CONCOURS GÉNÉRAL SÉNÉGALAIS 1/8 04 T CGS 04 01

Durée : 6 heures
Toutes séries réunies
S
SESSION 2004 CLASSES TERMINALES

MATHEMATIQUES

Il sera tenu compte pour l’appréciation des copies de la concision, de la

clarté et de la précision des solutions proposées, mais aussi du soin
apporté à la présentation.

PROBLEME

Objectifs, définitions et notations

Dans tout le problème, P désigne un plan affine euclidien orienté muni d’un repère
r r
orthonormal direct, R = (O, i , j ).

Objectif

L’objet du problème est l’étude de quelques questions relatives à la notion de

points cocycliques.
Cette étude fera appel à la notion de deux droites symétriquement inclinées sur
une troisième ainsi qu’à celle de puissance d’un point par rapport à une conique
généralisant la notion de puissance d’un point par rapport à un cercle qui a été
certainement déjà rencontrée.

Définition 1 (angle orienté de droites)

Soit D1 et D2 deux droites de P de vecteurs directeurs respectifs v et v et θ un

1 2
nombre réel.
On dit que θ est une mesure de l’angle orienté du couple de droites (D1, D2) si et
seulement si θ ou θ + π est une mesure de l’angle orienté du couple de
vecteurs ( v , v ).
1 2
∧ ∧
On note, ( v , v ) l’angle du couple de vecteur ( v , v ) et ( D , D ) l’angle
1 2 1 2 1 2
du couple de droites (D1, D2).

Définition 2 (Droites symétriquement inclinées)

Etant données trois droites D1, D2 et D du plan P, on dit que D1 et D2 sont

symétriquement inclinées sur D si les angles orientés des couples de droites,
(D, D1) et (D, D2) ont des mesures opposées modulo π.
…/… 2
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CLASSES TERMINALES

PRELIMINAIRES

1. Soit D1 et D2 deux droites de P de vecteurs directeurs respectifs v et v

1 2
d’affixes respectives z1 et z2 et soit θ un nombre réel.
Donner une relation nécessaire et suffisante entre z1, z2 et θ pour que
∧
(D , D ) = θ (π).
1 2

2. Soit (α, β, λ) ∈ 3 x 3 x 3*.

a) Préciser la nature et les éléments caractéristiques de la transformation ϕ du

x' = λx + α
plan P définie analytiquement dans R par : 
y' = λy + β

b) Soit Γ une courbe d’équation, dans R, f(x, y) = 0, où f est une application de

3 x 3 dans 3.
Montrer que l’ensemble Γ’ défini par : f(λx + α, λy + β) = 0, se déduit de Γ
par une transformation que l’on précisera.

PARTIE I Droites symétriquement inclinées et points cocycliques

1. Soit trois droites D, D1 et D2 de vecteurs directeurs respectifs v, v 1 et v 2

d’affixes respectives z, z1 et z2.

a) Montrer que D1 et D2 sont symétriquement inclinées sur D si et seulement si

z z
1 2 est réel.
z2

b) En déduire, dans le cas où D1 et D2 sont parallèles, que :

D1 et D2 sont symétriquement inclinées sur D si et seulement si elles sont,
soit parallèles à D, soit perpendiculaires à D.

2. Soit A1, A2, A3 et A4 quatre points distincts d’un cercle du plan P d’affixes
respectives z1, z2, z3 et z4.
On suppose que les droites (A1 A2) et (A3 A4) sont symétriquement inclinées
sur une droite D de P.

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CLASSES TERMINALES

z − z  z − z 
  
a) Montrer que  3 4  2 1 est réel.
z − z  z − z 
  
 3 1  2 4

b) Montrer que les droites (A1 A3) et (A2 A4) sont symétriquement inclinées sur
D.
En est-il de même pour les droites (A1 A4) et (A2 A3) ?

3. Soit A1, A2 et A3 trois points distincts d’un cercle de P d’affixes respectives

z1, z2 et z3 et soit t l’affixe d’un vecteur directeur v de la tangente T en A1,
à . On suppose que les droites (A1 A2) et (A1 A3) sont symétriquement
inclinées sur une droite D de P.

z − z  t

a) Montrer que  3 2 est réel.
z − z  z − z 
   
 3 1  1 2

b) Montrer que les droites T et (A2 A3) sont symétriquement inclinées sur D.

PARTIE II Etude générale des coniques

On rappelle que les coniques (propres) sont les courbes obtenues en coupant un
cône circulaire par un plan ne passant pas par le sommet du cône.
On a aussi la définition suivante.

Définition 3

Etant donné une droite d, un point F n’appartenant pas à d et un réel strictement

positif e, on appelle conique de directrice d, de foyer associé F et d’excentricité e
l’ensemble Γ des points M du plan P vérifiant MF = e , où H est le projeté
MH
orthogonal de M sur d.

1) Montrer que la droite D passant par F et orthogonale à d est un axe de

symétrie pour Γ.

2) Soit K le point d’intersection de d et de D, M un point de Γ, M’ son projeté

orthogonal sur D.
Montrer que M’ M2 +  M' F + e M' K  .  M' F − e M' K  = 0 .
   

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CLASSES TERMINALES

3) On suppose e = 1.

a) Montrer que Γ I D = {Ω}, où Ω est le milieu de [K F].

b) Montrer que Γ = {M ∈ P ⁄ M’ M2 = 2 ΩM' x KF }.

c) En déduire que l’ensemble des projetés orthogonaux des points de Γ sur D

est la demi-droite [Ωx) d’origine Ω contenant F.
On dit que Γ est la parabole de directrice d et de foyer F ; Ω est son sommet.

4) On suppose e ≠ 1

a) Montrer que Γ I D = {Ω, Ω’}, où Ω = bary { (F, 1) (K, e)}.

et Ω’ = bary {F, 1) (K, -e)}.

b) Montrer que Γ = { M ∈ P ⁄ M’ M2 = (e2 – 1) M' Ω x M' Ω' }.

c) En déduire que :

i) si e < 1, l’ensemble des projetés orthogonaux des points de Γ sur D est

[Ω Ω’]. Γ est alors appelé ellipse ; Ω et Ω’ sont ses sommets.

i.i) si e > 1, l’ensemble des projetés orthogonaux des points de Γ sur D est
la réunion des deux demi-droites [Ωx) et [Ω’x’) d’origine respectives
Ω et Ω’ ne contenant pas K.
Γ est alors appelé hyperbole ; Ω et Ω’ sont ses sommets.

5) On se propose de montrer qu’un cercle ne peut pas vérifier la définition 3.

En effet, si tel était le cas, l’axe focal D serait un diamètre de ce cercle et aurait
deux points communs Ω et Ω’ avec le cercle.

a) Montrer alors que M'M2 = − M' Ω X M' Ω'

b) En comparant avec une autre expression de MM’2, conclure.

N.B. : Cela n’empêche pas au cercle d’être une conique en tant que section plane
d’un cône.
Nous retiendrons donc que les coniques sont les cercles, les ellipses les
hyperboles et les paraboles.

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CLASSES TERMINALES

PARTIE III Puissance d’un point par rapport à une conique

Soit Γ une conique et S un point du plan. On se propose de définir la notion de

puissance de S par rapport à Γ.
On considère alors r une droite ∆ quelconque passant par S, munie d’un vecteur
directeur unitaire u .

1. On suppose que Γ est un cercle de centre I et de rayon R > 0.

a) On suppose que ∆ coupe Γ en deux points A et B et on pose p = SA. SB.
Exprimer p en fonction de SI et R.
Le nombre p, qui ne dépend que de S et Γ, est appelé puissance de S par
rapport à Γ et est noté Γ (S).

b) On suppose que ∆ est tangente à Γ en M0. Montrer que Γ (S) = SM02.

2. On suppose que Γ n’est pas un cercle. Soit e son excentricité, D son axe focal
et θ une mesure de l’angle orienté du couple de droites (D, ∆).
On se propose de montrer que lorsque ∆ coupe Γ en deux points A et B, le
produit p = (1- e2 cos2 θ) SA . SB ne dépend que de S et Γ. Pour cela,ron
suppose dans cette question que le repère R est choisi de sorte que D = (o, i ).

a) Montrer que Γ peut être défini dans R par une équation de la forme f(x,y) = 0,
où f(x, y) = (1 – e2) x2 + y2 + µ1 x + µ2 avec µ1 et µ2 deux constantes réelles.

b) On note (x0, y0) les coordonnées de S. Soit M ∈ ∆ et posons λ = SM .

i) Exprimer les coordonnées x et y de M en fonction de x0, y0, θ et λ.

ii) En déduire que M ∈ Γ si et seulement si λ est racine d’une équation de la

forme (1 – e2 cos2 θ) X2 + βX + γ = 0 où β et γ sont des réels qu’on
exprimera en fonction de θ, x0, y0, e, µ1 et µ2.

c) On suppose que ∆ coupe Γ en deux points distincts A et B.

Montrer que p = f(x0, y0) ; p s’appelle la puissance de S par rapport à Γ et
sera noté Γ (S).

d) On suppose que ∆ est tangente à Γ en M0.

En admettant que 1 – e2 cos2 θ ≠ 0, montrer que f(x0,y0) = (1 – e2 cos2 θ) SM02.

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CLASSES TERMINALES

PARTIE IV lignes de niveau de l’application S a Γ(S)

Soit Γ une conique du plan.

A tout réel r, on associe Γr = {S ∈ P ⁄ Γ(S) = r}
On pose : U = {r ∈ 3 ⁄ Γr = φ} V = {r ∈ 3 ⁄ Γr est réduit à un point} ;
W = 3 \ (U U V).

1. On suppose que Γ est un cercle de centre I et de rayon R.

Préciser en fonction de R, les ensembles U, V et W et décrire Γr pour r ∈ W.

2. On suppose que Γ n’est pas un cercle.

a) Déterminer Γ0. Lequel des ensembles U, V et W contient O ?

b) On suppose que Γ est une ellipse d’équation, dans R,

x 2 + y2 = 1, 0 < b < a. On a alors D = (o, ri ) qui est l’axe focal.
a2 b2
Déterminer U, V et W et montrer que pour tout réel r ∈ W, Γr est l’image de Γ
par une transformation géométrique dont on précisera la nature et les
éléments caractéristiques.

c) Répondre aux mêmes questions qu’en IV – 2r –b) si Γ est la parabole

d’équation y2 = 2 a x dans R avec a > o. D = (o, i ) est alors l’axe focal.

d) On suppose que Γ est une hyperbole d’équation, dans R,

x 2 − y 2 = 1, a > 0, b > 0. On a alors D = (o, ri ) qui est l’axe focal.
a2 b2

i) Décrire Γ .
b2
ii) Déterminer et construire Γ’ = Γ .
2b2

iii) On suppose r ≠ b2. Montrer que, selon la valeur de r, Γr est l’image de Γ

ou Γ’ par une transformation géométrique dont on précisera la nature et
les éléments caractéristiques.

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CLASSES TERMINALES

PARTIE V Points cocycliques sur une conique

Γ désigne une conique qui n’est pas un cercle. On note D son axe focal. Soit
quatre points distincts A1, A2, A3 et A4 sur Γ.

1. On suppose que (A1 A2) et (A3 A4) sont sécantes en un point S.

a) Montrer que S ∉ {A1, A2, A3, A4}.

b) Montrer que A1, A2, A3 et A4 sont cocycliques si et seulement si

SA . SA = SA . SA (utiliser III ;1-a)

1 2 3 4

c) Montrer que A1, A2, A3, A4 sont cocycliques si et seulement si (A1 A2) et (A3 A4)
sont symétriquement inclinées sur D.

2. On suppose (A1 A2) et (A3 A4) parallèles.

a) Montrer que A1, A2, A3 et A4 sont cocycliques si et seulement si (A1 A2) et

(A3 A4) sont symétriquement inclinées sur D.

b) Montrer que A1, A2, A3 et A4 sont cocycliques si et seulement si (A1 A2) et

(A3 A4) sont perpendiculaires à un même axe de symétrie de Γ.

3. On suppose que la tangente T1 à Γ en A1 et la droite (A2 A3) sont sécantes en

un point S. On appelle le cercle circonscrit au triangle A1, A2 et A3.

a) Montrer que S ∉ {A1, A2, A3}.

b) Montrer que T1 est la tangente à en A1 si et seulement si :

SA12 = SA . SA .
2 3
c) Montrer que T1 est la tangente à en A1 si et seulement si (A1 A2) et (A1 A3)
sont symétriquement inclinées sur D.

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CLASSES TERMINALES

BARÊME
PRELIMINAIRES (01,5 point) 1) = 0,5 point
2 a) = 0,5 point b) = 0,5 point

PARITE I (03 points) 1) a) = 0,25 point b) = 0,5 point

2) a) = 0,5 point b) = 0,5 + 0,25 point
3) a) = 0,5 point b) = 0,5 point

PARTIE II (04 points) 1) = 0,25 point

2) = 0,5 point
3) a) = 0,25 point b) = 0,5 point
c) = 0,25 point
4) a) = 0,25 point b) = 0,5 point
c) =i) = 0,25 point ii) = 0,25 point
5) a) = 0,5 point b = 0,5 point

PARTIE III (03,5 points) 1) a) = 0,25 point b) = 0,25 point

2) a) = 01 point b) i) = 0,5 point
ii) = 0,5 point
c) = 0,5 point
d) = 0,5 point

PARTIE IV (04,5 points) 1) = 0,5 point

2) a) = 0,5 point
b) = 01 point
c) = 01 point
d) i) = 0,5 point
ii) = 0,5 point
iii) = 0,5 point

PARTIE V (03,5 point) 1) a) = 0,25 point b) = 0,5 point c) = 0,5 point

2) a) = 0,5 point b) = 0,5 point
3) a) = 0,25 point b) = 0,5 point c) = 0,5 point