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Le Burkina Faso de A à Z

Striga

8
Enfin un remède puissant
contre la Striga !

   Pour agrandir la photo : Photo Striga 1 Grande


(http://www.abcburkina.net/ancien/images/strig_1_g.jpg)
   Pour voir une nouvelle photo : Photo Striga 2 Petite
(http://www.abcburkina.net/ancien/images/striga_7_p.jpg)
                                                 Photo Striga 2 Grande
(http://www.abcburkina.net/ancien/images/striga_7_g.jpg)

(http://www.abcburkina.net/ancien/images/striga_1_p.jpg)

Cette herbe s'appelle sêgê en jula, zeeme ou waongo en moore.


La Striga a des fleurs violettes ou blanches
qui donnent beaucoup de petites graines.
Cette petite herbe, bien connue des paysans,
est mauvaise pour le mil ou le maïs  :
les récoltes seront moins bonnes.
Les graines de Striga germent dix ou quinze jours
après le début des pluies.
Mais La Striga ne sort pas encore de terre.
Elle commence par envoyer des racines
vers les pieds de mil ou de maïs qui sont près d'elle.
Ces racines de Striga entrent dans celles du mil ou du maïs,
et La Striga se nourrit de leur sève.
Ce n'est qu'après plusieurs semaines
que La Striga va commencer à pousser au-dessus de la terre.
Elle peut alors se nourrir seule,
et pourtant elle continue à prendre sa nourriture
dans le mil ou le maïs.
C'est pour cela que la Striga empêche le mil ou le maïs de bien pousser et de bien produire.
Les paysans savent que la lutte contre la Striga est très difficile.
Pourtant nous pouvons quand même faire quelque chose  :
Nous pouvons cultiver des variétés de mil ou de maïs qui résistent bien à la Striga.
Nourrissons bien nos cultures avec des engrais organiques (compost, fumier)  : nos cultures
seront plus fortes pour résister à la Striga.
Surtout, changeons chaque année la culture du même champ
(pratiquons la rotation des cultures)  :
après le mil ou le maïs, faisons une légumineuse (niébé, arachide…) ou du sésame, ou du
coton…
C'est que La Striga ne se nourrit pas sur les racines de ces plantes. Alors, elle pousse mal
ou pas du tout; et l'année suivante, il y en a moins.
Quand il y a beaucoup de Striga, il faut l'arracher souvent (tous les 10 ou 15 jours) pour ne
pas lui laisser le temps de faire des graines. C'est un gros travail, les résultats ne se voient
pas tout de suite; pourtant c'est la meilleure façon de faire quand il y en a beaucoup. C'est
pour cela que les champs bien nettoyés, et régulièrement sarclés, ont moins de Striga.
(Cette première partie de l’article est tirée de l’Almanach de l’Assistance Ecologique de
1988)
Mais aujourd'hui, les Amis de la terre (Têngembiiga, Dugulen) sont heureux de vous
annoncer une bonne nouvelle  : on a découvert l'ennemi n° 1 de la Striga. Il s'appelle
Fusarium. C'est un champignon très petit. Notre œil peut à peine le voir. Et pourtant il est
très fort. Non seulement il s'attaque à la Striga, mais il en détruit aussi les graines.
C'est une canadienne, Madame Ciotala, qui a découvert cet ennemi de la Striga. Elle s'est
promenée dans des champs de mil où il y avait beaucoup de Striga. Elle a recueilli tous les
plants de Striga qui portaient des signes de maladies ou de pourriture.
Elle a découvert ainsi 250 ennemis de la Striga ! Parmi eux, c'est le Fusarium qui s'est
révélé le plus fort. De plus, il ne fait pas de mal à l'homme. Il n'est pas dangereux comme
certains insecticides. Et surtout, il est facile à cultiver !
Déjà, au Mali, dans plusieurs villages, les femmes savent produire assez de Fusarium pour
traiter toutes les semences du village, et même pour en vendre à l'extérieur. Pour cela, elles
utilisent leurs propres marmites.
Dans ces marmites, elles mettent des pailles de sorgho, de l'eau et des semences de
Fusarium. Puis elles attendent 10 à 14 jours. Le mélange qui en résulte est alors séché, puis
mis de côté jusqu'aux semailles. Il est alors mélangé aux semences.
Une fois les graines semées, la pluie se charge de redonner vie à ces champignons. 80 g de
Fusarium suffisent pour traiter les semences d'un hectare.
Ce que les femmes maliennes font, est-ce que les femmes de nos villages ne pourraient pas
le faire ? N'est-il pas temps de se rendre au Mali pour apprendre à produire nous-mêmes le
Fusarium dont nous avons besoin ?
Malheureusement, cette recherche semble abandonnée au Mali ! Voir notre article :
Afrique de l'Ouest : la recherche en agronomie est-elle au service des paysans ? (/content/view/93/)

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