d'acidité
des solutions aqueuses ioniques.
^ La détermination de la concentration d'une solution ionique permet de —
reconnaître le degré d'acidité de cette solution.
^ Le degré d'acidité d'une solution aqueuse ionique est fonction de sa
concentration.
^ L'augmentation de la valeur du pH d'une solution ionique est une
preuve de l'augmentation du degré de son acidité et inversement.
2. Reformuler correctement les propositions fausses.

Exercice n" 3
Fais une recherche qui t'aide à identifier les matières acides parmi celles de la liste
suivante : jus de pomme, solution de soude, jus de fraise, eau distillée, solution
d'acide chlorhydrique, eau potable, solution de potasse, solution d'acide nitrique.

Exercice n" 4
On dispose du lait de pH = 6,5 et du jus de fraise de pH = 5,5 à 250C.
1. Montrer que ces deux liquides sont acides.
2. Comparer leur degré d'acidité.
3. Proposer une expérience avec laquelle on fait varier le pH du jus de fraise afin de le
rendre égal au pH du lait.
Exercice n" 5
En s'appuyant sur la valeur de leur pH, classer les liquides consignés dans le tableau ci-
dessous par ordre croissant de leur degré d'acidité.

Eau Jus Jus Acide


Liquide Jus de citron
distillée de tomate d'orange nitrique

pH à 25°C 7 2,4 3,5 3,2 2

Exercice n06
On dispose de cinq béchers numérotés de 1 à 5, contenant chacun 100 mL d'une solution
acide de pH = 2,9 à 25 X.
Au contenu de chaque bêcher, on ajoute une quantité d'eau de volume V fixé comme suit :

Bêcher n° 1 2 3 4 5
V (mL) 100 300 700 900 1000

La mesure à 250C, du pH des solutions obtenues donne les valeurs désordonnées


suivantes : 3,5 ; 3,2 ; 3,4 ; 3,05 ; 3,57.
1. Expliquer la différence entre les valeurs des pH des solutions obtenues.
2. Associer au contenu de chaque bêcher le pH correspondant.

J'étudie un document scientifique.


[ffli]

Les pluies acides

Les eaux de pluie sont caractérisées par un pH m*


pratiquement égal à 7. Cependant, en traversant
l'atmosphère, elles réagissent avec le dioxyde de
carbone, ce qui les rend acides surtout dans les
zones industrielles où le degré d'acidité est plus
élevé et le pH peut atteindre la valeur 5,6.
Lorsque l'air de l'atmosphère est chargé de gaz
polluants tels que les oxydes de soufre et d'azote,
les pluies deviennent encore plus acides et leur pH
peut atteindre la valeur 4,2.

Les pluies acides détériorent


les arbres.
Les pluies qui tombent dans les zones
industrielles entraînent la détérioration de
grandes surfaces de forêts et de végétations
limitrophes. Au début, les arbres cessent de
croître, leurs feuilles jaunissent, puis
->v,
tombent. Par la suite, et au bout de deux ans
1
environ, c'est le dépérissement des arbres et
des forêts devenus déjà sans feuillages.
De plus, les sculptures marbrées ainsi que
tous les ouvrages et les statues métalliques
qui ornent les villes industrielles se
dégradent par la corrosion due à ces pluies :• * P
acides. *» '

Corrosion de la statue du Sphinx

Questions
1. Définir les pluies acides.
2. Relever du texte, les conséquences négatives des pluies acides sur la nature et
l'environnement.
3. Proposer des solutions permettant de réduire la gravité de ce phénomène.
J'observe et je m'interroge

^ Que désigne-t-on par l'écriture "hydroxyde de sodium 29%" marquée sur les bouteilles
des produits liquides utilisés pour détartrer ou désinfecter les sanitaires ou les WC ?
^ A quoi est due l'irritation de la peau que l'on subit parfois lorsqu'on se lave avec l'eau et
le savon ?

ilM Je manipule et je constate

Je me procure le matériel et les produits suivants : e


* des béchers, un agitateur, une petite cuillère. tfr#
>K un sachet de levure et de l'eau.
Je verse une cuillerée de levure dans un bêcher
contenant 100 mL d'eau. Après agitation du mélange,
j'obtiens une solution de levure, solution visqueuse et de
saveur amère.
Après dilution, la solution devient de moins en moins
amère et son aspect visqueux disparaît pratiquement.

J'observe et je prends note

Comme dans le cas de l'acide chlorhydrique en solution concentrée, une solution aqueuse de
soude doit être maniée avec beaucoup de précautions et en prenant des mesures de sécurité
très strictes, et ce à cause des dangers qu'elle présente par le fait qu'elle est caustique et
corrosive comme l'indique son pictogramme. Mais une fois diluée, la solution aqueuse de
soude devient moins dangereuse.

J'analyse

Je sais que la saveur amère et l'aspect visqueux de la solution de levure ainsi que la
causticité d'une solution de soude renseigne sur leur basicité (ou caractère basique). Par
conséquent, toute dilution de la solution de levure et de la solution de soude entraîne une
diminution de leur basicité.

-©-
Je conclus

> Il n'y a pas de basicité absolue : toute solution basique est caractérisée par un degré
de basicité bien déterminé qui augmente avec sa concentration et inversement.
> Plus son degré de basicité est élevé, plus la solution basique est amère (pour un
produit alimentaire) et caustique.

^|||L j Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel et les produits suivants :


>K un pH-mètre, des béchers de contenance 100 mL, un agitateur.
* de l'eau de robinet, de l'eau de mer ou de l'eau de Javel.

Expérience.1
Je verse dans un bêcher une quantité d'eau de Javel suffisante à l'immersion de la
partie sensible de la sonde. Puis, je mesure le pH du liquide.
Je dilue progressivement l'eau de Javel, en ajoutant à chaque fois 10 mL d'eau de
robinet et je mesure le pH. Je constate que la valeur du pH diminue avec la dilution.

Expérience.2
^ Je verse dans un bêcher une quantité d'eau de robinet suffisante à l'immersion de la
partie sensible de la sonde. Puis, je mesure le pH de l'eau.
<$> J'ajoute progressivement d'importantes quantités d'eau de Javel et je mesure à
chaque fois le pH de la solution. Je constate que la valeur du pH augmente lorsque
la solution devient de plus en plus concentrée.

Remarque :
Avant toute mesure de pH, je ne dois pas oublier d'agiter le mélange.

Je conclus

Plus le degré de basicité d'une solution aqueuse ionique est élevé, plus le pH de la solution
est élevé et inversement.

Plus le pH d'une solution aqueuse basique est grand, plus le degré de basicité de cette
solution est élevé et inversement.

Définition
Le pH est une grandeur permettant de reconnaître, en plus du degré d'acidité, le degré de
basicité d'une solution aqueuse ionique.

-©-
J'évalue mes propres acquis

Sachant qu'une solution aqueuse de soude a un pH égal à 12 et une solution aqueuse


d'ammoniac a un pH égal à 10,8 :
1. je compare le degré de basicité de la solution de soude à celui de la solution d'ammoniac.
2. je propose une expérience permettant de faire varier le pH de la solution de soude au point
de le rendre égal à celui de la solution d'ammoniac.

^ Les solutions aqueuses basiques sont des solutions ioniques de pH > 7 à 250C.
^ Le degré de basicité d'une solution aqueuse basique est fonction de sa concentration.
^ Avec la détermination de la valeur de son pH, on reconnaît le degré de basicité d'une
solution aqueuse.
^ L'augmentation de la valeur du pH signifie une élévation du degré de basicité d'une
solution aqueuse basique et inversement.

-©-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n" 1
Recopier les propositions suivantes, puis mettre une croix devant la proposition juste et
corriger les propositions inexactes.

1. Toute solution basique est caractérisée par un degré de basicité qui augmente avec
sa concentration et inversement.
2. La diminution de la valeur du pH d'une solution ionique est une preuve de
l'augmentation du degré de sa basicité et inversement.
3. Une solution basique est toute solution ionique dont le pH est supérieur à 7 à 250C.
4. La détermination de la concentration d'une solution ionique permet de reconnaître le
degré de basicité de cette solution.

Exercice n02
On dispose d'un flacon contenant une solution basique et portant une étiquette sur
laquelle est noté pH = 13.
On prélève de cette solution trois échantillons, de volume 1mL chacun, que l'on verse
dans des béchers numérotés (1), (2) et (3).
Aux contenus des béchers (1), (2) et (3), on ajoute respectivement les quantités d'eau de
volumes V-| = 9 mL, V2 = 99 mL et V3 = 999 mL.
La mesure des pH des trois solutions diluées à 250C donne les valeurs désordonnées
suivantes : 11 ; 10 et 12.

1- Expliquer la différence entre les valeurs de pH des solutions obtenues.


2. Associer au contenu de chaque bêcher le pH correspondant.

Exercice n03
Classer les solutions aqueuses consignées dans le tableau suivant par ordre de degré
de basicité croissant.

Solution de Solution de Solution


Liquide Eau de Javel Eau de mer Sang
soude potasse d'ammoniac
pH à 25°C 13 12 11,8 10,6 8,4 7,4

Exercice n04
Sachant qu'à la même température, les valeurs des pH d'une eau de mer et d'une eau
de Javel sont respectivement 8,5 et 10,6 :
1. montrer que ces deux liquides sont basiques.
2. comparer leurs degrés de basicité.
3. proposer une expérience permettant de faire varier la valeur du pH de l'eau de
Javel au point de la rendre égale à celle du pH de l'eau de mer.

-0-
Pour en savoir plus

Il y a des solutions acides et des solutions basiques qui sont utilisées dans la vie
quotidienne comme étant des prescriptions chimiques, en voilà quelques unes :
1. solution aqueuse diluée d'ammoniac (de concentration C = 10 g.L'^), solution basique
utilisée comme adoucissant dermique, désinfectant domestique et désodorisant général
(absorbant toutes les odeurs),
2. solution aqueuse diluée de bicarbonate de sodium, solution basique utilisée pour soigner
la piqûre de l'abeille femelle dont le caractère est acide,
3. le vinaigre et le jus de citron, solutions utilisées pour :
- soigner la piqûre de guêpe dont le caractère est basique,
- enlever les taches d'encre.

-©-
SOLUTIONS NEUTRES

22. SOLUTION AQUEUSE NEUTRE

y
? f

i
t
6

n
i

i*-

Le sésame sécrète une huile neutre.

Pour se laver, il est recommandé d'utiliser un savon légèrement acide ou


neutre. Pourquoi ?
Pour fertiliser les terres acides, les engrais chimiques utilisés doivent
être basiques. Pourquoi ?
SOLUTION AQUEUSE

NEUTRE

NOTION DE SOLUTION NEUTRE

J'observe et je m'interroge
0
ExtradouX

Qu'est-ce qui fait que le champoing pour bébé ne pique pas


aux yeux ? RÉEQUILBRANT
Que désigne-t-on par l'expression « pH neutre » employée
PH NEUTRfc
dans les spots publicitaires de certains produits de soins
cosmétiques ? SHAMPOOING SOINS
Pom dit Ciiviu Na umU

iP j Je manipule et je constate

Je me procure le matériel et les produits suivants :


* un pH-mètre, des béchers de 100 mL de
contenance, du papier filtre.
* de l'eau distillée, une solution aqueuse de chlorure
de sodium, une solution aqueuse de chlorure de
potassium.
Je remplis un bêcher avec de l'eau distillée (à moitié ou
plus) et j'y introduis la sonde du pH-mètre. Celui-ci affiche
alors un pH égal à 7.
Je refais la même expérience, mais respectivement avec 100 solution
la solution de chlorure de sodium et avec la solution de de chlorure
chlorure de potassium. Dans les deux cas, le pH-mètre de sodium
affiche pratiquement la valeur 7.

J'analyse

Malgré le fait que les solutions aqueuses de chlorure de sodium et de chlorure de potassium
sont ioniques, la valeur commune de leur pH est égale à la valeur 7 du pH de l'eau pure. Ceci
signifie que ces solutions ne sont ni acides ni basiques, elles ont plutôt un caractère
intermédiaire qualifié de caractère neutre : ce sont des solutions aqueuses neutres.
Par conséquent, l'eau pure est un liquide neutre.

-©-
Je conclus

Il y a des solutions aqueuses caractérisées à une température donnée par un pH égal


à celui de l'eau pure : elles sont appelées des solutions neutres.

Définition
Une solution aqueuse neutre est toute solution ionique dont la valeur du pH est égale à
celle du pH de l'eau pure prise à la même température.

>- Toute solution ionique de pH = 7 à 250C est une solution neutre.


>- L'eau pure est un milieu neutre.

Autres exemples : solution de sel de cuisine, solution de chlorure de potassium, solution


de nitrate de sodium.

J'évalue mes propres acquis

D'après les valeurs de leur pH à 250C, je classifie les solutions aqueuses consignées
dans le tableau suivant en solutions acides, basiques et neutres.

Solution Solution de Solution


Solution Solution de Solution
nitrate de Vinaigre fluorure de sel de
aqueuse méthylamine de potasse
potassium d'hydrogène cuisine

pH 11 7 5 3 12 7

SOLUTIONS NEUTRES UTILISÉES DANS LA VIE COURANTE

M Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel et les produits suivants :

>K un pH-mètre, des béchers de 100 mL de contenance et du papier filtre.


* de l'eau distillée, un shampoing pour bébé, un savon pour bébé, du sucre et de
l'alcool de pharmacie.
^ Je remplis un bêcher à moitié avec de l'eau distillée et j'y verse une quantité de
shampoing. La mesure du pH de la solution obtenue donne une valeur égale sinon
très proche de celle du pH de l'eau utilisée (pH = 7).
^ Je refais la même expérience, mais en utilisant successivement du savon, du sucre,
puis de l'alcool, et à chaque fois, je mesure le pH de la solution préparée. J'obtiens
pour toutes les solutions une valeur de pH très proche de celle de l'eau utilisée.

-©-
Je conclus

Parmi les solutions utilisées dans la vie courante, il y a les solutions aqueuses neutres.

J'évalue mes propres acquis


ExtradouX
Le schéma de la figure ci-contre représente l'étiquette d'un liJH/ILiWlfJS
shampoing sur laquelle il y a l'expression "pH neutre". RÉÉQUILBRANT

1. Quelle est la signification de cette expression ? PH NEUTRE


2. Cette expression est-elle scientifiquement correcte ?
Pourquoi ? SHAMPOOING SOINS
PtK« (ii%C<iviii Na'umK
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes


[H
Exercice n" 1
Recopier les propositions suivantes, puis mettre une croix devant la proposition juste.

1. A 250C, la valeur du pH d'une solution neutre est :

a inférieure à 7.

b égale à 7.

c égale à 14.

2. Le pH d'une solution neutre dépend :

a uniquement de la température.

b uniquement de la concentration de la solution.

c à la fois de la température et de la concentration de la solution.

3. Toute solution aqueuse neutre :

a renferme les mêmes ions que ceux de l'eau pure.

b ne contient aucun ion.

c renferme autant de cations que d'anions.

b renferme deux sortes d'ions avec des proportions lui offrant un pH égal à celui de
l'eau pure.

Exercice n" 2
1 . Rappeler la valeur du pH de l'eau pure à 25 0C.
2. Dans le tableau ci-dessous, sont consignées les valeurs des pH de quelques liquides,
mesurées à 250C.

Jus Eau de Eau de Lait de


Liquide Sang Eau de mer Salive
d'orange Javel pluie vache

pH 3,5 10,6 6,0 7,4 8,5 6,5 7,0

a. En s'appuyant sur ces valeurs de pH, montrer que l'on peut classifier ces
liquides en trois catégories.
b.Tirer du tableau les liquides que l'on peut prendre pour des liquides neutres.
Justifier la réponse.
Exercice n03

Dans le tableau ci-dessous, on donne des valeurs du pH de l'eau pure, mesurées à


différentes températures T.

TTC) 0 5 10 15 20 25 30 35 40 50 98

P^eau 7,47 7,37 7,27 7,17 7,08 7 6,92 6,84 6,77 6,63 6,5

On dispose de quatre solutions ioniques notées (Si), (S2), (S3), (S4) telles que :
- (S-,) a : pH = 5 à 0 0C,
- (S2) a : pH = 7 à 0 0C,
- (S3) a : pH = 7,47 à 0 0C,
- (S4) a : pH = 6,63 à 50 X.
D'après le tableau ci-dessus :

1. montrer que les solutions (Si) et (S2) sont acides alors que la solution (S3) est neutre.
2. préciser si la solution (S4) est acide, neutre, ou bien basique.
3. déterminer la valeur du pH de (S3) à 50 0C.

Exercice n04
On dispose d'une solution aqueuse ionique et du papier pH dont le code de couleurs est le
suivant :

3.5 4.0 4.5 5.0 5.5 6.0 6.5 7.0 7.5 8.0 8.5 9.0

1. Décrire le protocole expérimental à suivre pour la mesure du pH d'une


solution aqueuse avec du papier pH.
2. Sachant que l'expérience donne, sur la bandelette de papier pH utilisée, la
série de couleurs de la figure ci-contre :
a. déterminer la valeur du pH de la solution utilisée.
b. préciser si la solution utilisée est neutre, acide ou bien basique.
Justifier la réponse.
I

-©-
J'étudie un document scientifique

Le savon est un produit d'hygiène employé en toilette pour sa propriété détergente. On


le fabrique à partir d'huiles et de graisses animales et végétales. En fait, il se forme par
la réaction de ces corps gras avec des corps basiques. Quant aux détergents industriels,
tels que Nadhif et Omo entre autres, ils renferment des matières organiques et
inorganiques, en plus de matières servant à adoucir le linge. De plus, ceux-ci sont moins
dangereux que les détergents très basiques comme ceux utilisés pour déboucher les
égouts et dont le pH peut atteindre la valeur 11.
Par contre, malgré le fait qu'ils peuvent entraîner une inflammation au niveau de la
muqueuse, les shampoings sont moins dangereux. Ils renferment des matières, telles
que le sélénium, qui empêchent l'apparition de pellicules au niveau du cuir chevelu. Mais,
en cas d'usage fréquent, ils peuvent avoir des effets négatifs surtout chez les enfants
parce que leur peau est très sensible. En fait, la peau des enfants est plus fine que celle
des adultes. De plus, elle est couverte d'un duvet touffu, ce qui rend les pores cutanés
plus ouverts et, par suite, plus exposés au danger.
Selon la partie du corps humain, l'âge et le sexe, la valeur du pH de la peau varie entre
4,2 et 5,6. En effet, la peau masculine est plus acide que la peau féminine, ce qui
défavorise la multiplication des germes à la surface de la peau. Cependant, il y a des
marques de savon et de shampoing plus acides ou plus basiques et surtout celles qui
renferment des parfums et des colorants. En fait, ces matières entraînent par leur
présence une variation du pH de la peau, ce qui provoque des inflammations.
Donc, la peau des enfants et des bébés demande un nettoyage doux. Pour répondre à
cette condition, le savon pour bébé doit :
- être non basique, mais plutôt neutre ou légèrement acide,
- être exempt de tout parfum ou colorant,
- contenir des matières adoucissantes de la peau.

Questions
Par recours au document figurant ci-dessus :
1. préciser le domaine de pH relatif aux produits de nettoyage usuels,
2. relever ce qui montre que la plupart des produits de nettoyage sont basiques,
3. comparer le pH de la peau de l'homme avec celui des différentes variétés de savon et de
shampoing,
4. pourquoi il faut que le savon pour enfants soit légèrement acide ou neutre ?
5. pourquoi il est recommandé aux femmes d'utiliser le savon qui a les caractéristiques du
savon pour enfants ?
Pour en savoir plus

Les chimistes utilisent des indicateurs (produits liquides) qui, une fois l'un d'entre eux est
ajouté à une solution donnée, il prend une couleur bien déterminée ou bien une autre, selon
que cette solution est acide, basique ou bien neutre. Il est possible par exemple de préparer
un indicateur à partir du chou rouge, à partir du jus de sureau ou à partir de framboises.

Fournitures :
Du chou rouge, de l'eau distillée, des solutions
aqueuses (une acide, une neutre et une basique), un
couteau, une planche à découper, un filtre, un flacon
et des verres.

Préparation de l'indicateur
- Je pose le chou rouge sur la planche et je le /'
divise en petits morceaux.

Avec précaution, je trempe les petits morceaux


de chou dans de l'eau distillée chaude et je
laisse le se refroidir pendant une demi heure ou
plus.

- A l'aide du filtre, je récupère dans le flacon, un 1


1 t'
indicateur de couleur magenta qui tend vers le
rouge foncé.

Expérience
- Je verse quelques gouttes d'indicateur
respectivement sur la solution acide, la solution
basique et la solution neutre. Je constate que :
- la solution aqueuse acide devient rouge,
- la solution aqueuse basique devient verte,
- la solution aqueuse neutre ne change pas la
couleur de l'indicateur.

ï 4 * i

J
Solution basique Solution neutre Solution acide

-0-
Je m'amuse

1. Mots croisés
Chercher les notions ou les concepts physiques que signifient les expressions suivantes,
puis remplir la grille ci-dessous comme il est indiqué, avec les mots trouvés.

La borne de l'électrolyseur qui Grandeur qui influe sur le degré


1 ►
attire les cations d'acidité ou de basicité d'une solution

Caractère d'une solution aqueuse de


2 T Ion positif 6 T
pH < 7 à 25°

Caractère d'une solution


Caractère d'une solution aqueuse de
^► aqueuse de pH égal à 7, à 7 T
pH > 7 à 25°
25°
Mélange homogène formé par
4 T la dissolution d'un corps dans
l'eau

4T
I 7T

6 ▼
2W II III
5 ► IV T V

1 ► VI
VII VIII

mt
3 ► IX

2. A qui est cette photo ?


Il s'agit d'un chimiste qui a montré que les solutions acides sont des solutions ioniques.
Pour dégager son nom, recopier dans l'ordre consigné dans le tableau ci-dessous, les lettres
des cases repérées par un chiffre romain.

II V IX VI VIII IV VII III I

-0-
Je puise davantage d'informations dans Internet.

SUJET ADRESSE SUR LE WEB

edu.cpln.ch/c_david/formules.htm

www.intellego.fr/soutien-scolaire-3eme/aide-scolaire-Chimie/3-Les-solutions-
Solutions ioniques/14754
ioniques
cordier2.free.fr/sitephysique/progres3.htm

www.keepschool.com/quiz-Chimie-3eme-
Atomes_ions_et_solutions_ioniques.html

physiquecollege.free.fr/troisieme.htm

www.phychim.ac-versailles.fr/donnees/college_lycee/D-
evaluation/cap_exp/lien%20lll-2-f.htm

www.physagreg.fr/college.php#chimie3

missiontice.ac-besancon.fr/sciences_physiques/eleves/index.php

www.ac-nancy-metz.fr/enseign/physique/Sc_index.htm
Solutions,
acides,
www.ac-strasbourg.fr/disciplines/physchim/college
basiques
et
colleges.ac-rouen.fr/langlois/physique/fichiers/accueil_troisieme.htm
neutres
www.col-europe-obernai.ac-strasbourg.fr/rubrique.php3?id_rubrique=84

pagesperso-orange.fr/physique.buil/activ_3e/chimie-3e/rev_acid_base.htm

www.lachimie.com/intro/index.html

pagesperso-orange.fr/physique.buil/ex/acide_base.htm

chimie.scola.ac-paris.fr

-©-
LA LUMIERE

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Photo de la couverture de l'ouvrage « kitab al manadhir »


de Hassen Ibn Alhaytham : une référence pour toute
l'optique du Moyen Age

CHANGEMENT DE LA DIRECTION DE

PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
PRÉREQUIS

SAVOIRS

1. Citer des sources de lumière.

2. Définir un corps éclairé et un corps lumineux.

3. Définir la diffusion de la lumière.

4. Définir un milieu transparent, un milieu translucide et un milieu opaque.

5. Définir une source lumineuse ponctuelle et une source lumineuse étendue.

6. Citer les différents types de faisceaux lumineux.

7. Définir le faisceau lumineux parallèle, le faisceau convergent et le faisceau divergent.

8. Citer le principe de propagation rectiligne de la lumière.

SAVOIR FAIRE

1. Expliquer le concept de vision.

2. Distinguer entre une source lumineuse ponctuelle et une source lumineuse étendue.

3. Distinguer entre un milieu transparent, un milieu translucide et un milieu opaque.

4. Appliquer le principe de propagation rectiligne de la lumière.

5. Distinguer entre le rayon lumineux et le faisceau lumineux.

6. Distinguer entre les différents types de faisceaux lumineux.

7. Tracer la marche d'un faisceau lumineux.


CHANGEMENT DE LA DIRECTION

DE PROPAGATION DE LA LUMIÈRE

23. RÉFLEXION DE LA LUMIÈRE


24. LE MIROIR PLAN
25. RÉFRACTION DE LA LUMIÈRE
26. RÉFRACTION LIMITE ET RÉFLEXION TOTALE
27. APPLICATIONS DU CHANGEMENT DE LA DIRECTION
DE PROPAGATION DE LA LUMIÈRE
28. LES LUMIÈRES VISIBLES ET LA LUMIÈRE BLANCHE

* H

•l a-

Vue d'un hôtel de Gammarth (Tunis) avec son image Phénomène de mirage dans la région d'Elfaouar
retournée, dans l'eau d'une piscine. (sud tunisien)

À l'avant des ambulances, le mot ambulance est écrit sur la carrosserie,


en grands caractères, comme suit : «ECNALUBMA ». Pourquoi ?
Pourquoi tout corps partiellement immergé dans l'eau calme paraît brisé
au niveau de la surface libre de l'eau ?
Qu'est-ce qu'une fibre optique ? Quel est le principe de son fonctionnement ?
Qu'est-ce qu'un mirage, où et quand apparaît-il ?
Par quoi peut-on expliquer l'arc-en-ciel ?
REFLEXION

DE LA LUMIÈRE

PHENOMENE DE REFLEXION DE LA LUMIERE

J'observe et je m'interroge
0

Selon le code de la route, il est interdit d'allumer le feu avant d'une voiture parce qu'il devient
gênant pour la visibilité du conducteur de la voiture qui roule juste devant. Pourquoi ?
Pourquoi doit-on orienter le rétroviseur dans une direction bien déterminée ?

JM Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :


* une source laser (ou une lampe avec un condenseur permettant d'émettre un faisceau
de lumière parallèle),
* un corps à surface plane, lisse (plaque de verre, une feuille d'aluminium pour emballage
de produits alimentaires, un couvre pot de yaourt).

Je place la source lumineuse dans un


endroit permettant à la lumière émise de
tomber sur le corps à surface lisse (la Source
plaque de verre par exemple). En allumant laser
la lampe, le faisceau incident est renvoyé
par la surface lisse dans une direction
Corps de
privilégiée (Fig.1) qui change avec la surface lisse
direction de la surface lisse ou la direction
de la lumière incidente. Fig.1

J'analyse et j'explique

Contrairement à la diffusion (renvoi de la lumière par une surface non lisse dans toutes les
directions), la lumière qui arrive sur une surface lisse est renvoyée dans une direction unique
qui dépend de la disposition de la surface par rapport à la source lumineuse : c'est la réflexion.
Je conclus

À chaque fois qu'une lumière tombe sur une surface lisse, elle est renvoyée dans une
direction privilégiée : c'est le phénomène de réflexion.

f Définition ^

La réflexion de la lumière est son renvoi, dans une direction privilégiée, par une surface
lisse.

fN
Autres définitions

* La surface au niveau de laquelle se produit la réflexion de la lumière est appelée


surface réfléchissante.
* La lumière (faisceau lumineux, rayon lumineux SI) envoyée par la source S vers la
surface réfléchissante est appelée lumière incidente (faisceau incident, rayon
incident).
* La lumière (faisceau lumineux, rayon lumineux IR) renvoyée par la surface
réfléchissante est appelée lumière réfléchie (faisceau réfléchi, rayon réfléchi).
>K Le point I où tombe le rayon incident sur la surface réfléchissante est appelé point
d'incidence.

J'évalue mes propres acquis

Je refais l'expérience précédente en utilisant comme surface réfléchissante un miroir plan.


J'en déduis qu'un miroir plan est un réflecteur de lumière.

-©-
LOIS DE LA REFLEXION

La première loi : loi des plans

JM Je manipule et je constate

Je me procure le dispositif d'étude de la r N


rrrr>
réflexion de la lumière (Fig.2) et qui est X< >X
composé de :
>(< une lanterne qui délivre un pinceau de
& r 1
lumière très fin et parallèle, Source de
\ /
* un disque blanc gradué en degrés, pinceau lumineux
* un petit miroir plan M. Disque gradué
V-
Fig.2

En allumant la lanterne, la lumière émise


est visible sur le disque et prend la
direction de l'un des diamètres du disque
(Fig.3).

Fig.3

Je pose au centre du disque le petit


miroir dans une direction telle que sa
surface réfléchissante ne soit pas perpen-
diculaire à la direction du chemin de la
lumière incidente (émise par la lanterne).
Je constate que la trace de la lumière
incidente disparaît derrière le miroir et une yrx
autre trace lumineuse droite IR apparaît
devant le miroir, symétrique de SI par
rapport à la normale IN à la surface CD
réfléchissante au point d'incidence I (Fig.4).

Fig.4
£0] J'analyse et j'explique

La trace lumineuse droite IR représente le pinceau lumineux réfléchi par le miroir au point I.
Par conséquent, le pinceau lumineux réfléchi se trouve dans le plan contenant le pinceau
incident SI et la normale IN : ce plan (SI,IN) s'appelle plan d'incidence.
Je conclus

Enoncé de la première loi de la réflexion : loi des plans

Le rayon réfléchi est contenu dans le plan d'incidence

La deuxième loi : loi des angles

Je viens de connaître la 1ère loi, loi précisant la direction du rayon réfléchi. Donc, il est
opportun de m'intéresser à l'effet du changement de la direction du rayon incident sur la
direction du rayon réfléchi.

JM Je manipule et je constate

^ Je me procure le dispositif d'étude de la réflexion, utilisé dans l'expérience précédente.


Je fixe le miroir sur le disque de manière à ce que sa surface réfléchissante soit
orientée suivant un diamètre non perpendiculaire à la direction du rayon incident.
En allumant la lanterne, j'obtiens un rayon incident SI et un rayon réfléchi IR.
En repérant la normale NI à la surface réfléchissante du miroir au point d'incidence,
j'obtiens deux angles :
- un angle i, angle que fait le rayon
incident SI avec la normale NI,
appelé angle d'incidence.
- un angle r, angle que fait le rayon
N
réfléchi IR avec la normale NI,
appelé angle de réflexion (Fig.5).
yf s r\
^ Je commence à faire tourner le disque
dans le sens qui fait augmenter la valeur

de l'angle d'incidence i puis j'inverse le
sens de rotation. Dans le deux cas, je y
suis l'évolution de la valeur de l'angle de
Fig.5
réflexion r et je note mes observations.
Je réalise une série de mesures de
l'angle de réflexion r en fonction de l'angle d'incidence i. J'obtiens des mesures comme
celles qui figurent dans le tableau suivant :

i n 0 10 20 30 40 45 60 70 80 87

rf) 0 10 20 30 40 45 60 70 80 87

Je compare les valeurs de l'angle de réflexion r à celles de l'angle d'incidence i.


Je conclus

Enoncé de la deuxième loi de la réflexion : loi des angles

La valeur de l'angle de réflexion est égale à celle de l'angle d'incidence <=> r

Remarque

Un miroir plan est symbolisé toujours comme


Surface
précédemment et comme dans la figure 6. réfléchissante

Fig.6

J'évalue mes propres acquis

Je reproduis dans mon cahier le schéma de la figure 7,


puis je trace la marche du faisceau lumineux résultant de
la réflexion, sur le miroir plan M, du faisceau émis par la
source ponctuelle S. M
Fig.7

-(5
LE MIROIR PLAN

J'observe et je m'interroge
0

^ Pourquoi le mot «AMBULANCE» est écrit


«(u*
» f là >» ou «ECNALUBMA» à l'avant d'une
ambulance ? (Fig.1).

Fig.1

^ Lorsque je me regarde dans un miroir, j'y vois mon


image, comme pour les objets de la figure 2. À quoi
cela est dû ?

Fig.2

Quelle est, dans le rétroviseur, la caractéristique qui


permet à un conducteur de voiture de voir ce qui est
derrière comme dans le cas de la figure 3 ?

Fig.3

-0-
Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :

* deux bougies (1) et (2), identiques en


forme et en dimensions,
* un morceau de vitre,
* un support plan en bois, muni d'une
rainure rectiligne permettant la fixation
verticale du morceau de vitre,
* une équerre, une règle et deux punaises
colorées.

Fig.4
Je fixe le morceau de vitre sur le support
en bois (Fig.4).

Je place la bougie (1) en un point A du


support, puis je l'allume en l'obscurité.

En regardant à travers le morceau de vitre,


du côté de la bougie (1), je vois en un
point A', l'image de la bougie (1) (Fig.5). Bougie (1)
J'essaie de la tenir, mais je ne trouve rien.
Quelle est donc la nature de cette image ?

Fig.5

Pour connaître les caractéristiques de


l'image de la bougie (1), je procède
comme suit :
- Je prends la bougie (2) éteinte (Fig.6) et
je la déplace verticalement sur le support,
Bougie (2)
du côté de l'image de la bougie (1) tout en
ai
l'approchant de celle-ci. J'obtiens alors une
superposition totale lorsque la bougie (2)
occupe une position A', là où elle paraît Bougie (1)
allumée.
- Pour m'assurer du fait observé, j'éteins la
bougie (1), et simultanément, la flamme de
Fig.6
la bougie (2) disparaît.

161
- À l'aide des deux punaises colorées, je repère
les positions A et A'. Puis, j'éloigne les bougies et < .A'

le morceau de vitre du support. En traçant la ligne


Rainure
joignant les deux punaises, je constate que la
droite (AA') et la rainure sont perpendiculaires K
entre elles en un point I (Fig.7). i
- Je mesure, à l'aide de la règle, les longueurs
des segments [Al] et [IA'], je constate qu'elles
sont égales. Donc, les deux points A et A' sont i •A
symétriques l'un de l'autre par rapport à la rainure.
Fig.7

J'analyse et j'explique

Le fait de voir l'image de la bougie (1) allumée à


travers la plaque de verre montre que l'œil détecte
une lumière issue de la bougie (1) et réfléchie par la
plaque de verre. Donc, la plaque de verre a joué le
rôle d'un miroir plan.

Afin de tracer la marche de cette lumière à partir de


la source (flamme de la bougie), je suis les étapes
suivantes :
Fig.8
- Je trace la marche du rayon incident SI, issu d'un
point S de la flamme et qui tombe sur le miroir au
point d'incidence I (Fig.8).
- Par application des lois de la réflexion, je trace la
marche du rayon réfléchi IR et son prolongement M
derrière le miroir (Fig.9).
- Je procède de la même manière pour un autre = N
rayon SI'. Je constate que le prolongement du rayon
réfléchi l'R' coupe le prolongement du rayon IR en un
point S' symétrique de S par rapport au plan du
miroir.

Cette construction s'applique pour tous les rayons


lumineux issus du point S. Fig.9

-©-
R

Donc, le faisceau réfléchi parvenant à l'œil semble


provenir du point image S' (Fig.10).

S'y'

Fig.10

Il en est de même pour tous les points lumineux


de la bougie. De cette manière, l'ensemble des N
points qui leur sont symétriques forme l'image Qt
virtuelle de la bougie, observée par l'œil (Fig.11). ,V'

Je conclus Fig.11

Un miroir plan donne d'un objet réel une image virtuelle symétrique de l'objet par rapport au
plan du miroir.

J'évalue mes propres acquis

Reproduire la construction de la figure 12. Puis,


sans application directe des lois de la réflexion,
tracer la marche du faisceau lumineux résultant
de la réflexion du faisceau issu de la source
ponctuelle S par le miroir M.

M
Fig.12

163
Résumé

Contrairement à la diffusion, la réflexion de la lumière est le renvoi de la lumière dans


une direction privilégiée.

La réflexion de la lumière est un phénomène régi par deux lois :

>l< 1ère loi (loi des plans) : Le rayon réfléchi est contenu dans le plan d'incidence.
>l< 2ème |0j (|0j (jgg angles) : La valeur de l'angle de réflexion est égale à celle de l'angle
d'incidence <=> r = i.

Un miroir plan donne d'un objet réel une image virtuelle qui lui est symétrique par rapport
au plan du miroir.

-0-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

Je m'entraîne à résoudre des problèmes


[H

Exercice n" 1
Angle.
Reproduire le schéma ci-contre, puis le
compléter.
Rayon Rayon

Angle
Point.
Exercice n02

Réécrire les QCM (questionnaires à choix multiples) suivants en mettant une croix
devant la proposition juste.

1. Un rayon lumineux qui tombe sur un miroir plan sous un angle d'incidence de 66°,
est renvoyé sous un angle de réflexion :
* supérieur à 66°.
* égal à 66°.
* égal à 24°.

2. Un miroir plan donne d'un objet réel AB une image A'B' :


>K réelle et identique à l'objet AB.
* réelle et plus grande que l'objet AB.
>(< virtuelle et identique à l'objet AB.
>(< virtuelle et symétrique de l'objet AB par rapport au miroir.

Exercice n03

Réécrire les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le mot qui convient :
objet, diffusion, incident, image, direction, symétrique, virtualité, réfléchie, réflexion.

1. Il se produit une au lieu d'une lorsque la lumière


tombe sur une surface bien polie.
2. Une lumière par un miroir plan est caractérisée par sa
propagation dans une seule direction qui dépend de la de la
lumière incidente.
3. Un miroir plan donne d'un rayon un rayon réfléchi qui lui est
par rapport à la normale au miroir au point d'incidence,
4. L' d'un objet réel donnée par un miroir plan est caractérisée par sa
et par sa symétrie avec l' par rapport au plan du miroir.
Exercice n04
Réécrire les phrases suivantes en mettant une croix devant la proposition juste.

1. À chaque fois qu'une lumière rencontre la surface d'un solide, il se produit une réflexion. I^l
2. Il est possible pour un rayon lumineux de se réfléchir sur un miroir plan suivant la
direction de son incidence.
3. L'image d'un objet réel donnée par un miroir plan est symétrique par rapport à la
normale du miroir au point d'incidence.
4. La formation de l'image d'un objet par un miroir est due au passage de la lumière issue [
de cet objet à travers ce miroir.
5. La lumière réfléchie par un miroir semble provenir de l'image de la source d'émission. [

Exercice n05

Dans chacun des schémas ci-dessous figurent un objet réel AB placé devant un miroir
(M) et un objet virtuel A'B'. Choisir le schéma où A'B' est l'image de AB, donnée par (M).

A
//
Cas n°1 //
/ B
B' D B" C D
A A: ^
// f /X
:
î î
A1 A' A'
M M M
Cas n°2 /I A A
/ / /
/ / /
B' / / /
A / / /
/ / /
/ B
/ D B' / B
/ A /
/ / A ^
/ : / t
/ / : /
/ Î
I 4 A"
A'
M M M
0 A A A
Cas n 3 / y /
/ y /
/ y /
/ y /
/ y /
/ D y B /
/ B" y B1 /
D
> / <1 y A /
/ / y /
/ / y / /
s ^ / /
A' A"

Exercice n06
Reproduire le schéma ci-contre, puis tracer la marche du
rayon lumineux issu de S et passant par le point A après
réflexion sur le miroir plan M.

-0-
Exercice n07 A
+
Reproduire le schéma de la figure ci-contre, puis le
compléter en représentant le plan du miroir dans la
direction avec laquelle le rayon incident SI passe par le
point A après sa réflexion au point I.

Exercice n08
IX45
1. Reproduire le schéma de la figure ci-contre. Puis,
compléter la marche du rayon incident SI résultant
des réflexions multiples sur les miroirs M-i et M2 qui
sont identiques et parallèles.
2. Montrer que par variation de la valeur de l'angle
d'incidence, il est possible d'obtenir un rayon
émergent parallèle au rayon incident.

M1 M,

Exercice n09

Reproduire le schéma de la figure ci-contre. Puis,


compléter la marche du rayon incident SI résultant des
réflexions successives sur les miroirs M-i et M2
perpendiculaires l'un à l'autre en l'un de leurs bords.

7777777777777777T m

J'étudie un document scientifique

Le miroir plan

Le miroir ordinaire utilisé dans la vie courante (la glace) est formé d'une mince couche
d'un amalgame d'étain et de mercure, appliquée au dos d'une plaque de verre poli et
protégée par un enduit de couleur foncée.
Malgré son grand pouvoir réflecteur, la glace présente un défaut majeur qui consiste en
la réflexion d'une partie de la lumière incidente par la face avant de la plaque de verre poli
avant de parvenir à la couche réfléchissante amalgamée.
D'ailleurs, c'est pour cette raison que ce type de miroir ne peut pas être utilisé dans la
construction des appareils optiques de pointe comme le microscope et le télescope. En fait,

-©-
les miroirs qui conviennent à ces appareils nécessitent un
polissage très fin de la surface de verre pour que celle-ci
devienne très bien lisse. Ainsi, en étalant dessus une
couche très mince d'argent ou d'aluminium, on obtient un A
miroir capable de réfléchir la majeure partie de la lumière
incidente.

e^de.
Questions m
T
1. Relever du texte ce qui montre que la surface
responsable de la réflexion de la lumière est celle de la i
couche métallique et non la face avant de la plaque de m
verre.
2. Quel est l'inconvénient de la réflexion de la lumière sur
la face avant de la plaque de verre d'une glace (miroir
ordinaire) ? ■'Te.

WZ.&'ftMèv
Je manipule tout seul

Kaléidoscope

C'est un jouet sous forme de tube de miroirs qui permet de regarder de belles images
changeantes et variées de paysages ou autres. Pour le fabriquer, je peux procéder comme
suit :

^ Je me procure le matériel suivant :


>K trois miroirs rectangulaires (50 mm X 250 mm) ;
>K une feuille de carton épais (200 mm X 254 mm)
>K un tube de colle forte.
254 mm

^ J'enduis le dos de l'un des miroirs de colle


forte. Puis, je le colle sur l'un des bords les
plus longs de la feuille de carton en
laissant 2 mm de chaque côté. Ensuite, je 5 mm
colle le deuxième miroir à 5 mm du
premier, et enfin le troisième miroir à 5 mm _v.
5 mm
du deuxième (Fig.1).

250 mm

Fig.1

-0-
^ Je plie la feuille de carton (miroirs vers l'intérieur) au
niveau de la partie séparant les miroirs de sorte que les
trois miroirs soient à bords communs deux à deux. Puis,
je rabats le rebord (partie restant du carton) et je le colle
(Fig.2).

Fig.2

Ainsi j'ai réussi à réaliser un kaléidoscope trigonal (à trois


faces) qui me permettra de regarder, à travers, de belles
images (Fig.3).

Remarque Fig.3

Je peux fabriquer un kaléidoscope à cinq faces au lieu de trois et je compare ce que je verrai
avec ce que j'ai obtenu avec le premier.

Pour en savoir plus

Traité d'optique "Kitab al-Manadhir" d'Abilhazen Ibn Alhaytham

Le traité d'optique "Kitab al-Manadhir", cette encyclopédie écrite par le physicien arabe
Abilhazen Ibn al-haytham est l'un des ouvrages les plus précieux et les plus importants,
élaborés par les savants musulmans au XIe siècle. Dans cet ouvrage réfèrent, Ibn al-Haytham
a développé une étude des propriétés de la lumière, à savoir sa propagation rectiligne et la
réflexion entre autres, et ce selon une approche basée sur la
"1
démarche scientifique expérimentale.
Entre les travaux les plus importants présentés par Ibn iVA '
al-Haytham dans son ouvrage, on cite la théorie qu'il a
développée sur le processus de la vision en prouvant que la
vue est assurée par la diffusion de rayons lumineux , du Vf*
'ri
corps visible vers l'œil de l'observateur. Cette "nouvelle"
interprétation a mis en cause la conception de ses
prédécesseurs grecs (comme Ptolémée) qui pensaient que rf ?
la vision est possible grâce à l'émission de rayons lumineux,
de l'œil vers le corps visible.
Dans le même ouvrage, Ibn al-Haytham a développé i w 3
d'autres "nouvelles" théories qui ont constitué une révolution S®
scientifique dans le domaine de l'optique ; l'une des théories SsW
les plus importantes est celle qui explique le phénomène de *5^
réflexion de la lumière.
A

169
REFRACTION
î
DE LA LUMIÈRE

J'observe et je m'interroge
0

Un corps solide de forme rectiligne (stylo, règle, agitateur...),


plongé dans un verre rempli d'eau paraît courbé. À quoi
cela est dû ?

En regardant de dessus, un solide (une pièce de monnaie


par exemple) au fond d'un récipient contenant de l'eau, /
celui-ci paraît situé à une profondeur plus courte.
Pourquoi ? Le même crayon dans un verre
vide, à gauche et dans un verre
contenant de l'eau à droite.

PHENOMENE DE REFRACTION

iP j Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériels suivants :


* une source de rayons laser (ou une lanterne munie
d'un condenseur pour en faire émerger un faisceau
lumineux parallèle),
>(< un cristallisoir contenant de l'eau colorée.

J'oriente la source de manière que la lumière qui en


est émise tombe sur la surface de séparation air-eau
Fig.1
dans une direction quelconque.
De la lumière continue à se propager dans l'eau mais avec une légère déviation, et
simultanément, une autre partie de la lumière incidente est renvoyée dans une direction
symétrique de la sienne par rapport à la normale de la surface de l'eau au point d'incidence
(Figl).

-0-
^ Je refais une expérience semblable à la
précédente, en remplaçant l'eau par un
autre milieu transparent. Pour ce, j'utilise
le dispositif comprenant :
* une source (S) émettant un pinceau
lumineux assimilable à un rayon
W
lumineux,
* un disque d'optique gradué en degrés,
>(< un demi-cylindre en plexiglas (P).

Je place le demi-cylindre (P) sur le disque Fig.2

d'optique de sorte que son centre I


coïncide avec le centre du disque et en
veillant à ce que la trace de la lumière
rasante issue de (S) ne soit pas
perpendiculaire à la face plane de (P)
(Fig.2). N

En allumant la source (S), je constate


que, comme dans la première expérience,
N'
une partie de la lumière émise traverse
(P) avec un changement de sa direction
de propagation en I, et le reste est Fig.3
réfléchi (Fig.3).

J'analyse et j'explique

La lumière émise par la source utilisée se propage dans l'air et traverse le deuxième
milieu transparent (eau ou plexiglas) mais en subissant une déviation au niveau de la surface
de séparation des deux milieux (air-eau ou air-plexiglas).
Cela signifie que lorsque la lumière passe de l'air dans l'eau ou de l'air au plexiglas, elle
subit un changement de direction de sa propagation : ce phénomène est la réfraction de la
lumière.
La réfraction est accompagnée dans les deux cas de la réflexion d'une partie de la lumière
incidente. Cette réflexion est attendue avec le plexiglas qui est un solide présentant une face
plane bien polie, tandis qu'avec l'eau, malgré le fait qu'elle ne soit pas solide, sa surface libre
peut jouer le rôle de réflecteur.

-©-
Je conclus

À la surface de séparation de deux milieux transparents, la lumière passe d'un milieu à l'autre,
mais avec changement brusque de la direction de propagation : c'est le phénomène de
réfraction.

Définition
La réfraction de la lumière est le changement de direction de sa propagation à la surface
de séparation de deux milieux transparents.

Milieu 1

\ Milieu 2

N' R

Autres définitions

* La lumière (faisceau lumineux, rayon lumineux SI) émise par la source S vers la
surface de séparation des deux milieux transparents est appelée lumière incidente
(faisceau incident, rayon incident).
>l< La lumière (faisceau lumineux, rayon lumineux IR) déviée au niveau de la surface
de séparation des deux milieux transparents est appelée lumière réfractée (faisceau
réfracté, rayon réfracté).
>l< Le point I où tombe le rayon incident sur la surface de séparation des deux milieux
transparents est appelé point d'incidence.
LOIS DE LA RÉFRACTION

La première loi : loi des plans

H, Je manipule et je constate

Je refais l'expérience de réfraction avec le demi-cylindre en plexiglas en prêtant attention à


la trace de la lumière réfractée.

J'analyse et j'explique

En s'aidant de l'analyse faite dans un paragraphe semblable (p. 157), lors de l'étude du
phénomène de réflexion, on montre que la trace droite IR représente le pinceau lumineux
réfracté au point d'incidence I et qui est dû au passage du pinceau lumineux incident SI de
l'air dans le demi-cylindre en plexiglas (P).
En assimilant le pinceau lumineux à un rayon lumineux, on peut assimiler les traces
lumineuses observées SI et IR à des rayons lumineux.
Donc, on peut écrire que le rayon lumineux réfracté IR se trouve dans le plan contenant le
rayon incident SI et la normale IN, qui est le plan d'incidence (SI, NI).

Je conclus

Enoncé de la première loi de la réfraction : loi des plans

Le rayon réfracté est contenu dans le plan d'incidence.

La deuxième loi : loi des angles

Je viens de connaître la loi des plans qui précise la direction du rayon réfracté. Donc, il est
opportun d'étudier l'effet de la modification de la direction du rayon incident sur celle du rayon
réfracté.

Je manipule et je constate

^ Je me procure le dispositif d'étude de la réfraction, utilisé dans l'expérience précédente.


^ Je positionne le demi-cylindre en plexiglas comme dans l'expérience précédente.
En allumant la lanterne, j'obtiens un rayon incident SI et un rayon réfracté IR contenus
dans le même plan d'incidence. En plus, j'obtiens un rayon réfléchi, mais je ne m'intéresse
pour le moment qu'au rayon réfracté.
^ En repérant la normale IN à la surface de séparation
« air-plexiglas » au point d'incidence I, je distingue
deux angles :
-un angle i que fait le rayon incident SI avec la
normale en I, appelé angle d'incidence.
-un angle r que fait le rayon réfracté IR avec la — 00
normale en I, appelé angle de réfraction. (Fig.4)
En faisant tourner le disque d'optique dans un sens
puis dans l'autre, je suis l'évolution de l'angle de
réfraction r. Je constate alors que le rayon réfracté
est dévié du côté de la normale IN et cette déviation
Fig.4
est d'autant plus grande que le rayon incident est
plus proche de la surface de séparation « air-plexiglas ». En d'autres termes, la valeur de
l'angle de réfraction augmente avec celle de l'angle d'incidence et inversement.
^ Pour une série de valeurs de l'angle d'incidence i, je mesure les valeurs correspondantes
de l'angle de réfraction r. Ainsi, je peux dresser un tableau comme le tableau suivant :

i n 0 10 20 30 40 50 60 70 80 89

rf) 0 6,5 13 19 26 31 36 39 41 41,8

En comparant la valeur de l'angle de réfraction r à la valeur correspondante de l'angle


d'incidence i, je constate que la valeur de l'angle de réfraction augmente avec celle de l'angle
d'incidence mais tout en restant plus petite que celle de i (r < i) et inférieure à une valeur
maximale X = 42°.

En réalisant la même expérience avec une quantité


d'eau contenue dans une cuve hémicylindrique au
lieu du demi-cylindre en plexiglas (Fig.5), je relève
les mêmes constatations sauf que dans le cas
présent, la réfraction est moins prononcée : la
valeur de l'angle de réfraction r est toujours
inférieure à celle de l'angle d'incidence i (r < i),
mais la différence entre ces deux valeurs est plus
petite que celle obtenue avec le plexiglas, d'où
l'obtention d'une valeur maximale À' = 49° pour Fig.5
l'angle de réfraction, valeur supérieure à la valeur
maximale X = 42° relative au plexiglas.

-©-
Je conclus

Enoncé de la deuxième loi de la réfraction : loi des angles

Dans toute réfraction résultant du passage de la lumière de l'air à un autre milieu transparent,
le rayon réfracté s'approche de la normale avec une acuité qui dépend de la réfringence de
ce milieu <=> r < i.

Exemple

Sens croissant de
la réfringence <-
diamant plexiglas eau
!<. .verre. | Valeur
|
maximale A, de
l'angle de
24.3° 36° 42° 49° réfraction

J'évalue mes propres acquis

Pour comparer la réfringence du verre avec celle de l'eau, je réalise une expérience de
réfraction d'un faisceau lumineux parallèle, respectivement dans le cas où la lumière passe
de l'air dans l'eau et dans le cas où la lumière passe de l'air dans le verre.

1. Puis-je faire la comparaison visée lorsque la direction de propagation de la lumière


incidente est confondue avec celle de la normale à la surface de séparation des deux
milieux transparents ? Pourquoi ?

2. Sachant que pour un angle d'incidence de valeur i = 30°, l'angle de réfraction prend
respectivement les valeurs r = 22° avec l'eau et r' = 19° avec le verre, lequel des deux
milieux (eau et verre) est le plus réfringent ?
REFRACTION LIMITE
î
ET RÉFLEXION TOTALE

REFRACTION D'UN MILIEU TRANSPARENT AUTRE QUE L'AIR VERS L'AIR

iP j Je manipule et je constate

Je me procure le dispositif d'étude de la


réfraction, comprenant :
>K une source (S) émettant un pinceau
lumineux dans le but de matérialiser un
rayon lumineux,
* un disque d'optique gradué en degrés,
>(< un demi-cylindre en plexiglas (P).

Je place le demi-cylindre (P) sur le disque


d'optique de sorte que son centre I coïncide
avec le centre du disque et en veillant à ce
que la trace de la lumière rasante issue de
Fig.1
(S) tombe sur la face cylindrique et arrive en
I sous une faible incidence (i = 20° par
exemple) comme dans la figure 1.

En allumant la source (S), je constate que la


lumière émise traverse le demi-cylindre (P)
sans subir de déviation (résultat attendu car
en tout point de la surface cylindrique, la
lumière incidente arrive suivant la normale à
cette surface). Mais, en arrivant en I, la
lumière se réfracte dans l'air tout en Fig.2
s'approchant de la surface de séparation
« plexiglas-air » (Fig.2).

^ Je refais la même expérience, mais avec de l'eau contenue dans une cuve hémicylindrique
à la place du demi-cylindre en plexiglas. Les observations et constatations faites sont alors
les mêmes que celles obtenues avec le plexiglas sauf que la déviation est moins importante
que dans l'expérience précédente.

176
Je conclus

Comme ce qu'elle subit lors de son passage de N


l'air vers un autre milieu transparent, la lumière
subit une réfraction lorsqu'elle passe d'un milieu
transparent autre que l'air dans l'air, mais en
s'approchant de la surface de séparation des Milieu
transparent^^
deux milieux transparents (Fig.3). autre que l'air

<=> r > i I

Air

L'acuité de la réfraction de la lumière,


accompagnant son passage d'un milieu
transparent autre que l'air dans l'air, est d'autant N'
plus importante que la réfringence de ce milieu
transparent est plus grande. Fig.3

INFLUENCE DE LA DIRECTION DE PROPAGATION DE LA LUMIERE INCIDENTE


SUR LA RÉFRACTION

||M Je manipule et je constate

^ Je refais la même expérience en remplaçant l'eau par le demi-cylindre en plexiglas (P)


comme dans le premier cas.
^ Je fais augmenter la valeur de l'angle d'incidence i à partir de zéro (i = 0°) en tournant le
disque d'optique dans le sens adéquat. En suivant ce qui se produit, je constate que :
-le pinceau lumineux réfracté IR est plus écarté de la normale IN à la surface de
séparation que le pinceau incident SI, ce qui signifie que l'angle de réfraction r augmente
avec l'angle d'incidence i mais tout en restant supérieur à i (r > i).
-avec le pinceau réfracté, il apparaît un pinceau lumineux réfléchi dont la brillance
augmente au détriment de celle du pinceau réfracté.
-lorsque la valeur de l'angle d'incidence i s'approche d'une valeur critique égale à la valeur
maximale À = 42° de l'angle de réfraction air-verre, le pinceau réfracté devient pratiquement
parallèle à la surface de séparation plane des deux milieux transparents (r = 90°). Puis,
le pinceau réfracté disparaît totalement lorsque la valeur de l'angle d'incidence dépasse
la valeur À, alors que le pinceau réfléchi devient très brillant.
^ Je refais la même expérience avec la quantité d'eau contenue dans la cuve hémicylindrique.
Je note alors les mêmes observations et constatations précédentes, mais avec une seule
différence qui consiste en la disparition totale du pinceau réfracté lorsque la valeur de
l'angle d'incidence atteint la valeur critique À' = 49° au lieu de la valeur X = 42°.
^ j Je conclus

>- Comme dans son passage de l'air à un autre milieu transparent, la lumière subit, en plus
d'une réflexion, une réfraction lors de son passage d'un milieu transparent autre que l'air
vers l'air. Toutefois, cette réfraction devient impossible lorsque la valeur de l'angle
d'incidence atteint une valeur critique qui dépend de la réfringence du milieu transparent
autre que l'air : ce phénomène est connu sous le nom de réfraction limite.
>- De la réfraction limite, il se suit une réflexion totale de la lumière au niveau de la surface
de séparation des deux milieux transparents.

La réfraction est un autre exemple de changement de la direction de propagation de la


lumière, mais à son passage d'un milieu transparent dans un autre.
La réfraction de la lumière est un phénomène physique régi par deux lois :
>l< Première loi (loi des plans)
Le rayon réfracté se propage dans le plan d'incidence.
>l< Deuxième loi (loi des angles)
Qu'il s'agit du passage de la lumière de l'air dans un autre milieu transparent (1er cas)
ou de son passage dans le sens inverse (2ème cas), l'importance de la déviation d'un
rayon réfracté dépend de la réfringence du milieu transparent autre que l'air. Cependant :
- Dans le 1er cas (réfraction air-autre milieu transparent), la réfraction consiste en une
déviation vers la normale à la surface de séparation des deux milieux transparents.
<=> (r < i).
ème
- Dans le 2 cas (réfraction milieu transparent autre que l'air-air), la réfraction
consiste en une déviation vers la surface de séparation des deux milieux transparents.
<=> (r > i).
La réfraction limite réside dans le fait que le phénomène de réfraction devient impossible
lorsque la valeur de l'angle d'incidence dépasse une valeur critique qui dépend de la
réfringence du milieu transparent autre que l'air ; il s'en suit une réflexion totale de la
lumière.

-©-
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

J^/] Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n01
S N
1. Reproduire le schéma ci-contre, puis
remplir les bulles par les mots ou les
expressions qui conviennent.

2. Identifier l'air sachant qu'il est l'un parmi


les milieux (1) ou (2).

N'

Exercice n02

Préciser pour chacun des QCM (questionnaires à choix multiples) suivants, la proposition juste.

1. Lorsqu'un faisceau lumineux passe de l'air à un autre milieu transparent, le faisceau


réfracté s'approche :
>K de la surface séparant ces deux milieux transparents.
>K de la normale à la surface de séparation de ces deux milieux transparents au point
d'incidence.
>K du faisceau réfléchi.

2. Lorsqu'un faisceau lumineux passe d'un milieu transparent à l'air, le faisceau réfracté
s'approche :
>K de la surface séparant ces deux milieux transparents.
>K de la normale à la surface de séparation de ces deux milieux transparents au point
d'incidence.
>K du faisceau réfléchi.

3. Lorsqu'un faisceau lumineux passe de l'air à un milieu transparent plus réfringent, la valeur
de l'angle de réfraction est :
>K supérieure à la valeur de l'angle d'incidence.
>K inférieure à la valeur de l'angle de réflexion.
>K égale à la valeur de l'angle de réflexion.
Exercice n03

Recopier les phrases suivantes en remplaçant les pointillés par le mot ou l'expression qui
convient : se réfléchit - se réfracte - milieu transparent - l'air - supérieure - inférieure -
d'incidence - réfraction - de réfraction - réflexion.

1. A la rencontre d'un miroir plan, un faisceau lumineux alors qu'il se réfléchit


et lorsqu'il passe d'un à un autre milieu
transparent.
2. Lorsqu'un faisceau lumineux passe d'un milieu transparent autre que l'air à
la valeur de l'angle de réfraction est à la valeur de l'angle et
de la valeur de l'angle de réflexion.
3. Dans le cas où un faisceau lumineux passe d'un milieu transparent autre que l'air à l'air,
l'angle de augmente avec l'angle d'incidence et, une fois l'angle
atteint la valeur de l'angle critique, le faisceau lumineux subit une
totale.

Exercice n04

Recopier les phrases suivantes en mettant une croix devant la proposition juste :

1. A son passage d'un milieu transparent à un autre, un faisceau lumineux subit à la


fois une réflexion et une réfraction quelle que soit la valeur de l'angle d'incidence.

2. Lors du passage d'un faisceau lumineux de l'air à un autre milieu transparent, la


valeur de l'angle de réfraction est toujours inférieure à la valeur de l'angle
d'incidence.

3. La réfraction limite de la lumière est due à sa réflexion totale.

4. La réfraction limite peut être atteinte lors du passage de la lumière, que ce soit de
l'air à un autre milieu transparent ou dans le sens inverse.

5. Lors du passage de la lumière de l'eau à l'air, la réflexion totale est obtenue à une
valeur de l'angle d'incidence plus grande que celle qui donne le même phénomène
lors du passage de la lumière du verre dans l'air.

Exercice n05

La figure ci-après représente un schéma incomplet de la marche de deux pinceaux lumineux


(F-i) et (F2) tombant, en un point d'incidence I d'une surface de séparation de l'air et d'un autre
milieu transparent.

—(^scT)—
Milieu (1)

Milieu (2)

1. Lequel des pinceaux (F-i) ou (F2) celui qui donne, après réfraction, le pinceau (F3) ?
justifier la réponse.
2. Reproduire le schéma, puis le compléter en traçant la marche du pinceau lumineux
manquant.
3. Préciser parmi les milieux transparents (1) ou (2) celui qui est l'air.

Exercice n06

Lors du passage d'un pinceau lumineux parallèle par la surface séparant deux milieux
transparents dont l'un est l'air et l'autre est l'eau, on observe les faisceaux lumineux notés (1),
(2) et (3) dans la figure ci-dessous.

Milieu (1)

Milieu (2)

O ©

1. Le pinceau lumineux (3) peut-il être le pinceau incident ? Pourquoi ?


2. Identifier le pinceau incident et préciser le pinceau réfracté ainsi que le pinceau réfléchi.
3. Lequel des milieux 1 et 2 est l'eau ?
APPLICATIONS DU CHANGEMENT
DE LA DIRECTION
DE PROPAGATION
DE LA LUMIÈRE

FONTAINE LUMINEUSE

J'observe et je m'interroge
0
osl :
^ Puis-je expliquer le caractère lumineux d'une fontaine
lumineuse ?

J'explique la luminosité de la fontaine

La colonne d'eau jaillit verticalement de la fontaine pour former par la suite un joli bouquet de
filets d'eau. Ce bouquet devient encore plus joli, la nuit avec la lumière du projecteur installé
à la base de la fontaine.
Afin de pouvoir expliquer la luminosité de la fontaine, il suffit de reconnaître ce qui se produit
le long d'un seul filet d'eau lorsqu'il est éclairé à sa base par la lumière du projecteur.
La lumière du projecteur injectée dans la colonne d'eau se propage évidemment en ligne
droite, tandis que le jet d'eau est courbé. En tombant sur la surface de séparation du filet
d'eau et de l'air au point d'incidence l-i (Fig.1) et avec un angle d'incidence i-i de valeur
supérieure à la valeur critique À (i-i > X),
un rayon lumineux issu du projecteur
Filet d'eau
ne peut pas être réfracté dans l'air, /
mais il subit une réflexion totale dans
l'eau avec un angle de réflexion r-i de
même valeur que i-i (r-i = i-i), et ce
d'après la 2e loi relative à la réflexion. Rayon lumineux
Le rayon réfléchi en l-i va finir par
tomber à son tour sur la surface de _ Colonne
séparation filet d'eau-air, mais du côté d'eau
opposé au premier, au point d'incidence
-Pompe
I2, avec un angle d'incidence i2 de à eau
valeur égale à celle de si l'on suppose Projecteur
que le filet d'eau est de forme cylindrique.
Fig.1
Pour la même raison que précédemment,
ce rayon va subir aussi une réflexion totale en I2 comme dans le premier cas (Fig1). Par
conséquent, le même rayon lumineux se trouve de nouveau renvoyé dans le filet d'eau.
Ainsi et suite à cette succession de réflexions totales, la lumière du projecteur reste piégée
et guidée par le filet d'eau pour arriver enfin à l'autre extrémité du filet, au niveau de la surface
libre de l'eau de la piscine.

182
|P J Je manipule et je m'assure

Voyant lumineux
Pour m'assurer de la validité de l'explication que je
viens de donner, je réalise une expérience illustrative
en simulant le filet d'eau par une fibre fine en fibre
plastique transparent (de diamètre de l'ordre du
millimètre).
Fig.2

En mettant l'un des bouts de la fibre contre le voyant


lumineux d'un appareil électrique en fonctionnement
(diode électroluminescente fixée généralement à
l'avant de l'appareil) ou contre toute autre petite
source lumineuse, on reçoit à l'instant même, un
spot brillant à l'autre bout de la fibre (Fig.2). ce
résultat s'explique de la même manière que
précédemment.

FIBRES OPTIQUES

J'observe et je m'interroge
0


Les fibres optiques sont actuellement très utilisées
en télécommunication, en médecine et dans d'autres
domaines.
Que désigne-t-on par fibres optiques ? Quel est leur
rôle dans les domaines cités ? Quel est le principe de «S O)
leur fonctionnement ?

Câbles contenant des fibres optiques


Je cherche et je m'assure

Pour répondre à tous ces questionnements, je fais une recherche documentaire (en creusant
dans des livres et des revues scientifiques où le sujet est abordé, en navigant sur Internet...)
et une recherche sur le terrain (en visitant un bureau régional de l'agence Tunisie Télécom
par exemple).

183
Je conclus

La fibre optique est un support physique et guide de


transmission d'informations par le transport de
signaux lumineux sur des faibles ou des grandes
distances, et ce selon le besoin.
Une fibre optique est constituée de trois parties
cylindriques et coaxiales :
- une partie centrale en verre de grande réfringence
(silice), d'un diamètre de l'ordre de grandeur de
Fibre optique
celui d'un cheveu (0,001 mm), appelée cœur de la
fibre.
- une enveloppe en verre de réfringence légèrement Gaine mécanique
Cœur de la fibre
inférieure à celle du cœur, appelée gaine optique
i
de la fibre.
- une enveloppe externe, constituée d'une matière
opaque et souple, pour protéger la gaine optique
et empêcher toute fuite de lumière vers l'extérieur Gaine optique
(Fig.3), d'où son nom de gaine mécanique.
Fig.3

Grâce au fait que l'indice de réfraction du cœur de la fibre est supérieur à celui de la gaine
optique, tout rayon lumineux qui pénètre dans la fibre optique et atteint la surface de
séparation cœur-gaine optique avec un angle d'incidence de valeur supérieure à la valeur
critique subit une réflexion totale. Par conséquent, il reste piégé dans le cœur de la fibre
(Fig.4), c'est-à-dire dirigé dans sa propagation vers l'autre bout de la fibre optique, comme
dans l'expérience qui simule la fontaine lumineuse.

i,r i.r
11 r

Fig.4

Grâce à leur souplesse et à leur propriété de transporter la lumière sans atténuation


notable, les fibres optiques sont utilisées dans plusieurs domaines importants tels que :
- la télécommunication, pour la transmission d'informations sur
de longues distances (câbles téléphoniques, câbles pour
canaux de télévision...) ou sur de petites distances (câble de
connexion du serveur aux autres ordinateurs ou à une
imprimante dans un réseau local...).
- la médecine, par l'exploration d'organes internes du corps
humain (l'œsophage, le foie, les intestins, les voies urinaires...) avec un endoscope, et
ce pour un diagnostic ou même un traitement direct de certaines maladies.

184
LE MIRAGE

J'observe et je m'interroge
m

Par temps très chaud, au Sahara, on a l'impression de voir, à l'horizon des flaques d'eau
qui s'éloignent au fur et à mesure que
l'on croit s'approcher d'elles.
Par une journée d'été, au soleil brûlant
sur la route, le conducteur d'une
voiture a l'impression de voir très loin, ftA i A'rfV A
devant lui sur la chaussée goudronnée, w* rm
..m—-"
des flaques d'eau. Mais, celles-ci
disparaissent ou s'éloignent quand le
conducteur s'en approche.
Que décrit-il ce phénomène connu
sous le nom de mirage, dans les deux situations sus indiquées ? À quoi est-il dû ?

SI Je cherche et je m'assure

Pour répondre à tous ces questionnements, je fais une recherche documentaire (en puisant
dans des livres et des revues scientifiques où le sujet est traité, en navigant sur Internet...)
sur le phénomène de mirage (sa définition, ses propriétés, les conditions climatiques
favorables à son apparition, son explication...)

Je manipule et je constate

Pour simuler le mirage, je réalise une expérience d'illustration en remplaçant l'air par l'eau.

^ Je me procure le matériel et les produits suivants :


>K un bêcher de grande contenance (500 mL par exemple),
* un dispositif à chauffage modéré (lampe à alcool par exemple),
* un agitateur,
* une source laser,
* de l'eau de robinet,
* un colorant (fluorescéine en poudre, lait...).
Je remplis le bêcher d'eau de robinet.
Afin d'arriver à bien observer le chemin parcouru par la
lumière dans l'eau, j'ajoute à la quantité d'eau contenue
dans le bêcher plusieurs gouttes de lait ou une pincée de
fluorescéine. Puis, j'agite le mélange afin de le rendre
homogène.
Je pose le bêcher sur le trépied, puis j'allume la source
lumineuse et je dirige les rayons laser vers la surface
libre de l'eau du bêcher dans une direction qui ne lui est
pas perpendiculaire comme dans la figure 5. ' v-

Fig.5

J'allume la lampe à alcool. Après un moment de


chauffage, je constate que le chemin parcouru par la
lumière réfractée dans l'eau devient courbé et dévié vers
le haut (Fig.6).

Fig.6
J'explique ce qui s'est produit

Au cours du chauffage, la densité du


liquide diminue au fur et à mesure qu'on
Couche d'eau
s'approche de la source de chaleur. Il s'en froide
suit une diminution de la réfringence de
l'eau, du haut vers le bas. Par conséquent,
Couche d'eau
au cours de sa propagation dans l'eau, la chaude
lumière va subir une réfraction à chaque
Fig.7
fois qu'elle passe d'une couche à une
autre moins froide (ou plus chaude), c'est-à-dire moins réfringente, d'où des déviations
successives vers le haut, et ce d'après les deux lois de la réfraction (Fig.7).

-0-
Je conclus

Le mirage est un phénomène naturel qui consiste en la vision, au loin et par temps très
chaud, de flaques d'eau qui disparaissent ou qui s'éloignent à chaque fois que l'observateur
s'en approche.
Le mirage est vu généralement, au soleil Couches d'air
brûlant, dans les déserts et sur les routes
asphaltées. Sens de
diminution Sens de
diminution
Par temps chaud, la température augmente densité de la
lorsqu'on s'approche du sol. Par conséquent, réfringence
l'air de l'atmosphère se trouve formé de Le sol
couches de densités différentes, diminuant
du haut vers le bas. Par suite, toute couche Fig.8
d'air est caractérisée par une réfringence
supérieure à celle de la couche d'en bas
(Fig.8).
C'est pour cette raison que la lumière du
soleil subit au cours de sa propagation une
suite de réfractions au niveau des surfaces
séparant les couches d'air. Il en résulte une
augmentation progressive de la valeur de
l'angle d'incidence jusqu'à ce que celle-ci Fig.9
dépasse la valeur critique en un point
d'incidence bien précis lM, ce qui entraîne
une réflexion totale provoquant un renvoi de «p<
la lumière vers le haut, et en continuant à
subir une succession de réfractions (Fig.9) ,
elle peut parvenir à l'œil d'un observateur
pour lequel elle semble provenir directement
d'un point A du sol. Ainsi, l'observateur croit
voir une flaque d'eau. Mais, ce n'est en
réalité qu'une image virtuelle du ciel bleu
Fig.10
(Fig.10).

J'évalue mes propres acquis

Je démontre, pourquoi :

1. les réfractions successives de la lumière du soleil issue des couches atmosphériques


supérieures engendre une augmentation progressive de la valeur de l'angle d'incidence.
2. suite à cette succession de réfractions, la lumière du soleil ne subit qu'une seule réflexion
totale lorsque la valeur de l'angle d'incidence dépasse la valeur critique.

187
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

J'étudie un document scientifique


K]

Les fibres optiques : caractéristiques


et domaines d'utilisation

Les fibres optiques constituent l'une des applications les plus importantes du phénomène
de réflexion totale : avec une fibre de verre ou de plastique, de diamètre comparable à celui
d'un cheveu, on peut conduire la lumière d'un endroit à un autre.
Grâce aux avantages qu'elles présentent par rapport aux câbles traditionnels, les fibres
optiques ont apporté par leur avènement une révolution dans le domaine des communications.
En fait, en plus de leurs petites dimensions et leur légèreté, elles sont les plus performantes
dans la transmission des informations, et ce grâce à la possibilité de mettre un grand nombre
de fibres dans un seul faisceau, d'où la multiplication des lignes téléphoniques et du nombre
de canaux de diffusion TV dans un seul câble.
De plus, les fibres optiques sont caractérisées par leur capacité de transmettre les signaux
avec une très faible atténuation et nettement (conversations téléphoniques, émissions TV...),
comme elles protègent les signaux transmis de
toute perturbation électromagnétique, ce qui
nternet
garantit la confidentialité de l'information transmise
et ce qui explique leur utilisation à des fins militaires.
Les fibres optiques ont aussi l'avantage d'être
ininflammables, ce qui minimise le risque d'incendie.
D'autre part, elles ne nécessitent pas beaucoup
d'énergie pour leur fonctionnement.
Grâce à toutes ces qualités, les fibres optiques • i
sont utilisées dans plusieurs industries, et surtout u-
m
en communication, dans les réseaux informatiques,
en radiologie médicale et dans l'exploration du
sous sol. .■■■
Il
Grâce à leur souplesse et à leur fiabilité, les Appareils utilisant les fibres optiques
fibres optiques ont trouvé d'autres applications
importantes, comme dans l'industrie de caméras
variées, utilisées en radiologie médicale, en endoscopie et en photographie mécanique servant
à l'examen de soudures et de raccordements.
Un autre domaine où les fibres optiques ont trouvé une application qui ne manque pas
d'importance est celui de la mesure. Leur petite dimension, la précision de leur
fonctionnement ainsi que leur sensibilité aux petites variations de température et de pression
en ont fait des capteurs de variations de telles grandeurs physiques. Dans ce cadre, on cite
par exemple l'utilisation des fibres optiques dans l'industrie aéronautique et précisément les
parois d'avions afin de prévenir le pilote de toute variation de pression au niveau des ailes ou
sur la carcasse de l'avion.

——
Questions

1. Préciser le rôle d'une fibre optique.


2. Citer les principales caractéristiques d'une fibre optique.
3. Enumérer les domaines d'utilisation des fibres optiques.

^ j Pour en savoir plus

Le mirage inversé

L'image d'un corps flottant à la surface libre de l'eau tel qu'un bateau amarré sur la côte
peut être vue renversée et suspendue en l'air, au dessus de l'eau et parfois de taille plus
grande.
Ce phénomène apparaît lorsque les couches d'air inférieures de l'atmosphère, proches ou
en contact avec l'eau, sont froides, tandis que les couches supérieures d'air sont réchauffées
par des courants d'air tiède ou relativement chaud, d'où une diminution de la densité et, par
suite, une diminution de la réfringence avec l'altitude. Par conséquent, un rayon lumineux issu
du corps flottant (bateau) se réfracte lorsqu'il passe d'une couche à une autre plus haute tout
en s'éloignant de la normale et suit un chemin incurvé jusqu'à ce que l'angle d'incidence
atteigne la valeur critique au niveau de la surface de séparation de deux couches d'air, d'où
une réflexion totale qui fait dévier le rayon lumineux vers le bas. Si ce rayon lumineux arrive
à l'œil d'un observateur sur la plage, celui-ci voit l'image de l'objet (bateau) renversée et au
dessus de sa position réelle, d'où la dénomination « mirage inversé ».

Zone dans laquelle la surface libre de l'eau paraît brillante


En s'approchant de
la surface libre de
l'eau, l'air devient
de plus en plus froid

Comme autres exemples de faits d'observation illustrant le mirage, on cite la forme aplatie du
soleil à l'horizon, la personne qui n'est plus visible devant un mur peint en blanc et la paille
courbée dans un verre d'eau.
LES LUMIERES VISIBLES ET
î
. LA LUMIÈRE BLANCHE

28

J'observe et je m'interroge
0

Parmi les lampes d'éclairage domestique et d'éclairage


public, quelle est celle qui émet une lumière
blanche ?
Pourquoi cette appellation de lumière blanche ?

Quand j'expose la face sensible (inscriptible) d'un


disque compact (CD) à la lumière du soleil, il y
apparaît des plages multicolores (allant du rouge au CD Rom
violet). À quoi cela est dû ?

Qu'est-ce qui fait que l'arc-en-ciel apparaît sous


cette forme d'une plage multicolore (allant aussi du
rouge au violet) ?
Pourquoi, l'arc-en-ciel n'apparaît qu'après la pluie,
le matin ou l'après-midi, loin de midi ? De quel côté
apparaît-il ? Est-ce le même côté, le matin et
l'après-midi ? Pourquoi ? Arc-en-ciel

PROPAGATION DE LA LUMIERE A TRAVERS UN PRISME

iP j Je manipule et je constate

^ Je me procure le matériel suivant :

* un prisme de verre,
* une source de rayons laser (rouge par exemple),
* le dispositif d'étude de la réfraction.

190
^ Je prends un prisme et je l'examine de près afin de
reconnaître ses caractéristiques : c'est un morceau
de verre transparent taillé dans la forme d'un
prisme présentant : Face lisse
>(< trois faces lisses, de forme rectangulaire,
Face rugueuse
>K deux faces triangulaires (triangles isocèles) et
parallèles à la section droite du prisme
(perpendiculaires aux bords du prisme), celles-ci
sont rugueuses (Fig. 1).

Fig.1

A'
Très important :
Afin d'éviter tout risque de faire perdre au prisme ses
caractéristiques optiques, il est impératif de ne pas
toucher ses faces lisses : Lors de son utilisation, on le
saisit par les deux faces triangulaires, on le pose sur
l'une d'entre elles (ABC ou A'B'C) et on l'oriente de
manière que la lumière incidente tombe sur l'une des C
B
faces lisses symétriques, près de leur bord commun
AA' (Fig. 2).
La face triangulaire (ABC ou A'B'C) du prisme sur Fig.2
laquelle il repose s'appelle la base du prisme.

Je remplace la lanterne du dispositif


d'étude de la réfraction par une source
laser et j'oriente le disque d'optique blanc
de telle sorte que la trace du pinceau
Trace du
laser soit dans une direction confondue pinceau laser
avec son diamètre. (Fig. 3).
Fig.3

Je place le prisme sur le disque d'optique


blanc comme dans la figure 4. Puis, je suis
le pinceau laser dans sa marche à travers 03
le prisme et je note les observations faites.

Remarque :
On peut réaliser la même expérience, en utilisant un Fig.4
prisme à eau au lieu d'un prisme de verre.

191
J'explique ce qui s'est produit

En tombant sur l'une des faces symétriques


du prisme au point d'incidence 1^ la ht
lumière incidente se trouve à la surface de tri
séparation de deux milieux transparents,
l'air et le verre. Elle subit alors une R
réfraction et continue à se propager dans
le plan de la base triangulaire du prisme
(d'après la 1ère loi de la réfraction). D'ailleurs, Fig.5
c'est pour cette raison que le prisme est schématisé par un triangle comme sur la figure 5.
En arrivant au niveau de la face en regard (surface séparant le verre de l'air), au point
d'incidence I2, la lumière subit une deuxième réfraction et émerge de nouveau dans l'air
suivant la direction I2R, plus déviée par rapport à la direction initiale Sl-i (Fig.5).

Je conclus

En traversant un prisme, un rayon lumineux subit une déviation due à deux réfractions
successives, une première réfraction à la face d'entrée « air-verre » et une deuxième
réfraction à la face de sortie « verre-air ».

DISPERSION DE LA LUMIERE BLANCHE PAR UN PRISME

JM Je manipule et je constate

^ Je réalise la même expérience que précédemment


mais en utilisant, comme source lumineuse S, la
lanterne du dispositif d'étude de la de réfraction avec
sa lampe à incandescence.
La lampe étant allumée, en l'absence du prisme,
j'obtiens le même résultat précédent sauf que la
trace lumineuse sur le disque d'optique est blanche
(de nuance jaunâtre).
^ En plaçant le prisme comme précédemment, je
constate que la trace du pinceau lumineux émergeant
de l'autre côté du prisme et qui apparaît sur le disque
Fig.6
d'optique est non seulement déviée mais elle prend
la forme d'une plage multicolore, de plus en plus large au fur et à mesure qu'on s'éloigne
du prisme. Dans cette plage lumineuse continue, les couleurs vont du rouge (lumière la
moins déviée) au violet (lumière la plus déviée), en passant progressivement et dans
l'ordre par l'orangé, le jaune, le vert, le bleu et l'indigo (Fig.6).

—(loT)—
En interposant verticalement un écran sur le trajet de la plage lumineuse émergeant du
prisme, j'observe, dans le prolongement de celle-ci, une tache lumineuse rectangulaire
renfermant la même série de couleurs et dans le même ordre (Fig.7).

Fig.7

J'explique ce qui s'est produit

Chaque couleur de la tache lumineuse multicolore obtenue sur l'écran est une preuve
d'émergence, du prisme, d'une lumière de cette couleur. Donc, plusieurs lumières colorées
ont traversé le prisme, en provenance de la lampe à incandescence S de la lanterne, et
comme dans le cas du laser rouge dans l'expérience précédente, toute lumière d'une couleur
donnée a subi dans le cas présent une déviation de valeur liée à sa couleur, ce qui a
provoqué une dispersion de la lumière blanche à travers le prisme.

1 Je conclus

■ La lumière blanche est composée d'une infinité de radiations monochromatiques s'étalant


dans le visible du rouge au violet : la lumière blanche est une lumière polychromatique.
■ La dispersion de la lumière blanche par un prisme est un phénomène dû au fait que l'angle
de réfraction à la surface de séparation air-verre ou verre-air dépend de la couleur de la
lumière, d'où une déviation qui augmente du rouge au violet.
■ La tache lumineuse multicolore obtenue par dispersion de la lumière blanche à travers un
prisme est appelée spectre visible de la lumière blanche.
■ Le spectre visible de la lumière blanche est un spectre continu renfermant toutes les
couleurs de l'arc-en-ciel.
■ La lampe à incandescence est une source de lumière blanche.

J'évalue mes propres acquis

Je refais l'expérience précédente, mais en utilisant comme source de lumière un tube néon
au lieu de la lampe à incandescence, j'obtiens alors le spectre de la figure 8.
1. En comparant ce spectre à celui de la figure 7,
préciser si la lumière émise par le tube néon est une
lumière blanche.
2. Sinon, quelles sont les lumières monochromatiques
visibles qui forment la lumière émise par un tube Fig.8
néon ?

193
PHÉNOMÈNE DE L'ARC-EN-CIEL

J'exploite un document scientifique

L'arc-en-ciel est un phénomène naturel qui se


manifeste sous la forme d'un arc de lumière multicolore.
On l'observe dans le ciel et en tournant le dos au soleil,
après la pluie ou dans la brume due à une chute d'eau.
Il comprend les mêmes couleurs que celles du
spectre continu de la lumière blanche et juxtaposées
dans le même ordre, en allant du rouge qui le borde de
l'extérieur vers le violet qui le borde de l'intérieur pour
être le plus proche du sol.
Si l'arc-en-ciel apparaît le matin, il est observé à
l'ouest. Il annonce ainsi l'arrivée de nuages épais et une
journée pluvieuse. Mais, s'il se manifeste l'après midi, il
est vu à l'est et annonce dans ce cas un dégagement du
ciel (les nuages s'éloignent), ce qui aide à prévoir une
amélioration des conditions climatiques.
Bien que le phénomène de l'arc-en-ciel soit très ancien, il n'a été expliqué, pour la
première fois, qu'au XIe siècle (5e siècle Hégire) par le savant arabe Ibn Al-Haytham qui a
écrit dans son livre Kitab Al manadhir : « l'arc-en-ciel se produit par la déviation de la lumière
traversant une couche d'air épaisse et humide entre l'observateur et un corps lumineux.
Celui-ci doit être dans une position particulière et dans une couche d'air plus dense que celle
où se trouve l'observateur, et puisque les nuages ont une forme sphérique, l'observateur
aperçoit l'arc-en-ciel sous la forme d'un arc lumineux ».
Au XIIIe siècle (7e Hégire), Chirazi (autre savant arabe) a pu donner une explication
précise du phénomène de l'arc-en-ciel en disant : « l'arc-en-ciel est le résultat de l'incidence
de la lumière solaire par temps pluvieux sur des gouttelettes d'eau en suspension dans
l'atmosphère. En subissant une réflexion sur les parois intérieures du fond des gouttelettes,
les radiations lumineuses s'en échappent en étant renvoyées vers l'observateur».
Effectivement, lorsque la lumière solaire traverse Goutte d'eau
Lumière du soleil
une goutte d'eau de pluie, chaque radiation mono-
— \
chromatique se trouve réfractée sous un angle propre,
différent des angles de réfraction caractérisant les
autres radiations monochromatiques. Puis, lorsque Radiation
40° violette
toutes ces radiations atteignent la paroi intérieure de
la goutte d'eau, elles s'y réfléchissent.
Enfin, elles se trouvent par la suite réfractées de
nouveau, à leur sortie de la goutte d'eau dans l'air Radiation
Rouge
(Fig.9).
Fig.9

194
En réalité, il est possible de voir les couleurs à partir des gouttes d'eau qui infligent aux
rayons lumineux du soleil une déviation vers l'observateur, de valeur comprise entre 40° et
42°, c'est-à-dire, bien que chaque goutte d'eau disperse la lumière blanche en toutes ses
radiations monochromatiques, l'observateur ne peut voir qu'une seule couleur à partir d'une
goutte bien déterminée, et ce étant donné qu'une seule couleur peut émerger sous l'angle
adéquat pour parvenir à l'observateur ; ainsi, si l'observateur observe toutes les couleurs de
l'arc-en-ciel, c'est grâce à la perception de la lumière à partir d'un très grand nombre de
gouttes pour constituer d'après lui un arc dans le ciel.
L'allure et la netteté de l'arc-en-ciel dépendent de la dimension des gouttes d'eau ; en fait,
plus la goutte d'eau est grande, mieux la lumière est dispersée et plus les couleurs de l'arc-en-ciel
sont nettes. Si les gouttes d'eau sont fines comme celles de la bruine, l'arc-en-ciel est pâle.
De plus, il est à noter que l'arc-en-ciel ne peut être dû à une chute de neige. C'est pour ça
que les plus beaux arcs-en-ciel sont ceux qui apparaissent après une grosse averse ou un orage.

Questions

1. Qu'est-ce qui montre dans texte que la lumière solaire est une lumière blanche ?
2. Quelle est l'origine de l'arc-en-ciel ? quel est l'élément qui joue dans sa formation le rôle
du prisme ?
3. Pourquoi l'arc-en-ciel n'apparaît pas lorsqu'il fait beau ?
4. Pourquoi est-il impossible de voir l'arc-en-ciel à midi ?

>- La lumière du soleil est un autre exemple de lumière blanche.


>- L'arc-en-ciel est un phénomène naturel qui représente le spectre de la lumière du soleil. Il
résulte des réflexions et des réfractions de la lumière du soleil à travers les gouttes de pluie
dans l'atmosphère.
>- L'arc-en-ciel n'est observable que sous un angle de valeur comprise entre 40° et 42°. Il
apparaît relativement haut lorsque le soleil est bas dans le ciel et inversement.

La réfraction - avec surtout la réfraction limite et la réflexion totale - a beaucoup d'applications


dont essentiellement les fibres optiques.
Le mirage est un phénomène naturel dû à une succession de réfractions et à une
réflexion totale dans une atmosphère chaude.
La lumière blanche est composée d'une infinité de lumières visibles de couleurs allant
du rouge au violet.
^ Le spectre de lumière blanche est un spectre continu avec les couleurs de l'arc-en-ciel.
^ La dispersion de la lumière blanche est due à la variation de la réfringence du milieu
transparent avec la couleur de la radiation qui s'y propage.
^ L'arc-en-ciel est un phénomène naturel résultant de la dispersion de la lumière du soleil
à travers les gouttes d'eau en suspension dans l'atmosphère.
JE COMPTE SUR MOI-MÊME

J^/] Je m'entraîne à résoudre des problèmes

Exercice n01

Préciser pour chacun des QCM (questionnaires à choix multiples) suivants la proposition juste.
1. Un prisme est utilisé pour :
>K reconnaître le spectre d'une lumière.
>K la dispersion de la lumière blanche seulement.
>K analyser les lumières.
>K pour combiner les lumières monochromatiques.

2. La lumière blanche :
>K n'est émise que par le soleil.
>K est composée d'une infinité de lumières colorées.
>K est qualifiée « blanche » parce qu'elle n'est formée que de radiations monochromatiques
blanches.

3. Le phénomène de l'arc-en-ciel est dû à :


>K la dispersion de la lumière du soleil à travers les gouttes de pluie.
>K des réfractions multiples à travers les gouttes d'eau dans l'atmosphère.
>K des réflexions et des réfractions à travers les gouttes d'eau dans l'atmosphère.

Exercice n02

Réécrire les phrases suivantes en remplissant les lacunes par le mot qui convient : infinité -
laser - bas - haut - monochromatique - continu - solaire.

1. Le changement de la direction de propagation d'une lumière à travers


un prisme dépend de sa couleur.
2. Un rayon est une radiation monochromatique alors qu'un rayon
est une lumière polychromatique.
3. Toute radiation polychromatique est composée d'une de radiations
monochromatiques.
4. Le spectre de
de la lumière blanche renferme les couleurs de l'arc-en-ciel.
5. L'arc-en-ciel apparaît lorsque
lors le soleil est bas et il apparaît
lorsque le soleil est haut.
Exercice n03

Réécrire les phrases suivantes en mettant une croix devant la proposition juste :
1. L'arc-en-ciel apparaît toujours à l'ouest.
2. L'apparition de l'arc-en-ciel à l'est est un signe de prévision de beau temps.
3. La lumière d'une lampe à incandescence est un exemple de lumière blanche.
4. Un rayon laser ne subit pas de déviation par un prisme.
5. Le prisme est capable de changer la direction de propagation de la lumière avec

une proportion qui augmente du rouge au violet.
6. La déviation de la direction de propagation de la lumière blanche à travers un prisme
est due à deux réfractions. □

Exercice n04

Chacun des schémas ci-dessous représente la marche d'un pinceau de lumière


monochromatique (orangée, rouge ou bien bleue) lors de son passage de l'air à l'eau sous le
même angle d'incidence i.

i y* i i yr

r2 /rT Rl
s

(2) (1) (3)

1. Comparer graphiquement les valeurs des angles de réfractions r1, r2 et ^ entre eux.
2. En justifiant la réponse, associer à chaque schéma la couleur de la lumière utilisée.

Exercice n05

Le schéma de la figure ci-contre représente la


Pinceau de
marche d'un rayon lumineux rouge et celle d'un lumière blanche,
rayon bleu, rayons parmi ceux obtenus par la
dispersion d'une lumière blanche à travers un prisme.
En s'appuyant sur le spectre de la lumière blanche,
préciser parmi les zones ®, (D et (D celle où passe :
1. La radiation lumineuse violette.
2. La radiation lumineuse verte.
J'étudie un document scientifique

Le détecteur de fumée optique

Le détecteur de fumée est appareil indispensable à la prévention d'incendies dus à des


feux couvents (à évolution lente) dans une chambre ou un immeuble. Il est constitué de deux
parties essentielles, un capteur de lumière (diode électroluminescente) et un kit électronique
jouant le rôle d'avertisseur par l'émission d'un signal d'alarme sonore, très fort.
Ce type de détecteur de fumée est basé
sur une cellule photoélectrique particulière
sous forme de diode sensible à la lumière.
Par suite, dès que cette cellule reçoit de la
lumière, elle produit un courant électrique Source
lumineuse
capable de déclencher le signal d'alarme. (Diode LED)
Pour le faire fonctionner, on fait propager
dans l'appareil avertisseur la lumière émise Diode cellule
photoélectrique
par une diode LED installée au bout libre
d'un tube cylindrique communiquant par
l'autre bout et avec un angle de 90° à un
autre tube muni de la cellule photoélectrique
à l'une de ses extrémités comme dans la
figure ci-contre.
Quand une fumée se dégage dans la
chambre, les particules de fumée vont
pénétrer dans le tube du détecteur par
l'extrémité opposée à celle munie de la Fumée
diode LED. Ainsi, elles vont provoquer par
leur présence une déviation de la marche
du faisceau lumineux émis par la diode LED pour le faire tomber sur la cellule photo-électrique
installée à l'extrémité de l'autre tube comme dans la figure ci-contre, d'où la fermeture du circuit
d'alarme et le déclenchement de l'avertisseur sonore.

D'après un texte de Dr Hazem Fellah Skik

Question

En admettant que les particules de fumée sont sphériques et transparentes comme les
gouttes d'eau, expliquer la déviation du faisceau lumineux (émis par la diode LED) vers la
cellule photoélectrique comme dans la deuxième figure ci-dessus.

—(l98^)—
Je m'amuse

1. Mots croisés

Une des applications de la réflexion totale


1
► de la lumière
5
▼ Surface lisse qui réfléchit la lumière

Changement de direction de propagation de

CM

la lumière à son passage d'un milieu Obtenu par la dispersion de la lumière
transparent à un autre

3
▼ Qui disperse de la lumière blanche 7
► Exemple de lumière rouge
Renvoi de la lumière par un obstacle dans
une direction privilégiée
8
► non monochromatique

Lui manque l'adjectif "optique" pour devenir une


> application de la réflexion totale de la lumière

2^
i

«1

II wÊ

3^ III 5^

VI V VI

VII VIII

IX

XI

2. À qui est cette photo ?

C'est l'un des plus grands physiciens de l'islam, connu par l'occident médiéval sous le
nom d'ALHAZEN. Il est né à Bassora en 965 et mort en Egypte en 1039. Il a fait beaucoup
de recherches en optique.
Pour le connaître, dégager son nom en recopiant dans l'ordre indiqué ci-dessous, les lettres
des cases repérées par un chiffre romain.

VIN IX V III IV II V VI X

—(^99
3. Est-ce que tu sais qu'il y a beaucoup de croyances et de mythes sur l'arc-en-ciel ?
- En voilà quelques-uns :

<♦> « i " Il -i."."i/] 0 ^ ^ - ■ ■■ -11 jia j 'fcl—' la-ij ^Lijlg ^I p ^ I—'^ . — Il (jt_3 j aI—» jujj la_il »
C'est un proverbe tunisien qui signifie : si l'arc-en-ciel apparaît le matin, ça sera une
journée pluvieuse. Mais, s'il se manifeste l'après-midi, il fera beau.
^ Jadis, l'arc-en-ciel représentait un accord entre Dieu et Noé pour que les pluies torrentielles
qu'il annonce ne se transforment pas en un déluge.
^ L'arc-en-ciel est un serpent céleste qui apporte la malédiction et la malchance à la maison
qu'il touche : mythe africain.
^ L'arc-en-ciel est considéré comme un pont flottant dans le ciel qui mène au paradis : mythe
japonais.
Au moyen âge, les allemands se voyaient optimistes à chaque apparition d'un arc-en-ciel
parce qu'ils croyaient que ce phénomène ne peut se manifester durant les 40 années
précédant la fin du monde.
D'après "Un trésor au bout de l'arc-en-ciel ?"
surwww.meteo.org/phenomen/arc-ciel.htm

Je puise davantage d'informations dans Internet

Sujet ADRESSE SUR LE WEB


www.proftnj.com/opt-refr.htm
www.espace-sciences.org
Réflexion www.ostralo.net/3_animations/swf/descartes.swf
et réfraction www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloue/index.html
de la lumière www2.fsg.ulaval.ca/opus/physique534/resumes/12b.shtml
fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761576625/optique.html
http://www.foru m2 .math .u Ig .ac.be/viewsection. html
www2.fsg.ulaval.ca/opus/physique534/optique/fibre10.shtml
fr.encarta.msn.com/encyclopedia_761566545/fibre_optique.html
http://www.er.uqam.ca/nobel/m162130/Utilisation.html
Fibres www.telcite.fr/fibre.htm
optiques ophtasurf.free.fr/mirages/mirages.htm
et mirage www.Iinternaute.com/science/divers/pourquoi/06/pourquoi-mirage/mirage.shtml
giik.net/cheminlepluscourt/explications.php
lamap.inrp.fr/?Page_ld=33&Action=3&Element_ld=803&DomainScienceType_l
d=14&ThemeType_ld=30
pagesperso-orange.fr/guy.chaumeton/2d03ph.htm
un.arc.en.ciel.free.fr
Dispersion de la
www.espace-sciences.org
lumière blanche
et arc-en-ciel www.spc.ac-aix-marseille.fr/labospc/spip.php7article95
www.sciences.univ-nantes.fr/physique/perso/gtulloue/index.html
agora.qc.ca/encyclopedie.nsf/Categones/Sciences_et_techniques

—(200^)—

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