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Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger par analyse des indices


biométriques et des paramètres phénotypiques quantitatifs

Article  in  Animal Genetic Resources/Ressources génétiques animales/Recursos genéticos animales · June 2014


DOI: 10.1017/S2078633614000046

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8 2,641

8 authors, including:

Mory Mani Mohamed Moctar Mouliom Mouiche


The Boeing Company School of Veterinary Medecine and Sciences, University of Ngaoundere
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Maladonan Issa Chaibou Issa


Université de Versailles Saint-Quentin Université De Maradi
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Animal Genetic Resources, 2014, 54, 21–32. © Food and Agriculture Organization of the United Nations, 2014
doi:10.1017/S2078633614000046

Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger par


analyse des indices biométriques et des paramètres
phénotypiques quantitatifs
M. Mani1, H. Marichatou1, M.M.M. Mouiche2, M. Issa3, I. Chaïbou4, A. Sow5, M. Chaïbou1 and
J.G. Sawadogo5
1
Faculté d’Agronomie, Université Abdou Moumouni, BP 10960, Niamey, Niger; 2ESMV de Ngaoundéré, Cameroun; 3Faculté des
Sciences et Techniques, Université Abdou Moumouni, BP 10960, Niamey, Niger; 4Faculté d’Agronomie de l’Université de Maradi,
Niger; 5Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecines Vétérinaires, Dakar, Sénégal

Résumé
Très répandue en Afrique sèche, la chèvre du sahel représente environ 80% du troupeau caprin Nigérien. Conformément aux orienta-
tions nationales au Niger et dans la perspective d’une meilleure gestion de cette ressource génétique aux niveaux local et national des
travaux de caractérisation phénotypique de la race ont été conduits au Nord-Ouest du pays de juillet 2011 à mai 2012. Sur la base de
l’adhésion volontaire des éleveurs, des investigations de caractérisation des paramètres quantitatifs (hauteur au garrot et à la croupe,
tour de poitrine, profondeur du thorax, largeur du bassin et longueurs du corps, des cornes et des oreilles) ont concerné 443 caprins
(77% de femelle, 39% ayant 4 paires d’incisives permanentes) repartis dans 145 exploitations, 60 sites (7,38 ± 6,87 têtes/site), dans les
régions de Tillabéri, Tahoua et Niamey. L’analyse des indices biométriques couplée à l’analyse des variances (ANOVA) et des analyses
multivariées (ACP, AFD) ont fait ressortir que le cheptel caprin dans cette zone comporte quatre sous types morphologiques (Tillabéri,
Tahoua, Niamey et un sous type intermédiaire Niamey-Tillabéri). Du fait de la coexistence à Niamey de plusieurs races (locales et
exotiques) et son corolaire le brassage génétique, la chèvre du sahel correspondrait à deux sous types: celui de Tillabéri de grande taille
(64,98 ± 6,77 cm au garrot et 68,27 ± 5,91 cm à la croupe) à oreilles et cornes longues (20,3 ± 3,08 et 14,75 ± 4,43 cm respectivement)
et de Tahoua également de grande taille (60,71 ± 10,81 cm au garrot et 62,46 ± 10,65 cm à la croupe) à oreilles et cornes courtes (12,32
± 3,62 cm et 9,95 ± 4,01 cm respectivement).

Mots-clés: caractéristiques phénotypiques, quantitatifs, chèvre du sahel, Niger

Summary
Found throughout the dry regions of Africa, the Sahel goat represents about 80% of Niger’s goats. In accordance with national breeding
policy in Niger and with a view to better planning management of that genetic resource at local and national levels, its phenotypic
characterization has been conducted in the northwestern part of the country from July 2011 to May 2012. Based on the voluntary par-
ticipation of farmers, investigations to characterize the quantitative parameters (height at withers and rump, body length, chest girth,
chest depth, hip width and length of horns and ears) focused on 443 goats (77% female, 39% adult) distributed in 145 farms and 60
sites (7,38 ± 6,87 animals/site) in the Tillabéri, Tahoua and Niamey regions. Biometric indexes analysis coupled with analysis of vari-
ance and multivariate analysis (ACP, AFD) showed that the study area goat has four morphological subtypes (Tillabéri, Tahoua,
Niamey and an intermediate Niamey-Tillabéri). Due to the coexistence of several breeds (local and exotic) in Niamey and conse-
quences like genetic mixing, the Sahel goat can correspond to two subtypes: a large one (64.98 ± 6.77 and 68.27 ± 5.91 cm at withers
and rump respectively), long ears and horns (20.3 ± 3.08 and 14.75 ± 4.43 cm) in Tillabéri and another large one (60.71 ± 10.81 and
62.46 ± 10.65 cm at wither and rump), shorter ears and horns (12.32 ± 3.62 and 9.95 ± 4.01 cm) in Tahoua.

Keywords: Phenotypic characteristics, Niger, Sahel goat, quantitative features

Soumis: 27 Le juin 2013; admis: 7 Le janvier 2014

Introduction
sahel, au Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso,
Ressource animale caractéristique des zones sèches, la Niger, Tchad, Nigéria (Dumas, 1980; Wilson, 1991;
chèvre du sahel est très répandue dans tous les pays du Meyer, 2001). Sa présence est également signalée dans
les régions humides d’Afrique occidentale et centrale au
Togo, en Côte d’Ivoire, au Cameroun (Lauvergne et al.,
Correspondence à envoyer à: H. Marichatou Faculté d’Agronomie, Université 1993; Meyer, 2001).
Abdou Moumouni, BP 10960, Niamey, Niger. Tel: (00227) 93 91 65 31,. Fax:
(00227) 20 31 66 12,. Adresse électronique: maricha@refer.ne / marimani_m@ Au Niger, la chèvre du Sahel représente environ 80% du
yahoo.fr cheptel caprin (Rhissa, 2010) et est élevée dans toutes les

21
22 H. Marichatou et al.

régions du pays. Cependant, à l’image des autres pays voisins (département de Téra et Ouallam) et la Commune Urbaine
tels que le Tchad, le Burkina Faso (Dumas, 1980; Lauvergne de Niamey (Figure 1).
et al., 1993; Gnanda, 2008; Traoré, 2010), la chèvre du sahel
Les travaux étant conduits en milieu réel, l’adhésion des
est peu connue au Niger. L’objectif visé dans ce travail est
éleveurs a constitué un facteur déterminant pour la collecte
d’établir les caractéristiques phénotypiques quantitatives de
des données. Ainsi, au niveau des exploitations où l’accord
la chèvre du sahel au Niger. En effet, une étape importante
de principe a été acquis, un certain nombre de têtes est
dans la connaissance des ressources génétiques animales, la
aléatoirement isolé pour les mensurations nécessaires. Au
caractérisation phénotypique est selon FAO (2012), essen-
total, 145 exploitations et 443 caprins (dont 77% de
tielle pour la planification de la gestion des ressources
femelles, 22,1% âgés de 0 à 1 an, 16,5% de 1 à 2 ans,
zoogénétiques aux niveaux local, national, régional et
22,3% de 2 à 3 ans, 18% de 3 à 4 ans et 20,3% de plus
mondial. Les paramètres phénotypiques quantitatifs étant
de 4 ans) répartis en 60 sites, ont constitué l’échantillon
directement corrélés aux paramètres de production
de caractérisation. Le Tableau 1 présente le nombre de
(FAO, 2012), leur connaissance est importante pour la
sites et de caprins par région de l’échantillon de l’étude
maîtrise et l’amélioration des performances de production
et le Tableau 2 la répartition selon les tranches d’âge de
des animaux.
l’échantillon d’étude.

Indicateurs de caractérisation
Matériel et Méthodes En Afrique, la classification des races caprines a été évolutive,
plusieurs combinaisons de critères, généralement adoptées
Echantillon d’étude chez les bovins, ont été utilisées, une bibliographie
Inscrite dans le cadre des investigations de caractérisation conséquente en ce sens a été établie par Bouchel et
phénotypique de la chèvre du sahel au Niger, l’étude a Lauvergne (1986). Pour atteindre les objectifs assignés à
été conduite cumulativement à celle de la caractérisation notre étude, les indicateurs quantitatifs retenus de la FAO
phénotypique qualitative (Mani et al., sous presse), de (FAO, 1986; FAO, 2012) sont: la hauteur au garrot (HG),
juillet 2011 à mai 2012 dans la partie nord-ouest du la longueur du corps (LC), le tour de poitrine (TP), la largeur
Niger, notamment, les régions de Tahoua (départements du bassin (LB), la hauteur à la croupe (HC), la profondeur du
de Tahoua, Abalak et Tchintabaraden), Tillabéri thorax (PT), la longueur des oreilles (LO) et la longueur des

Figure 1. Zone d’étude.


Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger 23

Tableau 1. Nombre de sites et de caprins par région de L’ACP vise à représenter graphiquement les relations entre
l’échantillon d’étude. individus par l’évaluation de leurs ressemblances, ainsi
Régions Niamey Tillabéri Niamey Total que les relations entre variables par l’évaluation de leurs
liaisons (Martin, 2004). Ces principes sont également
Nombre de sites(*) 15 18 27 60 pris en compte en AFD (Baccini et Besse, 2007). Selon
Nombre de caprins 103 238 102 443 Martin (2004), deux individus se ressemblent, ou sont
Moyennes/site 6,9 ± 2,9 13,2 ± 8,1 3,78 ± 4 7,38 ± 6,67
Maximum/site 10 27 16 27 proches, s’ils possèdent des valeurs proches pour l’ensem-
Minimum/site 2 2 1 1 ble des variables. Cette définition sous entend une notion
de proximité qui se traduit par une distance. Ainsi, la dis-
(*)
Site = village ou quartier. tance entre deux individus Xi et Yj est définie par:
p
cornes (Lc). Les mensurations (Figure 2) sont effectuées à d 2 (Xi , Yj ) = (Xik − Y jk )2

l’aide d’une règle, d’un mètre ruban et d’un compas. k=1

L’âge des animaux est déterminé par examen de la denti-


Par ailleurs, deux variables sont liées si elles ont un
tion, l’échelle présentée par Hamito (2009) a été utilisée fort coefficient de corrélation linéaire. Sur un échantillon
à cet effet tout en considérant que chez l’espèce caprine,
de taille n, le coefficient de corrélation linéaire (dit
l’animal atteint l’âge adulte à partir de 4 paires d’incisives
de Bravais-Pearson ou de Pearson) entre deux variables
(Bouchel et al., 2006). X (x1, x2, . . . .xi) et Y (y1, y2, . . . yi) est donné par
Les données morpho-biométriques ont permis d’établir les l’équation suivante rapportée par Martin (2004) et
indices biométriques tels que définis par Lauvergne et al. Rakotomalala (2012).
(1993) et Bourzat et al. (1993).
i=1 (xi − !
x) . (yi − !y)
n
➢ Indice de gracilité sous-sternal (IGS): rapport du vide r = "!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
2
sous-sternal [différence entre hauteur au garrot (HG) et n
i=1 (xi − x) y) 2
i=1 (yi − !
n

profondeur du thorax (PT)] sur la profondeur du thorax


(PT). Plus le coefficient de corrélation est proche de 1 (en valeur
absolue), plus la relation est forte (négativement si r < 0 et
IGS = (HG − PT)/PT positivement si r > 0). Si r = 0, il ya absence de corrélation.

➢ Indice auriculaire thorax (IAT): longueur de l’oreille Graphiquement, les variables sont représentées dans l’espace
(LO) sur la profondeur du thorax (PT). (de dimension n) par des vecteurs. On considère les données
centrées réduites par ligne afin de faciliter l’analyse du nuage
IAT = LO/PT d’individu car permettant de ramener l’origine des axes au
centre de gravité G correspondant à l’individu moyen de
la population (Martin, 2004).
Analyses statistiques
X (x1 − !x, . . . . . . . . . , xn − !x);
Les données recueillies ont fait l’objet d’analyse descriptive
et d’une comparaison des moyennes (ANOVA) au logiciel Y (y1 − !y, . . . . . . . . . , yn − !y);
SPSS (version 17.0). Des analyses multivariées notamment
l’Analyse en Composante Principale (ACP) et l’Analyse Le cosinus de l’angle α entre ces vecteurs n’est autre que le
Factorielle Discriminante (AFD) ont été effectuées au logi- coefficient de corrélation, Cos(α) = r (formule ci-haut).
ciel XLSTAT 2012. Il faut cependant noter que la
synthèse des informations de l’analyse descriptive sous
forme de tableaux et figures a été faite au tableur Excel.
Résultats
Tableau 2. Configuration selon l’âge et le sexe de l’échantillon
d’étude. Analyse descriptive des données
Tranches d’âge Mâle Femelle Total Paramètres biométriques selon la région, le sexe et les
N % N % N % tranches d’âges
Le Tableau 3 présente les moyennes et écarts types des
0–1 an 52 11,7% 46 10,4% 98 22,1% différents paramètres biométriques étudiés selon les
1–2 ans 20 4,5% 53 12,0% 73 16,5%
2–3 ans 19 4,3% 80 18,1% 99 22,3%
régions et le sexe. Il ressort trois classements
3–4 ans 6 1,4% 77 17,4% 83 18,7% décroissants selon les régions:
>4 ans 5 1,1% 85 19,2% 90 20,3%
Total 102 23,0% 341 77,0% 443 100,0%
– Tillabéri, Tahoua, Niamey pour HG et HC;
– Tillabéri, Niamey, Tahoua pour TP, PT, LO et Lc;
N = Nombre de caprins caractérisé par tranche d’âge. – Tahoua, Tillabéri, Niamey pour LC et LB.
24 H. Marichatou et al.

Figure 2. Mensurations réalisées [hauteur au garrot (a), hauteur à la croupe (b), profondeur du thorax (c), tour de poitrine (d), largeur du bassin (e), longueur des
cornes (f)].

Cependant, l’analyse des variances suivie de test post hoc, de Tillabéri par le TP et de plus de celles de Niamey par la
ont montré que les différences entre les populations PT et les chèvres de Tillabéri se distinguent statistiquement
caprines des trois régions sont statistiquement significatives de celles de Tahoua et Niamey par la LC.
(P < 0,05) pour HG, LC, LB, HC et LO. En outre, les Le Tableau 4 présente les moyennes et écarts types des
chèvres de Tahoua se distinguent statistiquement de celles différents paramètres biométriques selon les tranches
Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger 25

d’âge. Il résulte que tous les paramètres varient avec l’âge.

3,69
4,01
5,31
4,17
4,43
4,35
5,02

5,49
4,75
4,98
4,1
L’analyse des variances fait ressortir des différences statisti-

10,18 ±
9,95a ±
14,02 ±
14,94 ±
14,75b ±
8,67 ±
11,56 ±
10,85a ±
11,4x ±
13,18y ±
12,77 ±
Lc

9,3552 quement significatives à certaines tranches d’âges. Les var-


iations d’HG, HC LC, TP et Lc d’une part et LO et LB
d’autre part sont apparues statistiquement semblables. En

HG: hauteur au garrot, TP: tour de poitrine, LC: longueur du corps, LB: largeur du bassin, HC: hauteur à la croupe, PT: profondeur du thorax, LO: Longueur des oreilles, Lc: Longueur des cornes.
effet, les différences sont significatives entre les tranches
2,94
3,83
3,62
3,57
2,91
3,08
2,31

2,42
4,36
4,68
4,63
2,4
d’âge à l’exception des tranches d’âge successives à partir
LO

13,02 ±
12,05 ±
12,32a ±
19,46 ±
20,51 ±
20,3b ±
13,8 ±
14,91 ±
14,64c ±
16,34x ±
17,46y ±
17,2 ±
de 2 ans pour HG et Lc. Comparativement à ces derniers,
les variations sont significatives pour TP entre 2–3 ans et
3–4 ans et non significatives pour LC entre 1–2 ans et
3–4 ans puis, 2–3 ans et > 4 ans et pour HC entre 2–3
23,99 ± 3,23
24,15 ± 5,26
24,10a ± 4,77
29 ± 3,25
30,37 ± 5,05
30,09b ± 4,76
26,64 ± 3,83
30,55 ± 4,66
29,60b ± 4,76
27,05x ± 3,97
29,08y ± 5,62
28,61 ± 5,35 ans et > 4 ans. S’agissant de LB et LO cependant, les var-
iations sont non significatives à l’exception de la tranche
PT

d’âge 0–1 an et les tranches > 3 ans pour LB et en plus


entre 1–2 ans et > 4 ans pour LO.
La Figure 3 présente l’évolution des différents paramètres
12,82

10,65

10,32

biométriques selon le sexe et les tranches d’âge. Il ressort


9,69

7,38

5,91
8,18
7,72
8,23

7,86
8,66
5,3

que chez le mâle, les valeurs maximales sont atteintes à


HC

60,45 ±
63,22 ±
62,46a ±
65,78 ±
68,92 ±
68,27b ±
54,64 ±
60,81 ±
59,32c ±
61,58x ±
65,83y ±
64,85 ±

l’âge de 2–3 ans pour les paramètres tels que HG, LC,
LB, HC, et la PT, les autres paramètres (TP, LO et Lc) con-
tinuant leur croissance jusqu’à l’âge de quatre ans et au
delà. Chez la femelle par contre, tous les paramètres
± 5,67
± 5,25
± 5,36
± 2,27
± 4,71
± 4,34
± 1,71
± 2,67
± 2,76
± 5,06
± 5,34
± 5,29

Les moyennes des régions portant des lettres différentes (a, b ou c) sur la même colonne sont statistiquement dfférentes (P < 0,05).

étudiés augmentent selon l’âge jusqu’au-delà de 4 ans.


LB

En termes de comparaison selon le sexe, la Figure 3 per-


20,13
21,05

13,21
14,32
14,09b
10,12
12,98
12,29c

15,17
20,8a

14,3x
15,43x

met de noter selon les tranches d’âge:


– les mâles sont supérieurs aux femelles à toutes les
tranches d’âge pour la Lc;
67,95 ± 18,16
70,10 ± 17,29
69,51a ± 17,47

61,46y ± 12,94
60,42 ± 13,42
56,94x ±14,46
58,18 ± 7,23
62,76 ± 8,17
61,82b ± 8,18
42,16 ± 5,63
50,10 ± 9,31
48,17c ± 9,2

– les mâles sont supérieurs aux femelles pour HG, TP, LC,
Tableau 3. Moyennes et écarts types moyens (cm) des paramètres biométriques selon les régions
LC

HC, PT, et inférieurs aux femelles pour LO pour la


tranche d’âge 0–1 an et inversement pour la tranche
d’âge 1–2 ans;
– à 2–3 ans, au moment où les paramètres sont globale-
14,38
15,10
14,85

10,18
10,58
10,85
11,09

ment à leur optimum chez les mâles, ces derniers sont


9,24
8,69

7,03
9,59
9,1

supérieurs aux femelles pour tous les paramètres;


TP

61,15 ±
62,59 ±
62,2a ±
62,73 ±
68,54 ±
67,34b ±
57,56 ±
68,58 ±
65,90ab ±
61,03x ±
67,26y ±
65,82 ±

– au-delà de trois ans, les mâles sont supérieurs aux


femelles pour HG et LO et inférieurs pour TP, LC et PT.
Afin de mieux apprécier la répartition selon les régions
d’une part et les paramètres directeurs de cette répartition
13,17

10,81

10,56
9,83

8,27

6,77
8,41
8,62
8,98

8,21
8,99
6,1

d’autre part, il a été abordé l’analyse des indices


HG

59,34 ±
61,22 ±
60,71a ±
61,9 ±
65,78 ±
64,98b ±
52,08 ±
58,65 ±
57,05c ±
58,79x ±
63,16y ±
62,15 ±

biométriques mettant en exergue la hauteur au garrot, la


profondeur de la poitrine et la longueur des oreilles et
l’analyse multivariée mettant en jeux tous les paramètres
morpho-biométriques en relation avec les paramètres qua-
28
74

49

25
78
102

189
238

103
102
341
443

litatifs dont la région et le sexe.


N

Indices biométriques
Les indices biométriques moyens sont:
Tout sexe
Sexes

Total

Total

Total

➢ Indice de gracilité sous sternal IGS = 1,21 ± 0,34


M
M

F
F

➢ Indice Auriculo-thorax IAT = 0,44 ± 0,14


Les valeurs moyennes indiquent que les caprins dans la zone
d’étude sont globalement de type longipes (IGS > 1), aux
Moyennes générales

oreilles longues. Cependant, ces moyennes cachent de


grandes disparités. La Figure 4, présente les valeurs
moyennes de ces indices selon les départements de la zone
Tillabéri
Régions

Tahoua

Niamey

de l’étude. Il ressort que ces indices varient selon les


départements. L’IGS varie approximativement avec la
26 H. Marichatou et al.

longueur des pattes (HG – PT) alors que les variations de

11,66 ± 3,38(bc)
12,78 ± 4,48(cd)
14,57 ± 4,41(de)
9,18 ± 4,53(a)

16,1 ± 4,68(e)
12,77 ± 4,98
l’IAT sont imputables à l’évolution des deux facteurs (LO

Lc
et PT). Ainsi, dans la zone d’étude, les chèvres sont de
type brèvipes à oreilles moyennes dans la région de
Niamey, longipes à oreilles longues dans la région de
Tillabéri (Téra et Ouallam) et longipes à oreille relativement
courtes dans la région de Tahoua (Tahoua, Abalak).
18,40 ± 5,18(bc)
17,33 ± 4,69(ac)
15,63 ± 3,84(a)

18,54 ± 4,44(c)
16,14 ± 4,3(ab)

17,2 ± 4,63
LO

Analyse multi-variée des paramètres


biométriques
Analyse en composante principale
L’ACP fait ressortir (Tableau 5), les corrélations entre les
27,91 ± 3,49(ab)

29,75 ± 4,87(bc)

paramètres morpho-biométriques étudiés en variables prin-


28,77 ± 4,89(b)
25,57 ± 4,54(a)

31,27 ± 6,54(c)
28,61 ± 5,35

cipales mais aussi entre eux et la région et le sexe en vari-


PT

ables supplémentaires. Conformément au principe de


Kaiser (1960), les deux premiers axes F1 et F2 de l’ACP
Sur la même colonne, une moyenne portant au moins une lettre (a, b, c ou d) portée par une autre, ne lui est pas statistiquement différente (P < 0,05).

sont les seuls dont les valeurs propres sont supérieures à


1, ils résument en outre environ 67,8% des observations.
Pour cela, et du fait que l’essentiel des variables princi-
63,24 ± 5,95(bc)
66,60 ± 7,49(cd)
68,39 ± 7,78(d)
69,37 ± 5,99(d)
57,14 ± 8,94(a)

pales mais aussi supplémentaires ont leurs cosinus carrés


64,85 ± 8,66
HC

élevés sur ces axes, le premier plan factoriel (F1xF2)


s’adapte bien pour l’interprétation des résultats de l’ana-
lyse. Il ressort sur ce plan factoriel (Figure 5) que toutes
les variables (principales et supplémentaires) sont bien
représentées. Cette figure permet en outre de constater
15,09 ± 4,82(ab)
15,62 ± 4,37(ab)
15,93 ± 4,39(b)
16,09 ± 6,65(b)
13,32 ± 5,42(a)

une forte corrélation positive entre HG, HC, Lc, TP, LC,
15,17 ± 5,29

PT et LO. Ce groupe de variable fortement corrélé est en


LB

corrélation approximativement nulle avec LB. Il ressort


que ce groupe de variable est bien caractéristique des
chèvres de la région de Tillabéri alors que celles de
Tahoua sont bien caractérisées par LB, LC, HG, HC et
celles de Niamey par PT, LO, Lc et TP. En outre, cette
62,47 ± 12,04(bd)
64,39 ± 12,77(bd)
65,85 ± 12,31(d)
50,87 ± 14,08(a)
59,23 ± 9,08(b)

60,42 ± 13,42

figure permet de lire que globalement à tout âge compris


LC

tous les paramètres sont en corrélation positive avec le


Tableau 4. : Tableau 4: Variation selon l’âge des paramètres biométriques

sexe femelle et négative avec le sexe mâle.

Analyse Factorielle Discriminante


L’Analyse Factorielle Discriminante (AFD) contribue à
66,11 ± 10,73(c)
70,63 ± 9,81(d)
73,66 ± 9,11(d)
57,16 ± 8,72(a)
61,93 ± 7,9(bc)

65,82 ± 11,09

affiner les résultats de l’ACP. En considérant comme vari-


TP

ables dépendantes la région et le sexe et comme variables


explicatives l’âge et les huit paramètres morpho-
biométriques, les deux premiers axes factoriels expliquent
100% de la variabilité. Il ressort de cette analyse
(Figure 6), que les facteurs les plus discriminants mieux
60,21 ± 5,82(bc)
63,66 ± 7,43(cd)
66,21 ± 7,62(de)

représentés sur les deux axes, autrement dit qui permettent


67,44 ± 6,42(e)
53,79 ± 9,2(a)

62,15 ± 8,99

de mieux caractériser les chèvres, sont HG, HC, LC, Lc,


HG

LO, LB et PT. La matrice de confusion (Tableau 6) montre


que les individus sont bien classés en moyenne dans 92,55%,
trente trois (33) individus soit 7,45% étant reclassés. Il ressort
de la répartition des individus dans le plan factoriel (Figure 7)
que dans les régions de Tahoua et Tillabéri, les individus
443
98
73
99
83
90
N

sont bien discriminés sur les deux axes contrairement à la


région de Niamey où les individus sont représentés principa-
lement sur l’axe F1. Cette répartition fait également ressortir
1–2 ans
2–3 ans
3–4 ans
> 4 ans
0–1 an
Ages

que les populations de chèvres dans les trois régions ne sont


Total

pas totalement distinctes. Il existe en faible proportion des


Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger 27

Figure 3. Evolution selon l’âge et le sexe des paramètres morpho – biométriques étudiés ( M: mâle; F: femelle).

sous groupes intermédiaires entre les régions. Cependant, Tahoua bien discriminées par l’importance de LC et LB,
conformément à l’ACP, l’AFD (Figures 6 et 7) montre que celles de la région de Tillabéri par l’importance de HG et
dans la majorité, les populations caprines se distinguent HC, PT, Lc et LO, tandis que celles de Niamey sont
d’une région à une autre, les chèvres dans la régions de mieux représentées par TP et PT.

Figure 4. Répartition des indices biométriques selon les départements de la zone d’étude.
28 H. Marichatou et al.

Tableau 5. Matrice de corrélation (Pearson (n))


Variables Âges HG TP LC HC PT LB L0 Lc Tah Til Ny F M

Âges 1
HG 0,48 1
TP 0,52 0,72 1
LC 0,36 0,62 0,56 1
HC 0,44 0,94 0,75 0,66 1
PP 0,33 0,48 0,49 0,17 0,50 1
lB 0,16 0,18 −0,10 0,41 0,12 −0,05 1
LO 0,22 0,52 0,37 0,22 0,58 0,42 −0,23 1
Lc 0,47 0,63 0,53 0,40 0,65 0,58 0,13 0,54 1
Tah −0,07 −0,09 −0,18 0,37 −0,15 −0,46 0,56 −0,55 −0,31 1
Til 0,09 0,34 0,15 0,11 0,43 0,30 −0,22 0,73 0,44 −0,59 1
Ny −0,03 −0,31 0,00 −0,50 −0,35 0,10 −0,30 −0,30 −0,21 −0,30 −0,59 1
F 0,35 0,20 0,24 0,14 0,21 0,16 0,09 0,10 0,15 −0,06 0,06 −0,02 1
M −0,35 −0,20 −0,24 −0,14 −0,21 −0,16 −0,09 −0,10 −0,15 0,06 −0,06 0,02 −1,00 1

Les valeurs en gras sont différentes de 0 à un niveau de signification alpha = 0,05.

Figure 5. Cercle de corrélation ACP.


Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger 29

Figure 6. Cercle de corrélation AFD.

Discussion femelles (77%) conformément à l’image générale des


troupeaux enquêtés (les mâles sont minoritaires et
Plusieurs études de caractérisation des caprins (Lauvergne généralement jeunes), mais aussi traduit l’importance
et al., 1993; Zeuh et al., 1997; Lanari et al., 2003; Traoré socioéconomique de l’élevage caprin dans la zone
et al., 2006; Bouchel et al., 2006; Traoré et al., 2008; d’étude. En effet, les mâles sont abattus à bas âges pour
Verma et al., 2010; Ebegbulem et al., 2011; Halima des circonstances de cérémonies (mariage, baptême,
et al., 2012) ont fait usage seuls ou associés à d’autres, tabaski ou autres fêtes) mais aussi de sacrifice. Ils constitu-
des indicateurs utilisés dans le cadre de cette étude. ent également une épargne facilement mobilisable en cas
L’échantillon étudié est composé majoritairement des de besoin pécuniaire et les femelles sauf en cas de forces
majeures sont gardées pour le renouvellement du troupeau.
Ce constat a été relaté au Nigéria, au Burkina, au
Tableau 6. Matrice de confusion pour l’échantillon d’estimation Botswana, en Ouganda (Samuel et Salako, 2008; Traoré
(région)
et al., 2006; Katongole et al., 1996; Semakula et al.,
de \ Vers Niamey Tahoua Tillabéri Total % correct 2010).
Niamey 87 0 16 103 84,47% Les moyennes des données biométriques obtenues sont
Tahoua 4 93 5 102 91,18% inférieures à celles présentées par Wilson (1991) pour la
Tillabéri 5 3 230 238 96,64%
Total 96 96 251 443 92,55%
chèvre « Arabe » du Tchad et les chèvres « Maure » du
Mali pour HG, PT, LO et Lc, les chèvres « Toureg » et
30 H. Marichatou et al.

Figure 7. Répartition des individus dans le plan factoriel (F1-F2).

« Sahel » du Mali pour HG et PT, mais semblable à la entre les deux sous populations du sud Tchad (Zeuh et al.,
chèvre « Sahel » du Mali pour la LO. Par ailleurs, ces 1997). Egalement, cet IGS moyen se rapproche de celui
moyennes biométriques obtenus sont supérieures à celles de la population caprine toutes races confondues du
des chèvres sahéliennes, soudanienne (chèvre Djallonké) Burkina Faso (Traoré et al., 2008), mais spécifiquement
et sahélo-soudanienne (Mossi) pour les paramètres HG, inférieur à celui de la chèvre sahélienne et supérieur à
PT, LC, LO, Lc et HC (Traoré et al., 2008; Samuel ceux des chèvres sahélo-soudanienne et soudanienne. Cela
et al., 2008; Abdulmojeed, Adebowale et Ikhide, 2010; suppose que la population caprine de la zone d’étude se
Ebegbulem et al., 2011) mais se rapprochent des rapproche du point de vue longueur des pattes à celles du
données de la chèvre « Red Sokoto Goat » obtenues par Burkina Faso et du Nord Cameroun. L’IAT quant à lui, est
Abdulmojeed et al. (2010). inférieur à ceux des populations caprines de ces deux
Les indices biométriques varient selon les localités entités. Cette faiblesse de l’IAT ne traduit pas que la LO
(régions et départements), l’IGS variant de 0,94 à 1,67 et et PT sont inférieures bien au contraire, mais tient au
l’IAT de 0,35 à 0,52. Etant donné que l’IGS évolue avec fait que l’évolution de l’IAT est apparue indépendante
la longueur des pattes et l’IAT dépend des deux grandeurs d’un seul des deux facteurs du fait des écarts entre les
conjugués, LO et PT, les variations des indices valeurs des deux paramètres (LO approximativement
biométriques indiquent des distinctions entre les popula- moitié de PT).
tions caprines des trois régions étudiées par la longueur Les résultats de l’analyse en composante principales font
des pattes et des oreilles et la profondeur du thorax. ressortir qu’indépendamment de l’âge, le sexe femelle
Les variations de l’IGS observées sont semblables aux var- est en corrélation positive avec tous les paramètres
iations rapportées sur les populations caprines du Sénégal biométriques étudiés. Cela peut être inhérent aux écarts
(Bouchel et al., 2006). Cependant, l’IGS moyen obtenu est d’effectifs (femelle 77%). L’analyse des variances a
semblable a l’IGS des populations caprines du Nord indiqué que les paramètres biométriques varient statisti-
Cameroun mais inférieur à celui des populations caprines quement selon l’âge et l’analyse selon les tranches
du Nord Tchad (Bourzat et al., 1993) et intermédiaire d’âges a fait ressortir globalement que les mâles sont
Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger 31

supérieurs aux femelles avec quelques exceptions selon les Conclusion


tranches d’âges et les paramètres. En effet, selon Vigne,
Peters et Helmer (2002), le sexe est le facteur le plus Aux termes de cette étude, il ressort que l’espèce caprine
influant sur les dimensions chez les chèvres, les mâles dans la zone d’étude est diversement repartie selon les
âgés de plus de 12 mois sont toujours plus grands que régions en fonction des paramètres quantitatifs étudiés.
les femelles; ensuite vient l’environnement se traduisant Trois écotypes spécifiques aux trois régions et un type
par une diminution des dimensions des chèvres des intermédiaire Niamey-Tillabéri ont été distingués. Les
zones froides et humides vers les zones arides, alors que valeurs moyennes à faibles des paramètres morpho-
l’âge semble avoir peu d’impact sur les dimensions des biométriques des caprins de Niamey est la résultante de
chèvres. Samuel et Salako (2008) et Semakula et al. l’hétérogénéité zoo-génétique de ce troupeau avec la
(2010), étudiant respectivement les caractéristiques présence de la diversité génétique de la sous région et
biométriques de la chèvre Djallonké (West African son corolaire le brassage génétique. De ce fait, mise à
Dwarf Goat) au Nigéria et la chèvre Mubende en part la population hétéro-génétique de Niamey, l’on retien-
Ouganda, arguent que l’âge et le sexe sont des facteurs dra que la chèvre du sahel se présente sous deux types
influençant significativement le poids corporel et les phénotypiques dans la zone d’étude. Une population type
paramètres biométriques. Les femelles chez la chèvre de la région de Tillabéri et celle type de la région de
Djallonké sont trouvées supérieures aux mâles dans les Tahoua. Les caractéristiques sur le plan morpho-
tranches d’âge de 0 à 2 ans selon les résultats de Samuel biométrique sont: grande taille (en moyenne 64,98 ±
et Salako (2008) et inversement pour toutes les tranches 6,77 cm et 60,71 ± 10,81 cm au garrot et 68,27 ± 5,91 cm
d’âge chez la chèvre Mubende selon les résultats de et 62,46 ± 10,65 cm à la croupe respectivement à
Semakula et al. (2010). Cependant, les résultats Tillabéri et Tahoua), oreilles et cornes longues dans la
d’Ebegbulem et al. (2011) indiquent chez la chèvre région de Tillabéri (en moyenne respectivement environ
Djallonké au Nigeria que les mâles sont supérieurs aux 20,3 ± 3,08 cm et 14,75 ± 4,43 cm) et courtes dans la
femelles pour HG, HC, TP, LO, LC et LB. région de Tahoua (environ respectivement 12,32 ±
3,62 cm et 9,95 ± 4,01 cm en moyenne). Le tour de poi-
L’AFD et l’ACP, confirment les résultats des tests statis- trine, la longueur du corps, la largeur du bassin et la pro-
tiques et de l’analyse des indices biométriques, autrement fondeur du thorax sont en moyenne respectivement 62,2 ±
dit la distinction entre les populations caprines de trois 14,85 et 67,34 ± 9,1 cm; 69,51 ± 17,47 et 61,82 ± 8,18 cm;
régions. L’AFD révèle une quasi distinction et 20,8 ± 5,36 et 14,09 ± 4,34 cm et 24,10 ± 4,77 et 30,09 ±
homogénéisation respectivement inter et intra région 4,76 cm respectivement à Tahoua et Tillabéri.
pour les populations caprines étudiées.
Cependant, afin d’affiner la caractérisation, il est fonda-
Les tests statistiques et les analyses multivariées (ACP et mental de savoir qu’en est-il sur les plans génétiques et
AFD) permettent de distinguer dans la zone d’étude quatre zootechniques entre ces deux sous types? En outre, eu
(4) sous populations distinctes de chèvres en fonctions des égard à l’omniprésence de la chèvre du sahel dans toutes
paramètres morpho-biométriques étudiés. Une sous popu- les Régions du Niger, il s’avère important d’étendre les tra-
lation de Tillabéri caractérisée par de HG, HC, LO, TP, vaux de caractérisation sur les autres régions du pays.
et Lc élevés mais LB et LC faibles par rapport aux autres
sous populations, une sous population de Tahoua avec LB
et LC élevées, HG et HC intermédiaires et TP, PT, LO, Remerciements
Lc faibles par rapport aux autres, une sous population
de Niamey avec PT, LO moyens et des valeurs faibles Les auteurs remercient le partenaire financier qui est
pour les autres paramètres et une sous population l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF),
intermédiaire entre la sous population de Tahoua et celle précisément son Bureau Afrique de l’Ouest et le CNF de
des Niamey avec TP et Lc moyens. Des différences statis- Niamey. Ils remercient également le Programme de
tiquement significatives sur le plan phénotypique qualitatif Productivité Agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO)
ont également été rapportées (Mani et al., sous presse) qui a contribué matériellement et financièrement aux
entre les populations des trois régions. activités sur les caprins du Sahel.
Les valeurs moyennes à faibles observées pour les chèvres
de Niamey sont inhérentes au caractère urbain de son
élevage, qui fait d’elle un melting-pot où est rencontré Références bibliographiques
une diversité de races notamment, les races locales
Abdulmojeed, Y., Adebowale, E.S. and Ikhide, G.I. 2010. Comparative
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qui, elle-même partage une longue frontière avec la Statistique et Probabilités. Institut National des Sciences Appliquées
région de Tahoua. de Toulouse—31077 – Toulouse cedex 4., 122.
32 H. Marichatou et al.

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