Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ujjayi ................................................... 74
Brahmari .............................................. 76
Pour commencer…
Vous tenez entre les mains un petit guide qui peut vous
apporter beaucoup. Quelques moments de lecture, un peu
de motivation et du travail sont tout ce dont vous avez besoin
pour découvrir une nouvelle part de vous, grâce
à la méditation. Voici un avant-goût du programme !
M
éditation ? Galvaudé et parfois utilisé à tort, ce mot possède de très nombreuses
significations, entre évasion spirituelle et réflexion philosophique… Mais la réa-
lité est beaucoup plus simple. La méditation, c’est du silence, de la concentra-
tion, du calme… et surtout du bien-être ! Pratiquée depuis la nuit des temps, elle apporte
à ceux qui s’y consacrent un niveau de conscience élevé et la connaissance de soi. Tout un
programme !
Les légendes qui entourent cette pratique sont nombreuses, et souvent elles peuvent être
un frein. Malgré quelques aspects mystiques dont on peut tout à fait se passer, la médita-
tion n’a rien d’effrayant ! Et jamais aucun médecin n’a déconseillé à quiconque d’y consa-
crer un peu de temps. En abordant la méditation avec simplicité et humilité, on comprend
réellement ce qu’elle apporte : une relaxation immédiate, une ouverture sur soi comparable
à aucune autre pratique, un supplément d’âme utile, voire salvateur, dans notre société de
consommation.
Vous n’allez pas apprendre à léviter au-dessus du sol, vous n’allez pas ouvrir les portes de la
perception, vous n’allez pas devenir un ermite misanthrope… Non, la méditation va vous
aider à aller à la rencontre de vous-même, à prendre de la hauteur sur les événements quoti-
diens et les jugements moraux. Cela ne changera pas qui vous êtes, mais vous permettra de
mieux vous comprendre et d’accepter la vie telle qu’elle est. Un pas de plus vers le bonheur !
À retenir
La méditation est une activité humaine simple et à la portée de tous. Elle ne nécessite aucun
investissement, si ce n’est une implication personnelle, du temps et de la motivation.
La méditation n’est pas une pratique mystique ou magique. Source de bien-être, elle ouvre des
perspectives personnelles, spirituelles, physiques. C’est un moyen d’aller à la rencontre de soi-
même, sans jugement, et de s’extraire du stress quotidien.
Pour commencer à pratiquer la méditation, il faut d’abord apprendre les postures de base, les
techniques respiratoires et les mudras. Petit à petit, vous constaterez les bienfaits qu’apporte
cette pratique au quotidien. Quelles que soient vos raisons de la pratiquer, elle répondra tou-
jours à vos attentes.
Histoire et origines
S
i l’image et le développement de la méditation sont intrinsèquement liés à l’influence
du bouddhisme, né au ve siècle avant J.-C., et des modes de vie en provenance d’Asie,
cette activité remonte encore bien plus loin aux origines de l’humanité. Il est même
possible que ce soit une des premières activités spirituelles à laquelle les hommes préhis-
toriques se soient livrés, lorsque les ancêtres des shamans sont apparus. En effet, les pre-
miers hommes guérisseurs de l’histoire associaient leur savoir médicinal, avec l’utilisation
des plantes notamment, à un rôle social et culturel, par la transmission des mythes et des
contes, et à une élévation spirituelle, grâce à la transe et la méditation.
L’organisation progressive des sociétés humaines, la répartition des tâches et la spécialisa-
tion des activités a petit à petit séparé ces rôles, laissant aux saltimbanques le soin de divertir
le peuple, aux médecins le devoir de soigner les maladies, et aux hommes de foi le pouvoir
d’atteindre l’âme. Dans l’Inde antique, les sâdhus (ascètes hindouistes) et yogis (maîtres
de yoga) sont parmi les premiers à avoir placé la méditation au centre de leur mode de vie,
inspirant au cours de leurs voyages de nombreux autres groupes mystiques. Ainsi, cette
pratique se retrouvera au cœur du bouddhisme, pratiqué à l’origine dans le sous-continent
indien, du zen, héritage bouddhiste ayant essaimé en Chine puis au Japon, et plus tard, de
certains rites secrets de la Grèce antique.
Occidentalisation de la méditation
À la Renaissance, plusieurs personnages de l’église catholique ont théorisé l’apport de la
méditation dans la prière et ont contribué à une première sensibilisation des populations oc-
cidentales à cette pratique. Inspirés par Thomas d’Aquin, Ignace de Loyola et Thérèse d’Avila
figurent parmi ces promoteurs de la méditation, qui était alors orientée vers la contempla-
tion du Christ plutôt que vers la connaissance de soi. Très discuté, ce courant de pensée se
développe par la suite dans des mouvements comme le quiétisme, au xviie siècle, et finit
par être considéré comme hérétique. Les excès dogmatiques auront raison de l’approche
10
À retenir
La méditation est une activité spirituelle depuis la naissance de l’humanité, à l’origine prati-
quée par les shamans. Réservée à ces sorciers guérisseurs, elle a pendant longtemps été entou-
rée de mystères et de secrets.
C’est un mode de vie pour les sâdhus et les yogis depuis le v e siècle av. J.-C. La méditation se
trouve au cœur de la pratique du bouddhisme, en Inde, et du zen, au Japon. Elle a également
influencé certains penseurs de l’église catholique.
Depuis le xx e siècle, elle bénéficie d’un regain d’intérêt justifié par la quête de soi. Les modes
de vie alternatifs, soutenus par l’essor du New Age à partir des années 1960, ont remis cette
pratique au goût du jour en la détachant des questions religieuses.
11
À quoi ça sert ?
M
éditer pour la beauté du geste ou pour se sentir mieux ? Quelle que soit l’attente
que l’on projette sur cette pratique, il n’y a que du bon à en tirer. Pour com-
prendre la finalité de la méditation, il faut revenir aux fondamentaux du yoga et
de son approche spirituelle. Dans le yoga antique, la méditation est appelée « Dhyana » :
c’est le septième des huit membres du yoga. Il est précédé du « Dharana » (la concentra-
tion de l’esprit) et il précède le « Samadhi », le stade ultime qui désigne l’union absolue du
yogi avec le monde et un état de conscience supérieur. Cette approche à la fois technique
et théorique de la méditation n’est plus au cœur des enseignements modernes. Mais il per-
met de comprendre que l’apprentissage est progressif, tendu vers un état que l’on nomme
à tort le « Nirvana ».
La méditation est donc un état mental par lequel on vise à dépasser la concentration, un
état spirituel qui élève au-dessus des questionnements personnels et un état physique où
l’on ne cherche pas de sensation. Si cela semble difficile, voire impossible à la plupart d’entre
nous, les spécialistes expliquent que c’est une quête, un parcours, plus qu’un trophée que
l’on décroche. Des années d’entraînement, une pratique rigoureuse et une grande discipline
sont nécessaires : c’est justement le premier bénéfice de la méditation, celle de nous placer
dans une recherche personnelle. Atteindre le Samadhi est à la portée de tout le monde, mais
les moyens d’y parvenir sont propres à chacun.
12
À retenir
Pour les sages indiens de l’Antiquité, la méditation sert à quitter son corps et son esprit pour
se sentir en communion avec le monde. C’est le septième des huitièmes stades de l’élévation
par le yoga.
S’entraîner à la méditation est un parcours qui apprend d’abord la discipline. Il ne s’agit pas de
chercher la performance mais de trouver la méthode et la pratique qui conviennent à chaque
individu.
Une pratique régulière aide au bon fonctionnement du métabolisme, c’est un excellent anti-
stress qui peut aider, entre autres, les fumeurs à arrêter la cigarette. Certains médecins l’uti-
lisent en complément des soins cliniques pratiqués à l’hôpital.
13
Idées reçues
I
dée reçue n° 1 : « Je ne suis pas fait pour la méditation. »
Le plus grand des sages répondra qu’il n’y a pas plus mauvais disciple que celui qui ne
veut pas apprendre… Considérer que l’on n’est pas fait pour la méditation est aussi
absurde que de penser que l’on n’est pas fait pour l’amour ou pour le bonheur : ce n’est
pas parce qu’on n’y est pas habitué et que cela demande un certain engagement que c’est
impossible à accomplir ! Avec de la patience, de la motivation et quelques bons outils (livres,
équipement, professeur, partenaire…), la méditation est à la portée de tout un chacun,
quels que soient son âge, sa condition et son intérêt pour les questions spirituelles. Les plus
réfractaires peuvent se consacrer aux aspects purement relaxants pour commencer.
14
À retenir
Ce que la méditation n’est pas : une contrainte religieuse, un repaire pour mystiques, une
activité difficile à comprendre, un exercice qui fait perdre le sens des réalités. Pour méditer
efficacement, il ne faut pas se donner trop d’obligations, mais plutôt essayer de trouver un
équilibre entre satisfaction immédiate et marge de progression.
Ce que la méditation est : un engagement personnel, une discipline de vie, une école de
patience, une source d’équilibre intérieur. Comme toute pratique à dominante technique, les
conditions de l’apprentissage sont primordiales pour mettre toutes les chances de son côté. On
comprend mieux ce que l’on fait lorsqu’on est à l’aise.
En incitant à aller à la découverte de soi-même, la méditation a principalement pour effet de
pousser chacun à aller vers ce qui lui convient le mieux et à adapter la méthode en fonction
de son rythme. Rechercher la simple relaxation du corps est par exemple une première étape
concrète dans l’apprentissage de cette pratique.
15
Valeurs et principes
M
ême si la méditation pratiquée de nos jours est le plus souvent détachée des
enseignements religieux, le bouddhisme, à l’origine de cette pratique, im-
prègne très fortement celle-ci. On dit souvent que ce n’est pas une religion
à proprement parler, c’est à la fois une doctrine spirituelle et une philosophie de vie,
éloignée des dogmes et des rites familiers des pratiques monothéistes. Bien entendu,
les bouddhistes traditionnels prônent l’observation des cérémonies, mais la notion de
« sacrement » est absente du bouddhisme, et la foi n’est pas une condition nécessaire.
Il faut donc se pencher sur les valeurs de cette pensée pour comprendre ce que la médi-
tation peut apporter : l’éveil est le but ultime recherché dans le bouddhisme. Ce concept
est à la fois simple et ambitieux : au contraire de l’ignorance, l’éveil de l’âme vise à déta-
cher l’individu de son ego. Il place en même temps l’individu dans une conscience de
son interdépendance au monde qui l’entoure. Le bouddhisme nous pousse à accepter
que nous sommes « peu de chose », notre existence n’a de sens que parce que nous
sommes connectés les uns aux autres, mais aussi liés à la nature et aux éléments.
Le bouddhisme nous apprend aussi par la méditation que nous ne devons pas être en
permanence à l’écoute de nos émotions et de nos réactions. Nous devons apprendre à
accepter les événements, ne pas toujours chercher à agir contre ce qui nous arrive, mais
à accompagner la vie dans ses bons et ses mauvais moments.
Humanisme et altruisme
Dépasser nos propres sensations, peurs et pensées, c’est aussi nous mettre en accord
avec ce que l’on perçoit autour de nous. En cherchant la voie médiane, cet équilibre
entre l’intérieur et l’extérieur, nous pouvons ainsi être plus sensibles mais moins fra-
giles : nous ne serons pas dominés par la colère de quelqu’un ni emportés par la joie
d’un autre. Nous serons avant tout conscients de la situation, sans faux-semblant ni
sentimentalisme. Un ami se trouve en grand chagrin suite à un deuil ? La méditation
16
À retenir
Les valeurs philosophiques du bouddhisme se retrouvent dans la pratique de la méditation. Au
premier plan, la recherche de l’éveil de l’âme vise à nous faire dépasser notre ego et à nous
mettre en accord avec le monde tel qu’il est. C’est une pensée de la relativité où chaque chose
est interdépendante d’une autre.
Sur le plan personnel, les valeurs de la méditation nous mettent sur la voie de l’acceptation et
de la conscience. Au lieu de subir nos émotions ou les accidents de la vie, nous allons apprendre
à les considérer sans jugement. En se connaissant soi-même, on comprend mieux ce qui arrive,
ce qui convient, ce qui ne convient pas.
Sur le plan affectif et social, la méditation nous pousse à la bienveillance. L’ignorance nous rend
souvent peureux ou agressifs, la connaissance par la méditation nous aide en revanche à accep-
ter les émotions que les autres ressentent, et à prôner la résolution des conflits avec humanité
et humilité au lieu de la violence.
17
La méditation moderne
L
a pratique contemporaine de la méditation est très différente de la tradition d’ori-
gine bouddhiste. Au lieu d’utiliser cette technique comme un acte d’engagement
religieux, les Occidentaux apprennent grâce à elle à se remettre à s’écouter inté-
rieurement et à ne plus subir le rythme de la vie moderne. Ceux qui sont dans une dé-
marche de développement personnel, de connaissance de soi, finissent toujours par ex-
plorer la méditation un jour ou l’autre : après avoir consulté un sophrologue pour gérer
le stress ou un psychanalyste pour régler les questions relationnelles et existentielles, se
tourner vers la méditation est un moyen de se dire à soi-même : « Je sais que la clef du
bien-être est en moi, je vais m’aider à la trouver ».
Sans enjeu, sans compétition, sans médaille, la méditation est donc un moyen, comme
le yoga, le fitness ou la danse, d’exercer une activité régulière, progressive et formatrice,
qui redonne confiance et contribue à l’estime de soi. À la fin de chaque séance, on se
sent différent de lorsqu’on a commencé. Certains maîtres de méditation actuels pro-
posent même des cours ciblés en fonction de catégories de personnes ou de probléma-
tiques spécifiques : pour les adolescents, pour les personnes âgées, pour les femmes en-
ceintes, pour les cas de stress intense, pour les aveugles… Cette approche « à la carte »
permet à la fois d’adapter la pratique en fonction d’un but précis mais aussi de trouver
une satisfaction immédiate, plus rapidement.
18
À retenir
La philosophie traditionnelle de la méditation s’applique difficilement à la vie contemporaine.
En laissant de côté l’engagement religieux et la dévotion, son fonctionnement et son apprentis-
sage sont adaptés à tout type de personnes et à tous les modes de vie. Il est même possible de
trouver un enseignement pour les cas particuliers (grossesse…).
Si le développement personnel était une palette de peintre, la méditation serait une couleur
parmi tant d’autres, comme le yoga, le fitness, la sophrologie et la psychanalyse. En se consa-
crant à la méditation, on apprend à s’écouter, mais aussi à ouvrir en soi les portes du bien-être
à l’aide de techniques ancestrales.
La recherche scientifique a permis également de jeter un œil contemporain sur la méditation :
c’est une activité qui n’est comparable à aucune autre, à mi-chemin entre la relaxation physique
et l’exercice mental. En cherchant ce juste milieu, on apprend à réconcilier son corps et son
esprit, au lieu de les opposer.
19
Équipement et installation
L
es personnes habituées à la pratique de la méditation n’auront pas besoin de lire
ce chapitre : passé un certain niveau d’entraînement, les conditions spatiales et
matérielles importent peu. Pour les débutants, organiser les conditions de sa pra-
tique se révèle indispensable et réconfortant. En effet, lors de vos premières séances,
vous allez vous rendre compte qu’il vous en faut très peu pour être déconcentré et
perdre le fil de votre méditation. Vous avez donc tout intérêt à préparer le terrain, au
sens propre !
L’idéal est de consacrer une pièce entièrement à la méditation. C’est évidemment diffi-
cile à réaliser dans la plupart des habitations courantes, mais cet espace réservé permet
plusieurs choses : ne pas être perturbé par la vision d’un objet de la vie quotidienne ou
d’une photo personnelle, ne pas être dérangé par l’activité de quelqu’un d’autre dans
le même lieu, ne pas se sentir obligé d’interrompre sa séance si le téléphone sonne ou
si quelqu’un se présente à la porte. À défaut d’un endroit destiné à la méditation, vous
pratiquerez dans une pièce fermée et pas trop petite, comme une chambre, qui dispose
de la lumière du jour, sans appareil électrique ou électronique en fonctionnement.
Si vous avez la possibilité de méditer en plein air, gardez en tête que les perturbations
sont plus aléatoires (coup de vent, insectes, bruits environnants…). Votre sensation de
confort sera sans doute meilleure, mais votre concentration risque d’être mise à rude
épreuve.
Côté équipement
Il n’y a pas de tenue de méditation à proprement parler. Des vêtements confortables et
légers sont largement suffisants. Certains sages prétendent qu’il ne faut pas pratiquer
la méditation à même le sol, sous peine d’absorber les énergies telluriques… Pour votre
confort, évitez simplement l’inconfort, car votre capacité à rester dans la même position
sera raccourcie. Pour commencer, disposez un tapis de sol, comme pour le yoga, ou un
20
À retenir
En théorie, il n’est pas besoin de grand-chose sur le plan matériel pour bien méditer. Toutefois,
les débutants gagneront à créer un environnement paisible et confortable, décoré avec simpli-
cité, qui les aidera à rester concentrés sur leur activité. Jusqu’au jour où ils seront suffisamment
à l’aise pour méditer partout !
Il faudrait idéalement réserver une pièce de la maison à cette pratique, pour éviter que les
énergies de la vie quotidienne ne vous troublent. Dans la plupart des cas, on aménage un coin
méditation dans le bureau ou la chambre, loin du bruit et de l’activité familiale. On ferme la
porte et on éteint son téléphone !
Pour débuter, on peut faire les premières séances assis sur une chaise, qui ne doit pas être trop
basse pour éviter la mauvaise circulation. Ensuite, on peut adopter une position plus tradi-
tionnelle, au ras du sol : sur un tabouret bas appelé « shogi » ou sur un coussin rond appelé
« zafu ». Le tout sur un tapis qui délimite l’espace de méditation.
21
Techniques mentales
C
omment faire le vide dans sa tête ? Telle est la question clef que l’on se pose lorsqu’on
commence la méditation. Si vous n’avez jamais été sensibilisé à cela, il va vous falloir
de la motivation et de la patience… Mais le secret n’est pas dans la volonté, il est
dans le lâcher-prise ! Au contraire d’un entraînement sportif, il ne s’agit pas ici de répéter
un geste ou un enchaînement jusqu’à le maîtriser parfaitement : ce que l’on cherche par la
méditation n’est pas un accomplissement mais le détachement. Laissez-vous aller !
Durant les premières minutes de votre séance, vous serez encore sans doute assailli par les
pensées de la journée, la liste des courses et le programme télé du soir. Ne luttez pas contre
ces pensées, laissez-les passer sans vous y arrêter. Concentrez-vous avant tout sur votre po-
sition corporelle et votre respiration. Comptez les cycles respiratoires : en effet, fixer votre
attention sur un élément de votre pratique méditative permet de prendre la distance avec
le monde extérieur.
Une fois votre cerveau relaxé et votre concentration fixée sur l’exercice, gardez autant que
possible les yeux fermés. Créez des images mentales positives et apaisantes pour vous : vous
pouvez ainsi visualiser une plage paradisiaque, le jardin de vos grands-parents quand vous
étiez enfant ou tout autre paysage imaginaire. N’y projetez aucune action, aucun person-
nage. Contentez-vous de ressentir le bien-être que cela vous provoque, à l’intérieur, sans
interaction.
Mantra ? Mudra ?
Mantra et Mudra sont deux mots d’origine sanskrite. Le mantra désigne un son, un mot
ou un groupe de mots qui accompagne la transformation spirituelle. Le plus connu est le
fameux « aum » (ou « ôm »), un son très simple et guttural qui soutient la respiration et
libère l’esprit. Le principe du mantra est d’être étiré au maximum et répété : commencez
par cycles d’un quart d’heure environ. Au bout de quinze minutes, changez de son. Après
« aum » peut venir « la » ou « mmmmh », par exemple.
22
À retenir
La principale technique mentale appliquée en méditation est le lâcher-prise ! Pour cela, il faut
rester concentré mais pas fixé sur une idée en particulier, et il ne faut pas chercher à lutter
contre les pensées. Il suffit de les laisser passer à travers soi, sans les retenir. Pour entrer en
méditation, on compte les cycles respiratoires.
Deuxième technique : la projection mentale. Il s’agit de visualiser un paysage apaisant et ras-
surant, dans lequel il n’y a pas de personnage ou de sensation forte. Il ne s’agit pas de rêver
éveillé ou d’exciter son imagination avec des scènes d’action, mais de se mettre dans une confi-
guration de confort intérieur.
Troisième technique : le mantra. Ce mot sanskrit désigne tout type de son ou de mots qui sont
répétés de façon à créer un cycle qui accompagne les mouvements de la pensée et la respiration.
Le plus connu, et le plus simple, est « Ôm ». Toute expression ou chanson qui n’a pas trop de
sens pour soi peut être considérée comme un mantra.
23
L
e zazen est le type de méditation principal, celui auquel on pense lorsqu’on en-
tend ce mot. Héritage millénaire, cette technique dépend entièrement de la tradi-
tion bouddhique. Plusieurs positions assises sont possibles : en lotus ou agenouil-
lé sur un zafu. Le pratiquant peut alors, suivant son niveau d’entraînement, privilégier :
– la concentration,
– la pensée « koan », qui est la réflexion sur une phrase qui n’a pas de logique propre,
comme « Quel est le son d’une main qui applaudit ? »
– « shikatanza », la méditation sans conscience, un état sans pensée.
Chaque séance peut durer entre une dizaine de minutes et plusieurs heures.
Les formes plus traditionnelles de la méditation sont souvent très attachées à la spiri-
tualité. Même si les sensations sont importantes, ces enseignements visent beaucoup
plus à rechercher un état mental particulier. Ainsi les méditations africaines ou amérin-
diennes rejoignent cette quête au moyen de techniques différentes.
La méditation d’origine africaine permet à la personne qui la pratique de matérialiser
ses intentions ou ses prières sur des sujets précis. Choisissez un arbre pour chaque ques-
tion que vous vous posez, ou problème que vous rencontrez, et méditez devant en y
projetant vos pensées. La méditation amérindienne s’appuie sur le concept du totem.
Au lieu de projeter sa méditation sur un élément naturel, il s’agit de créer un objet-
symbole, d’extérioriser par une démarche créative les pensées pour mieux les visualiser.
24
À retenir
Le zazen est le type le plus courant de méditation traditionnelle. En se tenant assis comme
Bouddha, on recherche un stade supérieur de conscience en se concentrant sur sa respiration. Le
but ultime est un état méditatif sans que plus aucune pensée ne traverse l’esprit. Cette pratique
se rapproche beaucoup de la religion bouddhiste.
D’autres types de méditation traditionnelle existent : les méditations d’origine africaine,
souvent imprégnées de religion et d’animisme ; la méditation amérindienne qui s’appuie sur
les totems. Ces pratiques permettent de méditer sur des points plus précis, sur des questions
concrètes. On trouve rarement des maîtres formés à ces techniques.
Les branches modernes de la méditation s’appuient sur une quête plus personnelle, moins spiri-
tuelle. Elles mettent souvent en œuvre des techniques psychologiques qui laissent plus de place
au ressenti intérieur, et des exercices qui favorisent les sensations physiques. Elles sont souvent
enseignées dans des centres spécialisés.
25
Méditation express
O
ui, c’est possible de se contenter de 10 minutes de méditation par jour et d’en
tirer de grands bénéfices ! Mais il vaut mieux déjà s’être un peu préparé, afin
d’être tout de suite dans le vif du sujet. Si vous souhaitez vous lancer dans
cette démarche, commencez par essayer tous les exercices préconisés dans ce livre, afin
de vous familiariser avec les méthodes. Pour être efficace sur une durée très courte, il
s’agit ensuite d’appliquer directement les techniques qui plaisent, en laissant de côté
celles qui ne sont pas satisfaisantes ou inconfortables. Pour éviter la lassitude, vous
introduirez petit à petit de nouvelles postures, des exercices de respiration ou mentaux
différents.
Préparez donc un programme. Le succès de la méditation réside dans l’application
simple et répétée des exercices. Si vous êtes réellement assidu et pratiquez de façon
quotidienne, le programme idéal sera hebdomadaire, renouvelé lors d’un jour de repos
(le samedi ou le dimanche pour la plupart d’entre nous) : pendant sept jours, chaque
séance est identique.
Afin de ne pas vous sentir dans l’urgence, les yeux rivés sur le chronomètre, pendant
vos dix minutes de pratique, vous avez intérêt à ne pas surcharger le planning. Dix mi-
nutes passent vite et la méditation ne doit pas être vécue comme une course contre la
montre : comptez deux minutes pour entrer dans la séance, et entre une et deux autres
minutes pour en sortir. Cela vous laisse environ six minutes pour pratiquer un ou deux
exercices.
26
À retenir
Déroulement d’une séance de méditation express : programmez un minuteur pour sonner au
bout de dix minutes. Installez-vous et consacrez une à deux minutes pour entrer dans la séance,
et une à deux autres minutes pour en sortir. Entre ces deux phases, suivez un programme que
vous aurez établi en fonction de votre niveau.
Programme à un seul exercice : les débutants ont tout intérêt à s’entraîner en douceur. Un exer-
cice respiratoire, comme la respiration ventrale, est un très bon moyen de canaliser sa concen-
tration tout en relaxant le corps. Ne passez pas à un autre exercice tant que vous ne maîtrisez
pas celui auquel vous vous entraînez.
Programme à deux exercices : pour les niveaux plus avancés. D’une semaine sur l’autre, faites
alterner les exercices respiratoires et les exercices mentaux. Au bout de quelques semaines de
pratique de la méditation express, vous pourrez vous passer du chronomètre et suivre votre
cycle intérieur.
27
Méditation avancée
M
ettons tout de suite les choses au clair : si vous avez l’impression d’avoir fait le tour
de la question, il n’y a que deux solutions. Soit vous n’y êtes pas du tout, et vous
avez intérêt à tout reprendre depuis le début ; soit vous avez atteint très vite un bon
niveau et il va vous falloir passer à l’échelon supérieur. Êtes-vous sûr d’avoir atteint ce stade où
vous ressentez à la fois l’intérieur et l’extérieur, le vide et le plein pendant une séance ? Êtes-
vous capable, en réunion ou au supermarché, de vous retrancher, même quelques secondes uni-
quement, dans cet état méditatif qui vous permet de laisser passer un conflit ou une situation
gênante sans la prendre personnellement ? Si la réponse est non (et rassurez-vous, vous êtes
très nombreux dans ce cas), vous n’êtes qu’au début de votre quête !
Le premier stade de méditation avancée peut donc concerner les émotions extrêmes. Colère,
jalousie, tristesse, peur… En cas d’accident de la vie, la méditation peut se révéler un atout per-
sonnel et un levier psychologique pour affronter les difficultés. Nous n’allons pas vous conseiller
de vous mettre dans un état déprimé pour approfondir votre état méditatif, mais vous pouvez,
lors d’une prochaine séance, méditer sur des émotions négatives ou des images douloureuses.
Apprivoisez votre côté sombre au lieu de le fuir ou de le rejeter. Regardez la réalité en face, sans
jugement ni pitié. Vous serez ainsi préparé aux prochaines épreuves que la vie vous réserve.
28
À retenir
Avant de passer à une pratique plus approfondie, demandez-vous d’abord si vous parvenez à
dépasser la dimension technique de votre entraînement et si vous ressentez réellement au fond
de vous-même l’équilibre entre vous et le monde que doit vous apporter la méditation. Si tel
n’est pas le cas, vous devez encore travailler la méthode.
Perfectionnez les deux aspects de la méditation : le physique, qui repose sur la respiration
et les sensations, et le spirituel, qui s’appuie sur la concentration, les émotions et les images
mentales. Essayez de maîtriser ces deux niveaux en parallèle, faites en sorte que les exercices
pratiqués d’un côté soient bénéfiques de l’autre.
Explorez la troisième voie de la méditation, celle qui nous est apprise par l’hindouisme : les
chakras. Ces sept nœuds vont vous servir à la fois de support pour vos projections mentales mais
aussi de point de repère physique pour la circulation de votre énergie intérieure.
29
M
ême si le sens que nous mettons derrière ces mots est très différent, la médi-
tation et la prière ont beaucoup plus de points communs qu’on ne le pense
en général. En effet, la méditation est une forme de prière pour les boudd-
histes et les hindouistes, alors que, en parallèle, la prière peut être vécue comme une
forme de méditation par les catholiques, les juifs et les musulmans. Il ne s’agit pas ici
de dévoyer les pratiques religieuses, ni de leur faire perdre leur caractère sacré aux yeux
des plus pieux. Mais il est possible, à l’aide de petits trucs et de créativité, de mettre à
profit ce que l’on a appris à l’église ou à la mosquée pour méditer sur soi et atteindre
un niveau spirituel élevé.
La principale différence entre la méditation et la prière est l’objet sur lequel on axe son
activité mentale : la prière oriente les pensées vers Dieu et les écritures sacrées, tandis
que la méditation laisse passer les idées sans les fixer ni les diriger. Là où les religions
classiques s’arrêtent, commence la méditation : en effet, nos valeurs contemporaines
nous ont appris que beaucoup de choses sont possibles grâce à notre volonté, à notre
motivation et à notre travail. La concentration par la méditation nous apprend à trou-
ver ces ressources en nous-mêmes. La prière religieuse est un moyen de faire appel à ces
forces et à les faire ressortir en s’appuyant sur la foi en Dieu. Les croyants ont donc tout
à gagner en faisant se rejoindre la prière et la méditation personnelle.
30
À retenir
Méditation et prière sont des concepts spirituels très proches. Les différences reposent essen-
tiellement sur les conventions rituelles et sur le caractère sacré que l’on accorde personnelle-
ment aux uns et pas aux autres. En s’ouvrant à la méditation, on peut faire de la prière un outil
de développement personnel.
Sur le plan physique, certains seront plus à l’aise dans des positions ou gestuelles inspirées de
leur pratique religieuse que dans les postures d’origine asiatique. Ainsi, Anjali mudra, qui se
pratique les mains jointes, permet de faire le parallèle entre la prière catholique et la médita-
tion bouddhique.
Les prières et les chants peuvent être considérés comme des mantras. En s’appuyant sur la sono-
rité des mots, et non leur sens, on peut méditer sur base de textes religieux. Il en va de même
pour le chapelet, cet objet sacré utilisé dans quasiment tous les cultes religieux, qui est utile
pour fixer la concentration dans la méditation.
31
L
e yoga est depuis plusieurs années une activité très répandue dans les pays occi-
dentaux, il bénéficie en effet d’une image positive, sereine et sportive. Cela est no-
tamment dû au travail des maîtres yogis du xxe siècle, qui ont beaucoup fait pour
détacher cette discipline du discours religieux ou spirituel qui faisait peur à beaucoup de
personnes à l’origine. En recentrant la pratique yogique autour de la respiration, du mouve-
ment et de l’équilibre, ils ont contribué à la mettre à la portée de tous et à rassurer ceux qui
craignaient les dérives sectaires.
Certains enseignements sont plus proches des traditions, avec notamment l’utilisation de
mots sanskrits pour désigner les postures, tandis que d’autres sont davantage influencés par
la gymnastique et la danse, avec une approche beaucoup plus physique que spirituelle. Si
vous êtes formé au yoga, quelle que soit votre spécialité, vous pouvez mettre à profit votre
pratique au service de la méditation. La quasi-totalité des cours de yogas se termine par
la posture dite « shavasana » qui aide à la relaxation : la personne s’allonge sur le dos, les
jambes et les bras sont légèrement écartés, les mains se tournent vers le ciel. La plupart des
instructeurs de yoga accompagnent cette posture à la voix, indiquant aux élèves la dyna-
mique de la relaxation et guidant leur esprit loin de pensées fixes. Même si les puristes dé-
noncent cela, c’est tout de même une initiation à la méditation, certaines sensations étant
très proches.
32
À retenir
Le yoga et la méditation sont historiquement et traditionnellement liés, mais la modernisation
du yoga par les maîtres contemporains a parfois détaché les aspects spirituels de cette pratique.
« Shavasana » est le seul vestige, cette posture vise la relaxation mais c’est une première
approche de la méditation yogique.
La salutation au soleil est un bon moyen d’entrer en méditation grâce au yoga : ses mouve-
ments amples et simples permettent à tout le corps de s’étirer, avant de passer aux exercices
respiratoires.
Privilégiez les postures assises ou allongées sur le dos qui ne gênent pas les exercices respi-
ratoires. Évitez la station debout et les enchaînements de posture qui risquent de vous faire
perdre votre concentration.
33
Adapter sa pratique
L
a méditation souffre de ce cliché de l’ermite silencieux, qui passe sa vie dans le
même temple, à l’écart du tumulte et du stress urbain… Pratiquer la méditation
à long terme ne vous mettra pas forcément sur cette voie ! Si vous ne poursuivez
pas votre pratique dans l’exploration des religions qui s’en rapprochent, vous pouvez
tout à fait l’intégrer dans votre vie quotidienne. Cet apprentissage de vous-même va
créer sans doute un besoin personnel de vous trouver en situation méditative et ouvrir
des opportunités, vous poussant à l’inventivité. Un peu comme les sportifs accros à
l’adrénaline, toujours partants pour un foot ou une balade à vélo !
Ceux qui travaillent dans un bureau en solo sauront de temps en temps fermer la porte
pour se réserver un petit quart d’heure de concentration avant une réunion ou un entre-
tien important. De la même façon, durant une journée de dingue qui vous voit cou-
rir entre les activités des enfants, les courses et la préparation du dîner pour six amis,
n’hésitez pas à méditer, c’est-à-dire à prendre un moment pour vous : assis dans votre
voiture sur le parking du supermarché ou en plein air, quitte à faire un détour de cinq
minutes pour vous asseoir sur l’herbe dans un jardin public.
Attention, ne vous prenez pas pour un fakir ! Même si votre vigilance vous paraît aigui-
sée après une séance de courte durée, ne prenez pas de risque : méditer au volant ou
dans des circonstances dans lesquelles vous pourriez avoir un accident est à proscrire.
À la recherche de la sensation
Une autre technique peut être mise en œuvre : la marche méditative. Pas question ici
de se laisser complètement aller, de fermer les yeux ou de se relaxer ! En calant votre
respiration sur vos pas (deux enjambées pour inspirer, deux pour expirer, par exemple),
sur une allure plutôt lente et de préférence sur un chemin connu, vous pouvez entrer en
méditation… Les sensations corporelles seront très différentes de ce que vous connais-
sez assis ou immobile : votre conscience se portera plus facilement sur vos mouvements,
34
À retenir
Une fois les techniques bien maîtrisées, la méditation peut se pratiquer rapidement et sans
préparation particulière. Comme les sportifs très entraînés, les pratiquants ressentent le besoin
d’entretenir cette dimension de leur vie personnelle.
Il est toujours possible de trouver une dizaine de minutes pour soi, en fermant la porte de
son bureau, sur le trajet des courses et encore moins en vacances. Sans se livrer à une séance
complète, il n’est pas très difficile de faire quelques exercices de respiration et de visualisation
intérieure.
Faites comme certains moines tibétains, adaptez votre méditation à la marche lors de vos pro-
menades : calez votre cycle respiratoire sur votre démarche, comptez vos pas et contemplez les
paysages autour de vous.
35
La posture birmane
Niveau débutant. Cette posture est facile à tenir, elle est aussi
un exercice d’assouplissement pour le lotus.
1
Tenez-vous assis par terre ou
sur un coussin, les jambes re-
pliées devant vous. Le pied
droit passe devant la jambe
gauche. Vos pieds et vos mol-
lets touchent le sol. Vos épaules
sont redressées, vos mains sont
posées sur les genoux.
38
3
En cas d’engourdissement, ne
vous levez pas brusquement.
Créez une inversion dans l’in-
flux sanguin en redressant les
genoux devant votre poitrine.
39
À genoux
Niveau débutant. Cette posture paraît facile, mais, sur la durée,
elle est plus compliquée à tenir.
1
Les jambes bien parallèles, met-
tez-vous à genoux sur votre ta-
pis. Posez un coussin sur vos ta-
lons pour y reposer vos fesses.
Gardez le dos bien droit.
40
3
Variante réservée à ceux qui
sont souples du bassin.
Écartez les genoux de la largeur
des épaules. Au lieu de vous
asseoir sur les talons, posez vos
fesses directement sur le sol.
Cette posture est très puissante
pour l’ouverture du premier
chakra.
41
Le faux lotus
Niveau débutant. On l’appelle, avec un peu de moquerie faux lotus,
mais c’est une vraie posture de méditation !
1
Pour entrer dans la posture, ac-
croupissez-vous. Asseyez-vous
sur les fesses et croisez naturel-
lement vos jambes : faites pas-
ser le pied droit sous le genou
gauche. Cela va créer un désé-
quilibre.
42
3
Vos orteils risquent de s’en-
gourdir beaucoup plus vite que
le reste de vos jambes. En cas
d’inconfort, relevez légèrement
les genoux devant votre buste
et effectuez des mouvements
de va-et-vient sur le bout des
pieds avec les mains.
43
Le lotus
Niveau intermédiaire. Le lotus véritable est une posture très
énergétique qui ouvre tous les chakras inférieurs.
1
Étirez d’abord vos jambes, en
les tendant au maximum vers
l’avant. Puis ramenez votre
pied droit au creux de l’aine
gauche.
44
3
Votre posture tient sur les
fesses, qui doivent être bien
ancrées dans le sol, et sur les
genoux, qui stabilisent votre
assise. Le dos est redressé. Po-
sez vos mains en mudra sur vos
genoux.
45
La posture penchée
Ce pranayama est très énergisant et équilibrant, il permet un meilleur
contrôle du corps et de l’esprit.
1
Placez-vous debout, les jambes
légèrement plus écartées que le
bassin, les bras le long du corps.
Vos pieds sont parallèles et le
dos bien droit.
46
3
En prenant une inspiration
lente, penchez-vous petit à pe-
tit sur le côté en prenant appui
sur votre pied gauche. Décol-
lez le pied droit du sol. Redes-
cendez en expirant lentement.
Faites une pause, puis répétez
le cycle 6 à 8 fois.
47
Savasana
Surnommée « le cadavre », le Savasana est traditionnellement
la posture finale d’une séance de yoga ou de méditation.
1
Allongez-vous. Écartez légère-
ment les jambes, laissez retom-
ber vos pieds de chaque côté.
Posez vos mains sur le sol, les
paumes vers le ciel. Sans effort
respiratoire particulier, gardez
la pose quelques minutes.
48
3
un petit sac de sable, pour cou-
vrir les yeux pendant Savasana.
49
Le papillon
Cette posture repose sur le travail des jambes et des genoux.
Elle stabilise et ancre dans le sol.
1
Niveau débutant : posez vos
plantes de pied l’une contre
l’autre, en faisant descendre les
genoux aussi bas que possible.
Placez vos mains sur vos pieds
en les pressant l’un sur l’autre.
Ne contractez pas les épaules.
50
3
Niveau avancé : en gardant vos
jambes dans la même position,
passez vos bras à l’arrière et
croisez les doigts dans le dos.
Projetez le buste vers l’avant
tout en gardant le dos droit.
Gardez la posture pendant
quelques minutes.
51
Parsvottanasana
Niveau intermédiaire. Voici trois points basiques d’une posture
complexe.
1
Passez vos bras dans le dos par
les côtés. Au niveau du bas du
dos, joignez les mains en prière,
les doigts vers le haut.
Si vous n’arrivez pas à coller
la paume de vos mains l’une
contre l’autre, gardez au moins
le bout des doigts en contact.
52
3
quelques minutes.
53
Posture égyptienne
Niveau débutant. Cette posture s’inspire des fresques trouvées dans
les temples de l’Égypte antique.
1
Sur une chaise adaptée à votre
hauteur, asseyez-vous plutôt
sur l’avant de l’assise. Gardez
le dos bien droit. Vos jambes
doivent former un angle droit,
vos pieds sont parallèles.
54
3
Pour ouvrir votre cage thora-
cique avant les exercices respi-
ratoires, portez vos mains en
prière au niveau de votre poi-
trine, en gardant les épaules
décontractées. Cette posture
est à la fois très simple et très
puissante.
55
Méditation debout
Niveau débutant. C’est une des postures traditionnelles
du bouddhisme tibétain, facile et agréable.
1
De préférence en extérieur,
dans un endroit calme ou face
à une fenêtre, placez-vous sim-
plement debout. Vos pieds
sont dans une position nor-
male, suffisamment écartés.
Placez votre main gauche sur
votre main droite, sans serrer.
56
3
Gardez la pose en méditant
pendant une dizaine de mi-
nutes.
Cet exercice est possible à tout
moment de la journée, il aide à
se recentrer assez rapidement.
57
La respiration abdominale
Niveau débutant. Préconisée par les médecins chinois, la respiration
abdominale est la base de la méditation et du yoga.
1
Inspirez lentement par le nez.
Remplissez vos poumons, au
maximum de leur capacité,
sans vous presser. Vous devez
ressentir le mouvement de l’air
dans votre cage thoracique.
58
3
périnée.
59
Avec aum
Niveau débutant. Un exercice mi-respiratoire, mi-technique mentale.
Partez à la découverte du mantra aum.
1
Pour l’inspiration, reprenez la
base de l’exercice sur la respira-
tion abdominale. L’inspiration
se fait là encore bouche fermée.
60
3
et guttural aum.
61
La respiration alternée
Niveau intermédiaire. Pour varier les plaisirs et les sensations, passez à
la respiration alternée, très énergisante.
1
Dans cet exercice, les doigts
sont tenus en mudra devant le
visage. Travaillez avec la main
droite. L’auriculaire est posé
sur le troisième œil. Le pouce
ferme la narine droite pendant
que vous inspirez de la narine
gauche.
62
3
Changez de main pour boucher
la narine gauche. Répétez les
étapes précédentes (inspiration
et expiration). Alternez un côté
puis l’autre.
63
Avec la langue
Niveau avancé. Cet exercice paraît étrange la première fois, mais il
induit une respiration puissante et profonde.
1
Entrouvrez vos lèvres. Faites
ressortir légèrement la pointe
de votre langue et roulez-la lit-
téralement en essayant de for-
mer un tube. Inspirez par ce
« tuyau », sans faire passer l’air
par le nez.
64
3
Pour l’expiration, refermez la
bouche, doucement. Détendez
votre langue en la laissant repo-
ser au fond de la bouche. Expi-
rez lentement par les narines,
faites une pause avec les pou-
mons vides avant de reprendre
le cycle.
65
La respiration longue
La respiration longue est le cycle de base en méditation. N’oubliez
jamais que les mouvements doivent rester naturels.
1
Inspirez profondément par le
nez, en emplissant d’abord
vos poumons, puis le ventre,
jusqu’au bas de l’abdomen.
66
3
Expirez profondément par le
nez, en vidant d’abord le bas
du ventre, le ventre, puis les
poumons. Sentez vos épaules
se détendre.
67
La respiration courte
Ce cycle de respiration très énergisant est souvent pratiqué en milieu
ou en fin de séance.
1
Inspirez brusquement par le
nez, en essayant d’emplir en
même temps vos poumons, le
ventre et le bas de l’abdomen.
68
3
Expirez brusquement par le
nez, en vidant en même temps
vos poumons, le ventre et le
bas de l’abdomen. Ne vous
contractez pas, ne courbez pas
le dos.
69
Kapalabhati
Ce pranayama illumine l’esprit. Il dynamise les pensées et permet
de relâcher le stress.
1
Inspirez profondément par le
nez, en emplissant d’abord
vos poumons, puis le ventre,
jusqu’au bas de l’abdomen.
70
3
Reprenez ce cycle lent/pro-
fond, pendant 10 respirations.
Puis passez à une respiration
profonde pour le reste de la
séance.
71
Murcha
En sanskrit, murcha signifie « retenir ». Ce pranayama est utile pour
se concentrer sur une idée.
1
Inspirez profondément par le
nez, en emplissant d’abord
vos poumons, puis le ventre,
jusqu’au bas de l’abdomen.
72
3
Expirez profondément par le
nez, en vidant d’abord le bas
du ventre, le ventre puis les
poumons, tout en relevant la
tête progressivement. Répétez
le cycle 4 à 8 fois.
73
Ujjayi
Bien connu des adeptes du yoga, ce pranayama est une des
techniques de respiration qui offre le meilleur contrôle.
1
Ce pranayama fait travailler les
cordes vocales, au fond de la
gorge. En les serrant consciem-
ment, cet exercice permet de
contrôler le flux d’air.
74
3
Mais cette vibration est très
agréable.
75
Brahmari
Profond, parfois même jusqu’à l’ivresse, c’est le pranayama des sages.
Il mène à l’éveil de la conscience.
1
Inspirez profondément par le
nez, en essayant d’emplir en
même temps vos poumons,
votre ventre et le bas de votre
abdomen.
76
3
Expirez profondément par le
nez, en serrant les cordes vo-
cales et en vidant d’abord le
bas du ventre, le ventre, puis les
poumons. Sentez vos épaules
se détendre. Répétez le cycle
10 fois.
77
Dhyani
C’est le mudra traditionnel de la méditation. Bouddha est
généralement présenté avec les mains dans cette position.
1
Les mains ouvertes en mudra
simple, déposez vos doigts
gauches par-dessus les doigts
de la main droite. Les pouces
se touchent. Ne placez pas
vos doigts au contact de vos
paumes.
78
3
minal.
79
Dharmachakra
Ce mudra est souvent pratiqué au Japon. Dynamisant et positif,
il représente la roue du Dharma (l’ordre des choses).
1
À partir du mudra simple,
seuls l’index et le pouce sont
actifs dans ce mudra. Faites-
les se rejoindre en formant un
rond avec ces deux doigts. Vos
deux mains exécutent le même
geste.
80
3
Variante : placez vos mains au
niveau de votre nombril. Faites-
les entrer au contact l’une de
l’autre en joignant vos pouces
et vos index. Votre main droite
est tournée vers le sol. Votre
main gauche regarde le ciel.
81
Uttarabodhi
Ce mudra favorise l’inspiration. Il apporte de l’énergie nouvelle,
on le conseille en cas de faiblesse musculaire.
1
Joignez vos mains en prière, en
croisant vos doigts. Votre poi-
gnet forme un angle à 90 de-
grés. Relevez vos index l’un
contre l’autre. Variante : vous
pouvez également appuyer vos
pouces l’un contre l’autre, en
les tendant vers le sol.
82
3
Variante : placez vos mains en
Uttarabodhi Mudra devant
votre front (le troisième œil),
les index dressés vers le ciel. Ce
mudra symbolise l’illumination
suprême.
83
Anjali
Geste bien connu en Occident, ce mudra est un symbole de salutation,
de reconnaissance et de vénération.
1
Les mains sont tout simple-
ment jointes en prière : les
doigts appuyés les uns contre
les autres, les deux paumes
sont en contact. Vos poignets
forment un angle à 90 degrés.
84
3
fin de séance pour vous saluer
vous-même.
85
Chinmaya Mudra
Le Chinmaya Mudra est l’un des plus connus. Ce mudra stimule
le premier chakra.
1
La main détendue, formez un
cercle avec votre pouce et l’in-
dex, sans les presser l’un contre
l’autre.
86
genoux.
3
Posez vos deux mains sur les
87
Adi Mudra
Très puissant, Adi Mudra ouvre le chakra du cœur. Il est utile
en méditation pour faciliter la respiration.
1
Pliez le pouce à l’intérieur de la
paume, en essayant de toucher
la base de l’auriculaire.
88
3
Placez vos poings l’un contre
l’autre, devant vous, au niveau
du nombril. Gardez les épaules
détendues et le dos droit.
Ce mudra est à pratiquer en
début de séance, pendant 4 à
8 respirations.
89
Bhumisparsha Mudra
C’est le mudra sacré de Bouddha, celui qui l’a fait reconnaître comme tel.
Un appel à la sagesse.
1
Votre main gauche reste pas-
sive, posée devant vous. La
paume tournée vers le haut,
elle symbolise la connexion
avec le ciel.
90
3
Ce mudra paraît très simple,
mais il est très symbolique sur
le plan spirituel. À effectuer en
fin de séance.
91
Vitarka Mudra
Le Vitarka Mudra est appelé « mudra de la conversation ». Il symbolise
l’échange et l’enrichissement spirituel.
1
La main droite détendue, for-
mez un cercle avec votre pouce
et l’index, sans les presser l’un
contre l’autre.
92
3
collective.
93
Vajra Mudra
Ce mudra très puissant est surnommé « le poing de la sagesse »,
il apporte une énergie très profonde.
1
Tendez l’index de la main
droite vers le ciel, les autres
doigts fermement repliés dans
le creux de la main.
94
3
Portez « le poing de la sa-
gesse » devant vous, au niveau
de la poitrine. Ne serrez pas le
doigt.
Effectuez 8 à 12 respirations.
95
Abhaya Mudra
C’est le mudra de la sécurité, de la protection. Pour les superstitieux,
il appelle la chance.
1
Tendez votre main droite de-
vant vous. C’est la main pro-
tectrice.
96
3
Variante : la main gauche dé-
tendue, formez un cercle avec
votre pouce et l’index, sans les
presser l’un contre l’autre.
Ce mudra donne une énergie
très positive, juvénile.
97