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Le tableau ci-dessous donne une méthode pour réaliser un choix entre un système de production d’ECS
centralisé et un système décentralisé.
Distance entre
Besoins production et point Foisonnement Solution
de puisage
Bon
Faible Centralisé
Mauvais
Importants
Bon Centralisé
Grande
Mauvais Décentralisé
Faible Semi centralisé
Faibles
Grande Décentralisé
On considère un foisonnement comme mauvais quand les appels d’ECS maximaux sont à peu près simultanés.
2_ Le choix de l’énergie :
De façon très générale, la production d’ECS se réalise avec la même source d’énergie que pour le
chauffage. Mais il ne faut pas en faire une généralité. Une étude comparative est parfois nécessaire du fait des
différentes tarifications. Le tableau ci-dessous permet une première approche :
Nota : Dans le cas de stockage de moyenne capacité, il est possible d’obtenir un réchauffage accéléré,
répondant à des besoins exceptionnels. On trouve ainsi des :
- Ballons à double puissance : équipés d’une 2ième résistance plus puissante placée en partie basse
ou haute
- Ballons à chauffe accélérée : équipés d’une seule résistance plus élevée que celle des ballons
traditionnels.
Chaudières gaz
accumulation
Le type de bâtiment étudié (logements, camping, hôtel, ...) où le planning de puisage peut
imposer le système de production d’ECS. Des calculs approfondis seront nécessaires lorsque le
même bâtiment comporte des usages différents (ex : galeries marchandes au RdC et un hôtel à
l’étage).
Les systèmes utilisés en collectif (habitats, tertiaires, industries) pour la production d’ECS peuvent être :
- Par ballon électrique,
- De type Instantanée par échangeur (la plupart du temps, à plaques)
- Par système Semi-instantanée par échangeur et ballon de stockage,
- De type Semi accumulée par ballon échangeur
- Par accumulateur à brûleur gaz ou fioul
- Par énergie solaire
- Par système thermodynamique
- Par système de récupération de chaleur sur chaudière à condensation
Quel que soit le système de production d’ECS, la puissance maximale nécessaire sera :
33.1) Ballon électrique : aussi appelé « chauffe eau électrique à accumulation » ou « accumulateur électrique »
Les ballons de stockage sont aussi caractérisés par une constante de refroidissement « Cr en
Wh/litre.°C » dont il faut tenir compte lors de la phase de sélection, surtout pour les gros volumes de stockage et
lorsque la température ambiante autour des ballons est basse.
Art. 60. − Les ballons de stockage des chauffe-eau solaires préfabriqués doivent avoir un coefficient de
pertes thermiques UA exprimé en W/K inférieur à 0,16 V 1/2, où V est le volume de stockage
nominal du chauffe-eau exprimé en litres.
Exemples de raccordements :
a) Montage en série :
b) Pompe d’homogénéisation :
Le rôle de ce circulateur, placé entre l’arrivée d’eau froide et la sortie d’eau chaude, brasse l’eau au
moment du réchauffage du ballon. Il supprime la stratification et permet de mettre en température les volumes
d’eau situés en dessous des résistances. Il évite ainsi les développements de bactéries dans le volume stocké
sous ces résistances.
Elle est mise en service uniquement pendant les périodes de tarification favorable et lors du réchauffage
du stockage, mais elle peut être aussi utilisée pendant les phases de montées en température jusqu’à 70°C
nécessaire dans le cadre de lutte anti-légionellose.
c) Relance conditionnelle :
Dans le cas où les besoins journaliers fluctuent fortement (hôtel pare exemple) ou bien lorsqu’il est
constaté une insuffisance de la quantité d’ECS distribuée, un dispositif de relance peut être mis en place. Il
consiste à autoriser la relance de chauffe sur un seul ballon par exemple, pendant les heures de faible occupation
si un seuil de consommation est dépassé.
Doc Lacaze
Le problème majeur d’une telle production réside dans la puissance appelée maximale équivalente aux
besoins en ECS. En effet, cette puissance instantanée importante nécessite une puissance de production par
chaudière équivalente bien en dessous de la puissance nécessaire aux besoins en chauffage seul. La chaudière
sera donc surdimensionnée et par conséquence caractérisée, en mode chauffage, d’un rendement faible.
La régulation est de type en mélange afin de limiter la température de l’ECS et par suite l’entartrage de ce
type d’échangeur. Elle permet la modulation de puissance en fonction des besoins au secondaire. Un thermostat
de sécurité (consigne à 95°C) coupe l’alimentation de la pompe primaire et du moteur de la vanne trois voies. Si
la consigne est atteinte.
L’échangeur étant dimensionné pour les besoins hors crête, sa puissance sera plus faible qu’en mode
instantanée pur et limitera donc son inconvénient majeur.
Principe Commentaires
Le réservoir de stockage est suffisant pour fournir à
lui seul la totalité des besoins de la pointe
maximale journalière (pointe des 10 min), sans
utiliser la puissance instantanée du générateur.
Le ou les ballons sont de type « réchauffage 2h
ou 3h » ce qui leur permet d’être opérationnel hors
pointe des 10 min ainsi que pour la tranche de
consommation suivante (voir planning cours ECS 1).
La régulation la plus simple consiste à utiliser un
thermostat.
Echangeur Tubulaire
Remarques :
La puissance appelée est plus faible qu’en mode semi-instantanée, mais ce système possède une
capacité de stockage plus grande augmentant l’encombrement.
Les échangeurs tubulaires sont moins sensibles à l’entartrage. La présence d’une régulation en mélange
n’est pas nécessaire. Elle se fera soit par une vanne 2 voies soit par une V3V montée en répartition.
Dans la mesure du possible, il sera intéressant de dimensionner une chaudière spécifique à la production
d’ECS et une autre pour les besoins en chauffage. Ceci permet de ne pas dégrader le rendement d’une
chaudière unique cumulant les 2 modes de production.
Quel que soit le procédé de production, il existera toujours un couple « Puissance/volume tampon »
compatible avec les besoins, tant que l’on se trouvera sur la courbe.
En mode « accumulation » seul, la courbe ne devrait pas être tombante comme le montre la figure ci-
dessus, pour deux raisons :
- Plus le volume de stockage est grand, plus le refroidissement de l’eau au cours de la journée sera
important surtout pendant les périodes de non puisage (utilisation de la constante de refroidissement)
- Quand la conception des circuits ECS fait apparaître un circuit de bouclage raccordé au ballon, il
convient de rajouter la puissance nécessaire au maintient en température de l’eau de bouclage à la
puissance de réchauffage initiale.
Niveaux de confort
Très
Elevé
élevé
Une salle de bain 11 l/min 14 l/min
Appartement
Deux salles de bains 14 l/min 18 l/min
Surface < 90 m² 12 l/min 14 l/min
Une salle de bain
Surface 90 m² 13 l/min 16 l/min
Maison Individuelle
Usage normal 16 l/min 18 l/min
Deux salles de bains
Famille nombreuses, balnéothérapie 18 l/min 20 l/min
Calcul théorique :
• •
Evier + lavabo
ou douche
• • •
Evier + lavabo
+douche
• •
Evier + Lavabo
+ baignoire
Evier + lavabo
+douche •
+Baignoire + bidet
Exemple de tableau de sélection des débits spécifiques
Type de logement
Chambre 2 3 4 5 pièces
individuelle pièces pièces pièces et plus
1 ou 2 2 ou 3 3 ou 4 4 ou 5
Occupation 1 pers
pers pers pers pers
Ballon vertical 100 150 200 250 300
Ballon horizontal 100 150 200
Ballon double puissance 75 100 125 150 150*
Ballon accéléré 75 100 150 200 200*
Thermodynamique 250 300
* Implique la mise en œuvre d’un chauffe eau électrique supplémentaire de faible capacité
d’au moins 15 litres en cuisine ou 30 à 50 litres en SdB
En se fixant un volume, le choix de la puissance du réchauffeur se fera d’après les documents fabricants.
b) Calcul théorique :
Il s’agit de réaliser des bilans énergétiques (enthalpiques pour être précis) au cours du jour le plus
chargé, souvent le dimanche pour l’habitat individuel. Ils s’établissent en fonction du planning prévisionnel des
rythmes de puisage, heure par heure.
Ils consistent à se fixer un couple « Puissance/Volume » d’un fabricant, et de vérifier qu’à la fin de la
journée, la température de l’eau stockée est bien égale ou supérieure à la limite basse fixée (env. 50°C) s’il n’y a
pas de relance de jour.
Si une relance de jour est prévu, ou bien si un fonctionnement continu du réchauffeur est souhaité, il
faudra vérifier que la température de l’eau en fin du puisage le plus important de la journée soit bien égale ou
supérieure à la limite basse fixée ainsi que le température de l’eau juste avant le prochain puisage prévisible,
celle-ci devant être égale à la température prévue initialement en début de journée (55°C ou 60°C).
Temps
8h 10h 11h30 13h 19h 21h
Considérations techniques :
Température de stockage : 60°C
Température minimale acceptable en fin de journée : 50°C
Pas de relance de jour – Tarification HC : 1h à 7h 30
Couple Volume/Puissance inconnu : P -- Vstockage
Besoins en ECS définis : Qt en kJ
Bilans :
De 8h à 21h : c Vstockage stockage - Qt Besoins en ECS = c Vstockage 21h
En partant du principe qu’à 21h la température de stockage est de 50°C, il est possible de définir
le volume de stockage. Connaissant le volume nécessaire, il est maintenant possible de définir la puissance
nécessaire pour faire remonter en température le volume de ballon de 50°C à 60°C pendant les heures creuses,
soit :
De 1h à 7h30 : c Vstockage 1h + P T = c Vstockage 7h30
Avec : P: Puissance du réchauffeur en W
T: Temps de réchauffage (ici 6h30)
1h : Température de l’ECS stockée à 1h du matin = mini stockage = 50°C
7h30 : Température de l’ECS stockée avant le nouveau puisage = 60°C
Vstockage : Connu
Autres possibilités :
- Si P et V sont connus il est intéressant de pouvoir tracer l’évolution de la température de l’eau
stockée au cours de la journée la plus chargée
- Il est aussi intéressant d’étudier une relance de jour. Le bilan change :
Exemple : Bilan de 7h30 à 10h avec relance
Avec : T’ : Temps entre 7h30 et 10h ou temps autorisé dans cette période
Paramètres à déterminer :
- Consommation ou besoins en ECS Qm en litres suivant les tableaux statistiques définis pour une
température de stockage fixée,
- Débit de pointe pour un temps de référence de 10 minutes, Q10 en litres / 10min
- Débit de pointe maxi qv en litre/h, définissant le diamètre de la conduite principale de distribution
- Puissance et volume du préparateur
2) Coefficient de simultanéité :
Lorsque plusieurs modules ECS sont raccordés sur le même réseau de distribution, la probabilité
que tous les appareils soient en fonctionnement est nulle. On appliquera donc un coefficient, appelé
« Coefficient de simultanéité », permettant de minorer le débit de pointe d’ECS. Il évite le surdimensionnement
inutile de l’installation.
1
- Pour les logements : S= N -1
0 ,3
(N - 1) N +1
Avec N : Nb de modules ECS
1
- Pour l’hôtellerie, hôpitaux, bureaux, ... : S= N -1
0 ,2
(N - 1) N +1
Ce débit de pointe de 10 min sert principalement à dimensionner la conduite départ ECS du stockage !
5) Etudes de cas :
A partir de ces points énoncés, il faut déterminer le volume Vstock et la puissance à installer Pinst
afin de choisir le matériel adapté aux besoins et aux différentes contraintes. Mais la méthode de calcul doit être
adaptée aux différents systèmes de production : Instantané, Semi instantané, Semi accumulation et accumulation.
Les relations fournies sur les courbes ci-après découlent de différents bilans avec toutefois comme
hypothèses :
- Température de l’eau froide : 10°C
- Température de stockage : 55°C
- Ceau = 4180 J/kg.K
Remarques :
a) Le bouclage des réseaux ECS :
Dans la plupart des installations, il est mis en place un réseau de bouclage dont l’objectif est de
limiter les temps d’attente d’ECS aux points les plus éloignés de la production (et ainsi la consommation inutile
d’eau froide) en maintenant en température l’eau de la boucle de retour. Toutefois, l’eau en circulation dans ce
réseau voit sa température chuter progressivement (exponentiellement serait plus juste) et ne devrait en aucun
cas descendre en dessous 50°C au point de retour sur le stockage. Les pertes inhérentes, de 55 ou 60°C à
50°C, doivent être compensées soit par le réchauffeur lui-même ou bien par un réchauffeur intermédiaire appelé
« réchauffeur de boucle » essentiellement électrique.
Le admissible sur la boucle de retour ECS est de l’ordre de 5 à 7K maximum.
b) Mode instantané :
Dans ce mode, les pertes de chaleur dans le bouclage ne sont pas compensées par l’échangeur.
Toutefois une pompe de recyclage sera nécessaire pour créer un débit minimum d’irrigation de celui-ci.
Dans le cas d’un maintien en température de bouclage par ruban chauffant, il sera nécessaire d’installer
un préparateur semi instantané.
c) Mode semi instantané :
Dans ce cas, la puissance du préparateur ne prendra en compte non plus les pertes thermiques du
bouclage.
d) Mode semi accumulation :
Il convient dans ce cas de prendre en compte les pertes thermiques du bouclage :
- qu’il faudra rajouter à la puissance du préparateur si aucun réchauffeur de boucle n’est prévu
- qui serviront à la sélection du réchauffeur de boucle. Dans ce cas précis, ces pertes ne seront pas
rajouter à la puissance du préparateur
e) Mode accumulation :
Même remarque que pour le mode semi accumulation.
Température EF : 10°C
Température de stockage : 55°C
T: Temps de la tranche de consommation supportant la pointe de 10min
Ca : Capacité de stockage
P: Puissance du réchauffeur
Si l’étude intègre des logements de type F1, F2, F4 et plus, il conviendra de les corriger suivant le tableau
ci-dessous pour obtenir un nombre de logements standards F3 :
Coef
Logement
correcteur
Studio, F1 0,8
F2 0,9
F3 1
F4 1,2
F5 1,4
La puissance et le volume sont donnés par les formules ci-dessous, les paramètres S1, S2 et S3 sont
fournis dans le deuxième tableau.
Nb de logements
S1 S2 S3
standards N
N5 1,00 1,00 1,00
5 N 10 0,65 0,75 0,84
10 N 20 0,50 0,67 0,76
20 N 30 0,40 0,57 0,69
30 N 40 0,35 0,52 0,64
40 N 50 0,31 0,48 0,60
50 N 70 0,28 0,45 0,57
70 N 100 0,23 0,41 0,55
N 100 0,20 0,40 0,53
Le point de “profil général’ se trouve à l’intersection entre cette courbe et le nombre d’unités standard situé en
ordonnée.
3. Il suffit alors de tracer une ligne verticale depuis le point d’intersection trouvé. On se trouve dans le graphe
supérieur qui comporte en ordonnée les puissances à installer, les différentes zones correspondent à la
capacité totale nécessaire.
B=
Coefficient de logement standard LS X C= =
A=
Coefficient de confort C
0,8 1,0 1,3 1,5
B=
XC= X D= =
Coefficient de chambre standard CS A=
Exemples d’applications
SOLUTIONS
Coefficient de confort C
0,8 1,0 1,3 1,5
B = 22,0
X C = 1,3 X D = 0,6 = 0,572
Coefficient de chambre standard CS A = 30
Solutions proposées
- Production semi-instantanée : P = 78 à 115 [kW] - V = 150 litres
P = 32 à 78 [kW] - V = 300 litres
- Production semi-accumulation : P = 15 à 32 [kW] - V = 300 litres
Annexe 1
Besoins en ECS pour installations modulaires
Annexe 2
Coefficients de correction
Dans la méthode proposée pour l’évaluation des besoins, notés « Qj », il est possible de les corriger afin
de les adapter :
- Au différents cas de logements ou d’étoiles pour les hôtels
- A des niveaux de standing autre que normal,
- A des températures différentes de 55°C (valeurs de base des besoins)
K1 : simplification des calculs en prenant comme référence le F4 ou le 2** pour les hôtels
K2 : Coefficient correcteur uniquement utilisé pour prendre éventuellement en compte qu’un hôtel est
rarement à 100% d’occupation. Pris égal à 0,9 ou 0,8.
Annexe 3
Exemple d’un préparateur semi instantané
Annexe 4
Exemple d’un préparateur à accumulation GAZ – Doc Guillot