Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Sécheresse
GROUPE HASSAN DERHEM
U
n constat alarmant s’est im- touchés par les pénuries d’eau et se trouve
212 (0) 522 98 07 71 posé depuis environ un mois en situation de «pauvreté hydrique», fixée
au Maroc : la sécheresse est par la banque mondiale à 1000 m3 par habi-
encore là ! tant et par ans et parfois même en situation
Ainsi, après un démarrage de «pénurie d’eau», soit moins de 500 m3.
difficile de la campagne caractérisée par un Outre l’agriculture cette situation menace
renchérissement des intrants et un retard également l’approvisionnement en eau po-
des précipitations, des pluies sont arrivées table.
provocant l’espoir des agriculteurs et le lan-
cement ou la poursuite des travaux selon Depuis des décennies les spécialistes
agriculturemaghreb@gmail.com les cas. Cependant, elles étaient faibles et pointent du doigt le réchauffement clima-
www.agri-mag.com inégalement réparties atteignant une di-
zaine de centimètres de profondeur du sol
tique avec une diminution des précipitations
dans notre pays, doublée d’une augmen-
par endroits ; juste de quoi atteindre les se-
Directeur de publication mences et permettre leur germination et la
tation de la sévérité et des fréquences des
sécheresses persistantes qui se répètent à
Abdelhakim MOJTAHID levée des emblavements. un rythme croissant. La situation actuelle ne
S’en est suivie une très longue période sans peut être mise uniquement sur le dos des
Rédacteur en Chef précipitations avec une alternance de froid conditions climatiques. Elle est également,
Ingénieur Agronome intense le soir et la nuit et des journées de selon un rapport de la Banque mondiale, le
Abdelhakim MOJTAHID fortes chaleurs et même des cas de vents résultat de la surexploitation ou de la mau-
chauds de l’est (chergui) ce qui a accentué vaise gestion de ces ressources.
la sécheresse de l’air et du sol et perturbé
Journalistes le développement des plantes en début de En lien avec la sécheresse, la situation de
Ingénieurs Agronomes croissance. l’élevage est aussi catastrophique : sans les
Abdelmoumen Guennouni pâturages et avec les prix des aliments de
À noter que début février, autour de 50% du
Hind ELOUAFI bétail d’autant plus inabordables que cette
cycle céréalier se sont écoulés (3 mois sur
6) et la situation est déjà irrécupérable dans campagne vient après une année à pro-
Ont participé à ce numéro : la majorité des zones céréalières, bour favo- duction moyenne et deux autres années
sèches auparavant ayant réduit la trésorerie
Pr M’hamed Hmimina
rable et défavorable confondus. Même les
agriculteurs équipés pour l’irrigation de point des éleveurs à moins que zéro, en plus des
Dr Mohamed Sbaghi y ont renoncé. endettements cumulés. Les agneaux nou-
Croplife Maroc veaux nés meurent par manque de lait chez
Cette calamité affecte lourdement les res- les brebis, les ovins et bovins sous alimen-
sources hydriques, qu’il s’agisse des nappes
tés se voient de loin. Quand à vendre ces
phréatique ou des cours et retenues d’eau
Attachée de Direction sachant que le manque d’eau est d’autant bête même à bas prix, ça s’avère impossible
Khadija EL ADLI plus accentué dans les régions arides et où (qui va acheter une bête qui consommera
les pompages inconsidérés se poursuivent plus que son prix d’achat ?). Et ce n’est pas
la distribution de quelques kilos d’orges par
Directeur Artistique malgré tout. D’autre part, à l’échelle natio-
nale, le taux moyen de remplissage des bar- éleveur une fois que le bétail est en partie
NASSIF Yassine rages plafonnait à moins de 34% au 7 jan- décimé qui va régler le problème.
vier 2022, plusieurs barrages étant presque
Imprimerie secs (5-17%). On signale également que
de nombreux cours d’eau ne se déversent
Encore une année catastrophique, malheu-
reusement. L’avenir de la moitié (ou plus)
PIPO plus dans la mer. Pire encore, l’eau de mer de la population ma-
remonte dans leurs embouchures et lits, et rocaine ainsi que la
Voir nos archives en ligne sa salinité élevée détruit les terres agricoles sécurité alimentaire
aux alentours.
du pays sont en jeu.
En outre le ministre de l’équipement a poin-
té du doigt les différences interrégionales en
indiquant que le Loukos qui dispose de 600-
700 m3 par habitant et par an, est incompa-
rable avec les zones sud qui ne dépassent Abdelmoumen Guennouni
pas une moyenne de 100 m3. Signalons Journaliste
que le Maroc est parmi les 30 pays les plus Ingénieur Agronome
36 64 Viticulture
Courgette blanche Indications pour le choix des
Assurer un bon départ de la culture
variétés et des porte-greffes
Nos annonceurs
Agro Spray Technic 27 IRRISYS 9 SQM 23 YARA 59
Agro Spray Technic 31 IRRITEC 17 Syngenta 29
Agro Spray Technic 53 Lallemand 19 Syngenta 39
ALLTECH 25 MAMDA 5 Syngenta 46 Cahier arabe
BASF 7 SAKATA 37 Syngenta 49 BASF
BASF 43 SAKATA 50 TIMAC Agro Maroc 21 CMGP
CMGP 68 SAKATA 51 Univers Horticole 15 MAMDA
FELEM 41 SAOAS 33 UPL 2 RIJK Zwaan
IPACK IMA 13 SIPCAM 11 UPL 55 SYNGENTA
Légumineuses alimentaires
Améliorer la production et la commercialisation
Les superficies et les productions des différentes espèces de légumineuses alimentaires au Maroc stagnent
et fluctuent fortement d’une année à l’autre, ces dernières décennies, et les importations ont augmenté pro-
gressivement. Le secteur des légumineuses est resté majoritairement dominé par un mode de gestion tradi-
tionnel bien que confronté à de nouveaux défis de taille. Pourtant, la culture des légumineuses offre plusieurs
avantages notamment l’efficience élevée d’utilisation de l’eau et des nutriments, la richesse en protéines et en
micronutriments, la capacité de reconstitution des éléments nutritifs du sol et l’amélioration des systèmes de
production à travers les rotations culturales.
Les principales espèces tion en sec, et en vert, et vu - les productions ont égale- discussions que les princi-
de légumineuses cultivées les prix actuels sur le mar- ment varié au cours des 15 pales contraintes de pro-
au Maroc sont les fèves ché, elles représentent des dernières campagnes entre duction et de commercia-
et féveroles, le petit pois, sources non négligeables 1,2 et 3 Mqx, selon les su- lisation des légumineuses
la lentille et le pois chiche. en matière de trésorerie perficies et les conditions sont les suivantes :
Les légumineuses alimen- des agriculteurs climatiques,
taires, avec seulement 4% Cependant, la filière vit des - les importations (haricots 1-Recherche,
des surfaces cultivées oc- problèmes de fond aux- inclus) ont augmenté pro- multiplication
cupent la quatrième place quels les solutions se font gressivement (de 198.000 et disponibilité
après les céréales (52%), attendre. Des sécheresses qx en 2009 à 538.000 qx en des semences,
les plantations (15%) et les successives, un itinéraire 2019). subventions
fourrages (5%). Elles contri- technique peu adapté, une
buent à l’amélioration de la faible compétitivité due, Lors d’une table ronde - L’adéquation recherche
structure des sols grâce à entre autres, au manque organisée par la Société agronomique nationale-be-
leur apport dans l’assole- de subventions, … sont Marocaine d’Agronomie et soins des agriculteurs : les
ment (symbiose avec des parmi les causes avancées d’Horticulture (SMAHo) sur producteurs ont besoin i)
bactéries fixatrices d’azote pour expliquer la régression les ‘‘Défis pratiques de la de nouvelles variétés plus
atmosphérique) et consti- marquée de ces cultures, production et commercia- adaptées à nos conditions,
tuent un bon précédent pourtant vitales pour notre lisation des légumineuses productives, résistantes à la
pour les céréales et autres pays. D’après les données au Maroc’’, le débat entre sécheresse, aux maladies,
cultures. De même, sur de l’ONICL : professionnels, produc- à l’orobanche et produisant
le plan nutritionnel, les lé- - les superficies des dif- teurs et chercheurs était des grains de bonne qua-
gumineuses alimentaires, férentes espèces de lé- orienté plus vers la pra- lité et appréciées par les
consommées traditionnel- gumineuses alimentaires tique, de façon à dégager consommateurs ii) de nou-
lement en hiver et pendant au Maroc (hors haricots) les contraintes de produc- velles machines facilitant
le ramadan, sont riches en fluctuent fortement d’une tion et de commercialisa- les opérations de semis,
protéines et complètent la année à l’autre, ces der- tion, et ainsi faire ressortir de binage et de récolte, iii)
ration alimentaire dominée nières décennies, passant des recommandations en de nouvelles méthodes de
par les céréales, riches es- de 330.000 ha en 2001 vue de la réhabilitation du contrôle des adventices, de
sentiellement en calories. à 195.000 en 2015 et secteur des légumineuses l’orobanche, des insectes
De même, par leur produc- 289.000ha en 2019, au Maroc. Il ressort des et des agents pathogènes ;
- La faible diversité varié- 2-Techniques de née pluvieuse et sous une de qualité), notamment ce-
tale : le nombre de variétés production et bonne conduite technique ; lui des lentilles et des fèves;
disponibles est limité et le accompagnement - Des charges de pro- - La faiblesse des prix : les
nombre des variétés multi- des agriculteurs duction relativement éle- prix de la production locale
pliées au Maroc est faible ; vées (semences, engrais, sont faibles notamment
- Le nombre de multiplica- - Le savoir-faire faible des pesticides, récolte, main à cause de la mise sur le
teurs des légumineuses petits agriculteurs, surtout d’œuvre et location de ter- marché de grains sans
est faible par rapport au en ce qui concerne les trai- rain). Le coût de production conditionnement avec des
nombre total des multi- tements phytosanitaires à l’hectare est élevé (envi- impuretés et des dégâts
plicateurs (25 à 40 parmi : la majorité des produits ron 6.000 DH/ha, y compris d’insectes ;
1.500 multiplicateurs). La de protection des cultures le prix de location du ter- - La faiblesse des activités
disponibilité de semences existent sur le marché, rain) et les prix de vente de de valorisation (stockage,
certifiées de légumineuses pourtant les petits agricul- la production généralement conditionnement, transfor-
alimentaires reste très teurs ne les connaissent faibles. La rentabilité et mation, emballage, marke-
faible (4.000 q/an soit 1% pas, ou ne maitrisent pas marges bénéficiaires sont, ting) : manque d’ingéniosité
de la superficie totale culti- les modalités de leur ap- dans la plupart des cas, dans la transformation et
plication, d’où la nécessité faibles ou nulles ; et la valorisation des légumi-
vée) ;
d’un travail de vulgarisation - Le faible encadrement neuses comme aliments
- Les variétés demandées
auprès des agriculteurs ; des agriculteurs pour la nutritifs et culinaires.
par les multiplicateurs ne
- La très large utilisation conduite technique appro-
sont pas disponibles chez
des semences locales non priée des légumineuses. Organisation de
la SONACOS et autres so-
certifiées provenant des la filière et des
ciétés semencières ;
marchés locaux ; 3-Débouchés de producteurs
- Le prix des semences pré- la production
- La faible disponibilité et
bases (payé aux multiplica- et structuration - Le secteur des légumi-
le coût élevé de la main
teurs) est jugé non intéres- d’œuvre et la faible pro- du marché des neuses ne peut être relan-
sant et ne suit pas les prix ductivité du travail, compte légumineuses cé que par les principaux
très volatiles sur le marché tenu des niveaux de rende- concernés. La réhabilitation
du grain commun qui peut ments de ces cultures ; - La commercialisation, es- du secteur doit passer par
s’avérer être plus intéres- - Le très faible niveau de sentiellement locale sans l’organisation des produc-
sant (certaines années les mécanisation dans le sec- aucune structuration du teurs ;
prix sont plus faibles que teur des légumineuses qui marché des légumineuses - Le secteur des légumi-
ceux des semences au peut réduire le coût de la alimentaires ; neuses doit être considéré
souk) ; main d’œuvre et contribuer - L’absence de garantie de en tant que filière par elle
- L’absence d’aides spéci- fortement à rentabiliser prix à la production, l’incer- même et non en tant que
fiques de la part de l’Etat la production des légumi- titude dans l’écoulement de cultures annexes, négli-
(incitations, subventions) neuses ; la production et la concur- gées au profit des céréales;
pour encourager la produc- - Les rendements générale- rence des produits d’impor- - Les décideurs et les agri-
tion des légumineuses et ment faibles, bien que pou- tation ; culteurs marocains pro-
un manque important de vant atteindre des niveaux - Le problème de stockage ducteurs de légumineuses
grands investisseurs. intéressants en bonne an- (oxydation et détérioration doivent prendre en consi-
La production de la Chine devrait trième année consécutive après La production japonaise devrait
rebondir après la récolte endom- des années de déclin de 2010/11 à augmenter légèrement à 102.000
magée par la neige de l’année der- 2018/19. Tous les principaux États tonnes, les pêches se remettant de
nière, augmentant de 1 million de producteurs devraient afficher une la chute de l’année dernière sous
tonnes pour atteindre 16 millions. production plus élevée, les États de les 100.000 tonnes. La majorité de
Malgré l’augmentation de l’offre, la côte Est se remettant des gels de la production de pêches et de necta-
les exportations devraient baisser l’année dernière. Les exportations rines est consommée fraîche sur le
de 23 000 tonnes pour atteindre 55 américaines devraient atteindre marché intérieur, et l’amélioration de
000 tonnes. Associées à la faible 72.000 tonnes, l’amélioration de l’offre devrait maintenir la consom-
demande du marché principal, le l’offre entraînant une augmentation mation stable à 100.000 tonnes. Ce-
Vietnam, les expéditions vers le des expéditions vers les principaux
pendant, la consommation de ces
Kazakhstan n’ont pas encore repris marchés que sont le Canada, le
deux fruits est en baisse en raison
malgré la levée de l’interdiction des Mexique et Taiwan. Les importations
de la diminution de la demande des
fruits à noyau chinois en raison de la devraient augmenter légèrement à
jeunes consommateurs. L’augmen-
détection d’organismes nuisibles de 33.000 tonnes grâce à des expédi-
tions plus importantes du Chili au tation de la production de pêches
quarantaine.
début de la campagne de commer- devrait également faire grimper les
Après plusieurs années de crois- cialisation. exportations à 2 000 tonnes, les
sance, les importations devraient producteurs de pêches se tournant
également diminuer à 36.000 tonnes La production turque devrait vers les marchés d’exportation face
en raison de la hausse des coûts et connaître sa première baisse depuis à la baisse de la consommation in-
des exigences de quarantaine pour 2014/15, avec une chute de 60.000 térieure.
les produits de la chaîne du froid qui tonnes en raison des dommages
dissuadent les importateurs. causés par le gel dans les princi- La production australienne devrait
pales régions de culture de Bursa et augmenter de 5.000 tonnes pour at-
La production de l’Union Euro- Izmir. La réduction de l’offre devrait teindre 110.000 tonnes. Bien que l’on
péenne devrait baisser de 539.000 faire baisser la consommation tandis s’attende à ce que les contraintes
tonnes pour atteindre 2,7 millions que les prix plus élevés sur les mar- de main-d’œuvre pour la récolte se
de tonnes, car les producteurs des chés d’exportation encouragent des poursuivent par rapport à l’année
principaux États membres, l’Es- exportations soutenues à 165.000 dernière, de bonnes conditions de
pagne, l’Italie, la Grèce et la France, tonnes. Bien que le mauvais temps croissance et l’anticipation de ré-
ont connu une deuxième année affecte la récolte de cette année, la serves d’eau abondantes devraient
consécutive de gel et de pluie des- qualité et le volume des pêches et donner une modeste impulsion à la
tructeurs. L’Espagne et l’Italie conti- des nectarines se sont améliorés production. Les exportations ne de-
nuent également de réduire les ces dernières années grâce aux in-
vraient recevoir qu’un léger coup de
superficies plantées afin de lutter vestissements des producteurs dans
pouce de l’augmentation de l’offre,
davantage contre l’offre excéden- des variétés à haut rendement et à
car les problèmes de fret aérien liés
Années de com- taire et d’atténuer la pression à la l’établissement de vergers à haute
mercialisation: baisse sur les prix. La réduction de au COVID-19 se poursuivent, limi-
densité qui utilisent de nouveaux
l’offre devrait prolonger la tendance cultivars, porte-greffes et systèmes tant les expéditions à 15.000 tonnes.
Pêches/Nectarines
La campagne à la baisse des exportations et à la de conduite. Les importations russes devraient
dans les pays de hausse des importations, avec une
La production chilienne devrait connaître un changement minime,
l’hémisphère nord baisse des exportations à 175.000
s’étale de janvier baisser à 159.000 tonnes en raison en légère hausse à 245.000 tonnes,
tonnes et une hausse des importa-
à décembre. Les de la réduction des réserves d’eau, l’augmentation des expéditions de
tions à 40.000 tonnes.
pays de l’hémis- tandis que les exportations devraient la Turquie compensant à peine la
phère sud ont une La production américaine devrait se maintenir à 100.000 tonnes grâce baisse des expéditions des fournis-
année qui va de seurs d’Europe de l’Est et les restric-
augmenter de 60.000 tonnes pour à des expéditions soutenues vers
novembre à oc-
tobre. atteindre 716.000 tonnes, se main- les principaux marchés que sont les tions sur les pêches et nectarines de
tenant assez stable pour la qua- États-Unis et la Chine. Chine.
Formation professionnelle
sur la culture de l’avocatier
Après le succès des précédentes formations en ligne sur les fruits rouges, le cabinet Green Smile a organisé
une nouvelle édition de formation axée sur la culture de l’avocatier. Cette formation a été organisée en plusieurs
sessions qui se sont déroulées les 5, 13, 14, 17 et 18 janvier et qui se sont penchées sur différents modules
concernant la culture de l’avocatier. Cette formation qui a ciblé producteurs, techniciens, responsables tech-
niques et investisseurs, a été complétée par une visite sur le terrain dans la région du nord, le 19 janvier.
Univers Horticole
Solutions Innovantes pour une agriculture compétitive
L
e staff d’Univers haut niveau pour atteindre
Horticole suit un cet objectif. Le résultat de
programme de cette stratégie a donné ses
formation et un fruits par la gamme de pro-
encadrement per- duits qui sont actuellement
mis à la disposition de nos
sonnalisé pour chaque
agriculteurs pour les diffé-
employé, chacun dans son rents segments de cultures
domaine, visant le dévelop- en commençant par les
pement de l’esprit d’équipe grandes cultures jusqu’aux
et la cohérence du groupe cultures destinées exclusi-
par l’organisation chaque vement à l’export, comme
année de ‘’Team building’’ les fruits rouges.
ou voyages de formation.
L’un des segments dans
Le dernier voyage a été or- lequel Univers Horticole
ganisé dans nos provinces est une des sociétés lea-
du sud, plus précisément der est celui de la protec-
à Dakhla, avec la partici- tion contre les acariens
pation de toute l’équipe sur agrumes par le produit
commerciale et technique. de référence NISSORUN
Ce voyage a permis de et récemment la mise au
découvrir le potentiel agri- point d’un autre nouveau
cole de la zone de Dakhla, produit NISSOSTAR® 250
renforcer l’esprit d’équipe SC.
et l’engagement d’Univers
Horticole en tant que so- Voyage de formation à Dakhla,
ciété citoyenne. avec la participation de toute l’équipe
commerciale et technique
Depuis sa nouvelle organi-
Univers Horticole
sation en 2005, la société
Univers Horticole a procé-
dé à la mise en place, par
son team management, NISSOSTAR® 250 SC est
d’une stratégie de re- un nouvel acaricide à usage
cherche de solutions futu- agricole homologué sur
ristes pour la protection des agrumes, avec une nou-
cultures afin de permettre velle formulation Suspen-
à l’agriculture marocaine sion Concentrée (SC), effi-
de répondre aux nouvelles
cace contre les acariens de
exigences réglementaires.
La stratégie repose égale- la famille des tétranyques
ment sur le bon choix des (Genres Tetranychus, Pa-
compétences avec un en- nonychus et Eotétranychus,
cadrement et formation de araignées jaunes et rouges).
Agriculture du Maghreb www.agri-mag.com
14 N° 141 - Février 2022
www.agri-mag.com Agriculture du Maghreb
N° 141 - Février 2022 15
D
epuis la campagne été observée surtout en matière pourrait conclure que le secteur est
2012-2013, la de profil variétal, de profil de porte- dynamique et que les critères de la
production agrumicole greffes utilisés, de critères de qualité sont régis par les données et
marocaine a dépassé définition de la qualité d’un fruit mûr les caractéristiques de la campagne
les 2 millions de par rapport au pays de destination et, en particulier, par la relation
tonnes alors qu’elle de la production. Par ailleurs, une offre-demande (quantité et qualité).
oscillait entre 1,2 et 1,4 millions de évolution significative du niveau de Par ailleurs, le goût du fruit prime
tonnes par an depuis les années vie des populations dans certains sur son aspect extérieur quoique
1980, et l’on doit s’attendre à ce marchés de destination de la le calibre continue d’être un critère
que ce tonnage augmente dans production marocaine a été notée, commercial important pour les
les années à venir suite à l’arrivée ce qui a eu une nette influence sur fruits du groupe des clémentines-
à la pleine production des milliers les exigences du consommateur qui mandarines. Ce constat n’est pas
d’hectares qui ont été plantés dans sont devenues plus contraignantes spécifique au Maroc, mais il est
le cadre du Plan Maroc Vert. En pour les producteurs et les aussi vérifié dans d’autres pays
plus de cette évolution quantitative, exportateurs. qui ont été contraint à revoir leurs
une évolution qualitative a aussi A travers l’aperçu rapide ci-après on paramètres définissant le niveau
LL C
Bio fertilsant
Evolution du profil export
LaCroissance
dominance des oranges
végétative, dansdule
assimilation
profil variétal et par conséquent dans le l’Egypte ou la Turquie qui produisent et l’’Ortanique’.
phosphore, protection des racines
tonnage produit n’est plus aussi nette exportent sur les mêmes marchés que le Les « opérations frigo » pour la Maroc
puisqu’actuellement on est presque Maroc. late qui permettaient, entre autres,
à 50% oranges/ 50% petits fruits aux fruits d’échapper au problème de
(clémentines, mandarines et hybrides de Evolution des pratiques reverdissement, aux attaques dues à la
mandarines). En même temps, l’export Le déverdissage des oranges a quasiment cératite et aux aléas climatiques tels que
n’est plus dominé par les oranges puisque disparu des pratiques de post-récolte des les vents, la pluie, les chaleurs etc. ont
le tonnage exporté en ce qui concerne ce agrumes au Maroc. Cela ne concerne quasiment disparu. Les professionnels
type d’agrumes est très faible du au fait pas uniquement les navels, mais aussi indiquent que le coût de l’opération n’est
de bactéries que, généralement, les prix sur le marché
communément la Maroc late reverdie, surtout que les pas justifié par les prix sur le marché
local». sont souvent au moins équivalents à
oting Rizobacteria « easy peelers » dont la clémentine, local sur lequel ces fruits seront écoulés.
la rhizosphère ceux obtenus sur le marché d’exportation
et favorisent dominent l’export suite à la demande Par conséquent, la conservation se fait
surtout avec l’abondance de la production de la consommation durant les mois de directement sur arbre bien que le fruit a
gétaux grâce à différentes actions :
des pays traditionnels comme l’Espagne
tohormones, solubilisation du phosphore, fixation de l’azote
Septembre à Janvier. Ils sont suivis de la tendance à reverdir sous l’influence des
l’assimilationou de nouveaux compétiteurs comme
des éléments. ’Nova’, et puis de la ’Nadorcott’ et enfin de températures chaudes de printemps,
ssance des agents des maladies racinaires : champignon, bactérie,
L’efficacité de
ens. Il est efficace pour :
s (racine et partie aérienne).
RHIZOCELL®
: Phytophtora, Pythium et Rhizoctonia.
acinaires : Fusarium, Verticilium.
t de sécurité
INE La dernière
révolution
POTASSIUM NITRATE
en nutrition des plantes
La science démontre Amélioration du développement du
que les plantes ont feuillage et des ramifications
Photosynthèse optimale
CULTURE
Promouvoir les défenses naturelles
des plantes au bon moment fait
toute la différence
Via RSI
Botrytis de la Myrtille
Un traitement préventif vaut mieux que
des curatifs nombreux
L’une des maladies les plus courantes affectant les myrtilles dans les régions humides est la pourriture grise
dont l’agent causal, le champignon botrytis cinerea, provoque le ramollissement de la peau et des dommages
importants au fruit. Au Maroc, il est rencontré davantage dans les régions pluvieuses du nord (Loukos et Gharb)
que dans la région du Souss, autre grand terroir de production des fruits rouges. Les fleurs et les baies pourries
sont généralement recouvertes d’un duvet gris de mycélium et de spores, qui donne son nom à la maladie.
Conditions favorables miner les matières végétales ma- étude américaine a montré que les
Le développement du Botrytis, à lades et infestées sont de bonnes champs de myrtille qui se trouvaient
l’instar de nombreuses autres ma- pratiques horticoles, mais ne limite- à moins de 15 mètres des champs
ladies fongiques foliaires, dépend raient pas de manière significative le de fraises, avaient une incidence
fortement des conditions environne- développement de cette maladie. plus élevée de Botrytis.
mentales. L’infection et le dévelop- La brûlure de Botrytis peut se pro- Les cultivars qui ont tendance à
pement de la maladie sont favorisés pager de la corolle à l’ovaire et conserver des structures florales sur
par des périodes prolongées d’hu- éventuellement au pédoncule (tige une longue période sont plus sen-
midité relative élevée. Les tempéra- de la baie immature). Pendant les sibles. L’infection est plus probable
tures favorables peuvent aller d’aus- périodes de forte humidité relative, sur les fruits qui conservent le vieux
si bas que 0°C, où la croissance des conidies (spores) du champi- tissu floral (qui dépend de la variété
du champignon est lente, à plus de gnon sont produites sur les parties et augmente avec une humidité plus
21°C. Pendant la floraison, les pé- de plantes infectées. Si la brûlure élevée). De plus, les extrémités des
riodes de basses températures com- persiste, une grappe entière de branches détruites par les basses
binées à des périodes prolongées baies peut avorter. Lorsque la ma- températures hivernales sont facile-
d’humidité relative élevée entraînent ladie est sévère, la réduction des ment infectées.
un risque accru de développement baies peut devenir économiquement
de la maladie. importante. A noter qu’après la polli- Symptômes de
L’agent pathogène survit bien en nisation d’une fleur et la chute de la
tant que saprophyte (phase non corolle, le risque d’infection du fruit Pourriture grise sur Myrtille
en développement est réduit. Comme son nom l’indique, les
pathogène) sur un hôte mort et du
Différents fruits rouges (tels que symptômes les plus courants de
matériel végétal non cultivé. Les
la mûre, la framboise et la fraise) la pourriture grise sont des lésions
spores de l’agent pathogène sont
et les cultures ornementales sont gris-brun. Les lésions apparaissent
abondantes pendant la floraison de
sensibles à l’infection et peuvent sur les feuilles, les tiges, les fruits et
la myrtille la plupart des années. Les
être des sources de spores. Une les fleurs. Sur les fleurs, les premiers
efforts d’assainissement pour éli-
signes sont généralement de petites
taches circulaires ressemblant à des
« pustules ». Celles-ci peuvent par-
fois s’agrandir et se transformer en
lésions gris-brun.
La pourriture verte des fruits com-
mence par une décoloration brune
imbibée d’eau près de l’extrémité
du calice du fruit. La nécrose brune
s’étend de telle sorte que des sec-
teurs entiers de la baie sont impli-
qués. La baie entière pourrit et se ra-
tatine, puis tombe de la grappe. Les
fruits peuvent également se ratatiner
et être recouverts de la sporulation
grise caractéristique après la ré-
colte.
Bien souvent, les symptômes sur
fruits, fleurs et diverses parties des
plantes ne sont visibles que durant
et après l’entreposage au frais.
B. cinerea hiverne sur le maté-
riel végétal infecté sous forme de
structures fongiques. Les spores se dé- Contrôle cultural commandé d’appliquer un fongicide de la
veloppent au printemps sur les tissus in- - La taille permet d’enlever les brindilles préfloraison à la fin de la floraison. Répé-
fectés et se propagent principalement par infectées et d’ouvrir la canopée pour une ter les applications de fongicides aux in-
le vent mais peuvent également se pro- bonne circulation de l’air et une bonne ex- tervalles recommandés si les conditions
pager par la pluie. Les feuilles, les jeunes position à la lumière. météorologiques sont propices à l’infec-
pousses, les fleurs et les fruits sont les - L’espacement des plantes permet éga- tion. Une application avant la récolte est
plus susceptibles d’être infectés par ce lement une bonne circulation de l’air et un utile pour contrôler la pourriture des fruits
champignon. Les spores produites sur les séchage rapide. après la récolte si un temps humide est
baies infectées peuvent contaminer les - Éviter la fertilisation tardive qui stimule prévu.
baies saines. Le temps pluvial et les tem- la croissance tard dans la saison de crois- Il est conseillé d’alterner ou mélanger
pératures comprises entre 15-20 ºC sont sance. des produits fongicides appartenant à
les plus propices au développement de la - Pratiquer un bon désherbage. différents groupes avec différents modes
maladie. - Éviter la fertilisation azotée excessive d’action pour éviter le développement de
L’infection de la plante se passe principa- qui peut entraîner une canopée dense. souches résistantes. 8 produits sont ho-
lement par la fleur. Les infections peuvent - Cueillir les fruits au bon stade de matu- mologués contre le botrytis du myrtillier
se déplacer rapidement à travers les rité limiter la quantité de fruits trop mûrs au Maroc dont trois biologiques (voir ta-
fleurs et souvent détruire toute la structure présents dans le champ. bleau 1), et dont le nombre d’applications
florale. La maladie peut également se dé- nécessaires est variable d’un produit à
- Déplacer les fruits récoltés dans un
placer des fleurs vers le bois produisant l’autre. Selon les spécialistes, la meilleure
entrepôt frigorifique dès que possible.
protection est obtenue grâce à la combi-
des fruits. L’infection des tiges est favo-
naison des pratiques culturales avec les
risée par des blessures. Ce sont surtout La résistance variétale
fongicides de synthèse et biologiques.
les jeunes tiges qui sont sensibles à B. Les cultivars de myrtillier diffèrent par leur Les applications de fongicides avant,
cinerea. Les brindilles succulentes infec- sensibilité au Botrytis, mais aucun cultivar pendant ou immédiatement après des
tées sont d’abord brunes à noires, puis n’est complètement résistant. Certaines périodes humides et fraîches prolongées
blanchissantes à beiges ou grises. Les variétés ont montré une résistance ou une pendant la floraison peuvent limiter l’infec-
rameaux se flétrissent de la pointe vers tolérance plus élevée à cette maladie. tion précoce. Les infections non traitées
la base. Des sclérotes noirs peuvent être pendant la floraison peuvent entraîner des
trouvés près de l’extrémité des rameaux Lutte chimique problèmes de maladie tout au long de la
infectés. Il est recommandé de surveiller les condi- saison. Si le Botrytis s’établit à la floraison,
Le champignon passe l’hiver sur les or- tions météorologiques pour identifier les des applications de fongicides plus tard
ganes de plantes infectées, sous forme périodes d’infection probables. Si le dé- dans la saison peuvent être nécessaires
de mycélium ou de sclérotes. pistage et la surveillance météorologique pour gérer la propagation du champignon
indiquent un risque d’infection, il est re- aux baies en cours de maturation. Cepen-
dant, les applications en ce moment sont
Tableau 1 : Liste des produits homologués
moins efficaces pour gérer cette maladie
contre le botrytis de la myrtille au Maroc que celles effectuées à la floraison.
Nbr
Matière active DAR
d’applications
Boscalide(26, 7%) / Pyraclostrobine(6,7%) 14 -
Non re-
Bacillus subtilis (souche IAB/BS03)(10^8 CFU/mL)
quis 3
Fluopyram(250 g/l) / Trifloxystrobine(250 g/l) 7 2
Non re-
Pythium oligandrum(1x10^6 oospores/g)
quis 4
non re-
Extrait de Reynoutria sachalinensis(224,6 g/l)
quis 4
Boscalide(26, 7%) / Pyraclostrobine(6,7%) 14 -
Cyprodinil(37,5%) / Fludioxonil(25%) 3 3
Fenhexamid(500 g/kg) 7 4
Source : ONSSA
Agriculture du Maghreb www.agri-mag.com
28 N° 141 - Février 2022
www.agri-mag.com Agriculture du Maghreb
N° 141 - Février 2022 29
Fruits Rouges
Drosophila suzukii
Quelle stratégie de lutte adopter ?
Capable de s’attaquer à un large spectre d’hôtes, D. suzukii affectionne particulièrement les fruits rouges (ce-
rises, fraises, framboises...) et peut, dans une moindre mesure, provoquer des dégâts sur des fruits à l’épiderme
plus épais comme les abricots. Outre sa polyphagie, elle se distingue des autres espèces de drosophiles par
sa capacité à pondre dans les fruits en cours de maturation grâce à son ovipositeur sclérifié. Outre les dégâts
directs, la ponte des œufs sous la peau du fruit et le développement des larves favorisent les contaminations
secondaires, qui peuvent entraîner la pourriture rapide des fruits.
Drosophila suzukii est tentielle dans les fruits récoltés. trouve sur des fruits en sur-matu-
une mouche qui a été décrite pour rité ou abîmés. Ils mesurent de 2,6
la première fois en 1931 au Japon. Comprendre sa biologie à 3,4 mm, la femelle étant généra-
Ses fortes capacités d’adaptation lement plus grande que le mâle.
et de dispersion géographique lui
et son comportement Ce dernier est reconnaissable à la
Les œufs sont déposés sous l’épi-
ont permis d’infester progressi- tâche noire qui colore l’extrémité de
derme du fruit ; ils ont un aspect
vement les continents asiatique, chacune de ses ailes. Celle-ci est
légèrement transparent, laiteux
américain, européen et africain. En visible à l’œil nu pour une personne
et luisant, et mesurent entre 0,18
Europe, les premières détections habituée. Ces tâches apparaissent
à 0,6 mm. Deux filaments reliés
ont été signalées en Octobre 2008 10 heures après l’émergence du
à l’œuf peuvent ressortir du fruit :
en Espagne (Catalogne), puis en mâle et deviennent très visibles en
ce sont les tubes respiratoires qui
Septembre 2009 en Italie et dans deux jours.
sont souvent fusionnés entre eux et
le Sud-Est de la France. Au Maroc, Contrairement aux drosophiles eu-
ont l’apparence d’un fil blanc. Les
les premiers spécimens de Dro- ropéennes (surtout Drosophila me-
œufs, les trous de ponte ainsi que
sophila suzukii ont été découverts lanogaster, mouche du vinaigre),
les tubes respiratoires ne sont vi-
l’été 2013 sur une culture de fram- qui, attirées par le gaz d’éthylène
sibles qu’à la loupe binoculaire.
boisier dans la région du Loukos. se dégageant au cours du pro-
Les larves peuvent être nom-
De l’avis des experts, beaucoup cessus de maturation, ne pondent
breuses à l’intérieur du fruit : on
de facteurs constituent un grand leurs œufs que dans des fruits trop
peut en trouver plus d’une quaran-
risque que Drosophila suzukii mûrs et même pourrissants, les fe-
taine dans un seul fruit. Elles sont
s’installe durablement et provoque melles de Drosophila suzukii pos-
observables au niveau d’une zone
de grosses pertes de récoltes, no- sèdent un ovipositeur assez puis-
molle, souvent oxydée, mesurent
tamment : le grand nombre d’œufs sant pour pénétrer dans les fruits
de 0,7 mm à 3,5 mm et sont de cou-
pondus, la succession rapide des sains qui sont encore sur la plantes
leur blanc-crème. Des stigmates
générations, la forte densité de pour y déposer les œufs. Ces der-
postérieurs prolongent l’abdomen
plantes hôtes cultivées ou sau- niers éclosent en 1 à 3 jours puis
et forment une excroissance. Deux
vages, la bonne adapta- trois stades larvaires se succèdent
crochets buccaux de couleur noire
tion au climat ainsi que (5-7 jours) avant la pupaison (7-9
sont aussi visibles sous loupe bino-
la forte mobilité des jours).
culaire.
mouches et leur La pupe se forme le plus souvent à
Les adultes ont l’apparence des
dissémination po- l’extérieur du fruit. Une fois l’adulte
drosophiles communes que l’on
prêt à émerger, il déchire la pupe
pour se libérer.
Dégâts
Ils sont causés par les adultes, in-
directement par la ponte qui perce
la baie et par les larves, et directe-
ment par consommation des fruits
dont la mouche introduit ses œufs
en perçant la peau. Les larves
émergentes se développent à l’in-
térieur en se nourrissant de la pulpe
ce qui favorise le développement
de bactéries et de moisissures,
conséquence d’un pourrissement
INSECTICIDE
LARGE SPECTRE* * Confirmé par analyses
* Homologué contre Drosophila suzukii, noctuelles et pucerons sur Framboisier, Drosophila suzukii, thrips et pucerons sur Myrtillier, mineuse des feuilles
sur agrumes, Tuta absoluta et mouche blanche sur tomate, mouche blanche sur haricot vert, mouche blanche sur poivron, noctuelles et pucerons sur menthe.
Courgette blanche
Assurer un bon départ de la culture
Au Maroc, la courgette blanche est la plus demandée sur le marché local, et concerne ces dernières
campagnes quelques 10.000 ha dans différentes régions de production. Les productions de plein champ
occupent 55% des surfaces contre 45% pour les cultures sous serres. Le choix judicieux des variétés
est primordial pour assurer un bon départ de la culture. Mais pour retenir l’attention des producteurs
marocains, les variétés de courgette doivent répondre à un certain nombre de critères agronomiques et
commerciaux, dont ci-après un aperçu.
Il existe des caractéristiques com- plantation de plein champ se fait à New Delhi Virus) en Espagne puis
munes prises en considération partir d’octobre et jusqu’à décembre au Maroc, la recherche grainière a
par les producteurs lors du choix avec des risques de vent, de froid été orientée pour trouver des varié-
variétal d’une courgette (ferme- et même de gel, bien que rare. D’où tés résistantes à ce nouveau fléau.
té, couleur et uniformité des fruits, l’importance d’installer un brise- Un semencier explique par ailleurs
rendement export, résistances aux vent pour éviter de subir des pertes que l’analyse en détail des attentes
maladies, aux piqures d’insectes et importantes (feuillage déchiqueté, des producteurs montre les caracté-
virus, etc.), mais il y a aussi des exi- fruits touchés…). ristiques particulières requises pour
gences différentes selon qu’il s’agit chaque partie de la plante à savoir :
d’une variété de plein champ ou - Il est conseillé de choisir des va- - des feuilles bien orientées pour fa-
pour culture sous abri serre. riétés dont les résistances intermé-
ciliter la récolte ;
En effet, si pour les plantations diaires aux virus correspondent aux
- des entre-nœuds courts sous
sous abri-serres, les producteurs risques rencontrés au champ. Du fait
serre et très court en plein champ
exigent généralement une variété qu’elle demande un investissement
pour que la plante soit assez rigide ;
de vigueur moyenne et une plante modéré, la culture de courgette à
générative, en revanche pour les plat était la plus fréquemment pra- - des fruits dotés d’un pédoncule
productions de plein champ, ils exi- tiquée par les petits et moyens pro- long pour faciliter la récolte,
gent généralement : ducteurs. Cependant, elle présente - un point d’attachement fleur fruit
- une variété vigoureuse et rustique, le risque majeur d’attaques de virus, bien réduit pour éviter la pourriture,
- une bonne densité de feuillage, surtout par temps doux. La résis- - un bon pourcentage de production
notamment pour bien protéger les tance à l’oïdium est très importante de fleurs mâles pour favoriser une
fruits des aléas à côté des résistances classiques, bonne pollinisation et nouaison ;
- une bonne résistance aux aléas notamment CMV, WMV et ZYMV. A - fruits uniformes, fermes, bien cy-
climatiques (vent, froid, gel, cha- souligner que suite de l’apparition lindriques avec une couleur attrac-
leur). Dans certaines régions, la du ToLCNDV (Tomato Leaf Curl tive et brillante.
© Sakata 2022
frais et il est recommandé d’en-
fouir la fumure de fond consti-
tuée de 30 à 40 t/ha de fumier.
La préparation du sol comprend
généralement un labour profond
de 40 à 60 cm, suivi par un la-
bour superficiel au cover-crop,
puis d’un ameublissement du sol
et de l’enfouissement de la fu-
Hiba F1
mure de fond.
Le mode de semis peut être direct
ou chez les pépiniéristes. Quant
à la densité, elle varie de 10.000
à 12.500 plants/ha sous serre
Productivité maximale en plein champ
et de 13.000 à 13.500 plants/ Très belle couleur
ha pour le plein champ et les
cultures sous chenilles.
Il est recommandé aussi d’utili- www.sakata-vegetables.eu
ser des enracineurs pour le dé-
veloppement des racines, ainsi Sakata gives no warranty, express
or implied, for the performance of crops
Contact
Abdelaziz Ahlafi
que des produits fongicides pour
relative to the information given
Mobile: +212 660 831 286
Abdelaziz.Ahlafi@sakata.eu Distribué par
éviter toute source de pourriture.
Principales maladies
foliaires du blé au Maroc
Le développement de ces maladies favorisées par les conditions pluvieuses et humides, peut
être explosif dès le stade épiaison du blé. Pour faire face au risque de leur développement
dans les champs, il est important d’être vigilent, et procéder à l’évaluation régulière de ce
risque afin d’intervenir au moment opportun. La lutte contre ces maladies repose sur la com-
binaison de méthodes culturales, de résistances génétiques et de traitements chimiques fo-
liaires.
Les septorioses plante et donc le rendement final. L’éclaboussure des gouttes de pluie
Deux espèces de septorioses at- Les pertes de rendement peuvent au contact des feuilles portant les
taquent le blé : Septoria tritici respon- aller jusqu’à 30% en cas d’attaque pycnides du champignon, provoque
sable de la septoriose des feuilles sévère du blé. la contamination des étages su-
et Stagonospora nodorum respon- La principale source de contami- périeurs de la plante. La maladie
sable de la septoriose des glumes. nation primaire de la septoriose monte ainsi progressivement du bas
Les septorioses sont importantes en des feuilles est constituée par les vers le haut de la plante. La maladie
années pluvieuses et humides. Elles chaumes du blé à la surface du sol. peut être observée en décembre sur
En présence de chaumes contami- du blé semé précocément, mais elle
sont fréquentes dans les régions
nés par les pycnides de Septoria est plus fréquente à partir du mois
de Doukkala, Chaouia, Sais, Gharb
tritici, les premières infections appa- de mars du stade redressement à
et Zaïre, mais peuvent s’étendre
raissent sur les plantules du blé. début montaison.
à d’autres régions céréalières en
L’humidité de saturation est indis-
années exceptionnellement plu-
pensable pour tous les stades d’in-
vieuses. La septoriose des feuilles,
fection. On considère qu’après la La rouille jaune
causée par Septoria tritici, est la Au Maroc, depuis 2010, la rouille
pluie, une contamination réussie né-
plus importante au Maroc. Elle ap- jaune est devenue à côté de la sep-
cessite une période d’humidité rela-
parait sous forme de lésions nécro- tive de saturation de 15 à 20 heures, toriose, la principale maladie du blé.
tiques foliaires ré- avec une température supérieure à Ses attaques concernent presque
duisant les surfaces 10°C. Ce qui fait que des précipita- exclusivement les variétés de blé
photosynthétiques tions fréquentes et des températures tendre. Durant les dernières années,
vertes. Ce qui im- modérées (5-20°C) sont propices au le pays a connu des épidémies plus
pacte négativement développement de la septoriose des ou moins extensives de cette mala-
la croissance de la feuilles. die presque annuellement. Ce chan-
Rouille jaune
USAGES
CULTURE MALADIES DOSE MAX D’APPLCATION MODE DE TRAITEMENT DAR (j)
Positionner QUADRIS GOLD® dès le T1, c’est renforcer la protection de vos blés contre les ma-
ladies et limiter les résistances.
Mode d’action:
Quadris Gold® agit systématiquement en double attaque
sur champignon: L’azoxystrobine (La technologie AMIS-
TAR®) détruit la source d’énergie du champignon (Mito-
chondrie) et le Difénoconazole détruit la structure de la cel-
lule (membrane cellulaire).
Sa persistance dans la plante reste jusqu’à trois semaines
après l’application.
L
e marché marocain le marché local. Elle permet donc Skhirat-Oualidia (2.000ha). En
est approvisionné de compléter l’offre de serre, afin effet, la tomate Indéterminée de
en tomates fraiches d’éviter toute rupture en termes pleins champs est exigeante en
sans interruption 12 d’approvisionnement quantitatif et termes de température et d’humi-
mois par an grâce à la qualitatif. A noter que cette pro- dité, ce qui fait des zones littorales
complémentarité des duction connait aussi la commer- de faible amplitude thermique,
productions de plein cialisation de quantités réduites les meilleurs endroits pour mener
champs et de serres. Les récoltes à l’export vers l’Afrique de l’ouest cette culture.
de tomate de plein champs s’éche- par camion avec d’autres produits Cette zone, peut être divisée
lonnent d’avril jusqu’à décembre, comme la carotte, le chou, l’oi- en deux terroirs principa aux de
en fonction des conditions clima- gnon, les agrumes, etc. culture :
tiques (pluie, froid) et des prix du La superficie allouée à la tomate - la zone de Skhirat-Mohammadia,
marché. Pendant cette période, les de plein champ indéterminée desti- qui se caractérise par un seul cycle
tonnages issus des abris serres du née à la consommation en frais au de production et des plantations
Souss sont généralement faibles Maroc est estimée à plus de 4.000 qui s’étalent de mars à juin,
à moyens ce qui permet de valo- ha, et sa culture se concentre - et la zone Doukkala qui englobe
riser la tomate de plein champ sur principalement sur la zone côtière les régions d’El Jadida, Ouled Gha-
nem et Oulad Aissa, avec deux cy-
cles de production : un précoce et
un normal.
A noter que les tomates de plein
champ ont profité du long proces-
sus de développement techno-
logique pour l’amélioration de la
production et de la qualité en pas-
sant des variétés fixées dont les
semences étaient prélevées par
les producteurs sur les fruits en fin
de culture, aux variétés hybrides
dotées des meilleures caractéris-
tiques (résistances, productivité,
transport, …) et qui sont actuelle-
ment généralisées et bien connues
des producteurs.
En termes de superficie et de
nombre de semences vendues,
la tomate de plein champ à crois-
sance indéterminée est un mar-
ché très important. Ce qui justifie
les efforts des semenciers pour
répondre aux attentes des pro-
ducteurs par le développement
de variétés plus performantes.
MAAMOURA F1
essentiellement à des maladies
et parasites que les méthodes de
lutte d’alors ne pouvaient éradi-
Adaptabilité-Fléxibilité-Rendement et qualité quer, d’autant plus que plusieurs
produits de traitement ont été in-
Pour le plein champ terdits.
La tolérance à la salinité
www.sakata-vegetables.eu Plus la salinité de l’eau est éle-
vée, plus elle a un effet dépressif
Contact
Sakata gives no warranty, express
or implied, for the performance of crops
sur la production. Or, dans cer-
relative to the information given Abdelaziz Ahlafi
Mobile: +212 660 831 286 taines régions comme Eljadida,
Abdelaziz.Ahlafi@sakata.eu Distribué par
la salinité de l’eau d’irrigation est
Adapter l’itinéraire
technique
Sur le plan qualitatif et en réponse
aux exigences des consomma-
teurs, les agriculteurs optent pour
des variétés productives, offrant
des tomates de bon calibre, bien
rondes, fermes, rouges, homo-
© Sakata 2022
gènes et peu sensibles aux chocs.
Mais ces différentes caractéris-
tiques sont également le résultat
d’une bonne conduite culturale
et notamment de la nutrition hy-
drominérale. Les producteurs les
plus expérimentés assurent une
bonne fertilisation tout au long
du cycle de la culture permet-
tant aussi bien développement
racinaire que croissance, florai-
son, nouaison et grossissement.
Le raisonnement de la fertilisation
Wahida F1
et le suivi rigoureux sont en effet Tomate rouge indéterminée
les garants pour maintenir une
production de qualité tout au long
Pour le plein champ TYLCV
du cycle et permettre au produc-
teur d’amortir les frais et rentabili-
ser sa culture. www.sakata-vegetables.eu
La protection phytosanitaire en
Contact
plein champs reste un défi impor- Sakata gives no warranty, express
or implied, for the performance of crops
relative to the information given Abdelaziz Ahlafi
tant pour les producteurs, mais Mobile: +212 660 831 286
Abdelaziz.Ahlafi@sakata.eu Distribué par
en général elle est bien menée.
Le mildiou peut entraîner des pertes Détruire les tas de déchets détruire en une seule intervention
de rendement considérables pou- Deux méthodes sont possibles : toutes les repousses de pomme de
vant aller jusqu’à 70 ou 80%, voire - Le bâchage (possible uniquement terre présentes dans les cultures
dans certains cas la totalité de la si le tas contient beaucoup de terre suivantes. Il sera donc nécessaire
récolte. Ces pertes concernent à la et s’il n’y a pas de problème d’écou- d’associer un ensemble de pratiques
fois la production des tubercules et lement de jus). Il s’agit de poser une culturales tout au long de la rotation.
leur qualité. Ainsi, une attaque pré- bâche plastique en bon état (type Lors de l’arrachage, une chaîne de
coce peut entraîner des baisses de ensilage) avant l’apparition de toute récolte bien réglée permettra de ré-
rendement tandis qu’une attaque végétation en prenant soin de bien cupérer un maximum de tubercules.
plus tardive va détériorer la quali- la maintenir au sol (enterrer la bâche De même, il convient de ne pas
té des tubercules et entrainer des sur le pourtour du tas par exemple). épandre de déchets de pomme de
pertes élevées en conservation, des - L’application de chaux vive est à terre.
surcoûts de triage et souvent une préférer si le tas est volumineux,
chute du prix de vente. qu’il contient beaucoup de tuber- La résistance variétale est
cules ou si le risque d’écoulement un levier de choix
Stratégie de lutte de jus est important. Cette solution
oblige le producteur à mélanger de
Les variétés n’ont pas toutes le
même comportement vis-à-vis du
la chaux aux pommes de terre, à mildiou. Cette résistance variétale,
Des mesures prophylactiques raison de 10 % du tonnage à traiter. quand elle existe, doit impérative-
pour limiter l’inoculum C’est une pratique qui exige plus de ment retenir l’attention des produc-
Pour contrôler le mildiou, il convient technicité et de savoir-faire compte teurs pour positionner au mieux les
d’éviter l’entrée de la maladie dans tenu des précautions à prendre interventions phytosanitaires et réa-
les parcelles. Il faut associer dif- pour la manipulation du produit (port liser des économies en évitant des
férentes actions prophylactiques de masque respiratoire, gants, lu- interventions fongicides inutiles.
: bonne gestion des tas de dé- nettes…). Tous les tas de déchets Bien qu’il existe déjà des variétés
chets, lutte contre les repousses devront être détruits au plus tard au résistantes, celles-ci ne sont pas
de pomme de terre dans les autres moment des plantations. cultivées à grande échelle. Cela
cultures, bonne gestion de l’implan-
s’explique principalement par le
tation de la culture pour limiter les Limiter la présence de re- manque d’acceptation de ces va-
risques d’attaques et protéger les
tubercules fils (implantation suffi-
pousses dans les autres riétés sur le marché car certaines
cultures caractéristiques souhaitables pour
samment profonde, bon buttage).
Les repousses de pomme de terre le commerce et les consommateurs/
Utiliser des variétés peu sensibles
doivent faire l’objet d’une lutte sé- consommatrices leurs font défaut.
au mildiou est un autre levier efficace
pour éviter l’entrée de la maladie. rieuse car elles représentent des ré-
servoirs pour le mildiou et les virus.
Il n’existe pas de solu-
Lutte fongicide
tion efficace
Les outils d’aide à la décision
à 100 %
Dans certains pays, des outils
pour
d’aide à la décision ont été dé-
veloppés. Pendant la phase
épidémique, ces outils ba-
sés sur des modèles épi-
démiologiques, renseignés
par des données météo-
rologiques en temps réel,
permettent de simuler
l’évolution du mildiou pour
en déduire les meilleures
Malgré tous les efforts déployés, le secteur des phytosanitaires au Maroc reste toujours
tributaire des conditions climatiques et varie selon les vicissitudes du climat. C’est, donc,
un marché très volatile, comme l’attestent les importations des pesticides à usage agri-
cole durant les dix dernières années.
L
e marché des phytosa- des petits agriculteurs. D’après les des de conduites culturales et des
nitaires au Maroc est un données de l’office des changes, spéculations. Par exemple, pour
marché libre, diversifié, les tonnages importés ont varié de l’année 2018, selon les estimations
attractif et très concur- 201 à 2020 entre 17.672 et 25.780 de CropLife Maroc, ce sont les cé-
rentiel. Pour preuve, tonnes représentant un valeur de réales d’automnes qui arrivent en
toutes les multinationales les plus 960 à 1.400 MM dirhams. En ce tête, avec 18%, suivies de la to-
connues dans l’agrobusiness y qui concerne la répartition entre mate sous serre avec 11%, de la
sont présentes, soit à travers des les 3 types de PUA, l’importation betterave à sucre (9%), des agru-
compagnies marocaines qui distri- moyenne sur 10 ans (2010-2020) mes (9%), puis de la vigne (7%).
buent leurs produits soit à travers montre, en termes de tonnages : Les autres cultures représentent
leurs filiales. Vingt-quatre sociétés 44,29 % de fongicides, 43,40% une part relativement réduite (entre
détiennent pratiquement 75% du d’insecticides et 12,30% d’herbi- 5 et 0,03% chacune). En termes
marché. cides, et en termes de valeur (Dh) : de marché, on constate également
Il n’existe pas d’industrie de fabri- 42,12% de fongicides, 37,19% d’in- que 10 cultures, consomment pra-
cation de produit phytosanitaire secticides et 20,69% d’herbicides. tiquement 80% des pesticides à
dans notre pays, 95% des produits La consommation des produits usage agricole utilisés au Maroc.
sont importés prêts à l’emploi, le phytopharmaceutiques varie, d’une Eu égard aux modes de conduites,
reste est formulé à base de pré-mix année à l’autre, en fonction princi- ce sont les cultures intensives,
ou de concentré. Par contre, 35% palement des vicissitudes du cli- plus particulièrement celle qui
à 45% de ce qui est importé est mat, de la pression des maladies et sont destinées à l’export, ou celles
reconditionné en petits emballages des insectes ravageurs, mais aussi conduites sous ambiances plus
adaptés, pour satisfaire les besoins en fonction des régions, des mo- ou moins contrôlées, qui consom-
Le choix du porte-greffe
Pour l’établissement d’un vignoble, le
choix du porte-greffe est aussi essen-
tiel que celui de la variété. En effet,
il est considéré comme l’un des fac-
teurs qui agissent directement sur les
La plantation de la vigne revient à chasselas, qui commence à débour- critères de production de la vigne car
s’engager pour quelques dizaines rer entre mi-février et début mars et il joue le rôle d’intermédiaire entre le
d’années dans un type de production dont la date d’entrée en maturité os- sol et le greffon et par conséquent, il
exigeant. Il est donc vivement recom- cille entre le mois de juin et début juil- influe sur son alimentation hydrique et
mandé, dans le cadre des futures let de la même campagne. minérale, sa vigueur et son potentiel
plantations, tout d’abord, de bien ré- de production. Il convient de choisir le
fléchir à la destination que l’on sou- Le choix du cépage porte-greffe le plus adapté en fonction
haite donner à la récolte. Le choix des La multitude de variétés de vigne ap- du contexte de chaque exploitation.
cépages est très large et devra donc pelées encore des cépages existant Ci après, quelques caractéristiques
se faire en fonction des potentialités à travers le monde, se distinguent des principaux porte-greffes utilisés
de chaque variété, des caractéris- les unes des autres par la couleur, la au Maroc, du plus vigoureux au moins
tiques climatiques, de l’historique de forme, le goût, la présence ou l’ab- vigoureux.
la parcelle, de la pression parasitaire, sence des pépins dans les baies, la
de l’altitude, de l’exposition, du type taille et la forme des grappes ainsi que Le porte-greffe : 11O3 P
de terroir sur lequel sera maintenu et par leurs aptitudes culturales. Globa- « 110 Paulsen »
adapté le type d’association cépage/ lement, en culture, deux types de rai- Ce type de porte-greffe est recom-
porte-greffe ainsi que de la conduite sin de table sont rencontrés : noir et mandé dans les sols argilo-calcaires
visée pour le vignoble. Pour ce qui est blanc, et à l’intérieur de ces types de compacts et convient aussi dans les
de la période d’entrer en production raisin, il existe des fruits avec ou sans terres arides et sèches. Lors des mul-
et du stade de maturité des raisins pépins. De même, il y a des cépages tiples prospections dans les vignobles
pour les variétés de la vigne de table, de raisin de table à maturité précoce, marocains, nous avons constaté, que
ils dépendent des exigences ther- des cépages à maturité moyenne et les vignes maintenues sur ce porte-
miques variables selon la précocité d’autres à maturité tardive. greffe se comportent convenablement
des cépages et de leurs adaptations Bien qu’il existe beaucoup d’espèces dans des conditions de sécheresse
aux potentialités du milieu. L’échelle de vigne, nos vignobles comme c’est mais aussi d’humidité. Même dans
de classification de la précocité des le cas à travers le monde, sont majo- des régions où les teneurs en sel de
cépages est dressée par rapport au ritairement constitués par les cépages l’eau et du sol sont sensiblement éle-