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Le guide du

permis de
conduire
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Auteurs : MM. Denis et Eckert


© Fine Media, 2013
ISBN : 978-2-36212-146-3
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204, rond-point du Pont de Sèvres - 92649 Boulogne-Billancourt cedex
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Table des matières

Le permis de conduire en un coup d’œil 7


Le permis à point 8
Passer son permis de conduire 10
Le retrait du permis de conduire 11

I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds 13


L’Attestation de Sécurité Routière (ASR) 14
Le permis AM, ou BSR 16
Les permis voiture : B et B1 19
Les permis moto : A, A1 et A2 23
Les permis poids lourds : C et C1, D et D1 28
Les permis pour les véhicules équipés d’une remorque 35
La conduite sans permis 43
AA Pour aller plus loin 48
Astuces 48
Questions / réponses de pro 50

II. Passer son permis de conduire 54


Choisir son auto-école 55
Les formules d’apprentissage 57
L’inscription 62
L’examen du Code de la route 65
Les cours de conduite 66
L’épreuve de la conduite 67
Le permis de conduire en candidat libre 71
Les coûts et les aides au financement 72
AA Pour aller plus loin 76
Astuces 76
Questions / réponses de pro 78

III. Le permis à point 83


Les grands principes 84
Le retrait de points 86
La récupération de points 89
AA Pour aller plus loin 92
Astuces 92
Questions / réponses de pro 94

IV. Les modalités du permis de conduire 98


La visite médicale 99
Le permis de conduire international 101
Le permis de conduire étranger 102
Le changement d’adresse ou de nom 106
La perte ou le vol 107
AA Pour aller plus loin 110
Astuces 110
Questions / réponses de pro 112

V. Le retrait du permis de conduire 116


La suspension 117
L’invalidation 120
L’annulation 122
Faire appel à un avocat 124
L’assurance permis de conduire 126
AA Pour aller plus loin 129
Astuces 129
Questions / réponses de pro 130

Index des questions et des astuces 135

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 137

Trouver des professionnels près de chez vous 138


Le permis de conduire en un coup d’œil

Depuis 1992, tous les


Français disposent d’un
permis de conduire com-
portant douze points.
Mais selon le type de
véhicules que l’on sou-
haite conduire, le permis
exigé ne sera pas le
même.

Les permis B et B1
sont les plus courants
puisqu’ils autorisent la
conduite de voitures et de véhicules légers. Quant aux permis A, A1, et A2,
ils concernent les deux-roues, tandis que les conducteurs de poids lourds
doivent passer le permis C, C1, D ou D1 en fonction du véhicule concerné.
Enfin, pour conduire un véhicule équipé d’une remorque de plus de 750 kg, il
convient de passer le permis BE, CE, C1E, DE ou D1E suivant les cas.

Par ailleurs, l’Attestation de Sécurité Routière (ASR) est une formation théo-
rique nécessaire pour accéder à la conduite d’un véhicule à moteur et ainsi
passer les permis moto ou voiture, mais aussi le Brevet de Sécurité Routière
(BSR), équivalent à la catégorie AM du permis de conduire.

7
Le permis de conduire en un coup d’œil

Il est également possible de conduire certains véhicules sans permis de


conduire, cependant, en cas de conduite de véhicules soumis à une obligation
de permis, le conducteur s’expose à de graves sanctions.

Le permis à point
Depuis mars 2004, tout
nouveau permis est assorti
d’une période probatoire,
au cours de laquelle le
conducteur bénéficie de
six points, et ce, pendant
trois ans ou deux ans en
cas de conduite accompa-
gnée. Au terme de cette
période probatoire, le
conducteur, s’il n’a commis
aucune infraction, récupère
douze points de permis.

De plus, depuis le 31 décembre 2007, l’acquisition des six points manquants


est progressive : deux points supplémentaires par an pendant trois ans (ou
trois points pendant deux ans pour la conduite accompagnée).

Pour toute infraction de plus de trois points, un stage de sensibilisation à la


charge du conducteur sera cependant obligatoire pour obtenir la totalité des
points de permis.

Ce dernier dispose alors de quatre mois pour effectuer ce stage après récep-


tion du recommandé 48N.

Légalement, c’est l’inscription de la perte des points au Fichier National du


Permis de Conduire (FNPC) qui est prise en compte.

La perte de points n’est donc pas effective immédiatement, mais notifiée par
courrier à son auteur sous quinze jours.

8
Le permis de conduire en un coup d’œil

Pour connaître le solde de points


de son permis, il convient de
demander son relevé personnel à
la préfecture ou sous-préfecture,
par courrier ou en personne, munis
de son permis de conduire, d’une
photocopie de sa carte d’identité
et d’une enveloppe libellée et
affranchie.

Il est également possible, depuis


le 2 juillet 2007, de consulter
son solde sur Internet, via le site
Télépoints.

Pour utiliser ce service, il suf-


fit de se munir de son permis de
conduire (identifiant) ainsi que
de son code personnel sécurisé, à
demander en préfecture.

Bien sûr, mieux vaut ne jamais


atteindre le seuil de zéro point, sous peine de voir son permis invalidé et de
devoir le repasser (après un délai obligatoire de six mois). Surtout qu’il est
possible de récupérer des points lorsque le permis est encore valide.

Vous pouvez notamment suivre un stage de sensibilisation, qui peut vous


aider à récupérer jusqu’à quatre points, sans pouvoir dépasser le plafond de
douze points.

L’accès au stage est toutefois soumis à conditions : vous devez avoir encore
un point sur votre permis, vous ne devez avoir effectué aucun stage similaire
depuis au moins deux ans et vous devez être inscrit au fichier des pertes de
points au moment du début du stage.

Ensuite, différents types de stage sont proposés, selon le nombre de points


restant et les infractions commises.

9
Le permis de conduire en un coup d’œil

Passer son permis de conduire


L’apprentissage de la conduite
comprend une partie théo-
rique, le Code de la route,
et une partie pratique, la
conduite hors et en circulation.
Ces cours peuvent néanmoins
être suivis selon différentes
formules proposées par les
auto-écoles : la conduite
accompagnée ou supervisée,
et le permis de conduire accé-
léré. L’obtention du permis de conduire est ensuite subordonnée à la réussite
de l’examen du Code de la route, puis de la conduite. Pour cela, il est donc
possible de passer par une auto-école ou de se présenter en tant que candidat
libre au permis de conduire.

D’autre part, si vous comptez conduire à l’étranger, mieux vaut vous rensei-
gner pour savoir si votre permis français est valable ou s’il est nécessaire de
vous munir d’un permis international. Le permis français est valable dans tous
les états membres de l’Union européenne (UE) et de l’Espace économique
européen (EEE). C’est également le cas pour les permis obtenus en échange
d’un permis délivré hors de l’EEE.

En revanche, si vous êtes amené à


conduire hors de l’Europe, la situa-
tion diffère en fonction de chaque
pays. Renseignez-vous auprès des
ambassades : certains vous per-
mettent de circuler avec votre permis
français pour une durée limitée, tan-
dis que d’autres demandent un
permis international. Ce dernier per-
met de circuler librement dans tous
les pays étrangers.

10
Le permis de conduire en un coup d’œil

Il s’obtient de plus gratuitement dans une préfecture, une sous-préfecture ou


une Préfecture de police de Paris.

Enfin, il ne faut pas oublier que le permis de conduire et l’inscription dans


une auto-école représentent un budget important. Les prix sont variables et
dépendent du type de permis, mais aussi de la région, de l’auto-école et de la
formule choisie.

Pour les personnes avec peu de ressources, il existe toutefois des aides, attri-
buées sous conditions : permis à 1 € par jour, bourse au permis de conduire,
aides des collectivités locales.

Le retrait du permis de conduire


Un conducteur peut être
exposé à un retrait de per-
mis en cas d’infraction, que
ce soit via une annulation,
une suspension, une réten-
tion ou une invalidation du
permis de conduire. Cela
dépend de la gravité de
l’infraction commise. Une
récupération du permis est
toutefois possible, sous
conditions.

L’invalidation entraîne la perte de tous les points du permis de conduire, tan-


dis que la rétention dure trois jours maximum et a lieu lorsque les forces de
l’ordre jugent que cela est nécessaire en cas d’infraction. Si votre permis est
invalidé, vous devez en outre attendre six mois avant de passer un nou-
veau permis, sachant que la décision concerne tous les véhicules terrestres à
moteur (moto, auto, poids lourd, etc.) pour lesquels un permis est nécessaire.
Une suspension de permis, en revanche, peut être administrative (raisons
médicales, infraction au Code de la route, etc.) ou judiciaire (infraction au
Code de la route ou infraction pénale).

11
Le permis de conduire en un coup d’œil

Enfin, un permis de conduire


est annulé en cas d’infrac-
tion grave au Code de la
route ou au Code pénal. Elle
est automatique dès lors que
le conducteur est coupable
de récidive de conduite en
état d’ivresse, de récidive de
conduite en état d’ivresse
ayant causé des blessures
graves ou la mort ou de réci-
dive de refus de se
soumettre aux vérifications du taux d’alcoolémie. Dans les cas d’homicide ou
de blessures involontaires, il n’est de plus pas possible de repasser le permis
pendant 3 ans ou 5 ans. Dans les cas de récidive de conduite en état d’ivresse
ou de refus de se soumettre à un dépistage, ce délai est fixé à 10 ans.

Il est par ailleurs possible de souscrire à une assurance permis de conduire,


car perdre des points coûte cher. Depuis 2005, ces assurances fournissent une
protection juridique et une prise en charge du stage de sensibilisation ou des
frais d’obtention d’un nouveau permis de conduire. Et si vous jugez que votre
perte de points ou que le retrait de votre permis n’est pas légitime, vous pou-
vez aussi vous tourner vers un avocat spécialisé, qui pourra vous conseiller,
notamment sur la marche à suivre si vous êtes convoqué devant un juge.

12
I.
Les permis de conduire :
voitures, deux-roues, poids lourds

En vue d’harmoniser les formats de per-


mis de conduire au sein des pays de
l’Union européenne, la directive euro-
péenne 2006/126/CE, en application
depuis le 19 janvier 2013, fait évoluer les
permis !

Entre le 19 janvier 2013 et le 15 sep-


tembre 2013, tous les permis délivrés
sont semblables au modèle du permis
rose à trois volets, mais présentent déjà
les nouvelles catégories.

Cependant, c’est un titre provisoire,


et ces derniers devront être remplacés
durant l’année 2014 par les nouveaux
formats. Les possesseurs d’un ancien

13
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

permis de conduire pourront eux aussi commencer à remplacer leur fameux


papier rose à partir de 2014. Attention, au-delà du 19 janvier 2033, le permis
rose ne sera plus valide.

Les permis deux-roues évoluent également, avec la création de la catégo-


rie AM, obligatoire pour conduire les véhicules de 50 cm3, accessibles dès
14 ans (en place du BSR). Le nouveau permis A2 concerne, lui, les motos
jusqu’à 600 cm3, dont la conduite est accessible dès 18 ans. L’obtention du
permis A, pour toutes les cylindrées, est en outre conditionnée au fait d’avoir
le permis A2 depuis au moins 2 ans, avec une formation complémentaire de
sept heures, ou d’être âgé de 24 ans. De nouvelles catégories ont aussi été
créées pour les véhicules dédiés au transport de marchandises ou de per-
sonnes : C1, C1E, D1, D1E. Quant aux anciennes catégories C, CE, D et DE,
les conditions d’obtention changent également, puisque désormais, il faudra
être âgé de 21 ans pour passer un permis C ou CE, et de 24 ans pour un per-
mis D ou DE.

L’Attestation de Sécurité Routière (ASR)


Afin que les jeunes aient connaissance
des règles élémentaires de conduite, l’at-
testation de sécurité routière a été
instituée par le décret du 30 avril 2002 et
est entrée en application le 1er janvier
2004. C’est une formation théorique
nécessaire pour accéder à la conduite
d’un véhicule à moteur et ainsi passer les
permis moto ou voiture, mais aussi pour
avoir le droit de passer le Brevet de
Sécurité Routière (BSR).

On distingue cependant l’ASR, qui se prépare de façon individuelle, de l’ASSR


(Attestation Scolaire de Sécurité Routière), qui se prépare au sein des éta-
blissements scolaires. L’ASSR se divise de plus en deux catégories : l’ASSR 1,
obligatoire pour passer son BSR, et l’ASSR 2, obligatoire pour passer son per-
mis de conduire.

14
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Principe
L’attestation de sécurité routière s’adresse aux
jeunes nés à partir du 1er janvier 1988 et qui
ne sont pas scolarisés. Les élèves scolarisées
passent quant à eux l’Attestation Scolaire de
Sécurité Routière (ASSR).

Pour pouvoir obtenir l’ASR, il convient d’être âgé de 16 ans minimum et


d’être non scolarisé. Pour les personnes désireuses de passer le BSR, elles
doivent aussi être non-titulaires de l’ASSR 1, tandis que celles qui souhaitent
passer leur permis de conduire ne doivent pas avoir obtenu l’ASSR 2.

Par ailleurs, l’ASSR 1 est accessible à tous les élèves de cinquième âgés de
14 ans ; toutefois, les élèves ayant échoué en classe de cinquième peuvent se
représenter. Quant à l’ASSR 2, il est accessible aux élèves de troisième âgés
de 16 ans ou ayant échoué en classe de troisième.

Épreuve
L’attestation de sécurité rou-
tière est délivrée à l’issue d’une
épreuve constituée d’une série de
vingt questions à choix multiples.

Les questions se présentent sous


forme de séquences animées por-
tant sur les règles élémentaires
de la sécurité routière : circula-
tion des cyclistes, cyclomotoristes
et conducteurs de quadricycles
légers à moteur, circulation des piétons, règles de priorité, comportements
sur les voies publiques, signalisation, vitesse et temps de réaction, moyens de
protection, consommation d’alcool, de drogues et de médicaments, visibilité,
transformation d’un cyclomoteur et pneumatiques. Pour valider l’épreuve, il
convient d’avoir au moins dix bonnes réponses. Ceux qui échouent pourront
toutefois repasser l’épreuve.

15
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

L’épreuve de l’ASR est organisée par un Greta (Groupements d’établissements


de l’éducation nationale) au sein de chaque département. Les élèves qui sou-
haitent passer l’épreuve doivent donc s’inscrire au préalable auprès du Greta
en fournissant la photocopie d’un justificatif d’identité et d’état civil, une
photo d’identité récente, ainsi que deux enveloppes affranchies et libellées.
S’ils le souhaitent, les candidats peuvent préparer l’épreuve au sein d’une
auto-école, d’une association d’insertion ou de réinsertion sociale ou profes-
sionnelle, ou encore d’un organisme de formation professionnelle agréé.

Bon à savoir : pour les élèves scolarisés, c’est le chef de l’établissement scolaire
qui est chargé d’organiser les épreuves de l’ASSR 1 et 2.

Le permis AM, ou BSR
Instauré en 1997, le Brevet de Sécurité
Routière (BSR) était déjà obligatoire pour
conduire des quadricycles ou des cyclomo-
teurs d’une puissance maximale de 4 kW.
Cependant, dans le cadre de la réforme du
permis de conduire de janvier 2013, le BSR
correspond désormais à la catégorie AM du
permis de conduire.

Principe
Depuis le 19 janvier, le BSR seul ne suffit plus pour conduire les voitures
dites sans permis ou les cyclomoteurs légers, sous peine d’amende. Il faut
désormais faire une demande d’obtention du permis de conduire avec la
catégorie AM auprès de la préfecture du département où la formation a été
suivie. Pour les mineurs, c’est une personne détenant l’autorité parentale qui
peut faire la demande d’obtention du permis AM.

Depuis janvier 2013, le permis AM est obligatoire pour tous les jeunes attei-
gnant 14 ans pour les cyclomoteurs ou 16 ans pour les quadricycles, ainsi que
pour toute personne souhaitant conduire cette catégorie de véhicules et qui
n’est détenteur ni d’un BSR ni d’un permis B ou B1.

16
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Sinon, le BSR est obligatoire pour toutes les personnes nées à compter du
1er janvier 1988 pour conduire un cyclomoteur ou un quadricycle. Cependant,
le possesseur d’un permis de conduire (permis B) ou d’un titre équivalent
délivré dans un des pays de l’Espace économique européen peut également
conduire ces véhicules.

Important : les personnes nées avant le 31 décembre 1987 peuvent conduire


des cyclomoteurs ou des quadricycles sans besoin ni de pièce particulière ni de
permis de conduire.

Formation
La formation théorique au
permis AM est dispensée
dans tous les collèges de
France. Elle est validée par
l’Attestation Scolaire de
Sécurité Routière (ASSR),
qui comprend
deux niveaux : l’ASSR1, en
classe de cinquième, et
l’ASSR2, en troisième. Pour
ceux qui n’ont pas pu
suivre cette formation, il
est possible de passer cet apprentissage théorique en obtenant l’Attestation
de Sécurité Routière (ASR). Pour passer cet examen, il faut s’inscrire soit dans
une mairie (pour les grandes villes), soit auprès d’un établissement du Greta.

Bon à savoir : il n’y a que deux sessions d’examen par an, en mars et en oc-
tobre.
Ensuite, la formation pratique doit être effectuée auprès d’une auto-école ou
d’une association socio-éducative agréée par le préfet. Elle peut être réalisée
sur un véhicule fourni par l’organisme de formation ou sur celui du candidat
si ce dernier est assuré. Les candidats ont alors le choix entre deux options : le
cyclomoteur (dès 14 ans) ou le quadricycle léger à moteur (dès 16 ans). Dans
le premier cas, le BSR permet de conduire un cyclomoteur dont la cylindrée

17
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

est limitée à 50 cm3 et la vitesse à 45 km/h. Il sera alors possible de transpor-


ter un passager de plus de 14 ans, à condition que le cyclomoteur soit équipé
d’un siège passager avec poignée et repose-pieds.

Dans le second cas, le BSR autorise la conduite d’un quadricycle léger à


moteur, dont la cylindrée est limitée à 50 cm3 et la vitesse à 45 km/h, autre-
ment dit, une voiture sans permis ; il pourra également transporter un
passager.

Important : pour les candidats mineurs, une autorisation parentale est obliga-
toire.

La pratique dure sept heures


et inclut deux heures de for-
mation hors circulation et
quatre heures de conduite
en circulation, dans la limite
d’une heure d’affilée et avec
un intervalle entre chaque
heure de conduite.

Une heure est également


dédiée à la sensibilisation aux
risques. Le candidat apprend
ainsi à démarrer son véhicule, l’immobiliser, ralentir, s’insérer et sortir de la
circulation, adopter la bonne position, s’engager dans une intersection et
changer de direction.

Finalité
À l’issue de la formation pratique, le candidat reçoit une attestation de suivi
de formation, une copie est transmise à la préfecture dont le centre de forma-
tion dépend.

Le candidat doit alors faire la demande de son permis de conduire de catégo-


rie AM pour pouvoir conduire son cyclomoteur ou son quadricycle.

18
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Pour ce faire, il doit envoyer un dossier compre-


nant l’attestation du suivi de la formation BSR,
un justificatif d’identité, le formulaire
Cerfa n° 4886*01 rempli et signé ou s’il est
mineur, par une personne détenant l’autorité
parentale, deux photos d’identité, l’attestation
de recensement ou le certificat de participation à
la Journée Défense ou Citoyenneté (JDC) ou une
attestation d’exemption pour les jeunes de natio-
nalité française et âgés de 16 ans à 18 ans, ainsi
que la copie du certificat de participation à la
JDC ou à la JAPD et l’attestation d’exemption ou
l’attestation provisoire d’instance de convocation
pour les candidats de nationalité française de
plus de 18 ans et de moins de 26 ans.

Les permis voiture : B et B1


Le permis B est le permis voiture par excellence. Les personnes qui souhaitent
conduire des tricycles et quadricycles à moteur peuvent passer le permis de
conduire B1.

Permis B
Le permis B permet de
conduire les véhicules
dont le PTAC (Poids Total
Autorisé en Charge) n’ex-
cède pas 3,5 t, qu’il soit
affecté au transport de
personnes ou de mar-
chandises, et disposant
de neuf places assises au
maximum. Ces véhicules
peuvent aussi inclure une

19
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

remorque, à condition que son poids soit inférieur ou égal à 750 kg, ou supé-
rieur à 750 kg s’il ne dépasse pas le poids à vide du véhicule et que le PTAC
du véhicule et de la remorque n’excède pas 3,5 t. Le permis B permet éga-
lement la conduite de véhicules accessibles avec d’autres permis : B1 et A1,
à condition d’avoir au moins 2 ans d’ancienneté de permis et de suivre une
formation. Il est important de noter que le permis B a aussi évolué en 2013.
Ainsi, la directive européenne 2006/126/CE, qui vise à unifier les permis au
sein de l’Union européenne, entre en application le 16 septembre 2013. Ce
nouveau permis au format F9 ressemblera alors à une carte de crédit et com-
portera les informations suivantes :

ππ une puce électronique et une bande de lecture optique, pour faciliter


les vérifications lors des contrôles par les forces de l’ordre (historique du
conducteur et empreintes digitales) ;
ππ une photographie du conducteur, ses mentions d’état civil (sans l’adresse)
et sa signature, au recto ;
ππ ses droits à conduire, au verso.
Du 19 janvier 2013 au 15 septembre
2013, tous les permis délivrés sont
semblables au modèle du permis rose,
mais incluent les nouvelles catégories.
Provisoires, ils devront être remplacés
durant l’année 2014 par les nouveaux
formats F9. Les possesseurs d’un
ancien permis de conduire pourront
commencer à le remplacer dès 2014,
et ce, jusqu’au 19 janvier 2033, où le
permis rose ne sera plus valide.

Autre changement : le nouveau permis de conduire a désormais une durée


de validité, limitée à 15 ans pour les permis A et B (deux-roues et voitures),
et à 5 ans pour les permis C et D (poids lourd et transports en commun).
Comme pour les papiers d’identité, le renouvellement du permis de
conduire est gratuit, sauf dans certains départements qui appliquent une
taxe régionale.

20
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Par ailleurs, l’inscription au permis de conduire B est soumise à plusieurs


conditions. Tout d’abord, l’âge : l’examen peut ainsi être passé dès 16 ans
pour le permis B en conduite accompagnée et 17 ans et demi pour le permis
classique. Quant à l’examen de conduite, il peut être passé dès 18 ans pour
la conduite accompagnée et le permis classique. De plus, il convient d’être
en règle quant à ses obligations de recensement citoyen. Les candidats nés
à compter du 1er janvier 1988 doivent aussi être en possession de l’attesta-
tion de sécurité routière ou de l’attestation scolaire de sécurité routière de
niveau 2. Enfin, les candidats atteints de certains handicaps sont soumis à un
examen médical préalable devant la commission médicale départementale.
Une visite médicale peut également être demandée pour les candidats por-
tant des lunettes de vue ou des lentilles de contact, et dans tous les cas, la
mention « port de verres correcteurs obligatoires » doit figurer sur le permis
de conduire.

Le candidat doit bien sûr


apprendre à conduire avant de
passer le permis B. La formation
comporte d’abord une épreuve
théorique, le Code de la route. Il
est identique pour tous les permis
de conduire et dure 1 h 30. Les
candidats doivent répondre à
quarante questions présentées
par diaporama ; pour être reçu,
un candidat doit avoir au moins trente-cinq bonnes réponses. Une fois le
Code validé, le candidat a 3 ans pour passer l’examen de conduite, avec un
maximum de cinq présentations. La conduite se déroule en circulation et dure
en moyenne trente-cinq minutes. Elle permet de vérifier que le candidat est
capable de circuler sur les routes parmi les autres usagers pendant au moins
vingt-cinq minutes.

Lors de cette épreuve, ce dernier est jugé par l’inspecteur dans neuf situations
différentes : insertion dans la circulation, arrêt ou ralentissement du véhicule,
maîtrise des commandes du véhicule, maîtrise de la trajectoire, comporte-
ment à l’approche des intersections, changement de direction, adaptation de

21
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

l’allure et maîtrise de la trajectoire dans les virages, dépassement de véhicules,


tenue du volant et orientation du regard en cas de croisement avec un autre
véhicule.

Permis B1
Aussi surprenant que cela puisse paraître, des voi-
tures vendues sous l’appellation « voitures sans
permis » nécessitent tout de même un permis de
conduire particulier : le permis B1. Ce dernier est
en fait un permis B édulcoré, adapté à la conduite
des quadricycles lourds à moteur définis selon la
directive 2002/24/CE, catégorie L7e. Soyez donc
conscient de la signification de cette dernière
mention lors de l’achat d’une voiturette. Le per-
mis B1 s’obtient avec l’examen du Code. Il assure
donc la connaissance et le respect des règles élé-
mentaires de sécurité. Même si la vitesse d’une voiture de cette catégorie est
bridée, elle ne doit pas représenter un danger pour les autres usagers de la
route.

Notons qu’il existe des équivalences avec d’autres permis de conduire qui
permettent de prendre le volant d’une voiture concernée par le permis B1.
Cependant, l’inverse n’est pas valable : le permis B1 ne permet pas de
conduire des véhicules d’autres catégories. À l’exception des vraies voitures
sans permis.

L’existence du permis B1 se justifie


par le fait que si certaines voitures
ont des caractéristiques semblables
aux « vraies » voitures sans permis,
elles sont cependant plus puissantes.
Elles peuvent notamment rouler
jusqu’à 75 km/h et transporter
jusqu’à quatre personnes. Être titu-
laire d’un permis B1 permet donc de

22
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

conduire des tricycles à moteur dont la puissance moteur n’excède pas


15 kW, soit 20,4 ch, et dont le poids à vide n’excède pas 550 kg ; mais aussi
les quadricycles lourds à moteur dont la puissance moteur n’excède pas
15 kW et dont le poids à vide n’excède pas 400 kg pour le transport de per-
sonnes et 550 kg pour le transport de marchandises.

Toute personne âgée d’au moins 16 ans peut se présenter à l’examen du per-
mis B1. Une Attestation Scolaire de Sécurité Routière (ASSR 2), délivrée dans
le cadre du parcours scolaire, doit toutefois pouvoir être présentée.

À défaut, l’administration réclamera une Attestation de Sécurité Routière


(ASR), qui peut se préparer dans les auto-écoles. Certains candidats doivent
au préalable passer un examen médical devant une commission départemen-
tale pour assurer leur capacité à conduire ce type de véhicules.

Le permis B1 est en outre valable 15 ans, dans la mesure où le titulaire ne


commet pas d’infraction entraînant sa suspension, son annulation ou son
retrait.

Pour le renouveler, une demande doit être faite auprès de la préfecture de


son domicile.

La formation à l’examen du permis B1 est ensuite identique à celle du per-


mis B, mis à part que les candidats ne sont pas concernés par la circulation sur
autoroutes et sur routes à accès réglementé.

Les permis moto : A, A1 et A2


Le permis A permet de conduire
tous les deux-roues, avec ou sans
side-car, il doit être renouvelé tous
les 15 ans. Les personnes qui sou-
haitent conduire une moto doivent
passer le permis de conduire A1,
tandis que le permis A2 permet
la conduite de deux-roues d’une
puissance inférieure à 35 kW.

23
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Permis A
Le permis A autorise la conduite des motos ou tricycles pouvant être conduits
avec les permis A2, A1 et AM. Il permet également de conduire des deux-
roues de plus de 35 kW de puissance et allant jusqu’à 75 kW (106 ch). Le
conducteur a également la possibilité d’utiliser un side-car.

Pour l’obtenir, il faut être âgé d’au moins 24 ans et passer l’examen du per-
mis A ; les candidats français doivent alors présenter leur certificat de
participation à la journée de défense et de citoyenneté, ou le cas échéant, une
attestation d’exemption. Les candidats étrangers doivent aussi disposer d’un
titre de séjour valide et séjourner en France depuis au moins six mois. Enfin,
pour les personnes nées à partir de 1988, la présentation soit de l’ASSR, soit
de l’ASR est obligatoire. Quant aux détenteurs du permis A2 depuis au moins
2 ans, ils peuvent obtenir le permis A en suivant une formation complémen-
taire de sept heures.

Les candidats aux permis A


doivent passer l’épreuve théo-
rique du Code, sauf s’ils sont
titulaires d’un autre permis de
conduire depuis moins de 5 ans
ou s’ils ont obtenu leur Code,
mais sans avoir passé un examen
de conduite, moins de 3 ans
auparavant. Afin de pouvoir se
présenter à l’épreuve pratique, il
est également nécessaire d’avoir
suivi au minimum :

ππ vingt heures de leçon de conduite, dont huit heures sur piste et


douze heures sur route ;
ππ ou quinze heures de leçon, dont cinq heures sur piste et dix heures sur
route pour les titulaires du permis A1.

Bon à savoir : les personnes souffrant de certains handicaps doivent passer un


examen médical devant un médecin agréé par le préfet.

24
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Cette épreuve pratique se compose du plateau (quinze minutes), puis de la


conduite en circulation (trente minutes). Pour obtenir le permis A, il convient
donc de réussir ces deux tests.

Permis A1
Le permis A1 permet de conduire des
motos dites légères, c’est-à-dire d’une
cylindrée n’excédant pas 125 cm3 et
d’une puissance inférieure ou égale à
11 kW (soit 15 ch), ainsi que des tri-
cycles d’une puissance maximale de
15 kW.

Mais les titulaires du permis A1


peuvent également conduire les véhi-
cules accessibles avec un permis B1,
c’est-à-dire les tricycles et quadri-
cycles à moteur dont la puissance ne
dépasse pas 15 kW et dont le poids à
vide n’excède pas 550 kg.

L’examen est accessible dès 16 ans et


se divise en trois parties : le Code de
la route, la conduite hors circulation
et la conduite en circulation.

Pour pouvoir s’inscrire, les candidats doivent être titulaires de l’attestation de


sécurité routière.

Mais si le candidat présente certains handicaps, il devra également passer un


examen médical auprès d’un médecin agréé par la préfecture.

L’obtention du permis A1 est tout d’abord soumise à la réussite du Code de


la route, sauf si le candidat est déjà titulaire d’un permis de conduire depuis
moins de 5 ans, ou s’il a passé son Code depuis moins de 3 ans sans avoir
encore passé de permis.

25
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Le candidat doit ensuite passer


l’examen de conduite hors circula-
tion, au plus tard 3 ans après
l’obtention du Code.

Pour ce faire, il doit avoir suivi


des cours comprenant au moins
huit heures sur piste. L’examen hors
circulation se compose, quant à lui,
de trois épreuves : conduite sans
moteur, à allure lente, puis à allure
rapide.

Lorsque le candidat a réussi l’exa-


men hors circulation et qu’il a suivi
au moins douze heures de cours
de conduite en circulation, il peut
passer l’examen pratique, qui
consiste en un parcours de mini-
mum trente minutes en circulation
et quinze minutes hors circulation.

Par ailleurs, certains permis permettent de conduire par équivalence les véhi-
cules accessibles avec un permis A1. C’est notamment le cas des permis A
et B détenus depuis au moins 2 ans et complétés par une formation de
sept heures, du permis C délivré avant le 1er juillet 1990, du permis D délivré
avant le 1er juillet 1990, et de la licence de circulation délivrée avant le 1er avril
1958.

Depuis le 1er janvier 2011, les titulaires du permis B qui souhaitent conduire


un deux-roues motorisé de plus de 50 cm3 et limité à 125 cm3 doivent aussi
suivre une formation de sept heures à l’issue de laquelle ils reçoivent une
attestation.

Bon à savoir : les titulaires du permis B qui ont assuré et utilisé une motocy-
clette légère ou un tricycle au cours des cinq dernières années n’ont pas besoin
de suivre cette formation.

26
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Permis A2
Le permis A2 permet la conduite de
deux-roues d’une puissance infé-
rieure à 35 kW, c’est-à-dire des
motos d’une puissance maximum
de 35 kW et des tricycles d’une
puissance maximum de 15 kW. Tout
titulaire d’un permis A2 depuis plus
de 2 ans peut passer une formation
complémentaire de sept heures (sans examen) et demander la catégorie A
du permis moto.

Bon à savoir : pour les véhicules bridés, la puissance d’origine ne doit pas être
supérieure au double de la puissance autorisée.
Les candidats se présentant à l’épreuve du permis moto A2 doivent avoir
au minimum 18 ans, être titulaire de l’ASSR ou l’ASR s’ils sont nés après le
31 décembre 1987, être en règle vis-à-vis des obligations de recensement
pour les candidats de nationalité française ou posséder un titre de séjour
valable et résider en France depuis plus de six mois pour les ressortissants
étrangers.

Important : un examen médical doit être effectué par les candidats présentant
des problèmes de santé auprès d’un médecin agréé par la préfecture.
Les candidats aux permis A2 doivent passer
l’épreuve théorique du Code sauf s’ils sont titulaires
d’un autre permis de conduire depuis moins de
5 ans, ou s’ils ont obtenu leur Code depuis moins
de 3 ans, mais sans avoir encore passé un examen
de conduite. Un candidat pourra se présenter à
l’épreuve pratique du permis A2 s’il a obtenu son
Code et au terme d’une formation pratique de
minimum vingt heures. Cette épreuve pratique se
compose de la conduite hors circulation (quinze
minutes), puis de la conduite en circulation (trente
minutes). Pour obtenir le permis A2, il convient

27
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

donc de réussir à la fois la conduite sur plateau et la conduite en circulation.


Au bout de deux années, tout possesseur du permis A2 peut demander l’au-
torisation de conduire en catégorie A, s’il passe une formation de sept heures
dans un centre de conduite agréé. Au terme de cette formation complémen-
taire, le conducteur se verra délivré une autorisation qu’il devra déposer à la
préfecture afin de mettre à jour son permis.

Les permis poids lourds : C et C1, D et D1


Le permis C est un permis poids lourd obligatoire pour toute personne sou-
haitant conduire un véhicule de transport de marchandises de plus de 3,5 t.
Quant au permis D, il est nécessaire pour la conduite de véhicules de trans-
port de personnes.

Permis C
Le permis C autorise la
conduite de véhicules de
transport de marchandises
dont le PTAC (Poids Total
Autorisé en Charge) est
supérieur à 3,5 t, avec une
remorque dont le PTAC est
inférieur à 750 kg. Pour les
remorques d’un poids supé-
rieur, il est nécessaire de
passer le permis CE.

Le permis C est en outre valable 5 ans pour les moins de 60 ans, 2 ans pour
les personnes entre 60 ans et 76 ans et 1 an pour les personnes de 76 ans
ou plus. Son renouvellement est ensuite soumis à un examen médical dont
la demande doit être effectuée auprès de la préfecture de son domicile avant
la fin de validité. Il est accessible aux personnes âgées de 21 ans minimum et
titulaires du permis B. Les candidats sont de plus soumis à un examen médical
auprès de la commission médicale départementale.

28
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Important : les candidats en formation professionnelle ne sont pas concernés


par cette limite d’âge, pour les autres, il existe le permis C1, accessible dès
18 ans.

Comme tout permis, l’obtention du permis C passe par l’épreuve du Code de


la route, puis la conduite hors circulation et en circulation.

Tous les candidats sont obligés de passer le Code de la route, sauf s’ils sont
titulaires d’un autre permis de conduire depuis moins de 5 ans, ou s’ils ont
obtenu l’examen du Code depuis moins de 3 ans.

Ensuite, l’examen de conduite hors circulation dure cinquante minutes et


comprend plusieurs épreuves :

ππ un test écrit de connaissances,


au cours duquel le candidat
doit répondre à dix questions
tirées au sort parmi vingt-
neuf fiches, en six minutes ;
chaque erreur est sanctionnée
de trois points ;
ππ une vérification de sécurité,
qui consiste à faire le tour du
véhicule pour vérifier différents
points de sécurité ;
ππ un test oral, qui consiste à répondre à trois questions tirées au sort parmi
vingt questions portant sur la sécurité et la signalisation spécifique des
véhicules du permis C ;
ππ un parcours sur plateau, où le candidat doit effectuer une marche arrière
sinueuse entre des plots et réaliser un arrêt de précision.

Lors de la conduite hors circulation, chaque erreur rapporte au candidat


des points de pénalité. Il ne peut donc passer l’examen en circulation que
s’il a obtenu moins de dix-huit points de pénalité. S’il obtient au maximum
quinze points de pénalité, il peut passer l’examen en circulation trois fois,
dans un délai d’un an ; sinon, il n’a droit qu’à un seul passage.

29
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Enfin, la conduite en circulation dure environ cinquante minutes. L’inspecteur


vérifie alors si le candidat sait utiliser les commandes du véhicule, prendre
l’information, analyser les situations et prendre les bonnes décisions, com-
muniquer, diriger son véhicule, adapter son allure, utiliser la chaussée et
maintenir les espaces de sécurité.

Permis C1
Le permis C1 est un permis
poids lourd obligatoire pour
toute personne qui souhaite
conduire un véhicule de
transport de marchandises de
plus de 3,5 t. Mais contraire-
ment au permis C, il est
limité, puisque les véhicules
ne doivent pas dépasser
7,5 t. Une remorque dont le
PTAC est inférieur à 750 kg peut cependant y être attelée. Néanmoins, pour
les remorques dont le poids est supérieur à 750 kg, il est nécessaire de passer
le permis CE ou C1E. Le permis C1 est en revanche accessible dès 18 ans, à
condition d’être titulaire du permis B.

Les candidats sont aussi soumis à un examen médical auprès de la commis-


sion médicale départementale.

Important : les candidats en formation professionnelle ne sont pas concernés


par cette limite d’âge.

L’obtention du permis C1 passe en premier lieu par l’examen du Code de la


route. Tous les candidats sont obligés de passer cet examen sauf s’ils l’ont
déjà obtenu depuis moins de 3 ans, ou s’ils sont titulaires d’un autre permis
de conduire depuis moins de 5 ans.

Ensuite, l’examen hors circulation dure cinquante minutes et comprend une


partie théorique et une autre pratique.

30
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

La théorie repose alors sur un test écrit, au cours duquel le candidat doit
répondre à dix questions tirées au sort sur vingt-neuf fiches, en six minutes :
chaque erreur est sanctionnée de trois points. Ce test est suivi d’un examen
oral où le candidat doit répondre à trois questions tirées au sort parmi
vingt questions portant sur la sécurité et la signalisation spécifique des véhi-
cules du permis C. Enfin, le candidat réalise une vérification de sécurité qui
consiste à faire le tour du véhicule pour valider différents points de sécurité.

Ensuite, au cours de l’épreuve pra-


tique, le candidat se voit demander
des manœuvres compliquées, comme
effectuer une marche arrière sinueuse
entre des plots et, à la fin, réaliser un
arrêt de précision. Lors de l’examen
hors circulation, chaque erreur rapporte
au candidat des points de pénalité. Il
ne peut donc passer l’examen en circu-
lation que s’il a obtenu moins de dix-huit points de pénalité. En fonction des
résultats obtenus, le candidat peut, dans un délai d’un an, avoir le droit de
passer l’examen trois fois s’il a obtenu au maximum quinze points de péna-
lité, et une seule fois s’il a obtenu entre quinze et dix-huit points de pénalité.
Durant cette épreuve, le candidat doit également effectuer un parcours en
circulation d’environ cinquante minutes.
Un inspecteur vérifie alors si le candidat sait :

ππ diriger et utiliser les commandes du véhicule ;


ππ analyser les situations et prendre les bonnes décisions ;
ππ adapter son allure en fonction des situations ;
ππ communiquer ;
ππ maintenir les espaces de sécurité, etc.
Ce permis est valable 5 ans pour les personnes de moins de 60 ans, 2 ans pour
les personnes entre 60 ans et 76 ans, et 1 an pour les personnes de 76 ans ou
plus. La demande de renouvellement doit ensuite être faite avant expiration
auprès d’une préfecture. Elle est conditionnée à un examen médical.

31
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Permis D
Le permis D est obli-
gatoire pour la
conduite de tout véhi-
cule permettant le
transport de per-
sonnes à raison de
plus de huit places
assises, sans compter
celle du conducteur,
et de plus de huit per-
sonnes, conducteur
non compris.

Le permis D permet également d’ajouter une remorque d’un PTAC de 750 kg


maximum.

Pour l’obtenir, il faut être âgé d’au moins 24 ans, être en possession du
permis B et être reconnu apte à l’examen médical par la commission
départementale.

Important : les candidats en formation professionnelle ne sont pas concernés


par cette limite d’âge, pour les autres, il existe le permis D1, accessible dès
21 ans.

Les candidats au permis de conduire D doivent tout d’abord passer le Code


de la route, sauf s’ils ont obtenu un autre permis de conduire depuis moins de
cinq ans ou s’ils ont réussi l’examen du Code il y a moins de trois ans.

L’examen hors circulation comporte d’abord une interrogation écrite, au cours


de laquelle le candidat doit répondre à dix questions tirées au sort parmi
vingt, en six minutes ; chaque erreur vaut trois points de pénalité.

Ensuite, le candidat doit faire le tour du véhicule afin d’effectuer les vérifi-
cations courantes de sécurité : présence et concordance des documents de
bord, vérification de l’état mécanique général, citation de tous les organes de
sécurité (présence, état et fonctionnement).

32
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Le candidat doit également


répondre à une interrogation orale
basée sur trois questions tirées au
sort parmi vingt fiches.

Ces questions sont basées sur la


sécurité, la signalisation spécifique
aux véhicules du permis D, ainsi que
la mécanique des poids lourds. Pour
finir l’examen hors circulation, le
candidat effectue une marche arrière sur un parcours sinueux entre des plots ;
il peut alors être éliminé en cas de heurt de l’un des plots.

Après validation de l’épreuve hors circulation, le candidat peut passer l’exa-


men en circulation s’il a obtenu moins de dix-huit points de pénalité au
test précédent, et ce, trois fois dans un délai d’un an s’il a eu au maximum
quinze points de pénalité, et une fois s’il a eu entre seize et dix-sept points de
pénalité.

L’examen en circulation, qui a lieu en agglomération, sur route et aussi sur


autoroute ou voies express, permet ensuite à l’examinateur de s’assurer que
le conducteur maîtrise son véhicule et respecte le Code de la route ainsi que
les règles de sécurité applicables pour les véhicules du permis D.

Permis D1
Le permis D1 permet le trans-
port de personnes, mais de
manière limitée : les véhi-
cules ne doivent pas dépasser
8 m de long, et outre le siège
conducteur, les places assises
sont limitées au nombre de
seize. En revanche, il est acces-
sible dès 21 ans. Le permis D1
permet également de conduire

33
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

avec une remorque d’un PTAC de 750 kg maximum ; au-delà, il est néces-
saire de passer le permis D1E. Pour pouvoir passer l’examen, il convient d’être
en possession du permis B, d’être âgé d’au moins 21 ans et d’être reconnu
apte à l’examen médical par la commission départementale.

Le permis D1 est valable 5 ans pour les moins de 60 ans ; au-delà, il doit être
renouvelé tous les ans. La demande de renouvellement doit alors être faite
avant expiration du permis auprès d’une préfecture (celle de votre domicile).
Son renouvellement est en outre soumis à un contrôle médical.

Les candidats au permis D1 doivent réussir l’examen du Code de la route,


sauf s’ils ont obtenu un autre permis de conduire depuis moins de 5 ans ou
s’ils ont réussi l’examen du Code moins de 3 ans auparavant. Ensuite, l’exa-
men hors circulation se divise en quatre épreuves :

ππ Il commence par une


interrogation écrite où le
candidat doit répondre à
dix questions tirées au sort
parmi vingt. Chaque erreur
vaut trois points de péna-
lité au candidat.
ππ Ensuite, le candidat doit
faire le tour du véhicule
afin d’effectuer les vérifi-
cations courantes de sécurité : présence et concordance des documents
de bord, vérification de l’état mécanique général, citation de tous les
organes de sécurité (présence, état et fonctionnement).
ππ Le candidat doit également répondre à une interrogation orale basée sur
trois questions tirées au sort parmi vingt fiches. Ces questions sont basées
sur la signalisation spécifique aux véhicules du permis D, la mécanique
des poids lourds et la sécurité.
ππ Pour finir, le candidat passe à la pratique en démontrant son habileté à
conduire son véhicule. L’inspecteur lui demandera alors de faire plusieurs
manœuvres qu’il devra exécuter avec précision.

34
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Lorsqu’un candidat obtient moins de dix-huit points de pénalité lors de l’exa-


men hors circulation, il peut passer l’examen en circulation : trois fois s’il a
eu quinze points ou moins, une fois s’il a eu entre seize et dix-sept points de
pénalité ; au-delà, le candidat est recalé. L’examen en circulation, qui a lieu
en agglomération, sur route et aussi sur autoroute ou voies express, permet
ensuite à l’examinateur de contrôler que le candidat maîtrise son véhicule,
respecte le Code de la route et les règles de sécurité.

Important : si vous avez plus de 24 ans, vous avez alors la possibilité de passer
le permis D, qui n’a pas de limitation sur le nombre de personnes transpor-
tables ou la taille du véhicule.

Les permis pour les véhicules équipés d’une remorque


Pour conduire un véhicule de la
catégorie du permis B avec une
remorque, il peut être nécessaire
d’être titulaire du permis BE,
anciennement nommé EB. De
même, en plus de la posses-
sion d’un permis C, la conduite
d’un véhicule de transport de
marchandises de plus de 3,5 t
et attelé d’une remorque peut
nécessiter un permis CE (ancien-
nement EC). Quant au permis D,
il peut nécessiter un permis DE
en cas de véhicules supplémen-
taires attelés.

Permis BE
Le permis de conduire BE est nécessaire pour conduire un véhicule de la caté-
gorie B attelé d’une remorque d’un poids total autorisé supérieur à 750 kg et
inférieur à 3 500 kg, et/ou pour un véhicule dont le poids combiné à celui de
la remorque excède 4,25 t.

35
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Par ailleurs, pour pouvoir


s’inscrire à l’examen du per-
mis BE, il est nécessaire d’être
âgé d’au moins 18 ans, d’être
en possession du permis B et
d’avoir été jugé apte lors de
la visite médicale auprès de la
commission médicale
départementale.

Comme tous les permis de


conduire, l’examen du permis BE se compose de trois épreuves : le Code, la
conduite hors circulation et la conduite en circulation. Tous les titulaires d’un
permis de conduire depuis plus de 5 ans ou ayant passé l’épreuve du Code
depuis plus de 3 ans doivent repasser cette épreuve. L’obtention du Code est
nécessaire pour pouvoir passer les examens de conduite hors et en circulation.

L’examen de conduite hors circulation dure environ vingt-cinq minutes, pen-


dant lesquelles le candidat est soumis à trois épreuves :

ππ des vérifications courantes de sécurité, aussi bien lors de l’attelage que du


dételage ;
ππ une interrogation orale sur des questions tirées au sort parmi douze fiches
et concernant la sécurité et la mécanique, avec parfois une démonstration
nécessaire sur le véhicule ;
ππ une épreuve de maniabilité avec une marche arrière sinueuse entre des
plots à réaliser en moins de cinq minutes et un arrêt de précision.

Après l’examen de conduite hors circulation, le candidat est soumis à une


épreuve de conduite en circulation, qui se déroule sur des itinéraires variés en
agglomération, sur routes et autoroutes, et permet à l’examinateur de vérifier
que le candidat est capable de circuler en toute sécurité.

Suite à la réussite de l’examen de conduite en circulation, le permis BE est


valable 5 ans. Pour tout renouvellement, il est nécessaire de passer une visite
médicale.

36
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Permis CE
La possession d’un permis CE
est nécessaire pour la conduite
d’un véhicule de transport de
marchandises de plus de 3,5 t
attelé d’une remorque dont le
poids total en charge dépasse
750 kg. Mais le permis CE
permet également la conduite
par équivalence des véhicules
pouvant être manœuvrés avec
un permis BE et des véhicules
pouvant être conduits avec un
permis DE, à condition d’être
titulaire du permis D.

Pour pouvoir s’inscrire au permis de conduire CE, il est nécessaire d’avoir


21 ans, d’être titulaire du permis C et d’avoir été déclaré apte lors de
l’examen médical obligatoire passé auprès d’une commission médicale dépar-
tementale. L’examen se compose du Code de la route, sauf pour les titulaires
d’un permis de conduire depuis moins de 5 ans ou ayant passé l’épreuve du
Code depuis moins de 3 ans et n’ayant encore passé aucun permis. L’examen
de conduite hors circulation dure environ cinquante minutes, pendant les-
quelles le candidat est soumis à :

ππ une interrogation écrite de six minutes avec dix questions tirées au sort et


pour laquelle chaque erreur est sanctionnée de trois points de pénalité ;
ππ une vérification des points de sécurité courants ;
ππ une interrogation orale par tirage au sort parmi vingt fiches avec une
question sur la sécurité, sur la signalisation et sur la mécanique ;
ππ une épreuve de maniabilité avec une marche arrière sinueuse entre des
plots à réaliser en moins de cinq minutes et un arrêt de précision.

Bon à savoir : la validation de l’examen de conduite hors circulation permet de


passer cinq fois la conduite en circulation dans un délai d’un an.

37
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Après validation de la conduite hors circulation, le candidat peut passer l’exa-


men de conduite en circulation, qui dure quarante-cinq minutes et consiste en
une évaluation des connaissances du candidat en situation réelle.

Ainsi, après avoir effectué des vérifications d’avant départ, le candidat doit
circuler en agglomération, mais aussi sur route, autoroute ou voie express.
Après obtention, le permis CE
est valable :

ππ 5 ans pour les personnes


de moins de 60 ans ;
ππ 2 ans pour les personnes
de 60 ans à 76 ans ;
ππ 1 an pour les personnes
de plus de 76 ans.

Son renouvellement est sou-


mis à une demande pendant
la durée de validité et à une visite médicale.

Permis C1E
Pour conduire des poids
lourds de 3,5 t à 7,5 t
avec une remorque de
plus de 750 kg, il est
nécessaire de passer le
permis C1E en plus plus
du permis C1.

Ce dernier autorise
la conduite de tout
véhicule de moins de 7,5 t (permis C1) et équipé d’une remorque pouvant
dépasser les 750 kg de poids total en charge. Le permis C1E permet égale-
ment de conduire des véhicules de catégorie B attelés d’une remorque de plus
de 750 kg. Il équivaut donc au permis BE.

38
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Après obtention, le permis CE est valable 5 ans pour les personnes de moins
de 60 ans, 2 ans pour les personnes de 60 ans à 76 ans, et 1 an pour les per-
sonnes de plus de 76 ans. Son renouvellement est soumis à une demande
pendant la durée de validité et à une visite médicale.

D’autre part, pour s’inscrire au permis de conduire C1E, il est nécessaire d’être


titulaire du permis C1, d’avoir 18 ans au minimum, et d’avoir été déclaré apte
lors de l’examen médical obligatoire passé auprès d’une commission médicale
départementale.

Bon à savoir : cette restriction d’âge ne s’applique pas pour les candidats en
formation professionnelle.

L’examen du permis de conduire C1E


se compose du Code de la route,
sauf pour les titulaires d’un per-
mis de conduire depuis moins de
5 ans ou ayant passé l’épreuve
depuis moins de 3 ans. L’examen
de conduite hors circulation dure
ensuite cinquante minutes. Pendant
ce temps, le candidat est soumis à
plusieurs épreuves :

ππ une interrogation écrite avec dix questions tirées au sort ;


ππ une interrogation orale par tirage au sort parmi vingt fiches, avec une
question sur la sécurité, sur la signalisation et sur la mécanique ;
ππ une vérification des points de sécurité courants ;
ππ une épreuve pratique durant laquelle l’examinateur inspecte la précision
et l’habileté du candidat à effectuer des manœuvres précises.
Pour réussir cette épreuve, il est nécessaire d’obtenir un minimum de
seize points. Par contre, l’épreuve de maniabilité du véhicule doit être validée,
car elle est éliminatoire. Si le candidat a validé son examen de conduite hors
circulation, il peut passer l’examen de conduite en circulation. Ce dernier dure
quarante-cinq minutes et consiste en une évaluation des connaissances du

39
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

candidat en situation pratique : contrôle de sécurité avant départ, circulation


en agglomération, circulation sur voie rapide, autoroute ou voie express, et
respect des consignes de sécurité et du Code de la route.

Permis DE
En cas de véhicules supplé-
mentaires attelés à un véhicule
accessible avec le permis D, il
peut être nécessaire d’obtenir
le permis DE, anciennement
permis ED.

Il est exigé pour la conduite des


véhicules de transport en com-
mun permettant le transport
de plus de neuf personnes et
attelés d’une remorque dont le poids total en charge dépasse 750 kg. Il per-
met également la conduite des véhicules accessibles avec un permis BE par
équivalence.

Bon à savoir : les titulaires des permis CE et D sont dispensés du permis DE.

Le permis DE est accessible aux personnes de 24 ans minimum, titulaires du


permis D et ayant passé un examen médical auprès d’une commission dépar-
tementale. Il a également une durée de validité limitée à 5 ans pour les moins
de 60 ans, et à seulement 1 an pour les plus de 60 ans.

Pour tout renouvellement, il convient de s’adresser à la préfecture de son


domicile avant l’expiration du délai de validité, ce dernier est de plus soumis
à une visite médicale. Les personnes de moins de 24 ans ont la possibilité de
passer le permis D1, mais les personnes en formation professionnelle ne sont
pas concernées par cette limitation d’âge.

L’examen se compose du Code de la route, de la conduite hors circulation et


de la conduite en circulation. L’épreuve du Code n’est cependant exigée que
pour ceux qui ont obtenu un permis de conduire depuis plus de 5 ans ou qui

40
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

ont passé leur Code depuis plus de 3 ans. Après validation, les candidats ne
peuvent se présenter que cinq fois aux épreuves pratiques, c’est-à-dire hors
et en circulation, au-delà, ils devront repasser cet examen.

Ensuite, l’épreuve hors circulation


du permis DE dure environ cin-
quante minutes et comprend une
interrogation écrite (le ­candidat
doit répondre à dix questions
tirées au sort en six minutes et est
sanctionné de trois points de
pénalité pour chaque erreur),
d’une vérification des points de
sécurité courants (le candidat doit
faire le tour du véhicule tracté et
du véhicule tracteur pour vérifier différents points de sécurité), d’une interro-
gation orale (le candidat tire une fiche au sort parmi vingt fiches et doit
répondre à trois questions sur la sécurité, sur la signalisation et sur la méca-
nique), et d’une épreuve de maniabilité (le candidat doit effectuer une
marche arrière sinueuse entre des plots en moins de cinq minutes, puis effec-
tuer un arrêt de précision).

Lorsque le candidat a réussi les épreuves du


Code et de la conduite hors circulation, il
peut passer l’épreuve en circulation, qui dure
quarante-cinq minutes.

Le candidat est alors évalué en agglomération,


sur route et autoroute ou voie express.

À l’issue de cette épreuve, l’examinateur juge


s’il est apte ou non à conduire les véhicules
concernés et peut soit lui délivrer le permis DE,
soit l’ajourner.

En cas d’ajournement, le candidat doit alors se


présenter une nouvelle fois à l’examen.

41
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Permis D1E
Pour conduire un véhicule
de catégorie DE – pour
le transport de huit à
seize personnes maxi-
mum – auquel est attelée
une remorque de plus de
750 kg, il est nécessaire
de passer le permis D1E
en plus du permis D1.
Par équivalence, il permet
également de conduire
des véhicules de catégo-
rie BE. Il est en outre accessible à toute personne titulaire du permis D1, âgée
de 21 ans minimum et ayant passé un contrôle médical auprès d’une commis-
sion départementale.

Comme pour les autres permis, son obtention est soumise à la validation du
Code de la route et des épreuves de conduite hors et en circulation. Toutefois,
les titulaires d’un permis de conduire de moins de 5 ans, ainsi que les candi-
dats ayant obtenu leur Code, mais pas leur permis, depuis moins de 3 ans, ne
sont pas obligés de repasser cet examen.

Après validation du Code, les candidats ne peuvent se présenter que cinq fois


et dans un délai de 3 ans aux épreuves pratiques ; au-delà, ils devront repas-
ser cette épreuve.

La conduite hors circulation du permis D1E dure environ une heure et se


compose d’abord d’une partie théorique avec une interrogation écrite où le
candidat doit répondre à dix questions tirées au sort, une interrogation orale
où le candidat répond à trois questions sur la sécurité, la signalisation ou la
mécanique, ainsi qu’une vérification des points de sécurité courants durant
laquelle le candidat doit faire le tour du véhicule tracté et du véhicule tracteur
pour vérifier différents points de sécurité. Vient ensuite l’épreuve pratique
avec des tests de maniabilité : le candidat effectue des manœuvres délicates
avec précision.

42
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Si le candidat réussit, il peut alors passer son


épreuve de conduite en circulation, qui dure
quarante-cinq minutes. Il est alors évalué
sur sa conduite en agglomération, puis hors
agglomération, sur autoroute ou voie
express.

Le permis D1E, comme le permis D ou D1,


a une durée de validité limitée à 5 ans pour
les moins de 60 ans. Les personnes âgées de plus de 60 ans doivent, quant
à elles, faire renouveler leur permis tous les ans. Pour ce faire, il convient de
s’adresser à la préfecture de son domicile avant l’expiration du délai de vali-
dité, mais aussi se soumettre à une visite médicale effectuée auprès d’un
médecin agréé par la préfecture.

La conduite sans permis


Les personnes qui ne sont pas titulaires d’un permis de conduire peuvent tout
de même conduire certains véhicules. Mais dans la mesure où ces voitures
sans permis roulent sur une partie de la voie publique qu’elles partagent avec
les autres usagers, il est indispensable de connaître le Code de la route et
d’adopter une conduite prudente en toutes circonstances.
En revanche, conduire sans permis un véhicule pour lequel un permis est
exigé constitue un délit grave. Il peut être sanctionné d’un an de prison et
d’une amende de 15 000 € ou de deux ans de prison et d’une amende de
4 500 € en cas de conduite malgré une suspension, annulation, rétention ou
invalidation du permis.
De plus, des peines complémentaires peuvent être attribuées : travail d’intérêt
général, jours-amendes, interdiction de conduire certains véhicules terrestres à
moteur pour lesquels un permis est exigé pendant 5 ans, obligation de suivre
un stage de permis de conduire à ses frais, confiscation ou immobilisation du
véhicule.

Important : un conducteur qui conduit un véhicule sans permis de conduire ne


sera pas pris en charge par l’assurance en cas d’accident.

43
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Principe
Pour conduire une voiture sans per-
mis, il est d’abord nécessaire d’avoir
au moins 16 ans et d’être titulaire du
Brevet de Sécurité Routière (BSR) pour
les personnes nées après 1987, ou d’un
titre équivalent décerné par un État
membre de l’Union européenne. Depuis
janvier 2013, il faut désormais faire une
demande de la catégorie AM du permis
de conduire, la seule attestation du BSR
ne suffisant plus pour les nouveaux titulaires du brevet de sécurité routière.

Les auto-écoles dispensent des formations courtes de moins d’une


dizaine d’heures pour quelques centaines d’euros (entre 300 € et 500 € selon
les établissements). Ces dernières mettent alors l’accent sur l’intégration du
véhicule sans permis dans la circulation et la conduite spécifique d’une voiture
équipée d’une boîte automatique.

Les voitures sans permis, depuis le 1er mars 1992, doivent également être
immatriculées en préfecture, et tout conducteur d’une voiture sans permis
doit être en mesure de présenter une attestation d’assurance propre à l’usage
du véhicule. Bien sûr, pour conduire une voiture sans permis, aucune interdic-
tion judiciaire ne doit être retenue contre le conducteur.

Chaque véhicule sans permis


correspond à des besoins et à
des usagers particuliers : ainsi,
les scooters et autres deux-
roues peu puissants vont
permettre à leurs usagers de
circuler plus aisément en
milieu urbain. Leur coût, plus
modéré qu’une voiturette
sans permis, les rend égale-
ment plus accessibles.

44
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Inversement, les quatre roues sans permis seront des véhicules plus sûrs par la
présence de leur carrosserie et la plus grande stabilité offerte. Certains verront
dans une voiturette cabriolet un petit véhicule d’apparat tandis que d’autres
trouveront leur bonheur dans un utilitaire très pratique pour des petits tra-
vaux et des déplacements courts.

Nombre de voitures dites sans permis relèvent de la directive 2002/24/CE


cat. L7e et sont alors classées parmi les quadricycles lourds à moteur, qui
demandent à ce moment-là d’un permis B1. Pour être qualifié de voiture
sans permis, le véhicule doit répondre à plusieurs caractéristiques. D’abord,
la vitesse maximale autorisée ne doit pas dépasser 45 km/h. Ensuite, la cylin-
drée du véhicule ne doit pas excéder les 50 cm3, ce qui correspond à une
puissance maximale nette de 4 kW. De plus, la voiture doit avoir un poids
maximal de 350 kg, avec une charge utile n’excédant pas les 200 kg. Ces dif-
férentes caractéristiques interdisent la conduite d’une voiture sans permis sur
l’autoroute.

Bon à savoir : il n’est pas nécessaire de posséder un permis de conduire pour


prendre le volant d’un tracteur ou d’un autre engin agricole. Il en va de même
pour les véhicules réservés à une utilisation hors de la voie publique, pour
autant qu’ils restent sur les pistes qui leur sont réservées.

Les véhicules sans permis


comme les deux-roues de
petite cylindrée se distinguent
avant tout par leur puissance
limitée. De fabrication plus
légère, leur consommation
d’énergie est moins impor-
tante, mais les distances
parcourues sont logique-
ment moindres. Si toutes les
voies de communication ne leur sont pas ouvertes en raison de leur puissance
limitée, les véhicules sans permis sont tout de même présents sur la voie
publique. Le conducteur d’un véhicule sans permis ou nécessitant un per-
mis A1 ou B1 se doit aussi d’être couvert par une assurance.

45
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Il est bien sûr indispensable de connaître le Code de la route avant de prendre


le volant d’une mini-voiture ou d’un scooter sans permis, c’est pourquoi il est
désormais obligatoire d’avoir une Attestation de Sécurité Routière (ASR) pour
les personnes nées après 1987.

Ces dernières doivent en outre posséder le brevet de sécurité routière, car il


est important d’avoir appris à connaître et à maîtriser son véhicule avant de
rentrer en circulation. Malgré leur faible puissance, les véhicules sans permis
restent dangereux et peuvent être impliqués dans des accidents graves. La
législation évoluant, les conducteurs ayant passé leur BSR après le 19 janvier
2013 doivent dorénavant faire une demande de permis de conduire AM, la
seule attestation d’obtention de BSR étant désormais insuffisante.

Conduite
Une voiture sans permis se conduit facile-
ment, c’est un véhicule sans les côtés les
plus compliqués des automobiles avec per-
mis. En effet, la vitesse bridée à 45 km/h est
rassurante, il y a moins de risques de colli-
sions et les éventuels accidents ont lieu à
faible allure, occasionnant naturellement des
dégâts matériels et humains bien moins
graves.

De plus, l’absence de levier de vitesse et de


pédale d’embrayage autorise une conduite
simplifiée par une boîte automatique, qui
permet au conducteur de se concentrer
sur le guidage du véhicule et d’être atten-
tif à son environnement. En revanche, les
personnes habituées aux boîtes de vitesse
manuelles doivent être sensibilisées à la dimension automatique du véhicule.
Seulement deux pédales sont présentes sur les voitures sans permis : une sert
à freiner, et l’autre à accélérer. Le pied gauche ne doit donc jamais être utilisé
au risque d’accélérer violemment avec le pied droit en pensant freiner !

46
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Sachez par ailleurs que certaines voitures dépassant les 45 km/h ne peuvent
être conduites qu’en possession d’un permis B1, c’est le cas notamment des
quadricycles lourds à moteur. En outre, il convient de rester toujours vigilant,
car la conduite à vitesse limitée peu être source de danger. En effet, en rou-
lant à 45 km/h sur une route où la vitesse est limitée à 70 km/h, voire à
90 km/h, vous serez très lent par rapport aux autres véhicules. Deux conseils
essentiels : regardez très souvent dans votre rétroviseur et serrez bien le bord
de la route à droite.

Beaucoup de personnes
qui se sont vues reti-
rer leur permis se sont
tournées vers la voiture
sans permis. Cependant,
même si vous ne pou-
vez pas perdre de point
avec ce type de véhi-
cules, une infraction
au Code de la route
peut être sanctionnée.
Attention donc à ne pas
reproduire certaines erreurs de conduite : même si les conséquences dans une
voiture sans permis sont souvent moins dramatiques, une vitesse maximale de
45 km/h peut causer d’importants dégâts.

Il va de soi que prendre le volant, même d’une voiturette, avec un taux


d’alcool dans le sang trop élevé peut être dangereux pour le conducteur
du véhicule, pour son passager et pour les usagers de la voie publique. Et si
pour une quelconque raison de santé physique ou morale vous n’êtes plus en
mesure de conduire, ne prenez pas le volant, vous mettriez votre vie et celle
des autres en danger.

Important : un conducteur de voiture sans permis ne doit être sous le coup


d’aucune interdiction judiciaire de conduire un véhicule.

47
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

AA Pour aller plus loin


Astuces

Conduire la nuit : les bons réflexes


La conduite de nuit ne représente que 10 % de la circulation, pourtant, c’est à
ce moment-là que se produisent le plus d’accidents. C’est pourquoi adopter de
bons réflexes est essentiel. Suivez le guide !
Tout d’abord, si vous devez effectuer un trajet de nuit, pour partir en vacances
par exemple, commencez par vérifier votre voiture. Il convient en effet de
s’assurer que vos feux sont bien réglés afin qu’ils n’éblouissent pas les autres
conducteurs, et qu’ils fonctionnent correctement, y compris les feux de brouil-
lard. Pensez également à nettoyer votre pare-brise, les vitres latérales et arrière,
et les rétroviseurs.
Ensuite, préparez-vous physiquement, afin d’être le plus en forme possible. Pour
ce faire, dormez au moins cinq heures avant de prendre la route et ne partez
pas immédiatement après une journée de travail : faire une pause vous permet-
tra d’être plus vigilant lors de la conduite. On déconseille aussi les repas trop
copieux avant le départ, car la digestion provoque une certaine somnolence. Bien
sûr, ne consommez ni alcool ni médicaments contre-indiqués pour la conduite.
Enfin, préparez en amont votre trajet pour ne pas avoir à chercher votre chemin
en conduisant.
Vous êtes alors prêt à prendre la route : c’est le moment d’accroître sa vigi-
lance ! Adaptez votre vitesse à la conduite de nuit : on recommande une allure
de 70 km/h, car les feux de croisement n’éclairent qu’à 50 m, ce qui réduit consi-
dérablement la visibilité. Pensez ensuite à vous arrêter toutes les deux heures,
voire plus souvent si nécessaire : dès les premiers symptômes de fatigue (irri-
tabilité, besoin de bouger, picotements dans les yeux, crispation du cou et des
épaules…), arrêtez-vous le plus rapidement possible pour vous reposer. Enfin,
gardez une bouteille d’eau à portée de main pour pouvoir vous hydrater régu-
lièrement et prévoyez une paire de lunettes de soleil : elles vous seront utiles au
lever du soleil, lorsque le pare-soleil ne sera d’aucune aide.
N’oubliez jamais que vous n’êtes pas seul sur la route, quelle que soit l’heure. La
vie de nombreuses personnes est en jeu, et pas uniquement la vôtre !

48
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Conduire lorsque l’on est senior

Prendre sa voiture est souvent indispensable que l’on ait 20 ans ou 70 ans, et ce,
que ce soit pour faire ses courses, aller chercher ses petits-enfants à la sortie de
l’école, rendre visite à ses amis, etc.
Toutefois, la conduite exige certains réflexes, qui ont parfois tendance à faiblir
avec l’âge : c’est le cas de la vue, de l’audition, du temps de réaction et de la
prise de décision qui se font plus longs. Il arrive donc, quoi que l’on fasse, que
ces aptitudes diminuent. Alors, que faire dans une telle situation ? Et quand
décider d’arrêter de conduire ?
Pour conduire le plus longtemps possible, il est d’abord recommandé d’entretenir
ses habitudes liées à la conduite, comme réaliser des trajets variés le plus souvent
possible, mais également ses capacités intellectuelles et de réflexion (lire, écrire,
etc.). Faire de l’exercice est aussi conseillé, notamment pratiquer la marche pour
entretenir sa condition physique. Dernier point : il faut toujours écouter son corps
pour détecter des troubles visuels, auditifs, une fatigue excessive.
En France, contrairement à d’autres pays, aucun contrôle médical n’est obliga-
toire à partir d’un certain âge : c’est donc à vous de prendre vos responsabilités
et de consulter votre médecin dès que vous percevez une diminution de vos
capacités ou simplement pour faire le point. Pour votre sécurité et celle des
autres usagers de la route, votre médecin vous fera un bilan, vous conseillera et
corrigera vos déficiences. Vos proches ont également un rôle à jouer puisqu’il
n’est pas toujours simple de se rendre compte par soi-même de la baisse de
ses aptitudes. Par ailleurs, pour votre sécurité et celle des autres conducteurs,
quelques précautions sont à prendre avant de prendre la route.
On conseille notamment de préparer son itinéraire en amont, de se détendre et
de se reposer avant de partir, de ne pas prendre de médicaments, de ne pas trop
manger, de ne pas hésiter à faire des pauses dès que le besoin s’en fait sentir, et
enfin, d’opter pour un véhicule confortable.
Mais si malgré toutes vos précautions, vous constatez que vos aptitudes dimi-
nuent, il faut avant tout consulter votre médecin pour faire un bilan médical. Si
malgré cela, vous pensez que vos capacités ne sont plus les mêmes, alors la meil-
leure chose à faire est de ne pas prendre le volant dans des situations risquées :
trafic intense, mauvais temps, fatigue, nuit, etc. Vous pouvez aussi demander
à quelqu’un de confiance de faire le trajet avec vous, ce dernier pourra alors
prendre le volant en cas de souci.

49
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Enfin, il faut parfois accepter qu’il est temps d’arrêter de conduire et privilégier
les transports en commun, un logement pas trop éloigné du centre-ville, etc.

Questions / réponses de pro

Vitesse limitée et voiture sans permis


Jusqu’à quelle vitesse peut-on rouler avec une voiture sans permis à quatre places
(et donc avec le permis B1) ?
Et pour une voiturette sans permis de 125 cm3 ?
Question d’Absa

ΔΔ Réponse de Costes
Pour une voiture sans permis supérieure à 50 cm3, la limitation est fixée à
45 km/h.
ΔΔ Réponse de Tristessmesenfants
L’homologation d’un véhicule en classe VSP (Véhicule Sans Permis) doit
respecter ces trois critères : vitesse maximale en sortie d’usine de 45 km/h,
puissance maximale du moteur de 4 kW (quelle que soit la cylindrée) et
poids maximal de 350 kg.
Si l’un des critères n’est pas respecté, il est homologué en TQM (permis A1
ou B1). Pour le savoir, il faut lire le certificat d’immatriculation du véhicule.
La limite de vitesse par construction (législative, indépendamment du Code
de la route) concerne uniquement les VSP, sinon, c’est celle du Code de la
route qui s’applique.
Un véhicule pour lequel vous avez besoin du permis B1 n’est pas un véhi-
cule sans permis, même s’il en a l’aspect, mais bien un TQM nécessitant un
permis de conduire.

Permis B et A1
J’ai passé mon permis de conduire en avril 1978. Sur le document, il est précisé :
permis B permanent et permis A1 permanent, avec la mention EQU + date du
permis. Je souhaite aujourd’hui conduire un scooter de 125 cm3.

50
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Suis-je obligé de suivre la formation de sept heures ?


J’ai consulté deux vendeurs : l’un m’affirme qu’elle est obligatoire, et le second
me dit l’inverse, car mon permis est antérieur à 1988.
Qu’en pensez-vous ?
Question de Tuina83

ΔΔ Réponse de Paul3
La formation de sept heures est obligatoire. Mais vous en êtes dispensé si
vous avez passé la formation de trois heures avant le 1er janvier 2011 ou si
vous avez conduit une moto au cours des cinq dernières années précédent
le 1er janvier 2011.
Dans ce dernier cas, vous devez présenter une attestation d’assurance pour
le véhicule concerné.
ΔΔ Réponse d’Auto-école des Sablons
En réalité, c’est votre assurance qui détermine l’obligation de cette forma-
tion. En effet, si vous avez déjà été assuré pour un 125 cm3, c’est bon.
Sinon, votre assureur vous demandera l’attestation pour assurer votre
deux-roues.
Sachez que votre permis englobe le permis A1, mais pour votre sécurité, cette
formation est véritablement indispensable si vous n’avez jamais conduit de
deux-roues.

Permis B1 et voiture sans permis


Je suis née avant 1987, ai-je besoin du permis B1 pour conduire une voiture sans
permis à quatre places ?
J’ai compris qu’il fallait le BSR et le Code, mais en quoi consiste la partie pra-
tique du permis B1 ?
Question de Michounete

ΔΔ Réponse de Paul3
Oui, ce type de véhicules nécessite l’obtention du permis B1 au minimum.
ΔΔ Réponse de Tristessmesenfants
Il faut regarder le type indiqué sur le certificat d’immatriculation.

51
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Si c’est inscrit VSP (Véhicule Sans Permis), vous n’avez pas besoin du per-
mis B1, car il est considéré comme un cyclomoteur (BSR obligatoire).
Par contre, s’il est inscrit TQM (Tricycle et Quadricycle à Moteur), vous
devez passer le permis A1 ou B1, car il est considéré comme un TQM léger.
Pour des problèmes d’homologation dus au poids, les constructeurs n’arrivent
pas à intégrer quatre places en VSP, donc le véhicule bascule automatique-
ment en TQM.
Concernant le permis B1, c’est un permis à part entière comme celui d’une
voiture standard, sauf que les auto-écoles ne sont jamais équipées de ce
type de véhicules.
Par contre, vous pouvez passer votre permis A1 (anciennement 125 cm3),
cela vous autorisera à conduire votre TQM.

Quel permis pour les courses de moto ?


Quel permis moto faut-il avoir pour participer aux courses et compétitions sur
circuit ?
Question de Pierre103

ΔΔ Réponse de Paul3
Pour participer à des courses ou compétitions officielles sur des circuits,
dans des lieux homologués et non ouverts à la circulation publique, aucun
permis moto n’est obligatoire.
Cependant, pour y participer, il est nécessaire d’être titulaire d’une licence
spécifique.

Assurance d’une voiture sans permis


Quel est le prix d’une assurance pour une voiture sans permis ?
Question de Quentin20

ΔΔ Réponse de Darko
Les tarifs sont variables selon le véhicule, son âge ou encore le lieu de rési-
dence du propriétaire.
En moyenne, il faut compter 600 € par an.

52
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds

Durée de la formation au permis moto


Quelle est la durée minimale de la formation au permis moto ?
Question de Zoé

ΔΔ Réponse de Paul3
La formation au permis moto doit au moins comprendre vingt heures de
conduite, dont huit heures pour l’apprentissage du plateau et douze heures
pour l’apprentissage de la circulation.
Cependant, si un candidat est déjà titulaire du permis A1, le nombre d’heures
minimum est rabaissé à quinze heures, dont cinq heures pour le plateau et
dix heures pour la circulation.
Au niveau du Code, aucun minimum d’heures de formation n’est imposé.

Permis moto : changements en 2013


Pouvez-vous me dire les changements qu’impliquent les nouvelles normes en
matière de permis de conduire pour les deux-roues ?
Question de LolaS

ΔΔ Réponse de CC
Tout d’abord, le permis AM vient remplacer le Brevet de Sécurité Routière
(BSR). Il est accessible dès l’âge de 14 ans et est obligatoire pour la conduite
des cyclomoteurs de 50 cm3.
Ensuite, un nouveau permis, le permis A2, a été créé et est accessible dès
l’âge de 18 ans pour la conduite des motos de 125 cm3 à 600 cm3. Après
deux ans, ce permis permettra de conduire les véhicules accessibles avec un
permis A en suivant une formation de sept heures.
Enfin, le permis A devient quant à lui accessible à partir de 24 ans.

53
II.
Passer son permis de conduire

Avant de passer l’examen


du permis de conduire,
il est nécessaire de bien
apprendre à conduire pour
mettre toutes les chances
de son côté. Il n’est toute-
fois pas obligatoire d’avoir
suivi une formation au sein
d’une auto-école, cepen-
dant, cela est fortement
recommandé. En effet, une
auto-école offre une struc-
ture adaptée, et les cours sont dispensés par des professionnels. En général,
les auto-écoles proposent des formations à la conduite et au Code de la route
sous forme de forfaits comprenant au minimum le nombre d’heures de cours
de conduite imposé par la législation. Afin de bien être préparé, il convient de
choisir une auto-école spécialisée dans le type de permis de conduire que l’on
souhaite passer : moto, voiture ou poids lourds.

54
II. Passer son permis de conduire

L’auto-école se charge aussi de l’inscription du candidat à l’examen. Si ce


n’est pas le cas ou pour les candidats libres, il est nécessaire de faire une
demande d’inscription auprès de la préfecture de son lieu de domicile ou du
lieu souhaité d’examen.

Ensuite, les conditions d’inscription varient en fonction du permis de conduire.

Choisir son auto-école


Même s’il est possible de passer son permis de conduire en candidat libre, il
est préférable de s’inscrire auprès d’une auto-école et de bien la choisir. Il ne
faut pas oublier que le choix de l’auto-école est essentiel pour la réussite aux
examens du permis, vous devez être en confiance et à l’aise avec le moniteur.

Critères de sélection
Afin de bien sélectionner son
auto-école, il est important de
vérifier plusieurs critères comme
le taux de réussite aux examens
du permis de conduire, la proxi-
mité avec son domicile, son lieu
de travail ou de ses cours, les
horaires des cours de Code et de
conduite, et le nombre de véhi-
cules et d’instructeurs par rapport
aux candidats inscrits. Bien sûr,
les tarifs sont un point essentiel, ils doivent être affichés dans l’auto-école,
mais il faut aussi être vigilant à la qualité de la formation : possibilité de suivre
des cours régulièrement, équipe pédagogique, équipement mis à disposition
et formations proposées (classique, accélérée, accompagnée, supervisée…).

Il est également important de se méfier des auto-écoles qui proposent des


forfaits trop bon marché, et qui cachent souvent un nombre d’heures de
formation insuffisant (uniquement le minimum légal), des tarifs d’heures

55
II. Passer son permis de conduire

s­ upplémentaires excessifs, des frais de dossier importants, une mauvaise


­qualité de formation ou qui demandent le paiement intégral de la formation
par avance.

Bon à savoir : lors du choix d’une auto-école, ne pas oublier de se renseigner


sur les coûts supplémentaires en cas d’échec aux examens.

Inscription
Lors de l’inscription, l’auto-école
évalue le candidat afin de lui pro-
poser un devis pour la formation
au Code et à la conduite, les frais
de dossier, la présentation aux
examens.

Ensuite, un contrat écrit et signé


par les deux parties est établi avec
le nombre d’heures de leçons
estimées, le programme de la for-
mation, le détail des tarifs et les
modalités de paiement.

Après inscription, le candidat


reçoit un livret d’apprentissage, dans lequel seront notés ses différents cours
et ses évolutions. Il convient de le garder précieusement, car il sera exigé pour
l’inscription et la présentation à l’examen du permis de conduire.

Changer d’auto-école
Que ce soit en cas de désaccord, de problème pour obtenir une date d’exa-
men ou encore, de déménagement, les candidats au permis de conduire ont
la possibilité de changer d’auto-école.

Quel que soit le motif, le candidat doit toutefois penser aux conséquences,
qui peuvent varier d’une auto-école à l’autre, mais aussi d’un type de forma-
tion à l’autre.

56
II. Passer son permis de conduire

Ainsi, il convient de bien lire


le contrat signé, car des
pénalités de rupture
peuvent être prévues.

Pour les formations clas-


siques, les leçons payées par
avance et non dispensées
peuvent être remboursées ;
en revanche, en cas de
forfait, les montants ver-
sés seront perdus pour le
candidat.

Pour effectuer le changement le candidat doit informer l’ancienne auto-école


et récupérer son dossier et son livret d’apprentissage avant de s’adresser à
une nouvelle auto-école. Il est alors à noter que cette nouvelle inscription
demandera une autre évaluation.

En général, le candidat doit payer des frais de transfert, d’inscription et de


dossier auprès de la nouvelle auto-école.

Bon à savoir : le changement d’auto-école est souvent facilité dans les auto-
écoles du même réseau.

Les formules d’apprentissage


Pour apprendre à conduire, il est possible d’opter pour différentes formules,
pour lesquelles le mode d’apprentissage sera différent : classique, conduite
accompagnée ou supervisée et permis accéléré. Le choix de la formule d’ap-
prentissage est une décision importante, car la conduite accompagnée, par
exemple, permet d’obtenir ses douze points de permis un an avant les autres
conducteurs en permis probatoire.

De même, mieux vaut prendre en compte vos aptitudes personnelles et


vos connaissances en conduite avant d’envisager le permis accéléré, qui ne
convient pas à tous.

57
II. Passer son permis de conduire

Récapitulatif
Le tableau ci-dessous vous aide à comparer ces différentes options, en fonc-
tion de vos besoins, de vos disponibilités et du type de permis recherché.

Formule Mode d’apprentissage Quel permis ?

L’élève suit des cours auprès d’une


auto-école, sur plusieurs mois Tous les permis de
Apprentissage classique
jusqu’à ce qu’il ait obtenu son per- conduire
mis de conduire

• L’élève suit une formation initiale


auprès d’une auto-école, puis
conduit un véhicule en étant
accompagné d’un adulte titu-
laire du permis de conduire et en
Conduite accompagnée Permis B
bénéficiant d’un suivi pédago-
gique par l’auto-école
• Après validation de ses com-
pétences, il peut se présenter à
l’examen du permis de conduire

• L’élève peut conduire un véhicule


en étant accompagné d’un adulte
titulaire du permis B soit après
avoir suivi une formation initiale
auprès d’une auto-école, soit
Conduite supervisée après avoir échoué à l’examen du Permis B
permis de conduire
• Il doit participer à un rendez-vous
pédagogique avec un formateur
et un accompagnateur pendant la
durée de la formation

L’élève suit une formation accélé-


rée d’apprentissage de la conduite,
Tous les permis de
Apprentissage accéléré c’est-à-dire qu’il apprend à conduire
conduire
en quelques semaines plutôt qu’en
quelques mois

58
II. Passer son permis de conduire

Conduite accompagnée
La conduite accompagnée permet aux élèves d’ac-
quérir une expérience avant de passer le permis de
conduire. C’est un mode d’apprentissage qui auto-
rise un candidat, après une formation initiale en
auto-école, à conduire un véhicule sous le contrôle
d’un accompagnateur.

Ainsi, l’apprentissage de la conduite se compose,


d’une part, d’une formation minimale en auto-
école, et d’autre part, d’un apprentissage d’un an minimum accompagné par
un automobiliste.

Bon à savoir : la conduite accompagnée permet de réduire la durée du permis


probatoire de trois à deux ans.

Pour pouvoir être formé par le biais de la conduite accompagnée, l’élève doit
être âgé d’au moins 16 ans, être titulaire de l’attestation de sécurité routière,
avoir obtenu l’accord de ses parents s’il est mineur et l’accord de l’assureur.

L’élève en conduite accompagnée peut être encadré par un ou plusieurs


accompagnateurs à condition que ceux-ci soient titulaires du permis B depuis
au moins cinq ans de façon continue, n’aient pas été condamnés à des délits
routiers, aient obtenu l’accord de leur assureur et soient mentionnés dans le
contrat signé avec l’auto-école.

Ce type de formation doit durer au minimum un an et se déroule en plu-


sieurs étapes : formation initiale avec vingt heures de conduite en auto-école,
rendez-vous de deux heures lorsque le moniteur juge que l’élève est près
pour la conduite accompagnée (avec au moins un accompagnateur, le moni-
teur et l’élève), puis second rendez-vous lorsque l’élève a parcouru au moins
1 000 km, et enfin, troisième rendez-vous au bout de 3 000 km.

Dans ce dernier cas, le moniteur juge alors si l’élève est apte à passer l’exa-
men du permis de conduire. Pendant toute la durée de la formation, l’élève
doit également noter les parcours effectués sur son livret d’apprentissage,
remis par l’auto-école.

59
II. Passer son permis de conduire

Bon à savoir : l’élève en conduite accompagnée ne peut pas conduire en de-


hors de la France et doit respecter les limitations de vitesse applicables aux
jeunes conducteurs.

Conduite supervisée
La conduite supervisée se rap-
proche de la conduite
accompagnée, mais elle
concerne les personnes de plus
de 18 ans. Cette formation sert
avant tout à améliorer sa
conduite avant de passer le per-
mis B. Elle est possible soit après
la phase de formation initiale,
après l’obtention du Code de la
route, soit après un échec à l’épreuve de conduite du permis. La conduite
supervisée est donc un type d’apprentissage qui permet d’acquérir une expé-
rience en plus des cours de conduite dispensés en auto-école avant de passer
l’examen, ou de ne pas perdre la main après avoir échoué à l’examen en
attendant de pouvoir le repasser.

Important : contrairement à la conduite accompagnée, la conduite supervisée


ne permet pas de bénéficier d’une réduction de la durée du permis probatoire.

La conduite supervisée s’adresse


aux personnes âgées d’au
moins 18 ans et ayant obtenu
une autorisation de l’assureur
du véhicule utilisé. Les candi-
dats peuvent soit opter pour la
conduite supervisée lors de leur
inscription dans une auto-école,
soit s’y inscrire en cours de for-
mation ou après un échec à
l’examen du permis.

60
II. Passer son permis de conduire

Tout comme pour la conduite accompagnée, le ou les accompagnateurs


doivent être titulaires du permis B depuis au moins cinq ans de façon continue
et ne pas avoir été condamnés à des délits routiers. L’accord de leur assureur
est également nécessaire ainsi que leur mention dans le contrat signé avec
l’auto-école. La conduite supervisée se déroule sur trois mois minimum, au
cours desquels le conducteur doit effectuer au moins 1 000 km.

Lors d’un premier rendez-vous pédagogique, un moniteur d’auto-école


estime si le candidat est près ou non pour une conduite supervisée. Ensuite,
un second rendez-vous est fixé pendant la formation afin de faire le point
avec l’accompagnateur et l’élève.

Permis de conduire accéléré


Ceux qui veulent apprendre à conduire en
un temps restreint peuvent opter pour le
permis de conduire accéléré, cependant,
il ne faut pas perdre de vue que celui-ci
ne présente pas que des avantages. Cette
formation allie des cours de conduite et
de Code, sur une période très courte. En
général, les élèves suivent un stage inten-
sif pendant quinze jours, avec des cours
de Code le matin et des cours de conduite
l’après-midi. Mais il est également possible
de suivre un stage intensif uniquement pour
le Code ou la conduite.

Bon à savoir : le permis de conduire accéléré


n’est pas proposé par toutes les auto-écoles, il est donc important de se rensei-
gner pour savoir où et comment suivre ce stage intensif.

Le permis accéléré permet de se préparer à l’examen rapidement. L’élève peut


donc s’y consacrer sur une courte période, comme lors des vacances scolaires.
Les séances de cours ou de Code étant très rapprochées, il ne perd pas non
plus de temps à reprendre ses marques à chaque cours.

61
II. Passer son permis de conduire

De plus, les moniteurs peuvent


prendre directement en
compte les points forts et les
points faibles de chacun afin
d’adapter directement le cours
suivant. Chaque élève évolue
ainsi plus rapidement.

En revanche, les règles en


matière d’heures de conduite
et de délai restent les mêmes
que pour les autres formations.

Toutefois, même si cette méthode d’apprentissage peut paraître séduisante,


elle ne convient pas à tous les candidats.

Il est donc important de peser le pour et le contre avant de s’inscrire à un


stage intensif de permis de conduire.

Ce type de formation peut s’avérer épuisant tant physiquement que men-


talement, et le candidat peut avoir du mal à assimiler toutes les notions et à
conduire un véhicule plusieurs heures par jour.

Les risques d’impasse sur certaines assimilations sont également plus impor-
tants qu’avec les autres méthodes.

C’est pourquoi le permis de conduire accéléré convient davantage aux per-


sonnes qui ont déjà certaines connaissances en matière de Code et de
conduite.

L’inscription
Quel que soit le permis, les candidats
sont soumis à un examen. Alors, com-
ment s’inscrire ? Quelles sont les conditions
d’admission et que doit contenir le dossier
d’inscription ?

62
II. Passer son permis de conduire

Conditions
Le plus souvent, c’est l’auto-école qui se charge de l’inscription du candidat
au permis de conduire. Pour les candidats libres, il convient d’effectuer une
demande auprès de la préfecture de son lieu de domicile ou du lieu souhaité
d’examen.

Les conditions d’inscription varient ensuite selon le permis de conduire.

Permis de
Conditions d’inscription
conduire
• 16 ans minimum
Permis A1 • Titulaire de l’attestation de sécurité routière
• Examen médical si le candidat présente certains handicaps
• 18 ans minimum
Permis A • Titulaire de l’attestation de sécurité routière (si pas d’autre permis)
• Examen médical si le candidat présente certains handicaps
• 16 ans minimum
Permis B1 • Titulaire de l’attestation de sécurité routière (si pas d’autre permis)
• Examen médical si le candidat présente certains handicaps
• 18 ans minimum
Permis B • Titulaire de l’attestation de sécurité routière (si pas d’autre permis)
• Examen médical si le candidat présente certains handicaps
• 18 ans minimum
Permis C • Titulaire du permis B
• Examen médical auprès de la commission départementale médicale
• 21 ans minimum
Permis D • Titulaire du permis B
• Examen médical auprès de la commission départementale médicale
• 18 ans minimum
Permis EB • Titulaire du permis B
• Examen médical auprès de la commission départementale médicale
• 18 ans minimum
Permis EC • Titulaire du permis C
• Examen médical auprès de la commission départementale médicale
• 21 ans minimum
Permis ED • Titulaire du permis D
• Examen médical auprès de la commission départementale médicale

63
II. Passer son permis de conduire

Dossier
Le dossier d’inscription à
l’examen du permis de
conduire doit contenir un
formulaire à retirer à la pré-
fecture ou fourni par
l’auto-école, une pièce
d’identité, deux photos
d’identité récentes avec nom
et adresse du candidat au
dos, ainsi que deux enve-
loppes timbrées avec le nom
et l’adresse du candidat.

Pour les candidats âgés de 16 ans à 25 ans, il est nécessaire d’ajouter une
photocopie de l’attestation de recensement et une photocopie du certificat de
participation à la journée de défense et de citoyenneté. Quant aux candidats
nés à compter du 1er janvier 1988 et titulaires d’aucun permis de conduire, ils
doivent aussi fournir leur attestation de sécurité routière.

Examen
L’examen du permis
de conduire comprend
deux épreuves : l’épreuve
théorique générale, c’est-à-
dire le Code de la route, et
l’épreuve pratique, accessible
après réussite à l’épreuve
théorique.

Cette dernière se divise aussi


en deux parties pour les per-
mis moto et poids lourds : une
épreuve hors circulation (plateau) et une épreuve en circulation.

64
II. Passer son permis de conduire

À l’issue de l’épreuve pratique du permis de conduire, l’inspecteur adresse un


courrier au candidat afin de lui notifier ses résultats. En cas de réussite, le can-
didat reçoit un certificat d’examen qui est une attestation provisoire valable
deux mois en attendant la délivrance du permis de conduire définitif par la
préfecture. Ce certificat indique les numéros de manœuvres, questions et
vérifications réalisées avec leur notation. En cas d’échec, le candidat reçoit un
bilan précis de sa prestation.

L’examen du Code de la route


Le Code, appelé épreuve théorique générale, est une épreuve obligatoire
pour tous les permis de conduire.

Code de la route
Le Code de la route est
l’épreuve théorique générale
commune à tous les permis
de conduire. Il est obligatoire
d’avoir réussi cette épreuve
pour pouvoir passer la
conduite des permis moto,
voiture et poids lourds.

Cependant, certains candi-


dats au permis de conduire
peuvent en être exemptés
s’ils sont titulaires d’un per-
mis de conduire depuis moins de cinq ans ou s’ils ont obtenu l’examen du
Code, sans passer d’épreuve pratique à la suite, depuis moins de trois ans.

L’inscription à l’examen du Code est possible soit par l’intermédiaire d’une


auto-école, soit en tant que candidat libre. Les candidats peuvent s’inscrire
à partir de 17 ans et demi pour les permis A, A2, B, C, C1, D, D1, BE, CE,
C1E, DE et D1E ; et à partir de 16 ans pour les permis A1, B1 et la conduite
accompagnée.

65
II. Passer son permis de conduire

Examen
L’examen du Code est une
épreuve collective, avec un maxi-
mum de quarante candidats, il
dure 1 h 30 et est supervisé par un
inspecteur.

Chaque candidat doit répondre


à quarante questions présentées
sous forme de diaporama à l’aide
d’un boîtier remis à leur arrivée.
Ces questions reproduisent des
situations réelles de conduite et abordent différents thèmes du Code de la
route. Pour être admis, un candidat ne doit pas donner plus de cinq mau-
vaises réponses. Lorsqu’il a réussi, le candidat peut ensuite se présenter au
maximum cinq fois à l’épreuve de conduite, et ce, pendant trois ans. En cas
d’échec, il est possible de repasser à nouveau l’examen du Code.

Les cours de conduite


Afin de réussir l’épreuve de conduite du per-
mis, il est essentiel, et même obligatoire, de
suivre des cours.

Des obligations
Afin de pouvoir se présenter au permis de
conduire, un candidat doit avoir suivi un
minimum de vingt heures de conduite. Pour
les permis moto, ce nombre d’heures com-
prend huit heures sur plateau et douze heures
en circulation, mais peut être rapporté à
quinze heures, dont cinq heures sur plateau
et dix heures en circulation, pour les candidats
du permis A et titulaires du permis A1.

66
II. Passer son permis de conduire

Contenu des cours


Les cours de conduite ont lieu sur des séances d’une ou plusieurs heures.
Quel que soit le permis de conduire préparé, ces cours sont précédés d’une
séance d’évaluation, qui permet au moniteur d’auto-école d’estimer le
nombre d’heures de conduite nécessaire au candidat.

Les cours de conduite ont lieu en circulation pour les permis voiture, et sur
plateau (hors circulation) ainsi qu’en circulation pour les permis moto et poids
lourds. Au fil des séances, le candidat apprend à manipuler et maîtriser le
véhicule, à adopter les bons comportements et à ne pas mettre en danger sa
sécurité ni celle des autres.

L’épreuve de la conduite
L’épreuve de conduite varie en
fonction de chaque permis :
moto, voiture, poids lourds.

Permis voiture
L’épreuve de conduite du
permis voiture dure environ
trente-cinq minutes. Le candi-
dat doit veiller à effectuer les
réglages du véhicule néces-
saires avant le départ, puis il conduit pendant au moins vingt-cinq minutes.
Il est également soumis à un test de la vue et doit réaliser deux manœuvres
différentes, dont au moins une en marche arrière. Il est aussi interrogé sur la
vérification d’un élément technique en relation avec la sécurité routière, que
ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur du véhicule, et doit mettre en action un
accessoire ou une commande d’accessoire en cours de circulation.

Lors de cette épreuve, le candidat est jugé par l’inspecteur dans neuf situa-
tions différentes : insertion dans la circulation, arrêt ou ralentissement du
véhicule en toutes circonstances, maîtrise des commandes du véhicule,

67
II. Passer son permis de conduire

­ aîtrise de la trajectoire, comportement à l’approche des intersections, chan-


m
gement de direction, adaptation de l’allure et maîtrise de la trajectoire dans
les virages, dépassement de véhicules, tenue du volant et orientation du
regard en cas de croisement avec un autre véhicule.

Pour chaque situation, l’inspecteur note les erreurs selon trois comportements :

ππ Admis : le comportement du candidat est conforme à la raison ou


à l’usage pour faciliter la circulation ou pour résoudre des situations
particulières.
ππ Toléré : le candidat a effectué une erreur grave, mais qui n’a pas mis
directement en cause la sécurité. L’inspecteur en informe alors le candidat
immédiatement et vérifie s’il s’agit d’une erreur ponctuelle ou répétée.
ππ Non toléré : le candidat a mis en cause la sécurité du véhicule ou des
autres usagers. Dans ce cas, le candidat est ajourné.

Permis moto
Pour le permis moto, que ce
soit pour le permis A1 ou A,
l’épreuve de conduite com-
prend une épreuve de plateau
et une autre en circulation.

Le plateau est un test hors cir-


culation d’environ une heure
et qui se décompose comme
suit :

ππ L’épreuve de la pous-
sette : le candidat effectue un parcours choisi au hasard parmi
trois possibilités. Cette épreuve permet de tester la maîtrise de la moto à
l’arrêt par un parcours effectué en marche avant ou en marche arrière.
ππ L’épreuve à allure lente : le candidat doit effectuer un parcours en pre-
mière, choisi au hasard parmi quatre possibilités. Cette épreuve permet
de tester la maîtrise de la moto avec ou sans passager.

68
II. Passer son permis de conduire

ππ L’épreuve à allure normale : le candidat doit effectuer un parcours choisi


au hasard parmi quatre possibilités en un temps limité. Il est testé sur des
slaloms et différents types d’arrêt.
ππ L’interrogation orale : le candidat est interrogé pendant cinq minutes
environ sur un sujet tiré au sort parmi vingt fiches.
ππ La question sur la signalétique : le candidat est interrogé sur un panneau
ou une situation en particulier, tiré au sort parmi quarante fiches.

Chaque épreuve du plateau est


notée de A à C.

La note A correspond à un parcours


et des réponses parfaites, la note B
est attribuée lorsque le candidat a
commis une erreur, et la note C est
donnée lorsque le candidat a com-
mis une erreur ou plus.

Cette note n’est pas attribuée pour


l’épreuve de la poussette et est
éliminatoire.

Bon à savoir : en plus de la note C,


toute chute est éliminatoire, sauf pour
l’épreuve de la poussette.
Après avoir réussi l’épreuve du
plateau, le candidat peut passer
l’épreuve en circulation.

Il doit alors effectuer un parcours en ou hors agglomération d’environ


trente minutes.

Il doit veiller à ne pas faire d’erreurs éliminatoires telles que le non-respect


des priorités, le franchissement d’une ligne continue, la circulation en sens
interdit, le non-respect des limitations de vitesse ou d’un arrêt à un stop ou
feu rouge…

69
II. Passer son permis de conduire

Permis poids lourds


Comme pour le permis moto,
l’épreuve de conduite du per-
mis poids lourds comprend une
épreuve hors circulation et une
épreuve en circulation.

L’épreuve hors circulation com-


prend plusieurs tests. Elle
commence par une interroga-
tion écrite (sauf pour le
permis EB), au cours de laquelle
le candidat est interrogé sur dix questions tirées au sort et auxquelles il doit
répondre en six minutes ; chaque erreur vaut trois points de pénalité. Il est
ensuite jugé sur les vérifications courantes de sécurité en faisant le tour du ou
des véhicules. Vient alors l’épreuve orale, où le candidat tire une fiche au sort
parmi vingt fiches (douze pour le permis EB) et doit répondre à des questions
basées sur la sécurité, la signalisation spécifique au véhicule concerné par le
permis poids lourds passé et la mécanique. Enfin, l’épreuve de maniabilité
consiste en un parcours effectué entre des plots.

Lors de l’épreuve hors circulation, le candidat se


voit octroyer des points de pénalité. S’il obtient
quinze points de pénalité au maximum, il peut pas-
ser l’épreuve en circulation trois fois dans un délai
d’un an ; et entre seize et dix-sept points de péna-
lité, il peut passer l’épreuve en circulation une fois
dans un délai d’un an. En revanche, s’il obtient dix-
huit points de pénalité ou plus, il est ajourné.

Pour finir, l’épreuve en circulation a lieu en agglo-


mération, sur route, sur autoroute ou voie express.
Elle permet à l’examinateur de contrôler que le
conducteur maîtrise son véhicule et respecte le Code
de la route et les règles de sécurité applicables pour
les poids lourds.

70
II. Passer son permis de conduire

Le permis de conduire en candidat libre


Lorsque l’on veut passer son permis, il est possible de s’inscrire en tant que
candidat libre.

Principe
Un candidat peut s’inscrire de
façon individuelle au permis de
conduire, sans passer par une
auto-école. Il apprend alors à
conduire avec l’aide d’un
accompagnateur sur un véhi-
cule personnel. Pour cela, il doit
s’inscrire en tant que candidat
libre auprès de la préfecture,
qui lui enverra directement les
convocations aux examens du
Code et de la conduite.

Il faut cependant savoir que


les candidats inscrits en auto-école sont prioritaires par rapport aux candidats
libres. Ces derniers sont donc convoqués en fonction des places disponibles,
et les délais pour l’obtention d’une date d’examen peuvent être plus longs.

Conditions
Afin de pouvoir s’inscrire comme candidat libre au permis de conduire, il
est nécessaire d’avoir au moins 16 ans, de présenter un livret d’apprentis-
sage, d’être sous la surveillance permanente d’un accompagnateur lors de la
conduite, et de ne pas conduire dans les zones interdites à l’apprentissage de
la conduite et à l’étranger. Les zones interdites sont définies par chaque mairie
et consultables auprès de celles-ci. Le candidat libre doit absolument être suivi
par accompagnateur lors de la conduite. Ce dernier doit en outre être titulaire
du même permis de conduire que celui que prépare le candidat, et ce, depuis
au moins cinq ans sans interruption.

71
II. Passer son permis de conduire

Important : l’accompagnateur ne peut pas être rémunéré par le candidat de


quelque manière que ce soit.

Par ailleurs, le véhicule uti-


lisé dans le cadre de
l’apprentissage est aussi
soumis à des conditions :
présence d’un dispositif de
double commande de frein,
d’embrayage et d’accéléra-
tion, de deux rétroviseurs
intérieurs réglés pour le can-
didat et l’accompagnateur,
d’un rétroviseur latéral exté-
rieur gauche réglé pour le
candidat, de deux rétroviseurs latéraux extérieurs droits (un réglé pour le can-
didat et l’autre pour l’accompagnateur), d’un avertisseur sonore et de feux de
position, de croisement et de route. Il doit aussi être équipé d’un indicateur
de changement de direction à portée immédiate de l’accompagnateur et d’un
panneau « apprentissage » placé sur le toit (ou d’une inscription visible à
l’avant ou à l’arrière). Enfin, une attestation d’assurance spécifique est égale-
ment exigée. Elle doit être en mesure de couvrir entièrement les dommages
causés au tiers et aux personnes transportées. Doivent apparaître la raison
sociale de l’assureur, les nom et prénoms de l’accompagnateur, les nom et
prénoms du candidat libre, le numéro d’immatriculation du véhicule assuré, la
durée de l’assurance, le cachet et la signature de l’assureur.

Les coûts et les aides au financement


Même s’il est possible de passer son permis de conduire en candidat libre, il
est préférable de s’inscrire auprès d’une auto-école et de bien la choisir. Quel
que soit le permis de conduire préparé, les tarifs varient d’une auto-école
à l’autre, mais aussi d’une ville à l’autre. Cela reste toutefois un investisse-
ment lourd, c’est pourquoi il est possible de bénéficier d’aides, sous certaines
conditions.

72
II. Passer son permis de conduire

Tarifs
Le coût total d’un permis de conduire dépend bien sûr de la formule propo-
sée par l’auto-école, mais également de la région : en effet, passer son permis
coûte moins cher en province qu’en Île-de-France.

Récapitulatif des prix

Prix de l’heure Prix de la présentation


Permis de conduire Prix moyen
de conduite aux examens
Brevet de sécurité routière 180 € à 200 € N/A N/A
Permis A1 500 € à 1 000 € 30 € à 50 € 40 € à 90 €
Permis A2 500 € à 1 000 € 30 € à 50 € 40 € à 90 €
Permis A 600 € à 1 000 € 30 € à 50 € 40 € à 90 €
Permis B1 700 € à 1 600 € 35 € à 50 € 60 € à 200 €
Permis B 700 € à 1 600 € 35 € à 50 € 60 € à 200 €
1 500 € à
Permis C1 35 € à 60 € 60 € à 200 €
2 500 €
1 500 € à
Permis C 35 € à 60 € 60 € à 200 €
2 500 €
2 000 € à
Permis D1 35 € à 60 € 60 € à 200 €
3 000 €
2 000 € à
Permis D 35 € à 60 € 60 € à 200 €
3 000 €
Permis BE 500 € à 1 000 € 35 € à 50 € 60 € à 200 €
1 500 € à
Permis C1E 35 € à 60 € 60 € à 200 €
2 500 €
1 500 € à
Permis CE 35 € à 60 € 60 € à 200 €
2 500 €
1 500 € à
Permis D1E 35 € à 60 € 60 € à 200 €
2 500 €
1 500 € à
Permis DE 35 € à 60 € 60 € à 200 €
2 500 €

73
II. Passer son permis de conduire

On retrouve ensuite deux prestations : la for-


mule classique, avec un paiement en fonction
du nombre de cours suivis et du nombre de
présentations aux examens, et le forfait, avec
un paiement intégral comprenant les cours
et présentations aux examens et de possibles
cours et présentations aux examens sup-
plémentaires. Des frais de dossier peuvent
également être ajoutés au prix de base, mais
ceux-ci doivent alors être justifiés par l’auto-école.

Permis à 1 €
Afin d’aider les jeunes à financer leur permis de conduire, l’État a lancé le
concept du permis à 1 € par jour lors de la réforme de 2009. C’est un prêt
souscrit pour le financement du permis de conduire, dont les intérêts sont
pris en charge par l’État. Grâce à ce partenariat entre certains ­établissements
financiers et l’État, les jeunes bénéficient de facilités de paiement sans sur-
coût lié au remboursement des intérêts. Le permis à 1 € par jour s’adresse aux
jeunes de 16 ans à 25 ans qui souhaitent s’inscrire pour la première fois au
permis de conduire, que ce soit pour le permis B ou pour le permis A.

En pratique, le candidat doit choisir une


auto-école partenaire du permis à 1 € par
jour. Ensuite, pour que celui-ci soit mis en
place, le dossier de demande de finance-
ment doit être accepté par l’établissement
financier. Le candidat doit donc s’adresser
à un établissement financier et effectuer
une demande de prêt, à laquelle il doit
joindre en annexe un justificatif de revenu prouvant qu’il peut rembourser la
somme de 30 € chaque mois ou présenter une caution. Il est également pos-
sible que les parents se placent en tant que co-emprunteurs afin d’augmenter
les chances d’acceptation du dossier. Par ailleurs, pour les candidats mineurs, la

74
II. Passer son permis de conduire

demande de prêt doit être effectuée par les parents. Les jeunes qui ne sont pas
en mesure de fournir de justificatifs financiers ou une caution peuvent égale-
ment bénéficier d’une caution publique de la part d’un réseau de partenariat.

Bourse au permis de conduire


La bourse au permis de conduire est
une aide mise en place au niveau des
collectivités locales. C’est un disposi-
tif qui repose sur une initiative des
communes ou communautés de
communes. Ainsi, une partie du coût
du permis de conduire est pris en
charge par la collectivité locale en
échange d’une activité bénévole
d’intérêt collectif. La bourse au permis de conduire repose donc sur un parte-
nariat entre une auto-école, une structure d’accueil, une collectivité locale et
un candidat au permis de conduire. Elle s’adresse aux jeunes âgés de 18 ans à
25 ans dépourvus de ressources personnelles ou familiales.

La sélection des bénéficiaires de cette aide est effectuée par un jury composé
d’une commission de la collectivité locale, de membres de la structure d’ac-
cueil, et d’une équipe chargée du suivi des boursiers. Il est de plus possible de
cumuler cette bourse avec le dispositif du permis à 1 € par jour.

Autres aides au financement


Les collectivités locales peuvent proposer d’autres aides au
permis de conduire, que ce soit au niveau de la région ou du
département.

Cela peut alors prendre la forme d’une suppression de la taxe


régionale pour la demande de permis de conduire ou de dupli-
cata, d’aides pour les demandeurs d’emploi, pour les stagiaires
et apprentis, ainsi que pour les jeunes de 18 ans à 25 ans en
insertion (Fonds d’Aide aux Jeunes – FAJ).

75
II. Passer son permis de conduire

AA Pour aller plus loin


Astuces

Louer une voiture d’auto-école


Il est possible de passer son permis de conduire sans s’inscrire dans une auto-
école, c’est-à-dire en s’inscrivant directement auprès de la préfecture en tant
que candidat libre. Le candidat au permis apprend alors à conduire avec l’aide
d’un accompagnateur, titulaire depuis au moins cinq ans du même permis de
conduire que celui qu’il prépare.
Mais le candidat doit aussi s’entraîner sur un véhicule soumis à des conditions, et
doit notamment se présenter à l’épreuve de conduite avec une voiture à double
commande de freins, d’embrayage et de rétroviseurs.
Ainsi, plutôt que d’acheter ce type de véhicules, il est possible de le louer aussi
bien pour des cours que pour le jour de l’examen. Il existe en effet des loueurs
de voitures spécialisés, et ce, dans de nombreux départements en France.
De plus, le coût de la location est souvent inférieur à celui des cours, même si
une franchise est appliquée en cas d’accident.

Les autres usagers de la route : cyclistes et piétons


Circuler à pied ou à vélo nécessite quelques précautions comme le respect des
règles de sécurité, du Code de la route et l’anticipation des dangers. Chaque
conducteur partage la route avec bon nombre d’usagers, il convient donc d’agir
avec prudence, discernement et responsabilité pour assurer à tous des déplace-
ments sécurisés.
Un Français sur deux pratiquant régulièrement du vélo, les accidents se multi-
plient, causant chaque année de nombreux blessés et tués sur les routes et en
découragent plus d’un à pratiquer le deux-roues, pourtant très écologique et
bon pour la santé. Les accidents peuvent pourtant être évités, puisqu’ils sont
principalement dus au non-respect du Code de la route et notamment des feux
de signalisation (par les cyclistes, mais aussi par les automobilistes), au manque
d’éclairage et de visibilité des cyclistes, au non-respect des cyclistes par les

76
II. Passer son permis de conduire

autres usagers (distance de sécurité, vitesse excessive en dépassement, etc.), à


des chutes, aux angles morts des autres usagers, et aux cyclistes eux-mêmes, qui
ne préviennent pas les autres usagers de la route lorsqu’ils tournent.
Bien que les blessures soient le plus souvent superficielles (égratignures, frac-
tures…), le nombre de tués pourrait diminuer si des précautions étaient prises
avant de se lancer sur la route avec son vélo.
La première des précautions est bien sûr le port des équipements obligatoires et
d’autres fortement conseillés pour le vélo comme pour le cycliste.
Le Code de la route oblige notamment les cyclistes à avoir un vélo équipé :

ππ de freins, à l’avant et à l’arrière ;


ππ de réfléchissants (catadioptre), à l’avant (couleur blanche), à l’arrière
(couleur rouge) et sur les pédales (à moins qu’elles ne soient rétractables) ;
ππ d’une alerte sonore pouvant être entendue à 50 m minimum ;
ππ d’un feu de position à l’avant (de couleur jaune ou blanche) et d’un autre à
l’arrière (de couleur rouge), la nuit ou en cas de visibilité réduite.

Mais d’autres équipements sont vivement recommandés : un écarteur de danger,


un rétroviseur, une selle adaptée, etc.
En parallèle, les cyclistes étant plus vulnérables que les autres conducteurs, ils
ne doivent pas oublier de porter un casque homologué adapté à leur taille et
correctement attaché.
Il est important de noter que la plupart des décès sur la route sont dus à des
traumatismes crâniens.
Le port de vêtements adaptés est aussi indispensable : ils doivent recouvrir les
bras et les jambes et être d’une couleur bien visible.
Enfin, il convient de ne pas oublier de mettre un gilet réfléchissant, dont le port
est obligatoire la nuit pour tout cycliste circulant hors agglomération ou le jour
si la visibilité est médiocre.
Les piétons, eux aussi, sont des usagers de la route très vulnérables. Les accidents
les mettant en cause ont lieu majoritairement en ville (95 %), lorsque le piéton
traverse la chaussée, que ce soit sur un passage piéton ou non (un piéton sur trois
est tué alors qu’il emprunte un passage protégé), et la nuit en campagne lorsque
la visibilité est mauvaise et que le piéton n’est pas équipé d’un gilet réfléchissant.

77
II. Passer son permis de conduire

Mais la route étant réservée à tous les usagers, quelques règles doivent être
respectées :
ππ Les conducteurs ont le devoir de céder le passage aux piétons engagés sur
la chaussée.
ππ Les conducteurs sont responsables de leur véhicule et doivent adopter
un comportement dans ce sens : la prudence envers les usagers les plus
vulnérables est une priorité.
ππ Les piétons doivent respecter le Code de la route.
Pour éviter les dangers, on recommande aux piétons de marcher sur les trottoirs
ou les accotements, de respecter le Code, d’attendre sur le trottoir et non sur
la chaussée avant de traverser, de ne jamais faire demi-tour en traversant et de
redoubler de vigilance sur un passage non sécurisé.

Questions / réponses de pro

Délai d’inscription au permis moto


J’aimerais passer le permis moto sans avoir à repasser mon Code de la route.
Sachant que j’ai passé mon permis B il y a quatre ans (en janvier), combien de
temps me reste-t-il pour m’inscrire ?
Question d’Om76
ΔΔ Réponse d’Ankou
Il faut absolument que vous passiez l’épreuve en circulation avant la date
anniversaire de la dernière catégorie que vous avez obtenue.

Permis de conduire pour les handicapés


Quelles sont les démarches spécifiques exigées pour passer le permis de conduire
lorsque l’on est handicapé ?
Question de PIerrot07
ΔΔ Réponse de CC
Les personnes handicapées peuvent conduire des véhicules accessibles avec
les permis A, A1, B ou B1. Cependant, ceux-ci doivent être spécialement
aménagés en fonction de l’infirmité du conducteur.

78
II. Passer son permis de conduire

L’inscription au permis de conduire est possible si le candidat est reconnu


apte par la commission médicale départementale : une visite médicale doit
donc être effectuée.
Des sessions d’examens spécifiques sont également prévues pour les candi-
dats sourds ou malentendants ou pour les candidats à mobilité réduite.
Le permis de conduire pour les handicapés est valable 5 ans pour les moins
de 60 ans, 2 ans pour les personnes âgées de 60 ans à 76 ans et 1 an pour
les plus de 76 ans.
En cas d’attestation d’infirmité ou d’invalidité stabilisée, le permis peut
cependant avoir une validité illimitée.

Formation au Code
Est-il obligatoire de suivre une formation avant de passer l’examen du Code de
la route ?
Question de Chris7
ΔΔ Réponse de Paul3
Il n’est pas obligatoire de suivre une formation avant de passer l’examen du
Code. Cependant, il est fortement conseillé d’en suivre une.
En effet, il s’agit d’une épreuve assez complexe, qui demande de bien
connaître le Code de la route, et donc d’avoir bien étudié au préalable les
différents thèmes inscrits au programme de l’examen.
Pour réussir l’examen du Code, il est nécessaire d’avoir au moins trente-
cinq bonnes réponses sur les quarante questions posées.

Erreurs éliminatoires du plateau


Quelles sont les erreurs éliminatoires pour l’épreuve du plateau du permis moto ?
Question de Pierre103

ΔΔ Réponse de Paul3
Excepté pour l’épreuve de la poussette, la chute de la moto est une faute
éliminatoire (allure lente et normale).
Pour les épreuves à allure lente et normale, l’obtention de la note C est
également éliminatoire.

79
II. Passer son permis de conduire

En résumé, un candidat est éliminé lors des épreuves à allure lente et nor-
male s’il fait chuter sa moto, s’il ne franchit pas un obstacle, s’il mord ou
dépasse une ligne blanche, s’il renverse un plot ou s’il oublie de réaliser une
partie du parcours.
En outre, la note C à l’interrogation orale est également éliminatoire.

Forfaits pour le permis A


Je souhaite passer le permis A. J’ai donc contacté plusieurs moto-écoles de ma
région afin de connaître les tarifs les plus avantageux. Mes interlocuteurs m’ont
alors présenté plusieurs forfaits, qui comprennent tous 12 h de circulation + 8 h
de plateau + le Code de la route.
Toutes les moto-écoles ou presque me proposent un prix avoisinant les 900 €,
incluant un passage en plateau et un passage en circulation. Au-delà, il m’en
coûtera 50 € pour le plateau et 35 € pour la circulation (si je dois repasser ces
épreuves).
Pouvez-vous me dire si les prix sont corrects ou exagérés ? Après plusieurs
recherches, j’ai remarqué que la plupart des candidats au permis-moto payaient
environ 700 € tout compris. Qu’en pensez-vous ?
Question de R.Daubercies
ΔΔ Réponse de Curieuse de tout
Les tarifs indiqués me semblent corrects. Ce n’est pas la moto-école la moins
chère, mais en moyenne, ce sont les prix !
Il faut savoir qu’en règle générale, les moto-écoles accordent plus d’impor-
tance au plateau et inversent les heures, soit 12 h de plateau pour 8 h de
circulation, car il est plus important de savoir maîtriser la moto.
De plus, si vous avez déjà le permis B, la circulation sera vraiment très
simple : ajuster les placements sur la route, exploiter son véhicule selon ses
capacités, et surtout savoir se comporter prudemment vis-à-vis des autres
automobilistes.
Soyez cependant prudent, car l’épreuve du plateau se divise en trois par-
ties, dont l’une est chronométrée. Alors, tant que vous n’êtes pas bon sur le
chronomètre, il est inutile de passer cette épreuve. Et dans ce cas, il faudra
reprendre des heures de plateau pour ajuster la maîtrise, ce qui fera grimper
la facture très rapidement.

80
II. Passer son permis de conduire

Équipement pour les épreuves de circulation


Le candidat au permis moto doit-il amener son propre équipement pour les dif-
férentes épreuves de circulation ?
Question de Laurie

ΔΔ Réponse de Paul3
Même si cela est rare, certaines moto-écoles fournissent le casque et les
gants. Cependant, dans tous les cas, il est préférable que le candidat achète
son propre équipement et l’apporte pour les leçons et le jour de l’examen.
Lors de l’examen, l’inspecteur vérifie d’ailleurs que le candidat dispose bien
d’un casque homologué à sa taille, avec des gants, un blouson et un panta-
lon adaptés à la moto.

Heures de conduite supplémentaires


Après un échec à l’examen pratique de la conduite, l’auto-école veut m’impo-
ser une heure de conduite pour évaluation, puis, après avoir conduit un certain
temps avec mes parents, elle m’évaluera à nouveau avant de me représenter à
l’examen.
Cela fait donc deux heures de conduite supplémentaires, au minimum. Suis-je
obligé de faire ces leçons ?
Question de Lilou

ΔΔ Réponse d’Association de défense des automobilistes parisiens


Une auto-école est libre dans son évaluation de votre aptitude à conduire
un véhicule.
Dès lors que votre moniteur estime que vous devez vous perfectionner en
conduite, il n’y a aucune possibilité d’aller contre cette décision.

Documents obligatoires pour le permis moto


Je me suis présenté le jour de l’examen du plateau et je n’ai pas pu le passer, car
on m’a répondu qu’il fallait montrer deux pièces d’identité, et je n’avais que ma
carte d’identité.
Qu’en est-il exactement ?
Question de René

81
II. Passer son permis de conduire

ΔΔ Réponse d’Ankou
Votre auto-école aurait dû vous avertir qu’il fallait une carte d’identité en
plus de l’ancien permis le jour de l’examen.
Mais il est vrai que depuis plusieurs années vous devez présenter ces
deux pièces d’identité (si vous avez déjà un permis, bien sûr).

Subvention pour permis de conduire


Quelles sont les démarches à faire pour obtenir une subvention au permis de
conduire pour un jeune de 17 ans ?
Question de Didou

ΔΔ Réponse de Costes
Pour le permis à 1 € par jour, vous devez vous rendre dans une école de
conduite partenaire de l’opération, afin qu’elle établisse le montant de votre
contrat de formation au permis de conduire. Rendez-vous ensuite dans une
banque, un établissement de crédit ou une compagnie d’assurance parte-
naire de l’opération pour l’examen du dossier.
L’acceptation du dossier dépend de la banque ou de l’établissement finan-
cier qui peut exiger des garanties, notamment demander au candidat un
justificatif de vos revenus. Si ces derniers sont jugés insuffisants, la banque
ou l’établissement de crédit peut exiger une personne caution ou un
co-emprunteur.
L’État peut toutefois se porter caution afin de faciliter l’accès au prêt pour
les jeunes inscrits dans une démarche de formation ou d’accès à l’emploi.
Si le jeune est éligible à la garantie de l’État, il peut s’adresser à la mission
locale dont il dépend pour obtenir une attestation d’éligibilité à fournir à
l’organisme financier pour garantir le prêt.
Le remboursement se fait sur la base de 30 € par mois et commence dès que
les sommes sont débloquées.
Pour les autres aides régionales ou départementales, il faut voir celles dis-
ponibles dans votre région/département.

82
III.
Le permis à point

Instauré par la loi n° 89-469 du 10 juillet


1989, le permis à point est entré en vigueur
le 1er juillet 1992.

Ainsi, les jeunes conducteurs se voient


attribuer un permis probatoire comportant
six points de permis pendant 3 ans, voire
2 ans en cas de conduite accompagnée,
puis douze points à l’issue de cette période.

En cas d’infraction, et selon sa gravité,


le conducteur peut perdre entre un et
six points, avec un maximum de huit points
en cas d’infractions simultanées.

En cas de perte de tous les points, le permis


est automatiquement annulé et le titulaire
ne peut pas le repasser avant six mois.

83
III. Le permis à point

Il est toutefois possible, lorsqu’un conducteur a perdu des points sur son per-
mis de conduire, de les récupérer tant que le permis n’a pas été invalidé. Cela
peut se faire en suivant un stage de sensibilisation à la sécurité routière, dans
la limite de quatre points et d’une seule fois par an.

Mais il est aussi possible de récupérer des points automatiquement : au bout


de six mois suite à une infraction ayant entraîné la perte d’un seul point,
au bout de 2 ans si le conducteur n’a commis aucune infraction pendant
ce délai ou 3 ans s’il a commis une infraction ayant entraîné une perte de
quatre points, et au bout de 10 ans pour une seule infraction ayant entraîné
une perte de moins de quatre points.

Les grands principes


Le permis probatoire totalise douze points au bout de trois ans (deux ans
si vous avez suivi la conduite accompagnée), si aucune infraction n’a été
constatée au cours de cette période. Au moment de l’obtention, le permis
probatoire compte seulement six points.

Permis probatoire
Depuis le 31 décembre 2007, l’acquisition des six points
manquants au permis probatoire est progressive :
deux points sont ainsi ajoutés chaque année, et ce, pen-
dant trois ans.

Dans le cas d’une conduite accompagnée, le permis proba-


toire se voit ajouter trois points supplémentaires chaque année pendant 2 ans.

Pour toute infraction entraînant la perte de plus de trois points sur un permis


probatoire, il est obligatoire de suivre un stage de sensibilisation, aux frais du
conducteur.

Ce dernier dispose alors de quatre mois après la réception du recom-


mandé 48N pour l’effectuer. L’amende sera ensuite annulée et le conducteur
récupérera jusqu’à quatre points.

84
III. Le permis à point

Les conducteurs ayant obtenu leur permis après le 1er mars 2001 et titulaires
du permis de conduire depuis moins de trois ans lors de l’infraction doivent
également suivre un stage de sensibilisation si la faute commise entraîne un
retrait de trois points ou plus.

Il doit être réalisé dans un délai de quatre mois après que le conducteur ait
été informé par lettre recommandée.

Bon à savoir : depuis 1992, tout permis de conduire, quelle que soit sa date
d’obtention, est un permis à point.

Consulter ses points de permis


Pour connaître le nombre
de points comptabilisés sur
votre permis de conduire,
plusieurs possibilités s’offrent
à vous. Vous pouvez d’abord
vous rendre en préfecture
ou sous-préfecture muni de
votre permis de conduire et
d’une autre pièce d’identité.
Sinon, il est aussi possible
de demander votre relevé
intégral de points par cour-
rier adressé à la préfecture ou à la sous-préfecture. Il est alors nécessaire de
joindre la photocopie du permis de conduire, une autre pièce d’identité et une
enveloppe libellée et affranchie pour un envoi en recommandé avec accusé
réception.

Enfin, depuis le 2 juillet 2007, il est possible de connaître son solde de points
de permis via Internet grâce au service de consultation Télépoints. Pour uti-
liser ce service, vous devez vous munir de votre permis de conduire (numéro
d’identifiant) ainsi que de votre code personnel sécurisé, qui vous permettra
de consulter votre solde de points à tout moment. Vous êtes le seul à pouvoir
obtenir ce code.

85
III. Le permis à point

Pour ce faire, il suffit soit


de se rendre à la préfec-
ture ou sous-préfecture,
soit de le demander par
courrier. Dans ce dernier
cas, il convient alors de
faire une demande de
relevé, sur lequel figure
ce code. Il est également
nécessaire de joindre la
photocopie du permis de
conduire et d’une autre
pièce d’identité, ainsi qu’une enveloppe affranchie pour l’envoi en recom-
mandé avec accusé réception. Par ailleurs, depuis le 2 juillet 2007, votre
relevé vous est automatiquement délivré par la préfecture dès que vous effec-
tuez une démarche relative à votre permis de conduire (demande de
duplicata, réédition…).

Attention : le solde de vos points apparaît tel qu’enregistré sur le fichier natio-
nal du permis de conduire au moment exact de votre demande.

Le retrait de points
Le retrait des points d’un permis de
conduire n’est pas effectif immédiatement.
Légalement, c’est l’inscription de la perte
des points au Fichier National du Permis de
Conduire (FCPC) qui fait foi.

Délais
Dans l’ordre, la perte de point se déroule
comme suit : constatation de l’infraction,
prise en compte de la perte des points
(paiement de l’amende ou fin des recours
juridiques), imputation sur le fichier national

86
III. Le permis à point

(le délai avant cette imputation est variable et peut atteindre plus d’un an) et
notification par courrier à l’auteur de l’infraction (par lettre normale ou par
recommandé avec avis de réception, en fonction du cas).

La durée moyenne entre la constatation de l’infraction et la notification par


courrier est en général de moins de quinze jours, mais peut parfois atteindre
jusqu’à huit semaines.

Barème des points et infractions


Chaque infraction au Code de la route pro-
voque la perte de points sur le permis de
conduire, qui en compte au maximum douze
(six en période probatoire).

Selon la gravité de l’infraction et le barème


présenté ci-dessous, chaque manquement au
Code peut entraîner la perte d’un, deux, trois, quatre ou six points, avec un
maximum de huit points en cas d’infractions simultanées.

Retrait de
Infractions
points
Excès de vitesse de moins de 20 km/h
1 point
Chevauchement d’une ligne continue
Excès de vitesse compris entre 20 km/h et 30 km/h
Circulation ou stationnement sur le terre-plein central de l’autoroute 2 points
Accélération lorsque le véhicule est sur le point d’être dépassé
Excès de vitesse compris entre 30 km/h et 40 km/h
Usage d’un téléphone tenu en main en conduisant
Non-respect des distances de sécurité
Non-port de la ceinture de sécurité, du casque ou port d’un casque non 3 points
homologué
Dépassement, arrêt, changement de direction ou stationnement dangereux
Circulation sur la bande d’arrêt d’urgence

87
III. Le permis à point

Retrait de
Infractions
points
Usage d’un appareil avec écran, autre qu’un GPS
Stationnement d’un véhicule sans éclairage ni signalisation sur la chaussée,
la nuit ou par brouillard et sans éclairage public
3 points
Non-respect des restrictions de validité du permis
Franchissement d’une ligne continue
Circulation à gauche sur une chaussée à double sens
Excès de vitesse compris entre 40 km/h et 50 km/h
Non-respect des règles de priorité
Non-respect d’un stop, d’un feu rouge, orange ou clignotant, ou d’un céder le
passage 4 points
Circulation sans éclairage ni signalisation appropriée
Marche arrière ou demi-tour sur autoroute
Circulation en sens interdit
Excès de vitesse de 50 km/h ou plus
Usage d’un détecteur de radar
Conduite avec un taux d’alcool compris entre 0,5 g et 0,8 g par litre de sang
Usage de fausses plaques d’immatriculation, défaut de plaques et fausses
déclarations
Conduite malgré une suspension ou annulation du permis, ou un refus de
restitution du permis
Gêne ou entrave à la circulation
Refus d’obtempérer 6 points
Récidive d’un excès de vitesse de 50 km/h ou plus dans les trois ans
Homicide ou blessures involontaires entraînant à un tiers une incapacité
totale de plus de 3 mois
Refus de se soumettre aux tests de dépistage de stupéfiants
Conduite sous l’emprise de stupéfiants ou en état d’ivresse manifeste
Refus de se soumettre aux tests de dépistage d’alcoolémie
Conduite avec un taux d’alcool supérieur ou égal à 0,8 g par litre de sang
Délit de fuite

88
III. Le permis à point

Bon à savoir : le permis de conduire est automatiquement annulé lorsque le


titulaire a perdu tous ses points. Il n’est alors pas possible de le repasser avant
six mois.

Presque plus de points, que faire ?


Lorsque vous perdez l’intégralité de vos points, votre
permis de conduire est invalidé et vous devez repas-
ser l’ensemble des épreuves, le Code de la route et
la conduite, et ce, après avoir attendu six mois.

Entre zéro et huit points sur votre permis, vous êtes


en zone de risque d’invalidation, puisque vous pou-
vez perdre l’ensemble de vos points en une seule
fois si vous êtes impliqué dans un incident cumulant
plusieurs infractions. Pour être sûr de conserver votre permis, le seul moyen
est alors d’effectuer un stage de sensibilisation, qui vous permettra de récupé-
rer au maximum quatre points.

En outre, sachez qu’il existe un délai avant l’enregistrement de votre perte de


points. Ainsi, si vous parvenez à suivre un stage pendant cet intervalle, vous
éviterez l’invalidation de permis. Il ne faut donc pas attendre !

La récupération de points
Récupérer des points de permis est
possible tant que le permis n’a pas été
invalidé. Pour ce faire, quatre options
s’offrent à vous.

Récupération automatique
Depuis le 16 mars 2011, si vous ne
perdez aucun point pendant deux ans,
la récupération de votre capital initial de douze points (indépendamment du
nombre de points que vous aviez au début des deux ans) est automatique.

89
III. Le permis à point

Toutefois, ce délai est porté à trois ans dans le cas d’infractions de catégorie 4


et supérieures (non-respect des priorités, non-respect de feu rouge, conduite
en état d’ivresse…). De même, le délai de récupération est de trois ans pour
les infractions antérieures au 1er janvier 2011.

Depuis le 16 mars 2011, si vous perdez un seul point suite à une infraction, et
que vous ne commettez pas d’autre infraction durant six mois, la récupération
de ce point est automatique au bout de six mois. Pour les points perdus suite
à une seule et même infraction, et lorsqu’ils sont inférieurs à quatre, la récu-
pération est automatique au bout de dix ans.

Stage de sensibilisation
Le moyen le plus rapide pour
récupérer des points de permis
est le stage de sensibilisation à la
sécurité routière. Il permet de
récupérer jusqu’à quatre points
(permis B, permis moto, etc.).
Son appellation légale est
« stage de sensibilisation aux
causes et conséquences de
l’accident ».

Pour suivre un stage, il convient toutefois de répondre à plusieurs conditions :


avoir encore au moins un point sur son permis, ne pas avoir effectué un
stage similaire depuis au moins 1 an, et avoir effectivement perdu ses points
au moment du début du stage. Il est par ailleurs possible de s’inscrire dans
n’importe quel département français, quel que soit le lieu d’habitation du
conducteur.

En pratique, un stage de sensibilisation dure seize heures, réparties sur


deux jours. Il traite de l’insécurité routière, des dangers liés à la survitesse, à
l’alcool, à la drogue et à la fatigue au volant. Organisé par des sociétés spé-
cialisées (généralement des auto-écoles) dans leurs locaux, ou parfois dans
des salles louées à cette occasion (hôtels), il coûte de 220 € à 270 €.

90
III. Le permis à point

Mais les stages de sensibilisation ne sont pas tou-


jours volontaires. Ainsi, pendant la période
probatoire, si vous commettez une infraction
coûtant plus de trois points de permis, vous êtes
dans l’obligation de suivre un stage. Vous recevez
alors la notification de votre infraction par lettre
recommandée avec avis de réception (réf. 48N),
puis vous disposez de quatre mois pour effectuer
votre stage. Ce dernier vous permettra de récu-
pérer quatre points de permis et entraînera le remboursement de l’amende
payée pour l’infraction. D’autre part, si vous commettez une infraction, le
Procureur de la République peut vous proposer de suivre un stage de sensibi-
lisation en remplacement de la sanction prévue par la loi. Si vous acceptez,
vous n’aurez alors ni amende à payer, ni points retirés, ni suspension de per-
mis. Toutefois, le stage ne vous permettra pas de récupérer des points perdus
lors d’éventuelles infractions antérieures.

Dans le cas de certaines infrac-


tions graves (conduite en état
d’ivresse, par exemple), le
Ministère public peut proposer
une composition pénale incluant
un stage de sensibilisation, c’est
alors une forme de transaction
évitant d’aller jusqu’au procès.
Toutefois, dans ce cas, le stage
ne permet pas de récupérer ses
points de permis ni de se faire
rembourser l’amende.

Enfin, pour certaines infractions graves, à l’issue du procès, le juge d’ap-


plication des peines peut exiger que le contrevenant suive un stage
de sensibilisation. Si vous êtes dans ce cas, vous disposez de six mois
pour l’effectuer, à partir de la condamnation. Le stage ne vous fera en
revanche récupérer aucun point de permis, et aucune amende ne vous sera
remboursée.

91
III. Le permis à point

AA Pour aller plus loin


Astuces

La mise en fourrière
La mise en fourrière d’un véhicule peut être appliquée pour de nombreuses
infractions, mais doit être ordonnée par les forces de l’ordre compétentes. Dans
tous les cas, la police vérifie en premier lieu qu’il ne s’agit pas d’un véhicule volé,
et le cas échéant, prévient le propriétaire ou l’assureur du véhicule.
Un stationnement abusif, gênant ou dangereux, un défaut de contrôle technique
ou de carte grise peuvent entraîner une mise en fourrière du véhicule. Il en est
de même si l’infraction qui a motivé l’immobilisation du véhicule n’a pas cessé
dans les quarante-huit heures, par exemple en cas de conduite en état d’ivresse.
Selon les situations, la mise en fourrière peut être ordonnée par différentes auto-
rités ou forces de l’ordre telles que la police nationale, la police municipale, la
gendarmerie, l’officier de police judiciaire, le préfet de police ou le maire. Le
véhicule est ensuite conduit à la fourrière par une société de remorquage ou
directement par les autorités compétentes.
Lors de la mise en fourrière d’un véhicule, il est possible que le conducteur arrive
avant ou pendant l’enlèvement du véhicule. Sinon, il en est informé par la récep-
tion d’une notification de mise en fourrière. Dans le cas où le conducteur arrive
avant ou pendant l’enlèvement, deux situations peuvent se présenter :
ππ Si le conducteur du véhicule arrive alors que la société de remorquage
est sur le point de l’enlever, mais que les deux roues avant n’ont pas
encore quitté le sol, alors le véhicule ne sera pas emmené à la fourrière.
L’automobiliste devra cependant s’acquitter du montant de l’amende
forfaitaire.
ππ Si le conducteur du véhicule arrive pendant que la société de remorquage
procède à son enlèvement, le véhicule peut ne pas être emmené à la
fourrière à condition que l’automobiliste s’acquitte des frais d’opération
préalables à la mise en fourrière.
En revanche, si le conducteur n’est pas sur place lors de l’enlèvement du véhicule,
une notification de mise en fourrière lui sera alors envoyée par lettre recomman-
dée avec accusé de réception dans les cinq jours ouvrables suivant la mise en

92
III. Le permis à point

fourrière. Cette notification contient un double de la fiche descriptive de l’état


du véhicule, avec la désignation de la fourrière dans laquelle le véhicule est
transféré et les motifs de sa mise en fourrière. Dès le lendemain, le propriétaire
dispose de quarante-cinq jours pour récupérer son véhicule. Si ce dernier a une
valeur marchande inférieure à 765 € ou s’il est déclaré hors d’état de circuler
par un expert, alors le délai de récupération est de dix jours. Passé ces délais, le
véhicule est remis aux services des Domaines pour être vendu ou détruit.
Quel que soit le motif de la mise en fourrière, le contrevenant devra également
s’acquitter du montant de l’amende appliquée. Ensuite, les frais de fourrière
s’établissent comme suit : 7,60 € de frais d’immobilisation lorsque le véhicule a
été immobilisé avant la mise en fourrière, 110 € de frais d’enlèvement, 4,60 €
de frais de garde journalière et 61 € de frais d’expertise si le véhicule n’a pas été
récupéré dans les trois jours.

Points, infraction et voiture sans permis


Nombreux sont les conducteurs de voiture sans permis à faire le choix de la
voiturette parce qu’ils n’ont pas ou plus leur permis de conduire. Pour eux, la
question de la perte de points ne se pose donc pas. Mais qu’en est-il pour les
conducteurs qui ont toujours des points sur leur permis ? Peuvent-ils les perdre
s’ils sont verbalisés suite à une violation du Code de la route commis au volant
d’un véhicule sans permis ?
Les réponses réglementaires et jurisprudentielles sont formelles : non, il n’est
pas possible de perdre des points au volant d’une voiture sans permis. En effet,
deux arrêts du Conseil d’État du 8 décembre 1995 ainsi que deux circulaires
(23 novembre 1992 et 11 mars 2004) affirment qu’il est impossible de retirer des
points au conducteur d’une voiture sans permis.
Par exemple, la circulaire la plus récente énonce : « Il ne peut y avoir retrait
de points que pour les infractions commises avec un véhicule pour la conduite
duquel un permis de conduire est exigé. » Par définition, la voiture sans per-
mis est donc exclue du retrait de points. Attention toutefois, le paiement de
l’amende reste exigible et, selon la gravité des faits, un juge peut tout de même
décider du retrait ou de la suspension du permis.
Mais, dans les faits, on dénombre des conducteurs de voiturette ayant perdu
des points. Cela s’explique par le manque d’information de certains agents des
forces de l’ordre ou des défaillances des systèmes de traitement automatisé des
contraventions.

93
III. Le permis à point

Si jamais vous recevez un avis de retrait de point, vous pouvez toutefois exercer
un recours devant le Fichier national des permis de conduire. À défaut de réponse
favorable dans les deux mois, il vous faudra saisir le tribunal administratif. Pour
cette dernière procédure, l’assistance d’un avocat est vivement recommandée.

Questions / réponses de pro

Permis probatoire
Qu’est-ce que le permis probatoire ?
Question de Guillaume16

ΔΔ Réponse de Paul3
Le permis probatoire est un permis attribué aux jeunes conducteurs depuis
le 1er mars 2004.
Il s’adresse aux conducteurs qui obtiennent leur permis de conduire pour la
première fois ou qui repassent la totalité du permis suite à une invalidation
ou à une annulation.
Le permis probatoire comprend un capital initial de six points, et son titu-
laire récupère la totalité passé un délai de trois ans, ramené à deux ans en
cas de conduite accompagnée.
En cas d’infraction, par contre, le total des points est restitué au bout de
trois ans à compter de la dernière infraction.

Faux excès de vitesse


Je viens de recevoir une contravention pour excès de vitesse (61 km/h) sur une
route limitée à 50 km/h. Or, il se trouve qu’à cette adresse, les panneaux de
limitation indiquent 70 km/h et non pas 50 km/h.
Avant de contester cette contravention, à qui dois-je m’adresser pour être cer-
taine de la limitation de vitesse dans cette zone ?
Question de Pépite

ΔΔ Réponse de Costes
Le mieux est de retourner sur les lieux et de prendre les photographies
nécessaires, c’est une preuve irréfutable, prise en compte par les tribunaux…

94
III. Le permis à point

Alors, n’hésitez pas à perdre un peu de votre temps, et vous n’aurez pas
à payer votre amende. Mais faites vite, car vous avez quarante-cinq jours
pour contester.

Contravention pour un scooter


Je me suis fait contrôler par les gendarmes alors que j’étais à l’arrêt, avec le
moteur coupé. J’ai eu 90 € d’amende pour défaut de carte grise, car elle n’était
pas encore à mon nom.
Peut-on verbaliser un véhicule à l’arrêt ?
Question de Kurbbys
ΔΔ Réponse d’Association de défense des automobilistes parisiens
Les contrôles peuvent se faire aussi bien à l’arrêt qu’en conduisant.
Aucun recours n’est possible puisque le transfert de la carte grise doit se
faire dans le mois suivant la vente.

Application du retrait de points


Un retrait de points s’applique-t-il sur tous les permis de conduire ?
Question de Julien67
ΔΔ Réponse de Paul3
Lorsqu’un conducteur commet une infraction entraînant un retrait de
points, ce retrait s’applique sur toutes les catégories de permis de conduire
détenues.
De même, lorsqu’un permis de conduire est invalidé, l’invalidation est
appliquée pour l’ensemble des permis de conduire.

Récupération de points en permis probatoire


Je possède pour l’instant un permis probatoire. Sur mes six points de départ, il ne
m’en reste plus que trois (deux infractions : une à deux points et une à un point).
J’ai cru comprendre qu’à la fin des trois ans, si mon capital de six points n’était
pas complet, je ne passerais pas à douze points.
Est-ce vrai ?
Question de Venuias

95
III. Le permis à point

ΔΔ Réponse de Darko
Oui, c’est vrai. On ne récupère ses douze points que si l’on finit le délai de
permis probatoire avec six points.
Sinon, il faut effectuer un stage de récupération de points. Dernière option :
attendre trois ans après la dernière infraction pour récupérer ses douze points,
sans en commettre de nouvelles, bien sûr !

Contravention avec une voiture prêtée


Flashé sur l’autoroute avec une voiture prêtée par une amie, je ne voudrais pas
qu’elle reçoive l’amende à ma place. Comment faire ?
Question de Kassy

ΔΔ Réponse d’Ankou
Je vous conseille déjà d’avertir votre amie, car c’est elle qui recevra l’amende ;
il n’y a pas de solution pour que l’amende vous parvienne automatiquement.
Quand elle la recevra, faites une requête en exonération expliquant que
c’était vous au volant et non elle.

Excès de vitesse de plus de 40 km/h


J’ai reçu une amende pour un excès de vitesse entre 40 km et 50 km/h contrôlé
par radar. J’ai payé l’amende par Internet début juillet, mais je sais que je risque
un retrait de permis. Au bout de combien de temps ce retrait sera-t-il effectif ?
Question de Joce31

ΔΔ Réponse d’Association de défense des automobilistes parisiens


La perte de points suite à une infraction constatée par radar peut prendre
plusieurs mois, car il faut d’abord que votre paiement soit validé et enre-
gistré. Bien souvent, un délai de six mois est constaté entre l’infraction et le
retrait de points.
En principe, pour une telle infraction, c’est le retrait de permis pour une
période théorique de six mois.
Attendez-vous donc à être convoqué devant le tribunal de police pour
répondre de cet excès de vitesse qui a dû être mentionné sur votre avis de
contravention.

96
III. Le permis à point

Où récupérer son permis de conduire ?


Mon permis a été suspendu à titre de peine complémentaire avec exécution
provisoire pour conduite sous l’influence de stupéfiants. Je dois passer une visite
médicale afin de prouver que je n’en consomme plus. Où dois-je me rendre
pour récupérer mon permis une fois la suspension levée : au tribunal ou à la
préfecture ?
Question d’Alexandra

ΔΔ Réponse d’Association de défense des automobilistes parisiens


C’est à la préfecture qu’il vous faut aller pour récupérer votre permis de
conduire, car vous êtes sous le coup d’une sanction administrative pour le
contrôle médical.

Procédure de composition pénale


En avril, un de mes amis s’est fait arrêter au volant pour infraction au Code de
la route et a subi un test d’alcoolémie qui était positif à 0,41 mg/l. Il a eu une
suspension immédiate de son permis de deux mois et une amende de 90 € reçue
à son domicile. Puis, en mai, il a passé une visite médicale qui lui a permis de
récupérer son permis à la date prévue. Il pensait que tout était terminé, mais
aujourd’hui, il a reçu une convocation du Procureur de la République. À quoi
s’attendre ? Est-ce la dernière étape ?
Question de F

ΔΔ Réponse d’Ankou
La suspension en cas d’alcoolémie est de six mois, et la suspension immé-
diate de deux mois n’est qu’une mesure provisoire en attendant le passage
au tribunal. Votre ami a donc récupéré provisoirement son permis au bout
des deux mois et après passage en commission médicale.
Son permis porte probablement une date limite de validité, à l’instar des
permis des chauffeurs poids lourds pour les catégories du groupe lourd.
Il doit donc passer soit au tribunal, soit juste devant le procureur en compo-
sition pénale, qui prononcera la peine définitive.
S’il est condamné à six mois de suspension, il n’aura que quatre mois à faire
vu qu’il en a déjà fait deux. Le processus est identique pour l’amende : il
aura à déduire les 90 € déjà payés.

97
IV.
Les modalités du permis de conduire

Lorsqu’un candidat a
réussi son examen du
permis de conduire, il
doit effectuer une
demande auprès de la
préfecture de son
domicile ou du lieu
d’examen afin d’obte-
nir son permis définitif.
Il reçoit alors un per-
mis probatoire comportant six points, qui sera complété de deux points
supplémentaires chaque année, et ce, pendant trois ans, pour arriver à un
total de douze points. Les conditions de demande du permis de conduire
peuvent néanmoins varier d’une préfecture à l’autre, il convient donc de se
renseigner ! Cette demande doit être effectuée au plus tard deux mois après
la délivrance du certificat provisoire.

Passé ce délai, le conducteur ne pourra plus conduire avec son certificat et


risque donc une amende en cas de contrôle des forces de l’ordre.

98
IV. Les modalités du permis de conduire

Pour obtenir son permis, il suffit de se présenter en préfecture environ


deux semaines après réception du certificat provisoire de réussite à l’examen
avec une pièce d’identité, le certificat provisoire, le règlement correspondant
à l’éventuelle taxe régionale et une enveloppe pré-affranchie au tarif du cour-
rier en RAR fournie dès l’inscription à l’examen.

Il est également possible de faire sa demande par courrier, à condition de


joindre la photocopie d’une pièce d’identité et du certificat provisoire, le
règlement correspondant à l’éventuelle taxe régionale, une enveloppe libellée
aux nom et adresse du demandeur et pré-affranchie au tarif recommandé. Il
est à noter que les titulaires des anciens permis de conduire devront aussi faire
changer leur permis actuel pour un modèle à puce.

La visite médicale
Que ce soit pour l’examen ou pour le renouvellement du permis de conduire,
une visite médicale peut être imposée.

Une obligation suivant le permis


Une visite médicale est
obligatoire pour ceux
qui souhaitent passer
les permis C, C1, D, D1,
BE, CE, C1E, DE, D1E.
Les titulaires de ces dif-
férents permis doivent
aussi repasser une visite
médicale lors du renou-
vellement de leur permis.

Mais il faut également


noter que les personnes qui souhaitent conduire des véhicules spécialement
équipés avec un permis B ou un permis A doivent eux aussi passer une visite
médicale : taxis, ambulances, véhicules affectés au ramassage scolaire ou au
transport public…

99
IV. Les modalités du permis de conduire

Enfin, les candidats au permis de conduire qui présentent certains handi-


caps doivent également passer une visite médicale, quel que soit le permis de
conduire.

Inscription
Afin de passer la visite médi-
cale, le conducteur doit
s’inscrire de lui-même. Pour
cela, il peut s’adresser à un
médecin agréé par la préfec-
ture ou sous-préfecture de
son lieu de résidence. La liste
des médecins agréés est
consultable auprès de ces
mêmes établissements et par-
fois même en mairie. Il est à
noter qu’en cas de renouvellement, la demande de visite médicale doit être
effectuée avant la fin de la date de validité du permis.

Pour passer une visite médicale, le demandeur doit fournir une photocopie et
une pièce d’identité originale, une photocopie du permis de conduire et l’ori-
ginal, une photo d’identité récente, le formulaire de demande accompagné
de deux photos d’identité et une enveloppe affranchie et libellée aux nom et
adresse du conducteur. La visite médicale coûte 33 € au demandeur.

Lorsque le conducteur est déclaré apte à la conduite, le médecin lui délivre un


certificat.

En cas de renouvellement, ce dernier l’autorise à conduire les véhicules de la


catégorie concernée pendant deux mois en attendant l’obtention du nouveau
permis.

En revanche, lorsque le médecin ne peut pas déclarer le conducteur apte, il


demande l’avis d’un médecin spécialiste, ainsi qu’un examen par la commis-
sion médicale préfectorale. Le coût de ce nouvel examen est alors à la charge
du conducteur.

100
IV. Les modalités du permis de conduire

Le permis de conduire international


Certains pays n’acceptent pas les permis étrangers. Afin de pouvoir conduire
n’importe où dans le monde, il peut alors être utile d’avoir le permis de
conduire international.

Principe
Valable dans les pays ayant ratifié
une Convention internationale sur
la circulation routière telle que la
Convention de Vienne de 1968, le
permis de conduire international per-
met de circuler dans les états qui
n’acceptent pas les permis étrangers
tels que certains pays d’Afrique,
d’Amérique centrale, d’Amérique du
Sud ou encore d’Asie. Traduit en plu-
sieurs langues, il peut ainsi être lu
dans la plupart des pays. Avant de partir dans un pays hors de l’Union euro-
péenne, il est donc nécessaire de se renseigner afin de savoir si le permis de
conduire international est exigé ou non.

Bon à savoir : le permis de conduire international est gratuit.

Conditions d’obtention
Les personnes désirant obtenir un permis
de conduire international doivent en faire la
demande auprès de la préfecture ou sous-
préfecture de leur lieu de résidence, ou
auprès de la préfecture de police à Paris.

Pour ce faire, il convient d’être titulaire d’un


permis de conduire en cours de validité et
n’ayant fait l’objet ni d’une annulation, ni

101
IV. Les modalités du permis de conduire

d’une suspension, ni d’une invalidation. Ensuite, il est nécessaire de compléter


et signer le formulaire de demande, puis de fournir un justificatif d’identité,
deux photos d’identité, le permis de conduire français et une enveloppe tim-
brée avec nom, prénom et adresse.

Lors du dépôt du dossier, le demandeur reçoit, en contrepartie, un document


lui permettant de conduire en attendant que son permis lui soit rendu.

Par ailleurs, le permis international est valable pendant trois ans et peut être
renouvelé au besoin.

Le permis de conduire étranger


La validité d’un permis de conduire étranger et ses conditions d’échange
varient selon qu’il s’agit d’un permis européen ou hors Union européenne.

Ainsi, un permis de conduire étranger peut être valable en France, mais sous
certaines conditions.

Conduire à l’étranger
Le permis français est valable
dans tous les états membres de
l’Union européenne (UE) et de
l’Espace économique européen
(EEE).

C’est également le cas pour les


permis ayant été obtenus en
échange d’un permis délivré
hors de l’EEE.

Sachez que si vous vous installez dans un état de l’EEE, rien ne vous oblige
à échanger votre permis. Ceux délivrés dans l’Espace économique européen
sont reconnus mutuellement. Cependant, votre nouveau pays pourra limi-
ter sa validité, si c’est un ancien modèle, à la durée de validité des nouveaux
modèles de permis européen (10 ans ou 15 ans).

102
IV. Les modalités du permis de conduire

Si vous souhaitez, toutefois, échanger votre permis français contre celui de


votre pays de résidence, vous devrez vous adresser aux autorités compétentes
du pays.

Sinon, lorsque votre permis français arrivera à expiration, il sera naturellement


remplacé par un permis de votre état de résidence.

Bon à savoir : si un examen médical est exigé pour renouveler votre permis
dans ce pays, vous devrez vous y soumettre.

Par ailleurs, si vous devez


conduire hors de l’Europe,
la situation varie en fonc-
tion de chaque pays.

Renseignez-vous auprès
des ambassades corres-
pondantes : certains vous
permettront de circuler
avec un permis fran-
çais tandis que d’autres
exigeront un permis
international.

Il est aussi à noter que dans les États qui autorisent le seul permis français, sa
validité peut aller de trois à douze mois.

Enfin, il ne faut pas oublier que les codes de conduite à l’étranger ne sont pas
toujours les mêmes.

Par exemple, il n’existe pas de priorité à droite aux États-Unis, c’est le premier
arrivé qui a la priorité, et en Russie, le taux d’alcoolémie toléré est de zéro,
etc.

En Europe également, certaines règles varient : conduite à gauche en


Angleterre et absence de limitation de vitesse sur certaines voies rapides en
Allemagne, etc. Donc, avant de partir à l’étranger, renseignez-vous sur les
règles de conduite en vigueur dans votre pays de destination.

103
IV. Les modalités du permis de conduire

Permis européen
Un permis européen peut être utilisé en France sans limitation de durée, mais
peut aussi être échangé pour les personnes résidant en France.

Afin qu’il soit valable, certaines conditions doivent cependant être réunies :

ππ Le permis doit être en cours de validité.

ππ Le titulaire doit avoir l’âge minimal


exigé en France pour la catégorie
concernée.

ππ Le titulaire doit aussi respecter les


mentions médicales indiquées sur le
permis de conduire.

ππ Le permis ne doit pas avoir fait l’objet


d’un échange dans un pays hors de l’Union européenne ou de l’Espace
économique européen qui n’a pas conclu un accord de réciprocité avec la
France.

Permis non européen


Un permis de conduire non européen est valable en France pour les séjours
touristiques de trois mois maximum s’il est en cours de validité et rédigé en
français ou accompagné d’une traduction officielle, ou encore si un permis
international a été délivré.

Pour ceux qui souhaitent résider en France, le permis étranger non euro-
péen sera valable seulement pendant un an à compter de leur installation en
France.

Par ailleurs, la validité du permis de conduire est liée à certaines conditions.

Les Français titulaires d’un permis étranger doivent notamment être domiciliés
pendant au moins six mois dans le pays où le permis de conduire a été déli-
vré. Et pour les étrangers, le permis doit être délivré avant l’obtention d’un
titre de séjour en France.

104
IV. Les modalités du permis de conduire

D’autre part, le titulaire doit avoir l’âge minimal légal en France pour la caté-
gorie concernée, il ne doit pas non plus avoir fait l’objet, dans le pays où le
permis a été délivré, d’une suspension, d’une restriction ou d’une annulation.

Enfin, le permis de conduire doit être en cours de validité.

Bon à savoir : pour qu’un permis de conduire étranger soit valable en France, le
pays de délivrance doit avoir signé un accord de réciprocité avec la France.

Échange de permis de conduire


L’échange d’un permis
de conduire européen
est obligatoire dès lors
que son titulaire commet
une infraction en France
entraînant une suspen-
sion, une restriction, un
retrait ou une annulation
du permis, ainsi qu’une
perte de points.

Les résidents qui dis-


posent d’un permis de conduire non européen doivent, quant à eux,
échanger leur permis au bout d’un an maximum. Passé ce délai, le document
n’est plus valable en France, et son titulaire doit alors repasser l’examen du
permis de conduire.

La demande d’échange doit être effectuée auprès de la préfecture ou de la


sous-préfecture du lieu de domicile. Le permis français reprend alors la date
d’obtention mentionnée sur le permis d’origine.

Si ce dernier a été obtenu depuis moins de trois ans, son titulaire reçoit un


permis probatoire.

Le nouveau document reprend également les différentes catégories de permis


détenues, par équivalence avec ceux en vigueur en France.

105
IV. Les modalités du permis de conduire

Le changement d’adresse ou de nom


Le changement d’adresse ou de nom du per-
mis de conduire n’est pas obligatoire, mais est
cependant possible. Le titulaire peut en effet
demander un duplicata en cas de changement
de domicile ou de nom, suite à un mariage, par
exemple.

Démarches
La demande de changement de nom ou
d’adresse sur le permis de conduire doit être
effectuée auprès de la préfecture ou sous-
préfecture de son domicile, soit directement
auprès du guichet, soit par courrier. Le mode
de récupération varie ensuite : dans le premier
cas, vous pourrez récupérer votre duplicata auprès du même guichet ou par
courrier, dans le second cas, vous devrez le récupérer auprès au guichet.

Documents à fournir
Lors de la demande de changement
d’adresse ou de nom sur le permis de
conduire, le demandeur doit fournir un cer-
tain nombre de documents : le formulaire de
demande de duplicata rempli et signé, le
permis de conduire, deux photos d’identité,
un justificatif de résidence pour les étrangers.

En cas de demande d’envoi du permis par


courrier, il convient d’ajouter une enveloppe
affranchie au tarif recommandé avec accusé
de réception et libellée aux nom, prénom et adresse du demandeur, ainsi que
le règlement correspondant à la taxe régionale sur les permis de conduire, le
cas échéant.

106
IV. Les modalités du permis de conduire

Bon à savoir : en cas de renouvellement auprès du guichet, une attestation per-


mettant de conduire en attendant la délivrance du permis est remise.

La perte ou le vol
Une non-présentation du permis de conduire est
sanctionnée par une amende de 11 €.

En cas de perte ou de vol, mieux vaut donc faire


rapidement une déclaration et demander un dupli-
cata du permis de conduire.

Démarches
Que ce soit en cas de perte ou de vol du permis de
conduire, il est nécessaire d’effectuer une déclara-
tion auprès de la police ou de la gendarmerie.

En contrepartie, il vous sera remis un récépissé, qui


vous permettra de conduire sans permis pendant
une durée de deux mois maximum. C’est le délai
nécessaire pour obtenir un duplicata de permis de conduire.

En cas de perte ou de vol du


permis de conduire à l’étran-
ger, il convient d’effectuer une
déclaration auprès des autori-
tés de polices locales, puis de
refaire une déclaration auprès
de la police ou de la gendar-
merie dès son retour en
France.

Bon à savoir : si jamais un conducteur retrouve son permis de conduire avant la


demande de duplicata, il doit détruire le récépissé. En revanche, si le duplicata
a déjà été délivré, il doit ramener le permis original à la préfecture ou sous-­
préfecture.

107
IV. Les modalités du permis de conduire

Duplicata
Il peut être nécessaire de deman-
der un duplicata du permis de
conduire en cas de perte, vol,
détérioration, ou encore de chan-
gement de nom ou d’adresse.

La demande doit alors être réali-


sée auprès de la préfecture ou de
la sous-préfecture de son domi-
cile, ou auprès de la préfecture de
police à Paris.

Selon la région concernée, une


taxe pour la délivrance du permis
de conduire peut être appliquée.

La demande de duplicata peut


être effectuée auprès du guichet
de la préfecture, sous-préfecture
ou préfecture de police, mais éga-
lement par procuration ou par
courrier.

Dans le cas d’une demande par procuration, le titulaire du permis doit la rédi-
ger sur papier libre, tandis que la personne chargée de la procuration doit
fournir une photocopie de sa pièce d’identité.

Par courrier, il convient de joindre à la demande une enveloppe affranchie au


tarif recommandé avec accusé de réception et libellée à ses nom, prénom et
adresse.

Le demandeur doit également fournir différents justificatifs en fonction du


motif de la demande de duplicata.

Pour connaître les documents à joindre à votre requête, reportez-vous au


tableau ci-dessous.

108
IV. Les modalités du permis de conduire

Duplicata du permis de conduire : documents nécessaires

Motif de la demande Documents à fournir

• Récépissé de la déclaration de perte


• Formulaire de demande de duplicata
Perte du permis de conduire • Photocopie d’une pièce d’identité
• Deux photos d’identité
• Montant de la taxe régionale, si appliquée
• Récépissé de la déclaration de vol
• Formulaire de demande de duplicata
Vol du permis de conduire • Photocopie d’une pièce d’identité
• Deux photos d’identité
• Montant de la taxe régionale, si appliquée
• Formulaire de demande de duplicata
• Permis de conduire à remplacer ou photocopie
en cas de demande par courrier
Détérioration du permis de conduire
• Photocopie d’une pièce d’identité
• Deux photos d’identité
• Montant de la taxe régionale, si appliquée
• Formulaire de demande de duplicata
• Permis de conduire à remplacer
Changement d’adresse ou de nom • Photocopie d’une pièce d’identité
• Deux photos d’identité
• Montant de la taxe régionale, si appliquée

109
IV. Les modalités du permis de conduire

AA Pour aller plus loin

Astuces

Contrôle de police et moto

Le contrôle de police est toujours une épreuve pour les motards.


Pour qu’il se déroule au mieux, vous devez avoir procédé à des vérifications avant
le démarrage de l’engin et adopter un bon comportement pendant le contrôle.
Certaines conditions sont à respecter pour que vous puissiez rouler sans être ver-
balisé. Vous devez notamment avoir en votre possession tous les papiers relatifs
à la conduite du véhicule : permis de conduire, certificat d’immatriculation et
attestation d’assurance.
Bien sûr, le port d’un casque homologué est obligatoire, et vous devez aussi
posséder l’équipement obligatoire à une moto : au moins un rétroviseur (côté
gauche), un dispositif antiparasite, un avertisseur sonore homologué, un comp-
teur kilométrique, un compteur de vitesse, au moins une béquille, deux freins
actionnables indépendamment l’un de l’autre, une plaque d’immatriculation
conforme (éclairée, fond jaune ou blanc, etc.), deux feux clignotants de change-
ment de direction (un à l’avant et l’autre à l’arrière), un feu de croisement et un
feu de route à l’avant.
De plus, que ce soit en voiture ou en moto, votre seuil d’alcoolémie doit être
inférieur à 0,5 g par litre de sang ou 0,25 mg par litre d’air expiré.
Enfin, suivez ces quelques conseils pour que le contrôle se passe au mieux :
ππ Quelle que soit l’attitude de l’agent des forces de l’ordre envers vous,
restez courtois.
ππ Si vous êtes verbalisé et que l’infraction est avérée, réglez la contravention
sans négocier.
ππ Si vous êtes verbalisé, mais que vous souhaitez contester la réalité de
l’infraction, refusez simplement de signer le procès-verbal et de payer
l’amende. Indiquez alors au contractuel que vous avez l’intention de
contester et, dans la mesure du possible, n’exposez pas vos arguments
pour éviter le conflit.

110
IV. Les modalités du permis de conduire

Contester une contravention


Lorsque vous jugez que l’infraction que l’on vous reproche n’est pas justifiée, que
le procès-verbal présente des irrégularités ou encore si vous vous trouvez dans
une situation financière difficile, vous avez la possibilité de contester votre PV,
avec l’envoi d’une lettre de contestation de procès-verbal. En effet, l’article 429
du Code de procédure pénale précise : « Tout procès-verbal ou rapport n’a de
valeur probante que s’il est régulier en la forme, si son auteur a agi dans l’exer-
cice de ses fonctions et a rapporté sur une matière de sa compétence ce qu’il a
vu, entendu ou constaté personnellement. Tout procès-verbal d’interrogatoire ou
d’audition doit comporter les questions auxquelles il est répondu. » Attention, la
contestation ne pourra être acceptée que si l’irrégularité du procès-verbal cause
un préjudice au contrevenant. Il est donc nécessaire de démontrer ce préjudice.
Pour contester une amende, il faut envoyer une lettre de contestation de PV,
en recommandé avec accusé de réception, dans les délais définis par la loi. Si
cette lettre est expédiée dans les quarante-cinq jours suivant l’envoi du PV, on
parle alors de demande d’exonération. Mais si cette lettre est envoyée dans les
trente jours après l’envoi de l’avis d’application de l’amende forfaitaire majorée,
on parle alors de réclamation.
Dans tous les cas, il ne faut pas reconnaître l’infraction, et par conséquent, ne
pas avoir signé le PV ni effectué le paiement de l’amende.
Une consignation peut cependant être nécessaire sous peine de nullité de la
contestation en cas d’excès de vitesse, de non-respect des signalisations impo-
sant un arrêt du véhicule, de non-respect des distances de sécurité, de circulation
sur les voies réservées à certaines catégories de véhicules. Le montant de la
consignation correspond alors au montant de l’amende forfaitaire. En cas de
réclamation, il sera nécessaire de consigner le montant correspondant à l’amende
forfaitaire majorée. Cette consignation doit être réglée au Trésor public qui four-
nira ensuite un justificatif à joindre à la contestation du PV.
Par ailleurs, le contenu de votre lettre de contestation de PV varie selon les
situations, et notamment s’il s’agit d’un procès-verbal reçu dans le cadre d’un
contrôle automatisé ou non. Dans la plupart des cas de figure, votre lettre doit
toutefois mentionner le motif de la réclamation, accompagnée de l’original du
procès-verbal, d’une photocopie de la carte grise du véhicule, de votre permis
de conduire et de votre carte d’identité, ainsi que d’un justificatif de la consigna-
tion, si celle-ci est nécessaire par rapport à l’infraction reprochée.

111
IV. Les modalités du permis de conduire

Dans le cas d’un contrôle automatisé, l’identité du conducteur n’est pas identi-
fiée. Ainsi, il est possible que le propriétaire du véhicule reçoive un PV alors qu’il
n’a pas commis l’infraction routière reprochée. Si le propriétaire du véhicule
incriminé n’était pas au volant, il devra envoyer le formulaire de requête reçu en
même temps que le PV avec une lettre mentionnant l’identité et la référence du
permis de conduire de la personne présumée au volant du véhicule au moment
de l’infraction.
Par ailleurs, si le véhicule incriminé a fait l’objet d’un vol ou d’une destruction,
son propriétaire ou ex-propriétaire devra fournir le récépissé du dépôt de plainte
pour le vol ou pour le délit d’usurpation de plaque d’immatriculation, ou la
copie de la déclaration de la destruction du véhicule établie conformément aux
dispositions du Code de la route.

Questions / réponses de pro

Renouvellement d’un permis international


Actuellement à l’étranger, au Honduras, mon permis international arrive à
échéance.
Comment puis-je le faire prolonger pour une durée de trois ans, sachant que je
circule beaucoup et me rends régulièrement dans les pays frontaliers ?
Question de Gordien31

ΔΔ Réponse d’Olivier59
Il suffit (pour le permis vert, dit international) de se présenter en préfecture
avec le permis original et deux photos, le cas échéant.

Permis de conduire et mariage


Faut-il demander un nouveau permis de conduire suite à un mariage ?
Question de Ludovic

ΔΔ Réponse de Paul3
En cas de changement de nom suite à un mariage, il n’est pas obligatoire de
faire changer son nom sur son permis de conduire. Ainsi, il est possible de
garder son permis de conduire avec son nom de naissance.

112
IV. Les modalités du permis de conduire

Mais ceux qui le souhaitent peuvent demander un nouveau permis de


conduire, il s’agit alors d’une demande de duplicata à effectuer auprès de la
préfecture ou sous-préfecture de son lieu de résidence.

Visite médicale après récupération du permis


Que faire si l’on oublie de passer la seconde visite médicale, six mois après avoir
récupéré son permis suite à une annulation ?
Question de Per
ΔΔ Réponse de Darko
Vous ne risquez rien normalement, vous n’êtes pas le seul dans ce cas.
Pour récupérer vraiment et définitivement votre permis voiture, vous devez
appeler la préfecture ou sous-préfecture de votre département. Vous rece-
vrez une convocation devant la commission d’examen pour la délivrance du
permis et des documents.
Pour éviter tout problème, faites attention à ne pas conduire entre la date
de convocation et la décision de la commission.

Permis international
Peut-on se servir du permis international en France ?
Question de Derek25
ΔΔ Réponse de Paul3
Le permis international ne peut pas remplacer le permis de conduire et n’est
pas valable en France pour les titulaires d’un permis français.
Par contre, il peut être utilisé par les étrangers non résidents à condition
qu’ils disposent d’un permis de conduire en cours de validité, qu’ils aient
atteint l’âge légal minimal en France pour conduire la catégorie du véhi-
cule concerné, que les mentions médicales soient respectées et que le pays
d’obtention du permis de conduire ait signé un accord de réciprocité avec
la France.

Changement d’adresse sur une carte grise


Quel est le prix d’un changement d’adresse sur la carte grise et le permis de
conduire ?
Question de Canari25

113
IV. Les modalités du permis de conduire

ΔΔ Réponse de Paul3
La déclaration de changement d’adresse est gratuite. En revanche, depuis
le 15 octobre 2009, toute modification d’adresse sur la carte grise d’un
véhicule d’occasion immatriculé dans l’ancien système FNI (exemple
« 1234 AB 08 ») entraîne l’attribution d’un nouveau numéro d’immatricu-
lation (ZZ-123-ZZ) et l’émission d’un nouveau certificat d’immatriculation,
dont le coût total est égal à 2,50 €.
En ce qui concerne le permis de conduire, le changement est gratuit, sauf
dans les départements où une taxe régionale est due.

Visite médicale pour une personne handicapée


La visite médicale obligatoire pour l’obtention du permis de conduire par une
personne handicapée est-elle gratuite ?
Question de Devis
ΔΔ Réponse de Paul3
Oui, les visites médicales pour le permis de conduire sont gratuites pour les
personnes handicapées, dont le taux d’invalidité est de 50 % minimum.

Permis B anglais
J’ai un permis B d’un autre pays européen (Royaume-Uni). Puis-je conduire un
scooter de 50 cm3 ou 125 cm3 en France ?
Question de Chaz
ΔΔ Réponse d’Association de défense des conducteurs parisiens
Dès lors que vous êtes Français, que vous résidez et circulez en France, sur
un véhicule ou engin immatriculé en France, vous devez justifier d’un per-
mis de conduire.
Vérifiez la possibilité de faire valider votre permis B anglais par un permis B
français.

Conduite suite à un AVC


Après un AVC (hémiplégique droite), quelles sont les formalités et épreuves à
passer pour pouvoir conduire de nouveau ?
Question de Marcus22

114
IV. Les modalités du permis de conduire

ΔΔ Réponse de Papy
Vous devez prendre rendez-vous avec un inspecteur principal du permis de
conduire via votre préfecture, qui déterminera avec vous les aménagements
nécessaires au vu de votre état de santé, ainsi que les formalités à accomplir
(visite médicale, etc.).
ΔΔ Réponse de Margot78
Vous devez prendre rendez-vous avec un médecin assermenté par la préfec-
ture, qui vous donnera le niveau d’équipement à transmettre à l’auto-école.
Ensuite, cette dernière vous formera à l’utilisation de ces équipements.
Le médecin vous dira également votre degré d’aptitude et le délai (exemple :
inapte, apte temporaire, apte définitif). L’inspecteur vous précisera quant à
lui si vous pouvez conduire avec les nouveaux équipements.
Votre permis sera de nouveau valide si le médecin et l’examen de conduite
sont approuvés.

115
V.
Le retrait du permis de conduire

On distingue plusieurs types de retrait de


permis de conduire qui ont lieu pour des
motifs différents : invalidation, suspension,
annulation ou rétention. En pratique, l’in-
validation entraîne la perte de tous les
points du permis de conduire, tandis que la
rétention dure 72 h maximum et a lieu
lorsque les forces de l’ordre jugent que cela
est nécessaire en cas d’infraction. Si votre
permis est invalidé, vous devez en outre
attendre six mois avant de passer un nou-
veau permis, sachant que la décision
concerne tous les véhicules terrestres à
moteur (moto, auto, poids lourd, etc.) pour
lesquels un permis de conduire est néces-
saire. Par ailleurs, une suspension de
permis peut être décidée de manière administrative (raisons médicales, infrac-
tion au Code de la route, etc.) ou judiciaire (infraction au Code de la route ou
infraction pénale). Enfin, le permis de conduire est annulé suite à une infrac-

116
V. Le retrait du permis de conduire

tion grave au Code de la route ou au Code pénal. L’annulation est de plus


automatique dès lors que le conducteur est coupable de récidive de conduite
en état d’ivresse, de récidive de conduite en état d’ivresse ayant causé des
blessures graves ou la mort, ou de récidive de refus de se soumettre aux véri-
fications du taux d’alcoolémie.

Dans les cas d’homicide ou de blessures involontaires, il n’est par ailleurs pas
possible de repasser le permis pendant 3 ans ou 5 ans.

Dans les cas de récidive de conduite en état d’ivresse ou de refus de se sou-


mettre à un dépistage, ce délai est fixé à 10 ans.

La suspension
En cas d’infraction grave
au Code de la route ou de
délit, le contrevenant peut
être sanctionné par une
suspension de son permis
de conduire.

Principe
Une suspension du per-
mis de conduire est une
mesure de sûreté qui
consiste à interdire à un contrevenant de conduire pendant une durée déter-
minée. Le conducteur peut donc récupérer son permis à l’issue de la durée de
suspension.

Elle peut en outre faire suite à une rétention du permis de conduire par les
forces de l’ordre en cas de présomption de conduite sous l’emprise de l’alcool
ou de stupéfiants, mais ne peut dépasser 72 h. La suspension du permis de
conduire peut de plus être décidée par le préfet, on parle alors de suspension
administrative, ou par le tribunal, dans le cas d’une suspension judiciaire.

117
V. Le retrait du permis de conduire

Suspension administrative
Appliquée jusqu’au jugement de
l’infraction par les tribunaux, la sus-
pension administrative est
immédiate et provisoire.

Elle est décidée par le préfet du


lieu de l’incident en cas d’infraction
grave au Code de la route.

Le tribunal peut ensuite prononcer


un non-lieu, une peine de suspen-
sion plus courte ou plus longue.

L’arrêté de suspension du permis


de conduire peut directement être
remis par les forces de l’ordre ou
être envoyé en lettre recommandée
avec accusé de réception.

Le préfet peut ordonner une sus-


pension du permis de conduire pour
des infractions graves au Code de
la route telles que l’excès de vitesse d’au moins 40 km/h, le non-respect d’un
arrêt obligatoire (priorité, stop ou feu rouge), la conduite sous l’emprise de
l’alcool avec un taux supérieur ou égal à 0,8 g/l de sang, le refus de se sou-
mettre à un dépistage de la consommation d’alcool ou de stupéfiants, le délit
de fuite, la circulation en sens interdit sur une autoroute, l’utilisation d’un
détecteur de radar, le défaut d’assurance…

La suspension du permis de conduire décidée par le préfet a un caractère pro-


visoire, elle est donc fixée en général à six mois.

Cependant, elle peut durer jusqu’à un an en cas d’atteinte involontaire à la


vie ou à l’intégrité d’un tiers et susceptible d’entraîner une incapacité totale
de travail, ou encore en cas de conduite sous l’emprise de l’alcool ou de délit
de fuite.

118
V. Le retrait du permis de conduire

Suspension judiciaire
La suspension judiciaire du permis de
conduire est une sanction imposée par le
juge en cas d’infraction grave ou de délit.
Elle est décidée à l’issue d’une audience au
tribunal de police ou au tribunal correction-
nel en fonction de la gravité de l’infraction
ou du délit. Elle peut ensuite être pronon-
cée à titre de :

ππ sanction principale, le contrevenant ne


sera sanctionné que par une suspen-
sion du permis de conduire ;
ππ sanction complémentaire, la sus-
pension du permis est une sanction
complémentaire à une amende, par
exemple ;
ππ sanction de substitution, la suspension
du permis se substitue à une peine de prison ; cette dernière sanction ne
peut toutefois être prononcée que pour une infraction non routière, par
exemple, en cas de manquement à des obligations familiales.

En outre, une suspension du permis de conduire judiciaire peut être appliquée


en cas de différentes infractions et délits : conduite sous l’emprise de l’alcool
ou de stupéfiants, conduite malgré une suspension ou une rétention du per-
mis, délit de fuite, refus de restitution du permis après notification d’une
décision de suspension, infraction portant atteinte involontaire à la vie ou à
l’intégrité physique d’une personne, refus de se soumettre aux dépistages
d’usage d’alcool ou de stupéfiants ou excès de vitesse de plus de 30 km/h.

En général, la durée de la suspension du permis de conduire judiciaire est


fixée à trois ans maximum, mais elle peut aller jusqu’à cinq ans en cas d’ho-
micide ou blessures involontaires. Elle peut également être doublée en cas de
délit de fuite, récidive ou cumul d’infractions comme délit de fuite et conduite
sous l’emprise de l’alcool.

119
V. Le retrait du permis de conduire

Récupérer son permis


La suspension du permis de conduire est
définie pour une période donnée. Passé
ce délai, le conducteur doit donc se pré-
senter à la préfecture ou sous-préfecture
avec la notification de suspension en cas
de décision administrative, ou à l’autorité
mentionnée sur l’imprimé (réf. 7) remis
lors de la restitution du permis en cas de
suspension judiciaire. Lorsque le permis de
conduire a été suspendu pour cause de consommation d’alcool ou de stupé-
fiants, le conducteur doit également passer une visite médicale avant que son
permis de conduire lui soit restitué. Par ailleurs, lorsqu’un conducteur a fait
l’objet d’une rétention du permis de conduire par les forces de l’ordre, il peut
le récupérer à condition que l’état alcoolique ou l’usage de stupéfiants ne soit
pas établi, et qu’aucune décision de suspension n’ait été prononcée par le
juge ou le préfet dans les 72 h. Le conducteur peut alors récupérer son permis
auprès du service mentionné sur l’avis de rétention dans les douze heures qui
suivent la fin de la rétention et jusqu’au lendemain midi en cas de rétention
de dix-huit et vingt-deux heures. Passé ce délai, le permis de conduire est
automatiquement restitué à son titulaire par lettre recommandée avec accusé
de réception.

L’invalidation
L’invalidation du permis est le résultat de la perte de l’inté-
gralité des points. Il est alors nécessaire d’attendre six mois
avant de pouvoir passer de nouveau l’examen du permis.

Principe
L’invalidation du permis est signifiée au conducteur par
lettre recommandée, puis par l’envoi d’un second courrier
(LRAR) par la préfecture, demandant de rapporter le permis. Vous disposez
alors d’une semaine pour le restituer.

120
V. Le retrait du permis de conduire

La perte de validité concerne l’autorisation de conduire tout véhicule terrestre


à moteur (moto, auto, poids lourd, etc.) pour lequel un permis est nécessaire.

Récupérer son permis


En cas d’invalidation, c’est-à-dire
lorsqu’un conducteur a perdu tous ses
points, il est nécessaire de repasser son
permis de conduire. Le délai est alors
fixé à six mois à compter de la date de
remise du permis invalidé et à un an
en cas de nouvelle invalidation dans
les cinq ans suivant une précédente
invalidation.

Les conditions d’obtention du nouveau permis varient ensuite en fonction de


l’ancienneté du permis de conduire avant l’invalidation :

ππ Permis détenu depuis moins de trois ans : obligation de repasser les


épreuves du Code et de la conduite, l’examen du permis doit de plus
être passé pour chacune des catégories précédemment obtenues. Le
conducteur a aussi l’obligation de passer un examen médical et psycho-
technique. Le nouveau permis obtenu sera alors un permis probatoire et
ne totalisera que six points.
ππ Permis détenu depuis plus de trois ans : seul l’examen du Code est exigé
si le conducteur a fait l’objet d’une invalidation de moins d’un an et qu’il
s’inscrit à l’examen dans les trois mois qui suivent la fin de l’interdiction. Il
a aussi l’obligation de passer un examen médical et psychotechnique. En
cas de dispense de l’examen de la conduite, il récupère également tous
ses permis de conduire.

Par ailleurs, si vous perdez une deuxième fois tous vos points dans un délai de
cinq ans, vous pourrez quand même repasser votre permis.

Toutefois, vous devrez attendre une année entière (au lieu de six mois) et
repasser obligatoirement le Code et la conduite.

121
V. Le retrait du permis de conduire

L’annulation
En cas d’infraction grave, un conducteur
peut subir une annulation de son permis de
conduire.

Principe
Une annulation est le plus grave retrait de
permis qui puisse avoir lieu en cas d’infrac-
tion au Code de la route ou au Code pénal.
Elle concerne l’ensemble des permis détenus par le conducteur et peut être
décidée par un juge, appliquée automatiquement par le tribunal correctionnel
ou prononcée par un préfet, mais uniquement en cas de motif médical justi-
fiant une annulation du permis. Pour connaître les infractions impliquant une
annulation de permis automatique ou sur décision d’un juge, reportez-vous
au tableau ci-dessous.

Annulation de permis Infractions

• Conduite sous l’emprise de stupéfiants ou en état


d’ivresse
• Défaut d’assurance
• Délit de fuite
• Homicide et blessures involontaires
Annulation par le juge
• Refus de restituer un permis suspendu ou retenu
• Refus de se soumettre au dépistage de consommation
d’alcool ou de stupéfiants
• Conduite malgré une suspension du permis de
conduire ou de sa rétention

• Récidive de conduite en état d’ivresse ou sous l’em-


prise de stupéfiants
• Homicide involontaire aggravé
Annulation automatique • Blessures involontaires aggravées entraînant une inca-
pacité totale de travail de plus de 3 mois
• Récidive de refus de se soumettre aux vérifications du
taux d’alcoolémie ou de stupéfiants

122
V. Le retrait du permis de conduire

Suite à l’annulation, le conducteur ne peut plus conduire aucun véhicule pour


lequel un permis est exigé. Il doit donc repasser l’examen du permis après le
délai fixé par le tribunal, qui est de 3 ans maximum, sauf en cas d’homicide
ou blessures involontaires (5 ans) ou de récidive de conduite en état d’ivresse
ayant entraîné la mort (10 ans).

Une interdiction de conduire tout type de véhicules peut également être


ordonnée par le juge, elle concerne aussi les véhicules sans permis.

Récupérer son permis


En cas d’annulation, un conducteur ne peut pas récupérer son permis et est
obligé de le repasser, après la durée d’interdiction fixée lors du jugement.

Une dispense peut néanmoins être accordée lorsque le conducteur cumule


plusieurs conditions :

ππ Il était titulaire
de son permis de
conduire depuis
3 ans ou plus à la
date de l’annulation.
ππ Il a fait l’objet d’une
interdiction de
repasser son permis
de moins d’un an.
ππ Il s’inscrit à l’exa-
men du permis de
conduire dans les neuf mois qui suivent l’interdiction.

Dans tous les autres cas, le conducteur doit repasser, en plus de l’épreuve du
Code, la conduite.

Bon à savoir : en cas d’annulation du permis de conduire suite à un délit,


le conducteur doit passer une visite médicale avant de pouvoir s’inscrire à
l’examen.

123
V. Le retrait du permis de conduire

Faire appel à un avocat


Vous pensez que vous êtes victime de poursuites infondées ou abusives de la
part des pouvoirs publics ? Vous êtes convoqué devant un juge et n’êtes pas
sûr de la marche à suivre ?

La législation en matière du Code de la route et du Code pénal étant com-


plexe, il est souvent utile de prendre un avocat en cas de contestation de
retrait de points ou de permis de conduire.

Un avocat disposant d’une bonne expertise sur les permis à point peut être
particulièrement utile si vous risquez de perdre l’intégralité de vos points, mais
n’avez pas encore reçu de lettre recommandée.

Dans quels cas ?


Il peut être utile de se faire conseiller et
représenter par un avocat pour faire
valoir ses droits en cas de recours pour
une annulation, une suspension ou une
invalidation du permis de conduire, ou
encore en cas de perte de points lorsque
la notification n’a pas encore été reçue.

Faire appel à un avocat peut donc éviter


un retrait de permis de conduire, mais
permet aussi de se faire aider en cas
de vice de procédure ou d’erreurs de la
part des forces de l’ordre. Certains avo-
cats se sont d’ailleurs spécialisés dans le
droit des automobilistes et sont devenus
des experts. Ils pourront vous conseiller
et vous assister.

Les résultats obtenus sont parfois surprenants : les erreurs de procédure sur
lesquelles peuvent jouer les avocats efficacement sont nombreuses. Il n’est
donc pas rare d’éviter de perdre ses points grâce à un bon avocat.

124
V. Le retrait du permis de conduire

Trouver un avocat
Afin de bénéficier de bons conseils, il
est important de choisir un avocat spé-
cialisé dans le domaine de l’automobile
et du permis de conduire.

Il est alors possible de s’adresser à diffé-


rents professionnels proches de son lieu
de résidence, de faire une recherche sur
Internet ou de s’informer auprès d’un
service de protection juridique.

Vous pouvez également vous rendre au tribunal administratif de votre domi-


cile et trouvez la salle des audiences où sont jugées les questions liées à la
perte du permis de conduire.

Installez-vous dans la salle et prenez des notes sur les affaires plaidées, les
avocats qui les défendent (leur rigueur et leur sérieux, leur connaissance du
dossier, leur attitude vis-à-vis du client, leur caractère sympathique, leur capa-
cité à convaincre le juge, etc.).

Quand vous avez repéré un avocat


dont la prestation vous a
convaincu, allez le voir dès sa sor-
tie de la salle et demandez-lui un
rendez-vous pour votre propre
affaire. Vous aurez ainsi un avocat
compétent et qui vous
conviendra !

En revanche, prendre un avocat


représente un coût non négligeable, avec des honoraires qui varient entre
500 € et 5 000 € selon les procédures.

Cependant, il faut savoir que les personnes qui disposent d’une protection
juridique peuvent bénéficier d’une prise en charge totale ou partielle des
honoraires et autres frais de procédure via leur assurance.

125
V. Le retrait du permis de conduire

L’assurance permis de conduire


Tandis que les radars se multiplient sur les routes,
les retraits de permis de conduire augmentent à la
même vitesse. Si vous êtes souvent sur la route, il
peut alors être utile de souscrire une assurance per-
mis de conduire qui, au travers de différentes
garanties, facilite l’usage d’un véhicule et les aléas
pouvant survenir. Elle coûte généralement de 3 € à
5 € par mois.

Garanties de base
Bien qu’elles présentent de nombreux points communs, les garanties des
assurances permis de conduire varient d’un contrat à l’autre. Il vous faudra
bien cibler vos besoins avant de choisir le forfait qui vous convient le mieux.

Le forfait de base, commun à la plupart des contrats avec toutefois quelques


variantes, offre un minimum de garanties à ses souscripteurs :

ππ En cas de perte de points, l’assurance


prend en charge le stage de sensibilisation.
ππ En cas de retrait de permis, elle paie le
remorquage du véhicule et du conducteur
à son domicile.
ππ Si le conducteur doit repasser son permis
de conduire, l’assurance couvre l’ins-
cription aux examens, les démarches
administratives et les frais engendrés, avec
un plafond de remboursement. Cela ne
concerne souvent que le premier examen du permis.
ππ Un service d’information téléphonique, que ce soit pour de l’information
juridique (à titre documentaire et non consultatif), ou pour un itinéraire
routier, est à disposition du souscripteur. Attention cependant, car ce ser-
vice n’est pas toujours garanti 24 h/24 et 7 j/7.

126
V. Le retrait du permis de conduire

Une assistance téléphonique au constat amiable met également le conduc-


teur en contact direct avec un conseiller afin de l’aider à rédiger ce constat,
qui établit les conditions du sinistre. En effet, ne pas commettre d’erreur n’est
pas toujours chose aisée ; or, il est d’autant moins à prendre à la légère que
l’assurance se basera sur ce dernier pour déduire votre responsabilité ou non,
et donc décider si vous serez pris en charge.

Garanties optionnelles
Certaines assurances offrent des services
supplémentaires. Ainsi, la protection juri-
dique, incluant un service d’information
téléphonique ou une prise en charge de
la défense de vos intérêts en cas de litige,
couvre jusqu’à 20 000 € de frais de justice
pour certaines assurances.

Sinon, un service de remboursement des frais occasionnés par la perte des


papiers ou des clés du véhicule peut également être inclus. Tout comme un
service d’assistance en cas de mise en fourrière du véhicule : l’assurance se
charge alors de localiser la fourrière dans laquelle a été remorquée l’automo-
bile, puis s’occupe de transporter le conducteur en taxi.

D’autre part, en cas de retrait


de permis, l’assurance peut
rechercher pour son client un
véhicule sans permis.
Attention, certaines assurances
couvrent également une partie
du coût de la location, mais
pas toutes. Soyez vigilants !
De plus, en cas d’erreur de
carburant, le remorquage et le
dépannage de votre véhicule
peuvent également être cou-
verts par l’assurance.

127
V. Le retrait du permis de conduire

Attention, les pièces à chan-


ger et la main-d’œuvre
restent toujours à vos frais.
Enfin, en cas de crevaison ou
de panne d’essence, le
dépannage et remorquage
jusqu’au garage le plus
proche peut aussi être
remboursé.

Certaines assurances pro-


posent aussi une assistance psychologique en cas de traumatisme suite à un
accident de la route.

Attention : selon les contrats, ces garanties n’assurent pas toujours les coûts en-
gendrés, mais seulement une assistance à vos démarches. Gare aux méprises !

Pour aller plus loin, téléchargez notre fiche pratique :


Assurer son permis de conduire

128
V. Le retrait du permis de conduire

AA Pour aller plus loin


Astuces
Perdre des points de permis en roulant à vélo ?
C’est un fait, les cyclistes commettent plus d’infractions que les automobilistes,
car ils oublient souvent qu’ils peuvent eux aussi être soumis à des sanctions. La
première est bien sûr la verbalisation. Si un cycliste emprunte un sens interdit ou
s’il grille un feu rouge, il peut avoir une amende. Mais qu’en est-il des cyclistes
titulaires d’un permis de conduire ? Peuvent-ils perdre des points ?
Sur ce point, la circulaire du 10 mars 2004, méconnue tant par le public que par
certains membres des forces de l’ordre, précise : « Il ne peut y avoir retrait de
points que pour les infractions commises au moyen de véhicules pour la conduite
desquels un permis de conduire est exigé. » Cela implique donc qu’à vélo, aucun
retrait de points n’est possible.
Il existe toutefois une exception ! En effet, en cas d’infraction particulièrement
grave (délit de fuite, conduite en état d’ivresse, etc.), un cycliste peut être traduit
devant la justice. Parmi l’arsenal de sanctions à la disposition du juge, le retrait
de permis ou de points en fait partie.
Alors, si un policier vous verbalise et vous annonce un retrait de points alors que
vous êtes à vélo, vous pouvez d’abord essayer de lui rappeler que c’est interdit.
Puis, si l’agent des forces de l’ordre semble fermé au dialogue, laissez-le dresser la
contravention, en vérifiant qu’il est bien précisé que vous étiez à un vélo. Ensuite,
soit la préfecture ne donnera pas suite, soit vous pourrez initier un recours.
Dans ce dernier cas, il vous faudra débuter par un recours gracieux en envoyant
un courrier au ministère de l’Intérieur. Si cela n’aboutit pas, il ne vous restera
plus qu’à saisir le tribunal administratif. La procédure étant essentiellement
écrite devant cette juridiction, l’aide d’un avocat vous sera précieuse.

Retrait de permis et assurance


La perte de son permis de conduire, suite à une infraction grave ou à un cumul
d’infractions, a des répercussions sur son assurance auto, en plus d’être généra-
lement assortie d’une amende (voire d’une obligation d’effectuer un stage de
sensibilisation).

129
V. Le retrait du permis de conduire

En effet, le contrat d’assurance contient généralement des clauses permettant à


l’assureur de pénaliser son client en cas de retrait de permis. Cela peut alors aller
de la majoration de la prime à la résiliation de l’assurance.
Dans ce dernier cas, les motivations de la résiliation doivent être indiquées sur le
relevé d’informations. Il deviendra alors difficile pour le conducteur de trouver
un nouvel assureur.
Il est également possible que l’assureur augmente la prime ou résilie le contrat
si l’assuré, impliqué dans un accident de la route, est contrôlé positif au test
d’alcoolémie.
Si l’assurance auto a été résiliée à l’initiative de la compagnie d’assurance suite
à une infraction, plusieurs options s’ouvrent au conducteur pour souscrire un
nouveau contrat.
Il peut d’abord faire appel au bureau central de tarification, qui est un organisme
dont le rôle est de venir en aide aux conducteurs qui recherchent un contrat
d’assurance.
Sinon, il est aussi possible de se tourner vers des compagnies d’assurance spécia-
lisées dans l’assurance auto pour les conducteurs malusés.
Par ailleurs, l’assuré a l’obligation de déclarer à son assureur toute nouvelle
circonstance susceptible d’aggraver les risques ou d’en créer de nouveaux
(article L.113-4 du Code des assurances).
À ce titre, il doit déclarer à sa compagnie d’assurance un retrait de permis dans
les quinze jours à partir du moment où il en a eu connaissance.
En cas d’oubli non volontaire, l’assureur est en droit de résilier le contrat ou
d’en modifier les conditions. Et en cas d’omission intentionnelle, la compagnie
d’assurance peut, à condition de prouver la mauvaise foi, décider de la nullité du
contrat et obliger le conducteur à rembourser tous les dommages pris en charge.
La cotisation sera toutefois remboursée à l’assuré.

Questions / réponses de pro

Invalidation du permis de conduire


Quel est le délai pour contester une invalidation du permis de conduire ?
Question de William

130
V. Le retrait du permis de conduire

ΔΔ Réponse de Paul3
Un conducteur peut contester l’invalidation de son permis de conduire dans
un délai de deux mois à compter de la réception de la lettre recommandée
de notification d’invalidation ou à compter de la date à laquelle il est allé la
récupérer auprès du bureau de poste.

Perte du formulaire 48 N
J’ai récemment perdu trois points de permis pour un excès de vitesse. Étant titu-
laire du permis probatoire, j’ai reçu le formulaire pour le stage de récupération
de points.
Mais j’ai perdu ce document et je voudrais savoir comment en obtenir un autre
et à qui m’adresser.
Question de Plombier

ΔΔ Réponse de Darko
Il faut aller à la préfecture, où il faut demander un relevé d’information
intégral, l’équivalent du formulaire 48N.
La préfecture peut aussi vous donner un dossier pour un stage de récupéra-
tion à faire dans les quatre mois, sinon vous risquez une amende (parfois un
retrait de permis).

Perte de tous ses points de permis


Je me suis fait contrôler alors que je conduisais en état d’ébriété. Mon permis a
donc été annulé, car j’ai perdu tous mes points.
Comment puis-je le récupérer ? Dois-je seulement repasser le Code ?
Question de Yul44

ΔΔ Réponse de Pierre-Yves
Vous perdez votre permis lorsque celui-ci n’a plus de points. Il faut un délai
de six mois pour en solliciter un nouveau.
Dans ce cas, il faut être reconnu apte, après un examen médical et un examen
psychotechnique. Ces examens se font auprès des commissions médicales
agréées (consultez votre préfecture).

131
V. Le retrait du permis de conduire

Si vous êtes titulaire du permis depuis plus de trois ans, vous devez, pour
repasser le permis, solliciter un dossier d’inscription dans les trois mois qui
suivent la période de six mois d’interdiction de passer l’examen et réussir
l’épreuve du Code de la route.
Si vous êtes titulaire du permis de conduire depuis moins de trois ans, il
vous faut repasser l’examen du permis de conduire (Code et conduite) après
le délai de six mois.
Si vous êtes titulaire de plusieurs catégories de permis de conduire, vous
devrez repasser les épreuves correspondant à chacune de ces autorisations.

Annulation du permis voiture : qu’en est-il du permis moto ?


Suite à l’annulation de mon permis voiture, dois-je repasser tous mes permis ?
Si oui, en repassant mon permis moto A, quelle cylindrée pourrais-je conduire,
en sachant que j’ai 45 ans ?
Question de Yann74
ΔΔ Réponse d’Ankou
Il existe deux possibilités : soit vous n’aurez besoin de repasser que le Code,
dans ce cas, vous retrouverez toutes vos catégories, soit il vous faudra repas-
ser toutes les épreuves de toutes les catégories de véhicules que vous désirez
conduire, à savoir le permis B (Code + conduite) et le permis A (plateau
+ circulation).
Dans les deux cas, vous repartirez avec un permis A non restrictif. Cependant,
votre assureur limitera certainement les véhicules utilisables puisque vous
serez considéré comme un conducteur à risque. Alors, oubliez les GSXR,
CBR et autres.

Licenciement pour retrait de permis


Peut-on être licencié suite à un retrait de permis ?
Question de Pierrot07
ΔΔ Réponse de CC
Le retrait de permis peut constituer un motif de licenciement. Toutefois, si
le juge administratif annule ce retrait de permis, le licenciement peut alors
se retrouver dépourvu de cause réelle et sérieuse.

132
V. Le retrait du permis de conduire

Il faut pour cela que le retrait de permis soit directement le motif de licen-
ciement, et non la perturbation causée dans l’entreprise par la situation de
la personne.
Dans ce cas, il est probable que même en cas d’annulation du retrait de
permis, la perturbation qui en a résulté soit réelle. Et qu’elle constitue donc
un motif de licenciement.
Cela réduit donc les conséquences professionnelles d’un retrait du permis
de conduire, puisqu’elle vous permet de vous défendre si vous avez été
licencié suite à un retrait injustifié.
Le retrait du permis peut avoir lieu suite à une infraction grave au Code de
la route, ou à une infraction grave au Code pénal.
Il peut avoir des conséquences sur votre contrat de travail, mais aussi sur
votre assurance auto.

Invalidation et stage de récupération

Je viens de recevoir le recommandé m’informant de l’invalidation de mon permis


suite à la prise en compte d’un retrait de deux points d’une infraction commise
au mois de mai, qui me place à -1 point (je n’avais pas été informé par courrier
du nombre de points retirés pour cette infraction).
Persuadé qu’il me restait un point (j’ai demandé un relevé intégral au mois
d’août), j’ai effectué un stage de récupération de points fin octobre.
Je pensais avoir cinq points, mais en réalité je n’en ai plus aucun. Existe-t-il un
recours possible pour sauver mon permis ?
Question de Yan

ΔΔ Réponse de Def
Si le stage a eu lieu après la date de réception de la lettre 48 SI, il n’y a pas
de possibilité de récupération.
En revanche, si le stage a eu lieu avant, vous pouvez peut-être faire revali-
der votre permis.
Dans ce cas, vérifiez que le nombre de points ne dépasse pas -3 points,
auquel cas, le bénéfice du stage serait insuffisant.

133
V. Le retrait du permis de conduire

Remise gracieuse et perte de points


Si l’on obtient une remise gracieuse pour une amende majorée suite à un excès
de vitesse, est-ce que l’on perd quand même ses points ?
Question de Ninine

ΔΔ Réponse de Costes
Oui, les points sont perdus lors d’une remise gracieuse d’amende. Seul le
cas d’une annulation du PV permet de conserver ses points.

Multiples conducteurs sur la carte grise


Sur la carte grise de mon véhicule, il y a le nom de mon ex-conjoint, puis le
mien. J’ai gardé la voiture lors de notre séparation.
J’ai commis un excès de vitesse et c’est mon ex-conjoint qui a reçu le PV. C’est
bien moi qui l’ai payé, mais à qui le point sera-t-il retiré ?
Question de Princesa1977

ΔΔ Réponse de Darko
Le point sera retiré à votre ex-conjoint, car le véhicule est assuré à son nom.
Vous, vous n’êtes que « conducteur occasionnel ».
Pour que ce soit vous qui assumiez la perte de points, vous devez faire un
courrier à la même adresse où vous avez payé l’amende, dans lequel vous
expliquez la situation.
Enfin, dites-leur seulement que c’était vous qui conduisiez ce jour-là et que
vous prenez en charge la perte de points et joignez une photocopie de votre
permis.
ΔΔ Réponse de Riri
Le point sera bien retiré à votre ex-conjoint, car c’est le premier nom qui
figure sur la carte grise.

134
Index des questions
et des astuces
I. Les permis de conduire : voitures, deux-roues, poids lourds 13
Conduire la nuit : les bons réflexes 48
Conduire lorsque l’on est senior 49
Vitesse limitée et voiture sans permis 50
Permis B et A1 50
Permis B1 et voiture sans permis 51
Quel permis pour les courses de moto ? 52
Assurance d’une voiture sans permis 52
Durée de la formation au permis moto 53
Permis moto : changements en 2013 53

II. Passer son permis de conduire 54


Louer une voiture d’auto-école 76
Les autres usagers de la route : cyclistes et piétons 76
Délai d’inscription au permis moto 78
Permis de conduire pour les handicapés 78
Formation au Code 79
Erreurs éliminatoires du plateau 79
Forfaits pour le permis A 80
Équipement pour les épreuves de circulation 81
Heures de conduite supplémentaires 81
Documents obligatoires pour le permis moto 81
Subvention pour permis de conduire 82

III. Le permis à point 83


La mise en fourrière 92
Points, infraction et voiture sans permis 93
Permis probatoire 94
Faux excès de vitesse 94
Contravention pour un scooter 95
Application du retrait de points 95
Récupération de points en permis probatoire 95
Contravention avec une voiture prêtée 96

135
Excès de vitesse de plus de 40 km/h 96
Où récupérer son permis de conduire ? 97
Procédure de composition pénale 97

IV. Les modalités du permis de conduire 98


Contrôle de police et moto 110
Contester une contravention 111
Renouvellement d’un permis international 112
Permis de conduire et mariage 112
Visite médicale après récupération du permis 113
Permis international 113
Changement d’adresse sur une carte grise 113
Visite médicale pour une personne handicapée 114
Permis B anglais 114
Conduite suite à un AVC 114

V. Le retrait du permis de conduire 116


Perdre des points de permis en roulant à vélo ? 129
Retrait de permis et assurance 129
Invalidation du permis de conduire 130
Perte du formulaire 48 N 131
Perte de tous ses points de permis 131
Annulation du permis voiture : qu’en est-il du permis moto ? 132
Licenciement pour retrait de permis 132
Invalidation et stage de récupération 133
Remise gracieuse et perte de points 134
Multiples conducteurs sur la carte grise 134

136
Les professionnels et experts
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Auto-école des Sablons – Membre pro


Formation au Code de la route, au permis B, ainsi qu’à la conduite accompa-
gnée. Possibilité de suivre la formation en accéléré, d’effectuer un stage de
récupération de points, etc.
Départements d’intervention : 93
Adresse : 13 Place Elsa Triolet, 93 270 Sevran
Téléphone fixe : 01 43 84 82 56
Téléphone mobile : 06 52 65 08 98

Association de défense des automobilistes parisiens


– Membre pro
Assistance juridique et défense des automobilistes parisiens.
Départements d’intervention : France
Adresse : 109 rue Haxo, 75 020 Paris
Téléphone mobile : 06 67 77 27 20

137
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