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La Parole Au Bébé

Accompagner consciemment l’Être


avant sa naissance
Le mettre au monde avant qu’il naisse…
Mettre un enfant au monde… quelle belle expression, quel
beau moment aussi! En espagnol, accoucher amène l’idée
« d’amener à la lumière» ou de « donner la lumière ».
Poétique image certes, mais très réelle aussi puisque, par
l’accouchement, la mère-en-devenir rend visible son
enfant aux autres. De la pénombre de son nid utérin,
l’enfant prénatal émerge dans la lumière. La lumière c’est
aussi, symboliquement, ce qui permet de voir, de LE voir.
Voir en!n l’enfant a pour e"et de le rendre plus concret.
Mais ces deux expressions, tant française qu’espagnole,
n’impliquent-elles pas que le bébé, avant de naître, n’est
pas au « monde »? Où est-il alors? Qui est-il avant de
naître? N’existe-t-il pas encore avant sa première
respiration? Est-il vraiment déjà quelqu’un dans le ventre
de sa mère?

Découvrir la vie intérieure du bébé…


Questions pertinentes puisqu’en e"et on connaît très peu
l’univers fœtal. Si l’on scrute de plus en plus l’espace intra-
utérin (et même parfois de façon visuelle par
l’échographie par exemple), le monde intérieur -
psychique- du bébé reste encore très secret. Les émotions
et les pensées de cet Être restent encore #oues. En a-t-il
seulement? S’interroger ainsi pose le premier pas
essentiel vers une quête faite de questions… et de
réponses. Pendant la grossesse, quel parent-en-devenir
ne s’est pas demandé au moins une fois ce qui se passe
dans la tête et le cœur de son enfant in utero? Vivre neuf
mois tout à côté d’une personne suscite évidemment un
intérêt. En fait, cet être a besoin de cette saine curiosité.
Cet attrait permet aux parents de se rapprocher de lui, de
créer un pont qui est pour lui une nourriture vitale pour
son développement physique, a"ectif et spirituel.

Le vrai début...
La naissance c’est le moment où l’on voit en!n l’enfant.
C’est aussi le moment où, à certaines époques, on a cru
qu’il se mettait à vivre, mais si, du point de vue légal, la
naissance signe le début de son existence, l’enfant a
quand même besoin de l’accompagnement de ses parents
bien avant la con!rmation de son existence sur papier! Et
plus cet accompagnement est lucide et conscient, mieux
c’est! Les chercheurs nous en apprennent tous les jours
sur le corps physique de l’embryon et ils nous épatent
aussi en nous décrivant les prouesses du bébé in utero,
mais tout ce qui habite le cœur et les pensées de l’Être qui
se tient sur le seuil de sa nouvelle vie de même que son
âme restent encore très mystérieux. Les outils actuels à la
disposition de la médecine et de la psychologie
embryonnaires et fœtales ne nous permettent pas encore
de cerner de façon précise la vie psychique de l’enfant
avant sa naissance, mais d’autres moyens nous
permettent de nous rapprocher de l’enfant avant même
de le voir

Toute la gamme des émotions…


L'enfant, pendant sa vie prénatale, n'est pas régi que par
ses seuls sens physiques ni par des ré#exes instinctuels. Il
peut penser, ressentir, percevoir, réagir, aimer, avoir des
préférences, aspirer, rouspéter ou refuser... et il sait très
bien dire exactement quel besoin chez lui n'est pas
comblé et comment l’apaiser. Le fœtus vit des émotions
et, contrairement à ce que l’on dit souvent, ces sentiments
sont souvent les siens en propre et non seulement ceux
de sa mère par symbiose. Certains états psychiques du
bébé in utero sont agréables, d'autres sont... moins
confortables, et il les vit avec la même intensité et les
mêmes nuances subtiles que les adultes: peurs multiples,
colère, tristesse, deuil, appréhensions et aussi joie,
enthousiasme, fébrilité, etc. Ces sentiments s'expriment
extérieurement de façon di"érente que chez nous, les
adultes, puisque ce tout-petit n'a pas encore accès au
langage verbal.

Quand on ne peut pas parler...


« Quand on ne peut pas parler, on trouve d'autres moyens
de communication », disent Anne Givaudan et Daniel
Meurois dans leur livre Les Neuf Marches, et c’est bien ce
que cet enfant prénatal fait! Dans le ventre de sa mère, le
bébé essaie de communiquer avec ses parents de
plusieurs façons, mais parfois son besoin de passer son
message est si fort qu'il n'hésite pas à prendre des
moyens plus musclés pour réussir à se faire entendre.
Alors la grossesse semble moins bien se dérouler et
certains maux viennent déranger la femme enceinte. Si
tous les malaises de la grossesse semblent ne provenir
que du corps de la mère-en-devenir, il ne faut pas s'y
tromper. Il est vrai que parfois certains malaises lui
appartiennent en propre, mais d'autres viennent
réellement de cet Être et sont pour lui une forme de
langage. Autrement dit, parfois les maux qui s’inscrivent
sur le corps de sa mère-en-devenir sont ses mots à lui. Il
emprunte ni plus ni moins le véhicule qu’est sa mère pour
s’exprimer! Il utilise la forme physique maternelle non
seulement pour arriver sur Terre et se construire un
corps, mais aussi pour s’exprimer. Et cela dure pendant
les neuf mois de son périple prénatal de même que les
quelques premiers mois après sa naissance! C’est ainsi,
par exemple, que certains problèmes d’allaitement sont
l’expression de besoins non entendus chez l’enfant.

Donner la parole l’Être…


Départager à qui appartient ces maux/mots est la
première étape vers la compréhension de ce qui est dit et
vers la guérison de la personne qui sou"re. Lorsqu'un
symptôme surgit durant la grossesse, il est essentiel de se
poser la question suivante: « qui parle? Qui s’exprime
maintenant? » Est-ce vraiment la mère ou est-ce l’enfant? Il
est maintenant possible de traduire mots pour maux
toutes ces sou"rances de façon très précise. Comprendre
la source d’un symptôme et ses racines profondes puis
répondre au besoin essentiel non comblé démarre le
processus de guérison à la fois pour l'enfant et pour la
mère. « Ce que le corps ne peut pas dire en mots, il le crie
avec ses maux » dit sagement Jacques Salomé. Si M.
Salomé parlait ainsi du jeune enfant, cela est vrai aussi
pour le fœtus. Il existe plusieurs moyens de communiquer
avec l’Être avant sa naissance. La P.A.B. est l’un d’eux.
Cette approche donne véritablement la parole à l’Être qui
se tient sur le seuil de sa nouvelle vie. O"rir l’opportunité
à cette personne non seulement de s’exprime, mais d’être
bien entendue et bien comprise, lui permet de dire ses
peurs actuelles, ses objectifs, ses espoirs, ses besoins
précis et comment elle souhaite que ses parents
l'accompagnent en conscience et en gestes précis dès
maintenant. Elle nous parle également de ses bagages et
du moyen de les alléger un peu.

Tous premiers guides...


Les parents sont ses premiers guides et accompagnants
terrestres et hormis le fait qu’une entente a été conclue
avant la conception, l’enfant a besoin d’un coup de pouce
humain concret pour bien démarrer sa vie. Le fait de
nommer une di$culté précise ou un dé! plus exigeant lui
ouvre des portes et facilite son arrivée... ainsi que le travail
des parents plus tard. Oui, même avant de naître, un tout
petit bébé peut faire de grands pas parce qu’il est aussi un
grand être, une vraie personne. La croissance peut se faire
au niveau de l’âme, du cœur et/ou des pensées (ou des
« formes-pensées » selon l’expression d’Anne Givaudan2),
et les e"ets de ce travail touchent aussi le corps physique
de l’enfant… et les parents.

La Parole Au Bébé…
Mais qu'est-ce donc que la P.A.B.? Ces trois lettres
signi!ent tout simplement « Parole Au Bébé ». Il s'agit
d'une technique toute simple que j’ai mise au point pour,
comme le mot le dit, donner la parole au bébé. Au !l des
années, je me suis inspirée entre autres de la kinésiologie
appliquée (découverte à la !n des années soixante, aux
États-Unis par un chiropraticien, le Dr Goodheart). Pour
les parents cette approche est très facile à apprendre, et
je leur enseigne la P.A.B. pour leur permettre de dialoguer
avec la Sagesse présent au cœur de leur bébé et
construire ainsi une belle relation avant même de le voir
et de le tenir dans leurs bras. Pourquoi attendre neuf mois
avant de rencontrer l’enfant lorsqu'il est si facile de le faire
dès maintenant? Cette technique ne nécessite de notre
part aucun don spécial, ni de médiumnité, ni de
clairvoyance. C’est une clé physique -un simple code
musculaire- qui nous ouvre une porte énergétique vers
l’Être.

Pendant la grossesse...
Les parents-en-devenir peuvent l'utiliser durant la
grossesse pour apprendre à mieux rencontrer et
connaître leur enfant et l’accompagner d’une façon plus
lucide et plus consciente. Dans mon bureau, les mères-en-
devenir viennent également pour mieux comprendre tous
les maux de la grossesse (nausées, vomissements,
constipation, hémorroïdes, diabète, anémie, basse ou
haute pression (et pré-éclampsie), fatigue, angoisse, col
« incompétent », placenta prævia ou décollement partiel
du placenta, saignements, insomnie, maux de dos, peu de
gain de poids ou surpoids, mauvaise présentation ou
position du fœtus, croissance fœtale ralentie ou
insu$sante, contractions, retard par rapport à la date
supposément prévue pour l'accouchement, etc.

En préconception...
En préconception, les couples viennent pour comprendre
une ou des fausses-couches, paci!er un deuil périnatal
passé, faciliter une adoption, nettoyer les lignées
maternelle et paternelle, donner du sens à une infertilité
inexpliquée ou au départ d'un jumeau in utero, etc. La
PAB donne aussi la parole au bébé, après sa naissance,
durant toute son enfance, sans limite d’âge.

Mettre au monde…
Durant le processus de la mise au monde de l’enfant,
l’accouchement proprement dit ne correspond qu’à une
toute petite étape. La mise au monde terrestre débute
bien avant ce moment-là, dès la conception, plus tôt
même! On met beaucoup d’emphase sur le jour de
l’accouchement et c’est, e"ectivement, un moment très
important, mais il ne faut pas pour autant minimiser
l’accompagnement que les parents-en-devenir peuvent
o"rir à leur bébé avant ce grand moment.

3 choses importantes...
Penser à lui, lui parler et… l’écouter : ces trois actions ont
un e"et réel sur lui et sur le lien qu’ils construisent tous
ensemble. Même s’il n’est pas encore né, même si les
supports physiques que sont sa forme physique et son
cerveau ne sont pas !nalisés, le bébé entend et il nous
écoute. Il ressent notre attention empathique, il sent
notre présence, notre chaleureuse attention, et il se sent
aimé… ou pas.

Exilé...
S’apprêter à naître, pour certains bébés, c’est se sentir
exilés vers un pays inconnu, et leur arrivée peut être
perturbée par des états d'âme et de cœur en sou"rance
qu’ils apportent parfois de bien loin. Lui démontrer
concrètement, par une écoute attentive de son Être que,
dès maintenant et pour toute sa vie, ses parents sont
présents à lui est une façon très e$cace de le rassurer
avant de voir le jour. Cet accueil facilite la naissance -et
l’accouchement par le fait même- en lui permettant de
collaborer entièrement sur tous les plans et de se
présenter aux portes de sa nouvelle vie avec joie et
enthousiasme, tout cela sans oublier d’où il vient et ce qu’il
vient faire « ici-bas ». Mettre au monde un enfant prend
plus que les quelques heures que dure l’accouchement.

Les 9 mois au complet...


Accueillir un être prend au moins les neuf mois de la
grossesse. Devenir parent implique une action tant
extérieure qu’intérieure, une présence consciente à lui,
une participation active du cœur des deux parents, du
corps de la mère-en-devenir, de notre esprit et de notre
âme qui vont bien au-delà de la poussée hors de l’utérus
et de sa première bou"ée d’air. Être enceinte représente
beaucoup plus que se préparer à accoucher. Accepter
consciemment la parentalité c’est accompagner un être
durant la première phase de son incarnation et le mettre
au monde... bien longtemps avant qu’il naisse.

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Notes:

1) Les neuf marches -Histoire de naître et de renaître- Anne


Givaudan et Daniel Meurois, Éditions Amrita, 1991.

2) Formes-Pensées -Découvrir et comprendre leurs


in!uences sur notre santé et sur notre vie- Anne Givaudan
avec la collaboration du Dr. Antoine Achram, Éditions
SOIS, 2007.

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