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Goldsmith
Le Je mystique
Lettres de 1994
Joël S. Goldsmith
Le Je mystique
Lettres de 1994
Ce livre est d’abord sorti aux États-Unis sous la forme de
Lettres mensuelles envoyées aux étudiants, par Lorraine
Sinkler, en 1966. Puis il fut diffusé en livre en 1971.
En France, il a été traduit et diffusé sous la forme de Lettres
mensuelles, numérotées de 167 à 178, en 1994.
SOMMAIRE
Chapitre II Le dévoilement..........................................21
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Si l’Éternel ne bâtit la maison
ceux qui la bâtissent travaillent en vain
Psaume 127
L’illumination dissout tous les liens matériels et relie les
hommes entre eux par les chaînes d’or de la compréhension
spirituelle ; elle reconnaît seulement la direction du Christ, elle
n’a ni rituel ni règle mais l’Amour divin, impersonnel, univer-
sel ; elle n’a aucune autre adoration que la Flamme intérieure
qui est toujours allumée dans le sanctuaire de l’Esprit. Cette
union est l’état libre de la fraternité spirituelle. La seule res-
triction est la discipline de l’Âme ; c’est pourquoi nous connais-
sons la liberté sans licence ; nous sommes un univers uni sans
limites physiques, un service divin à Dieu sans cérémonie ni
credo. L’illuminé marche sans peur – par la Grâce.
La Voie Infinie
Chapitre I
JE ME TIENS À LA PORTE
J
« e me tiens à la porte et je frappe». Qui est ce Je qui se tient
à la porte ? Et à quelle porte ce Je se tient-il ? À quelle porte
sinon à celle de votre conscience ? Je me tiens à la porte de
votre conscience et Je frappe, mais vous devez ouvrir la porte
et Me laisser entrer, car « Je suis le pain de vie… Je suis le che-
min, la vérité et la vie… Je suis la résurrection et la vie… Je suis
venu afin que vous ayez la vie, et que vous l’ayez plus abondante. »
( Jean 14 : 6)
Le Je qui se tient à la porte de votre conscience et frappe,
est le Je qui est venu afin que vous ayez la vie plus abondante.
Quand vous laissez entrer ce Je dans votre conscience, vous
avez laissé entrer la vie éternelle : le pain de vie, l’eau de vie et
le vin de vie. Vous avez laissé entrer dans votre conscience le
pouvoir de résurrection : la résurrection de votre corps, de votre
foyer, de votre mariage, de votre fortune et de vos affaires. C’est
seulement lorsque vous laissez entrer Je dans votre conscience,
que vous laissez entrer en vous le secret de la vie. Quand vous
reconnaissez que ce Je au milieu de vous est puissant, vous ne
parlez pas d’un homme ou d’un quelconque individu: vous par-
lez du Je, Je.
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Fermez les yeux, et dites doucement au-dedans de vous, en
silence, de façon sacrée et secrète, le mot : « Je, Je ». Ce Je au
milieu de vous est puissant. Ce Je au milieu de vous est plus
grand que n’importe quel problème dans le monde extérieur.
Ce Je au milieu de vous est venu afin que vous ayez la vie, et
que vous l’ayez plus abondante. Ce Je est avec vous depuis
« avant qu’Abraham fût», attendant que vous Le reconnaissiez.
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu ? » (I Cor.
3 : 16). Ne savez-vous pas que le nom de Dieu est Je, ou JE
SUIS, et que vous n’êtes le temple de Dieu que lorsque vous
avez laissé entrer Je dans votre conscience et L’avez maintenu
là de façon secrète, sacrée, douce et paisible, de sorte qu’à tout
moment vous pouvez fermer les yeux et vous souvenir simple-
ment de Je ?
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JE ME TIENS À LA PORTE
Le pouvoir de résurrection de Je
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SUIS, même si son temple était provisoirement détruit, en
trois jours il serait rebâti.
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JE ME TIENS À LA PORTE
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sauterelle. » Laissez le Christ le faire : N’essayez pas de L’aider,
de L’informer ou de L’instruire. Restez tranquille !
Il vous rappellera doucement : « Je me suis tenu à la porte
et J’ai frappé, mais maintenant la porte est ouverte, et Je suis
au-dedans. » « Je suis plus proche… (de toi) que ton souffle, plus
près que tes mains et tes pieds » (Alfred Tennyson). Ce Je est la
présence et le pouvoir même de Dieu, l’Esprit même de Dieu,
et Il – le Tout-Connaissant – est au-dedans. Savez-vous pour-
quoi Il est là ? Savez-vous pourquoi ce Christ, l’Esprit de Dieu,
est venu à vous ?
Le Maître a donné la raison : « Je suis venu afin qu’ils aient la
vie, et qu’ils l’aient plus abondante » ( Jean 10 : 10). Je, la présence
de Dieu, Qui Me tient à la porte et Qui frappe, Je, que vous
avez laissé entrer dans votre conscience, Je suis venu au-
dedans de vous afin que vous ayez la vie et que vous l’ayez plus
abondante. Votre fonction est d’être tranquille et de vous
détendre dans cette vérité que la présence de Dieu au-dedans
de vous est là dans ce but unique.
Peu importe ce qu’a été votre vie passée, ou ce qu’est votre
vie présente, jusqu’au moment où vous laissez entrer le Christ.
Ne vous inquiétez pas au sujet de vos erreurs ou péchés passés;
ils ne sont pas comptés contre vous. Pour chaque individu,
lorsque le Christ entre, le passé n’existe plus : les péchés
anciens sont pardonnés et effacés, en même temps que la péna-
lité qui les accompagne, et un nouveau jour commence. « Même
si vos péchés sont comme le cramoisi, ils deviendront blancs comme
neige » (Isaïe 1 : 18). Par conséquent, ne prenez pas sur vous le
fardeau des complexes de culpabilité. Extériorisez toute forme
de restitution ou de regret possibles pour une offense passée,
mais ensuite n’y pensez plus. Lâchez-la !
Vous ne pouvez pas revivre hier ; vous ne pouvez pas vivre
même il y a une heure, et tout ce que vous faites est de vous
torturer vous-même en apportant les souvenirs d’hier dans
aujourd’hui. Si vous ne les y apportiez pas, ils ne pourraient
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JE ME TIENS À LA PORTE
jamais s’y trouver, parce qu’hier est parti et ne peut être revécu
que dans le souvenir. Personne d’autre que vous ne peut faire
cela, et personne d’autre que vous ne peut lâcher hier. Dès l’ins-
tant où vous laissez entrer le Christ, hier disparaît, et la capa-
cité de pécher, de faire des erreurs ou de commettre des offenses
de quelque sorte que ce soit s’en va aussi. En Sa présence est
la plénitude ; en Sa présence est la paix ; en Sa présence est
l’harmonie. Il ne peut pas y avoir la présence de Dieu en vous
et la capacité d’erreur. Cela ne peut pas être ! Soit vous M’ex-
cluez, Moi, l’Esprit de Dieu, le Christ de Dieu, soit vous Me
laissez entrer : « Je me tiens à la porte et Je frappe. »
« Choisissez ce jour qui vous voulez servir » ( Josué 24 : 15).
Ouvrez votre conscience : « Parle, Éternel, ton serviteur écoute ».
Que cela soit répété dix, vingt ou trente fois par jour, jusqu’à ce
que le Christ vous remplisse tellement et remplisse tellement
chaque coin et recoin de votre conscience qu’il n’y ait plus de
place même pour un souvenir d’hier. Alors le Christ, que vous
avez laissé entrer, vous rétablit dans tout ce que vous avez
perdu de paix, d’harmonie, de santé, d’abondance, de bonheur
ou de compagnie. Tout est rétabli, et d’une manière plus satis-
faisante qu’auparavant, parce que jusqu’à ce moment vous
n’aviez ces choses que sur le plan matériel. Désormais, vous
les aurez sur le plan spirituel, ce qui veut dire sans limite et
sans effet nuisible ou destructeur sur quelqu’un d’autre.
Quand vous êtes exaucé par la présence et le pouvoir de
Dieu et de la grâce de Dieu, ce n’est pas aux dépens de quel-
qu’un d’autre ni au prix de sa perte ou destruction. En fait, ce
qui est bénéfique pour vous est bénéfique pour tous ceux qui
entrent dans l’orbite de votre conscience. Nous ne prenons pas
les uns des autres ; nous partageons, et ce que nous partageons
est cette présence du Christ au-dedans de nous: «Mon enfant…
tout ce que j’ai est à toi. » (Luc 15 : 31)
Maintenant, le Christ au-dedans dit : « Je te donne Ma paix. »
Cette Voix au-dedans vous parle et dit : « Je te donne Ma paix »
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– c’est-à-dire la paix spirituelle – pas la paix que le monde
donne. Si vous cherchez la paix du monde, n’allez pas au Christ
pour cela, parce que la paix que Je, le Christ, vous donne, est
une paix que le monde ne peut donner. Le monde pourrait vous
inonder d’argent, d’honneurs ou de renommée ; mais il vous
laisserait vide à l’intérieur, insatisfait, incomplet. Tandis que
quand vous percevrez Ma paix, vous la ressentirez abondam-
ment, durablement et joyeusement, une paix qui dépasse l’en-
tendement humain. Vous comprendrez alors pourquoi « Ma
grâce te suffit » (2 Cor. 12 : 9). Il n’y a pas de pénurie là où est la
grâce de Dieu.
« Je te donne Ma paix » vous est dit du dedans de vous, du
centre de votre être vers la circonférence : Je te donne Ma plé-
nitude ; Je te donne Mon immortalité ; Je te donne Mon infi-
nité. Je ne retiens jamais : tout cela est à toi. La plénitude est
la mesure des dons de Dieu au vous et au moi individuel,
quand nous ouvrons notre conscience pour les recevoir.
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JE ME TIENS À LA PORTE
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réelle; mais vous le deviendrez finalement, parce que C’est une
Présence, C’est un Esprit. Ce n’est pas Quelque Chose que vous
voyez, entendez, goûtez, touchez ou sentez, mais vous En faites
l’expérience; et quand cette Présence vous envahit, Elle apporte
la guérison de l’esprit et du corps. Elle apporte la purification à
un sens moral décadent; Elle apporte avec Elle une plus grande
intégrité; Elle vous lave des pensées et des sentiments négatifs
qu’aucun d’entre nous n’aime avoir, mais qu’ont même les meil-
leurs d’entre nous.
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JE ME TIENS À LA PORTE
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nous tournons vers le Père, vers ce Je, nous sommes une fois de
plus un avec notre Source, parce que JE SUIS est notre Père.
S’il y avait une quelconque tentation de pécher, d’être
malade ou de mourir ; une quelconque tentation de se laisser
aller à une discorde sur terre ; une quelconque tentation de
chanceler si vous êtes appelé à faire face à des voleurs, des
cambrioleurs ou des assassins, et si à ce moment-là vous main-
tenez ce Je au-dedans de vous de façon sacrée, je peux vous
assurer qu’aucun mal n’approchera de votre demeure, parce
que vous serez en train de demeurer dans « le lieu secret du
Très-Haut. »
Si vous voulez bien vivre dans la conscience de ce Je qui
demeure en vous, vous vous apercevrez que vous et votre Père
êtes consciemment un. Cela veut dire que vous êtes un avec le
pouvoir individuel infini ; vous êtes un avec la sagesse indivi-
duelle infinie ; vous êtes un avec la guidée infinie. Vous êtes un
avec tout ce que Dieu est, aussi longtemps que vous demeurez
dans ce « lieu secret », en gardant cette grande vérité si sacrée
au-dedans que personne ne peut dire que vous la connaissez,
mais par l’expression sur votre visage on saura que vous avez
découvert le mystère de la vie et trouvé la paix éternelle.
Ma Paix
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JE ME TIENS À LA PORTE
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Ce qui nous unit et fait de nous une famille est d’avoir
laissé entrer dans notre conscience le Je qui Se tenait à la porte
et frappait.
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JE ME TIENS À LA PORTE
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Ouvrez la porte de votre conscience ; ouvrez la porte de la
conscience de ce monde et laissez entrer le Père. Puis contem-
plez cette Influence silencieuse, sacrée et secrète, tandis qu’Elle
imprègne toute la conscience humaine et révèle finalement la
paix. La paix ne viendra pas par l’homme. La paix ne viendra
pas par des traités. La paix ne viendra pas par l’armement. La
paix ne viendra pas par le désarmement. La paix ne viendra
qu’en ouvrant la porte de la conscience et en Me laissant entrer,
Moi, le Père.
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Chapitre II
LE DÉVOILEMENT
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connue ici et là dans les temps modernes, mais dans l’ensemble
la vérité est demeurée voilée.
La vérité ne peut être connue que par ses fruits. C’est uni-
quement de cette manière que vous pouvez savoir si oui ou non
un enseignement ou une religion est vérité. Si un enseigne-
ment libère ceux qui le suivent, physiquement, mentalement,
moralement et financièrement ; s’il apporte une plus grande
liberté et harmonie dans leurs relations humaines ; s’il les rend
moins soumis à la règle de l’homme, aux caprices de la nature
ou aux lois de la matière et du mental, vous saurez alors qu’ils
s’approchent de plus en plus de la vérité.
« À leurs fruits vous les reconnaîtrez ». Le Maître a fait très
clairement ressortir qu’à certaines conditions, l’homme porte-
rait des fruits en abondance. À d’autres conditions, il serait
comme une branche d’arbre qui est coupée, se dessèche et
meurt. Vous devez vous-même juger si oui ou non les gens de
ce monde ont porté des fruits en abondance dans les dix-sept
cents ans passés, ou bien si une génération après l’autre a été
comme la branche qui se dessèche et meurt.
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LE DÉVOILEMENT
sorte de voile fut mis sur elles, vous découvrirez que c’était le
même voile, et que dans chaque cas la même méthode fut uti-
lisée pour cacher la vérité.
Chaque fois que la vérité a été révélée, ceux à qui elle était
révélée ont identifié la vérité avec le nom du révélateur et l’ont
adoré. Le révélateur n’a jamais fait cela, car quiconque est
assez haut dans la conscience pour recevoir une telle révéla-
tion ne la personnaliserait jamais. En fait, aucun individu ne
pourrait être un canal ouvert pour recevoir une telle révéla-
tion, s’il était même tenté de l’utiliser pour un profit person-
nel ou une gloire personnelle. Mais il peut y en avoir d’autres
qui, soit par ignorance soit par mauvaise intention, décident
de construire une statue à Moïse, à Élie, à Jésus ou à un autre
révélateur, et le voile est alors remis.
Jésus a enlevé le voile, et il l’a fait de façon à ce que la vérité
soit parfaitement claire à toutes les époques. D’une part il a
dit : « De moi-même, je ne peux rien faire… Si c’est moi qui rends
témoignage de moi-même, mon témoignage n’est pas vrai. ( Jean 5 :
31)… Ma doctrine n’est pas de moi, mais de celui qui m’a envoyé »
( Jean 7 : 16). Il a dit tout cela afin qu’à tout jamais les hommes
puissent voir et, voyant, puissent comprendre que cette iden-
tité humaine était la même que la vôtre et la mienne. Mais il
a dit aussi : « Je suis le chemin, la vérité et la vie ( Jn. 14 : 6)… Celui
qui me voit voit celui qui m’a envoyé ( Jn. 12 : 45)… Je suis venu afin
qu’ils aient la vie et l’aient plus abondante ( Jn 10 : 10)… Je suis la
résurrection et la vie… » ( Jn. 11 : 25)
Aux non-éclairés, ces deux séries de déclarations semblent
irréconciliables ; mais il y a une manière de les interpréter, de
sorte qu’elles ne soient plus contradictoires. Par exemple, si je
dis que je suis un homme de chair et de sang comme vous, cela
est incontestablement vrai de l’homme Joël. Pourtant, en
même temps, le Je, l’identité spirituelle de cet homme Joël, est
Dieu – tout comme le Je de chaque homme est Dieu. À cause de
cela, vous pouvez recevoir des guérisons à travers un individu
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qui connaît cette vérité. Vous pouvez être transformé ; vous
pouvez vaincre de faux appétits ; votre affaire peut s’amélio-
rer ; votre vie de famille peut devenir plus heureuse, parce que
Je au milieu de lui est Dieu. Si vous vous tournez vers le
Christ, le Je au centre de n’importe quelle personne illuminée
vous donnera de l’eau, et vous n’aurez plus jamais soif. Je vous
donnera la nourriture, la viande, l’eau, le pain, et vous n’au-
rez plus jamais faim.
Un seul Père
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LE DÉVOILEMENT
JE individualisé
Merci, Père, de cet autre jour pour prouver que Moi et Toi est
un; de cet autre jour pour manifester Ton royaume, Tes richesses,
Ton harmonie, Ta santé – pas la mienne. De moi-même, je n’ai
pas de santé ; de moi-même, je n’ai pas de richesses ; de moi-
même, je n’ai pas de vertu. Un seul est bon, c’est le Je de mon
propre être.
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Un enseignement tel que celui-ci ne peut pas être enseigné.
Vous ne pouvez pas monter sur un podium et dire cela à une
foule assemblée, pas plus que vous ne pouvez aller dans les
églises et les universités et l’enseigner là, parce que le mental
à trois dimensions ne peut pas le recevoir. Vous ne pouvez pas
non plus faire du prosélytisme. La seule manière de pouvoir
enseigner cela est celle par laquelle je l’ai enseigné. D’abord,
cette révélation est venue, que j’ai gardée enfermée au-dedans
de moi, secrète et sacrée, jusqu’au moment où je l’ai manifes-
tée dans ma vie. Alors, sans la moindre publicité ou recherche,
les étudiants ont commencé à venir à moi. Comment ils m’ont
trouvé est un mystère de Dieu, mais ils m’ont trouvé, sont
venus et m’ont dit : « Vous avez quelque chose. Partagez-le avec
moi. »
Je leur ai alors donné cela, un peu à la fois, montrant par
précepte, exemple et démonstration que c’était vrai ; et finale-
ment, après dix ou onze ans, ils en avaient tant absorbé que je
pus enlever entièrement le voile en disant : « Celui qui m’a vu a
vu le Père » ( Jn. 14 : 9). Ceux qui ont entendu cela ne sont pas
partis et n’ont pas mal interprété le message, parce que pen-
dant toutes ces années ils ont vu que je ne m’étais pas distin-
gué d’eux, mais que j’avais révélé que chaque vérité dite au
sujet de Jésus Christ, ou de l’un des saints ou sages du passé
ou du présent, est la vérité à réaliser au sujet de chaque indi-
vidu.
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LE DÉVOILEMENT
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La vérité dévoilée, à chaque époque, a toujours été la révé-
lation que Je suis Lui : il n’y a personne d’autre. Il n’y a qu’un
seul Ego, qu’une seule Individualité, le JE SUIS QUE JE
SUIS, ce Je au milieu de nous, l’Individualité divine de vous
et de moi. Le voile a toujours été mis quand ce titre a été posé
sur une personne, et que toutes les autres ont été considérées
comme des vers de terre, alors que la vérité est que Je est Dieu
Lui-même.
Cela ne ferait aucune différence si vous faisiez allusion au Je
en tant que le fils de Dieu, parce que Dieu le Père et Dieu le fils
sont un. Au début, cela peut nous aider de réaliser «Je suis le
fils de Dieu, héritier de Dieu, co-héritier de toutes les richesses
célestes.» Ce fut probablement dans les toutes dernières étapes
de son développement spirituel, et à cause de son unicité réali-
sée, que le Maître a pu dire : « Celui qui m’a vu a vu le Père. »
Pour être sûr que personne ne s’égare, nous avertissons nos
étudiants de ne jamais dire, même à eux-mêmes, «Je suis Dieu.»
Il n’est même pas sage de prononcer une déclaration telle que «je
suis le fils de Dieu ». La manière idéale est de dire simplement
« Je », et de penser à ce que cela signifie. Alors, en temps voulu,
quand l’oreille à l’écoute sera développée, vous entendrez la Voix
dire : « Je au milieu de toi suis Dieu. Je, qui suis plus proche de
toi que ton souffle, suis Dieu. » Quand vous entendez cela, vous
avez fait le contact avec votre Source. En général, si vous vous
contentez de répéter les mots, vous ne les dites qu’à partir du
mental ou de l’intellect, et quand ils sortent de ce mental ou
intellect, ils ne sont pas vrais. C’est seulement quand ils sortent
de l’Esprit de Dieu lui-même en vous qu’ils sont vérité.
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LE DÉVOILEMENT
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Impersonnalisez le bien et le mal
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LE DÉVOILEMENT
L’universalité de Je
Maintes fois dans les Écrits, vous avez lu que, jamais dans
toute mon existence, je n’ai donné un traitement à qui que ce
soit, et c’est vrai. Pourquoi ? Il faut que vous connaissiez main-
tenant mon secret : le Je de moi est le Je de vous. Quand je dis
que Je vais vous aider, est-ce que je parle de Joël, ou bien du Je
de vous qui est au-dedans de vous ? Je reconnais votre état-
d’être Je. Je ne dis pas que le Je de moi est plus grand que le
Je de vous, et que par conséquent je, Joël, vais vous aider. Oh
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non ; je reconnais la nature universelle de Je ; c’est pourquoi si
je vous dis que Je vais être avec vous à l’instant, même si vous
étiez à vingt mille kilomètres cela n’aurait aucune importance.
Je vais être avec vous parce que Je suis au milieu de vous. Je
suis plus proche de vous que votre souffle.
À cause de cette vérité, vous n’aurez jamais à transmettre
des pensées à vos patients ou étudiants, ou aux membres de
votre famille. Il vous suffit de reconnaître Je au milieu d’eux,
et de faire confiance à ce Je pour accomplir Sa fonction.
Si vous envoyez votre fils ou petit fils à l’école et croyez que
le Je de vous à la maison va prendre soin de cet enfant dans la
rue, vous serez déçu. Si vous envoyez cet enfant dehors, sachant
que Je au milieu de lui est Dieu et que partout où il va, Je vais,
il marchera en sécurité.
Ne voyez-vous pas la signification de ce qui nous a été
donné dans l’histoire de Ruth et Naomi ? « Partout où tu iras,
j’irai » (Ruth 1 : 16). Vous aurez beau essayer, pourrez-vous vous
séparer de Je ? En reconnaissant Je en moi, vous reconnaissez
mon état-Christ, vous priez pour moi, vous me traitez et me
bénissez. Quand je reconnais que ce Je au milieu de vous est
votre état-Christ, votre filiation, c’est l’unique prière ou trai-
tement que je puisse prononcer. Autrement, je ne fais qu’exer-
cer le pouvoir d’un esprit sur un autre, et cela ne fait pas par-
tie de la pratique de la Voie Infinie, qui n’est jamais fondée sur
la suggestion mentale. Il ne s’agit pas pour quelqu’un de
contrôler le mental de quelqu’un d’autre, ni pour un esprit fort
d’affermir un esprit plus faible. C’est une pratique dans laquelle
il m’a été révélé que Je suis Dieu. Je au milieu de vous suis
Dieu. Je au milieu du monde animal, du monde végétal, du
monde minéral suis Dieu ; c’est pourquoi mon unicité avec Dieu
constitue mon unicité avec tous les trésors spirituels du ciel et
de la terre. Ce n’est qu’en vertu de mon unicité avec le Père
que j’ai accès à la santé, à la richesse et à l’abondance de tout
bien spirituel.
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LE DÉVOILEMENT
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Chapitre III
« JE SUIS VENU »
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Une image dans la pensée n’est pas Dieu
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« JE SUIS VENU »
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Dieu que vous libérerez : vous lâcherez vos concepts de Dieu,
qui n’ont jamais eu la moindre possibilité d’exaucer vos désirs.
Puisque vous ne pouvez pas connaître Dieu avec le mental,
mais que vous savez vraiment que le royaume de Dieu est au-
dedans de vous, alors, où que vous soyez – dans la prison du
corps, dans la prison du péché, dans la prison de la maladie ou
dans la prison de la pauvreté – là même, allez au-dedans et
adoptez cette attitude d’écoute. Vous êtes alors dans une posi-
tion pour recevoir la présence et la grâce de Dieu.
Aussi longtemps que vous avez une image de Dieu dans la
pensée, ou aussi longtemps que vous avez un désir que Dieu
doive exaucer, vous érigez vous-même la barrière à votre
démonstration. Ce n’est pas comme s’il y avait Dieu et vous.
Ce n’est pas comme si vous deviez aller quelque part pour trou-
ver Dieu, ou même être bon pour mériter Dieu. Tout cela
appartient aux superstitions du passé.
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« JE SUIS VENU »
que j’ai conçu dans mon propre mental, quelqu’un vivant une
prétendue existence humaine. Si je suis totalement sur le che-
min spirituel, je dois avoir dépassé le stade de prier pour quoi
que ce soit de nature humaine, sachant très bien que si je l’ob-
tenais, cela pourrait entraîner des problèmes ou bien se révé-
ler insatisfaisant une fois que c’est là.
La nature de Je
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d’avec Dieu. Mais ce sens de séparation d’avec Dieu n’est pas
personnellement de votre faute. C’est la croyance universelle
qui nous est parvenue depuis l’expérience allégorique d’Adam
et Ève chassés du Jardin d’Éden. Cependant, ce sens universel
d’être séparé de Dieu est responsable de nos péchés, maladies,
mort, manque et limitations. Par conséquent, l’immortalité et
l’infinité ne peuvent nous être rendues que si nous retournons
à la maison du Père.
Cela signifie que vous devez réaliser que ce que vous regar-
dez avec vos yeux n’est pas Je : Je suis invisible ; Je suis omni-
présence; Je suis omnipotence; Je suis omniscience. Vous prou-
vez cela en ne vous inquiétant pas, en étant tranquille et en
laissant l’Omniscience que Je suis vous révéler la sagesse, la
directive ou direction nécessaire à cet instant même. Vous
prouvez cela en étant tranquille dans l’attitude d’écoute, lais-
sant l’Omnipotence Se révéler être le seul pouvoir. Vous prou-
vez cela en ne vous inquiétant pas pour votre vie ou quoi que
ce soit concernant votre vie, et en laissant l’Omniprésence
prouver l’Omniprésence.
Cela ne peut être fait intellectuellement. Ce ne peut être
fait que par l’inconnaissance, par le silence. Le silence est
votre lieu de repos. Le silence est votre demeure, votre lieu de
vie. Ayez votre vie, votre mouvement et votre être dans le
silence, et c’est alors que la petite voix se fera entendre et
vivra votre vie.
Dès que vous vous inquiétez, vous êtes en train de vivre
votre propre vie, et votre vie devient alors limitée à une cer-
taine mesure d’éducation, à un certain environnement, à cer-
taines circonstances et conditions. Tant que vous n’avez pas
d’image taillée de Dieu dans votre pensée, en ne priant pas un
Dieu éloigné ou proche ; tant que vous demeurez dans Je – Je
Omniscience, Je, Omniprésence, Je, Omnipotence – alors, par
la grâce de Dieu, vos besoins sont remplis.
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« JE SUIS VENU »
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Transmettre Je
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« JE SUIS VENU »
mais une image que nous portions dans notre mental, et qui,
pensions-nous, avait besoin de nous.
Une fois que vous reconnaîtrez que Je est l’identité de vous-
même, vous reconnaîtrez que Je est l’identité de mère, frère,
sœur et enfant, et vous n’aurez alors pas peur de les libérer
dans leur identité-Dieu. Le Maître n’a jamais voulu dire que
vous deviez abandonner votre famille, mais vous a seulement
poussé à vous élever davantage dans votre prise de conscience
de ce qui constitue votre famille, et de réaliser finalement que
Dieu est votre seule famille.
Quand vous réalisez que Dieu est votre mère, frère, sœur ou
père, que Dieu est votre mari, votre femme, votre enfant,
l’unique Je, la seule Vie, alors toute crainte pour eux dispa-
raît ; et quand la crainte s’en va, vous les avez libérés dans leur
véritable identité, en Dieu. Votre amour pour eux est plus
grand ; leur amour pour vous est plus grand ; le lien est plus
grand, et le besoin est moindre, parce que chacun trouve la plé-
nitude à partir du Centre divin au-dedans.
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unicité, le Je de vous est immortalité. Vous verrez alors la dif-
férence que cela fait dans la nature de votre vie quotidienne.
Vous démontrez la présence de Dieu chaque fois que vous
réalisez Je. Fermez les yeux, tournez-vous au-dedans avec une
oreille à l’écoute, et Dieu Se révélera. Dieu révélera Sa pré-
sence au milieu de vous, mais vous devez ouvrir une voie : vous
devez vider les vases déjà pleins ; vous devez entrer dans le
silence, sans concepts.
C’est comme si on vous demandait de dessiner une image
de Mars, et que vous deviez répondre : « Comment puis-je ? Je
n’ai jamais vu Mars. » Bien, alors tournez-vous au-dedans,
parce que vous pouvez être certain que l’Omniscience, le men-
tal de Dieu, sait à quoi ressemble Mars et vous le révélera s’il
se présente une occasion pour vous de le savoir.
Rien n’est caché au mental de Dieu, qui est le mental de
l’homme. Tout besoin légitime, de quelque nature que ce soit,
qui apparaisse dans votre expérience, peut être immédiate-
ment rempli tant que vous n’y pensez pas comme étant une
forme matérielle. Pensez-y comme étant la grâce de Dieu, l’om-
niscience de Dieu, l’omnipotence de Dieu, l’omniprésence de
Dieu, l’esprit de Dieu en l’homme, puis laissez Cela prendre la
forme qu’Il voudra.
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« JE SUIS VENU »
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C’est presque comme si Krishna, qui parle là, excusait le
meurtre ; mais cela n’a pas ce sens-là. Cela signifie que Je ne
peut être assassiné, et que Je ne peut tuer. Qu’en est-il alors de
la personne qui est assassinée ou commet le meurtre ? Ah non !
La Vie n’est jamais tuée ; c’est ici que fait son entrée la véri-
table identité : Je ne suis pas le corps qui est enterré. Je suis la
vie qui est permanente, et cette vie que Je suis n’est jamais
assassinée. Cette vie que Je suis, tout comme la vie de celui
que je tue, n’est pas assassinée. Nous jetons un regard au corps
tombé à terre et nous oublions que Je n’est pas le corps, et que
le corps n’est pas Je. Je est être spirituel infini, incorporel. Peu
importe ce que vous faites ou ne faites pas au corps, Je demeure
à tout jamais et pour toujours. Il n’y a pas de fin au Je que je
suis. « Je ne te quitterai et ne t’abandonnerai jamais… Je suis avec
toi tous les jours, jusqu’à la fin du monde », et cela est le Je que
vous déclarez.
Si vous pensez une minute que Jésus ou n’importe quel
autre mystique se réfère à lui-même quand il parle de Je, vous
êtes dans l’erreur, parce que lorsque le Maître disait « je », il
voulait dire Je, le Je qui est le Je au milieu de vous. Ce qui
donne un sens à l’un des plus grands passages de l’Écriture :
« Je suis venu afin que les brebis aient la vie, et qu’elles soient dans
l’abondance » ( Jean 10 : 10). Si vous vous souvenez que ce pas-
sage se rapporte à Je au milieu de vous, jamais plus vous ne
craindrez pour votre vie, pour votre approvisionnement, pour
votre bonheur ou pour votre sécurité. C’est ce Je qui est au
milieu de vous que vous devez toujours regarder, et aucun
autre. Laissez le Je divin vivre votre vie, en vivant consciem-
ment dans le Je au milieu de vous, le Je que vous déclarez être
venu afin que vous ayez une vie infinie, abondante, immortelle
et éternelle.
46
Chapitre IV
« JE SUIS LE CHEMIN »
47
Justement interprétées, les paroles « Je suis le chemin » veu-
lent dire ce qu’elles disent. Le chemin, la vérité et la vie plus
abondante sont à trouver dans Je – le Je que je suis, le Je que
vous êtes, car il vous a été dit que vous et votre Père êtes un.
C’est dans cette unicité que vous trouvez la liberté spirituelle,
l’harmonie spirituelle et la grâce spirituelle, une vie « ni par la
force, ni par le pouvoir, mais par mon esprit. »
Je est le chemin, et ce chemin révèle que « Moi et mon Père
nous sommes un… Je ne te quitterai et ne t’abandonnerai jamais…
Je suis toujours avec toi, même jusqu’à la fin du monde. »
C’est dans ce mot Je que vous trouvez le secret entier du
message spirituel donné au monde par le Christ Jésus, un mes-
sage qui est destiné à libérer les hommes et à briser toutes les
entraves et les limitations qui les lient, afin qu’ils puissent
vivre en tant qu’enfants de Dieu, complètement libres, sous la
domination d’aucun homme, sous la domination d’aucune cir-
constance ou condition, et sous la grâce de Dieu seulement.
Quand cela se traduira dans l’existence pratique, vous com-
mencerez à comprendre certains des passages de l’Écriture qui
ont été obscurs jusqu’ici.
48
« JE SUIS LE CHEMIN »
49
Qui vous n’avez pas besoin d’avoir peur, vous ne pourrez pas
aller plus loin, et vos demains ne seront pas différents de vos
hiers. N’essayez pas d’aller au-delà de ce moment de révéla-
tion, quel que soit le nombre de mois ou d’années que cela peut
vous prendre de parvenir à cette conviction intérieure abso-
lue :
50
« JE SUIS LE CHEMIN »
Cela ne veut pas du tout dire que vous entamez une vie
d’indolence, parce qu’une fois que l’Esprit de Dieu est sur vous,
vous êtes appelé à accomplir la mission de Dieu pour vous, et
cela entraîne plus de travail que vous avez pu en rêver. Mais
maintenant, cela n’implique plus des efforts ou des luttes, et il
n’y a plus de recherche de choses. C’est le miracle, le miracle
qui change votre concept entier de la prière, car vous ne priez
plus pour les choses de ce monde. Vous ne priez plus pour le
bonheur, pour la sécurité, ou pour la paix sur la terre. Votre
prière est maintenant une communion intérieure permanente
avec cet Esprit que vous avez reconnu.
Autrement dit, la nature de la prière est changée. Vous
n’entretenez plus de pensées pour quoi que ce soit au sujet de
votre vie humaine, parce qu’avec l’assurance de cette Présence
intérieure et Sa promesse de vous donner la vie plus abon-
dante, vous n’avez rien de plus à faire avec le plan de vie exté-
rieur que d’accepter la grâce de Dieu pendant qu’Elle S’écoule
dans et à travers votre expérience, et vous oblige tout natu-
rellement à partager les douze paniers pleins avec ceux qui
n’ont pas encore réalisé qu’il n’est pas besoin de lutter pour
des paniers pleins. La seule lutte, et ce n’est pas une lutte,
devrait être pour la prise de conscience que Je, l’Esprit de Dieu,
est au-dedans de vous. Les paniers pleins apparaîtront de leur
propre accord. Il ne sert à rien de lutter pour la santé, même
par la prière ou le traitement, une fois que vous avez réalisé
que la fonction de l’Esprit de Dieu en vous est de vous donner
la santé en abondance.
Tant que vous vivez constamment et consciemment dans
cette vérité de la Présence au-dedans et de Sa fonction dans
votre vie et dans la vie de vos amis et de vos ennemis, vous
vivez une vie de prière. Vous vivez la vie contemplative : en
contemplant Dieu, en contemplant la présence de Son fils au-
51
dedans de vous. Voyez ce que cela fait pour vous. Chaque fois
que vous pensez au fils de Dieu, vous ne reportez plus votre
pensée deux mille ans en arrière, en Galilée. Maintenant,
chaque fois que vous pensez au fils de Dieu, vous réalisez
immédiatement que vous êtes en train de parler du fils de Dieu
qui demeure en vous, le Christ qui demeurait en Paul des
années après la Crucifixion.
Une vie spirituellement fructueuse consiste uniquement
dans le fait de demeurer ainsi consciemment dans et à travers
la Présence. « Je peux faire toutes choses. » Cela signifie-t-il que
je suis grand à ce point ? Non, je peux faire toutes choses parce
que Son Esprit demeure en moi, et qu’Il Se fait entendre
encore, encore et encore en disant : « N’aie crainte, Je suis avec toi.
N’aie pas peur, Je suis avec toi. Je ne te quitterai jamais. »
Cela est la présence de Dieu qui m’a parlé et est mainte-
nant en train de vous parler de l’intérieur, une fois que vous
avez réfléchi à cette vérité des Écritures que Je est le chemin.
La présence de Je en vous est réellement le chemin. Quand
vous élevez le fils de Dieu en vous, vous entendez : « Je ne te
quitterai jamais. Je suis venu afin que les brebis aient la vie et l’aient
plus abondante. »
52
« JE SUIS LE CHEMIN »
53
dans un an. En vous souvenant que c’est la reconnaissance de
la présence de Dieu en vous, et en étant assez tranquille pour
reconnaître la présence de ce Je au-dedans de vous, Cela prend
alors soin chaque jour du pain, de la nourriture, du vêtement,
du logement, de la joie, de la paix, de la sécurité, de la sûreté,
de la rémunération et de la reconnaissance – quelle que doive
être la nature de l’accomplissement.
Vous ne pouvez pas vous permettre d’accepter ces deux
points et de continuer comme si vous aviez lu une belle leçon.
Vous devez les prendre dans votre conscience pendant une jour-
née, une semaine, un mois, ou une année si nécessaire, jusqu’à
ce qu’ils aient fructifié en vous et que vous ayez atteint une
compréhension de la nature de la révélation de Jésus Christ
que Je suis le chemin. À travers le Je, qui est la Présence
divine au-dedans de vous, vous êtes accompli. À travers ce Je
qui est Dieu au-dedans de vous, à travers Cela vous vivez. Ceci
est la manière de vivre, et vous vivez à travers cette Présence :
en Elle, avec Elle, à travers Elle, par Elle. Communiez avec
Elle. Ayez votre vie, votre mouvement et votre être en Elle et
avec Elle. Soyez tranquille et connaissez Je. Soyez tranquille et
entendez le « murmure doux et léger » vous dire : « Ne crains
point, Je suis avec toi. N’aie pas peur, Je suis Lui. »
Reposez-vous en Moi
54
« JE SUIS LE CHEMIN »
55
saint des saints est votre conscience, le sanctuaire intérieur de
votre propre être. Vous n’êtes jamais dans le saint des saints tant
que vous n’êtes pas allé au-dedans de vous-même et que vous n’y
avez pas trouvé Dieu, que vous n’avez pas communié avec Lui,
que vous ne Lui avez pas parlé, et que vous n’avez pas entendu
Dieu, tout au-dedans de vous.
56
Chapitre V
57
est donné, parce qu’en méditation vous ne cherchez pas des
choses. Vous ne cherchez pas la santé, la prospérité ou la com-
pagnie: vous cherchez le royaume de Dieu, et «le Fils de l’homme
viendra à l’heure où vous n’y penserez pas », le Christ Se révèle,
et la Grâce spirituelle prend les rênes. Cette vision pourrait
être passagère, vous quitter pendant des jours et ne pas reve-
nir, mais si vous êtes vraiment déterminé à suivre ce chemin,
vous vous y maintiendrez jusqu’à ce que cette prise de cons-
cience revienne, pas une seule fois mais encore et encore. Plus
souvent vous la cherchez et plus souvent vous l’atteignez, plus
vous êtes proche de ce point où vous vivez davantage dans le
royaume de Dieu que dans le monde.
58
LES DEUX VOIES DE JE
59
vrai. » Vous devez maintenant vous arrêter un moment et réflé-
chir à cela, car à mesure que vous lirez le Nouveau Testament,
vous n’aurez pas à lire très loin avant de l’entendre dire: « Celui
qui me voit voit celui qui m’a envoyé… Mon Père et moi nous som-
mes un… Je suis le chemin, la vérité et la vie… Je suis la lumière
du monde… Je suis venu afin que les brebis aient la vie. » Tout cela
vous amènera à être très prudent au sujet de l’utilisation du
mot « je », afin de faire bien attention à ce que vous faites quand
vous utilisez ce mot.
Le message de la Voie Infinie met en lumière ce qui a été
perdu par l’église depuis dix-sept cents ans, la vérité qu’il y a
un « je » humain qui ne peut rien faire, et qu’il y a un Je divin
au-dedans de vous à travers lequel vous pouvez faire toutes
choses.
Vous devez savoir qu’il y a un « je » appelé Joël, et qu’il y a
un « je » appelé vous. Mais ni vous ni Joël n’a atteint le plein
état de réalisation : Joël est susceptible de faire des erreurs ;
Joël peut à un moment ou à un autre se mettre très en colère ;
Joël apprécie parfois un bon repas. Mais cela n’est pas le Je
qui est l’instructeur ou le révélateur spirituel. Cela est la par-
tie de mon identité qui est encore dans le sens personnel, et
c’est celle dont Jésus parlait quand il a dit : « Je ne peux rien
faire de moi-même. »
Une fois que vous faites cette même reconnaissance, vous
pouvez alors dire : « Ah, mais mon Individualité, mon Indivi-
dualité réelle, est divine. Mon Sauveur, mon Christ, mon Gué-
risseur, mon Pourvoyeur est plus proche de moi que le souffle en
moi. Il est le Je même de mon être. » Quand vous avez reconnu
cela, vous commencez à retirer votre foi, votre espoir et votre
confiance du monde extérieur et des êtres humains. Vous ferez
de votre mieux pour être guidé spirituellement quand vous irez
voter, mais vous ne dépendrez pas pour la liberté et la paix de
celui qui est élu, quel qu’il soit, que ce soit votre candidat ou le
candidat d’un autre. Vous vivrez consciemment dans la prise
60
LES DEUX VOIES DE JE
La séparation
61
vous découvrirez vraiment que votre compagnie, votre pléni-
tude et unicité seront avec ceux de votre maisonnée spirituelle
plutôt qu’avec ceux de votre maisonnée familiale. Dans cette
mesure, il y aura une séparation ou une division. De telles
expériences amènent souvent les gens à quitter le chemin spi-
rituel. Comme l’a dit le Maître : « Il y en a peu qui le trouvent. »
L’Écriture dit aussi : « Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus. »
62
LES DEUX VOIES DE JE
63
Quelque Chose invisible qui est la partie la plus importante
de votre vie et de votre être, parce que la partie invisible est la
source du visible.
64
LES DEUX VOIES DE JE
65
demander aux disciples de prier avec lui. Il est certain que
Jésus n’était pas dans sa Divinité à ce moment-là, à Gethsé-
mani, quand il a demandé aux disciples de rester éveillés avec
lui, et il espérait que leurs prières l’élèveraient.
66
LES DEUX VOIES DE JE
67
n’avez même pas besoin d’être dans la présence physique d’une
telle personne pour bénéficier du Je qu’elle est. Le Maître a
dit : « Ta foi t’a sauvée » (Luc 8 : 48) – ta foi, ta reconnaissance du
Christ.
« Qui dites-vous que je suis ? » Je est Dieu. Si vous recon-
naissez que Je est Dieu quand vous vous tournez vers un pra-
ticien, vous ne pouvez pas ne pas en bénéficier. Mais si vous
pensez que le praticien a le pouvoir de vous donner quelque
chose, de vous retirer quelque chose ou de le retarder ; ou bien
si vous pensez que l’argent a le pouvoir de l’acheter, vous vous
égarez. L’argent est un instrument ; il peut être utilisé comme
une expression de gratitude, et dans ce sens c’est une recon-
naissance, mais il ne va pas acheter quoi que ce soit. La seule
chose qui va acheter quoi que ce soit de nature spirituelle est
le fait que vous reconnaissiez, et que vous contactiez, quelqu’un
qui a obtenu une certaine mesure de vie-Christ, une certaine
réalisation du Christ de son être et de la nature du Je qu’il est.
68
LES DEUX VOIES DE JE
69
Chapitre VI
IMPERSONNALISER DIEU
71
Universalité et disponibilité
de l’Esprit qui était en le Christ Jésus
72
IMPERSONNALISER DIEU
est votre Père, celui qui est dans les cieux » (Mat. 23 : 9). L’Esprit
est votre créateur et votre être. Cela détruit toute personnali-
sation. Qu’un groupe quelconque de personnes prétendent être
les enfants de Dieu, ou être les plus élevées ou les meilleures,
c’est une personnalisation. Il n’existe rien de tel que le plus
haut ou le plus bas. Il n’existe rien de tel que le meilleur, parce
que toute forme extérieure qui se décrète spirituelle est vanité.
Dieu seul est Esprit. Seul Je, l’Esprit de Dieu en vous, suis le
fils de Dieu, et ce Je est si impersonnel qu’à moins de pouvoir
regarder le Juif et le Gentil, le Catholique et le Protestant,
l’Oriental et l’Occidental, le blanc et le noir, et de reconnaître
qu’ils sont tous d’un seul Père, de la maisonnée de Dieu, vous
ne pourrez pas y entrer.
Quand nous impersonnaliserons Dieu en sachant que Dieu
est l’être de Jésus-Christ, et que Jésus a démontré cela afin
que nous sachions que Dieu n’était pas seulement son Père
mais notre Père à tous, alors nos prières ne seront pas une acti-
vité mentale. Nous avons tenté d’atteindre Dieu avec le men-
tal pour L’influencer, Le « canaliser », alors que le mental doit
être tranquille dans l’assurance de EST : Dieu est ; Je suis ; Je
et le Père sont un. Nous n’avons ainsi aucun effort à faire pour
atteindre Dieu, car nous sommes déjà un avec le Père. Nous
ne devons certainement pas essayer, avec le mental, de cana-
liser Dieu dans la direction de qui que ce soit.
Cela n’a-t-il pas été le péché de la religion dans toutes nos
guerres ? Les aumôniers n’ont-ils pas été encouragés à prier
pour la victoire de leur camp ? Qu’était-ce là sinon une tenta-
tive de canaliser Dieu ? N’était-ce pas essayer de revendiquer
Dieu pour leur camp, et exclusivement pour leur camp ? Mais
si nous voulons être enfants de Dieu, nous devons prier pour
nos ennemis. Cela ne veut pas dire que nous devons prier pour
que notre ennemi nous détruise – non pas que cela changerait
quoi que ce soit si nous le faisions – mais nous devons prier
pour que nos ennemis soient libérés de l’esprit charnel, tout
73
comme nous désirons que nos amis soient libérés de l’esprit
charnel. Mais, si nous nous décrétons les préférés de Dieu, et
tous les autres l’esprit charnel, nous nous mettons de nouveau
en esclavage. Prier pour notre ennemi signifie connaître la
vérité au sujet de notre ennemi, savoir que pour ce qui est une
quelconque expression de l’esprit charnel provenant de l’en-
nemi, ce n’est pas un pouvoir, et qu’en ce qui concerne la véri-
table identité de l’ennemi, elle est autant Dieu que notre iden-
tité est Dieu.
Quand Dieu aura été soigneusement impersonnalisé, la
signification de l’Omniprésence sera claire. Nous avons établi
un sens de séparation d’avec Dieu alors même que nous décla-
rions que Dieu est omniprésence. Mais où suis-je dans cette
Omniprésence ? Si Dieu est omniprésence, alors je dois être
cette Présence ; mais si je me mets à avoir un Dieu et un « moi »,
je n’impersonnalise pas : je crée un sens de séparation. Je n’ai
Dieu comme Omniprésence que si je suis omniprésence.
Je frappe ! Entendez-vous ?
74
IMPERSONNALISER DIEU
75
et sa compagnie, il se peut que l’étudiant demande: «Comment
cela? »
Alors il faut lui dire : « Vous ne voulez pas ouvrir la porte
de votre conscience et Me laisser entrer, Moi le Je. Vous ne vou-
lez pas laisser entrer le Je qui est en train de frapper là. Vous
cherchez un autre Dieu, ou bien vous ne cherchez pas Dieu du
tout, mais des fruits, un bénéfice de Dieu. Cela, vous ne le trou-
verez jamais. »
Dieu ne donne pas la santé ; Dieu ne donne pas les res-
sources ; Dieu ne donne pas la paix ; Dieu ne donne pas la sécu-
rité. Dieu est tout cela : « Je suis le chemin, la vérité et la vie… Je
suis la résurrection. » Le Je n’envoie pas ces choses ou ne les
donne pas : le Je est ces choses, le Je incorpore ces choses.
Quand vous ouvrirez la porte de votre conscience et ferez
entrer Je, vous trouverez la Présence – d’abord lentement et
graduellement, parce qu’aucun de nous ne pourrait la prendre
d’un seul coup – mais vous découvrirez que cette Présence
s’écoule de vous sous les formes nécessaires à votre expérience
quotidienne.
C’est pourquoi le chemin mystique est la manière de vivre
la plus pratique qui ait jamais été connue. Le monde essayera
de nous dire que la manière matérialiste est la plus pratique,
mais si vous regardez l’histoire, je pense que vous conviendrez
que le matérialisme ne nous a pas donné la voie. Même si vous
regardez les pays qui ont eu un jour une balance commerciale
favorable et une rentrée d’or stable, vous vous apercevrez à
quel point la scène a changé et que pour bon nombre d’entre
eux ce n’est plus le cas. Pourquoi ? Parce que tout ce qui est là
dehors dans le monde est aussi fugitif qu’une ombre.
Mais si vous avez ouvert votre conscience à Je et si vous
avez réalisé que Je au milieu de vous est Dieu – que Je au
milieu de vous est cette Totalité – alors, si pour quelque raison
votre santé, votre foyer ou votre famille vous a quitté aujour-
d’hui, cela n’a pas d’importance. Ce Je est la résurrection.
76
IMPERSONNALISER DIEU
La boîte de Pandore
77
d’éclairer Dieu. Le fait même que vous vous soyez tourné vers
une conscience illuminée est le lien entre vous et Dieu. Alors,
tout ce qu’a à faire cette conscience illuminée est de demeurer
en Dieu, et Dieu remplit votre besoin.
Le rôle que joue votre conscience quand elle a été éclairée
est qu’elle s’est éveillée ; elle a eu suffisamment du « dévoile-
ment » pour savoir que le Je de vous et le Je de quiconque se
tourne vers vous est Dieu, de sorte qu’il n’y a aucun besoin de
lui transmettre des pensées, de lui transmettre du pouvoir, ou
d’utiliser le pouvoir-Dieu pour lui. C’est le bon plaisir du Père
de lui donner le royaume, le bon plaisir du Père, le Je au milieu
de lui. Je au milieu de vous est puissant, mais le Je au milieu
de vous est au milieu de lui à cause de l’Omniprésence. C’est
pourquoi vous n’avez pas à projeter votre pensée à travers les
kilomètres : vous avez seulement à demeurer dans la tran-
quillité, et parce que le Je a été dévoilé, la vérité a été dévoilée.
Si vous connaissez Je, pourquoi devez-vous vous tourner
vers quelqu’un ? N’y a-t-il pas un Je en vous ? Ne dites-vous
pas « je » tout le temps, et Je n’est-il pas Dieu ? Par conséquent,
demeurez dans la tranquillité.
Comprendre la nature de Dieu comme étant Je est le trésor,
mais en révélant cette vérité, elle s’avérera mauvaise si elle
vient à la perception des gens non éclairés, de ceux qui pen-
sent qu’un sens personnel de « je » est Dieu, que n’importe qui
peut exercer le pouvoir-Dieu, ou qu’une personne est spéciale-
ment favorisée par Dieu et peut, par conséquent, mieux faire
pour vous que l’un ou l’autre des praticiens qui ont réalisé
Dieu. Tout cela peut être mauvais parce que c’est personnali-
ser. Apprenez à impersonnaliser. C’est seulement quand vous
impersonnalisez que vous pouvez devenir intérieurement tran-
quille et laisser Je faire le travail, sans penser que c’est le « je »
de vous. Souvenez-vous qu’il y a un Je dans la personne que
vous êtes en train d’aider autant qu’en vous, et que C’est le
même Je, le seul et unique Je. Laissez-Le faire le travail sans
78
IMPERSONNALISER DIEU
79
contient est à vous. C’est Mon bon plaisir de vous donner le
Royaume ; mais si vous personnalisez, alors il y a ceux qui ont
et ceux qui n’ont pas.
Impersonnalisez-vous vous-même et comprenez que vous
n’êtes pas la personne que vous voyez dans le miroir. Cela est un
corps, mais ce que vous êtes est Je. Maintenant, vous avez
impersonnalisé : vous vous êtes impersonnalisé vous-même ;
vous avez impersonnalisé Dieu, et vous avez impersonnalisé les
ressources, parce qu’il n’existe rien de tel que des ressources qui
soient destinées uniquement à vous ou à moi.
Y a-t-il un Dieu qui peut donner ? Cela n’indiquerait-il pas
un Dieu qui retient ? Quelle sorte de Dieu avez-vous alors ? Un
Dieu fabriqué par l’homme, un Dieu fait à l’image et à la res-
semblance de l’homme ? Bien sûr, un homme peut donner et
retenir, mais Dieu le peut-Il ? Dès l’instant où vous comprenez
que Dieu n’a aucun pouvoir de retenir la lumière du soleil, la
lune ou les étoiles, les océans ou les poissons, vous savez qu’il n’y
a pas de Dieu qui retienne quoi que ce soit. Vous ne pouvez pas
vraiment avoir un problème de pénurie. Ce que vous avez, c’est
le problème d’un sens de séparation d’avec Dieu et, dans votre
ignorance, vous avez créé une identité distincte de Dieu.
En d’autres termes, vous ne déclarez pas : je suis Je ; au lieu
de cela vous déclarez : je suis une personne, et le manque d’édu-
cation, l’absence d’occasions ou certaines circonstances m’ap-
pauvrissent. C’est vous qui faites tout cela. Vous fabriquez votre
propre prison. Vous ne pouvez pas démontrer les ressources :
vous pouvez seulement démontrer Je. Vous ne pouvez pas démon-
trer la sécurité ; vous ne pouvez pas prier pour la sécurité. En
fait, vous ne pourrez jamais épargner assez d’argent pour avoir
la sécurité, comme l’ont découvert beaucoup d’ex millionnaires.
La seule sécurité que vous puissiez avoir, vous l’avez quand la
porte de votre conscience s’ouvre et laisse entrer le Je, de sorte
que vous pouvez dire : « Je est mon approvisionnement. Je au
milieu de moi est puissant. »
80
IMPERSONNALISER DIEU
La nature universelle de Je
nous rend tous un
81
Dieu est être. Mais Dieu est être infini ; par conséquent, Dieu
doit être votre être et mon être. C’est pourquoi nous pouvons
accepter Je en tant que le nom de Dieu, parce que j’ai le nom de
Je et vous avez le nom de Je. Chacun de nous est Je. Je est
l’identité de chacun, et c’est ce qui nous rend frères et sœurs.
C’est ce qui rend possible pour nous de nous rencontrer sans
envie, jalousie ou méchanceté, car quelle que soit l’abondance
de celui-ci, ou la pénurie de cet autre, tout s’égalisera quand
nous parviendrons à la prise de conscience de ce Je. Chacun
de nous est Je, et Dieu est ce Je infini en nous.
Quand nous aurons perçu la nature universelle de Dieu en
tant que Je, en tant que le Je de chaque individu et que le Je
de chaque chat, chien, oiseau et animal, le lion et l’agneau se
coucheront côte à côte – aussi bien les lions et les agneaux
humains qu’animaux. Quand nous reconnaîtrons Je en tant
qu’Être universel, Être infini, nous ferons de nos ennemis des
amis, non en les dominant, mais en reconnaissant que Je au
milieu de l’ennemi suis Je au milieu de chacun de nous, et que
nous sommes un.
Il n’y a qu’un seul Je. L’identité de Dieu est l’identité de
vous et l’identité de moi. Si je vous donne, je me donne à moi-
même. Si vous me donnez, vous vous donnez à vous-même.
C’est comme un transfert d’argent de votre poche droite à votre
poche gauche. Il en va vraiment ainsi, une fois que vous com-
mencez à comprendre le Je qui est Dieu, frappant à la porte
de votre conscience.
Pour cette raison, « Toutes les fois que vous avez fait ces choses
à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez
faites. » (Mat. 25 : 40), parce que Je suis le plus petit d’entre mes
frères, et le plus petit d’entre mes frères est Je. Quoi que vous
ayez fait à un autre, vous l’avez fait à vous-même, et cela
devrait permettre d’expliquer ce que veut dire le karma. Le
mal que vous faites à un autre ne peut que vous revenir. Il y a un
élastique attaché à lui, et la pierre que vous jetez doit revenir.
82
IMPERSONNALISER DIEU
83
Chapitre VII
IMPERSONNALISER L’ERREUR
85
métaphysique, mais la véritable signification du principe du
néant et du non-pouvoir de la maladie ne fut pas comprise. On
croyait que le mental, dont on faisait un synonyme de Dieu,
était le pouvoir qui guérissait la maladie ; bref, que Dieu était
le pouvoir qui la faisait disparaître. Cependant, si vous accep-
tez la vérité que Dieu est omnipotent, vous devez le plus logi-
quement du monde ajouter : « Alors, rien d’autre que Dieu n’est
pouvoir. » Cela doit vouloir dire le non-pouvoir de quoi que ce
soit et de tout ce qui vous apparaît comme un pouvoir, qu’il
s’agisse d’une personne, d’une chose, d’une circonstance ou
d’une condition. Vous pouvez alors la regarder objectivement et
réaliser à quel point il lui serait impossible d’être un pouvoir ou
d’avoir un pouvoir, si Dieu est omniprésent et omnipotent, la
seule Présence et le seul Pouvoir.
Plus vous devenez conscient de la nature de Dieu en tant
qu’Omniscience, Omnipotence et Omniprésence, plus vous
devenez conscient du non-pouvoir de ce monde d’effets. Peut-
être vous demandez-vous pourquoi les mystiques d’antan
n’ont pas découvert ce principe, et la réponse est que leur
mental était conditionné, exactement comme le mental de cer-
tains mystiques d’aujourd’hui est conditionné. Ils croient que
le karma est un pouvoir, plus puissant même que Dieu, ou
bien ils croient que Dieu utilise le mal pour Ses desseins. Ils
sont si conditionnés qu’ils ne peuvent pas abandonner leur
croyance en le pouvoir du péché, de la maladie, des faux appé-
tits, de la pénurie et des limitations. C’est ce qui rend difficile
d’expliquer ce principe à ceux qui n’ont pas été intérieure-
ment conduits vers un tel enseignement. Ceux d’entre vous
qui y ont été conduits peuvent plus vite l’accepter et le com-
prendre, parce que vous avez déjà fait l’expérience du non-
pouvoir de l’erreur sous une forme ou une autre. Quoi que ce
soit dont vous avez déjà fait l’expérience n’est cependant
qu’un début.
86
IMPERSONNALISER L’ERREUR
87
Quelle que soit la mesure dans laquelle vous avez fait l’ex-
périence d’une guérison spirituelle, vous avez déjà prouvé cette
vérité. Autrement dit, si vous aviez un rhume, qui est supposé
être un pouvoir, et si vous en avez été guéri spirituellement,
vous savez que ce qui a été prouvé est que ce rhume n’était pas
le pouvoir qu’il prétendait être.
Si vous avez eu une maladie plus grave, et qu’à travers
votre propre conscience spirituelle ou celle d’un autre vous avez
vu la douleur et les symptômes disparaître et l’harmonie se
rétablir, tout ce dont vous avez vraiment fait l’expérience est le
néant de ce qui était apparu sous la forme d’une maladie, car
si cela avait été quelque chose ce serait encore quelque chose.
Le fait même qu’elle ait disparu sans remèdes matériels, chi-
rurgie ou application quelconque, signifie qu’elle n’était vrai-
ment pas ce qu’elle prétendait être.
Tout mal, quel que soit son nom ou sa nature, est le pro-
duit d’une hypnose universelle, ou attitude fausse, basée sur la
croyance en deux pouvoirs, ce que Paul a décrit sous le nom
d’esprit charnel. Toute discorde qui nous touche n’est rien
d’autre que ce sens mesmérique. Ce n’est pas votre croyance
et ce n’est pas ma croyance : c’est une croyance universelle à
laquelle nous sommes soumis en vertu de notre ignorance de la
vérité.
Par l’activité de l’esprit charnel, agissant universellement,
nous sommes sous cette hypnose à partir du moment de la
conception, et si nous vivons sous la loi du bien et du mal, n’im-
porte quoi peut arriver. Ou bien nous sommes soumis à l’es-
prit charnel universel, à ses croyances et à ses activités, ou
bien nous répondons de plus en plus à l’impulsion spirituelle.
Par exemple, avec les premières pluies froides de l’automne,
il est probable que trois ou quatre personnes sur dix vont renifler,
88
IMPERSONNALISER L’ERREUR
non pas parce que leur pensée erronée fait ainsi d’elles des vic-
times, mais à cause de l’hypnose universelle engendrée par la
croyance en deux pouvoirs. Nous devons briser cette hypnose, en
réalisant que nous n’avons pas besoin d’être soumis au mesmé-
risme du monde, et en comprenant que l’hypnose ou l’esprit char-
nel n’est pas de Dieu, n’est pas spirituellement douée d’autorité,
et n’a pas de loi spirituelle pour la soutenir. Par conséquent, elle
n’est pas pouvoir.
Nous ne combattons pas l’hypnose ou l’esprit charnel; nous
ne discutons pas avec elle ; nous n’essayons pas de la détruire,
ni de nous élever au-dessus. Pour nous, l’hypnose et l’esprit
charnel ne sont que des noms qui identifient le bien et le mal
comme l’essence de toute limitation, mais à mesure que nous
dominons la croyance dans les pouvoirs du bien et du mal, nous
commençons à faire disparaître la source de nos discordes et
inharmonies.
Plus nous vivons dans la réalisation que nous n’avons pas à
être soumis à l’hypnose universelle de la croyance humaine en
deux pouvoirs, plus nous nous libérons de cette influence et
vivons sous la Grâce au lieu de vivre sous la loi. Quand nous
comprenons Dieu comme Omnipotence, nous pouvons alors réa-
liser que l’hypnose, le mesmérisme, le mental universel ou la
croyance universelle en deux pouvoirs, n’est pas un pouvoir, et
c’est dans la mesure de cette réalisation que nous devenons libre.
Cette croyance universelle de l’esprit humain ou charnel
ne peut agir en tant que pouvoir que parce que nous l’accep-
tons, mais en elle-même et d’elle-même il n’y a pas de pouvoir
dans la suggestion d’un état d’être séparé de Dieu ou bien d’une
présence ou d’un pouvoir distinct de Dieu. La seule présence
est l’Omniprésence. Même si nous pouvons croire voir un fan-
tôme, même si nous pouvons voir le péché, la maladie ou la
mort, la seule présence est l’Omniprésence.
Dieu est le seul pouvoir, en dépit des apparences, et Dieu
est omniscience, toute-sagesse. C’est pourquoi, nous n’avons
89
rien à savoir au sujet de l’activité du mental ou du corps ; tout
ce que nous avons à faire est de nous reposer dans l’omni-
science de Dieu, de nous reposer dans Sa sagesse infinie.
Quand nous demeurons dans l’Omniscience, l’Omnipotence et
l’Omniprésence, nous pouvons déclarer avec conviction : « Ah,
oui ! Il n’y a aucune présence et il n’y a aucun pouvoir autre
que Dieu, et cela que nous appelons la croyance en deux pou-
voirs – l’esprit charnel – cela n’est pas un pouvoir. Cela ne peut
pas agir dans l’homme ni à travers lui. »
90
IMPERSONNALISER L’ERREUR
91
tion spirituelle : « Oui, cela est l’apparence due à la croyance
en le bien et le mal – l’esprit charnel – mais ce n’est pas un
pouvoir : ce n’est pas ordonné par Dieu, maintenu par Dieu ou
soutenu par Dieu. Ce n’est que le « bras de chair. »
Tout au long de notre expérience humaine, nous ne pour-
rons éviter d’être conscient du péché, de la maladie et de la
pauvreté dans le monde, conditions qui seront dans le monde
aussi longtemps qu’il y aura une race humaine qui ne sera pas
devenue émancipée. Aussi longtemps qu’il y aura un monde
fait de la croyance en le bien et le mal, ces images seront tou-
jours là devant nos yeux : la maladie partout, la mort, la folie,
et toutes ces choses qui constituent l’esprit charnel. Ce qui
détermine l’harmonie de notre expérience est notre réaction à
ces choses-là : ne pas nous cacher la tête dans le sable et pré-
tendre ou déclarer qu’elles n’existent pas, mais reconnaître :
« Oui, elles sont le « bras de chair ». Elles ont vraiment un pou-
voir temporel. Elles sont un pouvoir pour un monde qui croit en
le bien et le mal, mais pas pour moi. Je sais qu’il n’y a qu’un
seul Pouvoir. »
Au début de notre voyage spirituel, nous ne faisons que sor-
tir du sens mortel du mal pour entrer dans un meilleur sens de
vie humaine, un sens où il y a plus de santé, plus d’abondance
et plus de bonheur. Mais cela n’est pas le but ultime de la vie.
Le but ultime de la vie est la réalisation spirituelle qui nous
fait finalement sortir à la fois du bon et du mauvais sens de
vie humaine.
L’Omnipotence de Je
92
IMPERSONNALISER L’ERREUR
N’aie pas peur, Je suis avec toi. N’aie pas peur de ceux qui
sont là dehors : Je suis Lui. Je suis ici, et Je suis là. N’aie pas
peur : Je au milieu de toi suis puissant. Je suis vie éternelle. Je
suis le chemin. Compte simplement sur Moi. Ne crains aucun
danger, car il n’y a pas de pouvoir extérieur à toi. Je au milieu
de toi suis pouvoir infini, le tout-pouvoir, le seul pouvoir.
Vis par la Grâce, puisque Je suis ta nourriture, ton vin, ton
eau. Je peux te donner de l’eau, et si tu la bois tu n’auras plus
jamais soif. J’ai une nourriture que le monde ne connaît pas.
Je suis la résurrection. Je suis le chemin : Je suis le chemin de
ta paix ; Je suis le chemin de ton abondance ; Je suis le chemin
de ta sécurité.
Je suis le rocher. Je suis une forteresse. Je suis une tour
haute. Demeure en Moi et laisse-Moi demeurer en toi, et aucun
mal n’approchera de ta demeure. Aucune arme forgée contre toi
ne réussira. Pourquoi ? C’est une ombre ; ce n’est pas une réa-
lité ; ce n’est pas un pouvoir. Je au milieu de toi suis omnipo-
tence, le seul pouvoir. Ces flèches, ces dards empoisonnés, ces
microbes, ces obus, ces bombes : ce sont des ombres. Ce sont des
croyances en un pouvoir distinct de Moi. C’est une croyance uni-
verselle en deux pouvoirs. Crois en Moi comme Omnipotence.
93
Reconnaissez le mal
comme étant l’esprit charnel
94
IMPERSONNALISER L’ERREUR
95
Si vous pouvez regarder l’impotent et dire: « Lève-toi, prends
ton lit et marche », vous pouvez l’aider, mais quand vous vous
tournez vers Dieu pour qu’Il fasse quelque chose pour lui, vous
êtes dans le même rêve que lui. Les gens spirituellement illu-
minés savent qu’il n’y a aucun besoin de faire appel à Dieu
pour quoi que ce soit, parce que Dieu s’occupe en permanence
de Ses affaires. Il n’y a pas à Lui rappeler quelque chose, à Le
diriger ou à plaider auprès de Lui.
Si vous voulez vraiment honorer Dieu, reconnaissez que Dieu
est toujours en train d’être Dieu; que Dieu est toujours en train
de maintenir et soutenir Son univers spirituel. Alors, en relâ-
chant Dieu, vous réalisez: «Quel pouvoir y a-t-il distinct de Dieu?
Quelle présence y a-t-il séparée de Dieu ? Je ne dois pas être
trompé par les apparences. » Alors, vous voyez ce qui est juste se
révéler de soi-même. Aucun pouvoir-Dieu n’est utilisé. Le pou-
voir-Dieu était là au commencement, mais la reconnaissance de
l’Omnipotence et de l’Omniscience, ainsi que de la nature illu-
soire des apparences, l’amène en manifestation infinie.
Réveillez-vous de l’inertie
pour entrer dans l’être
96
IMPERSONNALISER L’ERREUR
97
plus jamais vous remettre à fabriquer des concepts de Dieu ou
à chercher que Dieu fasse quelque chose au néant et au non-
pouvoir de ce monde d’effets. Ce sourire viendra toujours à vos
lèvres, et le mot Je viendra, et vous serez en paix, vous serez
détendu.
Alors, dans la tranquillité et la confiance, vous pouvez être
un contemplateur de Dieu en action. Vous ne Le poussez pas ;
vous ne Lui conférez pas de pouvoir ; vous ne L’envoyez pas à
l’œuvre : dans la tranquillité et la confiance, vous devenez un
contemplateur Le regardant à l’œuvre.
98
Chapitre VIII
JE PARLE
99
nous pourrions imaginer le Maître dire : «N’aie pas peur, Je suis
avec toi. Je ne te quitterai ni ne t’abandonnerai jamais. Je serai
avec toi jusqu’à la fin du monde.» Il parle souvent en utilisant le
mot Je: «C’est Moi; n’aie pas peur», et Il nous fait constamment
prendre conscience du fait que nous ne sommes pas seul sur la
terre.
100
JE PARLE
101
Source. Nous avons été la branche séparée et distincte de
l’Arbre de Vie. Quand nous réalisons cela, nous accomplissons
un acte. Cet acte est décrit dans l’Écriture comme « Tournez-
vous et vivez » (Ézéch. 18 : 32). C’est un acte dans lequel nous
faisons consciemment une volte-face et déclarons :
J’ai vécu séparé et distinct de Dieu ; j’ai vécu la vie d’un être
humain, vivant de pain, d’eau et d’air ; j’ai vécu par des moyens
extérieurs. Maintenant, je retourne à la maison du Père, et je
réalise consciemment que dorénavant je suis nourri à partir de
la Source éternelle qui est au-dedans de moi. Je suis nourri par
le pain de Vie, le soutien de Vie que Je suis. Je puise à l’inté-
rieur, dans les réserves de mon Père.
Reconnaissez-Moi
102
JE PARLE
N’aie pas peur ; n’aie pas peur, c’est Moi. Je, le Je qui te
parle, est le Je de cette armée qui marche contre toi. Le Je qui
est ta demeure, est le Je de l’être de tes amis et de tes ennemis.
Je demeure en toi, et Je demeure en eux. De même que Je
demeure en toi, Je demeure en eux et Je demeure ainsi en tous.
Quand tu rencontres un ami et quand tu rencontres un ennemi,
c’est Moi que tu rencontres. Reconnais-Moi au centre de toi.
Puis reconnais-Moi au centre de tes amis, et reconnais-Moi au
centre de tes ennemis.
Reconnais qu’il n’y a qu’une seule Individualité divine, un
Père de tous, et tu verras bientôt que les seuls ennemis que tu
aies jamais eus consistaient en ta propre croyance en un état
séparé et distinct de Moi. Même si tu Me reconnais comme ton
individualité, tu peux encore penser que d’autres ont une indi-
vidualité séparée de Moi. Mais Je suis ton individualité, et Je
suis l’individualité de tous ces autres.
Je suis le soutien de ta vie ; Je suis ta sagesse ; Je suis ton
pain, ta nourriture, ton vin et ton eau ; mais Je suis cela pour
tous les hommes. Je suis cela au centre de tes amis et des êtres
que tu aimes, et Je suis cela au centre de tes ennemis.
Reconnais-Moi au centre de tous, et tu découvriras alors que
Je suis dans tous, et que Je te salue à travers tous. Je t’ac-
cueille à travers ceux que tu croyais tes amis, et Je t’accueille à
travers ceux que tu croyais tes ennemis ; car tu ne peux jamais
être accueilli par qui que ce soit d’autre que Moi, parce que Je
suis infini. Je suis omniprésence infinie ; Je suis omniprésence
omnipotente ; Je suis la présence qui se tient au-dedans de toi,
devant toi, à côté de toi, derrière toi. Je suis cette présence ; alors
n’aie pas peur, c’est Moi. C’est Je.
Je ne suis pas dans la tempête ; reconnais par conséquent
qu’il n’y a pas de pouvoir dans une tempête. Le seul pouvoir
qu’il y ait est dans Je, ce JE SUIS CE JE SUIS qui est la vie
de ton être, la vie de l’être de ton ami, la vie de l’être de ton
ennemi. Je suis la vie de tout être.
103
L’universalité et l’Omniprésence de la Présence
104
JE PARLE
105
Il se peut qu’il n’y ait pas d’église dans l’espace. Je ne sau-
rais le dire. Mais Dieu est dans l’espace intersidéral. Il n’y a
aucun endroit où la vie n’est pas, aucun endroit où l’Esprit n’est
pas. Pourquoi ? Parce que tout ce qui existe, existe dans la
Conscience, et cette Conscience est la mienne, et cette Cons-
cience est la vôtre. Le Maître l’a dit dans ces termes : «Toi, Père,
tu es en moi, et je suis en toi. » Nous sommes tous incorporés
dans la Conscience divine qui est Dieu. Notre éveil à cette
vérité amène celle-ci à devenir une expérience consciente.
La terre sainte de Je
Je suis avec vous signifie que Je suis avec tous. Mais mille
tomberont encore à votre gauche et à ma gauche, et dix mille
à notre droite, jusqu’à ce qu’ils s’éveillent à la présence de Moi,
la présence que JE SUIS, la Présence qui est au-dedans d’eux.
À mesure que chaque personne s’éveille à cette Présence, cette
personne devient libre dans une certaine mesure, libre des
limitations du sens mortel, libre des limitations qui distingue-
raient une personne d’une autre, ou les intérêts d’une personne
d’une autre.
106
JE PARLE
107
pas fait. Nos erreurs sont terminées ; nous en avons fini avec
elles. Nos péchés sont passés, nous en avons fini avec eux.
Maintenant, maintenant est le jour fixé.
108
JE PARLE
109
due aux fruits sur mon arbre ; ma joie est à moi à cause de l’om-
niprésence de la Vie qui doit inévitablement apparaître en tant
que fruits. Je ne me réjouis pas des fruits sur mon arbre, mais
de l’Esprit de Dieu en moi qui est la substance des fruits qui
doivent apparaître. Je peux prendre les fruits, les manger, les
vendre ou les utiliser ; mais au-dedans de moi est la Substance,
l’Essence, le Je, la Présence, le Tissu de tous les fruits qui vont
venir pour chaque aujourd’hui qu’il y a dans l’éternité.
Je ne me réjouis pas de la prospérité extérieure ou de la
santé extérieure ; je me réjouis de l’Essence qui me remplit, cette
Présence divine, de sorte que je peux dépenser ce que j’ai aujour-
d’hui et être renouvelé. Je peux donner et je peux partager tout
ce que le Père me donne, et pourtant retenir en moi-même la
Présence, la Substance, le Soutien de vie qui, en Son temps,
apparaît à l’extérieur comme encore un autre message, encore
un autre franc, encore un autre voyage, encore une autre guéri-
son, encore une chose ou une autre. Toujours, au-dedans de moi,
il y a l’Essence, la Substance, la Fibre, le Matériau, le Tissu de
ce qui doit apparaître à l’extérieur.
Détournez-vous du problème
et regardez vers Je
110
JE PARLE
111
Peu importe où nous serions, dans une classe de la Voie
Infinie, à un souper ou à un pique-nique. Si nous avions la per-
ception consciente que la présence de Je en nous est la pré-
sence de Je en chacun, nous serions les deux ou plus assemblés
en ce Nom, tant que nous continuerions à demeurer dans cette
réalisation.
Vous pouvez voir le miracle et la magie de ceci. Je ne peux
pas être envieux du Je que je suis, même si le Je que je suis est
vous. Je ne peux pas me voler ou vouloir me voler moi-même,
et ainsi, quand je reconnais que mon Individualité est vous, je
ne peux vous prendre quoi que ce soit. Dans cette reconnais-
sance nous partageons l’un avec l’autre. Pourquoi ? Parce que
c’est l’Individualité partageant avec l’Individualité, deux ou
plus assemblés dans le seul nom Je. Je au milieu de nous.
Il ne pourrait y avoir aucune lutte à quelque niveau que ce
soit, aucune discorde ou dysharmonie, s’il y avait la recon-
naissance constante de Je. C’est Je ici ; c’est Je là ; et c’est le
même Je, car nous sommes un.
112
JE PARLE
113
ou par action. Dans notre expérience humaine, il est impossible
de ne pas pécher. Nous péchons tous les jours, en portant faux
témoignage contre l’un ou l’autre, et nous faisons cela qu’il
s’agisse d’un ami ou d’un ennemi. Nous portons faux témoi-
gnage chaque jour. De bien des façons, nous sommes très loin du
but qui est l’État-Christ. Mais nos péchés ne nous sont pas par-
donnés à moins que nous ne pardonnions à ceux qui pèchent
contre nous ou contre ce monde.
Surtout, n’aie pas peur. N’aie pas peur, car c’est Moi. Dans
la tranquillité et la confiance tu réaliseras que Je au-dedans
de toi suis puissant. Dans la tranquillité et la confiance, tu réa-
liseras « N’aie pas peur. Ils n’ont que le bras de chair, des armes
charnelles. » Je au-dedans de toi suis puissant, et Je ne te quit-
terai jamais ni ne t’abandonnerai. Il suffit que tu n’aies pas
peur ; n’aie pas peur.
114
Chapitre IX
115
Ce fils de Dieu, c’est vous ; c’est moi. En réalité, c’est notre
Individualité, et nous ne La rafistolons pas ; nous ne La démon-
trons pas ; nous ne La guérissons pas ; nous ne pouvons même
pas faire des progrès avec Elle. Nous pouvons cependant
mettre en lumière dans notre expérience cette Individualité
achevée, notre Individualité-Christ. Mais, pour accomplir cela,
nous ne nous mettons pas à méditer avec l’idée de résoudre un
problème extérieur, car notre objectif spirituel n’est pas de
développer un état d’être qui n’a pas de problèmes, mais de
« mourir » à l’état d’être qui en a ou n’en a pas, et de renaître à
notre Individualité déjà achevée.
116
LE TEMPLE PAS FAIT DE MAIN D’HOMME
117
Dieu dans toute la plénitude de Dieu. Nous ne savons pas ce
qu’est ce rejeton spirituel ou à quoi il ressemble, mais dans
notre méditation nous demandons à Dieu de nous révéler son
nom et sa nature, son identité.
118
LE TEMPLE PAS FAIT DE MAIN D’HOMME
119
de la réalisation de votre Individualité immortelle, de votre
Individualité-Christ, l’Individualité accomplie que vous êtes,
qui n’a pas de qualités de bon état humain ou de mauvais état
humain.
Nous en venons de nouveau au mot «je» et aux deux manières
de l’utiliser. Il y a le « je » qui se rapporte à notre état humain.
C’est le « je » qui a des problèmes et est toujours en train de
surmonter quelque chose. Mais il y a cet autre Je qui n’a
jamais eu de problème, qui n’est jamais né et ne mourra jamais.
C’est le Je que je suis, le Je qui constitue notre identité spiri-
tuelle et qui est sous la loi de Dieu. C’est le Je que nous som-
mes spirituellement, qui vit par la Grâce; c’est le Je avec lequel
nous communions, que nous pensions à nos enfants, à un
patient, à un étudiant ou à un membre de notre famille. Nous
ne communions pas avec l’état humain de ces personnes. Nous
ne nous y intéressons pas, qu’il soit bon ou mauvais. Nous cher-
chons à entrer en communion spirituelle avec le Christ de ces
personnes, avec leur Individualité achevée, ce qui est caché
derrière leur apparence extérieure.
120
LE TEMPLE PAS FAIT DE MAIN D’HOMME
121
tard : « Celui qui m’a vu a vu le Père… Moi et mon Père, nous som-
mes un. »
Vous le verrez maintenant monté, avant la Crucifixion,
monté en conscience jusqu’à la réalisation de sa véritable iden-
tité. Maintenant, il regarde depuis là-haut, non comme un
homme avec des problèmes, ou un homme avec un futur, ou un
homme avec une mission. Maintenant, il est simplement l’image
et la ressemblance de Dieu, et il dit : « Celui qui me voit voit le
Père, car moi et le Père nous sommes un. » Cette autre identité a
disparu, et son Individualité spirituelle brille désormais.
Il n’est pas douteux que les parents ont une certaine inquié-
tude quant au degré d’intelligence de leurs enfants. Chaque
enfant est classé dans l’esprit de ses parents selon une certaine
échelle de valeur, pour sa conduite et ses réussites intellec-
tuelles. Ils pensent que cet enfant est soit brillant, soit médiocre,
ou bien au-dessous de la moyenne. Ils ne peuvent s’en empê-
cher, car ils ne cessent d’observer l’enfant depuis le moment
de sa naissance et de le comparer avec leur idéal de perfection.
Bien sûr, il n’est pas cela, c’est pourquoi ils le déclassent très
souvent dès le début. Ensuite, l’enfant va à l’école et commence
à refléter l’image que ses parents ont fixée sur lui.
Personne ne peut changer l’intelligence d’un enfant en vou-
lant qu’il soit brillant ; de même, un enfant méchant ne peut
être transformé en un bon en voulant qu’il soit bon. L’expé-
rience a prouvé qu’il n’y a qu’une manière, et que c’est de lais-
ser l’enfant disparaître de notre pensée pendant un temps
assez long pour méditer, afin que nous commencions à voir Je,
à voir que cet enfant est le même Je que nous sommes. Cet
enfant est le rejeton du même Père que nous le sommes. Il n’y
122
LE TEMPLE PAS FAIT DE MAIN D’HOMME
123
nous arrive à tous d’imaginer parfois mettre à genoux quelque
tyran, et lui donner ce qu’il mérite. Mais cela est le «je» humain
en nous qui réagit, le « je » qui n’a aucun droit du tout d’être là.
La vérité est que Je suis l’incorporation de toutes les qua-
lités de Dieu. Mais comment puis-je oser faire une déclaration
comme celle-là à mon sujet, me connaissant humainement
comme je me connais ? Comment puis-je oser faire cette décla-
ration pour moi-même à moins de la faire également pour
vous ? Comment puis-je oser dire que j’incorpore toutes les qua-
lités-Dieu, que je suis aussi éternel que Dieu, aussi immortel
que Dieu, que je suis l’enfant-Christ de Dieu ? Comment puis-
je oser dire cela, et laisser de côté un quelconque individu où
que ce soit sur terre – passé, présent ou futur – un quelconque
individu en enfer ou au ciel ? Je n’ose pas ; je n’ose pas ! Ce
serait de la méchanceté spirituelle d’annoncer mon état-Christ
et de refuser d’accepter le fait que ceci est une vérité univer-
selle. Dieu est en train d’ordonner à chaque individu sur la face
de la terre de s’éveiller à sa véritable identité. « Réveille-toi, toi
qui dors ! » L’état-Christ est notre véritable identité, pas le bon
état humain, pas le mauvais état humain.
Tôt ou tard vous devez abandonner de « je » qui est plein
d’erreurs humaines, de ressentiments, d’injustices, d’inégali-
tés, et déclarer au-dedans de vous-même : « Je suis prêt à assu-
mer ma véritable identité. Je suis prêt à m’éveiller à la lumière
de mon propre être. Je suis disposé à accepter la déclaration
du Maître, que je ne dois appeler aucun homme sur la terre
mon père, mais reconnaître pour moi-même la filiation divine. »
Tant que vous ne pouvez pas faire cela pour vous-même,
comment pouvez-vous aimer votre prochain comme vous-
même ? Vous n’avez pas même commencé à vous aimer vous-
même. Vous ne vous aimez pas vous-même tant que vous ne
reconnaissez pas votre véritable identité. Vous n’êtes pas censé
aimer votre identité humaine, parce que même quand elle est
bonne, elle n’est pas très bonne.
124
LE TEMPLE PAS FAIT DE MAIN D’HOMME
Le jugement juste
125
Dieu. Si vous avez l’immortalité, si vous avez l’éternité, si vous
avez un quelconque degré de pureté ou d’intégrité, c’est un don
donné par Dieu, mais c’est un don égal pour tous. Qu’ici et là
il y ait des personnes qui n’expriment pas ces dons ; qu’ici et là
vous et moi ne les exprimions pas totalement, cela n’a rien à
voir avec ce don en cet instant.
126
LE TEMPLE PAS FAIT DE MAIN D’HOMME
127
s’ouvrent devant ce Je. La manne tombe du ciel. Pourquoi ?
Parce que le Je que je suis vit par la Grâce – pas par la force,
pas par le pouvoir, par la Grâce. Sans aucun effort humain,
chaque chose apparaît dans son ordre.
Dans notre méditation, nous devons toujours nous souvenir
que nous sommes ce temple qui n’est pas fait de main d’homme.
Cela nous permet d’exclure le corps physique et d’aller tout
droit, à travers n’importe quelle apparence, au Je au centre
de notre être.
128
Chapitre X
UN ACTE D’ENGAGEMENT
129
prend forme en tant que grâce, beauté, ordre, paix. La relation
entre toutes ces formes créées est harmonieuse. Nous pourrions
utiliser les mots « amour » ou « aimant », mais il n’y pas là
d’amour : il n’y a qu’un état naturel de paix, de satisfaction; et
ceci est le rythme, le rythme de l’univers.
130
UN ACTE D’ENGAGEMENT
131
La relation universelle de l’humanité
doit être reconnue par un acte
132
UN ACTE D’ENGAGEMENT
de ces plus petits de mes frères », afin que cette petite chose que
nous faisons puisse continuer de croître en étendue, profondeur,
largeur et vision.
La reconnaissance de l’état-Christ
de notre prochain doit s’exprimer en actes
133
pas observé. Il n’a pas à être observé physiquement. On peut
être à des milliers de kilomètres de l’étudiant et savoir quand
l’engagement a eu lieu.
134
UN ACTE D’ENGAGEMENT
135
dysharmonie qui survienne alors, c’est nous qui l’aurons mise
en mouvement. Nous aurons fait ceci par une violation des
deux seuls commandements qui existent dans le royaume spi-
rituel. Peut-être demanderez-vous : « Qu’en est-il du vol ?
Qu’en est-il de l’adultère ? » N’est-il pas évident que si nous
honorons notre prochain en tant que Christ, nous ne pour-
rions sûrement pas voler ou commettre un adultère ? De tels
actes ne feraient pas partie de la loi spirituelle d’amour de
notre prochain comme nous-même.
Le rythme de l’univers
fournit toutes choses nécessaires
136
UN ACTE D’ENGAGEMENT
137
comme s’ils étaient deux commandements distincts. Ils sont
en fait deux parties d’un seul commandement. Si nous devions
reconnaître Dieu mais ne pas aimer notre prochain comme
nous-même, notre formule ne marcherait pas. Nous devons
reconnaître le flux de ce rythme venant du Silence dans lequel
nous entrons, qui est la Matrice d’où s’écoule toute création.
Le Silence auquel nous parvenons au-dedans de nous est la
Matrice, et de ce Silence au-dedans de nous s’écoule toute créa-
tion, à mesure que c’est nécessaire à notre expérience indivi-
duelle.
Avec elle s’écoule l’amour de notre prochain comme nous-
même. Cela vient rapidement, mais il doit ensuite être mis en
action. Il doit y avoir un acte d’engagement, un « Toutes les fois
que vous avez fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères »,
c’est à vous-même que vous les avez faites ; ou, « Toutes les fois
que vous n’avez pas fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes
frères », c’est à vous-même que vous ne les avez pas faites.
Nous nous escroquons nous-même en ne le faisant pas à
notre prochain, car notre prochain est notre propre Individua-
lité. Si nous limitons notre prochain à notre famille, à nos com-
patriotes, à nos coreligionnaires, nous fraudons notre propre
Individualité, parce que c’est seulement dans la mesure où
nous faisons ces choses à un autre que nous les faisons à notre
Individualité…
Le rythme de l’univers est constitué par la reconnaissance
de Je comme étant Dieu, Omniscience, Omnipotence, Omni-
présence, et par un acte d’engagement. Aimer notre prochain
comme nous-même est un acte d’engagement. Il doit y avoir
une consécration et une dévotion à ce principe, pas à des per-
sonnes, mais à ce principe. Il devrait nous être indifférent que
ce soit les Russes qui profitent de notre bienfaisance, ou les
Chinois, ou les Cubains. Ce qui doit nous intéresser est notre
acte d’engagement envers ceux qui sont à l’extérieur de notre
cercle familier de nations, d’alliés ou d’amis.
138
UN ACTE D’ENGAGEMENT
139
Dieu, héritiers de Dieu – qui ne vivent pas de pain seulement,
mais de chaque parole de Dieu. Vous ne vivez plus alors par la
force ou par le pouvoir, mais par Mon Esprit. Vous ne vivez
plus alors en vous inquiétant «pour votre vie de ce que vous man-
gerez, ou pour votre corps de quoi vous serez vêtus », mais vous
vivez par la grâce de Dieu.
La raison de méditer
140
UN ACTE D’ENGAGEMENT
141
mis à l’écart sur le sommet d’une montagne et honoré, adoré,
mais pour parcourir l’Inde en tous sens, enseigner des disciples
et fonder des ashrams de guérison. Jésus-Christ n’a pas reçu
son illumination afin d’être séparé du reste du monde pour
chanter des hymnes et jouer de la harpe, pendant que le reste
du monde était en esclavage. À aucun homme il n’est donné la
lumière spirituelle pour son propre compte. Ceci ne s’est jamais
produit dans l’histoire du monde.
Il y a cependant des milliers et des milliers de gens qui
cherchent la lumière, qui cherchent l’illumination, en croyant
que lorsqu’ils la recevront ils auront une bonne santé, l’abon-
dance et la sagesse à tout jamais, pour eux-mêmes. Non,
n’ayons pas de telles illusions. Si vous cherchez l’illumination,
vous la recevrez, tant que vous ne rêverez pas qu’elle va vous
mettre à l’écart du monde, ou faire de vous un maître sur la
terre.
L’illumination fera de vous un serviteur. Certaines per-
sonnes vous appelleront peut-être « maître », mais dans votre
cœur vous sourirez : « Vous m’appelez maître, mais je sais dans
quelle mesure je suis un serviteur. Je sais jusqu’où je suis
appelé à servir. Tout le reste du monde semble être mon maître.»
Non, l’illumination n’apporte pas de titres ou de robes fantai-
sistes, ni une vie de paix à l’écart : elle apporte une vie de consé-
cration, de dévotion, de service.
Quand le Maître a dit à ses disciples de laisser leurs filets,
il demandait un signe d’engagement, et s’ils ont reçu de lui
l’illumination, ce fut seulement afin qu’ils puissent devenir
« pêcheurs d’hommes ».
Lisez l’histoire de la vie de Paul et remarquez les coups de
fouet, les emprisonnements et la faim qu’il a endurés pour por-
ter le message du Christ à l’humanité. Examinez la vie de tous
les mystiques, et voyez les incompréhensions et parfois les
emprisonnements qui furent leur lot. L’illumination a un prix :
quittez le monde, quittez mère, frère, sœur et père si nécessaire
142
UN ACTE D’ENGAGEMENT
143
Chapitre XI
145
En fait, le Maître a mis de côté neuf des dix commande-
ments, et il nous a donné deux commandements hébreux très
anciens : « Aime le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute
ton âme et de tout ton esprit », et « Aime ton prochain comme toi-
même. » Ces deux commandements ne sont pas faciles à suivre.
La plupart d’entre nous ont découvert qu’il est absolument
impossible d’aimer le Seigneur notre Dieu de tout notre cœur
et de toute notre âme, et qu’il est encore plus impossible d’ai-
mer notre prochain comme nous-même. Personnellement, je
pense que si quelqu’un prétend qu’il y parvient, il ment – sauf
à une condition : s’il sait ce que veut dire aimer Dieu, et s’il sait
ce que veut dire aimer son prochain.
Aimer Dieu et aimer notre prochain n’ont absolument rien
à voir avec une quelconque émotion. Ces deux choses n’ont rien
à voir avec l’amour, quelle que soit la façon dont nous compre-
nions l’amour, à moins que nous ne puissions traduire le mot
« amour » par obéissance à la loi.
146
UN ACTE D’ADORATION ET LES FRUITS
147
même. C’est l’acte d’engagement qui confirme notre accord
intérieur. Une fois cela accompli, nous sommes dans l’obéis-
sance à la loi de Dieu, nous sommes enfants de Dieu, et main-
tenant le rythme de Dieu peut s’écouler à travers nous sans
interruption, sans se heurter à des barrières, sans être dévié,
et nous devenons des contemplateurs.
148
UN ACTE D’ADORATION ET LES FRUITS
149
Il est donc peu probable que durant notre existence ter-
restre nous mourions entièrement au sens personnel de « je »,
mais nous pouvons minimiser les effets du sens personnel de
« je » par de constants actes d’engagement, en aimant Dieu de
tout notre cœur, de toute notre âme et de tout notre esprit et en
aimant notre prochain comme nous-même.
150
UN ACTE D’ADORATION ET LES FRUITS
151
plus grand, combien plus puissant ? La puissance de Dieu est
au-dedans de nous, et cette puissance peut être amenée dans
le domaine extérieur quand nous prenons l’attitude d’un contem-
plateur et que nous sommes complètement tranquille dans la
présence du Je que nous sommes.
152
UN ACTE D’ADORATION ET LES FRUITS
153
Nous honorons Dieu et nous honorons notre intégrité spi-
rituelle quand, au lieu de demander le pardon ou des faveurs,
nous approchons Dieu le doigt sur la bouche et sur le mental,
allant à Dieu sans pensées, sans désirs, allant à ce centre au-
dedans de nous-même en silence, afin de pouvoir entendre la
petite voix tranquille même quand elle est la plus tranquille
et la plus petite possible.
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UN ACTE D’ADORATION ET LES FRUITS
155
travers laquelle viennent les mots. Dieu est conscience indivi-
duelle. C’est pourquoi nous restons assis en silence, l’oreille à
l’écoute, sans mots et sans pensées, dans la présence du Je que
je suis. De cette conscience paisible vient la Parole qui est pou-
voir. Elle peut venir sous la forme d’un grand nombre de mots et
de pensées, mais ne vous accrochez pas aux mots et aux pensées,
parce que vous perdez alors le pouvoir…
Apprenez à vous asseoir dans une attitude de respect,
d’amour et de gratitude, devant la porte de votre propre cons-
cience. Et souvenez-vous de ceci : Je me tiens à la porte de
votre conscience. « Je me tiens à la porte et Je frappe. » Ne voyez-
vous pas que Je ne peux entrer que si vous vous installez dans
cette écoute paisible et tranquille devant la porte de votre
propre conscience ? Ne commettez pas l’erreur d’adorer la cons-
cience de quelqu’un d’autre, quelqu’un du passé, du présent,
ou du futur espéré. Apprenez à comprendre que Je me tiens à
la porte de chaque conscience, saint ou pécheur, et à mesure
que vous apprendrez à vous asseoir dans un silence respec-
tueux, Je S’ouvrira à vous, Se révélera en tant que pouvoir,
présence, nourriture, vin et eau.
Les mots que vous pensez ne multiplieront jamais les pains
et les poissons. Les pensées que vous avez ne guériront jamais
personne de ses maux. Le pouvoir est dans la Conscience, et
quand Elle Se fait entendre, la terre fond. Il doit y avoir un
« vous » et un « moi » assis aux pieds du Maître, mais assis où
aux pieds du Maître ? Assis à l’intérieur de notre propre cons-
cience, dans le silence, dans le secret, en ne disant à personne
ce que nous faisons, et recevant là le pain, le vin, la nourriture,
l’eau, la Parole.
156
UN ACTE D’ADORATION ET LES FRUITS
157
serait voué à buter contre notre intégrité spirituelle et à rebon-
dir sur nous, parce que la vérité n’est pas en nous, en tant
qu’êtres humains. Mais maintenir une attitude totale de récep-
tivité à la Parole qui nous est communiquée, voici l’attitude de
prière, l’attitude de méditation, l’attitude de guérison, l’atti-
tude d’être un contemplateur des miracles de Dieu. Je sais
qu’avec le temps de plus en plus de littérature orientale sera
lue, et que de plus en plus de gens vont se méprendre à cause
d’une mauvaise interprétation de ces écrits, parce qu’ils croi-
ront qu’il y a des faiseurs de miracles. Mais il n’y a pas de fai-
seurs de miracles. Une quelconque personne à travers laquelle
des miracles se produisent n’est qu’une transparence à travers
laquelle l’Esprit accomplit le miracle.
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Chapitre XII
159
matin avec Dieu, de vous endormir le soir avec Dieu, et où vous
décidez qu’à chaque instant, chaque jour, vous marcherez avec
Dieu et laisserez Dieu marcher en vous et à travers vous.
Cela est le but, et le moyen d’atteindre ce but est l’oreille
attentive, l’oreille à l’écoute. Vous marchez avec Dieu, et vous
vivez avec Dieu et en Dieu seulement dans la mesure où vous
apprenez à garder une oreille à l’écoute pendant vos heures de
veille et de sommeil. Il faudra peut-être que pendant un certain
temps vous mettiez vos oreilles à l’écoute juste avant de vous
coucher, en disant : « Parle, Éternel, ton serviteur écoute », et
qu’ensuite vous dormiez. Lorsque vous vous endormez ainsi,
votre corps et votre mental sont au repos, mais vous-même êtes
éveillé. Vous recevrez alors des pensées au cours de la nuit,
tout aussi consciemment que vous en recevez au cours de la
journée.
Dans cet état de conscience, vous serez conscient des évé-
nements se produisant dans le royaume spirituel, et parfois de
leur relation avec vous dans vos affaires humaines, parce que
Je ne sommeille ou ne dort jamais. La Conscience ne dort
jamais, ne glisse jamais dans l’inconscience ; et la Conscience
est ce que je suis. Le mental et le corps sont ce que j’utilise,
mais la Conscience est ce que je suis.
Avant l’apparition du premier concept de Dieu, vous pou-
vez être sûr qu’il y avait JE SUIS, et que J’étais là, et que JE
suis là, et que JE serai là. J’avais au commencement toute la
gloire de Dieu, avec Dieu, et en Dieu, et par conséquent Je
n’avais pas besoin de créer dans mon mental un Dieu à ado-
rer. Au commencement, J’étais déjà doté, d’en haut, de Sa
grâce, revêtu de Son Esprit, habillé de Son immortalité. Ainsi
enveloppé dans Sa grâce, il n’y avait pas de péché, pas de mala-
die, pas de mort, et par conséquent aucun besoin d’inventer un
Dieu pour se débarrasser de ces choses.
Dieu n’est nécessaire dans le mental de l’homme que lorsque
celui-ci fait l’expérience de quelque pénurie ou limitation, de
160
NE PASSEZ PAS OUTRE
161
puisse être donnée à ceux de son époque et de son monde par-
ticuliers. Lorsqu’un Jésus-Christ est apparu sur la terre, ce ne
fut pas pour qu’il puisse parcourir cette terre séparé de l’hu-
manité, mais pour que Dieu, apparaissant en tant que la cons-
cience de Jésus-Christ, puisse être une lumière pour ce monde.
C’est ainsi que lorsque le message de la Voie Infinie m’a été
donné, ce fut seulement afin qu’à travers moi ce message
puisse être apporté au monde entier. Dès lors, croyez-vous qu’il
soit possible pour vous de recevoir un message qui serait une
grande bénédiction uniquement pour vous, et sans doute pour
votre famille ? À première vue, il peut sembler en être ainsi,
mais ne soyez pas trompé par les apparences. Si vous avez été
préparé par l’Esprit à recevoir un message ou enseignement
spirituel, c’est uniquement afin qu’à travers vous il puisse se
répandre dans votre entourage. Cela peut commencer avec
votre entourage familial ; cela peut commencer avec l’entou-
rage de votre communauté ; mais cela doit s’étendre encore et
encore jusqu’à ce que ce message se fraye un chemin dans la
conscience humaine, universellement.
162
NE PASSEZ PAS OUTRE
163
cette manière qu’un tel lien persiste. Du fait que Dieu est dévoilé
dans notre conscience en tant que votre Identité et en tant que Ce
Qui vous maintient, vous soutient et vous nourrit, et dans la
mesure où vous reconnaissez le dévoilement de Dieu dans la
conscience de chaque étudiant – et que vous réalisez que lui aussi
connaît la Source de son bien et par conséquent la joie, non pas
d’obtenir, de chercher, d’acquérir, mais de partager – vous com-
mencez alors, et alors seulement, à percevoir ce que peut être
une relation spirituelle et ce qu’elle fera finalement sur terre
parmi les hommes.
De même que ce dévoilement de la vérité de votre véritable
relation avec Dieu et avec toute l’humanité s’est produit en
vous, de même un jour il englobera toute la conscience humaine.
Dieu ne choisit pas un « vous » personnel ou un « moi » person-
nel pour ses bienfaits. La grâce de Dieu se dévoile afin d’être
partagée par toute l’humanité. Il est vrai qu’elle ne vient que
dans la conscience qui y est préparée, mais « deux ou trois…
rassemblés en mon nom » ou « dix hommes justes », peuvent sau-
ver une ville. Ainsi, à mesure que cette conscience sera de plus
en plus ouverte à ce dévoilement de la vérité, le monde entier
sera embrassé dans cette même relation dont font maintenant
l’expérience les étudiants de la Voie Infinie.
164
NE PASSEZ PAS OUTRE
de ces pays, attirant à vous tous les hommes de tous les coins
du monde, puis les élevant au niveau de notre conscience spi-
rituelle, de votre conscience-Christ.
En rentrant chez eux, dans leur pays et leur ville, ces étu-
diants apportaient la Grâce qu’ils avaient obtenue dans notre
conscience unie, et ils communiquaient cette Grâce aux étu-
diants de la Voie Infinie dans leur ville et dans leur région, les
attirant dans cette fraternité universelle, accomplissant le
cercle d’État Christique qui est révélé dans le livre L’Art de la
méditation.
Il y a un tel Cercle sur le plan intérieur. Il y a ceux avec
lesquels nous communions qui ont accès à la Conscience divine
des êtres illuminés de tous les temps. Il y a un cercle d’État
Christique dans lequel nous vivons et marchons, et à travers
lequel nous recevons la révélation et l’inspiration. C’est ceci
qui m’a permis d’écrire que ce Cercle serait révélé sur la terre,
et il m’a été donné de parcourir ce monde et de former ce
Cercle invisible parmi les étudiants de la Voie Infinie. Mais il
s’est répandu bien au-delà de ce groupe, parce que le « dévoi-
lement » révèle que l’Esprit de Dieu est l’Esprit de Dieu pour
tous les hommes. Le cercle d’État Christique doit donc englo-
ber tous les hommes. Qu’ils deviennent ou non un jour des
étudiants de la Voie Infinie, ils seront quand même attirés
dans ce Cercle.
Votre lien dans ce cercle d’État Christique sera que vous
vivrez dans deux mondes ou entre deux mondes. Vous serez
dans ce monde mais pas de ce monde. Vous serez du royaume
spirituel, mais tout en étant du cercle d’État Christique vous
vivrez dans le monde des affaires, de l’art, de la littérature, du
gouvernement ou de la religion, afin que cette lumière puisse
briller, afin que vous puissiez continuer à élever le fils de Dieu
dans tous les hommes. Vous L’élevez en contemplant le Christ
dans la conscience individuelle et en tant que conscience indi-
viduelle.
165
Ce n’est pas que vous fassiez quelque chose. Vous n’avez pas
à entreprendre une mission de bonne volonté ou une mission
pour sauver le monde, mais partout où vous êtes et avec tous
ceux que vous rencontrerez, il y aura, le temps d’un éclair, une
seconde de reconnaissance ; vous aurez alors élevé le fils de
Dieu en l’homme; vous aurez perçu et discerné le Christ incarné
dans tous les saints et tous les pécheurs que vous rencontrerez,
dans tous les amis et tous les ennemis que vous rencontrerez.
De cette manière, vous serez non seulement plus solidement
incorporé dans le cercle d’État Christique, mais vous attirerez
dans ce Cercle ceux qui étaient en dehors, telle une branche
d’arbre qui est coupée, se dessèche et meurt.
166
NE PASSEZ PAS OUTRE
mal. Une fois que vous comprendrez le principe que tout mal
est impersonnel et qu’il n’a pas sa source dans un quelconque
individu, vous commencerez à avoir le secret du travail de gué-
rison et le secret du travail mondial, parce que vous n’atta-
cherez pas le péché, la maladie, la lutte pour le pouvoir, la pen-
sée fausse ou tout autre chose à un individu.
Ce qui est l’antéchrist, ou le prétendu mal, est l’esprit char-
nel, la croyance universelle en deux pouvoirs, qui constitue une
hypnose universelle. Quand vous aurez ainsi impersonnalisé
cette croyance universelle et reconnu son néant, vous aurez
élevé votre conscience plus près de la conscience-Christ, et vous
découvrirez alors pourquoi vous n’avez pas à résister au mal.
Dieu n’est pas dans la tempête. Le pouvoir n’est pas dans la
condition mauvaise. Le pouvoir, Dieu, est dans « la petite voix
tranquille ». Voulez-vous Dieu ? Voulez-vous le pouvoir-Dieu ?
Voulez-vous la grâce de Dieu ? Alors, soyez tranquille ! Vous
l’aurez, quand la petite voix tranquille se fera entendre. Ce qui
se produit, quand vous êtes tranquille à l’intérieur, c’est que
la présence de Dieu est réalisée, et c’est alors Elle qui fait le
travail, quelle que soit la nature de ce travail.
L’importance de ce principe est beaucoup plus grande que
vous ne l’imaginez. La réalisation de Dieu n’est pas pour que
vous ou qui que ce soit d’autre trouve la santé, l’abondance ou
le bonheur. Soyez certain que Dieu ne s’intéresse pas du tout
à cela. Si, dans la Voie Infinie, il y avait dix mille ou cent mille
d’entre nous qui parvenaient vraiment à la santé, à l’abon-
dance et au bonheur, ce ne serait pas pour autant un grand
accomplissement, puisqu’il y a des millions et des millions de
gens sur la terre et qu’il en naît encore chaque jour. Notre
régénération individuelle n’aurait donc pratiquement aucun
sens.
C’est seulement dans la mesure où la lumière qui vous
vient et me vient peut apparaître dans le monde, que nous ser-
vons un quelconque objectif sur la terre. Nous n’avons pas été
167
envoyés ici simplement pour devenir des êtres humains heu-
reux. Nous avons été envoyés ici sur terre pour glorifier Dieu,
afin que les lois de Dieu soient manifestées à travers nous, et
qu’à travers nous le monde puisse être témoin des lois de Dieu
à l’œuvre, des lois qui libèrent les hommes.
Il y a une inertie mentale qui opère universellement dans
ce monde humain, qui empêche même ceux à qui l’on a ensei-
gné comment se préparer spirituellement pour la journée de
le faire. Cette inertie mentale leur fait oublier de réaliser la
présence de Dieu ; elle leur fait oublier de réaliser que ce mes-
mérisme ou cette magie n’est pas spirituellement ordonnée, et
ne peut par conséquent pas opérer dans la conscience indivi-
duelle qui a réalisé la Présence. Mais pour la personne qui s’en-
gage vraiment dans une préparation spirituelle quotidienne,
la réalisation de la présence de Dieu et du non-pouvoir du mes-
mérisme annule les effets de l’hypnose universelle, et dans une
certaine mesure ces effets sont aussi annulés pour le monde
entier. Un groupe d’étudiants assidus pourraient non seule-
ment se libérer eux-mêmes des discordes, mais ils libéreraient
progressivement leur communauté, leur famille, leurs voisins,
leurs amis, leur pays, et finalement le monde entier.
Du fait que chacun de nous est très individuel, nous avons
chacun une manière différente de permettre à la lumière du
message de briller à travers nous. Il y en a qui invitent des
membres de leur famille ou des amis à venir dans un groupe
écouter les enregistrements, et de cette manière, la lumière
entre dans la conscience humaine. Certains sont plus avancés,
et ils deviennent praticiens et instructeurs. D’autres encore
peuvent participer au financement des différentes activités du
travail et aider ainsi à le propager dans le monde. Pour finir, il
y a ceux qui, parce qu’ils ont un plus grand discernement que
d’autres au moment présent, ou une plus grande préparation,
commencent à comprendre les principes de la Voie Infinie de
manière telle, qu’ils peuvent individuellement être les instru-
168
NE PASSEZ PAS OUTRE
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sant de vivre à cette période particulière qu’à n’importe quelle
autre période de l’histoire du monde. Ceci est certainement une
période où le monde traverse une transition d’une telle enver-
gure qu’elle pourrait être la transition finale, celle dans laquelle
le sens matériel sera complètement vaincu et où la conscience-
Christ va fondre sur le monde comme un cadeau universel.
Il m’apparaît que c’est ce qui se produit. Par exemple, il y
a un grand bouleversement religieux. Mais avec lui nous pou-
vons aussi remarquer le plus grand sens d’unité qui se mani-
feste parmi les religions du monde. Combien de barrières reli-
gieuses sont enlevées ! Les limitations sont en train d’être
abolies dans l’Église Catholique comme jamais auparavant, et
cela a bien sûr son équivalent dans la disparition du sens de
séparation dans le Protestantisme. Tandis qu’une bonne partie
du monde appelle ces changements hérésie et les combat, nous
savons qu’en réalité ils sont la destruction de l’ignorance et de
la superstition.
Voici le temps de la destruction des préjugés dans les rela-
tions entre races. Il y a également une destruction, non seule-
ment du type de capitalisme qui n’accordait pas à ses travailleurs
les égards nécessaires, mais aussi du type de syndicalisme qui
n’avait aucune considération pour la direction et les employeurs.
C’est une destruction, de toutes parts, des vieux schémas incrus-
tés, selon lesquels l’auto-préservation est la première loi de la
nature humaine.
Le mental humain et ses activités peuvent être comparés à
un marécage, au cœur d’une épaisse forêt, un marécage coupé
du soleil et de l’air frais, et même de la lune et des étoiles. Il est
sombre, humide et triste, et abonde en toutes sortes de créa-
tures inférieures. Vous reconnaîtrez ces créatures. Elles sont
celles dont parle Paul : « L’homme naturel ne reçoit pas les
choses de l’Esprit de Dieu. » C’est le mental humain, les acti-
vités et les créatures du mental humain. Mais il est renouvelé
une fois que le Christ y a pénétré, tout comme le marécage
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NE PASSEZ PAS OUTRE
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pensées et chacun de mes actes. Tu es l’Esprit qui purifie chaque
motif et m’apprend à donner.
Sois tranquille
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NE PASSEZ PAS OUTRE
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Son Esprit est sur moi, et je suis ordonné pour guérir les
malades, mais pas sans Son Esprit sur moi. Je suis ordonné
pour guérir les malades, non en vertu de mots que je connais ou
de pensées que je pense, mais en vertu de Son Esprit qui est sur
moi, et alors les mots justes et les pensées justes apparaîtront.
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NE PASSEZ PAS OUTRE
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Vous pourriez vous demander de temps en temps : « Pour-
quoi suis-je né ? Dans quel but suis-je venu sur terre ? » Si vous
écoutez, vous entendrez la Voix dire : « Je suis venu afin que
vous ayez la vie, afin que ce monde ait la vie. » « Vous » n’est
pas simplement vous. « Vous » est toute la conscience humaine.
Je suis venu afin que la conscience humaine puisse s’accomplir
avec l’Esprit de Dieu, être remplie de l’Esprit de Dieu. Je suis
venu afin que le royaume de Dieu puisse arriver sur la terre
comme au ciel.
Vous n’êtes pas seulement sur la terre, mais vous êtes de
la terre jusqu’à ce que vienne le moment où vous réalisez :
« l’Esprit de Dieu demeure en moi. » Vous êtes l’homme de la
terre jusqu’à ce que vous vienne la réalisation qu’en tant
qu’homme ou que femme, vous n’êtes rien – rien, moins que
rien. C’est seulement dans la mesure où l’Esprit de Dieu touche
votre conscience que vous êtes éveillé, vivifié. Vous êtes « les
morts vivants » jusqu’à ce que l’Esprit de Dieu vous touche, afin
qu’à travers vous cet Esprit ait la possibilité de s’écouler vers
toute l’humanité.
Pour cela, il faut réaliser qu’en face de toute apparence,
chaque fois qu’un être humain vous apparaît, vous devez éle-
ver le fils de Dieu en lui et réaliser Dieu incarné en lui. Chaque
fois qu’une apparence de péché, de maladie, de mort, de pénu-
rie, de limitation ou de désastre se présente à vous, vous devez
instantanément vous rappeler qu’en présence de Dieu-réalisé,
en présence du Christ réalisé, le pouvoir temporel n’est pas
pouvoir. Au ciel ou sur la terre, il n’y a pas de plus grand pou-
voir que JE SUIS.
Quand l’Esprit du Seigneur Dieu est sur vous, vous êtes
ordonné, mais vous n’êtes pas ordonné pour être mis à l’écart.
Vous êtes ordonné pour guérir les malades, pour réconforter,
pour nourrir, pour pardonner. C’est là le but de l’ordination : non
pas que vous puissiez être glorifié, mais que vous puissiez être
mieux équipé pour donner plus abondamment, pour partager
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NE PASSEZ PAS OUTRE
«...j’ai mis devant toi une porte ouverte, que personne ne peut
fermer. »
Apocalypse 3 : 8
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