Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Jean-Pierre Oliva
la conception bioclimatique
des maisons
confortables et
,
economes
EN NEUF
----,.,..-_;_____:
RÉHABILITATION
La conception bioclimatique
des maisons
économes
et confortables
en neuf et en réhabilitation
Samuel Courgey et Jean-Pierre Oliva
La conception bioclimatique
des maisons
économes
et confortables
en neuf et en réhabilitation
19 9
!;~;~ :
D:u,s
11
Terre vivante voui fait partager ses expénences en matière d'écologie pratique au quot1d1en ·
0 og,que, aumentationsa,ne, bien-être, santé, habitat écologique ...
Chapitre 5
La ventilation
179
Introduction
•nci es de base de la ventilation ... .. .. .. . ... 179
5 ·2
:ope~
5.1 Pn t11! ou, ,voir un ai nteneur sain
5 1
... 180
des systèmes de ventilation . . . . . . • • • • • · · · · · · · · · · · · · · · • • • • 182
. ·parées ou par balayage ..... • • • • • • • · · · • • • • • • • 182 Prat1c1ens de la construction écologique, ,es auteurs de cet oi.;;irage so"~
Vent1lat1on oar o1eces se non aux besoins de renouvellement d'air . 182 confrontés depuis de nombreuses années, ent'e autres prob1ématJq;;es. a
Ven'' ,•1on ,ssu1ettJe ou . . . . . . . 184 celle du confort thermique et aux moyens de l'obten' dans Jne 1ogIque
5.2 Principaux systèmes d_e vent1lat1on . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...... 184
d'économie, de santé, et de cohérence environnemertale
5... ver ,..uon natJrelle « a anoenn~ >> •
Aeration par Ies défauts d'etancherte .. • • • • • .... 184 Auiourd'hui, même les tenants les plus rig1des de la construc:1on cor,ertJon-
Renouvellement d'air par ouverture des fenetres ........ 184 nelle le reconnaissent l'accroissement rapide du coût de l'energ1e, la raréfac-
Ven•,ationpartiragethermique ...... •,· •············ •···· 185 tion des ressources et l'urgence de réduire les causes du réchau::-erient c, -
.2.2VMC « de base »ou« simple flux autoreglable » . . . . . . .. 186 matIque imposent une nouvelle évolution des modes d'habrter et de
5
5.2JVMC simple flux hygrorégiable de type B . •. • •, • .... 187 construire.
5.24 VMC double ux avec récupérateur de chaleur . . 188 Il nous a donc paru opportun de faire au1ourd'hu1 le point sur ,es alterriatives
5.25 vennlauor mécanique répartie (VMR) • • • • • • .... 189 écologiques pour l'obtention du confort thermique.
5.2.6 Ventila1Jon mécanique par 1nsuffiat1on (VMI) . . . . 190
5.2.7 Recaprtulat1f • 19 1 Un ouvrage vraiment «écologique» sur le confort thermique ne pouvart se
5.3 Éléments pour une ventilation écologique . . . .. . 192
cr rtenter de comparer les solutions et appareillages disponibles sur e mar-
5.3. RéatJ:re les besoins de renouvellement d'air . . . . . 192
' .,JJUr répondre, fût-ce le plus écologiquement possible aux oeso1ns
Pour redu1re les pollutions à la source . 192
~, Il se devart de prendre le problème à la racine, c·est-à-aire à la dé:-
Pour des parois composant avec la présence d'eau . . 19 3
'F , besoins réels. Le postulat de départ étan•. que i erergIe sans
5.3.2 Terrpérer l'air entrant . . . 194 Exceoté quelques postes nous ayant
RécupératJOn de chaleur sur l'air extrait . 194 ' la plus écologique de toutes est celle que l'on ne consorrl"1e pas. ce sembie 1nteressantes à è,oquer à
Récupération de la chaleur ou de la fraîcheur gratuite du sol 194 st donc consacré aux méthodes permettant ia decroissance des roccasion, robjet de ce livre se limite à
Récupération de I énergie solaire arnvant sur le bâtiment . . 194 t1ermIques par la conception bioclimatique des rabrtats. l exoose l"hab,cat individuel et au peut collecuf,
L prinopes du contrôle énergétique à partir des elernents m., bât,. pour lequel la problemaoque et les
5.3.3.Adapter les débns de ventilation aux besoins . 197
solutions sont sensiblement différentes
Systemes mécanisés pemnettant une modulation forte des déL . 197 Tirons ultérieurement dans un second volume les dispos1t1fs spéofi- des programmes de plus grande
Vent:Jlat1on et ouverture des fenêtres . 198 Jur produire la chaleur complémentaire souvent nécessaire sous nos ampleur.
5.3.4. Rafraîchir par surventilation du bâtiment . . . 198 . , et les solutions actives de rafraîchissement.
5.3.5. Vers une ventilation naturelle écologique . 201
1 8
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE NTRODUCTIOI\.
Celle-Cl obture les petites porosités de la neige et agit rnmme un réfiecteur Du foyer ouvert au poêle de masse
haleur (à la manière des films en aluminium). Ensuite, en tap1s;ant cette Dans l'habitat populaire, la cheminée, avec cond1.Jit indépendan· pour a
de c_ d r ,.,.ures qui prennent rapidement la temperatur_e de
paroi de peaux et e ,ou,' ' h fumée, ne se répandra qu'à la fin du Moyen Âge mais des le vi· ri 1lenaire
l'air intérieur. les habitants améliorent encore ces performances t erm1ques avant J.-C., sur le srte néolrthique de Çatal Hüyük. en Turquie, sont attestés
en évitant leur refroidissement par rayonnement. , . des exemples d'une meilleure intégration du foyer à l'ence1n e:le fe1.J est édi-
L:igloo est donc un exemple particulièrement perfo1mant_d un habitat conçu fié sur une banquette en maçonnerie surélevée et adossé à l'ur des riurs.
comme instrument de contrôle de l'envu-onnement thermique, presque auto- Cette disposition introduit une 1nnovat1on radicale dans le mode de chauf-
nome en energie. Dans les climats moins extrêmes, la plupart des habitats pri- fage, en ajoutant le rayonnement de la maçonnene au rayonnement d rect du
mitifs sont de simples abris c1rcula1res recouvrant un foyer central, avec un feu, avec les conséquences régulatrices que cela implique grâce a la rest1 u- Maison en paille en Autriche.
trou dans la toiture pour ''évacuation des fumées. Les parois de branchages tion déphasée des calories dans le temps. Le,; soh.!,oos tra<il!JOt\'le 1es sont parfois
1
r,ônterJreteese0 .!fth'tecture
Huttedeslnd1ensMandanàl'ouest des auxquelles on aJoutait pa1fo1s de la terre étaient surtout une protection Le feu, adossé à un mur du local, peu ou prou aménagé en vue de l'évacua-
Grands Lacs en Amérique du Nord. conter,pora,re.
contre le vent et la pluie. Ce système est très peu efficace du point de vue tion de la fumée, va donner lieu à des siècles d'amélioratJo s Jusqu'à ce que
La struc\Jre de perd es recouvertes de
branchages et de moues de terre abnta11. thenn1que car l'air chaud s'échappe par le haut, et la combustion, très gour- l'on puisse réellement parler de cheminée. Le risque d'1ncend1e défaut
plus1eur.; familles autour du feu central. mande en oxygène, crée des courants d'air froid pénétrants par les d1scont1 maJeur de ce premier feu rustique, conduit à le border latêra1eme!lt et er
t:orifice pour la fumée étart protégé en cas nurt:és des parois latérales. Le seul moyen de profiter de la chaleur du foyer surplomb d'éléments peu combustibles, d'abord constrt:ués d'argile ar.née de
de pluie abondarte par un canoë retourné.
étlit donc de se tenir à proximité de celui-ci pour bénéficier de son rayonne- bois, puis en brique ou en pierre. Ces maçonnenes réduisert les nsques de
ment En Europe, dans l'habitat populaire, ce dispositif du foyer central persiste projections d'escarbilles, et augmentent également les organes de stockage et
Jusqu'au Moyen Âge. Le port de vêtements épais, même _à l'in_térieur, reste c'P rayonnement. Le tirage aléatoire en même temps que l'évacuation de la
donc la solution de base pour assurer le confort thenni que 1ndiv1duel. 1 T,ée se corrigeront très lentement par la transformation cies trémies e'l
2 Sol de la salle (ciment sur plaques de du rendement calorique obtenu par le bois, et à l'expénmentat1on de nou-
pierre) veaux combustibles fossiles, au premier rang desquels figure la houille, dès la
3 Marmite Renaissance en Angleterre.Avec ce nouveau combustible, le twage indispensa-
4 Feu de bois ou de charbon ble pour évacuer les gaz de combustion comme l'oxyde de carbone ne peut
5 Fluxd'airchaud
plus être assuré par le seul moyen d'une rustique cheminée à feu ouvert
6 Cheminée
13
, LA CONCEP170N BIOCLIMATIQUE "'RODUC".O
1
nd tournant réside dans \'1nventIon du poêle à foyer fermé attribué~ à La fée Électricité a de quoi séduire pu1squ'el'e supprrre d'ur coup de
Le gra F k.l' magine une boîte métallique contenant le feu que I on baguette magique toutes les contraintes prosaïques de stockage de combus-
Beniam1n ran in, qui i d la pièce Les gaz de combustion sont canalisés tible volumineux et malodorant. de chaudière à entrete 1-; de condu:ts de
peut disposer audcentredantedes murs et l'entrée d'air est réglable de façon à fumée à ramoner, et de orcu1ts d'eau encor1brants ou d,sgrac1eux.
dans un tuyau n epen 1
•
Désormais, la chaleur arrive par les mêmes fils que a um1e 0 e. La poss,bt rté
réguler la combustion. . •
Beaucoup plus économique et plus sûr,œ premier poele offre un ray~nne- de se chauffer devient aussi facile et instan~anée que celle d'éc a.rer ure
ment dans toute la pièce, mais surtout 11 1ntrodu1t une notion qu~ va ~evolu- pièce, de mettre en marche le lave-linge, ou d'allur,er la è éV'sion. Car effec-
tionner la conception «moderne» du chauffage: cette « boite_ a feu » tivement. l'électricité peut tout faire, y compris produire de la craleur.
démontre qu'elle peut aussi chauffer l'air env1ron,nant, que cel~1-c1 peut se Utilisée en tant que vecteur de chauffage. l'électr crtè, ma1orta1remeriê ;:iro-
1
Mooc~ .:ing.al dl,poêle Fr.nldlr_qu, '.it répandre dans ·espace de \'habitation et le temperer. afin de rechauffer ses duite à partir de la chaleur des centrales, est acher11née directemert da,s e
r,nsp,rateur oe runbreux appareils dans lieu à chauffer, où elle est retransformée en chaleur par échauffeMer, d'ure
toutel't-uropedu siede.entreautreS.e habitants. La fonction de convection apparaît. et met en lumière 1'1mportanœ
rat"le\,l< ,poélecOIOl'ai»de soaé!é de \'étanchéité à l'air des parois extérieures du bâtiment pour éviter la fuite résistance (effet joule). Malgré un coût élevé de la fournrture énergé que et
Godin. un rendement très faible du processus, le chauffage électnque bêné-Ga long-
de cet air chauffé.
Dans un premier temps, la convection naturelle par déplacement de l'air temps de l'effet d'annonce que constituart le très faible coût de l'èqu1c>eme.'1t
chaud dans les d1fférerts espaces de l'habitat est le seul mode de distribution, inrtial, le plus souvent à base de convecteurs, appareils équipés de résistances
mais il apparait vite que c'est une solution encore imparfaite pour une bonne sommaires chauffant l'air.
répartition de la chaleur, du fait de la stratification de l'air chaud dans les par-
Cettf> proposition de production de chaleur simple et pratique par 'électn-
ties riautes.
P s·est doublée depuis peu d'une autre proposition de solution rriracle à
iJtre problématique du confort thermique, Jusqu'alors nèsolue c>ar des
uons constructives simples issues de la trad1t1on : le rafraichissement et Coupe d'un molqaf égypoen avec système
Du chauffage central au convecteur électrique
ror d'été. d'èvaporaoon.
Ladionction d'un boui leur au fourneau inaugure une nouvelle VOie de distri-
bution de la chaleur par ''intermédiaire d'un fluide caloporteur: l'eau. Dans les
premiers systèmes, celle-Cl était transformée en vapeur et orcula1t sous pres-
sion dans les tuyauteries. Perdant sa chaleur elle se condensait, puis retournait afraîchi ssement: les pratiques traditionnelles
par gravité au foyer. Mais ces tuyauteries étaient très volumineuses, bruyante· ~s zones à dominante chaude, ma,s dans lesquelles les hivers peuvent
1 et dangereuses. Des perfectionnements dans le dimensionnement des Inst,, goureux, une des stratégies très anciennes pour tirer Ie me11,eur part
lat1ons permirent la circulation de l'eau par thermosiphon sans qu'elle attE , •ferents microclimats engendrés par les constructions consiste à prat1-
gne la température de vaporisation, mais le problème de la distribution de m nomadisme 1nténeur sur des rythmes Journaliers et saisonniers.
chaleur dans l'habitat ne fut vraiment résolu qu'au début du xx• siècle a, [ a s les habitats de la casbah d'Alger par exemple les corps de bàt,ment à
ur ou deux niveaux cernent un patio centJral délimité par une colonnade qu,
l'introduction de circulateurs électriques qui pompaient l'eau avant qL
court sur l'ensemble du périmètre. En été, lorsque le soleil est au zernth, les
n'atteigne le point d'ébullition et la poussaient de façon homogène dans L
colonnes projettent une ombre profonde. La vie quotidienne se deroule
conduites de petite section alimentant des radiateurs. Rapidement, le fonc-
dans les pièces intérieures du rez-de-jardin, protégées de a chaleur solaire
tionnement de ces moteurs put être contrôlé par des sondes thermiques et
par la masse thermique du bâtiment La nuit. les habitants montent sur les
des the".':ostats permettant une régulation automatique des températures.
terrasses qui cèdent rapidement leur chaleur au oel noctuMe En hiver, le
La premIere mo1t1é du xx• siècle ne vit que des perfectionnements secon-
schéma d'occupation du bâtiment s'inverse. la terrasse et 1a loggia de l'étage
daires de ce chauffage centJral.
que peuvent encore atteindre les rayons du soleil d'hiver deviennent les
1 L'évolution principale fut le remplacement progressif des combustibles soli-
espaces de vie diurne. La nuit, les membres de la famille se retirent dans les
des, le bois et le c~arbon, par des combustibles liquides, le fioul, puis le gaz
pièces de l'étage dont la masse des mu,, a emmagasiné un peu de la chaleur
naturel, plus faciles a stocker et à distribuer.
de la journée. Ces pièces profitent de la chaleur restituée par le rez-de-Jardin.
Pendan: toute cette période, moyennant un coût du combustible bas avec Ce type de stratégie climatique reçoit des interprétations variables sur une •-
~n systeme de distribution efficace et régulable, et une chaleur confo;table très vaste zone géographique autour de la Méditerranée et s'étend même Des plus m. odestes a.u.x plus luxueux, les
e~,s~ en part1e,par ray?nnement, le chauffage central par eau a constitué la jusqu'à des zones désertiques à très fortes amplitudes. patios sont des espaces de v,e permettant
sMo ut1on la plus equ1libree à la maiorité des besoins de chauffage Dans les autres climats chauds et secs à grandes amplrtudes, les outils utili-
I ~:u=~~'::I:tot,d,en en fonct,on de la
ais dans la seconde mo , ·, . ·
, itie du siecle, et tout particulièrement en France sés sont similaires, essentiellement fondés sur la disposition architecturale
1 une nouve 1le revolution • ,. '
crté · /e cha a. 'I samorce sous I impulsion des producteurs d'électrI- et la grande 1nertIe thermique des parois. À cela s'aioutent des d1sposit1fs
. u11age e ectnque.
15
~ \ LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE IWRODUC. r O r- ---:-7
Du bon sens à l'air conditionné et à la« clim » généralisée L'oubli de la contrainte thermique
La climat1sat1on a éte inventée pour répondre à une demande spécifique, La srtuatIon énergétique de l'habitat à la veille du choc pétro11er des années
celle des climats chauds et humides. Dans ces régions, le refroidissement par 1970 découle de l'évolution concomitante depuis le XIX" siècle de plusieurs
évaporation est considérablement ralenti à cause de la teneur en vapeur composantes technico-économiques ·
d'eau de \'atmosphère et le rafraîchissement nocturne fortement limité par la le faible coût de l'énergie (charbon puis pétrole ou gaz),
présence d'une importante couche nuageuse. La stratégie traditionnelle sous l'essor et le développement des machines thermiques;
ces climats consiste à surventiler les hab1tat1ons qui sont légères. très e développement des procédés de construction 1ndustnels et la rec:-)erche
ouvertes, et disposées de façon à profiter au maximum des brises exté- o ontaire de la seule performance quantrtat1ve ou esthétique (prod et on
rieures. Mais ces contraintes architecturales sont de moins en moins accep- · je d'habrtats à bas pnx, mode des bâtiments en verre et acier ).
tées, et l'hum1drté reste un problème.
Au début du xxe siècle, Willis Camer. inventeur de l'air conditionné, crée une mdardisation des procédés de construction et la possib1htè d·en aeher,1
véritable révolution. De 1902 à 191 1, il met au point un système qui permP 1rtout les produits, offerte par le chemin de fer ont 1nrtJe le dèchn aes
tout à la fois de rafraîchir et d'assécher l'air. Le procédé repose sur le pnnc .s de production locaux adaptés aux conditions climatiques régionales
d'humidité absolue de l'air à une température donnée: en faisant passer le longues trad1t1ons. Après la Première Guerre mondiale la reconver-
1 chaud et humide sur des tuyaux contenant de l'eau froide, la vapeur d'e, r,assive des industries chimiques et mécaniques chauffées à blanc par
condense, comme sur un verre de boisson glacée en été. En contrôl oit de guerre dans la production de matériaux nouveaux a supplee a la
degré de froid de cette eau, le procédé Camer permet également de rr1 rte des savoir-faire artisanaux, puis l'a définitivement préop1tèe, pour ouvrir
11 •1e nouvelle ère au monde du bâtiment Enfin, les Trente Gloneuses qui su1-
ser la quantité d'humidité restituée à l'air.
Mais la généralisation de la climatisation moderne se fera à partir de 1r s- '✓ent la Seconde Guerre mondiale consacrent définit1vemert le tnomphe de
trialisation d'une autre découverte: celle de la thermodynamique, re ée la séparation entre la conception architecturale et technique du bâtil"'lert et
dès le début du XIX• siècle par Nicolas Léonard Sadi Carnot. Fondée ·,u: la sa problématique thermique. Désormais l'ingénieur therm1c1en a acquis un
capacrté de certains fluides à dégager ou à absorber des calories à tempéra- statut autonome: il élabore des appareils pour chauffer ou climatiser des bât.-
ture ambiante lorsqu'ils sont comprimés ou décomprimés, la thermodyna- ments déjà conçus.
mique sera dans un premier temps utilisée pour créer le froid nécessaire à la
conservation des aliments.Avec l'avènement de l'électricité toute-puissante, Parallèlement. l'évolut,on des modes de vie a entraîné une dépense energét1-
ces m~ch1nes s'imposeront et prendront, selon l'utilisation qui en est faite que croissante due à /'augmentation:
pour l_habrtat, le,nom de climafaeur, de pompe à chaleur, de chauffage géo- du nombre des pièces chauffées :
t~ermique, de geotherm1e, de climat1sat1on réversible ou de pompe à chaleur - de la durée de la période de chauffe:
revers1ble. du niveau de tempé1·ature. (Les manuels d'éducation ménagère indiquaient
Façades de bureaux avec leurs excroissances en 1936 que 16 °C était une température maximale à ne pas dépasser sous
climaasanœsenÎle-de-France. En 2000, 80% des foyers américains de la mrdd/e closs sont équipés de clima-
peine de complications phys1olog1ques !)
ti~eurs, ~t le phénomène s'étend à l'Europe orndentale, pour pallier les
de,fauts d habrtats de plus en plus fréquemment conçus sans souci de la réa-
lrte climatique d'été.
17
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE INTRODUCTON ~
conçues pour ce traitement les mettant en danger en modifiant leur équili- ouver' Arch,tecte David Wnght
bre hygrométrique et les rendant désormais sensibles aux surchauffes d'été.
Mais il est vrai que cette conception purement corrective est bien en phase
18 19
LA CONCEPTlON BIOCLIMATIQUE INTRODUCTION
--
b1oclima\Jquessontl'œuvredenéo-ruraux
ble.
,nstallésaucoursdesannées 1970dansdes En 2001, la consommation finale d'énergie dans l'Ur,on européenne atte,n:
zonesruralesplusoumo1nsdèserufiees 930 millions de tonnes équivalent pétrole. Le chauffage des bât mer:s e 1a
Réahséespourlapluparten
autoconstruc\Jon,etsansetudest~ermiques.
production d'eau chaude sanrtaire représentent env1rol"' un tiers de cette
consommation répartie entre l'habitat (81 %) et le tertiaire ( 19 %,.
....-
elles témoignent pourtant de resultats
thermiques étonnant.1 à partJr de moyens Les mesures réglementaires prises depuis la crise pétrol,ere de 1973 on•
simples,vo nepauvres.d,gnesdela
1 porté leurs fruits, puisque les habrtat1ons construites au1ourd'hu, en Eurooe
démarche de farcMectune vemacula1ne.
consomment en moyenne 60 % moins d'énergie pour leurs besoins ther:rn- ~e ccrcept de dé>P.iopoerient. durable
ques qu'il y a trente ans. Les pays européens les plus exigeants améliorent reD ei"honlneaucer:tl"'dudisoositJf,le
encore de 30 à 40 % ces résultats moyens par unité d't,abitatJon. Pourtant. la cor.sderar· comme 'ac:eur "13Jeur de
consommation globale d'énergie pour le chauffage et l'eau chaude sanrtaire ore e-"" re es .rot: sot.eres sooaJe
En 1u1n 1992, le sommet de Rio, réuni pour réfiéch1r aux moyens de lutter '"'lW"Ol"oerne~ ~ econortque dans
continue de croître dans l'Union européenne. La consol"'1rrat1on tota1e esqt;eHes u se'l"eut etqi. 'lepewertplus
contre le réchauffement de la planète, consacre le concept de « développe-
d'énergie dans le bâtiment (résidentiel et tert1a1re) a doublé en valeur anso- s'ooposer. '"'l3JS dor,en! se cooailer
ment durable » (traduction de \'anglais sustrnnable development), qui exprime
lue depuis 1970. L'explication est simple car augmentent s1multanél"'1ent '1ais en qt.elques arnees. ~ co."CeDt de
urgence de concilier développement économique et préservation de la pla- « devefoppe,..ern durable 1> est deveru fort
le nombre d'habitats;
nète. arrblgt. ::ar estSOvverit aria btà des
1a surface moyenne par habitant (+ 25 % entre 1984 et 1992) ;
oranques qu, r "ont 'lei' de dl.rabie
nroportion des espaces chauffés dans chaque habitat ;
Dans ce contexte difficile, \'ADEME (Agence de l'environnement et de la
veau des températures moyennes (5).
maîtnse de ''énergie), qui succède en 1992 à l'AFME (Agence française pour
u,s peu, l'habitude s'installe de consommer aussi de \'énergie pour se
la maîtnse de l'énergie), tente, avec des moyens qui fiuctuent en fonction des
r r en été. ,
modes et des gouvernements, de mener à bien sa mission de promotion
d'un comportement énergétique plus responsable.
issdnce globale des besoins énergétiques pour \'habitat en Europe oco-
Si l'agence communique sur les énergies renouvelables et soutient de norr
breuses 1nrtiatives au niveau des systèmes de chauffage ou de rafraîchis<
ment, elle est contrainte de concentrer ses actions sur un nombre très 111
1, est donc une réalité, dont les diverses mesures gouvememeP1a es
, · 1973 n'ont réussi qu'à modérer \'ampleur.
' 1utre réalité, accélérée par la croissance encore plus rapide des besoins
.-
cl_ ,, ~~
- " .. -
dD
:
~IS'I l'l
,20
lill
~
de solutions techniques. Force est de constater qu'elle n'a pas les mo, ' llO
,.;rands pays émergents comme la Chine ou l'Inde, est que nous vivons les • lOO
d'initier des programmes capables de remettre en cause les principe· ' ,il)
21
NTRODJClON
1A CONCEPTION BIOCUMATlQUE
changement climatique n'est malheureusement qu'un aspect. Ajouté à la Je, Elle est un des fils conducteurs de l'ensemble du processus à i'œuvre
lut1on des sols, de l'eau, de l'air, à l'accaparement des richesses aux ni , chaque projet d'habitat: trouver l'adéquation chaque fois u7l1que entre
d'une m1norrté, et à la concurrence effrénée qui s'ensuit. il est porte, ,rojet d'habiter, l'environnement dans lequel il s'insc.-~ et 'habitat qui va
catastrophes qui risquent de remettre en cause Jusqu'à la pérennité de !ure cette insertion. Le schéma ci-contre illustre les relations d'équilibre à
6. un ,.,sonicme-t ~ np ~ pourra~ la!sser pen· présence sur la planète. U'/er entre ces trois «acteurs » de base les habitants, leur habitat et !eur
serque,aprestou1.'lOU1a11t>isdansles-a Mais une autre masse critique émerge: celle de la prise de conscie• Je w•ronnement.
;::::~'"°':,=~=;: tous ceux pour qui 11 vaut encore la peine de paner sur la possibi:
trace de tempè"atures terrestres supérieures a futur vivable et désirable. Certes, nous n'échapperons pas à une fondd en-
un
Dans cette représentation, les habitants sont figures au centre de leur habitat.
!·:~,;n:a/~;:re~n":~:~ ::;s tale remise en cause de notre mode de vie et du gaspillage monstrLE.Li.x des symbolisé par le cercle, dans le périmètre duquel se srtuent ,es points de
étaient 120 me""' plus b I et Europe du Nord ressources communes qu'il engendre, mais il nous reste encore, 1nd1v1duelle- contact et d'interaction de cet habitat avec l'environnement.
"'"1 J km de glace. De plus. .in réchauffement g1o- ment, et par notre action locale, des choix possibles, L'.interaction de chaque proJet avec son environnement s'effectue par le b1a1s
bal peut entrainer des changements ci mauques D I d . d
locaux mver,es Parm, ceux-c une pubhcatJon ans e o~a1ne e notre habitat, en reprenant conscienœ de la matérialité de cinq pôles: le lieu qui accueille le proJet la iorme architecturale, les maté
récente de la _revue soen~f,que angla,se Narure de notre vecu thermique et de ses 1mpl1cat1ons, deux possibilités s'offrent à naux qui permettent de la matérialise,; la mise en œuvre qui lui donne réaltte,
;~::;:P~~ I~~:n1i=!u,~uu~=d: 1 nous: et enfin les fluides et les énergies, nécessaires d'abord au processus de
sc""1tifiquesqc,estimentprobableunfortra1en1,1. -soit nous choisissons d'ignorer la réalité, et nous subissons la nécessaire const1·uction, puis ensuite au fonctionnement de la construction lorsqu'elle
;:;""' vo,re l'arrêt _de la ~che Atlantique nom mutation qui s'annonce, auquel cas nous serons acculés à revoir à la baisse sera habitée, Chacun de ces pôles est le lieu d'une recherche d'équilibre
ùon'.~~;~~:~~~~~~::~E~o~~a~= nos moyens de .confort de façon draconienne (comme c'est déjà le cas en entre les souhaits et les possibilités des habitants d'une part. et les quatre
Lesrmtéruux
des geolog,que, de réchau[ement, installera~ en France pour maintes familles pauvres), autres pôles d'autre part. et puis par le biais de ceux-ci, avec l'environnement
Europe owdenule un climat comparable à celu, - soit nous ant1c1pons 1 ' 'd' , , ,· , extérieur ou la collectivité. Les cinq pôles de contact et d'équilibre de
de Terre-Neuve, avec des mO)ennes mféneures de d, . , sur a societe e rarete energetIque qui vient, en creant l'habitat et de son environnement.
plus de IO'C à celles que nous conna,ssons j es au1ourd hui les conditions du confort auquel nous aspirons par des moyens Le cinquième pôle (fluides et énergies), qui est celui dans lequel s'applique
•UJOU'tfhu,(Source:Narure.déc.2005) radicalement plus performants v1s-à-v1s de leur impact sur l'environnement directement la problématique du confort the1mque par les actions de chauf-
23
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
RODUCTION
@
bon escient. Par ailleurs, les matériau · seront affectés différemment par l'hu paragraphes:
midite issue de la condensation, phénomène particulièrement sensible lors - Les outils, notions de base (p. 63);
- Des parois performantes (p. 75).
d'interventions sur des bâtis anciens.
'
-
.
25
LA CONCEPTION BIOCUMAllQUE
- Les puits canadiens (p. 171); nécessaire à l'optimisation thermique du bâtiment, ne sont plus que
-La ventilation (p. 179). «assistants», dont la consommation énergétique est minime.
1.1 L'ÉQUILIBRE THERMIQUE
DU CORPS HUMAIN
26 27
~ I u,. CONCEPTION BIOCLIMATIQUE QU'EST-CE QUE LE BIEN ÈT"olETH-:R IOUP
,.l::;- __ ... ,... Le ressenti thermique est la résultante de plusieurs paramètres phys1qL. 1es
&au"age
En1nténeur,avecdesparoisàlamême
Le premier objectif therm d' h b La température résultante air/parois
température que l'air, normalement vêtu et dans cette fourchette ma iq~e ~n a itat est de ~aintenir les températures
sansactiv~éphys1que parilculière,il est lgre les ecarts de la temperature extérieure entre le En l'absence de courants d'air perceptibles et pour une hum1d1tè relative ·
possiblededéfin1rdeuxzonesdeconfort : Jour et la nurt, et entre l'ét, tl'h _L moyenne de l'air, on estime que la température effectivement ressentie est
. h , , , e e ive1. e second objectif est de créer une cer-
Aconfortagréablelorsquel'airestcalme taine omogenerte de la t , t , une moyenne entre celle de l'air et celle des parois enVJronnantes.
·B,confortacceptableavecunevJtessede fi 'd d . empera ure dans I espace. l.'.a1r chaud monte et l'air
l'a1rdel'ordrede I m/s ;:~ d escend, et il est p~u confortable d'avoir les pieds au froid et la tête au
u 'ou encore des p1eces de Jour froides et des chambres surchauffées. Temperature ressentie = température de l'air + température de la paroi
2
28
,, I
lA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
QU'EST CE QUE LE BltN-ÈTRf THERM QUE
saturé) à 20 °C, il y a condensation dès que la température baisse. personnes ne dorment bien qu'avec les fenêtres ouvertes, même
L'humidité relative de l'air peut varier de 35 à 70 % sans causer de dés. , .,,ver. ce1·taines s'accommodent d'une transp1rat1on qui serait ,nsup-
ments particuliers.Au-dessous de 20%, l'air nous paraît trop sec car on ,- ~0I o,tc à d'autres .
sent un assèchement des muqueuses. Jusqu'à 80%, l'ambiance reste supI Jr- Par a•lleurs, tous les sens participent au ressenti thermique: des couleurs
table sI la température n'est pas trop élevée. chaudes, ia lumière, la vue du feu, un environnement sonore evocateur
En été, la sensation d'inconfort est plus grande dans /'air humide que dans l'air accentuent l'impression de chaleur. À l'inverse, les couleurs froides. ''ombre, le
sec, puisque l'évaporation de la sueur qui régule notre température de peau est son ou la vue de l'eau accentuent 1'1mpress1on de fraîcheur:
J.«laV1te!se di: ar1nfena_-re à C, 1 mis donne
alors ralentie. La solution sera alors de créer des mouvements d'air contrôlés. une '1lpre-:.~ de o,.fi"e"""ent Au-dessu. de
C 5r,, •"~''-"'etdeO.lSm.smetè.la sensa-
ùOrdeccxnt'td'a,r ,pparalt
En. réha~ilitation comme en neuf, les Intervent1ons permettant de So1,,irce .;.. de architec'ure Coc:J,matJque, cours
2 Pour élever l'air d'un logement de I degré, t'ldamentc t 1
la dépense en énergie augmente de 7 % m~~ser l_h~r:11?11:é relative de l'air sont principalement:
1 4, Une expénence ..,el"ée dans deux locaux. l'un
m,n,mum s'il n'est pas isolé.de 10% - etanche~e a I aJr du bâti~ent. et surtout le système de ventilation adéquat ; meublé et décore. autre non, montre que dans le
minimum s'il est correctement isolé. Ces 1 oCJ.t "leublè la temperature ressentie comme
es paro'.s perspiran'.es ou au minimum revêtues côté intérieur d'un
valeurs de base peuvent atteindre 14 à IS% pa~ment a fort pouvoir hygroscopique : coefo"'.abie est de 1.4 •c plus basse que dan'
selon d'autres critères (performances de la celwrestevlde
- 1absence de ponts thenm,ques* , Source F.M. Rohles et EA Mc Culloch. « Oothing
chaudière, températures exténeures, type
d'émetteurs .•,. - le type et la qualité des émetteurs de chaleur · asa Key,n EnergyConservat,on», 198 1 Crtèpar
E. Monnier, sociologue et ingénieur génie CIVIi au
Sources dwerses dont ADEMEet Enertech. - le type et la qualité des éventuels systèmes d~ rafraîchissement. CSTB ,n tnergèùque des bôùments.
30 31
CHAPITRE 2
Les bases de
l'architecture
bioclimatique
2.1 LE MODE DEVIE BIOCLIMATIQUE
Construire et vivre avec le climat et non contre lui
Le premier obJectif de l'archrtecture bioclimatique consiste a ec,err'ler ne
adéquation entre.
- la conception et la construction de l'enveloppe habitée: /
le climat et l'environnement dans lequel l'habitat s'implante, habitat _ occupant
les modes et rythmes de vie des habitants.
S1: • rt à fait possible, sous nos climats, de créer des habitats restant terr-
perè, ~r période chaude avec des outils simples et logiques, 1 n'est en revan-
che p,ts possible d'être totalement autonome du point de vue thermique en
hiver (1).
Dans cette optique, chauffage et rafraîchissement écologiques devront per- Quelques opérations expérimentlles ont
démontré la poss1bil~é d'habitats « zéro énergie"
mettre de réduire au maximum les besoins de chauffer ou de cl1mat1ser. (voir photo p. 123). Mais les technologies nécessa1-
res et les coûts d'1nvest1ssement que requ1èrent de
tels bâtiments produisant autant qu'ils consom-
1
ment releguent ces real1sat1ons hors du domaine
delaconstruct1onactuellementgenérahsableen
1 France.
33
lA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
LF5 BASES DF L'ARCHITP--TURE BJOCLMA""QUE
•Mime avec les manifestations et les rythmes de cette nature. Elle instaure 1' 1t sur les consommations énergétiques a·un loger1ert I n anriu e pas
nouveau lien avec le temps (celui qu, passe et celui qu'il fait), avec /'espJ , ts consentis au niveau de la conception pour opt•r11ser sa perfor-
avec les autres (2). "'rm1que. Globalement, un occupant «gaspilleur» dans ur ogement
1
t que induit moins de dépenses qu'un occupart « econome » dans
Depuis la prise de conscience des années 1970, pour les maîtres d'ouvr * nent aux normes actuelles. Évidemment, le comporterrent « eco-
qui ont cho1s1 ce mode d'habiter. l'eflicacrté énergétique et la recherché oj- dans une maison bioclimatique fera encore beaucm.. p mieux!
tonomIe ont touiours été de puissants stimulants. Ce choix volonta, es en~n que, sans tomber dans la «maison gadget » proposee dans les
habrtants dans la conception du proJet de leur habitat se prolonge p ne 1970, certains disposrtifs peuvent être plus ou moins assistés, "e'ldant
implication active dans son fonctionnement thermique (dans la phase J ( U- 1 1 :i,, plus simples et plus ludiques certaines adaptations d bâtiment.
patJon).
La prise en compte des rythmes naturels IncIte à un certain nomadisme iour- Énergie solaire fossile, active ou passive?
nal,er et saisonnier dans les espaces intérieurs en fonction des cond1u ons Excepté la chaleur du noyau terrestre toutes Ies énergies Viennent du rayon-
exténeures. En hiver, à la fin d'une Journée froide, on se replie dans des espa- nement solaire, directement ou indirectement.
ces confinés, au cœur de la maison, On redécouvre l'attraction du foyer Le système conventionnel utilise l'énergie fossile issue de a photosynthèse Chauffageconvendonnel, chauffagesolaire
rayonnant, le pla1s1r du feu. Pendant les Journées froides et ensoleillées l'at- stockée depuis des millions d'années. actif.et chauffage solaire passif (ou
tra~ion s'inverse: elle se fait vers les espaces excentrés ouverts sur la n~ture Le solaire actif utilise /'énergie du rayonnement solaire ,nstant.mé grâce à des bioclimaaque).
exteneure, chauds et baignés de lumière. dispositifs techniques dont la durée de vie est souvent nférieu1·e à celle du
En été, le mouvement quotid' st , bâtiment.
• 1en e contraire, on se refug,e le Jour dans l'om-
bre fraiche des murs massifs ma· d, 1 1 Le solaire passif s'attache d'abord à optimiser l'enveloppe même du bâtiment
• . . . , 15 es e soir. a maison qu, s'ouvre aux brises
ra fira1ch1ssantes Invrte à goût I fi • h comme moyen de gestion de l'énergie solaire et des apports interne , avant
prolongent. er a raie eur des terrasses ou des jardins qui la
d'envisager les appoints nécessaires. 3.Sansenvisagerdevrvre l'h,ver cont,nuellement
2.VOJràœsu,etlelM-edeL HeschongArchilecture L'architecture b,oclimat,que se réappropne deux outils maieurs de la avec de gros pulls de laine, ,1 semble tout aussi ina-
ervoluplérhermique. dapté de vouloir vivre en T-shirt chez so, quelle
construction trad1t1onnelle. que sort lasaJSon...
34 35
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE LES BASES DE LMCI- ITTCURf BlOClJMAT'QUE
1. Rapporter les coosomma~ons d'une construelJOO en quantité d'eneri;,e ;,nma,re• par rnetre '-" e de
therm1quement opt1m1sés grâce à la mise en œuvre d'un ensemble de plancher et par an apporte de la l~1bil1té et permet de •ornparer ensemble piUSJel.t'S bâ "1er"_ c,n
l'objet retenu pour la comparaison. ce calcul ne fera réference qu aux besoirs de c!'lau1fage et 1e n'ni-
techniques et d'équipements aujourd'hui largement accessibles (2). . chissemenl (tableau ci-dessus) ou aux consommatJons cumulées de chaufl'age.œ..fraëssemem.œ
• Les bâtiments «très basse énergie*» ou « passifs• » correspondent a des ven~lation.deproduct,ond'eau chaude sanrta1reet.éventuellementd'édairageer"'élec'nate:;pec,lq,e
constructions totalement optimisées du point de vue thermique. Pour ce< 2. L, « basse énergie», populansée gr.lce à sa pertinence éconorn•que et w soc,es du;: -da,-j ;se
MINERGII® (www.m1nerg1e.ch) va donner rieu. en France. a la créa~on d'un co .-, ;ham, sa
performances qui s'approchent de l'autonomie énergétique, les investisse p,omoton Effinerg,e (><i1r chapitre 6 et annexe p. 22I',
ments nécessaires restent encore trop élevés pour être généralisés (3). -1 u-d!: 1 de a ~ très basse énergie» ou « maison passrve• ». or pe\J.t en adpgr.un Jne proé"i...rt-o
au hill/nent (genéraJement tort. photOYOlt.lique'). générer .._n biian ar-uel ru bt,ment .re,c
État du parc résidentiel français • ou !VC)lr des bàtJments qui produisent plus q,fis ne consœvnent «"13150" 1
,-··~=:
'X'Sl-
kWh.1~.111 bàaments«très
comparé à des bâtiments ea, ,o,ns, le marché concernant ces bâtments qw s'approctient ou dépassert J1Jla10m!e
◄50 bjtime:eenelie» thermiquement performants. est actuellement très restreint les 1nves11ssements nécessa: ,e<t.11". encore trop éle,es
400 «~eènergte• clmse~nerg1e : (en kWhlm 2 an d'énergie pnmaire pour lplésaumarchéhnça,sactueldelaconstructJor'
! bâtiments :
les besoins de chauffage et climatjsation) (a) oence cle a réhab1hta1Joo ~basse énergie»: www.negawattf'-
i C(standard» .
39
38
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE LES BASES Df L'ARCHITECTURE BIOCUMATIQUE
Pignon
•
f açade Façade nord N
Vue aérienne ensolellem,ntd'h,ver
Application àl'habitatdesgénéralités
climatiques de la Provence.
_0-
Q• • 1 1e relief ou la végétation existante ne présentent pas ces caraaénst:-
q, •ra souvent possible d'intervenir pour aménager l'env ronnemem
P' des mouvements de terrain ou des plantations: essences cadu- Les faodes seront recoll\ertes d'un bardage
D'une façon générale, en construction neuve, on choisira sur le terrain l'en- en "'nèièze.
q i et au sud-ouest, persistantes au nord (dans ,a mesure où elles
drort pnv1lèg1é pour bénéficier au maximum:
- des protections naturelles au vent fro id et au soleil estival par les mouve- p 1u voisinage son « droit au soleil »), haies de hauteur I' •rntèe à
1 ,tant l'arrivée rapide du soleil en hiver...
ments du terrain naturel et la végétation existante ;
- de l'ensoleillement hivernal en évitant les masques portés par les feuillage
:nfiguration du lieu le permet, on aura intérêt à valonser les qua 1- 1
:a;:~~'::t ~:11~ Venterol (Drôme). Situé sur une pente, le bâtiment en épouse le profil 1 eo,oupe
s'ouvnr largemen/au ~: ;;:~~~~aia:~no rd pour limiter sa prise au_ mistral, et de
des constnuctions traditionnelles : d Y ement solaire. Cette d1spos1tion reprend celle endeprus1on
1
excavée dallS la pente comme on~ ;~ e «poser» la construction au milieu d'une terrasse
1 Concep11on:J.-P. Oliva-HabiTer e ai couramment auJourd'hu 1.
Coupes de pnnc1pe montrant diverses configurations possibles d'implantation pour urer En terrain plat on pourra se protéger du
partie de l'hyper-inert1e du sol. allant du sous-sol traditionnel ou avec « cour anglaise», aux vent de plusieurs façons: par des haies, en
maisons enterrées, sur patio excavé. recouvertes de gazon, etc végétalisant la façade nord, par des remblais
de terrain, ou par la forme architecturale.
40 41
r;:,::: . LA CONŒPTION BIOCLIMATIQUE
LES BASES Dt LARCHfTECTURE Bloc.._ r--ATQUE ~
~
Plus avant dans l'adaptation au site: les maisons enterrées
Le principe d ddaptauon au site pour regulanse• les tempér~t~1-es en _mi~1-
misant les déperditions et en opt1m1sant les gains a pa_1fois ete po_usse tres
loin dans l'architecture ve111acula11-e. On trouve a1ns1 sous les climats les
plus vanes des habitats troglodytiques ou 1-ecouverts de terre qui tirent
profit de la protection du sol et de l'inertie du sous-sol (voir aussi chapi-
tre 3, p. 106,.
Habitat troglodytique tnd1oonnel en
Dans .a construction b1ochmat1que contemporaine, un certain nombre de Maison bioclimatique troglodytique
Tunis1e
réalisations se sont fondées sur une mise à profit maximale de cette 1ner- .oti ;ement de m, .:in• ;em,-eMerrees at.
Lesc d'habrtatlonSC"'t..m.:ées
" troglov,,,age,, œ Perpezac e-Blarc
ac.1ourd".iœax.-ex=q- aioutea t1e. Et. quel que soit le climat. les résultats thermiques sont touiours très
• d.:ouwes ·cesdup.:,o (Dordogne).Archotecte, -J Delpecti.
satisfa1sarts car les températures moyennes en profondeur et la limitation Vue perspea,ve et couoe d'un projet de
(-p. 6)
des déperditions créent des conditions de confort touiours suffisantes en maoson dans rldaho 1Etats-Un,sJ.
Le oge= , o..vre IL ,Ki et 'll
éte, et aemandant peu d'apports thermiques de complément en hiver.
sur deux tot.."S--patlœ Px- :vee<
Archrtecte"1 Oeler.
.
S ON C J f M A
Courbes de températures saisonnières en Deux exemples de maisons contemporaines enterrées sous des climats aux
foncaon de la profondeur ::~;eesrrdruffqéues oppolsées,_ montrant que l'utilisation de l'hyper-inertie du sol amortit
' rences c 1matJques.
Plus _on descend, plus /'arr p tude entre les
extrêmes de température d1m,nue En haut. m,uson enterree au Jutland (Danemark). Archrtecte K Bonderu
(am~rtissement) et plus les moments ou ces ~-bhas, ma,sons Jumelles enterrées sous une dune (Floride États-Unrs) p.
"'c necteW Morgan. ' ·
extremes apparaissent se décalent À 8 m
La seule différence notable dans le conc b
de profondeur, la température annuelle se captage solaire: m,nrm,sé en Flond ept rocl,mat,que réside dans les drspos,tifs de
stabd1se legerement au-dessus de la e, et opt,mrsé dans le pro1et septentnonal.
moyenne annuelle du lieu
42 43
tJ\ CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
LES BASES Df L.:AR~ITfr: JPE 8:00..f"IATIQUE r
2.2.3 Optimiser la forme et l'orientation ~pporte l'appo1rt récessa1re en sa so '•o,de Le co res 'T'Odére dE cet
equ1pement de ~hauffage unique e s mp1e aMo~rt en parte Ow oti e
Les parois d'un bâtiment climatique étant soit p~ncipalement captrices (paroi ment - le surcout des d1sposrtJfs b1oclu"rlatrques spéofiques.
sud) ou principalement déperd1t1ves (paroi no, d), et alternat1veme~t captn-
ces et déperditives (parois est, ouest et toiture), la forme optimale, d un point
de vue énergétique. est donc celle qui permet simultanément d~ perdre un
minimum de chaleur et d'en gagner un maximum en hiver, et den recevoir Volumétrie en climats extrêmes
Plus le climat est rude, pI-,s Ie 6a1r d _,n., v Jrre•ne corrpacte sera sens.-
un minimum en été.
Compte tenu des données du site et du climat le concepteur devra compo- ble. Dans les pays à enneigement rrportant on pe ..: ane: ager les to...r
ser avec deux paramètres de base: \'ensoleillement et la compacité. res de façon à conserver la neige pour d aire partrc.per a ' 50 0 .-
Puissance solaire reçue en kWh en hiver
En climats à dominante chaude et sèche ,a strategte ,;er,. nve"'e et cons,s-
ou en eté. selon la position de la fa~de. tera à évider le centre de la zone rab1table ooJr rrié:iager des zones
Surface ho.'1ZOI o '5" ,cale onentee au L'ensoleillement d'ombre tout au long du JOUr et fac1Eter le rafraîch.sserre~ noctune.
sudouàl'()U('S Quelle que sort la latrtude en zone tempérée, c'est la façade sud qui reçort le
maximum de rayonnement solaire en hiver, et les façades ouest et est, a1ns1 letoit
Undêbon:ldetOfture
que la toiture en été. Bien que le rayonnement reçu en été par la façade est donnepr'Seauvenf
S.celut< resttrès:V10fe-t,1l
soit théonquement symétnque à celui de la façade ouest, il est souvent 1nfé- peutarracher!toFture
neur du fart des nébulosrtés matinales.
On a donc intérêt pour opt1m1ser la thermique d'hiver comme celle d't , à
développer au maximum la surface des façades sud, et à réduire celle •s
façades est ouest et des tortures. La meilleure configuration, que ce soit pc. "
des constructions isolées ou groupées, sauf contraintes particulières, est
forme allongée dans l'axe est-ouest. Cet allongement est-ouest et la réduc-
tion en profondeur nord-sud, quand ils sont compatibles avec les autres
'v considérations de site ou de programme, favorisent aussi très efficacement
@ 'ecla1rage naturel des pièces de vie durant la Journée. En fait. les éclairagistes
préconisent de limrter la profondeur des pièces à deux fois et demie la haL
teur des fenêtres (sort 4 à 5 m de profondeur environ pour des baies st,
dard). Cette profondeur est également la distance maximale pour un cr f-
fage efficace par rayonnement d'un mur. ur,étrie des maisons traditionnelles du haut Jura.
" le climats ngoureux, la compac,tè et onentat,c,n sc,t des •icteurs de ""lltlt•Q'1 u •
Prc1tt;ons, mais aussi de résistance mécanique aux agents exter> rs nie eure
La compacité
.,,, t' tance au vent, mais aussi à la neige qut est en outre 1.,t1hsee cO'Tlf"e ma.,ea1., 1so.irr
Pour un volume habité équivalent l'enveloppe présentant la plus sur- 1n hiver.
i face de parois extérieures sera celle présentant le moins de deç t1ons
thermiques.
Variation du coefficient de forme par La recherche de la géométrie la plus compacte possible doit être ;:,ondérée
rapport à des géométries courantes pour par la priorité donnée à la façade sud et bien sûr rester en coherence avec
un même volume.
De 2 à 10, pour un volume constint. ta 1 les autres objectifs architecturaux. Le coefficient de forme rapport entre la
surfacedesparoisexténeuress'accroîtde surface extérieure de \'enveloppe et le volume de l'espace qu'elle contient -
plus du double, aInsI que les déperditions 1 est un bon indicateur de la compacité et permet de comparer les volumé-
théonques.
tnes par rappo~ à leur forme pour un espace de vie équivalent.
Mais,sil'on,ntègrelesdonnéesde
L
da recherche
, d .une compac. t e, re ative se Justifie
. . aussi. largement d'un point
l'ensoleillementduschémaprécédent. 4 1 1
reçort par exemple deux fois plus de e vue econom1que . moindre quantt1 , d ,. Maison individuelle en Savoie. · 01mée d'un cvlind--e N d'~ne ~pI ère cette ,or,:ruct1on
1 donc moindres coû . (, e : matenaux, moindre complexité, et de 140 m· habit,1bIes qui opt ~1Ise le coefficient de forme en n!d1.,~nt au .lXI:"'lUr" ies
rayonnement solaire en hwer par sa façade
sud que 2, et pres de deux fo,s moins en
maintenance ts econom1ques et ecolog1ques) de construction et de dèperd1t1ons est Lone InterpreutIon contempora,ne des pnnc,pe; d'ure constructIOfl
eté.Senreçortlamêmequanutéenh,ver, traditionnelle comme et-dessus et de ceux de l'igloo La faç,1de sud rn équipée d'une
ma,s beaucoup plus en été par ses tortures Une autre économie ap rée bl d grande vemère à vitrage peu ém1ss1f. occultable l'été.
leurs bien conçu d' p ia e e la compacité pour une maison par ail- Architecte j.-LChaneac,the11m1en ; r'F B Georges.
1
centre de l'habit t ~n point de vue b1ocl1mat1que est de pouvoir disposer au
a un unique appareil de chauffage par rayonnement qui
4
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
LES BASES ')f I ARCHITE'OJPE BJOC J"1NIQUE r
point de vue bioclimatique est rarement preponderant unes par rapport aux autres.
Par exemple, 11 anwe souvent dans les lotissements sur sols pentus, que,l~s La double enveloppe
La détenn,na :on des zones constructibles et axes imposés pour 1es faîtages s01ent indexés sur le sens de la pente e~ ~fe- Les espaces habrtés en permanence de iour ou de nwt ètar+ ceux néces-
des parcelles cf u0 lotJssement oe\l'"al\ rence à l'architecture vernaculaire, alors que la pente du terrain propose n est
touiours perrrettre au m10m.irn ,ne sitent le plus de chaleur en hiver sont séparés de l'extereur :Jar des esoaces
onentat,onsudetsarsrnasquesdes'açades pas onentée au sud comme elle \'était généralement dans 1,es terrains que intermédiaires, dits «tampons» qui iouent le rôle de transitons et èe prctec
pnnc,paJes, assu-ra.~, ams1 a chacun le «droit chois,ssaent les anciens. Cette contrainte complique cons1derablement une tions thermiques.
ausole,». adaptation b1oclimat1que dans le site: si \'on respecte le règlement les façades • Au nord, on disposera pnorita1rement les espaces non c."auffés garages, cel-
pnnopales ne sont plus onentées au sud, les débords de torture sur les murs liers, placards ... ), les locaux d'utilisatJon 1rTégulière fatel1er .. J ou ceux re 'lèces-
gouttereauX' ne les protègent plus des surchauffes estivales'. etc. Les a~apta- sitant pas une température élevée (sanitaires, orculatlor, buanderie. J. E.n abais-
tions sont coûteuses, et de surcrôrt se heurtent souvent au reglement d , -na- sant ainsi l'écart de température avec l'exténeur selon les cas de S à 10 'C.ces
nisme 1ui-même, car la volumétrie n'est alors plus celle de « la tradition»' espaces tampons peuvent réduire les déperditions de 20 à 30 %. Dans œr<Ll!ns
-:as. l'espace tampon nord pourra se réduire à un vestibule servarr:: ae sas den- MaJSon passive ossature bo1s,remplissage
Pourtant la conception bioclimatique d'habitats adaptés à nos besoins , 3 - permettant de protéger l'intérieur de l'atteinte des vents airects. bocres de paiUe (Autriche).
nos modes de vie actuels est une chance de renouer avec l'esprit de l'arc. <ud, la serre est un espace tampon habité terrporatrement rrrtant e A parcx:, 'Te5 ~ fooa,or
tecture vernaculaire. La recherche d'économie de moyens, la composit10. protec"!'œ des esœces '.l'lj)O/'S en façade
J,ssement de nuit en hiver, mais aussi et surtout un espace cacr.:eur ce
rr: ert perd.;nepart des.i
avec les conditions climatiques locales plutôt que l'opposition sont la garan- < 'voir p. 147). Le mur capteur, pnncipalement da."ls sa vers10" «double pe,tinence
tie d'architectures adaptées. Certes, comme il existe des bâtiments peut également être considéré comme un « rrnni »-esoace tampon
construits uniquement sur des critères technologiques ou économiques, ou 138).
sur des bases purement formelles, il ne serait pas cohérent maintenant de t et à l'ouest, on disposera de préférence des pièces demandant plu-
concevoir des bâtiments régis par les seuls critères énergétiques ou le set ' re tempérées que chau ffées fortement. comme les char,bres à COL-
objectif du bien-être thermique à moindres coûts, fussent-ils environneme
taux. La qualité globale de la fonction «habiter» intègre aussi celle des 1 pour la toiture, \'habitat vernaculaire proposait presque systématique--
Analyse des OfT'bres portées en hiver pour
dèterm,ner l'emplacement de maisons
et des relations avec l'extérieur. celle de la lumière, des ambiances, des r • ,r niveau non aménagé entre l'espace chauffé et ,a couverture. SerVcif'lt
jumelées avec serres dans un lotissement res, des couleurs, des rythmes, des odeurs, des sons, etc., facteurs qui m nt c >'ent de grenier, il garantissait un certain confort theITT1que hiver comme
solaire àTourcoing (Nord). ProJet lns. pas entièrement mesurables et quantifiables, mais contribuent ense· è à t't.
archrtecte S'Pace, therm,oen, SOCETEC. faire de l'acte d'habiter une << fonction poétique », pour reprendre 't es-
sion de Hëlderlin (4). La bonne architecture a touiours été une arc. , cture Mais ces principes de base de la «double erweloppe>> peu~ent être 'nOdt.-
bioclimatique, mais ce paramètre n'est pas le seul et ne doit pas, à l'n,Lar des lés: chaque lieu, chaque proiet de vie en ces lieux étant d1ffére,..,t la d1spos1-
dénves spéo_alistes de l'archrtecture du xxe siècle, occulter l'organisation de tion et \'organisation the1m1que des espaces chercheront à suivre les rythmes
la complexrte, qui est le défi posé à chaque proJet de la vie quotidienne et saisonnière. Principes du zonage thermique.
~
être obtenue par la seule convection de l'air chaud montant du rez-de-chaus.
sée En saison chaude cependant. les iisques de surchauffe dans, les combles
Maisons individuelles ou habitat groupé?
aménagés sont très impoiiants si l'on n'a pas utilise des isolants a forte capa-
cité thermique (voir p. 70). La comparaison de, coeffic1en,.,, de forme eri . e p1,;S1eurs ager.cerren~
possibles montre à l'évidence que l'habitat groupé est une vo,, Mportarte
, Les pièces de vie diurnes gagneront à bénéficier du soleil et de la lumière pour réduire les coûts en agissant simultanément sur plüs1eur; facteu~ •
pendant les heures d'occupation: leur onentat10~ au sud ou sud~~s~sud- - le coût du foncier;
ouest est évidemment la meilleure aussi bien pour I hiver que pour I ete, mais - le coût de construction ;
peut être modulée en fonction des act1v1tés spécifiques. - le coût du chauffage ,
- le coût d'équipements collectifs;
• Les pièces où l'on séiourne le s01r n'auront plus besoin de la lumière. natu- - les coûts induits par la rallonge des dessertes, le -ecours Pdispe idble a
eecc,r-e ~
relle en hiver elles peuvent donc être reculées au cœur de l'espace habitable, l'automobile et les dépenses énergétiques qui y sont uées (v01r c"ao [l'e 6. ~ de '-e
protégées par la (< deuxième enveloppe», rendues confortables et chaleureu- p.210). ;;.."S ;;aroc . icce~ au< app<ll"'.5 sora,res
par " 3cé- 1 etage e' d zones
ses par la présence du foyer rayonnant. C'<M'e' -n.A. .-re i"helotwlt.
En été. la persistance de la lumière naturelle et la recherche de la fraîcheur du Comparaison de l'impact sur l'environnement de 8 unités de logements tller' ~ Set ~ :;oe,r.
soir 1ncrteront à déplacer cet espace vers l'exténeur tandis que l'ouverture des en fonction de leur densité.
~
baies permettra d'amorcer le rafraîchissement nocturne de l'espace 1nté1 Jl" Ur.
Plan du loossemenL
1l'ul de ces facteurs d'économie peut aboutir à une réduction de l'or-
r '1e 50 % du pnx total et permettre a1ns1 un accès à un habitat de qua-
• 0 à un nombre considérable de personnes qui en sont écartées.
res développées en Europe du Nord, ces forenules pàt1sserit en •rance
d'un préjugé défavorable qui tient essentiellemerit à des cond1t1ons h1ston-
ques:
la très mauvaise qualité générale de l'habitat collectif édi~e en masse
après la Seconde Guerre mondiale et dont les nuisances de tous ordres
Maison àAurignac (Haute-Garonne). Cette agissent toujours en tant que repoussoir;
petrtema1sonrecouvertedeterresurtoute
- l'idée concomitante installée dès les années 1950 par le plan Marshall Vue lateraled"unappartemenL
sa face nord développe les espaces de vie
autour d'un foyer central au bois et d'une que, pour fuir cette «pauvreté» et les grandes bar·res urbaines, le seul
tresgrandeserrecentraledont l'air chaud contre-modèle était celui du pavillon à l'américaine;
corculedans un stockage constitué d'un lit de la relative disponibilité d'espace dont iou1t notre pays et les politiques
galets situé sous le sol du séJour (voir p. 159
«Lesserresactivées»).Elles'ouvre
commerciales flattant l'individualisme ont fait le reste
seulementsurf'exténeurdusud-estausud-
ouestArchrtecte H. Canonge.
49 1
lA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
LES BASES DE l'.ARCHITECTURE BIOCUMATIQUE ~
••• , . . Europe du Nord ayant démontré que l'habitat 2.3 LES RESSOURCES (LIEUX ET CLIMATS)
Les multiples reahsat1ons en 'pense adaptée aux besoins d'habitat de qua-
, ut apporter une I-e . Qu'elle concerne une construction neuve ou la réhab,litatJor, d'un bâtiment
groupe pe . de l'intimité et de \'espace, une cei-taIne ten-
1
1
1t'e, Y compns .suI·d1es Pans • . existant, la démarche bioclimatique débute par une phase de découverte et
• quelques années en France : des assooat,ons de
dance se dessine eputs • d' , d'exploration des données locales du proiet (5). De la qualité de cette
ersonnes ou de familles se constituent pour des p~oJ,ets «ec.o- approche dépendra la garantie de ne pas faire une architecture « hors sol*»
~ameaux }} ou d'« éco-lotissements }}, des promoteurs prives ou publics qui, pour pallier son manque d'adaptation, devrait faire appel a toutes sortes
commencent à s'y intéi-esser... d'intrants* énergétiques (6).
1 50 51
1A CONCEPTlON BIOCLIMATIQUE
LEI BASE, >E lAACHITT"TI i:;,x MATIOIJE r
~
. , . chacune de ces zones, plusieurs vanables 1nterV1ennent !>Our
A1,nteneur d:._,"" bre de caracténst,ques d,mat,ques locales. Ce sont: Le diagramme solaire
œfiniruntreS,,~~nom ,
le raycnnement solaire incident e: son intensrte; Pour connaitre Ia posrt!on du il eri un point ·èQ"ilpl, _e ,___"':'lé out
'arnpl,tude des températures de Iair; au long de l'année et aux différentes N':u~ t"ltl ~ )frt de :fi :'Jam nec e--
le régime des venB (secteurs et vitesse); pr0Jed.1on cylindrique. Ces d ;rarrrne- sont j1spon1bte- rit Cïe-"
'hum1d1té de l'ai,. . , , Internet pour chaque degré de latrtude.
Chacun de ces quatre composants est à son tour influence par Ialtitude, la
nature des sols et l'environnement proche.
Dans ta pratique on constate souvent d~s « types de teÀmps » dans lesquels
les quatre vanables de base évoluent tOUjOIJrS dans le meme sens. Par exem-
ple, sur la montagne jurassienne, par te~ps de bise (vent du nord), les tem-
pératures baissent le rayonnement solaire est important par d1spant1on des
~
...__
.
nébulosrtés. et l'hum1drté de l'air est très faible.
,:®'
... ~
L'architecture doit donc prendre en compte ces phénomènes df' manière
comb1nato1re et non pas isolément car tous les facteurs chmatiques. ~voqués
lj ·· '- '
agissent simultanément sur le bâtiment et non pas séparément
La position du soleil
Vu d'un point donné de la terre, le soleil suit une course dont chaqt.. >os1-
tion est déterminée par sa hauteur et son azimut. .
La hauteur« H » (appelée également hauteur angulaire) est l'ang1e forrr,t ')ar
:ne solaire pour une latitude de ◄ 7° nord (Nantes, Dijon).
la direction du soleil et le plan horizontal.
heure.helnsola.re (l4 ~~1,~L eil ai.:a lL l'IO,a ....,_
l'azimut «A» est l'angie formé par la direction du soleil avec le plan vertiul r. le 62.5'
nord-sud 3-,heuresheure solaire1 Oheure· le so_ a,; Sl 3Zlrrut .:le .. J
La hauteur et l'azimut du soleil varient d'heure en heure mais aussi suivant ,e ,erade [.5'1
Pour une région donnée, la quantité d'énergie reçue varie su1vart heure et IJ
saison. Elle est influencée par les cond1t1ons méteorologiq~s. 1r ,oOdlernen"'
la nébulosité. Ce dernier paramètre ex.plrque qu'en bonne expo5,1t,on, l'ener Compounte du n.yonnement solaire
gioh,I
g1e solaire reçue en montagne est supéneure à celle reçue en plline , c- P-": x.•1.ions de chaque com~t sont
Les mesures de radiations solaires par ciel clair sur des pbns d1fferemme:nt m tr ~ d,fférenb facteurs décnts plus
Plus le so_ie~ est haU! dans le oef, moins ta
coo::he datmo~ traYersée est épaisse orientés ou inclinés montrent que l'onentat,on la plus favorable est l'orienti- ""-
Par exemple. pour une ha.iteur «f-1 :t de tion verticale sud (voir schéma p. 44) car elle permet de récupérer une éner-
J_o•. ,~ ra,.oos doi'Jeflt traverser ll\C masse gie maximale en hiver: et minimale en elè. Ces performances en hiver et en
1~~ dot.ble de l'épaisseu• de Varfation des apports en foflCtion d
J.:.gauche.Appo,-u solaressurune~~hauteur etde l'azimul été font de cette façade sud l'outil-paroi pnmord1,1! de l'architectur-e biocli
A dron:e ApPQrts so res sur une surfàc e honzontale en rona.on de la hauteur angulaire mat1que.
e verticale sud en fonction de J'azimvt.
ll Sl
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
LES BAm DE l.'.ARCHITTCTUP.E BIOCUl"'ATIQUF
55
5
l 1A CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
LES BASES DE l'.ARCHITEC''URE BIOCLit-"ATIQUE
Pourcentagesmoyensdejoursahumid1té
ô' au sol) qui peuvent le freiner, le dévier, ou créer des turbulences (voir p. 5 ,
«Le microclimat»). Le vent est généralement bienvenu en été car il rafraî· 1It
, '.: la chaleur par rayonnement et convection lors des c tes de
t,re, et réduit ainsi les amplitudes des variations des temperati.Jres
\ l'inverse des sols minéraux qui s'échauffent et restituent la chaieur
relauve minimalesupéneureà 80 %en l'atmosphère, tandis que les vents d'hiver sont des sources ImportantE de
hiver. Lnum1d1tére,a~veenhivercroit refro1d1ssement La conception bioclimatique visera donc à utiliser et à ori- 1ent, l'eau emmagasine et restitue 1a chaleur lentement. C'est pour
surtoutavec,augmentaMndelalatrtude ser les brise~ naturelles pour assurer le rafraîchissement en été. Pou 1iver, ,;5on que les régions océaniques sont caractérisées par de faible· Laœm,estplu,ch>ude l.afortee>p,clté de
que reiu le )our etplus l'eau permet de
e~le se protegera des vents froids par une meilleure étanche1té gr~ , à la e, •rb de température, mais aussi que, à l'échelle du mIcroc Ir1at. un ,ac ou froide la nurL sa.bihserlitempérature
del'alr
red_uctJon des surfaces exposées au vent ou à /'installation d'écrans ex- ~rieurs même un étang peuvent temperer les ampi'tudes de température. e1,r
(voir p. 39, «Conception des espaces»). Infiuence dans les effets produits et dans la zone concerriée étant génér.ile- A prox mnè de<; <1Vages. ies différences de
ment proportionnelle à leur taille (7) ,ef"'péra1ure e!'-:re le sol et l'eau créent des
b:,ses de iour et de nuit. Les bâbments en
L'humidité bord de mer 01., de ,acs benéfic1ent donc
d'une vert1labon '-!turelle très appréciable.
L'air est un mélange d'a d Influence de l'altitude et du relief
relative• (voir p 30) 1ir sec et ~ vapeur d'eau. Entre 30 et 70% d'humidité
L'altitude 1nfiuence fortement le climat Iocal par
thermique Au-d.ela' 1' a_vahpeur d eau influence peu la sensation de confort
· , es ec anges therm · 1 - une dim1nut1on des températures. globalement proport1onne1le à l'altitude,
ralentis et la sensation d'' fi , iques par a peau (transpiration) sont due à l'amincissement de la couche atmosphérique. On constate en
d'humidité dans l'air. le incon ort saccroît. Lorsqu'il y a une grande quantité
· rayonnement sala 1
moyenne une baisse de la température de 0.7 °C pour 100 m de dénivelé
température Jour/nurt· so t 'd . ire est ra ent1 et les variations de
S6 57
lA CONCEP7ON BK)CUMATIQUE lfS BASES
;Jjal
le reld lu,. quelle que so,t l'altJtude, a1oute aux phénomènes précédents un
Le relief peut également i!JO .. Uf" aut.-P effet w le ph':f'l'Y"1e-'lf'S ""'"n sphè"'"
rand nombre de vanations locales ques: l'effet de foehn, qur es ""I C'>unnt •f r :h!Ud descl":0(1mt a ia dff'é-
g ies différences qu·u induit de 1our sur l'insolation• des pentes, suivant leur
rence des mouvements d' 11r chaud ascendar s per1-.ant le JT omrr, v
onentation et leur indina son,1 _ le dess,n p. 58 en bds).
les modifications du régime des vents: le rehef peut détourner, abriter, ou Il trouve son ongme dans l'a r chdud Qu 'TI,'>nt ::iar CorvP.c1'JOr 1,,1 l"\d:ar e
intensifier les vents. JOUr sur les ubacs (pentes non exposée: au sole ) E1 ~t._- iC ne a
les faces exposées aux vents sont plus froides que les faces qui en sont pression atmosphénque d1m1nuant J f'f 'ie P'm ::f • 3U t cc- pentes.1
protegees. abandonne donc la vapeur d'eau qu C""lntl n• c- -~rr ~ ,:: ç; P J ~P.
Les vents perpend1Cula1res
neige. Sur l'autre versant (adret), cet air 'devern :.ec. redc e'1d et se
aux l~nes de faite des réchauffe par compression pour arnver en pied de 11 ·.agn,- rw-e- rie h.,1r, l e foehn.
collines ou montagnes dité relative• très faible, qui tu1 donne une grande tl msoa~ c :oei-,.-,
créent des versants «sous assez répandu, peut faire à lui seul remonter la te~oerat...~ je J C en "-..P>
le vent)), Les e 1ts froids
ioumée dans une vallée.
d'h1-.er souffiar I plus
SOlfl;ent dJ nor se
trouve que les v v1ts sud
sont à la fois en és et
protégés de ces
Er Pri:wene.e'TllS!rd Qu.souffler:::ird?ud
a..:- li Yillée du Rh6oe est deto.rné ,ffl
re:pa.les1T1assifal)'éa!pr-5. :>a.rt'Thne
(?u!l'.erdusuaàar!Sr~,e: •1~ Exemples d'implantations seloo des cntères climwques dans les AJpes.
1 et 5 Mauvo: )e ,mpl rntattOI' : fa, ~•llem nt. ~e-i
~~en t: len ~t
r;iyi •1Tlf>f'1t noctl rne ,mport.
protegees·'D'lSJ'autre- ausorticôl.l'I
goulet. estaucœ.~ .:c~ 2 lmp~ 'at, 1favorilie:trèsbonensoleillernen•prot~~ Jno
douce
l lmplantat,or, moyenr.e bon enn1e1 me t le P'0 -
accept.1ble. risque$ d'~1d1té 1emperature. ~ et et e t-
◄ lmpktnt,1t,onmo1l." n,. tr"ès~Hisol~ "?f1'iert.'"11lstr'è)k.'ts.te-,pel<
mpl1tud mO}er n
'' 1
~ouvemen~ d'air dans le5 vallêes de jour et de nuit. Influence des masques solaires
~:::. !;~~.vidf
~ iongueur.1e P~ne tend à créer un mouvement d'air Quel que soit le heu où l'on se trou1,-e. n'e5t pas t0uJOU -s cert.:if'I que l'on
température~ 1~~~ que la Vd liée est longue et que ~ différentiel de puisse bénéficier sur une façade sud du soleil toutes les heures et a toutes
! Mat,r: ~ bnse remonte le long des pente~ les pénodes de l'année. à cause des effets de masque po, tes P le relief !es
59
58
LA CONCEPTION BIOCUMATIQUE
LES BASES DE L.:ARCWECTURE lllOCUMA~ QUE ~ -
Ra yonnement solaire
La densité des constructions occasionne souvent des masques au rayorne-
ment solaire. Les projections cylindriques (voir p. 60) du trajet solaire per-
mette, •• de représenter les constructions existantes susceptibles de fa re
ma<q. •t de réduire les durées d'ensoleillement
Le mat urbain est également caractérisé par une mrnndre v-i:esse -40
g- vents (due à la rugosité des espaces construrt.s) et par des ef.ets 30
de courants d'air et de turbulences ( 10). Selon le tyoe de rra - 20
23.5•
61
lA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
LES BA'iES DE L'ARrHrECTVRE BIOCU;1A-nQUE ~ ---
Où trouver 1es
·,nformations nécessaires? 2.4 LES OUTILS (NOTIONS DE BASE)
. . F (www.meteofrance.com)
• Meteo~o::~~der à "1rteo-France des documents renseignant .sur: Outre la connaissance des paramètres du c,1mat exténe1..r a concep on b o-
O~~ ·ratures. moyen~es mensuelles, m1n1males et maximales, , climatique s'appuie sur la connaissance fine des propr étés des 'T1~éna1...x
- les deg;: 1ours unifiés (DJU) et les temperatures extérieures de base, qui vont constrtuer les parois, interfaces ag,ssan es entre ce c ·mat exténet."
- la pl..Mometne, en quantrte par mois: et les caractéristiques thermiques inténeures.
le nombre de 1ou1-s de pluie
les 'Oses des vents. mensuelles ou annuelles.
En effet, pour aboutir à des constructions dont es besoins de chau"age ot.
• L'Atlas climatique de la construction (voir bibliographie) de rafraîchissement sont limrtés, 11 est nécessaire
Jne centaine de cartes de France au l /5 000 000 1nd1quent par le moyen de _ de permettre au bâtiment de garder au max1Mum a ct,a,eur (0\.. a rra·
transparents superposables aux cartes cheur) dont il a besoin pour assurer du confort thermque.
les tefT'pèlatures moyennes, maximales et minimales par saison et par an: d'utiliser au mieux l'énergie gratuite fournie par le rayowie"1en+ solaire.
1nsolabon. 1e rayonnement et la nébulosrté:
Pour cela, il est également primordial de comprendre COMment 'lOus aIT've ce
- hum,dite de air:
esprèop~bons: rayonnement et comment réagissent les surfaces face à ces aooor.s soléllres.
-le vent
• une page internet pour calculer facilement la solansat1on exacte pour toute surfa ·' et
er tout po1~t. où que l'on sort en Europe· http://iamestjrc.1t/pvgislsolradframe.php1 upe
2.4.1 Intensité du rayonnement solaire
• Site internet d'Enertech (http ://sidler.club.fr) Le r , 'nement global arrivant sur une surface se décomoose en
Site où ·on peut télécharger graturtement les diagrammes solaires pour toutes les lat. jes '1~ment direct;
françaises. 0
rnent diffus,
• Les enquêtes de terrain 'Tient réfléchi.
Les vanatJons locales des caractères climatiques étant très importantes, il convient de
0
moculer les données générales par des observations sur le s,te · ~otale d'énergie arrivant sur une surface est aooe ée énergie glo-
- dans l'idéal, -en,r sur le lieu àtoutes les saisons d'une année et à différentes heures de 1 "ergie incidente globale). Elle dépend pnnc1palement de
Journée est la meilleure démarche; 1 Ra nerner• direct
,e du rayonnement solaire et de la nébulosrté
les informations récoltées auprès du vo1s1nage sont précieuses, ainsi que l'observatio, 2 Rayonr,ernen• œ,.us
des anciennes bâtisses dont la conception tenart le plus grand compte des phénomèr '':êre le rayonnement solaire direct et la surface de ,a paroi.
J Rayornement <eflecr,
d,matiques; Jre des surfaces avoisinantes.
les noms de lieux-dits (quand ils ne sont pas le fait de lotisseurs) peuvent aussi da,
certains_ cas être éclairants. construire à «Combefroide » ou à «Heurtebise» risqL f être Intensité du rayonnement solaire et nébulosité
moins nant qu'à« Les Adrets» ou à« Serre-Chaud» .. ,
Ces données, présentées p. S 1 (au § 2.3 1) dependent
- de la région (macro- et mezzoclimat)
- du lieu (microclimat);
- des conditions météo;
Nous décrivons dans cet ouvrage les - de la saison et de l'heure dans la ioumee
notions de base permettant de compren-
dre la logique des solutions b1oclimat1- Angle entre le rayonnement solaire direct et la surface
ques présentées. Ceux qui désirent
de la paroi réceptrice
approfondir ces notions, notamment
L'angle que font les rayons du soleil avec une surface détermine ,a dens1te
pour faire des calculs de dimensionne-
énergétique ( 11) que reçoit cette surface par rayonnement direct. /.:énergie reçue est maximale lorsque le
ment, pourront se reporter à deux
rayonnement est perpendiculaire au plan de
ouvrages de référence:
• Le Gwde de la maison solaire de Dans le cas d'un rayonnement per·pend1cula1re au plan, l'angle dïnc,dence est la surface réceptnce.
E. Mazria (voir Bibliographie). égal à zéro, la quantrté d'énergie que reçoit la surface est maximale.
·Architecture climaùque, tome 1. Les Plus cet angle d'1nc1dence augmente, plus cette quantité diminue Cette dimi- 11 Attenuon ,1 est question ,o seulement de la
Bases physiques (voir Bibliographie). nution n'est pas lrnea1r e le tableau p. 64 nous montre par exemple qu'avec quantite denerg,e reçue par un plan et non de la
• D'autres ouvrages utiles. plus ou moins 1
un angle d'1nc1dence de 25°, la surface intercepte encore plus de 90 % du ~~n;,:::~~~~ : ; : sed~ 11e~:~~(:~~~
1
facilement disponibles, sont indiqués en
b1b/1ographie. rayonnement I 1
(~ ,
'1
h
0
(
25'
(paroi verticale onentée plein sud, située à Grenoble, 45 de latitude)
-C
-arp
- e-nt-ra,~(44
=,c-)_ fév. mal'! ~ ~
G 49
267 3.72 5,08 6,04 6,85 6 ' b, L
ûlculd'unangled'mc1dence -D- 0,99. 13°3 2,Œ 2,49
0.73 2.54 203 2;3
(i a t,e é,nooence). ~ r - 7 7 % 41 % 4TI;" ~ i 33 ;
Paris (48") _ _ _ ___:__
Pourcentage de Jours avec ciel clair en
G é,8 15 2.7 4,0 5.0 5,4 5.2 4.2 3.5 ï.:. ..: hiver (neoulos1te fèneure à 20 %).
~ ose o.97 1,54 2.20 2e5 3.os 2,76 • .39 é ,. ,
D/G 73% 65 % 57% 57 % 57 % 57% 53 % 53% IQ" 4: 0--09-
S cnsbourg (48'} -
G 8 , 46 2,66 3.81 4.98 5.76 5.90 5.0'.' l S
Q <o 0.95 1.52 2.1 7 2,65 284 2o7 2.29 '1
"-1, 65 % 57 % 57 % 53 % 49 % 45 % 4: 'I\
Pourcentage du rayonnement -------- 111 1:15 ,. 116, v l ~nll/5 Hf 225 JAi 255 ~ 215 M )\S )JO
0
(en pourcentage)
100.0
90%.
La partie réfléchie. transmise ou absorbée de ce rayonnement incident dépendra du
A
P
r,,yonnement diffus qui sera majontaire. 1atre,ndra mèMe 70% e!' ~=
diffus n'est prépondérant qu·er ~,ver. En éte. ,e ra)'Ol'"e!"ent ê"lt
5 99,6 coefficient du venre (voir p.72), ou de la nature de la paroi opaque (couleur, matériau)
p td1rect.
10 985 Sc ', de serres. concep~on et consuucoon des sertes b,od."'Gti ~e< et ~ "'> e'ge[kJue
15 965 • À 11 heures et à 13 heures, la hauteur angulaire baisse d'environ 1°, mais l'azimut
du e11tso/01re pour/a France
20
25
30
94.0
90,6
86.6
déplacé de 5° vers l'est et vers l'ouest
Pour calculer .l'angle d'1nodence, il faut combiner ces deux données (azimut et haut· , ).
Connaissant angle a (azimut) eth (hauteur), l'angle d'incidence recherché I se dèd, par Ces données seront particulièrement importantes pour a cor gur.:tior des
ô
Pourcencge de rours avec ciel couvert en
35 819 trigonométrie en appliquant la formule· organes de captage de l'énergie comme les serres; plus a co!'1posarte hiver (nebulos1te superieure a 80 %).
40 76.6 Cosinus = cosinus a x cosinus h directe du rayonnement est importante. plus la recherche du me, eur ange
45 70.7 Cela donne dans nobre exemple·
50 64.3 d'incidence sera importante (le plan vertical onenté au sud sera alors ie rnei -
Cos 1 = cos 15 x cos 25 = 0.760 x 0,991 = 0.753
55 57.4 1 , calla va leur de l'angle I est donnée par une table trigonométrique, ou bien en tapant sur la leur compromis pour l'hiver et pour l'été). En re anche plus a corrposarte
60 50.0 cuette«,nversecos1
1 nus»,io 28,9•. diffuse du rayonnement est importante plus on gagrera d'énergie avec des
65 42.3
70 ;our cet an~le d'incidence proche de 29•, le tableau nous indique par approximation une surfaces inclinées qui captent mieux le rayonnement 01il'us provenant pnno-
34,2
75 25,8 1 1 nerg1e ,no ente de 87% par rapport à un angle d'incidence nul. palementde la voûte céleste (voir· p. 148 «Profil des sef'-e~ >).
80 17,4
85 8.4 On réalise de noweau par ce 1 1 ,
90 0,0
port à l'orientation ca eu qu une orientation peu décalée par rap-
Source:leGwdederène,g,esnla,repas,t,,e mance d optimale ne contrariera_ que modérément la perfor-
u captage du rayonnement I d
une liberté réel! h. so aire irect._Cette réalité laisse don_c
e aux arc rtectes pour 1 1
matiques la recherch d a conception des bâtiments b1oc 1-
.
• Pourdesparo1sonentéessurdesd,rect
pou, ,eférence d'azimut o• rangle f. ~ons intermédiaires vers l'est ou l'ouest. il suffit de prendre
L'ensemble de ces paramètres est intégré
dans de nombreux log1c1els de ~ Pour des parois ,n~linées. les calc~~ed:~g1/;.~~i~:ec l'axe nord-sud
1
parc, par rapport a la verticale à la hauteur angulai:~i~:~~i en soustrayant l'angle d',nclinaison de
d:men~ionnement des capteurs solaires et
d aide a la concepbon bioclimaoque.
65
64
lA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE
r LES BAS"S DE L:A?CHITECTURE Bloa.r.,,,A OUE
Le choix des matières et des couleurs pour les plans horizontaux en avant
des parois extérieures captnces, comme les terrasses, sera donc important
sOJt pour amplifier le captage en hiver. soit pour éviter les surchauffes en été
ainsi que les nsques d'éblouissement (voir p. 128).
La neige fraîche réfléchit un maximum, un dallage clair renvoie également
Une surface polie permet d envisager la beaucoup de l'énergie qu'il reçoit alors qu'un sol enherbé réfléchit très peu.
récupératJOn des rayono eM~ réfléd><s
(on pane de r-éf.exion spècuiar-e)
contraJreMe'lt à une surface mate qui
répartrt aréfle=danstoutes es Utilisations possibles de la réflexion
direct,ons(reflexood!fuse).
Exemples de réflecteurs permettant d'augmenter le captage sola11 , ,té/hiver d'un volet réflecteur Murs reflecceurs.
J d'une fenêtre de toiture Ave<.desbàt:'Tler'tstrl'SPf"''nnc!s
Coupe sur fenêtres sud. au sud. logements mrroyers n,!)'ant pas :le ç,:ées
Réflectivité de différentes surfaces On estime qu'avec des volets réfiec ,rs sud. Of' peut :amer ~ - ~
f" P.< OJe. 'O placés sous une fenêtre sud et de mê, e en com~nt avec n "'lJI' ecceur:
Aiu, u ,po, 75-95 surface que la baie, l'énergie en pll.f.'. ~ surface d'u so er!!e et
Ne,ge fraiche 75-95 supplémentaire captée peut aisément façaoe '10ra es' Slléœer"eflt atre0 ree
M1f'Oll'O"dna1re verre argen:è) 88-9C augmenter de 25 % la performance on pourra egalerent -:-,: PM!f p,r
Porcela 'le blanche bn lante 70-77 de la baie. de énergie du -a)'O emer'' re d ,s.,
Peinture blanc/le (recente) 68-76
Neige vielle 40-70
Bé•o~ 30-50 1 de réflecteurs sera mise à profit pour le captage d•"ect p.ir !;aie;
Neige sale 20-50 •t e< ,,ortes-fenêtres, fixes vitrés .. ) mais égaleMef't pourame CYer la
Heroesécne env.32 c.. u, 'S capteurs-accumulateurs (voir§ 4.1, p. 129) et des captars aa,r vOU'
Eau 8-10 p. l• l
67
LA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE LES BASES DE l'ARO-ITTECTl;RE' BIOQJMft~'QUE:
• Un maténau très réfléchissant comme l'aluminium poli, d~nt 1~ valeur p des parois d'un habitat b1oc 1mat1que, qui auror pour MlSSIOr prerr-iee selor
aller us u'à 0,85, aura un coefficient o: res1duel de 0, 1~ c :st-a-du-e qu' les cas de capter, de stocker, de transmettre et/ou de co~-se'V"..r les calones.
pe~. Jffiq - ent pas et une transm1ss1on t egale a zero puisque le Ces caractéristiques therrP1ques des matéraux {13) so de deux ordres.
ne s echau e quas1m ,
rayonnement ne le traverse pas ( 12). - les caractéristiques statiques: conrment tel maté..,at. se coMPorte-t-• er
présence d'un flux thermique ndépendamnren dv tenos de rèact :i' Ce
• Un matériau très absorbant au rayonnement solaire aura _une valeur a pro. sont la conductivité et la capacité thermique,
che de I et des valeurs p et t proches de zéro. Le cas extreme est le «corps _ les caractéristiques dynamiques· a quelle v: esse el rra e:1at. gere- le ftL,X
noir» dont le coeffioent d'absorption théonque est de 1. thermique? Ce sont la diffusivité et effusivitê Dervées des caractenstJques
précédentes, elles font en plus 1nterven r le facteurterrps.
Procotypedeplanc~c:hau!fant
· cegralement compose de bois
Coefficients d'absorption pour différents matériaux et différentes couleurs, En conception bioclimatique, les transferts therrr,ques q no ...s "!~--esse t. ~pr de<-_ a ernps
ceux issus des événements climatiques extérieurs e, ceux des aopo,.....s e-
0,15
AlurPniumpol1 0,15 rieurs, sont variables dans le temps, voire ryfr•m1ques. Pou· bért'ic1e· au
0,20
0,25 mieux de cette rythmicité, la prise en compte des carac:.énstiques C'fl'c!Iî'l
0,30 ques des matériaux est essentielle.
Maténauabsorbant Esseni 1PI e également pour expliquer des phénomènes ncorrpréhenS1bles a
_or;q,ees'<l)OOSdusole1lfrappentune 0,35 0,35
Calca1recla1r partir cJ,-, seules caractéristiques statiques, comr,e par exer1D e e 'art q1.e
pal'OI opaque, une parue de rénergie solaire 0,40
est absortèe sous forme de chaleur tmd,s 0,45 des ,+s en bois massif s'avèrent si confortables et s1 peu voraces eri
Martireblanc 0,43
queleresteestreilèdu.11 n'y a pas de 0,50 éne'
trat'51Tl!S51()(1d1recte Calcaire sombre 0,50
0,55 0,55
Lapart,eoe ënergtesola1re absoroeeest Béton propre
restn.uéedepartetd'autrede,aparo,par Boiscla1r 0,60 0,60 La rtivité thermique (),)
ra~t=uncerta1ncièphasagepar Grèsgriscla1r 0,62 0,65 Lu t. thermique est la propriété qu'ont les r,atenaux de t"al"SMet-
Acier galvanisé. cu,vre terni 0,64
ra~l Bnque rouge
Ciment(\ an)
0,68
0.71 f,.
1.75
tre
es
r par conduction Symbolisée par le coeffic•ent À { bca), e e
en watt par mètre Kelvin r,y,.;1r1.K) ( 14).
Béton sale 0,80 J,80 P!J ~'.Jct1v1té thermique d'un matériau est g:--ande, plus ce rraten u
Bo,sfoncé 0,85 0,85 ser ---teur. Plus la conductivité therrrnque est faible, o us I sera ,sola,ït
Ardoise 0,89
~0,90
0,95
=~l~~~~:u;~:r·,:;-bole CJ par sa I rapidement une variation dn ~ater:au exprime son aptitude à transmettre ment des surfaces et permet de maintenir plus longtemps un confort malgré
annexep.224 ep, o)VoiregaJemen1 décroît avec la capa t" h e emperature. Elle croît avec la conduct1v1té el l'échauffement de l'air.
ia Li drlfuSJ\/Jle (symb r 51 . c1 et erm1que Syrnb 0 1 , ·tre 19. LeffusMté thenm,que b est la rac,ne carrée du
conductMt' oe_a) e lequot,ent de la carre par heure (rn2/h) (l 8) · rsee a, elle s'exprime en me
eparlacapacite(a=)JpC). / , produit de la conductivité par la capacité thenmi-
que (b = racinecarréedc Àp q.
1
70 71
' lA CONCEPTION BIOCLIMATIQUE LfS BASES DE L'ARCHTfCTURE BIOCLJ'1AT'QUE
~::ft',pi, ◄ '61◄ mm
LacapacIte unv1 ge . , 11
d tr smission thermique. Symbolise par a ettre
coeffioentll e an me·e en watts par mètre carré Kelvin 0fl//m2.K).
U( .
anoenne-
Des parois
g=enY1ron7l\
ment K) e e est expn
lant
. . .
Plus le coeffioent de transmIssIon the1mique est faible, plus le vitrage est iso-
performantes
~~•/mpio ◄ 'l61◄ mm
1•""'""'73\ L'amélioration du coefficient de transmission U d'un vitrage se fait grâce à Dans une conception bioclimatique, les parois du bâtiment so~~ ,es prnooaux
une ou plusieurs des solutions suivantes (21) : moyens pour gérer les flux thermiques. Ce sont elles qui d'abord vont capter
en doublant, votre en tnplant le vitrage ; l'énergie calonfique du soleil, la stocker. la conserver et la distnbuer. Bles aus.;i qUJ
- en augmentant l'épaisseur de la lame d'air qui les sépare; protégeront des rayons solaires en été, et stockeront les calones excédentaires
- en revêtant une des faces du verre intérieur d'une couche a faible ém1ssi- pour les évacuer la nuit Enfin ce sont elles qui auront la fonctJon de conserver et
vité (film métallique réfléchissant la chaleur) ; de gér" la chaleur fournie par le chauffage et les autres apports internes~ air.SI
- en remplaçant l'air entre les vitrages par un gaz plus lourd qup luI comme que 1a id•, 1eur issue des éventuels systèmes de rafraJch1SSement
înplr""'l•llalble.,,...._ l'argon ou le krypton pour diminuer les effets de la convection.
(◄/lll ◄!lll ◄}
U:1.◄ W/ml.K
1•60~ Face a 'rnble de ces fonctions à remplir simultanément ou artemat.,e-
mer 'eption bioclimatique cherchera pour chaque proIet a composer
OoubleV1mgt.à1sobuot11'tidorœe
aY«gumt4'l2/◄ mm ave, ois cohérentes entre elles pour obtenir un enser,bIe perfo~-
U=l.làl.8Wlm1.K
F65:I; mai performance des différentes parois et a (oroof'I celle de "enser1-
Tnplt~àisobtJOnreofordert ble ppe et des parois 1nténeures d'un bâtiment n'est pas la sorrme
guran: ◄/ll/4/ll/◄ mm
U•0SI0~Wlm'K
des cr ces des matériaux qui les composent. De mumples interac-
P""'""'60i t,or condlt1ons climatiques exténeures et ''inténeur so!lt à 'œuvre,
de-, ,ntre les divers éléments constitutifs du bâti.
Comparaison double vitrage de base et double vitrage à faible émissivité*. Cor ,ceinte thermique d'une construction bioclimatique ne consiste
Comparaison des propriétés thenniques U
etgdesd,fférencsv11:rages. la différence de température du verre ,nténeur entre un double vitrage ord1na1re e un donc, ~Iement à additionner des maténaux, fussent-ils performants, ou
S, , fur et à mesure des amèuorat,ons du double Vitrage performant supprime la radiation froide de la paroi et les mouvemer 1s de à s'opp, r à Ia seule fuite des calones en période de chauffe ( l
coc"K1entdetra1,1m1ss,on(lJ)onperdsur convectJon ~u'elle ~îne. Pour un confort identique, elle permet donc de ne pa, woir à
la va!eurdufacteursolarre (g),legarn
them, que final de ces evolUDons est
IOUJOl.i >très posn,f: du ~mple vrtrage de
~::::~~e
surchauffer Iair 1nteneur. Ces avantages_ s'addl\Jonnent au fait que ces nouveaux v,t1 dges
des calones vers l'exténeur et qu'ils permettent d'éviter tout nsque de
3.1 LES PAROIS OPAQUES
baseau1<tnplesvrtrageslesplus
performant. le brlan ga,ns-déperdrt,ons
s'al'léf10recon5ldérablement À partir des notions de base présentées au paragraphe 2.4 (p. 63) qui preo-
sent qu'en plus de comportements spécifiques face aux rayonnemerts solai-
Le ~itrage pariétodynamique
res, les maténaux ont chacun quatre caractéristiques them11ques particulières
Le vrtrage panétodynam,que que /'on , · . (conductivité, capacité, diffus1vité et effus1vtté). l'obiet désormais est d'appré-
1980 ne semble plus désormais d'a p~senta~ comme révolulionnaire dans les années hender:
en::~:
l'a,r entrant en le faisant passer
5
~- En effet, ce vrtrage qu, permettait de tempérer
sa pert,nence face aux performances the!' des baies ne semble plus du tout garder de
les performances thermiques recherchées pour les différentes parois du
venblabons double flux .l ré , ques des nouveaux vnrages et à celle des
bâtiment;
cuperat,on de chaleur (voir chapnre s, p. 188). - les réponses techniques adaptees pour la réalisation de ces parois.
1 5 :,ppose< seulement .i la fu,te des calones en
pénode de ch.,utîe correspond à la stratégie
3.1.1 Propriétés et performances thermiques c eoOOMelie en France. Conçue dans l'urgence
des parois opaques oar,s les"""""' 1970 pour apporter une réponse
co~ctive immed1ate au seul problème de la
conservation des calones de l'air de bâtiments
Pour offrir une réponse globale à la problématique them1ique, la conception non ,soiés, cette stratégie n'a pas encore été revue
de l'enveloppe devra d'une manière générale dans notre pays. En découlent de graves problè-
choisir des complexes constructifs permettant une adaptation aux be.soins mes de sun:hautîes en été (dus à un manque
d'in,rtie des bâuments) et de prètres performan•
des diverses saisons, en intégrant de plus les notions de rythm1c1te des ces en confort d'hrver (dues notamment à la pré-
apports calanques extèrieu1·s ou intérieurs, sence d,mportants ponts thermiques).
74
75