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Bonnel - 2013
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À mes Amis, Lecteurs et Lectrices,
qui me suivent depuis de si longues années.
Que tous trouvent le bonheur
et soient parfaitement heureux
dans la joie de recevoir,
mais plus encore en celle de donner,
car la plénitude ne s'obtient pas
en gardant pour soi les trésors secrets,
mais en les semant telles les graines
à la terre pour que naissent
de nouvelles germinations.
Magalion

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Table des Matières
INTRODUCTION
CHAPITRE 1 : CORPS – ÂME – ESPRIT
CHAPITRE II : LE GRAND GUERRIER
CHAPITRE III: LA RÉALITÉ INTÉRIEURE
CHAPITRE IV : LE BICÉPHALE
CHAPITRE V : LES PORTES DE L’INVISIBLE
CHAPITRE VI : LE CHEMIN DE L’ÉVEIL
CHAPITRE VII : LES NOUVELLES FACULTÉS
CHAPITRE VIII : LE MONTAGNARD SOLITAIRE
CHAPITRE IX : L'ENSEIGNEMENT DU MAÎTRE
ÉPILOGUE
DU MÊME AUTEUR ET CADEAU DE L’ÉDITEUR

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INTRODUCTION
Que les années passent vite !
Je viens de réaliser que quatre années sont passées depuis la parution de mon quatrième
livre.
Quatre années durant lesquelles d’innombrables lecteurs ont pu trouver, en suivant les
indications de ces quatre ouvrages, une plaisante ouverture sur le Chemin de l’Éveil.
Le but de ces enseignements était de tracer un cheminement sérieux vers la prise de
conscience des vérités spirituelles sous la forme d’un apport progressif de connaissances telles
que celles programmées dans toutes les écoles courantes : enseignement élémentaire,
secondaire, supérieur, etc.
En effet, ces quatre livres, écrits en termes simples et intelligibles, n’avaient aucune autre
raison d’être que celle de servir de guide aux voyageurs qui venaient tout juste d’emprunter le
Chemin de l’Éveil et de les conduire vers la réalisation de leurs souhaits.
C’est ce qu’ils continuent de faire à ce jour et, je l’espère, qu’ils pourront encore offrir durant
de longues années.
Pendant ces années, des centaines d’adeptes m’ont adressé des demandes
d’éclaircissements, de conseils, d’aides et également des remerciements.
Cela me permet de reconnaître avec joie que le Chemin de l’Éveil s’est peuplé d’un bon
nombre de chercheurs bien résolus à poursuivre jusqu’à la découverte de leur véritable identité
spirituelle.
Pourtant il faut bien admettre que de s’engager et de parcourir ce Chemin n’est pas chose
facile et surtout pas à la portée de tout un chacun, car les obstacles se dressent, inopinés, de
toute sorte et, bien souvent, sans que le voyageur puisse les reconnaître.
Pour cela, certains baissent les bras et abandonnent le parcours dans l’attente de moments
plus propices qui, en principe ne viennent jamais.

Beaucoup d’autres lecteurs ont eu la gentillesse de se procurer ces livres par pure curiosité et
de les classer, après lecture, dans leur bibliothèque…sans suite.
D’autres encore ont préféré les céder sur certains sites, à bas prix, faisant ainsi le bonheur de
nouveaux chercheurs potentiels. Je les remercie, car c’est ainsi que l’on rend service à son
prochain.
J’ai donc eu le plaisir de suivre le parcours d’un grand nombre de lecteurs devenus des amis.
J’ai pu me rendre compte des difficultés rencontrées par la plupart d’entre eux et prendre
conscience des obstacles qui causaient leurs déceptions.
Toutefois, comme je viens de vous le dire, ces livres ont bien rempli leur « devoir », car ils ont
réalisé ce à quoi je les avais destinés : apporter aux adeptes de l’Esprit les premières
connaissances susceptibles de les conduire vers l’éveil de la Conscience Spirituelle. Et cela a été
fait.
Aujourd’hui, après quatre ans de silence, je reviens vers vous.
Non pas pour vous transmettre d’hypothétiques solutions ou pour vous charger d’exercices
contraignants, mais pour vous accompagner, grâce à certains moyens bien éprouvés, vers la

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réalisation de votre objectif tant désiré : l’ouverture de votre Conscience Cosmique et l’activation
de vos nouvelles facultés psychiques.
De ce fait, tous les obstacles responsables de vos défaillances ou de vos retards sur le
Chemin se dissiperont à mesure de vos prises de conscience et la Lumière vous guidera jusqu’à
votre véritable réalisation spirituelle, à la rencontre de votre « JE SUIS. »
Ce que vous n’avez pu obtenir jusque-là, vous l’obtiendrez en quelques semaines sans
difficulté majeure, sans exercice compliqué.
Mais, évidemment, rien ne viendra sans votre « vouloir », sans votre détermination et votre
sincère désir de déchirer le voile qui vous cache encore l’étincelle divine et qui ne vous a ainsi pas
permis de voir au-delà de la fiction terrestre.
Oui, Éthor est toujours là, prêt à me confier ses secrets. Et ce sont ces secrets que je vais
vous confier à mon tour, certain que vous saurez les assimiler et les utiliser pour votre parfaite
réussite.
Nota : Afin d’éviter d’interminables “e” entre parenthèses, ce livre est écrit à l’intention de
“l’être humain”, ceci incluant obligatoirement l’homme et la femme.

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CHAPITRE 1 : CORPS – ÂME – ESPRIT
Afin de vous permettre de mieux assimiler les sujets traités dans ce livre, je vous propose de
nous accorder une brève révision des enseignements déjà exposés dans les quatre premiers.
L’être humain est fait de chair et d’os, bien entendu, mais également d’une Âme et d’un
Esprit...
Pour faciliter notre travail, nous n’allons pas nous étendre sur la réalité des différents corps
subtils (mental, causal, etc.), mais nous retiendrons le corps astral (ou double), car, plus proche de
la matière, il nous permettra une meilleure compréhension des thèmes à étudier.
L’étude de la partie matérielle ne demande finalement pas trop d’attention, car chacun connaît
son corps et l’utilité qu’il offre durant le temps de notre séjour sur cette terre.
Le corps et tous les attributs qui le composent font partie d’un ensemble qui n’est réel que
pour la courte période de chaque réincarnation.
Ce corps matériel ressemble à une grande usine dans laquelle tout est programmé,
coordonné, mesuré dans un système qui n’accepte aucune dérive sous peine de maladies ou de
mort.
Il est donc fait, en principe, pour accomplir ses fonctions en parfait état jusqu’à son dernier
jour.
Mais parmi ses organes, il en est un qui ne se contente pas d’assurer le bon fonctionnement
de cette merveilleuse usine. Alors que les autres s’appliquent à bien accomplir, tels des automates,
leur rôle, ce grand maître s’octroie direction et pouvoirs sur toutes ses possibilités physiques et
morales.
C’est le cerveau.
Ses capacités n’ont pas de limites et tout lui serait possible si ses pouvoirs n’étaient pas
restreints par l’ignorance de l’ensemble de ses caractéristiques psychiques et spirituelles .
En effet, au-delà de ses attributs physiques et de ses qualités intellectuelles, il cache, dans les
méandres de ses profondeurs, un Maître tout puissant et omniscient qui reste muet depuis
d’innombrables vies en attente de l’enfant prodigue, cet enfant étant la reconnaissance et
l’acceptation de la vérité spirituelle par “l’ego” humain, cet ego qui apporte à l’être terrestre plaisirs
et peines, rires et larmes.
Nous analyserons plus en profondeur ce puissant ego dans un autre chapitre.
Entrons plutôt par la petite porte qui nous mène aux hémisphères cérébraux et à leurs
secrets.
Nous savons que l’hémisphère gauche renferme tous les pouvoirs inhérents à la vie terrestre,
à tout ce que nous avons acquis par l’éducation, l’enseignement, la religion, la culture, les
traditions. En lui règnent, en parfaits souverains, l’ego, en tant qu’entité morbide bien définie et
reconnue, et le subconscient , réalité abstraite encore mal conçue par la plupart des humains.
L’hémisphère droit est le royaume de l’intuition, de l’illumination, des pensées spirituelles, du
surconscient où règnent l’ÂME et l’ESPRIT.
C’est aussi en cet hémisphère, par le lobe temporal droit, que nous pouvons créer les liaisons
avec notre réelle identité spirituelle et avec les Guides Spirituels.
Nous comprenons maintenant pourquoi tant de luttes viennent affliger la vie des humains.

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L’hémisphère gauche, par l’ego, ne cherche que ses satisfactions, son bien-être, ses
avantages. Il est toujours prêt à sacrifier le bonheur des autres pour obtenir le sien. Et le
subconscient, quant à lui, ne demande qu’à lui apporter son secours.
Car le subconscient est neutre, sourd et aveugle. Il se laisse même influencer par les vouloirs
de l’ego, si celui-ci sait comment lui demander ses faveurs.
Au contraire, l’Âme, par l’hémisphère droit demande la justice, la paix, l’amour, le bonheur des
autres, la charité, la bonté.
C’est ainsi que chaque femme, chaque homme extériorise sa personnalité, son caractère, par
la suprématie des pouvoirs de l’un ou l’autre des deux hémisphères.
L’ego, par le mental humain, considère tout ce qui est matériel comme seule réalité de
l’existence alors que le mental spirituel voit la matière telle une expression grossière de la réalité
spirituelle.
L’un voit la mort comme la fin de la vie. L’autre la voit comme un éternel commencement, car
c’est bien grâce à ce « décès » que l’Esprit pourra donner suite à ses réincarnations.
Nous pouvons donc affirmer que le cerveau gauche est le manipulateur de tout ce qui a trait à
la vie matérielle, de tout ce que l’humain peut faire avec ses membres, de tout ce qu’il peut et qu’il
veut réaliser ou produire par sa pensée consciente, alors que le cerveau droit extériorise ses
pouvoirs par l’intuition, la justice, la création sublime, la recherche spirituelle, la solidarité, etc.
C’est ainsi que le plus grand nombre pense et croit que la mort et la décomposition soient la
fin définitive de tout ce qui vit sur notre terre. Ces êtres, mal instruits, ne peuvent imaginer que
d’autres vies soient présentes dans l’immense univers et surtout qu’il ne puisse exister d’autres
formes de vie que celles de la matière.
C'est là une grave erreur qu'il faudra bien réparer.
Évidemment, ne pouvant que capter les programmes de l’hémisphère gauche par l’éducation
et les enseignements reçus, ils ne peuvent intercepter les signaux que l‘Âme leur adresse par
l’hémisphère droit.
Et pourtant les frères prêcheurs ne font que répéter, à ceux qui veulent bien les entendre, que
l’homme et depuis quelque temps déjà aussi la femme, ont une âme, et que celle-ci monte au ciel
(haut, moyen, bas) lors du décès.
Mais ils ne leur disent pas comment l’interroger durant la vie terrestre ni ce qu’elle fera
pendant son séjour au ciel.
Séjour que pour eux reste « éternel » en attente de la résurrection !
C’est ici une grave erreur, car l’être humain, retenu par ces croyances, perd toute chance de
s’éveiller à la Vérité.
Vous, mes chers Amis, vous avez déjà outrepassé ce stade, car tant que nous sommes sous
l’emprise de l’ego nous voulons tout et tout en très peu de temps, tout réussir sans trop se
dépenser.
Vous, après tant de temps passé à la recherche et à la méditation, vous êtes déjà bien ancrés
sur l’hémisphère droit, même si la réussite que vous espériez n’a pas encore frappé à votre porte.
Ce n’est certainement qu’une question de temps ou de méthode, mais vous trouverez dans ce livre
de quoi vous satisfaire.
Nous avons parlé de l’ego et nous en parlerons encore.

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Quant à l’Âme, vous connaissez sa présence et son rôle pour avoir lu les quatre premiers
livres que je vous conseille de relire si nécessaire.
L’Esprit, qui est notre véritable identité cosmique, est la seule partie éternelle qui n’a rien à
faire de la comptabilité temporelle. Depuis des milliers d’années il se promène sur les différentes
planètes, tantôt libre, tantôt prisonnier d’un corps de chair.
De temps à autre, il donne un coup de fouet à l’âne dans lequel il niche pour le pousser vers
la reconnaissance des vérités célestes afin de hâter sa liberté, mais il est si têtu, l’âne, qu’il fait
toujours ce qu’il veut et que même il rechigne souvent à reconnaître son Maître pour le seul plaisir
de s’abaisser aux ordres de son ego tout puissant.
L’Esprit est notre Père Intérieur, l’Esprit est : NOUS, l’étincelle divine incarnée, ce Dieu qu’on
nous a appris à chercher ailleurs, au ciel, dans les églises, partout, sauf au-dedans de nous-
mêmes. Il est en nous, en chacune de nos cellules. Il est Pensée, Energie, Vibration Divine,
Mouvement : LA VIE !
Prenons l’exemple du grain de blé : dans la main, nous ne voyons que le grain, mais entrons
dans le grain, non pas avec les yeux, mais par la Pensée. Qu’y trouvons-nous ? Cette Force
invisible qui le fait germer, pousser, grandir et se multiplier en des dizaines de grains. Et il en est
de même de tous les végétaux, les animaux et les humains.
Il vous est donc facile d’admettre que dans tout l’Univers, sur notre Planète et en Nous il existe
des Forces, des Énergies invisibles qui régissent toute la création. Mais bon nombre d’humains
sont encore au stade de l’enfance : ils ne croient qu’à ce qu’ils peuvent voir et toucher, sauf les
petits enfants jusqu’à trois ans. Ils jouent, eux, avec les Anges !
Le mental humain matériel est toujours en guerre contre le mental spirituel. Une partie du
cerveau contre l’autre partie. Et seules la connaissance et l’ouverture de conscience de la réalité
de la création et des vérités de l’Esprit pourront offrir la paix aux habitants de la Terre.
Quand finalement nous pourrons vraiment maîtriser l’ego et le mental matériel et nous nous
convaincrons de l’existence de l’Esprit et de tous ses pouvoirs, alors nous aurons le bonheur, la
paix et la joie de vivre sur cette merveilleuse planète.

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CHAPITRE II : LE GRAND GUERRIER
Vous avez noté que le premier chapitre de ce livre s’adresse à « vous », c’est-à-dire à tous les
lecteurs indistinctement.
Ce deuxième chapitre nous mène à plus d’intimité, car nous entrons dans un domaine qui
traite du « jardin secret. » Nous abandonnons le « vous » et adoptons le « tu. » Tu verras, c’est
plus discret, plus profond, plus personnel.
Et puis, ne sommes-nous pas frères en Esprit ?
Pour commencer tu vas rencontrer ton premier ami-ennemi, celui qui t’apporte beaucoup de
satisfactions, de plaisirs, mais qui barre la route à ton avancement spirituel.
Tu as pratiqué un bon nombre d’exercices, tu as médité avec ou sans musique subliminale, tu
as prié, demandé de l’aide aux maîtres et aux saints. Rien, l’œil frontal n’a pas voulu s’ouvrir, le
corps subtil n’a pas voulu sortir, la porte du Père intérieur est restée fermée.
Alors, comme tant d’autres tu as baissé les bras. Très déçu tu as pensé que tous ceux qui
t’avaient promis la réussite n’étaient que des vendeurs d’illusions pour ne pas dire des “escrocs”.
Tu n’as surtout pas pensé ni réalisé que ce fiasco pouvait peut-être venir de…toi-même !
Analysons ensemble ce problème, allons voir de plus près qui ou quoi pourrait être
responsable de ces échecs, examinons les pouvoirs de ce grand guerrier : l’EGO.
C’est vrai qu’il est un sérieux frein à l’évolution de l’être humain, car c’est en lui que nous
cachons la plupart de nos défauts, de nos peines, de nos émotions. Mais c’est lui également qui
fait de nous un être dépourvu d’amour, de compassion, de bonté et d’ouverture d’esprit.
L’ego est notre meilleur atout, notre meilleur ami, mais aussi notre plus terrible ennemi,
l’auteur défaitiste de nos malheurs, l'artisan de notre évolution, car les erreurs qu’il nous pousse à
commettre deviennent le feu qui nous entraîne à nous engager et à poursuivre sur le Chemin.
Susceptible et orgueilleux, il fait haïr les uns et dévaloriser les autres.
Si tu parviens à comprendre son véritable rôle, celui qui te fait souffrir à cause des vexations
ou des blessures dues à la jalousie, à l’amour propre, celui qui te fait voir le monde et la vie avec
des yeux qui éveille en toi la tristesse, l’ennui, le dégoût quand ton voisin pour les mêmes
événements n’éprouve que joie, bonheur et plaisir, alors tu pourras te rendre compte qu’il devient
essentiel d’agir sur toi-même et tout faire pour retrouver la paix, la sérénité et l’équilibre vital.
Toi, être merveilleux désormais engagé sur le Chemin, toi, Esprit éternel désormais voué à la
connaissance suprême, ouvre tes yeux, sois vigilant et œuvre de toutes tes forces pour
reconnaître et dépasser la dualité alimentée par ton ego !
Car ce qui t’empêche d’avancer c’est tout simplement cette entité inexistante, mais si
puissante qui guide à sa guise ta personnalité et te cache l’existence de ta véritable identité, qui
fait de toi un être de matière mortelle alors que tu es, en vérité, une goutte de l’Esprit Immortel
Universel, toi-même un Christ éternel.
Et pourtant, la Divine Providence qui opère en toi par l’Âme, qui veille sur toi et sur tous, cette
Divine Providence qui t’apporte soulagement, joie et qui te protège à ton insu aux moments les
plus sombres de ta vie, crée aussi pour toi des événements quelquefois douloureux, car son rôle
est aussi de te fournir des situations parfois difficiles et les occasions d’affronter les expériences
susceptibles d’éveiller ton attention afin que ton avancement puisse se faire bien plus rapidement.

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Et ceci, bien que déplaisant, n’est autre que la preuve de son Amour, car tout être humain
doit, plus tôt ou plus tard, s’engager sur le Chemin et parvenir à l’Éveil total de sa Conscience
Spirituelle.
Il te convient donc de soumettre ton ego, par l’intermédiaire de ta volonté et de ton mental, au
bon vouloir de ton Âme, car si tu parviens à te dire : « Divine Providence, je me remets entièrement
à toi, que ta volonté se fasse, car je sais que tu es Amour et Vérité » et garder cette promesse
présente en ta pensée à tout instant, quoi que tu fasses, quoi que tu penses, le côté mauvais de
l’ego perdra immédiatement de ses pouvoirs et tu auras ainsi le temps de choisir entre le bien et le
mal avant toute action de ta part.
Ceci te conduira à n’œuvrer que pour le bien, car tu auras reconnu l’égalité entre toutes les
créatures de la terre grâce à ta reconnaissance de la présence permanente de la Divinité en
chacun et en toute chose.
Ainsi faisant, tu t’approches des vibrations d’une dimension supérieure, alors que la
soumission à l’ego te garde lié aux vibrations grossières de la matière.
Il faut donc aussi reconnaître son utilité, car sans lui il te serait impossible de survivre au
milieu de la société humaine.
C’est pour cette raison qu’il t’est dit de le maîtriser, de l’asservir, de le diriger en le soumettant
aux vibrations de l’Âme, mais jamais de l’anéantir sous peine de sombrer dans l’illuminisme ou le
mysticisme, forme nébuleuse du fanatisme.
Ce qui lui donnerait des pouvoirs encore plus élevés en lui conférant les plaisirs du
totalitarisme, du suprême dominateur, effaçant en toi toute possibilité d’évolution spirituelle.
Dès ta décision de passer à l’action pour en acquérir la maîtrise, tu noteras son regain
d’activité. Il se servira de tous les subterfuges, de tous les moyens visibles et invisibles pour te
pousser à l’erreur.
Il créera en toi, dans ton mental, la tristesse, le doute, la colère, l’impatience, la vengeance. Il
mettra le brouillard dans tes pensées, il changera même ta vision du monde, il fera en sorte que
tout apparaisse hostile autour de toi et tu connaîtras alors la peur, l’indécision, les sentiments de
culpabilité suivis immédiatement des remords.
Tu ressentiras la souffrance, tu jugeras l’inutilité de ton combat, du chemin sur lequel tu avais
voulu t’engager et tout te paraîtra perdu.
C’est alors que le moment sera venu, pour toi, de te présenter aux examens devant…toi-
même !
Bien droit devant un miroir, tu n’auras qu’à regarder tes mains et tes avant-bras.
Si tes mains sont mollement ouvertes et tes avant-bras baissés, alors lâche tout et rentre dans
les rangs du plus grand nombre.
Un jour viendra, après quelques réincarnations encore, où tu reprendras ton chemin parmi les
adeptes à l’Éveil.
Si, par contre, tes mains sont fermées en poing et les avant-bras repliés vers l’avant, voulant
dire : « Non ego, tu ne vaincras pas. JE SUIS LE CHRIST, JE SUIS L’UN, ETERNEL, JE SUIS LE
VAINQUEUR ! », alors tu auras acquis, à cet instant même, le droit à la réalisation de tes désirs
profonds, le droit à l’aide des Maîtres Ascensionnés, le droit à être reçu dans les rangs des Initiés.
L’ego s’affaiblira progressivement et tu connaîtras les plaisirs de la liberté, de l’indépendance,

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de la puissance.
Ton corps physique aura perdu de son poids, pas forcément matériel, mais tu auras une
sensation de légèreté mentale et les habituels soucis matériels n’auront plus d’emprise sur toi.
Il te faut absolument travailler sur ton ego, vaincre les peurs et les doutes, te forger une
nouvelle conscience, te créer un nouveau mental, changer ton regard afin que tes yeux ne voient
plus que le bien, le beau, le simple, le positif.
Jusqu’à ce jour, sous l’emprise de l’ego, tu as dû cacher bien d’événements, bien de pensées,
bien d’actions personnelles aux autres, mais aussi à toi-même.
Ton jardin secret s’est rempli de cachotteries plus ou moins louables et tu as dû vivre avec ce
fardeau pas toujours agréable à porter.
Par la maîtrise de l’ego que l’on peut plus facilement obtenir en veillant à se tenir présent, par
la conscience de veille, dans le mental afin que toute pensée soit analysée, vérifiée, canalisée
provoquant ainsi le contrôle de toute action et surtout des réactions, tu offres la possibilité à ton
Être intérieur de t’ouvrir les portes de sa réelle présence.
Car à Lui, ton véritable JE, tu n’as rien à cacher, tu ne peux rien cacher. De là jaillira TA
Lumière, celle qui te mènera à l’ouverture de la Conscience Spirituelle.
Tu peux facilement comprendre maintenant que si tu veux vraiment réussir, si tu veux goûter à
l’Éveil, tu dois agir sur tes pensées, maîtriser ton mental afin d’éloigner une fois pour toutes la
peur, le doute et l’indécision. C’est ainsi que tu parviendras à la maîtrise de l’ego.
Tu vois, j’insiste, je répète jusqu’à t’ennuyer, mais ce n’est pas pour remplir des pages. C’est
pour que toutes ces répétitions puissent s’intégrer à ton subconscient de manière positive et te
pousser ainsi, à ton insu, à te jeter corps et âme à l’ouvrage.
En effet, tu peux te procurer mille et une méthodes, tu peux suivre des dizaines de cours et de
séminaires, tu peux passer des journées entières en méditation, tu n’arriveras pas à éveiller tes
pouvoirs sublimes ni à ouvrir la porte conduisant au Père intérieur si tu n’es pas parvenu d’abord à
la maîtrise de l’ego, car c’est lui, justement, qui cache la clé de cette porte.
Si tu analyses le chemin parcouru jusqu’ici, tu reconnaîtras que depuis le commencement tu
t’es tenu au service de ton mental, de ton imagination, de ton ego et tout cela inconsciemment, tel
un automate.
Alors, cher frère, mets-toi au travail, car personne ne peut et ne pourra faire cela à ta place,
même pas ceux qui honteusement promettent de tout te donner sans sueur ni peine de ta part.
Tu es à la recherche de ta véritable identité, de ton « JE SUIS » éternel. Qui d’autre que toi-
même serait-il en mesure de t’apporter ce présent céleste, cet autre toi-même que tu ressens en
toi, que tu aperçois dans le brouillard, mais qui ne peut éclore à cause de ton manque de
persévérance, de volonté ou d’initiative ?
Pose-toi des questions, interroge-toi, regarde-toi, écoute tes pensées défiler dans ton mental,
éveille-toi à cette nouvelle conscience et tu verras devant toi cette nouvelle réalité.
Tout au cours de cette bataille, ton ego voudra te prouver ses pouvoirs, ses prérogatives de
domination, mais sache que tout cela n’est qu’illusion et que tu peux t’en défaire à ta guise en
restant humble. En effet, comme je t’ai déjà expliqué dans mes autres livres, l’ego craint l’humilité. Il
est hautain, méprisant, fier, il se croit tout permis et de ce fait il a horreur de l’humilité, car celle-ci
lui donne l’impression d’être soumis, faible, impuissant.

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Si tu veilles à cultiver cette graine, lentement, mais sûrement, tu rendras l’ego ton esclave. Il
se soumettra à ta volonté et tu pourras t’en servir pour le meilleur de ta vie terrestre.
Mais cela n’est pas tout.
Par l’humilité, tu atteindras les plans de conscience les plus élevés, tu verras la vie et le
monde d’un œil nouveau et tu ressentiras la présence de ton Âme et de ton Esprit comme tu
ressens maintenant les battements de ton cœur.
Bannis de ton mental toutes les réactions venant des insultes, des vexations, de la jalousie, de
l’envie, de l’incompréhension, de la colère, du besoin de domination.
Bats-toi contre l’orgueil et chaque fois que l’ego veut réagir contre un événement extérieur
susceptible de vexer son amour propre, dis-lui : « vas-y mon ami, essaye toujours, nous verrons
bien qui est le pus fort ! » et souris, amuse-toi avec lui comme fait le chat avec la souris (enfin,
comme faisait le chat avec la souris quand c’était encore, il y a quelques années, son devoir ;
quand les boîtes de Félixminou n’existaient pas).
Avant d’inclure cet exposé dans le présent ouvrage, j’ai voulu le confier à plusieurs lecteurs
qui m’ont suivi jusqu’ici et auxquels j’ai demandé de me faire connaître les raisons de leurs retards
et de leurs échecs.
Tous, sans exception, m’ont assuré qu’ils avaient effectué les exercices conseillés dans les
livres, mais que leur plus grand problème, leurs plus durs obstacles se présentaient lors de leurs
essais volontaires sur les tentatives de maîtrise de l’ego.
Suite à cet exposé pratiqué consciencieusement pendant quelques semaines, presque tous
m’ont fait part de leur satisfaction et de leurs réussites.
Je suis certain qu’il en sera de même pour toi si vraiment tu prends l’engagement sincère de
te battre et de vaincre.

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CHAPITRE III: LA RÉALITÉ INTÉRIEURE

Mon exposé sur l’ego a pu éveiller en toi un sentiment de frustration ou même d’incertitude
quant à tes capacités de réussite et je comprends ton appréhension, mais sois sans crainte, car je
vais tout faire pour te faciliter autant que possible la tâche.
N’oublie pas que tous les efforts que tu offres à ton Âme dans le combat contre l’ego
t’apporteront d’immenses satisfactions sur tous les plans de la vie quotidienne.
Non seulement tu éprouveras un agréable contentement dû aux premières victoires, mais tu
ressentiras de nouvelles vibrations dans ton mental, un désir de sourire à la vie, un besoin curieux
de t’ouvrir aux autres, de leur apporter aide et secours, de les aimer en tant que frères. Les
cellules de l’hémisphère droit jusqu’alors en sommeil léthargique, stimulée par ces sentiments de
bonté, s’éveilleront progressivement et te manifesteront leur activité.
Je te ferai part, plus avant dans ces chapitres, des méthodes que tu auras à employer pour
parvenir aux résultats tant espérés, mais il me faut d’abord te donner tous les détails sur le
parcours que tu auras à suivre et ceci pour que tu puisses écarter et dépasser les obstacles qui
ne manqueront pas de te barrer la route.
Tu connais déjà le plus important de ces obstacles : l’ego.
Tu t’appliqueras donc à suivre les instructions du précédent chapitre du mieux que tu pourras
afin de le soumettre à ta volonté. Ce qui te permettra d’entrer résolu et confiant dans les méandres
de la réalité intérieure.
Depuis ta naissance, tu as appris à connaître le monde matériel et la vie terrestre. Tout te
semble clair et naturel et tu vois passer le bien et le mal, le beau et le laid, sans trop de
préoccupations puisque, comme on t’a souvent dit, « c’est la vie !. »
De ce fait, tu fais comme tout le monde ; tu vis avec les autres, tu les admires ou les détestes,
tu les aides si tu peux, mais tu penses surtout à toi-même, à tes intérêts, à ton bonheur…comme
tout le monde.
Et tu as bien raison, car finalement chacun a son chemin à parcourir. Chemin qu’il s’est lui-
même tracé et qu’il doit suivre, quelles que soient les circonstances et les conditions.
Toutefois, comme beaucoup d’autres (pas trop), tu as pu prendre conscience que l’être
humain n’est pas constitué seulement d’organes rattachés aux fonctions matérielles et
physiologiques, mais également d’autres, dédiés aux activités mentales, psychologiques et
spirituelles.
C’est donc cette « vie cachée » que nous allons ensemble explorer afin d’y découvrir les
secrets des pouvoirs sublimes.
Sur le fronton du Temple de Delphes sont gravés ces mots : « connais-toi toi-même » et tu
connaîtras la Vie et l’Univers avec tous ses mystères, ses délices et ses perfections.
Évidemment, tu connaîtras également ses misères, ses souffrances et ses défaillances, mais
mieux vaut ouvrir ta conscience à ces connaissances plutôt que d’avancer péniblement dans
l’ignorance.
Grâce à ton mental tu pourras pénétrer dans les profondeurs de ton être, te familiariser avec
ton subconscient, admirer la douce lumière de ton âme et parvenir à ta première rencontre avec

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ton JE SUIS, ta véritable identité cosmique.
Or, pour que ceci puisse se réaliser tu dois te voir, te convaincre de qui tu es en réalité.
En effet, si tu t’arrêtes à la reconnaissance du seul corps physique, aux pouvoirs et
performances de ton cerveau, de ton intellect, de ton mental, tu n’iras pas plus loin.
Il t’est absolument nécessaire de réaliser, de croire, d’avoir la plus profonde certitude que tu
es l’ESPRIT ÉTERNEL prisonnier de ton corps physique. Tu es le CHRIST VIVANT en attente de ta
libération.
Durant des milliers d’années, tu as voyagé d’un corps matériel à un autre et chaque fois tu
inscrivais sur les pages de ton Âme toutes les expériences vécues.
Finalement, tu es arrivé au niveau actuel. Niveau auquel ton Ame a pu ouvrir ta conscience de
veille, ta conscience mentale à la reconnaissance de ta présence en tant qu’Être Spirituel Éternel.
Ne sois pas réticent à cette appellation de « Christ. » Ce n’est pas parce que l’Église en a
nommé un seul, tout pour elle, qu’il n’en existe pas d’autres. En fait, Jésus s’est appelé « Christ »
lors de son Eveil (la descente de l’Esprit Saint sur lui à l’occasion du baptême).
De ce fait, tous les hommes, toutes les femmes sont également des « Christ » dès que leur
conscience spirituelle s’est éveillée, dès que grâce à leur mental ils reconnaissent leur véritable
identité, dès qu’ils ressentent la certitude absolue d’être « ESPRIT » dans la matière.
Le principe absolu de la Connaissance est la certitude d’ÊTRE « JE SUIS. »
Si tu parviens à l’affirmer, à en faire une croyance indiscutable, alors tu ressentiras en toi
toutes les forces, toutes les énergies nécessaires à ton avancement, à ta réussite.
Certes, depuis notre naissance nous avons tous été éduqués conformément aux idées
reçues, aux principes dictés par la religion, la société, les parents, les tabous de la tradition et cela
comble de difficultés nos désirs de changements. Vider le mental des vieilles croyances pour le
renflouer de nouvelles idées sans fondement palpable devient ouvrage ardu et seule une
extraordinaire quantité de bonne volonté peut nous faire triompher.
Pourtant, les difficultés peuvent être amoindries par notre savoir-faire. Nous avons vu que
l’ego a horreur de l’humilité. Si nous parvenons à nous ressentir humbles et simples comme les
petits enfants et que, tout comme eux, nous jouons à croire à la présence de l’Âme et de l’Esprit
prisonniers en nous, nous évitons les obstacles qu’il a tendance à placer sur notre chemin. L’ego
aime le jeu et nous jouons avec lui à cache-cache.
Ne disait-il pas, Jésus : « Si vous ne devenez pas comme ces petits enfants, vous n’entrerez
pas dans le royaume des cieux. »
Finalement, il faudra bien s’en rendre compte et admettre, après tant d’expériences, de
souffrances, d’incertitudes, que la vie du corps physique n’est qu’illusion, car l’énergie qui le meut
ne peut être faite de matière mortelle, mais sûrement alimentée par l’Esprit.
Le seul principe, la seule unité vivante indivisible et indestructible est l’Esprit, car le corps
physique s’efface en poussière, le corps astral se fond et se transforme lors de chaque
réincarnation suivante, l’Âme se fusionne à l’Esprit lors de la dernière réincarnation. L’Energie
Vitale, la Vie, nous est donnée exclusivement par l’Esprit.
Or, si tu parviens à inculquer cette vérité dans ton mental, dans ta conscience et à l’imprimer
dans ton subconscient, il te sera facile alors de transformer tes croyances reçues en certitudes
personnelles.

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Tu ne seras plus cet être humain de chair et d’os soumis aux impulsions de l’intellect, du
mental, de l’ego, ballotté par les sentiments et les émotions, mais un Être Spirituel finalement
conscient de sa réelle nature et de ses origines Divines.
Oui, tu es Esprit, oui tu es Immortel, oui tu es une goutte de l’océan cosmique, oui tu es le
Christ !
Jette toutes tes anciennes croyances tout en respectant celles des autres, vis ta vie terrestre
en respectant les lois et les règlements de la société, mais dans ton jardin secret nourris les vérités
reçues par la Connaissance et offertes à ta conscience par ton Âme et par ton Esprit éveillé, soit :
par toi-même !
Pour cela, tu dois t'approuver, t'aimer et aimer les autres.
N’oublie pas que le but suprême de TOI ESPRIT c’est l’Amour et la Beauté, et ceci pour tous
les plans de l’existence, car après tant de peines subies à travers les cycles de tes réincarnations
pour parfaire ton chemin transcendantal, tu aspires à l’aboutissement de l’état qui mettra fin à tes
réincarnations.
Ceci ne fait pas encore partie de tes certitudes, mais sois sans crainte, car dès que tu auras
entrepris le voyage vers les profondeurs de ton être intime, tu en reconnaîtras les subtilités et tu
ressentiras l’essence de ta divinité pénétrer progressivement ton entendement mental.
Tes origines sont d’un Plan sur lequel les vibrations sont tellement sublimes que pour pouvoir
t’adapter et supporter ton séjour dans la matière tu as dû te revêtir de certains vêtements fluides
pour te protéger de ses vibrations plus lourdes.
Ces vêtements s’effacent au fur et à mesure de tes prises de conscience et de tes efforts pour
aboutir à l’éveil.
C’est pour cette raison qu’il t’est si difficile d’établir le contact avec JE SUIS, car la rencontre
advient en mode bilatéral. D’une part, tu avances vers Lui grâce à tes connaissances et à
l’ouverture de ta conscience, et de l’autre, JE SUIS se dévoile à toi grâce à la dilution de ses
vêtements fluides le rendant pur et lumineux.
Ainsi, tu prends conscience de sa présence et Il s’approche de sa libération. C’est la
rencontre, ce qui fait le deux UN, ce que cherche l’Initié et ce que disait Jésus (Évangile de
Thomas) : « Lave la boue qui me cache à tes yeux et nous ferons le deux UN », et : « Quand tu
verras celui qui n’a pas été engendré de la femme, prosterne-toi et adore-le, car c’est là ton
Père », et encore : « Si deux font la paix dans leur maison, ils seront UN et le UN sera source de
miracles. »
Et l’unique force qui permet cette rencontre est le DÉSIR de l’un et de l’autre. Toi être humain
qui désire la venue du Père et le Père qui désire la venue du fils prodigue.
C’est le miracle de l’union des DEUX qui sont maintenant UN, c’est la naissance du véritable
Initié, la naissance du Christ.
Mais comment suivre le Chemin et progresser jusqu’à la porte du Père ? Par la Connaissance,
le Désir et la Volonté.
La Connaissance te vient de tes recherches et tu peux déjà t’en prévaloir, car depuis que tu
suis le Chemin tu as certainement su en assimiler plus que nécessaire.
Le Désir tu le prouves continuellement puisqu’en cas contraire tu n’aurais pas ce livre entre
tes mains.

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La Volonté c’est ce que tu démontreras dorénavant si tu veux parvenir à tes fins et, sois-en
certain, il arrivera enfin le moment où tes espoirs se réaliseront. Cela viendra quand, après avoir
soumis ton ego, tu ne tiendras plus compte des émotions, des sentiments et sensations de la
conscience mentale.
Alors tu trouveras tout d’abord le vide et cela te déconcertera, mais bien vite tu comprendras
que ce vide est rempli de Lumière, de pur Esprit, ce qui t’ aidera à te libérer des limites imposées
par tes anciennes croyances, par les tabous et les principes, par les intolérances de la conscience
mentale.
Parvenu à ce niveau, tu ne pourras plus revenir en arrière, car ton Âme aura pris possession
de toutes les impulsions du subconscient et tu offriras tout simplement au monde tes effluves
d’Amour et de compassion.
Cependant, tu réalises que pour en arriver à cette situation il sera nécessaire d’y consacrer
une très importante quantité de travail et de temps, mais c’est là le prix à payer pour mettre enfin
un terme aux vies dans la matière et retrouver notre héritage divin.
Ce qui t’importe tout d’abord c’est de trouver les moyens de pénétrer dans le labyrinthe de ton
subconscient après avoir détourné l’attention de ton ego, car c’est avec son aide que tu pourras
ensuite t’approcher de ton Âme et enfin de…TOI !
Pour trouver la vérité, il faut se défaire des mensonges, des démences que la société, les
parents et les éducateurs ont fourvoyés dans notre conscience et par conséquent dans notre
subconscient.
Si tu es prêt, retrousse tes manches, tu es sur le Chemin de la réussite !

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CHAPITRE IV : LE BICÉPHALE
Tu viens certainement de réaliser que le parcours que je te présente en ce livre ne t’offre que
des procédures parsemées d’obstacles et de difficultés quasi insurmontables.
Les combats contre l’ego, la marche dans le labyrinthe de l’inconscient et maintenant les
démarches avec le Bicéphale. Cela a de quoi te détourner de ton engagement.
Mais, tout comme pour l’ego, je t’assure que ces obstacles te paraîtront insignifiants dès lors
que tu auras fait les premiers pas après avoir pris connaissance des méthodes que je vais te
dévoiler.
Le Bicéphale ? Qu’est-ce ? Ce n’est rien d’autre que ce “néant” qu’on appelle :
SUBCONSCIENT.
“Néant”, car il est inconnu à la plupart des humains et mal reconnu par ceux qui l’acceptent
sans s’en servir.
Bicéphale, car tel ce fameux animal à deux têtes, il sert et favorise indistinctement les deux
hémisphères du cerveau humain, l’ego et le mental, la volonté et la rêverie.
C’est le meilleur ami de l’homme et de la femme, le meilleur serviteur, mais également le plus
misérable ennemi, car il agit dans l’ombre et les conduit là où il pense trouver ses meilleures
satisfactions.
Le subconscient est l’instrument de travail du corps astral et à ce titre il lui obéit aveuglement.
Toutes les actions, les croyances, les pensées, les œuvres qu’un être humain produit ou mûrit
au cours de sa vie terrestre sont englobées en lui et inscrites dans les archives du corps astral.
Ainsi, lors du décès, le défunt peut visionner l’ensemble des actes accomplis durant toute sa
vie terrestre et se juger.
Ensuite, lors de la réincarnation suivante, l’Esprit, par l’intermédiaire de l’Âme, reforme un
nouveau corps astral comportant les modifications et les réparations à effectuer durant la nouvelle
vie terrestre.
De cela, tu peux facilement comprendre pourquoi nous venons en ce monde avec certains
défauts et autres qualités que nous appelons “innées”.
Revenons à notre Bicéphale.
Bien calé en nous, il se sert de tous nos attributs physiques, mentaux, intellectuels conscients
et inconscients. Il nous dirige tels, parfois, des automates. Il nous charge de bien-être ou de
maladies, de sourires ou de larmes, de bonté ou de méchanceté, de courage ou de lâcheté.
Combien de fois t’es-tu déjà trouvé à regretter un acte malheureux en te disant : « mais
pourquoi ai-je fait ça ? »
Tu ne savais pas d’où venait le besoin d’accomplir cet acte ni la nécessité de le regretter,
pourtant dans ton mental tu t’en es attribué la faute.
Sache que toutes les maladies, tous les accidents, tous les échecs, toutes les misères de ce
monde te viennent de lui, mais aussi toutes les guérisons, toutes les victoires, tous les bienfaits et
toutes les richesses. Tout est inscrit en lui bien avant que cela ne t’arrive.
Et tu vas me dire : « Alors, cher ami, je vais m’allonger sur mon lit et je laisse faire !. »
Oui, si tu veux, mais es-tu sûr d’être l’auteur de cette décision ? N’est-ce pas lui qui te suggère
de t’allonger sur le lit ? Dans tous les cas, il sait très bien que tu n‘y resterais pas trop longtemps.

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Mais n’y a-t-il pas des moyens de conclure un accord avec lui ?
Oui, certainement. Un seul. Aller lui parler en court-circuitant l’attention de l’ego, du mental, de
la conscience de veille.
Et pour ce faire, il existe plusieurs moyens tels que : les phrases subliminales, une certaine
forme de méditation, certaines drogues (à ne pas utiliser), des musiques spéciales, l’auto hypnose
et l’hypnose.
Mais le meilleur moyen est encore la pensée consciente de la nuit, juste avant de s’endormir
et lors de chaque interruption du sommeil.
Tu voudrais peut-être des explications plus complètes concernant le subconscient, mais je te
rappelle que cela a déjà été traité dans les quatre premiers livres de Magalion (Éditions MeM). En
outre, les méthodes te seront données aux derniers chapitres de ce livre.
Tu sais déjà que le subconscient peut être considéré comme une partie de l’iceberg : le
Conscient est la partie hors de l’eau et le Subconscient la partie cachée dans l’eau, donc la partie
la plus importante. En effet, d’après la science, le cerveau contient environ une dizaine de milliards
de cellules et le cerveau conscient humain n’en utilise que la 10ème partie.
Pense donc ce que tu pourrais faire si tu pouvais te servir de même seulement quelques
millions de cellules de plus. Et ceci tu pourras le faire lorsque tu sauras t’entretenir avec ton
Subconscient.
Car il s’occupe de tout, ce cher ami. De tes sentiments, de tes émotions, de tes pensées, de
tes cinq sens et même du sixième, et tout ceci à la barbe de ta conscience.
C’est en prenant conscience de ses pouvoirs, de son fonctionnement, de ses modes d’opérer
que tu parviendras à te servir de ses capacités. Elles sont, dans tous les cas, à ta disposition pour
t’apporter le bonheur auquel tu as droit et à te sauvegarder des épreuves et des chagrins que tu
pourrais connaître sans son aide.
Ta conscience agit sur tout ce qui a trait aux parties logiques et analytiques de ta vie
quotidienne sociale, familiale, professionnelle, à ton alimentation, à ton travail, à ton repos.
Le subconscient, lui, ne pense qu’à ton bien-être ou à ton malheur, car il ne se pose pas de
question, il est neutre et le bien et le mal ont pour lui exactement les mêmes valeurs.
Que tu sois un saint ou un criminel, aucune importance, aucun hommage ni aucune critique,
aucune satisfaction, aucun reproche. Si reproche il y a, cela vient de ton Âme, mais jamais de lui.
L’infortune de l’être humain vient de la période infantile, car c’est justement par les premières
éducations, les premiers enseignements donnés selon les tabous, les idées préconçues, les
principes trompeurs, que le subconscient prépare le caractère et la personnalité. Ces derniers le
suivront durant toute sa vie terrestre et définiront ainsi son comportement physique, psychique et
moral.
Le subconscient se programme automatiquement à partir des pensées constamment
entretenues, des paroles, des gestes, des événements vécus, des idées reçues que l’on accepte
comme vraies. Il ne se pose aucune question, il avale tout ce qui, passé furtivement hors du
contrôle de la conscience logique, arrive à sa bouche.
De là, toujours furtivement, il agit sur le mental, sur les sens, sur le système nerveux, sur le
moral, le psychisme et même sur le corps physique conformément aux programmes reçus.
Il gère notre santé et toutes les fonctions organiques, et il réalise pour nous tout ce que nous

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croyons profondément que ce soit pour le bien ou pour le mal.
Et il est là, dans les profondeurs de notre être, dans la brume de la pensée, dans l’obscurité
de l’intellect en attente de notre appel au secours.
Il veut nous aider, il veut se donner à notre bonheur, mais il ne peut le faire sans notre accord,
sans notre choix de l’événement à réaliser.
Alors, sans notre requête ponctuelle, il agit à sa guise suivant les programmes gravés en ses
mémoires.
Tu sais maintenant que ta meilleure chance est d’apprendre à le connaître et à lui parler, car
c’est ainsi que tu pourras concevoir avec lui les programmes de ta future réussite. Et pour y
parvenir, tu n’as qu’un seul geste à faire : lui offrir ta foi !

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CHAPITRE V : LES PORTES DE L’INVISIBLE
Tu as noté une réelle ressemblance entre l’ego et le subconscient et tu te demandes pourquoi
avoir à consacrer autant d’efforts sur les deux alors qu’il suffirait d’en maîtriser un pour obtenir les
résultats escomptés.
La raison est que l’ego peut se maîtriser par la volonté, l’attention et la pensée consciente du
présent, ce qui n’est pas le cas du second.
Le subconscient ne peut absolument pas être maîtrisé, mais seulement être suggestionné par
des pensées infiltrées à l’insu de la conscience de veille.
Il peut également accepter un curetage grâce aux changements volontaires de croyances,
d’habitudes, de jugements, de répétitions bien choisies.
Il s’habitue volontiers aux représentations logiques du mental si elles ont été acceptées
comme vraies et réelles par l’intellect.
Tes pensées volontaires, tes paroles, tes actes, tes mouvements, les occupations de ta
conscience font partie de ta vie visible et tangible, mais pour entrer dans le royaume du
subconscient tu dois ouvrir la porte qui mène à l’invisible. Pour ceci tu n’as qu’une clé : la
conviction devenue certitude, devenue croyance, devenue FOI, car tu n’auras rien pour te prouver
son existence, aucun indice de sa réalité.
Mais si tu parviens à faire mûrir en toi cette certitude, tu pourras ensuite suivre le sentier qui
te mènera à la rencontre de l’Âme et de ton TOI suprême.
Tu pourras alors voyager hors de ton corps physique et expérimenter consciemment ce que tu
éprouves inconsciemment actuellement au cours de tes rêves.
Le Subconscient est l’outil d’action du Corps Astral, qui est, lui, le coffre-fort qui contient tous
tes faits et gestes, toutes tes pensées, toutes tes connaissances enregistrées depuis ta naissance.
Le moindre signe est gravé sur sa « peau » et il ouvre toute cette richesse à la requête de l’Âme.
L’Âme est un corps de Lumière qui enveloppe l’Esprit et qui se purifie et devient de plus en
plus brillant à mesure de ton évolution.
Alors que le Corps Astral enregistre et supporte toutes les actions bonnes ou mauvaises de
l’être humain, l’Âme n’accepte et ne distribue que le beau et le bien non pas suivant l’évaluation de
la pensée, de la culture, de la religion ou des croyances des humains, mais uniquement selon
l’entendement divin, c'est-à-dire : l’Amour.
C’est donc en posant ses yeux sur la « peau » du Corps Astral qu’elle vérifie ton niveau, tes
besoins et le charge de déterminer la suite des événements de ta vie quotidienne que tu penses
ingénument programmer toi-même par ton libre arbitre.
Prends également conscience de la possibilité d’être détourné de ton chemin par un autre
ennemi très puissant : le doute !
Alimenté par les fausses croyances, les tabous et les principes inculqués dans ton mental et
ton intellect, il sape ton moral et te rend indécis créant des raisons illusoires et des événements
sournois sans fondement réel.
Je te le répète encore une fois, deviens comme un petit enfant, crois aux choses invisibles,
passe outre les convictions du plus grand nombre et crée-toi ton monde solitaire dans lequel tu
peux évoluer à ta guise. Quoi que tu fasses de conforme aux conventions sociales, tu seras

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immanquablement critiqué et ceci renforcera encore plus tes doutes.
C’est dans la solitude que tu trouveras ton chemin et le plaisir de tes découvertes
personnelles.
Ainsi tes doutes se changeront en réalités et les choses invisibles éclateront devant tes yeux
en autant de vérités.
Quand tu auras fait de ton Subconscient un véritable ami, il t’ouvrira lui-même la porte du
couloir et tu connaîtras ton Âme.
Ne pense pas voir une dame assise sur un trône !
L’Âme est le corps de Lumière qui entoure l’Esprit, tout comme le Corps Astral entoure le
corps physique.
Ce sont donc ces deux corps, le plus lourd (le matériel) et le plus pur (l’Esprit) qui détiennent
chacun sa propre conscience : la conscience humaine et la Conscience Spirituelle Cosmique.
Ces sujets ayant déjà été traités dans les quatre premiers livres, tu en as certainement gardé
le souvenir. Je préfère donc t’en présenter un autre très important : tes pouvoirs invisibles.
L’être humain qui ne connaît que son corps physique et ses facultés mentales ne peut que se
soumettre aux influences, à l’autorité et aux pouvoirs des autres.
L’ouvrier et l’employé se soumettent au chef d’entreprise tout comme le soldat se soumet aux
gradés. Le malade s’adresse au médecin et le justiciable à l’avocat. Les malheureux s’adressent à
la Chance et les superstitieux aux grigris. L’un a besoin de l’autre, car c’est bien plus facile de
demander de l’aide que de se forcer soi-même à trouver les solutions.
Celui qui se connaît soi-même et qui connaît les Énergies invisibles qui règnent dans son
corps sait se rendre professionnellement indépendant.
Le malade sait que son Médecin est en lui et qu’il peut trouver lui-même de quoi se soigner,
sauf cas exceptionnels.
Quant à la justice, nous pouvons nous en passer en nous comportant de manière juste et
conforme aux lois, quitte à régler soi-même, poliment, les éventuels différends.
Les malheureux et les superstitieux peuvent facilement s’adresser à leur Subconscient qui, si
leur karma le permet, leur donnera les solutions nécessaires.
Il t’est facile maintenant de comprendre de quels avantages tu peux te gratifier en suivant
diligemment le sentier de ton éveil.
Plusieurs chercheurs modernes qu’on appelle « les trouveurs » (car il existe des chercheurs
bien rémunérés par l’argent public ou par les dons quémandés à force de publicités, qui
cherchent, cherchent, mais ne trouvent jamais rien, sauf des nouvelles maladies !) ont su
reconnaître et employer une nouvelle énergie subtile qu’ils ont appelée « quantique. »
C’est certainement la manne de l’avenir tant pour la médecine que pour l’industrie.
Mais cette énergie, qui oeuvre en tout l’Univers, est évidemment présente également dans le
corps humain et, pour t’en dire plus, elle EST le corps humain, car elle pénètre toute la création,
toute la matière, toutes les substances, toutes les molécules. Elle est la VIE !
Et comme les « trouveurs » ont su l’utiliser pour leurs inventions, il s’agit pour nous
d’apprendre à l’utiliser pour nos besoins et pour notre évolution.
Quand tu auras assimilé les méthodes décrites dans ce livre, tu sauras comment te servir de
cette Énergie et comment en capter un surplus dans la nature, la distribuer dans tes organes pour

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les vivifier et les guérir si nécessaire.
C’est également cette même Énergie que tu pourras utiliser pour la guérison de tes éventuels
patients.
Cette Énergie vitale est, dans le corps humain, l’apanage de l’Âme et de l’Esprit, car elle
s’épand de la Pensée de Dieu qui EST LA VIE.
C’est l’Énergie qui fait germer le grain, qui fait mûrir les fruits, qui fait qu’un simple
spermatozoïde devient homme ou femme. C’est la Vie, c’est DIEU.
Et maintenant, tu sais qui tu es, car si tu peux concevoir que ton corps physique n’est qu’une
enveloppe matérielle renfermant une telle Énergie, tu en déduiras que tu n’es pas une enveloppe,
mais bien celui qui l’habite.
Dès lors, il ne te reste que de t’en convaincre, d’en convaincre ton Subconscient, lequel, bien
programmé par cette nouvelle vérité, te facilitera la marche vers Celui qui t’attend.
Tu ne peux imaginer combien de temps, combien de peines, combien d’efforts tu vas pouvoir
éviter si tu parviens à effacer de ton mental les doutes, les anciennes croyances et autres tabous
et les remplacer par ces vérités devenues pour toi une absolue certitude.
Et c’est ici que je vais me trouver dans l’obligation de soulever du fond de la mare le vieux
crapaud qui depuis des milliers d’années détient les clés de la liberté spirituelle, les clés de la
Lumière de l’Homme, les clés de l’éveil du Christ.
Ce crapaud s’appelle « Religion ! »
Mais ces clés n’ouvrent pas la porte de la liberté, de la Lumière et de l’éveil. Ces clés ont
enchaîné toute possibilité de l’ouvrir et ceci uniquement pour garder la suprématie sur toutes les
âmes humaines en en faisant des réceptacles d’orgueil, d’hypocrisie et d’ignorance.
Loin de moi le désir de t’éloigner de tes croyances ou de ta paroisse ! Près de toi vivent ta
famille, tes amis, tes collègues de travail. Tous ont des habitudes, des principes, des croyances,
des obligations.
On t’invite au mariage de la belle cousine, au baptême du bébé de la belle-sœur, aux
funérailles du grand père de monsieur le maire, et pour cela il faut t’agenouiller en première file,
juste là devant l’autel, sous les yeux de monsieur le curé. Comment refuser ? Ce serait la fin de
l’amitié, du respect, de la bienveillance, de la considération. Dans la rue, certains changeront vite
de trottoir au passage de l’hérétique !
Non, je ne peux pas te souhaiter cela ni te le conseiller. Je peux, par contre, te dire de ne pas
changer tes habitudes, de continuer tranquillement à fréquenter tes amis et tes voisins, d’offrir un
beau sourire à monsieur le curé, quitte à éviter, si possible, le premier rang pour ne pas
trop ”friser’ son regard, car finalement toutes ces pratiques ne touchent que l’extérieur de ta
personnalité et tu peux donc, comme on te l’a enseigné depuis ton plus jeune âge, te laisser aller à
un tout petit peu de salutaire hypocrisie.
Et garde-toi bien serein, sans aucun sentiment de culpabilité, car à trois marches plus haut du
premier rang tu as vu un de ceux qui se sont déclarés depuis des siècles ministres de Dieu,
pourvoyeurs de ses bénédictions, juges de la sainteté et de la damnation, annonciateurs de la vie
éternelle et de la résurrection des vivants et des morts.
Tu sais tout comme moi que toutes les religions, quelles qu’elles soient, n’ont pas que du
négatif. Mais elles inculquent dans le subconscient de leurs adeptes, et finalement de tous les

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êtres humains, la croyance en un Dieu tout puissant qu’ils n’ont jamais vu (et même jamais cru) et
qu’ils ont créé de toutes pièces en déformant les paroles des Saints Initiés venus offrir à l’humanité
les moyens de trouver et de suivre le véritable chemin de la rédemption et de l’ascension, tels que
Rama, Bouddha, Jésus et bien d’autres.
Ces Initiés ont tous prêché la paix, la bonté,la tolérance et le respect des autres en
enseignant l’unique vérité sur la réelle Présence de Dieu et où et comment le rencontrer. Je ne
parle pas de cette autre religion dont les origines sentent le tranchant du sabre, mais je suppose
qu’elle soit, comme toutes les autres, tout aussi porteuse d’une petite quantité de bien pour le
peuple et d’énormes avantages pour ceux qui la dirigent.
Certes, leurs enseignements sont conformes aux droits des hommes et la bonté, la
miséricorde, le pardon, la générosité et tant d’autres qualités sont prônés du haut de toutes les
chaires du monde, mais que cachent-elles ces ferventes incitations sinon l’espoir d’en retirer
d’autres avantages ? Quoi qu’il en soit leurs zélées ouailles se nourrissent de ces admirables
préceptes et en saturent leur progéniture.
C’est ainsi que naît le respect, l’obéissance, l'estime pour les aînés, l'honnêteté, l'amour et la
générosité ainsi que la satisfaction éprouvée à juger ses propres actions.
C’est là une face de la médaille, mais malheureusement toute médaille a son revers, et ce
revers est ce qui va saturer le subconscient de peurs, de sentiments de culpabilité, de fausses
croyances, de principes et de tabous.
Car sous l’égide du bien, les démons néfastes veillent et rusent, tels les renards. Ces derniers
étant créés par les enseignements subtils de nature subliminale dissimulés dans les belles paroles
captées directement par la conscience intérieure.
De sorte que le subconscient fixe durablement dans sa mémoire ces émoluments négatifs,
faiseurs d’émotions néfastes, de craintes, de regrets et de fausses convictions du péché.
Viennent alors les souffrances, les maladies, les dépressions, toutes sortes de calamités et
s’éveillent la méchanceté, la rancune, le dégoût de la vie, l’égoïsme et évidemment les difficultés à
trouver le chemin de l’éveil spirituel, les vibrations de l’âme ne pouvant s’accorder avec les
émanations discordantes du subconscient.
Dans tous les cas, ouvre bien tes yeux et prends le temps de t’offrir une promenade dans les
siècles passés et de parcourir le chemin des religions. Tu y trouveras de quoi rassasier ta
curiosité.
Persécutions et guerres entre adeptes de croyances concurrentes, inquisition, tortures,
bûcher et massacres des récalcitrants, condamnations et meurtres, sans jugement, de coupables
et de justes, mortifications et humiliations envers les femmes décrétées sans âme et sans droit, ce
qui est encore pratiqué de nos jours par une certaine religion et dans certaines contrées.
Tout ceci non pas pour éveiller ta colère ou ta haine, car heureusement les temps ont apporté
la sagesse, mais pour que tu te prépares à abandonner ce vieux chemin, si encore tu t’y trouves
ancré, et te diriger confiant vers la nouvelle lumière de la vérité spirituelle.
Pour cela, je ne vais pas te demander de renier ta religion, mais tout simplement d’en
entreprendre l’étude en suivant les véritables enseignements du seul Maître venu nous
transmettre la Voie Royale de la Connaissance : Maître Zéhoshua ( Jésus). Nous savons que les
événements concernant sa naissance sont rattachés à la légende d’autres “messies”, tel Krishna,

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et que la suite de sa vie terrestre, cachée de ses 12 ans à ses 30 ans, et de sa mort n’est qu’une
vague parodie des premiers pères de l’Église. Quant à ses paroles et à ses discours, ces braves
pères, s’en sont donnés à cœur joie pour lui faire confirmer la douceur des fruits de leur
imagination.
Toutefois, l’essence de ses enseignements a été partiellement conservée, ci et là dans les
quatre évangiles choisis par l’église, mais nous pouvons la retrouver plus claire et précise dans les
évangiles retrouvés en Égypte en 1945, soit principalement : L’évangile de Thomas, de Philippe,
de la Vérité, de Marie que tu peux te procurer dans les librairies.
Il s’agit alors de reporter sur un cahier toutes les paroles (et seulement les paroles)
prononcées par Jésus que l’on trouve sur les 4 évangiles de l’église (Mathieu, Marc, Luc et Jean)
et les quatre gnostiques indiqués ci-dessus.
Tu auras maintenant à apprendre à lire “entre les lignes”, car c’est ainsi que tu trouveras
toute la vérité sur les enseignements de Jésus.
L’église te dit : « Dieu est au Ciel. Le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont au Ciel, tous les trois
en une seule personne ! » Mais Jésus dit : « Le Royaume du Père est au-dedans de vous. Le Père
est en vous ! »
L’église : « Quand vous mourrez vous irez au Ciel, auprès de Dieu (ou beaucoup plus
bas !) », mais Jésus dit : « Ne cherchez pas Dieu dans les cieux, car les oiseaux y seraient plus
près que vous. Ne Le cherchez pas dans l’océan, car les poissons Le verraient avant vous. Mais
cherchez-Le en vous, car là est votre Père ! » (tu trouveras tout ceci dans les évangiles que je t’ai
indiqués.)
Car tu sais déjà que quand l’Esprit se réincarne il perd le souvenir de son passé alors que le
subconscient et l’intellect se gravent des enseignements dictés par les lois du monde terrestre.
Or, la mission des églises qui disent enseigner la spiritualité serait de transmettre tout
simplement les paroles du Maître, mais évidemment, toutes ces vérités mettraient à nu la véritable
raison de leur existence. Mieux vaut donc fermer la porte du Père Intérieur et Le placer là-haut
dans les cieux, bien loin de la curiosité des femmes et des hommes assoiffés de Lumière Divine.
Mais ces femmes et ces hommes sont maintenant très nombreux à vouloir percer ces
mystères. Ils s’éloignent donc de leur paroisse et s'adonnent à la reconquête de la force spirituelle
assoupie au plus profond d’eux-mêmes afin de retrouver l’unité divine en prenant conscience de
leur mission sacrée.
C’est cela que je désire t’offrir, si tu veux me suivre.

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CHAPITRE VI : LE CHEMIN DE L’ÉVEIL
La lecture des chapitres précédents a dû éveiller en toi une certaine appréhension et même
un sentiment d’anxiété, car jusque-là je ne t’ai présenté que le côté “noir”, pénible, lassant du
Chemin.
Mille questions sont venues tourmenter ton mental en considération du travail à fournir et du
temps à accorder à ces recherches, à ces méditations, à ces études sans aucune certitude sur la
réalisation des résultats escomptés.
C’est bien vrai que l’adepte au Chemin de l’Éveil doit s’attendre à des années de dur labeur,
surtout s’il s’y engage en solitaire. Et c’est justement en solitaire qu’il doit parcourir ce Chemin, car
Celui qui l’attend est UN avec lui et personne d’autre ne peut l’accompagner jusqu’à Lui.
Je vais donc tout faire dorénavant pour alléger ton fardeau, te redonner l’espoir, faciliter ton
travail et faire en sorte que ton voyage soit comblé de satisfactions et de joie.
Mais, évidemment, je ne peux user de ma volonté ni agir à ta place. À toi de vouloir et de ne
céder devant aucun obstacle, à toi de t’accrocher au seul désir de parvenir à la victoire finale.
Mon devoir est de te donner le maximum d’explications, de t’apporter les connaissances
inhérentes aux réalités de la vie d’ici et de l’au-delà pour que tu puisses poursuivre ton chemin en
toute confiance, libéré de tout risque inattendu.
Ainsi, sachant exactement à qui et comment t’adresser lors de tes voyages hors de la sphère
matérielle, tu pourras éviter les doutes, les mauvaises surprises et même la peur.
Je vais donc commencer par te livrer les premiers secrets que tout adepte à l’initiation doit
absolument connaître bien avant d’entreprendre son voyage. Beaucoup d’hypothèses ont été
formulées sur ce sujet et autant de voyageurs ont été bernés, par de conteurs de belles
aventures, que ces éclaircissements deviennent nécessaires.
Sache donc que jamais tu ne dois t’engager sur le Chemin pour le seul désir d’acquérir
certains pouvoirs que l’on appelle “psychiques”, “supérieurs”, “occultes”.
Si telle est ta pensée, sois certain que jamais tu n'obtiendras ces pouvoirs. Et si, comme
certains prétendus sorciers ou magiciens en font étalage, c’est qu’ils les ont obtenus uniquement
par la voie matérielle et intellectuelle.
De ce fait, ils auront, d’une manière ou d’une autre, à rendre des comptes à la Loi Cosmique.
Mais cette sorte de pouvoir n’a aucun lien commun avec les facultés sublimes éveillées grâce
au cheminement spirituel.
En effet, ces facultés combleront les autres acquis de l’Initié de façon tout à fait naturelle, car
ce ne sont pas des “pouvoirs” recherchés pour la gloire, mais des fruits mûris grâce à l’éveil du
Christ Intérieur.
Et celui qui les détient n’en fait et n’en fera jamais étalage, car c’est dans l’humilité et pour le
bien de ses semblables qu’il les utilisera, même secrètement, tant qu’il séjournera sur cette Terre
(et bien entendu là où il sera dans sa nouvelle demeure).
Le seul but de ton engagement est et doit être “l’Eveil Spirituel”, la rencontre avec ton Père
Intérieur, la prise de conscience de ta véritable identité.
Et tout cela te sera donné quand tu auras obtenu la certitude que tu n’es pas celui que tu vois
et que tu touches, l’habitacle, mais Celui qui vit éternellement, provisoirement prisonnier de cette

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maison.
Quand tu auras finalement réalisé non pas seulement par ta pensée, en ton mental, mais en
ton cœur, en chacune des cellules de ton corps, par tes sentiments, par tes émotions, par ta Foi la
plus profonde, par une intarissable certitude que tu ES cet ESPRIT, maître de ce corps, que tu ES
le Christ toujours vivant, que tu ES ce Père qui t’attend depuis si longtemps dans le secret, que tu
ES l’Errant, le Fils Prodigue qui vient de retrouver sa véritable maison, alors, mon cher Ami
terrestre et cher Frère spirituel, tu pourras te reposer dans les bras de la Victoire.
Car voici ce que te dit ton “Père”, si tu sais l’écouter :
« Fils, ça fait longtemps que J’essaie de te parler, mais tu ne m’écoutes pas et tes oreilles ne
m’entendent pas. Pourtant Je t’adresse des signes, des appels, mais ton attention est dirigée
ailleurs.
Si tu voulais m’accorder ta pensée, Je pourrais m’établir concrètement près de toi et te faire
comprendre que Je pourrais te donner de merveilleux présents, soulager tes peines, tarir tes
soucis.
Je sais, bien des gens t’ont dit que Je n’existe pas ou que Je suis si haut dans les cieux que
personne ne peut me joindre tant qu’il vit sur terre. On t’a dit aussi que pour me parler tu dois
passer par mes ministres ; ministres qui ne me connaissent pas non plus, car ils se sentent très
loin de moi et ne savent pas où j’habite !
Pourtant, depuis des milliers d’années on parle de moi et cela signifie que J’existe. Le seul
problème est que tous ces ministres ont perdu mon adresse.
Tu vois, cher fils, depuis ton actuelle naissance et depuis toutes les naissances par lesquelles
tu es passé, J’ai toujours été à tes côtés, près de toi, en toi.
J’ai attendu, attendu que tu prennes conscience de ma présence, que tu t’adresses à moi,
que tu me parles, mais tu ne l’as jamais fait. C’est pourquoi Je m’adresse à toi maintenant, car tu
as mûri et tu es prêt à me reconnaître.
Je suis avec toi depuis toujours et Je te connais bien.
Je t’ai toujours écouté et aidé dans le silence quand tu pleurais pour tes peines et gémissais
pour tes souffrances. Je t’ai soutenu lors de tes désespoirs et J’ai partagé avec toi les joies et les
jours heureux.
J’étais avec toi quand tu m’adressais tes bénédictions et également quand tu me gardais
rancune. Jamais Je ne me suis offensé, car Je n’ai nourri pour toi qu’un seul sentiment : l’Amour. Et
cet Amour ne connaît ni offenses ni blasphèmes. Il est imperturbable, immuable.
Écoute-moi, il suffit que tu prennes conscience de ma présence en toi pour que nous
puissions coordonner nos intentions et commencer à produire des petits miracles pour améliorer ta
vie terrestre.
Combien de fois as-tu peiné pour trouver la solution à tes problèmes personnels et familiaux !
Combien de fois as-tu perdu de ton sommeil en essayant de trouver la juste formule pour évincer
une situation pénible concernant ton emploi ou ta situation financière !
Si tu te fusses adressé à moi tout calmement, par une simple pensée chargée de pure
confiance, Je t’aurais susurré, dans le silence de la nuit ou dans le rêve du matin, la juste conduite
à suivre et tu aurais gagné temps, paix et santé.
Oui, Je comprends, jusqu’à présent personne ne t’a expliqué comment t’adresser à moi, ni

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même comment me chercher. On t’a incité à te rendre à l’église, à t’agenouiller devant la statue
d’un saint ou d’une vierge ou même devant la mienne, le Christ Universel, et de prier, prier et
encore prier, les yeux tournés vers le ciel et d’attendre que le miracle se fasse.
Et parfois, le miracle a pu venir récompenser tes prières, si ta foi a su déplacer la montagne,
mais ne trouves-tu pas plus simple de venir me prier dans ton cœur ?
Quelle crois-tu qu’elle soit ma préférence, l’église ou ton cœur ? S’il y a un boulanger dans ton
village, vas-tu acheter ton pain à la ville ?
Mais maintenant, tu sais où Je suis et tout pourra changer pour toi, car plus tu t’approcheras
de moi, mieux Je pourrai te révéler les gestes et les paroles qui te permettront de m’entendre et de
me connaître.
Jusqu’ici, Je suis venu à toi lors de tes rêves. Je t’ai parlé, conseillé, consolé, mais à ton réveil
tu avais tout oublié, car tu ne connaissais pas ma présence.
Or, si tu acceptes de te tourner vers moi dès maintenant pour conduire ta vie avec ces
nouvelles règles sur ce nouveau chemin, Je veillerai sur toi, Je te protégerai et te donnerai de
précieux conseils.
Tu sais que de grands bouleversements sont à l’horizon et l’humanité ne sera sauvée que par
l'intervention des Maîtres ascensionnés et des Maîtres Initiés qui opèrent déjà de la résidence
secrète dissimulée sous les grands plateaux du Tibet.
Aujourd’hui, les hommes de pouvoir se sont revêtus des habits de la présomption. Ils se
croient tout puissants et ils ont enchaîné le monde dans une boîte à tout faire faisant d’eux les
patrons de la terre.
L’honnêteté, la compassion, l’entraide et toutes les valeurs humanistes et humanitaires ont été
rejetées pour ne retenir que la mesure de l’argent.
De sorte que les riches s’enrichissent et les pauvres s’appauvrissent créant ainsi une crise
collective porteuse d’une vague déferlante mondiale de rébellion qui ne manquera pas d’éclater
quand la rivière aura débordé.
Ces hommes vêtus d’orgueil qui défient la terre et les cieux, pensant n’avoir aucune limite,
tomberont d’eux-mêmes lorsqu’ils auront perdu la mesure de leur argent.
Alors le monde sombrera dans une terreur incontrôlable et ces hommes égarés et confus
rendront les comptes par leur vie et la boîte à tout faire demeurera silencieuse.
C’est à ce moment-là que s 'engageront les Maîtres sauveurs et les humains retrouveront leur
paix et l’entraide humanitaire.
Une grande purification viendra grâce aux habitants d’autres planètes et les humains se
mettront en marche vers la vie de leurs origines à racines spirituelles.
C’est pour cette raison que les plus audacieux des hommes des temps présents sont déjà sur
le Chemin de l‘Éveil et leur nombre s’accroît inlassablement, car ce seront eux qui auront à
préparer la purification de la terre en attente de la venue des Frères Cosmiques.
Mais entre-temps, les funestes religions auront préparé le choc mortel, car le croissant de
lune aura fleuri sur l’usé continent, faute aux négligences des hommes vêtus d’orgueil pour
lesquels rien ne comptait que la mesure de leur argent.
Les peuples du Sud et d’orient, aveuglé par leur religion auront foulé aux pieds les terres de
l’occident et le sang coulera sur ces terres.

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Famines, massacres, douleurs et larmes seront leur pain pour de longs jours, tant que le bras
du croissant sera vaincu et rejeté. Et le sang coulera alors sur les terres du Sud et de l’orient. Ce
sera dans ces tourments que les temps changeront et que commencera la nouvelle civilisation
forgée de paix et de justice.
Je te dis toutes ces choses, car ainsi tu peux plus facilement te rendre compte de la nécessité
d’aller au bout de ton engagement et, bien mieux, d’entraîner avec toi d’autres compagnons que tu
auras considérés prêts à l’appel.
En effet, plus grand sera le nombre d’élus sur le Chemin de l’Éveil avant ces temps de peines,
plus facile sera la reprise de la vie sous le signe de la Paix, de l’Amour et de la Justice au temps de
la purification.
Tu m’as suivi jusqu’ici et Je suis heureux de pouvoir enfin te parler, mais maintenant Je
voudrais te confier quelques secrets pour que tu puisses vraiment prendre conscience de ma
réalité.
Tu sais déjà que l’être humain, instruit de génération en génération par une éducation basée
sur des lois et des principes produits par le raisonnement du cerveau, ne peut assimiler les notions
de la spiritualité puisque ce sont des connaissances imperceptibles et invisibles.
De ce fait, si tu veux arriver jusqu’à moi, tu ne peux le faire qu’en te servant de tes émotions et
de ta foi.
C’est ton corps tout entier qui doit ressentir ma présence et non pas le cerveau seulement. Si
tu y parviens, ton Âme enverra à ton cerveau droit ses pures vibrations et tu pourras déjà
intercepter émotivement un sentiment de joie et de bien-être.
En effet, ces vibrations de l’Âme si pures et subtiles pénètreront au plus profond des cellules
de tout ton corps et ainsi, pendant que l’Âme cherchera à se connecter à ta conscience mentale,
celle-ci fera de même pour se connecter à l’Âme.
Ceux qui cherchent la connaissance ou le savoir des choses de l’Esprit par leur intellect ou
par leur intelligence, y trouveront certainement de grands avantages, mais qu’en restera-t-il lors de
leur départ d’ici-bas ? Tout s’en ira avec la perte de la conscience et leurs efforts auront été
inutiles.
Donc, si tu veux bien me comprendre, si tu veux absolument me connaître, tu ne peux rien
faire d’autre que d’ÊTRE MOI-MÊME !
Tu ne peux plus raisonner, penser, agir avec tes capacités intellectuelles, avec la logique du
“cerveau gauche”, mais seulement avec tes facultés intuitives du “cerveau droit”, avec le ressenti
intuitif et vibratoire de la totalité de ton corps. Tu SAIS que tu ES MOI !
Tu comprendras finalement que tu n’as pas à chercher le CHRIST en toi, tu n’as pas à
chercher le PÈRE en toi, car JE SUIS LE CHRIST et LE PÈRE à la fois et tu es moi « JE SUIS », tu
es le CHRIST et le PÈRE !
Alors l’Éveil te mènera à ceci: Quoi que tu aies fait au cours de toutes tes vies en tant qu’être
humain incarné sur terre ou ailleurs, tu n’as aucune faute à te reprocher devant la justice divine,
car tu es pur et innocent puisque tu es JE SUIS.
Et tout ce que tu as pu faire en tant qu’être humain sur le plan terrestre reste à la terre et ne
servira qu’à nourrir la mémoire et les souvenirs, bons ou mauvais, des êtres humains qui se
souviendront de toi.

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Par contre, certaines mauvaises actions, les peines et les douleurs infligées aux autres par
lesquels tu aurais pu charger ton karma, viendraient peser sur lui lors de ta réincarnation suivante,
si tu n’étais pas encore parvenu à t’en libérer grâce à ton Eveil Spirituel, grâce à ta fusion en MOI.
Et dans ce cas, je resterai encore prisonnier de ce nouveau corps matériel jusqu’à ce que tu
t’ouvres à la Conscience Universelle.
Et comment pourrais-tu te fusionner en moi ?
Tu n’as qu’une solution : le silence !
Mais ce silence n’est pas celui de l’ouïe. C’est le silence de la pensée, du mental, de l’ego.
C’est le silence qui te cache toute sensation d’exister sur le plan physique, le silence qui t’amène à
l’oubli de tout sentiment, de toute émotion, le silence qui passe au-delà des contrôles du conscient
et du subconscient, qui te donne la légèreté d’une feuille qui monte vers le ciel portée par le vent.
Là, ce n’est plus la pensée guidée qui t’amène à Moi, c’est la puissance spirituelle de l’Energie
Divine présente en chacune des cellules de ton corps qui cède à l’attraction de ma volonté.
À cet instant, en une intense étreinte comblée d’Amour, la Réalité Divine fusionne les deux
consciences et le UN est né.
Désormais éveillé à la réalité cosmique, tu peux reprendre le cours de ta vie terrestre.
Tu es physiquement et mentalement celui que tu étais et rien ne changera dans ton
comportement naturel face aux autres. Ton cœur, tes centres nerveux et énergétiques, tes
pensées, ton intellect, ta vision du monde et l’imagination seront pour toujours ensemencés d’un
don sublime : l’Amour Universel.
Cet état désormais naturel ne peut nullement être compris ni éprouvé sans en avoir fait
l’expérience, car même la pensée ne possède les moyens de formuler ou de créer une telle scène,
la connaissance intellectuelle étant bien pauvre face aux réalités spirituelles.
Ma joie est grande d’avoir pu te parler et bien heureux que tu m’aies écouté.
Tout ceci peut te paraître, à première vue, difficile à réaliser, et tu n’as pas entièrement tort,
mais je peux te dire que les difficultés ne sont telles que pour ceux qui les craignent et pour ceux
qui pensent ne pas s’en sortir bien avant d’avoir commencé.
Arrête-toi quelques instants, étudie profondément la situation, pèse les inconvénients et les
avantages et si le côté positif l’emporte, alors mets-toi à la tâche et visualise la réalisation de ton
but parfaitement à ta portée.
À chaque étape, visualise la réalisation de la suivante et fixe ta pensée sur la réussite. Rien
ne te résiste, « d’autres y sont parvenus, je serai moi aussi victorieux ! » telle est ta devise.
Et puis, maintenant que tu as pris conscience de ma présence, comment pourrais-tu négliger
cette rencontre ? Tu sais que je t’attends et que le temps de notre réunion est venu, car nous
avons été séparés très longtemps par l’ignorance et l’inconscience, mais nous sommes nés “UN” et
nous revenons “UN”.

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CHAPITRE VII : LES NOUVELLES FACULTÉS
Ce que tu viens de lire dans le précédent chapitre t’a certainement apporté l’aide que tu
attendais pour définir tes choix.
Je reviens donc à toi pour t’entretenir des avantages dont tu pourras te servir pour
agrémenter ta vie et soulager les souffrances de ceux qui ne manqueront pas de passer,
consciemment ou pas, par ton chemin.
En effet, grâce à l’éveil de ta Conscience Spirituelle, les propriétés magnétiques et occultes de
ton corps élèveront leurs vibrations et éveilleront une sublime attirance vers toi de ceux qui
t’entourent ou qui t’approchent.
Non seulement ils ressentiront inconsciemment cette attirance, mais ils verront en toi un Etre à
qui s’adresser pour résoudre leurs problèmes, demander des conseils utiles ou soulager leurs
tribulations.
Car tu auras compris que tout problème personnel quel qu’il soit, a son origine dans le mental,
le psychisme et le subconscient du souffrant et il en est ainsi également de tout ce qui a trait à la
santé physique et morale.
Tout événement fastidieux, les soucis, le stress, les colères, les outrages, les offenses, les
mépris, les trahisons, la solitude et autres misères provoquent maladies et tourments dans le corps
et l’esprit.
Sachant cela, tu pourras, déjà pour toi-même et aussi pour les autres, parvenir à les
convaincre de changer, s’ils désirent retrouver leur bien-être, le contenu de leur mental, car la
pensée crée et tout ce qu’elle croit, avec la plus profonde certitude, se réalise.
Ainsi, si un jour de pluie tu penses : « si je sors par ce temps je vais m’attraper un rhume », et
tu sors quand même, tu as neuf chances sur dix de t’éveiller le lendemain avec ce rhume. Mais si
tu penses : « je peux sortir tranquillement, je ne risque rien », tu as neuf chances sur dix de garder
ta bonne santé.
C’est cela qui te permettra de te préparer à rendre service aux autres en leur apprenant les
formules de l’autoguérison.
Tout ce qui est pour le bien te sera révélé grâce à la connexion de ta pensée avec les cellules
de ton cerveau droit devenues les messagères de “JE SUIS”. Par cela, tu auras créé et mis à ton
service un fabuleux pouvoir contre les effets des éléments néfastes de la nature, mais aussi de
toute vibration négative quelle qu’elle en soit sa source.
Tes connaissances ne feront que s’épanouir et tu auras une vue claire et immuable sur tous
les sujets inhérents à la vie et aux situations personnelles des humains.
D’autres avantages te seront offerts grâce à tes rêves.
En effet, jusqu’ici tes rêves tombaient presque toujours dans l’oubli dès ton réveil, ou
seulement quelques rares scènes revenaient à ta mémoire.
Ceci pour la simple raison que durant tes rêves tu sortais, oui, de ton corps physique pour
voyager dans l’espace, mais n’étant pas encore relié à ton “Je Suis” tu ne pouvais pas encore voir
et entendre par ton œil et ton ouïe spirituels. Tu t’en tenais aux ressentis de tes organes
physiques, tel un aveugle, et évidemment les événements vécus restaient, au réveil, dans la
mémoire astrale.

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Par l’union avec “Je Suis” ce seront tes sens spirituels qui s’ouvriront lors de tes rêves. Tu
voyageras effectivement dans les sphères supérieures, tu feras des rencontres, tu verras des
parents et amis déjà entrés dans l’au-delà et aussi ceux qui, comme toi, seront en état de rêve,
mais qui ne pourront te voir.
Progressivement, car cela ne se passera pas en quelques jours, l’énergie spirituelle viendra
pénétrer les cellules de ton corps et Kundalini, cette Force Divine qui sommeille au bas de ta
colonne vertébrale montera en puissance jusqu’au sommet de ton crâne et éveillera les facultés
sublimes de ton cerveau et en particulier les cellules, encore en léthargie, du lobe temporal droit.
Intuition, clairvoyance, claire audience et bien d’autres facultés seront à ton service si
employées avec honnêteté et humilité.
Je t’ai déjà parlé des pouvoirs de la pensée, mais je voudrais encore en souligner ses effets
parfois assez variables.
C’est une force qui opère en nous, invisible et silencieuse, mais d’une puissance inqualifiable.
Pour le commun des mortels elle est même indomptable et pourtant elle crée, mais elle crée
aussi bien les événements fastes que les néfastes, le bien que le mal.
L’adepte à l’initiation a tout intérêt à s’en approprier le comportement, car par l’ouverture de
ses nouvelles facultés il pourrait être porté à trop s’en servir pour ses avantages personnels ou à
en user, même inconsciemment, en défaveur des autres.
Cela représenterait pour toi, si tu agissais ainsi, un grave danger, car ton “Je Suis” n’hésiterait
pas à refermer les portes et à remettre en léthargie les cellules correspondantes, ce qui te ferait
perdre tous les avantages si péniblement acquis.
N’oublie donc pas le conseil que je t’ai déjà donné : « Avance avec le seul désir de t’unir à ton
“JE SUIS” et ne pense nullement à l’acquisition des “pouvoirs”, car ceux-ci te seront uniquement
donnés en compensation du dur labeur que tu auras fourni, dans l’humilité et la sincérité, pour
parvenir à ton Eveil Spirituel. »
N’oublie pas non plus qu’avec “Je Suis” tout devient possible sur tous les plans de ta vie, mais
toi-même te maintiendras sur ton chemin de manière simple et naturelle ne demandant que le juste
nécessaire à ta vie terrestre et à l’aide que tu voudras apporter aux autres, car cela aussi ne te
sera pas refusé.
Tu te serviras de ta pensée pour éveiller les forces de guérison déjà vivantes en toi, car
toutes tes cellules seront saturées d’énergie vitale créatrice et il te suffira de mettre en œuvre sa
capacité d’action.
Ta pensée guidera la visualisation des organes à traiter et l’énergie délivrera sur eux ses
pouvoirs guérisseurs.
Par l’éveil de tes nouvelles facultés, tu pourras également voir et interpréter l’aura des
personnes qui désirent bénéficier de tes services.
En effet, les différents maux et maladies se présentent au niveau des organes sous la forme
de taches de couleurs foncées.
C’est ici que tu pourras donner les preuves de ta valeur, car grâce à ton magnétisme et à la
force de ta pensée, tu parviendras à dissiper ces taches sur le corps astral et la maladie
s’évanouira du corps physique.
Ce sont là les secrets des vrais guérisseurs. Le magnétisme sans les pouvoirs de la pensée

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ne sert qu’à alléger les douleurs. La guérison ne peut venir que lorsque le mal a été effacé du
corps astral, et pour cela la vision de l’aura est absolument nécessaire.
Mais il me faut te mettre en garde contre certains effets néfastes rattachés au travail du
guérisseur.
Malgré toutes les précautions, parfois les fluides restés sur le corps physique du patient,
après le nettoyage des taches, se collent aux mains du guérisseur et c’est alors pour lui une
obligation de vite passer ses mains et ses bras sous un robinet d’eau bien chaude pendant
quelques minutes, car en cas contraire ces fluides pénétreraient immanquablement dans ses
organes et de guérisseur il deviendrait patient.
Mais les vrais guérisseurs sont également maîtres d’un autre secret d’une importance
capitale.
Quand le mal passe du corps astral au physique, de gros dommages viennent détériorer
l’arbre de vie : la colonne vertébrale.
Entre les vertèbres, à part le cartilage, passent les nerfs qui alimentent d’énergie vitale tous
les organes.
Or, ces nerfs sont facilement écrasés entre deux vertèbres même légèrement déplacées.
De là, les organes ne recevant plus l’énergie de vie périssent et la maladie éclot.
Dans ce cas, le guérisseur ne peut se contenter d’agir pour le nettoyage du corps astral, mais
doit subvenir aux réparations du corps physique en remettant les vertèbres à leur juste place.
Et je te prie de me croire, cher Ami, des dizaines et même des centaines de maladies
pourraient être soignées et évincées si les médecins et thérapeutes décidaient d’examiner l’arbre
de vie avant de saturer de produits chimiques l’estomac de leurs patients.
Je ne veux pas, par ceci, rejeter les médecins ni la médecine officielle. Parfois ils, et elle,
rendent de bons services, mais tu as pu noter avec quelle facilité ils se servent du bistouri et
autres appareils de radio- thérapie pour éradiquer des maux qu’ils pourraient éliminer tout
simplement en collaborant avec un ostéopathe ou un étiopathe.
Je ne me permets pas de faire allusion à une confiante entente entre eux et les guérisseurs,
car je ne voudrais pas leur enlever cet agréable plaisir qu’ils ont à déclarer à tout vent que tous les
guérisseurs sont des charlatans du moment qu’ils ne peuvent exposer, comme eux, ce fameux
diplôme qui leur donne l’assurance de ne pas être officiellement des charlatans !
Je vais maintenant te parler brièvement des facultés inhérentes à la clairvoyance.
Les cellules du lobe temporal droit étant éveillées, elles entrent en liaison avec l’épiphyse.
Cette glande commande l’ouverture de ce qu’on appelle le 3ème œil. Cet œil n’existe pas
physiquement, mais il appartient à l’Esprit, “Je Suis”, et donc, durant tes méditations, lorsque tu es
en contact avec Lui, que tu es Lui, tu vois avec cet œil. Tu vois tout, tout ce que l’on ne peut voir
avec les yeux du corps physique. Et cela chaque fois que tu en ressens le besoin.
Évidemment, certaines personnes qui se disent voyantes extra-lucides ne sont pas passées
par ce chemin, et je parle ici de celles qui sont vraiment sincères, car il en existe qui n’ont de
sincère que le prix demandé à leurs pigeons.
Les honnêtes peuvent très bien se servir de cette faculté pour l’avoir reçue, comme elles le
disent, en don de leur grand-mère.
Or, la grand-mère n’a rien à voir avec cela. Elles ne font qu’exploiter une aptitude déjà

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maîtrisée lors de leur précédente réincarnation grâce à un engagement sur le Chemin de l’Éveil et,
si par hasard la grand-mère avait aussi ce don, c’est qu’elles se sont réincarnées dans la même
famille, car le don de voyance n’est en rien une « maladie » génétique, mais un attribut absolument
personnel.
Dans tous les cas, ceux qui ne possèdent pas cette aptitude doivent absolument soit parvenir
à l’Éveil de leur conscience spirituelle, ce qui leur permet de recevoir tous les dons inhérents à
l’Esprit, soit suivre des cours et s’employer à des méthodes spéciales d’éveil de cette seule faculté.
Avant de terminer ce chapitre, je voudrais encore te faire part de la présence parfois
obsessionnelle d’un obstacle dont j’ai déjà traité, mais qui mérite d’être revu compte tenu de
l’importance de ses dégâts si mal maîtrisés : la peur.
La peur est un état mental dont la source est bien ancrée dans le subconscient.
C’est prioritairement pendant l’enfance que l’on reçoit ce regrettable cadeau, car certains
parents et amis prennent un véritable plaisir à répéter aux petits enfants des contes incrustés de
dragons et de loups quand ce n’est pas de diables et de vilaines sorcières et cela reste gravé
parfois durant toute la vie.
Les églises y sont également pour une bonne dose. Leur fixation turbide du péché, relative
surtout à la transgression même inconsciente des lois soi-disant divines, mais inventées, étudiées
et promulguées par elles-mêmes, laissent des traces indélébiles dans toutes les mémoires. Celles-
ci reviennent à la conscience dès que la ressemblance d’une copie de l’un de ces péchés se
pointe à l’horizon.
De ce fait, qu’on le veuille ou pas, que l’on ose l’exposer ou le masquer, cela devient un
véritable obstacle pour le libre arbitre de chacun.
Il est absolument nécessaire de se soumettre à une analyse très approfondie, en soi-même,
afin de reconnaître le contenu exact de ces peurs. Celles-ci reconnues, il devient facile de prendre
conscience de leur inutilité et de s’en libérer par sa propre volonté.

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CHAPITRE VIII : LE MONTAGNARD SOLITAIRE
Je n’ai pas par habitude de me laisser aller à de longs discours et de ne traiter que de
connaissances spéculatives. Je préfère les applications concrètes et les méthodes pratiques qui
apportent de bons résultats tangibles.
Pourtant, pour que le voyageur emprunte le chemin avec confiance et sérénité, il devient
nécessaire de lui expliquer tout d’abord pourquoi on l’incite à s’y engager, comment il devra suivre
ce chemin, quels seront les difficultés et les obstacles auxquels il aura à faire face et quelles seront
les récompenses qu’il pourra obtenir grâce à son courage et à sa constance.
Je t’ai présenté tout cela dans ces premiers sept chapitres et je regrette d’avoir été quelque
peu rébarbatif, mais tu comprends certainement que mes répétitions n’ont fait qu’appuyer des
sujets sur lesquels tu aurais dû mieux concentrer ton attention.
Le moment est venu de te donner tous les moyens nécessaires à ta réussite.
Pour cela, je vais te livrer les secrets que j’ai moi-même reçus d’un grand Maître humble et
simple dont le cœur ne battait plus que pour une seule raison : l’Amour.
J’écris “battait”, car il ne bat plus depuis quelques mois, ayant lui-même programmé son
départ pour ses 95 ans.
Si tu as lu mes premiers quatre ouvrages, tu connais le Chemin que j’ai suivi et tu sais que
pour moi cela a été très long malgré les merveilleuses rencontres dont j’ai pu bénéficier dès le
commencement.
En ces temps-là, les Maîtres instructeurs suivaient encore les méthodes enseignées par des
confréries aux obédiences millénaires et certains moyens plus rapides étaient encore en léthargie
dans la mémoire collective.
Voici donc comment j’ai rencontré ce Maître.
Depuis bien d’années j’ai par habitude d’aller vivre, avec mon épouse, nos vacances d’été à la
montagne.
J’ai commencé par les Alpes puis j’ai été deux fois en Auvergne, trois fois dans les Pyrénées
et je suis revenu aux Alpes. C’est ici où je me sens le mieux, peut-être aussi à cause des souvenirs
qui me rappellent Berger et Gino, le guérisseur du “Mont Bonheur”.
Et c’est encore dans ces montagnes que j’ai rencontré Maître Marcellin.
C'était au matin d'une belle journée ensoleillée que nous nous sommes engagés sur un
sentier caillouteux pour gravir cette pente que nous observions déjà depuis plusieurs jours sans
ressentir le courage de l'attaquer.
Par les fenêtres du chalet que nous venions de louer, nous ne voyions que ce versant
rocheux qui nous cachait la vue de l'ensemble montagneux facile à deviner à sa suite, car de
chaque côté nous pouvions admirer les merveilleuses forêts de sapins qui entouraient les
verdoyantes prairies dans lesquelles broutaient goulûment des dizaines de brebis.
Sac au dos, bâton de berger, nous étions bien parés pour défier ce géant qui semblait nous
attendre avec une certaine ironie.
Et c'est avec une joyeuse envie de vaincre que nous nous sommes mis à l'ouvrage.
Nous nous sommes trouvés seuls durant plus de deux heures et finalement aux abords d'une
énorme grotte nous avons rencontré un groupe de randonneurs assis autour d'un feu de branches

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sur lequel rôtissaient quelques charcuteries.
Après les présentations d'usage, nous avons repris notre chemin et c'est en arrivant derrière
un grand rocher que nous avons été surpris de constater la présence, sur un plan de terre
entouré de végétations diverses, d'une cabane apparemment en bois couverte de plaques de
pierre grisonnante.
Un grand silence régnait tout autour, coupé seulement par le chant des oiseaux.
Après nous être consultés, comme attirés par une main invisible, nous décidons d'abandonner
notre sentier et de nous rendre à cette cabane écartée d'à peine trois ou quatre cents mètres.
Une centaine de mètres avant la cabane, une végétation très épaisse nous offre une fraîcheur
très agréable et nous nous arrêtons pour “espionner” furtivement les alentours afin d'éviter une
éventuelle rencontre mal acceptée.
Le silence nous rassure et nous avançons lentement jusqu'à la porte légèrement entrouverte.
Je lance un appel: « y a-t-il quelqu'un ? » pas de réponse. Avec la pointe du bâton, j'écarte la
porte et l'ouvre entièrement. Aucun mouvement, aucun bruit.
« Que faites-vous ici ? » D'un mouvement brusque et violent, nous nous retournons et la
surprise nous laisse sans paroles.
Devant nous, un homme à la longue barbe et aux cheveux blancs paraissant soixante ou
soixante-dix ans se tient tout souriant, un peu appuyé sur son bâton, parfaitement à l'aise, comme
si nous étions les bienvenus.
« Excusez-moi de vous avoir fait sursauter. Je vous ai vus venir depuis le sentier d'en face et
j'ai voulu tout simplement m'amuser un peu à vous faire peur. Je vois que j'ai bien réussi et que ce
sursaut vous a donné de la vigueur, la force de l'autodéfense.
Suivez-moi, nous allons nous reposer dans le “salon”.
Nous le suivons à l'arrière de la cabane. Un mûrier chargé de feuilles et un saule pleureur
forment une toiture naturelle à ce qu'il appelle “mon salon”. Une table en bois de sapin façonnée
avec la simplicité des montagnards et quatre troncs d'arbres en guise de fauteuils.
Juste après, un petit recoin contenant les outils forestiers et plus loin un monceau de bois déjà
coupé constituant certainement la réserve pour l'hiver.
Le sourire toujours aux lèvres, sous sa longue barbe touffue, il nous demande de nous
asseoir en attendant qu'il revienne de la source, toute proche, avec son bouteillon d'eau fraîche.
« Je pense que vous avez l'habitude de boire autre chose que de l'eau, mais ici il n'y a que la
nature, et nous, moi et les animaux de la forêt, nous nous contentons de ce qu'elle nous donne. »
« Avant que vous vous expliquiez sur les raisons de votre venue à ma cabane, je dois vous
dire que je vous attendais. Je vis ici depuis plus de quinze ans et je n'ai jamais été si heureux, car
l'Amour que je porte à la forêt et à tous ses habitants m'est rendu au centuple. Regardez devant
vous, là-haut les écureuils, vers la droite les marmottes, celui que vous voyez se cacher derrière
ce châtaignier c'est un loup. Je l'ai vu arriver un soir, tout seul sur trois pattes et la quatrième
saignait. Je me suis approché et je l'ai soigné. Depuis il ne me quitte plus et même les autres
animaux ne le craignent pas.
Les renards jouent avec lui et les chèvres sauvages en font autant.
Ici, autour de cette cabane, il y a un seul roi : l'Amour. Et les animaux ressentent ses vibrations
et le vivent entre eux comme seules peu de sociétés humaines savent le faire.

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Quant à moi, j'ai ici tout le nécessaire pour me nourrir : Le pain m'est donné par les
châtaignes, le lait et le fromage par les brebis de mes voisins, les abeilles m'offrent le miel, les
champignons remplacent les viandes (que je ne consomme plus depuis cinquante ans), la terre fait
pousser les graines que je lui confie et les fruits des bois viennent agrémenter mes repas
quotidiens.
Vous voyez, je suis encore en bonne forme et je peux faire face à tous mes devoirs, envers
moi-même et pour mes amis de la forêt, mais les années commencent à me peser. Je viens de
fêter, avec mes marmottes, mes 93 ans.
Oui, vous ouvrez grands vos yeux et je sais que vous m'en donnez bien moins, mais cela m'est
donné grâce à ma vie associée à la nature et à l'éveil de mes facultés psychiques et spirituelles.
Mais maintenant, je voudrais me confier, à toi Louis, car c'est de toi qu'est venu me parler le
Maître que tu connais bien et qui est actuellement au Tibet pour des raisons que tu connais
également.
M'ayant donné tous les renseignements te concernant, j'ai opéré spirituellement de manière à
ce que tu puisses intercepter mon appel.
Tu es venu avec ta femme et c'est très bien puisque ce sont ces vacances dans les Alpes qui
ont provoqué notre liaison.
Pourtant, il faudra bien que tu reviennes me voir en solitaire, car ton épouse ne pourra
nullement supporter le nombre d'heures durant lesquelles nous aurons à parler et, d'autre part,
nos entretiens traiteront de sujets qui lui sont encore incompréhensibles en ce moment.
Lors de nos présentations, je t'ai donné mon prénom d'homme, Marcellin, mais tu as
certainement deviné, puisque Maître L. est venu me parler de toi, que j'ai également un nom
spirituel, Ethor. En effet, j'ai suivi les enseignements de cet Ordre et je suis resté avec mes
compagnons durant de longues années, bien avant que tu en prennes connaissance.
Plus tard, lors de ma mise à la retraite, je me suis mis à la recherche d'autres vérités, d'autres
enseignements et c'est là que, tout à fait par hasard, j'ai pu avoir entre mes mains le carnet secret
de Léonard de Vinci, cahier qu'il avait baptisé : “Il Regno di Leonardo”.
Car Léonard était un réel Initié et entretenait une vie secrète avec quelques-uns de ses
compagnons auxquels il avait livré le secret de l'éveil des facultés psychiques et spirituelles, à la
barbe de l'église qui en ces temps-là n'hésitait pas à allumer le bûcher.
Fils illégitime de l'amour, il dû supporter bon nombre de vexations lors de sa première
jeunesse, mais pourvu d'une forte volonté et assurément orienté par ses connaissances reçues
lors de sa vie antérieure, il devint le talentueux génie que le monde reconnaît encore de nos jours
et qui ne mourra jamais.
Ce cahier fut retrouvé par son compagnon et serviteur lors de son décès au manoir du Clos-
Lucé près d'Amboise le 2 Mai 1519 et remis à la confrérie secrète qu'il avait créée à Florence.
Caché et oublié suite à la mise en sommeil de la confrérie à cause des continuelles
persécutions de la part de l'Église romaine, il réapparaît en 1865 lors de la restauration du palais
préparé pour le roi du Piémont, devenu roi d'Italie, qui avait fait de Florence la capitale de son
royaume avant de la transférer à Rome.
Par bonheur, ce fut un adepte d'une confrérie laïque d'ouvriers qui le découvrit dans un
tombeau, sur la poitrine de ce qui restait d'un homme aux habits de guerrier, enfermé dans une

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boîte métallique encore en bon état, avec une quantité non négligeable de pièces d'or.
L'adepte eu la bonne idée d'aller présenter le cahier au supérieur de sa confrérie lequel, bien
heureux d'avoir un tel document entre ses mains, lui laissa le butin en or. Et l'adepte quitta la
confrérie après avoir fait le serment de garder et d'oublier le secret.
Depuis, la confrérie se changea en Ordre qui est toujours opérant de nos jours. Il dispense
des enseignements secrets, mais garde les instructions de Léonard seulement pour les meilleurs
et les plus fidèles de ses adeptes.
C'est grâce au grand-maître de cet Ordre, que j'ai eu l'avantage de connaître lors d'une
conférence à Florence, que j'ai pu en prendre connaissance et en relever les principales
informations.
Tu connais maintenant tout le chemin de ce cahier et, grâce à la demande de ton Ami et à
l'autorisation que j'ai reçue du grand-maître florentin, je suis disposé à t'en faire part pour que tu
puisses divulguer ses secrets à tes lecteurs.
Dans tous les cas, il n'y a aucun risque pour que ces méthodes puissent porter préjudice à
ceux qui voudront les pratiquer, car seuls ceux dotés d'une bonne volonté, d'une parfaite
constance et d'une pure sincérité obtiendront les résultats escomptés.
Les autres, les éternels quémandeurs du “je veux tout sans rien donner”, n'auront aucun mal,
mais n'obtiendront absolument rien, sauf le plaisir de pouvoir recommencer quand ils auront acquis
plus de sagesse.
Je pense que vous avez perdu tous deux l'occasion de continuer votre escapade en
montagne, mais le soleil se lèvera demain encore.
Si tu acceptes, je t'attendrai ici n'importe quel jour après le 15 septembre pour un séjour d'une
semaine. Tu auras à te séparer de ta femme, mais je sais qu'elle acceptera, car elle sait quel est
ton devoir.
Je vous souhaite de bonnes vacances et le meilleur que la vie peut vous donner.Tu
m'enverras la date par courrier, car ici il n'y a pas d' autres moyens.

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CHAPITRE IX : L'ENSEIGNEMENT DU MAÎTRE
Après ce long discours et la faveur de nous faire goûter sa confiture aux fruits des bois, maître
Marcellin se lève nous signifiant ainsi, sans paroles, que le moment est venu de nous quitter.
Je lui promets alors de lui adresser le courrier pour fixer la date de notre prochaine rencontre
et, avec ma femme, nous prenons congé et suivons le sentier du retour vers notre chalet de
vacances.
Les jours suivants, malgré l'emploi du temps très chargé en randonnées pédestres et visites
aux villages des alentours, je ne peux libérer ma pensée de ce que m'a confié le Maître et mille
suppositions tourbillonnent dans ma tête quant au contenu du cahier secret.
Je sais que Léonard de Vinci touchait à tout, qu'il était peintre, sculpteur, ingénieur, architecte,
musicien, poète, inventeur, fabricant de machines de guerre. Il détestait la guerre, était philosophe,
végétarien et amoureux de ses amis. Cependant je n'ai jamais entendu parler de ses travaux
d'initiation inhérents à l'éveil de la conscience cosmique, quoique, en y pensant bien, qui pouvait
être plus initié que lui ? C'était le temps de la Renaissance et à cette époque la jeunesse
commençait à mettre en cause la doctrine de l'Église romaine fondée sur les dogmes.
Des idées nouvelles venaient rejeter les tabous, les principes et les persécutions. Les écrits
philosophiques des anciens maîtres grecs revenaient à la mode et de ce fait les enseignements de
l'école mystique de Pythagore avaient dû éveiller la curiosité de ce jeune rebelle et provoquer la
création de son école initiatique secrète.
Il ne pouvait qu'en être ainsi et cela ne faisait que stimuler ma curiosité et le désir de revenir à
la cabane en bois le plus tôt possible.
On pouvait tout s'attendre de la part de Léonard, car s'il était capable de fouiller dans les
entrailles des cadavres, de disséquer êtres humains et animaux pour ses études d'anatomie,
pourquoi n'aurait-il pas fouillé également dans l'esprit de ses compagnons ou commencer par
appliquer les méthodes pratiques de Pythagore par lui-même ?
Tel qu'il était, il ne se serait certainement pas contenté de suivre à la lettre ces méthodes,
furent-elle celles de ce grand Maître. Il n'aurait pu que faire et défaire, pratiquer et rejeter, vérifier
et tester sur ses compagnons avant de les pérenniser sur un carnet qui aurait et qui a traversé les
siècles.
Enfin, pourquoi 'ruminer' autant de suppositions alors qu'il est si simple de fixer un rendez-
vous ?
Et c'est ce que je fais dès notre retour de vacances en demandant au Maître, par courrier, de
me réserver la semaine à partir du 18 septembre.
Six jours plus tard, je reçois la réponse et j'attends patiemment le jour du départ.
Sous une pluie battante, j'arrive au village vers quinze heures et je choisis de retenir une
chambre à la vieille auberge pour la première nuit, car je trouve impensable de m'engager sur ce
sentier, sous cette pluie, pour presque trois heures de marche.
La nuit est longue, le tonnerre, les éclairs et la pluie offrant une telle musique que même un
sourd en aurait perdu le sommeil.
Finalement vers quatre heures, le calme revenu, je peux m'endormir, mais me réveiller en
sursaut par les appels de l'aubergiste auquel j'avais demandé ce service pour huit heures.

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Le ciel s'étant éclairci et l'aubergiste m'ayant offert une place dans sa cour pour ma voiture,
après un léger repas je m'engage sur le sentier pour ma longue promenade et je rejoins la cabane
sans autre entrave.
Maître Marcellin, toujours souriant, m'accueille fraternellement et me demande de le suivre à
l'intérieur de sa maisonnette dans un recoin pourvu d'un simple placard et d'un lit d'une place, le
tout fait par ses mains, qu'il dit avec un semblant d'orgueil (qu'il n'a certainement pas).
Je dépose mon sac avec plaisir, car mes épaules en sont arrivées à saturation après ces trois
heures de marche.
« Veux-tu prendre une douche ? » me demande le Maître.
Surpris, je lui réponds : « Mais où avez-vous la douche dans cette cabane ? »
« Eh, mon enfant, pour commencer tu vas me tutoyer, tout comme le font les vrais
compagnons, et ensuite, sache qu'avec les mains et un peu de bonne volonté je peux tout faire
dans cette cabane ! »
Il me fait signe de le suivre, il ouvre une petite porte au bout de la pièce qui lui sert de cuisine
et de coin-repas et pointe son doigt vers le haut.
Un vieux bidon d'une centaine de litres est fixé contre la paroi du fond, juste en bas de la
pente de la toiture de telle sorte que l'eau de pluie coulant de la toiture et amenée par la gouttière,
également en bois, descend immanquablement dans le bidon. Un robinet vissé au bidon permet
donc de se “doucher” confortablement.
« Mais comment fais-tu quand le bidon est vide ? » je lui demande.
« Le bidon n'est jamais vide, car ici il pleut très souvent et je suis le seul à m'en servir. Et si
jamais cela arrive, il me reste la source qui, elle, ne se tarit jamais. »
Je me soumets donc à cette nouvelle douche et je me délecte sous cette eau à peine fraîche
qui dissipe toute la fatigue de la marche.
En sortant, je le remercie et lui demande comment il peut se servir de cette eau pendant
l'hiver. Sa réponse est brève : « L'hiver je fais exactement comme l'été, je me douche avec ma
douche, car il n'y a rien de mieux que l'eau bien froide pour revigorer le corps. »
Après m'avoir fait visiter les pièces restantes, sa chambre à peine plus grande que mon
recoin, et le garde-manger, il m'entretient avec ses souvenirs de sa longue vie jusqu'à l'heure du
dîner après quoi, au clair de la lumière d'un vieil appareil à carbure, il m'invite à une partie de
belote, ce dont je suis très satisfait, car c'est là l'un de mes jeux préférés.
« Demain, nous nous mettrons au travail. J'espère n'avoir à te retenir qu'une semaine, mais
cela dépend de toi. »
C'est ainsi que nous nous sommes souhaités la bonne nuit et que j'ai pu profiter d'un long et
agréable sommeil.
À l'aube, les oiseaux remplaçant la sonnerie du réveil, c'est avec une douce sensation de
bien-être que je sors de la cabane pour aller admirer la beauté de la forêt dans la brise matinale.
Le soleil pointe déjà à l'horizon et toute la forêt s'éveille aux cris joyeux des animaux.
À l'arrière de la maisonnette j'entends les appels que Maître Marcellin lance à son loup et aux
chèvres sauvages, certainement pour leur proposer le repas du matin ou à boire.
Je me dirige vers lui et je le vois effectivement tournoyer un bâton dans une bassine en bois.
Le repas est prêt, mais le loup et les chèvres s'arrêtent sur place dès mon apparition.

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Le Maître me demande alors de repartir au-devant de la maison, car les animaux craignent les
inconnus.
J'obéis et je l'attends assis sur le banc à la porte d'entrée.
Après quelques minutes, il me rejoint, bien satisfait de son travail, et m'invite au petit déjeuner,
du pain de châtaignes accompagné de fromage de brebis dont j'apprécie la saveur et la valeur.
Le repas terminé, le Maître m'interpelle ainsi : « Voici, cher Louis, aujourd'hui nous allons
entreprendre la première phase de nos études.
Prends ton bâton et ce sac à dos que j'ai préparés, car nous allons traverser cette forêt,
grimper sur ce pic que tu vois à l'arrière, ensuite nous consommerons notre repas là-haut et ne
rentrerons que vers la soirée.
Chaque jour, je te ferai connaître une partie des découvertes heureuses de Léonard, mais je
te demande de ne rien écrire.
Tout ce que tu apprendras durant ces jours tu le graveras dans ta mémoire et tu partiras d'ici
sans rien de plus que ce que tu avais lors de ton arrivée. Je te dirai certaines choses que tu ne
pourras communiquer dans tes livres et qui ne doivent être transmises qu'oralement aux Initiés
déjà parvenus à l'éveil total de leur conscience cosmique.
C'est une promesse que tu dois me faire en t'engageant à garder le secret coûte que coûte,
car il en va de la santé vitale de ceux qui pourraient s'en servir sans en être à la hauteur.
J'ai reçu l'ordre de t'en faire part, car il faut bien que je transmette mon héritage, et ces
secrets ne peuvent se perdre à mon très proche départ. Tu en feras de même en les confiant aux
compagnons que tu jugeras prêts à les accueillir. »
Ma promesse faite, nous prenons le chemin de la forêt et je constate que les animaux
acceptent maintenant ma présence. Tout au long du sentier, je vois de magnifiques cèpes et
autres champignons. En apparence, les randonneurs ne poussent pas leur curiosité jusqu'ici ou
alors le Maître connaît le moyen de les tenir éloignés. C'est ce que je lui demande.
« Non, ne craint rien, je ne fais rien de mal contre les randonneurs. Les gens du village savent
qu'ici il y a un loup et le disent à tous les promeneurs. Ceci suffit pour qu'ils n'empruntent pas le
sentier de la cabane et d'ailleurs le maire l'a bien indiqué sur les dépliants publicitaires de la
commune. Quant au villageois, ils respectent ma solitude et ils ont d'autres endroits où aller faire
leur cueillette.
À ce propos, je te demande aussi de m'aider à les cueillir, car c'est ma réserve pour l'hiver et
jusqu'à l'automne prochain. Nous prendrons une heure ou deux par jour pour accomplir cette
tâche si tu me l'accordes, bien entendu. »
Et bien entendu, je dis “oui”. C'est un plaisir de cueillir les champignons !
La forêt traversée, nous nous trouvons devant une paroi rocheuse et empruntons un sentier
escarpé que nous suivons lentement en évitant de faire rouler les rochers et même les gravillons.
Finalement, après deux heures de marche nous arrivons au sommet.
Je pose le sac et je m'apprête à m’asseoir quand le Maître me dit : « Non, reste debout. C'est
la meilleure solution pour ne pas perdre tes énergies. Il te semble qu'en t'asseyant tu trouves le
repos, mais c'est faux, car la fatigue te revient dès que tu te lèves. Et puis, tu obéis aux habitudes
et aux dires des autres. Apprends à juger et à agir par toi-même. »
Une vue magnifique sur toutes les vallées et au loin les traits de fumée et de brouillard d'une

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grande ville.
Il a raison le Maître, je ne ressens plus aucune fatigue. La respiration est plus profonde et
lente, j'ai le sentiment d'être sur une autre planète. Je sens monter en moi, dans mon cœur, une
sorte d'envie de prier, de remercier, de bénir.
Et Maître Marcellin me surveille à la dérobée, son petit sourire toujours au coin des lèvres.
Finalement, il rompt le silence : « Je vois que tu te réjouis de cette vue et de ce bien-être
soudain. Alors, retiens ceci : ce que tu ressens maintenant, tu dois en faire un sentiment naturel et
permanent. Où que tu sois, quoi que tu fasses, tu dois garder ce que j'ai pu lire dans ta pensée :
l'envie de prier, de remercier, d'aimer et de bénir. C'est là la première leçon que tu auras à
transmettre à ceux de tes lecteurs qui désirent suivre le Chemin de l'Éveil.
En effet, ce sont là les signes de l'éveil de la conscience du Christ en toi : l'Amour.
Regarde devant toi. Admire la beauté de ces montagnes, de ces vallées, du ciel, du soleil, de
ces oiseaux qui sifflotent allègrement autour de toi. Rends-toi compte des merveilles de la nature
et de la joie de ceux qui vivent dans cet univers paradisiaque.
Pose maintenant ton regard là-bas, sur ce brouillard et cette ville couverte de fumées et
imagine-toi la manière de vivre de tous ces hommes et ces femmes, jeunes et vieux, qui mènent
leur vie quotidienne sous ce ciel lourd et saturé de poisons de toute nature.
Lesquels de ces êtres humains ressentent-ils plus facilement l'appel de la divinité intérieure ?
Tu peux avoir tendance à me répondre : les premiers, ceux du ciel bleu.
Je te réponds : non, tous ont le droit d'entendre l'appel et de s'engager sur le Chemin, car
nous sommes tous issus de la Divinité, mais ce qui change ce sont les moyens, les possibilités de
parvenir à la réalisation de ses désirs.
Tu en as maintenant la preuve : en bas, tu te sentais bien, maître de tes sentiments, de ton
vouloir, de tes pensées, mais ici ton ressenti, tes sentiments dépassent ton vouloir, ton
comportement normal.
Ici, tu te sens lié à l'Univers, ton ego s'efface, tu te trouves UN avec la nature, en communion
avec tous les habitants de la planète.
De ce fait, il t'est facile d'entrer par la pensée en toi-même et de ressentir profondément la
présence de ton JE SUIS. »
« Faut-il que tous les habitants des villes viennent vivre à la montagne ? »
« Bien sûr que non, car alors les montagnes deviendraient des villes et tout serait à
recommencer.
Par contre, ceux qui se sentent prêts à s'initier sur le Chemin de l'Éveil devraient profiter de
leurs vacances pour jouir d'un bref séjour à la montagne et profiter de cette chance providentielle
pour accroître leurs connaissances et s'engager plus sérieusement à l'ouverture de leur
conscience.
En effet, bien souvent il suffit d'un déclic soudain pour que s'ouvre la compréhension de sujets
jusqu'alors jugés inintelligibles et, qu'on le veuille ou pas, l'air plus raffiné de ces hauteurs joue un
rôle très important sur les réalisations spirituelles.
Remarque que cela est également possible à la mer, du moment que nous sommes seuls,
assis sur un rocher d'une falaise, les yeux fixés loin à l'horizon, la pensée attachée à la recherche
du soi intérieur. »

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Je suis toujours à l'écoute, mais le Maître garde le silence, s'assoit sur le bord d'un rocher, les
yeux fermés, les mains ouvertes sur la poitrine, aucun mouvement.
Cinq minutes, dix. Finalement, il ouvre les yeux, tourne la tête vers moi avec toujours son
sourire et reprend : « Je t'ai laissé seul quelques minutes, car j'ai entendu l'appel d'une de mes
connaissances qui demandait de l'aide. Elle a subitement ressenti des douleurs à la poitrine et sa
première pensée a été pour moi. Ce n'était pas si grave et elle s'est maintenant bien remise.
Je te donnerai le moment venu le secret de ces interventions, mais cela fait partie des moyens
que tu ne pourras publier, car réservés aux Initiés de haut niveau, ce que peuvent devenir ceux de
tes lecteurs qui désirent vraiment suivre le Chemin jusqu'au bout.
L'heure est venue pour nous de consommer notre repas. Ouvre le sac et sors ce qu'il
contient. Ensuite, je te donnerai les instructions concernant justement l'entretien du corps
physique, car cela a une importance capitale sur le parcours du Chemin. ».
Je vide le sac : un bouteillon d'eau, deux pains de châtaignes, une boîte contenant une sorte
de pâté, deux tranches de fromage dur de brebis.
Tout en changeant quelques idées sur des sujets anodins, nous savourons notre déjeuner et,
à ma demande concernant la composition du pâté, il me répond tout simplement que c'est une
purée de champignons dont il a su trouver le mode de conservation avec du sel et de l'huile
d'olive.
Je l'ai quand même trouvé très savoureux, d'un goût tel à remplacer avantageusement
n'importe quelle viande.
Le repas terminé, le Maître me demande de l'accompagner pour une brève promenade, car,
dit-il, cela fait partie du repas et aide efficacement à la digestion.
Quinze minutes après nous revenons à nos rochers et l'Enseignant reprend ses leçons :
« Concevrais-tu un adepte de l'éveil spirituel en train de se goinfrer avidement d'un épais
steak mi-cru comme nous en voyons souvent dans certains restaurants de renommée mondiale ?
Comment voudrais-tu que cet adepte puisse ressentir l'énergie sublime des vibrations de
l'Âme et de l'Esprit ?
Tu en conviens avec moi, ce serait tout à fait impossible !
Donc, je vais maintenant t'instruire de la manière d'alimenter le corps physique telle que
conseillée par Léonard dans son carnet secret.
Il place en premier lieu les légumes frais consommés crus, car c'est ainsi que l'on peut
préserver toutes les vitamines et les minéraux.
Il poursuit avec les œufs frais (aujourd'hui on dirait “bio”, alors qu'en son temps il n'existait pas
de produits chimiques).
Les fromages non fermentés principalement de brebis, car le lait de vache n'est pas adapté à
l'estomac de l'humain et le lait de chèvre peut entraîner des inflammations aux intestins.
Les fruits, quels qu'ils soient, mais de saison, le pain complet de farine de blé et de
châtaignes.
C'est peu et certains diront qu'on ne vit qu'une fois (c'est faux) et qu'il ne faut pas se priver,
pourtant il existe des dizaines de légumes, des dizaines de fromages de brebis et des dizaines
aussi de fruits différents. De quoi changer de menu chaque jour y compris avec les œufs, car si
nous sommes saturé de ceux de poule on peut changer, aujourd'hui, avec ceux de caille et même

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d'autruche.
Léonard, qui s'est instruit par lui-même en fouillant dans les entrailles des morts, nous dit que
toute chair d'animaux quels qu'ils soient et tout produit dérivant de ces chairs, endommage très
gravement le corps humain, le psychisme, l'âme et l'esprit.
Il ajoute à ces chairs toutes sortes de poissons.
Évidemment, en ces temps-là il n'existait pas trop de choix, mais nous pouvons ajouter à ceci
toutes les sauces, les graisses et huiles chaudes, les fritures, les sucres, les biscuits et tout ce qui
sort des fours et des cuisines d'avance préparés, tous les aliments en boîte, les vins blancs et
rosés, les champagnes, les apéritifs et digestifs, etc.
Il reste quand même une consolation : un verre (UN) de bon vin rouge au repas du midi. Éviter
d'en boire le soir, car les rêves peuvent en être déformés.
Léonard ne pouvait parler de tabac, mais il laisse une note au sujet des drogues qu'il faut
absolument s'interdire, quelles qu'elles soient.
Tes lecteurs vont déprimer en lisant ces pages et une bonne partie d'entre eux va vite passer
aux suivantes.
Pourtant, les accrocheurs, les combatifs ne vont pas se laisser aller en si bon chemin. Ils
savent que la victoire dépend de leur ténacité.
J'ai moi-même commencé à me préparer les menus indiqués ci-dessus il y a une cinquantaine
d'années.
Au début, c'était quelque peu contraignant, mais en quelques semaines, l'habitude aidant, tout
est devenu naturel, normal et mon corps m'a remercié.
Tu viens de goûter l'un de mes repas, qu' en penses-tu ? »
« Je l'ai trouvé excellent, mais tu dois savoir que depuis bien longtemps je me passe de
viandes et d'autres produits néfastes. Par contre, je consomme encore quelques fois du poisson,
produit que je vais immédiatement repousser. »
« Tu dois alerter tes lecteurs des dangers qu'ils encourent en étant carnivores. Il suffit de
regarder autour de soi et de constater le nombre toujours croissant de maladies anciennes ou
nouvelles dérivant des produits alimentaires, des produits chimiques et des médicaments
pharmaceutiques.
Par une alimentation simple et saine, nous conservons un corps et un esprit sains. Nous nous
passons des médecins et de leurs médicaments.
À ce propos, j'étais il y a quelques jours à la pharmacie du village pour me fournir en bandes
et compresses stériles nécessaires aux soins des animaux (et pour moi en cas de besoin), quand
arrive une dame demandant une boîte de vitamine C Acérola.
Elle dit à la pharmacienne : « le médecin m'a conseillé de n'en consommer qu'un quart de
comprimé, car les compléments alimentaires sont très dangereux. »
Et la pharmacienne : « Oui, il a raison le médecin, mais si vous voulez j'ai de la vitamine C des
laboratoires pharmaceutiques. Un peu plus chère, mais bien plus efficace et sure. »
Je n'ai pu me retenir : « Madame, l'Acérola est une vitamine naturelle et vous pouvez en
consommer un comprimé, soit 500 mg par jour, alors que les laboratoires vous conseillent
seulement 60 mg. C'est-à-dire une quantité qui ne vous sert à rien. D'autre part, l'Acérola ne
contient aucun produit chimique, alors que la vitamine que vous propose votre pharmacienne est

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fabriquée avec des produits de synthèse et de l'aspartame, produit très dangereux qui prépare à
la maladie d'Alzheimer.
Quant à votre médecin, au lieu de vous apeurer en vous disant que les compléments
alimentaires sont dangereux, ce qui est faux si consommés suivant les indications, il ferait mieux de
vous alerter sur les effets indésirables et vraiment dangereux des médicaments chimiques qu'il
vous prescrit, car ils mènent souvent à la mort, mais il ne le fait pas, car il sait qu'il est protégé par
son diplôme.
La pharmacienne et les clients sont restés bouche bée, la dame m'a remercié et la
pharmacienne ne me parle plus, mais cela ne me dérange pas, car je n'aime pas les mensonges
des farfelus. Tout comme celles de ce grand professeur qui criait haut et fort à la radio que
l'homéopathie n'est qu'une escroquerie, car dans ces granules il n'y a absolument rien, que c'est
un placebo au service des pigeons qui s'y laissent prendre. De ce fait, tous les laboratoires
homéopathiques sont remplis d'escrocs, tous les médecins homéopathes sont des escrocs et
pourtant ils ont le même diplôme que ce grand professeur. Qui est l'idiot ?
Je vais aussi attirer ton attention, et tu le feras pour tes lecteurs, sur un fait que personne ne
soupçonne : Les grands mangeurs de viande sont fragiles au froid, ils aiment bien chauffer leur
appartement et leur lit l'hiver, alors que les végétariens peuvent tranquillement s'en passer. En
outre ces derniers sont moins sujets aux maladies hivernales et passent tranquillement la saison
sans grippe ni rhume.
Quand tu penses, devant un steak ou un rôti, que tu es en train d'avaler un morceau de
cadavre mort déjà depuis plusieurs jours, comment peux-tu ne pas ressentir une répugnance, un
dégoût, un désir de tout jeter.
D'autre part, tu ne dois pas oublier que ces animaux ont atrocement souffert lors de
l'abattage. Déjà durant le transport ils tremblent de peur, car ils savent très bien quelle est leur
destination.
Puis arrive le moment crucial et là c'est la haine qu'ils éprouvent envers ceux qui les tuent,
même si ceux-ci pensent que ces bêtes n'ont pas de conscience, ce qui est encore faux.
Finalement, cette peur, cette haine, toutes leurs souffrances s'intègrent dans la chair et dans
les organes et donc dans la chair et les organes de ceux qui les consomment.
Tu as là la source de tant de maladies très dangereuses et particulièrement des cancers dont
tu peux en trouver un bel exemple chez les mangeurs des viandes de taureau vendues
allègrement après la mise à mort dans l'arène.
Pour certains, ces explications seront l'objet de sarcasmes, mais les vrais adeptes en
tiendront compte et se passeront ainsi d'innombrables souffrances. Ils pourront compter sur plus
d'années de vie en bonne santé.
Il ne faut pas non plus oublier que depuis quelques dizaines d'années les animaux sont
nourris avec des substances fortement imbibées de produits chimiques à risques, d'antibiotiques et
autres médicaments nocifs.
Cela aussi passe dans le corps des consommateurs innocents et grandit la liste des
souffrants, aux grands avantages des laboratoires pharmaceutiques qui peuvent ainsi distribuer,
contre large rémunération, d'autres produits chimiques leur apportant la gloire pour de bons
services rendus à l'humanité.

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Tu vois donc que tes lecteurs peuvent faire leur choix entre deux solutions : se nourrir
sagement et vivre en bonne santé ou céder à la gourmandise et se préparer à souffrir à plus ou
moins brève échéance.
J'espère que mon sermon, si tu le présentes tel que je te le transmets, pourra convaincre bon
nombre de tes lecteurs, car j'aurais pour le moins le plaisir de les avoir “soignés” même sans les
connaître.
Ceci dit, le corps physique bien nourri, allons voir ce que nous laisse Léonard dans son
carnet.
Il nous incite à nous rendre souvent dans la forêt et à nous appuyer torse nu contre un grand
chêne. Commencer par l'enlacer des deux bras en appuyant fortement la poitrine contre son
écorce pendant une quinzaine de minutes et durant ce temps se visualiser à l'intérieur de l'arbre,
juste en son centre et ressentir toute l'énergie de l'arbre pénétrer dans le corps.
Ceci fait, se retourner et appuyer le dos contre le chêne pour autant de temps, fermer les
yeux et se visualiser de nouveau à l'intérieur. Cette fois, il est impératif de visualiser le canal
central, conducteur de sa sève, pénétrer par la fontanelle à l'intérieur du crâne, laisser couler la
sève tout au long de la colonne vertébrale et aller remplir l'espace entre le sacrum et le coccyx.
C'est ainsi que le corps prend au chêne une utile quantité de force et de vigueur non pas
matérielle, mais d'une sublime valeur spirituelle qui agit immédiatement sur le corps astral.
Si cela est pratiqué au moins une fois par semaine, l'espace entre le sacrum et le coccyx se
sature de cette énergie vitale et, le moment venu, l'heureux adepte pourra parvenir à l'ouverture
des portes permettant la montée de ce que Léonard appelle la “Sacra Dea”, la Déesse Sacrée,
que nous connaissons sous le nom de Kundalini. »
* * *
« Le temps passe vite et l'heure est venue de redescendre à notre cabane, mais sur notre
chemin, dans la forêt, il y a un magnifique chêne. Tu pourras vérifier les dires de Léonard et juger
de sa sincérité.
Je voudrais que tu te soumettes à tous les exercices que je vais te présenter, car tu ne peux
les conseiller à tes lecteurs si tu n’en as pas éprouvé la valeur. »
Nous reprenons la descente d'un pas un peu plus rapide afin d'avoir le temps d'exécuter
l'exercice du chêne, que nous ne tardons pas à rencontrer.
Je suis à la lettre les ordres du Maître et me colle à l'arbre torse nu, étendant les bras comme
pour l'enlacer. Je n'arrive même pas à la moitié de la circonférence de ce roi majestueux et je me
visualise à l'intérieur, à l'endroit même de son “âme”.
Je n'ai pas eu à attendre longtemps. De la tête jusqu'aux pieds je ressens une douce
sensation de bien-être et après quelques minutes des légères vibrations aux muscles des bras et
des jambes. La respiration ralentit. Il me semble que les poumons se sont élargis et en même
temps les vibrations passent dans tout mon corps me donnant une impression de force, de vive
énergie.
Je me retourne et appuie mon dos contre l'arbre en gardant les mains à plat sur ma poitrine.
Comme m'explique le Maître, je me visualise au centre du chêne à la place de son âme, le canal
conducteur sur ma tête, enfoncé dans ma fontanelle. Là, je vois la sève descendre vers le cervelet,
entrer dans ma colonne vertébrale, se mélanger à la moelle épinière et venir se répandre au bas

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de mon dos jusqu'au coccyx.
Jamais je n'ai ressenti de telles sensations de paix, de douceur, de bien-être et en même
temps la perte de la conscience de mon corps physique.
C'est la voix toute en douceur du Maître qui me ramène à la réalité : « Louis, reviens, ouvre
les yeux et tout lentement éloigne-toi de l'arbre, nous devons repartir. »
Je m'exécute tel un automate, mais après quelques instants je reprends tous mes sens.
« Alors, qu'en penses-tu ? »
« Je suis pourtant familier de tous ces exercices et tu sais bien que les Maîtres m'en ont
conseillés des dizaines, mais jamais je n'ai ressenti un tel bonheur grâce à un arbre. »
« L'arbre t'a donné ses énergies, mais tout le reste te vient de ta visualisation, des vibrations
divines de ton “Je Suis”.
C'est pour cette raison que la réussite de cet exercice dépend de l'état spirituel de l'adepte,
car certains y parviendront en une ou deux séances, mais pour d'autres il en faudra bien plus. »
Sur ce, nous redescendons vers la maisonnette à l'arrière de laquelle loup et chèvres sont en
attente des services de Maître Marcellin.
Satisfaits des progrès de la journée, nous nous employons tous deux à la préparation d'une
soupe d'eau et de pain de châtaignes que le loup a daigné accepter après tant de refus et de
jours à ventre vide. Quant aux chèvres un peu d'eau leur suffit puisqu'elles ont l’habitude de
brouter à leur guise.
Je nettoie et prépare la petite table du “salon” et j'attends que mon Maître termine sa
besogne, ce qu'il ne tarde pas à faire.
Nous nous mettons à table et consommons notre repas tout simple tout en passant en revue
les événements de la journée dont nous sommes très satisfaits.
La belote nous attend. L'ayant vaincu le soir précédent, il vient, tout décidé à m'offrir une
défaite humiliante. Et il a eu raison. Il s'est certainement servi de l'un de ses “pouvoirs”, je pense.
« Non mon fils, je ne me sers jamais de ce que tu appelles “pouvoirs” pour m'avantager. Fais
donc attention à ce que tu penses, car tes pensées sont pour moi des paroles. »
Je me tais, un peu honteux. Il sourit, tout est bien.
« Ce matin, nous allons nous promener dans les prés à la recherche d'une herbe très jolie
dont les brebis sont très gourmandes, car elle constitue un fourrage très nourrissant.
Je ne sais pas si les brebis n'y trouvent pas autre chose d'intéressant, mais Léonard nous dit
qu'elle contient des molécules aux propriétés antispasmodiques et aptes à soulager l'insomnie, les
troubles nerveux, les dépressions et les palpitations. Ceci pour le peuple.
Car il nous certifie aussi que la totalité de cette herbe, aux fleurs jaune-orangé très belles et
les fruits terminés en forme de gousse avec une petite corne ont des propriétés légèrement
hypnotiques, ce qui est très intéressant pour assoupir l'ego, le mental et la conscience de veille et
faciliter ainsi la méditation et le voyage vers “Je Suis”.
Ceci ressemble à l'autohypnose, mais sans exercice pénible ni suggestion bien souvent sans
effet.
En outre, ce n'est pas une drogue puisque Léonard déconseille ces produits, mais une herbe
de nos prés alpins à la portée de tous ceux qui croient aux énergies subtiles. Mais pour plus
d'effet, il nous conseille de l'associer aux fleurs du simple coquelicot que nous trouvons partout

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dans nos contrées.
Remets le sac sur ton dos et suis-moi. »
Une bonne heure de marche et nous voici au milieu d'une magnifique prairie aux herbes déjà
très hautes assurément réservées pour les coupes d'hiver, car il n'y avait aucun signe du passage
des brebis.
Je marche à côté du Maître qui, lui, observe de tous les côtés comme s'il cherchait les
champignons.
Finalement, nous voyons devant nous une belle floraison jaune-orangée étendue sur une
centaine de mètres carrés.
Maître Marcellin s'approche, vérifie les feuilles trifoliées, la forme des fleurs et des fruits et dit,
tout satisfait : « Nous y sommes, c'est bien le Lotier Corniculé. Nous pouvons remplir notre sac. »
Nous nous mettons à l'ouvrage et au bout d'une heure notre cueillette nous laisse devant un
pan de pré d'une seule couleur, le vert de l'herbe sans lotier. Les fleurs et les feuilles bien rangées
dans le sac, nous rentrons à la cabane.
« Maintenant, nous allons étaler cette herbe à l'ombre pour qu'elle puisse sécher. Il ne faut
jamais la faire sécher au soleil, car ses propriétés pourraient en souffrir. Cette herbe séchée tu
peux la garder et t'en servir jusqu'à la saison prochaine.
En attendant, tu vas en prendre une bonne poignée et préparer la première tisane que tu
goûteras.
Ne crains rien, je t'accompagnerai.
Sache que cette plante n'a aucun effet secondaire. Elle ne peut que te donner du bien-être, à
condition, bien entendu, que tu n'en avales pas dix litres à la fois !
Pour le moment, nous n'avons que le Lotier et nous verrons déjà ce qu'il peut nous apporter.
Demain, nous irons à la recherche des coquelicots. La saison est désormais passée, mais je
connais une dame de ces montagnes qui en fait une bonne récolte chaque année pour servir un
herboriste de la ville. Je pense qu'elle a encore toute sa récolte, car elle doit auparavant la faire
sécher. »
Me voilà donc en train d’allumer le feu dans le poêle à bois de la cuisine et y mettre dessus un
récipient avec l'eau de la source.
Le moment venu, j'ajoute l'herbe de Lotier et, puisque c'est une plante fraîche, je laisse bouillir
deux minutes puis je sors la casserole et laisse infuser cinq minutes, suivant les ordres du Maître.
« Maintenant, tu laisses refroidir, nous allons déjeuner et nous boirons cette tisane deux
heures après le repas. Nous pourrons ainsi nous rendre compte des vertus du Lotier Corniculé. »
Le métier de cobaye commence à me plaire !
L'heure venue, nous préparons nos verres, filtrons la tisane, ajoutons le miel et savourons
lentement notre boisson magique au goût très agréable.
Suivant les indications du Maître, nous attendons quinze minutes puis, allongés sur l'herbe,
nous nous mettons en méditation.
Le sommeil hypnotique ne s'est pas fait attendre. Une légère perte de conscience, juste une
sensation de demi-sommeil et de bien-être. La respiration et les battements du cœur plus lents.
Je peux encore diriger le but de ma méditation. Je fixe donc ma pensée sur le voyage intérieur
en me plaçant sur le haut d'un escalier tournant. Je commence ma descente et je ressens

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maintenant une sensation nouvelle : alors qu'auparavant pour le même voyage j'éprouvais des
difficultés à maintenir la stabilité de la pensée, à présent c'est comme si tout était réel, je descends
réellement l'escalier et je me trouve dans une petite salle contenant une simple table et une chaise
en son centre et tout autour, insérés dans les murs, des sortes de tiroirs sur chacun desquels
brillait une inscription dorée.
J'ouvre le premier tiroir pensant y trouver des objets ou des documents, mais voici que se lève
un tout petit bonhomme, un gnome avec un grand sourire.
Je suis stupéfait, je le regarde et il me regarde sans perdre son sourire, mais quelques
secondes après il me parle : « Je m'appelle Célestin et je suis le gardien de la mémoire de tes
conduites envers les autres. Dans chaque case, tu trouveras l'un de mes frères qui garde la
mémoire de chacun de tes actes non seulement de ta vie présente, mais de toutes tes
incarnations. »
Et il me révèle des secrets que j'avais entièrement perdus et que je ne peux évidemment pas
dévoiler.
Je n'ai pu continuer, pour cette fois, et je remonte l'escalier. Le choc a été trop vif et je trouve
la force de vaincre les effets relaxants du Lotier, d'ouvrir les yeux et de me remettre sur pieds.
Le Maître, encore souriant, m'attendait.
« Tu reviens déjà ? Je t'ai vu sursauter et j'ai pensé que tu avais dû faire une mauvaise
rencontre, mais je ne veux rien savoir de ton jardin secret.
Puisque tu as l'air en forme maintenant, nous allons dans la forêt pour un autre exercice et
demain matin nous irons à la recherche des coquelicots. »
« Cher Maître, je sais que tu es discret, mais je tiens à te raconter mon aventure, car j'ai
besoin de ton aide. Et puis-je savoir pourquoi le Lotier n'a pas eu les mêmes effets sur toi ? »
« Pour une raison toute simple : C'est moi qui gouverne mon esprit et non pas le Lotier. Mais
sois sans crainte, tu y parviendras plus tôt que tu n'y penses. »
Et je lui raconte mon aventure avec toutes les précisions, telle que je l'ai vécue.
Il ne paraît pas du tout ému et il me précise que j'en verrai bien d'autres, car lui aussi est
passé par ce chemin et il remercie le ciel de lui avoir consenti de telles faveurs.
Nous convenons que les effets du Lotier sont absolument salutaires, car ils ne font
qu'assoupir la conscience de veille et permettre à notre “vouloir” de suivre le chemin qu'il a choisi
de parcourir et, en outre, ils facilitent la réalisation du but recherché : la rencontre et l'union avec
“JE SUIS”.
De là, nous nous sommes éloignés dans la forêt pour un exercice qui fait partie de ceux à
garder au secret.
* * *
La nuit, calme et sereine, m'a offert un agréable repos et, d'après sa façon de chantonner, il
en fut de même pour le Maître.
Nous prenons joyeusement le petit déjeuner et nous mettons en route vers le village à la
recherche de la dame aux coquelicots.
Compte tenu des heures consacrées à la marche, je m'aperçois que finalement je me suis
accordé une semaine supplémentaire de vacances. De quoi jalouser ma femme à qui je vais
téléphoner profitant de notre passage dans le village.

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Nous arrivons vers onze heures chez la dame qui, comble de gentillesse, veut nous offrir un
verre de bon vin en guise de café dont elle est provisoirement dépourvue.
Elle affirme ne pas nous en vouloir pour notre refus et nous fait signe de la suivre dans un
grand hangar rattaché à la maison.
Dans celui-ci se trouvent des fleurs de coquelicots à peine séchées en grande quantité. La
dame doit les remettre au grossiste de la ville lequel aura à servir herboristes et pharmaciens.
À notre demande, elle nous en prépare la quantité demandée et ensemble nous remplissons
le sac à dos.
Le Maître voulait m'assurer la quantité nécessaire jusqu'à la saison prochaine, mais quant à
moi je pense en avoir pour plusieurs années, sauf à profiter de ses autres propriétés médicinales :
soigner l'angine, la bronchite, les coliques et la toux que je peux proposer à d’autres, moins
immunisés que moi contre ces maladies.
Après mille remerciements de la part du Maître, car elle refuse tout paiement, nous nous
dirigeons vers la vieille auberge pour le déjeuner.
Chose faite, je m'avance pour payer la note, mais l'aubergiste, tout comme la dame aux
coquelicots, refuse catégoriquement mon geste trouvant que Maître Marcellin mérite mieux que ça.
En effet, lorsque les habitants du village l'appellent, le jour ou la nuit pour des soins urgents, il
n'hésite pas, même à son âge, à cavaler jusqu'à eux pour les secourir (ce sont ses mots).
Il est vrai que le plus proche médecin exerce à une trentaine de kilomètres du village et les
habitants ne vont le voir que lorsqu'ils doivent se présenter à lui “la tête sous le bras” (encore des
mots de l'aubergiste).
Trois heures plus tard, nous sommes à la cabane et toute envie d'exercices s'évanouit à
cause de la fatigue subie par cet aller-retour, mais avec le Maître pas moyen de jouer au “traîne-
savates”.
« Tu sais ce que l’on va faire aujourd'hui ? La cueillette ! Les champignons sont à point et ils
nous attendent. Veux-tu préparer les deux paniers que tu vas trouver dans le recoin derrière la
maison ? En deux heures, nous les aurons bien remplis. »
Nous voilà partis, couteau à la main. « Il ne faut pas les arracher. La racine doit rester à la
terre » dit-il.
Encore une journée bien remplie.
Repas du soir, belote (ça me plaît), repos.
Le jour se lève et je me demande ce qu'il va me trouver, mon Maître adoré.
Puisque je dois jouer au cobaye, je m'attends à tout, mais je sais qu'avec lui je ne risque pas
grand-chose.
Cette fois je suis prêt avant lui. Il ouvre grands les yeux en me voyant et ne trouve rien d'autre
à dire que: « Encore un élève qui veut dépasser le Maître ! Viens, nous allons grimper sur ce pic.
Tu vas apprendre à créer un “Génie”. »
Léonard avait créé son Génie et il s'en servait pour se concentrer lors de ses inventions. Il
l'avait nommé : ”Esprit Inventif”. Il ne faisait rien sans auparavant s'être concentré sur son Génie.
Non loin de Florence, il est une ville du nom de Carrara.
C'est la ville des marbres. Léonard s'y était rendu et avait cherché dans les carrières la pierre
qui, disait-il, l'attendait. Il lui fallut plusieurs jours jusqu'à ce que ses yeux furent attirés par une

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lumière scintillante bleutée. Il s'approcha et mis sa main sur une magnifique pierre qui, hors des
rayons bleutés du sous-sol, était incolore et transparente présentant six faces et deux pointes.
C'était un magnifique quartz d'une qualité exceptionnelle qui beaucoup plus tard fut appelé
“Diamant d'Herkimer” à cause de ceux trouvés dans une mine dans l'état de New York.
Il pesait 70 grammes, d'après ce qu'il écrit dans son carnet.
Léonard s'attacha à ce cristal si profondément et lui offrit tellement d'amour que même ses
compagnons en étaient jaloux.
Il le gardait toujours sur lui et la nuit le serrait dans sa main droite pour le saturer de sa
volonté. Posé sur son front il le visualisait tel un Ange, un Guide prêt à réaliser tous ses désirs.
Il écrit qu'après l'avoir “traité” durant 77 jours et 77 nuits, l'Esprit de son Guide Spirituel était
fusionné dans le cristal et qu'en le gardant dans sa main gauche il pouvait lui demander et obtenir
tout ce dont il avait besoin. Le cristal était devenu son “Génie”.
J'ai moi-même mon Génie que j'ai formé avec une pierre d'aimant ou magnétite, que je te
conseille et que tu peux conseiller à tes lecteurs, car non seulement nous pouvons lui intégrer un
esprit guide, mais en plus en la posant une quinzaine de minutes sur le front nous obtenons la
clarté mentale et en le tenant sur le sommet de la tête, sur le chakra royal, nous stimulons la
glande pinéale et par conséquent le 3ème œil.
Toutefois, on peut créer un Génie avec n'importe quelle pierre, même celle que tu trouves sur
la plage ou sur le pic où nous allons nous rendre.
L'important c'est de prendre celle qui a attiré ton attention. Et sois certain que, quel que soit le
lieu de ta recherche il y a toujours une pierre dont les vibrations s'harmonisent avec les tiennes.
Nous allons monter au pic, mais ne pense pas pouvoir créer le Génie aujourd'hui. Il est
nécessaire de le “travailler” jour et nuit durant deux ou même trois mois.
Ce que je veux de toi aujourd'hui c'est que tu apprennes la méthode juste pour la transmettre
à tes lecteurs. Ensuite, chacun choisira la pierre qu'il préfère entre toutes les précieuses, semi-
précieuses ou autres.
Quand le Génie est créé, c'est comme si son auteur se trouvait devant la lampe d'Aladin
Et ne ris pas de cette comparaison, car si l'histoire d'Aladin est une fable, n'oublie pas que
chaque fable cache un secret à décrypter. »
Sur le faîte du pic et le Maître me demande de me laisser choisir par une pierre parmi les
centaines qui nous entourent.
Je fais trois fois le tour du plateau et finalement mes yeux se posent sur une pierre
grisonnante ronde présentant des points brillants, signe de la roche siliceuse.
« Prends-la dans ta main droite, me dit le Maître, et assieds-toi le dos contre le rocher devant
toi.
Pose-la sur ton front et tiens-la avec la paume de ta main, ferme les yeux et visualise devant
toi un Maître lumineux (tu peux lui donner la ressemblance que tu préfères) qui pose sa main droite
sur la tienne contre ton front. Un rayon argenté sort de sa main, traverse la tienne et pénètre
entièrement la pierre. La pierre devient un bloc d'argent et tu ressens sa chaleur sur ta main.
Garde cette vision quelques minutes jusqu'à ce que je t'arrête.
* * *
Puis, la Présence lumineuse retire sa main de ton front et pose les deux sur ta tête. Tu lui

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demandes de te donner le nom de ton Génie. Sois attentif, car ce nom te vient immédiatement
dans ton mental, ton esprit.
La Présence s'évapore, tu peux ouvrir tes yeux, le Génie est dans ta pierre, mais il ne sera
actif que lorsque tu l'auras fusionné en toi même et tu l'auras saturé de ta volonté par des
visualisations volontaires de jour et de nuit durant le temps nécessaire.
N'oublie pas que lors de tes exercices tu ne dois te servir que de la main droite. La gauche te
servira pour recevoir son aide le moment venu.
Nous pouvons maintenant descendre. Aujourd'hui, nous allons terminer la cueillette de
champignons. »
Durant les trois derniers jours je reçois du Maître d'innombrables instructions, la plupart sur
des sujets à ne pas mettre entre toutes les mains, me dit-il, car pour les comprendre et s'en servir
il aurait fallu avoir atteint déjà un bon niveau sur le chemin de l'éveil spirituel, chose dont ne
peuvent encore se prévaloir beaucoup de lecteurs.
C'est l'avant-jour de mon départ qu'il m'offre le contenu de la dernière partie du carnet de
Léonard.
Éthor m'en avait déjà susurré une partie et je l'avais traitée dans un de mes livres sans
toutefois en approfondir l'utilisation. Dans tous les cas, je ne savais pas que cela pouvait venir de
Léonard ou alors certaines parties du carnet secret avaient déjà été dévoilées.
Il me demande de m'asseoir sur une chaise du “salon” et il commence l'enseignement.
« Ce que je vais t'enseigner maintenant est le summum des techniques utilisées en vue de
l'Éveil.
Je dis “summum”, car il réunit la rapidité et la simplicité face au travail que le chercheur aurait
dû effectuer en s'appuyant sur des dizaines d'exercices contraignants et aux résultats incertains.
Rapide, car en quelques semaines les résultats sont bien tangibles et simple, car il ne s'agit
plus d'heures de méditation, d'efforts soutenus contre les agressions de l'ego ou les caprices du
mental et les fourberies du subconscient.
Un seul exercice les contient tous.
Pour cela, je vais te demander de me suivre dans la chambrette que je t'ai attribuée.
Je t'ai préparé la tisane de Lotier à laquelle j'ai ajouté 3 têtes de coquelicot.
Remarque que cet exercice peut se faire sans se servir de ces produits, ou avec l'un ou
l'autre seulement, mais je trouve que les résultats sont bien meilleurs avec les deux.
Bois donc la tisane et dans quinze minutes je t'apprendrai la suite.
Voici donc : assois-toi sur le lit, le dos appuyé contre le coussin que j'ai placé au mur. Je vais
mettre à tes pieds ce tableau sur lequel j'ai accroché un miroir de 30 cm de hauteur sur 25 de
largeur. Ces mesures sont idéales pour bien effectuer l'exercice, mais cela reste libre du moment
que l'on peut bien fixer le contour de la tête.
Léonard indique seulement “uno specchio” = un miroir, mais je préfère qu'il soit assez large
pour mieux pouvoir admirer l'aura de la tête.
Les effets de la tisane devraient maintenant se faire ressentir. »
« Oui, je ressens une légère somnolence. »
« Alors, écoute-moi : je vais allumer une bougie et la placer sur le sol du côté de ton bras droit
de telle sorte qu'elle puisse à peine éclairer ton corps et ta tête, car je vais fermer la porte et j'ai

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déjà mis une couverture à la fenêtre pour qu'il n'y ait que la lueur de la bougie.
Tu n'as qu'une seule chose à faire : garde les yeux bien ouverts, malgré ta somnolence, et
fixe le contour de ta tête.
Fais attention, rappelle-toi ce que je t'ai déjà dit : LA PENSÉE CRÉE, donc ne pense à rien
d'autre qu'au contour de la tête. Plus tard, je te dirai pourquoi. Je te laisse et je reviendrai dans
une demi-heure. »
* * *
J'entends le bruit de la porte qui s'ouvre et le Maître retire la couverture qu'il avait accrochée
à la fenêtre.
Je me frotte les yeux pour adoucir les picotements dus à la fixation prolongée sur le miroir.
« Alors fils, comment te sens-tu ? As-tu profité de ton sommeil ? »
« Non, Père, je n'ai pas dormi, mais tu m'as bien jeté dans la bouche du loup ! »
« C'était si grave que ça ? Allons, raconte-moi. »
« Je n'ai pas réalisé si c'est la tisane ou le miroir qui a provoqué ces magnifiques visions, mais
c'est bien la première fois que je vois de telles choses en état de veille.
J'ai commencé par me sentir un peu étourdi, mais cela doit venir du Lotier et du Coquelicot,
rien de grave, plutôt agréable même.
Ensuite, j'ai commencé par apercevoir autour de ma tête comme une auréole d'abord
grisonnante se transformer très lentement en plusieurs couleurs.
Du bleu clair, du jaune, du violet léger, du vert clair et au-dessus de la tête un trait argenté, le
tout légèrement voilé d'une brume blanchâtre.
À part la surprise, je me sentais bien, un sentiment de joie et un bien-être parfait.
Mais voilà, pendant que j'admirais ce beau tableau j’ai vu apparaître, derrière ces couleurs, un
visage pas trop agréable à voir, les yeux fixés sur les miens, immobile et grave. Je me suis
retourné pour m'assurer qu'il n'était pas derrière mon dos, mais apparemment il n'était que dans le
miroir.
Je me suis remis à fixer le miroir et je ne voyais plus ni le visage ni les couleurs. C'est à ce
moment que tu as ouvert la porte. »
« Bien, tu vois donc que l'exercice a été une réussite.
Et c'est ce que je voulais que tu obtiennes, car tu peux présenter cette méthode à tes lecteurs
qui en tireront d'énormes avantages.
Tu as compris que c'est là un moyen rapide de se connaître soi-même grâce aux couleurs de
l'aura (et chacun pourra en trouver la signification, car il existe une multitude de livres qui traitent
des couleurs de l'aura).
Mais ce qui nous importe c'est qu'en effectuant cet exercice au moins une ou deux fois par
semaine, non seulement nous nous libérons de toute négativité physique, psychique et astrale,
mais nous ouvrons progressivement les facultés latentes du cerveau droit, nous maîtrisons l'ego et
le mental, nous éliminons les programmes néfastes du subconscient.
De ce fait, l'Âme peut s'accorder avec les vibrations positives du corps astral et s'éveillent
alors les sentiments d'amour et de bonté qui ouvrent le chemin vers l'union avec le Christ Intérieur.
Concernant le visage désagréable, ce n'est rien d'autre que l'expression de ton subconscient
qui, encore maître de certaines prérogatives, rechigne à te libérer de ses griffes.

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Mais je t'ai également dit : attention, la pensée crée !
C'était pour t'avertir que lorsque tu es dans cet état contemplatif devant le miroir, si tu te
laisses dominer par un sentiment de peur et que tu penses même inconsciemment à l'apparition de
quelques esprits maléfiques, ces apparitions se présentent réellement.
Et cela c'est ta pensée qui les crée, tout spécialement si pendant ton enfance tu as reçu une
éducation par trop religieuse ou si tu as dû subir des peurs à cause de contes ou de menaces
d'apparitions de fantômes.
Il s'agit donc de faire face en se disant que rien ne peut contrarier ton avancement sinon ta
propre pensée.
Voici, mon cher compagnon, je pense t'avoir tout dit, et, dans tous les cas, tu sais où me
trouver en cas de nécessité. Je sais que tu reviendras, car tu aimes, et ta femme également, les
vacances montagnardes.
Je te souhaite un bon retour, la paix et le bonheur. »
* * *
Oui, je reviendrai chez mon Maître, chaque fois que son appel retentira dans ma conscience.
C'est avec une sincère tristesse que j'ai repris le sentier du village après m'être retourné
plusieurs fois pour un dernier geste de salut. Et le Maître me suivait du regard jusqu'au virage qui
nous a séparés.
Je suis revenu voir le Maître encore deux fois durant mes vacances d'été. Toujours le même,
sourire aux lèvres, heureux dans sa forêt avec ses compagnons.
Et chaque fois, il me confiait des brins de connaissance qu'il appelait “mes doux secrets”.
La triste nouvelle m'est parvenue un matin de septembre.
C'était l'aubergiste, la voix serrée : Magalion, je viens vous annoncer le décès de Marcellin.
Hier à midi nous sommes allés, moi et ma femme, lui rendre visite, car il nous avait invités pour le
déjeuner puisque c'était notre jour de fermeture.
Tout au long du sentier, nous entendions les hurlements du loup et cela nous paraissait de
mauvais augure.
Nous l'avons trouvé étendu sous le saule pleureur, sans vie, entouré du loup et des chèvres.
Sur la table étaient, bien en vue, des feuilles sur lesquelles il avait écrit ceci : « Chers Amis,
merci d'être venus, ainsi vous vous occuperez de mes tristes besognes. Je voudrais reposer ici,
sous le grand chêne, mais je sais que cela est interdit. Mettez-moi seulement dans une “boîte” en
bois léger, en terre sans pierre tombale, car je ne veux pas rester trop longtemps rattaché à la
sphère terrestre.
Et, je vous en prie, acceptez mon conseil pour vous et pour ceux que vous aimez. N'allez pas
reposer sous des monuments en béton.
Laissez sur vous une terre légère, et surtout évitez l'incinération, car par celle-ci vous
souffririez les pires souffrances et vous en rapporteriez les traces dans votre esprit lors de votre
réincarnation.
Voyez-vous le comportement inadéquat et même dangereux de quantité de jeunes et même
de moins jeunes.
Ils se vengent des souffrances subies lors de leur précédent décès : Lourdes pierres
tombales, monuments ou incinération.

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J'ai laissé mes instructions au maire du village, il y a quelques jours, sous enveloppe fermée.
Je vous laisse ma maisonnette et les deux hectares de forêt, mais je vous demande de loger
ici une personne ou un couple besogneux qui s'engage à entretenir la forêt et à s'occuper de mes
compagnons que nous disons sauvages, mais qui sont bien plus civilisés que tant d'êtres humains.
Faites part de mon voyage à Magalion et dites-lui que ma dernière pensée à été pour lui et
pour sa femme.
Je vous remercie tendrement et, de là-haut, je penserai à vous. Vivez heureux pour de
longues années et en bonne santé. Marcellin. »
Le maire a décidé les funérailles pour demain samedi, car on ne peut attendre lundi.
Je pense qu'il vous sera impossible de venir, mais nous ajouterons une couronne de votre
part et reparlerons de tout cela l'été prochain si vous nous gratifiez de votre séjour chez nous. »

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ÉPILOGUE
Cher Ami, je t'ai laissé bien longtemps avec le Maître, mais tu en as reçu d'énormes
avantages.
Tu as maintenant entre tes mains une méthode tellement simple et rapide, susceptible de te
guider sur le Chemin, que tu n'aurais jamais pu l’envisager.
Pour résumer le contenu de ce livre et t'indiquer la manière de l'utiliser, je n'ai à te dire que
ceci :
a) Assimile profondément la partie théorique afin d'obtenir la “connaissance”. Ceci t'est donné
par la première partie du livre.
b) Analyse tes possibilités intérieures et fixe tes capacités à maîtriser l'alimentation de ton
corps physique.
c) Si tu commences, vas jusqu'au bout, mais étudies d'abord consciemment et sérieusement
les leçons de Maître Marcellin.
d) Pour te procurer le Lotier et le Coquelicot, si tu es loin de la montagne (ne vas pas les
chercher dans les campagnes, car tu avalerais trop de produits chimiques), adresse-toi à une
herboristerie (il y en a encore dans les grandes villes) ou à une pharmacie qui commercialise aussi
les herbes au détail.
En outre, en parapharmacie ou en ligne sur Internet, tu peux te procurer les deux produits, la
plante entière de Lotier et le Coquelicot, en gélules.
C'est bien plus simple et tu obtiens les mêmes effets.
Le dosage est : 2 gélules de Lotier et 2 gélules de Coquelicot à avaler avec un demi-verre
d'eau.
e) Oublie tous les exercices contraignants que tu as pu trouver par tes longues recherches et
emploie-toi à observer diligemment ceux présentés par le Maître.
f) Ne baisse pas les bras si tu n'arrives pas au résultat souhaité dès les premiers essais.
Continue, car les hommes ne sont pas tous les mêmes. Certains ont naturellement plus de
possibilités que d'autres, mais tous peuvent réussir.
Concernant la montée de Kundalini, si tu effectues l'exercice de l'arbre, tu y parviendras assez
vite en visualisant son élévation du coccyx au centre de ton cerveau, mais tu peux également y
parvenir en visualisant cette montée tous les matins dès ton réveil.
Place-toi face à l'Est, exécute quelques respirations profondes puis vois un rayon d'énergie
dorée monter en tourbillonnant tout au long de la colonne vertébrale jusqu'au cerveau. Et n'oublie
pas de remercier : « Divine Mère Kundalini, au Nom de la Divine Providence, du Christ et de
l'Amour Universel, merci de m'avoir purifié et de m'avoir donné ta Force et ta Conscience. »
Et pour finir, sache que tu peux très bien réussir l'exercice du miroir sans te servir du Lotier et
du Coquelicot. Cela dépend des aptitudes de ta Pensée et de tes possibilités à la concentration.
Cher Ami terrestre et cher Frère Cosmique, je te remercie pour ta patience, car je sais que j'ai
été parfois un peu ennuyeux, mais je t'ai donné ce que j'ai reçu.
J'espère que tu pourras trouver, dans ces quelques pages, les graines que tu sauras faire
germer afin de pouvoir cueillir les fruits de ton dur labeur.
Ta satisfaction et ta réussite sont pour moi la plus fabuleuse récompense et je te remercie

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pour l'appréciation ou la critique que tu voudras bien m'adresser, si tu le désires, par
l’intermédiaire de l'éditeur : contact@editions-mem.com
Je te souhaite le meilleur que la vie peut te donner, ainsi que la Paix, le Bonheur et la Chance
en tout.
* * *
En guise de cadeau, je voudrais t'offrir l'extrait d'un poème qui ne m'appartient pas, mais qui
s'adapte bien aux enseignements de Maître Marcellin.
Aimons toujours ! Aimons encore !
Quand l'amour s'en va, l'espoir fuit.
L'amour, c'est le cri de l'aurore,
L'amour c'est l'hymne de la nuit.

Ce que le flot dit aux rivages,


Ce que le vent dit aux vieux monts,
Ce que l'astre dit aux nuages,
C'est le mot ineffable : aimons !

L'amour fait songer, vivre et croire.


Il a pour réchauffer le cœur,
Un rayon de plus que la gloire,
Et ce rayon c'est le bonheur !

Aime ! qu'on les loue ou les blâme,


Toujours les grands cœurs aimeront :
Joins cette jeunesse de l'âme
À la jeunesse de ton front !

Aime, afin de charmer tes heures !


Afin qu'on voie en tes beaux yeux
Des voluptés intérieures
Le sourire mystérieux !

Aimons-nous toujours davantage !


Unissons-nous mieux chaque jour.
Les arbres croissent en feuillage ;
Que notre âme croisse en amour !

Soyons le miroir et l'image !


Soyons la fleur et le parfum !
Les amants qui, seuls sous l'ombrage,
Se sentent deux et ne sont qu'un.

Victor Hugo

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Les Éditions MeM - les Mots Ensemencent le Monde - sont nées d'une idée simple : tout
dans notre monde provient des idées. Chaque idée est transmise par des mots. Les mots
changent le monde à chaque instant, que l'on en soit conscient ou non.
Par nos publications, nous souhaitons participer activement à cet ensemencement des
consciences pour un monde d'harmonie, de santé et de paix.
Notre ligne éditoriale :
- la santé et l'éducation alternative,
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Table des matières
INTRODUCTION 6
CHAPITRE 1 : CORPS – ÂME – ESPRIT 9
CHAPITRE II : LE GRAND GUERRIER 13
CHAPITRE III: LA RÉALITÉ INTÉRIEURE 18
CHAPITRE IV : LE BICÉPHALE 24
CHAPITRE V : LES PORTES DE L’INVISIBLE 29
CHAPITRE VI : LE CHEMIN DE L’ÉVEIL 36
CHAPITRE VII : LES NOUVELLES FACULTÉS 43
CHAPITRE VIII : LE MONTAGNARD SOLITAIRE 49
CHAPITRE IX : L'ENSEIGNEMENT DU MAÎTRE 55
ÉPILOGUE 74
Du même auteur et cadeau de l’éditeur 77

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