Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
0°) Préambule.
Application : Opération qui consiste à faire correspondre à tout élément d'un ensemble A un élément d'un
ensemble B et un seul.
Par exemple, la fonction sinus est une application de l’ensemble des réels (l’ensemble A de la définition)
dans lui-même. Il en va de même pour les autres fonctions.
Un autre exemple d’application est l’opération qui a tout point du plan fait correspondre son symétrique par
rapport à une droite donnée. La réflexion est une application du plan (ensemble A) dans lui-même (ensemble
B).
On dit souvent des réflexions, rotations, symétries centrales, projections ou translations qu’elles sont des
transformations. En fait, une transformation est une application du plan dans lui-même.
Au travers de ce chapitre, nous allons traiter d’une transformation d’un nouveau type : l’homothétie (des
mots grecs homo : semblable et thétis : position).
Comme pour les fonctions, si M' est l'image de M par h(O ; k) alors on dit que M est l'antécédent de M' par
cette homothétie.
H3 : mode d'emploi.
Pour déplacer les points A, B et O, il suffit de cliquer dessus puis de mouvoir la souris en gardant le click
enfoncé. On le relache lorsqu'on se trouve à la position désirée.
Le rapport de l'homothétie est modifiable en cliquant sur la boite de saisie. Pour que la saisie soit confirmée,
il faut cliquer sur le bouton "Valider". Cliquer sur "Annuler" annulera l'opération.
Les vecteurs et peuvent être afficher ou non en cliquant sur la zone "Voir AB" / "Effacer AB".
L’homothétie de centre O et de rapport 1 est l’application qui au point M du plan fait correspondre le point
M’ défini par . Autrement dit, le points M et M’ ne font qu’un. Cette transformation qui laisse
tous les points du plan invariants est appelée application identique du plan ou Identité du plan.
Intéressons-nous maintenant à l’homothétie de centre O et de rapport –1. Notre point M’ est alors défini
par . Ce qui s’écrit aussi .
Autrement dit, O est le milieu de [MM’]. Donc M’ est le symétrique de M par rapport à O.
tanopah.jo.free.fr/seconde/homothetie.html 1/7
08/01/2023 19:30 L'homothétie.
Premières propriétés.
Pour rappel, on dit qu’un point est invariant par une transformation s’il est sa propre image.
La preuve :
En effet si M’ est l’image de M par l’homothétie de centre O et de rapport k alors . Là,
plusieurs cas sont possibles :
1er cas : les points O, M et M’ sont deux à deux distincts. A ce moment là, on peut dire des vecteurs
qu’ils sont colinéaires. Ce qui assure que O, M et M’ soient alignés.
2nd cas
: les points O, M et M’ ne sont pas distincts deux à deux. Ce qui veut dire que dans le lot, deux au
moins de ces points sont confondus. On a alors aucun mal à voir qu’ils sont alignés avec le troisième !
La preuve :
Comme A’ est l’image de A par l’homothétie de centre O et de rapport k alors . Ce qui s’écrit
aussi .
De même B’ étant celle de B, on a également .
Ainsi
tanopah.jo.free.fr/seconde/homothetie.html 2/7
08/01/2023 19:30 L'homothétie.
.
D’où le théorème. Avec un grand merci à Monsieur Chasles et à sa relation !
Une des innombrables conséquences de ce théorème, est que le milieu du segment [A’B’] est l’image par
l’homothétie de centre O et de rapport k du milieu du segment [AB].
En effet si I est le milieu de [AB] et si on appelle I’ son image par l’homothétie, de part le théorème on a que
.
Ce qui fait de I’ le milieu de [A’B’]. Autrement dit, l’homothétie préserve les milieux !
La preuve :
Comme les points A, B et C sont alignés et deux à deux distincts, c’est donc que les vecteurs et sont
colinéaires.
On sait de plus que A’, B’ et C’ sont les images respectives de A, B et C par notre homothétie de centre O et
de rapport k.
Le théorème 1.3 appliqué à A et B nous donne alors que . Autrement dit les vecteurs et
sont colinéaires.
De la même manière, le théorème 1.3 appliqué à A et C nous permet d’affirmer que les vecteurs et
sont colinéaires.
Pour résumer, est donc colinéaire avec qui est lui-même colinéaire avec qui aussi est
colinéaire au vecteur .
Bref et sont colinéaires. Les points A’, B’ et C’ étant deux à deux distincts (comme A, B et C), ils
sont par conséquent alignés. C’qu’on voulait !
tanopah.jo.free.fr/seconde/homothetie.html 3/7
08/01/2023 19:30 L'homothétie.
Démonstration du théorème
Conservation du parallèlisme.
Comme ses cousines, l’homothétie parallélisme.
La preuve :
Comme D’ et ’ sont les images respectives de D et par notre homothétie, en vertu du théorème 2.2, d’une
part D et D’ sont parallèles et, de l’autre et ’ le sont aussi. Enfin, par hypothèse D et le sont également.
En résumé D’ est parallèle à D qui est parallèle à qui elle, est parallèle à ’. Bref D’ est parallèle à ’. En
cinq mots, ce que l’on voulait !
Conservation de l'orthogonalité.
Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, l'homothétie préserve aussi l'orthogonalité des droites !
tanopah.jo.free.fr/seconde/homothetie.html 4/7
08/01/2023 19:30 L'homothétie.
La preuve :
Comme D’ est l’image de D par l’homothétie, ces deux droites sont parallèles.
Il en va de même pour ’ et .
Or par hypothèse, D et sont perpendiculaires. Inévitablement du fait de tout ces parallélismes, les droites D’
et ’ ne peuvent être que perpendiculaires.
La démonstration de ce théorème repose sur le fait que si un point M fait partie d’un segment [AB] alors il
existe un et un seul réel a [0 ; 1] tel que .
Nous la laisserons à la discrétion de chacun, vu qu’elle est hors-programme...
tanopah.jo.free.fr/seconde/homothetie.html 5/7
08/01/2023 19:30 L'homothétie.
La preuve :
Nous allons démontrer ou plutôt expliquer pourquoi l'homothétie conserve les angles. C'est l'objet de
l'animation suivante :
Contrairement à la réflexion, à la rotation, à la translation et à la symétrie centrale, l’homothétie n’est pas une
isométrie. C’est-à-dire qu’elle ne conserve pas nécessairement les distances. Elle les multiplie ou les divise
suivant la valeur absolue de son rapport.
Pour s'en rendre compte, utiliser l'applette. Les distances y sont bien multipliées...
Quand la valeur absolue du rapport (c'est-à-dire k) est inférieure à 1, l'homothétie est un rétrécissement.
Quand elle y est supérieure, il s'agit alors d'un agrandissement.
La preuve :
D’où le théorème. Dans cette démonstration, nous avons utilisé le théorème 1.3.
tanopah.jo.free.fr/seconde/homothetie.html 6/7
08/01/2023 19:30 L'homothétie.
Démonstration du théorème
Nous l’avons vu au début de ce paragraphe, avec l’homothétie les distances sont multipliées par ½k½ . Les
distances changeant, il va nécessairement de mêmes pour les aires qui en sont tributaires.
Nous venons de le voir, l’image d’un cercle C de rayon r (donc d’aire r2 ) par une homothétie de rapport
k est un cercle C’ de rayon ½k½ r ( donc d’aire k 2 r2 ). L’homothétie a donc multiplié l’aire par k2.
Nous avons vu que l’homothétie conservait le parallélisme, l’orthogonalité et les segments. L’image par
une homothétie de rapport k d’un carré de coté l (donc d’aire l2 ) est un carré de coté ½ k½ ´ 1 (donc d’aire
k2 ´ 1). Là encore, l’aire est multipliée par un facteur k2.
Et ce qui est vrai pour un cercle ou carré, l’est aussi pour toute figure du plan : une homothétie de
rapport k en conserve la forme mais en multiplie les dimensions par ½k½ et l’aire par k2.
Cette page ainsi que la quasi-totalité des éléments et de la programmation qui la composent ou qui en dépendent, ont été conçus et
réalisés par Jérôme ONILLON. Elle est exclusivement mise en ligne par la taverne de l'Irlandais.
(c) AMLTI Mai 1997/Janvier 2003. Tous droits réservés.
tanopah.jo.free.fr/seconde/homothetie.html 7/7