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Le

SAINT-ESPRIT
Et la
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Réalité

WATCHMAN NEE

Living Stream Ministry


Anaheim, Californie • www.lsm.org
TABLE DES MATIÈRES

Chapitre Page

Préface 57

Le Saint-Esprit et la réalité 39

Annexe: L'obsession et la lumière de Dieu


PRÉFACE.

Le message de ce livre touche un grand domaine de la vie


chrétienne: le Saint-Esprit et la réalité. Il démontre, par des
exemples concrets, que derrière toutes les choses spirituelles il y
a la réalité. Cette réalité est dans le Saint-Esprit, et le Saint- Esprit
conduit les hommes dans la connaissance de cette réalité. L'annexe
qui suit ce message traite d'un type de maladie chrétienne :
l'obsession. Elle dévoile le phénomène et les causes de l'obsession
ainsi que le chemin de la délivrance divine.
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

Références biblique: Jean 4.24 ; 16.13 ; 1 Jean 5.6


Les enfants de Dieu doivent se rendre compte qu'aux yeux de
Dieu, toutes les choses spirituelles et toutes les questions
spirituelles ont chacune leur propre réalité. Si nous touchons
simplement l'apparence extérieure sans toucher la réalité, ce que
nous touchons n'a aucune valeur spirituelle. Quelle est la réalité
d'une chose spirituelle? La réalité d'une chose spirituelle est spi-
rituelle, elle n'est pas physique. Bien que les réalités spirituelles
doivent être exprimées par des paroles, les paroles seules ne sont
souvent pas la réalité. Bien que la réalité spirituelle soit exprimée
dans nos vies quotidiennes, les formalités légalistes ne sont pas des
réalités. Bien que la réalité spirituelle soit manifestée par notre
comportement, la performance humaine n'est pas la réalité.

QU'EST-CE-QUE LA RÉALITÉ SPIRITUELLE ?


Qu'est-ce donc que la réalité spirituelle? Le Seigneur a dit que «
Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit
et en vérité » (Jean 4.24). Le mot « vérité » peut être traduit par réalité.
Le Seigneur a dit aussi: « Quand il sera venu, l'Esprit de réalité, il
vous guidera dans toute la réalité » (Jean 16.13). Un Jean 5.6 dit: «
l'Esprit est celui qui rend témoignage, parce que l'Esprit est la
réalité. » Ceci nous montre que Dieu est Esprit, et tout ce qui est lié
à Dieu doit être en esprit. L'Esprit de vérité est l'Esprit de réalité.
Ainsi, la réalité spirituelle doit être dans le Saint-Esprit. La réalité
spirituelle est quelque chose qui transcende les personnes et les
choses. Seul ce qui est dans le Saint-Esprit est la réalité spirituelle.
Toutes les choses
8 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

spirituelles sont rendues possibles dans le Saint-Esprit. Une fois


qu'une chose spirituelle s'éloigne du Saint-Esprit, elle devient la
lettre et la forme, et elle meurt. Toutes les choses spirituelles
doivent être dans le Saint-Esprit avant qu'elles ne soient réelles,
vivantes et organiques. Le Saint-Esprit nous guide dans toute la
réalité. Ainsi, toute expérience que nous pouvons acquérir sans la
conduite du Saint-Esprit n'est assurément pas la réalité spirituelle.
Toute chose que nous acquérons seulement par nos oreilles, notre
intelligence ou notre émotion n'est pas la réalité spirituelle. Seules
les choses dans lesquelles le Saint-Esprit nous guide sont la réalité
spirituelle. Nous devons nous rappeler que le Saint-Esprit est
l'Exécuteur de toutes les choses spirituelles. Tout ce que Dieu fait
aujourd'hui est exécuté par le Saint-Esprit. Seul ce que fait le Saint-
Esprit est réel, et seul cela est la réalité.
Tout ce qui est dans le Saint-Esprit est la réalité. Quand
l'homme touche la réalité, il touche la vie. La vie et la réalité sont
unies. Si un homme veut s'occuper de la vie spirituelle, il doit
s'occuper de la réalité spirituelle. Si un homme touche la réalité
spirituelle dans le Saint-Esprit, il réagira immédiatement quand
les autres toucheront la réalité spirituelle, il dira immédiatement
amen. Quand ceux qui ont touché la réalité spirituelle Le
toucheront, ils auront aussi une réponse intérieure et un amen.
C'est la signification du Psaume 42.8, qui dit: « la profondeur
appelle la profondeur », Nous pouvons dire que la réalité amène les
autres à toucher la réalité. Nous donnerons quelques exemples
concrets dans les pages suivantes pour expliquer ce qu'est la réa-
lité spirituelle.

Exemple un.
Le Seigneur a dit à Nicodème: « En vérité, en vérité, je te le dis,
si un homme ne naît d'eau et de l'Esprit, il ne peut entrer dans le
royaume de Dieu » (Jean 3.5). Paul a écrit aux saints à Rome : « Ou
ignorez-vous que nous tous, qui avons été baptisés dans Christ
Jésus, nous avons été baptisés dans sa mort ? Nous avons donc été
enterrés avec lui par le baptême dans sa mort, afin que, comme
Christ fut ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous
aussi nous marchions en nouveauté de vie. Car si
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 9

nous avons crû avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le


serons aussi dans la ressemblance de sa résurrection » (Romain 6.3-
5). Le Seigneur Jésus et Paul ont tous les deux parlé de la réalité du
baptême.
Toutefois, certains ne voient cette question que du point de vue
physique. Leurs yeux ne voient que l'eau. Ils disent qu'une fois
qu'un homme est lavé dans l'eau, il est régénéré. Ils n'ont pas
touché la réalité spirituelle. D'autres s'attaquent à ce sujet par leur
intelligence. Ils comprennent que l'eau seule ne peut pas régénérer
une personne. Par conséquent, ils affirment que les baptêmes de
certaines personnes sont réels et intérieurs, et que celles-ci peuvent
entrer dans le royaume de Dieu. Toutefois, les baptêmes des autres
sont faux et extérieurs, et celles-là ne peuvent pas entrer dans le
royaume de Dieu. Ils n'ont pas non plus touché la réalité spirituelle.
Le baptême que le Seigneur a indiqué à Nicodème était une
réalité. Le baptême que Paul a vu était un enterrement avec le
Seigneur, qui résulte pour la personne baptisée dans la marche en
nouveauté de vie. Aux croyants Colossiens, il a parlé d'être «
enterrés avec lui dans le baptême, dans lequel vous avez aussi été
ressuscités ensemble » (Col 2.12). Paul a vu que le baptême et
l'enterrement sont une seule et même chose, et il a vu également
que le baptême et la résurrection sont une seule et même chose.
Paul savait ce que signifiait être enterré avec le Seigneur et être
ressuscité avec le Seigneur. Il n'a pas simplement vu l'eau du
baptême, pas plus qu'il n'était pas simplement intéressé de savoir si
un baptême était vrai ou faux. Il parlait de la réalité du baptême.
Frères et sœurs, si vous voyez que le baptême est une réalité,
vous saurez spontanément ce qu'est le baptême. Dans votre
intelligence, il n'y aura pas de distinction entre le vrai et le faux
baptême, il ne sera pas question d'un baptême extérieur ou
intérieur. Vous verrez que le baptême consiste à être enterré avec le
Seigneur et à être ressuscité avec Lui. Une fois que vous verrez
cette réalité, vous vous exclamerez : « Le baptême est une question
importante. Il est trop réel et trop tout-inclusif. » Une fois qu'un
homme voit cette réalité, les choses fausses ne peuvent plus rester
en lui. Si un homme dit: « J'ai été baptisé, mais j'espérais
10 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

être enterré et être ressuscité avec le Seigneur », il n'a pas touché la


réalité spirituelle. Pour lui le baptême est une chose, et
l'enterrement et la résurrection en sont une autre. Cependant ceux
qui connaissent la réalité spirituelle savent ce qu'est l'enterrement et
ce qu'est la résurrection. Ils savent que le baptême est l'enterre-
ment et la résurrection. Le baptême est véritablement ces deux
choses.
Frères et sœurs, avez-vous vu cela? Un homme ne verra jamais
les choses spirituelles s'il cherche à les appréhender avec ses yeux
physiques. Un homme ne comprendra jamais les choses spirituelles
s'il essaie de les comprendre par son intelligence. Toutes les choses
spirituelles ont leurs réalités. Une fois que nous touchons ces
réalités, tous les problèmes disparaissent.

Exemple deux.
Il en est de même avec le fait de rompre le pain. La nuit où le
Seigneur a été trahi, c Jésus prit du pain et rendit grâces, et il le
rompit et le donna à ses disciples, en disant: prenez, mangez, ceci
est mon corps. Puis, il prit une coupe, rendit grâces et la leur donna
en disant: buvez-en tous; car ceci est mon sang de l'alliance, qui est
répandu pour beaucoup, pour le pardon des péchés. Mais je vous le
dis, je ne boirai plus désormais de ce produit de la vigne ... » (Mt
26.26-29a). Certains regardent ceci d'un point de vue physique et
disent qu'une fois que le pain et la coupe sont bénis, le pain change
de nature et devient la chair du Seigneur, et le produit de la vigne
change de substance et devient le sang du Seigneur. D'autres
regardent ceci d'un point de vue intellectuel et affirment que le pain
et le vin n'ont pas changé de substance, ils sont plutôt simplement
des représentations. Le pain représente le Corps du Seigneur, et le
produit de la vigne représente le sang du Seigneur. Mais l'accent
dans la Parole de Dieu est mis non pas sur un changement de
substance ou sur une question de représentation mais sur une réalité
spirituelle. Quand nous « prenons, mangeons », il y a une réalité
spirituelle derrière cela. Quand nous « en buvons, nous tous », il y a
une réa- lité spirituelle à cela. Il a dit: « ceci est mon corps. » Il n'a
pas dit: « ceci représente mon corps. » Il a dit : c ceci est mon sang de
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 11

l'alliance. » Après cela, Il a dit: « je ne boirai plus désormais de ce


produit de la vigne. » Cela signifie que le produit de la vigne ne
devint pas du sang, tout comme il n'était pas une représentation du
sang. En parlant du pain et de la coupe, le Seigneur a mis l'accent
sur la réalité spirituelle. Aux yeux du Seigneur, il n'y a pas de
représentations, et il n'y a pas de changement de substance. Paul a
dit la même chose. « La coupe de bénédiction que nous bénissons,
n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous
rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? » (1 Co
10.16). C'était du pain, cependant Paul le reconnut comme étant le
Corps de Christ. C'était une coupe, cependant il la reconnut comme
le sang de Christ. Ceci montre que dans la pensée de Paul, il ne
s'agissait pas d'une représentation ni d'un changement de substance.
Ces choses étaient une réalité spirituelle pour lui. Après cela, Paul
dit : « Voyant que nous, qui sommes nombreux, nous sommes un
seul pain, un seul corps » (v. 17, American Standard Version). Il
n'aurait pas dit cela, s'il n'avait pas touché la réalité spirituelle.
Lorsqu'un homme dit un fait, cela est déclaré comme un fait. Si c'est
une parabole, cela est déclaré comme une parabole. Si c'est une
simple narration, cela est présenté comme une simple narration, et
si c'est une figure de style, cela est expliqué comme une figure de
style. Mais ici, il y a deux choses. L'expression « nous, qui sommes
nombreux » est une narration directe, tandis que « sommes un seul
pain » est une figure de style. Dans une même phrase, il a mis
ensemble une narration directe et une figure de style. Ceci
s'explique par le fait que pour Paul « nous, qui sommes nombreux »
est un fait, et « sommes un seul pain, un seul corps » est également un
fait. Pour lui, la réalité spirituelle est tellement réelle qu'après avoir
dit « nous, qui sommes nombreux », il a poursuivi par les paroles «
sommes un seul pain, un seul corps », Il ne pensait pas à la structure
grammaticale ou à la syntaxe. Il y avait là quelqu'un qui connaissait
vraiment le Seigneur. Quand il prenait le pain, il prenait
véritablement part au Corps du Seigneur. Il oubliait le pain, et il
touchait la réalité spirituelle. Quand il prenait la coupe, il participait
véritablement au sang de Christ. Il oubliait le produit de la vigne, et
il touchait la réalité spirituelle. La langue
14 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

les paroles fussent de Jacques, « les apôtres et les frères anciens


avec toute l'église » (v. 22) purent leur dire amen et résolurent
d'exécuter cette affaire. C'est la vie du Corps. C'est seulement
lorsqu'une personne touche la réalité dans le Saint-Esprit qu'elle
peut vivre la vie du Corps. La bonne procédure n'amène pas la vie
du Corps. On doit toucher la réalité pour qu'il puisse y avoir la vie
du Corps.
Nous devons prendre conscience que toute existence spirituelle
et tous les enseignements spirituels ont leurs réalités devant le
Seigneur. Si un homme n'a pas touché la réalité, il n'y a aucune
valeur spirituelle à vouloir expliquer la doctrine claire- ment. Si un
homme n'a pas touché la réalité de l'église, même s'il mentionne
l'église toutes les deux phrases, il est encore dans les ténèbres et
l'orgueil, et il se trompe lui-même. Si un homme touche la réalité
spirituelle, son existence sera réelle et organique. Elle ne sera pas
superficielle ou en lettres.
Une chose étonnante est qu'une personne qui touche la réalité
sait si les autres ne l'ont pas touchée ou n'y sont pas entrés dès qu'il
est en contact avec eux. Une fois qu'il rencontre une per- sonne qui
agit selon son intelligence, selon la loi ou selon les règles
extérieures, il sait aussitôt que cette personne n'a pas touché la
réalité. Il y a une chose devant le Seigneur, que la Bible appelle
réalité. Une fois qu'une personne touche cette réalité, elle est
délivrée des doctrines, des formalités, des pensées humaines et des
voies humaines. Le baptême, l'acte de rompre le pain ou l'église
sont tous des réalités pour lui. Ce ne sont plus des rituels ou des
doctrines.

Exemple quatre.
Considérons de nouveau la question de l'adoration. Jean 4 nous
dit que « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent
en esprit et en vérité » (v. 24). Nous avons fait remarquer
précédemment que le mot c vérité » peut être traduit par « réalité »,
L'accent est sur l'esprit, mais il mentionne aussi réa- lité. Ceux qui
adorent Dieu doivent L'adorer avec leur esprit. Tout ce qui est de
l'esprit est réel, et tout ce qui n'est pas de l'esprit n'est pas réel. On
ne doit pas adorer Dieu par les émotions, les
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 15

sentiments ou l'intelligence. Pour adorer Dieu, on doit être en esprit


et en réalité. Autrement, on ne peut pas toucher la réalité spirituelle.
Qu'est-ce que la réalité? Quand l'esprit touche Dieu, il y a la réalité.
Quand l'esprit ne touche pas Dieu, il n'y a pas la réalité. Tout ce qui
est de l'esprit est réel, et tout ce qui n'est pas de l'esprit n'est pas réel.
L'adoration formaliste n'atteint évidemment pas la norme. Mais la
prétendue adoration spirituelle est, par moments, indigne d'un amen.
On n'est peut-être pas capable de mettre le doigt sur le problème,
mais on a le sentiment que ce n'est pas la chose réelle. Ensuite il y a
ceux qui adorent réelle- ment Dieu, ils peuvent ne rien dire.
Cependant vous pouvez dire amen, parce que vous avez touché
quelque chose de réel en eux, vous avez touché la réalité en eux.

Exemple cinq.
Les actions de grâces et les louanges sont de bonnes choses.
Mais beaucoup d'actions de grâces et de louanges sont rituelles.
Elles ne sont pas ce que la Bible décrit comme étant la réalité.
Frères et sœurs, avez-vous eu des expériences où quelqu'un rendait
des actions de grâce et des louanges sans qu'elles ne sus- citent
d'amen en vous? En fait, vous vous êtes sentis tout à fait froids en
vous. Il semblait que plus la personne louait, plus vous deveniez
froids. Quelquefois une personne rencontre un problème, et elle
continue à rendre grâces et à louer le Seigneur à haute voix, agissant
comme s'il n'y avait aucun problème du tout. Est-ce bon ? Cela
semble bon. Mais plus la personne loue et remercie le Seigneur,
moins vous pouvez dire amen. Vous ne comprenez pas pourquoi.
Mais quelque chose en vous dit : « Il est bon de rendre grâces et de
louer le Seigneur, mais cette sorte d'actions de grâces et de louanges
n'est pas authentique. Elle n'est pas la réalité. » Certaines personnes
semblent indifférentes à leurs problèmes, elles remplissent leur
bouche d'actions de grâces et de louanges gaies et joyeuses. Mais
au-dedans de vous, vous sentez qu'il y a quelque chose qui ne va
pas, que ce n'est pas vrai et que ce n'est pas la réalité. Vous pouvez
rencontrer un autre frère qui n'est pas aussi bruyant que le premier
dans les actions de grâces et les louanges envers le Seigneur. Il peut
ne pas paraître aussi
18 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

cette question à partir de la Bible parce que c'est une expérience


fondamentale.
Quand le Seigneur Jésus était sur terre, les hommes Le
connaissaient de deux manières. L'une était la connaissance selon
l'apparence, et l'autre était la connaissance intérieure. Considérons
d'abord la signification du fait de connaître le Seigneur selon
l'apparence extérieure.
Les Juifs connaissaient le Seigneur Jésus selon Son apparence
extérieure. Ils se sont accrochés à leur attitude présomptueuse
depuis le début même. Ils disaient: « N'est-ce pas Jésus, le fils de
Joseph, celui dont nous connaissons le père et la mère ? » (Jean
6.42). Ils étaient très confiants. Puisqu'ils connaissaient Son père et
Sa mère, ils pensaient qu'ils Le connaissaient aussi. Quand le
Seigneur Jésus vint dans Son propre pays, ils dirent: « N'est-ce pas le
charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de José, de Jude et
de Simon ? Et ses sœurs ne sont-elles pas ici parmi nous? » (Mc 6.3).
Ils connaissaient non seulement les parents du Seigneur, mais aussi
Ses frères et Ses sœurs. Mais connaissaient-ils vraiment le Seigneur
Jésus? Non, ils ne Le connaissaient pas. Bien qu'ils aient connu les
parents du Seigneur, ils ne connais-saient pas le Seigneur Jésus.
Tout en connaissant les frères et les sœurs du Seigneur, ils ne Le
connaissaient pas. Ils ont jugé qui était le Seigneur par Son
apparence extérieure, et ils n'ont pas touché la réalité.
Un autre groupe de gens a connu le Seigneur un peu plus
profondément que les Juifs. Mais là-encore, ils ne L'ont pas connu
d'une manière intérieure. Quand le Seigneur était à Césarée de
Philippe, Il demanda aux disciples: « Au dire des hommes, qui est le
Fils de l'homme? » Ils dirent: « Les uns disent: Jean le Baptiste ;
d'autres: Élie; et d'autres encore: Jérémie ou l'un des prophètes » (Mt
16.13-14). Cette connaissance était beaucoup plus avancée que
celle des Juifs. Certains disaient que le Seigneur était Élie. Élie était
un prophète puissant, il peut être considéré comme un symbole de
puissance. Le Seigneur Jésus était en effet un Jérémie, une
personne pleine d'émotion. Lors- qu'Il réprimanda les scribes et les
Pharisiens hypocrites, Il répéta huit fois: « Malheur à vous » (23.13-
16, 23, 25, 27, 29). Lorsqu'Il
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 19

vit les vendeurs de bœufs, de brebis et de colombes, et les


changeurs assis dans le temple, Il répandit la monnaie des
changeurs et renversa les tables (Jean 2.15). Il était vraiment un
Élie. Quand Il était avec les collecteurs d'impôts et les pécheurs, Il
festoya avec eux (Mt 9.10). Quand Il s'assit dans la maison de
Simon, Il permit à une femme de pleurer à Ses pieds (Le 7.37-38).
Quand Il vit Marie ainsi que les Juifs qui étaient venus avec elle
pleurer, Il fut ému d'indignation en Son esprit, et pleura aussi! (Jean
11.33, 35). Il était vraiment un Jérémie. Mais que les autres
L'appellent Élie ou Jérémie, cette connaissance était encore de la
connaissance extérieure.
La connaissance que les disciples avaient du Seigneur Jésus au
début était de la connaissance extérieure; ils n'avaient pas une
connaissance intérieure de Lui. Des hommes comme Thomas et
Philippe étaient avec le Seigneur depuis longtemps. Humaine- ment
parlant, ils auraient dû connaître le Seigneur. Et pourtant ils ne Le
connurent pas. Le Seigneur dit clairement: « Et où je vais, vous en
savez le chemin. » Cependant Thomas dit au Seigneur: « Seigneur,
nous ne savons où tu vas; comment pouvons-nous en savoir le
chemin? » (Jean 14.4-5). Le Seigneur dit clairement: « Si vous
m'aviez connu, vous auriez connu aussi mon père; dès main- tenant,
vous le connaissez, et vous l'avez vu. » Mais Philippe lui répondit: «
Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit » (v. 7-8). Le Jésus
que Thomas connaissait n'était qu'un Nazaréen. Thomas ne
connaissait pas le Jésus de la vie. Le Jésus que Phi- lippe
connaissait n'était qu'un Nazaréen, Philippe ne savait pas que Jésus
était la corporisation du Père. Bien que Philippe et Thomas aient été
avec le Seigneur, leur connaissance de Lui était seulement
extérieure. Ils n'avaient pas touché la réalité.
Bien que les disciples aient connu le Seigneur un peu mieux que
les Juifs, ils ignoraient quel genre de Seigneur Il était. Le Seigneur
était avec eux depuis longtemps, mais ils ne Le connaissaient
toujours pas. Ils voyaient le Seigneur de leurs propres yeux,
L'entendaient de leurs propres oreilles, et Le touchaient avec leurs
propres mains. Mais ils ne Le connaissaient toujours pas. Ceci nous
montre que dans la connaissance du Seigneur, nous avons besoin
d'un organe qui est plus vif que les yeux extérieurs,
22 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

reçoit la vie. Mais voici où réside le problème: beaucoup de gens


reçoivent leur connaissance du Seigneur à partir des livres, tandis
que d'autres la reçoivent des autres hommes. Qu'ils la reçoivent par
la lecture ou par l'écoute des autres, ils peuvent ne pas toucher le
Seigneur Lui-même. Le Christ que l'on obtient par la lecture ou par
l'écoute ne peut pas être comparé au Christ réel. Le Christ réel ne
peut être connu que dans le Saint-Esprit, il n'y a pas d'autre moyen
de Le connaître.
Beaucoup de chrétiens se découragent parfois. Il semble que
leur foi ne sert à rien. Ils disent: « J'écoute les messages depuis de
nombreuses années. Je connais beaucoup de choses, mais aucune
de ces choses n'est utile et ne peut être mise en pratique. » Cela est
dû au fait qu'ils n'ont pas touché la réalité. Si un homme essaie de
toucher Christ avec ses mains de chair, il ne pourra jamais
s'attendre à aucun résultat. La puissance qui sortit du Seigneur
n'alla pas à ceux qui Le pressèrent. Elle n'alla qu'à la femme qui Le
toucha. Beaucoup Le pressèrent mais ne Le touchèrent pas.
Cependant, une personne Le toucha. Le bon ou le mauvais
fonctionnement de notre foi dépend de ce que nous avons touché la
réalité ou pas.
Nous devons prendre conscience que le Christ dans la chair peut
être touché par les mains de chair, vu par les yeux de chair et
entendu par les oreilles de chair. Mais le Christ dans le Saint-
Esprit ne peut être touché que par un homme en esprit. Toucher le
Christ dans la chair est différent de toucher le Christ dans l'Esprit.
Quand le Seigneur Jésus était sur terre, il y avait déjà une
différence entre la connaissance extérieure et la connaissance
intérieure. Aujourd'hui, la même différence existe en ce qui
concerne notre connaissance de Lui. Le véritable problème est de
savoir comment nous connaissons Christ. Si nous connaissons
Christ d'une manière réelle par l'Esprit et si nous touchons la réalité
spirituelle de Christ, nous aurons une connaissance intérieure,
même si nous ne sommes pas capables de la formuler ou de
l'expliquer. Une fois qu'il y aura la connaissance intérieure, tous les
doutes disparaîtront. Nous devons demander au Seigneur de nous
donner la vraie connaissance, la vraie vision, afin que nous
connaissions le Seigneur, non selon nous-mêmes ou
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 23

selon la révélation de la chair et du sang, mais selon la révélation


du Père qui est dans les cieux.

Exemple dix.
Il est juste que les frères puissent pardonner aux frères. Mais
quelquefois nous trouvons un frère pardonnant à quelqu'un qui l'a
offensé d'une manière bruyante, vigoureuse et intentionnelle. Il a
pardonné généreusement, mais nous sentons intérieurement que
quelque chose ne va pas; le pardon semble trop délibéré, il ne
ressemble pas à quelque chose de réel. Ceci s'explique par le fait
qu'il n'a pas touché la réalité. Nous pouvons rencontrer un autre
frère qui a été blessé par quelqu'un. Il est triste et ne se réjouit pas.
Cependant, il croit que Dieu ne peut jamais avoir tort et qu'il devrait
pardonner de tout son cœur. Il ne proclame pas à haute voix de sa
bouche qu'il pardonne. Il ne montre pas aux autres qu'il pardonne. Il
ne paraît pas aussi indifférent que le premier. Cependant à la fin, il
pardonne à son frère. On sent que ce frère ne joue pas, il pardonne.
Il a touché la réalité spirituelle.

Exemple onze
L'humilité devrait être quelque chose qui laisse une bonne
impression dans la pensée des autres. Mais l'humilité de certains
chrétiens fait que les autres sentent qu'ils s'efforcent d'être humbles.
Ils disent par leur bouche qu'ils ne peuvent rien faire, cependant on
a le sentiment qu'il s'agit d'une « humilité choisie par soi-même» et
d'une « humilité ... imposée par soi-même» (Col 2.18, 23). Elle
donne le sentiment que ce qui est exprimé n'est pas l'humilité elle-
même. Si c'est de l'orgueil pur et simple, on peut encore l'appeler
par son nom. Mais il est difficile de déterminer ce qu'est réellement
ce genre d'humilité. On ne peut pas dire que c'est de l'orgueil, pas
plus qu'on ne peut dire qu'il s'agit d'humilité. Extérieurement, cela
ressemble à de l'humilité, mais en réalité c'est loin d'en être la
réalité. Un autre frère peut ne pas tellement s'efforcer d'être humble.
Mais une petite remarque de sa part et une expression spontanée
venant de lui exposent aussi- tôt l'orgueil des autres. Les autres ont
honte de leur orgueil. Ils pensent que si quelqu'un peut être fier,
c'est ce frère, parce qu'il a
24 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

de quoi être fier. Cependant ce frère considère que les autres sont
meilleurs que lui, et il cherche leur aide d'une manière simple, sans
prétention. Ce frère a touché la réalité de l'humilité.

Exemple douze
Considérons encore l'exemple de l'amour. Un Corinthiens 13
nous donne une image claire de l'amour. « Et quand je distribue- rais
tous mes biens pour nourrir les pauvres, quand je livrerais mon
corps afin d'être glorifié ... » (v. 3). Humainement parlant, il est
difficile de trouver ce genre d'amour dans le monde. Nous pouvons
dire qu'il n'y a pas plus grand amour que celui-ci. Cependant Paul
continue: c ••• si je n'ai pas l'amour, cela ne me profite de rien » (v. 3).
Ceci signifie qu'il est possible d'être sans l'amour même si on
distribue tous ses biens pour nourrir les autres et si on livre son
corps pour être glorifié. Autrement dit, à moins de toucher la réalité
dans l'Esprit, on a simplement le comportement extérieur. Il est
possible pour un frère de distribuer tous ses biens pour nourrir les
autres et de livrer son corps sans cependant, en même temps, avoir
l'amour. Toutefois, si un frère « donne à boire un seul verre d'eau
fraîche à l'un de ces petits ... il ne perdra pas sa récompense » (Mt
10.42). La question fondamentale n'est pas de savoir combien une
personne fait, mais si oui ou non la per- sonne a touché la réalité. La
seule chose qui soit réelle, c'est de toucher la réalité par l'Esprit du
Seigneur.
Nous devons voir qu'aux yeux de Dieu, nous ne pouvons pas
faire plus que ce que nous sommes. L'amour de certaines personnes
est grand, mais cet amour fait que les autres doutent de sa réalité.
Certains chrétiens ont un si grand « amour» qu'ils paraissent dénués
de sentiments humains. Cela fait que les autres mettent un point
d'interrogation sur leur amour. En lisant 2 Corinthiens, nous
comprenons que Paul a été mal compris, calomnié et affligé de
douleur et de difficultés. Toutefois, il a surmonté ces choses. Sa
victoire fut la victoire d'un homme, non la victoire d'un ange. Il a
vaincu authentiquement, et il a été un homme authentique. Il fut un
homme authentique, et sa victoire fut une victoire authentique. Par
l'Esprit de Dieu, il toucha quelque chose de réel. Quand nous lisons
ses écrits, nous ne pouvons pas nous empêcher
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 25

d'incliner notre tête et de dire que voici un homme qui n'est pas trop
éloigné de nous. Nous pouvons presque toucher cet homme. Nous
sentons qu'il n'était pas placé parmi les rangs de Michel ou Gabriel,
il n'était pas une personne qui vivait parmi les chérubins. Nous
sentons qu'il était quelqu'un que nous pouvons comprendre. C'est
parce qu'il avait la réalité spirituelle, et quand nous touchons cet
homme, nous touchons la vie.

CONDUITE ET RÉALITÉ
Nous devons nous rappeler qu'aux yeux de Dieu, il y a quelque
chose qu'on appelle réalité. Le problème avec beaucoup de
chrétiens est qu'ils essaient de faire quelque chose pour rendre les
choses réelles. Toutefois, ce qui est exprimé n'est pas, en fait, la
réalité. Beaucoup de chrétiens essaient de fabriquer une sorte de c
réalité » devant le Seigneur. Ils essaient d'imiter et de copier. Mais
Dieu ne nous commande pas d'imiter, Il veut seulement que la
réalité, la chose réelle, soit manifestée à travers nous. Ce que nous
générons par nous-mêmes est artificiel et fabriqué, ce n'est pas la
réalité. Nous devons voir la vanité qu'il y a à agir selon les
doctrines. De plus, un homme qui fait cela a une conduite
extérieure, il n'a pas la chose réelle et ce qu'il a n'est pas la réalité.
Par conséquent, nous devons apprendre à vivre devant le
Seigneur dans ce que nous sommes. Nous devons demander à Dieu
de nous aider à toucher la réalité derrière toutes les choses
spirituelles. Maintes fois, nous sommes très près du mensonge
parce que nous connaissons trop la doctrine. Nous marchons selon
les doctrines au lieu de marcher selon la conduite de l'Esprit de
Dieu. Toutes les fois où nous marchons selon les doctrines, nous ne
pouvons pas toucher la réalité.
Un frère a dit la chose suivante quand il nous a raconté son
expérience: c Un jour un frère m'a offensé gravement. Il est venu
vers moi et m'a dit quelque chose. J'ai répondu: « Frère, cela ne fait
rien. Tout va bien », Mais au fond de moi je me disais: « Ce n'est pas
bien. Il fait ce genre de choses tout le temps. Ille fait non seulement
à moi, mais aussi à beaucoup de gens », J'avais la pensée de lui dire
quelque chose de dur. Mais si je disais quelque chose de dur, il
penserait que je suis une personne qui ne
26 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

pardonne pas, et il pourrait être blessé. Naturellement, si je lui


serrais la main et l'invitais à un repas, on pourrait me voir comme si
je pratiquais l'amour fraternel. Alors que je pensais à cela, une forte
envie au fond de moi me dit: « Tu dois lui dire la vérité aujourd'hui,
et tu dois lui montrer qu'il a tort », Je luttais pendant un quart
d'heure. À la fin, je lui dis la vérité. » Parfois, les réprimandes sont
plus valables que les poignées de mains. Nous pouvons avoir une
douceur extérieure et récolter les louanges des autres, mais ce genre
de choses n'a aucune valeur spirituelle devant Dieu. La question est
de savoir si notre conduite provient des doctrines mortes ou de la
direction de l'Esprit. Notre frère a vraiment aimé son frère de tout
son cœur. Mais la question n'est pas simplement celle du cœur, il
s'agit de savoir si oui ou non il y a la réalité spirituelle.
Un chrétien se disputait un jour avec sa famille. Un membre de
sa famille fut très violent et le gifla au visage. À cet instant, il se
souvint de ces paroles de Matthieu 5 : « Si quelqu'un te frappe sur la
joue droite, tends-lui aussi l'autre » (v. 39). Il pensa que puisqu'il
était chrétien, il devrait se conduire comme un chrétien. Par
conséquent, il tendit l'autre joue. Après avoir fait cela, il dormit
mal pendant deux nuits. En ce qui concerne sa conduite, il avait agi
selon l'Écriture. Mais il était si furieux qu'il dormit mal pendant
deux nuits. Cela signifie qu'il n'avait pas touché la réalité
spirituelle. Sa conduite n'était pas la vie, elle n'était pas la chose
réelle.
Beaucoup de chrétiens pensent qu'ils ont un défaut : ils ne
peuvent faire la différence entre la chose réelle et la chose fausse,
ils ne peuvent pas dire ce qui est de Dieu et ce qui n'est pas de
Dieu. En ce qui concerne leur expérience spirituelle, ils ne peu-
vent pas dire la différence parce qu'ils n'ont pas touché la réalité
spirituelle. S'ils touchent la réalité, leurs yeux discerneront aussitôt
ce qui n'est pas la réalité. La puissance de discernement provient de
ce qu'on voit. Si vous touchez la réalité spirituelle dans un domaine
donné, personne ne pourra plus vous tromper dans ce domaine-là.
Un chrétien réellement sauvé a touché la réalité spirituelle au
moins dans le domaine du salut. Il n'est pas si facile pour quelqu'un
de le tromper dans le domaine du salut.
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 27

De même, s'il a touché la réalité dans n'importe quel autre domaine,


il sentira spontanément la différence chaque fois qu'il y aura
l'absence de réalité dans ce domaine particulier. Une fois qu'il
touchera quelque chose d'irréel, une puissance intérieure
inexplicable refoulera la chose irréelle. Quelque chose au-dedans de
lui dira aussitôt que ceci n'est pas la chose réelle.
Nous sommes facilement trompés parce que nous nous trompons
souvent nous-mêmes. Ceux qui se trompent eux-mêmes sont
facilement trompés par les autres. Si quelqu'un est aveugle par
rapport à lui-même, il sera aveugle par rapport aux autres. Quand
nous nous connaissons nous-mêmes, nous connaissons les autres.
Nous ne pouvons pas connaître les autres si nous ne nous
connaissons pas nous-mêmes. Si nous passons par les traitements de
Dieu et si nous nous connaissons nous-mêmes, nous connaîtrons les
autres spontanément. Une fois que nous sommes touchés et traités
par Dieu dans un domaine donné, quand nous toucherons quelque
chose de réel, et quand nous connaîtrons la manière dont l'Esprit de
Dieu se déplace à l'intérieur, nous saurons aussitôt quand nous
touchons une personne si elle agit par elle-même ou par l'Esprit de
Dieu. Le discernement spirituel ne vient qu'après avoir touché la
réalité spirituelle. Ceux qui n'ont pas touché la réalité ne peuvent
tromper que deux sortes de personnes: eux- mêmes et ceux dont la
condition spirituelle est semblable à la leur. Ils ne peuvent pas
tromper ceux qui savent ce qui est de l'Esprit et ce qu'est vivre dans
l'Esprit. Bien plus encore, ils ne peuvent pas tromper l'église. Ils
peuvent penser qu'ils sont spirituels, mais la chose étrange est que
l'église ne leur dira pas amen. Nous devons comprendre que chaque
fois que l'église ne peut pas dire amen, nous devons confesser nos
péchés. Si les frères et sœurs ne peuvent pas répondre par un amen,
cela signifie qu'il y a le mensonge et l'absence de réalité.
Beaucoup de frères et sœurs agacent et causent des fardeaux à
l'église non seulement par leurs péchés, mais aussi par leur « bonne »
conduite. Le péché peut facilement être détecté, mais il n'est pas si
facile de détecter les nombreuses sortes de « bonne » conduite qui ont
pour origine l'homme lui-même. Il n'est pas si facile de détecter
qu'elles sont loin de Dieu et loin de la réalité
28 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

spirituelle. Beaucoup de chrétiens n'ont pas touché la réalité spi-


rituelle. Ce qu'ils font n'a rien à voir avec la réalité. Cependant ils
pensent toujours qu'ils ont la réalité. C'est vraiment un agacement
et un fardeau. Nous croyons que chaque fois que nous touchons la
réalité, le résultat est la vie, et chaque fois que nous ne touchons
pas la réalité, le résultat est la mort. Certaines personnes font
certaines choses, touchent la vie et permettent aux autres de toucher
aussi la vie. D'autres personnes font certaines choses et se sentent
tout à fait heureuses de ce qu'elles ont fait, cependant d'autres ne
touchent pas la vie, et elles ne sont pas édifiées. Ceux qui touchent
la vie n'apprécient pas ces sortes d'œuvres, ils les détestent plutôt.
Ces œuvres proviennent du moi et n'apportent pas la vie. Au
contraire, elles apportent la mort.
Nous devons apprendre à vivre dans l'Esprit. Autrement, nous
pouvons accomplir beaucoup de « bonnes » œuvres sans jamais
toucher la réalité spirituelle. Que signifie vivre dans l'Esprit ? Cela
signifie que nous ne faisons pas les choses par nous-mêmes. Faire
les choses par soi-même, c'est être dans la chair, et être dans la
chair est assurément très loin de la réalité spirituelle. La réalité
spirituelle est quelque chose de spirituel, ce n'est pas charnel. Pour
parler simplement, la réalité spirituelle est ce que l'on touche par le
Saint-Esprit. Seul ce que nous touchons par le Saint-Esprit est
vivant et réel. Toute œuvre qu'un chrétien entre­ prend en dehors
du Saint-Esprit n'est pas réelle. Son œuvre ne peut jamais
remplacer la chose réelle aux yeux de Dieu. Son œuvre ne peut pas
aider les autres et ne peut pas l'édifier lui-même. Puisse le Seigneur
être miséricordieux envers nous et puisse-t-Il nous montrer que
ceux qui vivent dans l'Esprit sont les seuls qui vivent dans la réalité
spirituelle.

APPROVISIONNEMENT ET RÉALITÉ
Deux Corinthiens 4 nous montrent clairement que là où il y a la
réalité, il y a l'approvisionnement. Paul a dit: « Portant toujours
partout dans notre corps l'opération de la mort de Jésus, afin que la
vie de Jésus soit aussi manifestée dans notre corps » (v. 10). Ceci
nous montre que lorsque la mort de Jésus est manifestée, Sa vie est
aussi manifestée. Autrement dit, la vie de Jésus est vue en
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 29

nous parce que la mort de Jésus est vue en nous. Quand un groupe
de gens connaît la mort de Jésus, la vie est rendue manifeste en
eux. Paul a dit ensuite : « Ainsi donc, la mort opère en nous, mais la
vie en vous » (v. 12). Au verset 10, il a parlé de la manifestation de
la vie. Au verset 12, il a parlé de l'approvisionnement de la vie.
Quand la manifestation est en nous, elle est la vie. Quand la
manifestation est dans les autres, elle est l'approvisionnement.
Mais la source est la même : la mort de Jésus. Par conséquent, les
enseignements creux sont inutiles. Les prédications qui ne touchent
pas la réalité n'apportent aucun approvisionnement au Corps de
Christ. Quand la mort de Jésus opère en nous, la vie de Jésus opère
chez les autres. Ceci n'est pas une question de prédication ou
d'œuvre, mais une question d'approvisionnement de la vie.
Naturellement, la prédication a son importance. Mais s'il n'y a
aucune réalité derrière la prédication, il n'y aura pas
d'approvisionnement de vie. Quand nous avons la « mort de Jésus »
en nous, le Corps de Christ reçoit l'approvisionnement. Là où il y
a la réalité, il y a l'approvisionnement. Si nous ne savons pas ce
que la « mort de Christ» signifie, et si nous n'avons pas porté la
croix en silence, nous n'avons pas l'approvisionne- ment. Frères et
sœurs, nous devons nous rappeler qu'en ce qui concerne la réalité
spirituelle, aucune œuvre ne devrait être « exécutée » par nous.
Quand nous passons par quelque chose d'une manière réelle, le
Corps de Christ reçoit spontanément l'approvisionnement. De notre
côté, nous devons connaître la « mort de Jésus », et du côté du
Corps de Christ, il y aura spontanément l'approvisionnement.
Par conséquent, nous n'avons pas besoin de dire aux autres que
nous leur pardonnons. Nous n'avons pas besoin de sonner la
trompette et dire aux autres que nous les aimons. Nous n'avons pas
besoin d'attirer l'attention sur le fait que nous portons la croix. Si
nous touchons la réalité, spontanément, les autres recevront
l'approvisionnement. Il ne sert à rien que nous sachions si les
autres sont approvisionnés ou non, et il ne sert à rien de savoir si
nous le sentons ou non. Un fait est certain : « La mort opère en
nous, mais la vie en vous. »
Notre problème est que nous connaissons déjà trop de
doctrines.
30 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

Nous agissons simplement selon des enseignements et nous n'avons


pas l'approvisionnement de la réalité. Nous devons réaliser que
l'approvisionnement n'est pas un fonctionnement superficiel,
l'approvisionnement est la réalité. Si nous savons ce que la « mort
de Jésus » signifie devant le Seigneur, « la vie de Jésus » opérera
spontanément dans l'église. Si c'est la vie, il y aura
l'approvisionnement spontanément. L'approvisionnement donne la
vie aux autres, ce n'est pas la démonstration de notre œuvre.
L'approvisionnement édifie les autres, plutôt que de diffuser notre
propre expérience. La chose la plus importante que nous devons
faire, c'est avoir l'approvisionnement par la possession de la réalité.
Chaque fois que nous passerons par « la mort de Jésus », il y aura
toujours des frères et des sœurs qui recevront l'approvisionne­
ment. Dès que nous recevrons la vie de la part du Seigneur, l'église
aura l'approvisionnement de vie.
Nous devons comprendre que l'aide que beaucoup reçoivent
transcende la prise de conscience et les sentiments. Dès que nous
aurons la réalité, les autres recevront l'approvisionnement, que
nous le sentions ou pas. La vie est un fait. Chaque fois que nous
porterons réellement la croix devant le Seigneur, le Corps de Christ
recevra l'approvisionnement. Si nous ne connaissons pas la
signification de l'approvisionnement de vie, nous ne comprendrons
pas ce que Paul voulait dire par ces paroles : « La mort opère en
nous, mais la vie en vous ». De plus, il a dit aux saints de Colosses: «
Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous et, pour
ma part, j'accomplis en ma chair ce qui manque aux afflictions de
Christ, pour son Corps, qui est l'église » (Col 1.24). Qu'est-ce que
c'est? C'est l'approvisionnement de vie. Si nous voyons que le
Corps de Christ est un, il y aura spontanément l'approvisionnement.
C'est pourquoi Paul était capable de souffrir pour le Corps de
Christ, et c'est pourquoi il pouvait combler le manque des
afflictions de Christ dans sa chair. Si nous ne voyons pas que le
Corps de Christ est un, nous ne réaliserons pas comment le manque
des afflictions de Christ est comblé.
Puisse le Seigneur ouvrir nos yeux pour nous permettre de voir
que le Corps est un. Ceux qui voient réellement que le Corps est un
verront que tout ce qu'ils ont a été reçu (1 Co 4.7). Tout ce
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 31

que nous avons a été reçu, tout ce que nous avons est un
approvisionnement pour les autres. La réalité que nous touchons
seuls devant Dieu est un approvisionnement pour l'ensemble du
Corps. L'approvisionnement du Corps transcende tout contact
physique. Paul a dit à l'église à Corinthe: « Car pour moi, étant
absent de corps mais présent en esprit, j'ai déjà jugé, comme si
j'étais pré- sent » (v. 5.3). Paul a touché la réalité du Corps. Par
conséquent, il pouvait dire qu'il était présent avec eux dans son
esprit, comme s'il était présent avec eux dans son corps. Ceci n'est
pas un sou- hait. Ceci c'est toucher la réalité. Si nous voyons que le
Corps de Christ est un, notre esprit sera avec le Corps, et c'est
l'approvisionnement. Cet approvisionnement transcende les paroles,
transcende l'œuvre et transcende tout contact physique. Si nous
connaissons Dieu et sommes en contact avec Lui, toutes nos
expériences deviendront les richesses du Corps.
Il est dommage que de nombreux chrétiens vivent encore dans
les apparences extérieures! Il semble y a voir un approvisionne-
ment seulement quand ils œuvrent, mais cet approvisionnement
s'arrête une fois que leur œuvre s'arrête. Quand ils ouvrent la
bouche, ils paraissent être les meilleurs serviteurs de Dieu. Mais
quand ils n'ouvrent pas la bouche, ils ne sont plus les meilleurs
serviteurs de Dieu. Quand les autres les comprennent, ils peu- vent
leur servir l'approvisionnement. Mais quand ils sont mal compris, ils
ne peuvent pas donner l'approvisionnement. Ils n'ont pas touché la
réalité spirituelle devant le Seigneur. C'est la raison pour laquelle ils
ne peuvent pas servir l'approvisionnement de vie au Corps de Christ.
Un frère peut être en compagnie des autres, et il peut ouvrir la
bouche pendant seulement cinq minutes sur trois heures, cependant
les autres reçoivent son approvisionne- ment. Le Corps de Christ est
un fait, on ne reçoit pas l'approvisionnement seulement quand il y a
des poignées de mains ou des conversations face à face. Quand un
homme expérimente quelque chose devant le Seigneur, et quand il
reçoit la « mort de Jésus » des mains de Dieu, il a déjà approvisionné
le Corps de Christ. Par conséquent, frères et sœurs, nous
approvisionnons l'église avec notre connaissance intérieure du
Seigneur. Nous n'avons pas à faire quelque chose consciemment
pour approvisionner les autres.
32 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

Nous approvisionnons les autres spontanément. Ceux qui n'ont pas


touché la réalité ne peuvent pas approvisionner les autres. Seuls
ceux qui ont touché la réalité approvisionneront les autres. Il n'est
pas question de fabriquer quoi que ce soit. Dans l'expérience de
Paul, l'approvisionnement du Corps de Christ est une réalité, ce
n'est pas un acte. Si nous passons par quelque chose d'une manière
réelle devant le Seigneur, et s'il y a la chose réelle en nous, nous
approvisionnerons l'église spontanément. Tant que nous aurons
l'expérience réelle, l'église en profitera spontanément.
L'œuvre de Paul était tout à fait spéciale. Il serait facile de le
comprendre s'il avait dit que la mort de Jésus opérait en lui et que
la vie de Jésus opérait aussi en lui. Mais il dit que la mort de Jésus
opérait en lui, et qu'en conséquence, la vie de Jésus opérait dans les
autres. Il serait difficile à quiconque ne connaît pas le Corps de
Christ de comprendre cette parole. Puisque le Corps est un, ce qui
opère en moi opère spontanément chez les autres. C'est la vie, et
c'est l'approvisionnement. Si nous voyons cela, nous nous
réjouirons. Tout ce que les membres reçoivent de la Tête se trouve
dans le Corps. Nous jouissons tous du même Corps. Frères et
sœurs, si nous touchons cette réalité, nous ne sentirons pas que
l'église est pauvre ou qu'elle est dans la misère. Évidemment, nous
admettons qu'extérieurement parlant, l'église manifeste bien une
condition de pauvreté et de misère. Nous admettons
qu'extérieurement parlant, les chrétiens individuels ont échoué et
les groupes chrétiens individuels ont échoué. Mais chaque fois que
nous toucherons la réalité de l'église, nous dirons que l'église n'est
pas pauvre et qu'elle n'est pas dans la misère. Les richesses de
l'église ne sont pas amoindries par l'échec des chrétiens individuels
et des groupes individuels. Jour après jour, tout ce que les membres
reçoivent de la Tête est transmis à l'église. Paul a touché la réalité
spirituelle. En conséquence, il pouvait réprimander l'église à
Corinthe d'une part, et l'approvisionner d'autre part.
Éphésiens 4.13 dit: « Jusqu'à ce que nous parvenions tous à
l'unité de la foi et de la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l'état
d'homme mûr, à la mesure de la stature de la plénitude de Christ. »
Il est difficile de comprendre ceci selon notre intelligence ou selon
notre apparence extérieure. Extérieurement parlant, il
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 33

semble que l'unité de la foi soit loin. Il est difficile de dire quand
l'église arrivera à cela. Mais lorsque nous toucherons la réalité
spirituelle, nous sentirons que ces questions n'existent plus. Alors
nous saurons que l'église est une aux yeux de Dieu et qu'elle n'a
jamais été divisée. Une fois que nous toucherons la réalité, tous les
problèmes extérieurs disparaîtront. Si nous n'avons pas vu la
réalité, nous n'aurons pas l'approvisionnement. Une fois que nous
verrons la réalité, l'approvisionnement en direction des autres
commencera. Ainsi, l'approvisionnement est fondé sur l'expérience
de la croix, et il est aussi fondé sur le contact avec la réalité du
Corps.
Nous devons comprendre que l'approvisionnement de la parole
est également fondé sur ce que nous avons déjà transmis à l'église
en termes de vie. Frères et sœurs, si ce que nous disons est ce que
nous avons déjà donné à l'église, le Saint-Esprit rendra témoignage
à nos paroles. Mais si ce que nous disons n'est pas quelque chose
que nous avons devant le Seigneur, le Saint-Esprit ne rendra pas
témoignage aux paroles. Si nous avons transmis une certaine
question à l'église en termes de vie et si nous parlons ensuite de
cette question, les autres recevront de l'aide de nos paroles. Mais si
nos paroles donnent simplement aux autres des pensées plus claires
et plus de connaissances, nous n'aurons que les fruits de l'arbre de
la connaissance du bien et du mal. La nourriture de l'église est la
vie. Seul l'approvisionnement de vie peut nourrir l'église. La
question n'est pas de savoir ce que nous pouvons donner aux
autres, mais ce que nous avons déjà donné à l'église. Quelle
contribution avons-nous donnée à l'église réelle? De quelle
contribution pouvons-nous parler quand nous nous tenons devant
cette église? Si nous n'avons pas touché la réalité, nous n'aurons
rien à dispenser aux autres. Les choses spirituelles et la réalité
derrière les paroles approvisionnent l'église.
Certains chrétiens considèrent que le Corps de Christ est une
illustration. Ils ne voient pas la réalité du Corps. En conséquence,
ils n'ont pas le moyen de devenir un approvisionnement pour les
autres. Si vous ne voyez pas le Corps, il n'y a aucun moyen par
lequel vous pouvez être un approvisionnement. Si c'est le Corps,
quand la bouche mange, c'est le Corps qui mange, quand les yeux
34 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

voient, c'est le Corps qui voit, et quand les oreilles entendent, c'est
le Corps qui entend. Quand un membre reçoit quelque chose, c'est
le Corps qui reçoit quelque chose. Peu importe quel frère ou quelle
sœur, tant que l'on reçoit quelque chose, c'est tout le Corps qui le
reçoit. Nous devons voir que la vie du Corps n'est pas simplement
une affaire d'existence corporative, mais une affaire de vie. Si nous
ne touchons pas la réalité, l'église sera seulement une doctrine, le
Corps sera simplement une illustration, et nous ne recevrons aucun
approvisionnement. Frères et sœurs, nous ne devons pas oublier que
nous sommes des membres du Corps, et que nous sommes tous un
seul Corps. Nous ne sommes pas seuls. Paul a dit: « Et si un membre
souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est
glorifié, tous les membres se réjouis- sent avec lui » (l Co 12.26).
Disait-il des paroles vaines, ou est-ce une réalité? Paul était une
personne qui avait la conscience du Corps. S'il n'avait pas touché la
réalité du Corps, il n'aurait pas pu dire une telle parole. Puisse
Dieu nous permettre de toucher la source, et puisse-t-Il nous
permettre de toucher la réalité, afin que nous puissions
approvisionner l'église d'une manière spontanée.

QUESTIONS ET RÉALITÉ
Si nous ne voyons pas de réalité spirituelle, nous aurons beau-
coup de questions. Supposez que vous avez beaucoup entendu
parler d'une personne mais que vous ne l'avez jamais vue. Quand
vous rencontrerez quelqu'un qui connaît cette personne, vous lui
poserez sans doute toutes sortes de questions la concernant. Mais il
y a dans ce monde une personne que vous connaissez très bien et à
propos de laquelle vous n'avez besoin de poser de questions à
personne. Cette personne est vous-même. Vous êtes vous-même une
réalité que vous connaissez très bien. Supposez que vous entrez
dans une maison où vous n'êtes jamais allé auparavant. Vous serez
obligé de demander combien de pièces il y a ou quelle est la
grandeur des fenêtres. Mais si vous avez emménagé dans cette
maison, vous n'aurez plus besoin de poser ce genre de questions.
Vous n'avez pas à poser des questions au sujet de quelque chose
que vous connaissez bien. Si vous vivez dans la réalité, vous
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 35

n'aurez plus à poser beaucoup de questions. Si un homme ne


connaît pas le Corps de Christ, il demandera ce qu'est le Corps de
Christ. Mais s'il sait ce qu'est le Corps de Christ, il n'aura plus
besoin de poser des questions.
Dans les questions spirituelles, nous pouvons seulement clarifier
les choses jusqu'à ce qu'une personne n'ait plus de problèmes
spirituellement. Nous ne pouvons pas clarifier les choses jusqu'au
point où une personne n'a plus de questions mentalement. Prenez
l'exemple de la prédication de l'évangile. Notre évangile peut
seulement permettre aux gens de croire d'une manière claire, il ne
peut pas permettre aux gens de comprendre d'une manière claire.
Quand Philippe a dit à Nathanaël qu'il avait rencontré Celui à
propos de qui Moïse dans la loi, ainsi que les prophètes, ont écrit,
Nathanaël répondit: « Peut-il sortir de Nazareth quelque chose de
bon ? Mais après que le Seigneur a dit: « Avant que Philippe
t'appelle, alors que tu étais sous le figuier, je t'ai vu », Nathanaël
toucha la réalité, et il confessa spontanément: « Tu es le Fils de Dieu;
tu es le Roi d'Israël» (Jean 1.45-49). Il toucha la réalité et ses
questions disparurent. C'est la manière dont les choses spirituelles
fonctionnent. Une fois qu'une personne aura touché la réalité, elle
sera illuminée en son intérieur, et qu'elle soit ou non capable de
l'expliquer, elle saisira clairement cette réalité au dedans d'elle.
Il y a dans la Bible beaucoup de paroles qui peuvent facile- ment
provoquer des incompréhensions. Mais si le Saint-Esprit va de pair
avec ces paroles, un homme touchera la réalité spirituelle. Une fois
qu'un homme aura touché la réalité spirituelle, il n'y aura plus
d'incompréhensions. Quelqu'un a dit un jour que l'in-
compréhension est une marque des ténèbres. C'est vrai. Si un
homme voit la réalité, il n'aura plus aucune incompréhension.

COMMENT ENTRER DANS LA RÉALITÉ


Toutefois, la réalité spirituelle est souvent simplement un terme
pour nous, nous ne sommes pas entrés dans la réalité elle-même.
Nous devons entrer dans la réalité elle-même, pour que ce que nous
avons soit réel pour nous. Comment pouvons-nous entrer dans la
réalité spirituelle? Jean 16.13 dit: « Mais quand il sera
36 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

venu, l'Esprit de réalité, il vous guidera dans toute la réalité. » Le


verset 14 dit: « Il me glorifiera, parce qu'il recevra de ce qui est à
moi, et vous l'annoncera. » Ces deux versets nous disent que le
Saint-Esprit nous guidera et que le Saint-Esprit nous conduira dans
toute la réalité.
Les deux plus grandes œuvres du Saint-Esprit sont Sa révélation
et Sa discipline. La révélation du Saint-Esprit nous montre la réalité
spirituelle, tandis que la discipline du Saint-Esprit nous dirige, à
travers l'ordonnancement de l'environnement, dans toute la réalité
spirituelle.
La révélation est la base de toute évolution spirituelle. Si un
chrétien n'a pas reçu de révélation, il est superficiel aux yeux de
Dieu, peu importe la somme de connaissances spirituelles qu'il
possède ou la bonne conduite qu'il a extérieurement. Il est possible
qu'il n'ait même pas fait un pas en avant. En même temps, si la
révélation du Saint-Esprit ne correspond pas à la discipline du
Saint-Esprit, la révélation n'est pas parfaite. Nous pouvons dire que
la révélation de l'Esprit est la fondation, tandis que la discipline de
l'Esprit est l'édification. Mais ceci ne signifie pas qu'il y a un
moment où nous avons la révélation de l'Esprit et un autre moment
où nous avons la discipline de l'Esprit. La discipline de l'Esprit est
mélangée avec la révélation de l'Esprit. Alors qu'Il révèle, Il
discipline, et pendant qu'Il discipline, Il révèle aussi. Par
conséquent, nous ne pouvons pas dire que la révélation inclut
l'ensemble de la vie chrétienne, à moins que nous ne considérions
la discipline comme faisant partie de la révélation.
Nous croyons que le Fils a accompli tout ce que le Père lui a
confié (17.4). Nous croyons également que l'Esprit a accompli tout
ce que le Fils lui a donné à faire. Nous croyons que, quelle que soit
la grandeur d'une réalité spirituelle, l'Esprit nous amènera dans
cette même réalité. Rien de ce qui est de l'église n'est refusé à
l'église. Ce n'est pas simplement une question de notre expérience,
mais une question de savoir si l'œuvre du Saint-Esprit est une
réussite ou un échec. Nous devons nous rappeler que, tout comme
Christ a tout accompli, l'Esprit accomplira toutes choses. Nous
devons croire en la fiabilité de l'Esprit, et nous devons croire en la
perfection de l'œuvre de l'Esprit.
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 37

Le but de l'œuvre de l'Esprit est de nous conduire dans ce qui est


réel, dans la réalité. D'une part, l'Esprit nous donne la révélation et
nous amène dans ce qui est réel afin que nous voyions ce que nous
sommes en Christ. D'autre part, l'Esprit donne la discipline. Il
semble qu'il manque quelque chose à certains chrétiens. Il semble
qu'il y a très peu d'œuvre et très peu de constitution de l'Esprit en
eux. Il semble qu'ils ne peuvent presque pas s'aider eux-mêmes,
encore moins aider les autres. Il semble qu'ils ne peuvent même pas
approvisionner leurs propres besoins, encore moins approvisionner
les besoins des autres. Si un chrétien veut aider les autres, il doit
permettre à l'Esprit du Seigneur de le conduire dans la réalité. En
vue de le conduire dans la réalité spirituelle, l'Esprit du Seigneur
devra le conduire dans beaucoup de discipline et d'épreuves.
David a dit: « Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice !
Dans la détresse, tu me mets à l'aise » (Ps 4.2). Dieu permit à David
d'être en détresse afin qu'il soit mis à l'aise (élargi). Jacques 2.5 dit: «
Écoutez, mes frères bien-aimés: Dieu n'a-t-il pas choisi les pauvres
du monde, pour qu'ils soient riches en la foi et héritiers du royaume
qu'il a promis à ceux qui l'aiment ? Dieu a choisi les pauvres de ce
monde afin qu'ils soient riches dans la foi. Dieu n'a aucune intention
de toujours laisser Ses enfants dans la détresse. Il n'a pas l'intention
de les laisser dans la pauvreté tout le temps. Il a l'intention d'élargir
Ses enfants par la détresse et de les enrichir par la pauvreté.
Apocalypse 21 nous parle de la condition future de l'église
devant Dieu. De quelle sorte de condition s'agit-il? La Nouvelle
Jérusalem aura « la gloire de Dieu. Sa lumière était semblable à une
pierre très précieuse, comme une pierre de jaspe, transparente
comme du cristal » (v. 11). « Et sa muraille était construite en jaspe; et
la cité était d'or pur, semblable à du verre transparent. Les
fondements de la muraille de la cité étaient ornés de toute espèce de
pierres précieuses » (v. 18-19). « Et la cité était carrée ; sa longueur est
aussi grande que sa largeur. Il mesura la cité avec le roseau, et
trouva douze mille stades; sa longueur, sa largeur et sa hauteur en
étaient égales » (v. 16). Ceci nous montre
38 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

les richesses et l'élargissement de l'église quand elle apparaîtra un


jour devant Dieu.
Que signifie être élargi ? Le Psaume 4.2 nous dit que lorsque
nous sommes dans la détresse, Dieu peut nous élargir en vue de la
jouissance de Dieu. Cela signifie que l'élargissement amène la
jouissance de Dieu, et que la détresse ne fera s'enfoncer personne.
Ceux qui voient la quatrième personne marcher au milieu de la
fournaise (Deutéronome. 3.25) sont ceux qui jouissent de Dieu. Ces
per- sonnes sont élargies. Ceux qui sont emprisonnés et dont les
pieds sont fixés dans les ceps, et cependant continuent de prier et de
chanter des hymnes de louange à Dieu (Acte. 16.24-25), sont ceux
qui jouissent de Dieu. Ce sont ceux qui sont élargis. Bien que la
porte de la prison fût fermée, ceux qui se trouvaient à l'intérieur
pouvaient encore jouir de la présence de Dieu. Ce sont là les per-
sonnes élargies.
L'Esprit nous élargit au travers de la détresse. Malheureuse- ment,
quelquefois quand nous sommes dans la détresse, nous ne pouvons-
nous en délivrer. Nous savons que le Seigneur permit : à Job de
souffrir afin de l'amener à la fin de la part de Dieu (Jaques 5.11). Job
a en effet atteint la fin de la part de Dieu. Mais mal- heureusement,
beaucoup de gens sont finis avant d'atteindre la fin de Dieu! Certains
trébuchent dans leurs épreuves alors qu'ils sont éprouvés. Ils sont
dans la détresse, mais ils ne sont pas élargis. D'autres murmurent
contre Dieu à l'instant où ils sont mis à l'épreuve, ils se plaignent que
Dieu n'est pas juste à leur égard. En conséquence, ils sont pris au
piège de leurs propres épreuves, et ils ne sont pas élargis.
Certains chrétiens ne sont pas dans la détresse, cependant ils
sont très pauvres. Ils leur manque la réalité spirituelle, et ce qu'ils
ont ne suffit même pas pour leurs propres besoins, encore moins
pour aider les autres. Toutefois, certains chrétiens sont riches, et on
ne peut pas sonder leur profondeur ou épuiser leur mesure. Quand
quelqu'un leur présente ses problèmes, ils peuvent toujours lui
apporter leur l'aide. Il semble qu'aucun problème n'est insoluble
devant eux, et il semble qu'aucune personne qui va les voir ne rentre
sans avoir reçu de l'aide. On ne peut qu'incliner sa tête et rendre
grâces au Seigneur d'avoir donné à l'église des
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 39

personnes si riches. Leurs richesses sont plus grandes que les


problèmes et la pauvreté des autres. Toutes ces personnes sont bien
capables de donner l'approvisionnement. Elles sont riches. Par
conséquent, elles peuvent apporter de l'aide. Elles sont riches parce
qu'elles ont touché la réalité.
Qu'une église puisse être le chandelier d'or et un témoignage ou
non dépend de combien de croyants élargis elle compte en son sein.
Cela dépend de combien elle à de croyants riches dans la foi qui
peuvent approvisionner les autres. Quand un ami vient nous voir à
minuit pour emprunter des morceaux de pain, et que nous n'avons
rien à lui présenter, nous pouvons aller frapper à la porte d'un autre
ami (Le 11.5-6). Mais parfois, quand les autres ont besoin de pain,
le Seigneur nous dit: « Donnez-leur vous-mêmes à manger » (Mt
14.16). Combien de morceaux de pain avons-nous réellement? Nous
pouvons souvent prier pour des approvisionnements provisoires, et
le Seigneur peut nous faire miséricorde. Mais les prières provisoires
ne peuvent pas remplacer les richesses. Si nous n'avons pas de
croissance dans les richesses spirituelles en un an ou même en cinq
ans, nous sommes en effet dans la pauvreté.
Quelle est la cause de notre pauvreté? La cause réside dans
l'absence de discipline de la part de l'Esprit et l'absence de
restrictions de l'Esprit. Nous ne devons pas oublier que toutes les
personnes élargies sont celles qui sont passés par des expériences
devant le Seigneur. Leurs expériences et leur histoire deviennent les
richesses de l'église. Beaucoup de maladies existent en vue
d'augmenter les richesses de l'église. Beaucoup de problèmes
existent en vue d'augmenter les richesses de l'église. Beaucoup
d'obstacles et de difficultés existent en vue d'augmenter les richesses
de l'église. Beaucoup de chrétiens vivent en paix, cependant leur fin
est la pauvreté spirituelle. Quand d'autres frères et sœurs sont
confrontés à des problèmes, ces chrétiens ne peuvent pas
comprendre et leur apporter de l'aide spirituelle. Ils n'ont pas une
histoire devant Dieu, et le Saint-Esprit n'a aucune occasion de
manifester par eux la réalité de Christ ou d'œuvrer Christ en eux. Ils
peuvent avoir entendu beaucoup d'enseignements, mais les
enseignements ne peuvent pas remplacer l'œuvre de l'Esprit.
40 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

Avec ceux qui n'ont pas l'œuvre de l'Esprit, les richesses du


Seigneur ne peuvent pas devenir leurs richesses, et ils n'ont rien à
donner aux autres. Par conséquent, que nous soyons ou non utiles
dans les mains du Seigneur dépend de ce que le Saint-Esprit a fait
ou non une œuvre en nous. Un chrétien ne doit pas être telle­ ment
déchu qu'il ne bénéficie d'aucune intervention du Saint- Esprit,
comme s'il était destiné à la pauvreté. Nous croyons que le Seigneur
n'abandonne pas quelqu'un qui se confie dans Ses mains. Nous
croyons que toutes les épreuves servent à nous élargir et à nous
enrichir. Une fois qu'un homme passe par une épreuve, il n'en
devient que plus riche. Chaque fois qu'un homme fait face à une
détresse, il arrive à connaître Dieu encore davantage. De cette
manière, il devient peu à peu qualifié pour approvisionner les
enfants de Dieu dans l'église.
Une sœur fut sauvée à l'âge de treize ans et vécut jusqu'à l'âge
de cent trois ans. Quand elle fut âgée de cent ans, un frère alla la
voir et lui demanda pourquoi Dieu l'avait-Il gardée sur terre pendant
si longtemps. Elle répondit rapidement: « Dieu me laisse ici pour
prier et prier. » Elle était en effet une personne riche ! Une autre sœur
resta clouée au lit pendant quarante ans, dont trente-cinq ans durant
lesquels elle ne put rien entendre. Lors- qu'un frère alla la voir, elle
dit: « Avant j'étais très active, courant çà et là, très affairée. Mais je
négligeais l'œuvre cruciale de la prière dans l'église. Je suis restée
couchée ici depuis quarante ans et tous les jours j'accomplis l'œuvre
de la prière. » Elle n'était pas devenue colérique, impatiente et ne
murmurait pas. Au contraire, elle accomplissait des œuvres
merveilleuses. Sa détresse l'avait élargie et enrichie, et ses richesses
étaient devenues les richesses de l'église.
Certains frères et sœurs ne sont pas très éloquents dans l'église;
ils ne sont pas très en vue, et pourtant ils peuvent prier. Chaque fois
qu'ils entendent quelque chose, ils prient pour cela. Ils prient pour
les malades et ils prient pour les saints qui sont en difficulté. Ils
continuent à approvisionner l'église par leurs prières. Certains frères
et sœurs ne font que se réunir, ils ne prient jamais. Ou ils ne font
qu'écouter des messages, ils ne prient jamais. Ces derniers n'ont rien
à offrir à l'église. Ils ne sont pas passés
LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ 41

par la discipline de l'Esprit et ne savent pas ce qu'est la réalité


spirituelle. Ils sont pauvres. Certains frères et sœurs, aux yeux de
l'homme, devraient être écrasés. Cependant ils ne sont toujours pas
écrasés parce que d'autres les approvisionnent. Ainsi, les richesses
de la vie ne sont pas une question de paroles de doc- trine, mais
une question de passer par quelque chose devant le Seigneur de
manière à donner de l'approvisionnement à l'église.
Jour après jour, l'Esprit cherche l'occasion de nous conduire
dans la réalité spirituelle. Si nous n'acceptons pas la discipline du
Saint-Esprit, Il n'aura pas l'opportunité de nous conduire dans la
réalité spirituelle. Souvent lorsque les difficultés arrivent, certains
choisissent la voie facile, et les autres essaient de contourner la
voie adéquate. Ils peuvent contourner les difficultés, mais ils auront
perdu l'occasion de permettre au Saint-Esprit de les diriger dans la
réalité spirituelle. L'Esprit n'aura pas la chance d'œuvrer en eux
jusqu'au point où leur portion devienne la portion de l'église. Si une
personne échappe à la discipline du Saint-Esprit, elle ne peut pas
s'attendre à entrer dans la réalité spirituelle. En revanche, elle
perdra sa chance d'être élargie et enrichie.
Frères et sœurs, nous devons accepter la discipline du Saint­
Esprit pour être élargis et pour pouvoir approvisionner l'église.
Nous avons besoin d'une consécration plus complète et minutieuse
afin que l'Esprit du Seigneur puisse avoir l'occasion d'accomplir
Son œuvre en nous et nous conduire dans la réalité spirituelle.
Puissions-nous apprendre quelque chose de plus jour après jour
devant le Seigneur, et puissions-nous avoir plus de dépôt jour après
jour, afin que ce que nous avons appris et qui s'est déposé en nous
devienne les richesses de l'église. Les riches- ses seront un jour
manifestées dans le nouveau ciel et la nouvelle terre. Frère et
sœurs, l'or ou les pierres précieuses ne peuvent échapper au feu, et
aucune perle ne peut émerger sans douleur. Prions afin que le
Seigneur nous délivre des paroles vaines et de toutes sortes de
pauvreté, et demandons-Lui de nous montrer de plus en plus ce
qu'est la réalité spirituelle. Puisse le Seigneur nous diriger par Son
Esprit dans toute réalité spirituelle !
ANNEXE

OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU

Références biblique: Es 50.10-11 ; Ps 36.9


La réalité spirituelle est ce qui est vrai. C'est la vérité qui nous
rend libres. Toutefois, souvent un chrétien ne touche pas ce qui est
vrai. À la place, il tombe dans le mensonge, et il est trompé et lié
par la tromperie. Il ne voit pas la vraie nature des choses, mais il
s'illusionne à penser qu'il est dans le vrai. Ce qu'il pense et fait est
totalement faux, et cependant il pense qu'il a totale- ment raison. Ce
genre de condition s'appelle 1'« obsession », Ceux qui sont obsédés
ont besoin de la lumière de Dieu pour être délivrés de leur
obsession. Considérons d'abord ce qu'est l'obsession.

QU'EST-CE QUE UOBSESSION ?

L'obsession est la tromperie de soi-même. Une personne obsédée


ressemble à la personne décrite dans 1 Jean 1.8. Une personne
obsédée se trompe elle-même. Si un homme sait qu'il a péché, et dit
cependant aux autres qu'il n'a pas péché, c'est un mensonge. Mais si
un homme a péché, et croit cependant qu'il n'a pas péché, c'est la
tromperie de soi-même. Mentir est savoir qu'on a péché et dire
cependant aux autres qu'on n'a pas péché. Être obsédé est avoir
clairement péché, et penser cependant, en même temps, qu'on est
aussi merveilleux et sans péché que le Seigneur Jésus, même au
point de croire et de dire qu'on n'a aucun péché. Mentir est savoir
qu'on a péché et essayer de tromper les autres. Être obsédé est croire
qu'on n'a pas de péché et dire aux autres qu'on n'a aucun péché,
alors qu'on a réellement péché. Autrement dit, mentir est trompé les
autres, tandis qu'être obsédé est se tromper soi-même. Le contenu
du mensonge et de l'obsession sont identiques. Il y a le péché dans
les deux cas. Mais dans un cas, la
44 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

conscience d'un homme sait qu'il a péché, cependant il trompe les


autres en disant qu'il n'a pas péché. Dans l'autre cas, la conscience
d'un homme lui dit qu'il n'a pas péché, et dans son cœur il croit
aussi qu'il n'a pas péché. Ceux qui trompent les autres mentent,
tandis que ceux qui se trompent eux-mêmes sont obsédés. Toutes
les personnes obsédées sont des personnes qui se trompent elles-
mêmes. Toutes les personnes obsédées passent beaucoup de temps
en se considérant elles-mêmes tombé dans l'obsession. Beaucoup
de personnes orgueilleuses sont devenues obsédées parce que non
seulement elles essaient d'amener les autres à penser qu'elles sont
un certain genre de personne, mais elles pensent elles-mêmes
qu'elles sont ce genre de personne!
Paul fut autrefois obsédé. Quand Étienne fut lapidé à mort, Paul
« approuva son meurtre » (Acte 8.1). Il était obsédé au-dedans de lui.
Quand il écrivit à l'église à Philippe, il mentionna sa condition
antérieure: « Quant au zèle, persécuteur de l'église » (Ph 3.6). Il
pensait qu'il devait persécuter l'église afin de servir Dieu avec zèle.
Lorsque les hommes enduraient des maux, son cœur se réjouissait.
Mais, selon sa considération, cela ne suffisait pas. Il « alla auprès du
souverain sacrificateur, et lui demanda des lettres pour les
synagogues de Damas, afin que, s'il en trouvait quelques-uns qui
soient de la Voie, hommes ou femmes, il les amène liés à
Jérusalem » (9.1-2). Il croyait qu'en faisant cela, il servait Dieu avec
zèle. Mais était-ce juste ? Son désir de servir Dieu était juste. Mais,
il avait tort de croire qu'en persécutant l'église, il servait Dieu. Il
avait tort, cependant il pensait avoir raison. C'est de l'obsession.
Dans Jean 16.2 le Seigneur Jésus décrit certaines personnes qui
sont obsédées. Il dit: « Ils vous excluront des synagogues; et l'heure
vient où quiconque vous tuera pensera rendre un service à Dieu. »
Penser qu'on sert Dieu en tuant les disciples du Seigneur, c'est
tomber dans l'obsession.
L'obsession est une affaire du cœur. C'est faire la mauvaise
chose en disant cependant dans son cœur que c'est bien. Si un
homme fait quelque chose de mauvais, mais s'entête à dire de sa
bouche que c'est bien, c'est du mensonge. Mais si un homme fait
quelque chose de mal, et non seulement il le dit de sa bouche mais
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU 45

il croit même dans son cœur que c'est bien, c'est de l'obsession.
Mentir est être entêté de l'extérieur et restreint de l'intérieur. Dans
ce cas, plus on est confiant extérieurement, plus on est timide
intérieurement. Mais l'obsession est être entêté à la fois
extérieurement et intérieurement. C'est être confiant à la fois
extérieurement et intérieurement à tel point que même la
conscience semble justifier l'acte.
Le symptôme de l'obsession est de penser et de croire qu'une
mauvaise chose est bonne au point qu'on ne peut pas dire qu'elle
est mauvaise. C'est cela être obsédé. Il y a ceux qui s'imaginent
que quelque chose se passe avec les autres alors que rien ne se
passe réellement. L'imagination va tellement loin qu'ils se
convainquent d'une certaine chose, et en viennent même à trouver
des preuves et des évidences pour étayer leur imagination. Cela,
c'est aussi de l'obsession. Certains chrétiens veulent faire quelque
chose ou désirent atteindre certains objectifs. Au début, ils ont le
sentiment que ce qu'ils veulent faire n'est peut-être pas bien. Mais
plus tard, comme leurs pensées sont fixées dans ce sens, plus ils y
pensent, plus ils sentent que c'est bien, et plus les choses
deviennent réelles et vraies. À la fin, ils croient que c'est
totalement bien. Ils considèrent que c'est la vérité, et ils disent aux
autres que c'est la vérité. Ceci est aussi de l'obsession. Quelqu'un
peut être tellement obsédé que lorsque les autres utiliseront la
Parole de Dieu et lui prouveront qu'il a tort, il n'y prêtera toujours
pas attention. Il n'est pas facile d'aider ou de corriger un chrétien
obsédé, parce qu'il croit que sa conscience dit qu'il a raison.
Nous devons faire très attention de n'avoir aucune intention de
tromper les autres. Même lorsque nous disons quelque chose
d'inexact de manière accidentelle, nous devrions le corriger. Si
nous essayons consciemment de dire une parole inexacte, nous
tromperons d'abord les autres, mais nous finissons par tomber dans
la tromperie de nous-mêmes.
Un frère voulait être zélé pour le Seigneur. Il pensait qu'il
n'apparaîtrait pas assez zélé s'il priait avec sa voix naturelle. Par
conséquent, il essaya de générer un son de voix différent. Quand il
priait de cette manière au début, il se sentait quelque peu
46 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

étrange, et il était conscient que ce n'était pas sa propre voix. Mais


longtemps après, il oublia quelle était sa voix originale. Les autres
pouvaient sentir que le ton de sa prière n'était pas naturel, et
cependant, il pensait que son ton était très naturel. Considérer
quelque chose de non naturel comme naturel, c'est de l'obsession.
Au début quand il faisait semblant, il y avait encore le sentiment,
mais après qu'il est devenu obsédé, le sentiment avait disparu. Il
pensait que ce qu'il avait était réel. Ceci nous montre la condition
pitoyable d'un homme qui est obsédé.

Exemples d'obsession dans Malachie


Un livre de l'Ancien Testament nous montre ce que sont les
personnes obsédées. Ce livre, c'est Malachie. En 1.2 il est dit: « Je
vous ai aimés, dit l'Éternel. » C'est un fait. Cependant les Israélites
dirent: « En quoi nous as-tu aimés? » C'est de l'obsession. La parole
qui sortit de la bouche des Israélites fut différente du men- songe
ordinaire. Ils n'avaient pas peur de dire à Dieu: « En quoi nous as-tu
aimés? » Ceci prouve qu'ils croyaient sincèrement dans leur cœur que
Dieu ne les avait pas aimés. Ils ne croyaient pas aux faits, ils
prenaient le mensonge pour la vérité. C'est de l'obsession.
Malachie 1.6 dit: « Un fils honore son père, et un serviteur son
maître. Si je suis Père, où est l'honneur qui m'est dû ? Si je suis
Maître, où est le respect qu'on me doit? Dit l'Éternel des armées, à
vous, sacrificateurs, qui dédaignez mon nom. Vous dites : En quoi
avons-nous dédaigné ton nom? » Ils ne craignaient pas l'Éternel, ils
croyaient cependant qu'ils n'avaient pas dédaigné Son nom. C'est de
l'obsession.
Le verset 7 dit: « Vous apportez sur mon autel de la nourriture
souillée. » C'est la parole de Dieu. Cependant ils dirent: « En quoi
t'avons-nous souillé? » Ils avaient tort, cependant ils croyaient qu'ils
avaient raison. C'est de l'obsession.
Malachie 2.13 dit : « Voici en second lieu ce que vous faites :
vous couvrez l'autel de l'Éternel de larmes, de pleurs et de
gémissements, de sorte qu'il ne se tourne plus vers l'offrande et qu'il
n'agrée rien de vos mains. » Ce sont là des faits. Cependant ils dirent:
« Pourquoi ?» (Verset 14). Ils faisaient quelque chose de mal, et
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU 47

ils ne croyaient cependant pas qu'il y avait pareille chose. C'est de


l'obsession.
Le verset 17 dit: « Vous fatiguez l'Éternel par vos paroles. » C'est
un fait. Cependant ils dirent: « En quoi le fatiguons-nous? » Ils
fatiguaient Dieu, cependant, ils ne croyaient pas qu'ils avaient agi
ainsi. C'est de l'obsession.
Malachie 3.7 dit: « Depuis le temps de vos pères, vous vous êtes
écartés de mes prescriptions, vous ne les avez pas gardées. Revenez
à moi, et je reviendrai à vous, dit l'Éternel des armées. » C'est la
parole de Dieu. Cependant ils demandèrent à Dieu: « En quoi devons-
nous revenir? » C'est comme s'ils ne s'étaient jamais écartés des
prescriptions de Dieu. Ils croyaient qu'ils n'avaient pas besoin de
revenir. C'est de l'obsession.
Le verset 8 dit: « Un être peut-il frustrer Dieu? Car vous me
frustrez. » C'est la parole de Dieu. Cependant ils dirent: « En quoi
t'avons-nous frustré ? » Ils frustraient Dieu, cependant ils croyaient
qu'ils n'avaient rien fait. C'est de l'obsession.
Le verset 13 dit: « Vos paroles ont été dures contre moi, dit
l'Éternel. » C'est un fait. Cependant ils dirent: « En quoi avons- nous
parlé entre nous contre toi ? » Leurs paroles avaient été dures contre
Dieu, cependant ils croyaient qu'ils n'avaient rien fait. C'est de
l'obsession.

Exemples d'obsession dans l'Évangile de Jean


Le Nouveau Testament aussi a un livre qui parle beaucoup de
l'obsession. C'est l'Évangile de Jean. Voici quelques exemples.
Jean 5.43 dit: « Je suis venu au nom de mon Père, et vous ne me
recevez pas; si un autre vient en son propre nom, vous le recevez. »
Les Israélites semblaient être parfaitement à l'aise avec leur
conscience en rejetant le Seigneur Jésus. C'est de l'obsession.
Le verset 44 dit: « Comment pouvez-vous croire, vous qui
recevez de la gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la
gloire qui vient du seul Dieu ? » Ils ne cherchaient pas la vraie gloire.
Ils cherchaient ce qui n'est pas la gloire. Qu'est-ce? C'est de
l'obsession.
Jean 7.19 dit: « Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi? Et nul de
vous n'observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me tuer ? »
48 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

C'était la parole du Seigneur. La foule répondit : « Tu as un démon!


Qui est-ce qui cherche à te tuer? » (Verset 20). Ils étaient obsédés
par leurs mensonges. Autrement, ils n'auraient pas dit: « Tu as un
démon! » Ils voulaient tuer le Seigneur, cependant ils étaient
tellement obsédés qu'ils pensaient que le Seigneur avait un démon.
Le verset 27 dit : « Cependant, celui-ci, nous savons d'où il est;
mais le Christ, quand il viendra, personne ne saura d'où il est. »
C'est encore mentir à tel point que c'est de l'obsession.

LES SYMPTÔMES DE L’OBSESSION


Être obsédé est une chose pitoyable et tragique. Ceux qui sont
obsédés sont dans une condition très anormale. Considérons
quelques exemples d'obsession.
Certains chrétiens sont obsédés dans leur parler. D'une part, ils
disent quelque chose mais pensent qu'ils ne l'ont jamais dit. D'autre
part, ils peuvent ne pas avoir dit quelque chose mais pensent qu'ils
l'ont dit. Les autres peuvent ne pas avoir dit quelque chose,
cependant ils pensent que les autres ont dit quelque chose, et ils
sont convaincus qu'une telle chose a été dite. Ces chrétiens ne sont
pas seulement en train de mentir, ils sont obsédés. Mentir est dire
quelque chose de faux tout en étant conscient de cela. Être obsédé
est dire quelque chose de faux sans en être conscient. Mentir est
dire quelque chose de faux et se rendre ensuite compte que c'est
faux. Être obsédé est dire quelque chose de faux et ensuite penser
qu'on a raison. Certains chrétiens sont tellement obsédés qu'ils
prennent les mensonges pour des vérités, le tort pour la raison et
les mensonges pour des faits.
Au début, ces chrétiens mentent pour tromper les autres. Mais à
la fin, ils se trompent eux-mêmes. Quand quelqu'un ment, il
trompe d'abord un frère, cinq frères puis dix frères. Tous les frères
souffrent. Cependant à la fin il paie un grand prix parce que cette
obscurité le conduit à l'obsession. Il prend l'habitude de mentir, et
il ment à tel point qu'il est convaincu qu'il dit la vérité. Il devient
obsédé. Au début, celui qui ment trompe les autres. Mais à la fin,
cela le conduit à l'obsession. Qu'une personne dise à une autre que
telle ou telle chose est arrivée et comment elle était
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU 49

réelle, quand rien n'est arrivé en réalité, c'est un mensonge. Mais


quelque temps après, la même personne peut aller dire à une autre
personne la même chose, et deux personnes peuvent être trompées.
Elle peut ensuite aller dire à deux autres personnes la même chose
en détail, et deux personnes de plus sont ainsi trompées. Quand elle
a menti pour la première fois, elle peut avoir ressenti un peu
d'inquiétude, et elle peut avoir pris conscience qu'un chrétien ne
devrait pas faire une telle chose. Mais alors que le temps passe, elle
commence à perdre son sentiment, et elle devient de plus en plus
convaincue en elle-même, croyant que ce qu'elle a dit est vrai. C'est
de l'obsession. Être obsédé c'est fabriquer quelque chose pour
tromper les autres à tel point que l'on finit par le croire soi-même.
Certains chrétiens sont obsédés par la question des témoignages.
Un jour un frère a entendu beaucoup de témoignages des autres
concernant les réponses aux prières, les bénédictions de Dieu aux
œuvres et la délivrance de Dieu dans les difficultés. Ces
témoignages suscitèrent une espèce de fantasme en lui, et il
commença à penser que ses prières aussi étaient exaucées. Il crut
que les bénédictions de Dieu reposaient sur ses œuvres et qu'il avait
expérimenté la délivrance de Dieu dans les difficultés. En réalité,
aucune de ces choses n'était un fait, elles étaient toutes le fruit de sa
propre imagination. Mais chaque fois qu'il en avait l'occasion, il se
levait et donnait ses témoignages, et il les décrivait avec un tel
souci de détail qu'ils apparaissaient comme extrêmement réels.
Dans sa bouche, quelque chose d'ordinaire devenait un événement
extraordinaire, et quelque chose qui n'était pas si merveilleux
devenait parfaitement merveilleux. Après avoir témoigné de cette
manière encore et encore, il commença à croire à ce qu'il disait. À
un certain moment, il ne pouvait plus dire quelle partie était
authentique et quelle partie était fabriquée. Quand un homme
tombe si profondément dans la tromperie de soi, il commence à
croire en lui-même que tout est vrai. C'est de l'obsession.
D'autres chrétiens sont obsédés par la maladie. Ils n'ont pas de
maladie, mais ils pensent qu'ils sont atteints de telle ou telle
maladie. Beaucoup de ces maladies proviennent de l'amour de soi.
Ils ne sont pas réellement malades, et leurs maladies ne sont pas
50 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

reconnues par les médecins. Mais ils s'aiment et se protègent eux-


mêmes de manière excessive. S'ils ont un léger malaise, ils disent
qu'ils sont malades de ceci ou de cela. Quand leur cœur bat un peu
plus vite, ils disent qu'ils sont atteints de maladie cardiaque. Quand
ils toussent un peu, ils disent qu'ils ont la tuberculose. Si un
médecin leur dit la vérité et déclarent qu'ils ne sont pas malades, ils
disent que ce médecin n'est pas un bon docteur. Si le médecin se
met d'accord avec eux et dit qu'ils sont malades, ils disent que c'est
un bon docteur. Ils disent qu'ils sont malades, alors qu'en fait ils
sont en bonne santé. C'est l'amour de soi qui vire à l'obsession. Au
début, ils disent qu'ils sont malades en vue de gagner la sympathie
de leurs connaissances, amis et membres de la famille. Mais à la fin,
ils croient vraiment qu'ils sont malades. Leur cœur a créé la maladie
à partir de rien. C'est de l'obsession. Être obsédé, c'est se tromper
soi-même avec quelque chose qu'on a fabriqué au point qu'on ne se
rend pas compte qu'on s'est trompé soi-même.
Certains chrétiens sont obsédés par la peur. Ils ont peur dans leur
cœur, mais il n'y a pas de cause réelle à leur peur. Au début, ils ont
pu avoir quelques inquiétudes à propos de certaines choses. Mais à
la fin, ils deviennent sérieusement effrayés par ces choses. Même si
vous leur donnez toutes sortes de raisons de ne pas avoir peur, ils ne
vous croiront toujours pas. Si quelqu'un leur dit qu'ils ne doivent
pas avoir peur, ils ont d'autant plus peur. C'est de l'obsession.
D'autres chrétiens sont obsédés par les spéculations. À cause du
manque de lumière, ils prennent souvent la spéculation pour un fait.
Premièrement, ils spéculent que certaines personnes feraient
certaines choses, iraient à certains endroits et diraient certaines
paroles. Plus tard, ils croient que la personne a effectivement fait
ces choses, est allée à ces endroits et a dit ces paroles. Ils peuvent
devenir tellement obsédés qu'ils considèrent qu'une chose est là
alors qu'elle n'est pas réellement là. Il peut s'agir clairement d'un cas
de faux reproche adressé à quelqu'un, mais ils croient qu'ils ont les
faits. C'est de l'obsession. C'est de l'obsession de penser qu'une
personne est comme si ou comme ça quand elle ne l'est pas en
réalité, ou de penser qu'une certaine personne
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU 51

a fait certaines choses alors qu'elle n'a réellement rien fait. Être
obsédé, c'est prendre les spéculations pour la réalité.
Il y a une autre sorte d'obsession. Certains chrétiens, sont des
chrétiens qui, cherchent beaucoup Dieu et sont très désireux d'aller de
l'avant d'une manière adéquate devant le Seigneur. Cependant, ils
n'ont pas de lumière. Quelque chose peut ne pas être faux, pourtant ils
pensent qu'ils ont mal agi, et ils s'en inquiètent constamment à tel
point qu'ils disent que le Seigneur ne leur pardonnera plus et que le
sang ne les purifiera plus. Aux yeux de Dieu, ils n'ont pas péché.
Cependant, ils sont persuadés qu'ils ont péché. Ils pensent avoir fait
un mal irréparable et commis un péché impardonnable. Ils sont
remplis de regrets, et ils pleurent. Pensant qu'une seule confession ne
suffit pas, ils confessent dix fois ou même cent fois. Même s'ils
confessent sans cesse, ils pensent que leur péché est encore présent.
Qu'est-ce? C'est de l'obsession. On peut être obsédé par plus que de
simples mauvaises choses. Il est même possible d'être obsédé par le
senti- ment du péché. Si un chrétien qui cherche Dieu n'a pas la
lumière, il condamnera ce qu'il n'a pas commis. C'est de l'obsession.
Être obsédé est croire que quelque chose est réel alors qu'en fait cela
ne l'est pas.
Ésaïe 5.20 dit: « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le
bien mal, qui changent les ténèbres en lumière et la lumière en
ténèbres, qui changent l'amertume en douceur et la douceur en
amertume! » Un homme peut être obsédé au point d'appeler le bien
mal et le mal bien, il change les ténèbres en lumière et la lumière en
ténèbres, il change l'amertume en douceur et la douceur en amertume.
Il peut avoir manifestement tort et reste cependant convaincu qu'il a
raison. Ceci est très pitoyable. La pire des choses qui puissent arriver
à un chrétien est d'avoir péché et de l'ignorer. Avoir péché est une
question de souillure, mais être ignorant du péché est une question de
ténèbres. La souillure est assez dangereuse, mais si elle est
accompagnée de ténèbres, le danger devient encore plus grand. Si un
chrétien vit dans les ténèbres, il ne lui sera pas facile d'avancer, parce
qu'il ne voit pas.
Il y a beaucoup de symptômes de l'obsession. Il est possible
52 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

qu'un chrétien soit obsédé par ses propres pensées, les pensées des
autres, ses propres paroles, les paroles des autres, sa condition
spirituelle personnelle, ses propres péchés et tout ce qu'il a.
L'obsession est par ailleurs une chose très commune, et elle peut
arriver à n'importe quel chrétien. Naturellement, certains sont
obsédés à un degré moindre, d'autres sont obsédés à un degré plus
grand, tandis que d'autres encore sont obsédés à un degré très
grave. Par conséquent, nous devons faire attention à cette question.

LES RAISONS DE L’OBSESSION

Il y a toujours des raisons à l'obsession des chrétiens. Nous


devons à présent trouver quelques raisons fondamentales à
l'obsession dans la Bible.

L’amour des ténèbres


L'une des grandes raisons de l'obsession est le fait que les
hommes aiment les ténèbres et n'aiment pas la lumière. Quand un
homme ne préfère pas la lumière aux ténèbres, il y a un pré- jugé
dans son cœur, et il devient facile pour lui de tomber dans
l'obsession. Un homme peut essayer d'abord d'éviter les difficultés,
les problèmes et la lumière en disant qu'il a raison. Mais à la fin, il
commence à croire qu'il a raison et qu'il est bien, et il devient
obsédé. Les Israélites ont rejeté le Seigneur Jésus parce qu'ils ont
aimé les ténèbres au lieu de la lumière (Jean 3.19). Ils n'ont pas eu
la lumière, et ils sont demeurés dans les ténèbres. Par conséquent,
ils ont considéré qu'il était justifié de rejeter et de haïr le Seigneur
Jésus. Le Seigneur a dit: « Si je n'avais pas fait parmi eux les
œuvres que nul autre n'a faites, ils n'auraient pas de péché ; mais
maintenant ils les ont vues, et ils ont haï et moi et mon Père »
(15.24). Ceci s'explique par le fait qu'ils étaient obsédés. Ils ont haï
le Seigneur Jésus sans cause (v. 25). Nous devons comprendre que
partout où il y a les ténèbres et où il y a un manque de lumière, il y
a une fausse vision, une fausse confiance, une fausse confiance en
soi et un faux jugement. Toutes les choses fausses possèdent en
elles un élément d'obsession. Le fait de ne pas aimer la lumière a
pour résultat l'obsession.
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU 53

L'orgueil
L'orgueil est une autre grande raison de l'obsession. Abdias 3
dit: « L'insolence de ton cœur t'a trompé. » Ceci nous montre que
l'orgueil est une autre raison de la tromperie de soi. Ceux qui se
trompent eux-mêmes jusqu'à l'obsession sont probablement ceux
qui sont orgueilleux. Un chrétien peut commencer avec l'intention
de gagner la vaine gloire et la position devant les hommes, et peut
se mettre ensuite à faire semblant et à tromper les autres. Peu à peu,
il commence à se tromper lui-même, et finit par devenir obsédé.
Une fois qu'un chrétien devient orgueilleux, il lui est facile de
fantasmer qu'il a quelque chose, qu'il possède quelque chose et
graduellement il considérera son fantasme comme la réa- lité. Le
résultat est l'obsession. Frères et sœurs, ne pensez pas que l'orgueil
est un petit péché. L'orgueil peut facilement conduire à l'obsession.
C'est pourquoi nous devons apprendre à être humbles.

Ne pas recevoir l'amour de la vérité


Une autre raison de l'obsession est ne pas recevoir l'amour de la
vérité. Deux Thessaloniciens 2.10-11 nous dit que Dieu envoie à
ceux qui « n'ont pas reçu l'amour de la vérité ... une opération
d'erreur, pour qu'ils croient au mensonge. » C'est une fin terrible.
Quand un homme croit aux mensonges, le résultat est l'obsession.
Croire aux mensonges est croire qu'il y a quelque chose alors qu'il
n'y a rien en réalité. Quand un homme ne reçoit pas l'amour de la
vérité, il croit sans doute aux mensonges, et quand il croit aux
mensonges, il est obsédé.
Proverbes 23.23 dit: « Acquiers la vérité et ne la vends pas, la
sagesse, l'instruction et l'intelligence. » La vérité est quelque chose
que nous devons acheter, quelque chose qui exige un prix. Nous
serions bénis si nos cœurs étaient prêts à n'aimer et à ne recevoir
que la vérité de Dieu à n'importe quel prix. Mais souvent les
hommes n'ont pas un cœur pour recevoir l'amour de la vérité. Au
contraire, ils tordent et annulent la vérité, ils espèrent que ceci et
cela ne sont pas la vérité. Ils finissent par croire que ceci et cela ne
sont pas la vérité. Ils font de la vérité un mensonge et du
5 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ
4
mensonge la vérité, et ils apparaissent très convaincus de cela. C'est
de l'obsession. Nous devons savoir que si un homme ne reçoit pas
l'amour de la vérité une fois, il lui sera difficile de voir la vérité
plus tard.
Un frère qui a étudié dans un séminaire est allé un jour voir un
professeur en théologie pour s'informer au sujet du baptême. Le
frère dit: « J'ai vu devant le Seigneur que j'ai été crucifié avec Christ,
que je suis mort, et que devrais être enterré. Par conséquent, je
devrais être baptisé. Que diriez-vous? » Le professeur répondit: « J'ai
eu une expérience similaire quand j'étais au séminaire. J'étais sur le
point de passer mon diplôme, et je vis que j'étais mort et que je
devrais être enterré et baptisé. Mais si j'avais été baptisé, je n'aurais
plus eu la possibilité d'œuvrer dans ma dénomination. J'ai prié et
j'ai pensé que je devais attendre de passer mon diplôme et de
devenir pasteur. Je ne suis pas encore baptisé, et tout semble encore
bien. Vous devriez vous concentrer sur vos études. Après que vous
aurez obtenu votre diplôme, vous deviendrez pasteur et ces
questions ne vous dérangeront plus. » Désobéir à la vérité et penser
qu'on peut vivre en paix, c'est de l'obsession. Heureusement, le
frère n'a pas suivi le conseil du pro­ fesseur. Frères et sœurs, quand
nos cœurs ne sont pas absolus, il nous est facile d'être obsédés.

Ne pas chercher la gloire qui vient de Dieu seul Une autre


raison de l'obsession, c'est ne pas chercher la gloire qui vient de
Dieu seul. Le Seigneur Jésus a dit: « Comment pouvez-vous croire,
vous qui recevez de la gloire les uns des autres, et qui ne cherchez
pas la gloire qui vient du seul Dieu? » (Jean 5.44). Ceci montre que
les Israélites ont rejeté le Seigneur et perdu la vie éternelle parce
qu'ils ont cherché une autre sorte de gloire. Quel dommage ! La
convoitise pour la gloire des Israélites a tourné leurs cœurs vers les
mensonges. En conséquence, ils crurent aux mensonges et
pensèrent beaucoup de bien d'eux-mêmes, et ils furent obsédés.

VOIR LA LUMIÈRE DANS LA LUMIÈRE DE DIEU


L'obsession est une chose tragique. Les enfants de Dieu ne
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU 5
5
doivent pas être obsédés. Ceux qui sont obsédés ne voient pas la
vraie nature des choses. Dans les paragraphes suivants nous
considérerons la manière de voir la vraie nature des choses et la
manière d'être sauvé de l'obsession.
Ésaïe 50.10-11 dit: « Qui parmi vous craint l'Éternel, en écoutant
la voix de son serviteur ? Quiconque marche dans les ténèbres et
manque de lumière, qu'il se confie dans le nom de l'Éternel et qu'il
s'appuie sur son Dieu! Voici: vous tous qui allumez un feu, qui
formez un cercle de flèches ardentes, allez dans votre feu et dans la
fournaise parmi les flèches ardentes que vous avez enflammées!
C'est par ma main que cela vous est arrivé; c'est pour la souffrance
que vous vous coucherez! »
Le verset 10 n'est pas si facile à comprendre. Si nous changeons
la ponctuation de la manière suivante, la signification peut être
quelque peu plus claire: « Qui parmi vous craint l'Éternel, en
écoutant la voix de son serviteur - quiconque marche dans les
ténèbres et manque de lumière, qu'il se confie dans le nom de
l'Éternel et qu'il s'appuie sur son Dieu! » Cela signifie: « Y a-t-il
quelqu'un parmi vous qui craint le Seigneur et obéit à la voix de
Son serviteur? » Si quelqu'un veut obéir à la voix du serviteur du
Seigneur et marche cependant dans les ténèbres et n'a pas la
lumière, que devrait-il faire? Il devrait « se confier dans le nom de
l'Éternel, et s'appuyer sur son Dieu »,
Le verset 11 dit: « Voici: vous tous qui allumez un feu, qui
formez un cercle de flèches ardentes, allez dans votre feu et dans la
fournaise parmi les flèches ardentes que vous avez enflammées !
C'est par ma main que cela vous est arrivé; c'est pour la souffrance
que vous vous coucherez. » Quand les Israélites marchaient dans les
ténèbres et n'avaient pas la lumière, il était naturel pour eux
d'allumer du feu et de former un cercle de flèches ardentes. N'était-
il pas bon qu'ils marchent dans la lumière de leur feu et dans les
flèches ardentes qu'ils allument? Non, le résultat était qu'ils
couchaient dans la souffrance. Les feux humains sont impuissants à
ôter les ténèbres spirituelles. La lumière vient de Dieu seul et ne
vient pas de l'homme. Le feu de l'homme n'amènera jamais la
vision spirituelle authentique.
Notre propre feu ne peut jamais être la source de lumière
56 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

spirituelle. Certains chrétiens ont dit : « Comment pouvez-vous dire


que j'avais tort? Je ne pense pas que j'avais absolument tort. Je ne
sens pas que j'avais absolument tort. » Vous pouvez penser que vous
n'ayez pas tort, vous pouvez sentir que vous n'avez pas tort et vous
pouvez croire que vous n'avez pas tort, mais êtes-vous dignes de
confiance? Certains chrétiens ont dit: « J'ai réfléchis sur une certaine
chose pendant longtemps. Je peux dire avec certitude qu'elle devrait
être faite de cette façon-ci ou de cette façon-là. » Pouvez-vous former
un jugement simplement parce que vous avez réfléchis à une
question ? Selon la Parole de Dieu, ce n'est pas de cette manière que
les chrétiens doivent connaître les choses. Vous pouvez faire de
votre mieux pour réfléchir, mais ce à quoi vous arrivez est
simplement un feu humain. Un chrétien ne peut pas continuer à
marcher sur le sentier spirituel par son propre feu. Il devrait se
confier dans le nom du Seigneur et s'appuyer sur son Dieu. C'est
seulement de cette manière qu'il pourra voir et qu'il pourra march er
sur le sentier spirituel. Maintes fois, plus nous pensons par nous-
mêmes, plus nous sommes confus et trompés. Nous devons voir que
la lumière spirituelle ne vient pas de nos sentiments ou de nos
pensées. Plus une personne cherche la lumière intérieurement,
moins elle la trouvera, parce que la lumière n'y est pas.
Lisons le Psaume 36.10 : « Car auprès de toi est la source de la
vie; par ta lumière nous voyons la lumière. » Ceci nous montre que
par la lumière de Dieu, un homme voit la lumière et la vraie
condition des choses. « Dans ta lumière nous voyons la lumière. » La
première lumière est la lumière qui éclaire, et la seconde lumière
indique la vraie nature des choses. Cela signifie que nous ne
pouvons voir la vraie nature de toutes choses que lorsque nous
sommes dans la lumière de Dieu. On ne peut voir la vraie nature de
quelque chose que lorsqu'on vit dans la lumière de Dieu.
Frères et sœurs, le lieu où nous vivons importe beaucoup.
Nous devons vivre dans la lumière de Dieu pour que nous puissions
être ceux qui voient. Certains chrétiens forcent notre respect non
parce qu'ils sont des hommes bons, mais parce qu'ils vivent devant
Dieu. Un Jean 1.5 dit: « Dieu est lumière. » Tous ceux qui
connaissent Dieu connaissent la lumière. Nous pouvons trouver
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU

Dieu chez ceux qui connaissent la lumière. Une fois que nous
rencontrerons une personne qui connaît la lumière de Dieu, elle
connaîtra notre vraie condition, et elle sera capable de déceler notre
erreur. Elle n'est pas pointilleuse, elle est simplement bien affûtée
avec ses yeux intérieurs, et elle peut facilement découvrir la vraie
condition des choses. Ceux qui n'ont pas la lumière peu- vent très
bien réfléchir sur certaines choses. Mais ceux qui ont la lumière
discerneront la vraie nature de ces choses. Seuls ceux qui vivent
dans la lumière de Dieu verront la lumière. Seuls ceux qui vivent
dans la lumière de Dieu verront la vraie nature des choses. Quand
un homme est sous la forte lumière du soleil, il n'a plus besoin
d'utiliser une torche. Ceux qui sont sous la lumière de Dieu n'ont pas
besoin du feu humain. Si un homme vit dans la lumière de Dieu, la
vraie nature des choses lui sera aussi claire et brillante que la
lumière elle-même. Si un homme est sous la lumière de Dieu, il
discernera la nature intrinsèque des choses. La seule fois où une
personne se connaît réellement est quand elle se connaît elle-même
sous la lumière de Dieu. Si nous ne sommes pas sous la lumière de
Dieu, nous pouvons pécher, mais nous ne sentirons pas le mal du
péché. Nous pouvons échouer, mais nous ne sentirons pas la honte
de l'échec. Nous pouvons bien jouer extérieurement, mais
intérieurement nous ne saurons pas combien nous sommes
malhonnêtes. Nous pouvons être humbles extérieurement, mais
intérieurement nous ne saurons pas combien nous sommes
orgueilleux. Nous pouvons paraître dociles extérieurement, mais
intérieurement nous ne saurons pas combien nous sommes têtus.
Nous pouvons paraître spirituels extérieurement, mais
intérieurement nous ne saurons pas combien nous sommes charnels.
Lorsque la lumière de Dieu brillera sur nous, notre véritable
condition sera exposée, et nous verrons et admettrons combien nous
avons été aveugles !
La différence entre l'Ancien Testament et le Nouveau Testament
est que l'Ancien Testament montre aux hommes ce qui est juste et
ce qui est faux à travers les lois extérieures, tandis que le Nouveau
Testament montre aux hommes la vraie nature des choses à travers
le Saint-Esprit qui habite en nous. Nous voyons souvent notre
erreur par les doctrines, mais nous ne voyons pas notre
58 LE SAINT-ESPRIT ET LA RÉALITÉ

erreur par la lumière de Dieu. Nous devons prendre conscience qu'il


est superficiel de voir notre erreur par les doctrines. C'est seulement
quand nous voyons notre erreur par la lumière de Dieu que nous
avons une vision complète. Quand nous sommes dans la lumière de
Dieu nous voyons ce que Dieu voit. C'est voir la lumière dans la
lumière.
Pour ne pas être obsédés, nous devons vivre dans la lumière de
Dieu. Mais la plus grande tentation pour nous est d'allumer notre
propre feu. Chaque fois que nous rencontrons des difficultés, nous
essayons de chercher intérieurement pour découvrir ce qui est vrai
et ce qui est faux. Frères et sœurs, ce n'est pas là le chemin que
Dieu veut que nous prenions. Nous devons nous humilier et
admettre que nous ne sommes pas dignes de confiance, que nos
jugements ne sont pas dignes de confiance, et que nos pensées et
notre conduite ne sont pas dignes de confiance. Il est possible que
nous commettions des fautes. Ce que nous considérons comme vrai
peut ne pas être vrai, et ce que nous considérons comme faux peut
ne pas être faux. Ce que nous considérons comme doux peut ne pas
être doux, et ce que nous considérons comme amer peut ne pas être
amer. Ce que nous considérons comme lumière peut ne pas être
lumière, et ce que nous considérons comme ténèbres peut ne pas
être ténèbres. Nous ne devrions pas remplacer la lumière de Dieu
par notre propre lumière. Nous devrions recevoir notre lumière de
Dieu.
Le Seigneur a dit : « L'œil est la lampe du corps. Si donc ton œil
est simple, tout ton corps sera plein de lumière ; mais si ton œil est
mauvais, tout ton corps sera dans les ténèbres. Si donc la lumière
qui est en toi est ténèbres, combien seront grandes ces ténèbres ! »
(Mt 6.22-23). Une fois qu'un chrétien perdra la lumière intérieure,
il deviendra obsédé. Il est très dommage de ne pas voir ce que
nous devrions voir et de ne pas connaître ce que nous devrions
connaître. La vie chrétienne ne devrait pas être une vie remplie de
questions, de doutes ou d'incertitudes. Nous devrions voir si
quelque chose est vrai ou faux. Si nous le voyons, nous ne serons
pas obsédés.
Le Seigneur a dit : « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il
connaîtra de l'enseignement s'il vient de Dieu, ou si je parle de
OBSESSION ET LUMIÈRE DE DIEU 59

par moi-même » (Jean 7.17). La condition pour recevoir la lumière


est de chercher la volonté de Dieu. Chaque fois que nous sommes
confrontés à une situation donnée, nous ne devrions pas être
confiants au point de dire si elle est vraie ou fausse. Nous devons
demander à Dieu Sa miséricorde, afin que nous ayons un désir
absolu de faire Sa volonté. L'entêtement, l'égoïsme et la justification
de soi peuvent tous faire obstacle à la lumière de Dieu. Si nous
voulons la lumière de Dieu, nous devons être dociles et non égoïstes
ou sûrs de nous. Nous devons être humbles. Puisse le Seigneur nous
sauver jour après jour pour vivre dans Sa lumière, afin que nous
sachions ce qui est réel et ce qui est vrai. Puisse le Seigneur nous
délivrer des mensonges et des obsessions !
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