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Contrôles particulaires et microbiologiques de l’air et contrôles microbiologiques des surfaces dans les
établissements de santé.
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Contrôles particulaires
et microbiologiques de l’air et contrôles
microbiologiques des surfaces
dans les établissements de santé
F. Le Gallou, D. Lepelletier
La maîtrise de l’empoussièrement des locaux accueillant des patients ou des activités à risque est un
élément de la prévention du risque infectieux lié à l’air en établissement de santé. La performance d’une
installation de traitement d’air est caractérisée de façon normalisée par des paramètres techniques,
notamment la classe de contamination particulaire, à laquelle correspond une classe de contamination
microbiologique. Le comptage particulaire et l’évaluation de l’aérobiocontamination sont des outils de
qualification des zones à environnement maîtrisé (ZEM) et des indicateurs qualité dans le suivi de leur
exploitation. L’évaluation de la contamination microbiologique des surfaces constitue un indicateur de
la qualité de l’application des procédures de bionettoyage. Aérobiocontamination et contamination des
surfaces sont deux éléments complémentaires dans l’appréciation de la maîtrise de la biocontamina-
tion des ZEM. Les contrôles microbiologiques de l’air et des surfaces peuvent également être réalisés de
façon ponctuelle pour vérifier l’efficacité de mesures de prévention de la dissémination de contaminants
fongiques lors de travaux, pour rechercher et identifier une source environnementale lors d’une enquête
épidémiologique, ou à titre pédagogique pour sensibiliser le personnel à la qualité microbiologique de son
environnement. Les méthodes les plus utilisées en pratique en milieu hospitalier sont l’aérobiocollecteur
pour les prélèvements d’air, et l’empreinte sur milieu gélosé ou l’écouvillonnage humide pour les prélè-
vements de surface. Leur réalisation doit être standardisée et leurs résultats interprétés en fonction de
valeurs cibles, alertes ou actions définies selon la normalisation, la réglementation ou les recomman-
dations. Préalablement à la mise en œuvre de contrôles, chaque établissement élabore sa stratégie de
surveillance environnementale après une analyse de risque prenant en compte ses activités, et détermine
les modalités d’interprétation et les conduites à tenir en fonction des résultats obtenus.
© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Plan ■ Analyses 8
Comptage particulaire 8
■ Introduction 1 Prélèvements d’air et de surfaces 8
■ Lecture et interprétation des résultats 8
■ Contexte épidémiologique 2
Micro-organismes dans l’air et sur les surfaces 2 Lecture et expression des résultats 8
Responsabilité dans les infections associées aux soins 2 Référentiels et interprétation 8
Limites et précautions 9
■ Maîtrise de la contamination de l’air et des surfaces 2
■ Conduite à tenir 9
■ Stratégie de la surveillance microbiologique de l’air
et des surfaces 3
■ Prélèvements 3
Plans d’échantillonnage 4 Introduction
Fréquence 4
Qui prélève ? 4 La prévention des infections associées aux soins (IAS) est un
À quel moment prélever ? 4 élément essentiel de la gestion des risques en établissement
Identification du prélèvement 4 de santé. La part de ces infections liée à la contamination de
Techniques de prélèvement 6 l’environnement hospitalier est encore mal évaluée de façon
Conditions de transport et délai d’acheminement 8 générale, mais la responsabilité de micro-organismes d’origine
Tableau 1.
Survie de micro-organismes d’origine humaine sur les surfaces sèches Homme
(d’après Kramer [10] ).
Eau
Micro-organismes Durée de survie
Bactéries Acinetobacter sp. De 3 jours à 5 mois
Air Surfaces
Clostridium difficile (spores) 5 mois
Escherichia coli De 1,5 heure à 16 mois Remise en
Enterococcus spp. (dont De 5 jours à 4 mois suspension
entérocoques résistant à la dans l'air
vancomycine)
Klebsiella spp. De 2 heures à plus de
30 mois
Mycobacterium tuberculosis De 1 jour à 4 mois
Contact mains Matériel
Staphylococcus aureus (dont De 7 jours à 7 mois
Homme
S. aureus résistant à la
méthicilline) Figure 1. Chaîne de transmission des micro-organismes entre homme
Levures Candida albicans De 1 jour à 4 mois et environnement.
Virus Rotavirus De 6 jours à 2 mois
Virus de l’hépatite B Plus de 1 semaine
dessiccation et ont une survie prolongée sur surfaces sèches [11] .
Virus respiratoire syncytial Jusqu’à 6 heures Le type de matériau (plastique, inox, cuivre, etc.) constituant la
surface peut avoir une influence sur la survie [12, 13] . L’adhésion
des bactéries aux surfaces au sein d’un biofilm constitué est éga-
environnementale a été documentée dans des cas précis d’IAS [1–3] , lement un facteur important de leur pérennité, cette matrice
tout comme l’a été le rôle des surfaces comme réservoir secondaire de polymères extracellulaires formant une protection des micro-
et relais de la transmission croisée lors d’épidémies [4, 5] . organismes contre les agressions de tous types, dont les stress
La surveillance microbiologique de l’environnement, et en par- environnementaux et l’action des désinfectants [14] .
ticulier de l’air et des surfaces, constitue donc un des éléments de la
maîtrise du risque infectieux en établissement de santé. Les résul-
tats des prélèvements sont des indicateurs de qualité en routine, et Responsabilité dans les infections associées
des outils dans les investigations d’épidémies. Cette surveillance aux soins
doit néanmoins être utilisée dans un cadre et avec des objectifs
définis pour être utile et coût/efficace. Pour cela, chaque établis- La présence d’un micro-organisme dans l’environnement n’est
sement doit établir sa stratégie de surveillance en fonction de pas une condition suffisante pour l’impliquer comme source res-
ses activités (chirurgie, présence de patients immunodéprimés, ponsable de la survenue d’une infection. En effet, sa présence
pharmacotechnie, etc.), en s’appuyant sur la réglementation, les dans l’air ou sur les surfaces peut aussi être la conséquence de
normes et les recommandations. sa dissémination par les patients [15–17] , la chaîne de transmis-
sion entre homme et environnement étant complexe (Fig. 1).
Le lien entre aérobiocontamination et infection a été mis en
Contexte épidémiologique évidence dans deux grands types de situations : en chirurgie ortho-
pédique prothétique [18] , avec implication de bactéries d’origine
Micro-organismes dans l’air et sur les surfaces cutanée ou muqueuse (staphylocoques), et pour les aspergil-
loses invasives chez des patients immunodéprimés, notamment
L’air et les surfaces sont naturellement contaminés par des à l’occasion de travaux mobilisant de forts inoculum de champi-
micro-organismes d’origine environnementale ou humaine [6, 7] . gnons filamenteux [1] . La survenue d’infections du site opératoire
La flore atmosphérique est constituée d’une flore de base, présente à Aspergillus sp. a également été documentée lors de la pré-
sur les supports que sont les poussières, et composée d’organismes sence du champignon dans l’air en chirurgie propre [19] . La
saprophytes résistant à la dessiccation et aux ultraviolets : bac- responsabilité de la contamination de surfaces dans la survenue
téries à Gram positif (Bacillus, sarcines, etc.) et champignons d’IAS peut être difficile à prouver. Les épidémies nosocomiales
filamenteux (Aspergillus, Penicillium, Mucor, etc.). L’émission par sont la plupart du temps associées à une transmission croisée
l’homme de gouttelettes de Flügge, la formation de droplet nuclei par manuportage. Néanmoins, dans ce contexte, les surfaces
(noyaux de condensation de ces gouttelettes), et la dissémi- peuvent servir de réservoir secondaire et amplifier ou prolonger la
nation de squames cutanées, entraînent la présence dans l’air transmission [4, 20] .
d’une flore d’origine humaine qui comprend à la fois des micro- La possibilité de la transmission d’infections par la contamina-
organismes commensaux et d’autres potentiellement pathogènes. tion de l’air ou des surfaces impose la mise en place de mesures
La contamination des surfaces se fait par contact direct (mains) ou ciblées de maîtrise de celle-ci, après analyse des facteurs de risque
indirect (objets souillés) avec l’homme, par dissémination d’eau d’exposition (pathogénicité du micro-organisme, mode de conta-
(milieu de vie de nombreux micro-organismes saprophytes), et par mination, existence d’une porte d’entrée, réceptivité de l’hôte).
sédimentation des particules de l’air. Cette interaction est conti-
nue puisque la remise en suspension (mouvements, techniques
d’entretien inadaptées) de particules déposées sur les surfaces et
chargées de micro-organismes peut contaminer l’air [8, 9] .
Maîtrise de la contamination
La survie des micro-organismes d’origine humaine sur les de l’air et des surfaces
surfaces varie de quelques heures à plusieurs mois, en fonc-
tion des caractéristiques propres de ceux-ci et des conditions La maîtrise de l’aérobiocontamination d’un local ou d’une
environnementales [10] (Tableau 1). Les spores bactériennes (par enceinte passe par l’élimination d’une partie des particules de
exemple Clostridium difficile) sont une forme de résistance dans l’air, supports de micro-organismes, en fonction de leur nombre
l’environnement. Une humidité de plus de 70 %, une tempéra- et de leur taille. Elle est réalisée par la filtration de l’air entrant
ture peu élevée, un fort inoculum de départ, et la présence de et l’application d’une surpression pour le contrôle des parti-
matières organiques sont associés à la persistance de la plupart cules provenant de l’extérieur, et par le mode de ventilation
des micro-organismes sur les surfaces. Certaines bactéries, comme et le renouvellement de l’air pour le contrôle de la production
Staphylococcus aureus et Acinetobacter baumanii, résistent aussi à la interne (activité humaine). La mise en place de l’ensemble de ces
Tableau 4.
Objectifs des contrôles de l’air et des surfaces suivant le type de situation rencontrée.
Comptage particulaire Aérobiocontamination Contamination des surfaces
En zone à environnement S’assurer que la classe de propreté S’assurer que la classe de propreté S’assurer de l’efficacité du bionettoyage
maîtrisé (ZEM) particulaire est conforme à ce qui est microbiologique est conforme à ce qui et du respect des protocoles
attendu est attendu
– Lors d’une qualification opérationnelle : ouverture de nouveaux locaux
– Lors d’une requalification : après maintenance ou travaux
Suivre les résultats en tant qu’indicateurs dans une démarche qualité
Vérifier l’efficacité des mesures mises en place pour la prévention de la dissémination de champignons filamenteux lors
de travaux
Dans tous types de locaux Identifier une source environnementale dans le cadre d’une enquête
épidémiologique
Valider un nouveau processus de
bionettoyage
Sensibiliser le personnel dans le cadre
d’une démarche pédagogique
Suivre les résultats en tant qu’indicateurs
dans une démarche de certification
(cuisine, blanchisserie, etc.)
Tableau 5.
Valeurs guides de performance des zones à environnement maîtrisé (ZEM) au repos en établissements de santé (d’après NF S 90-351 [22] ).
Classe de propreté Cinétique d’élimination des Temps nécessaire pour diminuer de 90 % le Classe de propreté Concentration maximale du
particulaire particules de 0,5 m nombre initial de particules de 0,5 m microbiologique nombre de particules viables
(minutes) (UFC/m3 )
ISO 5 CP 5 ≤5 M1 ≤1
ISO 7 CP 10 ≤ 10 M10 10
ISO 8 CP 20 ≤ 20 M100 100
travaux. L’absence de champignons filamenteux est dans tous les Qui prélève ?
cas un bon indicateur de maîtrise environnementale (pendant et
hors travaux). Les prélèvements sont réalisés par un opérateur formé à
l’hygiène de l’environnement (ou mieux, habilité dans le cadre
d’une accréditation Cofrac [Comité français d’accréditation]).
Dans l’idéal, il s’agit toujours de la même personne, utilisant le
Plans d’échantillonnage même matériel, pour standardiser le recueil d’échantillon.
Les plans de prélèvement doivent être conçus par l’utilisateur en
incluant des points critiques de maîtrise, permettant d’identifier À quel moment prélever ?
d’éventuelles défaillances, et des points destinés à suivre
l’évolution du système [30] . Pour les contrôles particulaires, le En ZEM, les prélèvements d’air (particulaire ou microbiolo-
nombre de points à prélever est fonction de la surface de la salle à gique) sont habituellement réalisés hors activité (indicateurs
classer [21] . Pour les contrôles microbiologiques, la norme NF S 90- d’efficacité du système de maîtrise de l’environnement), sauf
351 [22] propose un schéma de contrôle comportant des points pour la pharmacotechnie, la stérilisation, la thérapie cellulaire
dans la zone la plus critique pour les contrôles de routine (table et les banques de tissus, pour lesquelles les référentiels prévoient
d’opération, lit du patient, site de l’activité à protéger), et des également des valeurs cibles en activité (indicateurs de la maî-
points complémentaires dans la totalité de la pièce lors de la qua- trise de l’environnement en conditions normales d’utilisation des
lification ou en cas d’analyse des causes. Trois points en diagonale locaux) [23–27] , et pour les chambres avec patients présents. Ils
sont conseillés pour les contrôles d’air et cinq à dix points pour sont effectués portes de la pièce à contrôler fermées, après le bio-
les contrôles de surfaces au bloc opératoire ou dans les chambres nettoyage, en respectant un temps de repos minimum de trois
à flux unidirectionnel [22, 32] . Les localisations des points prélevés cinétiques de décontamination particulaire, ou après environ une
peuvent être reportées sur un plan des locaux contrôlés. heure si celle-ci n’est pas connue. Il est conseillé de vérifier avant
le prélèvement que l’installation est fonctionnelle (traitement de
l’air en marche, surpression, reprise).
Les prélèvements de surface en ZEM sont réalisés de façon
Fréquence concomitante aux prélèvements d’air, dans les mêmes conditions.
Hors ZEM, ils sont effectués après bionettoyage, séchage et respect
En ZEM, un contrôle particulaire est réalisé lors de la qua-
du temps d’action du produit utilisé.
lification initiale et lors des requalifications (au minimum
annuellement et après tous travaux impactant le traitement de
l’air) [28] , ainsi qu’un contrôle microbiologique de l’air [21, 22] . Des
prélèvements de surface peuvent venir les compléter [22] .
Identification du prélèvement
La périodicité des prélèvements de routine, réalisés dans le cadre Tous les échantillons doivent être clairement identifiés au
d’une démarche qualité, est fonction de l’analyse de risque et de moment du prélèvement (sur le fond de la boîte et non sur le
la réglementation ou des recommandations lorsqu’elles existent couvercle). Une fiche permettant de tracer les informations néces-
(Tableaux 6, 7). Des prélèvements supplémentaires peuvent être saires à l’attribution et à l’interprétation du prélèvement doit être
réalisés lors de dépassements de seuils, de travaux à proximité, ou renseignée. Elle comprend au minimum [30] les informations sui-
d’enquête épidémiologique. vantes :
Tableau 6.
Fréquences minimales de réalisation des contrôles de l’air des zones à environnement maîtrisé (ZEM).
Type de contrôle Objectif Locaux hospitaliers Stérilisation (locaux traités) Pharmacie fabrication Thérapie cellulaire et banques
(patients ou activités de tissus
à risque)
ISO 5, 7, ou 8 ISO 8 A et B ISO 5 C et D ISO 7 ou 8 A et B ISO 5 C et D ISO 7 ou 8
Contrôles particulaires et microbiologiques de l’air et contrôles microbiologiques des surfaces dans les établissements de santé 90-25-0025-A
particulaire Requalification Au minimum annuelle et après toute action susceptible d’impacter les conditions environnementales (pour tous les types de locaux)
Démarche qualité À définir par l’équipe Annuelle À définir par les responsables Semestrielle Annuelle
d’hygiène
Aérobiocontamination Qualification À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture
Requalification Au minimum annuelle et après toute action susceptible d’impacter les conditions environnementales (pour tous les types de locaux)
Démarche qualité À définir par l’équipe Semestrielle À définir par les responsables Trimestrielle Semestrielle
d’hygiène
Référentiels NF EN ISO 14644-1 et 2 [21, 28] , NF S 90-351 [22] (pour tous les types de locaux)
CTIN 2002 [32] BPPH 2001 [24] , circulaire BPP 2007 [26] , BPF 2015 [27] , BPPH 2001 [24] Décision 27 octobre 2010 [25]
20 octobre 1997 [23] , AFS 2005 [33]
CTIN : comité technique national des infections nosocomiales ; BPPH : bonnes pratiques de pharmacie hospitalière ; BPP : bonnes pratiques de préparation ; BPF : bonnes pratiques de fabrication des médicaments ; AFS : association
française de stérilisation.
Tableau 7.
Fréquences minimales de réalisation des contrôles de surfaces des zones à environnement maîtrisé (ZEM).
Type de contrôle Objectif Locaux hospitaliers (patients Stérilisation (locaux traités) Pharmacie fabrication Thérapie cellulaire et banques de tissus
ou activités à risque)
ISO 5, 7, ou 8 ISO 8 A et B ISO 5 C et D ISO 7 ou 8 A et B ISO 5 C et D ISO 7 ou 8
Contamination Qualification À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture À l’ouverture
de surfaces Requalification Au minimum annuelle et après toute action susceptible d’impacter les conditions environnementales (pour tous les types de locaux)
Démarche qualité À définir par l’équipe Semestrielle À définir par les responsables Mensuelle
d’hygiène
Référentiels NF S90-351 [22] NF S90-351 [22] NF S90-351 [22] NF S90-351 [22] NF S90-351 [22] NF S90-351 [22]
CTIN 2002 [32] BPPH 2001 [24] , circulaire BPP 2007 [26] , BPF 2015 [27] , BPPH 2001 [24] Décision 27 octobre 2010 [25]
20 octobre 1997 [23] , AFS 2005 [33]
CTIN : comité technique national des infections nosocomiales ; BPPH : bonnes pratiques de pharmacie hospitalière ; BPP : bonnes pratiques de préparation ; BPF : bonnes pratiques de fabrication des médicaments ; AFS : association
française de stérilisation.
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90-25-0025-A Contrôles particulaires et microbiologiques de l’air et contrôles microbiologiques des surfaces dans les établissements de santé
Aérobiocontamination
La contamination microbiologique de l’air est évaluée de façon
active à l’aide d’un aérobiocollecteur dont la fonction est d’aspirer
l’air et de récupérer les particules viables qui seront mises en évi-
dence par culture. Ce dispositif de prélèvement doit être conforme
à la norme ISO 14698-1 [30] : débit de 100 litres par minute per-
mettant de prélever 1 m3 d’air en dix minutes (volume suffisant Figure 3. Boîte de Petri mise en place dans l’aérobiocollecteur.
pour mettre en évidence des micro-organismes avec un niveau de
contamination faible, et pas trop élevé pour éviter le dessèche-
ment de la gélose), avec une vitesse d’impaction permettant de
piéger les particules de taille supérieure à 1 micron tout en garan-
tissant leur viabilité (< 20 m/s). L’appareil est calibré une fois par
an en service de métrologie spécialisé et utilisé avec un certificat
d’étalonnage en cours de validité. Le prélèvement s’effectue tête
de l’appareil vers le haut, à hauteur de l’activité, en suivant le
plan d’échantillonnage. Le volume d’air prélevé est fonction de
la classe particulaire du local : 1 m3 en classes ISO 5, 6, 7, et 200 à
500 litres en classe ISO 8.
Les appareils habituellement utilisés en établissements de santé
collectent les micro-organismes par impaction directe sur un
milieu de culture : un volume d’air déterminé est aspiré en
flux régulier et canalisé vers la surface d’une gélose à travers un
crible (tête perforée le plus souvent en inox ou en polycarbonate)
(Fig. 2 à 4). Les critères de choix d’un aérobiocollecteur [30] sont
la facilité de bionettoyage, la possibilité de stériliser les cribles,
l’autonomie, et la présence d’une télécommande ou d’un départ
différé, permettant à l’opérateur de sortir de la pièce à prélever et
de limiter l’influence de sa présence sur l’aérobiocontamination.
Il existe d’autres dispositifs actifs utilisant la filtration de l’air à tra-
vers une membrane de gélatine, ou le barbotage en milieu liquide, Figure 4. Aérobiocollecteur en fonctionnement.
mais ils ne sont pas utilisés en pratique courante hospitalière.
La sédimentation consiste à recueillir les micro-organismes sur
une gélose ouverte pendant un temps donné ; elle correspond à d’une surface pendant un temps d’exposition donné (unité for-
un prélèvement passif ne permettant pas de récupérer la totalité mant colonie [UFC]/unité de surface/unité de temps). Elle est
des particules viables (vitesse de sédimentation fonction de leurs préconisée pour les contrôles dans les enceintes de stockage des
taille et poids), ni de ramener le résultat à un volume défini. Cette endoscopes thermosensibles [35] et les isolateurs [27] pour lesquels
méthode évalue le risque de biocontamination par voie aérienne les aérobiocollecteurs ne sont pas utilisables ; le temps d’ouverture
Conditions d’incubation
Les boîtes ensemencées par aérobiocollecteur et les boîtes
Figure 12. Positionnement de boîtes contact dans l’étui de transport. contact sont mises en incubation sans traitement supplémen-
taire. Les écouvillons sont déchargés sur un milieu de culture,
directement ou après dilution si on prévoit un nombre élevé de
Organisation micro-organismes. Un enrichissement en bouillon est possible [39]
pour une recherche ciblée dans un cadre d’enquête épidémiolo-
Le préleveur respecte les procédures du secteur à contrôler,
gique.
notamment concernant l’accès au site, l’hygiène des mains,
L’incubation recommandée pour recherche de flore mésophile
l’habillage, et la désinfection du matériel utilisé pour les prélève-
totale (bactéries et champignons filamenteux) est en général de 5
ments. Les prélèvements d’air se font de préférence hors présence
à 7 jours à 30 ± 2 ◦ C [22] , avec des variantes de 2 à 5 jours pour les
humaine avec déclenchement retardé ou à distance ; si le préle-
bactéries seules [30] , de 3 à 5 jours pour la stérilisation [33] , et de 2
veur reste présent, il doit se placer près d’une bouche de reprise.
à 5 jours à 30–35 ◦ C pour la thérapie cellulaire et les banques de
Dans une même pièce, les prélèvements d’air sont réalisés en pre-
tissus [25] .
mier, avant les prélèvements de surface. L’empreinte sur milieu
La recherche spécifique de champignons filamenteux s’effectue
gélosé et l’écouvillonnage peuvent être utilisés de façon complé-
à 22 ± 2 ◦ C pendant 5 à 7 jours. Si une première lecture est posi-
mentaire lors des contrôles de la contamination de surface. Quelle
tive avant ce délai, il est conseillé de ne pas réincuber le milieu
que soit la technique utilisée, il est de bonne pratique de passer
car la dissémination des spores de la culture pourrait fausser le
sur la surface concernée une lingette ou une compresse imprégnée
dénombrement final par l’apparition de nouvelles colonies. Cer-
de détergent-désinfectant ou d’alcool après le prélèvement pour
tains référentiels recommandent une incubation de 20 à 25 ◦ C [25] ,
ne pas laisser de résidus de milieu de culture et d’humidité.
20 ± 2 ◦ C [26, 27] , ou 25 ± 1 ◦ C [33] .
La température et le temps d’incubation sont adaptés en cas de
Conditions de transport et délai recherche d’un micro-organisme particulier.
d’acheminement
Les conditions de transport des prélèvements microbiologiques
Lecture et interprétation
de l’environnement doivent à la fois assurer la survie des micro- des résultats
organismes recueillis et éviter tout risque de contamination
externe [30] . L’ouverture accidentelle des boîtes de milieux de Lecture et expression des résultats
culture (prélèvement d’air et boîtes contact) est prévenue en les
scotchant, en les emballant dans du film plastique, ou en les Pour le comptage particulaire, l’appareil restitue immédiate-
plaçant dans des étuis en plastique préformé spécifiques à cette ment le nombre de particules d’une taille donnée (0,5 microns par
utilisation (Fig. 11, 12). Les boîtes sont transportées couvercle vers exemple) par mètre cube d’air pour chaque point de prélèvement,
le bas (pour diriger la condensation sur le couvercle), à tempéra- et peut éventuellement donner aussi la classe ISO.
ture ambiante (pas de réfrigération), et le transport avant prise en Pour les contrôles microbiologiques, un dénombrement des
charge au laboratoire ne doit pas excéder 24 heures. colonies bactériennes et fongiques est réalisé sur chaque milieu de
Les écouvillons, protégés par leur fourreau, sont transportés culture au terme de la période d’incubation. Les résultats quanti-
rapidement au laboratoire à température ambiante pour éviter la tatifs sont exprimés en UFC par volume ou par surface :
dessiccation. Si leur délai d’acheminement est supérieur à quatre • UFC/500 litres ou UFC/m3 , pour un prélèvement d’air par aéro-
heures, sans dépasser 24 heures, ils sont réfrigérés à 5 ± 3 ◦ C. biocollecteur ;
La traçabilité des conditions de transport est assurée pour garan- • UFC/surface exposée/durée d’exposition, pour un prélèvement
tir la validité des résultats à rendre. Les échantillons sont identifiés d’air par sédimentation ;
individuellement et accompagnés de leur fiche de prélèvement • UFC/25 cm2 , UFC/écouvillon, ou UFC/surface du gabarit, pour
complétée. les surfaces.
Une identification est réalisée en cas de suspicion de micro-
organisme pathogène (entérobactéries ou staphylocoque doré,
Analyses champignon type Aspergillus par exemple), de flore monomorphe,
ou de recherche d’un micro-organisme particulier, et le résultat
qualitatif est restitué en termes de présence ou absence de celui-ci.
Comptage particulaire
Le comptage particulaire ne nécessite pas d’analyses Référentiels et interprétation
complémentaires au laboratoire car il s’agit d’une mesure
immédiate. Les valeurs moyennes de comptage et la classification En routine, l’objectif n’est pas de diagnostiquer une conta-
qui en découle sont données directement par l’appareil. mination mais plutôt d’identifier un dysfonctionnement des
Tableau 8.
Niveaux cibles des résultats des prélèvements d’air et de surfaces.
Type de ZEM Air - classe ISO Air - classe microbiologique Surfaces Référentiels
(UFC/m3 ) (UFC/25 cm2 )
Au repos En activité Au repos En activité Au repos En activité
Salle d’intervention, chambre de 5 ≤1 ≤5a NF S 90-351 [22]
patient immunodéprimé CTIN 2002 [32]
7 (6) ≤ 10 ≤5a
Locaux ISO 8 8 ≤ 100 ≤5a
Stérilisation (locaux de 8 ≤ 100 ≤ 200 b
≤5a ≤ 15 NF S 90351 [22]
conditionnement et de sortie BPPH 2001 [24]
d’autoclave) AFS 2005 [33]
Pharmacotechnie A 5 5 <1b <1 BPP 2007 [26]
Thérapie cellulaire B 5 7 ≤ 10 b ≤5 BPPH 2001 [24]
Banques de tissus
C 7 8 ≤ 100 b ≤ 25 BPF 2015 [27]
Décision du
D 8 ≤ 200 b ≤ 50 27 octobre 2010 [25]
UFC : unité formant colonie ; CTIN : comité technique national des infections nosocomiales ; BPPH : bonnes pratiques de pharmacie hospitalière ; BPP : bonnes pratiques
de préparation ; BPF : bonnes pratiques de fabrication des médicaments ; AFS : association française de stérilisation.
a
Avec absence de micro-organismes pathogènes et de champignons filamenteux.
b
Avec absence de champignons filamenteux.
procédures de maîtrise qu’il faut résoudre avant qu’il ne soit avec lesquelles il convient d’interpréter leurs résultats. En effet, ces
révélé par la survenue d’une infection. Lors de l’élaboration de contrôles ne permettent pas d’apprécier la contamination micro-
la stratégie de surveillance de l’environnement, les modalités bienne réelle de l’environnement, du fait de plusieurs facteurs :
d’interprétation des résultats sont établies au préalable, en amont • les micro-organismes présents font partie d’écosystèmes
de la réalisation des prélèvements. Elles s’appuient sur la défini- complexes au sein desquels leurs états physiologiques varient
tion de trois niveaux [22, 30, 31] : (viables, « stressés ») ;
• niveau cible : niveau défini par l’utilisateur ou les référentiels • suivant les conditions de culture (milieu de culture, tempéra-
comme objectif des contrôles, vers lequel on doit tendre dans ture, durée d’incubation, atmosphère), ces micro-organismes
les conditions normales de fonctionnement ; sont ou ne sont pas cultivables ;
• niveau d’alerte : niveau donnant une première alerte en cas • les techniques de prélèvement ne permettent la récupération
de dérive par rapport aux conditions normales, entraînant une que d’une fraction de la population microbienne, du fait de son
vérification des conditions de réalisation des prélèvements et la organisation en biofilm au niveau des surfaces, de la variabilité
mise en œuvre de mesures correctives ou préventives ; du « décrochage » suivant le type de surface, et de l’effet direct
• niveau d’action : niveau qui, s’il est dépassé, déclenche une de l’impaction sur la viabilité des micro-organismes de l’air.
action immédiate avec évaluation du maintien de l’utilisation, Le rendement (nombre de micro-organismes cultivés/nombre
recherche des causes et action corrective pour permettre de de micro-organismes réellement présents) est donc variable sui-
revenir rapidement au niveau cible. vant les techniques de prélèvement et de culture utilisées [40]
Les normes indiquent des niveaux cibles pour le comptage par- (< 50 % pour les boîtes contact). Cette absence de reproductibilité
ticulaire [21, 22, 28] et l’aérobiocontamination [22] des ZEM au repos et peut être limitée par la standardisation des méthodes, imposée par
hors présence humaine, et des recommandations [32] en proposent la réglementation ou proposée par les normes ou d’autres référen-
pour les surfaces (Tableau 8). Les référentiels de pharmacotech- tiels. Hors enquête épidémiologique, les résultats des contrôles de
nie [26, 27] , stérilisation [24, 33] , thérapie cellulaire et banques de l’environnement réalisés dans un établissement avec les mêmes
tissus [25] fournissent également des niveaux cibles en activité méthodes présentent une utilité dans le suivi des ZEM, mais il n’est
pour l’air et les surfaces (Tableau 8). La mise en évidence de pas possible d’effectuer des comparaisons entre établissements [41] .
micro-organismes potentiellement pathogènes tout comme celle De plus, ces contrôles ne représentent que les points tests pré-
de champignons filamenteux constituent des non-conformités. cis au niveau desquels ils ont été effectués, et leurs résultats sont
La présence de ces derniers sur les surfaces traduit leur présence différés du fait de délai de pousse des micro-organismes. Il ne faut
antérieure dans l’air. donc pas les considérer comme des certificats de conformité, ni
En fonction de l’analyse de risque, pour une zone donnée, les les rattacher à un risque infectieux immédiat (sauf exception),
résultats des prélèvements sont à comparer avec les niveaux cibles mais les utiliser comme des indicateurs qualité, au même titre que
attendus. Une analyse graphique de résultats successifs (cartes de les indicateurs techniques (surpression) et que les évaluations des
contrôles) est intéressante pour étudier l’évolution des résultats pratiques (bionettoyage, comportements).
au fil du temps [31] . Les prélèvements d’air et de surfaces réali-
sés de façon concomitante permettent d’avoir une vision globale
de la contamination environnementale d’une ZEM. Dans tous les Conduite à tenir
cas, l’interprétation et l’utilisation de résultats non conformes
nécessitent une collaboration entre l’équipe d’hygiène, les ser- La conduite à tenir en fonction des résultats obtenus est à définir
vices techniques et les utilisateurs de la ZEM concernée afin d’en en amont de la réalisation des prélèvements. Elle comporte :
explorer les causes potentielles. • l’évaluation du risque pour le patient ou l’activité, conduisant à
Dans le cadre d’une enquête épidémiologique, l’objectif des des mesures correctives ou préventives immédiates (arrêt d’une
prélèvements est l’identification d’un réservoir environnemental, activité par exemple) ;
mis en évidence par l’isolement du micro-organisme recherché. • l’analyse des causes, avec l’identification d’anomalies de fonc-
Les prélèvements en cours de travaux ont pour but de vérifier tionnement concernant la technique (centrale de traitement
l’efficacité des mesures de prévention mises en place par l’absence d’air), les locaux (étanchéité, travaux), le bionettoyage (pro-
de mise en évidence de champignons filamenteux dans les ZEM à duits, procédures), l’organisation (circuits), le personnel (tenue,
protéger. comportement), les prélèvements (matériel, contamination de
laboratoire), d’où découleront des mesures correctives et pré-
ventives ;
Limites et précautions • les procédures de mise en place et de levée des restrictions
La réalisation de contrôles microbiologiques de l’air et des sur- d’activité (réalisation et conformité de nouveaux contrôles) ;
faces impose d’être conscient de leurs limites et des précautions • et les modalités de communication interne et externe.
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• Les contrôles particulaires et microbiologiques de l’air A. Risk of acquiring multidrug-resistant Gram-negative bacilli from
ne sont justifiés en routine qu’en environnement maîtrisé. prior room occupants in the intensive care unit. Clin Microbiol Infect
• Les méthodes de contrôle de l’aérobiocontamination et 2011;17:1201–8.
[21] NF EN ISO 14644-1 (2016) - Salles propres et environnements maî-
de la contamination de surface doivent être standardisées.
trisés apparentés - Partie 1 : classification de la propreté de l’air.
• Les résultats d’aérobiocontamination et de contamina-
[22] NF S 90-351 (2013) - Établissements de santé - Zones à environne-
tion de surfaces sont des indicateurs qualité de maîtrise ment maîtrisé - Exigences relatives à la maîtrise de la contamination
d’un processus (traitement d’air, bionettoyage). aéroportée.
[23] Circulaire DGS/VS 2-DH/EM 1/EO 1 n◦ 97-672 du 20 octobre 1997
relative à la stérilisation des dispositifs médicaux dans les établisse-
ments de santé.
[24] Arrêté du 22 juin 2001 relatif aux bonnes pratiques de pharmacie
Déclaration de liens d’intérêts : les auteurs déclarent ne pas avoir de liens hospitalière. Annexe : Bonnes pratiques de pharmacie hospitalière.
d’intérêts en relation avec cet article. [25] Afssaps. Décision du 27 octobre 2010 définissant les règles de bonnes
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Service de bactériologie-hygiène, Unité de contrôles microbiologiques, Institut de biologie, CHU de Nantes, 9, quai Moncousu, 44093 Nantes cedex 01,
France.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Le Gallou F, Lepelletier D. Contrôles particulaires et microbiologiques de l’air et contrôles microbiologiques
des surfaces dans les établissements de santé. EMC - Biologie médicale 2017;12(4):1-11 [Article 90-25-0025-A].