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L’adoption

Adopter, c’est faire d’un enfant que l’on n’a pas conçu et mis au monde son fils ou sa fille, sur le plan
affectif, social et juridique.

Dans le cas de l’adoption plénière, cet enfant porte le nom de ses parents adoptifs, acquiert
automatiquement la nationalité française si ses parents adoptifs sont français et a le même statut et
les mêmes droits qu’un enfant qui aurait été conçu et mis au monde par eux, qu’ils auraient reconnu
et élevé.

Dans tous les cas (adoption plénière ou adoption simple), les liens entre les parents et leurs enfants
adoptifs sont les mêmes que les liens qui existent entre tout parent et son enfant : des liens d’amour,
d’espoir, de complicité, de soutien et d’éducation.

La seule différence concerne le moment et la manière dont ce lien s’est tissé : après une histoire
antérieure, plus ou moins longue, vécue sans ses parents adoptifs pour l’enfant, après une attente
souvent beaucoup plus longue qu’une grossesse pour les parents, et par le fait de leur volonté active.

Bien des pistes s’ouvrent à celui qui veut aider les enfants dans le besoin: faire des dons aux œuvres
humanitaires, partir construire une école ou un dispensaire, donner du temps pour distribuer des
vivres et des repas, parrainer un enfant en France ou à l’étranger…

Mais adopter un enfant pour le sauver de la misère, c’est prendre le risque de le regarder toujours
comme un rescapé, celui de ne pas fonder un véritable lien de filiation sur un authentique désir
d’être parent, voire celui de considérer l’adopté comme ayant contracté une dette envers ses
parents.

Sans compter que, contrairement à l’engagement humanitaire (on peut en revenir au bout de 5, 10,
20 ans, si la vie nous fait changer d’orientation), adopter nous engage à vie!

Construire une famille, c’est partager la même chance de créer ensemble une vie heureuse pour
tous. Pour les parents, c’est le plaisir, mais aussi la responsabilité, d’accompagner un enfant tout au
long de sa vie afin qu’il se construise lui-même et qu’il se sente le mieux possible.

EFA ne dit pas que l’adoption ne puisse être imprégnée d’aucune dimension humanitaire: la plupart
des parents adoptifs ont une grande ouverture de cœur qui n’est pas étrangère à leur choix, mais ils
sont parents avant d’être militants. Nous pensons simplement que fonder ou agrandir une famille
par adoption ne peut pas reposer sur une motivation humanitaire, mais sur une ouverture à l’autre,
une vision humaniste de la société, qui vient rencontrer une aspiration intime, personnelle, plus «
égoïste » sans doute, de devenir parent.

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