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Communiqué

« Selon que l’on soit riche ou misérable »…

L’association AHIFA, représentant les héritiers de Félix FULLER, propriétaires de la terre TEPATUROA,
s’étonne de la communication faite par le gouvernement de la Polynésie française concernant
l’attribution de lots dans le cadre du Village Tahitien alors que la maîtrise foncière d’une partie du site
n’est toujours pas assurée.

L’ordonnance d’expropriation du 17 novembre 2015 a en effet été annulée dans toutes ses dispositions
par arrêt de la Cour de Cassation du 27 avril 2017 (n°16-10.717). De fait, le Pays devait soit relancer
une nouvelle procédure, soit trouver un accord avec les propriétaires. Or, à ce jour, aucune
indemnisation n’est intervenue concernant les consorts FULLER pour les quelques quatre hectares
concernés.

L’association AHIFA tient à rappeler qu’elle est favorable à la réalisation de ce projet d’aménagements,
porteurs d’activités et d’emplois, sur la terre TEPATUROA. Elle n’est ainsi pas à l’origine du recours
ayant cassé l’ordonnance d’expropriation.

Cependant, l’association s’étonne de la position du gouvernement qui, d’un côté, approuve la


réalisation d’un projet de construction d’une résidence hôtelière sur cinq étages ainsi qu’une galerie
commerciale de 42 commerces et, de l’autre côté, propose à la famille une indemnisation pour cette
terre à environ 5 000 FCFP le mètre carré en invoquant son caractère inconstructible. La politique
foncière et la constructibilité d’un terrain semblent ainsi grandement varier selon que l’on soit riche
ou misérable.

L’association s’étonne ainsi de la capacité du Pays à contractualiser, sans droits réels, avec un
milliardaire alors que une famille polynésienne, qui a hérité de cette terre depuis le temps des Tomite
et s’est toujours montrée favorable à la réalisation du projet concerné, est toujours dans l’attente
d’une indemnisation.

Projet accepté sur un terrain considéré comme inconstructible par G2P

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