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net/publication/267763297
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Prevention of emerging zoonoses in Central Africa: an overview from a veterinary perspective View project
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Résumé
Très répandue en Afrique sèche, la chèvre du sahel représente environ 80% du troupeau caprin Nigérien. Conformément aux orienta-
tions nationales au Niger et dans la perspective d’une meilleure gestion de cette ressource génétique aux niveaux local et national des
travaux de caractérisation phénotypique de la race ont été conduits au Nord-Ouest du pays de juillet 2011 à mai 2012. Sur la base de
l’adhésion volontaire des éleveurs, des investigations de caractérisation des paramètres quantitatifs (hauteur au garrot et à la croupe,
tour de poitrine, profondeur du thorax, largeur du bassin et longueurs du corps, des cornes et des oreilles) ont concerné 443 caprins
(77% de femelle, 39% ayant 4 paires d’incisives permanentes) repartis dans 145 exploitations, 60 sites (7,38 ± 6,87 têtes/site), dans les
régions de Tillabéri, Tahoua et Niamey. L’analyse des indices biométriques couplée à l’analyse des variances (ANOVA) et des analyses
multivariées (ACP, AFD) ont fait ressortir que le cheptel caprin dans cette zone comporte quatre sous types morphologiques (Tillabéri,
Tahoua, Niamey et un sous type intermédiaire Niamey-Tillabéri). Du fait de la coexistence à Niamey de plusieurs races (locales et
exotiques) et son corolaire le brassage génétique, la chèvre du sahel correspondrait à deux sous types: celui de Tillabéri de grande taille
(64,98 ± 6,77 cm au garrot et 68,27 ± 5,91 cm à la croupe) à oreilles et cornes longues (20,3 ± 3,08 et 14,75 ± 4,43 cm respectivement)
et de Tahoua également de grande taille (60,71 ± 10,81 cm au garrot et 62,46 ± 10,65 cm à la croupe) à oreilles et cornes courtes (12,32
± 3,62 cm et 9,95 ± 4,01 cm respectivement).
Summary
Found throughout the dry regions of Africa, the Sahel goat represents about 80% of Niger’s goats. In accordance with national breeding
policy in Niger and with a view to better planning management of that genetic resource at local and national levels, its phenotypic
characterization has been conducted in the northwestern part of the country from July 2011 to May 2012. Based on the voluntary par-
ticipation of farmers, investigations to characterize the quantitative parameters (height at withers and rump, body length, chest girth,
chest depth, hip width and length of horns and ears) focused on 443 goats (77% female, 39% adult) distributed in 145 farms and 60
sites (7,38 ± 6,87 animals/site) in the Tillabéri, Tahoua and Niamey regions. Biometric indexes analysis coupled with analysis of vari-
ance and multivariate analysis (ACP, AFD) showed that the study area goat has four morphological subtypes (Tillabéri, Tahoua,
Niamey and an intermediate Niamey-Tillabéri). Due to the coexistence of several breeds (local and exotic) in Niamey and conse-
quences like genetic mixing, the Sahel goat can correspond to two subtypes: a large one (64.98 ± 6.77 and 68.27 ± 5.91 cm at withers
and rump respectively), long ears and horns (20.3 ± 3.08 and 14.75 ± 4.43 cm) in Tillabéri and another large one (60.71 ± 10.81 and
62.46 ± 10.65 cm at wither and rump), shorter ears and horns (12.32 ± 3.62 and 9.95 ± 4.01 cm) in Tahoua.
Introduction
sahel, au Sénégal, Mauritanie, Mali, Burkina Faso,
Ressource animale caractéristique des zones sèches, la Niger, Tchad, Nigéria (Dumas, 1980; Wilson, 1991;
chèvre du sahel est très répandue dans tous les pays du Meyer, 2001). Sa présence est également signalée dans
les régions humides d’Afrique occidentale et centrale au
Togo, en Côte d’Ivoire, au Cameroun (Lauvergne et al.,
Correspondence à envoyer à: H. Marichatou Faculté d’Agronomie, Université 1993; Meyer, 2001).
Abdou Moumouni, BP 10960, Niamey, Niger. Tel: (00227) 93 91 65 31,. Fax:
(00227) 20 31 66 12,. Adresse électronique: maricha@refer.ne / marimani_m@ Au Niger, la chèvre du Sahel représente environ 80% du
yahoo.fr cheptel caprin (Rhissa, 2010) et est élevée dans toutes les
21
22 H. Marichatou et al.
régions du pays. Cependant, à l’image des autres pays voisins (département de Téra et Ouallam) et la Commune Urbaine
tels que le Tchad, le Burkina Faso (Dumas, 1980; Lauvergne de Niamey (Figure 1).
et al., 1993; Gnanda, 2008; Traoré, 2010), la chèvre du sahel
Les travaux étant conduits en milieu réel, l’adhésion des
est peu connue au Niger. L’objectif visé dans ce travail est
éleveurs a constitué un facteur déterminant pour la collecte
d’établir les caractéristiques phénotypiques quantitatives de
des données. Ainsi, au niveau des exploitations où l’accord
la chèvre du sahel au Niger. En effet, une étape importante
de principe a été acquis, un certain nombre de têtes est
dans la connaissance des ressources génétiques animales, la
aléatoirement isolé pour les mensurations nécessaires. Au
caractérisation phénotypique est selon FAO (2012), essen-
total, 145 exploitations et 443 caprins (dont 77% de
tielle pour la planification de la gestion des ressources
femelles, 22,1% âgés de 0 à 1 an, 16,5% de 1 à 2 ans,
zoogénétiques aux niveaux local, national, régional et
22,3% de 2 à 3 ans, 18% de 3 à 4 ans et 20,3% de plus
mondial. Les paramètres phénotypiques quantitatifs étant
de 4 ans) répartis en 60 sites, ont constitué l’échantillon
directement corrélés aux paramètres de production
de caractérisation. Le Tableau 1 présente le nombre de
(FAO, 2012), leur connaissance est importante pour la
sites et de caprins par région de l’échantillon de l’étude
maîtrise et l’amélioration des performances de production
et le Tableau 2 la répartition selon les tranches d’âge de
des animaux.
l’échantillon d’étude.
Indicateurs de caractérisation
Matériel et Méthodes En Afrique, la classification des races caprines a été évolutive,
plusieurs combinaisons de critères, généralement adoptées
Echantillon d’étude chez les bovins, ont été utilisées, une bibliographie
Inscrite dans le cadre des investigations de caractérisation conséquente en ce sens a été établie par Bouchel et
phénotypique de la chèvre du sahel au Niger, l’étude a Lauvergne (1986). Pour atteindre les objectifs assignés à
été conduite cumulativement à celle de la caractérisation notre étude, les indicateurs quantitatifs retenus de la FAO
phénotypique qualitative (Mani et al., sous presse), de (FAO, 1986; FAO, 2012) sont: la hauteur au garrot (HG),
juillet 2011 à mai 2012 dans la partie nord-ouest du la longueur du corps (LC), le tour de poitrine (TP), la largeur
Niger, notamment, les régions de Tahoua (départements du bassin (LB), la hauteur à la croupe (HC), la profondeur du
de Tahoua, Abalak et Tchintabaraden), Tillabéri thorax (PT), la longueur des oreilles (LO) et la longueur des
Tableau 1. Nombre de sites et de caprins par région de L’ACP vise à représenter graphiquement les relations entre
l’échantillon d’étude. individus par l’évaluation de leurs ressemblances, ainsi
Régions Niamey Tillabéri Niamey Total que les relations entre variables par l’évaluation de leurs
liaisons (Martin, 2004). Ces principes sont également
Nombre de sites(*) 15 18 27 60 pris en compte en AFD (Baccini et Besse, 2007). Selon
Nombre de caprins 103 238 102 443 Martin (2004), deux individus se ressemblent, ou sont
Moyennes/site 6,9 ± 2,9 13,2 ± 8,1 3,78 ± 4 7,38 ± 6,67
Maximum/site 10 27 16 27 proches, s’ils possèdent des valeurs proches pour l’ensem-
Minimum/site 2 2 1 1 ble des variables. Cette définition sous entend une notion
de proximité qui se traduit par une distance. Ainsi, la dis-
(*)
Site = village ou quartier. tance entre deux individus Xi et Yj est définie par:
p
cornes (Lc). Les mensurations (Figure 2) sont effectuées à d 2 (Xi , Yj ) = (Xik − Y jk )2
l’aide d’une règle, d’un mètre ruban et d’un compas. k=1
➢ Indice auriculaire thorax (IAT): longueur de l’oreille Graphiquement, les variables sont représentées dans l’espace
(LO) sur la profondeur du thorax (PT). (de dimension n) par des vecteurs. On considère les données
centrées réduites par ligne afin de faciliter l’analyse du nuage
IAT = LO/PT d’individu car permettant de ramener l’origine des axes au
centre de gravité G correspondant à l’individu moyen de
la population (Martin, 2004).
Analyses statistiques
X (x1 − !x, . . . . . . . . . , xn − !x);
Les données recueillies ont fait l’objet d’analyse descriptive
et d’une comparaison des moyennes (ANOVA) au logiciel Y (y1 − !y, . . . . . . . . . , yn − !y);
SPSS (version 17.0). Des analyses multivariées notamment
l’Analyse en Composante Principale (ACP) et l’Analyse Le cosinus de l’angle α entre ces vecteurs n’est autre que le
Factorielle Discriminante (AFD) ont été effectuées au logi- coefficient de corrélation, Cos(α) = r (formule ci-haut).
ciel XLSTAT 2012. Il faut cependant noter que la
synthèse des informations de l’analyse descriptive sous
forme de tableaux et figures a été faite au tableur Excel.
Résultats
Tableau 2. Configuration selon l’âge et le sexe de l’échantillon
d’étude. Analyse descriptive des données
Tranches d’âge Mâle Femelle Total Paramètres biométriques selon la région, le sexe et les
N % N % N % tranches d’âges
Le Tableau 3 présente les moyennes et écarts types des
0–1 an 52 11,7% 46 10,4% 98 22,1% différents paramètres biométriques étudiés selon les
1–2 ans 20 4,5% 53 12,0% 73 16,5%
2–3 ans 19 4,3% 80 18,1% 99 22,3%
régions et le sexe. Il ressort trois classements
3–4 ans 6 1,4% 77 17,4% 83 18,7% décroissants selon les régions:
>4 ans 5 1,1% 85 19,2% 90 20,3%
Total 102 23,0% 341 77,0% 443 100,0%
– Tillabéri, Tahoua, Niamey pour HG et HC;
– Tillabéri, Niamey, Tahoua pour TP, PT, LO et Lc;
N = Nombre de caprins caractérisé par tranche d’âge. – Tahoua, Tillabéri, Niamey pour LC et LB.
24 H. Marichatou et al.
Figure 2. Mensurations réalisées [hauteur au garrot (a), hauteur à la croupe (b), profondeur du thorax (c), tour de poitrine (d), largeur du bassin (e), longueur des
cornes (f)].
Cependant, l’analyse des variances suivie de test post hoc, de Tillabéri par le TP et de plus de celles de Niamey par la
ont montré que les différences entre les populations PT et les chèvres de Tillabéri se distinguent statistiquement
caprines des trois régions sont statistiquement significatives de celles de Tahoua et Niamey par la LC.
(P < 0,05) pour HG, LC, LB, HC et LO. En outre, les Le Tableau 4 présente les moyennes et écarts types des
chèvres de Tahoua se distinguent statistiquement de celles différents paramètres biométriques selon les tranches
Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger 25
3,69
4,01
5,31
4,17
4,43
4,35
5,02
5,49
4,75
4,98
4,1
L’analyse des variances fait ressortir des différences statisti-
10,18 ±
9,95a ±
14,02 ±
14,94 ±
14,75b ±
8,67 ±
11,56 ±
10,85a ±
11,4x ±
13,18y ±
12,77 ±
Lc
HG: hauteur au garrot, TP: tour de poitrine, LC: longueur du corps, LB: largeur du bassin, HC: hauteur à la croupe, PT: profondeur du thorax, LO: Longueur des oreilles, Lc: Longueur des cornes.
effet, les différences sont significatives entre les tranches
2,94
3,83
3,62
3,57
2,91
3,08
2,31
2,42
4,36
4,68
4,63
2,4
d’âge à l’exception des tranches d’âge successives à partir
LO
13,02 ±
12,05 ±
12,32a ±
19,46 ±
20,51 ±
20,3b ±
13,8 ±
14,91 ±
14,64c ±
16,34x ±
17,46y ±
17,2 ±
de 2 ans pour HG et Lc. Comparativement à ces derniers,
les variations sont significatives pour TP entre 2–3 ans et
3–4 ans et non significatives pour LC entre 1–2 ans et
3–4 ans puis, 2–3 ans et > 4 ans et pour HC entre 2–3
23,99 ± 3,23
24,15 ± 5,26
24,10a ± 4,77
29 ± 3,25
30,37 ± 5,05
30,09b ± 4,76
26,64 ± 3,83
30,55 ± 4,66
29,60b ± 4,76
27,05x ± 3,97
29,08y ± 5,62
28,61 ± 5,35 ans et > 4 ans. S’agissant de LB et LO cependant, les var-
iations sont non significatives à l’exception de la tranche
PT
10,65
10,32
7,38
5,91
8,18
7,72
8,23
7,86
8,66
5,3
60,45 ±
63,22 ±
62,46a ±
65,78 ±
68,92 ±
68,27b ±
54,64 ±
60,81 ±
59,32c ±
61,58x ±
65,83y ±
64,85 ±
l’âge de 2–3 ans pour les paramètres tels que HG, LC,
LB, HC, et la PT, les autres paramètres (TP, LO et Lc) con-
tinuant leur croissance jusqu’à l’âge de quatre ans et au
delà. Chez la femelle par contre, tous les paramètres
± 5,67
± 5,25
± 5,36
± 2,27
± 4,71
± 4,34
± 1,71
± 2,67
± 2,76
± 5,06
± 5,34
± 5,29
Les moyennes des régions portant des lettres différentes (a, b ou c) sur la même colonne sont statistiquement dfférentes (P < 0,05).
13,21
14,32
14,09b
10,12
12,98
12,29c
15,17
20,8a
14,3x
15,43x
61,46y ± 12,94
60,42 ± 13,42
56,94x ±14,46
58,18 ± 7,23
62,76 ± 8,17
61,82b ± 8,18
42,16 ± 5,63
50,10 ± 9,31
48,17c ± 9,2
– les mâles sont supérieurs aux femelles pour HG, TP, LC,
Tableau 3. Moyennes et écarts types moyens (cm) des paramètres biométriques selon les régions
LC
10,18
10,58
10,85
11,09
7,03
9,59
9,1
61,15 ±
62,59 ±
62,2a ±
62,73 ±
68,54 ±
67,34b ±
57,56 ±
68,58 ±
65,90ab ±
61,03x ±
67,26y ±
65,82 ±
10,81
10,56
9,83
8,27
6,77
8,41
8,62
8,98
8,21
8,99
6,1
59,34 ±
61,22 ±
60,71a ±
61,9 ±
65,78 ±
64,98b ±
52,08 ±
58,65 ±
57,05c ±
58,79x ±
63,16y ±
62,15 ±
49
25
78
102
189
238
103
102
341
443
Indices biométriques
Les indices biométriques moyens sont:
Tout sexe
Sexes
Total
Total
Total
F
F
Tahoua
Niamey
11,66 ± 3,38(bc)
12,78 ± 4,48(cd)
14,57 ± 4,41(de)
9,18 ± 4,53(a)
16,1 ± 4,68(e)
12,77 ± 4,98
l’IAT sont imputables à l’évolution des deux facteurs (LO
Lc
et PT). Ainsi, dans la zone d’étude, les chèvres sont de
type brèvipes à oreilles moyennes dans la région de
Niamey, longipes à oreilles longues dans la région de
Tillabéri (Téra et Ouallam) et longipes à oreille relativement
courtes dans la région de Tahoua (Tahoua, Abalak).
18,40 ± 5,18(bc)
17,33 ± 4,69(ac)
15,63 ± 3,84(a)
18,54 ± 4,44(c)
16,14 ± 4,3(ab)
17,2 ± 4,63
LO
29,75 ± 4,87(bc)
31,27 ± 6,54(c)
28,61 ± 5,35
une forte corrélation positive entre HG, HC, Lc, TP, LC,
15,17 ± 5,29
60,42 ± 13,42
65,82 ± 11,09
62,15 ± 8,99
Figure 3. Evolution selon l’âge et le sexe des paramètres morpho – biométriques étudiés ( M: mâle; F: femelle).
sous groupes intermédiaires entre les régions. Cependant, Tahoua bien discriminées par l’importance de LC et LB,
conformément à l’ACP, l’AFD (Figures 6 et 7) montre que celles de la région de Tillabéri par l’importance de HG et
dans la majorité, les populations caprines se distinguent HC, PT, Lc et LO, tandis que celles de Niamey sont
d’une région à une autre, les chèvres dans la régions de mieux représentées par TP et PT.
Figure 4. Répartition des indices biométriques selon les départements de la zone d’étude.
28 H. Marichatou et al.
Âges 1
HG 0,48 1
TP 0,52 0,72 1
LC 0,36 0,62 0,56 1
HC 0,44 0,94 0,75 0,66 1
PP 0,33 0,48 0,49 0,17 0,50 1
lB 0,16 0,18 −0,10 0,41 0,12 −0,05 1
LO 0,22 0,52 0,37 0,22 0,58 0,42 −0,23 1
Lc 0,47 0,63 0,53 0,40 0,65 0,58 0,13 0,54 1
Tah −0,07 −0,09 −0,18 0,37 −0,15 −0,46 0,56 −0,55 −0,31 1
Til 0,09 0,34 0,15 0,11 0,43 0,30 −0,22 0,73 0,44 −0,59 1
Ny −0,03 −0,31 0,00 −0,50 −0,35 0,10 −0,30 −0,30 −0,21 −0,30 −0,59 1
F 0,35 0,20 0,24 0,14 0,21 0,16 0,09 0,10 0,15 −0,06 0,06 −0,02 1
M −0,35 −0,20 −0,24 −0,14 −0,21 −0,16 −0,09 −0,10 −0,15 0,06 −0,06 0,02 −1,00 1
« Sahel » du Mali pour HG et PT, mais semblable à la entre les deux sous populations du sud Tchad (Zeuh et al.,
chèvre « Sahel » du Mali pour la LO. Par ailleurs, ces 1997). Egalement, cet IGS moyen se rapproche de celui
moyennes biométriques obtenus sont supérieures à celles de la population caprine toutes races confondues du
des chèvres sahéliennes, soudanienne (chèvre Djallonké) Burkina Faso (Traoré et al., 2008), mais spécifiquement
et sahélo-soudanienne (Mossi) pour les paramètres HG, inférieur à celui de la chèvre sahélienne et supérieur à
PT, LC, LO, Lc et HC (Traoré et al., 2008; Samuel ceux des chèvres sahélo-soudanienne et soudanienne. Cela
et al., 2008; Abdulmojeed, Adebowale et Ikhide, 2010; suppose que la population caprine de la zone d’étude se
Ebegbulem et al., 2011) mais se rapprochent des rapproche du point de vue longueur des pattes à celles du
données de la chèvre « Red Sokoto Goat » obtenues par Burkina Faso et du Nord Cameroun. L’IAT quant à lui, est
Abdulmojeed et al. (2010). inférieur à ceux des populations caprines de ces deux
Les indices biométriques varient selon les localités entités. Cette faiblesse de l’IAT ne traduit pas que la LO
(régions et départements), l’IGS variant de 0,94 à 1,67 et et PT sont inférieures bien au contraire, mais tient au
l’IAT de 0,35 à 0,52. Etant donné que l’IGS évolue avec fait que l’évolution de l’IAT est apparue indépendante
la longueur des pattes et l’IAT dépend des deux grandeurs d’un seul des deux facteurs du fait des écarts entre les
conjugués, LO et PT, les variations des indices valeurs des deux paramètres (LO approximativement
biométriques indiquent des distinctions entre les popula- moitié de PT).
tions caprines des trois régions étudiées par la longueur Les résultats de l’analyse en composante principales font
des pattes et des oreilles et la profondeur du thorax. ressortir qu’indépendamment de l’âge, le sexe femelle
Les variations de l’IGS observées sont semblables aux var- est en corrélation positive avec tous les paramètres
iations rapportées sur les populations caprines du Sénégal biométriques étudiés. Cela peut être inhérent aux écarts
(Bouchel et al., 2006). Cependant, l’IGS moyen obtenu est d’effectifs (femelle 77%). L’analyse des variances a
semblable a l’IGS des populations caprines du Nord indiqué que les paramètres biométriques varient statisti-
Cameroun mais inférieur à celui des populations caprines quement selon l’âge et l’analyse selon les tranches
du Nord Tchad (Bourzat et al., 1993) et intermédiaire d’âges a fait ressortir globalement que les mâles sont
Caractérisation de la chèvre du sahel au Niger 31
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