DETOURNEMENT PRESUME AU CESE

Mimi réplique, sans gants

Elle convoque Aminata Tall et Idy à une audition publique (PAGE 2)

JEUDI 5 JANVIER 2023 N° 9233 n Prix 200F n 37 ème année n Issn 0850 6000

RASSEMBLEMENT CE VENDREDI A LA PLACE DE LA NATION

Ce sera
de gré ou
de force (PAGE 2,3)

Sonko avertit : «S’il aspire à nous liquider, Macky nous trouvera sur son chemin»
Aïda Mbodj : «Nous avons les armes pour faire tomber ce régime»
LEADER DE GUEUM SA BOPP

Bougane
se lâche
Personne ne doit utiliser la justice
pour fragiliser un adversaire politique
Je n’ai jamais rencontré Adji Sarr
Macky essaie mais il ne peut pas…
Les comptes de D-Medias restent bloqués
CHAN 2022 (PAGE 12)

Que valent les Lions ?

Des spécialistes notent l’équipe
Tout sur les adversaires du groupe B
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 WalfQuotidien N°9233

2 reliefs jeudi 5 janvier 2023

Gestion du Cese : Mimi demande son Les enseignants de Limamou Laye

audition, celle de Aminata Tall et Idy
Les informations relayées dans la presse,
hier, faisant état du fait que l’ex-présidente
du Conseil économique, social et environ-
nemental (Cese), Aminata Touré a été épin-
glée dans le rapport de l’Inspection
l’élection présidentielle de 2024 dans un
communiqué rendu public.
Mimi dénonce une information «totale-
ment fausse ayant pour seul but de porter
atteinte à mon honorabilité et par la même
désertent les cours
Pour que justice soit rendue à
leur collègue professeur de
Sciences de la vie et de la terre
(Svt) agressé par une parente
d’élève, accompagnée de son fils,
qui avait mal digéré le renvoi de sa
fille, élève en classe de Terminale,
les enseignants du Lycée Seydina
Limamou Laye de Guediawaye
comptent observer deux jours de
débrayage à compter de ce jeudi.
Ce, pour exiger le renvoi définitif de
l’élève et pour que la justice mène
une enquête pour condamner les
présumés auteurs.
Les faits incriminés se sont
produits le 22 décembre 2022.
Ainsi, suite au renvoi de l’élève
dont le motif reste inconnu, son
jeune frère et sa maman se sont
rendu au lycée pour rencontrer le
professeur afin de lui faire passer
un sale temps. N’eût été d’ailleurs
l’intervention de quelques écoliers
qui ont appelé les professeurs à la
rescousse, le pire allait se
produire. Ce qui a mis les
enseignants du lycée dans tous
leurs états. Toutefois, nos sources
renseignent que des acteurs de la
société sont en train d’appeler pour
faire de la médiation. Mais, les
enseignants campent sur leurs
positions.
Ces agressions d’enseignants ne
sont pas nouvelles au niveau du
Département de Guédiawaye.
Récemment, une professeure
d’éducation physique et sportive du
nom de A. Diatta, officiant au niveau du
Collège d’enseignement moyen (Cem)
Felix Joseph Corréa a été agressée par
un couple. Ce qui a valu aux deux
parents d’élèves d’être déférés au
parquet par le Commissariat central
de Guédiawaye suite à une plainte
de la victime.
Théodore SEMEDO

Aminata Mbengue Ndiaye

générale d’Etat (Ige) 2022, ont fait réagir la occasion créer un contre-feu à la gestion
concernée. Et pour montrer aux Sénégalais scandaleuse des 1 000 milliards des Fonds

confirmée à la tête du Hcct

et à l’opinion qu’elle n’a rien à se reprocher
dans sa gestion, Mimi invite l’Ige à mettre
sur la place publique sa gestion, celle de sa
devancière, Aminata Tall et celle de son
successeur, Idrissa Seck. «Pour démontrer
aux yeux des Sénégalais que le Conseil
économique, social et environnemental n’a
jamais été aussi bien géré que sous ma
présidence, je demande une audition pu-
blique collective de l’Inspection générale
d’Etat des trois Présidents du Cese nom-
més par le Président Macky Sall à savoir
Mme Aminata Tall, moi-même, Aminata
Touré et l’actuel président du Cese, Idrissa
Seck. Chacun de nous viendrait avec ses
documents comptables en main et se prê-
terait sans réserve aux questionnements de
l’Ige en présence de la presse nationale et
internationale et sous l’appréciation des Sé-
négalais», déclare la candidate déclarée à
Covid». Mais qu’à cela ne tienne. Selon
elle, cette technique «d’intimidation an-
cienne ne saurait nullement m’impression-
ner». «Rien ne saurait me détourer de mon
objectif de partager avec mes concitoyens
sénégalais ma vision pour un Sénégal meil-
leur à l’occasion de la prochaine élection
présidentielle de février 2024 à laquelle le
Président Macky Sall ne participera pas,
selon les dispositions sans équivoque de la
Constitution et comme il s’y est engagé pu-
bliquement», lance Mimi Touré.
Dans l’attente de cette audition publique
collective de l’Ige qu’elle demande de tous
ses vœux «avec mon prédécesseur et mon
successeur à la tête du CESE, nous de-
mandons que la lumière soit faite sans délai
sur la gestion des 1 000 milliards du Covid
et que les coupables soient traduits sans
délai devant la loi». Samba BARRY

POINT CORONA
12, Route du Front de terre
B. P 576-Dakar
SITUATION DU jOUR L’alternance n’a pas eu lieu à la
tête du Haut conseil des collectivités
Depuis sa création le Hcct, com-
posé de membres élus et d’autres
Walf Quotidien édité territoriales (Hcct). Le président de la nommés par le président de la Répu-
par le Groupe Wal Fadjri République, Macky Sall, a, en effet, blique, est dirigée par un socialiste.
signé un décret, le 2 janvier, qui Ce fut d’abord Ousmane Tanor
Le groupe Wal Fadjri
est une société anonyme au maintient Aminata Mbengue Ndiaye Dieng. A son décès, celui-ci a été
capital de 420 000 000 F CFA à la tête de la structure. remplacé par Mme Aminata
La Secrétaire générale du Parti so- Mbengue Ndiaye, actuelle patronne
Président Fondateur cialiste (Ps) présidera la première des «Verts» de Colobane.
Sidy Lamine NiASSe session du Hcct le samedi 7 janvier. S. BARRY
Directeur de Publication
Seyni DiOP
Rédacteur en Chef Aïda Mbodj : «Nous avons les armes
pour faire tomber ce régime.»
ibrahima ANNe Tests : 102
Positifs : 00
Rédacteur en Chef Adjoint
Mbagnick NGOM Taux de positivité : 0,00 % Parmi les membres de la confé- En tant que dirigeant, il ne doit pas
Cas contacts : 00 rence des leaders de la coalition être passif sur ces actes. Il faut que
88 628 99 99 Cas importé: 00
Yewwi Askan Wi, Aïda Mbodj n’a pas
manqué de tirer sur le Président
cela cesse. Et nous avons les armes
pour faire tomber ce régime. Il nous

+ 12 Commercial
13 Administration
14 Rédaction
Cas communautaires : 00
Cas guéris : 02
Macky Sall qu’il estime victime de
son entourage. Du rapport de la Cour
des comptes, de la détention des pri-
faut nous mobiliser et lui demander
de respecter la reddition des
comptes, de libérer les détenus poli-
Cas graves : 00
Internet: sonniers politiques jusqu’à l’affaire tiques…», invite l’ancienne parle-
www.walf-groupe.com Décès : 00 Pape Alé Niang, la lionne de Baol, a mentaire qui n’a pas omis la question
Total positifs : 88 900 listé tant de manquements qui font du troisième mandat. «Macky Sall ne
email: selon elle, que Macky Sall doit avoir doit même plus y penser», dira le
walfquotidien2011@gmail.com Total guéris : 86 924
impression l’obligation de se ressaisir : «Macky membre de la conférence des lea-
Total décès : 1 968 Sall est bien victime de son entou- ders de YAW à l’occasion du point de
GRAPHIC SOLUTIONS Total sous traitement : 07 rage qui ne cesse de montrer son in- presse d’hier, mercredi.
Distribution Wal fadjri Total vaccinés : 2 074 162 compétence et ses manquements. (Daprès Dakaractu)

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MANIF
Yewwi bande les muscles et appelle à une large mobilisation
Avec ou sans auto-
risation, l’opposi-
tion va manifester
demain. Selon Ous-
mane Sonko,
ce sera de gré ou
de force.
Sauf extraordinaire, c’est de-
main vendredi que la coalition
Yewwi Askan Wi va tenir son
rassemblement pour exiger la
libération  des  «détenus poli-
tiques», réclamer des comptes
sur  le  dernier  rapport  de  la
Cour  des  comptes...  Sonko,
Khalifa  Sall,  Déthié  Fall  et
compagnie sont plus que dé-
terminés à tenir cette manifes-
tation. Devant les journalistes,
hier, ils ont prévenu les autori-
tés sur l’éventualité d’une inter-
diction.  «Aux autorités de la
République, nous les appelons
à respecter la Constitution
parce que le droit à la manifes-
tation est inscrit dans la Charte
fondamentale. Elles peuvent
rester jusqu’à la veille de l’évé-
nement pour procéder à son
interdiction», prévient  Ous-
WalfQuotidien N°9233
JEUDI 5 JANVIER 2023
RASSEMBLEMENT DE CE VENDREDI
L’opposition est plus que déterminée à barrer la route à une troisième candidature
mane Sonko. Qui rappelle que
«manifester, est un droit. Pré-
sentement, il (Macky  Sall,
Ndlr) est en train de sillonner
le Sénégal pour faire la poli-
tique en prétextant des tour-
nées économiques. Ses
soutiens sont en train d’organi-
ser des rassemblements pour
défendre le projet de 3èmeman-
dat». Au  même  moment,  dé-
nonce le patriote en chef, «ils
interdisent les manifestations
de l’opposition». Pour preuve,
il  informe  que,  dans  la  com-
mune de Ziguinchor dont il est
le  maire,  ils  ont  armé  des
jeunes  et  autorisé  leur  mani-
festation contre la mairie de la
ville. «S’il s’agissait de jeunes
POLITIQUE
de Yewwi Askan Wi de Ziguin-
chor, ils allaient tirer sur eux. Ils
peuvent rester jusqu’à ven-
dredi matin, prononcer l’inter-
diction de la manifestation et
barricader la place de la Nation
avec des chars de combat. On
ne va plus l’accepter parce que
nous sommes dans un pays de
droit avec des chartes à res-
3
pecter. Ils doivent se montrer
dignes parce que ce sont ces
genres de situation qui ris-
quent de produire des évène-
ments malheureux», prévient
le patriote en chef.
Ce dernier a saisi l’occasion
pour  inviter  les  jeunes,  les
femmes, les forces vives de la
nation à une large mobilisation
«pour reprendre notre destin
en main». «La stratégie de
Macky c’est de casser ses op-
posants d’ici 2024. C’est pour
cela que je me suis préparé
contre ce régime. Nous nous
sommes préparés. S’il montre
la paix, nous allons le suivre
dans ce but. S’il aspire à nous
liquider pour dérouler sa troi-
sième candidature ou modifier
la Constitution pour instaurer
un mandat à vie, il nous trou-
vera sur son chemin», accuse
Sonko.  «C’est pourquoi j’ap-
pelle à une grande mobilisation
ce vendredi devant la place de
la Nation. On doit donner un
cachet particulier à l’événe-
ment. On invite les jeunes, les
automobilistes, les commer-
çants... à se mobiliser pour
l’événement parce que c’est un
combat pour le peuple. C’est
un événement particulier que
nous voulons», conclut-il.   
Magib GAYE

DECRYPTAGE 3E CANDIDATURE, MOBILISATION DES ADVERSAIRES, SCANDALES...

Macky dans la tourmente
directeur  des  Sénégalais  de  l’Extérieur,
Le Président de l’Apr et de Benno ne passera manifes- en l’occurrence Sory Kaba.  tiqué dans mon action politique, pas seu-
tement pas une année 2023 en toute tranquillité.  En rai- Au Parti de l’indépendance et du travail
(Pit), Ibrahima Sène, secrétaire national
son de l’imminence de la prochaine élection chargé des questions économiques, n’a
présidentielle, il est acculé de toutes parts. jamais fait mystère de son opposition à un
troisième mandat. Ce parti est aujourd’hui
divisé.  Un  groupe  de  responsables  du
parti, regroupés au sein du Comité pour
la plateforme Réflexions «Doleel PIT-Sé-
négal ngir defaraat reewmi» a rendu pu-
blic  le  03  décembre  dernier  un
mémorandum intitulé «Réenraciner le Pit-
Senegal  dans  le  camp  du  travail  et  du
progrès social» et dans lequel ses initia-
teurs dénoncent le mode de gouvernance
actuelle de leur formation politique «tota-
lement détachée» de  sa  vocation  pre-
mière de parti de la classe ouvrière et des
masses laborieuses.
Macky Sall est également sous la me-
nace de ceux qui, par opportunisme, veu-
lent attendre la dernière ligne droite pour
dévoiler leur position contre une troisième
candidature à un autre mandat.  Macky  Sall  doit  aussi  faire  face  aux
Les adversaires de Macky Sall se bat-
Macky Sall est, aujourd’hui, au carrefour de plusieurs pressions tent  aujourd’hui  de  toutes  leurs  forces
pour le faire renoncer à toute tentation de
Macky Sall veut suivre jusqu’au bout sa pha Diakhaté. Même proche de la famille, briguer un autre mandat. Les opposants
logique de garder le secret sur sa partici- notamment  de  la  Première  Dame,  l’an- accélèrent la pression à travers des ma-
pation ou non à l’élection présidentielle de cien chef de cabinet du chef de l’Etat ne nifestations politiques, soutenus en cela
2024.  Cette  posture  exacerbe  les  ten- veut pas entendre parler de la participa- par une certaine société civile qui pense
sions  et  excite  toutes  les  interventions tion de Macky Sall à l’élection présiden- que Macky Sall a épuisé ses cartouches
même  dans  son  camp.  Même  dans  sa tielle  de  2024.  Comme  lui,  le  Président après  le  mandat  de  2019  qui  court
chapelle, il compte des opposants au troi- Macky Sall a aussi coupé des têtes pour jusqu’en 2024. Des intellectuels dont le
sième mandat. Parmi eux, il y a Mousta- la même raison. C’est le cas pour l’ancien dernier en date est l’écrivain Felwine Sarr
mettent en garde Macky Sall sur l’éven-
tualité d’une autre candidature.
Macky Sall est dans un processus de
revirement. «Il est normal que je sois cri-
lement dans mon travail de Président,
a-t-il dit dans des propos repris par Le So-
leil. Il est clair qu’aujourd’hui, il n’y a pas
de débat juridique (pour savoir s’il peut ou
non  se  représenter,  Ndlr). Maintenant,
que je sois candidat ou non, c’est ma dé-
cision. Quand je me déciderai, je le ferai
savoir au peuple sénégalais», a-t-il sou-
tenu dans le dernier entretien qu’il a ac-
cordé  au  journal  américain  New-York
Times. Des propos différents de ce qu’il
soutenait à la veille de l’élection présiden-
tielle de février 2019. Il avait dit que sa
présidence  prendrait  fin  en  2024.  Dans
une déclaration commune, des membres
de  la  société  civile  invitent  «solennelle-
ment Macky Sall à ne pas présenter sa
candidature à l’élection présidentielle de
2024, par respect pour la parole donnée
et par respect pour l’interprétation claire
et sans équivoque qu’il n’a cessé de don-
ner de notre Constitution». 
nombreux scandales qui souillent sa gou-
vernance et dont le dernier relève de la
gestion du fonds de riposte Covid-19 où
près de 6 milliards seraient en cause.
Pour couronner le tout, le président est
aujourd’hui bousculé par l’appétit de cer-
tains de ses partisans qui ne souhaitent
pas le voir quitter le pouvoir.  Reste à sa-
voir quelle attitude le président de la Ré-
publique aura face à ces pressions tous
azimuts.     Thialice SENGHOR

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 SOCIETE
WalfQuotidien N°9233
JEUDI 5 JANVIER 2023 4
POSITION RECETTES ISSUES DE L’EXPLOITATION DES RESSOURCES PETROLIERES
Les réserves de Diallo Tekki
gistre, le leader du Tekki affirme
Les 53 milliards de francs Cfa de recettes qu’il n’y avait aucun regret à faire
pétrolières en 2023 annoncés par le gou- un concert de casseroles ou de
klaxons  lors  du  discours  de
vernement ne sont que du toc. C’est en Macky  Sall,  le  31  décembre
2022. «Ennuyeux à souhait, tou-
tout cas l’avis de Mamadou Lamine jours la même litanie de réalisa-
Diallo, président du mouvement Tekki. Il tions sous fond d’endettement.
Si les vannes de l’endettement
a remarqué des incohérences. ont été ouvertes au régime de
Macky Sall, c’est à cause de l’ar-
Le  leader  du  mouvement 53 milliards en 2023, soit 250 rivée du gaz naturel et du pé-
Tekki, Mamadou Lamine Diallo milliards. Hors Petrosen, on a eu trole», dit-il. 
ne croit pas aux chiffres concer- une idée de ce que gagnent les Poursuivant sa tribune, sur la
nant  l’exploitation  des  res- autres firmes», explique le par- cherté de la vie,  le président du
sources pétrolières, fournis par lementaire.  mouvement  Tekki disculpe  les
le  pouvoir.  Dans  sa  question Selon lui, le «régime ne dit pas grossistes et détaillants. Il l’im-
hebdomadaire,  il  a  émis  des la vérité sur le gaz de Saint- pute à l’actuel Premier ministre,
doutes  sur  les  53  milliards  de Louis, comme c’est le cas de la Amadou Ba qu’il qualifie «d’éter-
francs  Cfa  de  recettes  pétro- révision constitutionnelle de nel élève du Fmi».  Ce  dernier, Le leader du Mouvement Tekki ne croit pas aux chiffres donnés par le gouvernement
lières en 2023. Selon lui, des in- 2016».  En  effet,  poursuit-il,  le accuse-t-il, «a lancé ses troupes sur l’exploitation des ressources pétrolières
cohérences  planent  sur  ce président Macky Sall, le Premier dirigées par le caporal Abdou
montant  brandi  par  l’Itie.  «Le ministre Amadou Ba et le minis- Karim Fofana pour traquer les
partage de la rente entre l’Etat, tre de la Justice, Ismaïla Madior boutiquiers sur le contrôle des manipulation de l’opinion pour vie, le loyer, le riz, le sucre et
BP  et  Woodside est caché au Fall soutiennent que les modifi- prix décidés par Macky Sall». faire semblant de lutter contre l’huile. Il va baisser ses subven-
peuple par le régime. J’ai posé cations  écrites  apportées  en «D’abord, il y aurait plus de 100 l’inflation ? En vérité, impuis- tions de l’énergie et des denrées
la question plusieurs fois sans 2016  dans  la  Constitution  ne 000 boutiquiers dans ce pays sance face à la gouvernance de de première nécessité de 722
réponse. Alors, si le Budget du sont  pas  celles  annoncées  au d’une part. Et d’autre part, per- l’économie et à la hausse des milliards en 2022 à 450 milliards
Sénégal doit recevoir 53 mil- peuple. «C’est très grave. Elles sonne ne vend à perte en prin- prix», laisse entendre Mamadou en 2023. Qui va payer la diffé-
liards de francs Cfa en 2023 et permettent d’assembler les élé- cipe. Sinon c’est la faillite et la Lamine  Diallo.    «Macky Sall a rence ? Le peuple, bien sûr. De-
que la pression fiscale reste au- ments d’accusation de haute tra- fermeture de l’affaire. Que signi- échoué, lamentablement main, ce sera la hausse des prix
tour de 19-20 %, alors le Pib pé- hison»,  accuse  Mamadou fie cette gesticulation sur le échoué sur les fronts de l’emploi de l’énergie», ajoute-t-il. 
trolier serait au moins de 5 fois Lamine Diallo. Sur un autre re- contrôle des prix ? Contre-feu, des jeunes et de la cherté de la Salif KA

REPORTAGE ACCUEIL DANS LES STRUCTURES SANITAIRES

L’opinion n’a pas changé, malgré l’affaire Astou Sokhna
structure, comme la précédente les  critiques  et  plaintes  des  ci-
Après l’affaire Astou Sokhna, cette femme décédée en couches pour négli- nommée,  reçoit,  elle  aussi,  les toyens.  La  plupart  se  plaint  du
gence, nombreux sont les Sénégalais qui espéraient un meilleur traitement au mêmes critiques. Assane Yade, manque d’humanité de certains
se plaint lui aussi de ce mauvais réceptionnistes. Ils trouvent que
niveau de l’accueil dans les structures sanitaires. Malheureusement, dans cer- accueil. Il affirme que beaucoup ces  derniers  (réceptionnistes)
n’ont  pas  appris  des  évène- n’ont  pas  d’empathie.  «Il y a
tains grands hôpitaux de Dakar, malades et proches des patients fustigent tou- ments  récents  constatés  dans quelques jours, j’étais venu pour
jours un accueil pas très chaleureux à leur égard. les  structures  sanitaires.  «Les mon petit frère qui avait besoin de
agents qui sont à l’accueil de- soins en urgence et ils nous ont
«Ici, il arrive qu’on s’adresse à vraient être plus humains. Les ignoré comme si on était des mou-
toi comme si tu leur appartenais. scandales dont l’affaire de la tons. Quand j’ai interpellé un des
On te crie dessus alors que tu as femme de Louga décédée en médecins pour me plaindre, celui-
déjà un mal qui te consume, ils couches, sont devenus de vieux ci m’a simplement répondu qu’il
doivent revoir les critères de sé- souvenirs pour eux. Ils n’ont pas n’y pouvait rien. Heureusement
lection pour l’accueil. Il y a des tiré des leçons de ces affaires. pour mon frère, un des stagiaires
gens qui sont naturellement de Ils ne sont pas obligés de nous nous est venu à l’aide», confie, vi-
mauvaise humeur chaque jour et sourire mais ils doivent quand sage  refrogné,  Abdourahmane
le montrent même dans le travail même nous respecter. Parfois, Guèye.  Et  ce  père  de  famille,
alors que ce n’est pas normal», tu rencontres un jeune homme venu récupérer les résultats de
avance-t-elle. Pour d’autres per- ou une jeune femme qui peut radiologie de son frère malade,
sonnes, certains réceptionnistes, être ton petit fils ou petite fille, de  poursuivre  son  mécontente-
médecins, sages-femmes ou infir- mais il/elle te crie dessus, te ment. «Non seulement ils ne sa-
mières font du favoritisme (Ils font manque de respect de différente vent pas comment s’adresser aux
passer leurs connaissances avant manière. Quand tu parles, on te autres, mais aussi ils ne respec-
d’autres). «Il m’est déjà arrivé de réponds, ‘’Tu nous as trouvés tent pas les rendez-vous même
On continue de dénoncer l’accueil dans certaines structures sanitaires, venir me soigner tôt le matin et dans notre lieu de travail alors pour remettre des résultats. Ils
malgré les scandales récents voir le médecin faire entrer une subis seulement ou on te dit vas peuvent prendre plus de trois
autre personne qui vient d’arri- dans une clinique c’est mieux là- heures de temps pour rendre les
L’affaire Astou  Sokhna,  cette nenni! Si on se fit aux patients et ver. Des fois, ils ne respectent bas’’. Mais on sait que ce n’est résultats alors que c’est eux-
patiente décédée en couches à à  leurs  accompagnateurs  trou- pas la file d’attente pour la pas donné à tout le monde de mêmes qui fixent les rendez-
l’hôpital régional de Louga avait vés  dans  certaines  structures consultation. Les patients peu- garder son sang froid et subir ou vous»,  martèle-t-il.  D’autres
créé  une  vague  d’indignations sanitaires. vent faire la queue pendant de se rendre dans une clinique», patients croisés à l’entrée de cet
sur  le  système  sanitaire.  Cet A l’hôpital Abass Ndao, les va des heures mais dès qu’il y a fulmine le sexagénaire. hôpital  partagent  aussi  l’avis
énième incident avait aussi ra- et vient des patients et leurs ac- un malade qu’ils connaissent selon lequel l’accueil est très nul.
vivé les plaintes dirigées contre compagnateurs, des agents de
l’accueil  dans  les  hôpitaux. santé et visiteurs, entre autres,
dans la file, ils le prennent lais-
sant attendre les autres. A l’ac-
Pas mettre tous Toutefois,  certains  affirment
qu’il  ne  faut  pas  mettre  tout  le
Quelques mois après ce drame, se font remarquer. Mme Aminata cueil aussi ça arrive souvent», dans le même sac monde  dans  le  même  sac.
beaucoup  de  Sénégalais  pen- Niass,  patiente  revenue  pour se désole Pape Serigne, venu Hôpital Idrissa Pouye, ex Cto, Parce qu’il y a des agents res-
saient que les agents de santé son rendez-vous médical trouve faire un bilan sanitaire. situé à quelques pas d’un canal ponsables au niveau de l’accueil
surtout ceux qui sont à cet étape que l’hôpital a encore du chemin A quelques centaines de mè- à  l’air  irrespirable  du  fait  de dans certaines structures sani-
de la structure sanitaire allaient à faire concernant la façon d’ac- tres de l’hôpital Abass Ndao, se l’odeur, bondé de monde même taires.             Mariyama TOURé
changer de comportement. Que cueillir les malades et visiteurs. trouve  l’hôpital  Fann.  Cette en soirée, n’est pas épargné par (Stagiaire)

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5 ECONOMIE JEUDI 5 JANVIER 2023

DEBAT FISC’, AFFAIRE ADJI SARR, RAPPORT DE

LA COUR DES COMPTES, 3EME MANDAT, UNITE DE L’OPPOSITON…
Bougane Guèye Dany dit tout
Le leader du mouvement Gueum Sa
Bopp, Bougane Guèye Dany, a organisé,
hier, une conférence publique suivie de
débat dans les locaux de SenTv. Face à
un parterre de rédacteurs en chef, le pa-
tron du Groupe D-Médias a passé au
peigne fin toutes les questions qui tien-
nent l’actualité nationale.
Blocage des
comptes de SenTv
et Zif Fm Sa
«Je ne dirai pas que c’est une
victimisation. Je suis passé par
Walfadjiri et Sidy Lamine Niass
était mon mentor. Aujourd’hui, je
tiens mon groupe de presse. Et
je fais partie de ceux qui estiment
qu’on  peut  changer  la  gouver-
nance de ce pays. On n’a bloqué
les  comptes  de  SenTv et  Zik fm
pendant  des  années,  mais  au-
jourd’hui  je  ne  dois  aucun  franc
aux agents de Sen Tv. Personne
ne  sait  où  je  trouve  de  l’argent
pour  payer  mes  employés.  Et
jusqu’au jour où je vous parle, les
comptes restent bloqués et pour-
tant les autorités ont annoncé que
les  comptes  ont  été  débloqués.
Pire,  le  gouvernement  est  parti
voir  tous  nos  partenaires,  pour
leur dire de verser l’argent qu’ils
nous doivent dans les comptes
de l’Etat. L’Etat veut liquider tous
ces  travailleurs.  Aujourd’hui,
c’est  plus  de  560  familles  que
l’Etat veut affamer. Ce sont des
familles qui ne comptent que sur
les  salaires  de  ces  agents  de
Sen Tv et Zik Fm pour vivre. Je
rappelle  pour  ceux  qui  me
connaissent  Bougane  Guèye
Dany ne fait jamais dans la victi-
misation.  Aujourd’hui,  si  on  ré-
clame à Zik Fm, 250 millions de
francs Cfa de Tva, Sen Tv 961 mil-
lions de francs Cfa de Tva en di-
sant  que  la  télé  a  fait  plus  de  5
milliards de francs Cfa de chiffre
d’affaires, c’est archifaux. Donc, je
ne  vais  jamais  me  victimiser.  Je
rappelle que même les inspec-
teurs  sont  venus  jusqu’ici  pour
faire  une  inspection.  Et  après
leur  passage,  les  inspecteurs
nous ont servi une absence de
redressement en précisant que
je ne dois aucun franc au fisc».  que  seule  la  justice  peut  tran-
Affaire Adji/
Ousmane Sonko
«J’en parle avec un pincement
au cœur, parce que je respecte
la femme mais  ils ont utilisé une
femme  comme  objet  pour  un
combat  politique  de  tous  les
Cheikh Ahmed Tidiane Bâ, Dg de la Cdc
côtés.  Et  on  me  cite  dans  ce
dossier comme d’autres person-
nalités.  Ce  qui  est  important,
c’est que chacun a ses convic-
tions.  Mais  je  reste  convaincu
que personne ne doit utiliser la
justice pour fragiliser un adver-
saire politique. Personne ne doit
ourdir un complot pour fragiliser
un adversaire politique. J’ai es-
poir à notre justice et je pense
cher sur cette affaire. Ce qui me
fait mal seulement, c’est le fait
qu’on utilise une femme pour un
combat  politique  alors  qu’au
contraire,  on  doit  honorer  la
femme. Je n’ai jamais rencontré
Adji Sarr, je ne la connais même
pas.  Pour  être  clair,  je  ne  la
connais ni de près, ni de loin».  Dakar. Je trouve que ce n’est pas
Infrastructures et
Assainissement
«Macky  Sall  et  son  régime
avaient  dit  que  si  le TER  com-
mence  à  rouler,  il  y  aura  une
baisse des embouteillages. Au-
jourd’hui,  les  Sénégalais  souf-
frent  encore  beaucoup  plus
malgré  la  mise  en  circulation  du
TER.  Il  faut  qu’ils  respectent  les
Sénégalais. Moi je suis pour la di-
versification des moyens de trans-
port mais le Président Macky Sall
nous avait promis la décentralisa-
tion pour décongestionner Dakar.
Cependant,  comment  peut-on
créer  des  moyens  de  transport
pour  encourager  les  populations
de la banlieue à venir s’entasser à
une bonne idée. Je dis qu’il faut
travailler mais il faut bien travailler.
Rapport de la Cour
des Comptes
«Ce  rapport  de  la  Cour  des
Comptes, les ministères de sou-
veraineté  n’en  font  pas  partie.
Pourtant, même le ministère de
l’Intérieur  avait  géré  les  fonds
«Force Covid». Ils veulent nous
faire croire que tous ces minis-
tères  ont  bien  gérés.  Qui  avait
les  fonds  d’appui  aux  Sénéga-
lais de l’extérieur ? Pourquoi on
n’en parle pas dans le rapport.
Ce  rapport  a  été  produit  juste
pour mettre l’épée Damoclès sur
la tête des gens. Et si ces der-
niers refusent de le soutenir pour
le troisième mandat, il les envoie
à la guillotine. C’est aussi simple
que ça. Et c’est dommage que
ce  pays  fonctionne  comme  ça.
Je  ne  crois  pas  à  l’aboutisse-

Avis Général de Passation des Marchés Malheureusement,  Macky  Sall

1-Le Maire de la Commune de Ngor, agissant au nom et pour le compte de
ladite Commune, exécute au titre de la gestion 2023 dans le cadre du budget
un programme de passation des marchés publics.
2-Les réalisations par voie d’appels d’offres et de demande de renseignements
et de prix concernant les domaines suivants :
Travaux :
-Construction de salles de classe ;
-Aménagement de jardins publics.
Fournitures :
-Achat de denrées alimentaires :
sucre, lait, café, dattes  riz;
-Achat de bœufs sur pieds ;
-Acquisition de fournitures de bureaux ;
-Acquisition de mobilier de bureaux –
machines + accessoires et splits ;
-Achat d’imprimés et registres ;
-Achat de produits d’entretien –
matériel de nettoyage et de désinfection ;
-Acquisition de tables - bancs ;
-Acquisition de matériel médical :
Machine écho graphie, fauteuil dentaire,
appareil ionogramme… en un lot unique ;
- Acquisition de matériel de sonorisation ;
-Achat de fournitures scolaires.
essaie mais il ne peut pas. Il se
débrouille mais il ne connait pas.
Il  n’a  pas  d’expérience.  Pire,
ceux  qui  l’entourent  ne  cher-
chent  qu’à  bouffer  les  derniers
publics mais ils ne l’aident pas
dans ses tâches. Ils ne sont là
que pour leurs propres intérêts.  que  Macky  Sall  n’a  même  pas
Pour le volet assainissement,
on ne peut pas parler de ce do-
Prestations de service courant : maine en oubliant Diameguène,
- Entretien du réseau d’éclairage public. Sicap  Mbao,  Keur  Massar,  Dji-
dakh  Thiaroye  Kao,  etc.    Ces
Prestations Intellectuelles : quartiers aujourd’hui, sont sous
- Evaluation du Plan de Développement Communal les  eaux.  Donc,  il  faut  du  sé-
(PDC) 2019 - 2023 rieux.  Je  me  pose  la  question
- Elaboration du PDC 2024 - 2028, du Plan Triennal chaque  jour.  De  quel  Sénégal
d’Investissement (PTI) 2024 Macky Sall parle ? Récemment, il
- 2026, du Plan Annuel d’Investissement (PAI) 2024 et est  parti  à  Tamba  pour  dire  que
du Plan de Renforcement de Capacités (PARCA) 2024 toutes les infrastructures que l’Etat
- Acquisition + installation d’un site web. avait promises ont été réalisées à
plus de 80 %. Dans le secteur de
3. Les avis spécifiques de passation de marchés la  santé,  n’en  parlons  pas.  Au-
seront publiés, à partir du mois de Février 2023,
jourd’hui,  beaucoup  de  départe-
par voie d’affichage au siège de la Commune.
ments  du  pays  n’ont  pas  de
4. Les marchés seront passés conformément aux
gynécologue. Au département de
dispositions du décret N°2014-1212 du 22 Septembre
Salémata,  les  populations  n’ont
2014 portant code des marchés publics.
même pas de morgue et moi j’ai
5. Pour tous renseignements complémentaires,
été au fin fond de toutes ces lo-
s’adresser au secrétariat du Maire sis au siège de
calités. Aujourd’hui, des Sénéga-
la Commune, Ngor extension.
lais  nous  interpellent  chaque
Le Maire
Magueye NDIAYE jour  pour  nous  dire  qu’ils  n’ont
pas de quoi manger».  BARRY
ment  de  ce  rapport  de  la  Cour
des Comptes». 
Unité de l’opposition
et troisième mandat
«J’ai toujours milité pour une
unité de l’opposition. Et je trouve
d’élégance. Je m’explique. Abdou-
laye Wade est resté 9 ans au pou-
voir pour ensuite penser à un 3ème
mandat. Mais Macky Sall a com-
mencé à penser pour un 3ème man-
dat dès qu’il a pris le pouvoir en
2012. S’il croit à ce qu’il disait aux
Sénégalais  au  début  avec  la  ré-
duction de son mandat de 7 à 5
ans, il ne devrait pas avoir un pro-
blème  pour  respecter  sa  parole
donnée sur le nombre de mandat
à  deux.  Malheureusement,  il  n’a
jamais été sincère avec les popu-
lations. Le ministre de la Justice et
le  président  Macky  Sall  doivent
être  poursuivis  pour  haute  trahi-
son. Et cela doit passer par une
unité de l’opposition. Je n’ai pas
un problème pour celui qui va di-
riger le pays en 2024, mais pour
faire partir Macky Sall, je me bat-
trai jusqu’au bout». 
Rassemblés par Samba

Cyan Magenta Jaune Noir www.walfnet.com


6 actualite
COUP DE GUEULE
Pape Alé Niang accuse l’Etat
La détention de Pape
Alé Niang frôle l’hu-
miliation. C’est ce que
croit le concerné qui,
dans une note, accuse
l’Etat de vouloir le li-
quider. Une nouvelle
demande de mise en li-
berté provisoire a été
introduite, hier, pas ses
avocats.
Le maintien en prison de Pape
Alé Niang en prison malgré son
état de santé «fragile» serait lié à
une volonté de l’Etat de le liqui-
der. Dans une note adressée à
l’opinion nationale et internatio-
nale, il accuse le pouvoir de vou-
loir l’humilier. «Face à la tournure
de mon dossier judiciaire avec
ma nouvelle arrestation, j’avais
sollicité mes avocats sur la meil-
leure manière de clore ce dos-
MALI AU MOINS SEPT MORTS PRES DE BAMAKO
Le Gsim à l’origine des attaques
Le Groupe de soutien à
l’Islam et au musulman
(Gsim), une organisation dji-
hadiste affiliée à Al-Qaida, a
revendiqué hier, mercredi 4
janvier, deux attaques qui se
sont produits lundi soir près
de Bamako, la capitale, fai-
sant au moins sept morts.
L’une visait le poste de
péage situé à l’entrée de la
ville de Kassela, à une tren-
taine de kilomètres de Ba-
mako, où les voitures paient
la taxe municipale qui leur
donne le droit d’entrer dans
la ville. Menée par des
hommes en moto elle a fait
au moins deux morts, à sa-
voir le préposé au péage et
un agent du service des
Eaux et forêts.
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MAINTENU EN DETENTION MALGRE SON ETAT DE SANTE «FRAGILE»
Pape Alé Niang, emprisonné, soupçonne l’Etat de vouloir le liquider
sier. Ils m’ont suggéré de faire un
engagement écrit pour ne plus
parler du dossier conformément
aux exigences du contrôle judi-
ciaire. J’estime par ailleurs que je
n’ai jamais violé ce contrôle judi-
ciaire. Ma famille, des parents et
des amis m’ont mis également la
La deuxième attaque qui
s’est déroulée à Marka-
kongo, une ville située à en-
viron 80 kilomètres de
Bamako, a été la plus vio-
lente. Selon le bilan officiel
publié mardi soir dans un
communiqué du gouverne-
ment, les assaillants ont fait
cinq morts, dont deux sa-
peurs-pompiers, et deux
blessés. Ils ont également in-
cendié plusieurs voitures et
un bâtiment du service de la
protection civile et emporté
un véhicule d’intervention
des sapeurs-pompiers.
Le Gsim a souvent reven-
diqué les attaques au Mali
dont celle du 22 juillet der-
nier contre le camp militaire
Soundiata Keïta de Kati,
WalfQuotidien N°9233
jeudi 5 janvier 2023
pression pour sauver ma santé
très fragile», relate-t-il faisant al-
lusion au rejet de sa demande de
mise en liberté provisoire par le
juge, avant-hier. Alors que tout a
été discuté pour une issue heu-
reuse. Le Parquet s’est rétracté
à la dernière minute. Le procu-
situé à une quinzaine de ki-
lomètres de Bamako. Selon
plusieurs témoins, les assail-
lants avaient d’abord pro-
cédé à des tirs d’obus suivis
de l’explosion de voitures
piégés près d’un des arse-
naux du camp qui abrite les
résidences de certains res-
ponsables de la junte dont le
président de la Transition, le
colonel Assimi Goïta. Dans
un communiqué publié le
lendemain, le gouvernement
avait affirmé qu’un militaire a
été tué et six autres blessés
dont un civil. «Sept assail-
lants ont été neutralisés, huit
interpellés et beaucoup de
matériels saisi», ajoutait la
même source. Le camp
Soundiata Keïta abrite le
siège de l’état-major général
des armées maliennes. Il est
le centre nerveux de la dé-
fense nationale, mais aussi
un centre réputé pour la for-
mation et le perfectionne-
ment des militaires du pays.
Depuis le départ des
forces françaises et euro-
péennes, il y a près d’un an,
les djihadistes se font plus
menaçant en étendant leurs
opérations meurtrières vers
le sud du pays et en se rap-
prochant progressivement de
Bamako. Leurs attaques au-
dacieuses menées dans les
environs de la capitale ma-
lienne démontrent leur capa-
cité à brouiller leurs pistes et
frapper près du pouvoir poli-
tico-militaire.
Mamadou CISSE
reur aurait-il reçu une presse du
sommet de l’Etat ?
Poursuivant sa narration, Pape
Alé Niang indique avoir accepté
cette invite de ses avocats, ses
amis, parents et soutiens. «C’est
sur mon lit d’hôpital que j’ai ré-
digé de bonne foi cet engage-
ment», informe-t-il. Dans lequel
engagement, il écrit: «Suite à la
demande de ma famille, de mes
parents, de mes avocats, je
m’engage à ne plus parler du
dossier judiciaire me concernant
et son environnement. Mais éga-
DEUIL
MEURTRE DE L'ENSEIGNANT
BASSIROU MBAYE
Des syndicalistes
boycottent les cours
Les enseignants sont en
grève aujourd’hui. Le G7, qui
regroupe plusieurs organisa-
tions d’enseignants, invite tous
les éducateurs du Sénégal à
«marquer d’une pierre noire la
disparition de leur camarade
Bassirou Mbaye», qui a perdu
la vie dans le cadre de sa
fonction. Il appelle à dénoncer
l’événement tragique qui a
coûté la vie à leur camarade
en respectant le mot d’ordre
de grève décrété pour au-
jourd’hui. Ils ont fait cette invite
à travers un communiqué, par-
venu, hier à WalfQuotidien. Le
groupe des sept principaux
syndicats d’enseignement du
pays met par ailleurs à l’in-
dex la responsabilité de
l’Etat dans ce drame. «Le G7
constate pour le déplorer
que les conditions difficiles
liées au manque de loge-
ments de sécurité et de pro-
tection dans lesquelles
évoluent les enseignants
dans certaines localités sont
souvent à l’origine de ces
drames», soutiennent-ils. En
Cyan Magenta Jaune Noir
lement des forces de défense et
de sécurité et des autorités qui
les incarnent jusqu’au règlement
définitif du dossier». Cet engage-
ment, renchérit Pape Alé Niang,
le ministre de la Justice est au
courant de même que le Procu-
reur. Une nouvelle demande de
mise en liberté provisoire a été
introduite, hier, par les avocats
de la défense. Ce, soutiennent-
ils, en plus de l’appel interjeté,
avant-hier, suite au rejet de leur
première demande. «Les avo-
cats ont déposé une nouvelle de-
mande de mise en liberté
provisoire, ce matin (hier, Ndlr)
sur la table du juge du deuxième
cabinet», indique-t-on.
Avant cet acte posé par les
avocats, les acteurs de la
presse, la société civile et les
défenseurs des droits humains
prenaient part au conseil des
médias organisé par les Cap à
la maison de la presse Babacar
Touré. L’occasion a été prise
par ces derniers pour réclamer
la libération du journaliste Pape
Alé Niang. «Pape Alé est en
prison par la volonté de Macky
Sall, du ministre de la Justice
Ismaila Madior Fall. Parce que
le Procureur qui s’est opposé
pour la liberté provisoire du
journaliste est sous les ordres
de ces deux individus», dé-
nonce Seydi Gassama, direc-
teur exécutif de la section
d’Amnesty International (AI)
Sénégal.
Salif KA
ajoutant qu’ils fustigent l’ab-
sence de réaction du gouver-
nement face à la montée en
puissance de la violence
sous toutes ses formes oc-
casionnant souvent des
agressions physiques contre
les enseignants.
Les éducateurs exigent l’ap-
plication stricte des disposi-
tions pour assurer la
protection des enseignants
ainsi que la prise de mesure
hardie à même d’enrayer le
fléau de la violence dans l’es-
pace scolaire et de garantir la
sécurité totale des ensei-
gnants du Sénégal. Bassirou
Mbaye était instituteur à Ndiaf-
fate, dans l’Ief de Kaolack dé-
partement. Pour le G7,
«l’assassinat ignoble qui est la
même forfaiture commis sur
un enseignant est la preuve ir-
réfutable de la spirale de vio-
lence notée contre cette
corporation depuis quelque
temps». Ils demandent à ce
que justice soit rendue dans
cette affaire.
Emile DASYLVA

ZIGUINCHOR
Des étudiants battent le macadam
Des étudiants ont
manifesté, hier, à
Ziguinchor pour
réclamer à la muni-
cipalité de la ville le
paiement de leur
loyer. Pour cela, ils
ont perturbé les
cours en organisant
un concert de
casseroles.
(Correspondance) - La ten-
sion était vive, hier, à Ziguinchor.
Des étudiants de la localité
basés à Dakar ont d’abord per-
turbé le système éducatif avant
de se lancer dans un festival de
casseroles dans les rues de la
capitale sud pour persister dans
la réclamation à la municipalité
de Ziguinchor le paiement de leur
logement dans la capitale du
pays. Ces étudiants menacent
de perturber les enseignements
apprentissages tant que le
contrat n’est pas renouvelé. Ma-
madou Badji, président du mou-
JUSTICE
JUGES POUR MEURTRE D’UN MEMBRE DE LEUR FAMILLE
Un père et son fils écopent deux ans ferme
Le tribunal de Pikine a condamné; hier, un père et son fils à deux ans de prison
L’accusé Babacar Sall et son
fils, Abdou Sall, ont été jugés,
hier, devant la chambre crimi-
nelle de Pikine-Guédiawaye.
Poursuivis pour «homicide volon-
taire», ils avaient tué, suite à une
bagarre familiale, Doudou Sall,
frère de Babacar Sall, le 05 mai
2018. Au terme de l’audience, ils
ont été condamnés à deux ans
de prison ferme assortie d’une
amende de 100 mille francs Cfa.
Ils devront verser à l’épouse de
la victime un montant de 20 mil-
lions de francs Cfa au titre de
dommages et intérêts. La cham-
bre a disqualifié l’infraction en
«coups et blessures ayant en-
traîné la mort sans avoir l’inten-
tion de la donner».
D’après les débats d’audience,
le décès de Doudou Sall résulte
Cyan Magenta Jaune Noir
WalfQuotidien N°9233
jeudi 5 janvier 2023
POUR RECLAMER A LA MAIRIE LE PAIEMENT DE LEUR LOYER
Des étudiants de Ziguinchor ont manifesté hier pour réclamer à la mairie un logement
vement des élèves et étudiants
de Ziguinchor explique qu’ils ris-
quent l’expulsion de l’immeuble
pour non renouvellement du
contrat. «Nous allons poursuivre
notre combat ici à Ziguinchor en
perturbant le système éducatif et
ce, jusqu’à satisfaction de notre
seule revendication, le renouvel-
lement du contrat de location de
l’immeuble. Qu’on ne dise plus
d’une blessure crânienne,
comme l’indique le certificat de
genre de mort, des blessures sur
la nuque et le visage de la vic-
time. Selon le juge, à l’enquête
préliminaire, Babacar Sall et son
fils, Abdou Sall avaient révélé lui
avoir porté des coups. A la barre,
les accusés sont revenus sur
leurs déclarations. Né en 1960,
pêcheur de profession, domicilié
à Pikine Guinaw Rail Sud, marié
et père de 6 enfants, Babacar
Sall nie tout. «Je n’ai jamais tué
Doudou. Il m’a insulté et par dé-
cence, je n’ai pas répliqué aux in-
jures comme nous sommes nés
de la même mère. Il m’a attaqué
mais je ne l’ai jamais touché. Je
jure qu’il s’est blessé lui-même.
C’est quelques jours après mon
incarcération que j’ai entendu par
que ce n’est pas une prérogative
de la mairie, c’est un devoir pour
notre municipalité de mettre les
futurs élites dans de bonnes
conditions», a-t-il pesté devant la
presse. Accusés d’être manipu-
lés par des responsables poli-
tiques du parti au pouvoir, ces
étudiants ont tenu à éclairer la
lanterne. «Nous avons le droit de
rencontrer tout responsable poli-
la presse que Doudou Sall, le
soldat qui se bagarrait est finale-
ment décédé. Un malentendu
sur la construction d’une cham-
brette dans la concession fami-
liale est à l’origine de cette
histoire», rappelle-t-il. Même son
de cloche chez son co-accusé
qui n’est personne d’autre que
son fils, Abdou Sall. Selon la
mère de la victime, ce dernier,
lors de son audition à la police,
avait déclaré avoir donné des
coups au défunt.
Epouse de la victime, Timbo
Keïta pleure toujours un mari
exemplaire. Selon elle, c’était un
vendredi en mai 2018. «C’est
dans ma chambre que j’avais
l’habitude de faire le linge de
mes enfants. Ce jour-là, l’accusé
m’a insulté à trois reprises. Je
suis allée à la police pour le dé-
noncer. A mon retour, j’ai trouvé
mon époux dans un état critique.
Son nez saignait. Avant sa mort,
mon époux m’a dit qu’il ne savait
pas la personne qui lui asséné
des coups sur la tête et à la
nuque ainsi que celle qui l’avait
étranglé. Mon mari n’est pas une
personne à problème. À chaque
fois que l’accusé dispute avec
un membre de sa famille, il le
menace avec un couteau», re-
trace-t-elle en soulignant avoir
perdu un mari. Salif KA
actualite
tique qui en manifeste le désir.
On nous parle souvent de Dou-
dou Ka. Pour nous, rencontrer
Doudou Ka, c’est la même chose
que rencontrer Ousmane Sonko.
Qu’on arrête de nous considérer
comme des éléments manipulés
par des politiciens, c’est l’avenir
des filles et fils de la commune
qui nous intéresse», a livré le
jeune étudiant Mamadou Badji.
Cette affaire relative au renou-
vellement du contrat de l’immeu-
ble des étudiants de l’université
Cheikh Anta Diop originaires de
REFLET
Étudiant et logement,
le revers de la médaille
Il est devenu récurrent de
voir des étudiants manifester
contre leurs autorités munici-
pales, estimant qu’elles doi-
vent leur permettre d’avoir
accès à un logement dans le
cadre de leurs études. Idrissa
Seck, pendant qu’il était
maire de Thiès, avait été la
cible d’étudiants originaires
de la cité du rail, qui récla-
maient à l’édile une cagnotte
pour leur logement. D’autres
aussi en ont fait les frais
d’étudiants friands de privi-
lèges... Et hier, ce fut des
étudiants de Ziguinchor qui
sont sortis dans la rue, de-
mandant au maire de la com-
mune, Ousmane Sonko de
renouveler le contrat de loca-
tion de l’immeuble qui leur
servait de logement. Ils ont
même emprunté au leader
de Pastef sa méthode de
contestation : battre des cas-
seroles en guise d’indigna-
tion. Mieux, les étudiants
n’excluent pas de rencontrer
le farouche opposant de
Sonko dans la région, Dou-
dou Ka, ministre, cadre du
7
Ziguinchor a pris départ à la
veille des élections législatives.
La polémique avait enflé, la
confusion avait fini par prendre
place et la nouvelle équipe muni-
cipale avait fini par prendre une
décision, changer de façon de
faire dans cet accompagnement
qui est loin d’être une obligation
car selon des proches du maire,
ce n’est pas une prérogative de
la municipalité.
Les réelles motivations de ces
étudiants n’ont pas encore été
révélées selon des Ziguinchorois
qui s’indignent de cette situation
et qui se désolent de l’inaction
des autorités administratives qui
semblent valider la posture de
ces étudiants. «Un jeune étu-
diant m’a dit que le préfet les a
encouragés à aller jusqu’au bout
de leur combat. C’est clair que
l’administration ne fera rien pour
arrêter les perturbations du sys-
tème éducatif. C’est très grave»,
a-t-il dit. On a vu une sortie du
docteur Ibrahima Mendy qui en-
courage les étudiants à poursui-
vre le combat. Un autre,
Souleymane Ndiaye qui se féli-
cite de la détermination des étu-
diants sans parler des jeunes qui
scandaient le nom de Doudou Ka
pendant cette procession. La
question à se poser: à qui cette
situation sera bénéfique ?
Du côté de la mairie, pas de
réaction pour le moment.
Amady Khalilou DIEME
parti au pouvoir à Ziguinchor.
Pourvu qu’ils arrivent à leur
fin. Et pourtant, ce que ces
étudiants inscrits dans des
universités sénégalaises,
ignorent, c’est que l’ensei-
gnement supérieur ne fait
pas partie des compétences
transférées. La politique de
l’Enseignement supérieur est
du ressort de l’Etat central, et
donc pas une compétence
des collectivités territoriales.
Donc, ni Ousmane Sonko ni
Doudou Ka n’est dans l’obli-
gation de leur offrir un toit.
Mais, puisque les politiciens
sont toujours à la quête de
militants et d’actions de bien-
faisance pour asseoir leur lé-
gitimité auprès du chef
suprême, ils ont souvent fait
bénéficier de privilèges à
ceux qui regardent dans la
même direction qu’eux. Et
dans ce cadre, nombreux
parmi eux ont fait rentrer
dans la conscience d’étu-
diants l’obligation de la mairie
de leur offrir un toit. Et cela
retombe sur leur tête.
Baba MBALLO
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 WalfQuotidien N°9233

8 SERVICES JEUDI 5 JANVIER 2023

SOLUTION-FLECHES N°3357
MOTS FLECHES N°3358

SODOKU FACILES N° 3253

RESULTATS N° 3252

PROBLEME N° 8179 MOTS CROISES

HORIZONTALEMENT
1 Spécialité italienne à base de
jarret de veau. Jeu de construc-
tion. 2 Il se fait de l’œil. Quitté la
pièce. Pris connaissance d’un
texte. 3 Devant après. Adam et
Eve en furent chassés. Arrache les
larmes. 4 Dur et pointu. Personne
d’une force extraordinaire.
5 Qui ne fait pas de bêtise. Dépar-
tement d’Alençon. Poil de pau-
pière. 6 Grande et Petite parmi
les constellations. Bien mal dit.
7 Opus abrégé. Bosse fort. Mets
le linge sur le fil. 8 Pas reconnues. NUMEROS UTILES
Plante à bulbe et à fleurs en
cornet. 9 A elle. Observe sans être
FADIAR
vu. Pas humides.
05H 49 SOLUTION  N° 8178
VERTICALEMENT
SOUBA 1 Objets de seconde main.
06H 04 2 Frappa avec effet. Oiseau
TISBAR voleur. 3 Haut de gamme. Pour
14H 15 moi. Te trouves. 4 Qui occasionne
des dépenses. 5 Particule
TAKUSSAAN
16H 45 nobiliaire. Qualité du renard.
6 Totalement défraîchi.
TIMIS N’a pas la frousse.
18H 51 7 Opposé à. Expression de
GUEW dédain. 8 Beau métal. Ajouté dans
19H 51 un texte. 9 Le sommet du corps.
Pour toi. 10 S’attaqua aux
Rabi Al Awwal
barreaux. Grandes ouvertes.
1444 - HEGIRE 11 Flatte avec excès. 12 Liquide
épais et collant. Il renseigne
CONACO la police. 13 Scie ou marteau.
Petite pièce étanche.

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SORANO
Même si l’Ensemble
lyrique, le Ballet tradi-
tionnel, la troupe La
Linguère, dans une
belle fusion, ont donné
le meilleur d’eux-
mêmes, le public n’a
pas trop répondu à l’ap-
pel de Sorano, lors de
son spectacle clôturant
l’année 2022.
Sur la scène à l’italienne, Mbaye Ndiaye
use de ses cordes vocales. Sublime dans
son grand boubou traditionnel marron cara-
mel, il esquisse des pas de danse. Le public
donne la réplique, en lui lançant des billets
de banque. Ce qui a le don de décupler l’ins-
piration  de  l’artiste  qui  tient  en  haleine  la
salle pendant une bonne dizaine de minutes.
Avant  de  céder  la  place  à  Ndèye  Marie
Dione. Avec  ses  parements  inspirés  de  la
tradition  Sérère,  la  diva  assure  sous  une
bonne symbiose entre le Xalam et le Sabar.
A  l’image de  ces  artistes,  ceux  qui  se  sont
succédé, samedi dernier, sur la scène de So-
rano ont sorti le grand jeu, sous les incursions
du  Ballet traditionnel qui  a  donné  une  toute
autre allure à la soirée de fin d’année. La salle
est en extase quand du «Ngoyaan» est servi.  galaise. Et que les autorités de ce haut
Seule fausse note de ce beau spectacle
sons et lumières, le public clairsemé. «Il n’y
a pas eu beaucoup de monde, parce que
peut-être la date a été mal choisie. Il n’y a
OUSSOUYE
Des moments de réconciliation chez le Diola
Le roi de Mlomp est chargé de veiller à la paix et à la cohé-
sion sociale. En cas de conflit, il est consulté afin de récon-
cilier les parties ou de les départager en cas de litige. Il veille
également à ce que chaque habitant ait à manger, distri-
buant le riz issu des champs royaux. Ce riz sert aussi pour
le repas à l’occasion des cérémonies rituelles.
Une tunique rouge, un chapeau rouge, tel est l’habillement du roi Sibilé Sambou
Cyan Magenta Jaune Noir
WalfQuotidien N°9233
JEUDI 5 JANVIER 2023
SPECTACLE DE FIN D’ANNEE
Le public, le grand absent !
pas mal de programmes le 31 décembre de
chaque année. Certains pères de familles
optent pour des dîners familiaux, en toute
intimité. C’est ce qui explique qu’on n’a pas
eu le public que l’on espérait», explique le
metteur en scène du spectacle, Mohamed
Willier.  «Il y a eu une présence, les gens
sont venus… Mais il fallait organiser
quelque chose pour les férus de la musique
traditionnelle. C’est la raison pour laquelle,
on a parié et le pari a été réussi», réplique,
pour sa part, le tout nouveau directeur gé-
néral de Sorano, Ousmane Barro. Qui sou-
ligne  qu’il  y  a  eu  une  belle  fusion  de
l’Ensemble lyrique, du Ballet traditionnel et
de la troupe La Linguère.
«Sorano, ce gardien du
temple du patrimoine
culturel…»
Ce spectacle de fin d’année rentre dans
«la dynamique» de création de grandes
productions permanentes pour reposition-
ner  le  théâtre  Sorano,  de  l’avis  de  ses
concepteurs. «Ça se passe dans le Sa-
loum dans une grande concession avec un
couple de griots qui a eu à regrouper toutes
les ethnies de la localité. Une manière pour
eux de sonner la mobilisation pour aller ren-
contrer les nouvelles autorités culturelles»,
a indiqué Mohamed Willier. «Ces artistes se
sont mobilisés pour en faire une fête surtout
pour aller rencontrer les autorités culturelles
et leur faire savoir que les artistes de l’inté-
rieur du pays font partie de la culture séné-
lieu de la culture qu’est Sorano doivent
également penser à eux pour les intégrer
dans leur programme», renchérit le met-
teur en scène du spectacle. Une manière,
LE SACRIFICE D’EXPIATION DANS LE ROYAUME DE MLOMP
CULTURE
Sorano aura mis en lumière toute sa production pour marquer les dernières heures de 2022
selon lui, pour Sorano de faire ressortir la
diversité culturelle existante dans le Séné-
gal des profondeurs. «N’oublions pas l’es-
prit de Sorano qui reste le gardien du
temple du patrimoine culturel. Sorano a
pour but de sauvegarder l’authenticité de
notre culture surtout quand il s’agit de
chants, danses», estime-t-il avec l’Ensem-
ble lyrique sevré  de  la  plupart  de  ses
grosses pointures.  ter Sorano avec le public sénégalais. Et cela
Ce  qui  n’a  pas  déteint  sur  la  soirée  de
haute  facture  servie  par    Sorano,  samedi
dernier.  «Il est important de renouveler. Les
Soda Mama et les autres sont de grandes
vedettes. Quand on a une grosse produc-
tion, ils nous arrivent de faire appel à leur ta-
lent. Mais, nous avons également comme
(Correspondance) - Le  royaume  de
Mlomp,  situé  dans  le  département  d’Ous-
souye,  a  connu  mardi  dernier  une  efferves-
cence culturelle particulière. Cette cérémonie
dénommée : «Kanokene Di Kareng» est un
rituel ancestral que l’actuel roi, Mane Sibilé
Sambou a effectué pour la première fois de-
puis son installation le 2 février 2020. «Le
roi est entré aujourd’hui dans le plus grand
bois sacré du royaume qu’on appelle ‘’Ka-
reng Bakin’’», a renseigné Léandre Sylvain
Diédhiou, qui s’exprimait au nom des popu-
lations de Mlomp, fortement mobilisées pour
cette circonstance culturelle et cultuelle.
Le Kanokene Di Kareng est aussi une oc-
casion pour les populations de ce royaume
de  se  confesser  devant  le  roi  et  sa  cour
dans cette retraite spécifique. Cette cérémo-
nie arrive tous les quatre ans, et permet à
ceux qui ont commis des péchés graves de
pouvoir se confesser et se libérer. «Il y entre
une seule fois, toutes les quatre années,
pour y offrir des sacrifices pour ceux qui dans
le royaume ont eu à commettre des fautes très
graves (meurtres, vol dans les rizières…). En
milieu Diola, il est formellement interdit de tuer
et de voler surtout dans les rizières»,  ex-
plique Leandre Sylvain Diédhiou.
Il s’agit ici d’une «royauté sacrée» ; une
forme de pouvoir et d’organisation sociale
très répandue. Celui qui refuse de se sou-
mettre à ce rituel subira les conséquences
avec  sa  progéniture.  Une  fois  la  faute
avouée, le concerné en guise de sacrifice
présente  un  don  en  général  en  nature.
«Quelqu’un qui commet le meurtre, s’il ne
se confesse pas, alors s’il n’y a pas de sa-
9
mission d’aller vers l’intérieur du pays. C’est
la raison pour laquelle, il y a l’apport non né-
gligeable des Saye Mbaye, Fatoumata
Diarra, Hawa Seck, Sidy Diacko qui sont
également de grands talents», affirme Wil-
lier, loin de se décourager, nonobstant le fai-
ble  public  présent  à  Sorano. Tout  comme
l’est, son Dg Ousmane Barro. «On va aller
vers le public. L’objectif, c’est de reconnec-
va passer par les tournées décentralisées
que nous préparons activement. Nous irons
au fin fond du Sénégal pour rencontrer les
masses populaires», a annoncé Ousmane
Barro, nommé à la tête l’institution culturelle,
le 19 octobre passé, en remplacement d’Ab-
doulaye Coundoul.  Ndèye Maguette SEYE
crifice d’expiation, de génération en généra-
tion, sa progéniture pourrait en subir les
conséquences. On peut remarquer au sein de
certaines familles que le meurtre revient régu-
lièrement, et les gens n’arrivent pas à expli-
quer le phénomène», a  expliqué  Léandre
Sylvain Diédhiou, proche de la cour royale.
«Ce sacrifice d’expiation est un moment
de réconciliation en pays Diola. Aujourd’hui,
c’est un grand jour pour cette expiation.
Tous ceux qui ont eu à commettre des
meurtres et des vols dans le passé ont eu à
se confesser devant le public dans le bois
sacré. Les sacrifices qu’on leur impose leur
permettent de se libérer et de se réconcilier
avec la communauté», précise Léandre Dié-
dhiou.   Le roi Sibilé Sambou y est entré, ce
mardi,  aux  environs  de  10  heures,  suivi
d’une centaine de personnes, des hommes
déjà initiés. Le retour après cinq tours d’hor-
loge a été d’intenses  moments de  célébra-
tion  de  la  culture.  Les  12  tambours  de  la
cour royale ont retenti au bonheur des po-
pulations de cette contrée du Kassa.
Une tunique rouge, un chapeau rouge, tel
est  l’habillement  du  roi  qui  a  présidé  la
séance de danse traditionnelle qui a suivi
les  séquences  cultuelles.  Cette  tenue  est
uniquement réservée au roi dans cette loca-
lité. Le roi a aussi un balai à la main, qu’il
garde, partout où il va. On note que la tu-
nique de «Mane» peut changer, mais le cha-
peau reste toujours rouge. Le tabouret en
bois sur lequel il s’assoit, est son siège qu’il
porte partout, tout comme le balai. Il a saisi
l’occasion  de  cette  cérémonie  qui  a  vu  la
présence des autorités administratives pour
communiquer sur ses projets liés à la pré-
servation de l’environnement.   
Amady Khalilou DIEME
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10 CONTRIBUTIONS
Trois hypothèques à lever
pour sauver notre démocratie
A un an de l’échéance de la présiden-
tielle de 2024, notre pays est confronté
à une situation ubuesque au plan poli-
tique : une hypothèque juridique pèse
sur les principaux prétendants à la
charge suprême si bien que cette incer-
titude accroît les tensions et les suren-
chères politiques. La violence d’Etat et
les violences partisanes s’accumulent
dans le firmament politique avec déjà
leur lot de morts, de disparus, de bles-
sés, d’embastilles. Tout ceci dans un
décor caractérisé par la broncha popu-
laire suscitée par la publication du rap-
port de la Cour des comptes, sur fond
de situation économique et sociale for-
tement marquée par l’inflation née du
choc exogène de la guerre russo-ukrai-
nienne et les conséquences de la crise
sanitaire du Covid-19.
A ce rythme, si les vraies solutions
ne sont pas trouvées aux vrais pro-
blèmes, l’on peut craindre à juste titre
la montée des périls. Or, donc quels
sont les vrais problèmes du pays ?
Quelles sont leurs solutions ?
1-Mal gouvernance et impunité ou
justice sélective
Le Sénégal dispose du cadre et des
instruments politiques et juridiques né-
cessaires à la bonne gouvernance.
L’on ne s’attardera pas à énumérer
ces instruments tirés de notre ordonnan-
cement juridique et politique interne
(Constitution, Ige, Armp, Contrôle finan-
cier, Cour des comptes, Ofnac, Artp ...)
et externe comme certaines instances
dédiées au niveau de nos organisations
multilatérales d’intégration. Mais en
dépit de l’existence de cet arsenal, la re-
devabilité et la transparence ont du mal
à avoir de cité et même dans les cas où
on les met en œuvre, les résultats obte-
nus ne sont pas toujours satisfaisants.
L’explication vient de la fusion entre la
fonction politique et la fonction de
gestion. La première cherche à élargir
sa base électorale pour accéder ou se
maintenir au pouvoir en puisant au be-
soin sur les ressources de gestion
alors que la seconde a vocation à la
bonne gestion. Cette dialectique
contradictoire explique dans une large
mesure tous les abus de gestion et la
complicité coupable dans la relation
entre les deux fonctions. Les consé-
quences en sont l’impunité qui permet
de protéger des gestionnaires indéli-
cats en mettant sous le «coude» les
rapports d’audit les incriminant ou en
tentant par d’autres stratagèmes de
les soustraire à la justice.
Ces pratiques que nous avons consta-
tées depuis longtemps et qui ont une
valeur paradigmatique dans l’Etat sé-
négalais post colonial de type néopa-
trimonial se sont particulièrement
accentuées sous le régime du Prési-
dent Macky Sall durant lequel la poli-
tisation des gestionnaires avec la
demande expresse de leur implication
politique par le Président a atteint un
niveau jamais égalé. L’histoire nous
édifiera sur l’étendue de la ruine, du
désastre et des dommages de cette
orientation sur l’administration de
notre pays. Notre conviction est que
www.walfnet.com
ce pouvoir est inapte à relever les
défis de la bonne gouvernance parce
que reposant sur le modèle clientéliste
qui est inséparable de la corruption.
2-L’imposition immédiate d’une dé-
mocratie électorale inclusive et parti-
cipative et respect scrupuleux de la
constitution
La situation claire-obscure des candi-
datures à la présidentielle, à quelques
mois de l’échéance, est inadmissible
pour un pays qui se vante d’être une vi-
trine démocratique et connu jusqu’ici
pour son prosélytisme en la matière.
L’attitude du Président Sall du ni oui ni
non, malgré ses déclarations urbi et orbi
sur le fait que le mandat en cours était
son dernier est une gifle à notre démo-
cratie et un manque de respect notoire
au peuple sénégalais, sans même en-
trer dans des considérations d’ordre ju-
ridique, sécuritaire ou de stabilité. Le
président et à sa suite, ses seconds
couteaux et obligés parlent du mandat
et donc de la candidature comme si
cette question relevait de la simple vo-
lonté du Président ou de ses affidés.
Que non. La démocratie est en danger
quand un Président soutenu par des
thuriféraires se prend pour un messie et
cherche par des tours de passe à faire
autre chose que ce que la loi autorise. Il
quitte dès lors son domaine qui est celui
de la légalité pour entrer dans le do-
maine de la transgression. Aujourd’hui,
avec tout ce qui a l’air d’un reniement,
le Sénégal est la risée de ses voisins qui
ont toujours souffert en silence de ce
qu’ils ont considéré sans le dire comme
de l’avant-gardisme sénégalais. Il est
temps que le président respecte sa pa-
role qui a une valeur sacrée, en nous
épargnant l’épreuve déjà avilissante du
Conseil constitutionnel dont l’avis ne fe-
rait que retarder la sanction du peuple
souverain. Il doit donc sans tarder dé-
clarer de façon claire et sans équivoque
sa non participation car, lui qui est le
premier garant de l’ordre constitutionnel,
ne devrait en aucune façon en être le
pourfendeur. Il doit se hisser à la hau-
WalfQuotidien N°9232
mercredi 4 janvier 2023
teur de sa charge, prendre l’engage-
ment d’organiser, dans un rôle d’arbitre
et une position d’équidistance entre les
candidat(e)s, des élections libres, démo-
cratiques et transparentes.
Enfin le Président Sall ne peut ou-
blier que le peuple l’a élu en 2012,
non pas parce que le Président Wade
n’avait pas de bilan, mais parce que
le peuple ne voulait pas d’un troisième
mandat, en dépit du retrait de la loi sur
le quart élisant.
La deuxième action prioritaire me
semble la levée de tout obstacle sur un
scrutin inclusif et participatif par l’abro-
gation de la mesure de parrainage, la
baisse du montant excessif de la caution
et l’adoption du bulletin unique. Dans ce
sens, Khalifa Sall et Karim Wade doi-
vent sans tarder recouvrer intégrale-
ment leurs droits civiques.
3- Le cas Ousmane Sonko
L’affaissement de notre démocratie au
ras des pâquerettes a commencé avec
la traque immonde de vies privées
d’hommes politiques, leur utilisation
comme menace, chantage, allant par-
fois jusqu’à la judiciarisation ou l’expo-
sition sur la vie publique. Cette pratique
sordide, qui n’a pas commencé avec
Ousmane Sonko (rappelez vous l’affaire
des politiciens de Dagana), tend à de-
venir un attribut banal de nos mœurs
politiques et à être caractéristique d’une
démocratie malade et décadente.
Le cas Ousmane Sonko dans l’affaire
dite «Sweet beauty» n’honore pas notre
démocratie et fait peser sur notre pays
une hypothèque dont l’issue ne peut
être que dramatique tant au plan poli-
tique que social. Une démocratie ne
peut pas fonctionner sur la base d’exclu-
sion d’adversaires de la compétition
électorale. Ma conviction dans cette af-
faire est que le viol est une affabulation,
une trouvaille politique concoctée, à
posteriori d’un agenda de fréquentation
connu, pour la liquidation politique d’un
opposant gênant que, du reste, je ne
cherche point à blanchir au plan moral,
-de quel droit d’ailleurs pourrais-je m’en
prévaloir, car je ne me sens pas mora-
lement meilleur que lui, pour le juger ?
Mais il faut qu’on accorde nos violons et
qu’on chante la même chanson. Autre-
ment dit, il faut qu’on dise la même
chose. La vie privée d’Ousmane Sonko
ne regarde que lui. Pour les Sénégalais,
ce qui compte c’est le projet politique
qu’il présente. Chacun peut penser ce
qu’il veut, mais les faits avérés, suite à
la reconnaissance par Sonko lui même
qu’il fréquentait les lieux, corroborent la
thèse d’un complot, avec l’intervention
d’acteurs politiques sur une longue
échelle d’actions avec Adji Sarr.
Que vient faire subitement tout ce
beau monde dans une affaire qui ne les
regarde pas ? L’argument de la commi-
sération servie est elle recevable ?
Quels liens antérieurs peuvent expliquer
un tel comportement ? Il est difficile
d’apporter des réponses convaincantes
à ces interrogations.
Mais voyons de quoi Sonko est-il ac-
cusé ? Il n’est pas accusé d’avoir fré-
quenté «sweet beauty», encore moins
d’avoir entretenu des rapports intimes
avec Adji Sarr, mais de l’avoir fait par la
contrainte et la menace de mort. Vu le
nombre de fréquentations avant le dépôt
de la plainte, l’interférence d’hommes
politiques, l’affirmation de non virginité
de la prétendue victime dans le certificat
médical, l’idée même de viol relève du
burlesque et même avec un procès à la
suite d’une ordonnance de renvoi à la
juridiction de jugement, je ne vois pas
quel tribunal aura le toupet de rendre un
verdict de culpabilité car même si il y
avait la présomption de rapports sexuels
(avec le refus persistant de test ADN) ou
même la preuve de l’existence de ces
rapports, la thèse du viol ne pourrait re-
poser que sur le caractère non consenti
des rapports, ce qui sera quasi impossi-
ble de prouver. Et on sait qu’en matière
pénale le doute bénéficie à l’accusé. Le
droit pénal est essentiellement un droit
des certitudes. Que peut-on donc cher-
cher avec un procès public si ce n’est un
grand déballage public d’obscénités
pour humilier Ousmane Sonko et espé-
rer saper les fondements de sa crédibi-
lité morale. Cet exercice est indigne
d’une démocratie qui se respecte et
contraire aux valeurs cardinales de
notre société. Il s’avère dangereux et à
tous les coups improductifs sur le plan
politique parce qu’il est hors de question
que le pouvoir mette hors jeu Ousmane
Sonko dans les joutes de la prochaine
présidentielle.
En conclusion nous invitons le prési-
dent de la République à la raison et à
poser les actes qui vont dans le sens de
la consolidation de la démocratie. En ce
qui concerne l’opposition et les forces
démocratiques et citoyennes nous atti-
rons l’attention sur la nécessité d’un
combat démocratique et non violent et
de s’abstenir de tout ce qui peut servir
de prétexte pour porter atteinte au pro-
cessus de la démocratie civile dans
notre pays qui ne doit en aucun cas bas-
culer vers des situations d’exception,
mêmes transitoires. Suivez mon regard
sur la géopolitique environnante. Ce se-
rait le plus grand tort qu’on puisse faire
à notre pays et aux générations futures.
Cheikh GUEYE,
Inspecteur des impôts à la retraite
Expert fiscal membre de l’ordre
Consultant et Expert en politiques
publiques de développement
Dakar le 2 janvier 2023
Cyan Magenta Jaune Noir

FC BARCELONE
Raul Jimenez en approche ?
Actuellement sous contrat avec Wolver-
hampton, l’attaquant international mexi-
cain, Raul Jimenez, pourrait rapidement
quitter la formation britannique qui joue le
maintien pour rejoindre une équipe qui
joue le titre dans son championnat. Si l’on
en croit les dernières informations du spé-
cialiste mercato Ekrem Konur, c’est le Fc
Barcelone qui suivrait attentivement la si-
tuation du joueur, âgé de 31 ans. L’ancien
joueur du Benfica Lisbonne et de l’Atletico
Madrid n’a disputé que 4 rencontres de
championnat cette saison, à cause de plu-
sieurs blessures. Depuis son arrivée en
2019 chez les Wolves, il a inscrit 56 buts
en 152 rencontres.
RB LEIPZIG
Ça accélère pour le
successeur de Gvardiol
Cet hiver ou l’été prochain, la formation
du Rb Leipzig devrait perdre son défen-
seur central, Josko Gvardiol. Courtisé par
les plus grands clubs européens (Real
Madrid, Chelsea, Manchester City), l’inter-
national croate devrait rapporter proche de
100 millions d’euros (65, 4 milliards Fcfa).
Pour le remplacer, les dirigeants du Rbl
auraient déjà activé une piste du côté de
l’Italie. Ils auraient jeté leur dévolu sur
Jakub Kiwior. Âgé de 22 ans, ce dernier
évolue sous les couleurs de Spezia où il
est encore sous contrat jusqu’en juin
2025. Le pensionnaire de Bundesliga au-
rait formulé une offre pour l’international
polonais. Si le montant n’a pas filtré, le
joueur dont le nom circule également au
Milan Ac et à la Juventus Turin, serait es-
timé à 20 millions d’euros (13 milliards
Fcfa) par ses dirigeants.
MILAN AC
Deux clubs vont faire
une offre pour Giroud
Alors que son contrat se termine au
mois de juin, l’attaquant Olivier Giroud n’a
toujours pas signé de prolongation avec le
Milan Ac. Une situation qui intéresserait de
plus en plus de clubs. Selon les informa-
tions publiées par Todofichajes, deux
clubs de Major League Soccer se seraient
positionnés sur l’international tricolore. Il
s’agit de l’Inter Miami et Los Angeles Ga-
laxy. Les deux franchises américaines en-
Cyan Magenta Jaune Noir
WalfQuotidien N°9233
jeudi 5 janvier 2023
visageraient de proposer un contrat au bu-
teur de 36 ans. La presse transalpine an-
nonce un accord imminent entre le
Français et le Milan pour une saison de
plus avec une année en option.
OBSEQUES DE PELE
Le Brésil scandalisé
par Neymar
Cette fois, Neymar risque de devoir
s’expliquer. Absent de marque à la céré-
monie en hommage à Pelé, le joueur du
Psg semblait avoir été retenu par le club
de la capitale. Mais depuis, les médias
français assurent que Paris n’a jamais em-
pêché son numéro 10 de se rendre au
Brésil pour se recueillir devant le cercueil
de la légende auriverde.
Resté à Paris, Neymar a fait parler. Mais
les choses risquent de se compliquer
puisqu’il a été filmé hier soir en soirée.
«Une merveilleuse nuit à faire ce que
j’aime le plus. Comme c’était agréable de
chanter près de ma famille qui sont les
plus grands partisans de cette aventure !
Et c’était une belle surprise de chanter
avec ces deux-là (Neymar et la femme de
Marquinhos, ndlr)», a d’ailleurs posté la
chanteuse Ana Aoas sur son compte Ins-
tagram, toute heureuse d’avoir pu chanter
avec Neymar.
PAYS-BAS
Nigel de Jong nouveau Dtn
La Fédération néerlandaise fait
confiance à l’un de ses anciens tauliers.
L’ex-international Nigel de Jong a été
choisi pour occuper le poste de direc-
teur technique national. La Fédération
des Pays-Bas a publié un communiqué
officiel ce mercredi. L’ancien milieu dé-
fensif aura pour mission de superviser
les différentes équipes nationales, mais
aussi d’œuvrer à la divulgation de la po-
litique technique du football dans les
clubs à travers le pays. Le joueur passé
par l’Ac Milan notamment s’est exprimé
après sa nomination. «Les Pays-Bas
ont toujours eu l’ambition d’appartenir
au top mondial absolu. Le talent que
nous avons et notre histoire justifient
cette ambition. Travailler dans le football
de haut niveau nécessite des connais-
sances et une expérience spécifiques.
Au cours de mes années en tant que
joueur, j’ai acquis ces compétences
dans différents clubs aux Pays-Bas
(Ajax Amsterdam) et à l’étranger (Ham-
bourg, Manchester City, Ac Milan,
Galatasaray, entre autres) et je peux m’en
servir maintenant». Hormis sa longévité
avec sa sélection nationale (81 sélec-
tions), de Jong était connu également
pour ses coups de sang sur le terrain, no-
tamment lors de la finale de la Coupe du
monde 2010 perdue par les Pays-Bas
face à l’Espagne (1-0), et son mythique
high kick sur Xabi Alonso.
EVERTON
Lampard vers la sortie
Par ici la sortie ? Après avoir maintenu
Everton en Premier League la saison pas-
sée, Frank Lampard a très mal démarré
l’exercice en cours, avec une peu glo-
rieuse 16e place pour les Toffees. Un triste
bilan qui devrait coûter sa place sur le
banc au technicien anglais, selon les infor-
mations de talkSPORT, la direction ayant
acté son départ suite à l’humiliation subie
à domicile contre Brighton (1-4) mardi.
Toujours d’après la presse britan-
nique, l’ancien milieu de terrain de
Chelsea pourrait être remplacé par
Wayne Rooney, son ancien coéquipier
en sélection nationale, qui officie ac-
tuellement à Dc United, en Mls.
AL-NASSR
Cristiano Ronaldo
débarque avec une armée
C’est le grand jour. En fin d’après-midi
de ce mercredi, le club saoudien d’Al-
Nassr va officiellement présenter Cristiano
Ronaldo (37 ans) à ses supporters. Un
événement mondial qui sera suivi par
toute la planète football. Fraichement
débarqué en Arabie saoudite, CR7 n’est
pas venu seul. Un membre d’Al-Nassr a
confirmé au journal Record que Ro-
naldo «a ramené avec lui un nombre in-
calculable d’assistants et même une
société de protection privée». Déjà at-
tendu à l’aéroport de Ryadh par un co-
mité d’accueil conséquent, Ronaldo sera
entouré par une véritable armée durant
son séjour dans le Golfe.
BAYERN
Choupo-Moting
veut des garanties
Sous contrat jusqu’en juin, Eric Maxim
Choupo-Moting (33 ans, 10 matchs et 6
buts en Bundesliga cette saison) discute
prolongation avec le Bayern Munich. Les
premiers échanges ont été jugés construc-
tifs, rapporte Sky Sports. Toutefois, au-
cune décision n’a été prise.
L’international camerounais aimerait
rester en Bavière mais il acceptera de
prolonger à la condition de ne pas être
remplaçant la saison prochaine, ex-
plique le média. En attendant, Manches-
ter United reste à l’affût pour récupérer
l’ancien joueur du Paris Saint-Germain.
MAN CITY
Bernardo Silva
évoque un départ
Malgré son statut d’incontournable sous
les ordres de Pep Guardiola, Bernardo
Silva (28 ans, 24 matchs et 2 buts toutes
compétitions cette saison) a souvent été
proche de quitter Manchester City. Un dé-
part du milieu offensif portugais qui pour-
rait être inévitable au terme de la saison.
«J’ai 28 ans, j’en aurai 29 cet été, et il me
reste deux ans de contrat avec Manches-
ter City. Mon contrat prendrait fin à 31 ans.
Je ne vous cache pas que mon objectif
dans les années à venir, si quelque chose
de bien se passe ailleurs, sera probable-
SpORTS
11
ment de partir vers un nouveau projet», a
expliqué le meneur de jeu lusitanien pour
Record. «En partant dans un nouveau
projet à l’âge de 29 ans, je ne finirai ce
contrat probablement qu’à 34 ans. Si vous
me demandez : que pensiez-vous il y a 10
ans ? Mon objectif était de retourner à
Benfica à l’âge de 32 ans au plus.
Qu’est-ce que je pense aujourd’hui ?
Cela dépend de ce qui se passera l’été
prochain. Je ne vais pas mentir : ce
n’est pas quelque chose auquel je ne
pense pas. J’y pense chaque année.
Cela a toujours été un objectif», a ra-
jouté l’ancien joueur de Monaco.
NEWCASTLE
Howe répond
à la rumeur CR7
Dans son contrat à 200 millions d’euros
(130 milliards Fcfa) par saison avec Al-
Nassr, en Arabie saoudite, Cristiano Ro-
naldo (37 ans) aurait fait inscrire une
clause lui permettant d’être prêté à New-
castle, détenu par le fonds souverain
saoudien, en cas de qualification des
Magpies en Ligue des Champions. Fake
news, répond l’entraîneur des Toons. La
rumeur de cette fameuse «clause New-
castle», sortie par le quotidien madri-
lène Marca, a effectivement été
démentie par Eddie Howe après le
match nul contre Arsenal (0-0) mardi.
«Nous souhaitons à Cristiano Ronaldo
tout le bien possible dans sa nouvelle
aventure mais, de notre point de vue, il
n’y a aucune vérité à ce sujet», a ré-
pondu le technicien anglais. À priori,
Cr7 a donc bel et bien dit adieu au foot-
ball de haut niveau...
JUVENTUS
Un départ est déjà
acté au club
Actuellement lié à la Juventus Turin
jusqu’en juin prochain, le latéral gauche
Alex Sandro arriverait à la fin de son aven-
ture dans le Piémont. Le journaliste Nicolo
Schira a, une nouvelle fois, confirmé le
prochain départ sans indemnité de trans-
fert de l’ancien joueur du Fc Porto. Âgé de
31 ans, il a tout de même disputé 13 ren-
contres de championnat depuis le début
de la saison et 4 de Ligue des champions.
L’international auriverde (40 sélections)
aurait déjà reçu deux offres en prove-
nance de Turquie et du Brésil.
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EN PROFONDEUR
Que peut-on attendre du Sénégal ?
A moins de deux semaines du Chan 2022
(13 janvier-4 février), les chances du Séné-
gal, qui retrouve le tournoi après 11 ans d’ab-
sence, sont au cœur des débats. WalfQuotidien
tend le micro à des techniciens.
Depuis 2011 au Soudan, le Sé-
négal était sevré d’une qualifica-
tion  au  Championnat  d’Afrique
des nations (Chan). Souvent éli-
miné par la Guinée (2016, 2018,
2020), au dernier tour des élimi-
natoires.  Pour  son  retour  à  la
compétition,  la  sélection  natio-
nale a préparé ses gammes en
effectuant  plusieurs  regroupe-
ments  internes.  Sans  compter
que  certains  sélectionnés  ont
déjà 11 matches de Ligue 1 ou
de  Ligue  2  dans  les  jambes.
Mieux, la sélection locale a dis-
puté  14  rencontres  internatio-
CHAN 2022
Que pèsent les adversaires ?
Le Sénégal affrontera au Chan en matchs de
groupes, la Rdc, la Côte d’Ivoire et l’Ouganda.
Zoom sur ces trois équipes…
La Rd Congo sera la plus grosse équipe dans ce groupe du Sénégal
La Côte d’Ivoire,
une sélection et
des interrogations
Premier adversaire du Séné-
gal  le  14  janvier  prochain,  la
Côte  d’Ivoire  a  disputé  mardi
dernier, son match amical inter-
national  inaugural  en  direction
du  Championnat  d’Afrique  des
nations (Chan). Les Ivoiriens ont
dominé 1-0 les Libyens sur une
réalisation  de  Wiliam  Sankara.
Lundi prochain, ils affronteront la
Mauritanie. Auparavant, les Elé-
phants locaux s’étaient conten-
tés  à  deux  reprises  d’une
confrontation-test  face  à  Don
Koffi  d’Attiengouakro,  club  de
3ème division, qu’ils ont gagné 2-
1 et 3-0. Mais, les choix du sé-
lectionneur  Souhalio  Haidara
sont  loin  de  faire  l’unanimité.
Selon beaucoup de médias ivoi-
riens, ce dernier aurait laissé les
meilleurs  à  la  maison.  Les
convocations  du  portier  Folly
www.walfnet.com
POUR UNE 3EME PARTICIPATION AU CHAN
nales avec un bilan mitigé : 5 vic-
toires, 5 défaites et 4 nuls.
La première sortie sous la hou-
lette de Pape Thiaw a été sanc-
tionnée d’un revers (2-1) face à la
République  démocratique  du
Congo  (Rdc)  dans  un  tournoi
amical des «Quatre grands» or-
ganisé par l’Algérie en juin der-
nier.  El  Hadji  Latyr  Ndiaye  (As
Douanes),  actuellement  en
France  en  division  inférieure,
était  le  premier  buteur  de  cette
génération. Cette Rdc partage le
même  groupe  que  le  Sénégal
dans  la  poule  B  aux  côtés  de
GROUPE B
Ayayi  (numéro  2  de  l’Asec  Mi-
mosas)  et  du  défenseur  Marc
Goua  (Sporting  Gagnoa)  sont
les  plus  décriées.  Il  a  rejoint
l’équipe en juillet 2022. C’est lui
qui  avait  conduit  les  U23
jusqu’en  quarts  de  finale  aux
Jeux  olympiques  de  2020  à
Tokyo au Japon après avoir ter-
miné vice-champion à la Can de
ladite catégorie. Le duo du mi-
lieu  Paome  Zouzoua  et  Aubin
Kramo  Kouamé est  la  colonne
vertébrale  de  l’équipe.  La  Côte
d’Ivoire a décroché sa cinquième
participation en éliminant le Bur-
kina  Faso.  Sa  meilleure  perfor-
mance au Chan est une médaille
de bronze conquise en 2016.
L’Ouganda
jamais au 2nd tour
Face aux Ougandais, les Sé-
négalais  effectueront  leur
deuxième sortie dans la compé-
tition. Absente en 2009 lors du
lancement du Chan, la sélection
WalfQuotidien N°9233
JEUDI 5 JANVIER 2023
l’Ouganda,  vice-champion  en
titre, et de la Côte d’Ivoire. Les
Lions ont aussi affronté l’Algérie
sans un vainqueur dans ces deux
duels  (1-1  et  2-2).  La  seule
grande nation que le Sénégal a
dominée  durant  sa  préparation
est la Guinée (1-0). L’unique bu-
teur de ce choc (Malèye Diagne
de  Diambars)  est  absent  du
groupe puisqu’il est en instance
de départ.
Le  Sénégal  se  rendra  à  An-
naba (Algérie) avec une équipe
inexpérimentée à l’échelle conti-
nentale.  Le  capitaine  El  Hadji
Moutarou  Baldé  est  le  seul  à
avoir joué les matchs de poule
de la Ligue des champions Caf
avec Teungueth Fc. Champion
d’Afrique en tant que 4ème gar-
dien des Lions, Alioune Badara
Faty et son coéquipier en club
Abdoulaye Diédhiou ont disputé
en début de saison les prélimi-
naires  de  la  Ligue  des  cham-
ougandaise n’a aussi jamais dé-
passé le premier tour en six édi-
tions. Parmi les adversaires du
Sénégal, c’est la nation la plus
faible avec un palmarès vierge
au même titre que les Lions.
L’Ouganda  est  dirigé  par  le
Serbe  Milutin  Sredojevic  qui
connait bien la compétition pour
avoir  été  sur  le  banc  en  2014
puis en 2016. Il a d’ailleurs, en-
trainé plusieurs clubs africains à
l’image du Zamalek (Egypte) ou
Orlando Pirates (Afrique du Sud)
entre autres. Dans cette forma-
tion, le joueur à surveiller reste
l’attaquant de Vipers Sc, Milton
Karisa,  par  ailleurs  le  leader
technique.
La Rdc, le gros
morceau
Le sélectionneur Otis Ngoma
a décidé de garder depuis lundi
dernier,  28  joueurs  jusqu’à  la
date  butoir  pour  le  dépôt  de  la
liste officielle auprès de la Caf.
Jusque-là, c’est seulement deux
rencontres amicales victorieuses
contre les clubs l’Us Tshinkunku
(2-1)  et  Dcmp  (2-0).  «Nous
avons joué deux matches ami-
caux sans percevoir nos primes.
Quand on ne nous dit rien, je
prends ça pour un manque de
considération ou une négli-
gence», s’est-il désolé lors de la
publication de ses hommes. La
République  démocratique  du
Congo (Rdc) qui se prépare ac-
tuellement en Tunisie comme le
Sénégal  y  effectuera  un  ultime
test international face à la Libye.
Vainqueur  des  éditions  2009
et 2016, la Rdc n’avait pas fran-
chi la phase de groupes en 2020
au Cameroun. Elle n’a manqué
que l’édition 2018.
JP.SAMBOU
Les Lions locaux auront un sacré défi à relever au Chan
pions avec le Casa Sports mais
ont été sortis d’entrée par la Js
Kabylie (Algérie).
En 2009 pour la première édi-
tion  de  la  compétition,  l’équipe
nationale locale avait terminé à la
AVIS D’EXPERT
CHEIKH SIDY BA,
CONSULTANT
«On connaitra
la vraie valeur de
l’équipe»
«Le  Sénégal  doit  avoir  des
objectifs  assez  mesurés
puisqu’il est resté sur la touche
pendant 11 ans et va rencontrer
des adversaires qui ont l’habi-
tude de disputer ce tournoi. La
plupart ont des clubs qui excel-
lent dans les compétitions des
clubs en Afrique. Leurs joueurs
sont  donc  plus  expérimentés.
L’objectif pour les Lions est de
se qualifier pour le second tour
et  essayer  après  atteindre  le
carré d’as. Mais, la barre ne doit
pas être fixée très haut. Chaque
équipe à sa carte à jouer et cela
dépend de la manière dont elle
abordera  la  compétition.  La
forme  des  joueurs  choisis  est
aussi un facteur. La composition
de la sélection nationale est un
ensemble  de  joueurs  qui
connaissent  bien  leur  propre
championnat  mais  pas  la  très
haute compétition. Maintenant,
ce que vaut ce groupe ?  nous
le  découvrirons  ensemble
lorsque le tournoi va démarrer.
C’est là où sa vraie valeur sera
connue.»
GAOUSSOU DRAME,
COACH CSS (N1)
«Aux joueurs de
s’imposer»
«Sur le continent, le Sénégal
est  respecté.  Certes,  ce  n’est
pas  la  même  sélection  qui  a
gagné  le  titre  au  Cameroun
mais ce sont des Lions qui n’ont
rien à envier aux autres. Nous
attendons  beaucoup  de  cette
équipe et nous espérons qu’elle
nous  fera  vivre  de  moments
merveilleux.  Aux  joueurs  de
Cyan Magenta Jaune Noir
12
quatrième place. Cependant, en
2011, elle ne franchissait pas la
phase  de  groupes  malgré  son
succès  d’entrée  contre  le
Rwanda (2-0).
Jean Pierre SAMBOU
s’imposer tout en se disant que
c’est le Sénégal qui vient jouer.
Le staff technique a eu assez de
temps pour travailler et avait ra-
tissé large pour au finish choisir
23. Il a pu superviser la quasi-
totalité des joueurs locaux pour
disposer d’un groupe opération-
nel  malgré  les  couacs  notés
avec  les  voyages  des  uns  et
des autres.
ABATALIB FALL,
COACH PORT (L2)
«Le sélectionneur
a manqué de
sérieux dans les
convocations»
«Cette compétition sera une
découverte pour toute l’équipe.
Cette sélection a fait une bonne
préparation. Mais, la plupart des
joueurs  adverses  sont  déjà
dans leurs équipes nationales
A. Il va falloir que nos Lions se
surpassent  pour  atteindre
leurs objectifs. Les chances du
Sénégal sont intactes et nous
pouvons aller loin. Avec le res-
pect  que  nous  vouent  beau-
coup  d’adversaires,  nous
devons  rester  vigilants,  forts,
motivés. Il faut reconnaitre que
depuis le départ, il a manqué
du sérieux dans les convoca-
tions de joueurs. Le sélection-
neur  devrait  être  en
collaboration avec tous les au-
tres  coaches  de  clubs.  Il  re-
garde  rarement  les  matches
du  championnat.  Après  11
journées de Ligue 2 par exem-
ple, je ne l’ai jamais vu dans les
gradins.  Donc,  normal  qu’il  ait
aussi des problèmes sur la liste
des  joueurs  retenus.  Mainte-
nant,  il  faut  s’adapter  surtout
qu’il y a de quoi croire à cette
équipe».
Rassemblés par
JP. SAMBOU