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TRANSFORMATIONS DE PARK ET DE CONCORDIA

VECTEUR ESPACE

Dhifaoui Rachid : Rachid.Dhifaoui@insat.rnu.tn


Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie
Centre Urbain Nord, Rue de la Terre, BP-676, Tunis Cedex 1080
I- TRANSFORMATION DE PARK

Dans ce qui va suivre, nous allons introduire des nombres, des vecteurs et des matrices pouvant
être réels ou complexes. On considère alors, les notations suivantes :

 x1 
Vecteur triphasé réel : x   x 2 
x 3 
 

Nombre complexe : x  x1  jx 2

 x1  jx 4 
Vecteur de nombres complexes : x  x 2  jx 5 
 x 3  jx 6 
 

D’une façon générale, un système triphasé équilibré s’exprime par la relation (1) tout en sachant
que l’amplitude et la phase peuvent varier dans le temps.

 
cos  
 x1   
2 
x   x 2   X max cos(   ) (1)
x 3   3 
 
cos(   4 )
 3 

La transformation de Park consiste à associer au vecteur triphasé réel x constituant un système


équilibré ou déséquilibré, un vecteur fictif x p tel que :

x d 
x p  P ( p ) x   x q  (.2)
 
 x 0 

 2 4 
 cos  p cos(  p  ) cos(  p  ) 
 3 3 
2 2 4
P ( p )   sin  p  sin( p  )  sin( p  ) (3)
3 3 3 
 1 1 1 
 
 2 2 2 

Les trois composantes x d , x q et x 0 constituant le vecteur de Park, sont appelées respectivement


la composante directe, la composante inverse et la composante homopolaire. Cette dernière est
en particulier nulle pour tout système triphasé en étoile sans fil neutre qu’il soit équilibré ou
déséquilibré. Lorsque le système triphasé est équilibré, la somme des trois grandeurs x1 , x 2 et x 3
est nulle. De ce fait, la transformation de Park d’un système du type (1) conduit à la relation (4)
ci-dessous où on s’aperçoit facilement que les grandeurs de Park ont des amplitudes égales à
3 2 fois celles des grandeurs physiques traitées.

x d  cos(    p )
x p  x q   X max  sin(   p ) 
3
(4)
  2
 x 0   0 
La matrice de Park étant orthogonale, le retour aux grandeurs réelles s’effectue par la
transformation inverse ci-dessous.

x  P( p ) 1 x p  P( p ) T x p (5)

Appliquée au système triphasé équilibré, cette équation donne lieu à la relation (6).

 
 cos  p  sin  p 
 x1 
x 2   2 2 2   x 
cos(  p  )  sin( p  )  x d  (6)
x 3  3 3 3  q
 
cos(   4 )  sin(  4 )
 p p
3 3 

Une telle relation permet d’introduire le principe d’équivalence entre une machine réelle
équilibrée à trois enroulements identiques fixes et décalés de 120° et une machine fictive à deux
enroulements perpendiculaires mobiles dans l’espace (Figure 1) :

q
b

Iq d
ib vb

Vq
Vd p

a Id a

ia
va
vc

ic

Figure 1

Cette transformation peut s’exprimer par un modèle vectoriel. Soit x p le nombre complexe
associé aux composantes directe x d et inverse x q . Ce nombre s’écrit alors, sous la forme :

3 j(   p )
x p  x d  jx q  X max e (7)
2
En considérant :

   o   ( t )dt  p    p ( t )dt

 (8)
  G     p   o   G ( t )dt G     p

L’équation (7) devient :

X max e j o e j G ( t )dt  X F e j G ( t )dt


3
xp  (9)
2

X max e j o
3
XF  (10)
2

La grandeur G , appelée la pulsation de glissement, sera utilisée dans la partie réservée à la


machine asynchrone. Dans le cas où l’angle de Park  p est réalisé à la même pulsation que l’angle
 du système physique (  p    cte ), le vecteur de Park se confondrait avec le vecteur de
Fresnel.

II- TRANSFORMATION DE CONCORDIA, VECTEUR ESPACE

La transformation de Concordia est un cas particulier de la transformation de Park où l’angle  p


est nul. Il s’agit donc d’une transformation statique qui s’exprime par la relation :

x c  Cx (2.10)

 1 
1

1 
 2 2
x d   x1  2 3 3
x c  x q  , x   x 2  et C  P (0)   0  . (11)
x   x 3  3 2 2
 0
 1 1 1 
 2 2 2 

Pour un système triphasé équilibré, la transformation de Concordia est donnée par :

 3 
0   x1 
x d  2  2
0
x    . x  (12)
3 0 1 1  x 2 
 q   3
 2 2 

La transformation inverse s’établit par la relation :

 1 0 
 1 3
 x1  
2  2  x d 
x 2    2 
x q  (13)
 x 3  3  1 
3  
 2 2
 

Cette transformation introduit également le principe d’équivalence entre une machine dont les
enroulements décalés de 120° et une machine fictive à deux enroulements perpendiculaires
(Figure 2).
q

b Iq

ib vb
Vq

a d
Id
Vd
ia
va
vc

ic

Figure 2

Pour un système triphasé équilibré sinusoïdal du type (1), le système de Concordia peut être
défini par le nombre complexe x c défini par (14) et indiquant que les composantes directe et
inverse du système de Concordia sont de même pulsation que le système physique.

X max e j
3
x c  x d  jx q  (14)
2

III- VECTEUR ESPACE DE PARK ET DE CONCORDIA

Le vecteur espace est une interprétation de la transformation de Park et/ou de Concordia. Cette
notion permet d’exprimer les régimes de fonctionnement des circuits triphasés équilibrés en
terme de nombres complexes. En effet, le nombre complexe de Park s’écrit sous la forme :

 x1  2
2 2  2 2  j(  p )
x p  x d  jx q   1
x  a x  a x 3  1 a a x2 a e 3 (15)
3    
2
3 
 x 3 
Cette relation permet d’exprimer le vecteur espace mobile x p de Park comme étant une
fonction rotation par l’angle  p du vecteur espace fixe x c de Concordia (Figure 3).

 x1  2
j
x p  x c e  j x c  x d  jx q  1 a 0 a x 2 

2 2 a 0 e 3 (16)
3  0 
 x 3 

Dans ce qui va suivre, u vecteur fixe (Concordia) sera noté en lettres minuscules alors qu’un
mobile (Park) sera noté en lettres majuscules et nous retenons la propriété :

d
e  j X  x e  j.
dx dX
 jX   (2.9)
dt dt dt
xq
Xd

Park

Xq

p

Concordia xd

Figure 3

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