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COMMENT CRéER UNE

APPLICATION MOBILE ?

Sommaire
Application web vs. native
€€Application mobile web
€€Application mobile native

Créer une application


€€Pourquoi développer une appli ?
€€Quelles questions se poser ?

Concevoir une application


€€Choisir un support
€€Règles d’ergonomie

Lancer et pérenniser une application


€€Lancer une application
€€Faire vivre une application

Le cap des 1 million d’applications pour Smart- Cet engouement crée néanmoins des déçus parmi
phones et tablettes numériques a été franchi en les éditeurs d’applications. Nombre de ces micros
décembre 2011. logiciels ne rencontrent pas leur public ou som-
La boutique en ligne d’applications d’Apple a meillent quelques mois après leur mise en ligne.
quant à elle enregistré 25 milliards de téléchar- La concurrence étant rude, la conception, le dé-
gements depuis son lancement en 2008. veloppement et le lancement d’une application
doivent être considérés comme un projet à part
Le marché des applications mobiles connaît un vé- entière.
ritable essor. Vecteur de modernité, ces micros
logiciels téléchargeables sont aujourd’hui une com- Cette notice récapitule les enjeux et les étapes
posante importante du m-marketing1, car les ter- de création d’une application mobile.
minaux mobiles représentent un nouveau canal de
conquête et de fidélisation d’une clientèle.
APPLICATION WEB VS. NATIVE
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M-marketing (mobile marketing): marketing utilisant les termi-
naux mobiles comme support. Exemples d’action de m-marke- Il convient de ne pas confondre les applications mo-
ting : envoi massif de SMS, publicité mobile, etc.
biles natives avec les applications mobiles web.
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APPLICATION MOBILE WEB CRéER UNE APPLICATION

Une application mobile web est un site internet opti- POURQUOI DéVELOPPER UNE APPLICATION ?
misé pour la navigation sur un terminal mobile. L’accès
s’effectue par le biais d’un moteur de recherche ou en „„ Essor des terminaux mobiles
saisissant directement une adresse dans le navigateur Le marché des Smartphones et des tablettes numé-
internet du Smartphone. Lorsque l’internaute tente de riques est en plein essor chez les particuliers comme
se connecter à un site Internet, le serveur qui l’héberge chez les professionnels (graphiques ci-dessous).
identifie le mode de connexion et en affiche le contenu en
fonction de celui-ci : la version mobile du site s’affichera Evolution de la proportion des collaborateurs
si la connexion se fait via un Smartphone. utilisant des Smartphones et tablettes numériques
pour des usages professionnels dans la population
active française3
APPLICATION MOBILE NATIVE

Ces logiciels sont développés avec le langage et les


outils fournis par l’éditeur du système d’exploitation mo-
bile. Les applications se téléchargent en se connectant
à Internet ou à un ordinateur ensuite synchronisé avec
le terminal mobile.
Les catalogues d’applications, souvent appelés App Sto-
re, sont disponibles sur les sites des éditeurs de sys-
tème d’exploitation mobile.

Certaines entreprises développent également leurs


propres applications pour répondre à des besoins spé-
cifiques liés à leur métier ou à leur activité (exemple :
application permettant aux commerciaux d’accéder aux Cette augmentation constante du nombre de mobinau-
encours client, au stock ou au chiffre d’affaires, applica- tes (contraction de mobile et internaute) représente une
tion destinée à la saisie de relevés par un technicien). opportunité intéressante pour les entreprises.

R emar q u e „„ Usage personnel


Les applications mobiles natives existent à la fois pour Un Smartphone est très souvent utilisé par une seule
les Smartphones et les tablettes numériques. personne. Il offre donc une possibilité de contact indivi-
dualisé et ciblé.

Proportion de personnes utilisant un téléphone mobile pour naviguer


sur Internet ou consulter ses emails en France2
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Etude téléchargeable à l’adresse suivante : http://bit.ly/vxDMDJ 2
Etude téléchargeable à l’adresse suivante : http://bit.ly/niUIul

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„„ Usage nomade Ces informations sont disponibles dans les études du
Rares sont les utilisateurs de Smartphones qui s’en sé- CREDOC (Centre de Recherche pour l’Étude et l’Obser-
parent ou l’éteignent. Les actions de m-marketing peu- vation des Conditions de vie) et de l’ARCEP (Autorité de
vent donc cibler plusieurs moments de la journée, de la Régulation des Communications Electroniques et des
semaine (week-end) et de l’année (fêtes, vacances sco- Postes) qui publient chaque année des études sur l’usa-
laires, etc.). ge des technologies de l’information et de la communica-
tion par les Français.
„„ Fonctionnalités enrichies
Les aplications peuvent solliciter différentes fonctionna- Des enquêtes sur l’usage des terminaux mobiles au ni-
lités du Smartphone et ainsi enrichir le service offert : veau européen et international sont publiées plusieurs
GPS, appareil photo, caméra, écran tactile, lecteur de fois par an par des bureaux d’études privés et disponi-
code QR4. bles sur Internet.

„„ Accès direct „„ Définir les objectifs


Une application peut fonctionner sans accès Internet, Il est essentiel de définir des objectifs :
simplement via une icône. Une connexion sera néan- €€Présentation qualitative des produits et services
moins nécessaire pour récupérer les mises à jour de €€Améliorer l’image de l’entreprise
l’application. €€Fidélisation clients à travers des jeux, des promotions,
quizz, sondages.
€€Proposer un service à valeur ajoutée : suivi de colis, no-
QUELLES QUESTIONS SE POSER ?
tifications d’expédition, etc.
La démarche suivante s’adresse d’avantage aux applica- €€Proposer un nouveau canal de vente (m-commerce)
tions « grand public ». Les points listés ci-après doivent €€Vendre un service ou un produit dématérialisé (contenu
être adaptés dans le cas d’une application mobile « mé- informatif, musique, image, sonnerie de téléphone…)
tier ».
Les applications peuvent générer des revenus de 3 manières :
„„ Analyser l’existant €€La vente d’application. Les éditeurs d’applications
Avant tout, il convient de faire un audit des applica- payantes doivent généralement se conformer à une
tions proches de son activité ou des objectifs fixés. Les grille tarifaire éditée par les app store.
concurrents possèdent-ils une application ? Est-elle uti-
lisée ? Comment se démarquer des autres applications €€La réalisation d’une ou plusieurs transactions à l’in-
existantes ? térieur d’une application (gratuite ou payante). Ce
Il est essentiel de définir quelle sera la valeur ajoutée de système appelé in-app purchase permet de vendre
l’application car il existe une forte concurrence. des biens immatériels (sonneries, jeux etc.), des servi-
ces pratiques (annuaires), des biens matériels (livres,
„„ Identifier les usages mobiles de ma cible pizzas, etc.). Certains éditeurs optent pour un modèle
Analysez comment votre cible utilise les Smartphones et freemium dont le service de base est fourni gratuite-
les tablettes numériques : quelle fréquence ? Quels usa- ment. Le service payant donne accès à des options
ges (messagerie, consultation de l’actualité, jeux…) ? supplémentaires.
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Le téléchargement d’applications par tranche d’âge et niveau de diplôme5

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Code QR : code-barres en deux dimensions constitué de modules noirs 5
Etude téléchargeable à l’adresse suivante : http://bit.ly/vxDMDJ
disposés dans un carré à fond blanc.

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€€Via l’abonnement à un contenu ou un service récur- RèGLES D’ERGONOMIE
rent (exemple : avertisseur de radar).
Près de la moitié des applications téléchargées étant
Ces ventes impliquent systématiquement le reverse- des jeux, une application se doit d’être ludique avec un
ment d’une commission à l’app store (autour de 30%). graphisme soigné.
Cependant, l’application doit s’adapter à une taille d’écran
restreinte. Il est donc essentiel de respecter quelques
CONCEVOIR UNE APPLICATION règles d’ergonomie spécifiques à l’usage des terminaux
mobiles, notamment des Smartphones.
CHOISIR UN SUPPORT
„„ Etre minimaliste
Le système d’exploitation utilisé par l’utilisateur doit faire €€N’utiliser des images que si elles ont une réelle utilité
l’objet d’une attention particulière. Tout comme un ordi- €€Utiliser moins de 5 couleurs différentes dans le graphisme
nateur, un Smartphone ou une tablette numérique est €€Eviter les images de fond
piloté par un système d’exploitation. Aujourd’hui, les sys- €€Veiller au contraste des couleurs (lecture par temps
tèmes d’exploitation (OS) les plus répandus sont iOS (dé- ensoleillé) : un texte noir sur fond blanc par exemple
veloppé par Apple) et Android (développé par Google).
Il existe néanmoins d’autres OS : Symbian (Nokia), RIM
OS (développé par Research In Motion pour les Black- R emar q u e
berry), Windows Mobile/Windows Phone (développé Veiller également à intégrer les spécificités de chaque
par Microsoft) ou Linux. écran : la navigation sur un Smartphone se fait habi-
tuellement avec le pouce mais davantage avec l’index
Chaque système d’exploitation ayant un langage de dé- sur une tablette.
veloppement différent, les coûts de création d’une ap-
plication native sont multipliés par le nombre d’OS sur
lesquels on souhaite la développer. „„ Faire gagner du temps au mobinaute
Par ailleurs, deux terminaux mobiles utilisant le même €€Mettre en évidence des accès directs : recherche les plus
système d’exploitation (tels que l’iPhone et l’iPad d’Ap- courantes des mobinautes, historique de navigation
ple) sont considérés comme deux supports différents : €€Proposer des services d’autocomplétion (saisie com-
les coûts de développement doivent être additionnés. plétée automatiquement, pour le nom d’un produit par
exemple) et de suggestion (proposition d’une liste de
C’est pourquoi il convient d’examiner les terminaux mobiles communes géo-localisées).
et le système d’exploitation utilisés par sa cible et de les
prioriser. En outre, la priorisation des supports doit tenir „„ Guider le mobinaute
compte des taux d’équipement futurs (tableau ci-dessous). €€Utiliser des boutons de navigation ou des onglets (pas
plus de 5) en bas ou en haut de l’écran
Ventes mondiales de Smartphones par systèmes €€Privilégier des boutons de navigation explicites indi-
d’exploitation quant vers quelle page ils pointent (accueil, paiement,
catalogue)
Unités vendus Parts de Evolution
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€€Eviter les pages « cul de sac » qui ne proposent pas de


T3 2011 marché T3 annuelle des
(en millions) 2011 parts de marché choix de navigation supplémentaires
€€Utiliser des termes clairs ou des pictogrammes pour
Android 60,49 52,5% +27,2 points
faciliter la navigation
Symbian 19,5 16,9% -18,4 points
iOS 17,3 15% -1,6 point DéVELOPPER UNE APPLICATION
RIM 12,7 11% -4,4 points Il existe deux moyens de développer une application qui
Bada 2,48 2,2% +1,1 point ne réponde pas aux mêmes besoins.
Microsoft 1,7 1,5% -1,2 point
„„ Via une agence interactive
Autres 1,02 0,9% -1,6 point Une agence interactive peut développer un produit sur-
Total 115,19 100% 100% mesure. Elle peut exécuter des demandes très précises
et concevoir une application sollicitant toutes les fonction-
Source : Gartner
nalités du terminal mobile (GPS, appareil photo, etc.)

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Elle conseille également ses clients sur le positionne- LANCEMENT D’UNE APPLICATION
ment, l’ergonomie, et le périmètre fonctionnel de l’appli-
cation. Elle peut également déployer un plan media pour Le lancement d’une application doit être médiatisé. Pour
le lancement de l’application. la faire connaitre, on peut s’appuyer sur les leviers habi-
tuels du e-marketing : e-mailing, réseaux sociaux, banniè-
Une agence développe une application en 3 à 4 mois. res publicitaires…
Le coût de son développement dépend de son niveau de
complexité. Voici quelques éléments tarifaires : Il existe également des places de marché spécifiques.
€€Application native simple (flux RSS) : 5 k€ La majorité des mobinautes découvrent une application
€€Application multimédia (images et vidéos et exploitation dans le top 20 des applications les plus téléchargées
de contenus du web) : de 25 à 50 k€ sur les plateformes telles que l’App Store ou Android
€€Application géolocalisée simple (repère du point de Market.
vente le plus proche) : de 5 à 10 k€ Aujourd’hui, aucun mécanisme officiel de promotion
€€Application 3D avec de la réalité augmentée : 30 k€ payant n’est présent sur ces deux plateformes. Pour
€€Application transactionnelle (en lien avec les webservi- amorcer les téléchargements, des entreprises propo-
ces du marchand) : de 15 à 80 k€ sent aux éditeurs d’applications de faire de la publicité
sur leur propre site selon des moyens différents.
S’ajoutent des frais annuels liés à la maintenance (de
l’ordre de 15% du montant de l’application) car les OS Appsteur et Appvip demande à leur communauté de tes-
évoluent tous les ans, voire plusieurs fois par an (ver- teurs contre rémunération de télécharger l’application
sions mineures). d’un annonceur afin de faire remonter l’application dans
le classement de la plateforme officielle. Ce procédé coû-
Faire appel à une agence se justifie lorsque le développe- te en moyenne 10 000€ pour être dans le top 10.
ment est un élément important de la stratégie e-marketing D’autres sociétés telles qu’Appfire proposent également
ou que les besoins de l’entreprise sont complexes à mettre des campagnes de publicité en se rémunérant au clic ou
en œuvre (par exemple pour les applications métiers). au téléchargement.

„„ Via un service web R emar q u e


Plusieurs services sur Internet proposent aux internau- La concurrence étant très rude, les importants annon-
tes de créer eux même leur application : Isites, Mothe- ceurs font monter le prix des campagnes publicitaires.
rApp, Swebapps, Kawet, AppCooker, Mobile Roadie, Ap- Aux Etats-Unis, le budget minimum est de 15 000€.
pgeyser, Goddbarber, Glustr6…
Selon la complexité des fonctionnalités, ils coûtent entre FAIRE VIVRE UNE APPLICATION
0€ et 500€ par mois.
Ce type de service propose des interfaces standards A l’instar d’un site Internet, une application a besoin
plus ou moins personnalisables en termes de graphisme d’être animée pour susciter de nouveau un intérêt pour
et de fonctionnalités. le mobinaute. Pour ce faire, il existe le « push », une
alerte qui s’affiche sur l’écran du terminal sur lequel est
Cette solution s’adresse aux entreprises ayant des be- installée l’application.
soins ou des ressources plus modestes.
© Espace Numérique Entreprises - Reproduction interdite

Ce message informe le mobinaute d’une mise à jour,


R emar q u e d’un jeu concours, de promotions ou de l’actualité de
Dans les deux cas, l’entreprise devra s’acquitter en sus l’entreprise.
de frais de licence à payer au propriétaire de l’OS choisi Ce procédé ne doit néanmoins pas être renouvelé trop
(Apple, Android…) de l’ordre de 50€ à 80€ par an. souvent au risque d’être considéré comme intrusif et en-
trainer la désinstallation de l’application.

LANCER ET PéRENNISER UNE APPLICATION

La durée de vie d’une application mobile est de 3 mois,


en moyenne. Les mobinautes se lassent très vite d’une
application téléchargée qu’ils délaissent parfois après
une seule utilisation ou désinstallent au bout de 24h.
6
Le Journal du Net a publié un comparatif de plusieurs de ces services
en février 2012 : http://bit.ly/x5hW3s

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