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1.1. DEFINITIONS
Les granulats sont définis par la norme XP P 18-540 comme un ensemble de grains minéraux,
de dimensions comprises entre 0 et 125 mm.
Les granulats sont dits :
- naturels lorsqu’ils sont issus de roches massives ou meubles et qu’ils ne subissent
aucun traitement autre que mécanique ;
- artificiels lorsqu’ils proviennent de la transformation à la fois thermique et mécanique
de roches ou de minerais ;
- recyclés lorsqu’ils proviennent de la démolition d’ouvrages ou lorsqu’ils sont
réutilisés.
Les granulats utilisés dans les travaux de génie civil doivent répondre à des impératifs de
qualité et des caractéristiques propres à chaque usage. Pour vérifier ces caractéristiques, il faut
que l'échantillon utilisé au laboratoire soit représentatif de l'ensemble.
L’opération d’échantillonnage en laboratoire est généralement difficile, prend du temps et,
parfois coûteuse, mais elle est essentielle. Souvent, les essais effectués sont sans valeur car, ils
ne sont pas représentatifs.
Les granulats doivent être composés de particules qui ont une bonne résistance mécanique,
qui peuvent supporter les agents atmosphériques et qui ne contiennent pas de matériaux
pouvant avoir des effets nuisibles.
1.3.3.1. LA SILICE
Le quartz en est le représentant le plus fréquent ; on le trouve dans les roches massives
(granites, gneiss, grés) et dans les alluvions. La calcédoine, l’opale (silice amorphe) se
rencontrent dans des roches sédimentaires comme les silex, les cherts ainsi que dans certaines
roches métamorphiques.
Toutes les formes de silice sont dotées d’une grande dureté, facteur de bon comportement à
l’attrition des granulats.
1.4.1. QUARTAGE
L’échantillon est divisé en quatre parties dont on ne retient que la moitié en réunissant deux
quarts opposés (figure 1.1). Cette sélection est homogénéisée et un nouveau quartage est
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Chapitre 1 : Les granulats du béton 4
effectué, l’opération pouvant se répéter trois ou quatre fois. On obtient ainsi un échantillon
représentatif du matériau initial.
1.4.2. ECHANTILLONNEUR
Cet appareil de laboratoire, figure 1.2, permet de diviser facilement en deux parties
représentant la totalité d'un échantillon initial, chaque moitié étant recueillie dans un bac de
manière séparée. La répétition en cascade de cette opération, en retenant à chaque opération le
contenu de l'un des bacs, permet d'obtenir l'échantillon nécessaire, après trois ou quatre
opérations identiques.
N.B. : Les granulats doivent être manutentionnés et entreposés de façon à minimiser les
risques de ségrégation et à éviter toute contamination par des substances nuisibles. Les piles
de granulats doivent être construites en couches uniformes d’un mètre d’épaisseur.
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Le matériau étudié est placé en partie supérieure des tamis et le classement des grains
s'obtient par vibration de la colonne de tamis.
On considère que le tamisage est terminé lorsque le refus ne varie pas de plus de 1 % entre
deux séquences de vibration de la tamiseuse.
La somme des refus cumulés mesurés sur les différents tamis et du tamisat sur le fond doit
coïncider avec le poids de l'échantillon introduit en tête de colonne.
La perte éventuelle de matériaux pendant l'opération de tamisage ne doit pas excéder plus de
2 % du poids total de l'échantillon de départ.
On trace la courbe granulométrique sur un graphique comportant en ordonnée le pourcentage
des tamisats sous les tamis et en abscisse les mailles D des tamis selon une graduation
logarithmique (figure 1.5).
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40
30
20
10
0
10 1 0,1 0,01
Ouvertures ou mailles des tamis (mm)
En pratique :
- pour les granulats fins où D < 5 mm, on prend les valeurs réelles de d et D, avec d = 0
lorsque d < 0,5 mm ;
- pour les graviers, on prend la valeur de D immédiatement après 85 % de tamisat et la
valeur de d immédiatement avant 15 %.
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1.5.1.3. CLASSIFICATION
Il existe plusieurs types de classification pour définir ces matériaux.
Toutefois, la norme XP P 18-540 caractérise les granulats par les familles suivantes :
- fillers 0/D où D < 2 mm et contenant au moins 70 % de passant à 0,063 mm ;
- sablons 0/D où D ≤ 1 mm et contenant moins de 70 % de passant à 0,063 mm ;
- sables 0/D où 1 < D ≤ 6,3 mm ;
- graves 0/D où D > 6,3 mm. ;
- gravillons d/D où d ≥ 1mm et D ≤ 125 mm ;
- ballasts d/D où d ≥ 25 mm et D ≤ 50 mm.
La teneur en fines d’un granulat à béton est définie par le passant à 0,080 mm.
Pour les fillers et les sables, il est également spécifié, dans la norme P 18-541, les teneurs
maximales en éléments fins. Ces éléments fins sont :
- soit les passants à 0,080 mm (≤ 12 % pour les sables à béton) ;
- soit les passants à 0,063 mm (≥ 70 % pour les fillers).
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Figure 1.8.(a). Sable trop humide Figure 1.8.(b). Sable trop sec
On peut réaliser cet essai sur un sable, afin de déterminer son coefficient de friabilité qui est
un paramètre important pour ce qui concerne la qualité des bétons de ciment principalement.
Pour cela, on réalise l’essai micro-Deval avec un sable 0,1/2 mm de masse M (500 g) et une
charge de billes d’acier de 2 500 g et 1 500 rotations. On mesure alors la masse m du tamisat
inférieure ou égale à 0,05 mm produit. On en déduit le coefficient de friabilité FS du sable :
m
FS 100
M
1.6. CONCLUSION
Certaines propriétés des granulats sont directement liées aux caractéristiques intrinsèques des
roches originelles. L’emploi de granulats présentant de bonnes caractéristiques permettra
l’obtention de bétons de qualité. Les granulats doivent être composés de particules propres,
résistantes et durables, exemptes de tout produit chimique et non recouvertes d’argile ou de
tout autre matériau fin qui pourrait nuire à l’hydratation et à l’adhérence de la pâte de ciment.
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