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IV.

ÉTUDE D’UNE FONCTION TRIGONOMÉTRIQUE


ACTIVITÉ/MOYEN MNÉMOTECHNIQUE
On admet que les dérivées de cos(x) et de sin(x) se trouvent parmi les expressions cos(x), – cos(x), sin(x), – sin(x).
L’objectif de cette activité est de (re)trouver l’expression correcte de cos'(x) et de sin'(x).
En s’aidant du cercle trigonométrique, compléter les quatre tableaux de signe et les deux tableaux de variation ci-dessous.
Tableaux de signe :
x 0  x 0  x 0  x 0 

cos(x) – cos(x) sin(x) – sin(x)


Tableaux de variation :
x 0  x 0 

cos(x) sin(x)

En faisant correspondre chaque tableau de variation au seul tableau de signe cohérent, on obtient que :
La dérivée de cos(x) est ……………………………… et la dérivée de sin(x) est ………………………………
EXEMPLE/MÉTHODE : Étude du signe d’une fonction trigonométrique de la forme a cos(x) + b ou a sin(x) + b
Objectif : Dresser le tableau de signe de la fonction 2 cos(x) + 3 sur l’intervalle [0 ; 2].
La méthode consiste à résoudre l’inéquation 2 cos(x) + 3  0. L’ensemble solution que l’on trouvera correspondra au
signe « + » (car «  0 ») dans le tableau de signe. Le(s) autre(s) intervalle(s) correspondront au signe « – ».
► On commence par isoler la fonction cos(x) : 2 cos(x) + 3  0  2 cos(x)  …………  cos(x) ………………
► Sur le cercle trigonométrique, on parcourt l’intervalle [0 ; 2] et on ne garde que le(s) intervalle(s) qui satisfont
3
cos(x)  – : …………………………………………………………………………………………………………………
2
► Conclusion :
x 0 2

2 cos(x) + 3

EXERCICE 1 : ÉTUDE D’UNE FONCTION TRIGONOMÉTRIQUE « COMPLEXE » (1)


Soit la fonction définie sur R par f (x) = – sin2(x) + sin(x) + 1.
1. Montrer que f est périodique de période 2.
Du fait de cette périodicité, il nous suffit d’étudier la fonction f sur l’intervalle [0 ; 2].
2. Calculer la dérivée de f. (Indication. Pour dériver le terme sin2(x), l’écrire sin(x)  sin(x), qui est donc de la forme u × v.)
Donner l’expression finale sous forme factorisée.
3. Dresser le tableau de signe de f '(x) sur l’intervalle [0 ; 2]. (Indications. Pour le facteur cos(x), étudier le signe directement en
utilisant le cercle trigonométrique ; pour le facteur (1 – 2 sin(x)), utiliser L’EXEMPLE/ MÉTHODE.)
4. En déduire le tableau de variation de f (x).
EXERCICE 2 : ÉTUDE D’UNE FONCTION TRIGONOMÉTRIQUE « COMPLEXE » (2)
1
Soit la fonction définie sur R par f (x) = cos2(x) + cos(x) – .
2
Mêmes questions que dans L’EXERCICE 1.
EXERCICE 3 : ÉTUDE D’UNE FONCTION TRIGONOMÉTRIQUE « COMPLEXE » (3)
Soit la fonction définie sur R par f (x) = (1 – cos(x)) sin(x).
1. Montrer que f est périodique de période 2.
Du fait de cette périodicité, il nous suffit d’étudier la fonction f sur un intervalle de longueur 2, par exemple [–  ; ]. (On aurait pu
choisir l’intervalle [0 ; 2] mais le choix [–  ; ] est plus judicieux, on va le comprendre à la question suivante !...)
2. Étudier la parité de f.
Du fait de cette parité, il nous suffit d’étudier la fonction f sur « la moitié positive » de l’intervalle [–  ; ], c’est-à-dire sur [0 ; ].
L’étude sur l’intervalle négatif [–  ; 0] s’en déduira immédiatement par symétrie axiale / centrale (rayer le mot incorrect).
3. Calculer la dérivée de f. (Indication. La fonction f est de la forme u × v.)
4. Vérifier que f '(x) = (1 + 2 cos(x)) (1 – cos(x)).
5. Dresser le tableau de signe de f '(x) sur l’intervalle [0 ; ]. (Indication. Utiliser L’EXEMPLE/MÉTHODE pour chacun des deux
facteurs.)
6. En déduire le tableau de variation de f (x) sur l’intervalle [0 ; ].
7. En utilisant le caractère impair de f, dresser le tableau de variation de f sur l’intervalle [–  ; ].
EXERCICE 4 : L’ABRI TRAPÉZOÏDAL
Un jardinier souhaite apposer à sa maison un abri pour ses outils. Il en a
déjà dessiné un plan qui a la forme d’un trapèze isocèle ABCDEF
comme l’illustre la figure ci-contre.
Il cherche l’angle  qui permettrait de maximiser la surface au sol.
1. Exprimer en fonction de la variable  : la longueur BD, la
longueur CD, l’aire du rectangle ABDE et l’aire du triangle BCD.
2. Montrer que l’aire de l’abri peut s’exprimer par la fonction

f () = 4 cos() (1 + sin()) définie sur [0 ; ].
2
3. Calculer f '(). Vérifier que f '() = – 8 sin2() – 4 sin() + 4.
Afin de factoriser cette dérivée, on pose momentanément le changement de variable X = sin(). Ainsi, f '() = – 8X …… – 4…… + 4.
4. ■ Déterminer les racines du polynôme – 8X 2 – 4X + 4 et en déduire sa factorisation.
1
■ En déduire que f '() = – 8 (sin() + 1) (sin() – ).
2

5. Dresser le tableau de signe de f '() sur l’intervalle [0 ; ]. (Indication. Utiliser
2
L’EXEMPLE/MÉTHODE pour chacun des deux facteurs trigonométriques.)
6. Conclure.
EXERCICE 5 : LE PROBLÈME DE STEINER
Quatre villages A, B, C, D sont disposés aux coins d’un carré d’un kilomètre de côté. On souhaite
les relier par un réseau routier dont la longueur totale soit la plus petite possible.
1. CONJECTURE. D’après votre intuition, quel serait le tracé routier optimal ?
On admet que la forme optimale est celle d’un ›–‹ symétrique (voir figure ci-contre), où
AB = BC = DE = EF. (Cette propriété de forme optimale, soit dit en passant, n’a rien d’évident !)
Le problème est loin d’être résolu pour autant : on doit à présent chercher quelles dimensions donner
aux cinq segments du réseau routier pour le rendre le plus court possible.
On choisit comme variable l’angle  = ABH .
Compte tenu de la configuration du réseau, la variable  est comprise entre …… (lorsque B = ……) et …… (lorsque B = ……).
2 – cos()
2. Exprimer en fonction de  : les longueurs BH, BE, BA et la longueur totale L() du réseau. Vérifier que L() = 1 + .
sin()
1 – 2 cos()
3. Calculer la dérivée de la fonction L(). Vérifier que L'() = .
sin2()
 
4. Résoudre l’inéquation 1 – 2 cos()  0 sur l’intervalle [ ; ].
4 2
 
5. En déduire le tableau de signe de L'() sur [ ; ] ainsi que les variations de L() (sans calculer les trois images).
4 2
6. ■ Conclusion : Déterminer l’angle  pour lequel on obtient le réseau le plus court et calculer la longueur de ce réseau minimal.
■ Faire une figure précise à l’échelle 1/10 000.
■ Quelle observation remarquable peut-on faire concernant les angles que forment entre elles les différentes routes qui se
rejoignent en B et en E ? (On rencontre la même propriété pour les bulles et films de savon ! Ce sont les lois de Joseph Plateau.)
EXERCICE 6 : OSCILLATIONS AMORTIES 
Un palet de masse m = 4 kg est attaché à un ressort de raideur k = 145 N∙m– 1 qui exerce sur lui une force de rappel – k OM,
où M est la position variable du palet et O sa position d’équilibre. (Voir figureau tableau, à recopier.)
Le palet glisse sur une table qui exerce sur lui une force de frottement – c v , où le coefficient de friction vaut c = 4 N∙m– 1∙s.
 k  c 
D’après le principe fondamental de la dynamique, l’accélération du palet est a = – OM – v .
m m
c k
En projetant sur l’axe horizontal, on obtient donc l’équation différentielle x''(t) + x'(t) + x(t) = 0 où la notation x''(t) désigne la
m m
dérivée seconde, c’est-à-dire la dérivée de la dérivée.
Un étudiant post-bac dispose de formules spécifiques pour résoudre une telle équation différentielle et obtient la solution suivante :
x(t) = 0,2 cos(6t) e– 0,5t. On cherche à savoir si sa solution est correcte.
FORMULAIRE : La dérivée de cos(a x + b) est – a sin(a x + b) ; la dérivée de sin(a x + b) est a cos(a x + b).
1. Calculer la dérivée x'(t) de cette fonction x(t), puis sa dérivée seconde x''(t). (Indication. La fonction x(t) est de la forme u × v,
avec u = 0,2 …………………… et v = ……………… La rigueur des calculs est particulièrement cruciale ici, car la moindre
erreur de signe ou de développement en cours de route se répercute de façon très « désagréable » sur toute la suite des calculs !...)
2. La fonction x(t) proposée par l’étudiant est-elle solution de l’équation différentielle encadrée ?
3. ■ Faire afficher par la calculatrice graphique la courbe de la fonction x(t) sur l’intervalle [0 ; 4]. (Attention, bien que cette fonction
soit notée « x(t) », il faut la saisir avec le Type Y= et surtout pas avec X=, Xt= ou Param !) Pour une bonne lisibilité de la courbe,
on pourra configurer l’échelle verticale ainsi : Ymin = –0.3 et Ymax = 0.3.
■ L’allure obtenue vous semble-t-elle cohérente avec le dispositif physique modélisé ?
4. ■ Dessiner à la main l’allure que l’on obtiendrait si l’on négligeait les frottements (par exemple pour un palet sur coussin d’air).
■ Même question si au contraire le coefficient de friction était très élevé (imaginer une table très rugueuse…).

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